Maintenance volume 4 - numéro 2

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Nouveaux enjeux en gestion des immeubles hospitaliers


« Faites confiance dès aujourd’hui à la plus grande entreprise d’entretien ménager au Canada de propriété 100 % québécoise. » — Pierre Robitaille, président de PRM

Une équipe à part LE MEILLEUR CHOIX EN MAINTENANCE D’IMMEUBLES DE BUREAUX Dans son approche comme dans ses pratiques, PR Maintenance occupe toujours une position claire et nette. Sans compromis, cette option de choix répond à tous vos besoins d’entretien de vos immeubles selon les plus hauts standards de l’industrie. PR Maintenance : une équipe à part.

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mot de la rédaction

Être gestionnaire ou le défi d’innover C’

Photo : jbc média PAR Alain Lambert

est le thème de la chronique inaugurale d’Andrée De Serres, titulaire de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier ESG UQAM, qui m’a inspiré ce mot de la rédaction. Selon cette chercheuse émérite que nous avons le plaisir d’accueillir en ces pages, nous vivons une véritable révolution industrielle où l’innovation constitue désormais le principal facteur de productivité. Pour suivre le rythme du monde actuel, il faut innover non seulement dans l’amélioration de produits existants ou de leur processus de production, mais également dans la stratégie et le modèle d’affaires.

Nathalie Savaria

De tels défis se posent entre autres aux gestionnaires en milieu hospitalier, qui font l’objet d’un dossier réalisé par Catherine Florès. À une époque où le génie biomédical occupe une place essentielle dans les hôpitaux, des équipements de pointe s’y succèdent. Leur présence a un impact considérable sur la gestion des bâtiments que l’on doit adapter aux percées technologiques. Le secteur de l’entretien ménager n’échappe pas non plus à ce défi d’innovation. Notre dossier spécial annuel préparé par Charles Allain, en collaboration avec l’Association des entrepreneurs de services d’édifices, Québec (AESEQ), montre que les entreprises de ce secteur déploient d’importants moyens pour attirer et retenir la main-d’œuvre, un autre facteur de productivité, mais aussi pour former et inciter des employés motivés et compétents à gravir les échelons et à prendre la relève. Je vous invite par ailleurs à vivre une journée en compagnie de Pierre-Marc Legris, adjoint au directeur des Services techniques du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). Ce gestionnaire passionné, associé de près à la construction du mégahôpital qui doit ouvrir ses portes en 2016, vous fera découvrir le nouveau Centre de recherche du CHUM, au cœur du Quartier de la santé, un bâtiment à la fine pointe de la technologie. Notre magazine n’échappe pas à ce souci d’innovation, et, outre nos articles, nos chroniques régulières vous proposent comme toujours des sujets passionnants, que ce soit en matière de nouveaux produits ou de pratiques inédites en gestion immobilière. Je profite de l’occasion pour souligner le départ de Mme Anne Marie Guèvremont à la présidence de BOMA Québec et l’arrivée de son successeur, M. Dominic Gilbert. Mme Guèvremont signe dans ce numéro le dernier mot de la présidente et tourne la page de belle façon. Dans le prochain numéro, M. Gilbert prendra la relève. Au nom de l’équipe du magazine Maintenance, je leur adresse mes sincères félicitations et leur offre tous mes vœux de succès. Nathalie Savaria Rédactrice en chef et éditrice déléguée Été ­­2014 —

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VOLUME 4 | NUMÉRO 2

5 Le magazine Maintenance est publié par JBC Média inc. 2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9 Téléphone  : 450 670-7770 Sans frais  : 1 866 446-3185 Télécopieur  : 450 670-7771 info@jbcmedia.ca

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PRÉSIDENT ET éditeur  Jacques Boisvert Rédactrice en chef et éditrice déléguée  Nathalie Savaria Équipe de rédaction  Charles Allain, Sylvie Boisvert, Andrée De Serres, Suzanne Gagné, Nathalie Savaria, Gaëtan Tremblay et Bruno Turcotte Révision  Céline Bouchard et Anne-Marie Trudel correction d’épreuves  Christine Barozzi et Catherine Faucher directrice artistique  Carole Bordeleau infographiste  Sandrina Villeneuve publicité  Catherine Faucher, directrice des opérations Doris Genest, conseillère en publicité E­­dith Lajoie, conseillère en publicité Najat El Manir, responsable des projets spéciaux photo en page couverture  © Shutterstock par VILevi photoS  © JBC Média par Denis Bernier, Claude Gagnon, Denis Lemelin et Alain Lambert (sauf indication contraire) envoi de poste — publications  Convention no PP 41614528

adresse de retour

13 DOSSIERs

5 Les nouveaux enjeux de la gestion des immeubles hospitaliers Par Catherine Florès

13 Entretien d’édifices­­­ Une industrie qui valorise les compétences pour répondre à des normes élevées Par Charles Allain 23 SAVOIR ET FORMATION Les nouveaux enjeux de création d’emplois et de richesse économique Une autre révolution industrielle en cours ! Par Andrée De Serres

26 Gestion immobilière La création de valeur en gestion immobilière Par Bruno Turcotte

27 Question d’innovation Préchauffer l’air en beauté Par Suzanne Gagné 29 CVAC L’humidification : une nécessité plutôt qu’un luxe

2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9

Par Gaëtan Tremblay

abonnements  www.jbcmedia.ca

31 Une journée dans la vie de... Pierre-Marc Legris

Dépôts légaux — Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2011. Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur. Si elle est acceptée, elle doit indiquer clairement la source de la façon suivante : Tiré du magazine Maintenance. Le nom de l’auteur et / ou du photographe doit également apparaître.

ISSN 1925-7988

Par Charles Allain

35 Gestion parasitaire Rongeurs et insectes La prévention plutôt que la propagation Par Suzanne Gagné

37 Le saviez-vous ?­­ 4

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DOSSIER

LES NOUVEAUX ENJEUX DE LA GESTION des immeubles HOSPITALIERs

L’hôpital Saint-Eustache

Par Catherine Florès

Pendant des décennies, les édifices hospitaliers ont souffert de la maladie commune aux infrastructures publiques au Québec : un déficit d’entretien en maintien des actifs, qui a augmenté de façon chronique et qui a été causé en grande partie par un sous-investissement public.

Cette situation a rendu d’autant plus complexe la gestion des parcs immobiliers hospitaliers qu’elle a coïncidé avec leur vieillissement, comme le rappelle Raymond Harvey, vice-président principal, Planification, Gestion immobilière et Gestion de projet chez CIM, Conseils en immobilisation et management. La plupart des infrastructures hospitalières ont été construites après la Seconde Guerre mondiale, dans le grand élan de développement que le Québec a connu entre 1950 et 1970. Elles sont donc arrivées en fin de vie utile entre 1980 et 2000, au moment où le financement public subissait de fortes compressions. L’impact négatif sur la maintenance et l’entretien des édifices hospitaliers qui en a résulté a encore des effets aujourd’hui, même si le contexte a changé. » Nouvelles politiques en matière d’investissements en santé À partir des années 2000, le gouvernement a manifesté sa volonté de réinvestir dans les infrastructures. La série de nouvelles mesures et de politiques adoptées, dont la Politique-cadre sur la gouvernance des grands projets d’infrastructure

photo : istockphoto par

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Raymond Harvey Vice-président principal Planification, Gestion immobilière et Gestion de projet CIM Été ­­2014 —

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GESTION IMMOBILIÈRE en milieu hospitalier

l’état de leurs actifs immobiliers et de leurs équipements. Le gouvernement veut connaître l’état des actifs pour évaluer le déficit d’entretien afin de pouvoir prioriser ses investissements », souligne M. Harvey. S’ajoute à ce contexte l’adoption de nouvelles normes, plus strictes, particulièrement en ce qui a trait à la sécurité et à la prévention des infections, ainsi qu’au développement durable.

Christian Martin Directeur principal Gestion des actifs CIM

publique, traduit une vision plus globale de l’investissement, avec une meilleure prise en compte de la nécessité de l’entretien. Ainsi, le Plan québécois des infrastructures 2010-2015 prévoit des investissements de près de 10 G$, dont un peu plus de la moitié seront affectés au maintien d’actifs et près de 43 % aux rénovations majeures et aux nouvelles constructions. Cela apporte une bouffée d’oxygène aux activités de gestion des parcs immobiliers des établissements de santé publics, qui représentent au Québec plus de 3,5 milliards d’actifs. Cependant, l’État contrôle ses dépenses en santé, et les besoins financiers pour effectuer une réduction du déficit d’entretien demeurent supérieurs aux budgets alloués. « Les hôpitaux sont dorénavant soumis à une reddition de comptes sur

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Il s’ensuit une pression accrue sur les gestionnaires de services d’installations matérielles, qui doivent veiller à ce que les actifs immobiliers répondent en permanence, et de façon optimale, aux objectifs de soins de santé publics, tout en contrôlant leurs coûts et en s’assurant du respect des normes. « Il leur faut dorénavant prioriser leurs projets et tenir un inventaire précis et actualisé de leurs installations matérielles, indique M. Harvey, ce qui représente un défi de taille pour des structures aussi complexes que les hôpitaux. Pour cela, ils ont besoin de nouveaux outils. » Des outils pour une démarche de dynamisation des actifs Alors que les immeubles hospitaliers deviennent de plus en plus complexes à gérer, « proactivité » est sans doute le terme qui revient le plus souvent dans la bouche des professionnels de la gestion immobilière. Selon Christian Martin, directeur principal de la gestion des actifs chez CIM, cette proactivité en matière de maintien d’actifs s’obtient par l’adoption d’un processus d’évaluation de l’état des actifs en mode continu et une priorisation des projets selon le risque. « La priorisation selon le risque analyse les événements qui pourraient survenir, par exemple une panne de ventilation dans un bloc opératoire. Le risque se caractérise par l’importance du dommage causé par l’événement et par la probabilité qu’un tel événement se produise. Il revient aux équipes de l’hôpital, en collaboration avec le consultant, d’évaluer la cote pour chaque critère d’évaluation. » Cette approche permet d’obtenir un « plan directeur de maintien des actifs (PDMA) » constitué d’une liste de projets prioritaires selon une méthode éprouvée. Le gestionnaire a l’assurance de contrôler efficacement le maintien des actifs. « Ainsi, toutes les interventions sont justifiées. Cela rassure le conseil d’administration de l’hôpital », ajoute M. Martin. Par ailleurs, la pensée globale de tout le cycle de vie qui s’impose de plus en plus en gestion immobilière demande aux gestionnaires de mesurer la performance de leurs actifs tout au long de la vie de ceux-ci. Le cycle de vie d’un actif débute par le projet d’installation et va jusqu’au démantèlement, en passant par le maintien en service sur 30, 40 ou 50 ans.


GESTION IMMOBILIÈRE en milieu hospitalier

MÉGAHÔPITAL MONTRÉALAIS ET CSSS RÉGIONAL :

RÉALITÉS DIFFÉRENTES MAIS DÉFIS PROCHES

Qu’on gère les actifs immobiliers d’un grand hôpital universitaire de la métropole ou ceux d’un centre de santé et de services sociaux (CSSS), le défi principal est d’empêcher les projets d’entretien ou de rénovation d’entraver le fonctionnement de l’hôpital ou d’avoir un impact négatif sur la sécurité des patients et du personnel. Faire cohabiter les projets techniques avec les activités cliniques « Tous les projets demandent beaucoup de précautions sur le plan de la santé et de la sécurité, et en particulier en ce qui concerne le contrôle des infections. Bruit, poussière, circulation du matériel et des matériaux, enlèvement des débris, tout ce qui vient habituellement avec des travaux est source de risques élevés, dans notre milieu. Cela explique pourquoi le coût des projets est toujours plus important dans les édifices hospitaliers que dans les immeubles commerciaux », observe Frank Pigeon, directeur des services techniques du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). « Si l’on prend l’exemple d’une simple intervention dans l’entreplafond d’un corridor pour vérifier l’état d’un conduit, dans un hôpital, cela exige le confinement de la zone d’intervention par l’installation d’une tente d’isolement. » Michel Bordeleau est le directeur des services et du génie biomédical au CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes, un établissement regroupant un hôpital de 261 lits, deux centres d’hébergement et de soins de longue durée ainsi que deux CLSC et une clinique externe de psychiatrie. Selon lui, la sensibilisation et la formation des équipes techniques aux aspects de la sécurité sont primordiales, mais pas suffisantes : « La clé réside dans la compréhension réciproque, par les équipes techniques et les équipes médicales, de leurs enjeux respectifs. On doit instaurer un dialogue et susciter l’engagement de tous. Au CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes, on l’obtient par exemple en conviant des chirurgiens à participer au comité de construction. »

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Frank Pigeon Directeur des services techniques CHUM

Les équipes médicales peuvent ainsi comprendre l’importance de la gestion des risques attachés aux projets. Elles acceptent mieux que le développement des projets cliniques n’ait pas toujours la priorité. On parvient alors à trouver de bons compromis.

– Michel Bordeleau

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La priorisation des projets et l’adoption d’une vision intégrée du développement s’en trouvent facilitées. « Les équipes médicales peuvent ainsi comprendre l’importance de la gestion des risques attachés aux projets. Elles acceptent mieux que le développement des projets cliniques n’ait pas toujours la priorité. On parvient alors à trouver de bons compromis. »

Michel Bordeleau Directeur des services et du génie biomédical CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes

Une approche semblable est utilisée au CHUM, où le service dirigé par M. Pigeon prend soin d’inviter les gestionnaires cliniques concernés par un projet à y participer dès le début de la planification pour qu’ils fassent part de leurs préoccupations. « Réunir les deux mondes, celui des équipes médicales et celui des équipes de chantier, nécessite une bonne dose de tact et de diplomatie », affirme M. Pigeon. Été ­­2014 —

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Dans notre cas, au CHUM, le morcellement de nos installations sur des sites différents, l’obsolescence de certains de nos bâtiments comme l’hôpital Saint-Luc et, bien entendu, le projet de déménagement en 2016 de l’ensemble de nos activités dans notre futur mégacomplexe rendent la tâche de planification ardue.  Format (1/2 page îlot)

– Frank Pigeon

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photo : Production Multimédia CHUM

GESTION IMMOBILIÈRE en milieu hospitalier

L’hôpital Saint-Luc

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BOMA BESt : vOtrE iMMEuBlE à SOn MEillEur Chef de file en gestion immobilière

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BOMA BESt (Building Environmental Standards) définit les normes de gestion d’un bâtiment vert. Le programme a été créé pour satisfaire les besoins de l’industrie en matière de normes réalistes concernant la performance énergétique et environnementale des immeubles existants. Lancé en 2005 par BOMA Québec (l’Association des propriétaires et des administrateurs d’immeubles), le programme de certification environnementale est passé d’une simple énumération des meilleures pratiques écoénergétiques à un programme de certification à quatre niveaux. Le programme à quatre niveaux est offert aux gestionnaires et aux propriétaires d’édifices commerciaux et industriels, aux centres commerciaux et, depuis peu, aux immeubles résidentiels à logements multiples. Grâce aux efforts de BOMA Québec, le plus important regroupement de propriétaires et d’administrateurs d’immeubles au Québec, plus de 400 édifices détiennent l’un des quatre niveaux de certification, ce qui fait du Québec la province la plus favorable (au prorata) aux initiatives de développement durable.

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L’Hôpital Saint-Luc dans son état actuel

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Adapter le cadre physique aux avancées technologiques et aux besoins d’une clientèle vieillissante Offrir les meilleurs soins possible à la population demande une mise à niveau régulière des équipements médicaux. À l’ère où le génie biomédical prend une place prépondérante dans les hôpitaux, de nouveaux équipements toujours plus perfectionnés (qu’on pense aux appareils d’imagerie biomédicale) se relaient dans les unités de soin et les laboratoires. Leur impact est considérable sur la gestion des bâtiments. « En plus du réaménagement des unités de soin, l’installation de nouveaux équipements médicaux exige toujours des interventions sur les systèmes de ventilation, de climatisation, d’électricité, etc. La facture grimpe vite. Les rénovations fonctionnelles liées à l’installation de nouveaux équipements médicaux spécialisés atteignent environ 4 M$ par année. Et le défi de maintenir le continuum des soins pendant les travaux rend la mise en œuvre de ces projets encore plus complexe », relève M. Pigeon. Seul un processus de planification stratégique rigoureux permet une adaptation adéquate des locaux et des systèmes techniques. « Nous devons être flexibles et anticiper ; il est donc certain qu’une bonne connaissance de l’état de nos équipements s’impose, fait valoir M. Pigeon. Dans notre cas, au CHUM, le morcellement de nos installations sur des sites différents, l’obsolescence de certains de nos bâtiments comme l’hôpital Saint-Luc


photo : Production Multimédia CHUM

Le CRCHUM dans le Quartier de la santé LAFLEUR_PUB_ilot_VousDormirez24hsur24.pdf

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et, bien entendu, le projet de déménagement en 2016 de l’ensemble de nos activités dans notre futur mégacomplexe rendent la tâche de planification ardue. » Pour sa part, M. Bordeleau ne manque pas de souligner l’impact du vieillissement de la clientèle sur les besoins en réaménagements des édifices. « Notre centre d’hébergement dessert aujourd’hui une clientèle beaucoup plus dépendante qu’il n’avait été prévu à l’époque de sa construction, dans les années 1970. Les guides ministériels nous dictent de préconiser l’approche “milieu de vie”, lorsque nous devons procéder à des travaux de mise aux normes. Nous avons donc intégré ce concept lors des travaux de réfection des salles de bain, des espaces communs et des chambres des résidents. Le résultat est spectaculaire et en adéquation avec la programmation clinique. Le centre d’hébergement est maintenant une fierté pour tous : résidents, familles et employés. » Pour faire face à ces défis, les gestionnaires s’appuient sur des outils comme le plan directeur immobilier (PDI) et le plan de développement du maintien d’actifs (PDMA). Ainsi, en 2004 et 2005, les équipes de M. Bordeleau ont entrepris l’inventaire de l’ensemble des systèmes et des équipements du CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes. Ces outils ont facilité l’intégration des projets de développement, qui ont représenté entre 2008 et 2013 un investissement total de près de 80 M$, avec les travaux de maintien des actifs.

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GESTION IMMOBILIÈRE en milieu hospitalier

« Au cours de la dernière année, le PDMA a été revu de fond en comble pour tenir compte des nouvelles composantes associées au développement », rapporte M. Bordeleau. Ce nouveau PDMA a été conçu avec la collaboration des services de la firme CIM. « Évolutif, l’outil permet de planifier les interventions et les investissements nécessaires en fonction des priorités établies par le plan directeur de l’hôpital et du cycle de vie de nos équipements. Il tient compte des investissements éventuels des services publics dans un projet donné, tout en intégrant les coûts non couverts entraînés par ce projet. Grâce à cet outil, nous sommes en mesure de planifier nos activités avec une grande précision pour les cinq prochaines années. De plus, il est facile à utiliser et à mettre à jour. Il aide mes équipes à s’approprier les projets », affirme le gestionnaire. Des installations plus vertes Par le fait des nouvelles réglementations et d’initiatives individuelles des établissements eux-mêmes, le développement durable a fait sa place dans les hôpitaux, souvent sous forme de projets pilotés par les services techniques. « Au CHUM, les projets de développement durable concernent en majeure partie des aspects gérés par mon service, comme la qualité de l’air, les économies d’énergie, les stationnements, indique M. Pigeon. Nous avons créé un comité de développement durable très dynamique. Ses projets sont essentiellement orientés vers l’hôpital Notre-Dame, qui va demeurer un établissement de soins, après le regroupement des services du CHUM au centre-ville en 2016. » Parmi les projets de développement durable du CHUM, le plus marquant est sans doute celui qui vise à réduire de 43,5 % la consommation énergétique de l’hôpital Notre-Dame et de 75 % ses émissions de gaz à effet de serre. Lancé il y a deux ans, ce projet nécessite la modernisation de la centrale thermique existante, l’implantation d’un système géothermique sous les stationnements et le remplacement de

6 500 luminaires par d’autres plus efficaces et moins énergivores. La mise en place d’un réseau de récupération d’énergie est également prévue. « Ce projet d’efficacité énergétique, qui représente un investissement de 20 M $, sera un des plus performants au Québec, s’enthousiasme M. Pigeon. Avec les économies d’énergie annuelles visées, frôlant 1,7M $, il s’autofinancera sur neuf ans. » Du côté du CSSS du Lac-des-DeuxMontagnes, on est fier d’avoir remporté un prix d’excellence en efficacité énergétique décerné par le réseau de la santé et des services sociaux. Mais c’est le projet de réfection des stationnements, lui aussi lancé en 2012, qui est particulièrement emblématique de l’engagement de l’établissement envers le développement durable. « Nous avons installé des îlots de verdure, une piste cyclable, un abri moderne pour les vélos ainsi qu’un réseau piétonnier comprenant des aires de repos ombragées. Ce projet reflète l’importance que nous accordons à l’aspect qualité de vie, dans notre établissement », déclare M. Bordeleau, qui détient une maîtrise en environnement.

Le CSSS du Lac-des-Deux-Montagnes

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GESTION IMMOBILIÈRE en milieu hospitalier

DES DÉFIS PROPRES AU CONTEXTE DE DÉMÉNAGEMENT DU CHUM La dispersion des infrastructures actuelles sur trois sites, Hôtel-Dieu, Notre-Dame et Saint-Luc, et la vétusté élevée de certains de ses édifices limitent les capacités d’adaptabilité du CHUM. Le projet d’intégration de l’ensemble des activités dans un seul site, actuellement en construction au centre-ville, y remédiera à partir de 2016. Toutefois, ce contexte apporte de nouveaux défis et un lot d’incertitudes à ses équipes de gestion des actifs.

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L’imminence du déménagement affecte également les décisions relatives aux projets d’entretien : «  Nous conservons la maîtrise des édifices de l’Hôtel-Dieu jusqu’à leur future réaffectation, qui n’est pas encore connue, à cette heure. Par ailleurs, nous savons que l’hôpital Saint-Luc, qui serait trop coûteux à moderniser, sera détruit. Nous devons donc nous assurer de maintenir un état fonctionnel et sécuritaire dans ces deux sites, et cela sans engager de frais de réfection trop importants à Saint-Luc. » Mais c’est le développement et l’entretien des nouveaux édifices sur le mode du partenariat public-privé (PPP) qui entraînent les changements les plus profonds. « Il revient à mon équipe de gérer l’entente de partenariat et de s’assurer que les exigences en matière d’entretien sont respectées, et ce sont les équipes techniques des partenaires qui seront chargées d’intervenir dans le bâtiment. Ce changement de mode opératoire, nous le vivons déjà au CRCHUM. »

Multimédia CHUM photo : Production

« Le déménagement en cours des activités de recherche au nouveau CRCHUM vide déjà des zones dans nos anciens locaux, et nous recevons déjà de nombreuses demandes émanant de diverses équipes du CHUM pour occuper ces lieux. Cela alourdit notre logistique », témoigne M. Pigeon.

L’Hôtel-Dieu de Montréal Maintenance-quart-A.pdf

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Voici des photos du dernier 5 à 7 du Cercle 13 qui a eu lieu au Newtown, le 9 avril 2014.

Pour tout savoir sur le bâtiment COUP D’œIL SUR LE COMPLEXE JULES-DALLAIRE

Volume 7 | Numéro 1 Février-mars 2014 Volume 3 – Numéro 3

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DOSSIER

Entretien d’édifices

photo : SHUTTERSTOCK PAR Diego Cervo

Une industrie qui valorise les compétences pour répondre à des normes élevées

Par Charles Allain

Le point de vue de Jean-Yves Roy, président du Groupe SMR et président de l’Association des entrepreneurs de services d’édifices, Québec inc. (AESEQ).

Les enjeux du recrutement et de la formation d’une main-d’œuvre compétente demeurent en tête des préoccupations de notre industrie, déclare d’entrée de jeu Jean-Yves Roy. L’un des principaux défis de nos membres est de limiter le roulement du personnel au sein de leur entreprise. » Selon M. Roy, la meilleure façon de retenir le personnel est d’accentuer les efforts en amont, soit à l’étape du recrutement. D’abord, que penser de la formation dispensée par les centres de formation professionnelle (CFP) du Québec, notamment « Entretien général d’immeubles » et « Hygiène et salubrité en milieu de soins » ? « Malheureusement, il n’y a pas assez de diplômés sur le marché, répond M. Roy.

photo : jazz photographie

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Jean-Yves Roy Président du Groupe SMR Président de l’AESEQ Été ­­2014 —

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dossier entretien d’édifices

La plupart des entrepreneurs en services d’entretien préfèrent donner leur propre formation, car elle est plus facilement transposable chez leurs clients. » L’AESEQ s’est donné un code d’éthique qui exige que ses membres respectent les prescriptions des organismes gouvernementaux et maintiennent un programme d’apprentissage permettant aux employés d’augmenter leurs compétences. L’objectif est de positionner les entrepreneurs en services d’entretien comme les véritables experts dans leur domaine. Mais il existe encore d’importants secteurs, comme celui de la santé, où l’impartition de l’entretien ménager connaît une certaine résistance.

hoto photo : istockp

par baona

« La situation s’améliore toutefois en éducation, par exemple, commente M. Roy. On fait de plus en plus confiance à l’impartition, en particulier du côté des nouveaux immeubles. » Le domaine de la santé demeure le plus difficile à percer pour les membres de l’AESEQ, pour des raisons qui s’expliquent mal : « Nous sommes convaincus que nous pouvons offrir des solutions efficaces à un prix très concurrentiel. » L’AESEQ se réjouit du fait que la convention collective avec les syndicats d’employés d’entretien ait été convertie en décret par le gouvernement du Québec. « Ce décret est notre meilleur outil pour offrir de bonnes conditions de travail et valoriser les métiers d’entretien dans le territoire couvert par le Comité paritaire d’entretien d’édifices publics de Montréal. Nos membres, qui regroupent plus de 65 % des employés du secteur, sont tous sur la même longueur d’onde quant à leur pertinence et à leur impact positif sur l’industrie. »

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dossier entretien d’édifices

L’entretien en milieu hospitalier

Un secteur d’activité peu ouvert à l’expertise du secteur privé Les milieux de soins exigent des méthodes d’entretien bien différentes de celles des autres immeubles publics. Depuis toujours, les établissements hospitaliers, au Québec, préfèrent disposer de leurs propres équipes d’entretien. Y a-t-il une place pour l’entreprise privée dans ce secteur ?

L’

entretien en milieu de soins s’est beaucoup complexifié depuis plusieurs années. Des procédures de mesure et d’efficacité ont été mises en place, les équipements d’entretien sont devenus plus spécialisés et une formation professionnelle de préposé en hygiène et salubrité en milieu de soins de 630 heures est maintenant offerte dans 14 centres de formation professionnelle au Québec.

Jean-François Champagne Coordonnateur des services à la clientèle Bâtiments et environnement Institut universitaire de gériatrie de Montréal

L’entretien en milieu de soins fait désormais appel à des méthodes et des équipements de travail bien différents d’il y a 20 ans. Dans le cas des infections nosocomiales, par exemple, les protocoles dépendent des infections à combattre. « Par exemple, les méthodes de travail prévoient des types de linges et de bandeaux de lavage à microfibre à usage unique, explique Michel Bilodeau, directeur du Développement des affaires chez GDI Services et longtemps gestionnaire de services d’entretien au sein d’hôpitaux montréalais. Les techniques de nettoyage et de désinfection varient en fonction des lieux à entretenir, comme les salles de réveil, les laboratoires ou les services ambulatoires. Pour évoluer dans un milieu de soins, nous sommes très conscients que le personnel doit être bien formé. »

photo : jbc média par denis bernier

« Lorsque j’ai commencé ma carrière en services d’entretien, la plupart des contrôles de qualité, lorsqu’il y en avait, se faisaient à l’œil, commente Jean-François Champagne, coordonnateur des services à la clientèle, Bâtiments et environnement, à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. La gestion de problématiques comme celle des infections nosocomiales, des déchets biomédicaux ou encore des punaises de lit a rendu les tâches des préposés beaucoup plus complexes et variées. »

Michel Bilodeau Directeur Développement des affaires GDI Services

Entretien ménager commercial Entretien général d’immeubles Impartition de personnel

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dossier entretien d’édifices

Entretien à l’interne ou impartition ? Jusqu’à maintenant, le réseau de la santé a préféré gérer les services d’entretien à l’interne. Seul l’hôpital Anna-Laberge/CSSS Jardins-Roussillon, situé à Châteauguay, en Montérégie, fait actuellement appel à un fournisseur extérieur. Selon Jean-Yves Roy, président de l’AESEQ, il est difficilement compréhensible que l’exemple de cet hôpital n’ait pas été suivi par d’autres établissements hospitaliers : « À la fin des années 1990, l’hôpital Anna-Laberge avait déjà la réputation d’être à la fois l’un des plus propres du réseau et l’un des moins coûteux à entretenir, et cela, après plusieurs années d’entretien en impartition, explique-t-il. Notre association tente sans succès, depuis plusieurs années, de convaincre le réseau de donner une chance aux entrepreneurs privés. Outre nos coûts concurrentiels, notre industrie s’est donné des normes élevées tout à fait en mesure de répondre aux exigences des milieux de soins. » Comment se fait-il que le recours à l’impartition soit si peu répandu ? « Cette tendance peut s’expliquer par la perception qu’ont les établissements de contrôler plus étroitement la prestation de services [quand elle est effectuée à l’interne], avance Jean-François Champagne. Dans les immeubles de bureaux, l’entretien se fait après la fermeture. En milieu hospitalier, le travail doit se faire en parallèle avec la prestation des soins. Les établissements préfèrent pouvoir compter sur un personnel stable, qui connaît bien leur “culture d’entreprise”, et sur des ressources d’encadrement plus sollicitées parce qu’elles sont étroitement engagées dans les sphères d’activité interdépendantes de l’établissement. » Front file-4.pdf

1

2014-04-10

08:31

« C’est du côté des établissements de soins de longue durée ou dans le secteur des ressources intermédiaires qu’on voit le plus d’ouverture envers l’impartition, poursuit Michel Bilodeau. Les établissements hospitaliers ne font appel à nous que lorsqu’ils ont épuisé leurs propres ressources à l’interne. »

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— Été ­­­2014

Bien que la construction des deux mégahôpitaux montréalais, le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) et le Centre universitaire de santé McGill (CUSM), ait été confiée à un partenariat public-privé (PPP), l’industrie ne perçoit pas de changements notables à l’horizon. « Nous aimerions que les hôpitaux reconnaissent que nous sommes des spécialistes en matière d’entretien, tout comme ils sont des spécialistes en matière de soins, conclut Michel Bilodeau. Je suis persuadé que notre expérience pourrait être très utile au sein du réseau. »


dossier entretien d’édifices

Quelques données sur le personnel d’entretien en milieu de soins au Québec* > En août 2012, on estimait que 10 481 préposés d’entretien (âge moyen : 42,4 ans) travaillaient en milieu de soins au Québec. Plus du tiers (37,2 %) de ces employés ont plus de 50 ans.

> C’est un travail à temps partiel pour 34 % des préposés. Environ 43 % des effectifs sont des femmes.

> D’ici 2016, on estime que le réseau devra embaucher chaque année entre 611 et 1 073 préposés.

photo : istockphoto par kadmy

> En août 2013, on comptait plus de 1 400 personnes inscrites à la formation en hygiène et salubrité en milieu de soins dans les centres de formation professionnelle (CFP) au Québec. Le taux de diplomation s’élève à environ 75 %.

* Données colligées par Bruno Dubreuil, conseiller-cadre en hygiène et salubrité à l’Agence de la santé et des services sociaux de Laval, à partir des données du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec.

QUAND C’EST CLAIR, C’EST NET. Lorsque vient le temps d’attribuer un contrat pour l’entretien est en règle avec la loi. Notre site Web vous permet de savoir si, dans les douze derniers condamnation dans un dossier de poursuite pénale ou civile relativement au respect de la réglementation de cette industrie. Misez sur une entreprise qui respecte les règles.

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dossier entretien d’édifices

Entretien d’immeubles

Comment retenir les bons employés ? Métier peu valorisé, l’entretien d’immeubles fait l’objet de plusieurs Mais qu’en est-il au juste ?

«

Au Québec, les conditions de travail fixées par le Décret sur le personnel d’entretien d’édifices publics ont réduit de beaucoup le problème qui avait cours en matière de rétention du personnel, déclare Maurice Supino, président de Controlnet Services d’entretien d’immeubles. Si on fait la comparaison avec les salaires payés dans les autres provinces canadiennes, les employés d’entretien gagnent à peu près 40 % de plus au Québec. Cela fait une grande différence sur le terrain. »

photo : Controlnet Services d’entretien d’immeubles

préjugés, dont celui d’un taux élevé de roulement du personnel.

Maurice Supino Président Controlnet Services d’entretien d’immeubles

Même son de cloche chez GDI Services. Me Marie-Claude Perreault, vice-présidente

L’industrie, bien consciente que l’entretien n’est pas un métier très glamour, a pourtant besoin de stabilité pour hausser sa productivité. Elle a donc raffiné sa gestion des ressources humaines en vue de retenir ses meilleurs employés. Promotions à l’interne, avantages sociaux, formation continue en santé et sécurité et en méthodes de travail, les employeurs veulent conserver leurs bons effectifs tout comme leurs clients. « Nous avons implanté un questionnaire confidentiel qui nous permet de savoir ce que désirent nos employés, explique Maurice Supino. Travail de jour ou de soir, lieux de travail plus rapprochés de leur domicile, horaires plus condensés…

photo : Photographe David Couillard

aux Ressources humaines et responsable des services juridiques, fait valoir qu’un grand nombre des 6 000 employés québécois de l’entreprise ont de 10 à 15 années de service. « Notre principale difficulté relève de la logistique, explique-t-elle. Il est souvent difficile d’offrir le nombre d’heures par semaine que désirent les employés qui ne détiennent pas de poste permanent. Ce sont généralement ceux de la liste d’appel qui nous quittent pour essayer d’obtenir un travail à temps plein ailleurs. »

Me Marie-Claude Perreault Vice-présidente aux Ressources humaines Responsable des services juridiques GDI Services

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dossier entretien d’édifices

Maximiser le nombre d’heures travaillées par employé, être à l’écoute, améliorer l’esprit d’équipe et promouvoir les gens à l’interne sont les clés d’une bonne productivité et d’une atmosphère de travail motivante pour le personnel.

Grâce à leurs réponses, nous essayons le plus possible de donner satisfaction aux bons employés. »

Parmi les entreprises d’entretien d’immeubles, c’est donc l’accent mis sur les ressources humaines qui fera la différence, puisque les salaires fixés par le décret offrent peu ou pas de marge de manœuvre. Pour les bons gestionnaires de l’industrie, remplacer un bon employé coûte cher. Maximiser le nombre d’heures travaillées par employé, être à l’écoute, améliorer l’esprit d’équipe et promouvoir les gens à l’interne sont les clés d’une bonne productivité et d’une atmosphère de travail motivante pour le personnel.

photo : jbc média par alain lambert

Les promotions à l’interne sont aussi un moyen largement utilisé. « Chez GDI Services, par exemple, les employés qui ont de l’initiative et de l’entregent sont d’excellents candidats à des postes comportant plus de responsabilités », commente Marie-Claude Perreault. Chez Controlnet, on regarde aussi à l’interne d’abord : 87 % des promotions sont offertes aux employés.

Des employés de GSF Canada reçoivent une formation

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dossier entretien d’édifices

LE COMITÉ PARITAIRE

Continuer à améliorer les conditions de travail en entretien Le Comité paritaire de l’entretien d’édifices publics (CPEEP) de Montréal poursuit ses efforts afin de faire respecter le Décret sur le personnel d’entretien d’édifices publics. Au chapitre des résultats des derniers mois : des décisions qui clarifient l’interprétation du décret et des outils web qui permettent aux gestionnaires d’édifices d’obtenir des renseignements

L

e Comité paritaire n’a pas ménagé ses efforts en 2013. Rappelons qu’il est responsable de l’application du décret, qui découle de la convention collective entre les employés d’entretien et les entrepreneurs de services d’entretien d’édifices. « Nous avons présenté plus de 1 000 réclamations représentant environ 2 M $ en salaires impayés, au cours de la dernière année, précise Christiane Bigras, directrice générale du Comité. Nous avons aussi déposé plus de 2 300 chefs d’accusation au cours des 12 derniers mois, soit une augmentation de près de 10 % par rapport à l’année précédente. » Ces chiffres indiquent une chose : le comité n’entend pas réduire le rythme de ses inspections, et cela afin de faire respecter le décret. Deux jurisprudences importantes adoptées en 2013 ont permis d’éclaircir l’interprétation à appliquer à certaines clauses du décret. « Il a été décidé que l’employeur ne peut modifier unilatéralement le contenu des documents exigés par le Comité paritaire, explique Christiane Bigras. Ce n’est pas à l’employeur de décider des renseignements à transmettre au Comité quant aux conditions de travail offertes à ses employés. » L’autre décision rendue en 2013 a porté sur le statut de travailleur autonome d’un employé d’entretien. Le tribunal a jugé que ce n’était pas à l’employeur de définir le statut de travail de ses employés, mais bien au CPEEP. Cette décision facilitera la lutte contre la fausse sous-traitance visant à exclure certains employés du décret.

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photo : jbc média par rosaire turcotte

importants sur les entreprises d’entretien d’édifices.

Christiane Bigras Directrice générale Comité paritaire de l’entretien d’édifices publics, région de Montréal

«

Nous avons présenté plus de 1 000 réclamations représentant environ 2 M $ en salaires impayés, au cours de la dernière année.

»

– Christiane Bigras


De nouveaux outils informatiques conviviaux Le Comité paritaire a récemment mis en place deux outils Web qui faciliteront la transparence en ce qui concerne la conformité des entreprises en services d’entretien. Depuis l’automne 2013, une entreprise en services d’entretien peut fournir aux gestionnaires d’édifices son numéro de validation unique, leur permettant ainsi de visualiser le certificat de conformité de cette entreprise sur le site même du Comité paritaire. Il est également possible pour un gestionnaire d’édifice de vérifier si, dans les 12 derniers mois, une entreprise de services d’entretien a fait l’objet d’une condamnation des tribunaux quant à l’application du décret. « Ces outils vont simplifier les vérifications en répondant à des questions fréquentes chez les gestionnaires qui désirent confier l’entretien de leurs édifices à des entrepreneurs professionnels, ajoute Christiane Bigras. Nous allons d’ailleurs suivre leur utilisation de près afin de savoir s’ils répondent bien aux besoins du marché. » Au cours des prochains mois, le Comité entend poursuivre sa lutte contre le travail au noir et la fausse facturation, deux pratiques qui nuisent à l’application des règles et à la réputation de l’industrie de l’entretien d’édifices publics. « Nous continuons de rencontrer plus de 1 500 salariés chaque année afin d’avoir un portrait précis du marché, souligne la directrice générale du CPEEP. Nous souhaitons aussi augmenter le nombre de nos inspections régulières afin que l’ensemble des employeurs fournissent de bonnes conditions de travail à tous leurs employés. »

L’entretien d’édifices publics dans la région de Montréal en quelques chiffres* > Nombre d’entrepreneurs recensés dans le territoire couvert par le décret : 1 348

> Nombre de salariés actifs : plus de 16 500 > Pourcentage d’entreprises d’entretien comptant moins de 10 employés : 80 % qui emploient 16,3 % de la main-d’œuvre

> Pourcentage d’entreprises d’entretien comptant 100 employés et plus : 1,7 % employant 50,5 % de la main-d’œuvre

> Répartition des salariés selon le sexe : Hommes : 66,5 % Femmes : 33,5 %

> Moyenne d’heures travaillées régies par le décret, par semaine, par salarié : 26,85 * Données 2013 fournies par le CPEEP de Montréal (cpeep.qc.ca).

NDLR : Au moment de mettre sous presse, nous apprenions que le programme de certificat de conformité était suspendu. Il était contesté devant les tribunaux par l’employeur P.R. Entretienen d’édifices. la suite de la décision de la Cour supérieure du Québec en faveur du plaignant quant à la validité de ce certificat, le 12_SMR_MICv7n1_Mise page 1À 2014-02-04 15:19 Page1 Comité paritaire de l’entretien d’édifices publics, région de Montréal, a choisi de le suspendre jusqu’à ce qu’il puisse faire valoir ses arguments en Cour d’appel.

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dossier entretien d’édifices

Un parcours réussi de 20 ans en entretien d’immeubles Témoignage de François Brassard, directeur principal chez GSF Canada

F

En 2003, il entre chez GSF Canada à titre de superviseur, mais devient directeur des opérations dès l’année suivante : « Marcel Langelier, le président et chef de la direction de GSF, m’a rapidement fait confiance et m’a toujours motivé à accepter de nouveaux défis. » François Brassard aime interagir avec les clients, organiser les équipes et offrir un service hors pair. Parallèlement à ses responsabilités chez GSF Canada, il se perfectionne depuis 2009 en suivant des cours en gestion d’entreprise à HEC Montréal. En 2011, on ajoute à ses tâches la responsabilité du développement des affaires, puis en 2013, la direction des services associés. « Ce regroupement de responsabilités vise à dynamiser la synergie entre nos différents départements, explique-t-il. J’aime beaucoup la variété que cela amène dans mon travail. » En janvier 2014, il a été nommé directeur principal. François Brassard partage donc son temps entre le développement des affaires, avec

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photo : jbc média par Alain Lambert

rançois Brassard commence très jeune sa carrière en entretien d’immeubles, en tant que préposé au nettoyage dans l’entreprise de son oncle Noël Viau, en Outaouais. Plus qu’une façon de payer ses études, cette expérience lui donne le goût de poursuivre dans ce milieu. Il déménage à Montréal en 1998 et travaille chez Signature pendant cinq ans, d’abord comme préposé, puis comme chef d’équipe et superviseur.

François Brassard Directeur principal GSF Canada

son équipe aux ventes, les opérations et les services associés, la division qui se consacre à la maintenance des bâtiments. Doté d’excellentes qualités de rassembleur et de visionnaire, ce passionné du service à la clientèle prépare ses dossiers avec soin. « L’entretien d’immeubles est un métier qui mérite d’être valorisé davantage, fait-il valoir. On ne pourrait pas imaginer une société sans entretien. C’est mon amour du métier et du travail bien fait qui nourrit chaque jour mon engagement. »

«

Marcel Langelier, le président et chef de la direction de GSF, m’a rapidement fait confiance et m’a toujours motivé à accepter de nouveaux défis.

»

– François Brassard


SAVOIR ET FORMATION

LES NOUVEAUX ENJEUX DE CRÉATION D’EMPLOIS ET DE RICHESSE ÉCONOMIQUE

Andrée De serres

UNE AUTRE RÉVOLUTION INDUSTRIELLE EN COURS!

P

roductivité, innovation : voilà deux concepts populaires dont il est souvent question. A-t-on pour autant compris quelles en sont les implications pour les entreprises du secteur immobilier au Québec ?

Qu’en est-il pour les entreprises en immobilier au Québec et au Canada ? Comme l’immobilier est associé à un des besoins essentiels pour les humains et pour les entreprises, certains entrepreneurs et gestionnaires peuvent être tentés de croire que la demande pour leurs services est locale et les expose moins à de nouveaux concurrents et qu’en conséquence, ils peuvent continuer à offrir leurs services et produits en conservant leur modèle d’affaires actuel et demeurer à l’abri de ces diktats de productivité et d’innovation. La réalité semble être tout autre !

Nous vivons dans une époque fébrile marquée par un rythme intense d’innovations. Une partie d’entre elles provient des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), de la robotique, de l’infonuagique, de nouveaux procédés industriels, etc. Une autre partie est liée à l’ingénierie financière, à l’ingénierie contractuelle, à la gestion des risques et à la gestion de projet. Résultat : le potentiel de changement est à ce point important qu’on évoque une nouvelle révolution industrielle.

Dans ce nouveau contexte, l’innovation, maître mot, est devenue le principal facteur de productivité. Innover peut favoriser la réduction des coûts, mais aussi conduire à faire les choses différemment. L’innovation peut viser l’amélioration de produits existants, de leurs caractéristiques, de leur processus de production ou de distribution. Elle intervient aussi dans le mode d’organisation, la stratégie et le modèle d’affaires. Levier de progrès pour les uns, épée de Damoclès pour les autres, l’innovation peut devenir un poids pour les entreprises et les travailleurs qui sont « condamnés » à s’adapter et à changer pour faire partie de cette nouvelle économie.

photo : istockphoto par sekulicn

Considérée comme une fracture numérique générationnelle et culturelle, cette révolution ne produit pas que des effets positifs sur le plan social, politique et économique. On sait maintenant que l’informatisation et l’automatisation sont appelées à remplacer les tâches répétitives, routinières et sujettes à l’erreur humaine. Les machines sont de plus en plus intelligentes et nécessitent de moins en moins d’intervention de travailleurs pour exécuter leurs tâches détruisant, du même coup, comme un rouleau compresseur, de nombreux emplois routiniers au fur et à mesure que progresse la conquête technologique. Ce changement de paradigme s’accompagne d’une hausse croissante d’inégalités entre les travailleurs qualifiés et ceux qui ne le sont plus. Paradoxalement, l’apport de cette main-d’œuvre qualifiée se transforme en vecteur de création de valeur des entreprises, véritable capital humain indispensable à sa pérennité. Le management est l’un des métiers à valeur ajoutée, sous réserve que les gestionnaires sachent conjuguer compétences techniques et habiletés en analyse critique, en résolution de problèmes, en gestion du temps et en communication, habiletés que les automates n’ont pas encore réussi à remplacer.

Andrée De Serres, LL.L, MBA, Ph. D., est titulaire de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier ESG UQAM. Été ­­2014 —

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SAVOIR ET FORMATION

Premièrement, une part importante des entreprises et des emplois en immobilier demeurent, plus que tout autre secteur d’activité, vulnérables aux ralentissements économiques touchant la capacité d’achat en immobilier et la capacité générale de paiement des Québécois et des Canadiens. Or, on sait que l’endettement des Canadiens a atteint, en février 2014, un niveau record de 163,7 % du revenu disponible, que les taxes foncières et les coûts d’électricité sont en hausse et que le taux d’intérêt est susceptible de monter, d’autant plus s’il augmente chez nos voisins américains. Deuxièmement, plusieurs études réalisées par le gouvernement fédéral ont reconnu un important déficit en productivité et en innovation chez nos entreprises par rapport à celles des autres pays membres de l’OCDE. Cette constatation témoigne de leur vulnérabilité devant la concurrence d’entreprises étrangères, qui auraient déjà réussi à capter certains avantages de productivité et d’efficacité et dont l’entrée sur le marché canadien est facilitée par un cadre politique favorable (par exemple, la multiplication des traités de libre-échange, que ce soit celui signé avec les États-Unis en 1989, ou le nouveau traité avec la Corée du Sud qui sera en vigueur en 2015, ou encore celui actuellement en négociation avec la France).

Les entreprises du secteur immobilier sont donc appelées à relever d’importants défis pour maintenir ou accroître leur compétitivité. Voilà pourquoi il est si important de les pousser à innover et à augmenter leur productivité. Comme les gains de productivité et les NTIC permettent de réduire les coûts, les entreprises seront en meilleure posture pour conserver et élargir leur marché en visant, à leur tour, de nouveaux marchés locaux et étrangers. Nos entreprises doivent faire face à un autre défi : trouver et conserver des travailleurs qualifiés dans un contexte de vieillissement de la population active et de déficit de main-d’œuvre formée et prête à prendre la relève. Il faudra compter de plus en plus sur l’immigration pour subvenir à nos besoins dans ce domaine. Il faudra aussi apprendre à former et à maintenir à jour les travailleurs déjà en place. Ce défi sera difficile à relever pour les PME qui occupent une importante place et qui, faute de temps et de moyens, offrent peu de formation à leurs employés. Les entrepreneurs éprouvent eux-mêmes des lacunes au chapitre des compétences.

Comme les gains de productivité et les NTIC permettent de réduire les coûts, les entreprises seront en meilleure posture pour conserver et élargir leur marché en visant, à leur tour, de nouveaux marchés locaux et étrangers.

Pourtant, il faut trouver les moyens de rehausser ces compétences pour affronter la concurrence, mais aussi pour attaquer de nouveaux segments d’affaires liés aux produits ou services innovateurs (rénovation écologique et bâtiment vert, efficacité énergétique, quartier vert, domotique, maisons et villes intelligentes, etc.) ou au développement d’une nouvelle ingénierie contractuelle autour de cette interface fournisseurs de services / propriétaires d’immeubles (efficacité énergétique, impartition, sous-traitance, partage de service, partenariat, spécialisation pointue sur des composantes de la chaîne des transactions immobilières). Qui peut aider les entreprises à relever ces défis ? Outre des programmes de nature fiscale et le soutien gouvernemental, les entreprises québécoises ont la chance de pouvoir compter sur un solide réseau d’éducation universitaire, collégial et scolaire qui peut répondre à leurs besoins variés de formation1. À l’instar de Boston, Montréal est dotée d’un important réseau de recherche universitaire. Les entreprises doivent apprendre à profiter de ce potentiel et participer à une nouvelle génération de partenariat privé-public qui leur permettra d’accroître leurs connaissances, de faciliter les transferts de technologie, l’innovation et le développement de nouvelles applications. 1 Pour plus d’information, rendez-vous à l’adresse suivante :

ivanhoecambridge.uqam.ca/fr/formation.html

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Mot de la présidente

Chef de file en gestion immobilière

Alors que je dresse un bilan de ma présidence à BOMA Québec, je suis fière de nos réalisations ainsi que de la continuité des événements novateurs. À ce sujet, je tiens à saluer le travail exceptionnel des bénévoles et des membres de l’équipe permanente, sans qui tant de succès n’aurait pas été possible. Leur dévouement et leur dynamisme font de BOMA Québec une figure de proue de l’immobilier. Lorsque je pense à ces deux dernières années, je revois l’engouement continuel envers le programme BOMA BESt ainsi que son succès, tant à Montréal qu’à Québec. À titre d’exemple, en 2013 seulement, plus de 120 immeubles ont reçu cette certification. Je pense aussi au Comité conseil Québec métropolitain, qui a démontré un dynamisme exceptionnel en organisant beaucoup plus d’activités et de déjeuners-causeries. Par exemple, le premier tournoi de golf, en 2012, comptait moins de 100 golfeurs, alors que l’année dernière, ils étaient plus de 130 à parcourir le circuit du magnifique Club de Golf Royal Québec. Quel succès ! Tout cela sans compter nos événements phares. Plusieurs de nos immeubles ont été couronnés lors du Gala des prix BOMA, en mai 2013, de même qu’au BOMEX© d’Halifax, en septembre dernier. On peut aussi s’enorgueillir du fait que deux de nos immeubles se présentent à l’échelle internationale. L’exposition Le Montréal du futur, qui alterne aux deux ans avec le Gala, revient cette année à compter du 22 avril. Nous préparons également l’important événement BOMEX© chapeauté par BOMA Canada, qui sera présenté pour la première fois à Québec en septembre 2015. Quelle belle perspective !

­Photo : BOMA québec

LE MOMENT EST VENU DE TOURNER LA PAGE Anne Marie Guèvremont

Depuis plus de deux ans déjà, nous travaillons sur le projet La relève en immobilier, en collaboration avec la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier ESG UQAM. Un projet novateur et porteur d’avenir. À l’heure du bilan, je revois aussi mes débuts à BOMA, en 1995. Au fil du temps, je me suis engagée avec plaisir dans plusieurs comités. Mon expérience à BOMA Québec fut exceptionnelle. Je ne serais pas là où je suis aujourd’hui si je n’avais pas eu la chance de participer à tant d’activités et de faire du réseautage, un enrichissement incomparable dont il faut profiter. J’y ai rencontré des personnes extraordinaires et je souhaite à tous d’avoir l’occasion de faire partie d’un comité ou du CA de BOMA Québec. Cela permet de siéger au CA de BOMA Canada et de rencontrer les gens des 11 associations canadiennes. Une expérience humaine inestimable. Enfin, c’est sans inquiétude que je pars, surtout lorsque je pense à mon successeur. L’attachement que Dominic Gilbert porte à BOMA Québec ainsi que son dynamisme en feront un président fiable et visionnaire. Faisant partie de notre relève, il a été à la barre de divers comités avant de se joindre au CA. Il est lui-même l’instigateur du projet pour La relève en immobilier. Son dévouement est depuis toujours palpable. BOMA Québec est d’une importance capitale pour lui, et il souhaite voir le regroupement progresser. Je laisse donc BOMA Québec entre bonnes mains. Anne Marie Guèvremont Présidente BOMA Québec

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gestion immobilière

Bruno turcotte

La création de valeur en gestion immobilère

I

l y a fort à parier que, dans ma chronique d’aujourd’hui, vous saurez détecter mon expérience d’évaluateur agréé. Que voulez-vous, on ne peut renier ses origines… même en gestion immobilière. La gestion immobilière et la gestion d’actifs immobiliers doivent s’orienter vers un objectif commun : la création de valeur. Précisons d’abord qu’on parle ici des édifices de placement destinés à générer un revenu, tels que les immeubles de bureaux, commerciaux et industriels, et non des bâtiments destinés à un propriétaire occupant ou aux services publics, même si ceux-ci requièrent aussi une gestion immobilière efficace.

Comment prioriser les actions de création de valeur

Le premier objectif est de maximiser les revenus générés par la propriété. Le renouvellement des baux et la location des locaux vacants sont donc le nerf de la guerre, et ce travail est réalisé par l’entremise de la promotion immobilière. La gestion immobilière a aussi un impact direct sur ces activités, car un locataire mal servi ne souhaitera sans doute pas renouveler un bail arrivé à terme. Il en va de même pour la location des locaux vacants d’un immeuble dont la gestion immobilière n’est pas reconnue de façon positive dans le marché. La création de valeur en location n’est possible que grâce à des transactions mettant en jeu un loyer net effectif (LNE) situé dans la fourchette supérieure du marché et accordé à des locataires de qualité, et cela en privilégiant les termes les plus longs possible et en minimisant la vacance dans l’immeuble.

en place de bonnes pratiques de gestion, qui comprennent une gestion serrée des contrats de services, une gestion des approvisionnements qui profitent d’économies d’échelle ainsi qu’une gestion énergétique dynamique orientée vers une stratégie globale d’achat d’équipements à faible consommation, de mesurage énergétique et d’analyse comparative. Les questions à se poser, en matière de gestion de l’énergie, sont les suivantes. Suis-je au fait de ce qui se passe dans l’immeuble, quant à la dépense énergétique ? Puis-je optimiser les contrôles centralisés, les horaires d’éclairage ? Est-ce qu’une remise au point serait à planifier ? En somme, il faut être à l’affût de toutes les possibilités d’économies énergétiques. Un plan de maintenance préventive est aussi incontournable pour maximiser la durée de vie des équipements. Il y a création de valeur lorsque la durée de vie des équipements et des composantes de l’immeuble est optimisée. Si elle dépasse les prévisions grâce à une bonne maintenance, les dépenses de remplacement ou le réinvestissement sont retardés. Il y a donc création de valeur. Les éléments essentiels sont principalement d’ordre électromécanique – refroidisseurs, tours d’eau, systèmes de ventilation, réseaux de distribution et de contrôle –, mais aussi de nature structurale – l’enveloppe, la toiture et les dalles de stationnement. Le fait de bien entretenir ces éléments du bâtiment repousse les déboursés majeurs associés à leur remplacement.

Ce travail représente des efforts considérables fournis conjointement par les équipes de promotion et de gestion immobilière, et il vise à optimiser le bénéfice net d’exploitation de l’immeuble.

Au moment de la planification des immobilisations, il faut aussi tenir compte des objectifs de détention des immeubles pour effectuer les choix adéquats à des fins de création de valeur. Si un propriétaire envisage de conserver son immeuble longtemps, il bénéficiera davantage d’investissements en immobilisations de meilleure qualité et à durée de vie utile prolongée. Et inversement pour une propriété visée par une disposition. Ces choix ont un impact réel sur la valeur ajoutée.

Le deuxième objectif est de favoriser la plus grande efficacité possible en fait de gestion immobilière. Le contrôle des frais d’exploitation et des immobilisations des immeubles entre ici en jeu. Il y a création de valeur dès qu’il y a amélioration du bénéfice net d’exploitation. Pour cela, il faut considérer la mise

En somme, le travail d’équipe, qui a pour objectif commun la création de valeur, est le facteur de succès d’une bonne gestion de l’actif. Il faut travailler en considérant l’immeuble comme un placement, tout en gardant une vision globale des impacts de toute décision sur le bénéfice net d’exploitation.

Directeur Administration, Placements immobiliers à l’Industrielle Alliance, Bruno Turcotte supervise la gestion de 10 immeubles de bureaux. Il est diplômé de l’Université Laval en administration. Évaluateur agréé, courtier agréé, membre du CA de BOMA Québec, il possède plus de 20 ans d’expérience en exploitation et développement immobilier. 26

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QUESTION D’innovation

Suzanne gagné

Préchauffer l’air en beauté

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ous connaissions déjà l’efficacité des collecteurs solaires métalliques à air perforés, qui permettent de préchauffer l’air des bâtiments, mais voilà qu’on peut maintenant opter pour un collecteur solaire à air à vitrage perforé, qui comporte un avantage esthétique certain… photo : Énerconcept Technologies

En effet, le collecteur solaire Lubi, élaboré par la firme Énerconcept Technologies, de Magog, a remporté le prix Innovation et développement durable Contech 2013 ainsi que le Prix du produit innovateur chauffage de l’exposition internationale AHR 2012. Il a aussi été finaliste au gala Énergia de l’Association québécoise pour la maîtrise de l’Énergie (AQME). Ces collecteurs sont destinés aux bâtiments de grande surface de types industriel, institutionnel, commercial, résidentiel et agricole. Ils peuvent être installés sur des constructions neuves ou existantes. Jusqu’ici, une centaine de bâtiments du Québec, des États-Unis et d’ailleurs dans le monde sont dotés de tels collecteurs.

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Christian Vachon Président Énerconcept Technologies

Notre but était de développer un collecteur vitré perforé pour allier le meilleur des deux mondes et trouver la façon la plus efficace possible de préchauffer l’air d’un bâtiment. – Christian Vachon

»

« L’idée est venue du fait qu’il y avait déjà sur le marché des collecteurs métalliques opaques perforés et des collecteurs vitrés, explique Christian Vachon, président d’Énerconcept. Chacun avait ses avantages et ses inconvénients. Notre but était de développer un collecteur vitré perforé pour allier le meilleur des deux mondes et trouver la façon la plus efficace possible de préchauffer l’air d’un bâtiment. »

photo : Énerconcept Tech

« Un autre de nos objectifs était de créer un collecteur auquel les architectes ne pourraient pas résister ! lance M. Vachon. Nous rencontrions souvent de la résistance au sujet des collecteurs métalliques, parce que le métal doit être de couleur foncée pour absorber l’énergie solaire, ce qui est moins esthétique et plus difficile à faire passer lorsqu’on a besoin d’un permis. Finalement, nous nous sommes rendu compte que les collecteurs métalliques ont leur place dans les bâtiments où l’esthétique compte moins, tandis que les collecteurs à vitrage perforé sont une bonne solution pour les bâtiments institutionnels et autres endroits où l’on recherche un certain look. »

nologies

L’équipe a d’abord cherché à perforer du verre, mais elle a vite constaté que c’était impossible. Elle s’est donc tournée vers les matériaux de la gamme des polymères, en l’occurrence le polycarbonate.

Un immeuble de l’OMH de Richmond ayant fait usage des collecteurs solaires à air à vitrage perforé

Journaliste, rédactrice ­­et auteure, Suzanne Gagné écrit sur des sujets techniques depuis 1986. Au cours des dernières années, elle s’est penchée plus particulièrement sur la question de l’énergie. Été ­­2014 —

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QUESTION D’innovation

L’automne dernier, l’Académie Lafontaine, à Saint-Jérôme, a opté pour les panneaux solaires à air à vitrage perforé, conformément à son statut d’établissement vert Brundtland. « Cette école est soucieuse de sa consommation énergétique et a donc été très ouverte à l’idée d’utiliser ces panneaux pour son soccer-plex double », relate Patrice Lévesque, ingénieur et consultant en ingénierie chez Novamech. Selon lui, le mur solaire permettra une économie annuelle de 22 000 m3 de gaz naturel pour un débit d’air neuf de 12 760 pi3 par minute. M. Lévesque travaille également à l’installation de tels panneaux sur une tour de condos haut de gamme à Laval, au bord de la rivière des Prairies. « Avec ces panneaux, nous pourrons aller chercher tout l’air neuf dont nous aurons besoin pour le bâtiment, explique-t-il. Ils ne seront pas très larges, mais très hauts, ce qui est une option architecturale intéressante. » André Bourassa, architecte chez Bourassa Maillé, a lui aussi utilisé les collecteurs de polycarbonate. « Ils se prêtent bien aux bâtiments qui exigent davantage de changement d’air et de ventilation, dit-il. On peut penser par exemple aux ateliers de réparation automobile, aux usines qui produisent des contaminants de l’air, etc. Et qui dit changement d’air dit que nous avons intérêt à avoir des récupérateurs de chaleur, mais aussi à préchauffer l’air qui vient de l’extérieur. »

Patrice Lévesque Ingénieur Novamech Des collecteurs solaires sur les murs du soccer-plex à l’Académie Lafontaine

photo : Paul Labelle

Selon lui, dans les bâtiments commerciaux, les gestionnaires ont parfois tendance à couper la ventilation, de façon intermittente. « Dans ce cas-ci, par temps ensoleillé, ils pourront en profiter pour faire fonctionner les échangeurs d’air et s’assurer que les occupants auront une ventilation adéquate », dit-il.

André Bourassa Architecte Bourassa Maillé

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M. Bourassa estime que ces panneaux peuvent aussi permettre de rajeunir l’apparence des bâtiments existants. « C’est un look très nouveau. Le prix qu’on paie pour les panneaux fait en réalité partie du prix du nouveau revêtement qu’on installe, il s’amortit donc plus facilement. À mon sens, on ne peut plus envisager de faire des murs simplement pour nous couper du froid. Désormais, il faut que les murs participent activement au confort et à l’économie d’énergie, particulièrement lorsqu’un quart de nos murs regardent vers le sud ! »

photo : patrice lévesque

photo : Novamech

Évidemment, les économies d’énergie comptent pour beaucoup, dans ce choix. « Le chauffage solaire de l’air est la seule technologie renouvelable qui est moins coûteuse que les technologies traditionnelles comme le gaz naturel, le propane ou l’huile, explique M. Vachon. Selon certaines données mesurées par le Centre des technologies du gaz naturel, on peut atteindre un prix de 1 à 2 sous par kilowatt-heure, ce qui est plus bas que le coût actuel du gaz naturel ou de l’électricité. C’est aussi moins coûteux que les panneaux photovoltaïques, les chauffe-eau ou la géothermie. »


CVAC

L’humidification :

Gaëtan TREMBLAY

une nécessité plutôt qu’un luxe

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a nécessité de l’humidification dans les bâtiments est incontestable. Pourtant, on la considère trop souvent comme un luxe. Premier élément généralement retranché lorsqu’un budget de construction ou de rénovation doit être réduit, l’humidification offre toutefois des avantages très appréciables. L’humidification fait partie des composantes de la qualité de l’air intérieur des bâtiments. « Tout comme une ventilation excessive, un manque d’humidification entraîne inévitablement des plaintes de la part des occupants de l’immeuble », rappelle David Wong, ingénieur chez Neptronic, un fabricant québécois d’humidificateurs. Dans les immeubles de bureaux, cette lacune peut entraîner des baisses de rendement, voire mettre la santé du personnel en danger.

photo : Neptronic inc.

À quoi sert l’humidification ? « Le consensus veut que soit maintenu un taux d’humidité de l’air de 40 à 60 % dans les bâtiments, déclare David Wong. Il importe d’humidifier l’air intérieur pour assurer la santé et le confort des occupants, mais aussi pour conserver des matériaux de valeur dans des édifices patrimoniaux (des boiseries, des instruments de musique, par exemple) ou des objets précieux et certains documents dans les bâtiments à vocation muséale (dont les archives et les œuvres d’art). » L’humidification s’avère aussi

Un exemple d’équipement d’humidification

David Wong Ingénieur Neptronic

indispensable dans les salles blanches, dans les laboratoires et, bien sûr, dans les salles informatiques où elle permet d’éliminer les risques d’électricité statique. « Une décharge électrique de 10000 volts peut causer de sérieux dommages à ces équipements coûteux », précise M. Wong. Évaluer les conditions présentes Il faut avant tout estimer la quantité d’humidité requise dans le bâtiment. Pour déterminer la capacité d’un système d’humidification, le concepteur tient compte de plusieurs facteurs : du mode de distribution (par exemple, au moyen des conduits de ventilation), des variables locales (une alimentation en eau pure ou provenant du réseau public), du type d’énergie (électrique, au gaz naturel ou à la vapeur), du coût de cette énergie, des sommes à investir, de l’espace disponible. « La dureté de l’eau doit être prise en compte, précise David Wong.

Journaliste en technologie depuis une vingtaine d’années, Gaëtan Tremblay s’intéresse plus particulièrement à la mécanique du bâtiment.

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CVAC

Ce phénomène entraîne des problèmes de dépôts dans le système, ce qui rend nécessaire un entretien plus ou moins onéreux. » L’eau est dure lorsque sa concentration en calcium et en magnésium s’élève à 121 à 180 parties par million (ppm). Par exemple, la concentration de l’eau à Montréal est de 116 ppm. Plusieurs systèmes de traitement sont offerts. L’adoucisseur d’eau est le moins coûteux, mais il exige un entretien régulier. Si l’on veut produire une eau pure, il faut recourir aux traitements d’osmose inversée (par membranes) et de système ionisé (par filtration). Plus chers, ces traitements se révèlent surtout utiles dans les laboratoires. La gamme d’équipements : avantages et inconvénients L’humidification des bâtiments peut se faire au moyen de deux types de technologie. La première, appelée isothermique, consiste à injecter de la vapeur dans le bâtiment. L’humidificateur électrique en est un exemple. Cet équipement, compact, facile à installer et abordable, produit une vapeur propre. Très efficace, il consomme toutefois beaucoup d’énergie. En outre, sa capacité est limitée à 300 livres par heure. La technologie isothermique propose d’autres types d’appareils. L’humidificateur de type résistif possède une chambre d’évaporation permanente en acier inoxydable facile à entretenir. Ann_maintenance_monpeintre_pai-1.pdf

Si l’intérêt initial des propriétaires et des gestionnaires pour l’humidification des bâtiments est faible, il augmente rapidement lorsque des problèmes surviennent.

L’humidificateur à électrodes comporte un réservoir de plastique qu’il faut remplacer puisque les bornes ne peuvent être nettoyées. Les bouteilles de recharge sont chères. De son côté, l’humidificateur au gaz produit de grandes quantités de vapeur propre (de 800 à 900 livres par heure). « C’est un appareil efficace, qui permet de profiter des prix avantageux du gaz naturel », ajoute David Wong. Par ailleurs, il comporte certains inconvénients : il est volumineux et il nécessite une cheminée pour l’expulsion des gaz de combustion. Tout comme l’humidificateur électrique, il crée une charge de refroidissement qui augmente les besoins en chauffage du bâtiment. Enfin, il ne s’applique pas aux petits bâtiments. La gamme compte d’autres équipements à vapeur-vapeur et à vapeur directe alimentées par des chaudières. Ces humidificateurs sont utilisés par de gros consommateurs de vapeur tels que les hôpitaux. L’autre technologie d’humidification se nomme adiabatique. Le système d’évaporation qu’elle offre est le mieux adapté aux besoins des immeubles de bureaux ou des tours d’habitation. C’est un équipement qui module généralement de grandes capacités. Il nécessite peu d’entretien, mais il s’accommode mieux d’une eau pure. On l’installe dans la centrale d’air du bâtiment. L’eau froide est projetée par une pompe sur un média. L’air se charge d’humidité lorsqu’elle le franchit. Ici aussi, un abaissement de la température de l’air augmente les besoins en chauffage. Une mesure incontournable Si l’intérêt initial des propriétaires et des gestionnaires pour l’humidification des bâtiments est faible, il augmente rapidement lorsque des problèmes surviennent. Ils devraient donc se montrer très attentifs et réceptifs aux recommandations des entrepreneurs et des ingénieurs sur la nécessité d’humidifier leur bâtiment : il en va du confort et de la santé des occupants. 1

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entrevue

Une journée dans la vie de…

Pierre-Marc legris

photo : jbc média par denis

bernier

Par Charles Allain

Adjoint au directeur des Services techniques du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), Pierre-Marc Legris est mêlé de près à la construction du mégahôpital qui doit ouvrir ses portes en 2016, car il est également coordonnateur des technologies du bâtiment dans les trois sites actuels du CHUM. Entrevue avec un gestionnaire en milieu hospitalier passionné par son métier. Été ­­2014 —

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photo : Production Multimédia CHUM

entrevue

Le CRCHUM et le nouvel hôpital en construction tout à côté

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mbauché à titre de chef de secteur Électricité et Ventilation à l’hôpital Saint-Luc en 2007, Pierre-Marc Legris a rapidement gravi les échelons au sein du CHUM. En 2010, il est nommé chef de service des technologies du bâtiment à l’Hôtel-Dieu, pour devenir dès 2011 le coordonnateur des technologies du bâtiment des trois sites du CHUM, soit l’Hôtel-Dieu, l’hôpital Notre-Dame et l’hôpital Saint-Luc. « Mon travail consiste à superviser tout l’entretien technique – l’électricité, la ventilation, la climatisation, le chauffage, la plomberie, la menuiserie et l’enveloppe des immeubles – effectué par 180 employés répartis dans les trois hôpitaux, explique le jeune diplômé en génie mécanique de l’École de technologie supérieure (ÉTS). Compte tenu de l’âge des bâtiments, chaque jour offre son lot de problématiques très variées et à résoudre dans un milieu où se trouvent non seulement des professionnels de la santé, des patients et des visiteurs, mais aussi des équipements ultrasophistiqués destinés aux interventions et aux soins. » 32

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Une grande partie de mon travail est complètement nouvelle. On est en train de créer les processus de suivi en mode PPP, ce qui n’a encore jamais été fait en milieu hospitalier au Québec.  – Pierre-Marc Legris

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L’expérience en partenariat public-privé (PPP) Pierre-Marc Legris porte deux chapeaux au CHUM, car depuis 2013, il est également adjoint au directeur des Services techniques du CHUM. Ce rôle est passablement différent de celui de coordonnateur des technologies du bâtiment : « La phase I du nouveau CHUM, soit la construction du centre de recherche (CRCHUM) et celle de la tour Saint-Antoine, un immeuble administratif situé juste à côté, a été réalisée en partenariat public-privé (PPP) par le consortium Accès Recherche Montréal. C’est Honeywell, un des membres du consortium, qui assure l’entretien technique des deux nouveaux immeubles. Mon rôle consiste donc essentiellement à faire le suivi du contrat d’entretien en regard des performances qu’on attend de ces bâtiments, et non à superviser directement l’entretien technique de ces immeubles. » Lorsque les phases II et III du nouveau CHUM seront achevées, la Direction des services techniques fera le suivi de l’entretien technique de l’ensemble des nouveaux bâtiments situés sur le site de l’hôpital Saint-Luc, mais seulement ceux-là. L’hôpital Notre-Dame sera cédé au CSSS Jeanne-Mance en 2016 ; quant à l’Hôtel-Dieu, il est prévu qu’il soit reconverti à d’autres usages. Entièrement réalisé en mode PPP, le nouveau CHUM offre à Pierre-Marc Legris une occasion unique d’acquérir une expérience précieuse en gestion hospitalière. « Une grande partie de mon travail est complètement nouvelle. On est en train de créer les processus de suivi en mode PPP, ce qui n’a encore jamais été fait en milieu hospitalier au Québec. »


Deux vues intérieures du CRCHUM

photos : jbc média par denis bernier

entrevue

Se sentir utile Pour le passionné d’aviation qu’il était dans sa jeunesse, le virage vers le secteur du bâtiment s’est fait tout naturellement, d’autant plus qu’il s’est produit au profit du milieu de la santé, un milieu qu’il affectionne tout particulièrement. « Le bâtiment et le secteur de la santé sont deux domaines où les normes évoluent très rapidement, explique-t-il. Les systèmes mécaniques, dans les hôpitaux, sont très complexes. De plus, comme en aéronautique, ils doivent tous être doublés afin d’éviter que des pannes éventuelles viennent compromettre la santé et la sécurité des patients et du personnel. » Cette contrainte, qui ne pose pas de problèmes dans des immeubles neufs comme ceux du CHUM ou du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) en cours de construction, peut devenir un véritable casse-tête dans de vieux bâtiments comme ceux de l’Hôtel-Dieu, qui datent de 1861. Pierre-Marc Legris a considérablement enrichi sa connaissance du bâti, depuis ses débuts : « On touche à tout : électricité, maçonnerie, toiture, portes et fenêtres… Il y a beaucoup de diversité au jour le jour. »

Pour Pierre-Marc Legris, travailler dans le secteur de la santé est très valorisant, car il sent que son travail est utile et apporte une valeur ajoutée à la société québécoise. C’est d’ailleurs à l’Hôpital pour enfants de Montréal qu’il a commencé à travailler – comme commis-messager – à l’âge de 17 ans. « Bien entendu, c’est un secteur extrêmement réglementé où il faut être capable de naviguer malgré les contraintes, fait-il valoir. Cela peut parfois être lourd, mais il est toujours possible de trouver des solutions en faisant preuve de débrouillardise. »

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entrevue

denis bernier

Parallèlement à ses tâches au CHUM, Pierre-Marc Legris a achevé en 2012 une maîtrise en développement organisationnel destiné aux gestionnaires du réseau de la santé, dans les locaux montréalais de l’Université Laval, afin d’acquérir plus de connaissances en ressources humaines et en planification. « Planifier, organiser le travail et anticiper le déroulement des projets m’intéresse beaucoup, précise-t-il. En fait, j’aime faire de la gestion dans un contexte où l’aspect technique est important. »

Pierre-Marc Legris à l’intérieur du CRCHUM

photos : jbc méd ia par

Gérer dans un environnement technique Les journées de Pierre-Marc Legris se déroulent à plusieurs endroits. Outre son espace de travail, dans la tour Saint-Antoine voisine du centre de recherche, il occupe un bureau à l’hôpital Notre-Dame. Il planifie ses déplacements en fonction des tâches à accomplir. Par exemple, il gère de près le projet d’économie d’énergie en cours à l’hôpital Notre-Dame, un projet de près de 20 M$ qui doit être amorti sur huit ans grâce aux économies générées par les réaménagements effectués. « Mon rôle consiste à gérer les budgets et les impacts des travaux sur l’environnement de soins de l’hôpital. Une bonne gestion de l’énergie peut faire économiser beaucoup d’argent à un hôpital, car c’est un poste budgétaire important. »

Alors que le chantier du nouveau CHUM est appelé à transformer le quartier de fond en comble, au cours des prochaines années, Pierre-Marc Legris se sent au cœur de l’action : « J’espère bien vivre la réalisation du mégahôpital jusqu’à l’ouverture prévue de la phase II, en 2016, et de la phase III, en 2020. Non seulement ce projet très complexe fait appel aux techniques les plus récentes, mais il transformera la pratique de la médecine et des soins de santé en profondeur. Je suis très heureux d’en faire partie. »

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gestion parasitaire

La prévention plutôt que la propagation

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Rongeurs et insectes

Par Suzanne Gagné

Souris, fourmis, blattes… Personne n’aime parler de rongeurs ni d’insectes, et pourtant, ces bestioles peuvent envahir nos bâtiments très rapidement et contaminer les lieux de travail, allant parfois jusqu’à causer des problèmes de santé chez les occupants. Ici, la prévention est le mot d’ordre !

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Tous les immeubles commerciaux, vieux ou neufs, en ville ou en région, auront un jour ou l’autre un problème de rongeurs ou d’insectes », affirme Pierre St-Louis, directeur à l’Association Québécoise de la Gestion Parasitaire (AQGP). Étonnant ? Et pourtant... Prenez les pigeons, par exemple, qui sont nombreux et loin d’être inoffensifs. M. St-Louis cite le cas d’un propriétaire d’immeubles de bureaux qui a laissé des pigeons s’installer sur le rebord des fenêtres et sur le toit. « Peu après, son système de ventilation a été contaminé par des acariens d’oiseaux, dit-il. Non seulement il a fallu déloger les pigeons, mais nous avons aussi dû traiter le bâtiment contre les acariens et désinfecter le système de ventilation en entier, ce qui s’est avéré beaucoup plus coûteux que si le propriétaire avait simplement délogé les oiseaux dès leur arrivée. » Une once de prévention En matière de gestion parasitaire, « une once de prévention vaut bien une livre de guérison », si l’on considère toute l’émotion que suscite l’apparition de rongeurs ou d’insectes dans un lieu de travail, sans compter les problèmes de santé potentiels qui peuvent en découler. « Ce sont des choses dont les gens ont généralement dédain, alors ils veulent y penser le moins possible, mais lorsqu’un problème survient, ils veulent trouver la solution la plus rapide, peu importe les coûts, explique M. St-Louis. Par contre, il faut prendre le temps de découvrir la source du problème pour pouvoir le régler efficacement, tout en tenant compte des consignes de sécurité. » Pour bien faire leur métier, les équipes de gestion antiparasitaire doivent absolument avoir une bonne connaissance des caractéristiques et des habitudes de tous les types de rongeurs et d’insectes, ainsi que de certains oiseaux. À cet effet, l’AQGP est régulièrement en contact avec des biologistes, des chercheurs de différents ministères et d’autres experts en la matière. Des systèmes de détection Divers types de parasites peuvent envahir les immeubles. Par exemple, les bâtiments commerciaux constituent souvent un abri de choix pour les rongeurs, notamment en raison des portes de garage, qui sont souvent ouvertes. Étant donné qu’une

Pierre St-Louis Directeur Association Québécoise de la Gestion Parasitaire (AQGP)

souris peut avoir une portée moyenne de 6 souriceaux tous les 45 jours, il importe de prévenir le problème ou de réagir rapidement lorsqu’on détecte leur présence. Le professionnel en gestion parasitaire installera un réseau de détection sécurisé et indiquera précisément les endroits à désinfecter, puisque les excréments des petites bêtes peuvent contaminer les lieux. « Il fait aussi un rapport présentant des recommandations qui permettront de bloquer l’accès aux rongeurs, ajoute M. St-Louis. Par la suite, nous pourrons contrôler leur présence à l’aide d’un système de détection et faire des visites de prévention mensuelles ou périodiques. » Été ­­2014 —

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gestion parasitaire

photo : Domigestion inc.

Ici encore, la prévention a la cote, surtout dans des bâtiments du domaine alimentaire. « Les produits alimentaires attirent beaucoup les insectes, affirme Pierre St-Louis. Nous pouvons installer des trappes collantes préventives et des boîtes de produits rodenticides autour et à l’intérieur de ces immeubles, dit-il. Nous pouvons également demander à ce que les murs soient bien dégagés pour que nous puissions y installer des réseaux de détection de parasites. »

Claude Charbonneau Président Domigestion

Selon M. St-Louis, les propriétaires et gestionnaires de bâtiments négligent parfois de signaler le problème à un professionnel et tentent de le régler eux-mêmes. « Les produits en vente libre sont souvent moins efficaces et ils ne sont pas utilisés de façon optimale », déplore-t-il. À la source Une foule d’insectes peuvent également s’infiltrer dans les bâtiments commerciaux, qu’on pense seulement aux fourmis, aux araignées ou aux blattes. « Nous cherchons toujours à connaître la source du problème afin d’obtenir de meilleurs résultats à long terme, explique M. St-Louis. Le plus souvent, nous cherchons une fissure près d’une fenêtre ou encore une source de chaleur et d’humidité causée par un dégât d’eau récent ou autre chose. »

La prévention est aussi utile dans d’autres types de bâtiments, comme les ParisLofts, à Montréal, un immeuble comprenant 87 condos-lofts et quatre unités abritant des bureaux professionnels. « Nous avons signé un contrat avec une firme de gestion parasitaire pour éviter d’avoir des rongeurs et des insectes, dit Claude Charbonneau, président à Domigestion, gestionnaire de cet immeuble. L’équipe vient régulièrement et applique les produits nécessaires pour éviter toute contamination. La prévention est moins coûteuse et surtout moins stressante que si nous étions infestés ! » Par contre, malgré toutes les précautions, des problèmes particuliers peuvent survenir, notamment avec les fameuses punaises de lit. Gilles Brodeur, par exemple, est propriétaire et gestionnaire d’immeubles résidentiels locatifs à Montréal, à Longueuil et à Sherbrooke. « Il est arrivé à quelques reprises que des locataires nous signalent un problème de punaises de lit, raconte-t-il. Chaque fois, j’ai appelé le service antiparasitaire le jour même pour qu’il vienne appliquer un produit. L’équipe a aussi remis aux locataires une feuille explicative sur les mesures à prendre concernant les vêtements et les meubles. Il est important de réagir rapidement et de vérifier que le locataire a aussi collaboré afin d’éviter que les punaises se propagent chez les autres locataires. » Finalement, qu’on le veuille ou non, les rongeurs et insectes font partie de la gestion saine d’un immeuble commercial. « Ils sont ici depuis des millions d’années et nous, depuis seulement 400 000 ans, conclut Pierre St-Louis. Ce sont des êtres très adaptables, qui traversent maintenant les frontières et qui finissent souvent par développer des résistances aux produits que nous utilisons. Nous travaillons de près avec Santé Canada pour donner une rétroaction sur les nouveaux produits qui sont homologués et pour favoriser l’homologation de ceux dont nous avons besoin le plus urgemment. »

Des chiens à la rescousse photo : www.eco-flair.fr

Les punaises de lit sont un problème croissant dans plusieurs villes nord-américaines, y compris Québec et Montréal. Or, les gens peuvent transporter les punaises de lit de leur domicile jusqu’à des immeubles commerciaux comme les restaurants et les salles de cinéma ou de spectacles. Dans ces lieux, les équipes de gestion parasitaire disposent d’un complice précieux : le chien renifleur de punaises ! « Ces chiens sont en effet entraînés à détecter spécifiquement les punaises par leur odeur, explique M. St-Louis. Évidemment, l’équipe canine doit être expérimentée et reconnue. Idéalement, le maître-chien doit aussi confirmer visuellement la présence de punaises. Parfois, le problème est très localisé. Ces chiens peuvent nous aider à le régler en nous indiquant précisément les endroits à traiter, limitant ainsi l’application d’insecticides. » Et wouf… merci au meilleur ami de l’homme !

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saviez-vous  NOUVEAU PARTENARIAT POUR AXSIMO À la suite d’un partenariat conclu avec PLANON, AXSIMO inc. offre désormais le logiciel Planon Direct™. Il s’agirait de la meilleure solution de maintenance assistée par ordinateur (GMAO) sur le marché. AXSIMO mise sur son personnel certifié et doté d’une vaste expertise pour assurer les services de déploiement et de soutien de la solution Planon Direct ™.

AIDE FINANCIÈRE GOUVERNEMENTALE LIÉE À L’ÉNERGIE Le nouveau programme ÉcoPerformance offre aux organisations qui consomment des combustibles fossiles ou qui utilisent des procédés générant des émissions fugitives de GES jusqu’à 10 M $ d’aide financière par année pour des projets ainsi que pour des mesures liées à la consommation et à la production d’énergie ou à l’amélioration des procédés. Pour plus de détails, visitez le site du ministère des Ressources naturelles du Québec : www.efficaciteenergetique.mrn. gouv.qc.ca/ sous l’onglet « Affaires ».

LES BESTIOLES N’ONT QU’À BIEN SE TENIR à Québec ! L’entreprise Gestion Parasitaire de la Capitale vient de célébrer son premier anniversaire. Fier d’une expertise de près de 20 ans, M. Dominic Jalbert, qu’on a pu voir à l’émission Légitime dépense, est heureux d’offrir des services professionnels de qualité et à juste prix pour la région de Québec. Félicitations et bonne continuité !

PIERRE LAPOINTE CONFÉRENCIER AU CONGRÈS ANNUEL DE L’AQME

UNE MACHINE AUTOMATISÉE POUR NETTOYER LES VITRES Entretien 4M inc. est sur le point de lancer sur le marché montréalais une machine automatisée pour nettoyer les vitres et les façades d’édifice. Pour en savoir plus, visionnez la vidéo au : www.youtube.com/watch?v= LU5lFGT6yJk.

Pierre Lapointe, vice-président chez Cofely Services inc., donnera une conférence le 8 mai prochain au 28e congrès annuel de l’Association québécoise pour la maîtrise de l’énergie (AQME), à Victoriaville. À cette occasion, il fera valoir les avantages d’intégrer la performance opérationnelle et énergétique avec engagement de résultats dans les contrats d’entretien de bâtiment.

NOUVELLES ACQUISITIONS POUR GSF CANADA INC. GSF Canada inc., spécialiste en restauration après sinistre, a récemment acquis les franchises Les Systèmes Paul Davis de Montréal et Les Systèmes Paul Davis de Montréal Ouest, lui permettant de couvrir l’île de Montréal d’est en ouest. L’entreprise souhaite ainsi optimiser son volet après sinistre et élargir son expertise. En plus de démontrer son engagement envers l’excellence, GSF Canada inc. espère devenir un chef de file dans son secteur d’activité.

POUR DES DÉCHETS SANS ODEUR La compagnie Wood Wyant a dévoilé un nouveau produit, le Bio-San, conçu pour neutraliser les odeurs biologiques dans les compacteurs à déchets. Composé de biosurfactants d’origine enzymatique, ce produit contient une molécule qui neutraliserait les mauvaises odeurs associées aux déchets au lieu de les masquer.

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saviez-vous

LES FONDS DE PRÉVOYANCE REVUS PAR LE RGCQ Le Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec (RGCQ) a récemment créé un comité d’experts qui se penche actuellement sur l’étude des fonds de prévoyance. L’objectif consiste à créer un standard en ce qui a trait aux fonds de prévoyance à l’intention des syndicats des copropriétaires québécois. Parmi les membres du comité, M. Benoît Allaire, T.P. de ALLB inc., apportera son expertise en matière de gestion. Ce projet est piloté par M. Jan Towarnicki, lauréat du prix Robert P. Morin en 2013.

M. Benoît Allaire

BRANCHER UNE CLÉ USB SUR UN BANC PUBLIC, C’EST POSSIBLE! Voilà une des options du nouveau banc public, le PLACE, que l’entreprise canadienne Arconas a récemment dévoilé. Il s’agit d’un ensemble de sièges nouvelle génération alliant l’utile à l’agréable dans un design novateur et élégant. Son confort et sa durabilité en feront certainement un incontournable dans les espaces publics. Plusieurs caractéristiques et options disponibles. Pour plus d’information : www.atmosphare.com.

TOP SEAL ENTRE DE NOUVELLES MAINS L’entreprise Top Seal a été rachetée par deux entrepreneurs de la firme d’investissement québécoise BlueGrass Management. Elle offre des services d‘installation d’un élastomère liquide et flexible qui prolongerait la durée de vie des toitures plates et qui est doté d’une garantie de 15 ans. Ce produit est conçu pour aider les toitures des bâtiments commerciaux et résidentiels à résister à nos hivers rigoureux. Depuis sa récente acquisition, Top Seal présente une nouvelle image, un nouveau site Web, et offre également de nouveaux services spécialisés et standardisés ainsi que de nouvelles équipes pour entamer les prochaines années de succès de l’entreprise.

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FRARE ET GALLANT CÉLÈBRE SON 35e ANNIVERSAIRE

PLAFONDS PLUS rÉSISTANTS AUX DÉGÂTS D’EAU L’entretien des plafonds des immeubles est simplifié avec les plafonds tendus Barrisol®. Facilement lavable, la toile utilisée ne perd pas ses caractéristiques techniques avec le temps. De plus, le plafond Barrisol® résisterait à l’humidité, à la condensation en cas de dégâts d’eau, de même qu’à des charges importantes. La Place du Québec, nouvellement rénovée, est parée d’un tel plafond. 38

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Le 27 mars dernier, l’entrepreneur général Frare et Gallant a célébré son 35e anniversaire d’existence et a profité de l’occasion pour inaugurer son nouveau siège social où plus de 250 convives se sont régalés en dégustant les mets cuisinés par le chef Stefano Faita. Cet événement se voulait une façon de remercier les clients et les fournisseurs avec qui l’entrepreneur a établi un véritable partenariat au cours des années.

UN NOUVEAU CA À BOMA QUÉBEC À l’issue de son assemblée annuelle, BOMA Québec est heureuse d’annoncer la composition de son conseil d’administration pour l’année 2014-2015. M. Dominic Gilbert, vice-président, Gestion immobilière pour le Fonds de placement immobilier BTB, est nommé président du conseil d’administration en remplacement de Mme Anne Marie Guèvremont, qui demeure au sein du regroupement à titre de présidente sortante. M. Gilbert occupait jusqu’à ce jour le poste de premier vice-président. À ses côtés, M. Guy Lamarre, viceprésident, Exploitation – Québec pour Ivanhoé Cambridge, est élu premier vice-président, M. Mario Poirier, directeur immobilier de Canderel Management inc., est élu vice-président, et M. Nicolas Valence, vice-président, services conseils pour SNC Lavalin O&M, est élu à titre de trésorier.


On a la chance d’avoir au Québec la plus belle industrie d’entretien d’édifices d’Amérique du Nord.

Avec tous nos partenaires, nous sommes en train de travailler à l’améliorer encore davantage !

www.aeseq.org


Hygiène et propreté Qualité de l’air Décontamination Optimisation des équipements techniques Restauration après sinistre

Vous pouvez compter sur l’engagement de nos 16 000 experts pour assurer l’entretien ménager de façon régulière, ponctuelle, saisonnière et même après un sinistre.

Peu importe où vous êtes, peu importe votre secteur d’activité, peu importe la taille de votre entreprise, nous sommes là.

GDI veille également au fonctionnement optimal de vos systèmes de climatisation, de ventilation et de chauffage, grâce aux spécialistes de nos équipes techniques.

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UNE ENTREPRISE NATIONALE DE SERVICES INTÉGRÉS

695, 90e Avenue LaSalle (Québec) H8R 3A4 514 368-1504

points de service

1375, rue Frank-Carrel, bureau 16 Québec (Québec) G1N 2E7 418 688-1172


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