VOLUME 6 | NUMÉRO 1
REMPLACEMENT DE LA FENESTRATION
UN COÛT QUI EN VAUT LE COUP ENTRETIEN DES ÉDIFICES PUBLICS 40 ANS PLUS TARD, UN COMITÉ PARITAIRE EST-IL TOUJOURS PERTINENT ? STATIONNEMENT UN SECTEUR EN MUTATION ASSURER LA SÉCURITÉ DES IMMEUBLES CRÉER DES LIEUX DE TRAVAIL INNOVANTS
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VOLUME 6 | NUMÉRO 1
DOSSIER
DANS CE NUMÉRO, ON PARLE DE… ActivRac 44
J. Veilleux et fils 45
ADPRO 45
Jacob Louis 27, 28, 29, 30
7 ENTRETIEN DES ÉDIFICES PUBLICS 40 ans plus tard, un comité paritaire est-il toujours pertinent ?
Alpha TSi 31
Lacasse et fils Maîtres Couvreurs 45
American Society of Heating, Refrigerating and Air Conditioning Engineers (ASHRAE) 17
Lacombe Richard 45
Andrade Alejandro 13
Le Soleil 44
13 UN DÉCRET QUI OUVRE DES PORTES Par Suzanne Gagné
Andrade Marisol 13
Lefebvre Denis 45
Architectes Bourassa Maillé 36
L’Intendant 45
Association canadienne de la sécurité (CANASA) 32
Lolë 36
16 DES LIEUX PARTICULIERS QUI EXIGENT UN ENTRETIEN SANS FAILLE Par Suzanne Gagné
Association de vitrerie et fenestration du Québec 20, 23 Association des Maîtres Couvreurs du Québec (AMCQ) 45
Menkès Shooner Dagenais LeTourneux Architectes 35
Bédard Jocelyn 25, 26
Mercure Charles 44
Bhuller Hardeep 45
Montréal du futur 44
Bigras Christiane 5, 7, 8 ,9, 10, 11, 12
Morin Julie 35
Bilodeau Marc 20, 21, 23, 24
Mouvement pour mettre fin à l’itinérance 43
BOMA BEST 44 , 46
OMERS 38
BOMA Québec 43
Organisation des Nations-Unies 40
Bouchard Gérard 45
Otéra Capital 38
Bourassa André 36
Oxford Properties 38
27 STATIONNEMENT Un secteur en mutation Par Nathalie Savaria
Brault Marc 45
Paradox 36
Brunet Jean-Yves 45
Patenaude-Trempe Van Dalen 20
Bureau de la sécurité privée (BSP) 34
Pelletier Sébastien 45
Cadillac Fairview 38
Perron Jacques 44
31 ASSURER LA SÉCURITÉ DES IMMEUBLES Un aspect essentiel et une valeur ajoutée Par Nathalie Savaria
Caisse de dépôt et placement du Québec 38
Pfizer 36
Car2Go 29
Place Ville Marie 21
Céré Sébastien 31, 32, 33
Polyclinique médicale Concorde 16, 17
Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier 5, 37, 43
Prestigest services-conseils 16
Coalision 36
Preverco 44
Code de construction du Québec 23
Primo Instrument 45
Colpron Pierre 21, 23, 24
Principes d’investissement responsable (PRI) 40
Comité paritaire de l’entretien d’édifices publics pour la région de Montréal 5, 7, 8, 9, 10, 12
Radio-Canada 44
Commission de la construction du Québec (CCQ) 34
Régie des rentes du Québec 38
Communauto 29
Régie du bâtiment du Québec (RBQ) 34
Conseil du bâtiment durable du Canada (CBDCa) 44
Rendez-vous de la mécanique du bâtiment – CVAC / R 44
19 REMPLACEMENT DE LA FENESTRATION Un coût qui en vaut le coup Par Emmanuelle Gril
35 QUESTION D’INNOVATION Créer des lieux de travail innovants Par Suzanne Gagné 37
SAVOIR ET FORMATION L’évolution de la gestion d’immeuble dans la mouvance du phénomène de la financiarisation des immeubles Par Andrée De Serres et Hélène Sicotte
41 ENTRETIEN SANITAIRE ET BONNES PRATIQUES Votre prestataire de services d’entretien d’immeubles : fournisseur ou partenaire ?
Corporation des entreprises en traitement de l’air et du froid (CETAF) 44
43 MOT DU PRÉSIDENT DE BOMA QUÉBEC Je demeurerai actif
Raymond Steve 45
René Perron Couvreurs 44
Couvertures Basco 45
Rossi Vincent 31, 32, 33, 34
Couvertures West-Island inc. 45
Roy et Fils ltée 44
CVAC / R de la région du Bas-Saint-Laurent 44
SCA 45
De Chateauvert Alain 45
Sid Lee Architecture 36
Delrieu Olivier 45
Signature service d’entretien 13
DMA Architectes 21
Société de développement social de Ville-Marie (SDSVM) 43
Dodge Data & Analytics World Green Building Trends 2016 SmartMarket Report 46
Par Michel Landry
Lapierre Pascal 45
Société de transport de Montréal (STM) 17
Doyle Serge 17
Stationnement Montréal 28
Dutil Marcel 44
Teachers 38
École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG UQAM) 5, 37
The International Surface Event 44
44 LE SAVIEZ-VOUS ?
Filière 3 44
Toitures Hogue inc. 45
Fleury Carl 45
Toitures Omer Brault inc. 45
46 EN COMMENÇANT PAR LA FIN Par Nathalie Savaria
Fortin Louis 20, 21, 23
Toitures Quatre Saisons inc. 45
Gala des lauréats 44
Toitures Raymond et associés inc. 45
Gare Viger 36
Tork Image Design 45
Grande-Place du Complexe Desjardins 44
Trane Québec 45
Groupe Canam 44
Tremblay Vincent 16, 17
Groupe Fenestra 25
Tremco 45
Groupe IRC 45
Trescal 45
Groupe SécurPlus 31
Université de Montréal 15
GSF Canada 45
Vaillancourt Marco 45
Hogue Jocelyn 45
Van Daele Valérie 36
Honeywell 45
Veilleux Jacques 45
Hôpital St. Mary 26
VESDA 45
Hyatt Regency Montréal 44
Vinci Park 27, 28
Indigo 27, 28, 29, 30
Vitreco 20
Ivanhoé Cambridge 38
Worldwide Cleaning Industry Association 45
J. Raymond Couvreur et fils inc. 45
Xtralis 45
Par Dominic Gilbert
INDEX DES ANNONCEURS AESEQ 6 AMCQ 33, 45 BOMA Québec 47 Cain Lamarre S.E.N.C.R.L. 23 Comité paritaire de l’entretien d’édifices publics de la région de Québec 13 Comité paritaire de l’entretien d’édifices publics de la région de Montréal 14 Couverture Montréal Nord ltée 34 Couvreurs René Perron ltée 41 Entretien Précal inc. 30 GDI Services (Québec) S.E.C. 48 4
Groupe ABS inc. 28 Groupe Lessard & Associés inc. 25 GSF Canada inc. 11 Lafleur & Fils inc. 29 Le Groupe Fenestra 21 Les Services Ménagers Roy ltée 9 Maisonneuve Aluminium inc. 24 PR Maintenance 2 Services d’entretien d’édifices Allied (Québec) inc. 10 Signature service d’entretien 12 Toitures Hogue 3 Vitrerie Laberge inc. 26
— Printemps 2016
Toitures Gilles Veilleux ltée 45
MOT DE L’ÉDITEUR
ÉDITEUR Jacques Boisvert RÉDACTRICE EN CHEF Nathalie Savaria RÉDACTION Suzanne Gagné, Emmanuelle Gril et Nathalie Savaria
RÉVISION ET CORRECTION D’ÉPREUVES Christine Barozzi, Catherine Faucher et Anne-Marie Trudel PRODUCTION Conception graphique et mise en page Carole Bordeleau pour Carbodesign Annonces publicitaires Sandrina Villeneuve pour Millennium concept & design
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JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
COLLABORATION À CE NUMÉRO Michel Landry, Andrée De Serres et Hélène Sicotte
Jacques Boisvert
A
Québec 418 317-0669 Buntha My Conseiller publicitaire Souk Vongphakdy Responsable du développement des ventes internes ADMINISTRATION Catherine Faucher, adjointe au président et directrice des opérations Edith Lajoie Service à la clientèle et coordination PHOTOGRAPHES Denis Bernier et Alain Lambert PHOTO EN PAGE COUVERTURE © iStock par andresr ENVOI DE POSTE — PUBLICATIONS Convention no PP 41614528 ADRESSE DE RETOUR 2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9 ABONNEMENTS www.jbcmedia.ca Dépôts légaux — Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009. Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur. Si elle est acceptée, elle doit indiquer clairement la source de la façon suivante : Tiré du magazine Maintenance. Le nom de l’auteur et / ou du photographe doit également apparaître. L’éditeur se réserve le droit de refuser l’insertion de toute publicité.
ISSN 1916-6656
Le magazine Maintenance est partenaire média de :
près un hiver relativement clément au Québec, c’est quand même avec plaisir que nous accueillerons le printemps qui se pointe déjà à l’horizon. Si vous envisagez des réparations ou carrément le remplacement de fenestration dans l’un de vos immeubles, le printemps est la saison tout indiquée pour vous y préparer. Si c’est le cas, je vous invite à lire le dossier complet rédigé par Emmanuelle Gril sur le sujet. La pertinence ou non des comités paritaires en 2016 dans le secteur de l’entretien sanitaire a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps. Dans ce numéro, Maintenance a rencontré Mme Christiane Bigras, directrice générale du Comité paritaire de l’entretien d’édifices publics pour la région de Montréal, qui répond sans détour à toutes nos questions, dans le cadre de notre dossier annuel consacré à l’entretien sanitaire. La journaliste Suzanne Gagné enrichit ce reportage avec deux articles complémentaires très intéressants. Pour sa part, notre expert invité Michel Landry, fidèle au poste, propose de pousser davantage la réflexion sur ce sujet dans sa chronique régulière. Il vous pose notamment la question suivante : vous payez 100 % de la facture de votre fournisseur d’entretien, mais êtes-vous bien certain de recevoir 100 % des services spécifiés à l’entente ? À lire. La sécurité des immeubles et de leurs occupants demeure un incontournable en gestion immobilière. Cela dit, il arrive trop souvent que les mesures de protection adéquates ne soient prises qu’après un incident malheureux. Notre rédactrice en chef, Nathalie Savaria, a rencontré deux spécialistes en la matière qui font un bon survol du sujet, afin de vous inviter à réfléchir sur vos propres normes de protection, qui diffèrent beaucoup d’un immeuble à l’autre, selon leur vocation.
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Le magazine Maintenance est publié par JBC Média inc. Président : Jacques Boisvert 2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9 Téléphone : 450 670-7770 Sans frais : 1 866 446-3185 Télécopieur : 450 670-7771 info@jbcmedia.ca
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Suzanne Gagné s’est aussi intéressée au réaménagement des espaces de travail à l’ère des nouvelles technologies, un sujet de plus en plus à l’ordre du jour. En terminant, pour parfaire votre formation continue, nos collaboratrices expertes invitées, Andrée De Serres et sa collègue Hélène Sicotte, de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier ESG UQAM, traitent cette fois de la financiarisation des immeubles. À titre de gestionnaire d’actifs immobiliers, ne manquez pas cet article. Bonne lecture !
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Printemps 2016 —
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DOSSIER
40 ANS PLUS TARD, UN COMITÉ PARITAIRE EST-IL TOUJOURS PERTINENT ?
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ENTRETIEN DES ÉDIFICES PUBLICS
À MONTRÉAL, LE COMITÉ PARITAIRE DE L’ENTRETIEN D’ÉDIFICES PUBLICS EXISTE DEPUIS 1975 AUX FINS D’ASSURER L’APPLICATION DU DÉCRET DE CE SECTEUR. EN 2016, À L’ÈRE DE LA DÉRÉGLEMENTATION, CETTE STRUCTURE EST-ELLE TOUJOURS NÉCESSAIRE ? CHRISTIANE BIGRAS, SA DIRECTRICE GÉNÉRALE, S’ENTRETIENT AVEC MAINTENANCE À CE SUJET.
C. Bigras : La collaboration entre employeurs et employés, entre patrons et syndicats, ainsi que la notion de gestion paritaire d’un secteur, dans un souci d’intégrité, d’engagement et de professionnalisme sont loin d’être dépassées. Au contraire, ces valeurs sont plus que jamais nécessaires dans un monde où l’on se plaint de plus en plus de la déshumanisation, du manque d’éthique et des tentatives de retour aux lois de la jungle sous prétexte de rentabilité. Quand 1 500 employeurs et 17 000 salariés trouvent leur compte dans un modèle d’organisation, c’est tout de même assez remarquable. Que les choses soient perfectibles, c’est indiscutable. Mais nous avons fait la preuve que nous sommes en mesure d’évoluer, de manière consensuelle et dans l’intérêt collectif.
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Maintenance : Christiane Bigras, un Comité paritaire et un décret, n’est-ce pas dépassé en 2016 ?
Christiane Bigras Directrice générale Comité paritaire de l’entretien d’édifices publics, région de Montréal
Printemps 2016 —
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ENTRETIEN DES ÉDIFICES PUBLICS
Maintenance : Justement, parlez-nous d’exemples de cette adaptation.
KADMY
C. Bigras : L’implantation du régime de retraite collectif (REER) du personnel d’entretien d’édifices en 2009 a été un immense défi pour le Comité paritaire. Conformément à la volonté des parties patronales et syndicales, nous avons dû nous adapter afin d’administrer efficacement le nouveau REER. Dans une société où les régimes publics sont menacés, les employeurs et les syndicats ont réalisé qu’il pouvait s’agir là d’une mesure attrayante pour la main-d’œuvre, qui pourrait favoriser la rétention d’emploi. L’évolution des règles de gouvernance du Comité est un autre exemple d’évolution. De nos jours, la société est de plus en plus exigeante envers les autorités gouvernementales, tout comme envers les entreprises. On attend de nous, avec raison, que nous respections des normes d’éthique et des règles de transparence des plus rigoureuses. Nous sommes actuellement en train de nous doter d’un code d’éthique faisant suite à l’adoption d’une déclaration de services à la clientèle, déjà disponible sur notre site Internet. Nous tenons à ce que nos règles de gouvernance assurent à tous – employeurs, salariés et gestionnaires d’édifices – un traitement équitable et transparent dans tout le processus de leur interaction avec le Comité paritaire.
C. Bigras : Ça dépend de ce qu’on entend par initiative. Si cela veut dire exploiter les travailleurs et tenter de contourner l’application de leurs conditions de travail par l’utilisation de stratagèmes frauduleux, alors nous ne pouvons cautionner cela. Si l’initiative signifie la déréglementation, nous ne sommes absolument pas d’accord. Il faut savoir que le décret a assuré au secteur une paix industrielle, une croissance et une 8
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JACKF
Maintenance : Qu’en est-il de la nécessité d’assurer une liberté d’action aux entreprises ? Cette liberté d’action ne favorise-t-elle pas l’initiative ?
ENTRETIEN DES ÉDIFICES PUBLICS
faculté d’innovation qui font aujourd’hui l’envie des industries sœurs dans le reste du Canada et ailleurs dans le monde. Comment cela aurait-il été possible sans initiative ? Les employeurs compétents savent que leurs salariés sont leur meilleur atout et non pas leur pire contrainte. S’ils ont réussi en permettant à des milliers de travailleurs, syndiqués ou pas, d’accéder à des conditions de travail supérieures aux normes du travail, il s’agit alors d’une situation gagnant-gagnant. On voit mal comment on pourrait être contre ça.
ISTOCK PAR MATSPERSSON0
Maintenance : Sans doute, mais la concurrence n’est-elle pas importante pour progresser ? C. Bigras : Quand les conditions de travail négociées par les parties patronales et syndicales s’appliquent à toute une industrie, ça ne freine pas la saine concurrence. Ça empêche plutôt la concurrence déloyale entre entreprises syndiquées et non syndiquées, qui s’exercerait autrement au détriment des travailleurs et au détriment de la qualité des services rendus. Je ne vous apprends rien en vous disant que, dans l’industrie des services, la qualité et la motivation des ressources humaines sont des facteurs-clés de succès. En imposant un coût de main-d’œuvre sensiblement égal à toute l’industrie, les employeurs doivent trouver d’autres façons originales de se démarquer. Bien sûr, nous ne sommes pas aveugles et nous voyons bien que les notions de sous-traitance et de franchise sont déformées par certains pour éluder l’application des lois. D’autres employeurs persistent à ne pas respecter la réglementation : ils refusent d’accorder les salaires et autres avantages prévus par le décret et préfèrent payer des amendes. Il faut donc que le Comité paritaire ait la possibilité de se doter d’outils et de pouvoirs pour s’assurer que la concurrence s’exerce de façon loyale, dans le respect des règles qui doivent s’appliquer à tous.
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ENTRETIEN DES ÉDIFICES PUBLICS
Maintenance : Mais les travailleurs de votre secteur ne sont-ils pas surprotégés ? C. Bigras : Loin de là. Ils constituent une main-d’œuvre souvent isolée, car plusieurs d’entre eux travaillent seuls le soir dans certains édifices. Ils sont parfois vulnérables et moins scolarisés que la moyenne. Il s’y trouve beaucoup de personnes immigrantes dont plusieurs maîtrisent mal le français. Nous tenons compte de cette réalité et le fait que nous leur permettons de travailler dans la dignité contribue à leur intégration au marché du travail et à la société québécoise.
Maintenance : L’industrie est très variée. Toutes les compagnies ne sont pas pareilles. Comment faites-vous pour tenir compte de toutes les réalités ? C. Bigras : C’est vrai que les situations varient d’une entreprise à l’autre. La plupart des grandes et moyennes entreprises sont bien équipées, avec des outils de gestion élaborés, alors que plusieurs petits entrepreneurs le sont moins. C’est pourquoi
nous nous efforçons continuellement d’offrir de nouveaux outils facilitant l’application de la réglementation pour les employeurs. Notre site Internet est mis à jour régulièrement afin d’afficher une information complète et des outils de gestion efficaces. Nous avons aussi conçu un site destiné aux employeurs qui désirent produire par Internet leurs rapports au Comité paritaire.
Maintenance : Et les clients dans tout ça ? Après tout, vous rendez des services aux propriétaires et aux gestionnaires des édifices.
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ENTRETIEN DES ÉDIFICES PUBLICS
C. Bigras : Bien sûr. Les gestionnaires d’édifices ont un rôle important à jouer dans la santé de notre industrie et nous nous adressons aussi à eux. Ils doivent savoir que l’entreprise d’entretien qu’ils embauchent a des règles à respecter et, en tant que citoyens responsables, ils doivent être en mesure de faire un choix éclairé lorsque vient le temps d’octroyer un contrat pour l’entretien de leur édifice. Cet aspect du volet « prévention et information » de notre mission est au bénéfice de tous, sauf de ceux qui ne veulent pas respecter les règles. On parle ici de ceux qui tentent, par des moyens déplorables, de dénaturer la notion de travailleur autonome pour l’appliquer à une situation de travail salarié, ou qui ont recours à d’autres stratagèmes comme le
travail au noir et la facturation de complaisance. Les employeurs qui n’adhèrent pas à ces méthodes sont fiers de pouvoir afficher la légitimité de leurs pratiques. Les salariés en bénéficient aussi, car le travail salarié implique des protections sociales importantes dans un milieu où les salaires ne sont tout de même pas si élevés.
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ENTRETIEN DES ÉDIFICES PUBLICS
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C. Bigras : Bien sûr. Nous devons pouvoir mettre sur pied des programmes pour répondre aux demandes de l’industrie ou à l’évolution des réalités du travail. Et ça donne des résultats. Par exemple, nous avons établi il y a quelque temps un plan d’action pour lutter contre le travail au noir, qui a produit des résultats étonnants. Mais la faiblesse des amendes réduit de beaucoup l’effet dissuasif de nos actions.
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C. Bigras : Comme je vous le disais, les pratiques de contournement de la loi évoluent. Nous constatons un raffinement des moyens utilisés par des entreprises pour tricher. Nous devons donc nous aussi raffiner nos méthodes d’inspection, nos outils de travail et la formation de notre personnel. Il est impératif que nos pouvoirs soient reconnus et même renforcés, car les méthodes pour éluder la loi sont aussi étendues que l’imagination des entreprises fraudeuses. C’est pourquoi nous avons demandé au gouvernement de nous aider à lutter contre ces méthodes, entre autres, en nous permettant d’émettre une carte d’identification obligatoire pour les salariés d’entretien. Ceci permettrait enfin à l’inspecteur de s’assurer que la personne qu’il rencontre dans un édifice est bien celle qu’elle affirme être.
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Comme vous voyez, le Comité paritaire et le décret répondent plus que jamais aux besoins du moment, ils sont plus que jamais d’actualité et devraient être renforcés dans l’intérêt de tous : clients, employeurs et salariés.
UN DÉCRET QUI OUVRE DES PORTES Par Suzanne Gagné, journaliste
lejandro Andrade fait partie des travailleurs qui auraient pu glisser sous le radar réglementaire et se retrouver avec un boulot mal payé, chez un employeur irrespectueux. Heureusement, ce préposé à l’entretien chez Signature peut compter sur un salaire décent, un employeur qui est à l’écoute, une formation continue et des horaires flexibles, qui lui permettent de suivre des cours à l’université. M. Andrade et son épouse, Marisol, sont nés au Venezuela, où ils occupaient des postes d’avocats en entreprise. « Là-bas, les motifs
JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
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Le respect du décret, l’affaire de tous. Régions desseRvies BAS-SAINT-LAURENT SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN CAPITALE-NATIONALE MAURICIE ESTRIE ABITIBI-TÉMISCAMINGUE CÔTE-NORD NORD-DU-QUÉBEC GASPÉSIE-ÎLES-DE-LA-MADELEINE CHAUDIÈRE-APPALACHES CENTRE-DU-QUÉBEC 727, avenue Royale, Québec (Québec) G1E 1Z1 Téléphone : 418 667-3551 | Sans frais : 1 888 667-3551
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ENTRETIEN DES ÉDIFICES PUBLICS
«
J’étais commis d’entrepôt et c’était un bon boulot temporaire. Par la suite, j’ai trouvé du travail en entretien ménager. Je n’avais pas d’expérience, mais l’entreprise m’a offert une formation et la possibilité d’apprendre graduellement.
JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
»
– Alejandro Andrade
QUAND C’EST CLAIR, C’EST NET. Lorsque vient le temps d’attribuer un contrat pour l’entretien ménager de votre édifice, assurez-vous auprès du Comité paritaire de l’entretien d’édifices publics que votre fournisseur est en règle avec la loi. Notre site Web vous permet de savoir si, dans les douze derniers mois, une entreprise d’entretien d’édifices a fait l’objet d’une condamnation dans un dossier de poursuite pénale ou civile relativement au respect de la réglementation de cette industrie. Misez sur une entreprise qui respecte les règles.
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ENTRETIEN DES ÉDIFICES PUBLICS
politiques ont une influence sur tout : l’économie, la sécurité, etc. C’était très difficile. Mon épouse et moi cherchions donc de nouvelles perspectives d’emploi dans un pays tranquille », expose-t-il.
« J’ai mis environ cinq mois à trouver un premier emploi, indique-t-il. J’étais alors commis d’entrepôt, et c’était un bon boulot, mais temporaire. Par la suite, j’ai trouvé du travail dans le domaine de l’entretien ménager. La plupart des emplois demandent une expérience préalable, ce que je n’avais pas, mais l’entreprise m’a offert une formation et m’a donné la possibilité d’apprendre graduellement. Ici, à mesure que j’apprends, j’assume des responsabilités et je fais des travaux de plus en plus complexes. J’ai aussi l’occasion de travailler dans différents endroits. Le travail change d’un client à l’autre. Chacun a ses préférences et ses priorités pour l’entretien. Et surtout, j’apprécie beaucoup mon horaire flexible. »
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Le couple envisage alors d’immigrer au Canada à titre de travailleurs qualifiés, une procédure qui accorde des points aux candidats en fonction de leur expérience de travail, de leur connaissance de la langue et d’autres critères. La procédure prend deux ans à se régler, et les conjoints arrivent enfin au pays en 2010, à l’âge de 30 ans, accueillis par des amis. Seulement voilà, non seulement doivent-ils apprendre à affronter nos rudes hivers, mais il leur faut surtout repartir à zéro puisque leurs diplômes ne sont pas reconnus ici. Marisol opte pour des études postsecondaires en cuisine et trouve rapidement un emploi convenable dans son domaine après l’obtention de son diplôme. Alejandro, de son côté, prend une autre voie.
Entre autres, la souplesse de cet horaire lui permet de suivre des cours à temps partiel à l’Université de Montréal, afin d’obtenir ses équivalences d’études pour devenir notaire. « Mon employeur me traite avec beaucoup de respect et de considération, conclutil. Si l’on a une opinion ou un problème, il est toujours à l’écoute pour trouver une solution. C’est ce que j’aime le plus. » Et bien qu’il ait entendu parler de gens ayant vécu des expériences malheureuses au travail, cela n’a pas été son cas ni celui de ses amis. « Je crois qu’au Québec, dans la majorité des cas, les entreprises sont sérieuses et respectueuses et qu’elles entretiennent de bonnes relations avec leurs employés », estime-t-il. Printemps 2016 —
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DES LIEUX PARTICULIERS QUI EXIGENT UN ENTRETIEN SANS FAILLE Par Suzanne Gagné, journaliste
L’ENTRETIEN DES BÂTIMENTS COMMERCIAUX N’EST PAS TOUJOURS SIMPLE, PARTICULIÈREMENT DANS LE CAS D’ENDROITS ATYPIQUES, COMME LES CLINIQUES OU LES SALLES DE SERVEURS INFORMATIQUES, OÙ L’ON PARLE D’ENTRETIEN SANITAIRE… À LA PUISSANCE 10 !
L
a complexité est grande du côté de la Polyclinique médicale Concorde, à Laval, qui loge dans un bâtiment de 60 000 pi2 abritant environ 70 professionnels de la santé (médecins, dentistes, radiologistes, etc.), une urgence sans rendez-vous, de même qu’un laboratoire médical et une pharmacie, autant d’espaces ayant leurs propres protocoles d’intervention. À l’origine, la polyclinique avait sa propre équipe d’entretien à l’interne. « En 2011, nous avons mené une étude et nous en sommes venus à la conclusion qu’il était plus rentable d’embaucher un fournisseur », indique Vincent Tremblay, président de Prestigest servicesconseils, le gestionnaire du bâtiment. De concert avec les propriétaires de la polyclinique, le gestionnaire fait maintenant tous les trois ans un sérieux exercice de présélection avant de lancer un appel d’offres fermé : entrevues avec les entrepreneurs, vérification d’expérience et de références : « Nous exigeons beaucoup de rigueur de la part de notre fournisseur, soutient M. Tremblay. Nous devons donc exercer autant de rigueur dans le choix des candidats. » Selon lui, les enjeux à la polyclinique sont très différents de ceux qu’on trouve dans les bâtiments commerciaux ordinaires comme les tours de bureaux : « Les attentes de nos clients 16
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Vincent Tremblay Président Prestigest S.C. inc.
sont plus élevées que dans d’autres édifices commerciaux, explique-t-il. Aussi, il y a beaucoup plus de types de locaux propres à la vocation de l’immeuble. En plus des endroits communs comme la réception, les ascenseurs et les salles de bains, nous avons aussi
STM
Centre de données, services corporatifs et réseaux d’autobus
LIEUX ATYPIQUES
des salles d’attente, d’examen, d’urgence, de chirurgie, un laboratoire médical, etc. Chaque espace a son protocole particulier de nettoyage et ses produits spécifiques. Nous devons faire l’inventaire complet de
Ici, on comprend rapidement que le prix ne peut pas être le seul facteur dans le choix d’un fournisseur : « Nous avons besoin d’un entrepreneur qui affiche une stabilité et dont l’équipe peut appliquer le devis à la lettre, souligne M. Tremblay. De notre côté, nous effectuons des contrôles de qualité et des échantillonnages de performance pour nous assurer que le travail est fait comme il se doit. »
STM
Polyclinique Concorde
Serge Doyle, Chef de division, exploitation des systèmes et services aux utilisateurs Société de transport de Montréal
toutes les surfaces, des revêtements, du genre de mobilier, de la superficie de chacune des pièces, du type et de la fréquence d’intervention dans chaque endroit. Notre devis de contrôle prévoit environ 1 600 tâches pour le fournisseur en entretien ! »
L’équipe de M. Tremblay s’implique de très près dans les activités d’entretien, particulièrement au chapitre de la formation : « Nous ne pouvons pas transférer l’entièreté du fardeau de la formation du personnel au fournisseur, déclare-t-il. Nous devons nous impliquer. La formation et la communication, ce n’est pas une chose ponctuelle : ici, c’est du quotidien parce que les espaces à entretenir changent et que les activités varient aussi. L’entretien et la salubrité en milieu de santé, c’est en temps réel que cela s’effectue. »
Celui-ci doit aussi démontrer beaucoup de flexibilité puisque la fréquence du nettoyage est élevée et qu’elle s’accentue durant une épidémie de grippe ou autre, afin d’éviter la propagation des virus. « Ici, il y a du personnel de jour, de soir et de nuit, précise M. Tremblay. Nous accueillons environ 7 500 visiteurs par mois, et il peut y avoir des dégâts en tout temps. Du personnel doit continuellement se trouver sur place. Les employés de l’entrepreneur doivent aussi présenter une certaine stabilité puisque ce sont des tâches très spécialisées. »
ZÉRO TOLÉRANCE À LA POUSSIÈRE Par ailleurs, les salles informatiques constituent un autre type d’environnement particulier, vu la sensibilité des appareils électroniques à la poussière et aux autres particules.
Et puisque la polyclinique est ouverte de 7 h 30 à 23 h 30, il arrive régulièrement que des équipes fassent le nettoyage en présence de clients, et ils doivent même parfois répondre à leurs questions en matière de salubrité, ce qui exige tact et courtoisie.
Par exemple, la Société de transport de Montréal (STM) s’est dotée de règles strictes en matière d’entretien préventif pour la salle informatique principale de 800 pi2 qui dessert les services de l’entreprise et le réseau d’autobus. Ainsi, la STM s’appuie sur les normes établies par l’American Society of Heating, Refrigerating and Air Conditioning Engineers (ASHRAE), notamment en matière de particules. Les aspirateurs doivent donc être équipés de filtres particulièrement efficaces. « Nous avons aussi un contrôle de la qualité serré, affirme Serge Doyle, chef de division, exploitation des systèmes et services aux utilisateurs. Nous faisons un relevé du taux de pollution avant et après l’entretien pour constater les bénéfices et pour nous assurer que la norme ASHRAE est respectée. » Également, un employé de la STM est toujours présent lorsque le fournisseur effectue l’entretien, et si les équipements doivent être déplacés, ce sont les employés de la STM qui le font. La STM a choisi une firme spécialisée dans les salles informatiques pour son entretien. « C’est rassurant, conclut M. Doyle. C’est sa spécialité, alors elle tient à sa réputation dans son domaine. » Printemps 2016 —
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REMPLACEMENT DE LA FENESTRATION
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POUR UN GESTIONNAIRE D’IMMEUBLES, LE REMPLACEMENT DE LA FENESTRATION S’AVÈRE UN INVESTISSEMENT ÉLEVÉ POUVANT ATTEINDRE PLUSIEURS MILLIONS DE DOLLARS ! COMPTE TENU DES SOMMES EN JEU, VOICI LES QUESTIONS À SE POSER
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REMPLACEMENT DE LA FENESTRATION
L
e changement de fenestration est une décision complexe qui mérite d’être bien analysée et planifiée. Sur quels éléments peut-on se baser pour s’assurer de faire les meilleurs choix possibles ? Quelques experts apportent des éléments de réponse. QUAND CHANGER LA FENESTRATION ? Marc Bilodeau, président de l’Association de vitrerie et fenestration du Québec et également président de la compagnie Vitreco, explique que plusieurs facteurs peuvent jouer en faveur d’un changement de fenestration. Par exemple, l’apparition de buée et de givre sur les vitres, un verre énergétique devenu opaque ou des infiltrations d’eau ou d’air. Cela demeure du cas par cas, mais pour un gestionnaire d’immeuble, un signal important résidera dans l’inconfort manifesté par ses locataires, qui ressentent trop de froid ou de chaleur à proximité des fenêtres, selon les saisons.
L’ingénieur et consultant Louis Fortin, directeur de projets fenestration et murs-rideaux chez Patenaude-Trempe Van Dalen, confirme que la mauvaise performance de la fenestration peut considérablement nuire au confort des locataires, notamment à cause du froid. « Un vitrage ordinaire (2 x 6 mm avec espace d’air) peut engendrer une différence de température importante, parfois jusqu’à 8 degrés de moins qu’un vitrage performant de dernière génération (2 x 6 mm low e triple couche d’argent et espace d’argon) », illustre-t-il. Un facteur esthétique peut aussi entrer en ligne de compte. Le changement de fenestration peut donc s’inscrire dans un projet de « revampage » global de l’immeuble. « Actuellement, on remplace beaucoup de fenêtres des années 1970 qui ne sont plus au goût du jour », mentionne M. Bilodeau. QUELLES ÉTAPES FAUT-IL SUIVRE ? La première chose à faire est de demander à un expert d’effectuer une évaluation, véritable bilan de santé de la fenestration de l’immeuble. Cet état des lieux permettra de déterminer ce qu’il faut remplacer et ce qui peut être récupéré, par exemple s’il est possible de ne changer que le verre, les moulures ou les garnitures, mais de conserver le reste. Pour poser ce diagnostic, on fait appel à un professionnel (architecte, ingénieur) ou encore à un vitrier. Il ne sera peut-être pas non plus nécessaire de remplacer toutes les fenêtres du bâtiment, mais certaines d’entre elles seulement. « Des fenêtres vieilles de 60 ans peuvent être encore bonnes. Ce n’est pas une science exacte ; voilà pourquoi un bon bilan préalable est nécessaire », dit Marc Bilodeau. Il mentionne aussi le cas des murs-rideaux : « On peut conserver la
Marc Bilodeau Président Association de vitrerie et fenestration du Québec Président Vitreco
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PATENAUDE-TREMPE VAN DALEN
JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
Marc Bilodeau et l’ingénieur Louis Fortin sont deux experts chevronnés dans le domaine de la fenestration au Québec.
Louis Fortin Directeur de projets fenestration et murs-rideaux Patenaude-Trempe Van Dalen
REMPLACEMENT DE LA FENESTRATION
DMA ARCHITECTES
Dans le cas de certains bâtiments, il faudra aussi suivre des balises normatives pour assurer la conservation du patrimoine ou le respect des règles d’urbanisme, mentionne Pierre Colpron, architecte et associé principal au sein de la firme DMA Architectes. « Les arrondissements disposent de critères précis sur l’épaisseur du cadre, les couleurs, le type d’ouverture, etc., précise-t-il. Par exemple, plusieurs ont banni les fenêtres coulissantes. Nous pouvons aider le gestionnaire à sélectionner les produits dans l’éventail de ce qu’offre le marché. Il faut cibler les bonnes interventions, et ce, dès le début du projet. »
Pierre Colpron Architecte et associé principal DMA Architectes
structure du mur-rideau et ne remplacer que le verre. La structure en aluminium, si elle n’a pas été exposée aux oxydants et n’est pas abîmée, peut parfaitement durer des dizaines d’années », assure-t-il, citant en exemple celle de la Place Ville Marie au centre-ville de Montréal qui, bien qu’âgée de plus de 50 ans, pourrait demeurer en place durant toute la vie de l’immeuble. Louis Fortin fait d’ailleurs partie des professionnels qui peuvent établir ce bilan de santé. « Cela permet de déterminer si la fenestration est arrivée au terme de sa vie utile ou si elle peut encore durer quelques années », indique-t-il. Par la suite, et pour aller de l’avant dans les travaux, a-t-on besoin d’obtenir un permis de construction ? Oui, affirme Marc Bilodeau, qui précise que la plupart des municipalités exigent qu’on respecte certaines normes, que ce soit pour préserver le cachet du bâtiment ou pour maintenir une uniformité de la fenestration sur son territoire.
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REMPLACEMENT DE LA FENESTRATION
UNE FENESTRATION SANS FAILLE POUR UN ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL SAIN
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SI VOUS DÉSIREZ OFFRIR À VOS LOCATAIRES UN ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL SAIN, LA QUALITÉ DE LA FENESTRATION DE VOS IMMEUBLES EST UN INCONTOURNABLE. UN VERRE ÉNERGÉTIQUE DEVENU INEFFICACE N’EST PAS SEULEMENT ÉNERGIVORE, MAIS IL DONNERA LA FAUSSE IMPRESSION QU’IL EST TOUJOURS SALE. L’APPARITION DE BUÉE OU DE GIVRE SUR LES VITRES AINSI QUE LES INFILTRATIONS D’AIR OU D’EAU PEUVENT EN OUTRE CAUSER DES PROBLÈMES BIEN PLUS ONÉREUX À RÉGLER ET SUSCITER LE MÉCONTENTEMENT JUSTIFIÉ DES LOCATAIRES QUI AURONT TROP FROID L’HIVER PRÈS DES FENÊTRES OU TROP CHAUD EN ÉTÉ.
REMPLACEMENT DE LA FENESTRATION
COMMENT CHOISIR LES PRODUITS DE REMPLACEMENT ? Une fois le diagnostic posé sur l’état de la fenestration, on doit analyser les besoins. En ce qui a trait à la performance requise des produits, idéalement, on se base sur le Code de construction du Québec afin de respecter les normes en vigueur. Des spécialistes tels qu’une firme d’architectes ou d’ingénieurs ou encore le fabricant de fenêtres peuvent intervenir à ce stade. Plusieurs facteurs doivent être pris en considération, par exemple la situation du bâtiment et sa position : dans quelle direction est-il orienté, se trouve-t-il en zone urbaine, sur un terrain couvert ou pas ? Souhaite-t-on que les fenêtres s’ouvrent ou non, les postes de travail sont-ils placés le long des fenêtres ? En matière de choix de performance des produits, tout dépend des besoins et du budget. « La fenestration peut faire une énorme différence. Les nouvelles fenêtres sont aussi isolantes que les anciens murs ! », fait valoir Pierre Colpron. Par ailleurs, faire un choix uniquement économique n’est pas nécessairement une bonne décision, mentionne Louis Fortin : « Les produits bas de gamme sont moins performants, ils offrent une moins bonne résistance à l’air, à l’eau, au froid, il peut y avoir de la condensation autour des cadres… C’est un pensez-y-bien. Il faut travailler avec des professionnels qui aideront à prendre les bonnes décisions. » Doit-on nécessairement se mettre à niveau en fonction des recommandations du Code de construction du Québec ? Ce n’est pas une obligation, mais il faut en revanche améliorer la performance par rapport aux installations qui seront remplacées. « Si on le souhaite, il est évidemment possible d’aller au-delà des exigences du Code de construction : on peut, par exemple, installer des unités scellées plus performantes », note Marc Bilodeau.
DOIT-ON EFFECTUER DES ESSAIS DE PERFORMANCE SUR LE TERRAIN ? Le président de l’Association de vitrerie et fenestration du Québec recommande fortement que des tests in situ soient réalisés au début du chantier. « Il faut valider le processus de remplacement en fonction des critères de performance établis. On doit s’assurer que la nouvelle fenêtre est étanche et que l’assemblage et la continuité du pare-vapeur, du pare-air ainsi que l’isolation sont adéquats », souligne Marc Bilodeau. Il est donc préférable de procéder avec un échantillon et de tester la nouvelle fenestration pendant une journée, pour s’assurer que tout est conforme. Si des problèmes sont détectés, on pourra alors ajuster le tir en conséquence, soit en ce qui concerne l’assemblage par le fabricant, soit au sujet de l’installation par le vitrier. Entre autres, la firme de Louis Fortin effectue notamment ce type de tests.
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Elle peut aussi accompagner le client dès le début du processus, en contrôlant la qualité aussi tôt qu’au stade des dessins du fabricant. Des essais peuvent aussi être réalisés sur des prototypes en laboratoire, puis sur le chantier. « Il y a une gradation de tests possibles, tout dépend de l’importance du projet. Changer la fenestration peut être très onéreux et représenter un coût de plusieurs millions de dollars. Je réalise souvent des expertises sur des projets où l’on a constaté un problème de performance, mais après coup, lorsqu’il est trop tard. Le litige aboutit devant les tribunaux… Des essais préalables auraient permis de prévenir ce type de situation », fait-il valoir. FAUT-IL FAIRE SURVEILLER ET INSPECTER LES TRAVAUX ? Marc Bilodeau recommande de faire surveiller les travaux durant leur réalisation et de les faire inspecter par la suite. Selon lui, dès qu’un projet représente une importante immobilisation, la surveillance devient indispensable. « Cela permet de s’assurer que les travaux sont conformes aux documents et que les principes de base de l’installation ont été suivis à la lettre. Pour cela, on peut faire appel à un professionnel, une firme d’architectes ou d’ingénieurs par exemple. Un deuxième avis est toujours préférable », prévient-il. Il ajoute que ce processus pourra aussi « rassurer » le gestionnaire en garantissant la qualité des travaux. Quant à l’inspection des travaux, elle permettra de vérifier un certain nombre d’éléments comme le bon positionnement du pare-vapeur, du pare-air ou du pare-pluie, la continuité d’isolation par rapport à l’enveloppe ainsi que la parfaite étanchéité à l’air et à l’eau. « Il faut aussi s’assurer de la compatibilité des matériaux. Par exemple, un silicone gris peut devenir brun s’il se trouve en contact avec du néoprène, à cause d’une réaction chimique. Il faut aussi prêter attention au contact possible entre cuivre et aluminium ou acier et aluminium, ce qui peut causer une réaction galvanique et entraîner l’oxydation des métaux », illustre M. Bilodeau. COMMENT ÉVALUER LA RENTABILITÉ DES TRAVAUX ? Les professionnels dans ce domaine peuvent évaluer la rentabilité du changement de fenestration. Un calcul permet en effet de l’établir en tenant compte de la surface du
bâtiment et de la facture énergétique de ce dernier. Il est donc possible, en fonction de la performance des matériaux choisis, de mesurer à l’avance les économies réalisées sur la note de chauffage. Celles-ci peuvent facilement grimper à plusieurs dizaines de milliers de dollars chaque année. « Grâce à leur performance, les nouvelles fenêtres peuvent faire une grande différence, indique M. Colpron. On peut, dans certains cas, diminuer d’environ 20 % la facture énergétique d’un bâtiment. » Il n’est toutefois pas toujours possible de produire des calculs extrêmement précis. « Il y a des variables que l’on ne peut contrôler, la rigueur de l’hiver par exemple. S’il est doux et que la note de chauffage est moins élevée que d’habitude, on n’aura peutêtre pas une idée parfaitement juste des économies qui seront réalisées », prévient Marc Bilodeau. Toutefois, le fait de pouvoir réduire la facture énergétique de façon récurrente sur plusieurs années permet au gestionnaire d’immeuble de voir les gains à long terme, ce qui aide à la prise de décision.
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REMPLACEMENT DE LA FENESTRATION
REMETTRE À NEUF SANS REMPLACER Pourquoi remplacer ce qui est encore bon ? C’est la philosophie de Jocelyn Bédard, président de la compagnie Fenestra, qui existe depuis 1989, spécialisée dans la remise à neuf de fenêtres, de portes-fenêtres et de murs-rideaux. « Notre approche consiste à préserver le châssis, qu’il soit en acier, en aluminium ou en bois, et à ne changer que les composantes arrivées au terme de leur cycle d’usure », explique le président du Groupe Fenestra, qui ajoute que ce reconditionnement est aussi beaucoup moins coûteux et représente en moyenne un tiers du prix du remplacement d’une fenêtre. En posant un diagnostic, les spécialistes peuvent déterminer ce qui nécessite d’être changé, qu’il s’agisse de coupe-froid, de joints d’étanchéité, de glissières, de têtes à pression, de charnières, de vis, de seuils de bois, de moustiquaires, de verre, de thermos ou de calfeutrage. Ce faisant, on élimine tous les problèmes d’infiltrations d’eau ou d’air, de pertes de chaleur, d’insonorisation, de ballottement ou les difficultés d’ouverture et de fermeture. 3_Groupe Lessard_1-3_photo.pdf
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GROUPE FENESTRA
GROUPE FENESTRA
Les travaux de réparation sont effectués à l’intérieur de l’immeuble et n’occasionnent que très peu d’inconvénients pour les occupants.
Jocelyn Bédard Président Groupe Fenestra
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« Il est également possible de démonter les verres thermos et de les remonter après les avoir rendus plus performants (R6 et plus). Pour les vitres thermos d’une couleur spéciale, on peut d’ailleurs conserver le même verre au lieu de le remplacer », souligne M. Bédard. L’entreprise a beaucoup investi en recherche et développement et dispose de machinerie (tours à usiner, imprimantes 3D, etc.) qui lui permet de fabriquer les divers éléments sur mesure.
GROUPE FENESTRA
« Les nouveaux matériaux confèrent aussi aux fenêtres des performances bien supérieures à celles d’origine », précise M. Bédard. Il cite en exemple un chantier réalisé par sa compagnie à l’hôpital St. Mary à Montréal, sur des fenêtres âgées de 50 ans qui avaient perdu leur étanchéité. De nouveaux coupe-froid ont été posés, ce qui a résolu le problème.
Les travaux de réparation sont effectués à l’intérieur de l’immeuble et n’occasionnent que très peu d’inconvénients pour les occupants. Puisqu’on ne remplace pas la fenêtre, on ne perce pas l’enveloppe du bâtiment et, par conséquent, on élimine les risques de dommages aux murs et aux encadrements de fenêtre. Cette façon de faire s’avère aussi très écologique, puisque remettre à neuf ne produit que très peu de déchets. « On ne jette rien au rebut et l’on prolonge la vie de la fenestration de plusieurs dizaines d’années. On sauve la planète une fenêtre à la fois ! », se réjouit M. Bédard.
© Photos : Stéphane Groleau
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STATIONNEMENT
UN SECTEUR EN MUTATION Par Nathalie Savaria, rédactrice en chef
LE CHANGEMENT D’IDENTITÉ RÉCENT DE VINCI PARK EN INDIGO ILLUSTRE À QUEL POINT CETTE INDUSTRIE SUBIT EN CE MOMENT DE PROFONDES TRANSFORMATIONS. ANALYSE DE LA SITUATION AVEC SON VICE-PRÉSIDENT
Aire de vélos dans un stationnement Indigo
INDIGO
EXÉCUTIF, LOUIS JACOB.
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STATIONNEMENT
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n changement de marque pour une entreprise n’est jamais un fait banal, surtout s’il s’agit d’un géant comme VINCI Park. Au Canada, l’entreprise compte plus de 1 800 employés et 600 stationnements sous gestion. Selon Louis Jacob, plusieurs facteurs ont influencé cette importante décision.
Désireuse de moderniser et de dynamiser sa marque, l’entreprise a finalement opté pour le nom d’Indigo. « Dans Indigo, il y a “in” et “go”, donc une idée de mobilité. L’indigo, c’est aussi toutes les couleurs de l’arc-en-ciel réunies. » Couleur vive et chaleureuse, l’indigo témoigne du souci de l’entreprise à l’égard de l’accueil et de la qualité du service à la clientèle. Au Canada, le nom d’Indigo est associé à une chaîne de librairies très connue. Mais le dirigeant n’y voit pas un obstacle majeur : « Nous évoluons dans des secteurs d’activité complètement différents, et je crois que le nom s’implantera rapidement sans problème. » MOBILITÉ INDIVIDUELLE ET TRANSITION VERS LE NUMÉRIQUE Cette nouvelle image de marque s’accompagne d’une signature renouvelée, Place au futur, qui indique la volonté de l’entreprise d’intégrer les technologies innovatrices liées à la mobilité individuelle dans son modèle d’affaires, l’un des défis majeurs de l’industrie. Parmi les services numériques qui seront progressivement offerts aux usagers, Louis Jacob mentionne la réservation en ligne et le paiement par application mobile, comme celle de Stationnement Montréal. Un service de géolocalisation permettra aussi aux clients de repérer le nombre de places disponibles dans un stationnement. Indigo travaille par ailleurs à mettre sur pied un système de reconnaissance de plaques
YVES LACOMBE, PHOTOGRAPHE
« D’abord, en juin 2014, la maison mère a vendu 75 % de ses actions à deux sociétés françaises. Cette transaction a été pour nous l’occasion de nous interroger sur nos valeurs, sur nos forces et nos faiblesses, et de voir aussi dans quelle direction le marché allait évoluer. Cette remise en question a nécessité plus d’un an de travail », rapporte le dirigeant.
Louis Jacob Vice-président exécutif Indigo
d’immatriculation qui accélérera l’entrée et la sortie des abonnés. « Notre but en tant que gestionnaire est de développer des outils pour faire en sorte que les parcs de stationnement de nos clients soient plus achalandés et qu’ils répondent aux besoins des nouvelles générations qui ont le téléphone intelligent à la main », fait valoir M. Jacob.
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Inspection de façades et garages étagés (loi 122) Programme d’entretien préventif de toitures Surveillance de travaux de toitures (AMCQ) Étude d’amiante
STATIONNEMENT
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À Montréal, nous avons des ententes avec Communauto et Car2Go. Nous offrons aussi des espaces pour les vélos et des bornes de recharge électrique. La mobilité individuelle est importante pour nous, et nous faisons partie de la chaîne de déplacement. – Louis Jacob
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LA QUESTION DE L’ENVIRONNEMENT Derrière l’idée de faciliter un accès rapide à ses stationnements se profile aussi chez l’entreprise celle de limiter les impacts sur l’environnement. « Des études disent que dans les centres-villes, 30 % de la circulation est liée à des personnes qui cherchent une place de stationnement, indique M. Jacob. Si l’on est en mesure d’aider les gens à trouver une place plus rapidement, on diminue l’émission de monoxyde de carbone, et donc, la pollution. »
Outre les services numériques, Indigo entend aussi se positionner en matière de développement durable. « Comme vous pouvez le remarquer, le mot “Park” a disparu, de façon à nous inscrire davantage dans la mobilité individuelle et non seulement dans le parking. L’un de nos défis actuels est de bien positionner le stationnement dans tout le contexte du développement durable. L’avènement de l’autopartage, l’amélioration de l’offre de transport en commun, le vélo, la voiture électrique et même sans chauffeur montrent que notre environnement est en changement et qu’il faut savoir s’adapter. » Dans cette optique, Indigo multiple les initiatives avec des partenaires locaux. « Ici, à Montréal, nous avons des ententes avec Communauto et Car2Go. Nous offrons aussi des espaces pour les vélos et des bornes de recharge électrique. La mobilité individuelle est importante pour nous, et nous faisons partie de la chaîne de déplacement. »
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PAS DE STATIONNEMENT ROBOTISÉ Devant l’accroissement du nombre de véhicules en zones urbaines, Indigo répond par un accès rapide à ses stationnements. Qu’en est-il dans ce contexte du stationnement robotisé ? « Je dis souvent à la blague : les stationnements robotisés, c’est comme les soucoupes volantes. On en parle beaucoup et l’on en voit peu », lance Louis Jacob en riant. Selon lui, « ce système est idéal quand on manque d’espaces et que les coûts d’un terrain sont élevés. Par contre, il crée un problème de débit. Quand plusieurs véhicules entrent dans un stationnement et en sortent en même temps, vous avez vite un problème de congestion. » LE STATIONNEMENT DE DEMAIN Suivant ces divers éléments, il devient plus facile d’imaginer à quoi ressemblera le stationnement du futur. Pour le dirigeant, « il sera beaucoup plus technologique, sans papier et sans billet. Le paiement sera électronique ». Le parking offrira bien plus qu’une place de stationnement ; il s’agira d’un lieu regroupant divers services qui vont au-delà des véhicules. « Par exemple, les centres commerciaux pourront offrir un service pour
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Des études disent que dans les centres-villes, 30 % de la circulation est liée à des personnes qui cherchent une place de stationnement. – Louis Jacob
livrer les paquets jusqu’aux voitures. Comme on songe à restreindre l’accès des camions en ville, les stationnements en banlieue pourraient devenir des centres de livraison. » Selon Louis Jacob, les possibilités de développement de services additionnels sont nombreuses : « C’est à nous de suivre l’évolution et de faire les bons choix. Notre défi est de ne pas réagir aux nouvelles idées comme le fait l’industrie du taxi, mais de penser à demain. »
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ASSURER LA SÉCURITÉ DES IMMEUBLES
UN ASPECT ESSENTIEL ET UNE VALEUR AJOUTÉE Par Nathalie Savaria, rédactrice en chef
LA SÉCURITÉ REVÊT PLUSIEURS DIMENSIONS. DANS CET ARTICLE, NOUS EFFECTUONS UN BREF SURVOL DE LA SÉCURITÉ DES IMMEUBLES AVEC L’AIDE DE DEUX SPÉCIALISTES.
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objectif d’un système de sécurité consiste à limiter les menaces, c’est-à-dire tout acte ou événement, intentionnel ou accidentel, qui pourrait porter atteinte aux installations, aux systèmes, aux matériels et aux documents, ainsi qu’aux personnes. La liste des menaces qui pèsent sur un immeuble est longue et dépend notamment du secteur d’activité de son propriétaire ou de ses locataires, explique Sébastien Céré, président d’Alpha TSi, une firme spécialisée dans l’intégration de systèmes de sécurité et de réseaux informatiques.
« Par exemple, expose-t-il, lorsqu’il y a des locataires tels que des consulats ou des compagnies qui font la manchette en raison de leurs opinions politiques ou économiques, on peut penser qu’ils seront sujets à des manifestions ou à une quelconque menace. » « Selon le type de clientèle dans un immeuble, la sécurité sera gérée différemment, indique Vincent Rossi, président de Groupe SécurPlus, un intégrateur et fournisseur de solutions de sécurité et d’innovations technologiques. S’il s’agit d’un client doté d’un haut profil, on va favoriser sa sécurité en le localisant dans une aile moins accessible. Il sera logé dans une zone où il y aura, par exemple, des agents de sécurité et des tourniquets afin de limiter l’accès à cette personne. » L’emplacement d’un immeuble constitue aussi un facteur à considérer. « Est-ce qu’il y a une connexion au métro, est-ce qu’il y a des aires communes qui sont partagées avec le public ? » s’interroge M. Céré.
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SÉCURITÉ DES IMMEUBLES
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Aux côtés des systèmes traditionnels apparaissent d’importantes innovations issues de nouvelles technologies qui rehaussent d’un cran la sécurité.
À cela s’ajoute le facteur humain. « La sécurité, c’est un sentiment, affirme M. Céré. Bien sûr, il y a les normes du bâtiment que nous devons respecter, le plan d’évacuation, les endroits où l’on trouve des produits dangereux, par exemple. À travers tout cela, il y a un sentiment de sécurité qui conduit à façonner les besoins de façon particulière, non pas juste en fonction du bâtiment, mais selon les personnes avec qui l’on traite et sur la base des problématiques déjà vécues avec les locataires et des statistiques du passé. » ANALYSER SES BESOINS Avant d’installer un système de sécurité adéquat, un propriétaire d’immeuble doit donc procéder à une analyse de ses besoins et, le cas échéant, de ceux de ses locataires. Puis, il doit mettre en place et financer les mesures jugées nécessaires, à la suite d’une évaluation des menaces et des risques potentiels. Ces besoins peuvent être analysés en collaboration avec une entreprise en système de sécurité ou un consultant en analyse de risques, par exemple. Certaines entreprises proposent également des plans d’urgence. Quant à la sécurité incendie, qui répond à une réglemen32
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tation et à des normes particulières, elle constitue généralement une spécialité à part. Toutefois, une entreprise de sécurité spécialisée en intégration de systèmes pourra travailler avec une entreprise en sécurité incendie pour relier, par exemple, des panneaux incendie à une centrale, mentionne M. Rossi. Selon l’Association canadienne de la sécurité (CANASA), une entreprise ayant des pratiques exemplaires analysera les besoins d’un client et procédera à une inspection et à un audit de sécurité sur place. Elle fournira ensuite une évaluation des mesures à prendre pour sécuriser adéquatement un immeuble. LE CHOIX DU MATÉRIEL De la même manière, l’entreprise proposera un choix du matériel. Aux côtés des systèmes traditionnels apparaissent d’importantes innovations issues de nouvelles technologies qui rehaussent d’un cran la sécurité. Les serrures intelligentes avec cartes intégrées en mode sans-fil complet se révèlent très avantageuses pour des bâtiments patrimoniaux ou des endroits qui ont des problématiques avec l’amiante. Le système d’accès par biométrie autorise les entrées et les sorties de personnes grâce aux empreintes digitales, à l’iris de l’œil et à la voix. La vidéo analytique permet d’analyser des plaques d’immatriculation, des visages, des objets et même de déterminer le ratio homme / femme. Ainsi, grâce à un logiciel d’analyse d’image, une caméra de surveillance IP peut faire une lecture automatisée de la plaque d’un véhicule à un contrôle d’accès, lequel sera autorisé ou non à pénétrer dans un stationnement. L’analytique permet aussi de mesurer l’achalandage dans un lieu donné en plus de fournir une foule de données démographiques. Il s’agit donc d’un outil de marketing et d’évaluation des performances opérationnelles. « La sécurité est en train de migrer
SÉCURITÉ DES IMMEUBLES
vers le marketing, les opérations et la domotique avec les immeubles intelligents », estime M. Céré. Toutes ces technologies et bien d’autres systèmes du bâtiment peuvent être regroupés sur une plateforme maintenue par un fournisseur. « L’intégration nous conduit à un autre niveau », affirme M. Rossi. UNE VALEUR AJOUTÉE Lorsque les besoins ont été établis, un système de sécurité sera proposé selon le budget du client. Combien peut coûter un tel système ? D’après nos deux experts, il est difficile de fixer un prix sans avoir évalué les besoins du client et procédé à une inspection des lieux. Cela dit, « la sécurité est accessible à tout le monde, soutient Vincent Rossi. Aujourd’hui, il est possible de profiter d’un système de base à la maison qu’on peut utiliser avec un téléphone intelligent pour déverrouiller une porte et armer un système de sécurité à distance pour seulement 49,95 $ par mois. Par contre, lorsqu’il est question d’un système intégré de haut calibre, on peut parler de 100 000 à 1 M$. » Si un tel système n’est pas à la portée de tous les budgets, la demande est en croissance, observe M. Rossi. Selon Sébastien Céré, « la sécurité peut être perçue comme une dépense si elle n’est pas exploitée adéquatement. Le client peut avoir comme réflexe de combler seulement le minimum de ses besoins. Pourtant, on peut tellement en faire autre chose. Sur le plan opérationnel, on peut vérifier que nos employés rentrent à l’heure et que notre service d’entretien ménager a bien fait le travail. S’il y a une plainte au service à la clientèle, on peut aller voir dans les vidéos afin d’essayer de comprendre ce qui se passe. À partir du moment où l’on voit la sécurité comme une valeur ajoutée, il y a une multitude de choses qu’on peut faire. » Pour Vincent Rossi, des propriétaires qui souhaitent avoir un parc immobilier québécois, canadien ou mondial ont tout intérêt à développer une approche en matière de sécurité. « Où se trouve la sécurité dans leur top 10 ? Est-ce le premier, le deuxième, le quatrième choix ? Cela leur permettra de fixer une enveloppe budgétaire. Nous avons des clients pour qui la sécurité physique est numéro 1. Ils savent que s’ils n’ont pas des locaux sécuritaires, ils perdront des locataires. »
L’ENTRETIEN : LA CLÉ DE LA LONGÉVITÉ Une fois le système de sécurité installé, encore faut-il en assurer le bon fonctionnement. Les contrats de service peuvent inclure la maintenance des systèmes. Avec les services de télésurveillance à distance 24 heures sur 24, il est plus facile de faire le monitoring des équipements et de détecter un problème. « Par exemple, lorsqu’une caméra vidéo tombe en panne, illustre Sébastien Céré, l’entreprise de sécurité recevra une alarme et pourra se connecter au système sur lequel l’appareil est branché. Un diagnostic pourra alors être posé avant même le déploiement d’un technicien. » Un contrat de service d’entretien comporte plusieurs avantages : il permet d’augmenter la durée de vie de son investissement, fait en sorte que la qualité de son matériel soit toujours à son maximum et aide à mieux planifier son budget, indique M. Céré.
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SÉCURITÉ DES IMMEUBLES
SE RENSEIGNER AVANT TOUT Au Québec, toute personne qui travaille ou qui exploite une entreprise dans le domaine de la sécurité doit être titulaire d’un permis délivré par le Bureau de la sécurité privée (BSP). De plus, une entreprise spécialisée en systèmes de sécurité doit détenir une licence de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ). Les employés doivent détenir un certificat de compétence d’installeurs de systèmes de sécurité de la Commission de la construction du Québec (CCQ). Enfin, l’entreprise doit souscrire une police d’assurance erreurs et omissions.
Selon Vincent Rossi, il est impératif pour le client de mener une enquête avant même de demander une soumission : « Dans ce domaine, si vous engagez une compagnie dont le personnel n’a pas son permis BSP, c’est comme si vous laissiez vos serveurs à l’extérieur avec le clavier et la souris. »
À CONSULTER Association canadienne de la sécurité (CANASA)
www.canasa.org/FR
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Bureau de la sécurité privée (BSP)
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QUESTION D’INNOVATION
Suzanne GAGNÉ
CRÉER DES LIEUX DE TRAVAIL INNOVANTS
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es milieux de travail de plus en plus multigénérationnels et l’utilisation massive des technologies ont changé l’organisation du travail. Il est normal, dans ce contexte, que l’aménagement des lieux soit appelé à changer lui aussi. De fait, plusieurs études ont prouvé qu’il exerce même une influence directe sur la productivité et sur le taux d’absentéisme des employés. « La clé du succès pour concevoir des aménagements innovants, affirme Julie Morin, architecte et directrice chez Menkès Shooner Dagenais LeTourneux Architectes, c’est de bien comprendre l’entreprise et ses besoins afin de créer des lieux qui mettent à profit les talents et la productivité des employés, mais également qui placent les valeurs de l’entreprise à l’avant-scène afin de renforcer le sentiment d’appartenance. »
STÉPHANE GROLEAU
Pour plus d’efficacité et de confort acoustique, l’équipe a prévu trois types de zones : espaces calmes (silencieux), espaces de rencontre (niveau de bruit moyen) et espaces sociaux (pas de restriction sur le niveau de bruit). « Par exemple, explique Mme Morin, les bureaux à aire ouverte sont des zones de silence. Par contre, nous avons installé de petites aires fermées de 4 pi x 7 pi avec une table, un téléphone et une chaise confortable, où les employés peuvent avoir des conversations téléphoniques plus longues, en toute confidentialité, sans déranger leurs voisins. Nous avons aussi aménagé des salles de réunion de différentes grandeurs ainsi que des cafés prévus
Comptoir lunch Pfizer
Julie Morin Architecte et directrice MENKÈS SHOONER DAGENAIS LETOURNEUX Architectes
pour le travail et la rencontre. Pour le repos, nous avons conçu une cafétéria incluant différents types d’ergonomie tels des comptoirs-lunch, des coins banquettes et des espaces lounge plus feutrés. L’important était d’offrir une variété d’espaces pour différentes façons de travailler et de se reposer, et de bien communiquer aux employés le niveau de bruit permis dans chaque zone. »
MARC CRAMER
L’entreprise pharmaceutique Pfizer est un bon exemple de ce type d’innovation. « Le réaménagement était un véritable changement de culture, soutient Mme Morin. Auparavant, il y avait 56 % de bureaux fermés et 44 % d’aires ouvertes. Nous avons complètement transformé l’occupation des lieux en aménageant 85 % d’aires ouvertes. »
Bureaux Pfizer
Journaliste, rédactrice et auteure, Suzanne Gagné écrit sur des sujets techniques depuis 1986. Au cours des dernières années, elle s’est penchée plus particulièrement sur la question de l’énergie. Printemps 2016 —
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QUESTION D’INNOVATION
« L’escalier jaune Lolë est au cœur de l’aménagement, ajoute Valérie Van Daele, chargée de projets, Sid Lee Architecture. Le but premier était de faire bouger les employés, ce qui est bon autant pour leur santé que pour leur productivité. L’espace, en général ouvert et habillé de blanc, met en avant-plan le cachet du bâtiment. L’objectif était de créer un support visuel sobre pour mettre en valeur le principal outil de travail des équipes : le vêtement. »
Valérie Van Daele Chargée de projets Sid Lee Architecture
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SID LEE ARCHITECTURE
BOUGER : BON POUR LA SANTÉ ! De son côté, l’entreprise Coalision, propriétaire des vêtements de sport de marques Lolë et Paradox, a profité du déménagement de son siège social à la Gare Viger pour innover. Ainsi, on trouve au rez-de-chaussée des salles communes pour les activités sportives (aérobie, yoga et méditation), pour les repas ou pour les échanges. Le deuxième étage est réservé au travail, les différents secteurs d’activités étant divisés par des pavillons qui fragmentent l’espace.
André Bourassa Architecte Architectes Bourassa Maillé
prier les lieux à sa façon, expose Mme Van Daele. L’équipe de design doit avoir beaucoup d’espace d’affichage et de lumière naturelle, tandis que le laboratoire a besoin de plus d’équipements et d’acoustique. »
Les besoins de l’entreprise étaient très variés puisque le siège social abrite non seulement l’administration, mais tous les secteurs d’activités de l’entreprise. « Chaque équipe a besoin d’une zone qui reflète le travail qu’elle fait, et elle doit s’appro-
LA MODÉRATION A BIEN MEILLEUR GOÛT... Selon André Bourassa, architecte et associé chez Bourassa Maillé, l’aménagement des aires communes peut aussi servir de lien entre les différentes générations dans un même lieu de travail (par exemple, l’espace repas). Dans d’autres endroits, où la moyenne d’âge est généralement plus jeune, M. Bourassa cite l’exemple de lieux de travail où l’on trouve des tables de ping-pong ou de billard et même… un toboggan pour descendre d’un étage !
STÉPHANE GROLEAU
Par ailleurs, de plus en plus d’entreprises aménagent des zones de créativité pour encourager l’inspiration des employés. « Idéalement, ces espaces devraient être flexibles. Par exemple, ils peuvent comporter de quoi écrire et effacer sur les murs. Aussi, puisque les gens passent beaucoup de temps dans le virtuel, il est intéressant de proposer de la matière à travailler dans les espaces de créativité. Mais il ne faut pas pousser trop loin : j’ai déjà vu des aires de créativité qui ressemblaient à des CPE ! »
Aire de repos Pfizer
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À ceux qui souhaiteraient transformer leurs lieux de travail pour les rendre plus innovants, M. Bourassa ajoute comme conseil de tenir compte du confort thermique et de l’acoustique. « En ce moment, la tendance est aux aires ouvertes et aux plafonds ouverts, avec des gaines de ventilation apparentes, commente-t-il. Ce sont des surfaces réfléchissantes qui peuvent rendre les lieux très bruyants. Les cloisons et les plafonds acoustiques peuvent servir à amortir le bruit. La moquette peut être une autre option, mais, selon moi, il s’agit d’une erreur puisqu’elle diminue la qualité de l’air en accumulant les agents allergènes. Il vaut mieux avoir des planchers lisses et lavables. En gros, on peut être innovateur, mais il faut rechercher un bon équilibre entre le confort et l’efficacité. »
SAVOIR ET FORMATION
Andrée DE SERRES
L’ÉVOLUTION DE LA GESTION D’IMMEUBLE DANS LA MOUVANCE DU PHÉNOMÈNE DE LA FINANCIARISATION DES IMMEUBLES
L’
année 2016 marque les 20 ans de la création de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier, chaire universitaire de recherche innovation de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG UQAM) vouée au développement de nouvelles connaissances, de compétences et de formation en immobilier commercial. Pour souligner ce 20e anniversaire, nous avons entrepris plusieurs projets de recherche sur l’évolution des modèles de gestion, de gouvernance et de valorisation des projets immobiliers. Nous présenterons des résultats de ces recherches au cours de l’année. Cet article initial aborde le phénomène de la financiarisation des immeubles qui a eu pour effet de stimuler l’innovation, la professionnalisation et le développement de nouvelles expertises dans le domaine de la gestion d’immeubles à vocation commerciale. LE PHÉNOMÈNE DE LA FINANCIARISATION DES IMMEUBLES Les gestionnaires doivent répondre aux attentes des propriétaires des immeubles. Chacun a des attentes particulières : un propriétaire occupant, qu’il soit un organisme du secteur public ou du secteur privé, entretient des attentes fort distinctes de celles d’un propriétaire investisseur, que ce dernier soit une société privée, un investisseur institutionnel ou un investisseur fiduciaire. On peut aisément présumer que les gens qui travaillent en gestion d’immeuble comme employés ou comme contractuels connaissent les attentes des propriétaires avec qui ils font affaire : il faut toujours faire mieux, faire plus et le faire de façon de plus en plus spécialisée. Les gestionnaires d’immeuble, tant du secteur public que du secteur privé, savent qu’ils doivent améliorer leurs pratiques et leurs procédés de façon continuelle. Si les causes qui expliquent cette pression peuvent être d’origines multiples et particulières selon le secteur, il en résulte que les innovations et les nouvelles pratiques de gestion des immeubles, toutes catégories et tous secteurs confondus, sont appelées à converger et à améliorer les façons de faire. Les innovations du secteur privé servent au secteur public, et la réciproque est vraie. Le cas des parcs immobiliers gérés par les organismes du secteur public sera abordé dans un prochain article. Il sera ici question du phénomène de la financiarisation des immeubles dans le secteur privé. Traditionnellement, de nombreuses entreprises familiales et privées occupent une place importante dans le développement du marché immobilier et la propriété des immeubles. La gestion traditionnelle d’immeuble implique deux dimensions : la gestion
Hélène SICOTTE du bâtiment, incluant sa coquille, ses murs, ses équipements ; et la gestion de l’immeuble, le choix et la façon de l’utiliser et d’en faire usage, la sélection de locataires ou d’usagers, etc. Un phénomène plus récent est la forte présence des investisseurs institutionnels et fiduciaires, soit les fonds ou les fiducies d’investissement en immobilier, de plus en plus nombreux à devenir propriétaires, directement ou indirectement, d’immeubles à revenus qu’ils gèrent ou qu’ils font gérer. Depuis les années 1990, nous constatons en effet l’intérêt grandissant de nombreux investisseurs institutionnels – notamment les grandes caisses de retraite, les grands fonds de pension, les sociétés d’assurance, les fonds publics et les fonds souverains – à créer et à développer des portefeuilles d’actifs immobiliers. Ils peuvent rechercher des actifs immobiliers dans une catégorie d’immeubles particulière ou
Par Andrée De Serres, Ph. D., professeure et titulaire, Chaire Ivanhoé Cambridge, ESG UQAM, et Hélène Sicotte, Ph. D., professeure et chercheure, Chaire Ivanhoé Cambridge, ESG UQAM Printemps 2016 —
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L’étude des impacts de la financiarisation des immeubles sur leur gestion vise à comprendre les effets et les changements associés à la transformation d’un immeuble en un actif financier, répondant aux attentes des investisseurs.
une composition de plusieurs catégories (immeubles de bureaux, commerciaux, industriels, multirésidentiels), visant une ou plusieurs classes d’actifs (propriété directe, propriété de titres ou de créances hypothécaires, etc.), des immeubles concentrés dans un endroit géographique donné (local ou national) ou répartis dans différents pays (portefeuille global). Cet intérêt s’est manifesté de façon plus évidente à la suite de la baisse du taux d’intérêt des obligations qui persiste depuis plusieurs années et après la crise financière de 2008, ce qui a poussé les gestionnaires de portefeuille à diversifier les catégories d’actifs et à inclure de l’immobilier, des infrastructures et d’autres classes d’actifs dans leur portefeuille. C’est le phénomène de la financiarisation des immeubles qui marque le secteur immobilier de nombreuses grandes villes du monde. L’étude des impacts de la financiarisation des immeubles sur leur gestion vise à comprendre les effets et les changements associés à la transformation d’un immeuble en un actif financier répondant aux attentes des investisseurs. Ceux-ci cherchent généralement à acquérir des immeubles générant un flux stable et régulier de revenus ou pouvant leur procurer une valeur à long terme. Il s’agit d’un véritable processus de transformation d’un 38
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ISTOCK PAR PPAMPICTURE
SAVOIR ET FORMATION
immeuble en un actif financier. À partir de son acquisition, ou encore de sa construction par un investisseur qui en devient le propriétaire, l’immeuble sera intégré dans un portefeuille comprenant plusieurs autres actifs immobiliers. Ce transfert nécessite dorénavant la gestion de trois dimensions : 1) le bâtiment, son enveloppe ou sa coquille, incluant les équipements auxquels s’ajoutent son usage, sa catégorisation, ses locataires, ses usagers ; 2) l’actif financier, incluant ses flux de revenus et de dépenses qu’on cherche à optimiser ; 3) le portefeuille d’actifs dans lequel sera intégré cet actif selon sa complémentarité ou ses spécificités. La taille des actifs sous gestion de l’investisseur institutionnel ou du fonds d’investissement est un des éléments déterminants qui influence sa stratégie. Si la taille est importante, les investisseurs peuvent décider d’investir directement dans la propriété d’immeubles en se dotant d’une ou de plusieurs filiales spécialisées vouées à cette fin ou en composant différents portefeuilles d’actifs immobiliers. Par exemple, la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui gère les avoirs de plusieurs grandes caisses de retraite, de la Régie des rentes du Québec et de plusieurs fonds publics, possède deux filiales en immobilier, soit Ivanhoé Cambridge et Otéra Capital ; les caisses de retraite ontariennes Teachers et OMERS ont créé leurs filiales respectives, soit Cadillac Fairview et Oxford Properties. De grands fonds souverains, comme celui de la Norvège, sont aussi entrés dans le marché de l’immobilier. Tous s’intéressent notamment aux marchés de quelques grandes villes. On vise principalement les immeubles qui produisent des revenus locatifs, soit les immeubles commerciaux, les hôtels et les centres de loisirs, les résidences pour aînés, les immeubles multirésidentiels locatifs, les immeubles industriels et même les immeubles institutionnels associés aux besoins du secteur public de tous les paliers, que ce soit du gouvernement fédéral, des gouvernements provinciaux ou des municipalités. Leur position de propriétaire investisseur se situe au sommet d’une pyramide à multiples niveaux. Aux trois dimensions de la gestion d’immeuble correspondent trois niveaux de gouvernance organisationnelle :
SAVOIR ET FORMATION
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On peut ainsi constater que le phénomène de la financiarisation impose une
NIVEAU CORPORATIF
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• le propriétaire investisseur : il peut s’agir d’une société par actions, cotée ou non en bourse, d’une fiducie d’investissements ou d’un autre véhicule ; il peut détenir un ou plusieurs portefeuilles d’immeubles (par région géographique, par catégorie d’immeubles, par son choix stratégique de différents types d’actifs, etc.) ; on peut même ajouter un autre niveau si cette société ou cette fiducie est elle-même une filiale d’un grand investisseur ; la direction de cette entité doit à son tour rendre compte de la performance financière, sociale et environnementale de son portefeuille auprès de ses actionnaires, s’il s’agit d’une société par actions, ou de ses détenteurs de parts, dans le cas d’une fiducie ou d’un fonds d’investissement.
PYRAMIDE ORGANISATIONNELLE HIÉRARCHIQUE ET FLUX D’INFORMATIONS
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• le portefeuille d’immeubles : le gestionnaire de portefeuille doit suivre les performances combinées d’un regroupement d’immeubles ; il reçoit les informations du gestionnaire de chaque immeuble ; il doit à son tour rendre compte de façon continue de la performance financière, environnementale, sociale et de gouvernance de son portefeuille au propriétaire investisseur ;
nouvelle forme de structure de gouvernance à paliers multiples. Comme l’illustre la (Société par action, fonds ou fiducie d’investissement) figure qui suit, cette structure est complexe en soi puisqu’elle implique un entrelacement d’interactions en modeNIVEAU continu entre trois niveaux organisationnels, soit le GESTION DE PORTEFEUILLE PORTEFEUILLE GESTION D’ACTIFS niveau corporatif de l’investisseur propriétaire, celui du gestionnaire de portefeuille et celui du gestionnaire d’immeuble et des installations. Cette structure de gouverGESTION D’ACTIFS nance exige la mise en place d’un processus de prise de décision et NIVEAUde transmission GESTION DU BÂTIMENT BÂTIMENT GESTION DES INSTALLATIONS de reddition de compte. Elle peut être chapeautée par un investisseur institutionnel, mais elle peut aussi être adaptée à la gouvernance d’un parc immobilier du secteur public, que ce soit celui d’une ville, d’un ministère ou d’une société d’État.
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• le bâtiment ou l’immeuble lui-même : le gestionnaire supervise la gestion technique du bâtiment, les relations avec les locataires, les fournisseurs de services et de biens, les usagers, la ville et les autres acteurs qui évoluent autour de son bâtiment ; il peut être un employé de la firme propriétaire de l’immeuble ou encore d’une société retenue pour le gérer, selon le choix du propriétaire quant au mode de gestion ;
GESTION DES INVESTISSEMENTS
NIVEAU BÂTIMENT
GESTION D’ACTIFS GESTION DU BÂTIMENT GESTION DES INSTALLATIONS
Stratégie et prise de décision Reddition de compte
(Figure adaptée par les auteurs. Source : UNEP-FI, Sustainability Metrics, 2014)
LES EFFETS SUR LA GESTION DES IMMEUBLES Nul besoin d’être un grand expert pour deviner que ce phénomène de la financiarisation marque la façon de gérer les immeubles et constitue un des facteurs qui influencent son développement et contribuent à la rendre sophistiquée. Les propriétaires investisseurs voudront être en mesure d’évaluer la performance actuelle et future de l’immeuble, en captant les revenus qu’il génère ou en misant sur sa valorisation à long terme. Les effets de la financiarisation se traduisent par une pression accrue sur la planification et la régularisation des flux financiers générés par l’usage optimisé d’un immeuble. Ainsi, le défi en gestion d’immeuble et en gestion de portefeuille d’immeubles ne consiste plus uniquement à bien les gérer et à les valoriser à long terme, mais aussi à être en mesure de dégager des revenus stables et réguliers, de contrôler les coûts, de déterminer et de gérer efficacement les risques qui pourraient menacer la régularité et la prévision des flux de ces revenus ou de ces coûts. Un autre défi pour les gestionnaires consiste à apprendre à rendre compte de leur gestion d’immeubles en utilisant le langage des investisseurs et en respectant leurs normes de gouvernance et de gestion des risques. Les attentes de ces propriétaires investisseurs sont nombreuses et doivent être adaptées aux fonctions particulières à chacun des paliers de gouvernance. Printemps 2016 —
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ISTOCK PAR ALOTOFPEOPLE
SAVOIR ET FORMATION
La présence des investisseurs institutionnels et fiduciaires dans le marché de la propriété des immeubles exige ainsi de multiples adaptations à la gestion d’immeuble et aux nombreuses fonctions qui y sont rattachées. Le gestionnaire d’immeuble sera appelé à relever plusieurs défis, dont les suivants : • adapter son modèle d’affaires, son mode de gestion et ses compétences selon les spécificités de la catégorie d’immeubles qu’il cible ; • acquérir des compétences en fonction des différentes phases du cycle de vie de l’immeuble : conception, construction, opération et entretien, rénovation et transformation, démolition ; • développer et mettre en œuvre des compétences et des connaissances en communication et marketing, en démarchage de nouveaux locataires, en développement de bonnes relations avec les locataires et les usagers ; • élargir et mettre en œuvre ses compétences et ses connaissances en gestion de projet, en suivi de l’évolution des projets, en développement et suivi de maquette 3D, en gestion, médiation et arbitrage de conflits ; • acquérir de nouveaux savoirs en gestion des risques et en résilience, en certifications et mesures d’évaluation de bâtiment durable, en gestion d’énergie, etc. Les changements en gouvernance entraînent aussi la nécessité d’une nouvelle compétence en gestion immobilière : apprendre à dialoguer avec les gestionnaires de portefeuilles et avec les propriétaires investisseurs. Les gestionnaires doivent bien établir les attentes et les besoins en information des gestionnaires de chaque niveau pour savoir comment rendre compte de leur bonne gestion. Attention, on ne parle pas tous avec le même langage ! On peut parler de génie et de techniques de bâtiment, de gestion financière et de revenus d’un actif immobilier, d’investissement et de gestion d’un portefeuille de dizaines d’immeubles. Le gestionnaire d’immeuble doit être en mesure d’expliquer à l’investisseur ses méthodes de gestion, son propre mode de gouvernance et sa capacité à maîtriser les risques qui y sont spécifiquement liés ; par exemple, il peut s’agir de sa façon d’attribuer les contrats à des sous-traitants et de les gérer par la suite. Si, par ailleurs, l’investisseur a adopté une politique d’investissement responsable et souscrit, par exemple, aux Principes d’investissement responsable (les PRI) promulgués par l’Organisation des Nations-Unies, le gestionnaire doit aussi apprendre à rendre compte des moyens qu’il met en place pour gérer les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). En somme, il doit 40
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ajouter une nouvelle fonction à son modèle d’affaires : la gouvernance et la reddition de compte qui l’accompagne, incluant la gestion des risques traditionnels, soit les risques opérationnels, financiers, commerciaux, mais aussi les risques éthiques, les risques de réputation et les risques ESG. Enfin, il faut souligner que les investisseurs institutionnels privilégient souvent des investissements à long terme. En conséquence, cet horizon impose une perspective élargie et systémique des facteurs contribuant à la valorisation d’un immeuble, ce qui inclut aussi le développement durable de la ville où il se trouve. L’évaluation de la valeur d’un immeuble est indissociable d’une vision écosystémique de la ville dans laquelle il se situe, incluant ses caractéristiques démographiques, son potentiel de développement économique et social, la qualité de ses infrastructures et de son système d’éducation, le niveau de qualité de vie qu’elle offre à ses citoyens, qui sont aussi les locataires ou les usagers des immeubles. L’évaluation de la qualité de cet écosystème constitue un facteur indissociable de la valorisation des immeubles, quelle que soit la ville où ils se situent. Ainsi, la gestion efficace et la bonne gouvernance d’un immeuble ne peuvent se limiter aux seuls échanges internes entre les trois niveaux de l’organisation. Il est indispensable d’intégrer des processus d’interaction avec l’écosystème dans lequel l’immeuble est appelé à évoluer.
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la base, votre prestataire de services d’entretien ménager ou de maintenance d’édifices agit à titre de fournisseur. Toutefois, les attitudes et les comportements que vous démontrez l’un envers l’autre peuvent évoluer et se transformer, avec le temps, en une précieuse relation de partenariat. À titre de donneur d’ordres, vous payez mensuellement la totalité de la facture de votre fournisseur. En contrepartie, recevez-vous 100 % des services spécifiés dans votre devis technique (profil d’écopropreté) ? Passer du statut de fournisseur à celui de partenaire requiert le partage des responsabilités entre les deux parties. Voyons d’abord celles que devrait assumer le donneur d’ordres. Effectuer une préqualification formelle de deux ou trois soumissionnaires qui seront jugés objectivement sur leur capacité de mener à bien les futurs contrats. Fournir aux soumissionnaires les données techniques à jour : superficies par étage, par revêtement de sols, plans, politiques d’entreprise diverses (développement durable, sécurité, etc.), localisation et dimensions des remises de conciergerie, projets de développement à venir en cours de contrat, nombre d’occupants, achalandage, événements spéciaux, nombre de jours où l’immeuble est fermé, ainsi que d’autres
données qui ont un impact direct sur l’estimation la plus précise du nombre d’heures de nettoyage, la quantité de matériel de nettoyage, de sacs à ordures et de papier hygiénique et à mains à prévoir et la supervision requise. Exiger que des mesures concrètes, relatives au développement durable (volets environnemental, social et économique), soient en vigueur dans les installations des prestataires de services durant la durée du contrat. Auditer ou faire auditer annuellement ces mesures dans leur organisation. Évaluer les soumissions déposées par les firmes préqualifiées, suivant un rapport qualité-prix.
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Tenir une rencontre préalable, quelques jours avant le début du contrat, avec l’ensemble des employés et des superviseurs du prestataire retenu, pour les informer de la propreté attendue et du type de relations souhaitées avec l’entreprise et son équipe. Rappeler les mesures essentielles se rapportant à la sécurité, à la protection incendie, au stationnement et autres. Idéalement, effectuer une brève tournée des lieux afin d’illustrer concrètement la problématique de certains des locaux. Cette tournée peut aussi se faire à l’aide du visionnement d’une vidéo montée à cette fin. Prévoir du temps pour les questions et les commentaires et encourager ceuxci. Indiquer que des inspections formelles se tiendront afin de mesurer le degré de propreté et son évolution. Effectuer ou faire effectuer un audit de conformité et de performance dans les 60 jours suivant le début du contrat. Si la situation se détériore en cours de contrat, ne pas hésiter à effectuer ou à faire effectuer un mini-audit. Qu’ils soient bons ou mauvais, communiquer les résultats de cet audit au prestataire de services. Exiger des plans de correctifs au besoin et suivre leur mise en place. Tenir des rencontres mensuelles avec le chef d’équipe, le contremaître et le superviseur du territoire et traiter des sujets indiqués dans notre article précédent (Maintenance, novembre 2015, « Superviser mes contrats de nettoyage »). Effectuer ou faire effectuer, une ou deux fois par mois, des inspections formelles dans divers types de locaux répartis un peu partout dans l’immeuble, sélectionnés 42
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ISTOCK PAR SHOTSHARE
ENTRETIEN SANITAIRE ET BONNES PRATIQUES
aléatoirement ; faire de même chez les locataires, en ciblant chaque fois certains locaux jugés plus critiques. Réaliser un sondage annuel portant sur la satisfaction des occupants. S’assurer d’utiliser un questionnaire spécifique de l’entretien sanitaire des édifices. En communiquer les résultats, tant au prestataire de services qu’aux représentants des locataires ou aux chefs de service. Le prestataire de services devra, quant à lui, préciser au donneur d’ordres les mesures concrètes qu’il entend appliquer et en vérifier les résultats, afin de pallier les déficiences souvent notées dans l’industrie de l’entretien sanitaire, à savoir : • l’absentéisme endémique ; • un manque de formation normalisée, qualifiante et structurante, donnée sur une base continue, par des formateurs expérimentés et professionnels ; • un roulement élevé de personnel ; • une méconnaissance, tant par les superviseurs que par le personnel d’exécution, du contenu des spécifications établies par le client ; • une organisation du travail très approximative ; • la faible utilisation des technologies de l’information et de la communication dans la gestion du contrat. Passer du statut de fournisseur à celui de partenaire ne laisse aucune place à des raccourcis, à la négligence et au laxisme. Il n’y a pas de solutions magiques : tout se fait au moyen de processus teintés de bon sens et de rigueur.
MOT DU PRÉSIDENT
JE DEMEURERAI ACTIF C’est avec une certaine tristesse, mais aussi une grande fierté que je rédige ce mot, une dernière occasion de m’adresser aux lecteurs du magazine Maintenance en tant que président de BOMA Québec. Mes années à la barre de cette association ont été intenses, stimulantes et enrichissantes. Je cède la place, mais je compte bien poursuivre mon implication en tant que président sortant. Je désire aussi continuer à faire avancer les dossiers qui me tiennent à cœur et qui ont évolué pendant ces deux dernières années. En voici quelques exemples. L’une de mes préoccupations les plus constantes est sans aucun doute la relève. Les spécialistes des ressources humaines prévoient des pénuries de main-d’œuvre dans un avenir assez rapproché, et l’industrie de la gestion immobilière commerciale n’y échappera pas. Voilà pourquoi, avec la complicité des membres du conseil d’administration, des comités et de la permanence de BOMA Québec, nous avons mis en place des dispositifs et forgé des alliances pour recruter et former les leaders de demain. En partenariat avec la Chaire Ivanhoé Cambridge de l’immobilier ESG UQAM, nous avons produit une série de huit capsules vidéo portant sur les métiers de l’immobilier. Du gestionnaire d’actif au courtier immobilier, à l’expert technique entre autres, ces capsules ont mis en lumière le potentiel de l’industrie comme choix de carrière, à l’aide d’entrevues avec les leaders d’aujourd’hui. De concert avec la Chaire et d’autres associations, nous avons invité des finissants universitaires à un « souper tournant » au cours duquel ils pouvaient rencontrer et questionner les chefs de file de notre industrie. Parmi les autres activités figurent notre concours « Les futés de l’immobilier », qui proposait aux jeunes entrepreneurs une vitrine exceptionnelle pour exposer des services novateurs, une rencontre avec des chasseurs de talents et de têtes, ainsi que des activités de réseautage à saveur de jeunesse. BOMA Québec a de plus instauré une catégorie d’adhésion « relève » pour rendre l’association plus accessible aux jeunes.
JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
Chef de file en gestion immobilière
Dominic Gilbert
Elle a aussi intégré des étudiants au sein de ses comités et s’est rapprochée d’associations universitaires. Nous espérons ainsi séduire la prochaine génération et assurer l’avenir de notre industrie. La bataille pour contrer l’itinérance a aussi retenu notre attention. Grâce à nos échanges et à notre collaboration avec la Société de développement social de Ville-Marie (SDSVM), nous avons fait évoluer l’approche à l’égard de ce phénomène. Plutôt que de déplacer le problème et espérer qu’il disparaisse, les membres de BOMA Québec ont créé des occasions de réinsertion professionnelle. Dans cet esprit, à l’automne 2014, nous avons organisé une grande corvée. Cette opération de nettoyage a été effectuée par des personnes à statut précaire, recrutées et encadrées par des organismes communautaires. Toujours en partenariat avec la SDSVM, nous avons récemment mis sur pied un projet pilote. Une brigade d’intervenants sociaux visite régulièrement les immeubles qui y participent ; ils abordent les itinérants et les dirigent vers les ressources aidantes. Cette brigade outille le personnel des immeubles pour améliorer les relations entre celui-ci et les personnes qui incommodent parfois la clientèle. S’il s’avère un succès, ce projet sera mis en place de façon plus permanente et sera étendu à d’autres immeubles. BOMA Québec a aussi fait un don substantiel au Mouvement pour mettre fin à l’itinérance. Bien entendu, toute association est tributaire du dynamisme de son conseil et de ses membres. Nous avons modernisé notre image et nos modes de communication et injecté du sang nouveau dans les comités pour insuffler une énergie renouvelée. Ainsi, nous avons multiplié les activités et varié leur offre – au grand bonheur des membres si l’on se fie au nombre de participants. Je cède donc la place à mon successeur la tête haute et fier de mon mandat comme président de BOMA Québec.
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LE
?
SAVIEZ-VOUS
À VOS MARQUES, PRÊTS, CRÉEZ !
Roy et Fils ltée rénove pour offrir un espace de création incontournable pour les designers et les architectes de projets commerciaux. Il est désormais possible de visiter ce nouveau centre de ressources en matière de couvre-planchers dans la région métropolitaine.
SOIRÉE D’OUVERTURE DE MONTRÉAL DU FUTUR ET REMISE DES CERTIFICATIONS BOMA BEST
PLUS DE 500 PROJETS CERTIFIÉS LEED AU CANADA EN 2015
STOCKEZ-VOUS VOTRE ÉNERGIE ?
L’essor du bâtiment durable ne se dément pas au Canada. En 2015, ce sont 527 projets qui ont obtenu une certification du Conseil du bâtiment durable du Canada (CBDCa), portant ainsi à 2 576 le nombre total de projets et à 34 054 312 de mètres carrés la superficie des espaces certifiés LEED sur la scène canadienne.
TESLA
Stocker l’énergie deviendra-t-il le nouveau moyen de réduire la facture de consommation des immeubles au 21e siècle ? Un récent article du site français Filière 3 confirme le sérieux de cette solution à la problématique de la modulation des tarifs d’électricité. Le texte mentionne notamment la réduction de moitié du prix des batteries au cours des trois dernières années.
— Printemps 2016
WIKIMEDIA PAR OXFORD PROPERTIES
UN NOUVEL ÉVÉNEMENT SUR LES ENJEUX DE LA MÉCANIQUE DU BÂTIMENT !
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ÉCLAIRAGE : LUMINAIRES LED ÉTANCHES
ROY ET FILS
C’est le 19 avril prochain qu’auront lieu la soirée d’ouverture de Montréal du futur et la traditionnelle remise des certifications BOMA BEST au Grand Salon du Hyatt Regency Montréal. Une consommation et quelques bouchées seront offertes aux participants pendant la période d’inscription. Les convives se déplaceront ensuite à la Grande-Place du Complexe Desjardins pour la soirée d’ouverture de Montréal du futur.
La Corporation des entreprises en traitement de l’air et du froid (CETAF) présentera le premier Rendez-vous de la mécanique du bâtiment – CVAC / R, qui aura lieu le 21 avril, à Rimouski. Cet événement réunira différents intervenants du CVAC / R de la région du Bas-Saint-Laurent, des représentants du secteur institutionnel et du milieu scolaire autour d’une vingtaine d’exposants et proposera des conférences sur les enjeux actuels de l’industrie.
Le président du conseil de Groupe Canam, Marcel Dutil, a reçu le titre de Grand lauréat 2015 lors du Gala des lauréats qui a eu lieu le 1er février dernier. L’objectif de ce concours, organisé par RadioCanada et Le Soleil, est de rendre hommage aux personnalités qui se sont distinguées au cours de la dernière année.
Les espaces réfrigérés sont-ils énergivores, coûteux à créer ou à agrandir, mais vitaux pour vos opérations ? Une organisation adaptée associée à du rangement mobile industriel ActivRac® pourrait vous aider à maximiser leur potentiel sans investir dans d’onéreux travaux.
L’INTENDANT
Jacques Perron, président de René Perron Couvreurs, une entreprise spécialisée dans la réfection et la réparation de toutes sortes de membranes de toiture, a annoncé la nomination de M. Charles Mercure, ingénieur, au poste de représentant, secteur ouest. M. Mercure sera aussi appelé à collaborer avec le département innovation et logistique afin de répondre aux demandes des clients de l’entreprise.
MARCEL DUTIL DE GROUPE CANAM GRAND LAURÉAT 2015
OPTIMISEZ VOS ESPACES RÉFRIGÉRÉS
Connaissez-vous les luminaires étanches ? Ce sont des éclairages qui se différencient des luminaires classiques par une haute résistance à l’eau et très souvent aux agressions. Les luminaires étanches sont particulièrement utilisés dans les stationnements, les passages souterrains, les piscines, les industries, les entrepôts de stockage, les locaux techniques et tous les endroits soumis au vent et à l’humidité. Destinés à résister aux éléments extérieurs, ce sont des luminaires faciles à installer et à entretenir.
PREVERCO : APPLICATION IPAD AMÉLIORÉE
Le fabricant de planchers de bois franc Preverco a bonifié son application iPad, qui avait été lancée en janvier dernier à l’occasion du salon The International Surface Event à Las Vegas. Ainsi, cet outil est désormais plus facile à employer grâce à l’ajout de fonctionnalités comme l’utilisation de la réalité augmentée sans cible papier, la possibilité de créer des listes de projets, le partage convivial des produits favoris et un centre de documentation.
CANAM
NOMINATION CHEZ RENÉ PERRON COUVREURS
AVIS DE NOMINATION
GÉRARD BOUCHARD DEVIENT DIRECTEUR GÉNÉRAL CHEZ L’INTENDANT
SCA
SCA lance sa nouvelle gamme de distributeurs Tork Image Design, dotés d’un extérieur en acier inoxydable brossé avec protection anti-empreintes digitales, ainsi qu’une distribution de serviettes à mains, de papier hygiénique et de savon entièrement automatique sans contact.
L’équipe d’administrateurs de l’AMCQ pour l’année 2016 est complétée par Carl Fleury (Toitures Gilles Veilleux ltée), Marco Vaillancourt (Toitures Raymond et associés inc.), Pascal Lapierre (Lacasse et fils Maîtres Couvreurs), Richard Lacombe (Toitures Quatre Saisons inc.), Jacques Veilleux (J. Veilleux et fils), Marc Brault (Toitures Omer Brault inc.), Hardeep Bhuller (Groupe IRC), membres / associés, et Denis Lefebvre (Tremco), membres / bureaux de contrôle.
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NOUVEAU DIRECTEUR FINANCIER CHEZ GSF CANADA
Le Groupe GSF Canada a annoncé la nomination de M. Alain De Chateauvert au poste de directeur financier. Sa formation ainsi que son expérience et ses connaissances approfondies dans le domaine des finances sont autant d’éléments qui contribueront à appuyer la croissance de l’entreprise présente dans tout le Canada.
HONEYWELL ACQUIERT XTRALIS
TRESCAL ABSORBE PRIMO INSTRUMENT
Trescal, spécialiste mondial des services de métrologie, annonce aujourd’hui l’achat de Primo Instrument, sa première acquisition au Canada. Primo Instrument apporte au groupe, mené par son président Olivier Delrieu, un chiffre d’affaires complémentaire d’environ 11 M$.
REMETTRE UNE TOUR DE REFROIDISSEMENT À NEUF, UNE SOLUTION ÉCONOMIQUE
Saviez-vous qu’avant de remplacer votre tour de refroidissement, vous pouvez en effectuer une remise à neuf pour une fraction du coût de remplacement et qu’il est également possible d’augmenter la capacité de votre équipement ? C’est ce que vous propose de faire l’équipe de Trane Québec.
Honeywell a fait l’acquisition, en février dernier, de l’entreprise de produits de détection précoce des incendies. Cette dernière, qui produit le système de détection de fumée par aspiration VESDA et la solution de sécurité périmétrique, multisite et d’entreprise ADPRO, a été acquise au coût de 663 M$.
TRESCAL
NE PLUS CHOISIR ENTRE ÉLÉGANCE ET FONCTIONNALITÉ
Dans ses nouvelles fonctions, M. Hogue pourra également compter sur l’appui et sur l’expertise de Sébastien Pelletier, de Couvertures Basco, élu vice-président ainsi que sur le soutien de Steve Raymond, de J. Raymond Couvreur et fils inc., élu à titre de secrétaire-trésorier.
ISSA
Que diriez-vous si l’on vous offrait d’augmenter vos revenus et de réduire vos dépenses en ressources humaines à l’aide d’un service d’entretien ménager ? C’est ce que prétend pouvoir réaliser la Worldwide Cleaning Industry Association. Voyez comment dans cette divertissante vidéo produite par l’organisme. www.issa.com/video#114
L’Association des Maîtres Couvreurs du Québec (AMCQ) a le plaisir d’annoncer la nomination de Jocelyn Hogue comme président du Conseil d’administration. M. Hogue, président de Toitures Hogue inc., succède ainsi à Jean-Yves Brunet, vice-président de Couvertures West-Island inc. Ce dernier continuera à siéger au sein du conseil d’administration de l’Association, à titre de président sortant.
TRANE QUÉBEC
AUGMENTEZ VOS REVENUS
JOCELYN HOGUE ÉLU PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’AMCQ
L’INTENDANT
L’Intendant vient d’annoncer la nomination de M. Gérard Bouchard au sein de son équipe de direction, à titre de viceprésident et directeur général. M. Bouchard, qui a fait sa marque dans le domaine de la construction depuis bon nombre d’années, possède une expérience pointue en développement des affaires. Grand visionnaire, il est également reconnu pour l’étendue de son réseau, son efficacité et son leadership.
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JBC MÉDIA PAR ALAIN LAMBERT
EN COMMENÇANT PAR LA FIN
Nathalie Savaria
L’ÈRE MONDIALE DU BÂTIMENT VERT, NOUS Y SOMMES ! C’
est un fait incontournable : le bâtiment vert est en expansion, et ce, partout sur la planète.
À preuve, le Dodge Data & Analytics World Green Building Trends 2016 SmartMarket Report, publié en février dernier et établi à partir de données provenant de plus de 60 pays, montre que le nombre de bâtiments verts double tous les trois ans dans le monde. Voulez-vous d’autres statistiques ? L’accroissement de la demande des consommateurs pour des bâtiments verts a contribué à créer une industrie dont le chiffre d’affaires oscille aujourd’hui autour de mille milliards de dollars. En corollaire, cette croissance a suscité le développement du marché des matériaux de construction écologiques qui devrait atteindre 234 G$ US en 2019. Et ce n’est pas tout. Le bâtiment durable poursuivra son expansion dans les marchés établis comme les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni. D’après les prévisions de nombreux répondants au sondage, plus de 60 % de leurs projets de construction seront verts d’ici 2018. Par ailleurs, les propriétaires d’immeubles rapportent que les bâtiments verts, neufs ou rénovés, induisent une augmentation de 7 % de la valeur des actifs par rapport aux bâtiments traditionnels. Avec la popularité d’un programme comme celui de BOMA BEST au Québec et au Canada, il devient clair que le vert représente la couleur de l’avenir, et même celle d’aujourd’hui, pour les propriétaires et gestionnaires d’immeubles, ainsi qu’un créneau porteur pour tous les entrepreneurs innovants. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du US Green Building Council, l’un des contributeurs au rapport, au www.usgbc.org.
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— Printemps 2016
Pourquoi BOMA Québec?
Parce que c’est VOTRE RÉFÉRENCE EN GESTION IMMOBILIÈRE… Les membres de BOMA Québec sont au cœur de l’action grâce à :
Son rôle de consultant auprès des législateurs Élaboration et révision des codes reliés au bâtiment
BOMA BEST®
Le premier et le plus important programme de certification environnementale pour immeubles existants au Canada
La formation Colloques, ateliers, conférences, visites techniques
La relève
Concours, tarifs spéciaux
L’échange d’information
Méthode de mesurage, bibliothèque virtuelle, veille immobilière, bulletins, communiqués, réseaux sociaux
La promotion et la reconnaissance de l’excellence
Concours des Prix BOMA au niveau provincial, national et international
L’occasion de réseauter
Cocktails, tournois, activités sociales
Il ne manque que vous! Information au www.bomaquebec.org ou boma@boma-quebec.org
BOMA Québec a une occasion sans par eil POUR VOUS!
Hygiène et propreté Qualité de l’air Décontamination Optimisation des équipements techniques Restauration après sinistre
Vous pouvez compter sur l’engagement de nos 16 000 experts pour assurer l’entretien ménager de façon régulière, ponctuelle, saisonnière et même après un sinistre.
Peu importe où vous êtes, peu importe votre secteur d’activité, peu importe la taille de votre entreprise, nous sommes là.
GDI veille également au fonctionnement optimal de vos systèmes de climatisation, de ventilation et de chauffage, grâce aux spécialistes de nos équipes techniques.
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UNE ENTREPRISE NATIONALE DE SERVICES INTÉGRÉS
695, 90e Avenue LaSalle (Québec) H8R 3A4 514 368-1504
points de service
1375, rue Frank-Carrel, bureau 16 Québec (Québec) G1N 2E7 418 688-1172