Gestion immobilière - volume 12 numéro 1

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VOLUME 12 | NUMÉRO 1

UNE RENCONTRE « U2B »

AVEC ANDRÉE DE SERRES LES ANGES DE LA DÉSINFECTION

NOUVEAUX MILIEUX DE TRAVAIL : L’EXPÉRIENCE GOUVERNEMENTALE DES QUÉBÉCOIS AU PROPEL NEW YOYK

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MESSAGE IMPORTANT À NOS LECTEURS Pour une douzième année consécutive, les exemplaires de votre magazine sont postés gratuitement aux professionnels qui font partie intégrante du large écosystème de la gestion immobilière au Québec. Bien que le magazine soit maintenant imprimé sur le papier recyclé le plus écoresponsable qui soit, nous désirons aller encore un peu plus loin en matière de développement durable en veillant à éviter tout gaspillage. Le papier qui sert à l’impression de livres et de magazines est une matière noble, et même s’il est recyclable plusieurs fois, nous souhaitons que chaque exemplaire posté arrive entre les mains de lecteurs qui le désirent vraiment. C’est pourquoi nous mettrons en place dans les prochains mois un genre de « ticket modérateur », c’est-à-dire un faible coût d’abonnement, de façon à ne conserver que des lecteurs réellement intéressés par la mise à jour constante de leurs connaissances et des nouvelles du secteur de la gestion immobilière. Ceux qui préfèrent recevoir la version numérique seulement pourront choisir cette option. Cela dit, nous allons nous assurer de toujours conserver une présence forte du magazine dans l’industrie. Le lien d’abonnement sera disponible dans notre prochain numéro. L’équipe du magazine Gestion immobilière

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MOT DE L'ÉDITEUR

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ÉDITEUR Jacques Boisvert RÉDACTION Johanne Landry et Nathalie Savaria COLLABORATION À CE NUMÉRO Éric Bernard et Brigitte Dupuis RÉVISION ET CORRECTION D’ÉPREUVES Christine Barozzi, Catherine Faucher et Anne-Marie Trudel PRODUCTION Supervision : Edith Lajoie Conception graphique, mise en page et annonces publicitaires : Carole Bordeleau pour Carbodesign PHOTOGRAPHES Denis Bernier et Roxane Paquet PHOTO EN PAGE COUVERTURE © JBC Média par Denis Bernier

MAINTENANCE IMMOBILIÈRE 2.0

PUBLICITÉ Claire Boisvert Conseillère en publicité

jacques.boisvert@jbcmedia.ca

Camille Fréchette Assistante en publicité Montréal 450 670-7770

Jacques Boisvert

Québec 418 317-0669

ADMINISTRATION Edith Lajoie Directrice générale COMPTABILITÉ Catherine Faucher Philippe Bérubé CPA ENVOI DE POSTE — PUBLICATIONS Convention n PP 41614528 o

ADRESSE DE RETOUR 70, rue De La Barre, bureau 120 Longueuil QC J4K 5J3 ABONNEMENTS Fatima Reynel Gracia Responsable des abonnements abonnement@jbcmedia.ca www.jbcmedia.ca Dépôts légaux — Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009. Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur. Si elle est acceptée, elle doit indiquer clairement la source de la façon suivante : Tiré du magazine Gestion immobilière. Le nom de l’auteur et / ou du photographe doit également apparaître. L’éditeur se réserve le droit de refuser l’insertion de toute publicité.

ISSN 1925-7988

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Le magazine Gestion immobilière est publié par JBC Média inc. Président : Jacques Boisvert 70, rue De La Barre, bureau 120 Longueuil QC J4K 5J3 Téléphone : 450 670-7770 Sans frais : 1 866 446-3185 Télécopieur : 450 670-7771 info@jbcmedia.ca

e suis fier de vous présenter la nouvelle mouture de votre magazine Maintenance immobilière qui, pour souligner sa 12e année, devient Gestion immobilière, un nom traduisant parfaitement bien sa mission d’informer les gestionnaires immobiliers intéressés par l’innovation et les meilleures pratiques de l’industrie.

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Le magazine est à présent imprimé sur le papier le plus écoresponsable qui soit et sa mise en page a été revue. Au-delà du contenant, le contenu est aussi rehaussé. Et cela n’est que le début, car nous comptons bien demeurer la référence en matière d’information en gestion immobilière au Québec, dans le secteur tant privé qu’institutionnel. Justement, ce numéro accorde une place importante au secteur institutionnel en proposant un reportage qui traite de l’expérience gouvernementale des milieux de travail et une rencontre avec Andrée De Serres, à la une de ce numéro. La professeure et chercheuse reconnue, titulaire de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier de l’ESG UQAM, nous parle notamment de la mission de la Chaire, soit de développer et diffuser des connaissances utiles auprès des différents acteurs de l’immobilier commercial. Également à lire, un reportage consacré aux « anges de la désinfection ». Le contexte de la pandémie nous aura fait réaliser le rôle crucial de ces hommes et de ces femmes dans nos immeubles. Si auparavant rares étaient ceux qui leur accordaient un regard en les croisant dans les couloirs, ils sont désormais de plus en plus reconnus à leur juste valeur et respectés. Il était temps. N’ayons pas peur de leur sourire et de les remercier. Heureusement qu’ils sont là pour nous procurer des environnements de travail propres et sécuritaires. Dans notre dernier numéro, nous avons publié une entrevue avec le chasseur de têtes Éric Bernard sur la recherche de personnel en ces temps de pénurie de main-d’œuvre. Elle a suscité tellement d’intérêt que nous lui avons demandé de signer une chronique régulière sur le sujet. Vous aurez le plaisir de découvrir son premier texte en page 32. Pour ce qui est de notre collaboratrice experte invitée Brigitte Dupuis, elle nous apprend que le jumeau numérique (ou digital twin en anglais) n’est pas un effet de mode dans le marché du bâtiment, mais un concept qui va s’implanter de façon durable. Enfin, nous avons rencontré François Lacoursière, vice-président innovation chez Ivanhoé Cambridge, et Étienne Lemieux, président de BioAlert Solutions, qui se sont rendus à New York pour le salon Propel by MIPIM. Ils nous font un compte rendu de leur participation.

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Bonne lecture ! Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada

Jacques Boisvert Éditeur GESTION IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2022

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SOMMAIRE

3 MOT DE L'ÉDITEUR Maintenance immobilière 2.0 5 ESPACES DE TRAVAIL PARTAGÉS Transformation des milieux de travail L’expérience gouvernementale Par Johanne Landry, journaliste 11 DOSSIER ENTRETIEN SANITAIRE Entretien sanitaire des immeubles Les anges de la désinfection Par Johanne Landry, journaliste x 26 ENTREVUE Andrée De Serres Une rencontre « U2B » Par Nathalie Savaria, journaliste 32 PROFESSION CHASSEUR DE TÊTES La grande démission Saisir l’occasion Par Éric Bernard, expert invité x 36 INTERNATIONAL Des Québécois au Propel de New York Par Johanne Landry, journaliste 41 TENDANCES ET INNOVATIONS Des bâtiments plus efficaces avec le jumeau numérique ! Par Brigitte Dupuis, experte invitée 45 LE SAVIEZ-VOUS ?

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TRANSFORMATION DES MILIEUX DE TRAVAIL

CHARLES O'HARA

L’EXPÉRIENCE GOUVERNEMENTALE PAR JOHANNE LANDRY, JOURNALISTE

En décembre dernier, l’Association des gestion­ naires de parcs immobiliers institutionnels (AGPI) a tenu un webinaire sur les grands enjeux des acteurs en immobilier de l’État. Il a alors été question de la transformation du milieu de travail axé sur les activités, une façon de s’adapter à l’important virage que prend actuellement l’organisation du travail.

«

Ça se passe autant dans les édifices gouvernemen­ taux que dans le privé », a souligné Stéphan Déry, sous-ministre adjoint, Services immobiliers, Services publics et Approvisionnement Canada, en présentant un extrait du magazine McKinsey Quarterly de juillet 2021. On y compare les importants changements en cours à ceux occasionnés par la révolution industrielle du 19e siècle, qui a fait passer les gens des champs aux usines. Ou à l’impact de la Seconde Guerre mondiale sur l’intégration des femmes au marché du travail. Ou encore à l’explosion de l’utilisation de l’ordinateur dans les années 1990, qui a entraîné une augmentation de la productivité et de la vitesse de prise de décision. En 2020, la pandémie a contraint les employés à travailler à domicile et, même quand la situation épidémiologique le permettra, il semble qu’ils ne soient pas prêts à regagner leur bureau. Différentes enquêtes révèlent en effet

STÉPHAN DÉRY Sous-ministre adjoint, Services immobiliers, Services publics et Approvisionnement Canada GESTION IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2022

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ESPACES DE TRAVAIL PARTAGÉS

MARC COUTURE PHOTOGRAPHE

LOUIS-PAUL GAUVIN Vice-président à l’exploitation Société québécoise des infrastructures

que 70 à 90 % des entreprises prévoient mettre en œuvre une solution hybride, combinant travail sur place et à distance. « Au sein du gouvernement québécois, un projet de politique de télétravail est d’ailleurs en préparation. Le contexte de la pandémie a propulsé les organi­ sations publiques et privées vers le télétravail et la gestion numérique de l’information. Ce changement considérable a accentué le besoin, pour les minis­ tères et organismes, de revoir l’organisation du travail et d’optimiser leur milieu. La transformation des espaces, basée sur l’approche du milieu de travail axé sur les activités (MTAA), sera un chantier majeur dans un contexte d’implantation pérenne du télétravail », déclare Louis-Paul Gauvin, viceprésident à l’exploitation de la Société québécoise des infrastructures. Le but du MTAA, c’est d’abord de fournir au personnel le meilleur environnement pour réaliser chacune de ses activités, et ce, sans distinction de statut ou de niveau hiérarchique. En offrant des lieux variés et polyvalents où l’employé peut effectuer un travail individuel ou collaboratif, le MTAA permet à ses utilisateurs de choisir le cadre qui leur convient le mieux selon ce qu’ils ont à faire dans la journée, 6

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PATRICK TURGEON Directeur de la transformation du milieu de travail Société québécoise des infrastructures

soit une salle ou un autre type d’aménagement, explique Louis-Paul Gauvin. Le partage de ces aires de travail est l’élément clé pour optimiser la superficie nécessaire tout en améliorant la réponse aux besoins fonctionnels et le confort des occupants. À QUOI RESSEMBLENT LES ESPACES AXÉS SUR LES ACTIVITÉS ? Afin que les espaces fermés et semi-fermés n’obs­ truent pas la vue sur l’extérieur et n’entravent pas l’apport de lumière naturelle, on les situe près du noyau de l’édifice ou sur des murs sans fenêtre. Une grande attention est apportée au design, car il contribue à rendre l’expérience agréable. « Une belle chaise ne coûte pas nécessairement plus cher qu’un modèle quelconque », commente Patrick Turgeon, directeur de la transformation du milieu de travail de la Société québécoise des infrastructures. Les aires de travail sont modulables. « Dans le passé, note Patrick Turgeon, nous avons bâti des environ­ nements qui n’ont pratiquement pas été retouchés pendant des dizaines d’années. Maintenant, tout évolue très vite et les nouvelles technologies accentuent ce mouvement. Il devient donc important de créer des environnements qui peuvent facilement se transformer et d’utiliser du mobilier simple et


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reconfigurable. » Bien entendu, les matériaux sont sains et écoresponsables. Enfin, en vue d’attirer et de fidéliser les employés, on aménage des espaces santé, des douches et des vestiaires pour favoriser le transport actif, des espaces d’activité physique bien équipés, ainsi que des salles multifonctionnelles qui servent au travail durant la journée, aux rassemblements de la pause dîner ou à d’autres activés professionnelles ou sociales en dehors des heures de bureau. LES AVANTAGES DES ESPACES DE TRAVAIL PARTAGÉS L’expérience gouvernementale de MTAA comporte de nombreux avantages, assure Philippe Matteau, directeur général des relations du travail et de la gouvernance en éthique, au Secrétariat du Conseil du trésor. En optimisant l’espace d’environ 40 %, on voit un impact du même ordre sur les coûts d’aménagement (qui se réduisent parce qu’il y a moins de superficie à aménager) ; on note également une baisse de la consommation énergétique, d’où des économies d’argent et de GES associés ; des achats moindres

PHILIPPE MATTEAU Directeur général des relations du travail et de la gouvernance en éthique Secrétariat du Conseil du trésor

Recyclez Recyclez Recyclez vos vos vos ampoules ampoules ampoules etet et tubes tubes tubes auau au mercure mercure mercure usagés! usagés! usagés! VOS VOS OPTIONS VOSOPTIONS OPTIONS DE RECYCLAGE DE DERECYCLAGE RECYCLAGE Déposez Déposez Déposez vos ampoules vos vosampoules ampoules fluocompactes fluocompactes fluocompactes et tubes etettubes tubes fluorescents fluorescents fluorescents dans l’un dans dans del’un nos l’unde 800+ denos nos points 800+ 800+points de points collecte de decollecte collecte * ** Pour un Pour Pour palette un unpalette palette ou plus, ou ou nous plus, plus, effectuerons nous nouseffectuerons effectuerons gratuitement gratuitement gratuitement une collecte une unecollecte collecte directedirecte directe * Contactez * Contactez * Contactez le dépôtleavant ledépôt dépôt deavant vous avantde déplacer devous vousdéplacer déplacer

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CHARLES O'HARA

de matériaux de construction et de mobilier se traduisent aussi en économie de coûts et génèrent moins de matières résiduelles et de GES. À ces bénéfices s’ajoute une diminution des frais d’exploitation, notamment ceux liés aux réaména­ gements et aux ajustements ergonomiques, ces derniers étant moins souvent requis avec du mobilier facilement ajustable par les utilisateurs qui se déplacent d’un poste à l’autre. Les autres gains se rapportent aux inventaires de mobiliers, qu’on n’a plus besoin d’entreposer en grande quantité, à l’espace récupéré grâce à la disparition des nombreux classeurs par exemple, dont un seul module occupe un mètre carré de plancher, et à la réduction des places de stationnement. « Pouvoir travailler de n’importe où, c’est intéressant, que ce soit du domicile en période de télétravail ou dans des espaces conçus pour créer une dynami­ que de collaboration. Ceci change grandement la donne sur le plan de la gestion des ressources humaines, fait remarquer Philippe Matteau. Les technologies nous donnent la possibilité de profiter des avantages du mode hybride, de joindre les 8

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employés facilement et d’échanger avec eux par visioconférence. En cette période de pénurie de main-d’œuvre que nous vivons, cela permet aussi de créer des environnements de travail attractifs qui auront un effet positif sur notre capacité à nous démarquer comme employeur. » À PROPOS DES RATIOS Avant la pandémie, la directive gouvernementale d’attribution des espaces était de 18 m 2 par employé à temps complet. Donc, pour un secteur de 1 000 employés, c’étaient 18 000 m2 au total à aménager en salles de conférence, en postes de travail individuels et autres lieux nécessaires à l’accomplissement des tâches. « On parle aussi d’un ratio de 7/10, dit Louis-Paul Gauvin, parce qu’il y a toujours des employés en vacances, en congé de maladie, à l’extérieur du bureau en raison de la nature de leur travail ou temporairement en mission ailleurs. Avec la politique de mode hybride où les gens seront en télétravail la moitié du temps et continueront aussi à s’absenter, nous attribuerons 9,1 m2 par employé à temps complet, c’est-à-dire 9 100 m 2 pour un secteur de 1 000 employés. Les employés ne seront pas plus à l’étroit, il y aura simplement moins de gens présents en même temps. »


ESPACES DE TRAVAIL PARTAGÉS

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L’EXPÉRIENCE DU BAPE Le développement durable étant l’élément central de la mission du Bureau d’audiences publiques sur l’environ­ nement (BAPE), ses principes guident naturellement l’aménagement des bureaux, rappelle son président, Philippe Bourke, racontant que leur transformation a d’abord été amenée par une obligation de relocalisation. « Déménager une organisation présente de gros défis à plusieurs égards, dit-il. Une rencontre avec le Conseil du trésor et la SQI, qui ont fait valoir comment ce démé­ nagement forcé pouvait devenir l’occasion d’envisager une nouvelle façon de travailler et d’occuper l’espace, nous a séduits. Être leader en cette matière pour le gouvernement du Québec nous a mobilisés. » LES ÉTAPES DE LA DÉMARCHE Se basant sur l’expérience vécue, Philippe Bourke relève quatre étapes nécessaires, soit : 1) La détermination des besoins en espace, en mobilier et en équipement. Quel est le mode d’utilisation de l’espace actuellement et comment envisager sa transformation ? Dans le cas du BAPE, une firme d’architectes l’a accompagné pour structurer la prise de données et l’analyse des besoins. 2) Le questionnement quant à la nouvelle organisation du travail. Quelle place occuperont le télétravail, le travail collaboratif et le travail individuel sur les lieux ? Combien de fois dans une journée des équipes auront-elles à se réunir dans une salle et à commu­ niquer avec des personnes de l’extérieur ? Il faut que l’équipement soit facile à brancher et à utiliser si on veut éviter de toujours recourir à un technicien. Combien d’heures par jour des employés devront-ils être dans un milieu calme pour se concentrer ? Quels sont les besoins en matière de technologies pour migrer vers l’infonuagique afin que chacun puisse avoir accès de partout à ses documents ? 3) La gestion numérique de la documentation dans un environnement où chacun se déplace fréquemment avec son ordinateur et ne peut transporter de dossier physique. Un plan de classification des archives numérisées est indispensable, ainsi qu’une analyse et une planification du travail collaboratif sur des documents, pour ne pas multiplier les versions et s’assurer de conserver la bonne, par exemple. Il faut aussi étudier les questions de sécurité des informations et les accès à accorder. Il faut également tenir compte de l’inquiétude des employés qui appréhendent des changements aussi majeurs dans la façon dont ils accomplissent leurs tâches.

PHILIPPE BOURKE Président Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE)

4) L’instauration d’un code de vie qui régira le vivreensemble. Travailler dans des espaces non assignés a des impacts sur plusieurs aspects du quotidien, comme le bruit et la salubrité. « Ce sont des employés qui ont formé un comité pour établir des règles, explique Philippe Bourke, et je crois que c’est un facteur important dans le succès de ce type d’organisation du travail. » Le président du BAPE se dit satisfait des gains de cette transformation : sur le plan social, elle a favorisé la création d’un milieu de travail où la qualité de vie et la santé des employés ont été mises de l’avant ; sur le plan économique, elle a entraîné une réduction de 40 % de l’espace loué et de 50 % des coûts des loyers ; et sur le plan écologique, elle a amené une diminution des GES et de l’utilisation du papier. GESTION IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2022

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ENTRETIEN SANITAIRE DES IMMEUBLES

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LES ANGES DE LA DÉSINFECTION PAR JOHANNE LANDRY, JOURNALISTE

La pandémie a changé le regard du public sur l’industrie de l’entretien sanitaire des immeubles, la désin­ fection adéquate étant une arme importante dans la lutte contre la propagation du coronavirus.

i l’entretien des immeubles se faisait auparavant surtout par des employés qui travaillaient la nuit et le plus discrètement possible, la pandémie a tout changé. « On nous demandait d’être invisible et maintenant on veut voir les employés faire le ménage, on veut les voir avec un dossard de désinfection, dit Julie Roy, présidente et chef de la direction de Roy. C’est rassurant pour nos clients et les usagers des immeubles de les savoir à l’œuvre. » Car l’entretien ménager est aussi devenu une question de sécurité qui a des réper­ cussions directes sur la santé des gens, en contribuant à ce qu’ils n’attrapent pas la COVID (et en leur évitant les complications qui peuvent l’accompagner).

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ROY.

JULIE ROY Présidente et chef de la direction Roy. GESTION IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2022 11


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DOSSIER ENTRETIEN SANITAIRE

GSF CANADA

ANNIE FORTIN Présidente et chef de la direction For-Net Présidente du conseil d’administration Association des entrepreneurs de services d’édifices Québec (AESEQ)

Annie Fortin, présidente et chef de la direction de For-Net et présidente du conseil d’administration de l’Association des entrepreneurs de services d’édifices Québec (AESEQ), poursuit : « Nous sommes parmi les services essentiels parce que nous permettons à nos clients de continuer de fonctionner de façon sécuritaire. En ce sens, nous sommes un support à la vie économique. » François Brassard, directeur général de GSF Canada, ajoute : « On ne parlait pas de nous comme d’un service essentiel avant la pandémie, maintenant, oui. Nous intervenons en désinfection dans des cliniques, des hôpitaux, des CHSLD et des centres de vaccination. Nous participons à l’effort de guerre, et un sentiment d’accomplissement s’intensifie chez nos employés, renforcé par la reconnaissance de nos clients, des usagers des édifices et du public. » Ce qui ne va pas sans poser un certain nombre de défis. Celui de recruter du personnel supplé­ mentaire notamment, devant une augmentation de la demande de services et pour des besoins

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FRANÇOIS BRASSARD Directeur général GSF Canada

spécifiques de désinfection, souligne Annie Fortin. « Nous avons dû devenir rapidement des experts de la désinfection, dit François Brassard, trouver les produits adéquats et les utiliser correctement, former nos employés à ces nouvelles techniques et leur apprendre aussi à bien se protéger. Il a fallu mettre en place des protocoles et de nouvelles routes de travail spécifiques à la pandémie. » Commentant l’accroissement de la demande, Julie Roy explique : « Si nos clients ont besoin de désinfections plus fréquentes, il faut des gens pour le faire. Et s’il y a eu des tours de bureaux peu fréquentées à cause du télétravail où nous avons réduit nos interventions, il y a d’autre part des institutions qui utilisaient peu nos services parce qu’elles avaient leurs propres employés, les résidences pour aînés ou les CHSLD par exemple, et qui ont maintenant besoin de nous pour faire face à un fort taux d’absentéisme. Gens infectés par le variant Omicron, isolements préventifs, nous jonglons avec cette situation dans nos rangs et chez nos clients en essayant d’aider tout le monde. »


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DÉCISION ÉCLAIRÉE • La surveillance régulière permet d’établir des tendances, contrairement aux tests ponctuels habituels. • Elle confirme que vos mesures de la qualité de l’air intérieur (QAI) fonctionnent, comme la filtration de l’air, la dilution, la purification et la gestion de l’occupation. • POPPY détecte plus de 1 500 virus, bactéries, moisissures et organismes nuisibles connus jusqu’au niveau de la souche.

ALERTE RAPIDE = ACTION RAPIDE • Les indicateurs précoces et les alertes de suivi des tendances vous informent lorsque des pathogènes sont détectés, y compris le virus de la COVID-19, ou lorsque d’autres particules malsaines dépassent les seuils acceptables pour la santé. Derniers résultats Rapport préparé aujourd’hui à 15h35 à partir d’échantillons colligés par Jamie Smith

• Les tableaux de bord dynamiques offrent une cartographie des agents pathogènes détectés dans votre établissement, permettant la prise de décisions opérationnelles rapides pour assurer un environnement sain. • Les plans d’action permettent une intervention efficace en cas de détection d’agents pathogènes.

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UNE FORCE DE FRAPPE DISCRÈTE ET CONSTANTE « Les métiers de l’entretien, souligne Annie Fortin, attirent des gens fiers, actifs, qui apprécient un travail qui donne des résultats concrets et visibles, des personnes qui aiment se mettre au service des autres et qui aiment aussi le contact avec le public. Nous sommes une force de frappe constante et notre premier objectif est le bienêtre par la propreté des lieux. Nous faisons en sorte que les milieux soient sécuritaires et que les gens aient le goût de revenir y travailler. » Julie Roy ajoute : « La pandémie a mis de l’avant tous les travailleurs essentiels et leur importance, et les travailleurs de l’entretien ménager font partie de la solution pour limiter la propagation du virus. Si, auparavant, nous répétions souvent à nos employés à quel point leur métier est important, il arrivait, malheureusement, que

socialement ils soient ignorés. Depuis deux ans, ils se font féliciter et remercier. Le regard extérieur que les gens portent sur eux contribue à les valoriser. Parce que désormais, ce n’est plus seulement des tapes dans le dos entre nous, c’est aussi sur la place publique. » CHANGEMENTS PANDÉMIQUES ET POST-PANDÉMIQUES Depuis deux ans, nous traversons une période fébrile, les vagues d’infections se succèdent « et chacune entraîne des changements chez nos clients, dit Annie Fortin. Comme chefs d’entreprises, nous devons être souples dans notre gestion, être capables de nous retourner sur un dix cents et trouver des solutions pour nos clients. Le travail en équipe prend tout son sens et c’est valorisant pour nos employés appelés à contribuer et à donner leur idée, car nous avons besoin les uns des autres pour faire jaillir la meilleure des idées. »

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La tendance des bureaux sans poste de travail attitré ira en s’amplifiant avec la popularité du télétravail qu’on s’attend à voir perdurer après la pandémie, fait remarquer François Brassard, soulignant un nouvel enjeu de traçabilité. Dans ces environnements où tous les postes de travail ne seront pas utilisés tous les jours, les équipes de nettoyage doivent savoir lesquels l’ont été et les travailleurs qui entrent le matin doivent, eux, savoir que les lieux ont été désinfectés. Pour le moment, précise le directeur général de GSF, cela se fait de façon artisanale avec des cartons rouges ou verts comme on le voit dans certaines foires alimentaires de centres commerciaux. « Mais nous avons des fournisseurs qui développent des solu­ tions informatiques. L’employé qui s’ins­talle à un poste de travail scannera un code QR à l’aide de son téléphone intelligent qui signalera sa présence. En soirée, les préposés à l’entretien auront, à même un système informatisé, la liste des endroits à nettoyer puis scanneront un nouveau code qui assurera la pro­ preté de l’endroit. »

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« Voilà une belle occasion pour nous de développer des services liés à la ventilation ainsi qu’aux conduits de chauffage et de climatisation. » – François Brassard

Entretien ménager Industriel • Commercial • Institutionnel

Parmi les autres changements qu’aura entraînés la pandémie, les dirigeants d’entreprises de services d’entretien sanitaire parlent des horaires qui seront davantage des quarts de travail de jour. « Ce besoin de voir les gens de l’entre­ tien à l’œuvre est là pour rester, croit François Brassard. En France, cette ten­d ance s’installait déjà avant. À cause des coûts élevés de l’électricité, les propriétaires d’immeubles veulent réduire au minimum leur consommation en soirée et durant la nuit en fermant les lumières et en baissant le chauffage ou la climatisation. Ici, la pandémie va accélérer ce qui commençait à poindre et davantage d’interventions se feront durant la journée. » Enfin, François Brassard prévoit une préoccupation accrue pour la qualité de l’air chez ses clients, qui lui en parlent de plus en plus. « Voilà une belle occasion pour nous de développer des services liés à la ventilation ainsi qu’aux conduits de chauffage et de climatisation », conclut-il.

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DOSSIER ENTRETIEN SANITAIRE

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FIDÉLISER SES EMPLOYÉS PAR JOHANNE LANDRY, JOURNALISTE

Pour réduire la nécessité de recruter, la meilleure option est encore de miser sur la rétention de ceux qui sont déjà là. Trois chefs d’entreprises de services d’entretien sanitaire parlent de leur façon d’aborder l’enjeu énorme que pose la pénurie de main-d’œuvre. econnaissance, formation et culture forte, énumère Julie Roy, présidente et chef de la direction de Roy., parmi les stratégies qu’elle privilégie. Son entreprise emploie 2 500 personnes.

qui dictent nos comportements et qui font l’organisation que nous sommes aujourd’hui, une entreprise certifiée Great Place to Work avec le plus faible taux de roulement de notre industrie et une notoriété grandissante. »

« Une culture forte, développe-t-elle, c’est la capacité et l’habileté de nos gestionnaires à connecter réellement avec leurs équipes et à être à l’écoute des aspirations profondes de chacun. C’est une équipe mobilisée autour d’un même grand rêve, communiqué et véhiculé. Notre culture, c’est notre volonté sincère d’avoir un impact significatif et positif dans la vie des autres. Ce sont les efforts investis dans la marqueemployeur que nous souhaitons vraie, qui valorise le métier et glorifie nos gens qui l’exercent. C’est l’ensemble de nos décisions, de nos initiatives, des risques que nous prenons,

Côté formation, un siège social transformé, pendant la pandémie, en campus consacré au développement des connaissances des nouveaux et des gestionnaires qui vont à leur tour former sur le terrain. « Nous donnons des formations techniques à nos contremaîtres, mentionne Julie Roy, mais également beaucoup d’ateliers sur le savoirêtre, la communication, comment parler au personnel et comprendre les différentes générations. Nous continuons de croire qu’investir dans nos gens est un excellent moyen de rétention. »

R

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DOSSIER ENTRETIEN SANITAIRE

POSER DES GESTES SIGNIFICATIFS Chez For-Net et les autres entités du Groupe Fortin (Forkem ainsi que Fortin investigation et sécurité du Québec), ce sont 900 employés déployés dans la province. « Nous nous démarquons comme employeur par notre philosophie de gestion qui prend racine dans notre ADN d’entreprise familiale de troisième génération. C’est profond. C’est mettre en avant les valeurs de l’entreprise, mais c’est davantage de les vivre jour après jour. Les employés, en effet, nous évaluent d’abord par nos actions plus que par nos paroles. Nous déployons beaucoup d’efforts pour placer les gens au bon endroit, là où ils pourront utiliser leurs forces et se réaliser. Nous voulons que nos employés grandissent au sein de notre entreprise. Le respect figure en tête de liste de nos valeurs », déclare Annie Fortin, présidente et chef de la direction. REMERCIER ET RÉCOMPENSER François Brassard, directeur général de GSF Canada qui emploie 600 personnes au Québec, parle d’un 13_FirstOnSite Restoration.pdf

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taux de roulement élevé qui a toujours fait partie des réalités de cette industrie, et qui pose conti­ nuellement un défi. Pour le réduire l’entreprise mise sur un personnel bien traité, bien encadré et bien formé. « Nous avons instauré un plan de fidélisation qui récompense les salariés après un certain nombre d’années dans nos rangs, indique-t-il. On a un programme de bonification à l’embauche ; et on récompense aussi les employés qui ont incité des gens de leur entourage à venir travailler chez nous. Nous avons également mis en place, il y a plusieurs années, un programme de bourses d’étude pour nos salariés qui retournent sur les bancs d’école et pour leurs enfants étudiants au postsecondaire. » « Je tiens à remercier tous les employés de l’indus­ trie de l’entretien sanitaire, insiste Annie Fortin. En pleine pandémie, ils auraient pu rester à la maison, mais ils sont fiers et consciencieux et ils ont poursuivi leur travail. »


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ISTOCK PAR ANDREYPOPOV

Des conditions de travail fixées par décret Adopté par le Conseil des ministres et mis en application par le Comité paritaire de la région de Montréal qui regroupe plus de 1 000 entrepreneurs, le décret sur le personnel d’entretien d’édifices publics régit les conditions de travail dans l’industrie, y compris les salaires et le régime de retraite. « Du côté des entreprises, il amène une saine concurrence, et de l’autre, il protège les employés, fait valoir Annie Fortin, présidente du conseil d’administration de l’AESEQ et coprésidente du conseil d’administration du Comité paritaire de Montréal. Il nous importe de veiller au grain afin qu’il soit respecté. »

Pour le nettoyage de conduits de ventilation

Roy. Air Innovation c’est une équipe composée de techniciens spécialisés et entièrement dédiés au nettoyage de systèmes et de conduits de ventilation. Nos experts se déplacent partout au Québec et en Ontario et œuvrent dans les secteurs commerciaux, industriels, institutionnels, pharmaceutiques et alimentaires. Pour une soumission rapide :

Quant à la rè gle du plus bas soumis­sionnaire pour les contrats gouvernementaux, Annie Fortin déplore que le prix soit le seul critère d’attribution. « Il serait intéressant d’avoir des critères pour valider que l’entreprise respecte les différentes lois, comme celle de Revenu Québec, les lois du travail et le décret. Et aussi pour considérer des aspects qualitatifs importants lors du choix de l’entreprise, comme la capacité de gestion et de recrutement, les références et l’évaluation du travail à accomplir, pour s’assurer que le soumissionnaire retenu est en mesure de remplir le mandat. »

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FAIRE CARRIÈRE DANS L’ENTRETIEN SANITAIRE

L’HISTOIRE D’UN PARCOURS HEUREUX PPAR JOHANNE LANDRY, JOURNALISTE

Aujourd’hui vice-président opéra­ tions chez Roy., Ronald Racicot fait carrière dans l’entretien sanitaire depuis 30 ans. Il nous raconte le chemin parcouru depuis son premier emploi de concierge.

était en 1990, Ronald Racicot avait 22 ans et cherchait un emploi à plein temps, régulier et stable, pour faire face à ses nouvelles responsabilités de père de famille. Les circonstances de la vie l’ont amené dans l’industrie de l’entretien sanitaire chez Roy. où il est toujours resté. Première affectation : concierge à l’UQAM. « Je me suis rendu compte que j’aimais ce métier, que j’étais curieux et que je voulais avancer, avoir davantage de responsabilités. Alors, je me suis arrangé pour me faire remarquer, pour faire partie des équipes de grands ménages, pour démontrer mon intérêt pour des mandats différents », relate-t-il.

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MARTIN GIRARD_SHOOT STUDIO

RONALD RACICOT Vice-président opérations Roy.


DOSSIER ENTRETIEN SANITAIRE

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contribué à faire perdre ce précieux contrat. J’ai travaillé fort et j’ai aussi appris à communiquer avec un client et à motiver les membres de mon équipe. » En 1998, il est nommé superviseur responsable de plusieurs chantiers qu’il doit inspecter pour vérifier la qualité du travail et le respect du budget. « Je touchais davantage le côté administratif des contrats d’entretien et j’ai encore beaucoup appris. Je me promenais dans plusieurs régions du Québec, je parcourais 60 000 km par année. »

ISTOCK PAR BAONA

Deux ans plus tard, il était nommé chef d’équipe, puis contremaître, affecté au Collège Jean-deBrébeuf et responsable d’une équipe d’une quinzaine de personnes. « J’ai ressenti une pression. Ce collège était un fidèle client de la compagnie depuis 35 ans, je ne voulais pas manquer mon coup et être celui qui aurait

Quand l’entreprise a inclus l’expertise après sinistre dans son offre de service, on lui a demandé de s’occuper de cette division, dont il a été promu le directeur général en 2006. « Le département avait pris de l’ampleur. Certaines années, nous avons eu jusqu’à 8 M$ de chiffre d’affaires avec une équipe de base d’une cinquantaine de personnes qui pouvait aller jusqu’à une centaine dans certaines situations. » Finalement, en 2013, il est nommé vice-président opérations, responsable d’une dizaine de direc­ teurs dans plusieurs régions de la province. « Tous les matins, je me dis que j’aime mon travail et je me sens proche des directeurs de mon équipe. J’ai 53 ans et je suis probablement au dernier palier que je pourrai atteindre. Je me considère comme un mentor et je suis très fier de mon parcours.

Bee-Clean est le chef de file de l’industrie au Canada. Nous sommes votre source unique d’entretien de bâtiments et d’innovation dans le domaine du nettoyage pour les propriétés locales et nationales. 180, montée de Liesse Saint-Laurent (Québec) H4T 1N7 514 904-1216 www.bee-clean.com/fr GESTION IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2022 21


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DOSSIER ENTRETIEN SANITAIRE

« Ma force, c’est d’être rassembleur. J’ai toujours posé beaucoup de questions et je me suis entouré des meilleures personnes, conscient que bien entouré, on est plus fort. » – Ronald Racicot

J’ai une scolarité de secondaire V, j’ai beaucoup appris par l’expérience, mais j’ai aussi suivi de nombreuses formations offertes par l’entreprise. Je suis toujours avec la même épouse, j’ai eu une vie stable et je n’ai jamais manqué de travail. Et du travail, dans ce domaine, il y en aura toujours. Même si on voit davantage de robotisation, il faudra toujours des humains dans l’industrie de l’entretien sanitaire. » Comment a-t-il fait pour développer les habiletés nécessaires pour passer de concierge à chef d’équipe ? « Ma force, c’est d’être rassembleur, répond-il. J’ai toujours posé beaucoup de questions et je me suis entouré des meilleures personnes, conscient que bien entouré, on est plus fort. C’est impossible de tout faire tout seul, alors il faut trouver des forces complémentaires aux siennes. J’ai toujours voulu des promotions et j’ai toujours préparé ma relève pour que l’équipe continue de bien fonc­tion­ner après mon départ. Je crois que c’est une partie de mon succès et je crois aussi que si les gens sont heureux, ils voudront donner le meilleur d’eux-mêmes. » Quelles satisfactions retire-t-il ? « Une grande fierté. Celle d’avoir réussi ce parcours avec mes origines modestes. Celle de tout ce que j’ai appris. La confiance que j’ai sentie de la part des trois générations de dirigeants de l’entreprise. » Par rapport aux tâches à accomplir, Ronald Racicot ajoute : « Quand tu as terminé le ménage, tu ressens un sentiment agréable de voir l’endroit propre et désinfecté. De le comparer à l’état dans lequel c’était à ton arrivée. Le résultat de ton travail est concret et visible et c’est une satisfaction. » 22

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15 juin, Journée internationale des préposés à l’entretien

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1ISTOCK 2022-02-08 14:18 PAR ANDREYPOPOV

À mettre à votre emploi du temps du 15 juin : sourire aux préposés à l’entretien ménager que vous croiserez et leur dire merci. C’est en effet le jour qui a été choisi par plusieurs pays à travers le monde pour saluer le travail des préposés chargés de nettoyer les édifices. Il s’agit d’un mouvement international et le Québec a emboîté le pas il y a trois ans. « Ce jour-là, nous demandons à la population en général et à nos clients de souligner aux préposés que leur travail est important. C’est une façon de diriger les projecteurs vers ces travailleurs trop souvent dans l’ombre. Et de penser à le faire les autres jours de l’année », dit Annie Fortin, présidente du conseil d’administration de l’AESEQ et coprésidente du conseil d’administration du Comité paritaire de Montréal.

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LA PETITE HISTOIRE D’UN JOUEUR IMPORTANT DE L’INDUSTRIE À SUIVRE D’UN NUMÉRO À L’AUTRE REPORTAGE PROMOTIONNEL

CONTROLNET SERVICES D’ENTRETIEN D’IMMEUBLES

COMMUNICATION, INNOVATION ET CRÉATION Rencontre avec Maurice Supino, président de Controlnet, qui nous parle des valeurs qui l’animent.

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ondée en 1967, Allen Maintenance Ltd est entrée dans la famille Supino quand Eliot, comptable agréé, a acheté les parts de son associé, au début des années 1970. Il y a eu par la suite ouverture d’une succursale à Ottawa, qui a conservé le nom Allen Maintenance. Au Québec, c’est devenu Controlnet. Les deux entités forment toute­ fois une même entreprise qui dessert les provinces du Québec et de l’Ontario. Vingt ans plus tard, Maurice, actuel président de Controlnet, s’est associé à son frère Eliot après une première carrière auprès de son père, concessionnaire automobile. Tout un virage pour lui, motivé par les défis. Celui d’aller à la rencontre d’un milieu complè­ tement différent, celui de travailler avec des gens pour offrir un service, celui de rehausser l’image de l’entretien sanitaire et celui d’améliorer les conditions de travail des employés. « À l’époque, raconte-t-il, l’industrie en général ne mettait pas l’accent sur les employés, mais plutôt sur le service rendu. Moi, je n’avais pas été élevé comme ça et je croyais plutôt que les employés sont l’atout le plus important d’une entreprise. » Des uniformes inconfortables aux produits chimiques dévastateurs pour la peau des mains, Maurice Supino a changé les choses et Controlnet s’est tourné vers les produits verts. La recherche de solutions performantes sans être dommageables, tout en demeurant dans la même gamme de prix, a demandé quelques années. « On a trouvé des produits fabuleux et découvert que c’était la manière de les appliquer qui les rendait performants ou pas. Nous les avons adaptés et on a commencé à utiliser des produits verts partout où on pouvait le faire. Ça a été un peu plus long pour les cires

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à plancher, mais maintenant on y est, nous n’utilisons que des produits entièrement biologiques, certifiés EcoLogo et Green Seal. Nous avons d’ailleurs gagné un prix BOMA Pinacle. Nous ne sommes pas les seuls à nettoyer vert, mais nous avons été parmi les premiers. »

Un système de service centralisé Dans les années 1990, alors que l’utilisation du courriel en était à ses balbutiements et que les systèmes informa­ tisés servaient surtout en gestion, mais pas en entretien ménager, Controlnet a créé un système de service centralisé, qui s’est amélioré au fil du temps et qui est toujours en fonction. Ainsi, toute plainte ou demande d’un client est automatiquement transférée à chacune des personnes concernées par le dossier, y compris le président. « Un client qui n’est pas satisfait n’a pas à téléphoner à quelqu’un plus haut dans l’entreprise, car tout le monde est informé et moi, je sais ce qui se passe dans chacun des édifices », dit Maurice Supino. Un rapport catégorise chaque semaine les points à surveiller, un manque de poubelles ou un époussetage qui ne répond pas aux attentes par exemple ; tout cela est examiné lors d’une réunion hebdomadaire. « Si la situation se répète, nous intervenons de façon plus marquée », fait-il valoir, ajoutant que Controlnet est fier d’avoir remporté le prix BOMA de l’innovation dans les solutions clients pour ce système novateur à l’époque. Dans le même ordre d’idées, les soumissions et la gestion des mandats sont également faites au moyen d’un système en ligne qui a été entièrement créé pour les besoins de l’entreprise. Les achats, les inspections, les spécifications, les routes de travail, tout ce qui fait partie du contrat d’entretien ménager de chaque


immeuble y est, et les clients y ont accès. Ils peuvent ainsi voir les photos des inspections qui ont été faites avec un téléphone intelligent puis transférées dans le système ainsi que la planification des inventaires. « Ils peuvent savoir quels produits on achète. Pour nous, la transparence est à la base de nos communi­ cations », déclare Maurice Supino.

Le bien-être des employés

Si un obstacle se présente, l’équipe de soutien de Controlnet cherche comment le contourner. Comme ce fut le cas pour les aspirateurs dorsaux que, dans les années 1980, on ne pouvait pas acheter au Canada, car les fournisseurs ne les vendaient que par l’intermé­diaire des distributeurs. « Nous avons donc créé une entreprise de distribution juste pour recevoir ces aspirateurs. Nous avons été parmi les premiers à les utiliser et ils ont changé le niveau de productivité dans l’entretien en permettant de travailler plus rapidement et plus efficacement. »

Controlnet prend aussi un engagement philanthropi­ que et remet chaque année un pourcentage de son chiffre d’affaires à différents organismes communau­ taires. « Ça fait partie de nos valeurs profondes et elles marquent nos actions », conclut Maurice Supino.

« Je suis un homme d’affaires à l’écoute des employés », se définit Maurice Supino, expliquant que l’entreprise s’est dotée de programmes de reconnaissance qui soulignent les années de service aux anniversaires avec célébrations et cadeaux, même chose à Noël.

Envie d’en connaître davantage sur la philosophie d’écoute des employés, sur ce que la COVID a entraîné comme changements et sur l’engagement social de Controlnet ? La directrice générale de l’entreprise nous en parle dans le prochain numéro.

Pour plus d’informations, visitez groupcna.com GESTION IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2022 25


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ANDRÉE DE SERRES, Ph. D. Titulaire, Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier, et directrice, Observatoire et centre de valorisation des innovations en immobilier (OCVI2), ESG UQAM JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER

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ENTREVUE

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ANDRÉE DE SERRES

UNE RENCONTRE « U2B » PAR NATHALIE SAVARIA, JOURNALISTE

À l’occasion du 25e anniversaire de la Chaire Ivanhoé Cambridge, sa titulaire, Andrée De Serres, témoigne de l’avancée et de la diffusion des connaissances de ce qu’on nomme désormais les sciences de l’immobilier. rofesseure et chercheuse reconnue, la titulaire de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier de l’ESG UQAM n’a de cesse, depuis sa nomination en 2011, de pour­ suivre sa mission : développer et diffuser des connaissances utiles auprès des différents acteurs du secteur de l’immobilier commercial.

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UN PONT ENTRE DEUX MONDES L’un des aspects novateurs de la chaire fondée en 1995, en partenariat avec Ivanhoé Cambridge, est cette volonté d’établir un pont entre le milieu universitaire et le monde des affaires, ce qu’Andrée De Serres appelle la rencontre « U2B ». En continuité avec son prédécesseur, Jacques Saint-Pierre, elle s’assure d’entretenir et de solidifier ce pont. Cette grande ambassadrice et « tisseuse de liens » s’implique en effet auprès de plusieurs organi­ sations du secteur de l’immobilier, dont BOMA Québec, le Défi énergie en immobilier (DÉI) et l’Association des gestionnaires de parcs immo­ biliers institutionnels (AGPI). Avocate déten­trice d’un MBA et d’un doctorat spécialisé en finance et gestion de la technologie de l’ESG UQAM, elle siège aussi au comité de surveillance des Fonds de placement du Barreau du Québec. L’ÉMERGENCE DES SCIENCES DE L’IMMOBILIER Andrée De Serres estime que « la recherche en immobilier a évolué presque parallèlement aux 25 ans de la chaire ». L’immobilier a longtemps été perçu « comme un mal nécessaire », « un coût à payer », par les entre­prises, ce qu’elle attribue à un manque de connais­ sances « sur l’importance des impacts, positifs ou négatifs, de l’immobilier sur la qualité de vie de leurs employés. On avait mésestimé le fait que l’immobilier répond à des besoins fondamentaux

pour les humains et permet d’offrir des services publics, industriels et commerciaux, tout ce qui est essentiel au développement économique d’une société ». Aujourd’hui, les connaissances étant devenues à la fois complexes et diversifiées, on peut parler dorénavant des « sciences de l’immobilier ». « C’est un domaine multidisciplinaire. Il fait appel à la finance, au droit, à la gestion, aux technologies de l’information, à l’économie et à tout ce qui est architecture, génie, science de la terre, climat, géographie, même à la médecine, comme l’a montré la COVID-19. Les sciences de l’immobilier, c’est la convergence de toutes ces connaissances qui mène vers le développement de méthodes et de pratiques permettant d’apprendre à mieux planifier les besoins immobiliers actuels et futurs, dans un contexte de changements démographiques et climatiques. C’est la condition préalable pour pouvoir créer et capter de la valeur. » Bref, « il faut penser l’immobilier autrement ». DES CONNAISSANCES ET DES RECHERCHES INNOVANTES Cet essor des connaissances se traduit par une profusion de publications, de recherches, de collo­ ques et de congrès universitaires sur l’immobilier à laquelle la chaire contribue depuis 25 ans. La titulaire a ajouté un volet recherche dès son arrivée. En plus des chercheurs, la chaire accueille ainsi des étudiants de 2e et de 3e cycles comme assistants de recherche, stagiaires ou boursiers chez qui elle constate « un fort intérêt pour le bâtiment durable ». Déployée en six axes, la recherche porte sur les métiers de l’immobilier, la gestion immobilière, l’écosystème immobilier, l’ingénierie de la valeur, l’investissement immobilier, et enfin, l’innovation, GESTION IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2022 27


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ENTREVUE

le transfert et la valorisation, autant de phé­ nomènes évolutifs qui touchent ce secteur d’activité économique. À lui seul, l’axe de l’écosystème immobilier montre l’étendue des recherches possibles et propose une nouvelle approche plus organique. Selon notre experte, il s’agit d’un enjeu majeur : « celui de comprendre les interactions entre les trois systèmes interdépendants, l’immeuble, son quartier et son territoire naturel ». Ainsi, « un immeuble a un cycle de vie, soit un début et une fin. Il n’y a rien d’éternel, ni dans les matériaux, ni dans les usages, ni dans toutes les règles qui l’encadrent. L’évolution de ce système interagit avec l’évolution du système ville. Une ville, c’est compliqué, ça change sur les plans démographique et économique, et quant

à ses besoins en infrastructures. Mais le nouvel enjeu incontournable, c’est de mieux comprendre les impacts des immeubles sur leur territoire naturel et d’adopter des mesures pour lutter contre les changements climatiques et protéger la biodiversité ». Pour la chercheuse, « cette question de gouvernance climatique et de gouvernance du territoire naturel est le nouveau défi des investisseurs en immobilier et en infrastructures ». Il concerne aussi les acteurs du système financier : « Les banques centrales commencent à regarder comment ces impacts sur le territoire naturel peuvent menacer la valeur des actifs des insti­ tutions financières et des investisseurs. » Voilà pourquoi il est impératif de parler de la gestion des risques – climatiques, environnementaux, sociaux – en immobilier. Dans un tel contexte, « l’intérêt d’une chaire universitaire, c’est de pouvoir s’entourer de chercheurs spécialistes dans différents domaines qui apportent leurs connaissances ». Et le rôle de la chaire et de sa titulaire, « c’est justement de servir de courroie de transmission entre ces connaissances scientifiques et leur application dans les nouveaux modèles d’affaires des entreprises ». L’OCVI2 Andrée De Serres a également mis sur pied en 2017 l’Observatoire et centre de valorisation des innovations en immobilier (OCVI2), son sixième axe de recherche. « Observatoire parce qu’on observe les tendances et les innovations, et valorisation, parce qu’on valorise ces innovations auprès des décideurs du secteur public ou privé. » Le but de l’OCVI2 est de créer des activités favo­ risant des projets de transfert de nouvelles connais­sances avec différents partenaires. Outre Ivanhoé Cambridge, cette unité de recherche a pour partenaires BOMA Québec, Aéroports de Montréal et le Fonds immobilier de solidarité FTQ. Elle collabore aussi avec Statistique Canada et l’AGPI. De tels partenariats « permettent d’avoir un terrain d’étude concret pour réaliser les recherches et tester de nouvelles connaissances. Alors, c’est une chance unique pour les étudiants de travailler sur ces projets de recherche, d’être stagiaires chez Ivanhoé Cambridge ou chez les autres partenaires, et de comprendre l’immobilier non seulement à partir de connaissances théoriques, mais aussi à partir de la réalité avec laquelle les gestionnaires ont à prendre des décisions, dans un monde plein d’incertitudes ».

JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER

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CÉLÉBRER UN QUART DE SIÈCLE La chaire soulignera ses 25 ans tout au long de l’année 2021-2022. Son pro­gramme d’activités intitulé « Penser l’immobilier autrement » est regroupé autour de cinq axes de transformation – durable, financière, systémique, numé­ rique et des modes de gouvernance et de gestion des propriétaires et investisseurs. Suivant sa mission, la programmation s’adresse tant à la communauté universitaire qu’au monde de l’immobilier. En plus d’une série d’articles dans Immobilier commercial et Gestion immobilière, un numéro spécial de la revue universitaire Journal of General Management, un cahier de recherches, un ouvrage collectif ainsi qu’une série de 10 webinaires figurent au programme. Au printemps, une cérémonie clôturera les festi­vités. Lors de cet événement, un prix de la relève journalistique, en partenariat avec JBC Média, sera décerné. Ce prix vise à valoriser l’inté­ rêt de la relève pour le journalisme scientifique en immobilier commercial. Mme De Serres croit en la nécessité d’une presse spécialisée dans les médias écrits, à la télé et même sur les réseaux sociaux, « qui prend acte des avancées, qui comprend les enjeux liés à l’immobilier et qui diffuse l’information en des termes accessibles ». D’ailleurs, depuis plusieurs années, elle tient une chronique dans ce magazine. « Je remercie beaucoup JBC Média pour cette collaboration. Ça porte ses fruits. C’est lu, on m’en parle. C’est un maillon important de cette chaîne de transmission des connaissances. » ET POUR LA SUITE ? Outre les nombreux projets de recherche, Andrée De Serres entend bien continuer à faire de la chaire et de l’observatoire des plateformes de diffusion, d’innovation et de transfert des connaissances, notamment par l’entremise d’ateliers de cocréation avec les partenaires.

Elle conclut l’entretien sur cette réflexion : « Quand on a 25 ans, on peut dire qu’on a acquis une certaine légitimité et une réputation faisant en sorte que les gens du milieu sont davantage attentifs aux résultats de nos recherches et à leur potentiel d’application. Dans les cinq prochaines années, notre défi est de faire croître cet intérêt pour penser l’immobilier autrement et renforcer le lien U2B. »

Le respect du décret, l’affaire de tous.

LE COMITÉ PARITAIRE AVISE LES EMPLOYEURS ET LES SALARIÉS ASSUJETTIS AU DÉCRET que de nouveaux taux horaires sont en vigueur depuis le 1er novembre 2021 Catégorie Catégorie Catégorie Chef d’équipe :

«A» «B» «C»

19,58 $ 19,32 $ 20,12 $

Nombre de salariés à sa charge 5 et moins 6 à 11 12 et plus

Prime horaire 0,61 $ 0,93 $ 1,23 $

720, rue d’Everell, bureau 200, Québec (Québec) G1C 0N2 Téléphone : 418 667-3551 | Sans frais : 1 888 667-3551 info@cpeep.com

cpeep.com GESTION IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2022 29


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MOT DE LA PRÉSIDENTE

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UNE VISION POUR 2022 Annik Desmarteau

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espère que vous avez débuté 2022 avec une belle énergie, malgré le contexte qui demeure imprévisible par moment. Du côté de BOMA Québec, le mot d’ordre est simple : garder le cap. Dans les mois à venir, nous demeurerons concen­ trés sur les grands enjeux qui mobilisent notre communauté : • Redynamiser les grands centres du Québec et contribuer au retour sécuritaire des employés sur les lieux de travail. • Aider les entreprises à adapter leurs façons de faire en leur offrant des espaces et des moyens qui facilitent le travail en mode hybride.

Un immeuble résilient est en quelque sorte un immeuble dynamique, connecté à son écosystème et pertinent pour son milieu dans la durée. Pour cela, il faut le préparer à évoluer.

• Encourager l’industrie à adopter des pratiques qui concourent à une plus grande résilience des immeubles. Cela, notamment en accom­ pagnant nos membres dans la transition énergétique de leurs bâtiments, par exemple grâce au Défi énergie en immobilier (DÉI).

Le Règlement sur la divulgation et la cotation des émissions de gaz à effet de serre des grands bâtiments (21-042) de la Ville de Montréal, dont l’équivalent suivra bientôt du côté du gouver­ nement du Québec, illustre parfaitement bien l’importance de cette préparation.

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Qu’entend-on par résilience ? L’immeuble résilient est pourvu des processus, des systèmes et des équipements lui permettant de s’adapter aux changements règlementaires, sociaux, écono­ miques et environnementaux. On y applique des pratiques opérationnelles favorisant une saine gestion technique de l’actif afin d’en optimiser la valeur, la performance énergétique, la sécurité physique, le confort et la durabilité, en fonction de contextes, d’usages et d’exigences en perpé­ tuelle mouvance.

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Ce nouveau règlement de divulgation obligatoire vient renforcer les efforts volontaires des participants au Défi énergie en immobilier pour être des leaders du secteur immobilier en gestion de l’énergie au Québec. Dès le début du DÉI en 2018, nous constations déjà une convergence pour une saine gestion de l’énergie. Les changements climatiques s’accélèrent et le secteur immobilier doit faire le nécessaire pour éviter le gaspillage d’énergie et se donner une vision responsable de la gestion de celle-ci. Les participants au DÉI ont une bonne longueur d’avance en la matière puisqu’ils sont déjà engagés dans la divulgation volontaire de leurs données énergétiques dans le cadre de la compétition. Une raison supplé­ mentaire, s’il en fallait une, pour s’engager dans cette démarche. D’ailleurs, à ce sujet, je vous rappelle que l’année 2022 marque la 4e et dernière année de la 1re édition du DÉI. Le 7 juin prochain – notez la date – nous vous dévoilerons les grands leaders 2018-2022, incluant l’entreprise ayant le plus réduit son empreinte GES sur quatre ans.

J’en profite pour vous dire qu’il n’est pas trop tard pour vous inscrire au prix Cible GES. Vous avez jusqu’au 28 février pour participer. Visitez le site du DÉI pour les détails au defienergie.ca. LE DÉI 2.0 S’EN VIENT ! Je suis très heureuse de confirmer que nous irons de l’avant avec la 2e édition du DÉI, parce que l’expérience des quatre dernières années nous a démontré que notre approche est gagnante et qu’elle aide réellement l’industrie à se conformer à la nouvelle réalité environnementale et règlementaire. Je vous encourage vraiment à poursuivre sur votre lancée si vous participez déjà, ou à vous inscrire au DÉI 2.0 pour prendre le virage de la transition énergétique. Garder le cap, c’est travailler dans un esprit de continuité. Je pense sincèrement que 2022 amènera un début de stabilité et que, graduellement, nous pourrons revenir à nos projets et recommencer à planifier à plus long terme. C’est du moins ce que je nous souhaite de tout cœur. Annik Desmarteau Présidente BOMA Québec

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PROFESSION CHASSEUR DE TÊTES

LA GRANDE DÉMISSION

SAISIR L’OCCASION

Éric Bernard Expert invité

Dès l’été 2020, de nombreux sondages confirmaient d’importants bouleversements dans le monde du travail à la fin de la pandémie. Une forte proportion de la popula­ tion songeait à changer de travail au sortir de la crise. On appelle ce phénomène la « grande démission ». Déjà en août 2021, on estimait que près de 25 % des travailleurs américains avaient quitté leur emploi. Et en novembre dernier, on annonçait un sommet de 4,5 millions de démissions.

ette volonté de réorientation profes­ sionnelle, également observée au Canada, n’est pas que générationnelle. La quête d’une meilleure qualité de vie était présente avant la pandémie et n’a fait que s’accélérer. Le rapport au travail s’est profon­ dément modifié. De nombreuses personnes ont eu le temps de s’interroger sur ce qu’elles avaient vraiment envie de faire et elles ont pris conscience qu’elles désiraient travailler pour vivre et non plus vivre pour travailler.

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Chasseur de talents en immobilier depuis 2019, et passionné de culture et bien-être au travail, Éric Bernard met à profit plus de 30 ans comme professionnel de l’immobilier commercial dans des rôles de gestionnaire, de courtier, de prêteur et de responsable du développement des affaires. Il possède une vaste connaissance des différents métiers de l'immobilier et de la construction non résidentielle.

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Désormais, il sera difficile de demander à un employé de se rendre au bureau pour s’asseoir à un poste de travail alors qu’il peut faire la même chose à la maison. C’est encore plus vrai si on ajoute toutes les contraintes occasionnées par les déplacements, que ce soit en voiture ou en transport en commun. Le message doit être compris. Nous ne reviendrons pas en arrière. Nous sommes dans un nouveau rapport de force, car la pénurie de main-d’œuvre permet aux travailleurs de revendiquer ces nouvelles conditions. Avec la pandémie, certains ont découvert le travail à distance et se sont rendu compte que cela leur donnait une vraie liberté de mouvement et la possibilité de passer plus de temps en famille, tout en étant aussi productifs, sinon plus. Maintenant, travailler à distance ne signifie plus seulement aménager son bureau à la maison, c’est aussi pouvoir travailler du chalet, d’une autre ville, voire d’un autre pays. Pour beaucoup, c’est également choisir son

horaire, travailler tôt le matin, le soir ou la fin de semaine, sans être obligé de faire des heures supplémentaires. Au-delà du temps et du lieu, il y a aussi la nature du travail qui peut motiver une démission. Beaucoup ont réalisé qu’ils n’étaient pas épanouis dans leur emploi et ont décidé de changer de carrière, d’industrie ou d’entreprise. Dans un contexte de manque de main-d’œuvre et d’inflation, on peut plus facilement demander des augmentations de salaire et de meilleures conditions d’emploi. On a aussi de plus grandes chances d’obtenir des postes qui autrefois auraient été inaccessibles. Mais ce n’est que la moitié de l’histoire. Beau­coup d’entreprises ont augmenté leurs embauches. La plupart des gens qui ont quitté leur emploi occupent de nouveaux rôles dans des milieux de travail qui leur conviennent mieux. Les entreprises devront se réorganiser pour tenir compte des nouvelles priorités de leurs employés et s’assurer de les retenir. Il faut voir la situation avec optimisme. Les grands changements ouvrent souvent de grandes perspectives. Une chose est certaine : plus jamais nous ne vivrons, ne travaillerons, ni ne nous divertirons de la même façon. Voici quatre actions que les chefs d’entreprise peuvent entreprendre pour mieux s’adapter à la grande démission :


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ISTOCK PAR PATTANAPHONG KHUANKAEW

1. MENEZ DES ENTREVUES AVEC VOS EMPLOYÉS De nombreuses entreprises mènent des « entrevues de départ » pour savoir pourquoi les employés quittent l’organi­ sation. Il est aussi important de sonder les employés qui ont choisi de ne pas partir. En tête-à-tête, vous discuterez de ce qui va bien, de ce qui ne va pas bien et des changements que l’employé, le gestion­ naire ou l’organisation pourrait apporter. Ces rencontres nécessitent un bon niveau de confiance entre l’employé et son ges­ tionnaire. Elles sont plus efficaces si elles sont récurrentes, et non ponctuelles. Lors de ces rencontres, vous devez vous concentrer non seulement sur le travail, mais aussi sur les objectifs professionnels et personnels des individus. 2. N’INSISTEZ PAS Si un employé ne veut pas rester dans l’entreprise, il est généralement préféra­ ble de faciliter son départ plutôt que de tout faire pour le garder. Bien sûr, il faut s’assurer qu’il comprend bien son rôle et la direction que prend l’entreprise. Il est risqué de conserver des employés qui ne sont pas intéressés par leur travail, de mettre un pansement sur les problèmes sous-jacents et de perturber le reste de l’équipe.

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3. BONIFIEZ VOTRE ÉQUIPE De nombreux travailleurs réévaluent leurs priorités, leurs valeurs et leurs objectifs, et recherchent des opportunités qui leur conviennent mieux. C’est le bon moment pour embaucher des gens plus engagés envers l’entreprise que ceux qui auront démissionné. La clé est d’adapter vos processus de recrutement et d’embauche pour trouver ces personnes. 2022_02_03_portes_lafleur_temps_et_argent.indd 1

2022-02-072022 10:0333 GESTION IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS


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VOLUME 15 | NUMÉRO 1

ÉDITION SPÉCIALE À CONSERVER

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RÉTROSPECTIVE 2021

MUNICIPALITÉS DYNAMIQUES

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Par exemple, assurez-vous que le processus d’entre­vue invite à un dialogue avec le candidat non seulement sur le fait d’avoir les bonnes com­ pé­tences et capacités, mais aussi sur ce qui est important pour lui et pour vous du point de vue de la culture, des valeurs, de l’équipe, des attentes et des responsabilités. 4. AUGMENTEZ VOTRE BUDGET DE FORMATION Il est plus rentable de former un employé possédant les qualités humaines que vous recherchez que de vivre avec un employé compétent qui ne les possède pas. Ces personnes sont souvent très mauvaises avec vos clients et nuisibles pour la stabilité de vos équipes.

La formation pourrait être axée sur le perfec­ tionnement des compétences d’un employé ou sur sa requalification. La plupart des travailleurs veulent développer leurs compétences et seront reconnaissants qu’on leur permette de le faire. Invitez vos employés à discuter des meilleures façons d’utiliser ces ressources pour atteindre leurs objectifs et ceux de l’organisation. Soyez positifs. En saisissant l’occasion de change­ ment qui se présente, plutôt que de l’ignorer ou d’essayer d’y résister, les employeurs peuvent en retirer un avantage stratégique : une main-d’œuvre plus engagée, productive et loyale.

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DES QUÉBÉCOIS AU PROPEL DE NEW YORK PAR JOHANNE LANDRY, JOURNALISTE

En décembre dernier s’est tenue la cinquième édition de la conférence internationale et exposition Propel by MIPIM NYC. François Lacoursière, vice-président innovation chez Ivanhoé Cambridge, et Étienne Lemieux, président de BioAlert Solutions, y étaient. Ils nous parlent de l’événement.

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ISTOCK PAR DEBERARR


INTERNATIONAL

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«

C’était ma première visite à ce salon qui, vu les circonstances épidémiologiques, était une version réduite au tiers de ce qu’elle est habituellement. Il y avait quand même un beau contingent du Québec, le gouvernement est d’ailleurs parmi les commanditaires de l’événement, et je présume que ça a été riche en contacts pour les entreprises qui ont présenté des produits parce que les gens présents étaient très engagés », dit d’emblée François Lacoursière. Étienne Lemieux confirme : « Propel regroupe les grands décideurs de consortiums immobiliers. Nous étions plusieurs entreprises québécoises du domaine de la technologie dans un kiosque avec Investissement Québec. La possibilité de faire un coup de circuit pour nous. J’ai réussi à conclure une entente avec un groupe qui possède 72 bâti­ments. C’est dire qu’au-delà d’une première vente, nous pourrons en ajouter plusieurs s’ils sont satisfaits de notre équipement. C’est tout l’intérêt de cet événement, les preneurs de décision sont réceptifs, ils veulent connaître, apprendre, s’informer et évaluer nos solutions. Un seul contact et une seule présentation, c’est bien plus rentable que de tenter de les joindre un à un dans leur quotidien où, souvent, ils ne répondent même pas à nos courriels. » CONVERTIR UN PORTEFOLIO EN IMMEUBLES INTELLIGENTS Ivanhoé Cambridge commanditait le panel intitulé Moving the needle on Smart Buildings: an innovation journey to redefine the future of office. François Lacoursière, qui occupait la fonction de modérateur, était accompagné des conférenciers Maureen Waters, associée chez MetaProp, et Brad Soderwall, directeur général chez Hines. Ils ont parlé du processus de conversion de bâtiments existants à la technologie intelligente, et notamment du 10 & 120 South Riverside Plaza à Chicago, un immeuble de bureaux en redéveloppement qui fait partie du portefeuille américain d’Ivanhoé Cambridge et qui est géré par Hines. « Nous profitons de l'occasion pour faire l'exercice d'y concentrer le plus de technologies intelligentes possible afin d'avoir un outil pour étendre cette façon de faire à l'ensemble de notre portefeuille », explique François Lacoursière.

FRANÇOIS LACOURSIÈRE Vice-président innovation Ivanhoé Cambridge

ÉTIENNE LEMIEUX Président BioAlert Solutions GESTION IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2022 37


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INTERNATIONAL

Dans ce panel, le vice-président innovation d’Ivanhoé Cambridge et les conférenciers ont expliqué la méthode de travail mise en place pour analyser les besoins, faire l’inventaire des technologies requises et des interdépendances afin d’avoir un pilote suffisamment fiable et efficace pour l’étendre au reste du portfolio. « Si on ne l’a pas fait avant, c’est qu’on croyait chaque bâtiment unique, mais il faut cesser de penser ainsi et nous demander plutôt ce que nos édifices ont en commun et comment nous pouvons élaborer une vision commune de notre portefeuille immo­ bilier au complet », avance François Lacoursière. Il poursuit : « Nous faisons l’inventaire des différents besoins des occupants, des responsables de la maintenance et des gestionnaires. Pour chacun, nous déterminons quel serait le retour sur inves­ tissement. Ma prémisse, c’est que l’industrie de l’immobilier a tardé à intégrer la technologie parce que les propriétaires n’avaient pas confiance

ISTOCK PAR SEAN PAVONE

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GESTION IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2022

dans le retour sur investissement. Penser une technologie à la fois, c’est nourrir un problème. On s’équipe d’une technologie qui permettra l’accès à un bâtiment sans contact, ou d’un censeur pour mesurer la densité ou pour réduire la consommation d’électricité, mais à la pièce ; sans un écosystème technologique, on concocte un spaghetti qu’on n’arrivera plus à contrôler. Même chose si on y va un immeuble à la fois, au moment de la construction, en regardant où en est la technologie à ce moment précis et comment on veut équiper ce bâtiment. Mais prendre le portfolio au complet, se demander quelle est la situation actuelle de chaque propriété, où on veut l’amener dans une perspective de cinq ans, développer un outil qui soit le même pour toutes et se doter d’une base de données systémique, ça prend une vision. Il faut d’abord faire nos devoirs de base, un processus long et compliqué, mais payant, j’en suis convaincu. C’est ce que nous sommes en train de faire chez Ivanhoé Cambridge. »

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INTERNATIONAL

BIOALERT SOLUTIONS POUR PROTÉGER LES HUMAINS ET L’ENVIRONNEMENT C’est un détecteur automatisé de la légionelle dans les tours de refroidissement qu’Étienne Lemieux, cofondateur avec Dominic Carrier de BioAlert Solutions, a présenté au Propel de New York. L’appareil dépiste en continu la présence de la bactérie responsable de Ia maladie du légionnaire (légionellose). Inventée par les deux Sherbrookois en 2014, la technologie se raffine et s’améliore depuis. « L’équipement permet une sécurité absolue des systèmes, en plus de réduire de façon significative la consommation de produits chimiques et leur impact environnemental », fait valoir Étienne Lemieux. En novembre dernier, l’organisme Technologies du développement durable Canada a d’ailleurs annoncé un investissement de 900 000 $ pour soutenir la croissance de BioAlert Solutions, qui aidera le Canada à réduire les risques liés aux pathogènes présents dans les systèmes de refroidissement industriels et commerciaux d’appro­ visionnement en eau. L’entreprise, en effet, utilisera cet investissement pour mettre au point un indicateur de rendement du traitement de l’eau et pour intégrer l’intelligence artificielle à sa plateforme automatisée de surveillance des tours de refroidissement. Les deux boîtiers en acier galvanisé de BioAlert sont généralement installés dans la salle des machines des édifices. Un robot effectue des prélèvements dans le circuit d’eau, les analyse et achemine les résultats à la personne désignée. « Au Québec, près de 35 systèmes BioAlert ont été installés sur des tours de refroidissement chez des clients comme Ivanhoé Cambridge, GWL, Domtar, Hydro-Québec, Travaux Publics Canada et la Société québécoise des infra­ structures », annonce Étienne Lemieux.

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TENDANCES ET INNOVATIONS

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DES BÂTIMENTS PLUS EFFICACES AVEC LE JUMEAU NUMÉRIQUE ! Brigitte Dupuis

Le jumeau numérique (ou digital twin en anglais) n’est pas un effet de mode dans le marché du bâtiment, mais un concept qui va s’implanter de façon durable. La NASA et l’armée de l’air américaine l’utilisent depuis plus de 30 ans pour leurs vaisseaux spatiaux. Dans les dernières années, on a beaucoup parlé de Building Information Modeling (BIM) et d’intelligence artificielle (IA) en immobilier ; le jumeau numérique est en quelque sorte leur bébé.

Experte invitée

e concept est assez simple : il s’agit d’une version virtuelle d’un bâtiment amalgamée aux données en temps réel de ce dernier. Accenture, fournisseur de services-conseils en stratégie d’entreprise, classe les « jumeaux numériques » parmi les cinq principales tendances technologiques en 20211. Et en 2017, la société-conseil Gartner, spécialisée dans les techniques avancées, avait annoncé qu’en 2021, la moitié des grandes entreprises industrielles utiliseraient des jumeaux numériques, ce qui améliorerait de 10 % leur efficacité2.

L

CRÉATEUR DE VALEUR Le jumeau numérique permet d’effectuer des analyses de l’état du bâtiment et de simuler les effets d’un changement de paramètres. En plus de pouvoir prévenir des problématiques potentielles et diminuer les coûts d’exploitation et de maintenance, il sert d’outil d’aide à la déci­­sion pour la modernisation d’une infrastructure

ou pour la sélection de solutions afin d’aug­ menter sa performance. On peut l’utiliser autant en période d’exploitation et de maintenance qu’en phase de conception dans la maquette numérique avant même que le bâtiment soit construit. Le jumeau numérique est une solution dotée d’une intelligence artificielle, avec son apprentissage automatique, par le biais de l’Internet des objets, d’interfaces de programmation d’application et de données. Ainsi, les informations sur le bâtiment sont tirées en ligne en temps réel pour créer un homologue numérique plus que parfait. C’est une réelle réplique virtuelle de votre bâtiment avec laquelle on peut simuler, tester ou mani­ puler les données pour mieux le gérer et faire les bons choix technologiques. Investir dans ce type de solution, c’est accroître la performance et faciliter la prise de décision pour l’ensemble du cycle de vie d’un bâtiment. L’éventail de possibilités d’usages est encore à

1. Why Accenture lists ‘digital twins’ as top-five technology trend in 2021 | VentureBeat 2. Prepare For The Impact Of Digital Twins (gartner.com)

Brigitte Dupuis, directrice de projet chez Groupe Brivia, a fait sa marque en gestion des actifs, BIM, efficacité énergétique et développement durable.

ISTOCK PAR NADLA

GESTION IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2022 41


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TENDANCES ET INNOVATIONS

ISTOCK PAR VECTORFUSIONART

la limite de nos capacités d’imagi­ nation, mais il permet sans contredit d’améliorer les processus, de prévenir des interruptions de service, d’augmen­ ter la durée de vie des systèmes et de simuler l’impact d’une modification des systèmes sur la performance globale d’un bâtiment.

La Wellsphere de Trane offre une approche complète pour l’optimisation de la qualité environnementale intérieure des immeubles. Cette plateforme de niveau supérieur assure une gestion accrue des facteurs critiques de l’atmosphère intérieur soit, l’équilibre entre le bien-être des gens, l’efficacité énergétique et la durabilité.

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GESTION IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2022

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Qualité environnementale intérieure, optimisée Le bien-être avant tout, c’est l’avenir.

SURVEILLANCE ET INVESTISSEMENT EN CONTINU Sans être un fardeau, la mise à jour des données du jumeau numérique nécessitera de la discipline et de la rigueur de la part des gestionnaires immobiliers, qui procéderont à une collecte continue des informations. Les entreprises devront également faire appel à des experts pour exécuter des analyses de façon sporadique et générer des algorithmes adaptatifs adéquats pour les besoins spécifiques du parc immobilier. Le jumeau numé­ rique assure une meilleure surveillance des composants ainsi que l’anticipation de la diminution de la performance du bâtiment ou encore l’évitement de bris. En contrepartie, un poste budgétaire devra être créé pour les dépenses en technologies de l’information, notam­ ment pour veiller à la mise à jour du logiciel et des ressources propres au jumeau numérique. Cet exercice forcera les gestionnaires immobiliers à éva­luer la valeur générée par la réplique virtuelle de leur bâtiment : les revenus, les bénéfices, le rendement et l’opti­ misation des coûts reliés à sa création de valeur. Ainsi, il sera crucial de mesu­ rer les progrès au fur et à mesure que le jumeau numérique sera déployé.


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LA BÊTE NOIRE Les fournisseurs de logiciels de gestion du cycle de vie des produits, tels que Siemens, PTC et Dassault, ont construit de riches éco­ systèmes d’outils qui facilitent l’échange de données de jumeaux numériques tout au long du cycle de vie du produit. Ces types d’outils fonctionnent bien lorsque les entreprises les achètent auprès d’un seul fournisseur, mais le passage de modèles de jumeaux numériques entre des applications de différents fournisseurs entraîne moins d’intégration, car les applications n’ont pas nécessairement les mêmes protocoles et sont souvent incompatibles C’est pourquoi un consortium de jumeaux numériques, Object Management Group (OMG), a été fondé en 1989 et comprend des leaders de l’industrie comme Microsoft, Dell, GE Digital, Autodesk et Lendlease, l’un des plus grands développeurs fonciers au

monde3. Le groupe se concentre sur la création d’une cohérence dans la nomenclature, l’archi­ tecture, la sécurité et l’interopérabilité de la technologie des jumeaux numériques. L’OMG n’élabore pas directement des normes, mais aide plutôt les différents participants à étoffer les exigences qui éclaireront les normes d’orga­ nisations telle l’International Organization for Standardization (ISO). Il veille aussi à la réduc­tion des pertes de données pendant les échanges et à la promotion de la collaboration commerciale. Cette démarche permet d’assurer une meilleure ouverture des plateformes numériques (Open Source). Les efforts déployés garantissent égale­ ment une meilleure intégration ainsi qu’une com­ mu­nication améliorée entre les parties prenantes sur la façon dont les jumeaux numériques sont censés fonctionner dans la pratique.

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GESTION IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2022 43


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TENDANCES ET INNOVATIONS

Pour tirer le meilleur parti des jumeaux numériques, une entreprise doit s’attarder à résoudre les problèmes d’éthique numérique soulevés par les différentes parties qui interagissent avec ses propres données ainsi qu’avec celles de ses partenaires et clients. Cela l’oblige à réfléchir à la valeur des données en question et à déterminer les domaines potentiels dans lesquels ses clients ou ses propres données pourraient générer de la valeur mais aussi être à risque. Pour le gestionnaire immobilier, l’intérêt premier du jumeau numérique consiste en sa capacité de diminuer les coûts d’exploitation et d’augmenter la productivité. De plus, il contribue à réduire la consommation d’énergie. Cet outil deviendra un élément clé pour accélérer la transition énergétique

et atteindre un rendement énergétique net zéro. Les amateurs de science-fiction ont sans doute été marqués par de nombreux récits traitant de cerveau artificiel et de clonage agrémenté de systèmes informatiques interconnectés qui surveillent le monde physique environnant à travers un miroir virtuel. Le jumeau numérique est en quelque sorte une application concrète de ce miroir et va encore plus loin, car il améliore la prise de décision en évaluant les processus et en analysant les répercussions d’une modification des systèmes ou d’une modernisation. C’est par le biais de la simulation et de la puissance de calcul fondées sur l’intelligence artificielle qu’il vous aidera à faire des choix éclairés pour assurer la performance de votre bâtiment sur l’ensemble du cycle de vie.

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Les tours d ’eau et la légion ellose

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LE SAVIEZ-VOUS ?

PREMIÈRE ÉDITION DU PRIX DE L’INNOVATION ÉNERGÉTIQUE INNOVHQ

NOUVEAU CONTRAT DE GESTION POUR LE GROUPE ALFID

Le Québec est en pleine transition énergéti­­-

Ce nouveau mandat concerne la gestion de deux résidences universitaires et ajoute

que. La clé de la réussite de ce projet de société ?

plus de 921 portes au portefeuille résidentiel du Groupe pour un total de plus de

L’innovation. C’est dans ce cadre qu’InnovHQ

2 500 portes.

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Le Groupe Alfid est fier d’annoncer l’obtention d’un nouveau contrat de gestion.

présente la première édition du Prix de l’innova­tion énergétique d’Hydro-Québec. Ce concours est une façon de soutenir les petites et moyennes entreprises québécoises, en plus de stimuler l’innovation et d’inspirer l’entrepreneuriat dans deux secteurs qui sont au cœur de cette révolution : l’efficacité énergétique et l’électrification des transports. À vous de contribuer de façon concrète ! Pour plus de détails : innovhq.com/fr/prix-de-l-innovation

LA CORPIQ ACQUIERT MAGEX ET DEVIENT LE CHEF DE FILE DES SERVICES TECHNOLOGIQUES DE GESTION IMMOBILIÈRE La CORPIQ se positionne désormais au sommet de la filière proptech (property technology) au Québec en faisant l’acquisition du plus

fleuron sherbrookois présent depuis plus de

GDI SERVICES AUX IMMEUBLES ANNONCE L'ACQUISITION D'ÉNERGÈRE ET LE LANCEMENT D'AINSWORTH SOLUTIONS ÉNERGÉTIQUES ET TECHNOLOGIQUES

15 ans dans le secteur immobilier. La CORPIQ

GDI Services aux immeubles est heureuse d'annoncer que sa filiale Ainsworth a

est maintenant la seule entité à offrir sous un

complété l'acquisition de Gestion E.C.I. et de ses sociétés affiliées (« Énergère »).

même toit la gamme complète des services

Fondée en 1997, Énergère est un chef de file des services énergétiques dans la

rattachés au cycle de gestion immobilière sous

province de Québec qui offre des solutions novatrices pour augmenter l'efficacité

forme numérique.

énergétique, réduire les dépenses d'exploitation et d'entretien et diminuer l'empreinte

important fournisseur de logiciels de gestion immobilière au Québec, Magex Technologies,

carbone des bâtiments. À la suite de cette acquisition, Ainsworth a lancé une nouvelle unité d'affaires nommée Ainsworth Solutions énergétiques et techno­lo­giques qui regroupera l'ensemble des technologies de nouvelle génération d'Ainsworth et aidera GDI à soutenir ses clients pour qu'ils surmontent les nouveaux défis reliés aux changements climatiques et au réchauffement planétaire.

VOUS AVEZ UNE NOUVELLE BRÈVE INTÉRESSANTE ? Faites-la-nous parvenir à nouvelles@jbcmedia.ca . Si elle est retenue, elle sera publiée dans notre prochain numéro.

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LE SAVIEZ-VOUS ?

Avis de nomination AMCQ_Carl Fleury.pdf

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2022-02-21

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AVIS DE NOMINATION CARL FLEURY EST ÉLU PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’AMCQ L’Association des Maîtres Couvreurs du Québec (AMCQ) a le plaisir d’annoncer la nomination de M. Carl Fleury, président de l'entreprise Toitures Gilles Veilleux, à titre de président du Conseil d’administration. Il succède à M. Richard Laliberté de l'entreprise Multi-Toits qui devient président sortant. C'est une équipe d'administratrices et d'administrateurs chevronnés et impliqués qui épaulera M. Fleury tout au long de son mandat : M. Sylvain Audet (Normand et Collie), M. Giancarlo Bellini (Toitures Trois Étoiles), M. Simon Bolduc (Toitures Duratek), Mme Maryse Couture (Toiture Couture), Mme Isabelle Morissette (Groupe Pentagone) ainsi que M. Stéphane Poissant (Ernest Hotte).

FORMATIONS ET CONFÉRENCES

Les membres du Conseil d'administration souhaitent continuer de faire avancer et rayonner l'AMCQ. Ils poursuivront leurs efforts pour assurer la bonne santé financière de l'Association et consolider les assises de sa garantie. La pénurie de main-d'œuvre continuera à être un enjeu important et l'Association souhaite s'impliquer pour diminuer les impacts sur tous les membres à travers le Québec.

Webinaire Présentation du règlement de la Ville de Montréal 21-042 sur la divulgation et la cotation des émissions de GES et des détails de son application

Conférence virtuelle Le maître d’œuvre sur un chantier de construction, à qui le chapeau ?

MONTRÉAL-COCKTAIL BILAN 2022

SOCIAUX

Ne manquez pas l'Assemblée générale annuelle de BOMA Québec, finalement de retour en personne ! Saisissez la chance de rencontrer et d'en apprendre plus sur l'inspirant parcours des sœurs Dufour-Lapointe dans le cadre de la conférence Ensemble, nous trouvons la force.

GRAND GALA RECONNAISSANCE DU DÉFI ÉNERGIE EN IMMOBILIER Ne manquez pas le dévoilement des grands gagnants de la 1re édition du Défi énergie en immobilier ! Pour plus de détails : www.boma-quebec.org

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À nous de créer de nouvelles réalités INNOVATION DES PRATIQUES CONFÉRENCES ET FORMATIONS PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE TENDANCES DE L’INDUSTRIE RÉSEAUTAGE DÉVELOPPEMENT DE CARRIÈRE

BOMA Québec est le plus important regroupement de propriétaires et de gestionnaires d’immeubles commerciaux de la province. Il rassemble des professionnels passionnés, visionnaires et engagés à bâtir l’expérience immobilière de demain.

boma-quebec.org


Vivez l’expérience GSF


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