Villes d'avenir volume 8 - numéro 2 - Le Québec économique

Page 1

COLLECTION

VOLUME 8 | NUMÉRO 2

LES MUNICIPALITÉS

EN PREMIÈRE LIGNE !

PP 41614528


votre projet industriel ici

parc industriel de beauharnois

INVESTIR, GRANDIR ET S’ÉPANOUIR

accès unique au marché nord-américain 5 millions de pieds carrés disponibles taux de taxation des plus bas du grand montréal


MOT DU PRÉSIDENT DE L’UMQ

UMQ

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE : LES MUNICIPALITÉS EN PREMIÈRE LIGNE ! Au cours des dernières années, l’économie québécoise et mondiale s’est passa­ blement transformée, entre autres en raison des changements démographiques, de l’avènement de nouvelles technologies et d’une mondialisation croissante. Dans ce contexte, quelles sont la nature et l’ampleur du rôle que les municipalités doivent exercer, en 2017, au chapitre du développement économique ? À nos yeux, la réponse est claire : un rôle essentiel et de premier plan ! Comme gouvernements de proximité, les municipalités sont des partenaires de première ligne pour insuffler un dynamisme et une croissance à l’économie québécoise. Elles assurent le développement efficient des zones et parcs industriels sur leur territoire, veillent au déploiement d’une vision stratégique du développement de leur communauté et soutiennent les entrepreneurs locaux dans les phases de démarrage, d’expansion et d’exportation de leurs entreprises. Quant aux élus locaux, ils sont de plus en plus engagés dans la promotion du potentiel de leur territoire à la recherche de nouveaux projets d’investissements qui contribueront à la santé et la vitalité économique de leur municipalité. Par leurs actions, les municipalités offrent un environnement propice à la création de richesse. Responsables de près de 60 % des infrastructures publiques au Québec, elles investissent annuellement près de 16 milliards $ dans l’économie québécoise. Elles utilisent les leviers mis à leur disposition pour fournir une panoplie de services aux citoyens et aux entreprises afin de favoriser des milieux de vie de qualité et un environnement attractif pour la main-d’œuvre. Cette édition du magazine Le Québec économique présente des exemples éloquents de municipalités de partout au Québec qui, par leur leadership, créent une prospérité durable au bénéfice de l’ensemble de leurs concitoyens. Bonne lecture !

Bernard Sévigny Président de l’Union des municipalités du Québec Maire de Sherbrooke

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

3


SOMMAIRE : : ÉDITION 2017

3 MOT DU PRÉSIDENT DE L'UMQ Développement économique : les municipalités en première ligne ! Par Bernard Sévigny 5 MOT DE L’ÉDITEUR Le développement économique, c'est aussi pour les petites municipalités

TRIBUNE

MAIRES ET MAIRESSES DE

DOSSIER PROMOTIONNEL

Par Jacques Boisvert

7 UN MODÈLE DE VILLE ENTREPRENEURIALE Par Johanne Landry 11 ENTREVUE Bernard Sévigny : un passionné des enjeux municipaux Par Emmanuelle Gril

44 REPENTIGNY Une ville plus participative : Repentigny poursuit son odyssée vers la ville intelligente 46 CANDIAC Un pôle incontournable pour tout investisseur 48 BEAUHARNOIS L’ambition lui réussit !

17 MÉRITE OVATION MUNICIPALE 2017

49 SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU Bouge pour les transports !

4

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017


MOT DE L’ÉDITEUR

ÉDITION LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE

ÉDITEUR  Jacques Boisvert RÉDACTION Emmanuelle Gril et Johanne Landry RÉVISION ET CORRECTION D’ÉPREUVES Christine Barozzi et Anne-Marie Trudel PRODUCTION Conception graphique et mise en page Carole Bordeleau pour Carbodesign Annonces publicitaires Lan Lephan PUBLICITÉ  Montréal 450 670-7770 Souk Vongphakdy Responsable du développement des ventes internes

LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE, C’EST AUSSI POUR LES PETITES MUNICIPALITÉS

Claire Boisvert Conseillère en publicité Québec 418 317-0669 ADMINISTRATION  Catherine Faucher, adjointe au président et directrice des opérations Edith Lajoie Responsable du service à la clientèle et coordination PHOTOGRAPHE Denis Bernier, Jacques Courtemanche et Roxane Paquet PHOTO EN PAGE COUVERTURE © Adobe Stock par everythingpossible ENVOI DE POSTE — PUBLICATIONS  Convention no PP 41614528 ADRESSE DE RETOUR  2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9 ABONNEMENTS Buntha My Responsable de l’analyse des données abonnement@jbcmedia.ca www.jbcmedia.ca Dépôts légaux — Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009. Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur. Si elle est acceptée, elle doit indiquer clairement la source de la façon suivante : Tiré du magazine Villes d’avenir, édition Le Québec économique. Le nom de l’auteur ou du photographe doit également apparaître. L’éditeur se réserve le droit de refuser l’insertion de toute publicité.

La collection Villes d’avenir est publiée par JBC Média inc.

J’ai toujours cru que chaque municipalité, peu importe sa taille et sa situation géographique, avait quelque chose d’unique à proposer, que ce soit sur le plan des affaires, du tourisme, de la culture ou du patrimoine. Et si l’offre locale est plus limitée, elle peut se créer, avec de l’imagination et de la détermination. Qui n’a jamais entendu parler du Festival western de St-Tite ? En Mauricie, le petit village de Saint-Élie-de-Caxton, qui compte environ 1 700 habitants, serait demeuré un secret bien gardé sans le conteur Fred Pellerin, qui a décidé d’en faire un lieu magique. Comme bien des gens, je n’ai pu résister par un beau samedi d’été à la tentation de faire le détour et de passer une partie de la journée à visiter ce lieu devenu culte. J’ai constaté que je n’étais pas le seul, ce qui n’est pas mauvais pour l’économie locale… Bien sûr, tous les villages du Québec n’ont pas un Fred Pellerin comme résident, mais je suis persuadé qu’avec un peu d’imagination, plusieurs petites municipalités situées sur la route de destinations touristiques (comme en Gaspésie) pourraient devenir des lieux thématiques amusants, à peu de frais, incitant les touristes de passage à s’arrêter pour les voir et surtout les apprécier. Quand la route est longue et que les enfants commencent à demander si l’on arrive bientôt, un arrêt non planifié au Village du rire serait bienvenu et pourrait facilement devenir un incontournable, si l’offre est originale, de qualité et abordable.

Président : Jacques Boisvert

Tentez l’aventure, et j’en parlerai avec plaisir dans ce numéro annuel.

2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9

D’ici là, je vous souhaite une agréable lecture !

Téléphone : 450 670-7770 Sans frais : 1 866 446-3185 Télécopieur : 450 670-7771 info@jbcmedia.ca

Jacques Boisvert Éditeur

www.jbcmedia.ca

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

5


Située à la croisée des autoroutes 15 et 30, en bordure du fleuve Saint-Laurent, Candiac se démarque par sa forêt urbaine de 17 000 arbres ainsi que par la qualité de ses services. La ville compte deux projets de développement d’envergure conçus selon les meilleures pratiques d’aménagement durable tout en étant axés sur le transport actif et collectif. Au 8e rang à l’échelle provinciale pour son indice de vitalité économique, Candiac est un pôle stratégique incontournable pour tout investisseur. candiac.ca


UN MODÈLE DE VILLE ENTREPRENEURIALE PAR JOHANNE LANDRY, JOURNALISTE

Comment attirer et retenir les entreprises ? Comment leur fournir un environnement qui favorise leur développement et la création d’emplois ? Les municipalités québécoises réussissent de mieux en mieux à ce chapitre.

>

NICOLAS GAGNON

RIVIÈRE-DU-LOUP

E

n novembre dernier, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), qui regroupe 109 000 PME, publiait la mise à jour 2016 de son sondage sur les villes entrepreneuriales. Bonne nouvelle pour le Québec, six villes s’y retrouvent dans le top 20, soit Victoriaville en 19e position, Sherbrooke en 16e, Val-d’Or en 12e, Saint-Hyacinthe en 9e, Saint-Georges en 3e. Dans le peloton de tête depuis quelques années, Rivièredu-Loup s’y classe maintenant bonne première. Une approche zen, professionnelle, respec­ tueuse de l’environnement et des gens démarque Rivière-du-Loup, souligne son maire Gaétan Gamache. « Ce n’est pas seulement la réussite de la ville, c’est aussi celle de la commu­ nauté d’affaires, de toutes les collectivités et des employés qui travaillent dans les entre­prises », commente-t-il.

NICOLAS GAGNON

GAÉTAN GAMACHE Maire de Rivière-du-Loup

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

7


UN MODÈLE DE VILLE ENTREPRENEURIALE

>

NICOLAS GAGNON

RIVIÈRE-DU-LOUP

À quoi le maire de Rivière-du-Loup attribue-t-il cette performance ? À la présence de leaders de l’économie, mentionne-t-il d’abord, ajoutant que la ville elle-même est entrepreneuriale ; à preuve, la construction d’une usine de bio­m éthanisation qui, une fois terminée, pourra transformer annuellement 25 000 tonnes de résidus organiques en biométhane liquéfié, utilisé pour la propulsion de camions remorques. Plusieurs autres aspects nourrissent la fibre entre­ preneuriale de Rivière-du-Loup, comme sa situation de carrefour terrestre et maritime, à l’intersection des routes 20 et 85 vers les provinces maritimes, de porte d’entrée via la traverse fluviale qui part de Saint-Siméon et par la proximité du port de mer Gros Cacouna ; autant de voies qui facilitent l’arrivée et le départ de marchandises. À cela s’ajoute plus d’un million de pieds carrés de terrains disponibles dans le parc industriel ainsi qu’une structure d’accompagnement des PME rapide et efficace dans la prise de décision et l’octroi des permis. « L’équipe du développement économique a maintenant ses quartiers à l’intérieur du bureau du maire; quelques pas seulement séparent mon bureau de ceux du directeur du développement économique et de l’urbaniste en chef de la ville, explique Gaétan 8

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

Gamache. Nous travaillons aussi à l’innovation. Nous avons récemment mis sur pied un réseau pour accompagner des entreprises dans leur défi à cet égard, que ce soit dans leurs pratiques d’affaires, dans la robotique ou dans le service à la clientèle. » Plus encore, Rivière-du-Loup entretient une attitude accueillante, l’industrie touristique y est dynamique avec un centre des congrès et plus de 1 000 cham­ bres d’hôtel. Pour la qualité de vie des résidents, le maire de Rivière-du-Loup fait valoir la présence d’un terrain de soccer intérieur, d’une école de musique, de l’enseignement secondaire offert au public et au privé, d’un centre de formation professionnelle, ainsi que d’un cégep. CROISSANCE ET NOUVEAUX EMPLOIS En 2015-2016, les 850 entreprises présentes sur le territoire de Rivière-du-Loup – parmi lesquelles 42 manufacturières – ont créé quelque 150 nou­veaux emplois. « Nous sommes sur une vague de croissance démographique et de création d’emplois », se réjouit Gaétan Gamache. Il donne entre autres exemples le fabricant de portes et fenêtres Lepage Millwork qui a acheté un nouveau bâtiment pour y installer une ligne de montage supplémentaire ; Prelco, dans le domaine des produits de verre, dont l’inves­


tissement dans l’installation d’un nouveau four a aussi généré des emplois; ou Les Viandes du Breton qui a également créé 50 nouveaux emplois. Dans leurs réponses au questionnaire soumis par la FCEI aux fins du sondage, des entreprises de Rivièredu-Loup ont fait part de projets d’investissements qui totalisent, dans l’ensemble, plusieurs millions de dollars pour 2017. « Toutes les municipalités cherchent la perle rare qui viendra s’établir et créer des centaines d’emplois d’un coup. Comme c’est peu commun, nous choisissons plutôt une approche endogène, c’est-à-dire travailler avec les entreprises qui sont déjà là afin qu’elles ouvrent de nouvelles divisions, qu’elles prennent de l’expansion et créent ainsi des emplois », souligne Gaétan Gamache. La vie économique de Rivière-du-Loup repose sur trois créneaux principaux : la tourbe, le bois et l’écoconstruction, ainsi que l’agroalimentaire qui occupe quelque 500 travailleurs et s’approvisionne dans les fermes locales. Plus globalement, dans la région, l’industrie maritime fait également travailler plusieurs personnes. « Il y a aussi une activité économique importante à Kamouraska, notre voisine, avec laquelle nous allons d’ailleurs nous associer pour accueillir les 50es Jeux du Québec en 2021. Nous voulons en faire un événement magique puisque les premiers Jeux du Québec d’été avaient eu lieu à Rivière-du-Loup », souligne Gaétan Gamache.

Sherbrooke, a annoncé qu’il axait son mandat sur deux priorités : l’autonomie municipale et le développement économique, a-t-il écrit dans le magazine Urba de novembre 2016. Car les municipalités, croit-il, sont parfaitement capables de prendre toutes les décisions nécessaires en matière de développement économique. Elles sont des partenaires incontournables dans la création de richesse – qui passe aujourd’hui par l’entrepreneuriat –, elles déploient une vision stratégique de développement et d’aménagement du territoire, elles créent des parcs industriels et conçoivent des milieux de vie attractifs. Par ailleurs, le développement économique passe à notre époque de mondialisation par un positionnement international, car la concurrence est désormais planétaire. « Avec le ralentissement démographique, la création de richesse d’une petite économie ouverte comme celle du Québec et de ses municipalités dépend plus que jamais des marchés extérieurs, soit de sa capacité à exporter, mais également à attirer des capitaux et du capital humain, le nerf de la guerre en cette ère d’écono­ mie du savoir », a commenté L. Jacques Ménard, président du Groupe financier BMO, dans une entrevue accordée au magazine Urba.

TAXATION ET POLITIQUES MUNICIPALES Le classement des collectivités entrepreneuriales par la FCEI se fait selon un indice composé de 14 indicateurs regroupés dans trois catégories : la présence, la perspective et les politiques. C’est dans cette dernière catégorie que Rivière-du-Loup a obtenu le meilleur score. « Nous avons un taux de taxation plus bas pour les immeubles non résidentiels, nous croyons qu’il s’agit d’un aspect attractif, commente le maire. Comme nous misons aussi sur une réglementation qui accroît l’efficacité de l’accueil que nous réservons aux entreprises. Et notre directeur du dévelop­ pement économique continue de travailler sur les points qu’il nous reste à améliorer. Nous allons le faire, car nous désirons rester longtemps dans le peloton de tête. »

NICOLAS GAGNON

>

CRÉATION DE RICHESSE ET PROSPÉRITÉ : LES MUNICIPALITÉS AU PREMIER PLAN Plus que jamais, les municipalités et les régions sont les véritables moteurs de la prospérité. Dès son élection, Bernard Sévigny, président de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et maire de

RIVIÈRE-DU-LOUP LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

9


UN MODÈLE DE VILLE ENTREPRENEURIALE

>

CARL BISSONNETTE

VILLE DE LA TUQUE

>

VILLE DE BONAVENTURE

VILLE DE BONAVENTURE

Que se passe-t-il d’intéressant dans le dévelop­ pement économique des régions du Québec ? Dans le cadre d’un dossier sur le sujet, aussi publié par le magazine Urba, des maires de différentes municipalités ont parlé de leurs projets. Voici trois autres exemples de vision entrepreneuriale. Val-d’Or (12e position au sondage FCEI) est à mettre en place un parc forestier intégré, des investisse­ments de 300 M$ qui pourraient créer jusqu’à 500 emplois. À La Tuque, on évalue la faisabilité d’une raffinerie de biodiésel pour la transformation des résidus forestiers en carburant. Des investisseurs scandinaves s’intéressent au projet. Bonaventure se repositionne quant à elle dans le développement industriel tout en continuant de miser sur les forces de la Gaspésie que sont les paysages, la qualité de vie et la mobilité.

>

WIKIPÉDIA PAR TOBIE CHARETTE ELTOBITO

VILLE DE VAL-D'OR

10

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

Les administrations municipales jonglent avec le positionnement stratégique, la créativité et les valeurs de l’entrepreneuriat. Sur un territoire historiquement jeune et aussi vaste que le Québec, il y a de la place pour créer davantage de richesse, ce qui se traduit, au bout du compte, par une meilleure qualité de vie pour les citoyens. n


ENTREVUE

Bernard

SÉVIGNY UN PASSIONNÉ DES ENJEUX MUNICIPAUX

PAR EMMANUELLE GRIL, JOURNALISTE

Bernard Sévigny n’a pas chômé depuis son accession au poste de président de l’Union des municipalités du Québec il y a un an. Développement économique, projet de loi no 122, transport aérien régional… Les défis ne manquent pas pour cet homme d’action passionné des enjeux municipaux.

JBC MÉDIA PAR JACQUES COURTEMANCHE

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

11


P R OJET DE REVITAL ISATION DU

Crédit illustration © Affleck de la Riva, architectes

S ECTEUR CONCORDE

LAVAL, UNE VILLE EN PLEINE TRANSFORMATION Découvrez une grande ville dynamique, à l’économie prospère, où les citoyens sont au cœur d’une planification intégrée et à l’échelle humaine.

APPRENEZ-EN PLUS | laval.ca


L

orsqu’ils regardaient le bulletin de nouvelles sur les ondes de TVA, les téléspectateurs de Sherbrooke ne se doutaient pas que l’un des journalistes-reporters était leur futur maire. Bernard Sévigny a en effet travaillé à la radio et à la télévision de 1989 à 1999. « Comme quoi le journalisme mène à tout, à condition d’en sortir ! », dit-il en riant. Il concède que cette expérience du monde des médias lui facilite sans doute la tâche lorsque vient le temps de parler devant un micro ou une caméra. UN CHEMINEMENT NATUREL VERS LA POLITIQUE Excellent communicateur, Bernard Sévigny a également su séduire les électeurs, puisqu’il a été élu comme conseiller municipal du district des Châteaux d’Eau à Sherbrooke de 2001 à 2009, en plus d’avoir occupé le poste de président du conseil d’arrondissement de Rock Forest– Saint-Élie-Deauville de 2005 à 2009. De fil en aiguille, il fonde le parti le Renouveau sherbrookois et accède au poste de maire en 2009. « Il fallait construire la nouvelle ville de Sherbrooke en intégrant sept anciennes villes. C’était tout un défi managérial à l’époque », se souvient-il.

d’administration. J’avais donc de l’intérêt pour les enjeux liés au développement local régional et une compréhension de ceux-ci, ce qui m’a amené progressivement vers la politique. C’est comme si j’étais passé de la théorie à la pratique en quelque sorte », explique-t-il. Il reste que le développement économique régional constitue un univers complexe, dont le dynamisme repose sur ses princi­ paux acteurs et, par conséquent, sur les citoyens qui en composent le tissu. « C’est la raison pour laquelle cela demeure un domaine profondément humain. Et c’est aussi la raison pour laquelle je me suis engagé en politique : le développement des communautés me tient à cœur », souligne M. Sévigny.

Positionnez-vous comme une MUNICIPALITÉ ANIMÉE PAR LE DD

Actif au sein de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) depuis plusieurs années, il s’est impliqué dans divers comités, et c’est tout naturellement qu’il en est devenu le président en mai 2016. Il a aussi siégé à de nombreux conseils d’administration, dont celui de Sherbrooke Innopole et de la Corporation de développement de l’aéroport de Sherbrooke. Détenteur d’un doctorat en administration des affaires, d’une maîtrise en gestion des coopératives et de diplômes de premier cycle en sciences économiques, en sciences politiques et en communication, M. Sévigny a également été professeur associé à la Faculté d’administration de l’Université de Sherbrooke de 2007 à 2009, avant de faire le saut à la mairie. « J’ai notamment enseigné au Centre aux entreprises de la Faculté

15 000 $ EN BOURSE

25

VILLES

animées par le DD ayant un défi à relever (places limitées)

forumdd.com Notre partenaire majeur

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

13


ENTREVUE

« Nous avons commencé par une première initiative en mai 2016, en mettant sur pied une mission économique vers l’État de New York, réunissant les maires de cinq municipalités, accompagnés de leurs chargés de développement économique et de gens d’affaires. C’est l’UMQ qui a effectué tout le travail préparatoire. Les municipalités ont ainsi pu expérimenter ce que c’est que d’aborder des marchés étrangers. » – Bernard Sévigny

ISTOCK PAR FANGXIANUO

LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE : UN ENJEU CRUCIAL Si le développement économique régional a toujours constitué un dossier essentiel aux yeux de Bernard Sévigny, il a pris une importance encore plus grande lorsque le gouvernement du Québec, il y a deux ans, a aboli des structures telles que les Conférences régionales des élus et les Centres locaux de développement. « Cela a généré une véri­table secousse sismique sur le terrain. Et cette disparition a aussi créé un vide que j’ai fortement ressenti lors de ma récente tournée des régions. Les MRC tentent de s’organiser en intégrant certains éléments, mais c’est insuffisant », commente-t-il. Sa tournée lui a aussi permis de prendre un peu de recul et de réfléchir au rôle des municipalités, ainsi qu’à des outils qui permettraient de fédérer leurs efforts. « Nous avons commencé par une première initiative en mai 2016, en mettant sur pied une mission éco­ no­mique vers l’État de New York, réunissant les maires de cinq municipalités, accompagnés de leurs chargés de développement économique et de gens d’affaires. C’est l’UMQ qui a effectué tout le travail préparatoire. Les municipalités ont ainsi pu expérimenter ce que c’est que d’aborder des marchés étrangers », explique M. Sévigny. En octobre 2016, le Forum sur le développement économique municipal dans une perspective 14

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

internationale, tenu à Drummondville, a permis de dresser le bilan de cette expérience qui s’est avérée fructueuse. Ont aussi participé à cet événement sur le développement économique municipal l’ancien premier ministre Pierre-Marc Johnson et Jacques Ménard, le président de BMO Groupe financier. « L’idée générale est d'encourager les municipalités ayant de petits moyens à se regrouper et de les aider à mettre sur pied un modèle à moindre coût afin d’organiser des missions économiques réussies », indique Bernard Sévigny. Les contacts établis lors de la mission dans l’État de New York ont eu des retombées positives. Ainsi, un accord de collaboration a été signé entre un centre de recherche américain sur les drones et la municipalité d’Alma, qui détient une filière-clé dans ce domaine. « On pourrait imaginer d’autres regroupements et collaborations fructueuses, par exemple entre des municipalités gaspésiennes dans le secteur de l’éolien », espère M. Sévigny. Plusieurs autres initiatives ont aussi été prises par l’UMQ sous l’impulsion de son président. Ainsi, en amont de la conférence des ministres des Affaires municipales des provinces et des territoires qui a eu lieu en juillet dernier à Québec, il a convié ses homologues des autres provinces pour discuter des priorités du monde municipal à l’occasion du Sommet des gouvernements locaux, en juin 2016. Ce sommet réunissant les présidents des associa­ tions municipales des provinces et des territoires



ENTREVUE

« Un comité de travail planche actuellement sur les enjeux en matière d’infrastructures et de prix des billets d’avion. Nous formulerons des propositions concrètes à l’occa­sion du forum promis par Québec pour le début de 2018. » – Bernard Sévigny

engagé à tenir de concert avec le milieu municipal », note M. Sévigny, ajoutant que le modèle qui sera proposé devra toutefois être suffisamment souple pour pouvoir s’adapter aux divers besoins et aux particularités de chacune des régions. On espère également que le fonds de 100 M$ prévu dans le cadre du projet de loi sur l’autonomie et les pouvoirs des municipalités – 30 M$ la première année, jusqu’à concurrence de 100 M$ en 2021-2022 – pourra soutenir les municipalités qui, de leur côté, devront élaborer des projets structurants.

JBC MÉDIA PAR JACQUES COURTEMANCHE

du Canada leur a permis d’entamer la discussion sur des thèmes majeurs, en particulier l’autonomie, la fiscalité et le développement économique. « Une discussion très riche », affirme M. Sévigny. Par ailleurs, un think tank a été mis sur pied par l’UMQ, constitué de plusieurs gens d’affaires choisis dans diverses régions, et ce, afin de réfléchir sur le rôle des municipalités en matière de dévelop­ pement économique. « De nombreuses rencontres ont eu lieu durant l’hiver, et des pistes de réflexion intéressantes seront présentées au cours des prochaines assises de l’UMQ, début mai. Nous espérons arriver au printemps 2018 avec des propositions concrètes pour le gouvernement, et cela, dans le cadre du chantier sur le développement local et régional que le premier ministre s’est 16

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

LES DÉFIS DU TRANSPORT AÉRIEN RÉGIONAL À l’automne dernier, le gouvernement du Québec a annoncé la tenue prochaine d’un forum sur le transport aérien régional. Dans la foulée de cette annonce, l’UMQ a donc mis sur pied un comité sur les aéroports régionaux réunissant une soixantaine de municipalités concernées par cette question. « Les aéroports régionaux sont des structures qui, bien souvent, sont portées à bout de bras par les municipalités », rappelle Bernard Sévigny. Or, le transport est un outil qui peut jouer un rôle important dans le développement économique d’une région. En décembre 2016, la Conférence municipale sur l’avenir du transport aérien en région organisée par l’UMQ à Lévis a permis de donner le ton à la réflexion entreprise. « Un comité de travail planche actuellement sur les enjeux en matière d’infrastructures et de prix des billets d’avion. Nous formulerons des propositions concrètes à l’occa­ sion du forum promis par Québec pour le début de 2018 », indique le président de l’UMQ. Il faut dire que les enjeux sont complexes en matière de transport aérien, impliquant de nombreux joueurs et plusieurs paliers de gouvernement, par exemple en matière de taxation. « C’est un défi important, car de la mobilité des acteurs économiques sur le territoire dépend aussi le développement », conclut Bernard Sévigny. n


DOSSIER SPÉCIAL

MÉRITE OVATION MUNICIPALE 2017 EN COLLABORATION AVEC LE MAGAZINE URBA


«

Mérite Ovation municipale

PLACE À L’INNOVATION! Une municipalité innove lorsque dans la réalisation d’un projet destiné à améliorer son milieu de vie, elle a su faire preuve de créativité et d’imagination. »

Pour la 13e édition du mérite Ovation municipale, les municipalités étaient plus que jamais au rendez-vous pour faire valoir leurs initiatives ! Pas moins de 99 projets, un nombre record, ont été soumis par 61 municipalités et organisations municipales de 15 régions. Le jury en a sélectionné 24 qui se sont particulièrement démarqués dans sept catégories : • Sécurité publique • Transport, mobilité et voirie • Culture, patrimoine et interculturalité • Aménagement, urbanisme et développement durable • Économie, tourisme et loisir • Développement social (logement, éducation et santé) • Ressources humaines, gestion des opérations et des contrats Quatre critères d’évaluation sont retenus par un jury indépendant : 1) caractère innovateur du projet dans sa démarche et ses résultats ; 2) potentiel de transfert et exemplarité du projet ; 3) retombées du projet dans le milieu ; 4) niveau d’optimisation des ressources internes ou externes ou des deux. Enfin, le jury récompense à nouveau cette année le projet qui se distingue le plus parmi les initiatives lauréates en remettant le prix Joseph-Beaubien, nommé ainsi en l’honneur du fondateur de l’UMQ. Le jury décerne également le prix Coup de cœur pour un projet cloisonné en raison de sa catégorie, mais qui possède un caractère exceptionnel par rapport à un projet lauréat d’une autre catégorie. Selon la qualité des dossiers reçus, le jury peut exceptionnellement remettre un second prix Coup de cœur. Les déléguées et délégués qui participent aux Assises 2017 et visitent le Pavillon de l’innovation municipale québécoise peuvent aussi choisir sur place leur projet favori, et celui ayant recueilli le plus de votes recevra le prix Votre Coup de cœur. Soulignons qu’en plus d’être présentés au Pavillon de l’innovation municipale de l’UMQ, dans le cadre de ses assises annuelles, les projets finalistes rayonneront au 85e congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS). Cette vitrine de choix permettra de mettre encore davantage en valeur l’innovation dont ne cessent de faire preuve les municipa­lités. Nous remercions le magazine URBA qui nous permet de vous présenter ces projets. Place aux finalistes !

18

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017


CATÉGORIE

AMÉNAGEMENT, URBANISME ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

Beaconsfield

COLLECTE INTELLIGENTE DES DÉCHETS AVEC UNE TARIFICATION INCITATIVE En 2013, Beaconsfield était en 2 e place des villes produisant le plus de déchets par habitant sur l’île de Montréal. La Stratégie de réduction des déchets fut développée pour assurer une gestion responsable et optimale de l'ensemble des matières résiduelles en offrant des services adaptés et flexibles aux citoyens. En 2013 et 2014, Beaconsfield a réalisé un projet pilote de collecte intelligente. Cette dernière repose sur le principe d’utilisateur-payeur et l’utilisation d’outils technologiques pour inciter les citoyens à mettre leur bac à la rue moins souvent. À Beaconsfield, elle consiste à tarifer les services de GMR en fonction de la taille du bac d’ordures et de la fréquence à laquelle il est vidé. Pour ce faire, des bacs intelligents dotés de transpondeurs ont été fournis à chaque ménage. Les camions de la collecte des ordures sont munis d’un système de lecture de transpondeur qui permet d’enregistrer la levée du bac et toutes les informations de suivi à chaque fois que le bac est vidé. La Ville a les données pour la facturation annuelle et peut aussi suivre la collecte en direct et vérifier les anomalies en temps réel.

tarif fixe et d’un tarif variable selon le nombre de levées de bacs. Le coût pour la collecte des ordures diminue en fonction de la fréquence de mise à la rue. Les efforts pour trier et choisir la bonne voie parmi les collectes et les solutions offertes font en sorte que les matières résiduelles autres que les déchets peuvent être recyclées, réutilisées ou compostées. Les efforts des citoyens qui adoptent de bonnes pratiques de gestion de leurs déchets sont donc récompensés. Plus ils trient leurs déchets en utilisant les autres collectes disponibles, plus la facture est réduite. En résumé : moins ils jettent, plus ils épargnent.

Pour la plupart des contrats de collecte de matières résiduelles, le coût est calculé en fonction du nombre d’unités d’occupation desservies. À Beaconsfield, le coût de la collecte intelligente des ordures est la somme d’un

VILLE DE BEACONSFIELD

VILLE DE BEACONSFIELD

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

19


CATÉGORIE

AMÉNAGEMENT, URBANISME ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

Granby

JARDIN COLLECTIF ACCESSIBLE À l’été 2014, trois potagers collectifs ont vu le jour à Granby. Cultivés par un groupe de citoyens, ils s’adressent à tous, incluant entre autres les personnes en réinsertion sociale ou vivant l’insécurité alimentaire. La dimension collective permet de réaliser un travail d’animation, de formation et d’éducation auprès de ces clientèles. Les activités horticoles se font par tout le groupe et les récoltes sont distribuées collectivement selon les modalités prévues par les participants.

afin d'améliorer son accessibilité. Des murs végétaux qui permettent la culture des fines herbes et autres plantes aromatiques à portée de main complètent l'installation adaptée. Ce type de culture à la verticale permet de maximiser les espaces de culture et les rendre accessibles.

En 2015 un quatrième jardin a vu le jour, avec comme objectif supplémentaire de répondre à une clientèle ayant des besoins physiques particuliers. Dans l’optique d’accessibilité, l’administration municipale a investi dans l’aménagement d’une section adaptée pour les personnes à mobilité réduite, les personnes vivant avec un problème visuel ainsi que les aînés. Ainsi, des bacs de culture surélevés qui permettent aux personnes en fauteuil roulant d'avoir facilement accès aux plantes furent aménagés. L'achat d’un dévidoir mural pour faciliter l’arrosage, d’une balance parlante, la réalisation « maison » d’une planche à semer pour malvoyant ou non-voyant, l’ajout d’étiquettes en braille pour identifier les légumes, la réalisation d’un plan de l’espace de jardinage en braille et la sensibilisation auprès des jardiniers à toujours remettre le matériel à sa place sont des mesures qui ont été mises en place

VILLE DE GRANBY

20

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

VILLE DE GRANBY

VILLE DE GRANBY


CATÉGORIE

AMÉNAGEMENT, URBANISME ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

Lévis

QUAI PAQUET ET ESPLANADE Le quai Paquet à Lévis s’est démarqué dès les années 1920 par son caractère industriel. Les activités de transbordement et d'entreposage de charbon, de sel et de ciment furent omniprésentes jusqu'à la fin des années 1950. Avant 2013, le quai était vacant et très peu invitant alors qu'il possédait tous les atouts pour en faire un vaste espace de détente, contemplatif et attractif pour le bénéfice de la population locale, régionale et métropolitaine et de la clientèle touristique. Avec un investissement public d'environ 20 millions de dollars, partagé à parts égales entre les trois paliers de gouver­ nement, et un important chantier de construction en 2014 et 2015 principalement, le site est maintenant complètement transformé en un vaste lieu public aménagé soigneusement pour se distinguer à l'échelle provinciale, nationale et même, internationale.

La popularité fulgurante et l'appropriation du site par les nombreux citoyens et touristes ont d’ailleurs été constatées dès l'ouverture et l'inauguration. Durant la période estivale comprise entre le 17 juillet et le 5 septembre 2016, plus de 1 000 personnes par jour en moyenne ont foulé le site du quai Paquet et de l'Esplanade. De plus, les touristes utilisant le traversier Québec-Lévis pour contempler et photographier le paysage du Vieux-Québec débarquent maintenant à Lévis pour voir et utiliser les aménagements spécifiques au site.

Inauguré à l'été 2016, le site comprend la fontaine la plus puissante du genre au Canada, avec ses 160 jets projetant l'eau jusqu'à neuf mètres de hauteur et ses effets spéciaux. Une immense chambre souterraine, plus de 10 km de tuyaux, 172 lumières, recouverte d'une immense dalle de béton blanc et de 2 bassins archi­ tecturaux aux extrémités, permettent de créer l'effet attractif. Le long quai, le vertugadin et la vaste esplanade agrémentés d'un mobilier urbain particulier permettent la détente et la contemplatation paysagère avec la plus belle vue sur le Vieux-Québec et le Vieux-Lévis.

VILLE DE LÉVIS

VILLE DE LÉVIS

VILLE DE LÉVIS

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

21


CATÉGORIE

AMÉNAGEMENT, URBANISME ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

Plessisville

FIME - FINANCEMENT INNOVATEUR POUR DES MUNICIPALITÉS EFFICACES Le projet FIME, ou Financement innovateur pour des municipalités efficaces, vise à faciliter la rénovation éco-énergétique résidentielle au Québec grâce à une solution de financement intelligent pilotée par les municipalités engagées dans le projet.

L’objectif de ce projet collaboratif est de contrer l’une des principales barrières à la rénovation écoénergétique, l’accès au capital, afin de développer au Québec une culture éco-énergétique nécessaire pour assurer une transition énergétique.

Le projet, une initiative de l’Association québécoise pour la maîtrise de l’énergie (AQME), est présentement en phase pilote au sein de trois municipalités engagées dans son développement depuis les tout premiers débuts, à savoir les municipalités de Plessisville, Varennes et Verchères. Une fois la phase des pilotes terminée, FIME deviendra un programme disponible pour toutes les municipalités intéressées et adhérentes. Son fonctionnement est simple : un propriétaire d’un bâtiment résidentiel emprunte un montant à sa muni­ cipalité pour réaliser des rénovations éco-énergétiques puis rembourse ensuite le prêt à même la taxe foncière grâce, en partie ou en totalité, aux économies d’énergie générées. Les résultats sont assurés par un service d’accompagnement personnalisé effectué par le partenaire du projet, Écohabitation.

VILLE DE PLESSISVILLE

Le projet FIME est un concept nouveau au Québec, mais il s'agit d'une adaptation d’un programme américain nommé PACE, ou Property Assessed Clean Energy. VILLE DE PLESSISVILLE

VILLE DE PLESSISVILLE

22

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

VILLE DE PLESSISVILLE


CATÉGORIE

AMÉNAGEMENT, URBANISME ET DÉVELOPPEMENT DURABLE

Saint-Félicien

LES SERRES TOUNDRA INC. Au début des années 1990, la Ville de Saint-Félicien constate les risques de contamination de son eau potable par les nombreux sites d'enfouissement des résidus de son industrie forestière. En effet, jusqu'à six scieries ont opéré sur le territoire municipal, accumulant des millions de tonnes d'écorces, sciures et planures disséminés sur l'ensemble du territoire. Réussissant à transformer un problème environnemental majeur en occasion de développement économique, elle a créé à partir des résidus forestiers un nouveau modèle de parc industriel, dit « agrothermique », fournissant gratuitement un réseau d’eau chaude et de vapeur pour diverses applications industrielles et agrolimentaires dont un complexe majeur, les Serres Toundra. La Ville et ses partenaires ont ainsi mis en place un modèle de la nouvelle écologie industrielle où les effluents de l’un deviennent les intrants de l’autre pour optimiser l’utilisation des ressources et diminuer l’empreinte écologique.

VILLE DE SAINT-FÉLICIEN

Ce projet d’envergure de 38 hectares a également permis à la Ville de diversifier une zone de réserve industrielle qui n’avait pas connu de développement depuis 40 ans, évitant à la municipalité des investissements fonciers et un étalement inutile dans de nouveaux secteurs. Il a représente un investissement de 100 M$, la création de 400 emplois, l’importation d’une technologie des plus performantes au monde, l’occupation d’un créneau dans l’agroalimentaire et l’espoir de maintenir une occupation dynamique du territoire. VILLE DE SAINT-FÉLICIEN

VILLE DE SAINT-FÉLICIEN

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

23


CATÉGORIE

CULTURE, PATRIMOINE ET INTERCULTURALITÉ

Gatineau

MISE EN VALEUR D’UN SITE PATRIMONIAL AUTOCHTONE En 2014, pendant les travaux de réaménagement de la rue Jacques-Cartier à Gatineau, qui avait comme objectifs de redonner l’accès à la rive au public et d’offrir une promenade le long des rivières Gatineau et des Outaouais, un site archéologique remontant à plus de 7000 ans et occupé par des autochtones a été découvert. Plus de 125 000 artefacts y ont été trouvés. Dans les plans initiaux du projet, à cet endroit exact, il devait y avoir un simple parc municipal. À la suite de cette découverte, Gatineau a pris l’engagement de travailler de concert avec la communauté autochtone de Kitigan Zibi Anishinabeg (KZA) pour revoir la concep­ tion du lieu et développer une façon de mettre en valeur ce site riche en histoire. À Gatineau, les communautés autochtones représen­ tent 9 % de la population. Avant ce projet, il n’y avait pratiquement aucun lien entre la Ville de Gatineau et la communauté de KZA. Faisant preuve d’ouverture et d’enga­gement, plusieurs rencontres ont été organisées entre le maire de Gatineau et les chefs de la commu­ nauté, autant à Gatineau qu’à Kitigan Zibi Anishinabeg. Tout au long du projet, des équipes de la Ville ont aussi rencontré les représentants de la communauté autoch­ tone. Plusieurs décisions d’aménagement du lieu ont été prises en partenariat et en accord entre la Ville et la communauté de KZA. L’objectif de travailler ensemble dans l’écoute et le respect a été atteint avec succès !

24

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

VILLE DE GATINEAU

BIBLIOTHÈQUE ET ARCHIVES CANADA, C-040097


CATÉGORIE

CULTURE, PATRIMOINE ET INTERCULTURALITÉ

Longueuil

LIRE EN FAMILLE Lire en famille est un projet du Réseau des bibliothèques publiques de Longueuil. Il comporte des capsules Web, accompagnées chacune d’une fiche de trucs et d’astuces, notamment accessibles sur le site Internet de la Ville et qui permettent aux parents de transmettre le goût de lire à leurs enfants et de découvrir de nouveaux lieux de lecture, en dehors du salon ou de la chambre à coucher. Quatre ateliers ont été donnés à des parents pour les outiller à lire des histoires à leurs enfants en fonction de leur groupe d’âges. Ce projet s'inscrit dans la foulée des initiatives mises en place par le Plan d'action en matière de littératie de la Ville. En effet, Longueuil a été la première ville québécoise à se doter en 2005 d’une Charte de villelecture, consciente de l’importance des compétences en lecture et en écriture comme vecteur de développement social, culturel et économique.

trousse pour les aider à faire de cette activité familiale un temps de qualité. Les capsules Web ont également atteint près de 560 visionnements depuis leur mise en ligne en novembre 2016 et la page web du projet Lire en famille a atteint 700 consultations. Cette initiative est directement en lien avec le rôle social accru que les bibliothèques publiques sont appelées à jouer. La présence hors les murs permet justement de rejoindre des personnes qui autrement ne viendraient pas visiter les bibliothèques. Une concertation et un partenariat bibliothèque-organismes communautaires permettent de répondre à des objectifs communs.

Les instigateurs du projet ont préconisé une approche centrée sur le plaisir, la tendresse et la complicité. Ils ont développé une réflexion pour cerner des méthodes et des façons de faire à transmettre aux parents. Ainsi, ces derniers se familiarisent graduellement à des pratiques de lecture partagées qui ont comme objectif premier de favoriser l’attachement familial. Ils ont aussi accordé une grande importance à identifier des suggestions et des conseils pratiques pour outiller les parents dans leur façon d’aborder la lecture avec leurs enfants. Plus de 80 parents d'un secteur précis de Longueuil ont bénéficié d’ateliers sur la lecture et ont reçu une

VILLE DE LONGUEUIL

VILLE DE LONGUEUIL

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

25


CATÉGORIE

CULTURE, PATRIMOINE ET INTERCULTURALITÉ

Thetford Mines

CENTRE HISTORIQUE DE LA MINE KING OÙ L'AVENIR SE FORGE ! Le Centre historique de la mine King (CHMK) vise à conser­ver et à mettre en valeur le patrimoine minier unique qui est la raison d'être de la ville de Thetford Mines.

de l'ordre de 750 000 $. Lorsque le site sera développé à son plein potentiel, ces retombées pourraient se chiffrer à 2 millions $, pour environ 30 000 visiteurs annuellement.

Le CHMK a permis de restaurer des bâtiments miniers laissés à l'abandon depuis 1986, et ce, en plein cœur de la ville, tels que le chevalement, l'atelier de forge et le bâtiment des treuils. Il constitue un pôle touristique novateur valorisant de façon originale le patrimoine minier, en harmonie avec les objectifs du Musée et ceux de la Ville et de ses citoyens, par un lien fluide entre les composantes du projet. Ce site historique deviendra l’attrait principal d’un important parc urbain qui se développera en continuité avec le centre-ville. Les citoyens auront accès à un agora, un marché public, un bâtiment de service, des espaces verts sur le même site que les bâtiments d’interprétation et de sauvegarde du patrimoine minier sous la gouverne du Musée La Ville de Thetford Mines a lancé ce projet en créant, en 2006, la Corporation du patrimoine minier dont l'objectif était d'évaluer le potentiel du patrimoine minier et de le mettre en valeur. Cette Corporation a confié au Musée minéralogique et minier de Thetford Mines la responsabilité de réaliser le projet, étant donné son expertise sur l'histoire minière de la région.

VILLE DE THETFORD MINES

La réalisation du Centre historique permet de doter la Ville d'un pôle touristique unique pour la région et également de préserver et transmettre son patrimoine minier de génération en génération. Ainsi, l'achalandage au Centre historique pour la première année complète sera d'environ 11 000 visiteurs, générant des retombées

VILLE DE THETFORD MINES

VILLE DE THETFORD MINES

26

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017


CATÉGORIE

DÉVELOPPEMENT SOCIAL

Belœil

DANS MA RUE, ON JOUE ! Une première au Québec, la Ville de Belœil a lancé en avril 2016 son initiative « Dans ma rue, on joue ! », un projet pilote qui vise à inciter les petits et grands à jouer librement dans les rues résidentielles choisies par les citoyens, en encadrant cette pratique de façon sécuritaire et légale.

Un projet de loi a même été déposé en novembre 2016 à l'Assemblée nationale du Québec pour inciter les municipalités à adopter une réglementation qui encadre le jeu libre dans les rues et les ruelles, notamment par une signalisation adaptée et un code de conduite. Pour suivre l'évolution de ce projet pilote, une étude sera menée par le gouvernement cet été.

Au Québec, une importante proportion de la population est sédentaire, tant dans ses loisirs que dans ses dépla­ cements. Les villes peuvent jouer un rôle déterminant pour aider leur population à adopter un mode de vie physiquement actif et contribuer ainsi à leur santé. Le projet « Dans ma rue, on joue ! » a vu le jour à la suite de la demande d’un citoyen à son conseiller municipal. Il avait su que son enfant pouvait recevoir une contravention parce qu’il jouait dans la rue et il a approché la Ville pour trouver ensemble une solution. Depuis son lancement, ce projet a été implanté dans 23 rues, touchant près de 800 foyers. Il a suscité l’engouement auprès d'une trentaine de municipalités qui souhaitent le mettre en œuvre sur leur territoire, en plus de compter sur des partenaires importants pour assurer son déploiement sur le plan provincial.

VILLE DE BELŒIL

VILLE DE BELŒIL

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

27


CATÉGORIE

DÉVELOPPEMENT SOCIAL

Sainte-Françoise et Fortierville

PROJET PILOTE DE REVITALISATION PHASE 1 À l'initiative du préfet et maire de Sainte-Françoise, deux consultantes externes ont été embauchées par l'OBNL Loisirs de Sainte-Françoise afin de développer un projet de revitalisation des municipalités de Fortierville et de Sainte-Françoise pour contrer les difficultés des entreprises à trouver de la main-d’œuvre qualifiée et stable. Les maires des deux villages de 475 et 700 habitants voyaient les agriculteurs se tourner tranquil­lement vers la main-d'œuvre étrangère. Malheureusement, la présence de travailleurs étrangers n'amenait pas de nouveaux élèves dans l'école et ne stimulait pas l’économie locale. Accueillir des familles immigrantes afin qu’elles démé­ nagent dans leurs villages et combler leur besoin en main-d'œuvre agricole constitue l'essence du projet de revitalisation. Sainte-Françoise et Fortierville sortent des sentiers battus pour recruter et former des travail­ leurs dans les entreprises de leur milieu. Les partenaires du projet étaient convaincus qu'il pouvait y avoir un intérêt pour certains immigrants de venir s'établir à la campagne puisque plusieurs n'avaient pas un mode de vie urbain dans leur pays d'origine. C'est dans cet ordre d'idées que les consultantes ont fait la promotion du projet à travers le Québec, en créant un pont entre les villes et les régions.

Les personnes immigrantes sont recrutées par les fermes laitières mais aussi dans une industrie en métallurgie. Les communautés locales mettent en place un processus d’accompagnement pour les nouvelles familles. Pour répondre au besoin de francisation, pierre angulaire d'une intégration positive et durable, des cours de français sont mis en place pour les nouveaux résidents, ce qui permet du coup d’accueillir aussi en classe des personnes immigrantes déjà établies dans l’Est de la MRC de Bécancour pour lesquelles le service n’était pas disponible. À la fin de la première phase du projet, en décembre 2016, deux familles se sont établies et trois travailleurs occupent désormais un emploi dans des entreprises locales.

VILLES DE SAINTE-FRANÇOISE ET DE FORTIERVILLE

VILLES DE SAINTE-FRANÇOISE ET DE FORTIERVILLE

28

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017


CATÉGORIE

DÉVELOPPEMENT SOCIAL

Sainte-Julie

CRÉATION D'UN GROUPE TÉMOIN POUR ACCROÎTRE LA PARTICIPATION CITOYENNE En 2010, la Ville de Sainte-Julie a pris le virage de la participation citoyenne en intégrant dans ses pratiques courantes le réflexe de questionner les citoyens avant d'entreprendre un projet. C'est ainsi qu'elle a entre autres consulté les usagers du transport collectif avant de procéder à la réforme du service, rencontré les adolescents avant de réaménager le parc de planche à roulettes et écouté les citoyens avant de rédiger sa planification stratégique. Ces différents exercices ont dépassé le stade de la consultation en permettant aux citoyens de prendre une part active dans le processus décisionnel. En 2016, la Ville de Sainte-Julie a décidé de pousser cette pratique encore plus loin en recrutant des citoyens souhaitant participer régulièrement aux décisions de leur ville, et ce, en répondant à des questionnaires électroniques portant sur divers sujets. Plus de 527 citoyens ont répondu à l'invitation de participer à ce groupe témoin très représentatif de la population en général en termes d'âge, de sexe, d'occupation et de répartition géographique. Les interventions du groupe témoin ont généré au moins deux projets réalisés par la Ville en 2016.

VILLE DE SAINTE-JULIE

Pour conserver l'intérêt du groupe témoin et pour maintenir son implication, la Ville a prévu faire appel à celui-ci à quatre reprises en 2017 : pour rédiger une politique des saines habitudes de vie, pour décider de ce qu'il adviendra du projet pilote de stationnement de nuit l'hiver, pour revoir ses stratégies de réduction de la vitesse dans les rues résidentielles et, enfin, pour préparer la réédition de la politique culturelle. La Ville tient à susciter la participation citoyenne puisque celle-ci joue un rôle important dans le développement social en favorisant l'implication des gens dans leur communauté et en valorisant leur apport à l'amélioration du milieu de vie.

VILLE DE SAINTE-JULIE

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

29


CATÉGORIE

DÉVELOPPEMENT SOCIAL

Vaudreuil-Dorion

HORTICULTURE MON AMOUR En 2014, voulant suivre la tendance forte du foodscaping, la Ville de Vaudreuil-Dorion a remplacé, dans l’un de ses aménagements paysagers, toutes les plantes annuelles par des végétaux comestibles. Le succès a été tel que l'année suivante, la Ville a entrepris un projet audacieux de transformer deux terrains vacants en potagers de démonstrations libre-service.

Le regroupement de tous ces jardins constitue le mou­­ vement Horticulture mon amour. Il positionne le potager à l'avant-scène et rend possibles d'innombrables initiatives à caractère communautaire. La créativité côtoie le végétal de façon fort stimulante, tant pour les papilles que pour l'œil !

C'est ainsi que les Jardins des Découvertes sont nés. Sur place, on peut y trouver sept îlots thématiques aménagés avec goût et saveurs, entièrement libres d'accès à la population. Plusieurs groupes de camps de jour et scolaires sont venus y faire des découvertes et des apprentissages hors du commun ; une occasion unique pour cette clientèle qui représente la relève. Forte de ces trois années de succès avec ses jardins, la Ville de Vaudreuil-Dorion souhaite étendre son offre, dès le mois de mai prochain, avec les projets Jardin des Générations, Jardin des Seigneuriales et Jardin de Voisinage. La première initiative vise à réunir des jeunes d'âge préscolaire et des aînés par l’entremise du jardinage grâce à des bacs adaptés, la seconde a pour but de faire participer, dans un jardin commémoratif, des adultes aux prises avec des difficultés intellectuelles, tandis que la troisième a pour objectif d’initier au jardi­ nage les citoyens d’un secteur ciblé, en offrant sur un même site la formation et tout le nécessaire pour jardiner.

VILLE DE VAUDREUIL-DORION

VILLE DE VAUDREUIL-DORION

VILLE DE VAUDREUIL-DORION

30

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017


CATÉGORIE

ÉCONOMIE, TOURISME ET LOISIR

Carleton-sur-Mer

RAID INTERNATIONAL GASPÉSIE Fondé en 2014, le Raid international Gaspésie (RIG) est un événement annuel se déroulant la deuxième semaine de septembre. Il est porté par la Société de développement et de mise en valeur de Carleton-surMer (SDMC), un OBNL visant le développement de Carleton-sur-Mer et des environs. Afin d'assurer le volet logistique de la course, la SDMC s’associe avec Endurance Aventure, une entreprise privée de Magog, spécialisée dans l’organisation d’événements sportifs et reconnue internationalement dans ce milieu. La Gaspésie, et plus particulièrement Carleton-sur-Mer, dispose de caractéristiques géophysiques favorables à la tenue d'un raid d'aventure : présence de montagnes, de rivières, de barachois, de la mer, de champs, de ravins et d'équipements récréotouristiques, et cela, dans un court rayon d'action. La SDMC a décidé d'utiliser ces atouts naturels pour organiser un raid d'aventure. Cette course consiste à parcourir 150 km ou 300 km, en 4 jours, par des épreuves de vélo de montagne, de canot, de course à pied, d’escalade et de nage en rivière, en lac ou en mer. La course se fait en équipe de deux ou quatre personnes. Les raideurs doivent s’orienter à l’aide de cartes et boussole afin de trouver les « points de contrôle » qu’ils devront poinçonner comme preuve de leur passage. La première journée de la course, que l’on nomme Prologue, intègre aussi la participation de jeunes des écoles de niveau secondaire. Athlètes de haut niveau et jeunes se côtoient et prennent le départ côte à côte, sans toutefois faire le même parcours. En 2016, 164 athlètes représentant 13 pays et 216 jeunes étaient sur la ligne de départ.

VILLE DE CARLETON-SUR-MER

Les organisateurs ont conçu l'événement de façon à le rendre plus humain, plus chaleureux que les autres courses du genre à travers le monde. Ils ont intégré la population locale au concept de course. Certains endroits stratégiques sont ainsi révélés à la population. Celle-ci se rend à ces endroits pour encourager les raideurs. Le parcours est même dessiné de façon à maximiser l'intervention avec la population. Trois grands objectifs guident la SDMC dans l'organisa­ tion de cet événement : la visibilité médiatique inter­ nationale de la Gaspésie et du Québec, l'optimisation des retombées régionales, ainsi que la promotion des saines habitudes de vie et le dépassement de soi chez les jeunes.

VILLE DE CARLETON-SUR-MER

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

31


CATÉGORIE

ÉCONOMIE, TOURISME ET LOISIR

Granby

ARTRIA – LE PARCOURS DES ŒUVRES EN NATURE Situé dans la région de Granby, Artria – le parcours des œuvres en nature est une expérience cyclo-touristique unique au Québec. Ce concept de musée à ciel ouvert consiste à effectuer, à vélo, la visite d’une collection d’une cinquantaine de sculptures monumentales se déployant sur plus de 60 km de l’Estriade. Visant à faire connaître la collection de sculptures monumentales existantes sur le réseau cyclable, Artria – le parcours des œuvres en nature permet aux cyclistes de jumeler les plaisirs d’une visite au musée à leur randonnée à vélo. Ainsi, les œuvres ont été regroupées, ornées d’aménagements paysagers, tout en s’inspirant de l’architecture d’un musée intérieur traditionnel. Différents itinéraires ont été conçus, soit pour les randonneurs ou pour les passionnés de culture. Ce musée hors du commun est délimité par les grands pôles touristiques : Granby, Shefford et Waterloo.

de vivre, en partant de la prémisse que la clientèle de cyclotouriste est friande de ce genre d’expérience. Artria – le parcours des œuvres en nature est un produit touristique novateur et unique qui contribue à l’attractivité de la Haute-Yamaska comme destination touristique et excursionniste. Il a permis d’augmenter significativement l’achalandage sur le réseau cyclable (de 250 000 à 400 000 utilisateurs) et par ricochet, celui des autres commerces de la région. Il a consolidé l’image du réseau cyclable en offrant un produit original alliant culture, nature et activité physique.

La pulsion initiale d’Artria vient du sculpteur Roger Lapalme. Granbyen de souche, il est impliqué dans l’organisation et l’avènement de symposiums interna­ tionaux de sculptures s’étant tenus à Granby depuis 1997. Les œuvres réalisées pendant ces événements constituent la base d’Artria. À la suite d'une concertation régionale, le parcours Artria a été imaginé et créé pour offrir un produit mariant environnement, culture et art

VILLE DE GRANBY

32

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

VILLE DE GRANBY


CATÉGORIE

ÉCONOMIE, TOURISME ET LOISIR

Montréal - arrondissement Le Sud-Ouest

LA LUDOTHÈQUE DU PARC DES JAZZMANS L’arrondissement du Sud-Ouest a mis sur pied en juillet 2016 une Ludothèque, projet d’animation de l’espace public inspiré par l’arrondissement du Plateau-MontRoyal. Le concept innovant des Ludothèques consiste en l’aménagement d’un conteneur maritime recyclé en espace d’animation gratuite et sans inscription afin d’offrir un service de loisir de proximité aux citoyens. Le Sud-Ouest a implanté sa première Ludothèque au parc des Jazzmans, dans le quartier Petite-Bourgogne, un parc délaissé par les citoyens, devenu un lieu de passage et où une augmentation de flânage a été observée. Entouré d’habitations à loyer modique et malgré la présence de nombreuses familles, ce parc s’est vu retirer ses aires de jeux il y a quelques années puisqu’ils ne répondaient plus aux normes de sécurité. Multifonctionnelle, la Ludothèque peut accueillir plus de 20 enfants confortablement assis à l’intérieur ou bien se transformer en petite scène, le temps d’un spectacle. La pratique des jeux libres est encouragée et favorisée par la grande variété de matériel disponible. Les parents peuvent jouer à un jeu de société avec leurs enfants ou bien profiter des chaises pour lire sous un arbre pendant que les enfants réalisent un bricolage avec une animatrice.

Répondant à un besoin criant des familles du secteur, la Ludothèque a donc été accueillie favorablement autant par les citoyens du quartier que par les organismes communautaires. Les deux animatrices engagées par l’arrondissement ont permis de donner vie à la Ludothèque et au quartier tout au long de l’été en amusant petits et grands avec une programmation variée et en offrant du matériel en libre-service. Plusieurs enfants ont eu la possibilité d’explorer de nouveaux jeux qui n’auraient pas été abordables pour eux dans un autre contexte.

VILLE DE MONTRÉAL

VILLE DE MONTRÉAL

VILLE DE MONTRÉAL

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

33


CATÉGORIE

ÉCONOMIE, TOURISME ET LOISIR

Saint-Octave-de-Métis

LES POUCES D'OCTAVE Les Pouces d’Octave est un projet comprenant une salle horticole, une serre et un potager pour des projets variés et en continu à l’année. Une formation de base en jardinage est offerte en partenariat avec l'école du village tout en mettant à la disposition du public des installations positionnées au centre de la municipalité (près de l’école, du bureau municipal, de la résidence pour aînés, etc.). De plus, les plateaux sont faits pour économiser le plus d'énergie possible (semis en salle).

Ce projet a permis d’augmenter les connaissances horti­coles, favorisant ainsi l'autonomie, la diversité alimentaire et l'embellissement horticole du village qui compte maintenant sur un «centre dynamique» naturel. Il a également contribué à renforcer le sentiment d'appar­tenance de la population envers la municipalité.

Les Pouces d'Octave se définit comme un projet innovateur par les objectifs et les valeurs autour desquels il s'est construit, soit l'importance d'impliquer l'école primaire de la municipalité dans le projet, le recours à des installations déjà existantes, la recherche d’un maximum de partenaires afin de diminuer le poids financier sur la municipalité, l'inclusion active des différentes clientèles liées au milieu, etc. Après une première année officielle d'exploitation, il a été constaté que les jeunes démontraient un intérêt considérable pour l'horticulture. Plusieurs visites ont été organisées afin de planter / transplanter / arroser et transformer les plants.

VILLE DE SAINT-OCTAVE-DE-MÉTIS

VILLE DE SAINT-OCTAVE-DE-MÉTIS

VILLE DE SAINT-OCTAVE-DE-MÉTIS

34

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017


CATÉGORIE

RESSOURCES HUMAINES, GESTION DES OPÉRATIONS ET DES CONTRATS

Laval

LA GESTION ÉLECTRONIQUE DES SOMMAIRES DÉCISIONNELS En octobre 2011, Laval tenait sa première séance du conseil municipal sans papier, ce qui se traduisait par la remise aux élus d’une clé USB contenant les documents numérisés pertinents. Même si les élus utilisaient alors des ordinateurs portables, la séance se déroulait comme à l’habitude, sans aucune action électronique. Les documents papier étaient donc toujours la version officielle déposée aux archives. À cette époque, nous parlions davantage d’une diffusion sans papier que d’un véritable conseil sans papier. Laval a décidé, en janvier 2015, de développer son propre système qui lui permettrait non seule­ment d’attein­dre ses objectifs d’intégrité et de transparence, mais également d’assurer la traçabilité des décisions et l’interopérabilité avec les autres systèmes, et ce, de façon totalement électronique.

Le 10 août 2016, le système de gestion électronique des décisions municipales a donc été implanté. Ce système prend en charge tous les documents, de leur création à leur archivage, dont le sommaire décisionnel, le certificat du trésorier et la résolution, et ce, tant pour les séances du comité exécutif que pour celles du conseil municipal, le tout en format électronique. Il crée et diffuse par courriel les ordres du jour (donnant accès aux documents pertinents), permet de contrôler et de gérer toutes les interventions interservices et les approbations en plus de centraliser et de contrôler l’accès à tous les documents.

VILLE DE LAVAL

BENOIT DESJARDINS

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

35


CATÉGORIE

RESSOURCES HUMAINES, GESTION DES OPÉRATIONS ET DES CONTRATS

Saint-Augustin-de-Desmaures

TABLEAU DE BORD D'AIDE À LA PRISE DE DÉCISION BASÉ SUR LA SATISFACTION DES CITOYENS À l'automne 2014, la Ville de Saint-Augustin-deDesmaures fait face à des défis de gestion importants. Consultant ses employés et recueillant plus de mille idées d'optimisation, les élus, les syndicats et les employés implantent, en janvier 2015, une gestion matricielle des opérations basées sur la satisfaction réelle de ses citoyens. En mode gestion de changement, la Ville met en place une plateforme collaborative de sondages ainsi qu'un tableau de bord permettant d’assurer le suivi de la qualité des services offerts en temps réel. Ce nouveau modèle systémique de sondages permet de sonder les services offerts collectivement, mais aussi les services offerts sur une base individuelle. Mis à jour en temps réel, les résultats sont affichés en direct sur le site Web de la Ville et sur des écrans de télévision aménagés à la réception de l’hôtel de ville, dans les Services et bâtiments municipaux. La vision de la Ville consiste à sonder ses citoyens tout au long de l’année. Ainsi, les résultats obtenus sont beaucoup plus représentatifs de la réalité, car ils ne varient plus en fonction d’éléments ponctuels comme la température. À raison de 100 entrevues réalisées

VILLE DE SAINT-AUGUSTIN-DE-DESMAURES

36

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

par semaine, la Ville est en bonne voie d’atteindre son objectif de 5 000 entrevues en un an, ce qui correspond à la grande majorité des foyers de Saint-Augustinde-Desmaures. La Ville a été honorée lors du World Futur Cities Summit, à Toronto, en juin 2016. Elle y a obtenu la certification platine ISO 37120. Cette norme internationale créée par les villes, pour les villes, jumelée aux sondages, permet d'évaluer la qualité de vie de ses citoyens. Le World Council on City Data a invité la Ville à présenter son modèle de sondages à l'échelle internationale, ce qu'elle a fait, à Dubaï, du 7 au 9 mars dernier.


CATÉGORIE

SÉCURITÉ PUBLIQUE

Longueuil

TROQUE TON TICKET En 2014-2015, les statistiques révélaient que les accidents impliquant des cyclistes blessés légèrement étaient à la hausse. Dans 50 % des accidents, le com­ portement des cyclistes était en cause ; ces derniers commettent régulièrement des infractions au Code de la sécurité routière. Des piétons se plaignaient aussi de la présence de cyclistes sur les trottoirs et les artères principales où il y a un grand débit de véhicules.

Si un cycliste était pris en défaut, il était invité à prendre rendez-vous dans les 15 jours suivant la date d’émission de son constat et à se présenter à une séance d’information interactive en matière de sécurité à vélo afin de faire retirer son constat d’infraction. Ces séances d’éducation, d’une durée d’une heure, ont été offertes par les agents de la Section prévention et actions stratégiques (SPAS) du SPAL.

Le projet pilote Troque ton ticket est né à la suite d’une idée originale d’un procureur-chef de la Direction du contentieux et de la cour municipale de la Ville, car il y avait une méconnaissance du Code de la sécurité routière chez les cyclistes. Cette initiative visait à améliorer le bilan routier en permettant aux contrevenants de connaître les bons comportements à adopter à vélo plutôt que de contester le billet. En collaboration avec le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL), une vaste campagne de promotion et de sensibilisation a été mise sur pied du printemps à l’automne 2016.

Ce projet pilote a eu des répercussions majeures sur le comportement des cyclistes au cours de l’été 2016. Comparativement à la même période l’année précé­ dente, on a noté une baisse de 37 % des accidents impliquant un cycliste. De plus, une diminution de 26 % des accidents avec blessés impliquant les cyclistes a été observée durant la période de la campagne par rapport à la même période en 2015.

VILLE DE LONGUEUIL

VILLE DE LONGUEUIL

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

37


CATÉGORIE

SÉCURITÉ PUBLIQUE

Montréal - arrondissement Rivière-des-Prairies / Pointe-aux-Trembles

« POP GLACÉ » Le quartier de Rivière-des-Prairies enregistre depuis plusieurs années une recrudescence de petits délits tels que des méfaits, des attroupements et des bagarres entre jeunes à la fin de l’année scolaire et au début des vacances. Durant cette période, plusieurs citoyens et employés de l’école secondaire contactent davantage le service de police afin de l'informer de leurs pré­ occupations face aux différentes problématiques qui affec­tent leur sentiment de sécurité et leur qualité de vie. Plusieurs ressources sont investies chaque année pour encadrer les jeunes (groupes d’intervention, patrouilleurs, attentions spéciales, cadets, vélos, etc.), mais cette clientèle demeure difficile à rejoindre. L'impression que le service de police n'est présent que pour nuire à leurs festivités de fin des classes et que pour les surveiller perdure dans les croyances des jeunes.

VILLE DE MONTRÉAL

Les agents sociocommunautaires ont alors eu l’idée d’instaurer le projet « Mr. Freeze » à R-D-P en juin 2014 afin de créer un contact positif entre les policiers et les jeunes. Cette première approche a été faite près de l'école et a servi d'attrait aux jeunes pour provoquer une rencontre autour du véhicule de patrouille. L’arron­ dissement a sous-estimé l'impact de cette tentative novatrice et a rapidement manqué de suçons glacés. Le changement instantané dans l'attitude provocatrice des jeunes à l’égard du service de police fut nettement observable. VILLE DE MONTRÉAL

VILLE DE MONTRÉAL

38

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017


CATÉGORIE

SÉCURITÉ PUBLIQUE

Montréal

LE MODÈLE D’INTERVENTION POLICIÈRE AUPRÈS DES AÎNÉS MALTRAITÉS (IPAM) Les policiers étaient et sont appelés à intervenir dans des situations de maltraitance envers les aînés, à domicile ou en milieu d’hébergement. Comme la majo­rité des premiers répondants, ils n’avaient pas d’approche standardisée pour détecter les aînés victimes de maltraitance. De 2013 à 2016, la Section de la recherche et de la plani­ fication du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) et la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées de l’Université de Sherbrooke ont développé conjointement le modèle d’intervention policière auprès des aînés maltraités (IPAM). Depuis mai 2016, tous les policiers et les enquêteurs du SPVM appliquent ce modèle sur l’ensemble du territoire.

Ils sont formés et outillés pour le faire. Ils traitent tous les cas de maltraitance, qu’ils soient de nature criminelle ou non. Ils rédigent un rapport d’incident même si le plaignant ne désire pas porter plainte. Avec le consentement des victimes, ils adressent chacune d’entre elles à des ressources afin qu’elle reçoive l’aide et le suivi appropriés. Ces victimes sont prises en charge par les intervenants des centres d'aide aux victimes d'actes criminels (CAVAC), des centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS) et par les travailleurs de milieu. Ce partenariat améliore les interventions et les suivis. Il permet de tisser un filet de sécurité plus serré autour des aînés maltraités en leur offrant un service plus en harmonie avec leurs besoins.

VILLE DE MONTRÉAL

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

39


CATÉGORIE

SÉCURITÉ PUBLIQUE

Sherbrooke

KANAK : PREMIER CHIEN POLICIER DE SOUTIEN ÉMOTIONNEL AU QUÉBEC Le Service de police de Sherbrooke est la première organisation policière au Québec à utiliser les services d’un chien de soutien pour appuyer ses enquêteurs lors d’entrevues avec de jeunes victimes abusées physiquement ou sexuellement. Nommé Kanak, ce chien les accompagne lors des différentes étapes du processus judiciaire, tout en favorisant le rapprochement des policiers et des citoyens.

Il peut par ailleurs assister les patrouilleurs lors d'événements traumatiques. Il réconforte alors les enfants et réussit même à les faire sourire en ces moments difficiles. Kanak est le tout premier chien policier du genre au Québec. Le Service de police de Sherbrooke est très fier de pouvoir compter sur son soutien dans ses inter­ventions auprès des jeunes et des moins jeunes citoyens.

La principale tâche de Kanak consiste à soutenir les enquêteurs lors d’entrevues avec des victimes, plus spécifiquement avec les jeunes abusés physiquement, psychologiquement ou sexuellement. La présence de Kanak les apaise et les réconforte, en plus de faciliter la création du lien de confiance avec les intervenants judiciaires et de créer une diversion positive aux événements traumatisants. Kanak est appelé à accompagner les victimes lors de toutes les étapes du système judiciaire, de l’intervention en première ligne jusqu’au témoignage à la Cour. Kanak fait une différence significative dans la vie des victimes, apportant douceur et compassion aux interventions policières. Ce chien assiste également les policiers communau­ taires lors de présentations dans les écoles, dans les résidences pour personnes âgées et dans tout autre milieu où l’on retrouve des personnes vulnérables. VILLE DE SHERBROOKE

VILLE DE SHERBROOKE

40

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

VILLE DE SHERBROOKE


CATÉGORIE

TRANSPORT, MOBILITÉ ET VOIRIE

Montréal- arrondissement Villeray - Saint-Michel - Parc-Extension

CULTURE VÉLO L’arrondissement Villeray - Saint-Michel - Parc-Extension a contribué à la pérennisation du projet Culture vélo de l’OSBL Vrac Environnement en facilitant l’installation permanente d’un atelier communautaire, qui vise entre autres la création d’emplois et qui regroupe différents services en transport actif dans deux conteneurs maritimes recyclés déposés dans un grand parc de son territoire. Au cours des dernières années, l’organisme Vrac environnement a en effet favorisé le développement du transport actif au sein du quartier cosmopolite qu’est Parc-Extension. Promoteur de l’Éco-quartier et partenaire important de l’arrondissement, l’OSBL a également été porteur d’un projet Quartiers 21 dont découle le projet Culture Vélo.

lieu d’ancrage en offrant des possibilités de stages en mécanique vélo auprès de jeunes apprentis (15 à 18 ans) de l’école secondaire du quartier issus des classes de formation professionnelle en métier semi-spécialisé. L’arrondissement s’est donc engagé à concrétiser sur son territoire la proposition originale de son partenaire, soit un atelier communautaire permanent installé dans les conteneurs maritimes recyclés et aménagés pour l’usage prévu.

Sous forme d’un kiosque mobile hebdomadaire au cours de trois étés, ce projet a rapidement fait ses preuves et est devenu un incontournable pour la population. Il est donc apparu évident que le projet devait se doter d’un lieu fixe afin d’être en mesure de répondre à la demande et de pouvoir se développer, en ayant la volonté d’offrir : des services mécaniques (réparation et entretien de vélos) ; un atelier communautaire ouvert à la population afin de réparer soi-même son vélo ; des cours de mécanique et de conduite de vélo ; de la location de vélos ; des vélos à vendre à très bas prix. En plus d’offrir une palette de services regrou­pés dans un atelier communautaire, Culture Vélo devenait un

VILLE DE MONTRÉAL

VILLE DE MONTRÉAL

VILLE DE MONTRÉAL

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

41


CATÉGORIE

TRANSPORT, MOBILITÉ ET VOIRIE

Plessisville

SAUVéR - SYSTÈME D'AUTOPARTAGE AVEC VÉHICULE ÉLECTRIQUE EN RÉGION Le projet pilote SAUVéR – Système d’autopartage avec véhicule électrique pour les municipalités en région a rendu accessibles des véhicules électriques en mode d’autopartage dans six municipalités québécoises et leurs communautés : Plessisville, Bromont, Nicolet, Rivière-du-Loup, Sainte-Julienne et Témiscouata-surle-Lac. L’objectif est de tester la viabilité de cette solution innovante pour faire face à trois grands enjeux : intégrer des véhicules électriques dans les flottes municipales, créer un système d'autopartage communautaire et établir la base d'un réseau de transport électrique en région. C'est le premier projet du genre au Canada.

et les villages plus éloignés, bâtir les stations-services électriques d’aujourd’hui et de demain, partager les véhicules sous-utilisés de la flotte municipale, se moderniser et se préparer pour le véhicule autonome électrique sont les buts du concept SAUVéR. Dix véhicules électriques et une vingtaine de bornes de recharge dont deux à recharge rapide font partie du projet.

Ce modèle de transport collectif contribue entre autres à briser l’isolement et à maintenir l’autonomie des aînés et des personnes à mobilité réduite. Par ailleurs, ce système est adapté aux besoins de flexibilité et d'autonomie des jeunes qui manifestent de moins en moins le désir de détenir un véhicule automobile. Ce projet propose une nouvelle façon de se déplacer et complète l'offre de transport collectif d'une municipalité. Un système de transport collectif fonctionnel permet d’augmenter le taux de rétention de la population en région et en milieu rural et améliore l’attractivité des municipalités. Brancher les communautés, les villes

LA VOIX DE L'EST

GABRIEL BARIL

42

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

VILLE DE PLESSISVILLE


TRIBUNE

MAIRES ET MAIRESSES DE

Cette tribune offre une occasion intéressante à des municipalités particulièrement dynamiques de faire valoir leurs principaux atouts auprès de notre lectorat, les décideurs économiques et politiques du Québec. Le développement de tout territoire passe par une bonne santé économique et la création d’emplois, qui génèrent la richesse collective, permettant aux municipalités d’offrir des services de meilleure qualité et de planifier l’avenir avec confiance. Découvrez les forces de ces municipalités modèles.

SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU

BEAUHARNOIS

VILLE DE SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU

VILLE DE BEAUHARNOIS

CANDIAC

REPENTIGNY

VILLE DE CANDIAC

VILLE DE REPENTIGNY

DOSSIER PROMOTIONNEL

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

43


TRIBUNE DE MAIRES ET MAIRESSES

Repentigny UNE VILLE PLUS PARTICIPATIVE

REPENTIGNY POURSUIT SON ODYSSÉE VERS LA VILLE INTELLIGENTE Repentigny se démarque sur la scène provinciale, avec sa toute nouvelle plateforme d’échange et de consultation en ligne Parlons Repentigny, lancée il y a quelques semaines.

LA CONSULTATION CITOYENNE À L’ÉCHELLE 3.0 ! Cette communauté Web, une première du genre dans le monde municipal au Québec, repousse les limites du simple forum de discussions, car cette initiative s’accompagne d’un système d’analyse statistique. La Ville pourra de cette façon utiliser les données recueillies dans la prise de décisions administratives.

44

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

>

Déjà, plusieurs centaines de citoyens se sont joints à l’aventure en s’inscrivant à Parlons Repentigny. Ils accèdent à la plateforme à partir de la page d’accueil du site web de la Ville. Une application mobile est actuellement en développement. Pour devenir membres de la communauté, les participants doivent être détenteurs d’une adresse repentignoise.

VILLE DE REPENTIGNY

Parlons Repentigny invite les Repentignoises et les Repentignois à se prononcer sur différents thèmes à saveur municipale au moyen de discussions et de sondages. Une fois qu’ils ont accédé à la plateforme, les membres découvrent du contenu exclusif et de nombreuses fonctionnalités. Les sujets abordés sont diversifiés et touchent à l’intérêt citoyen, variant de l’aménagement d’un parc au déploiement d’un projet de développement, à la programmation d’un événement majeur et à la qualité des services offerts, par exemple.

La mairesse, Chantal Deschamps, et le directeur général de la Ville de Repentigny, David Legault, demeurent convaincus que cette conversation permanente instaurée avec les citoyens permettra d’obtenir une rétroaction continue afin de bonifier et de personnaliser les services offerts à la population.


VILLE DE REPENTIGNY

>

VILLE INTELLIGENTE, VILLE TRANSPARENTE La ville intelligente ne peut se consolider sans l’interaction constante des acteurs dont elle est constituée. « Cette conversation permanente que nous instaurons avec eux va nous permettre d’obtenir une rétroaction continue afin de bonifier et de personnaliser les services offerts à la population. Toutes les opinions partagées sur la plateforme sont importantes dans l’évolution et la gestion quotidienne de nos services. C’est pourquoi nous espérons inciter l’ensemble des acteurs de la communauté repentignoise à prendre part aux discussions et à s’engager pour leur avenir et celui de leur collectivité. C’est cela la force d’une gestion transparente. Plus que jamais, notre population est au cœur du développement de notre municipalité », ajoute Chantal Deschamps.

Pour la mairesse de Repentigny, Chantal Deschamps, la ville intelligente ne peut se consolider sans l’interaction constante des acteurs dont elle est constituée.

VILLE DE REPENTIGNY

>

ENGAGER UNE CONVERSATION CITOYENNE PERMANENTE « On souhaite entendre nos citoyens, nos acteurs communautaires et nos gens d’affaires sur les grands projets structurants de notre ville. Ici, le dialogue ne se limite pas à la consultation, il se poursuit jusque dans l’action. En se prononçant sur des questions qui les touchent, les Repentignoises et les Repentignois contribuent à bâtir une ville à l’image de sa communauté », déclare Chantal Deschamps, mairesse de Repentigny.

Déjà, plusieurs centaines de citoyens se sont inscrits sur la plateforme d’échange et de consultation en ligne Parlons Repentigny.

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

VILLE INTELLIGENTE, VILLE ENGAGÉE La ville intelligente, c’est aussi la ville engagée. Il s’agit maintenant d’aller plus loin en permettant au citoyen d’interagir avec les divers représentants municipaux, de leur faire des propositions et de communiquer avec eux de façon ouverte. Le citoyen n’est plus passif et consommateur, il a le pouvoir de devenir pleinement actif ! n

« Le dialogue ne se limite pas à la consultation, il se poursuit jusque dans l’action. » - Chantal Deschamps

Repentigny Repentigny

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

45


TRIBUNE DE MAIRES ET MAIRESSES

Candiac

UN PÔLE INCONTOURNABLE POUR TOUT INVESTISSEUR Que ce soit en raison de sa performance économique magistrale, de sa localisation stratégique ou de son dynamisme et son sens de l’innovation, Candiac est une ville de choix pour tout investisseur. D’ailleurs, la municipalité compte actuellement deux projets de développement d’une envergure exceptionnelle pour une valeur globale de 1,1 G$. « Ces mégaprojets constituent un jalon crucial de notre croissance qui va renforcer le milieu de vie remarquable de notre cité axé sur le transport actif et collectif dans une démarche de développement durable. Nous estimons que notre population qui s’élève aujourd’hui à 20 987 résidents connaîtra une progression de 55 % à l’orée de 2031, ce qui nous permettra également de demeurer une ville à taille humaine », affirme le maire Normand Dyotte.

Quant au second mégaprojet résidentiel, le Square Candiac, il constitue des investissements de plus de 600 M$. Ce projet multigénérationnel de type POD (pedestrian-oriented development), dont la construction a débuté en 2016, est l’un des seuls de ce genre en cours de réalisation au Québec. « L’objectif est de réduire la circulation automobile en faisant en sorte que les citoyens puissent se déplacer facilement à vélo, à pied ou en transport collectif. Limitrophe au stationnement incitatif de l’Agence métropolitaine de transport (AMT), cet ensemble s’articulera autour d’une grande place centrale et de deux larges sentiers entièrement consacrés aux modes de transport actif », ajoute Normand Dyotte. En cela, Candiac entend rester fidèle à sa devise Ma ville sous les arbres qui fait notamment référence à la présence de 17 000 arbres dans l’emprise publique de la municipalité permettant de réduire considérablement les îlots de chaleur. Au total, le Square Candiac comptera près de 2 000 logements incluant un complexe pour personnes retraitées de 520 unités dont le Groupe Chartwell devrait achever la première phase cet automne. « Cela en fait un projet intergénérationnel. Candiac apporte ainsi une réponse à une 46

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

MARIE-JADE DUBÉ-CÔTÉ

DES PROJETS AXÉS SUR LE TRANSPORT ACTIF ET COLLECTIF Le premier mégaprojet de type TOD (transit-oriented development) constitue l’un des quelques projets novateurs de démonstration retenus par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) pour mettre en application les principes de développement durable. Situé à proximité de la gare de Candiac, le chantier qui démarrera cet automne représente des investissements de 500 M$. Près de 2 500 unités d’habitation seront bâties, dont des maisons de ville et des logements de type multifamilial. « Nous visons essentiellement à créer un véritable lieu de vie urbain harmonieux favorisant une mixité, c’est-à-dire avec des résidences d’une variété de styles, des commerces et des services de proximité, sans oublier des rues piétonnes et la présence d’un réseau de transport en commun particulièrement efficace », explique le maire Dyotte.

NORMAND DYOTTE Maire de Candiac


VILLE DE CANDIAC

>

SYMBOLE PATRIMONIAL DE CANDIAC, LA MAISON MELANÇON, SITUÉE EN BORDURE DU FLEUVE SAINT-LAURENT, EST UN LIEU DE CÉLÉBRATION DES ARTS ET DE LA CULTURE.

demande exprimée par notre population d’aînés qui trouvait regrettable l’absence de résidences pour eux sur notre territoire, les forçant souvent à quitter une ville dont il s apprécient la qualité de vie », ajoute M. Dyotte.

En outre, les deux parcs industriels accueillent plus de 80 entreprises, dont plusieurs de renom telles que Cascades, Johnson Matthey, anciennement Phostech Lithium, ou encore Zinda qui ont récemment investi respectivement 21 M$, 7,4 M$ et 3 M$ dans leurs implantations à Candiac.

>

UNE VITALITÉ REMARQUABLE Ces nouveaux mégaprojet s viennent consolider les atouts considérables dont dispose Candiac pour attirer tant les investisseurs que les nouveaux résidents. Tout d’abord, il convient de noter sa localisation avantageuse. Positionnée au cœur de la Montérégie, la municipalité est idéalement située à la croisée des autoroutes 30 et 15, à une demi-heure de la frontière des États-Unis et à 20 minutes du centre-ville de Montréal.

VILLE DE CANDIAC

Soulignons qu’une seconde résidence pour retraités de 327 unités, propriété du Groupe Maurice, est actuellement en construction à proximité du Carrefour Candiac. Les travaux prendront fin en mars 2018.

À CANDIAC, LA SANTÉ DES CITOYENS ET LE TRANSPORT ACTIF SONT DES PRIORITÉS DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES. AVEC UN RÉSEAU CYCLABLE DE PLUS DE 33 KM, IL EST FACILE DE SE DÉPLACER PARTOUT SUR LE TERRITOIRE DE LA MUNICIPALITÉ.

Quant au secteur commercial de la ville, celui-ci compte plus de 330 entreprises, incluant divers magasins à grande surface. À de tels atouts s’ajoute sa performance économique remarquable puisque, selon l’Institut de la statistique du Québec, Candiac se classe au 8e rang au chapitre de l’indice de vitalité parmi les 1 098 municipalités que compte la province et au 1er rang des municipalités montérégiennes. Sans compter que le revenu moyen des ménages en 2010 s’élevait à 115 260 $ et que 48 % des citoyens détiennent un diplôme universitaire, soit une disponibilité de main-d’œuvre exceptionnelle. Candiac s’affirme de la sorte comme la ville tout indiquée pour s’y implanter ou s’y installer. n LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

47


TRIBUNE DE MAIRES ET MAIRESSES

Beauharnois

Poursuivant la mise en œuvre de son plan de développement stratégique 20/20 lancé en 2012, Beauharnois regarde l’avenir avec confiance. La belle Montérégienne, portée par l’ambitieuse volonté de devenir d’ici 2020 un des milieux riverains les plus achalandés et convoités du Grand Montréal, réalise sa métamorphose avec succès.

EXPANSION DU PARC INDUSTRIEL Bordée par l’autoroute 30, Beauharnois poursuit le développement de son parc industriel, stratégiquement situé sur les anciens terrains de Rio Tinto Alcan et d’HydroQuébec, car trois sorties permettent l’accès direct au centre-ville et aux industries. « La proximité des grands axes routiers, du réseau ferroviaire CSX et de la voie maritime représente l’emplacement idéal pour le développement industriel et la revitalisation commerciale de notre ville. Faisant partie de la grande région de Montréal et offrant un taux de taxation des plus compétitifs, Beauharnois est devenue une municipalité invitante où s’établir », indique le premier magistrat, Claude Haineault. Aujourd’hui, sur les 14 millions de pieds carrés acquis par Beauharnois en 2011, près de 10 millions ont déjà été vendus. Des joueurs tels que OVH (services d’hébergement Web), BIOM (usine de biométhanisation) et un géant suédois ayant acquis 5,4 millions de pieds carrés de terrain se joignent à Rio Tinto Alcan, à AXIALL (usine de chlore) et à Canexus (produits chimiques) en y implantant leur bannière. ESSOR DES SECTEURS COMMERCIAL ET RÉSIDENTIEL L’activité commerciale est promise au regain, grâce à des projets immobiliers et à la construction d’une marina et d’une capitainerie aux abords du centre-ville.

> 48

« Le développement commercial et industriel nous permet d’investir dans la dynamisation de notre milieu urbain et dans les services aux citoyens, tel notre service de transport local gratuit », indique Claude Haineault. LA VILLE DÉPLOIE SES CHARMES Soucieuse d’offrir un cadre de vie agréable, Beauharnois développe ses pistes cyclables, aménage ses parcs et transforme ses rives en promenades. Elle consacrera également 8 M$ à la réfection de sa rue Ellice, l’artère principale de son centre-ville. La Ville investit aussi dans son offre culturelle et récréative : réfection de sa bibliothèque, construction d’un nouveau skatepark, location d’équipement nautique, création d’un complexe aquatique extérieur qui ouvrira cet automne dans le cadre d’un partenariat avec la Ville de Châteauguay (Régie Beau-Château), etc. « Avec le soutien de notre population et des entreprises qui investissent chez nous, nous sommes en voie de réussir notre pari pour 2020 ! », annonce fièrement M. Haineault. n

PLANCHE PROJET DE DÉVELOPPEMENT (PROJET DE LALONDE & BRIENT SUR LA RUE MCKENZIE)

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

CLAUDE HAINEAULT Maire de Beauharnois

développement durable Beauharnois 20/20. Ils apportent une densification du centre-ville et couvrent les besoins d’une population en croissance : unités pour jeunes familles, copropriétés, ainsi que des logements pour personnes âgées. En outre, un projet d'établissement regroupant des professionnels de la santé vise à répondre aux besoins de la population.

VILLE DE BEAUHARNOIS

La ville compte également plusieurs projets résidentiels en cours, qui s’inscrivent dans la vision du Plan d’action en

VILLE DE BEAUHARNOIS

L’AMBITION LUI RÉUSSIT !


Saint-Jean-sur-Richelieu

Comment mieux servir ses 96 000 citoyens avec son réseau de transport ? Saint-Jean-sur-Richelieu a relevé le défi au moyen d’une approche pragmatique. Refonte du réseau d’autobus urbains, nouvelles technologies, durabilité… le cocktail de solutions s’avère efficace !

UN RÉSEAU D’AUTOBUS REVU ET OPTIMISÉ « Nous voulions accroître le service et simplifier les déplacements pour les usagers », souligne Michel Fecteau, maire de Saint-Jean-sur-Richelieu. À la suite d’une analyse complète de la fréquentation du réseau, réalisée en 2015 par le Service des transports et mobilité urbaine, la révision de l’ensemble des lignes de la ville a été entreprise, comprenant l’ajout d’un service dominical. « Nous souhaitions aussi encourager nos citoyens à utiliser les transports en commun pour leurs déplacements quotidiens. Le service de la ligne 96 entre Saint-Jean-surRichelieu et Montréal a été amélioré, avec pour résultat une augmentation de 2,7 % de la clientèle en 2016 sur cette ligne », ajoute M. Fecteau. En renouvelant son entente avec Transdev, la ville désirait offrir une nouvelle expérience aux usagers. Ainsi, depuis 2016, huit nouveaux autobus à plancher surbaissé de petite taille (30 pieds) ont été mis en service sur le réseau local. Climatisés et dotés de support s à vélo, les bus permettent d'accroître l'accessibilité par la présence de deux places pour les chaises roulantes.

VILLE DE SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU

BOUGE POUR LES TRANSPORTS ! MICHEL FECTEAU Maire de Saint-Jean-sur-Richelieu

Le succès de la refonte du réseau a valu à la Ville de recevoir le prix Guy-Chartrand 2016, dans la catégorie Développement et amélioration des transports collectifs, ainsi que le Prix Transport collectif 2016 remis par l’Association québécoise du transport et des routes (AQTr). « Nous avons encore des projets dans nos cartons, notamment pour l’électrification des transports, mentionne le maire. Saint-Jean-sur-Richelieu s’engage dans le développement du réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques. Conjointement avec Chambly et des MRC voisines, la Ville a aussi déposé une demande au gouvernement du Québec et à la Caisse de dépôt et placement pour le prolongement du Réseau électrique métropolitain de transport jusqu’à l’angle des autoroutes 10 et 35, afin de décongestionner le réseau autoroutier. Ces projets sont novateurs, à l’image de notre vision de la ville de demain ! » n

>

SATISFACTION MASSIVE DES USAGERS Le réseau urbain de Saint-Jean-sur-Richelieu a enregistré l’an dernier une hausse de fréquentation de 11,1 %. Un sondage portant sur la satisfaction des usagers donne des résultats sans équivoque : 96 % des utilisateurs sondés sont satisfaits ou très satisfaits des améliorations apportées au réseau local, 77 % sont satisfaits de la tarification, et 22 % prévoient emprunter le service plus souvent.

VILLE DE SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU

En 2016, Saint-Jean-sur-Richelieu a lancé Zenbus, une application d’information aux voyageurs sur le réseau d’autobus urbains, géolocalisée en temps réel.

GRÂCE À SON SERVICE VÉLO-BUS, LA VILLE DE SAINT-JEAN-SUR-RICHELIEU OFFRE LA POSSIBILITÉ DE COMBINER VÉLO ET AUTOBUS.

LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2017

49


ASSURANCE DES CYBERRISQUES NOUVEAUTÉ Assurez-vous d’avoir la protection requise pour faire face aux cyberrisques! Protection des renseignements personnels

Garanties visant certaines pertes

• Service d’investigation et de consultation • Service de réponse pour les personnes touchées

• Dommages à vos données électroniques, logiciels, applications et programmes informatiques • Pertes liées à une interruption des activités • Frais de cyberextorsion

Responsabilité civile pour dommages à autrui • Dommages liés à l’édition électronique • Dommages liés à la sécurité du réseau • Dommages liés à la protection des renseignements personnels • Frais de justice pour répondre à une procédure réglementaire

DEMANDEZ UNE SOUMISSION! Contactez votre courtier 1 800 547-6873 mutuellemmq.com

La garantie conçue pour le monde municipal!



Les municipalités, partenaires du développement économique de nos régions !

Suivez-nous sur

in

umq.qc.ca/developpement-economique


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.