Volume 5 | Numéro 1
DOSSIER
loi 122
Des dispositions qui ne font pas l’unanimité DOSSIER SPÉCIAL
Bee-Clean
L’entretien ménager en pleine croissance
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mot de la rédaction
De la pérennité des bâtiments et des souvenirs…
R
etourner sur les lieux où nous avons vécu des moments importants de notre existence peut nous exposer à un élan de nostalgie aussi soudain qu’inattendu.
JBC MÉDIA PAR alain lambert
C’est ce qui s’est produit l’autre jour lorsque je me suis rendue à l’UQAM. Alors que je parcourais les longs corridors en direction de l’agora de la Grande Place du pavillon Judith-Jasmin, les souvenirs de mes années d’études ont refait surface. Attablée à la cafétéria à discuter de tout et de rien ou assise en salle de classe à débattre d’un texte, l’étudiante que j’étais s’amusait, mais apprenait aussi beaucoup. Je n’ai jamais autant lu, autant argumenté et fait tourner mes méninges qu’à l’université. Nathalie Savaria
Christine Pouliot, directrice du Service des immeubles et de l’équipement de l’UQAM, avec qui j’ai réalisé une entrevue ce jour-là dans le cadre de notre série « Une journée dans la vie de… », travaille dans cet environnement unique et stimulant où professeurs, chargés de cours, étudiants et employés se côtoient au quotidien. Au cours de la dernière décennie, divers incidents ont mis en évidence le vieillissement du parc immobilier québécois et la nécessité d’un entretien rigoureux pour assurer la sécurité des occupants et des passants aux alentours des bâtiments. Les nouvelles dispositions réglementaires contenues dans le chapitre Bâtiment du Code de sécurité rendent obligatoires l’entretien, la vérification et l’inspection périodiques des façades d’immeubles de cinq étages et plus, des stationnements et des tours de refroidissement à l’eau. Les gestionnaires et les propriétaires sont-ils prêts ? La « loi 122 » est-elle à la hauteur de ses objectifs ? s’interroge la journaliste Suzanne Gagné dans notre grand dossier d’ouverture sur cette loi qui est loin de faire l’unanimité. Outre ce dossier, je vous invite à lire nos chroniqueurs réguliers. Andrée De Serres, en collaboration avec Hélène Sicotte, se projette dans l’avenir afin de cerner les tendances et les innovations susceptibles de changer en profondeur le secteur de la gestion immobilière. Suzanne Gagné présente la nouvelle bibliothèque municipale de Varennes, premier bâtiment institutionnel à consommation énergétique nette zéro au Québec. Gaëtan Tremblay s’intéresse pour sa part à l’approche de conception intégrée pour assurer la qualité d’un projet de régulation. Enfin, Bruno Turcotte explore la tendance des aménagements de bureau à aire ouverte. Par ailleurs, à la page 26, découvrez Bee-Clean, une entreprise d’entretien ménager pancanadienne en pleine expansion. Pour revenir à mes années d’études, j’ai vécu il y a 20 ans environ un événement qui m’a bouleversée. Lors de travaux de rénovation, l’école où j’ai fait mon secondaire a pris feu. Le lendemain, plus rien ne subsistait du Collège Saint-Maurice, ce bel édifice de pierre aux vastes fenêtres érigé au XIXe siècle. La certitude que ce bâtiment allait me survivre venait de disparaître. Le collège a été reconstruit depuis longtemps, mais plus jamais je ne pourrai entendre ses planchers de bois craquer sous mes pas. Qu’ils soient faits de brique, de pierre ou de verre, les immeubles sont des lieux de vie auxquels on peut s’attacher et qui s’imprègnent de nos plus chers souvenirs. Nathalie Savaria Rédactrice en chef et éditrice déléguée Printemps 2015 —
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VOLUME 5 | NUMÉRO 1
5 Le magazine Maintenance est publié par JBC Média inc. 2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9 Téléphone : 450 670-7770 Sans frais : 1 866 446-3185 Télécopieur : 450 670-7771
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DOSSIER 5 Loi 122 Des dispositions qui ne font pas l’unanimité
info@jbcmedia.ca
www.jbcmedia.ca Le magazine Maintenance est partenaire média de : Chef de file en gestion immobilière
PRÉSIDENT ET éditeur Jacques Boisvert Rédactrice en chef et éditrice déléguée Nathalie Savaria Équipe de rédaction Andrée De Serres, Suzanne Gagné, Nathalie Savaria, Hélène Sicotte, Gaëtan Tremblay et Bruno Turcotte Révision et correction d’épreuves Christine Barozzi, Catherine Faucher et Anne-Marie Trudel directrice artistique Carole Bordeleau infographiste Sandrina Villeneuve conseillers en publicité Montréal Maude Lafleur Edith Lajoie Souk Vongphakdy Québec Madeleine Blain
Par Suzanne Gagné
17 SAVOIR ET FORMATION Déceler les changements fondamentaux en gestion d’immeuble : créativité, spécialisation, compétence et efficacité à l’horizon ! Par Andrée De Serres et Hélène Sicotte
20 Une journée dans la vie de... Christine Pouliot Par Nathalie Savaria
24 Gestion immobilière Les aménagements collaboratifs
Par Bruno Turcotte
Responsable de la capitale nationale et des régions 418 317-0669
ADMINISTRATION Catherine Faucher, adjointe au président et directrice des opérations photo en page couverture © Scan Plus Technologie Détection photoGRAPHES © JBC Média par Denis Bernier et Alain Lambert
26 dossier spécial Bee-Clean L’entretien ménager en pleine croissance
Par Suzanne Gagné
envoi de poste — publications Convention no PP 41614528
adresse de retour 2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9
abonnements www.jbcmedia.ca Dépôts légaux — Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2011. Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur. Si elle est acceptée, elle doit indiquer clairement la source de la façon suivante : Tiré du magazine Maintenance. Le nom de l’auteur et / ou du photographe doit également apparaître.
ISSN 1925-7988
33 CVAC L’approche intégrée en régulation de bâtiment Par Gaëtan Tremblay
35 Question d’innovation Bibliothèque de Varennes Un premier bâtiment institutionnel net zéro au Québec
Par Suzanne Gagné
37 Le saviez-vous ? 4
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DOSSIER
LOI 122
Des dispositions qui ne font pas l’unanimité
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.ca – Gauthier Migno t
Par Suzanne Gagné, journaliste
Au Québec, les propriétaires de quelque 3 650 bâtiments de cinq étages et plus, de 930 parcs de stationnement étagés et de 1500 tours de refroidissement à l’eau, entre autres, sont désormais assujettis à la Loi modifiant la Loi sur le bâtiment concernant principalement la modernisation des normes de sécurité (« loi 122 »), qui exige des inspections périodiques et un entretien rigoureux. Les propriétaires et les gestionnaires sont-ils prêts ? Et la Loi est-elle à la hauteur de ses objectifs ?
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loi 122
u cours des dernières années, des incidents tels que des incendies, des effondrements de stationnements étagés et de façades de bâtiments, ainsi que la contamination d’une tour de refroidissement ayant causé la légionellose, ont mis en évidence le vieillissement du parc immobilier et la nécessité d’un entretien rigoureux pour assurer la sécurité du public. « L’ancienne réglementation indiquait aux propriétaires qu’ils étaient dans l’obligation d’entretenir leurs immeubles, mais elle ne leur disait pas clairement ce qu’on attendait d’eux. Cela a changé avec le nouveau Code de sécurité », souligne Marie-Claude Masson, porte-parole, Régie du bâtiment du Québec (RBQ).
régie du bâtiment du QUébec
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Marie-Claude Masson Porte-parole Régie du bâtiment du Québec
Ainsi, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité (CBCS), en vigueur depuis le 18 mars 2013, comporte plusieurs volets, qui touchent notamment la protection contre l’incendie et le rehaussement des exigences en vigueur au moment de la construction pour les lieux de sommeil et les établissements de soins, incluant les résidences privées pour les aînés. Cela constitue la partie du règlement qui n’a pas soulevé de grands remous.
Rappelons que dans tous les cas, la Loi prévoit la tenue d’un registre sur les inspections et l’entretien. Pour les bâtiments de cinq étages ou plus, elle impose une inspection détaillée des façades tous les cinq ans, dont la première échéance est le 18 mars 2015 prochain pour les bâtiments de plus de 45 ans. Dans le cas des stationnements étagés, on parle d’une inspection visuelle par année et d’une inspection détaillée tous les cinq ans. Quant aux tours de refroidissement, la Loi prévoit la déclaration de la présence de tours, de même que la création d’un programme d’entretien et d’inspection structuré.
inspec-sol
Mais le CBCS comporte aussi des dispositions plus préoccupantes dans le milieu, soit celles relatives à l’inspection et à l’entretien des façades des bâtiments d’une hauteur de cinq étages et plus, des parcs de stationnement étagés et des tours de refroidissement à l’eau.
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Hans Brouillette Directeur, Affaires publiques Corporation des propriétaires immobiliers du Québec
Un parc vieillissant
Tout le monde peut reconnaître que le parc immobilier québécois est vieillissant, ce qui nécessite la mise en place d’un suivi sur l’entretien. « Une grosse partie du parc immobilier a été construite durant les années 60 et 70, et les façades tiennent facilement durant 40 ou 50 ans, alors nous sommes rendus à une autre étape », estime Anne Bélanger, architecte, associée au cabinet Julien Bélanger Carrière Architectes. Du côté des logements locatifs, les trois quarts du parc immobilier ont près de 40 ans. « L’ampleur du déficit d’entretien est difficile à évaluer, explique Hans Brouillette, directeur, Affaires publiques, à la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ). Certains immeubles ont été mieux entretenus que d’autres. Il y aura donc des mises à niveau. Par contre, comment effectuer des travaux en présence de locataires ? Vont-ils demander un dédommagement sous forme de réduction de loyer ? C’est problématique. » trane_jan2015_Hr.pdf 1 2015-01-29 11:34 AM
Thomas Egli Président Groupe EGP
Thomas Egli, ingénieur et président de Groupe EGP, a lui aussi des préoccupations : « Les évaluations de façades sont limitées aux bâtiments de cinq étages et plus, mais qui va s’occuper des immeubles de quatre étages dont la maçonnerie est en train de tomber en miettes ? Les églises sont un autre exemple : elles ont souvent l’équivalent de six à neuf étages, mais techniquement, elles n’en comptent qu’un ou deux, alors elles ne sont pas assujetties. »
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Patrice Bonin Directeur, services aux propriétés Ivanhoé Cambridge
Robert Raymond Vice-président Inspec-Sol
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Bien sûr, les grandes entreprises immobilières n’ont pas été étonnées ni prises au dépourvu par la « loi 122 ». « Nous faisions des inspections systématiques de nos immeubles bien avant l’entrée en vigueur du règlement, rappelle Patrice Bonin, ingénieur et directeur, services aux propriétés, Ivanhoé Cambridge, ainsi que président du comité de gestion technique intégrée, BOMA Québec. Au-delà des questions sécuritaires et réglementaires, qui sont bien entendu des priorités, il y a pour nous une valeur financière à inspecter et à entretenir nos immeubles. En effet, un actif en bon état a une meilleure valeur sur le marché. » Du côté des immeubles de logements, selon Hans Brouillette, les propriétaires de bonne volonté restent confrontés à un obstacle de taille : « La CORPIQ est tout à fait d’accord avec l’idée des programmes d’entretien, dit-il. Par contre, le problème est qu’il n’y a pas de cohérence entre ces nouvelles dispositions et la politique gouvernementale relative au contrôle des loyers. Le coût des inspections à lui seul représente des milliers de dollars, et il se répétera tous les cinq ans. On demande donc aux propriétaires de dépenser plus pour inspecter et rénover, mais on ne leur en donne pas les moyens puisqu’ils ne peuvent pas augmenter les loyers en conséquence. »
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Mario Melillo
Prêt, pas prêt…
La façade d’un immeuble résidentiel
« La Loi a été adoptée parce qu’il fallait obliger les gens à prendre soin de leur bâtiment et de leur stationnement, enchaîne Robert Raymond, ingénieur, vice-président, Inspec-Sol, et expert en béton. Dans le fond, c’est comme à la petite école : les bons paient toujours pour les moins bons ! Je dirais qu’un très fort pourcentage de propriétaires et de gestionnaires de bâtiments se soucient particulier de leur bien et faisaient déjà des inspections, mais maintenant, les moins prévoyants ont une épée de Damoclès au-dessus de la tête qui s’appelle la "loi 122". »
loi 122
Un « flou » qui dérange
Il va de soi qu’un nouveau règlement exige une période de rodage et peut être modifié selon les incidents qui se présenteront et la jurisprudence qui en découlera. Dans le cas de la « loi 122 », certains « flous » en rendent plusieurs perplexes. D’abord, le Code de sécurité dit que les inspections de façades doivent être effectuées par un ingénieur ou un architecte, tandis qu’on parle d’un ingénieur dans le cas des stationnements étagés et d’un « spécialiste » dans le cas des tours de refroidissement à l’eau. Par contre, certains estiment que cela devrait être encore plus précis. « Le domaine est assez jeune, et peu de personnes ont une bonne expérience des inspections, indique Thomas Egli. Malheureusement, il y a des gens qui s’improvisent inspecteurs et qui disent que tant que ça ne tombe pas, tout va bien ! Les codes de déontologie des ingénieurs et des architectes précisent que nous ne devons pas prendre de mandats à moins d’être compétents pour le faire, mais parfois, les gens ne reconnaissent pas leurs limites, et il y a les exigences commerciales… De toute façon, nous sommes d’avis que les inspections de façades devraient plutôt être faites par une équipe, parce qu’il n’y a pas un professionnel qui, à lui seul, détient toutes les compétences requises pour mener une évaluation complète. »
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Les propriétaires et les gestionnaires devront porter un jugement sur les services offerts par les professionnels. Depuis que le règlement a été adopté, il y a énormément de fournisseurs de services qui ont vu ça comme une occasion d’augmenter leur chiffre d’affaires. Ils peuvent remettre un rapport qui ne traduira pas nécessairement le résultat qui correspond à l’intention du règlement.
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– Patrice Bonin
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« Les propriétaires et les gestionnaires devront porter un jugement sur les services offerts par les professionnels, ajoute Patrice Bonin. Depuis que le règlement a été adopté, il y a énormément de fournisseurs de services qui ont vu ça comme une occasion d’augmenter leur chiffre d’affaires. Ils peuvent remettre un rapport qui ne traduira pas nécessairement le résultat qui correspond à l’intention du règlement. » 24 h sur 24, 365 jours par année. Fondée en 1966.
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Une méthodologie peu encadrée
Le deuxième « flou » qui dérange concerne la méthode d’inspection, laissée à l’entière discrétion du professionnel. La RBQ a bel et bien publié le Guide explicatif des exigences d’entretien des façades, qui recommande plusieurs pratiques pour l’inspection et l’entretien des façades,
Régie du bâtiment du Québec
loi 122
L’inspection des façades pour deux types de bâtiment
mais il ne fait pas force de loi. Ce « flou » a d’ailleurs mené à une situation quasi amusante lorsqu’un office municipal d’habitation a lancé un appel d’offres pour l’inspection d’une dizaine d’immeubles et qu’il a reçu 17 devis, dont les coûts variaient de 46 000 $ à… 309 000 $ !
Richard Trempe Vice-président et chef de l’exploitation Groupe CLEB
« Si les appels d’offres ne sont pas précis, on peut s’attendre à une panoplie de soumissions de ce genre, dit Richard Trempe, architecte, vice-président et chef de l’exploitation, Groupe CLEB. Selon moi, ceux qui font des appels d’offres pour l’inspection des façades devraient s’appuyer à la fois sur la "loi 122", sur le guide explicatif de la RBQ et sur les deux normes ASTM qui sont reconnues pour l’inspection des façades. »
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Tous les intervenants s’entendent pour dire qu’ici, le plus bas prix n’est pas nécessairement la meilleure option… « Un appel d’offres mal encadré pour un immeuble de 10 étages peut mener à une inspection de façade qui est faite à partir du sol, alors que l’inspection au sol ne peut couvrir que trois étages au maximum, prévient M. Trempe. Les problèmes associés aux façades se retrouvent généralement en hauteur, avec les intempéries, et elles doivent donc être inspectées avec des nacelles, des grues ou des gens travaillant en appui sur corde, ce qui est plus coûteux. Il faut voir et toucher les matériaux pour s’assurer qu’ils sont bien solidaires par rapport au mur. » « Qu’est-ce qui sera suffisant pour réaliser une bonne inspection ? demande Thomas Egli. Certains professionnels risquent de faire toute une série de vérifications et de tests "invasifs", sachant qu’il y a des conséquences légales au criminel. D’autres vont simplement faire une inspection avec des jumelles parce qu’ils savent que leur client n’a pas beaucoup d’argent. » Patrice Bonin soulève une autre contrainte : « S’il y a une condition dangereuse, les professionnels sont obligés de la déclarer et seront tenus responsables en cas d’incident lié à cette situation, dit-il. Cela les place dans une situation très délicate par rapport à leur jugement. Il peut arriver qu’ils n’aient pas les moyens de voir exactement ce qui se passe dans une façade ou un stationnement. Le règlement prévoit qu’ils doivent être certains, mais il n’y a pas un professionnel qui peut dire cela et dormir sur ses deux oreilles ! »
Les problèmes associés aux façades se retrouvent généralement en hauteur, avec les intempéries, et elles doivent donc être inspectées avec des nacelles, des grues ou des gens travaillant en appui sur corde, ce qui est plus coûteux. Il faut voir et toucher les matériaux pour s’assurer qu’ils sont bien solidaires par rapport au mur. – Richard Trempe
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loi 122
À long terme, le règlement aura sans doute un impact positif sur la valeur des immeubles, dans la mesure où il y a maintenant une obligation claire de faire un suivi serré ; cela ne pourra qu’améliorer la qualité ou la condition des immeubles, ce qui, logiquement, en fera augmenter la valeur pour ceux qui sont visés par la Loi.
denis gendron, photographe
«
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– Me Annie Bernard
Me Annie Bernard Avocate associée Fasken Martineau
Des avantages certains
Chef de file en gestion immobilière
23 avril 2015 Qui récoltera les honneurs?
La majorité s’entend pour dire que floue ou pas, la « loi 122 » comporte tout de même certains avantages, comme celui de fournir un outil de plus (le registre) pour mieux établir la valeur d’un immeuble. « Aussi, à long terme, le règlement aura sans doute un impact positif sur la valeur des immeubles, dans la mesure où il y a maintenant une obligation claire de faire un suivi serré ; cela ne pourra qu’améliorer la qualité ou la condition des immeubles, ce qui, logiquement, en fera augmenter la valeur pour ceux qui sont visés par la Loi », estime M e Annie Bernard, avocate et associée, Fasken Martineau. Autre avantage de l’inspection des immeubles : elle constituerait un élément additionnel de gestion de l’actif. « Les propriétaires et les gestionnaires peuvent utiliser les rapports d’inspection comme un outil qui les aidera à gérer et à maintenir le bâtiment, croit Thomas Egli. Rejointer la brique tous les cinq ans coûte beaucoup moins cher que de la refaire tous les 25 ans... Le programme d’inspection des façades peut donc servir à prévoir les coûts d’entretien. »
Président d’honneur
Sal Iacono Vice-président principal, Développement et gestion immobilière, Portefeuille de l’est du Canada
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26 février 2015 Information et guide :
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Bonne chance à tous !
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Remise des candidatures
loi 122
des conseils pour bien se préparer à l’inspection de votre façade, stationnement étagé ou tour de refroidissement > Pour les façades et les stationnements étagés, si vous ne les avez pas déjà dans vos dossiers, tentez d’obtenir les plans de votre bâtiment auprès de votre municipalité, qui les conserve souvent sur microfiches. Puisque les demandes sont nombreuses, prévoyez un délai de deux ou trois mois avant d’obtenir les plans.
> Assurez-vous que le professionnel que vous choisirez est bel et bien qualifié pour effectuer une inspection. Exigez un certain nombre d’années d’expérience en inspection de façades, de stationnements étagés ou de tours de refroidissement et vérifiez ses références.
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ments possible sur votre bâtiment et sur les travaux à effectuer, pour obtenir des devis très précis.
> Invitez plusieurs professionnels à soumissionner.
> Rappelez-vous qu’il vaut mieux magasiner une > N’attendez pas à la dernière minute… L’inspection détaillée d’une façade de bâtiment peut prendre jusqu’à trois mois. > Dans le cas des façades, consultez le Guide explicatif des exigences d’entretien des façades publié par la RBQ.
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Daniel Journo Directeur des opérations Scan Plus Technologie Détection
« Le balayage du béton au géoradar aide les professionnels à savoir où sont les barres d’armature et les conduits électriques et mécaniques, de sorte que lorsqu’on a à scier, forer et excaver, on sait exactement où ils sont et l’on peut éviter des dommages importants et des bris », explique Daniel Journo, directeur des opérations, Scan Plus Technologie Détection. Pour les inspections de façade, M. Journo indique que le balayage permet de détecter la présence des ancrages sur des panneaux. Pour les stationnements étagés, le balayage permettrait de faire une cartographie de la corrosion et de distinguer les bonnes barres d’armature de celles qui sont en piètre état, ce qui peut contribuer à diminuer le nombre de carottages requis pour analyse.
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La détection au scan
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Les ingénieurs et les architectes disposent aujourd’hui d’une panoplie d’outils qui facilitent le travail d’inspection (sans pour autant remplacer les inspections tactiles) : thermographie, drones et balayage du béton (scan) n’en sont que quelques-uns.
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Richard Lapointe Président iSCAN 3D
Une autre entreprise, iSCAN 3D, offre une image en trois dimensions grâce au laser, qui permet de documenter ou d’accélérer les inspections, particulièrement dans les cas où il n’y aurait pas de plans de l’immeuble puisque la numérisation fournirait une documentation technique très précise. « De plus, la numérisation en trois dimensions permet de déceler les problèmes potentiels et les déformations sur les façades des bâtiments, dit Richard Lapointe, président, iSCAN 3D. Dans certains cas, cela peut minimiser l’intervention d’autres professionnels puisque nous pouvons trouver les endroits problématiques sur les façades. C’est une approche qui est en amont du processus et qui demeure un actif pour les inspections futures. » D’autres entreprises, comme SRD3C, offrent une nouvelle technologie de captation d’images en haute résolution, avec possibilité de faire un zoom sur les images captées, permettant notamment de conserver les photos au dossier et d’avoir un élément comparatif annuel pour déceler les signes précurseurs de problèmes.
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attention ! Amendes salées... Propriétaires et gestionnaires, attention ! Si la RBQ se rend jusqu’à vous et constate que votre bâtiment présente un certain danger, elle émettra un avis de correction qui vous accordera un certain délai pour procéder aux corrections qui s’imposent, selon le degré de dangerosité constaté. Si les correctifs ne sont pas effectués dans les délais prescrits, on parle d’amendes variant de 1 076 $ à 5 378 $ dans le cas des individus et de 3 227 $ à 16 134 $ pour les personnes morales. S’il s’agit d’une récidive, ces amendes peuvent atteindre 6 453 $ pour un individu et 32 000 $ pour une personne morale. Un pensez-y bien…
Technologie Détection inc. La référence au Québec
Pourquoi prendre un risque inutile ? Avant de couper, scier, forer, excaver…
une norme de référence L’objectif de la RBQ est de faire du Code de sécurité une norme de référence à l’échelle de la province. « Nous souhaitons que les municipalités du Québec s’engagent avec nous pour les bâtiments qui sont assujettis à leur réglementation, afin d’uniformiser les lois et leur mise en application, plutôt que d’avoir des réglementations disparates à la grandeur de la province en matière de sécurité, dit Marie-Claude Masson. À l’heure actuelle, il y a déjà une dizaine de municipalités et de MRC qui ont adopté le Code de sécurité, y compris de grandes villes comme Laval et Drummondville. »
pour en savoir plus
514 383-3555 1 855 383-3555
Téléphone : Sans frais : JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
Pour ceux qui voudraient en savoir plus, BOMA Québec a prévu au printemps la tenue d’un panel de discussion au sujet des enjeux liés à la « loi 122 » en compagnie de différents experts (ingénieur, architecte, avocat, etc.). Consultez le site Web de cet organisme pour en connaître la date et les détails.
Contactez-nous, nous sommes partout au Québec !
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Mot du président
Chef de file en gestion immobilière
L’année 2015 sera costaude pour la communauté immobilière commerciale québécoise. Bien sûr, elles le sont toutes ; mais cette année, nous serons les hôtes d’événements importants : d’abord, le Gala des Prix BOMA qui se tiendra à Montréal le 23 avril. La ville de Québec accueillera ensuite en septembre les membres de notre communauté étendue à l’occasion du plus important rendez-vous de l’immobilier commercial au Canada, BOMEX® 2015. Le concours des Prix BOMA Reculons dans le temps. Ce concours, qui existe depuis maintenant un quart de siècle, a été créé par l’Association nationale des propriétaires et gestionnaires immobiliers, BOMA Canada. D’abord centré sur les immeubles, The Outstanding Building of the Year (TOBY®) visait à reconnaître la qualité des immeubles commerciaux et à récompenser les gestionnaires et les propriétaires qui se distinguaient de leurs pairs. Au fil du temps, on y a greffé les Pinnacle Awards et les Earth Awards. Le concours des Prix BOMA est le pendant provincial des BOMA Awards. Il comporte les catégories suivantes : l’Immeuble de l’année, qui propose aux candidats de présenter des immeubles dans 14 catégories différentes, de l’immeuble rénové au bâtiment industriel en passant par l’édifice historique ; les Prix Pinacle, qui soulignent l’excellence du service à la clientèle ; ainsi que le Prix Environnement, qui valorise les bonnes pratiques et la saine gestion environnementale. Tout type d’immeuble comprenant un minimum de 50 % de superficie de bureaux peut participer au concours dans la catégorie Immeuble de l’année ou Environnement. Toute entreprise de gestion et toute entreprise de fournitures de produits ou services liés à la gestion immobilière peuvent s’inscrire dans l’une ou l’autre des catégories Pinacle. Le gagnant d’un prix dans l’une des catégories de l’Immeuble de l’année à l’échelle provinciale peut présenter son immeuble au niveau national… et même international s’il remporte un prix de BOMA Canada !
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JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
Le Québec à l’honneur Dominic Gilbert
Découvrir BOMEX® 2015 Et c’est justement à l’occasion de BOMEX® 2015, qui célébrera son 25e anniversaire à Québec du 13 au 17 septembre prochain, que seront dévoilés les grands gagnants nationaux. Sous le thème « L’histoire forme, la technologie transforme », ce happening de trois jours où sont attendues 500 personnes offrira une vingtaine de conférences et d’ateliers, des visites d’immeubles et des soirées thématiques, dont le pendant national des Prix BOMA. Notre honneur est donc en jeu : impossible d’imaginer être les hôtes de ce prestigieux événement sans présenter une brochette impressionnante d’immeubles québécois ! Mais BOMEX® 2015 va plus loin que la remise de prix et la présentation de conférences. Il s’agit aussi de l’un des plus importants salons d’exposition portant sur l’immobilier commercial au Canada. Environ 80 exposants se disputeront l’attention des participants en faisant découvrir des produits innovateurs dans des secteurs aussi variés que l’énergie, les structures et la sécurité. Voilà donc une excellente vitrine pour toute entreprise qui cible le secteur immobilier et un rendezvous à ne pas manquer pour tous ceux qui s’y intéressent. Pour en savoir plus, visitez bomex2015.ca Au plaisir de vous y rencontrer ! Dominic Gilbert Président BOMA Québec
SAVOIR ET FORMATION
Andrée De serres
Déceler les changements fondamentaux en gestion d’immeuble : créativité, spécialisation, compétence et efficacité à l’horizon !
S’
il est courant en début d’année de faire une rétrospective des 12 derniers mois et de discuter des perspectives de ceux à venir, pourquoi ne pas se projeter dans un avenir encore plus éloigné et essayer de visualiser ce que deviendra la gestion des immeubles commerciaux, des tours de bureaux et des immeubles à vocation institutionnelle ? Quelles sont les tendances lourdes et les innovations susceptibles de changer en profondeur les façons de faire, les compétences et les connaissances des entreprises du domaine de la gestion immobilière ? Si une entreprise veut conserver sa compétitivité et se développer davantage, elle doit apprendre à anticiper les impacts des innovations et des changements, qu’ils soient de nature technologique, managériale, réglementaire ou qu’ils tendent à se propager comme nouvelles pratiques ou nouveaux modèles d’affaires dans l’industrie.
Hélène SICOTTE
Voici quelques innovations qui se profilent à l’horizon et qui créeront des vagues dans l’industrie de la gestion immobilière. Cycle de vie des bâtiments Le défi pour le gestionnaire d’immeuble consiste à intégrer les bénéfices de l’approche cycle de vie d’un bâtiment et d’un parc immobilier à sa planification et à sa gestion. Le cycle de vie d’un bâtiment peut être fragmenté en plusieurs phases : préconception, conception, construction, exploitation-maintenance et rénovation, et ce, autant de fois qu’il le sera nécessaire jusqu’à la phase d’élimination (démolition, récupération / réutilisation et remise en état du sol). Cette fragmentation en multiples phases distinctes permet une meilleure allocation des ressources et favorise l’adoption de stratégies de spécialisation par les entreprises qui décident d’adapter leurs modèles d’affaires aux besoins spécifiques de chaque phase ou de certains regroupements de phases. Par exemple, des entreprises peuvent se spécialiser en conception-construction-exploitation-maintenance, en conception-construction, en construction-démarrage, en exploitation-maintenance, en rénovation-exploitation, en maintenance-gestion, etc. En poussant plus loin cette logique de fragmentation du cycle de vie, une phase – comme la phase d’exploitation et de gestion – peut elle-même être fragmentée en sous-segments. Un exploitant d’immeuble dispose de plusieurs choix : il peut décider de répondre à tous les besoins à l’interne ou de faire appel à des fournisseurs externes pour réaliser une ou plusieurs fonctions. De leur côté, les fournisseurs peuvent opter pour une stratégie de spécialisation en décidant de devenir le plus efficaces possible dans un créneau d’activités, par exemple les services spécialisés en gestion technique d’un bâtiment.
Diversification des modèles d’affaires en gestion Centralisation de fonctions, sous-traitance, partenariat ou impartition : les journaux en fournissent presque quotidiennement des exemples, mais ils passent sous silence les possibilités positives associées, comme celle de pouvoir attirer des gens compétents et de les regrouper efficacement. On peut être amené à travailler en mode « coopétitif » avec ses compétiteurs, à former des équipes dont les membres ne se verront jamais, à cocréer des solutions sur mesure avec ses clients ou ses fournisseurs (open innovation). Il faut alors pouvoir déterminer ses forces et décider du meilleur créneau, de la manière la plus rentable de produire. Tous les modèles sont maintenant possibles, car législation, technologies et culture sont alignées et permettent d’innover sur le plan organisationnel et managérial, ainsi que dans la chaîne d’approvisionnement. Aux plus créatifs de dicter leurs lois !
Andrée De Serres, Ph. D., est professeure et titulaire de la Chaire Ivanhoé Cambridge, ESG UQAM, et Hélène Sicotte, Ph. D., est professeure et chercheuse à la Chaire Ivanhoé Cambridge, ESG UQAM. Printemps 2015 —
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Gestion des risques et résilience Avec les diverses possibilités viennent aussi des risques nouveaux ou modifiés. À l’instar des gouvernements, il ne s’agit plus seulement de prévenir absolument les mauvais coups, car il est impossible de se prémunir tout le temps contre tout, mais plutôt d’être capable de limiter les dégâts et de se relever rapidement : développer sa résilience en quelque sorte ! Pour ce faire, il faut évaluer ses zones de faiblesse et imaginer les réponses les plus efficientes, puis les maintenir à jour et actives dans l’esprit et l’agir des collaborateurs. Il s’agit d’apprendre à être surpris et à réagir. Gestion de projet Les méthodologies et les guides de bonnes pratiques en gestion de projet se multiplient depuis une quarantaine d’années. Ces pratiques sont largement utilisées avec succès dans plusieurs domaines. Cependant, la gestion de projet continue son expansion et conquiert de nouveaux domaines. Portefeuille de projets, programme, bureau de projet, gestion des bénéfices, alignement stratégique ne sont que quelques-unes des nouveautés qui peuvent servir à générer ou à accélérer les innovations ou encore à les adopter tout en s’assurant de coûts raisonnables. Plusieurs modèles de maturité permettent de poser un diagnostic dans le but d’améliorer ses pratiques. Certifications, écoénergie, bâtiments durables Considérée comme une mode exotique puis comme un outil de promotion, la certification passe dans les mœurs et est de plus en plus exigée par le client qui ne rechigne (presque) plus à en payer la surprime. Savez-vous qu’il existe à ce jour plus de 894 indicateurs incorporés dans plus de 80 normes de certification et que ce nombre ne cesse d’augmenter ? Comment s’orienter dans ce qui ressemble à une surenchère de certifications à choisir sans les connaître ? En outre, de nombreuses certifications s’orientent vers une notation renouvelable périodiquement. 18
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Robert Churchill
SAVOIR ET FORMATION
Conception, technologies et certification Qui n’a pas entendu parler de BIM (building information modeling ou modélisation des données du bâtiment), de maintien qualité, des plans tels que conçus, tels que construits, ou encore de commissioning (mise en service) en continu ou de recommissioning ? Ces technologies, de plus en plus accessibles à tout bâtiment, ne sont plus réservées à la catégorie A. Leur impact touchera les exigences de compétences en gestion technique (TI et opérations) d’immeubles, en communication médiatisée (Web 2.0, information poussée vers les téléphones intelligents, les tablettes, les occupants, les clients des clients) et en développement d’entreprises spécialisées (par exemple, publicité et ambiance sur les façades, récupération de l’énergie cinétique des pas pour actionner les lumières). Mutation des immeubles en actifs financiers L’attrait des investisseurs du marché financier pour les actifs en immobilier n’a cessé de croître depuis la crise financière de 2007. En conséquence, les investisseurs, et notamment les investisseurs institutionnels et les caisses de retraite, cherchent plus que jamais à investir en immobilier par l’intermédiaire de différents véhicules utilisés sur les marchés financiers : sociétés à capital-actions ouvert ou fermé, fonds d’investissement en immobilier (REITs), fiducies, etc. Ces entités achètent et gèrent des immeubles ou même des parcs immobiliers. Leurs politiques d’investissement peuvent viser une ou plusieurs classes d’actifs financiers (immeubles de bureaux, commerciaux, industriels, multirésidentiels, etc.). Certains investisseurs de fonds sont attirés par la régularité des revenus que génère l’exploitation des immeubles et par la protection contre l’inflation que procure normalement l’immobilier. D’autres visent à réaliser un gain à long terme, misant sur la valorisation que leur gestion et leur expertise peuvent ajouter à l’immeuble ou sur la plus-value procurée par le développement d’un quartier ou d’une ville dans le futur. Le transfert des biens immobiliers et l’ajout de ce nouvel intermédiaire (le véhicule d’investissement) ont plusieurs conséquences sur le gestionnaire immobilier. Comme les investisseurs financiers voudront être en mesure d’évaluer la performance et la valeur financière future de l’immeuble, ils exerceront des pressions sur les gestionnaires d’immeubles pour dégager des revenus réguliers, pour contrôler les coûts, pour reconnaître et gérer efficacement les risques qui pourraient menacer la régularité et la prévision des flux de revenus ou de coûts dans le but d’être proactifs. Ce transfert de propriété au profit des investisseurs de marché exige aussi pour le gestionnaire d’immeubles qu’il acquière de nouvelles compétences. Il doit être en mesure d’expliquer ses pratiques de gestion, son propre mode de gouvernance et sa capacité à maîtriser les risques qui y sont spécifiquement associés, par exemple sa façon d’attribuer les contrats à des sous-traitants. Il doit aussi apprendre à dialoguer avec des propriétaires investisseurs.
SAVOIR ET FORMATION
Certifications LEED ou BOMA Best à la suite d’une construction ou de rénovations Quant au gestionnaire qui s’occupe d’immeubles certifiés, notamment ceux qui appartiennent à des organismes liés aux différents paliers gouvernementaux (fédéral, provincial, municipal) ou qui sont loués par eux, il doit faire face à de nouvelles demandes qui visent à créer un effet d’entraînement dans l’industrie, notamment en intégrant dans sa gestion des indicateurs de performance énergétique et en ayant recours à des processus de contrôle de qualité et de maintenance assistés par des logiciels comme DABOMD. Il lui faudra donc acquérir les compétences pertinentes ou apprendre à déléguer ces tâches peu reconnues, mais essentielles, ou à les confier à des sous-traitants. Rendre compte de l’intégrité de son modèle d’affaires L’environnement d’affaires de la construction et de l’immobilier est dans la mire du gouvernement. Les règles enchâssées dans le cadre légal et dans les saines pratiques de gouvernance n’exigent rien de moins qu’un diagnostic interne et la mise en place de processus formels pour répondre correctement et de façon efficiente aux exigences en vue d’obtenir et de garder son accréditation. La collecte et la mise en forme de ces données vont au-delà de ce qui est détenu par les projets, car le temps ne représente plus une limite. Il ne suffit pas de rassembler les informations sur les partenaires d’affaires du projet créé pour répondre à un appel d’offres public. C’est l’organisation dans son entier qui se fait ausculter, et les fournisseurs des fournisseurs y seront assujettis.
La table est mise, et elle se trouve bien garnie. Comme on peut le lire dans Alice au pays des merveilles : « Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu’on peut pour rester au même endroit, dit la reine. Si tu veux te déplacer, tu dois courir au moins deux fois plus vite ! » La plupart des tendances présentées dans cet article sont de provenance externe au secteur de l’immobilier et étaient plus ou moins prévisibles. Pourtant, les impacts qu’elles génèrent sur les pratiques d’affaires et de gestion seront fortement ressentis. Mais après tout, aucun de ces défis n’est impossible à relever ! Apprendre à innover fait partie de l’art de la gestion. Il s’agit d’oser entreprendre.
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JBC MÉDIA PAR DENI
S BERNIER
entrevue
Une journée dans la vie de…
Christine Pouliot Par Nathalie Savaria
C ette femme gère un p arc 2
immobilier de 421 800 m au cœur du centre-ville de Montréal. Véritable ville dans la ville, l’UQAM compte 27 immeubles en propriété répartis sur deux sites où circulent quotidiennement plus de 44 000 étudiants, 1 160 professeurs et 2 215 chargés de cours, sans compter les quelque 2 100 employés.
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L
a mission de Christine Pouliot, directrice du Service des immeubles et de l’équipement (SIE), peut se résumer ainsi : assurer la qualité et la pérennité des immeubles de l’UQAM et loger ses occupants dans un environnement sain et confortable. Pour y parvenir, elle dispose annuellement d’un budget total de 25 M$, dont 8,8 M$ destinés à l’énergie, ainsi que d’un budget d’investissement de 14,8 M$. Une mission à la fois enviable et exigeante que la gestionnaire mène tambour battant. De l’architecture à la gestion de projet « Je dirais que je suis passée du métier d’architecte à celui de gestionnaire de projet », déclare Christine Pouliot qui, au départ, n’avait pas envisagé de faire carrière dans le domaine. En effet, cette architecte diplômée de l’Université de Montréal a d’abord travaillé dans des bureaux d’architectes. Bien que les bâtiments l’intéressent, elle s’aperçoit que la gestion de projet stimule davantage son esprit cartésien. Cette découverte l’incite à effectuer un retour aux études. Pendant ses congés de maternité, elle en profite pour suivre des cours et obtient ainsi une maîtrise en gestion de projet.
uqam – Nathalie St-Pierre
entrevue
Projection sur la façade du pavillon Président-Kennedy ainsi que sur le clocher de l’UQAM
Entre-temps, elle délaisse le métier d’architecte pour travailler dans des firmes de consultants en gestion. À 30 ans, la jeune femme fait le saut dans le réseau de la santé comme directrice des services techniques à l’Hôpital Pierre-Boucher, à Longueuil, un poste « qui a eu l’avantage de me faire connaître davantage les immeubles et l’aspect opérationnel », ditelle. Elle travaille ensuite à la mise sur pied d’un service de gestion de projet dans une régie régionale de la santé, puis décroche, en 1998-1999, un contrat enlevant pour le compte du CP Hôtels : la revitalisation du Manoir Richelieu à La Malbaie. L’importance de concilier travail et famille Or, bien que captivante, la vie de consultante n’est pas de tout repos pour Christine Pouliot, maintenant mère de quatre enfants. « J’ai toujours eu l’ambition de combiner la vie de famille et la carrière. » Elle prend donc la décision de trouver un emploi plus stable et nécessitant moins de déplacements. C’est ainsi qu’elle fait son entrée à l’UQAM, en 2002, à titre de directrice du service de gestion et d’aménagement des espaces. Cinq ans plus, en novembre 2007, elle prend la direction du SIE.
De l’art d’être gestionnaire Outre la planification annuelle des budgets et des orientations de son service, Christine Pouliot s’occupe aussi des activités courantes structurées autour des secteurs suivants : la conciergerie et la logistique, l’entretien des composantes architecturales et celui des composantes électromécaniques, la gestion environnementale et de l’énergie, la planification et la gestion des espaces ainsi que la gestion de projets immobiliers. Au quotidien, Mme Pouliot, qui détient également une certification de Project Management Professional (PMP), se perçoit avant tout comme un chef d’orchestre. Son expérience en gestion de projet lui sert beaucoup, lui permettant notamment, à partir d’une idée, d’appréhender les différentes étapes d’un problème. D’ailleurs, « je me considère comme une gestionnaire de projet qui a étendu son champ d’activité à la gestion immobilière », soutient-elle. Pour mener à bien sa mission, la gestionnaire peut compter sur les 160 employés du SIE : gens de métier, techniciens, personnel de soutien, professionnels et cadres. « Huit gestionnaires travaillent sous ma direction, précise-t-elle. Nous nous réunissons en comité de gestion de façon régulière avec les cadres, et parfois aussi avec les chefs d’équipe, afin de discuter de problèmes plus opérationnels et d’amener les gens à travailler ensemble. Du côté des projets immobiliers, nous avons des comités de pilotage et de suivi. C’est important, car il y a de gros sous de ce côté-là. » Le défi de la pérennité De fait, l’un des défis principaux du SIE est d’assurer la pérennité des immeubles. Retour en arrière. À l’époque où Christine Pouliot entre en fonction, le gouvernement québécois vient d’instaurer divers programmes d’investissement pour le maintien des infrastructures. Dès son arrivée, Mme Pouliot travaille à intégrer la gestion de projets de rénovations majeures au sein du SIE et met en place des procédures de gestion de projets ainsi que des pratiques de gestion de portefeuille de projets. Printemps 2015 —
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Preuve que le milieu universitaire se préoccupe du maintien des actifs, Christine Pouliot siège actuellement comme présidente d’un groupe de travail au Bureau de coopération interuniversitaire qui s’active à un projet d’audit immobilier et à l’implantation d’un progiciel qui permettra de connaître l’état exact du parc immobilier universitaire de la province. « Notre but est de mettre en place des balises communes d’analyse. D’ici trois ans, nous devrions avoir un portrait
uqam
L’ère des projets de construction étant à peu près terminée à l’UQAM depuis l’épisode de l’Îlot Voyageur, le SIE se consacre surtout à l’entretien et à la rénovation des bâtiments. Car sur le campus, des immeubles ultramodernes côtoient des bâtiments à caractère patrimonial. Parmi les édifices rénovés récemment, Mme Pouliot cite les pavillons Saint-Denis et SainteCatherine. En mauvais état, le clocher de l’ancienne église Saint-Jacques « fera l’objet d’une campagne de travaux majeurs », mentionne la gestionnaire, qui a bon espoir que la période d’austérité ne réduira pas les programmes gouvernementaux d’investissement.
piero Facchin
entrevue
Le pavillon Saint-Denis lors des travaux de rénovation
d’ensemble. L’UQAM a déjà terminé l’audit et saisi les données dans un progiciel », explique-t-elle. Ces données seront utiles non seulement pour le gouvernement, mais aussi pour l’université elle-même qui pourra mieux évaluer les risques de déficience, définir ses priorités et établir ses budgets. « L’enjeu sera de maintenir ces données à jour », conclut la gestionnaire. L’autre défi : le développement durable Depuis l’arrivée de Christine Pouliot, deux nouveaux domaines d’expertise ont été implantés au SIE : l’énergie et l’environnement. L’UQAM a mis en branle des programmes d’efficacité énergétique, notamment au Complexe des sciences Pierre-Dansereau. « Nous sommes d’ailleurs, pour chacun de nos deux sites, membre du Réseau Écolectrique d’Hydro-Québec, précise-t-elle, ce qui signifie que nous avons atteint un minimum de 5 % d’économie d’énergie, en plus d’adopter une politique en matière d’efficacité énergétique. » Sur le plan environnemental, le SIE travaille à améliorer les programmes de recyclage et de compostage et installera sous peu des compteurs d’eau, bientôt obligatoires à Montréal, qui permettront de mieux mesurer la consommation d’eau sur le campus. Un milieu privilégié et épanouissant Pour Christine Pouliot, être gestionnaire en milieu universitaire est très stimulant : « L’existence de plusieurs forces en présence – l’administration, les professeurs, les étudiants – fait en sorte que l’université est un milieu complètement différent de l’entreprise privée. Chaque faculté représente un monde en soi avec des aspirations différentes qui génèrent une dynamique très intéressante. »
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Le pavillon Sainte-Catherine
JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
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Le pavillon Président-Kennedy du Complexe des sciences Pierre-Dansereau vu de la Place des festivals
Un milieu dans lequel s’épanouit la gestionnaire. Car pour elle, le travail doit être avant tout une source d’épanouissement : son épanouissement personnel, bien sûr, à travers les défis de la gestion de son service, mais aussi celui des membres de son équipe et de l’ensemble de la communauté universitaire. « C’est ce qui vient me chercher, car quelque part, j’ai besoin d’apporter ma contribution. Et puis, pourquoi travaille-t-on si ce n’est pour se rendre service comme humain ? » L’équilibre avant tout Si Christine Pouliot veut surtout qu’on retienne d’elle son esprit cartésien, on ne peut manquer de remarquer son côté créatif. Sur un mur de son bureau se trouve un joli tableau qu’elle a peint à une autre époque de sa vie. Si la peinture n’occupe plus ses temps libres, elle confie cependant s’intéresser de nouveau à l’architecture sous l’influence de sa benjamine qui étudie dans ce domaine. À sa famille et à la pratique des sports, elle consacre jalousement ses week-ends. En hiver, Mme Pouliot dévale les pentes de ski avec son conjoint ; en été, elle troque ses skis pour le vélo. Une façon de se détendre et de s’échapper de son travail dans lequel elle s’investit beaucoup. Car pour elle, la clé de la réussite réside dans l’équilibre.
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L’existence de plusieurs forces en présence – l’administration, les professeurs, les étudiants – fait en sorte que l’université est un milieu complètement différent de l’entreprise privée.
»
– Christine Pouliot
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gestion immobilière
Bruno turcotte
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Les aménagements collaboratifs
epuis quelques années déjà, une tendance se dessine dans les entreprises : les aménagements de bureau à aire ouverte, ou aménagements collaboratifs.
Quels sont les motivations, les aspects positifs et négatifs ainsi que les éléments de succès associés à ce type de configurations des aires de travail ? Les entreprises sont d’abord motivées par l’amélioration de la productivité des employés et la limitation de leurs frais d’exploitation. Comme le loyer constitue une dépense importante, une façon d’optimiser l’utilisation des lieux est d’avoir recours à un aménagement à aire ouverte. Ce type de disposition permet d’installer plus de personnes dans une même superficie. Un ratio de 120 à 150 pi2 par personne y est possible ; ce rapport passe à 200 à 250 pi2 quand il s’agit d’agencement traditionnel. L’aménagement collaboratif limite la construction de cloisons, favorise la distribution de la lumière naturelle au plus grand nombre de postes et la circulation de l’air. Les bureaux fermés sont maintenant vitrés et placés au centre du local avec les salles de rencontres. L’aménagement de l’espace devient donc plus flexible, selon les besoins des groupes de travail ou des projets. En outre, ce type d’aménagement favoriserait la communication, les interactions entre les employés, ce qui stimule leur productivité et leur satisfaction.
Une étude de l’Université Berkeley a d’ailleurs présenté les éléments de satisfaction au travail et a comparé l’aménagement à aire ouverte à la configuration plus traditionnelle. Cette étude a été réalisée auprès de 40 000 travailleurs de bureau. Les éléments considérés dans l’étude sont le taux de satisfaction relativement au confort thermique, la qualité de l’air, l’éclairage, l’acoustique, le design de l’aménagement, le mobilier, l’entretien ménager et la maintenance générale. L’étude a révélé que les employés qui travaillent dans des bureaux fermés ont affiché le taux de satisfaction le plus élevé. L’élément prépondérant de la baisse de satisfaction associée aux aménagements à aire ouverte est l’acoustique : les conversations privées et le niveau de bruit élevé causent des distractions et des pertes de concentration.
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Le type d’aménagement à aire ouverte a aussi été évalué sur le plan des aires de travail individuelles. Il est intéressant de constater que les postes de travail ayant des partitions basses génèrent un taux de satisfaction supérieur chez les employés, par rapport aux postes dotés de partitions élevées. Les raisons invoquées sont que ces dernières donnent une fausse impression d’espace privé, et la gestion du bruit n’est pas plus efficace.
Directeur Administration, Placements immobiliers à l’Industrielle Alliance, Bruno Turcotte supervise la gestion de 10 immeubles de bureaux. Il est diplômé de l’Université Laval en administration. Évaluateur agréé, courtier agréé, membre du CA de BOMA Québec, il possède plus de 20 ans d’expérience en exploitation et développement immobilier. 24
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gestion immobilière
Puisque la tendance à opter pour des aménagements à aire ouverte se confirme, voici quelques éléments qui contribuent à augmenter la satisfaction des employés travaillant dans ce type de configuration. > Aménager plusieurs salles de petites dimensions accessibles aux employés pour permettre des appels de nature privée ou pour travailler un dossier demandant plus de concentration. > Prévoir des salles de différentes dimensions pour la tenue de rencontres afin d’éviter de déranger les autres employés qui travaillent dans l’aire ouverte. > Rédiger des protocoles de fonctionnement qui décrivent comment utiliser l’espace commun et les salles ou comment gérer le bruit, par exemple. > Informer les employés sur les méthodes et les stratégies à adopter pour travailler efficacement dans ce type d’aménagement, par exemple en utilisant des écouteurs. L’augmentation de la densité d’occupation des lieux représente un aspect important de ce type d’aménagement. Le confort thermique devient donc une préoccupation centrale. Les systèmes mécaniques de chauffage et de climatisation, la distribution de l’air, le choix des diffuseurs et les contrôles de température sont des éléments majeurs à considérer. Autre impact dont il faut tenir compte : l’augmentation possible du nombre de travailleurs dans l’immeuble entraîne une demande accrue de places de stationnement.
D’abord l’apanage des entreprises technologiques, l’aménagement collaboratif se généralise peu à peu. Les entreprises de services, les compagnies d’assurance et les agences gouvernementales emboîtent le pas. Toutefois, pour atteindre leurs objectifs de performance organisationnelle, elles doivent tenir compte des éléments qui contribuent à la satisfaction des employés : le type de travail à effectuer, la communication entre les travailleurs, l’accès à des espaces privés pour favoriser la concentration et la confidentialité de certains dossiers, l’aménagement de salles destinées à la détente et aux repas, la création d’un environnement vivant, énergisant et qui va de pair avec la culture de l’entreprise. En fait, l’aménagement collaboratif représente plus qu’un simple lieu de travail, c’est un lieu de vie !
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Bee-Clean
Jose Correia Président et cofondateur de l’entreprise
L’entretien ménager en pleine croissance Reportage promotionnel par Suzanne Gagné
Entreprise familiale fondée en 1967 à Winnipeg, au Manitoba, Bee-Clean compte parmi les chefs de file des services d’entretien de bâtiments au Canada. Quotidiennement, ses quelque 12 000 employés nettoient plus de 300 millions de pieds carrés, d’un océan à l’autre. Présente au Québec depuis cinq ans, l’entreprise mise sur une stratégie de qualité et de développement durable pour accroître son marché.
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n 1966, âgé d’à peine 15 ans, Jose Correia est confronté à un dur choix : d’une part, l’économie du Portugal où il vit est à sec, et, d’autre part, le pays envoie tous ses jeunes hommes au front, à la guerre d’Angola, où le Portugal a des colonies. Heureusement, le père du jeune homme se trouve au Canada depuis quelques années et l’invite à l’y rejoindre. Jose Correia travaille d’abord à la construction des chemins de fer dans le nord de l’Alberta, puis dans le domaine des portes de garage. À 16 ans, il se joint à l’entreprise de nettoyage International Building Cleaning. Il suit également des cours du soir en vue de faire carrière en dessin technique ou à titre d’électricien. « En 1967, avec deux associés, j’ai fondé Bee-Clean puisque j’ai vu qu’il y avait de la place pour un nouveau joueur dans le marché des services d’entretien », relate-t-il.
bee-clean
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Quand quelqu’un nous offre une nouvelle occasion de développement, nous préférons garder une vue d’ensemble. Si le marché ne nous est pas connu, nous ne voulons pas nous lancer trop rapidement. Nous préférons discuter avec nos clients pour bien cerner leurs besoins, puis examiner le marché local dans son ensemble et trouver les meilleures personnes à envoyer sur place pour développer le marché.
JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
» Dennis Correia Vice-président principal
La petite équipe de Bee-Clean, située à Winnipeg, relève ses manches et travaille d’arrache-pied, parfois jusqu’à 18 heures par jour, pour développer l’entreprise. Elle conclut d’abord des contrats de nettoyage dans des magasins de détail et quelques centres commerciaux. « Nous avons également obtenu le contrat de nettoyage de la succursale locale de la Banque de Nouvelle-Écosse, que nous détenons encore aujourd’hui, se réjouit Jose Correia. Plus tard, nous avons ajouté l’édifice de la CBC et quelques magasins d’alimentation. » L’entreprise connaît un bon succès, et, à compter de 1972, les associés décident de prendre de l’expansion en ouvrant un bureau à Edmonton, en Alberta, chapeauté par le cofondateur, Brian Gingras. Avec
un volume d’affaires croissant, les fournisseurs de Bee-Clean peuvent alors lui consentir de meilleurs prix, ce qui permet à l’entreprise d’offrir à son tour des prix avantageux à ses clients, augmentant ainsi sa compétitivité.
Cap vers l’est du Canada
En 1990, à la faveur d’un contrat avec Postes Canada, Jose Correia fait une incursion du côté de Thunder Bay, en Ontario, puis il part à la conquête du reste de cette province dans la décennie qui suit. Chaque fois, M. Correia et son équipe mettent de l’avant une approche prudente de la croissance, afin de préserver la qualité des services. « Quand quelqu’un nous offre une nouvelle occasion de développement, nous préférons garder une vue d’ensemble, indique son fils, Dennis Correia, vice-président principal. Si le marché ne nous est pas connu, nous ne voulons pas nous lancer trop rapidement. Nous préférons discuter avec nos clients pour bien cerner leurs besoins, puis examiner le marché local dans son ensemble et trouver les meilleures personnes à envoyer sur place pour développer le marché. » Pas étonnant, dans ce contexte, que l’entreprise ait attendu jusqu’en 2002 avant de faire le saut au Québec !
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dossier spécial
L’équipe est d’ailleurs fort enthousiaste devant cette nouvelle aventure : « Pour nous, the sky is the limit ! lance Martin Scuccimarri, responsable du développement des affaires au Québec. Nous voulons que notre présence au Québec soit aussi forte que dans les autres provinces du Canada. Ici, le prix est évidemment un facteur décisif, mais il faut également offrir une qualité exemplaire. Aussi, en ce moment, la question de l’environnement est très importante.
Nous gardons cette préoccupation à l’esprit dans tous nos produits, processus et équipements. Aujourd’hui, avec des programmes reconnus comme BOMA BESt, nous devons non seulement promouvoir une position environnementale, mais l’adopter concrètement et devenir de véritables partenaires pour nos clients quant à cet aspect. » À ce titre, Bee-Clean a été la première entreprise canadienne à recevoir la certification CIMS Green Building (octroyée aux entreprises d’entretien), en 2007. Elle détient également la certification ISO 9001: 2008.
Répondre à un besoin
Aujourd’hui, l’équipe offre ses services d’un océan à l’autre à des hôpitaux, des aéroports, des écoles, des universités, des prisons, des stades, des centres commerciaux, des tours de bureaux… Elle a aussi élargi considérablement sa gamme de services. « C’est une question de besoin, explique Dennis Correia. Un client pour qui nous effectuons du nettoyage peut nous demander que l’on nettoie également ses vitres, que l’on tonde sa pelouse, que l’on fasse le déneigement ou même des réparations mineures comme de petits travaux électriques ou le remplacement d’une poignée de porte. Nos employés sont déjà sur place, et le client nous connaît. Il n’a alors qu’un numéro à composer. » Jose Castro donne également l’exemple de l’aéroport d’Ottawa, pour qui Bee-Clean fait le nettoyage et qui lui a récemment confié le service des bagages. Par ailleurs, il arrive aussi que l’équipe doive réagir très rapidement à l’occasion de situations
JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
«
Fabiano Rebelo Vice-président – Développement des affaires
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Ici, à Montréal, nous connaissions Fabiano Rebelo, Jean-Claude Petit et Martin Scuccimarri, qui étaient déjà très bien établis dans le marché montréalais après avoir passé de longues années dans une autre entreprise familiale d’entretien ménager. Ils possédaient déjà une bonne connaissance du milieu, et il y avait beaucoup de similitudes entre les deux entreprises et les deux cultures. – Jose Castro
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Jose Castro Vice-président, est du Canada
JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
« Ici, à Montréal, nous connaissions Fabiano Rebelo, Jean-Claude Petit et Martin Scuccimarri, qui étaient déjà très bien établis dans le marché montréalais après avoir passé de longues années dans une autre entreprise familiale d’entretien ménager, dit Jose Castro, vice-président, est du Canada. Ils possédaient déjà une bonne connaissance du milieu, et il y avait beaucoup de similitudes entre les deux entreprises et les deux cultures. »
JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
bee-clean
De gauche à droite : Gary Sklivas, directeur des opérations, Jose Castro, vice-président, est du Canada, Dennis Correia, vice-président principal, Jose Correia, président et cofondateur, Fabiano Rebelo, vice-président – Développement des affaires, Jean-Claude Petit, vice-président – Opération et administration, Lorraine Linhares, directrice des ressources humaines, et Martin Scuccimarri, responsable du développement des affaires au Québec
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extraordinaires. « Lors des inondations au Manitoba l’automne dernier, plusieurs des bâtiments de l’Université de Winnipeg ont été inondés une semaine avant le début des cours, raconte Jose Correia. C’était la panique pour ouvrir à temps ! Nous avons mis des centaines d’employés au travail, et les classes ont pu commencer à la date prévue. »
Des clients internes
Aujourd’hui, Jose Correia se dit fier de la longévité de la relation qu’il cultive tant avec ses clients qu’avec ses employés. « Par exemple, certains de nos clients nous sont fidèles depuis plus de 30 ans, dit-il. C’est parce que nous les traitons avec respect et que nous continuons d’ajouter de la valeur aux services que nous leur offrons afin d’évoluer avec eux. Nous ne pouvons jamais maintenir le statu quo : nous devons progresser avec la clientèle. » Selon lui, la qualité dans ce domaine consiste à respecter et même à surpasser les standards des clients et les besoins des locataires, qui varient largement d’une entreprise à l’autre. « La qualité, c’est aussi de leur offrir la tranquillité d’esprit, ajoute son fils. Quand le client arrive à l’immeuble et qu’il n’y a aucune plainte, il peut se concentrer sur son travail. » Par ailleurs, Bee-Clean compte encore quelques employés qui font partie de l’équipe depuis la fondation de l’entreprise ! « Si un employé reste ici pendant les trois premiers mois, dit M. Correia, il y a de bonnes chances qu’il y demeure durant de nombreuses années. Nos employés sont en quelque sorte nos clients internes. Ils représentent l’entreprise, et nous les traitons avec respect et intégrité. » La culture Bee-Clean inclut ainsi des fêtes pour Noël, des rencontres hebdomadaires ou mensuelles avec les superviseurs, des journées beignes ou pizzas, des bourses d’études, un programme de reconnaissance… Après toutes ces années, quelle est la réalisation dont M. Correia est le plus fier ? « Que mon fils Dennis prenne la relève, de sorte que l’entreprise sera ici pendant très longtemps encore », conclut-il.
Une présence outre-mer Depuis quatre ans, Bee-Clean a des activités dans les Açores, au Portugal. « Un grand nombre de nos employés sont originaires de cet endroit, souligne Jose Correia. Nous avons donc beaucoup de liens là-bas. Il y a quatre ans, nous avons décidé de tenter l’expérience. Ça a été un processus d’apprentissage puisque tout y est différent : les lois du travail, les avantages sociaux, etc. Certains de nos employés, formés ici, ont utilisé leur expertise pour aider à monter les systèmes là-bas. C’est merveilleux pour eux de se rendre sur place et de voir la bannière Bee-Clean ! C’est une petite entreprise dans cette région, mais elle fonctionne bien. » L’entreprise envisage-t-elle d’étendre ses activités aux États-Unis ? « Certains de nos clients nous ont demandé de traverser la frontière, et c’est quelque chose que nous envisageons, mais ce sera à mon fils de faire le pas », déclare M. Correia.
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Gaëtan TREMBLAY
L’approche intégrée en régulation de bâtiment
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e marché offre une imposante variété de systèmes de ventilation ainsi que d’appareils de régulation pour en garantir la gestion. Mais en tire-t-on le plein potentiel ? « Grâce à une approche de conception intégrée, on peut assurer la qualité d’un projet de régulation, notamment avec un système de zonage aéraulique », soutient Antoine Lamarche, chef formateur chez le grossiste spécialisé en régulation CVAC Pro Kontrol. Systèmes CVAC et zonage aéraulique La plupart des édifices commerciaux de petite et de moyenne taille utilisent un équipement CVAC central qui chauffe et climatise de l’air alimentant des boîtes de détente terminales. Une seule unité peut ainsi desservir plusieurs zones spécifiquement contrôlées. C’est le zonage aéraulique.
Les systèmes de régulation Les appareils de régulation pour systèmes aérauliques sont nombreux. En entrée de gamme figurent les thermostats et les panneaux multizones sans communication qui gèrent des boîtes terminales et d’autres équipements de façon plus ou moins autonome, avec un minimum de sophistication. Logeant plus haut dans la hiérarchie, les systèmes de zonage communicants échangent entre eux données et commandes pour permettre une gestion plus poussée des équipements et prendre en charge des systèmes CVAC plus complexes. Parmi les technologies associées à ces produits, on note l’utilisation de logiciels graphiques simples et l’accès à distance par Internet et téléphone intelligent. Régnant au sommet de la classification des systèmes, l’automatisation de bâtiment (DDC) ne connaît presque pas de limite. Ici, tout est bâti sur mesure. Les systèmes automatisés peuvent intégrer tous les aspects d’un édifice intelligent, bien au-delà des seuls équipements CVAC. Règle générale, plus les systèmes sont performants, plus leur installation exige des ressources financières et humaines ainsi que des connaissances approfondies. L’approche intégrée « Quel que soit le système choisi, il faut plus qu’une conception de base pour obtenir le maximum d’efficacité des équipements aérauliques, affirme Antoine Lamarche. Cette méthode classique ne prend en compte que les informations connues sur les
«
Grâce à une approche de conception intégrée, on peut assurer la qualité d’un projet de régulation, notamment avec un système de zonage aéraulique.
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– Antoine Lamarche
Un plan de coupe d’une unité de chauffe ou de rafraîchissement
Pro Kontrol
Conçus pour assurer le confort des occupants, bon nombre de ces systèmes sont pourtant gérés de façon inefficace, et ils s’attirent des plaintes, notamment sur la piètre qualité de l’air intérieur. Qui plus est, la consommation des équipements CVAC représente facilement de 40 à 60 % de la facture énergétique totale d’un bâtiment. Voilà de bons arguments pour s’assurer d’une conception de système soignée, et ce, dès les premières phases d’un projet.
Antoine Lamarche Chef formateur Pro Kontrol
Journaliste en technologie depuis une vingtaine d’années, Gaëtan Tremblay s’intéresse plus particulièrement à la mécanique du bâtiment. Printemps 2015 —
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systèmes, les séquences et les attentes du client. L’approche intégrée oblige à se questionner davantage. Y a-t-il des technologies susceptibles d’améliorer le rendement des équipements ? Peut-on ajouter des séquences d’opération des appareils ou améliorer les séquences existantes ? Comment innover en offrant un service de qualité ? » Améliorer l’efficacité des équipements Il existe une multitude de façons d’améliorer le rendement d’un système aéraulique pour obtenir le confort désiré tout en réduisant la consommation d’énergie. Antoine Lamarche en cite quelques exemples, dont l’utilisation du cycle économiseur avec sonde de dioxyde de carbone. Ce capteur fournit des données sur la qualité de l’air ambiant au régulateur, qui règle ainsi l’ouverture du volet d’air extérieur selon les besoins réels. La ventilation à vitesse variable constitue également un générateur d’économies. Les systèmes de ventilation, dont les unités de toit – à coup sûr surdimensionnées –, ne fonctionnent à plein régime que de 3 à 5 % du temps. « À l’opposé, un ventilateur équipé d’un variateur de fréquence n’utilise que la puissance requise en fonction des besoins changeants, explique Antoine Lamarche. Les chiffres sont éloquents ! Un ventilateur dont la vitesse est réduite de 20 % ne consomme que 51 % de l’énergie nécessaire à sa pleine puissance.
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Pro Kontro l
CVAC
Un régulateur de zone pour les systèmes à volume d’air variable
Si l’on considère que l’utilisation moyenne d’un ventilateur est de 30 à 60 % de sa capacité, l’investissement s’avère des plus rentables. » L’approche intégrée permet aussi d’améliorer le confort et les performances de chacune des zones du système. Dans le cas de la régulation proportionnelle et intégrale, la quantité d’air requise est fournie avec précision afin d’assurer une ventilation optimale des lieux. Même constat avec l’usage de relais électronique plutôt que mécanique pour le chauffage d’appoint. « Il n’y a aucune variation de température, juste une douce chaleur bien dosée », explique le formateur. Autre stratégie méconnue : la séquence d’abaissement diurne qui évite de chauffer ou de climatiser des locaux inoccupés le jour grâce à un détecteur de mouvement ou un simple relais avec l’interrupteur d’éclairage. Ces exemples illustrent quelques-unes des possibilités offertes aux gestionnaires d’immeubles, et elles ne sont pas réservées aux seuls systèmes neufs. L’implantation de technologies et de méthodes de régulation novatrices peut avantageusement insuffler une seconde vie aux appareils existants. L’approche intégrée redéfinit vraiment la façon de voir les équipements de CVAC dans le but d’améliorer le confort des occupants et les performances des systèmes. Elle accroît également les économies et prolonge la durée de vie des équipements. Le spécialiste en régulation qui adhère à cette approche devient donc la personne toute désignée à consulter.
QUESTION D’innovation
Suzanne gagné
Bibliothèque de Varennes Un premier bâtiment institutionnel net zéro au Québec
C
Au moment de l’élection de l’équipe de Martin Damphousse en 2009, le projet d’agrandissement de la bibliothèque Jacques-Lemoyne-de-Sainte-Marie, devenue désuète, mijote déjà depuis cinq ans. « Des études démontraient que les fondations ne permettaient pas d’y ajouter un deuxième étage, alors nous envisagions aussi de construire un nouveau bâtiment », dit-il.
Ville de Varennes
e qui devait être un simple agrandissement de la bibliothèque municipale de Varennes s’est transformé en une réalisation technologique unique, alors que cet établissement est devenu le premier bâtiment institutionnel à consommation énergétique nette zéro au Québec.
Martin Damphousse Maire de Varennes
Le projet démarre sur la base d’une conception intégrée exigeant la collaboration d’une vingtaine d’experts, notamment ceux de CanmetÉNERGIE et du Réseau de recherche sur les bâtiments solaires de l’Université Concordia. L’équipe organise des rencontres intensives d’une journée par mois pendant un an et demi avant même la première pelletée de terre. L’objectif ? Que le bâtiment consomme le moins d’énergie possible et qu’il en produise.
Josée Ottavi, RNCan
Peu après son élection, le nouveau maire fait une tournée des entreprises ainsi que des citoyens particuliers et institutionnels de la ville et rencontre notamment Gilles Jean, directeur général du centre de recherche CanmetÉNERGIE. Ils discutent de la bibliothèque, et M. Jean fait découvrir à l’équipe les bâtiments à très haute efficacité énergétique. L’idée d’une bibliothèque à consommation énergétique nette zéro fait son chemin.
Ville de Varennes
Gilles Jean Directeur général CanmetÉNERGIE
La bibliothèque de Varennes, le premier bâtiment institutionnel à consommation énergétique nette zéro au Québec
Journaliste, rédactrice et auteure, Suzanne Gagné écrit sur des sujets techniques depuis 1986. Au cours des dernières années, elle s’est penchée plus particulièrement sur la question de l’énergie. Printemps 2015 —
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QUESTION D’innovation
Une technologie impeccable « Le principal défi d’un projet comme celui-là est de s’assurer que tout le monde est prêt à revoir ses façons de faire pour intégrer des innovations et atteindre notre objectif commun de construire un bâtiment qui soit très efficace, mais aussi confortable et agréable pour les occupants », indique Maxime Gagné, architecte concepteur principal pour Labbé / Laroche et Gagné / Leclerc et associés, architectes en consortium, maintenant architecte MOAQ PA LEED chez CGA Architectes.
Par ailleurs, 428 panneaux photovoltaïques de 260 W chacun, intégrés au toit en pente, produiront 120 000 kW d’électricité par année. « L’été, les excédents seront réinjectés dans le réseau d’Hydro-Québec, qui nous fournira de l’électricité en hiver », explique Martin Damphousse. Le projet compte aussi plusieurs autres mesures vertes : système géothermique à neuf puits, réduction de la consommation d’eau potable de plus de 40 %, réduction des gaz à effet de serre d’un équivalent de 302 tonnes, récupération de la chaleur de l’air vicié évacué grâce à une roue thermique, etc. Au bout du compte, le bâtiment devrait afficher une réduction de la consommation énergétique de l’ordre de 78,5 % par rapport à la référence du Code modèle national de l’énergie pour les bâtiments, soit des économies de l’ordre de 80 000 à 100 000 $ par année. « Nous avons dû faire des choix pour en arriver à une consommation énergétique minimum, souligne M. Damphousse. Par exemple, en été, nous avons accepté que l’air soit climatisé à environ 23 degrés au lieu de 21 degrés. »
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Le principal défi d’un projet comme celui-là est de s’assurer que tout le monde est prêt à revoir ses façons de faire pour intégrer des innovations et atteindre notre objectif commun de construire un bâtiment qui soit très efficace, mais aussi confortable et agréable pour les occupants.
Maxime Gagné Architecte MOAQ PA LEED CGA Architectes
L’équipe n’a ménagé aucun effort pour utiliser les différentes technologies et les ressources vertes. « Le soleil a été le maître architecte du projet ! », lance le maire Damphousse. Entre autres, la bibliothèque est construite dans l’axe est-ouest, de façon que plus de la moitié de la fenestration soit positionnée côté sud. On y implante également des dalles de plancher à masse thermique et une ventilation naturelle utilisée lorsque la température de l’air extérieur le permet. Un mur vitré favorise l’apport solaire en hiver. Le bâtiment est aussi doté d’un système de ventilation par déplacement avec diffuseurs intégrés au plancher. En outre, l’air neuf est entièrement préchauffé en hiver grâce à des panneaux solaires thermiques. 36
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– Maxime Gagné
Un montage financier novateur Mais il n’y a pas que la technologie qui soit innovante dans ce projet : le montage financier l’est tout autant. « Nous sommes passés d’un coût initial de 5 M$ en 2005, alors que la municipalité envisageait d’agrandir la bibliothèque, à un coût de 10 M$ avec ce bâtiment », soutient Martin Damphousse. Heureusement, celui que l’on surnomme le « maire-keting » n’est pas à court d’idées et met en place des comités pour obtenir plus de subventions environnementales, ainsi que des dons philanthropiques, qui atteignent la rondelette somme de 6 M$. « On aura un coût absorbé par la population de 4 M$, dit-il. Si l’on considère qu’on économise environ un million de dollars en coûts énergétiques sur une période de 10 ans, c’est acceptable. » La nouvelle bibliothèque multifonctionnelle, d’une superficie d’environ 21 500 pi2 sur deux étages, a ouvert ses portes le 19 décembre 2014, au grand plaisir de la population. L’équipe se donne maintenant un an pour vérifier si le bâtiment produit bel et bien autant d’énergie qu’il en consomme. « Nous avons fait de nombreux calculs et simulations et nous avons bon espoir d’y arriver, mais c’est seulement au terme d’un cycle annuel complet que nous aurons la réponse », estime Maxime Gagné. « Varennes est un bel exemple où un groupe a compris le message et a décidé de changer son approche pour considérer non seulement les coûts de départ, mais également les économies énergétiques et financières à plus long terme », conclut Gilles Jean. Signalons que le nouveau bâtiment a remporté le prix d’excellence 2014 en innovation de l’Institut de développement urbain du Québec. Il vise maintenant la certification LEED-NC Or et servira de référence pour les prochaines constructions du genre.
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saviez-vous Nouveaux mandats de gestion pour COGIR
Le Groupe COGIR assure, depuis le 1er janvier 2015, la gestion des complexes Renaissance et Norgate, pour True North REIT. Les immeubles, qui totalisent plus de 1500 unités, appartenaient à Metcap qui en assurait la gestion. Le 6 janvier dernier, COGIR, en partenariat avec Desjardins, a fait l’acquisition de cinq propriétés commerciales appartenant à Rio Can : le Carrefour Neufchâtel à Québec, le Carrefour Carnaval et le Centre commercial Forest à Montréal, la Place Kennedy à Lévis et le Centre Super Carnaval à Drummondville.
Un vent de dynamisme chez GSF Canada
Afin de mieux servir la grande région de Montréal et de Québec, GSF Canada compte deux nouveaux membres dans son équipe des ventes : Diane McNicoll et Brenda Lemieux. Diane McNicoll
Brenda Lemieux
Maximiser SAP grâce à l’ajout de Guide Ti
COGEP annonce le lancement de modules complémentaires innovateurs pour optimiser la gestion de la maintenance des actifs dans SAP. Aussi offerts dans une solution tout-en-un, les modules sont tirés de Guide Ti, un logiciel de gestion de la maintenance développé depuis plus de 25 ans par COGEP.
Lancement de produits ProLon
ProLon lance sa nouvelle gamme de régulateurs de zonage, dont le tout nouveau VC2000. Cet appareil dernier cri redéfinit l’évolution des régulateurs VAV. Plus convivial, plus performant et encore plus facile à installer, le VC2000 promet de révolutionner le monde des régulateurs VAV.
nouvelle offre de produits pour Planchers Mercier
L’entreprise a dévoilé sa nouvelle offre de produits 2015 à plus de 200 partenaires le 6 novembre 2014 au Musée de la civilisation de Québec. Cette offre de produits renouvelée se traduit par la réorganisation des collections et l’ajout de deux nouvelles, pour un total de cinq collections : Origins, Design+, Exotic, Nature et Elegancia.
Une nouvelle certification pour Magnus
Le 23 janvier dernier, Magnus a reçu sa certification ISO/CEI 17025 qui lui permet d’effectuer dans ses propres laboratoires les analyses de légionelle exigées par le règlement de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ).
Sonitec-Vortisand remporte un prix international
L’entreprise a remporté le prix Global Cleantech Cluster Association 2014 Later Stage Awards : Best of Water, le 3 décembre 2014, au CleanTech Investing Seminar à Lausanne, en Suisse. Sonitec-Vortisand a été choisie comme lauréate pour le H2F Vortisand® filtre submicron à microsable avec injection à flux tangentiel.
Lancement de BétonSurface.ca
MonPeintre.ca lance BétonSurface.ca, une entreprise spécialisée en revêtement époxy pour planchers commerciaux et de garage. Des procédés innovateurs avec des retours de service en 24 heures !
Une cimaise intégrée pour vos accrochages L’entreprise AS Systèmes d’accrochage vient de dévoiler sa plus récente innovation : la cimaise intégrée. Ce produit exclusif permet non seulement de découper des murs sur leur hauteur, mais aussi de pouvoir y suspendre des œuvres d’art et des décorations de toutes sortes. Les cimaises intégrées sont utilisées pour créer l’illusion que les tableaux et les objets flottent en suspension sur le mur.
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saviez-vous
Pierre Gagné
Le Gala des Prix BOMA 2015-2016
Le Gala des Prix BOMA 2015-2016 aura lieu le 23 avril prochain à la Gare Windsor, à la Salle des pas perdus, à Montréal. M. Sal Iacono, vice-président principal, Développement et gestion immobilière, Portefeuille de l’est du Canada, chez Cadillac Fairview, a été nommé président d’honneur de l’événement.
Certifié ISO/CEI 17025
Le laboratoire de toiture d’exp, qui réalise des essais de systèmes de couverture pour évaluer leur résistance aux forces d’arrachement du vent, est maintenant certifié ISO/CEI 17025, et il répond aussi au Code national du bâtiment du Canada avec la norme CSA A123.21-14.
Le Groupe immobilier COGIR annonce la nomination de M. Bruno Desautels à titre de chef des investissements. Il assurera la planification fiscale du Groupe et sera responsable du maintien et du développement des investissements. Précédemment associé de la firme KPMG LLP, M. Desautels y a acquis une solide expérience dans l’immobilier, dans les fusions et acquisitions ainsi que dans le développement des affaires. Bachelier des affaires de l’UQAM, M. Desautels est membre de l’Ordre des comptables professionnels agréés du Canada. Il s’implique également au sein du comité de la direction de la Fondation Québec Jeunes. Bruno Desautels
Double nomination chez Cofely Services M. François Dépelteau, président de Cofely Services, a annoncé la nomination de deux dirigeants au sein de la firme pour l’Amérique du Nord. Pierre Lapointe, vice-président, Exploitation, Amérique du Nord Fort de plus de 25 années d’expérience en gestion technique d’immeubles et en efficacité énergétique, il dirigera toutes les activités opérationnelles de Cofely en Amérique du Nord et supervisera l’équipe de gestionnaires (immobilier, aéroportuaire, centre de données, etc.) sur le continent. Pierre Loyer, vice-président, Développement commercial, Amérique du Nord. M. Loyer prend la direction du développement commercial pour l’ensemble de l’Amérique du Nord. Il possède plus de 22 ans d’expérience dans le domaine aéroportuaire et immobilier, notamment comme spécialiste dans le développement et la commercialisation de solutions techniques et informatiques innovantes. Il pilotera l’ensemble des forces de vente commerciales, partenariat, marketing et communication de la firme.
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Une nouvelle génération de réfrigérants
Saviez-vous qu’il est possible de convertir le refroidisseur Trane fonctionnant au R22, et ce, sans impact notable sur sa capacité ni sur son efficacité ? Pour en savoir plus sur la nouvelle génération de réfrigérants et pour planifier les changements à venir, visitez le www.traneqc.com.
Deux grands immeubles montréalais certifiés LEED Argent
Ivanhoé Cambridge a annoncé, en janvier dernier, que ses propriétés Place Ville Marie et Centre de commerce mondial de Montréal sont désormais certifiées LEED Argent dans la catégorie Bâtiments existants : exploitation et entretien (BE:EE) par le Conseil du bâtiment durable du Canada. 38
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Un nouveau membre s’ajoute à la haute direction de GDI. Pierre Gagné a maintenant la responsabilité de la planification, de l’organisation, de la direction de l’équipe des finances et de l’équipe de l’informatique. Auparavant, M. Gagné a occupé le poste de vice-président principal et chef de la direction financière de Cogeco de 1995 à ce jour. En plus d’être comptable agréé, il détient un MBA de l’Université Concordia ainsi qu’une formation de la Rotman School of Management de l’Université de Toronto.
Arrivée de Bruno Desautels chez COGIR
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Un nouveau chef de la direction financière chez GDI
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