Maintenance volume 6 - numéro 3

Page 1

VOLUME 6 | NUMÉRO 3

UNE JOURNÉE DANS LA VIE DE...

MARIO POIRIER LE NOUVEAU CHEF DE BOMA QUÉBEC QUESTION D’INNOVATION UNE BOUFFÉE D’AIR FRAIS… DANS LES BUREAUX ET LES CUISINES ! SAVOIR ET FORMATION LA PETITE HISTOIRE DE L’IMPLANTATION DE LA MESURE DU DÉFICIT DE MAINTIEN DES ACTIFS  ENTRETIEN SANITAIRE ET BONNES PRATIQUES GÉRER LA PERFORMANCE, C’EST AUSSI ASSURER UN NIVEAU DE SATISFACTION ÉLEVÉ DES OCCUPANTS EN REGARD DE LA PROPRETÉ DES LIEUX

PP 41614528


VENEZ NOUS RENCONTRER NOUS SERONS SUR PLACE

LE 27 SEPTEMBRE Place Forzani, Laval


PP 41614528

VOLUME 6 | NUMÉRO 3


Prêt 24/7 pour l’audit ? Système de traçabilité informatisé. Contrôle scientifique des micro-organismes.

PR Maintenance offre des services d’entretien complets pour les édifices à bureaux et les industries. 1 877 504-5999 poste 237 – www.prmaintenance.com


MOT DE L’ÉDITEUR

ÉDITEUR  Jacques Boisvert JOURNALISTES Suzanne Gagné, Yasmina El Jamaï et Johanne Landry

RÉVISION  ET CORRECTION D’ÉPREUVES Christine Barozzi, Catherine Faucher et Anne-Marie Trudel PRODUCTION Conception graphique et mise en page Carole Bordeleau pour Carbodesign Annonces publicitaires Sandrina Villeneuve pour Millennium concept & design PUBLICITÉ  Montréal 450 670-7770

UN HASARD QUI FAIT BIEN LES CHOSES

Québec 418 317-0669 Buntha My Conseiller publicitaire Souk Vongphakdy Responsable du développement des ventes internes ADMINISTRATION  Catherine Faucher, adjointe au président et directrice des opérations Edith Lajoie Service à la clientèle et coordination PHOTOGRAPHES  Denis Bernier, Alain Lambert et Roxane Paquet PHOTO EN PAGE COUVERTURE © JBC Média par Denis Bernier ENVOI DE POSTE — PUBLICATIONS  Convention no PP 41614528 ADRESSE DE RETOUR  2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9 ABONNEMENTS  www.jbcmedia.ca Dépôts légaux — Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009. Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur. Si elle est acceptée, elle doit indiquer clairement la source de la façon suivante : Tiré du magazine Maintenance. Le nom de l’auteur et / ou du photographe doit également apparaître. L’éditeur se réserve le droit de refuser l’insertion de toute publicité.

ISSN 1­­916-6656

JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER

COLLABORATION À CE NUMÉRO  Michel Landry, Andrée De Serres et Hélène Sicotte

Jacques Boisvert

S

i le hasard fait parfois bien les choses, il arrive qu’on l’aide un peu… Mario Poirier méritait depuis longtemps que ce magazine lui consacre une grande entrevue, et sa nomination récente à titre de président de BOMA Québec nous permet de faire d’une pierre trois coups : nous vous présentons l’homme, le gestionnaire de haut niveau et le nouveau président du conseil d’administration de BOMA Québec. Vous verrez qu’il a très généreusement partagé son quotidien professionnel avec la journaliste Yasmina El Jamaï, qui signe un excellent texte. À lire également dans cette édition de Maintenance, la série Savoir et formation, des professeures universitaires Hélène Sicotte et Andrée De Serres, des collaboratrices que vous lisez régulièrement. Par ailleurs, si la réglementation visant à améliorer la sécurité des immeubles de cinq étages et plus s’avère rentable pour les maçons et les spécialistes en réfection de béton notamment, elle le devient encore plus pour les gestionnaires qui misent sur la prévention et l’entretien à long terme. À ce sujet, l’article très complet de la journaliste Johanne Landry vous fera voir à quel point la négligence coûte toujours beaucoup plus cher que la prévoyance. La section Québec Salubrité de l’Association canadienne des fournisseurs de produits sanitaires (CSSA) annonce le retour attendu du symposium Écosalubrité 2016, qui se tiendra le 27 septembre prochain à Laval. Un événement à ne pas manquer pour les gens de l’industrie de l’entretien sanitaire, de la restauration après sinistre et les gestionnaires immobiliers puisqu’il s’agit d’un poste de dépenses très important.

Partenaire de :

Le magazine Maintenance est publié par JBC Média inc. Président : Jacques Boisvert 2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9 Téléphone : 450 670-7770 Sans frais : 1 866 446-3185 Télécopieur : 450 670-7771 info@jbcmedia.ca

www.jbcmedia.ca

Ce numéro vous offre aussi le premier Mot du président de Mario Poirier à titre de président de BOMA Québec. De son côté, notre expert invité Michel Landry s’attarde à l’importance d’assurer la satisfaction élevée des occupants en regard de l’entretien sanitaire des lieux, et notre journaliste Suzanne Gagné nous apporte une bouffée d’air frais avec son texte sur la ventilation. La rubrique Le saviez-vous ? vous donnera aussi toutes les dernières nouvelles de l’industrie. En terminant, j’attire votre attention sur la publicité en page 9, une chose que ne fais jamais normalement. Pourquoi ? Parce que je trouve formidable le travail de l’agence SGM qui signe cette pub ; d’une part, pour l’efficacité du message, et, d’autre part, parce qu’il s’agit d’une étape charnière dans la vie d’une entreprise québécoise de troisième génération. Cela ne court pas les rues ! Bonne lecture !

Jacques Boisvert Éditeur Automne 2016 —

3


VOLUME 6 | NUMÉRO 3

5 UNE JOURNÉE DANS LA VIE DE... Mario Poirier Par Yasmina El Jamaï

11

SAVOIR ET FORMATION La petite histoire de l’implantation de la mesure du déficit de maintien des actifs : comment passer de la contrainte réglementaire à la mise en œuvre de pratiques efficaces en gestion d’immeubles institutionnels Par Andrée De Serres et Hélène Sicotte

17 ENTRETIEN ET RÉPARATION DE BÉTON Le béton : un matériau qui requiert des soins Par Johanne Landry 21 BULLETIN QUÉBEC SALUBRITÉ ENTRETIEN SANITAIRE ET BONNES PRATIQUES Gérer la performance, c’est aussi assurer un niveau de satisfaction élevé des occupants en regard de la propreté des lieux

25

Par Michel Landry

27 MOT DU PRÉSIDENT DE BOMA QUÉBEC Premières semaines en poste à BOMA Québec

Par Mario Poirier

28 QUESTION D’INNOVATION Une bouffée d’air frais… dans les bureaux et les cuisines ! Par Suzanne Gagné 30 LE SAVIEZ-VOUS ?­

INDEX DES ANNONCEURS

4

AESEQ 32

Larose et Fils ltée 19, 26

BOMA Québec 16

Roy 9

Comité paritaire région de Montréal 10

M.A. Baulne inc. 18

Comité paritaire région de Québec 14

Mat Tech 11

Entretien Précal inc. 20

PR Maintenance 2

GDI Services (Québec) SEC 34

René Perron ltée 29

Groupe ABS inc. 12

SCA / Tork 7

Lafleur & Fils inc. 13

Toitures Hogue 15

— Automne 2016

DANS CE NUMÉRO, ON PARLE DE… 1350-1360, boulevard René-Lévesque Ouest 6 2020 Robert-Bourassa de Montréal 27 Amérique du Nord 28 Argento Tim 18, 19, 20 Association canadienne des entrepreneurs en couverture (ACEC) 31 Association canadienne des fournisseurs de produits sanitaires (CSSA) 3, 21, 22 Association hygiène et salubrité en santé (AHSS) 21, 22 Association québécoise pour la maîtrise de l’énergie 28 Bâtiled 31 BOMA 10 BOMA BEST 10, 27, 30 BOMA Canada 27 BOMA China 27 BOMA International 27 BOMA Québec 3, 10, 27 Bouchard Claude 22 BREAM 27 Brossard 6 Buckingham 6 Building Information Model (BIM) 14, 30 Caisse de dépôt et placement du Québec 31 Californie 27 Campus corporatif Saint-Laurent 30 Canada 6, 21, 27, 30 Canderel 6, 8, 30 Casselman 6 Cercle Promodul 30 CF Polo Park Shopping Centre de Winnipeg 27 CGI 8 Chambly 6 Chapitre Bâtiment du Code de sécurité de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) 19 Chapitre du Québec de la CSSA 22 Châteauguay 6 Chicago 27 Chine 27 Cité du commerce électronique 6 CoeffiScience 21, 22 Commission d’enquête sur l’effondrement d’une partie du viaduc de la Concorde 11 Commission Johnson 11 Concordia entrepreneurs de construction inc. 18, 19 Confort du chef 29 Conseil du bâtiment durable du Canada (CBDCa) 30 Conseil national de recherches du Canada 31 Corporation des entreprises de traitement de l’air et du froid (CETAF) 30 Cosgrove Emmanuel 30 CRH Canada 31 Dallas 27 DISSAN 22 Drummondville 6 Ducharme Robert 22 ecoAZUR 28, 29 Écohabitation 30 Écosalubrité 2016 3, 21 ENERGI 31 EnviroCompétences 21 Équiterre 31 Ericsson 30 Espagne 28 Expo Contech bâtiment 31 Facebook 30 Famelart Yves 22 Fédération de l’industrie de la restauration après sinistre (FIRAS) 21, 22 Floride 27 Foncia 31 France 28, 31 Gala des prix BOMA 27 Gouvernement du Québec 11, 27 Grande Allée à Québec 27 Groupe infrastructure santé McGill 30

GSF Canada 31 Guide d’élaboration et de mise en œuvre – Cadres de gestion des infrastructures 12 Halifax 31 HVAC inc. 31 Hydro-Québec 30 Illinois 27 Industrielle Alliance 27, 31 Innisfree 30 Intellinox 29 Iris Bleu 28, 29 Irvine 27 L’Estage Jacques 31 La Capitale 31 Laboratoires Choisy 22 Laval 3, 6, 21 Le Couédic Éric 28 LEED 27 LEED Or NC 30 Lesiege Martin 31 Magazine Maintenance 27 Maison du développement durable (MDD) 31 Manitoba 27 Manoir Richelieu 28, 30 Manulift 30 Messier Steeve 28 Minneapolis 27 Minnesota 27 Missouri 27 Molleti Sudhakar, Ph. D. 31 Montréal 6, 30 Mont-Saint-Hilaire 6 Navada 30 Normandin 28, 29 Nouveau pont Champlain 20 Ontario 27 Ouellet Réjean 31 Palais des congrès de Montréal 8, 31 Panthéon de Rome 17 Pierrefonds 6 Place Bonaventure 8 Place Forzani 21 Pladur 31 Plan quinquennal d’investissements 12 Poirier Mario 3, 5, 6, 8, 10 Prix Énergia 2016 28 Prix Frank Ladner 2016 31 Prix intendance environnementale (Environmental Stewardship) 21 Prix Technologies émergentes Energy Star 2015 28 Québec 20, 21, 22, 27, 28, 30, 31 Raymond Chabot Grant Thornton 21 Régie du bâtiment du Québec 10 Regroupement canadien des entrepreneurs en lavage de vitres (CWC) 21 Rousseau Mario 29 Royal Building Products 31 Saint-Lazare 6 Scan Plus Technologie Détection 31 Secrétariat du Conseil du Trésor 12 SGM 3 Site Glen du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) 30 SNC-Lavalin 30 Société d’habitation du Québec 12 Société du Palais des congrès de Montréal 8 Société québécoise des infrastructures 12 Soconex 17 Tampa 27 Tétreault Normand 17, 18, 19, 20 Texas 27 TOBY Awards 27 Trane 28 Turcotte Bruno 31 Ville Saint-Laurent 18 Washington 27


UNE JOURNÉE DANS LA VIE DE…

MARIO POIRIER

UN GESTIONNAIRE IMMOBILIER DE HAUT NIVEAU

Par Yasmina El Jamaï, journaliste

LA FEUILLE DE ROUTE DE MARIO POIRIER EST EXCEPTIONNELLE. SES 34 ANS D’EXPÉRIENCE DANS LE DOMAINE DE LA GESTION IMMOBILIÈRE LUI ONT APPRIS TOUTES LES FICELLES DU MÉTIER SANS QU’IL OUBLIE DE METTRE À CONTRIBUTION SA SENSIBILITÉ PERSONNELLE

JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER

POUR HUMANISER L’ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL PAR LA QUALITÉ DES RELATIONS QU’IL ENTRETIENT AVEC SES ÉQUIPES. LE DIRECTEUR IMMOBILIER DYNAMIQUE ET SYMPATHIQUE QUI SE TROUVE ACTUELLEMENT À LA TÊTE DE BOMA QUÉBEC A ACCEPTÉ DE PARTAGER AVEC NOUS LES ATOUTS QUI CONSTITUENT LES GAGES DE RÉUSSITE D’UN BON GESTIONNAIRE IMMOBILIER ET DE NOUS TRANSPORTER AU CŒUR DE SON TRAVAIL QUOTIDIEN.

Automne 2016 —

5


JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER

ENTREVUE

SON INÉPUISABLE PASSION : UNE ACTIVITÉ QUOTIDIENNE Dynamique, souriant et serein, Mario Poirier affiche une présence qui en dit long sur sa solide expérience professionnelle et son savoir-faire de haut niveau. Pourtant, ses journées de travail n’en finissent plus, puisqu’il est disponible jour et nuit pour administrer l’immeuble imposant connu sous le nom de Cité du commerce électronique. L’édifice moderne de deux tours situé au 1350-1360, boulevard René-Lévesque Ouest, est géré par Canderel, un promoteur et gestionnaire immobilier majeur au Canada qui emploie M. Poirier. « Compte tenu de la circulation dense entre ma résidence à Brossard et Montréal, je profite des bouchons de circulation pour effectuer des suivis téléphoniques auprès des entrepreneurs ou de mes collaborateurs à partir de mon véhicule. Tout le milieu de la construction comprend des lève-tôt, et bien des collaborateurs peuvent être contactés ou me téléphoner tôt le matin », confie M. Poirier. 6

— Automne 2016

« Un gestionnaire immobilier a toujours un bon réseau de contacts avec lesquels il doit assurer un travail de communication et de suivi même en soirée en s’adaptant au mode de collaboration le plus approprié pour chacun », poursuit-il. Outre l’édifice au 1350-1360, boulevard René-Lévesque d’un million de pieds carrés, M. Poirier supervise la gestion de 10 petits bâtiments commerciaux appartenant à un investisseur externe canadien et totalisant 200 000 pi2. Qui plus est, ces bâtiments se trouvent à Drummondville, Mont-Saint-Hilaire, Chambly, Châteauguay, Buckingham, Casselman, Saint-Lazare, Pierrefonds et Laval. Autant dire que Mario Poirier ne s’ennuie jamais : « Il arrive que de petits bâtiments commerciaux nécessitent plus de travail que les grands où les ressources humaines sont plus importantes. Mes fonctions de directeur immobilier consistent à couvrir l’ensemble des activités pour les 12 bâtiments : nous trouvons de nouveaux locataires, nous nous occupons de la construction, des budgets, etc. J’assure le pont entre toutes les activités immobilières. Tandis que mon équipe se trouve près de moi dans le cas du plus grand édifice, je dois gérer les activités de mon équipe à distance, par téléphone, pour ce qui est des plus petits bâtiments. Cela rajoute de la complexité à mon travail quotidien. » Pour y parvenir, en communicateur privilégiant le respect et l’ouverture à autrui, le gestionnaire juge essentiel de s’entourer d’une équipe expérimentée, d’établir et d’entretenir des relations de confiance avec le personnel. Une journée type pour Mario Poirier consiste à effectuer de quatre à six heures de suivi des activités, ce qui inclut la coordination du personnel. De deux à quatre heures de travail et de stratégie sont requises pour l’alignement des opérations sur les objectifs du propriétaire et les besoins des locataires. Deux heures sont allouées à la préparation des différents rapports mensuels et trimestriels pour le propriétaire et à celle des conférences téléphoniques avec ce dernier.


Tork

®

10%* de réduction de consommation de produit, c’est garanti!

La serviette Premium préférée des utilisateurs La majorité des employés d’immeubles de classe A préfère** les serviettes à mains Premium Tork® MB572 aux produits Kleenex® 01500 et Signature® 23000. Faites-en vous-même l’expérience. Demandez un essai gratuit sur torkcan@sca.com

*Nous garantissons au moins 10 % de réduction de consommation de produit en 90 jours si vous remplacez n’importe quel type de serviettes pliées par des serviettes à main Tork Premium Douceur, faute de quoi nous vous donnerons jusqu’à 1000 $ de produits Tork. **Lors de tests de comparaison à l’aveugle réalisés par une firme indépendante avec des employés d’immeubles de classe A, les serviettes Tork MB572 ont été préférées aux produits Kleenex 01500 et Signature 23000.

© 2016 SCA Tissue North America LLC. Tous droits réservés. Tork® est une marque déposée de la société SCA Tissue North America LLC ou de ses entités affiliées.


La journée de travail de Mario Poirier ne se passe pas en entier derrière son bureau, loin de là !

JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER

ENTREVUE

Interrogé sur ce qui lui permet de mobiliser autant d’énergie pour conduire toutes ces activités, Mario Poirier évoque sa passion pour la gestion du changement, un atout qui l’a accompagné tout au long de sa carrière. Lorsqu’il a travaillé durant 11 ans comme directeur de la gestion d’immeuble de la Société du Palais des congrès de Montréal, il a composé avec bien des changements puisque pas moins de 350 événements annuels étaient organisés au moment de son transfert chez Canderel il y a trois ans. « Je suis arrivé chez Canderel dans un contexte de transformation radicale. L’édifice atteignait 10 ans de vie. Cela a donc requis des renouvellements de baux, des départs et des changements de locataires, sans compter les installations vieillissantes à entretenir. J’ai dû gérer l’ensemble de ces changements ; quelle superbe expérience ! », s’exclame M. Poirier en riant. LES ATOUTS D’UN BON GESTIONNAIRE IMMOBILIER Plus il y a de changements dans un environnement de travail, plus les qualités d’anticipation sont importantes, et plus M. Poirier a du plaisir à travailler. « Dans la vie d’un immeuble, il y a un temps pour gérer la stabilité et un temps pour gérer l’instabilité. Certains gestionnaires peuvent gérer la stabilité, mais pas l’instabilité. De mon côté, je gère mieux le changement que les activités routinières », précise-t-il. Son emploi à la Société du Palais des congrès de Montréal a fourni un environnement propice à son apprentissage des capacités à anticiper les situations et à trouver des solutions de manière créative. Idem pour son expérience préalable comme directeur des opérations à la Place Bonaventure, un centre commercial qui a subi une refonte de grande envergure en 1998 à laquelle il a participé. « La créativité dans la recherche de solutions est une qualité importante qui aide à devenir visionnaire ; au Palais des Congrès, j’ai appris à être créatif. » Même si M. Poirier gère bien le changement, il s’assure, en bon directeur immobilier, que tout se passe comme sur des roulettes pour les immeubles qu’il administre, c’est-à-dire que rien de particulier ne se produit pour entraver les opérations de ses locataires commerciaux dont le siège social se trouve dans le vaste édifice, tel CGI. 8

— Automne 2016

« Dès mon arrivée au bureau, ma première tâche consiste à m’assurer que tout est bien orchestré. Je marche dans l’immeuble et je ressens au premier contact avec les membres du personnel si tout va bien. S’ils sont nerveux, je leur demande ce qui se passe. J’ai du flair ; il faut avoir cette sensibilité-là, car cela permet d’anticiper si la journée sera catastrophique ou si tout se passera bien. En cas de problème de fuite d’eau, d’incendie ou d’accès aux bâtisses, je me concentre sur la limitation des dégâts. Je connais bien les limites du bâtiment et celles de mon personnel », déclare M. Poirier. DIRECTEUR IMMOBILIER = CAPITAINE DE BATEAU La fonction ultime du directeur immobilier est d’assumer des responsabilités comparables à celles d’un capitaine de bateau. « À titre de directeur immobilier, je gère tous les orages et les tempêtes qui surviennent. Dans les édifices, je suis le dernier à quitter les lieux en cas de problème. L’ensemble des tâches se trouve sous ma charge même si beaucoup de personnes travaillent avec moi. Une de mes responsabilités quotidiennes consiste à m’assurer que toutes ces personnes travaillent ensemble pour que les investisseurs soient satisfaits du rendement et nous confient leur actif, précise M. Poirier. Même si j’ai un patron, je relève aussi directement du propriétaire de l’édifice et je dois lui rendre des comptes régulièrement. Le directeur immobilier agit aussi comme un capitaine de bateau vis-à-vis de ses locataires. Ils ont besoin d’un espace de travail et ils se fient à moi pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions. Ma responsabilité première est effectivement de m’assurer que les portes s’ouvrent chaque matin. Que l’immeuble est accessible, sécuritaire et que les locataires pourront faire avancer leurs affaires correctement. C’est une grosse responsabilité. Les directeurs d’immeubles contribuent en quelque sorte à l’économie locale », ajoute-t-il.


ENTREVUE

Entretien • Technique • Après-sinistre • Sécurité

Groupe SMR devient

ser vicesroy.com


ENTREVUE

UNE CONTRIBUTION À LA COMMUNAUTÉ Depuis mai 2016, Mario Poirier chapeaute bénévolement BOMA Québec, le plus important regroupement de propriétaires et de gestionnaires d’immeubles commerciaux du Québec. Auparavant, il a présidé un comité sur les codes et les réglementations durant une dizaine d’années, ce qui l’a conduit à siéger à un conseil d’adminis­ tration de la Régie du bâtiment du Québec durant deux ans. Pourquoi cet engagement ? « Pour pouvoir anticiper, il faut être connecté aux confrères externes de l’industrie immobilière, et BOMA répond bien à ce besoin. L’association permet de réseauter dans le milieu, d’obtenir de la formation et de s’ouvrir sur l’industrie. » En tant que président de BOMA Québec, Mario Poirier estime que le devoir de l’association consiste à suivre et à anticiper l’ensemble des activités de l’industrie immo­ bilière et à en faire part à ses membres. Il souhaiterait mettre à contribution son expérience, sa perspective globale ainsi

Outre ses activités de président, Mario Poirier retire beaucoup de satisfaction à échanger avec des membres de son industrie de prédilection, ce qui lui permet d’apprendre continuellement, but ultime de la vie, selon lui. que sa vision axée sur le côté pragmatique de la gestion pour, d’une part, que l’industrie progresse au chapitre des connaissances et, surtout, pour accroître sa capacité d’adaptation aux changements de l’industrie. D’autre part, BOMA Québec devrait préparer ses membres à faire face aux changements technologiques, économiques, dus aux pandémies, aux crises internationales pour développer le leadership dont elle doit faire preuve dans la profession. Par ailleurs, M. Poirier veut faire de BOMA une association « encore plus durable » en concrétisant les trois piliers du développement durable, soit l’environnement, l’engagement social et l’aspect économique. « BOMA est déjà dotée de la certification BOMA BEST, et il faut poursuivre son développement en continuant d’encourager l’ensemble de l’industrie immobilière à adhérer à cette certification. Nous allons également persévérer dans notre engagement à l’égard de l’itinérance en collaboration avec la Ville de Montréal et dans nos activités par l’intermédiaire de notre fondation pour les jeunes. BOMA Québec étant en très bonne posture économique, les perspectives s’avèrent donc très favorables. » Outre ses activités de président, le gestionnaire retire beaucoup de satisfaction à échanger avec des membres de son industrie de prédilection, ce qui lui permet d’apprendre continuellement, but ultime de l’existence selon lui. Mario Poirier aura tout réussi, incluant sa vie de famille puisqu’il est un mari, un père de trois enfants et un grand-père…

QUAND C’EST CLAIR, C’EST NET. Lorsque vient le temps d’attribuer un contrat pour l’entretien est en règle avec la loi. Notre site Web vous permet de savoir si, dans les douze derniers condamnation dans un dossier de poursuite pénale ou civile relativement au respect de la réglementation de cette industrie. Misez sur une entreprise qui respecte les règles.

Région de Montréal

1 800 461-6640 • cpeep.qc.ca 10

— Automne 2016


SAVOIR ET FORMATION

LA PETITE HISTOIRE DE L’IMPLANTATION DE LA MESURE DU DÉFICIT DE MAINTIEN DES ACTIFS :   Andrée DE SERRES

COMMENT PASSER DE LA CONTRAINTE RÉGLEMENTAIRE À LA MISE EN ŒUVRE DE PRATIQUES EFFICACES EN GESTION D’IMMEUBLES INSTITUTIONNELS

A

ssujettis à des exigences réglementaires différentes de celles s’appliquant aux bâtiments du secteur privé, les gestionnaires des parcs immobiliers institutionnels sont aussi soumis à de fortes pressions les poussant à optimiser les moyens et les budgets dont ils disposent et à innover en matière de gestion, de maintenance et d’entretien d’immeuble. Ils l’ont démontré par les moyens qu’ils ont su développer et mettre en œuvre pour répondre aux nouvelles dispositions réglementaires relatives au déficit de maintien d’actifs (DMA) qui leur ont été imposées à partir de 2007 et à l’implantation du système de gestion nécessaire pour le mesurer, le suivre et le résorber. La preuve est faite : une contrainte réglementaire peut se transformer en opportunité permettant de développer de nouvelles bonnes pratiques en gestion immobilière ! GENÈSE DU DÉVELOPPEMENT DU DÉFICIT DE MAINTIEN D’ACTIFS La mise en place de nouveaux outils pour évaluer et suivre l’état des infrastructures sous l’autorité du gouvernement du Québec, terme incluant les immeubles, s’est imposée en 2007 dans la foulée des travaux de la Commission d’enquête sur l’effondrement d’une partie du viaduc de la Concorde, appelée commission Johnson, dont les conclusions se sont étendues au constat de dégradation de l’ensemble des infrastructures publiques. Le contexte d’austérité budgétaire imposée aux organismes publics à partir du début des années 2000 a eu pour effet de réduire la marge budgétaire des gestionnaires d’immeubles institutionnels qui n’ont pas été en mesure de réaliser tous les travaux de maintien et d’entretien normalement requis sur les bâtiments de leur parc.

Hélène SICOTTE En 2007, le gouvernement du Québec a réagi aux conclusions du rapport de la commission Johnson en introduisant le concept de déficit d’entretien accumulé (DEA) par l’adoption de la Loi favorisant le main­tien et le renouvellement des infra­ structures publiques, devenue la Loi sur

Par Andrée De Serres, Ph. D., professeure et titulaire, Chaire Ivanhoé Cambridge, ESG UQAM, et Hélène Sicotte, Ph. D., professeure et chercheuse, Chaire Ivanhoé Cambridge, ESG UQAM

Automne 2016 —

11


SAVOIR ET FORMATION

les infrastructures publiques en 2013. Il s’agissait, dans un premier temps, d’évaluer le DEA des infrastructures et des immeubles. Dans un deuxième temps, le gouvernement devait aussi s’engager à assurer, par le Plan quinquennal d’investissements, la disponibilité de sommes suffisantes pour résorber le déficit accumulé sur une période de 15 ans et éviter de recréer cette situation à l’avenir en consacrant les montants nécessaires pour préserver en continu les infrastructures publiques. Il fallait par la suite passer à l’étape de mise en œuvre. Le gouvernement a alors demandé aux différents organismes publics assujettis de procéder à des évaluations internes volontaires et non standardisées, marquant ainsi le début d’un processus visant à connaître de façon plus précise l’état des bâtiments existants et à déterminer les actions nécessaires pour leur remise en bonne condition ou leur remplacement, au besoin. Au fil des rapports, les exigences en information ont été précisées et ont aidé à élaborer un cadre de gestion plus global de l’état des différents parcs immobiliers. Le processus de collecte de données a été rodé et s’est peu à peu standardisé ; il a fait l’objet de suivis qui ont permis d’établir une stratégie de remise en condition.

L’application du concept de DEA a toutefois soulevé certaines difficultés d’interprétation concernant le traitement des rénovations capitalisables et les coûts d’entretien. Le gouvernement a décidé de modifier le concept de DEA lors de l’adoption en 2013 de la Loi sur les infrastructures publiques en optant pour le concept de DMA. Il procédait aussi à la normalisation des méthodes et des mesures pour établir le déficit accumulé tout en prévoyant un budget pour le résorber. Les modifications ont de plus permis d’établir des règles de gouvernance au chapitre de la planification et du suivi des investissements publics ainsi qu’en matière de gestion des infrastructures publiques. À cet effet, le Secrétariat du Conseil du Trésor publiait en 2014 le Guide d’élaboration et de mise en œuvre – Cadres de gestion des infrastructures. Ce guide, qui vise à influencer les pratiques, vient notamment préciser la façon d’évaluer le DMA, l’indice de vétusté et la valeur de remplacement. PRENDRE EN MAIN SES IMMEUBLES : L’APPROCHE DU GOUVERNEMENT QUÉBÉCOIS Les gestionnaires des parcs immobiliers institutionnels (écoles, cégeps, universités, villes, hôpitaux, immeubles municipaux, Société québécoise des infrastructures, Société d’habitation du Québec, etc.) ont, en conséquence, dû répondre dès 2007 à ces nouvelles exigences réglementaires et budgétaires. Au cours des années, ils ont conçu et testé un bon nombre de méthodes, de mesures, d’outils, de systèmes et de tableaux de bord. Les essais réalisés pendant cette période d’incubation ont permis de faire ressortir les grandes lignes du processus d’implantation pour répondre aux nouvelles exigences réglementaires. D’ailleurs, les changements apportés au cadre politique en 2013 ont proposé un processus en trois étapes, conduisant à la mise au point des principaux éléments de gouvernance ainsi que des pratiques de gestion d’un modèle gouvernemental type à suivre : • l’acquisition d’une connaissance appropriée de l’inventaire et de l’état des infrastructures (incluant les immeubles) ; • l’établissement d’une évaluation juste des besoins en maintien d’actifs ; • l’établissement d’une évaluation juste du DMA et de la valeur de remplacement.

SCIENCE DU BÂTIMENT Expertise thermographique (toitures et murs)

PARTENAIRE DU MAINTIEN DE VOS ACTIFS 514 493-9344 WWW.GROUPEABS.COM

12

— Automne 2016

Inspection de façades et garages étagés (loi 122) Programme d’entretien préventif de toitures Surveillance de travaux de toitures (AMCQ) Étude d’amiante


SAVOIR ET FORMATION

L’édifice Price

Cette partie du processus devrait être suivie par une autre phase visant à établir des règles et de bonnes pratiques en matière d’entretien, de remplacement, d’amélioration, d’ajout et de démolition. La gestion du patrimoine bâti soulève plusieurs questions épineuses concernant l’allocation budgétaire, la conservation et la gestion des risques. Il faut aussi instaurer des mesures pour évaluer la situation des bâtiments existants, suivre leur évolution et prendre les bonnes décisions au moment adéquat sur le plan des investissements et des dépenses liées à leur entretien. De nombreux gestionnaires des parcs immobiliers institutionnels ont démontré des habiletés et fait preuve de leadership en mettant en place différents systèmes de contrôle de gestion formalisé leur permettant d’inspecter, d’évaluer et, en conséquence, de gérer le DMA accumulé depuis plusieurs années dans un contexte gouvernemental d’austérité budgétaire. Ils sont maintenant en mesure de s’ajuster et de répondre aux exigences du gouvernement.

IVANHOÉ CAMBRIDGE

Au printemps 2013, Yves Latour, le gestionnaire de l’édifice Price, confiait à Maintenance qu’il devait relever le défi de préserver le statut patrimonial de l’immeuble. Pas question d’apporter des modifications sans suivre des normes très strictes. Par exemple, lors de la réfection de l’enveloppe, il était essentiel de remplacer à l’identique certaines pierres d’origine. Et les fenêtres à guillotine d’époque n’ont pas été faciles à trouver, non plus que les artisans capables de restaurer les portes d’entrée en laiton, « presque à la brosse à dents ».

Nous avons réussi à franchir le cap de nos 50 années d’existence grâce à l’ardeur au travail et à l’implication de tous nos employé-es. Ils ont mis leurs talents au service de l’innovation et de la créativité dans le but de toujours mieux servir chacun de nos clients. Bravo à tout notre personnel pour ce grand accomplissement.

Lafleur_pub_ilots_50_ans_3.indd 1

Automne 2016 —

16-07-20 07:55 13


SAVOIR ET FORMATION

En somme, les outils et les moyens développés en réaction à l’imposition de ces exigences légales et réglementaires ont permis d’établir de façon précise le déficit de maintien des actifs. Ceci a conduit à l’instauration d’un processus de création et d’implantation de bonnes pratiques en incitant les gestionnaires des parcs immobiliers du secteur public, et leurs fournisseurs du secteur privé, à mesurer leur performance et à se comparer, tout en sachant tenir compte des impacts découlant de la taille, des spécificités, de l’usage et de la localisation de l’immeuble. L’enjeu est important : réussir à capter l’attention du gouvernement pour obtenir sa part de budget à partir d’une évaluation juste et étoffée.

Le respect du décret, l’affaire de tous.

RÉGIONS DESSERVIES BAS-SAINT-LAURENT

CÔTE-NORD

SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN

NORD-DU-QUÉBEC

CAPITALE-NATIONALE

GASPÉSIE-ÎLES-DE-LA-MADELEINE

MAURICIE

CHAUDIÈRE-APPALACHES

ESTRIE

CENTRE-DU-QUÉBEC

ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

727, avenue Royale, Québec (Québec) G1E 1Z1 Téléphone : 418 667-3551 | Sans frais : 1 888 667-3551 m.simard@cpeep.com

cpeep.com 14

— Automne 2016

La volonté du gouvernement québécois d’imposer l’obligation de mesurer le déficit de maintien des actifs immobiliers aux organismes publics sous son autorité et surtout d’octroyer les budgets nécessaires pour le résorber constitue un pas dans la bonne direction.

Il est reconnu que l’entretien d’un bâtiment coûte cher et que la décision de ne pas procéder à certaines interventions ou de les reporter risque d’augmenter davantage ces coûts. Pour bien rendre compte de l’état d’un bâtiment, il faut comprendre qu’il est soumis à un cycle de vie, comme n’importe quel produit. En effet, dès la fin de sa construction, soit durant la phase d’exploitation, les coûts reflètent l’âge et la qualité de l’entretien antérieur. Pour les bâtiments nouveaux, l’adoption, dès la phase de conception et construction, d’outils comme le Building Information Model (BIM) et les maquettes 3D ou les certifications de bâtiment durable procure des moyens efficaces de gérer le cycle de vie de l’immeuble et de planifier les interventions futures. Pour les immeubles existants, et encore plus pour les bâtiments ayant accumulé un important déficit sur le plan de leur maintien en bon état, le défi s’avère plus difficile à relever. La volonté du gouvernement québécois d’imposer l’obligation de mesurer le déficit de maintien des actifs immobiliers aux organismes publics sous son autorité et surtout d’octroyer les budgets nécessaires pour les résorber constitue un pas dans la bonne direction. Mais il reste encore à faire. Il faut miser davantage sur l’efficacité énergétique et recueillir les données sur la consommation d’énergie et sur la production des gaz à effet de serre. Il est possible d’allonger la durée de vie utile d’un bâtiment par un entretien calibré à son usure et, en plus, d’y ajouter des projets d’optimisation de l’efficacité énergétique à des moments définis par l’analyse de l’évolution de son état. L’âge d’un bâtiment n’est donc pas la donnée unique, mais il constitue un bon indicateur des efforts à y consacrer pour maintenir son état… si l’on s’entend sur sa mesure !


À LA HAUTEUR DE L’URGENCE ! toitureshogue.com

UNE COUVERTURE D’AVANCE !


Pourquoi BOMA Québec?

Parce que c’est VOTRE RÉFÉRENCE EN GESTION IMMOBILIÈRE… Les membres de BOMA Québec sont au cœur de l’action grâce à :

Son rôle de consultant auprès des législateurs Élaboration et révision des codes reliés au bâtiment

BOMA BEST®

Le premier et le plus important programme de certification environnementale pour immeubles existants au Canada

La formation Colloques, ateliers, conférences, visites techniques

La relève

Concours, tarifs spéciaux

L’échange d’information

Méthode de mesurage, bibliothèque virtuelle, veille immobilière, bulletins, communiqués, réseaux sociaux

La promotion et la reconnaissance de l’excellence

Concours des Prix BOMA au niveau provincial, national et international

L’occasion de réseauter

Cocktails, tournois, activités sociales

Il ne manque que vous! Information au www.bomaquebec.org ou boma@boma-quebec.org

BOMA Québec a une occasion sans par eil POUR VOUS!


LE BÉTON, ADOBE STOCK PAR ELEN31

UN MATÉRIAU QUI REQUIERT DES SOINS Par Johanne Landry, journaliste

L’ENTRETIEN PRÉVENTIF DES FAÇADES ET DES STATIONNEMENTS S’AVÈRE RENTABLE NON SEULEMENT PARCE QU’IL PRÉSERVE LA VALEUR MARCHANDE DE L’IMMEUBLE ET ÉVITE DES COÛTS DE RÉPARATION EXORBITANTS, MAIS AUSSI PARCE QU’IL EST REQUIS ET RÉGLEMENTÉ AFIN DE PROTÉGER LA POPULATION. DEUX EXPERTS EN BÉTON NOUS EN PARLENT.

U

ne structure de béton peut-elle vraiment durer 100 ans ? « La voûte du Panthéon de Rome, l’un des plus grands monuments antiques, a été construite au début du deuxième siècle, en béton non armé, et elle tient toujours », affirme Normand Tétreault, ingénieur et président de Soconex. Pourquoi certaines structures modernes connaissent-elles des problèmes alors ? « Pour plusieurs raisons, comme de mauvais choix faits au moment de la construction. Certains, par exemple, préféreront dégager un budget important pour une réception en marbre et d’autres matériaux luxueux dans les bureaux et économiser sur ceux des stationnements, situés au quatrième sous-sol et qu’on ne voit pas », répond M. Tétreault. Dans le même ordre d’idées, l’ingénieur a déjà vu des garages construits sans membrane, ce qui est un non-sens, car les contaminants vont pénétrer rapidement le béton, l’affaiblir et réduire sa durée de vie à moins de 20 ans.

Normand Tétreault Président Soconex

Automne 2016 —

17


ENTRETIEN ET RÉPARATION DE BÉTON

LES MEMBRANES SOUVENT NÉGLIGÉES Les membranes sont en effet les grandes négligées dans les stationnements, souligne Normand Tétreault. Certaines sont invisibles, installées sous le revêtement bitumineux, d’autres, plus minces, se trouvent en surface comme une couche de peinture antidérapante. Les membranes protègent le béton contre toute pénétration d’un contaminant qui viendrait l’affaiblir. L’installation d’une membrane complète coûte approximativement 5 $ le pied carré, le remplacement d’une couche usée, 3 $ le pied carré. Le coût de remplacement d’une dalle devenue dangereuse parce que le béton est atteint peut coûter jusqu’à 30 000 $ et même 50 000 $ pour une seule place de stationnement. Il est facile de voir où se situe l’économie !

LE SOUCI DES GENS et des bâtiments

VOTRE PARTENAIRE de confiance en mécanique du bâtiment. POUR des solutions conformes à vos besoins.

EFFONDREMENT ET ACCIDENTS TRAGIQUES Une structure en béton négligée peut engendrer de graves conséquences. Rappelons-nous qu’en 2008, l’effondrement d’une dalle de stationnement d’un garage souterrain a fait un mort à Ville Saint-Laurent et que la coroner a pointé les vices de construction, le manque d’entretien et des réparations inadéquates parmi les causes. L’année suivante, c’est une jeune femme qui a été tuée par la chute d’un bloc de béton qui s’était détaché du 18e étage d’un immeuble.

BAULNE bonifie votre quotidien et optimise vos systèmes de chauffage, de ventilation et d’air climatisé (CVAC). Nous nous engageons dans toutes les étapes d’installation, de maintenance et d’optimisation afin de surpasser vos attentes.

Tim Argento parle aussi d’un taxi qui, remontant une rampe pour sortir d’un garage, y est resté accroché par l’arrière de la voiture lorsque le sol s’est écroulé.

Profitez de nos technologies vertes, connectées et efficaces.

Tim Argento Président-directeur général Concordia entrepreneurs de construction inc.

Outre les catastrophes humaines, on a aussi vu des propriétaires d’immeubles perdre des locataires qui, à la suite de la fermeture de stationnements déclarés vétustes et dangereux, ont résilié leur bail parce que la clause selon laquelle ils disposaient de stationnements intérieurs n’était plus respectée, rapporte Normand Tétreault.

Montréal 514 422-0444

Président-directeur général de Concordia entrepreneurs de construction inc., Tim Argento raconte en avoir vu de toutes les couleurs en 50 ans. « Comme ce propriétaire d’immeuble à qui nous avons remis un devis pour des travaux ainsi qu’une lettre expliquant que la situation dans le garage était dangereuse et qu’il fallait procéder aux travaux rapidement. Il nous a alors considérés comme trop sévères et il a cru que nous ne lui avions pas donné l’heure juste. Quelques mois plus tard, il y a eu défoncement, et des voitures sont passées d’un étage à l’autre en pleine nuit. Inutile d’ajouter qu’il nous a rappelés dès le lendemain. » Tim Argento parle aussi d’un taxi qui, remontant une rampe pour sortir d’un garage, y est resté accroché par l’arrière de la voiture lorsque le sol s’est écroulé.

QuébeC 418 476-0444

info@baulne.ca www.baulne.ca

18

Magazine Maintenance_1.indd 1

— Automne 2016

2016-07-08 08:34:34


ENTRETIEN ET RÉPARATION DE BÉTON

Les façades et les stationnements sont les endroits les plus vulnérables parce qu’ils se trouvent exposés aux intempéries, précise Normand Tétreault. DES OBLIGATIONS RÉGLEMENTAIRES Entré en vigueur en mars 2013, le Règlement visant à améliorer la sécurité dans le bâtiment (consigné dans le chapitre Bâtiment du Code de sécurité de la Régie du bâtiment du Québec [RBQ]) oblige l’inspection complète et périodique des façades d’immeuble de plus de cinq étages et des parcs de stationnement étagés. Pour les façades, on parle de tous les cinq ans à partir du 10e anniversaire de la construction ; pour les garages, la première inspection doit avoir lieu de 12 à 18 mois après la construction.

support. Je dirais que c’est le point de départ de gros problèmes », prévient Tim Argento. D’autres composantes influencent également l’état du béton, explique le président de Concordia. La ventilation, entre autres, que certains réduisent pour économiser. « Mauvaise idée, dit-il. D’abord parce que ça fait augmenter la quantité de monoxyde de carbone à l’intérieur, ensuite parce que ça accroît aussi le taux d’humidité, ce qui favorise la corrosion des armatures, le cancer du béton. »

« C’est la responsabilité du propriétaire des lieux de le faire faire par un ingénieur pour les stationnements, par un ingénieur ou un architecte pour les façades », rappelle Normand Tétreault. Dans le cas des stationnements, une inspection visuelle doit aussi être faite chaque année ; il n’est toutefois pas obligatoire qu’elle soit effectuée par un ingénieur. « La RBQ fournit un modèle de fiche pour l’inspection visuelle des stationnements », précise M. Tétreault. Les propriétaires doivent de plus tenir un registre de l’immeuble dans lequel sont consignés ces rapports qui attestent du caractère sécuritaire des composantes en béton et de tous les types de revêtement des façades, ainsi que toute la documentation pertinente. LES BONNES PRATIQUES À ses clients, Tim Argento recommande un programme de prévention et d’entretien des garages qui comprend deux visites par année, au printemps et à l’automne. On vérifiera alors les rampes, souvent soumises à des stress intenses causés par les accélérations et les freinages (en raison des pentes), les zones tournantes où la membrane s’use prématurément sous le mouvement des voitures, ainsi que les zones de circulation, souvent endommagées par les pneus à clous. L’état des colonnes doit aussi être vérifié avec attention. Toute fissure devient un point d’entrée pour la corrosion. « Au pied des colonnes, sur le plancher, si l’eau s’infiltre, ce sont les armatures qui seront touchées, et il y aura moins de Automne 2016 —

19


ENTRETIEN ET RÉPARATION DE BÉTON

Les drains constituent d’autres éléments névralgiques ; il faut vérifier autant les puisards que les lignes de drainage, selon Tim Argento. « Lorsqu’on nettoie le station­ nement, du sable, de la pierre et toutes sortes de détritus s’écoulent dans les drains, et une accumulation peut les bloquer », explique-t-il. M. Argento recommande également de peinturer en blanc les colonnes, murs et plafonds d’un stationnement, car la peinture scelle les surfaces et empêche l’eau de pénétrer jusqu’à l’armature. « Si l’eau contaminée atteint l’armature, elle rouille, double son épaisseur et fait éclater le béton », expose-t-il. « Un stationnement doit être lavé au mini­ mum deux fois par année, dont une fois durant l’hiver, ajoute Normand Tétreault. Certains immeubles s’équipent d’une machine de type Zamboni pour le faire plus souvent. » À VÉRIFIER EN FAÇADE Pour ce qui est des façades, la structure qui supporte le bâtiment et les parements architecturaux se détériorent avec le vieillissement, explique Normand Tétreault. Une façade qui s’effrite laisse entrer l’eau, qui endommage alors d’autres parties de l’immeuble et augmente aussi le risque de chute de béton ou de pièce de maçonnerie. « Tous les scellants autour des panneaux

de béton et les joints entre les étages sont à vérifier, car une infiltration d’eau peut faire corroder les ancrages qui tiennent les parements. On a vu des parements de brique ou des panneaux préfabriqués tomber à cause de la corrosion des éléments de fixation », rappelle M. Tétreault. Quels sont les signes d’une détérioration du béton ? Des traces noires, blanches, jaunes ou grises, au plafond, indiquent qu’il y a infiltration d’eau par l’étage supérieur. Des fissures dans une colonne montrent qu’elle subit un stress à cet endroit, répond Tim Argento. Un gonflement sur la façade ou des traces de rouille sont d’autres indices, ajoute Normand Tétreault. UN BÉTON AMÉLIORÉ Quant à la recherche pour améliorer le béton, le Québec est à l’avant-garde dans ce domaine, souligne Normand Tétreault, parlant des bétons haute performance (BHP), plus compacts et plus durables, notamment parce qu’ils contiennent des superplastifiants et moins d’eau. Cette composition diminue leur porosité et augmente leur résistance mécanique à la compression, à la traction et aux déformations ; elle leur confère aussi une meilleure résistance à la pénétration d’agents agressifs. La recherche a aussi donné lieu aux bétons fibrés ultraperformants (BFUP), mélangés à de petites fibres d’acier qui freinent le développement des fissures et de la corrosion causées par les conditions climatiques. Ils présentent un fort dosage en ciment et en adjuvants, des granulats de faible dimension et une porosité réduite. Ils offrent ainsi une durabilité exceptionnelle. « Leur usage est examiné comme surface de roulement pour la construction du nouveau pont Champlain, dit Normand Tétreault. Mais on ne les utilise pas encore dans la construction d’immeubles parce qu’ils sont, pour le moment, extrêmement chers. Les BHP, par contre, sont de plus en plus utilisés partout. » « Les matières premières que nous employons au Québec sont, à mon sens, d’excellente qualité », poursuit Tim Argento, mentionnant entre autres les aciers galvanisés, qui remplacent l’acier d’armature noir et qui ne rouillent pas. Ils coûtent toutefois plus cher. « Nous commençons même à utiliser les bétons ternaires et quaternaires, dont le prix demeure relativement raisonnable si on l’amortit sur la durée de vie de l’immeuble. Investir davantage au moment de la construction pour avoir moins de dépenses d’entretien pendant les 100 prochaines années est certes une option à considérer », conclut Normand Tétreault.

Entretien des stationnements intérieurs 1, Place Ville Marie, bureau 2131 Montréal (Québec) H3B 2C6 Téléphone : 514 879-4696 Sans frais : 1 855 879-4696 Télécopieur : 514 879-9520 20

— Automne 2016

MONTRÉAL – OTTAWA – QUÉBEC

www.entretienprecal.com


QUÉBEC SALUBRITÉ NOUVELLES DU CHAPITRE DU QUÉBEC N U MÉ R O 31 • S E PT EM B RE 2016

CONTINUITÉ, INNOVATION ET SYMPOSIUM J’ai le plaisir, dans ce deuxième numéro de Québec Salubrité, de vous présenter la continuité des initiatives du conseil relatives à la raison d’être de l’Association canadienne des fournisseurs de produits sanitaires (CSSA) : promouvoir et développer une industrie composée d’entreprises faisant preuve de pratiques d’affaires professionnelles, de compétence et d’innovation. Nina Bélanger Présidente CSSA, chapitre du Québec

Nina Bélanger est gestionnaire de compte depuis 2001 et partenaire d’affaires depuis 2014 d’Interpoint Distribution inc., un agent manufacturier pour le Québec et les Maritimes auprès d’importants fabricants de produits sanitaires. Elle est directrice de l’Association canadienne des fournisseurs de produits sanitaires (CSSA) (Québec) depuis 2014 et en est la présidente depuis 2015. Mme Bélanger est bachelière de l’Université Concordia.

Il y a quelques mois à peine, nous avons créé la catégorie Membre Associé. Nous sommes ravis de l’intérêt qu’ont démontré certains groupes qui se sont déjà joints à la CSSA à ce titre. D’ailleurs, vous trouverez dans les prochaines pages un bref profil de quelques-unes de ces organisations. Je vous rappelle également que la CSSA a lancé, en 2016, le Prix intendance environnementale (Environmental Stewardship), afin de reconnaître les bonnes pratiques et initiatives de nos membres. Cette reconnaissance représente une excellente opportunité de fierté d’entreprise et de rayonnement à l’échelle du Canada. Elle s’adresse à l’ensemble des lecteurs, fournisseurs de services de nettoyage, propriétaires et gestionnaires d’immeubles, établissements publics, services alimentaires, milieux de l’hôtellerie et industries diverses. Les entreprises membres de la CSSA peuvent consulter les critères de sélection et déposer leur candidature jusqu’au 15 novembre prochain, directement sur le site de l’Association. Un lauréat sera désigné dans chacun des six chapitres régionaux, dont celui du Québec, en plus d’un lauréat national. Le nom des gagnants sera dévoilé en décembre, et ces entreprises

MOT DE LA PRÉSIDENTE

recevront leurs honneurs à l’occasion d’une présentation, en plus de bénéficier d’une visibilité des plus positives dans diverses publications de l’industrie. Écosalubrité 2016, le symposium du nettoyage spécialisé, aura lieu à Laval le 27 septembre prochain, en collaboration avec la Fédération de l’industrie de la restauration après sinistre (FIRAS), qui y tient conjointement son colloque annuel. L’excellent programme éducatif a quant à lui été conçu avec la contribution des comités sectoriels CoeffiScience et EnviroCompétences, de la firme Raymond Chabot Grant Thornton, de l’Association hygiène et salubrité en santé (AHSS) et du Regroupement canadien des entrepreneurs en lavage de vitres (CWC). Des conférenciers experts de leur domaine respectif promettent donc un événement éducatif de très haut niveau dont les sujets variés sont présentés dans les prochaines pages. Par ailleurs, l’aire d’exposition regroupe les innovations d’une centaine de fabricants, distributeurs et fournisseurs de services qui sont présentés par les meilleurs conseillers de l’industrie. La CSSA souhaite ainsi contribuer au succès de votre entreprise et faire du symposium Écosalubrité 2016 un rendez-vous de réseautage, d’apprentissage et de découverte pour tous les acteurs qui gravitent autour de notre vaste industrie, de la gestion à l’entretien et à la restauration de bâtiments. Gestionnaires, chefs de services, entrepreneurs, utilisateurs finaux, faites partie de ce puissant réseau et soyez des nôtres au plus grand rassemblement de l’industrie du nettoyage spécialisé au Québec, le 27 septembre prochain, Place Forzani, à Laval.

Automne 2016 —

21


BIENVENUE AUX NOUVEAUX MEMBRES ASSOCIÉS Créée en 2016, la catégorie Membre Associé s’adresse aux sociétés, entreprises, individus ou associations intéressés par les objectifs de la CSSA et qui ne se qualifient pas à titre de membre votant complet comme fournisseur de service de nettoyage, fabricant ou distributeur. Cette nouvelle catégorie a pour but de favoriser le réseautage et le transfert de connaissances entre les communautés d’affaires connexes ou les organisations pertinentes pour nos membres. La CSSA est heureuse de constater que cette catégorie répond à un besoin mutuel, et nous croyons d’intérêt de présenter brièvement certaines des organisations nouvellement membres.

www.firas.ca La Firas, Fédération de l’industrie de la restauration après sinistre, regroupe près de 75 membres, intervenant dans la restauration après sinistre allant de l’assèchement, à l’assainissement, au contrôle des odeurs et au nettoyage d’un bâtiment et de son contenu. L’organisation a été fondée dans le but notamment de promouvoir le développement professionnel, économique, social et moral de ses membres, d’établir les normes et les meilleures pratiques et d’encadrer les interventions afin de représenter ses membres devant les comités législatifs.

www.ahss.qc.ca L’Association en Hygiène et Salubrité en Santé (AHSS) est un regroupement de gestionnaires du réseau de la santé et ses partenaires dont l’objectif est de soutenir ses membres dans la promotion et l’évolution des pratiques reconnues en hygiène et salubrité. À travers différentes activités, dont la journée provinciale et le colloque et un forum de discussion, l’AHSS contribue à la mise en commun des connaissances et au partage de l’expertise spécifique du domaine de la santé. D’ailleurs, 200 membres participent annuellement au colloque qui se déroule sur deux jours, durant lesquels sont offertes des formations et présentations de qualité qui permettent aux participants d’approfondir les notions pertinentes pour le secteur.

HOMMAGE À UN PIONNIER M. ROBERT DUCHARME Pour une 12e année consécutive, le Chapitre du Québec de la CSSA profitait du tournoi de golf annuel et de sa soirée festive pour reconnaître une personne ayant contribué de manière particulière à l’essor de l’Association. M. Robert Ducharme a reçu cet honneur pour ses années de service au sein du conseil à promouvoir et à développer la formation du personnel de l’industrie alors qu’il était employé du regroupement DISSAN. Récemment retraité, il a eu droit à un «  bien cuit » de son dernier employeur, M. Yves Famelart, Laboratoires Choisy, et de M. Claude Bouchard, ancien président national de la CSSA.

www.coeffiscience.ca CoeffiScience est le comité sectoriel entièrement voué au développement de la main-d’œuvre de l’industrie de la chimie, de la pétrochimie, du raffinage et du gaz; il représente plus de 650 entreprises et au-delà de 20 000 travailleurs au Québec. Il s’agit de la référence en matière de formation continue pour les entreprises du secteur de la chimie, tant en gestion qu’en formation pour travailleurs. Outre la formation, CoeffiScience est une excellente source d’information résultant de veilles sectorielles et offre de nombreux outils de gestion des ressources humaines, entre autres une enquête salariale et un portail d’offres d’emploi. À savoir : les membres de la CSSA bénéficient d’une tarification réduite sur les formations offertes par CoeffiScience. 22

— Automne 2016

ROBERT DUCHARME ENTOURÉ À DROITE DE CLAUDE BOUCHARD ET, À SA GAUCHE, DE YVES FAMELART ET NINA BÉLANGER



24

— Été 2016


ENTRETIEN SANITAIRE ET BONNES PRATIQUES

GÉRER LA PERFORMANCE, C’EST AUSSI ASSURER UN NIVEAU DE SATISFACTION ÉLEVÉ DES OCCUPANTS EN REGARD DE LA PROPRETÉ DES LIEUX Michel LANDRY

L

es investisseurs ont engagé de grandes sommes d’argent afin de se doter d’actifs immobiliers attirants et durables. Les gestionnaires immobiliers ont beaucoup contribué à mettre en place de nombreuses bonnes pratiques, à relever leurs compétences et à investir de leur temps pour mener à terme des projets de nouvelle construction, de maintien des actifs et de rénovation. Les immeubles d’aujourd’hui sont ainsi devenus des endroits encore plus agréables pour y travailler ou y vivre, des lieux plus fonctionnels et plus sécuritaires. Tout a été pensé en vue d’assurer le bien-être et le confort des occupants : efficacité énergétique, lumière naturelle, aménagement et gestion ergonomiques des espaces et des postes de travail, qualité de l’air, choix de matériaux sains, sécurité des lieux et parfois animation d’activités sociales. Dans les faits, l’évolution que connaît la gestion immobilière moderne et avant-gardiste semble donner un visage plus humain aux bâtiments ! Peu à peu, les gestionnaires ont pris conscience du fait que l’écopropreté et la salubrité des lieux, le choix et la protection des finis architecturaux, ainsi que la récupération et le recyclage représentaient des éléments concrets et quotidiens de mise en valeur et de protection des actifs, tout en contribuant à rehausser le niveau de satisfaction des occupants, des usagers et des visiteurs. Selon des sondages effectués annuellement à l’échelle nord-américaine, les plaintes les plus fréquentes émises sur le plan de la propreté des lieux sont les suivantes : • le manque de papier à main, de papier hygiénique et de savon ; • la malpropreté des salles de toilette ; • les postes de travail mal ou non nettoyés ; • des objets déplacés sur des postes de travail ;

• la présence de poussière grise et noire sur diverses surfaces horizontales ; • la présence de détritus et de taches sur les planchers ; • des parois vitrées tachées ou mal lavées.

ADOBE STOCK PAR MICHAEL SCHÜTZE

• des poubelles non vidées ;

Michel Landry cumule 40 années d’expérience dans le secteur de l’hygiène et de la salubrité des immeubles commerciaux, industriels et institutionnels. Président-fondateur de Sanigesco Plus, un cabinet-conseil en écopropreté et salubrité créé il y a près de 30 ans, il a réalisé plus de 2 000 mandats auprès de 800 clients différents. Automne 2016 —

25


ENTRETIEN SANITAIRE ET BONNES PRATIQUES

La combinaison de certains de ces irritants, et plus encore dans le cas d’épisodes récurrents, peut grandement influer sur le niveau de satisfaction des occupants, de même que sur la qualité des communications et des relations d’affaires entre le gestionnaire et ses locataires. La conformité et la performance ne relèvent pas du hasard. Elles sont toujours le fruit d’une gestion immobilière déterminée et intelligente, d’efforts sincères et soutenus de même que d’une exécution concertée et habile de la part des prestataires de services.

Mon expérience dans des milieux immobiliers divers m’a conduit à dresser la liste suivante de variables sur lesquelles il faut porter une attention constante afin de s’assurer d’une performance impeccable de la part du prestataire de services ou de l’équipe de nettoyage interne. Informer formellement les répondants des locataires ou des services clients du contenu du devis technique de nettoyage type en vigueur afin qu’ils sachent à quoi s’attendre. Cette mesure constitue en fait une marque de respect envers les locataires, un moyen de réduire des appels qualifiés de plaintes, ainsi qu’une occasion d’affaires en accroissant la fréquence de certains travaux de nettoyage ou d’autres services, sur demande de locataires, et moyennant des coûts supplémentaires raisonnables. Communiquer préalablement avec les répondants des locataires en vue de coordonner et de planifier certains travaux de nettoyage à fréquence occasionnelle, limitant ainsi les occasions de dérangement, pouvant entraîner une réduction de la performance de leurs employés. Faire preuve de diligence et de vigilance dans la détection des anomalies et des déficiences, au moyen d’un contrôle de la qualité documenté, régulier et rigoureux, ainsi que dans l’application des correctifs aux huit situations mentionnées précédem­ ment quant à la propreté. Maintenir le thème de la propreté des lieux à l’ordre du jour des rencontres, individuelles ou de groupe, avec les membres du comité de qualité de vie des locataires. En conclusion, conjuguer gestion immo­ bilière rentable et satisfaction des usagers, en regard de la propreté et de la salubrité des lieux, sera toujours une formule gagnante, valant tout autant pour les gestionnaires immobiliers que pour les locataires, les occupants et les visiteurs.

26

— Automne 2016


MOT DU PRÉSIDENT

PREMIÈRES SEMAINES EN POSTE À BOMA QUÉBEC On ne chôme pas à BOMA Québec ! Mes premières semaines à la barre de l’association comme président ont été très mouvementées. À l’horaire, rencontre de planification annuelle, visite à Washington dans le cadre de la conférence et de l’exposition de BOMA International et amorce d’un grand projet relatif à la politique énergétique tant attendue du gouvernement du Québec. Voici les grandes lignes de ces activités. BOMA INTERNATIONAL : LA BARRE EST HAUTE, ET LE QUÉBEC EST À LA HAUTEUR J’aimerais tout d’abord souligner l’excellence des projets en lice pour les TOBY Awards* à l’échelle internationale. La compétition était très relevée : 84 immeubles se livraient la bataille dans 15 catégories, incluant 8 immeubles canadiens, dont 2 du Québec. Le Canada a fait bonne figure puisque CF Polo Park Shopping Centre de Winnipeg, au Manitoba, a été désigné lauréat de la catégorie Retail Building. Malheureusement, le Québec n’a pas remporté de prix, mais j’aimerais tout de même féliciter l’Industrielle Alliance, dont les deux immeubles présentés au Gala des prix BOMA en 2015 ont franchi le niveau national pour se rendre au niveau international ! Ce n’est pas tous les jours qu’une entreprise affronte des rivaux aussi costauds dans deux catégories distinctes. Le siège social de l’Industrielle Alliance, situé sur la Grande Allée à Québec, était présenté dans la catégorie Corporate Facilities et avait six concurrents issus d’États américains, soit la Californie, la Floride, l’Illinois, le Missouri, le Texas et Washington. Pour sa part, le 2020 Robert-Bourrassa de Montréal espérait être sélectionné dans la catégorie Renovated Buildings, mais la concurrence de Chicago, en Illinois, d’Irvine, en Californie, de Minneapolis, au Minnesota, de Tampa, en Floride, et de Dallas, au Texas, s’est avérée trop forte. Nous applaudissons tout de même ce beau succès d’Industrielle Alliance qui a fait rayonner le Québec chez nos voisins du Sud. Le programme de certification environnemental BOMA BEST® a aussi pris son élan à l’international. Jusqu’ici, ce programme était strictement canadien ; toutefois, BOMA Canada a fait une présentation devant les délégations venues des quatre coins du monde. Ces dernières ont démontré beaucoup d’enthousiasme pour cette certification, et certains ont pressenti les représentants de BOMA Canada dans le but d’adapter le programme à leurs marchés respectifs. Des projets pilotes seront mis sur pied dans plusieurs États américains dans les mois à venir, ce qui représente une grande percée pour le programme. De plus, la délégation de BOMA China s’est montrée particulièrement intéressée et a invité BOMA Canada à se rendre en Chine pour présenter le programme cet automne. BOMA China représente 200 millions de pieds carrés d’immobilier commercial et bien que LEED® et son pendant européen BREAM® soient déjà connus outremer, cette association explore la possibilité d’adapter et de lancer BOMA BEST® dans l’empire céleste. À suivre !

Mario Poirier

POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE DU QUÉBEC Comme vous le savez sans doute, Québec a annoncé plus tôt cette année son intention de se doter d’une politique énergétique. Celle-ci, qui sera vraisemblablement adoptée cet automne, est très stimulante pour l’industrie immobilière, et plus particulièrement pour BOMA Québec. Précurseurs du mouvement pour réduire l’empreinte environ­nementale de notre industrie, nous sommes l’une des provinces qui comptent le plus d’immeubles certifiés BOMA BEST® ; à l’origine du module « Santé », conçu spécifiquement pour répondre aux besoins des gestionnaires d’établissements de soins de la santé ; et dont les membres participent fréquemment à des projets pilotes portant sur cette certification. Prenons comme exemple Canderel qui a récemment servi d’heureux cobaye pour le module « Milieux de vie durables ». BOMA Québec est donc bien placé pour accueillir cette politique et évaluer l’impact sur l’industrie de la gestion immobilière. Une fois la politique dévoilée, BOMA Québec fera connaître sa position. Dans l’intervalle, nous explorons présentement la mise en place d’un projet de grande envergure qui a déjà été expérimenté et qui a donné de bons résultats en Ontario. Sans trop en dévoiler à ce stade, nous pouvons tout de même dire que cette compétition sérieuse, mais amicale, a été remise à l’avant-plan par le comité Gestion technique intégrée de BOMA Québec. Elle cadre parfaitement avec les cibles ambitieuses de la politique à venir, dont la vision est celle-ci : « Faire du Québec, à l’horizon 2030, un chef de file nord-américain dans les domaines de l’énergie renouvelable et de l’efficacité énergétique, et bâtir ainsi une économie nouvelle, forte et à faible empreinte carbone. » L’été ne sera donc pas une période de repos pour l’équipe de BOMA Québec. En plus de travailler à notre grand projet énergétique, nous préparons la rentrée dans la continuité de notre rencontre de plani­ fication tenue en juin. Nous vous invitons donc, lecteurs du magazine Maintenance, à surveiller notre site Web. De nombreux sujets pratiques figureront au calendrier d’ici la fin de l’année ainsi qu’en 2017. Au plaisir de vous rencontrer ! Mario Poirier, ing. Président de BOMA Québec et directeur immobilier, Canderel

*The Outstanding Building of the Year – connu sous le nom des Prix BOMA au niveau local

Automne 2016 —

27


QUESTION D’INNOVATION

UNE BOUFFÉE D’AIR FRAIS…

Suzanne GAGNÉ

DANS LES BUREAUX ET LES CUISINES !

L

« Les coûts de la ventilation ne sont pas à négliger, estime Éric Le Couédic, directeur, démarches d’accompagnement en efficacité énergétique à l’Association québécoise pour la maîtrise de l’énergie. Les gens se concentrent souvent sur le chauffage ou sur la climatisation, mais il est aussi important de se pencher sur le système de ventilation ou même simplement de nettoyer régulièrement les bouches et de remplacer les filtres. Aussi, souvent, quand un bâtiment ou une zone change de vocation, il faut s’assurer que le taux de ventilation correspond aux besoins réels. » Selon Steeve Messier, spécialiste des applications à la firme de chauffage, ventilation et climatisation Trane, les coûts imputables à la ventilation peuvent atteindre environ 15 % de la facture énergétique totale d’un bâtiment. « Fréquemment, ajoute-t-il, les gens remplacent les filtres le moins souvent possible pour diminuer les coûts, mais lorsqu’on ne les change pas assez souvent, les systèmes travaillent plus fort pour faire circuler l’air et satisfaire les besoins en air du bâtiment. On y perd donc en efficacité. »

MARIE MASSÉ

e chauffage et la climatisation sont deux éléments d’un trio qui consomme beaucoup d’énergie dans un bâtiment. On pense moins souvent à la ventilation qui, pourtant, peut faire une différence notable dans la facture énergétique, qu’il s’agisse d’un immeuble de bureaux ou d’une cuisine commerciale.

Éric Le Couédic Directeur, démarches d’accompagnement en efficacité énergétique AQME

On peut également penser à remplacer les ventilateurs standards par des ventilateurs à entraînement direct, qui se révèlent très souvent plus efficaces, plus silencieux et dont l’entretien est minimal par rapport aux ventilateurs standards puisqu’ils ne comportent pas de courroie. DU NOUVEAU EN CUISINE Par ailleurs, les cuisines commerciales, comme celles des restaurants, hôpitaux, écoles, résidences pour personnes âgées et hôtels, ont maintenant accès à un système de gestion de l’air efficace grâce à des hottes de cuisine qui évaluent la charge de cuisson et modulent la ventilation en conséquence. Ce produit, appelé ecoAZUR, a d’ailleurs remporté un prix Énergia 2016 et un prix Technologies émergentes Energy Star 2015. Au Québec, la chaîne de restaurants Normandin et le manoir Richelieu en sont clients, mais le produit est aussi offert ailleurs en Amérique du Nord, de même qu’en France et en Espagne.

TRANE

Il mentionne notamment l’existence sur le marché de nouveaux filtres électroniques, qui se salissent moins rapidement, tout en créant beaucoup moins de restriction, et qui conviennent à la plupart des systèmes existants. « On peut s’attendre à changer ce genre de filtre tous les quatre ou cinq ans, comparativement à un filtre standard qu’on change trois fois par année ou plus », précise-t-il.

Steeve Messier Spécialiste d’application Trane

Le système ecoAZUR comprend trois éléments. D’abord, un capteur optique baptisé Iris Bleu détecte les particules fines, ce qui permet d’adapter le débit d’air aux besoins du moment. « Grâce à une supervision constante et permanente de la charge de cuisson, le débit d’air évacué varie d’une façon constante et continue, selon

Journaliste, rédactrice ­­et auteure, Suzanne Gagné écrit sur des sujets techniques depuis 1986. Au cours des dernières années, elle s’est penchée plus particulièrement sur la question de l’énergie. Elle est également rédactrice en chef du magazine 49e Parallèle Nord-Sud. 28

— Automne 2016


INTELLINOX

QUESTION D’INNOVATION

Iris Bleu

Le Confort du chef (un nom qui dit tout !) est un dispositif qui optimise l’usage d’une unité à feu direct relativement à la température, à la vitesse, aux arrêts-départs, etc. « La température de la pièce est souvent réglée à 21 °C quand le chef arrive, mais une fois que les équipements de cuisson sont en production, ils dégagent beaucoup de chaleur, et la température peut monter jusqu’à 25 °C, explique M. Rousseau. Entre autres, notre mécanisme fait en sorte que la température dans la cuisine sera plus confortable. Cela mène aussi à des économies intéressantes. » Le dernier élément d’ecoAZUR est constitué de volets modulants qui sont reliés à l’Iris Bleu et installés dans les conduits graisseux. Ils viennent obstruer le conduit lorsqu’il n’y a pas de cuisson. « Si une cuisine dispose de 10 hottes, le volet est fermé pour celles où il n’y a pas de cuisson, et il assure un bon débit d’air seulement là où c’est nécessaire », expose Mario Rousseau. Selon lui, les gestionnaires de bâtiments dotés de cuisines commerciales peuvent réaliser des économies d’énergie atteignant 65 % avec ce produit. « Tous les contrôles sont reliés à un système en communication CAN, qui analyse les données pour les envoyer au système centralisé, si le client en a un », ajoute M. Rousseau. Ainsi, une chaîne de restaurants comme Normandin peut comparer l’efficacité des hottes d’un restaurant à l’autre et apporter des ajustements, au besoin.

COUVREURS René Perron

+45 000 clients

satisfaits

INTELLINOX

la température, la vapeur ou la quantité de particules décelées par le capteur », indique Mario Rousseau, ing., président d’Intellinox.

Mario Rousseau Président Intellinox

Pour l’avenir, M. Rousseau et son équipe travaillent à importer une technologie américaine qui permettrait de récupérer la chaleur dégagée par les équipements de cuisine pour la retourner vers l’eau chaude domestique. « Mon rêve ultime est d’avoir une gestion totale de l’air dans les cuisines pour faire en sorte que l’empreinte écologique liée au chauffage de la cuisine soit nulle, conclut M. Rousseau. On m’a déjà dit que j’étais fou, mais j’aime bien ce genre de folie ! »

Depuis 1924

9150, rue Pascal-Gagnon Saint-Léonard (Québec) H1P 2X4 Téléphone : 514 327-1100 Télécopieur : 514 327-1102 Licence RBQ : 1117-5833-85

www.perroncouvreurs.com Automne 2016 —

29


LE

?

SAVIEZ-VOUS

BIM ET MAQUETTE NUMÉRIQUE, LE MYSTÈRE ENFIN LEVÉ

NAVADA TERMINE LA MÉCANIQUE DE BÂTIMENT DU NOUVEAU PROJET D’ERICSSON

BIM (Building Information Model ou modélisation des données du bâtiment) est devenu un acronyme commun, que beaucoup de gens emploient, mais sans être vraiment sûrs de bien savoir de quoi il s’agit. C’est pour tous ceux-là, et les autres, que le Cercle Promodul vient d’éditer un guide qui a l’immense mérite de fournir une vision simple et synthétique du sujet. Il est possible de télécharger ce document sur le site Internet de l’organisme français.

EMMANUEL COSGROVE REÇOIT LE PRIX DU CHAMPION EN BÂTIMENT DURABLE

Le Conseil du bâtiment durable du Canada (CBDCa) a annoncé que le lauréat de son prix du champion en bâtiment durable de l’année 2016 est Emmanuel Cosgrove, cofondateur, directeur général et porteparole d’Écohabitation, un organis­me à but non lucratif qui facilite l’émergence d’habitations saines, économes en res­sour­ces et en énergie, durables, abordables et accessibles à tous.

NAVADA

FACEBOOK

Navada achève présentement le méga projet Ericsson. Le nouveau siège social situé sur le Campus corporatif Saint-Laurent, de très haute efficacité énergétique, est à la fine pointe des nouvelles technologies en matière de plomberie, mécanique, ventilation et contrôle.

MANULIFT INAUGURE SON NOUVEAU SIÈGE SOCIAL

DES PANNEAUX SOLAIRES ALIMENTÉS PAR DES BACTÉRIES

LE PETIT DERNIER DE BOMA BEST TESTÉ PAR CANDEREL

BINGHAMTON UNIVERSITY: SEOKHEUN « SEAN » CHOI

MANULIFT

Vous avez fait l’effort de certifier votre immeuble ? Vous pouvez maintenant passer le flambeau à vos locataires, tout en conti­nuant à servir d’exemple ! Les gestionnaires de Canderel ont d’ailleurs accepté de participer à un projet pilote l’année dernière et de faire certifier leur siège social BOMA BEST. Selon eux, le programme comporte de nombreux avantages. Annuel et peu coûteux, il n’est pas basé sur un pointage technique comme le sont les autres modules BOMA BEST.

LE TOURNOI DE GOLF DE LA CETAF – RÉGION DE QUÉBEC : UN SUCCÈS

Le 17 juin 2016 se déroulait, sur le terrain de golf du Manoir Richelieu, le 14e tournoi de la Corporation des entreprises de traitement de l’air et du froid (CETAF) pour la région de Québec. L’événement a été couronné de succès, selon l’organisme. Ce dernier a d’ailleurs publié plusieurs magnifiques photos sur sa page Facebook.

— Automne 2016

LE SITE GLEN DU CENTRE UNIVERSITAIRE DE SANTÉ MCGILL : PREMIER HÔPITAL AU QUÉBEC À RECEVOIR LA CERTIFICATION LEED OR

Le Groupe infrastructure santé McGill, composé de SNC-Lavalin et Innisfree, et le Centre universitaire de santé McGill ont annoncé la première obtention de la certification LEED Or NC (pour une nouvelle construction) par un hôpital au Québec. Cette certification a été décernée par le Conseil du bâtiment durable du Canada (CBDCa) au nouveau site Glen du CUSM, qui a ouvert ses portes en 2015 à Montréal.

Saviez-vous que les gestionnaires immobiliers peuvent non seulement économiser de l’électricité, mais aussi faire des sous en réduisant la demande de puissance de leurs bâtiments pendant les périodes de pointe hivernales ? Le projet pilote qu’Hydro-Québec a mis en place au cours de l’hiver 2015-2016 s’est avéré un tel succès que la société d’État vise mainte­nant à offrir à l’ensemble de sa clientèle l’occasion de bénéficier de cette approche dynamique et innovatrice dès l’hiver 2016-2017.

CUSM

ET SI C’ÉTAIT HYDRO-QUÉBEC QUI VOUS PAYAIT ?

FACEBOOK

30

Manulift, leader au Canada en télesco­ pique, a inauguré son siège social canadien. Ce nouveau bâtiment sera voué à 100 % au télescopique utilisé notamment dans l’entretien en hauteur des bâtiments.

Pour la première fois de l’histoire, des chercheurs ont connecté neuf cellules « biosolaires » dans un panneau solaire. Bien qu’embryonnaire, cette nouvelle technologie qui utilise des cyanobactéries pour augmenter la durée de vie des systèmes pourrait bien représenter la prochaine révolution dans le domaine de l’énergie dans les bâtiments. À suivre au cours des années à venir !


Le président de HVAC inc., Réjean Ouellet, a récemment annoncé qu’il prenait sa retraite après une carrière de 34 ans au sein de l’entreprise de ventilation. Martin Lesiège, qui était vice-président directeur plomberie et tuyauterie et associé à l’entreprise depuis 2000, occupera maintenant la présidence.

L’EXPO CONTECH BÂTIMENT À QUÉBEC, C’EST BIENTÔT !

FACEBOOK

C’est le 29 octobre prochain qu’aura lieu la 25e édition de l’Expo Contech bâtiment à Québec. Présenté chaque année à l’automne dans la capitale, cet événement regroupe 150 exposants et accueille 1 000 visiteurs. Les concepteurs, gestionnaires de bâtiments et constructeurs viennent à Contech pour y découvrir les nouveaux produits des exposants, mais aussi pour assister aux conférences et aux démonstrations techniques proposées.

C’est GSF Canada qui a obtenu le nouveau mandat d’entretien sanitaire du Palais des congrès de Montréal pour les cinq prochaines années. Par ce partenariat, GSF contribuera à l’image de marque de cet immeuble et confirme ainsi sa place parmi les grands joueurs de l’industrie au Québec. WIKIMEDIA PAR MAURICE HADDAD

La Caisse de dépôt et placement du Québec et un consortium ont fait l’acquisition de Foncia, leader du marché français des services immobiliers. Créée il y a plus de quatre décennies, l’entreprise fournit une vaste gamme de services aux propriétaires et aux locataires. Foncia emploie plus de 8 000 personnes et a généré des revenus de l’ordre de 700 M€ en 2015.

UN VISAGE FAMILIER DEVIENT VICE-PRÉSIDENT IMMOBILIER ET RESSOURCES MATÉRIELLES POUR LA CAPITALE

Bruno Turcotte, qui a été directeur Administration – Placements immobiliers chez Industrielle Alliance au cours des sept dernières années, a fait le saut chez La Capitale. Celui qu’on connaît pour ses nombreuses collaborations au magazine Maintenance a désormais la lourde tâche d’occu­per les fonc­tions de vice-président immobilier et ressources maté­rielles pour l’assureur qué­bécois. M. Turcotte est entré en fonction en mai dernier.

ENERGI ANNONCE LE DÉCÈS DE JACQUES L’ESTAGE

ENERGI a annoncé le décès de Jacques L’Estage, en juin dernier, à l’issue d’un combat contre le cancer. M. L’Estage a notamment œuvré à titre de directeur du marketing et des communications chez Royal Building Products, le fabricant de matériaux pour le bâtiment.

SCAN PLUS TECHNOLOGIE DÉTECTION S’ÉQUIPE EN GRAND

DES ÉCLAIRAGES DEL INTÉGRÉS AUX PLAFONDS SUSPENDUS

Scan Plus Technologie Détection est dernièrement devenue la première entreprise au Québec à se doter de la nouvelle antenne 350MHz GSSI pour tous les travaux de localisation avant-projet.

Deux entreprises européennes, Pladur et Bâtiled, ont mis en commun leurs expertises pour proposer une nouvelle gamme de plafonds décoratifs éclairants. Intégrant des composantes DEL de forte puissance sans altérer les performances acoustiques et techniques des plaques Pladur, les nouvelles solutions issues de cette collaboration permettent de mettre en lumière les espaces, avec 30 % d’économie d’énergie à taux d’éclairement équivalent. La solution éclairante est mise en œuvre sur des plaques de plâtre dont des caractéristiques dépendent des objectifs techniques, acoustiques et esthétiques des professionnels.

L’ACEC ANNONCE LE NOM DU GAGNANT DE SON PRIX FRANK LADNER

C’est à l’occasion de son 57 e congrès annuel, tenu du 28 au 30 mai à Halifax, que l’Association canadienne des entrepreneurs en couverture (ACEC) a annoncé la remise de son prix Frank Ladner 2016. Le lauréat, Sudhakar Molleti, Ph. D., est agent de recherche affecté au secteur du bâtiment au Conseil national de recherches du Canada. Son travail a jusqu’ici porté sur les effets du vent sur les toitures à faible pente, sur la résistance au vent des toitures végétalisées, ainsi que sur l’énergie et la durabilité des toitures à cellules photovoltaïques.

Automne 2016 —

31

FACEBOOK

HVAC INC. : RÉJEAN OUELLET PART À LA RETRAITE

GSF OBTIENT LE CONTRAT DU PALAIS DES CONGRÈS DE MONTRÉAL !

JBC MÉDIA PAR DENIS LEMELIN

WIKIMEDIA PAR JEANGAGNON

Équiterre et le fournisseur de matériaux et de services de construction CRH Canada s’associent pour promouvoir des bâti­ments plus durables au pays. Forts de leur collaboration lors de la réalisation de la Maison du développement durable (MDD), ces nouveaux partenaires permettront à Équiterre de poursuivre et d’améliorer les activités de partage et de diffusion des connaissances proposées par la MDD, bâtiment écologique et démonstratif exemplaire.

LA CAISSE INVESTIT DANS LES SERVICES IMMOBILIERS EN FRANCE

BATILED

ÉQUITERRE ET CRH CANADA S’ALLIENT POUR PROMOUVOIR LE BÂTIMENT DURABLE


On a la chance d’avoir au Québec la plus belle industrie d’entretien d’édifices d’Amérique du Nord.

Avec tous nos partenaires, nous sommes en train de travailler à l’améliorer encore davantage !

www.aeseq.org


RECEVEZ-VOUS

NOTRE INFOLETTRE? VOLUME 9 | NUMÉRO 4 | AOÛT – SEPTEMBRE 2016

UN MÉDIA INDISPENSABLE POUR TOUT SAVOIR !

DALLAIRE BOISCLAIR

UN DUO D’ACTION À LA TÊTE DE L’IDU

TECHNOPARC DE MONTRÉAL EN ÉBULLITION !

4 Actualité immobilière commerciale,

LA MEILLEURE TRANSACTION DE JEAN LAURIN ET FEU RICHARD OANA SÉRIE 20e ANNIVERSAIRE ARCHITECTURE ET PATRIMOINE

industrielle et multirésidentielle.

COUP D’ŒIL CF RIDEAU CENTRE D’OTTAWA

4 Gestion des bâtiments et développement urbain.

PP 41614528

PARTENAIRE MÉDIA

4 Nominations, acquisitions, nouveaux projets, VOLUME 6 | NUMÉRO 3

statistiques, résultats des fonds de placement immobilier, et plus encore. UNE JOURNÉE DANS LA VIE DE...

De plus, en vous inscrivant à l’infolettre, vous recevrez nos magazines en version numérique.

MARIO POIRIER LE NOUVEAU CHEF DE BOMA QUÉBEC QUESTION D’INNOVATION UNE BOUFFÉE D’AIR FRAIS… DANS LES BUREAUX ET LES CUISINES ! SAVOIR ET FORMATION LA PETITE HISTOIRE DE L’IMPLANTATION DE LA MESURE DU DÉFICIT DE MAINTIEN DES ACTIFS ENTRETIEN SANITAIRE ET BONNES PRATIQUES GÉRER LA PERFORMANCE, C’EST AUSSI ASSURER UN NIVEAU DE SATISFACTION ÉLEVÉ DES OCCUPANTS EN REGARD DE LA PROPRETÉ DES LIEUX

PP 41614528

PARTENAIRE DE :

ABONNEZ-VOUS ! www.informateurimmobilier.com/infolettre

1 866 446-3185 | 450 670-7770

www.jbcmedia.ca


Hygiène et propreté Qualité de l’air Décontamination Optimisation des équipements techniques Restauration après sinistre

Vous pouvez compter sur l’engagement de nos 16 000 experts pour assurer l’entretien ménager de façon régulière, ponctuelle, saisonnière et même après un sinistre.

Peu importe où vous êtes, peu importe votre secteur d’activité, peu importe la taille de votre entreprise, nous sommes là.

GDI veille également au fonctionnement optimal de vos systèmes de climatisation, de ventilation et de chauffage, grâce aux spécialistes de nos équipes techniques.

17

UNE ENTREPRISE NATIONALE DE SERVICES INTÉGRÉS

695, 90e Avenue LaSalle (Québec) H8R 3A4 514 368-1504

points de service

1375, rue Frank-Carrel, bureau 16 Québec (Québec) G1N 2E7 418 688-1172


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.