Maintenance volume 8 - numéro 3

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VOLUME 8 | NUMÉRO 3

LES MÉGADÉFIS D’ENTRETIEN ET DE RÉNOVATION DU PARC OLYMPIQUE

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Voici Roy Mobilis . Un nouveau service de ressources ponctuelles conçu pour intervenir dans des situations exceptionnelles, partout et en tout temps. Exclusif à Roy. Unique dans le secteur de l’entretien en immobilier commercial et institutionnel. Entretien ménager • Gestion technique Après-sinistre • Sécurité • Mobilis

ser vicesroy.com


MOT DE L'ÉDITEUR

ÉDITEUR  Jacques Boisvert JOURNALISTES Johanne Landry et Sylvie Lemieux JBC MÉDIA PAR ROXANE PAQUET

RESPONSABLE DE LA QUALITÉ DES CONTENUS Johanne Landry COLLABORATION À CE NUMÉRO  Andrée De Serres, Brigitte Dupuis, Fabien Durif, Stéphan Gagnon et Serge Rioux RÉVISION  ET CORRECTION D’ÉPREUVES Christine Barozzi, Catherine Faucher et Anne-Marie Trudel PRODUCTION Supervision : Edith Lajoie Conception graphique et mise en page : Carole Bordeleau pour Carbodesign

MERCI, JEAN DRAPEAU !

Annonces publicitaires : Lan Lephan

jacques.boisvert@jbcmedia.ca

PHOTOGRAPHES  Denis Bernier et Roxane Paquet PHOTO EN PAGE COUVERTURE © Régie des installations olympiques (RIO) PUBLICITÉ  Souk Vongphakdy Responsable des ventes Arianne Jobin-Chamberland Conseillère aux ventes Najat El Manir Responsable des projets spéciaux Montréal 450 670-7770

Jacques Boisvert

Québec 418 317-0669

ADMINISTRATION  Edith Lajoie Responsable des opérations et de l'expérience client COMPTABILITÉ Catherine Faucher Philippe Bérubé CPA ENVOI DE POSTE — PUBLICATIONS  Convention n PP 41614528 o

ADRESSE DE RETOUR  2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9 ABONNEMENTS  www.jbcmedia.ca Dépôts légaux — Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009. Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur. Si elle est acceptée, elle doit indiquer clairement la source de la façon suivante : Tiré du magazine Maintenance immobilière. Le nom de l’auteur et / ou du photographe doit également apparaître. L’éditeur se réserve le droit de refuser l’insertion de toute publicité.

ISSN 1925-7988

Partenaire de :

I

l n’est vraiment pas dans mon habitude de m’éloigner de la gestion immobilière dans cette page, mais comme ce numéro accorde une place de choix au Stade olympique, l’occasion était trop belle. À titre de contribuable, mais surtout d’ex-fumeur, je confesse qu’il m’est arrivé de maudire le Stade, son toit, ses coûts de construction pharaoniques et même l’ex-maire de Montréal, Jean Drapeau. Pourtant, avec un peu de recul, et de sagesse peut-être, je réalise à quel point il est facile et pratique de faire porter le poids des erreurs du passé sur une seule personne, encore plus lorsqu’elle est décédée. Les gens qui se lancent en politique sont majeurs et vaccinés, ils savent aussi qu’elle peut être parfois injuste et cruelle. Toutefois, l’injustice dont a été victime le maire Drapeau, selon moi, se perpétue maintenant envers sa mémoire, ce que je trouve profondément regrettable pour sa famille et ses descendants. Je me suis souvent posé la question : que serait Montréal aujourd’hui, sans le passage de ce grand visionnaire à la mairie ? À mon avis, nous lui devons tellement plus que nous le croyons. L’ouverture aux autres et la curiosité des Montréalais pour les cultures du monde ont pris racine avec l’Exposition universelle de Montréal en 1967 qui a transformé une ville plus ou moins anonyme d’Amérique du Nord en une cité connue à l’échelle du globe. Ce boom de construction impensable aujourd’hui, en si peu de temps, pour accueillir le monde a donné naissance à une nouvelle ville, avec le métro de Montréal, la Place Ville Marie, la construction de plusieurs immeubles hôteliers et des infrastructures qui dépassent l’imagination, à commencer par l’aménagement du site lui-même, une prouesse exceptionnelle. Le pont-tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine, un autre chantier d’envergure, fut inauguré juste avant l’ouverture de l’Expo, sans aucune interruption de la circulation maritime. Un exploit.

2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9

En ce qui concerne le retard des travaux pour la construction des installations olympiques et la perte de contrôle des coûts astronomiques qui s’en est suivie, nous savons tous aujourd’hui que plusieurs acteurs en ont profité de façon indue et qu’il serait simpliste d’attribuer cet aspect négatif du projet à un seul homme. Quoi qu’il en soit, non seulement ce deuxième événement qu’ont été les Jeux olympiques de 1976 a contribué à asseoir encore davantage la réputation d’ouverture de Montréal sur le monde, mais il nous lègue aujourd’hui un complexe signature contemporain magistral, d’une grande beauté et unique sur la planète. Pas étonnant que Desjardins y ait installé des bureaux récemment dans la Tour ! Le Stade regagne enfin ses lettres de noblesse, et cela rejaillira sans doute sur la métropole et sur ce maire qui l’a tellement aimée.

Téléphone : 450 670-7770 Sans frais : 1 866 446-3185 Télécopieur : 450 670-7771

Bonne lecture !

Le magazine Maintenance immobilière est publié par JBC Média inc. Président : Jacques Boisvert

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www.jbcmedia.ca

Jacques Boisvert Éditeur MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018

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SOMMAIRE

16 5 RENCONTRE AVEC MAURICE LANDRY Les mégadéfis d’entretien et de rénovation du Parc olympique Par Johanne Landry 12 ÎLOTS DE CHALEUR Des poumons verts pour contrer les îlots de chaleur 14 CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE Le potentiel d’économies du chauffage électrique hors pointe Par Stéphan Gagnon

16 HYGIÈNE DU BÂTIMENT Le nettoyage intelligent Par Serge Rioux 19 BÂTIMENT NET ZÉRO : défis de conception et de gestion Par Sylvie Lemieux 24 MOT DU PRÉSIDENT DE BOMA QUÉBEC Bonne rentrée immobilière à tous !

Par Bruno Turcotte

26 SAVOIR ET FORMATION L’importance de soutenir les commerces et les artères commerciales de nos villes Par Andrée De Serres et Fabien Durif 4

MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018

31 31 MAISON MANUVIE Répondre aux besoins évolutifs des locataires Par Sylvie Lemieux 35 TENDANCES ET INNOVATIONS Alerte : des robots envahissent nos immeubles !

Par Brigitte Dupuis

39 BULLETIN QUÉBEC SALUBRITÉ CLASSEMENT 2018 42 Les entrepreneurs spécialisés les PLUS ACTIFS au Québec 45 Les 100 entrepreneurs (employeurs) les PLUS ACTIFS en construction au Québec 46 LE SAVIEZ-VOUS ?­

INDEX DES ANNONCEURS AESEQ 30

GSF Canada inc. 47

BOMA Québec 18

ISSA Canada 29

Comité paritaire région de Québec 34

JBC Média inc. 23

Conciergerie SPEICO inc. 17

Lafleur & Fils inc. 21

Éco-peinture 7

Larose et Fils ltée 37

GDI Services (Québec) SEC 48

Les Services Ménagers Roy ltée 2

Gestion Hygiène du Bâtiment inc. 11

Mikadoweb solutions inc. 36


RENCONTRE AVEC…

MAURICE LANDRY

LES MÉGADÉFIS D’ENTRETIEN ET DE RÉNOVATION DU PARC OLYMPIQUE PAR JOHANNE LANDRY, JOURNALISTE

Longtemps mal aimé, décrié pour les ratés de sa toiture, le Stade olympique de Montréal renaît tel un phénix. L’ arrivée de locataires dans la tour vient de changer la dynamique, et un nouveau toit contribuera à sa revitalisation. Rencontre avec le viceprésident, Construction et entretien, un homme qui aime profondément l’œuvre architecturale de Taillibert. JBC MÉDIA PAR ROXANE PAQUET

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RENCONTRE AVEC MAURICE LANDRY

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n 2013, Maurice Landry pensait bien demeurer chez Aecom (auparavant Tecsult) jusqu’à la fin de sa carrière. Un défi que lui propose un chasseur de têtes viendra pourtant en modifier la trajectoire, particulière reconnaît-il, alors qu’il a été au fil des ans professeur de fabrication mécanique en Afrique, directeur d’usine, responsable de la formation technique en entreprise, spécialiste en amélioration continue puis gestionnaire de projet. On le constate, le changement et les virages ne lui font pas peur, mais accepter la vice-présidence de la construction et de l’entretien du Parc olympique que plusieurs considèrent comme un éléphant blanc qui manque d’amour, pourquoi ? « Pour les défis. Celui du toit, d’abord, pour lequel il aura fallu quatre ans avant d’obtenir l’accord du gouvernement pour le refaire. Et ceux de tous les autres projets que l’on mène pour réanimer la bête », répond-il avant d’ajouter que le Parc olympique est le meilleur endroit où il a travaillé parce que c’est fascinant et complexe et qu’il considère la relance de ce site, que certains voulaient voir disparaître, comme un enjeu passionnant. LA TOUR, MOTEUR DE LA RELANCE Le jour de notre entrevue était celui de l’arrivée des premiers employés de Desjardins dans leurs nouveaux bureaux de la Tour de Montréal. Prévue dans les plans de Roger Taillibert, elle n’a cependant pas été érigée en 1976, faute de temps avant le début des jeux. Ce n’est qu’en 1987 qu’elle a été construite, mais elle est restée vide pendant 31 ans :

185 000 pi2 d’espaces inutilisés pendant ces trois décennies, à l’exception de l’observatoire accessible par le funiculaire où se rendent 250 000 touristes annuellement. À l’arrivée de Maurice Landry en poste, la rénovation extérieure de la tour s’avérait nécessaire, et il s’est occupé d’obtenir les budgets requis pour le faire. Il a alors été contacté par le courtier Laurent Benarrous de Avison Young qui cherchait un endroit pour loger des équipes de Desjardins, essentiellement les services Accès-D (ce dernier nous a accordé une entrevue sur la transaction dans le magazine Immobilier commercial de mai 2016). « Nous avions un locataire ! Nous nous sommes adjoint des architectes et des ingénieurs et nous sommes arrivés à la conclusion que c’était possible, relate Maurice Landry qui se réjouit de ce bail avec Desjardins signé pour 15 ans, renouvelable trois fois pour une période de cinq années chacune. Nous voilà bien partis avec un locataire stable pendant 30 ans et nous venons de redonner un sens à la tour ! » Dans la salle de réunion des locaux de l’administration du Parc olympique, sur une immense photo, accrochée le matin même, trône, bien au centre, le stade avec sa tour nouvelle allure. C’est que les espaces intérieurs qu’avait conçus Taillibert devaient loger des gymnases avec des murs pleins et de petites fenêtres en haut, ce qui n’allait pas du tout pour des bureaux. « Lorsque nous avons conclu l’entente avec Desjardins, nous avons aussi négocié un prêt avec le gouvernement de 43,5 M$, remboursable à même les loyers perçus pour faire l’aménagement du bâtiment de base, somme à laquelle se sont ajoutés 100 M$ qui ont servi au remplace­ment du béton par du verre pour rendre les

« Le Parc olympique est le meilleur endroit où j’ai travaillé, parce que c’est fascinant et complexe à la fois. La relance de ce site, que certains voulaient voir disparaître, est un enjeu passionnant. » – Maurice Landry

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RENCONTRE AVEC MAURICE LANDRY

étages plus accueillants et à la mise aux normes des systèmes mécaniques, électriques et architec­ turaux, relate le vice-président, Construction et entretien du Parc olympique. Voilà quelque chose de positif pour le stade, une nouvelle vie économique avec les 1 200 employés de Desjardins auxquels s’ajouteront éventuellement ceux des autres locataires des étages 8 à 14, pour le moment encore sur le marché. » C’est sa réponse aux tenants de la démolition. UN NOUVEAU TOIT EN 2023 Le toit… grand cauchemar du Stade olympique et défi majeur de Maurice Landry, qui en rappelle les grandes étapes. Celle de la toile rétractable Kevlar qui l’a coiffé de 1987 à 1998, et qu’un entreposage de 10 ans avait affaiblie. Le vent la déchirait pendant les manœuvres d’ouverture et

de fermeture, elle a donc été figée sur place en 1994 puis remplacée, quatre ans plus tard par la toiture Birdair. Les travaux se sont terminés en octobre 1998 ; en janvier 1999, la toile se déchirait dans un spectaculaire effondrement de neige sur le kiosque de Subaru du Salon de l’auto alors en préparation. « C’est à ce moment que la Régie du bâtiment du Québec a pris les choses en charge et exigé la mise en place d’un protocole de gestion de l’enceinte qui fait en sorte que nous ne pouvons pas ouvrir le stade lorsqu’on prévoit plus de 3 cm de neige pendant la durée d’un événement. Aucun promoteur ne veut courir ce risque, et nous sommes privés de revenus de location pendant les mois d’hiver », dit Maurice Landry. Après 20 ans, la toiture Birdair, aussi affaiblie à cause des erreurs commises lors de son installation, a par ailleurs maintenant atteint son espérance de vie, les inspec­t ions annuelles dénombrent près de 8 000 déchirures. Il s’en ajoute de nouvelles chaque année. Dix-huit ans d’études, de propositions, de projets morts dans l’œuf à la suite de ce que Maurice Landry décrit comme un grand traumatisme social et politique. Puis, en octobre 2017, le gouvernement du Québec a pris la décision de remplacer la toiture du stade. Le processus encadré par la Société québécoise des infrastructures comporte un dossier d’opportunités, puis un dossier d’affaires, étape à laquelle les choses sont rendues. « Nous avons lancé nos appels d’offres publics pour des services professionnels afin d’élaborer un concept pour le nouveau toit. » Il sera souple et fixe à l’exception d’une partie centrale démontable qui sera une fonctionnalité considérée sérieusement, précise Maurice Landry.

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Pourquoi ces choix ? La membrane souple pour une question structurale, d’une part. Un toit rigide, en effet, demanderait l’ajout d’éléments architecturaux pour le supporter ; or, il est impen­ sable de dénaturer l’œuvre originale. D’autre part, un toit fixe parce qu’il n’est pas requis de l’ouvrir pour la tenue de la plupart des événements. Une partie démontable suffira pour satisfaire aux exigences d’ouverture extérieure, notamment celle de la FIFA. La venue à Montréal de cet événe­ment d’envergure internationale qu’est la Coupe du monde de soccer – en 2026, l’année où le stade fêtera ses 50 ans – est une perspective dont Maurice Landry, qui faisait partie de la délégation pour promouvoir la candidature du Stade olympique, est très fier. RIO

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NDLR Le Stade olympique de Montréal dans toute sa splendeur. Visionnaire, le maire Jean Drapeau avait commandé à l’architecte Roger Taillibert, spécialiste réputé des voiles de béton, un complexe architectural signature, qui ne puisse se démoder. Les coûts de construction élevés et les problèmes du toit ont malheureusement fait ombrage à cette œuvre exceptionnelle, pendant plusieurs décennies. Il est plus que temps de passer à autre chose et d'en profiter pleinement, avec fierté. MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018

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Mais en attendant, il faut maintenir en vie la toile actuelle pendant encore cinq ans, puis procéder à la construction du nouveau toit. « Après deux ratés, pas question d’un troisième », affirme Maurice Landry qui compte sur l’apport d’experts qui ont installé des toitures de stade partout dans le monde pour faire un succès de ce troisième essai. À ceux qui soutiennent qu’une toiture souple ne peut pas s’adapter aux hivers québécois, il rétorque qu’il en a vu de très performantes, notamment à Sapporo au Japon, où il tombe fréquemment un mètre de neige en 24 heures. LES DÉFIS DE MAINTENANCE Outre ces grands projets de relance, la gestion du Parc olympique comporte aussi son quotidien de maintenance. « Comme gestionnaire d’immeuble, nous avons la responsabilité d’entretenir les installations d’une dizaine de locataires qui occupent plus de 500 000 pi2, un aspect souvent méconnu de la population en général », précise Maurice Landry. Il y a donc toute une équipe d’entretien, près de 80 employés, qui s’y affaire quotidiennement. Vu l’âge du bâtiment, la maintenance exige des mises à niveau. « Il y a eu sous-budgétisation pendant plusieurs années. Il faudra des investissements pour moderniser tous les systèmes mécaniques et électriques, ce que nous faisons progressivement », informe Maurice Landry. À ce chapitre, un investissement de 23 M$ a permis la rénovation de la centrale thermique et de tous les systèmes d’énergie pour une réduction de la facture de 1,3 M$ (elle se situe maintenant autour de 3,5 M$). 10

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Il y a eu remplacement des chaudières pour convertir le système vapeur en système à l’eau. L’immense centrale thermique se trouve dans les entrailles du parc, en souterrain, entre le stade Saputo et l’enceinte principale. Par ailleurs, tous les luminaires du Parc olympique, soit 18 000 néons de type T12, ont été remplacés par des tubes DEL pour une économie de 150 000 $ par année. Pour ses 50 ans, l’intérieur du stade aura aussi besoin de renouveau, et les pourparlers avec les instances gouvernementales pour le financement vont bon train. Il est question du remplacement des sièges, de la sonorisation et du traitement acoustique (le stade a aussi mauvaise réputation à cet égard), de l’éclairage, de la rénovation des toilettes et éventuellement des loges et concessions alimentaires. Maurice Landry parle aussi de la réfection de l’Esplanade Sunlife, cet espace où se tiennent actuellement les Premiers Vendredis (de chaque mois), un événement organisé par l’Association des restaurateurs du Québec qui met en vedette la bouffe de rue. « Nous avons l’intention de faire quelque chose de fantastique et de faire revivre les magnifiques fontaines qu’avait conçues monsieur Taillibert et qui, un jour, ont été enterrées et couvertes de gazon, ce qui me semble une bien mauvaise décision. » Ce projet est actuellement en phase de réflexion pour bien faire les choses. Il faut tenir compte du coût de réparation ou de remplacement des dalles de béton et reverdir l’endroit qui est actuellement un îlot de chaleur.


LE SYMBOLE VISUEL DE MONTRÉAL Le Stade olympique est l’icône visuelle de Montréal à l’international, le symbole que l’on reconnaît partout sur la planète et qui d’ailleurs attire les touristes. Trois millions de personnes par année fréquentent le Parc olympique, rappelle Maurice Landry, soulignant que le logo fait de quatre cercles concentriques marque les quatre fleurons que sont la tour, le stade, l’esplanade et le centre sportif, assez exceptionnel avec sept piscines et l’Institut national du sport en son sein – un bâtiment dans un bâtiment – où s’entraînent des athlètes de niveau olympique autant que des membres du grand public. Le potentiel du stade est immense, fait valoir Maurice Landry, ajoutant qu’une grande ville ne peut pas se passer d’un stade d’envergure qui peut contenir 56 000 personnes assises. Une fois la nouvelle toiture installée, l’objectif est d’accueillir une trentaine d’événements par année et de générer des retombées économiques pour Montréal. Oui, il a coûté 1,2 G$, mais en valeur actualisée, il vaut aujourd’hui entre 3,5 et 4 G$. «  Il est payé maintenant, aussi bien en profiter », conclut-il.

SAVIEZ-VOUS QUE LA RÉGIE DES INSTALLATIONS OLYMPIQUES EST AUSSI DISTRIBUTRICE D’ÉLECTRICITÉ ? RIO

Très peu d’endroits sont autorisés par la loi à revendre de l’électricité au Québec ; c’est toutefois le cas du Parc olympique qui a été conçu comme une seule entité en 1976. Ainsi, le centre Pierre-Charbonneau, l’aréna Maurice-Richard, le Planétarium, le Biodôme et même les pyramides du Village olympique, de l’autre côté de la rue Sherbrooke, achètent leur électricité de la Régie des installations olympiques qui la leur revend un peu plus cher qu’elle ne la paie d’Hydro-Québec.

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: : ÎLOTS EXPERTISE DE CHALEUR EN GESTION IMMOBILIÈRE

STRATHMORE

DES POUMONS VERTS POUR CONTRER LES ÎLOTS DE CHALEUR Avec les changements climatiques et les épisodes de canicule qui accompagnent désormais nos étés, la chaleur des villes devient de plus en plus étouffante. Heureusement, l’implantation d’espaces verts constitue une solution efficace qui permet de contrer les îlots de chaleur en milieu urbain.

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UNE PRISE DE CONSCIENCE COLLECTIVE n 2018, avec la population toujours grandissante des villes et les records fréquents de température (comme cette année au Québec, où la température a atteint des niveaux historiques), le verdissement est devenu un sujet « chaud » dans les débats publics, notamment à cause des risques pour la santé que ces températures élevées occasionnent. Selon les avis des différents intervenants, il devient évident que cette nouvelle réalité est autant la responsabilité des municipalités que celle des gestionnaires d’immeubles et des citoyens. Puisqu’il existe différentes espèces de végétaux qui résistent mieux à ces conditions climatiques urbaines exigeantes, faire appel à une entreprise experte en aménagement paysager dès les balbutiements d’un tel projet devient très avantageux. Concevoir un plan à long terme pour éviter les mauvaises surprises, tirer un maximum de bénéfices et assurer le bienêtre de la végétation et des arbres s’avère primordial. 12

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LE VERDISSEMENT : UN ATOUT DE TAILLE Au cours du siècle dernier, les villes nord-américaines ont été développées au cœur d’une mer d’asphalte. On a mis l'accent sur les bâtiments eux-mêmes et on a consacré peu ou pas de financement à l'aménagement paysager. Aujourd’hui, l’urbanisme gagne bel et bien du terrain, et les aménagements verts sont vus comme de véritables atouts. Il y a beaucoup plus d’arbres, l’environnement est plus agréable qu’avant, et le budget réservé à l’aménagement paysager devient plus équilibré. D’ailleurs, les municipalités ont été à l’avant-garde de cette nouvelle ère en créant des politiques exigeant le verdissement autour de centres commerciaux, comme ce fut le cas pour l’arrondissement d’Anjou, afin de verdir les stationnements et de planter des arbres en partageant les précieux pieds carrés autrefois uniquement réservés aux véhicules.


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GORDON MILLIGAN, VICE-PRÉSIDENT DE STRATHMORE (À DROITE), PHOTOGRAPHIÉ AUX CÔTÉS DE DANIEL MILLIGAN, PRÉSIDENT DE STRATHMORE (À GAUCHE), ET JESSICA MILLIGAN, VICE-PRÉSIDENTE DE STRATHMORE (AU CENTRE).

STRATHMORE

Bien que certains règlements municipaux – comme le nouveau règlement RCA 40 section V, de l’arrondissement d’Anjou – aient eu un impact sur la décision des gestionnaires d’immeubles, on note un effet positif sur la perception et l’expérience des clients et des employés au-delà de ces nouvelles exigences. En effet, les arbres constituent des actifs importants, leur valeur pouvant être calculée dans les indicateurs clés de performance (KPI) dans le cadre du mandat de développement durable des entreprises. Le verdissement des espaces devient donc évidemment une stratégie profitable à long terme puisqu’elle a une incidence directe sur la qualité de vie des gens et sur la santé publique en général : réduction du stress et de certains risques liés à la santé, assainissement de l’air, filtre contre la pollution, réduction de la température ambiante… Les arbres et les végétaux deviennent même de véritables climatiseurs naturels ! TIRER DES LEÇONS DE LA NATURE « Depuis la crise de l’agrile du frêne au début des années 2000, des milliers de frênes de la grande région de Montréal ont dû passer à la tronçonneuse, faute de prédateur naturel pour combattre l’insecte meurtrier. Résultat : du jour au lendemain, en raison de la pratique désuète de la monoculture, plusieurs gestionnaires immobiliers ont été appelés à remplacer leurs arbres, et ce, sans préavis », nous apprend Gordon Milligan, vice-président chez Strathmore, gestion de paysage. Depuis ce malheureux épisode, les gestionnaires immobiliers font régulièrement affaire avec des professionnels du milieu de l’aménagement paysager. Ceux-ci les accompagnent dans un programme multiphase en élaborant un plan à long terme et un budget conformes aux règlements municipaux. Ils réfléchissent à des solutions durables de verdissement et d’entretien préventif afin de prolonger la durée de vie des arbres pour les prochaines générations, tout en s’assurant d’avoir les bons matériaux, la bonne terre et le bon drainage. Bref, ils pensent à

tout ce qui doit être inclus afin d’éviter les mauvaises surprises et de générer un impact positif sur les bénéfices d’exploitation des entreprises. DES VILLES PLUS VIVANTES En Amérique du Nord, Portland (Oregon) et Toronto sont des villes qui ont compris l’importance d’offrir plus de zones de verdure à la population avec des toits et même des espaces de stationnement verts. Quant à Montréal, elle se démarque par son Plan d’action canopée 2012-2021, dont l’objectif est d’augmenter la couverture de la canopée, qui était d’environ 20 % en 2007, pour la faire passer à 25 % d’ici 2025. De plus, certains arrondissements ont entamé des projets de reconfiguration des intersections pour y inclure des saillies pouvant accueillir des plantations de vivaces, d’arbustes et d’arbres. D’ailleurs, des multinationales comme Apple, Amazon et Ericsson offrent des lieux de travail et des campus verts à leurs équipes et se rendent compte de tous les avantages d’un milieu épanoui où la qualité de vie est mise de l’avant. Les entreprises attirent ainsi plus facilement des talents et voient leur productivité augmenter. CULTIVER L’AVENIR Il est très encourageant de voir que de plus en plus de leaders mondiaux conçoivent l’aménagement paysager comme un atout et évoluent vers un modèle intégré tenant compte des changements climatiques. Pas surprenant que cet urbanisme paysager devienne, petit à petit, une priorité pour les gestionnaires immobiliers qui y voient un grand retour sur leur investissement. « Après tout, l’aménagement paysager n’est plus perçu aujourd’hui comme un luxe, mais plutôt comme une composante critique de l’infrastructure urbaine », conclut Gordon Milligan, dont l’entreprise offre des solutions intégrées et proactives allant de la conception à l’entretien des espaces verts à long terme. MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018

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CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE

LE POTENTIEL D’ÉCONOMIES DU CHAUFFAGE ÉLECTRIQUE HORS POINTE Stéphan Gagnon ing. Avec la participation d’Énergir et d’Hydro-Québec

La plupart des bâtiments des secteurs commercial et institutionnel ont un profil de consommation électrique qui leur permet de profiter du chauffage électrique hors pointe. C’est d’autant plus vrai pendant la soirée et la nuit, lorsque d’importants consommateurs d’électricité, comme les systèmes mécaniques, les ordinateurs et l’éclairage, sont à l’arrêt ou fonctionnent à bas régime. Regardons de plus près les chiffres à ce sujet. COÛT DU GIGAJOULE DE CHAUF­FAGE ÉLECTRIQUE HORS POINTE e tarif M1 d’Hydro-Québec comporte un montant pour l’énergie en kilowattheures (kWh) consommée pendant la période visée de facturation d’un mois et un montant pour la puissance à facturer en kilowatts.

L

Pour l’année débutant le 1er avril 2018, le montant pour la puissance à facturer est de 14,46 $/kW, et deux niveaux de prix du kWh s’appliquent, selon la quantité d’énergie consommée : • 4,99 ¢ / kWh pour les 210 000 premiers kWh par mois ; Travaillant chez Transition énergétique Québec depuis 2013, Stéphan Gagnon y est actuellement coordonnateur du service d’accompagne­­ ment en efficacité énergétique. Il a été responsable de l’élaboration du volet bâtiment commercial et institutionnel du Plan directeur en transition, innovation et efficacité énergétiques du Québec et a publié plusieurs ouvrages techniques, dont le plus récent est Comment implanter la gestion de l’énergie dans les immeubles.

• 3,70 ¢ / kWh pour les kWh suivants. Le montant facturé pour la puissance correspond à la plus forte demande (en kW) enregistrée pendant 15 minutes consécutives dans le mois. Il est donc très avantageux de gérer la demande pour la maintenir la plus constante possible. Le chauffage électrique hors pointe permet de lisser la demande électrique afin de tirer un maximum de kWh pour une même demande en kW. Nous appelons « tarif hors pointe » le tarif applicable à la consommation électrique qui ne crée pas une augmentation de la demande. Comme 1 kWh = 0,0036 GJ (gigajoule) et que le chauffage électrique standard fournit un rendement de 100 %, alors 1 kWh d’électricité fournit 0,0036 GJ de chauffage.

Le coût pour répondre aux besoins du chauffage avec l’électricité hors pointe est donc de : • 13,86 $ / GJ pour une consommation électrique mensuelle inférieure à 210 000 kWh ; • 10,28 $ / GJ pour une consommation électrique mensuelle dépassant 210 000 kWh. COÛT DU GIGAJOULE DE CHAUFFAGE AU GAZ NATUREL Un mètre cube (m 3) de gaz naturel génère 0,03789 GJ. Compte tenu d’une efficacité moyenne de la chaudière au Québec de 85 %2, 1 m 3 de gaz naturel fournit 0,03221 GJ de chauffage. Selon les données fournies par Énergir, le coût marginal du GJ (excluant les coûts mensuels fixes) pour répondre aux besoins de chauffage avec du gaz naturel est donc de :

Consommation annuelle (m3) jusqu’à

Coût marginal Chauffage à 85 % d’efficacité

36 500

44,13 ¢ / m3

13,70 $ / GJ

109 500

41,62 ¢ / m3

12,92 $ / GJ

365 000

37,59 ¢ / m3

11,67 $ / GJ

1 095 000

34,59 ¢ / m3

10,74 $ / GJ

1. Tarif approuvé par la Régie de l’énergie : http://www.hydroquebec.com/affaires/espace-clients/tarifs/tarif-m-general-clientele-moyenne-puissance.html 2. Source : Énergir.

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GETTY IMAGES PAR MARIOGUTI

COMPARAISON DU COÛT MARGINAL DU CHAUFFAGE AU GAZ NATUREL AVEC CELUI DU CHAUFFAGE ÉLECTRIQUE HORS POINTE AU TARIF M Coût marginal du gaz naturel Consommation annuelle (m3) jusqu’à

Chauffage à 85 % d’efficacité

Coût électrique hors pointe Consommation électrique < 210 000 kWh

> 210 000 kWh

13,86 $/GJ

10,28 $/GJ

36 500

13,70 $ / GJ

-1,1 %

33,3 %

109 500

12,92 $ / GJ

-6,8 %

25,7 %

365 000

11,67 $ / GJ

-15,8 %

13,6 %

1 095 000

10,74 $ / GJ

-22,5 %

4,5 %

CONCLUSIONS DE CETTE COMPARAISON 1. Pour les consommateurs de moins de 210 000 kWh par mois, le chauffage au gaz naturel est de 1,1 à 22,5 % moins coûteux que le chauffage électrique hors pointe. 2. Pour les consommateurs de plus de 210 000 kWh par mois, le coût du chauffage au gaz naturel est de 4,5 à 33,3 % plus coûteux que le chauffage électrique hors pointe. À CHAQUE BÂTIMENT SON CALCUL DE COÛTS D’ÉNERGIE Pour les consommateurs de plus de 210 000 kWh par mois, le chauffage électrique hors pointe s’avère donc très économique et génère en plus une réduction radicale des émissions de gaz à effet de serre (GES). L’utilisation d’accumulateurs thermiques, une technologie très simple et fiable, permet de maximiser cet avantage tarifaire et de chauffer le bâtiment en période de pointe avec de la chaleur produite en période hors pointe. Les calculs ont été réalisés en fonction de l’utilisation d’un chauffage électrique standard (chaudières, fournaises, plinthes, aérotherme, etc.). L’aérothermie et la géothermie, qui ont des rendements de 200 à 300 %, permettent évidemment des coûts de chauffage bien moindres. Par exemple, un système de chauffage à thermo­­­pompes géothermiques ayant un coefficient de perfor­mance de 3 aura un coût de chauffage hors pointe de :

• 4,62 $/GJ pour une consommation électrique mensuelle inférieure à 210 000 kWh; • 3,43 $/GJ pour une consommation électrique mensuelle dépassant 210 000 kWh. Il est donc recommandé d’adapter les calculs à chaque bâtiment, selon les performances mesurées des équipe­ ments de chauffage en place (chaudières au gaz, thermopompes, etc.) et selon les tarifs réels de gaz naturel et d’électricité. Pour optimiser les bénéfices du tarif d’électricité hors pointe, il faut éviter de créer une hausse de la pointe électrique. Il faut donc quantifier le potentiel d’énergie disponible hors pointe (sans appel additionnel de puissance) et le comparer à l’analyse du besoin d’énergie pour le chauffage électrique hors pointe. Les engagements gouvernementaux en matière d’exem­ plarité de l’État pour les bâtiments institutionnels placent l’énergie renouvelable au cœur des stratégies de chauffage. La motivation première est de tracer la voie vers une nécessaire réduction massive des émissions de GES. Cependant, dans le but de concilier le facteur coût, dans le contexte tarifaire d’aujourd’hui, une combinaison des sources d’énergie renouvelable et d’énergie fossile est admise. Souvent méconnus ou sous-estimés, les bénéfices de cette combinaison peuvent se révéler très avantageux, même sur le plan économique. MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018

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HYGIÈNE DU BÂTIMENT

LE NETTOYAGE INTELLIGENT

Serge Rioux

De nouvelles technologies révolutionnent actuellement l’industrie du nettoyage. La recherche d’une efficacité accrue et d’une valeur ajoutée a conduit à la mise en œuvre de solutions intelligentes : distribution automatisée, Wi-Fi, appareils mobiles et robotique. En outre, l’expression « bâtiment intelligent » devient de plus en plus familière à la plupart des fournisseurs de services d’entretien. Autant de nouvelles ressources ont un impact croissant sur les services d’hygiène et de salubrité, et leurs implications pour la gestion des installations sont de grande portée.

I

L'ENTRETIEN À L’ÈRE NUMÉRIQUE l va sans dire que de nouvelles solu­ tions logicielles améliorent la productivité dans le secteur du nettoyage. Les logiciels intelligents permettent aux nettoyeurs d’anticiper les besoins et de mieux utiliser leur temps. Ces systèmes fournissent des estimations de coûts, sont capables de cartographier les bâtiments et peuvent suivre les mouvements du personnel, planifier les visites par les gestionnaires, gérer tous les détails opérationnels sur le site et les spécifications, ce qui permet de réaliser les tâches de nettoyage plus efficacement.

Depuis 2009, Serge Rioux œuvre au démarrage d’entreprises spécialisées en hygiène et salubrité. À titre de président de Gestion Hygiène du Bâtiment, il implante et conçoit les protocoles de travail, élabore les programmes en santé et sécurité en plus de voir au dévelop­ pement des affaires. Son implication l’a mené jusqu’en Chine pour trouver des solutions novatrices afin d’éliminer l’apparition et la prolifération des bactéries.

Cependant, le secteur du nettoyage demeure relativement lent à s’adapter à l’ère numérique. La logique a toujours été qu’une personne munie d’une vadrouille et d’un seau ou d’un aspirateur, qui a la force et l’énergie de travailler pendant de longues périodes, est en mesure d’accomplir à elle seule la majorité des tâches de nettoyage. Mais les qualités physiques ne seront bientôt plus les principales exigences en entretien ménager. Les équipes de nettoyage

ADOBE STOCK PAR BESJUNIOR

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MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018

de demain seront tout aussi susceptibles de se servir d’un téléphone intelligent, d’une tablette ou d’une télécommande que d’instruments traditionnels. En conséquence, de nouvelles compétences seront souvent nécessaires pour faire fonctionner l’équipement et vérifier à distance les problèmes de maintenance. LE DUO HUMAIN-ROBOT L’avènement des robots de nettoyage contribue également à éliminer les contraintes du travail et à augmenter la productivité. Il s’agit de machines qui ont été préprogrammées pour répondre à divers stimuli et qui peuvent nettoyer plus rapidement et plus longtemps que les humains. Contrairement à ceux-ci, ils ne nécessitent pas non plus de formation. Bien que les robots nettoyeurs ne soient pas recommandés pour les lieux extrêmement encombrés tels que les bureaux et les salles de bain, ils permettent de nettoyer toute une gamme d’environnements, y compris les centres commerciaux, les aéroports, les gares, les établissements d’enseignement, les hôpitaux,


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particulières à suivre, les outils et les produits chimiques dont l’utilisation s’avère appropriée dans un environnement précis. La demande informatique et de robotique dans le secteur de la maintenance devrait s’accélérer au cours des prochaines années, illustrant la place importante des technologies dans l’avenir de l’industrie. Il est donc important de continuer à discuter des divers enjeux associés à l’utilisation de ces nouvelles ressources. ADOBE STOCK PAR .SHOCK

les entrepôts, les salles d’exposition et les équipements publics. Mais les robots exigent un investissement élevé de la part du client, en plus d’un engagement à changer les pratiques de travail. Leur utilisation demeure donc limitée à l’heure actuelle. En outre, peuvent-ils fonctionner en toute sécurité dans des environnements où il y a des obstacles, des personnes et des échos ? Bien entendu, les robots ne peuvent remplacer l’homme, mais ils offrent à l’industrie la possibilité d’améliorer l’efficacité. Les employés ajoutent le contact humain et seront toujours essentiels aux opérations. Pendant que le robot nettoie une surface, l’opérateur peut se concentrer sur des tâches qui nécessitent plus de minutie. L’utilisation de la technologie peut malgré tout fournir un niveau de nettoyage plus élevé où les robots et les humains se complètent.

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DES LIMITES À REPOUSSER Par ailleurs, le nettoyage des fenêtres est l’une des tâches les plus dangereuses, en particulier dans les bâtiments de grande hauteur. Des systèmes automatisés ont récemment été mis au point pour améliorer la sécurité du nettoyage des fenêtres, contribuant par ailleurs à une plus grande efficacité. La technologie ne semble donc pas avoir de limites ! Un nouveau système de gestion personnalisée de l’entretien ménager a même été développé afin de promouvoir l’utilisation de lunettes intelligentes. Le système enregistre et documente l’ensemble du processus de nettoyage et projette des informations pertinentes aux employés en temps réel par l’entremise de leurs lunettes, incluant les procédures MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018

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VILLE DE VARENNES

DÉFIS DE CONCEPTION ET DE GESTION PAR SYLVIE LEMIEUX, JOURNALISTE

Les projets de construction à rendement net zéro se multiplient au Québec. Ces bâtiments à consommation énergétique nette nulle, c’est-à-dire qui produisent annuellement autant sinon plus d’énergie qu’ils en consomment, posent des défis de conception. Ils exigent également un suivi rigoureux sur le plan de la mainte­ nance pour s’assurer qu’ils atteignent le niveau de performance souhaité. C’est le bilan que trace l’ingénieur Martin Roy, spécialiste de la construction durable, qui a fait partie de l’équipe de conception de la bibliothèque de Varennes, le premier bâtiment institutionnel visant une consommation nette zéro au Québec.

L

a construction de la bibliothèque de Varennes, qui a ouvert ses portes en 2015, a été réalisée dans le cadre d’un processus de conception intégré. « Un mode de conception exigeant, mais qui permet d’évaluer différentes options et de prendre les meilleures décisions en fonction de l’objectif à atteindre », explique Martin Roy, de la firme Martin Roy et Associés, spécialisée en construction durable.

MARTIN ROY ET ASSOCIÉS

MARTIN ROY Ingénieur Martin Roy et Associés

Durant la phase de conception, qui s’est étalée sur sept mois, l’équipe de travail, composée d’une trentaine de personnes, s’est réunie une douzaine de fois. Plusieurs spécialistes ont été mis à contribution : architectes, ingénieurs, gestionnaires de projets, experts en mécanique du bâtiment, chargés de projets, modélisateurs énergétiques, etc. MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018

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BÂTIMENT NET ZÉRO

BIBLIOTHÈQUE DE VARENNES VILLE DE VARENNES

Durant ces rencontres, le concept du nouveau bâtiment, un investissement de 9,2 M$, a pris forme. C’est ainsi que l’architecture a été déterminée de façon à réduire au minimum la demande énergétique. Réparti sur deux étages totalisant 24 000 pi², le bâtiment a une forme allongée et une profondeur réduite, ce qui favorise une pénétration optimale de la lumière et une ventilation transversale. La bibliothèque est aussi munie de technologies éprouvées telles qu’un système de ventilation passif évacuant la chaleur de façon naturelle, de puits de géothermie, de plus de 400 panneaux solaires photovoltaïques, de dalles radiantes, d’éclairage intelligent, etc. VILLE DE VARENNES

« Des outils de modélisation ont été utilisés pour nous aider à faire les meilleurs choix sur le plan de la consom­ mation énergétique, explique Martin Roy. Par exemple, on a opté pour du verre triple, plus performant malgré son coût plus élevé. » Les mesures d’efficacité énergé­tique mises en place ont permis à la bibliothèque d’obtenir la certification LEED OR. UN SUIVI RIGOUREUX Deux ans après l’inauguration du bâtiment, l’équilibre entre la consommation et la production d’énergie a presque été atteint. « Actuellement, il produit près de 90 % de l’énergie consommée sur un an », affirme Martin Roy. Sa firme a aussi été l’agent de mise en service de la bibliothèque, et un suivi qui s’est étalé sur 20

MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018

deux ans a permis de voir si le bâtiment et ses systèmes fonctionnaient de façon à atteindre la performance désirée. « Des mesures ont été prises sur chaque équipement quant à sa consommation réelle, explique M. Roy. On a pu comparer les résultats avec le modèle énergétique. Ainsi, on s’est rendu compte que, malgré les systèmes d’éclairage intelligent, des lumières restaient allumées dans certains espaces même s’ils étaient inoccupés. Il a fallu apporter des correctifs. Ça prend parfois peu de choses pour qu’un bâtiment ne soit plus net zéro. »


:: LE BILAN ÉNERGÉTIQUE DE LA BIBLIOTHÈQUE DE VARENNES* CONSOMMATION ANNUELLE

157 700 kWh

PRODUCTION PHOTOVOLTAÏQUE

123 086 kWh

ACHAT D’ÉLECTRICITÉ (HQ)

100 061 kWh

ÉNERGIE RETOURNÉE AU RÉSEAU (HQ) ACHAT D’ÉLECTRICITÉ (HQ)

67 876 kWh - 32 184 kWh

* Données recueillies entre le 1er mai 2015 et le 31 mars 2016

123 086 kWh 57 639 kWh

157 700 kWh

67 876 kWh

100 061 kWh

Bibliothèque de Varennes

-32 184 kWh Surplus de la production photovoltaïque envoyée au Réseau Hydro-Québec

-32 184 kWh moins la consommation du bâtiment exportée du réseau.

Date début 01-05-2015

Date fin 31-03-2016

Pour les gestionnaires immobiliers, ce type d’immeuble exige une adaptation. Pour poser les bons gestes, ils doivent bien comprendre le bâtiment. « Comme ce sont des projets hautement techno­­­l ogiques, ils nécessitent le développement d’outils de suivi de la performance et de la formation pour rendre l’usager actif dans l’atteinte de l’objectif net zéro et pour assurer le confort des lieux », explique Martin Roy. En effet, tous les occupants ont leur rôle à jouer pour qu’un tel immeuble atteigne sa pleine performance. Dans une construction nette zéro, où les systèmes sont le moins énergivores possible, le poids de la consommation des équipements utilisés par les usagers (soit les ordinateurs, les imprimantes et aussi les machines à café, les microondes, etc.) s’accroît, passant de 10 % dans un bâtiment traditionnel à plus de 40 % dans un immeuble à consommation nette nulle. Les gestionnaires doivent sensibiliser les usagers quant à leur utilisation énergétique et faire un rappel des bonnes pratiques au besoin. Enfin, qui dit technologies dit maintenance régulière. Des coûts sont à prévoir dans la gestion du bâtiment. Tous les bâtiments seront-ils un jour à rendement net zéro ? « Ce n’est pas la bonne façon d’entrevoir le dévelop­ pement, soutient Martin Roy. Le réseau d’Hydro-Québec reçoit trop d’énergie par moment. Cela devient difficile de bien gérer ces surplus et d’obtenir une tarification équitable. Des solutions doivent être envisagées, comme des systèmes d’accumulation thermique pour emmagasiner l’énergie et l’utiliser au moment opportun. » MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018

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BÂTIMENT NET ZÉRO

LE PHÉNIX : UN PROJET DE TRANSFORMATION AMBITIEUX LEMAY

Pour son nouveau siège social situé au sud-ouest de Montréal, la firme Lemay a décidé de transformer un ancien entrepôt en un bâtiment moderne visant à atteindre une performance énergétique nette zéro. Le défi était de taille. L’enveloppe du bâtiment de trois étages constituait une masse thermique importante avec ses murs en maçonnerie sans isolation. Les concepteurs ont misé sur différentes stratégies pour améliorer les lieux. Ils ont privilégié un éclairage et une ventilation naturels grâce à des fenêtres ouvrantes. Des panneaux photovoltaïques sur le toit et un système de récupération de la chaleur intégré dans le mur rideau du côté sud permettent à la fois de produire de l’électricité et de la chaleur. Des contrôles avancés ont aussi été installés pour un suivi de la consommation énergétique des systèmes et des équipements. « Avec ce projet, la firme a fait la preuve qu’un édifice existant peut être transformé en un bâtiment écoénergétique », affirme Martin Roy, qui a participé au projet.

LE BILAN ÉNERGÉTIQUE DU PHÉNIX (PRÉVISION) CONSOMMATION ANNUELLE

497 000 kWh

PRODUCTION D’ÉNERGIE RENOUVELABLE

396 500 kWh

ACHAT D’ÉLECTRICITÉ (HQ)

244 500 kWh

ÉNERGIE RETOURNÉE AU RÉSEAU (HQ)

124 000 kWh

BILAN ÉNERGÉTIQUE

- 100 500 kWh

LEMAY

MARTIN ROY ET ASSOCIÉS

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MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018

LEMAY


LE MEILLEUR

RÉSEAU POUR REJOINDRE

VOS CLIENTS ! VOLUME 8 | NUMÉRO 3

LES MÉGADÉFIS D’ENTRETIEN ET DE RÉNOVATION DU PARC OLYMPIQUE

VOLUME 11 | NUMÉRO 4 | AOÛT – SEPTEMBRE 2018

C2 MONTRÉAL UN CARREFOUR DE L’INNOVATION REGORGEANT D’IDÉES POUR L’INDUSTRIE IMMOBILIÈRE

PP 41614528

VOLUME 8 – NUMÉRO 1

DOSSIER SPÉCIAL TOITURE AMCQ 2018

LES 5 SECRETS DE L’ACCEPTABILITÉ SOCIALE EN IMMOBILIER TOP 15 DES VENTES D'IMMEUBLES

JEAN LARAMÉE SAISIR LES OPPORTUNITÉS POUR CRÉER DE LA VALEUR

CLASSEMENT ANNUEL DES ENTREPRENEURS SPÉCIALISÉS ET EMPLOYEURS LES PLUS ACTIFS AU QUÉBEC

FOCUS SUR LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE DES INFRASTRUCTURES HARCÈLEMENT DES FEMMES SUR LES CHANTIERS

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MOT DU PRÉSIDENT

Bruno Turcotte

L

BONNE RENTRÉE IMMOBILIÈRE À TOUS !

a période estivale est toujours un moment de réflexion important pour BOMA Québec. Au terme d’une saison effervescente, c’est le temps de prendre un peu de recul pour déterminer, définir et consolider nos actions de la prochaine année. Nos discussions récentes ont été orientées autour de quatre grands chantiers : la notoriété, les conférences, les ressources et services de l’Association et la valorisation de nos membres. Rayonner – Nous souhaitons nous assurer que BOMA Québec rayonne de plus en plus au-delà de son réseau habituel, par exemple auprès des occupants des immeubles de nos membres, afin d’élargir la portée de nos actions, notamment en faveur d’une mobi­ lisation collective accrue en matière de performance énergétique. Le Défi énergie en immobilier sera une belle occasion de faire des pas supplémentaires en ce sens avec le volet Collaboration de la compétition. Inspirer l’innovation – Notre but est aussi de bonifier encore davantage notre offre d’activités, en intégrant le plus souvent possible des conférenciers de calibre aux horizons variés, dont la vision, les prises de position et les actions contribuent à améliorer la qualité de notre gestion. BOMA Québec était d’ailleurs un fier partenaire collaborateur de la conférence Accélérer Montréal de la mairesse Valérie Plante, organisée par l’Institut de développement urbain du Québec (IDU) en septembre.

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MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018

L’intégration des nouveaux arrivants en gestion immobilière, l’impact des grands travaux de réfection dans nos villes, l’utilisa­tion des mégadonnées en gestion immobilière, l’intelligence artificielle et les proptechs (les startups qui tiennent compte du numérique et des nouveaux modes de consommation) sont quelques exemples de sujets sur lesquels nous nous penchons. Partager les savoirs – Nous réfléchissons aussi à différents outils, guides et à diverses références qui ajouteront de la valeur à notre membership. En outre, la bibliothèque virtuelle de BOMA Québec fera l’objet d’une refonte dans les mois à venir. Valoriser l’expertise – Enfin, nous souhaitons améliorer la valorisation de nos membres et des diverses expertises qui gravitent actuellement autour de l’Association afin d’assurer un meilleur partage des connais­ sances parmi les différents acteurs de notre écosystème. Voilà très sommairement notre programme. Du travail, il y en a. Heureusement, nous avons la chance inouïe de pouvoir compter sur des professionnels bénévoles engagés, de grand talent et soucieux de faire en sorte que BOMA Québec soit une fenêtre sur les connaissances, les innovations et les pratiques qui dicteront les règles de la gestion immobilière de demain.


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GETTY IMAGES PAR NANOSTOCKK

OBSERVATOIRE ET CENTRE DE VALORISATION DES INNOVATIONS EN IMMOBILIER Notre industrie évolue à grande vitesse. Et nous sommes plusieurs à prêter attention aux tendances qui ont, ou auront bientôt, un impact direct sur la réalité de gestion de la plupart d’entre nous.

deux lauréats dans leur catégorie du prix Immeuble de l’année décerné par BOMA International dans le cadre des TOBY® Awards à San Antonio. Neuf immeubles canadiens participaient à la compétition, sur un total de 80. Parmi ceux-ci figuraient bien entendu quelques-uns des finalistes du Gala des Prix BOMA organisé à Montréal en mai 2017.

En 2017, BOMA Québec devenait d’ailleurs l’un des premiers partenaires du nouvel Observatoire et centre de valorisation des innovations en immobilier, un groupe de recherche officiellement reconnu et mis sur pied à l’initiative de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier ESG UQAM. L’Observatoire s’est donné l’ambitieux mandat de faire une veille stratégique des nouvelles tendances de notre secteur, de valoriser les innovations et les connaissances et d’assurer le partage d’expertises de pointe pour accélérer l’adoption de pratiques innovantes et durables en immobilier.

Vous aimeriez vous aussi mettre votre organisation, vos réalisations et vos équipes de l’avant ? Voilà votre chance puisque les inscriptions pour le prochain concours des Prix BOMA de BOMA Québec débuteront dès le mois d’octobre.

Ce sont là des savoirs précieux et tangibles qui profiteront assurément aux gestionnaires du Québec dans les mois et les années à venir. Ils nous permettront non seulement d’accroître la valeur de l’actif immobilier de la province, mais de demeurer hautement compétitifs à l’échelle internationale. Je vous encourage vivement à demeurer à l’affût de l’avancement des travaux et des activités à venir du côté de l’Observatoire, qui lancera sa nouvelle plateforme Internet prochainement. Elle sera certainement une vitrine de première importance pour l’enrichissement de notre savoir-faire collectif. PRIX BOMA : À VOS MARQUES ! Tout récemment, nous avions le plaisir de souligner le succès de l’Édifice Sun Life et de l’Aéroport Pierre-Elliott-Trudeau, tous les

L’objectif de ce concours est de reconnaître l’excellence et l’innovation en immobilier. Nous voulons saluer les efforts déployés pour créer des espaces performants où l’expérience et la sécurité des usagers sont optimales, des lieux respectueux des valeurs environnementales d’aujourd’hui et honorer les équipes qui se surpassent jour après jour pour offrir le meilleur service à la clientèle qui soit. Vous croyez avoir un immeuble champion ou une équipe gagnante ? Alors, inscrivez-vous ! Cela peut vous mener loin. Consultez le site Internet de BOMA Québec (boma-quebec.org) pour tous les détails ou téléphonez au 514 282-3826. Bonne rentrée immobilière à tous et au plaisir de vous voir en cours d’année ! Bruno Turcotte Président BOMA Québec

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SAVOIR ET FORMATION

L’IMPORTANCE DE SOUTENIR LES COMMERCES ET LES ARTÈRES COMMERCIALES DE NOS VILLES Andrée De Serres

Fabien Durif

Andrée De Serres (Ph. D.), titulaire de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier et directrice de l’Observatoire et centre de valorisation des innovations en immobilier, ESG UQAM Fabien Durif (Ph. D.), professeur titulaire à l’ESG UQAM, directeur de l’Observatoire de la consommation responsable (OCR) et du GreenUXlab (Laboratoire FCI de recherche en nouvelles expériences utilisateurs et en écoresponsabilité)

Les acteurs du domaine immobilier qui s'intéressent à l’avenir des artères commerciales et à leurs patrimoines bâtis, notamment les entreprises évoluant en construction, gestion, entretien, maintenance, aménagement, design, fourniture, ameublement et autres, doivent porter une attention particulière au contexte turbulent dans lequel doivent se débattre les commerçants qui y évoluent. Qu’ils soient usagers, locataires ou propriétaires du patrimoine bâti qui compose le panorama de ces artères commerciales, nos commerçants ont à faire face à d’importantes perturbations et doivent relever de grands défis pour réagir aux changements et aux nouvelles tendances et pour moderniser leurs modèles d’affaires en conséquence. Leur avenir en dépend. Celui de nos artères commerciales aussi.

A

UN CONTEXTE TURBULENT u cours des dernières décennies, les commerçants des artères com­m er­c iales des villes, grandes, moyennes ou petites, ont subi d’importantes pressions. Les commerces de ces artères répondaient traditionnellement aux besoins de la population locale. Ils ont dû réagir à l’émergence au Québec des centres commerciaux qui se sont multipliés en périphérie des villes à compter des années 1950 et 1960. Certains commerces ont délaissé leur artère commerciale pour s’y loger. D’autres ont gardé pignon sur rue dans les centres-villes ou sur les rues commerciales. Cependant, à l’heure actuelle, tous les commer­ çants, qu’ils soient sur rue ou à l’intérieur d’un centre commercial, font face à une même menace : le commerce en ligne qui permet d’acheter des produits de fournisseurs situés aux quatre coins de la planète. On substitue aux commerces sur rue un modèle d’affaires intégrant un système de vente en ligne, une logistique d’entreposage de marchandises et un service de livraison au magasin, dans un point de retrait, de dépôt ou de consigne déterminé par le client. De surcroît, l’éventail de biens qu’on y offre se révèle souvent plus

varié que celui du commerçant local et est fréquemment vendu à meilleur coût, en plus d’être livré directement à la porte de l’acheteur. C’est un modèle d’affaires innovateur qui fait particulièrement mal aux commerçants dont la façon de faire traditionnelle se limitait à choisir et à maintenir un inventaire de biens et à les vendre sur place, qu’ils aient pignon sur rue ou qu’ils soient situés dans un centre commercial. En 2017, près de 6 Québécois sur 10 (58 %) ont effectué un ou des achats en ligne, d’un montant moyen par transaction de 107 $, et ceux qui n’achètent pas en ligne utilisent le Web pour s’informer1. Cette difficile conjoncture engendre aussi des répercussions sur le développement économique et social des villes. Le chiffre d’affaires des commerçants diminue, certains ferment leurs portes, d’autres font faillite, entraînant dans le sillage de leurs déboires financiers des pertes d’emploi et une dégradation des immeubles qu’ils occupaient puisqu’ils ne retrouvent pas toujours preneur rapidement. Les artères commerciales des grandes villes en souffrent. Les perturbations causées par le commerce en ligne touchent tous les commerces et toutes les villes. Les commerçants, les propriétaires

1. NETendances (2017). CEFRIO. Le commerce électronique au Québec. https://cefrio.qc.ca/media/uploader/3_NETendances_Commerce_electronique_VF.pdf

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MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018


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WIKIMEDIA PAR JEAN GAGNON

d’immeubles commerciaux et les administrations des villes explorent les moyens de s’y adapter. Certains commer­ çants ont déjà répliqué en modifiant leur modèle d’affaires pour y intégrer magasin et vente en ligne. C’est ce qu’a fait, par exemple, la chaîne de magasins de vêtements Simons qui offre maintenant sa marchandise sur un site Web et qui a développé une logistique de livraison. LES NUISANCES DES CHANTIERS MAJEURS Un malheur ne vient jamais seul, comme le dit le dicton. Plusieurs commerçants ont aussi dû affronter une autre source de perturbation : des travaux majeurs de réfection des infrastructures des rues où ils sont situés. De nombreuses artères, comme un lot d’autres infrastructures vieillissantes, ont en effet souffert de problèmes de dégradation physique et du manque d’investissement. Cependant, plusieurs administrations municipales ont décidé de remédier à ce problème et ont entrepris des travaux majeurs de remise à niveau de nombreuses artères commerciales. Ces travaux étaient attendus. Cependant, les commerçants comme les propriétaires des immeubles qui les abritent ont dû faire face aux nuisances générées par ces chantiers majeurs, pénibles à court terme, mais prometteurs à long terme. Le Plan commerce adopté par la Ville de Montréal en juin 2018 annonce un tout nouveau programme d’aide financière permettant aux commerçants qui se trouvent à proximité des chantiers de bénéficier d’une compensa­ tion financière. Une enveloppe de 25 M$, rétroactive au 1er janvier 2016, est prévue d’ici 2022, ce qui permettra aux commerçants d’obtenir une aide financière pouvant

atteindre 30 000 $ par année. Le programme vise à accroître la capacité des commerçants à maintenir leurs activités, malgré les perturbations occasionnées par des projets d’infrastructure majeurs. DE NOUVELLES TENDANCES CHEZ LES CONSOMMATEURS En plus de subir les conséquences des travaux majeurs dans la rue ainsi que les changements et enjeux engendrés par les innovations technologiques et le commerce en ligne, les commerces doivent aussi s’adapter à l’évolution des modes de consommation qui menacent d’obsolescence certains modèles d’affaires traditionnels de commerce de détail. Les attentes des consommateurs par rapport aux modes de consommation, ainsi que leur rapport à ceux-ci, évoluent aussi rapidement. Le Baromètre GreenUXlab/MBA Recherche des nouvelles tendances de consommation en commerce de détail2 montre clairement aujourd’hui que le consommateur québécois est plus centré sur son bien-être (alimentation saine), sur l’impact local ainsi que sur la facilitation et l’accélération du processus d’achat. On observe ainsi certaines tendances marquantes : • L’émergence du nouveau concept de mobilité renouvelée, associé à la volonté de réduire son empreinte carbone, favorisant le transport collectif et le transport actif au détriment de l’automobile fait partie des préoccupations des citoyensconsommateurs d’aujourd’hui. Cela favorise l’achat de proximité.

2. GreenUXlab/MBA Recherche (2018). Baromètre GreenUXlab/MBA Recherche des nouvelles tendances de consommation en commerce de détail. https://greenuxlab.uqam.ca/wp-content/uploads/2018/06/UQAM_Barometre_GreenUXLab_MBA_final.pdf

MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018

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SAVOIR ET FORMATION

Les administrations municipales ont un rôle à jouer pour soutenir le dynamisme des artères commerciales et   le développement économique et social des quartiers,   afin de favoriser l’inclusion, l’accessibilité et réduire   les déplacements inutiles. ADOBE STOCK PAR DETAILBLICK-FOTO

• Si l’on combine ces tendances au développement de l’économie circulaire à celles de l’économie locale et de la consommation responsable, le commerce local, approvisionné par des produits locaux, a une belle occasion de se renouveler. Ainsi, de plus en plus de consommateurs s’attendent à ce que leurs commerçants adoptent et respectent une politique d’achat / d’approvisionnement responsable, offrent des produits locaux (« Produit du Canada » et « Produit fait au Québec »). L’achat local est la tendance à laquelle les Québécois accordent le plus d’importance, celle qu’ils adoptent le plus, envers laquelle ils ont la meilleure opinion et qu'ils sont amenés à développer encore davantage dans la prochaine année selon le Baromètre GreenUXlab.

Les commerçants doivent aussi chercher à ajuster leur offre de produits et services à d’autres importants phénomènes socioéconomiques tels que le vieillissement de la population et la réduction de la taille des ménages, le coût croissant de l’automobile, la recherche de lien social, une sensibilité accrue aux problématiques de développement durable. Ces tendances favorisent l’apparition de nouveaux modèles de consommation dans les commerces de proximité. Malgré la popularité du commerce en ligne, il y aura toujours un achalandage procurant une vie active à l’artère commerciale, lequel génère un bénéfice certain pour les commerçants. Le défi des artères commerciales est de favoriser une mixité de l’offre commerciale de biens et de services attirante, inclusive et satisfaisante pour les citoyens.

• Les consommateurs demandent plus de « proximité », que ce soit pour une question de mobilité souhaitée par la génération des milléniaux, d’accessibilité pour une partie de la population vieillissante, d’accommodation pour une clientèle active qui désire s’approvisionner en produits de qualité près de chez soi. Ces tendances sont favorables aux magasins de proximité, les convenience stores, qui sont des magasins en libre-service, localisés à côté d’habitations, dotés de facilités de stationnement, offrant un large choix de marchandises – de l’épicerie à la restauration rapide – et ayant de larges horaires d’ouverture, y compris le dimanche.

LE RÔLE DES VILLES Les administrations municipales ont un rôle à jouer pour soutenir le dynamisme des artères commerciales et le développement économique et social des quartiers afin de favoriser l’inclusion, l’accessibilité et la réduction des déplacements inutiles. La façon d’intervenir, tant pour la ville que pour le commerçant, doit être innovante et intégrer différentes facettes d’activités facilitant l’expérience client. L’offre sur l’artère elle-même doit aussi être modifiée afin de refléter les nouvelles exigences sur le plan des services offerts et sur celui des produits recherchés.

• D’autres impacts des nouvelles tendances en dévelop­­ pement de territoire urbain se font sentir, comme ceux des pop-up stores, des foodtrucks ou des nouvelles formes d’occupation transitoire des terrains et des locaux inoccupés. 28

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Pour faire face à ce phénomène, la Ville de Montréal adoptait son nouveau Plan commerce, dévoilé en juin 2018 par la mairesse de Montréal, Valérie Plante. S’inscrivant dans le cadre de la Stratégie de développement économique 2018-2022, l’administration de la Ville avait d’abord mandaté un comité consultatif, présidé par Guy Cormier, président et chef de la direction du Mouvement Desjardins,


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pour se pencher sur les grands enjeux du commerce à Montréal et formuler des recommandations3. Outre la mesure concernant la mitigation des nuisances des travaux majeurs abordée précé­ demment, le Plan commerce comprend trois autres axes :

Il faut s’en préoccuper non seulement en tant que citoyen, mais aussi en tant qu’importante source de clientèle pour les acteurs des industries de la construction et de l’immobilier. En fait, ce que les commerces vivent actuellement est précurseur de ce que les autres secteurs d’activité industrielle auront aussi à affronter pour intégrer à leurs pratiques et à leurs modèles d’affaires les nouvelles technologies de l’information et de la communication, la gestion des métadonnées et bientôt l’intelligence artificielle.

• adapter les politiques municipales et les infrastructures aux transformations des modèles d’affaires ; • dynamiser les artères commerciales ; • bonifier l’offre de soutien à la création et au développement des commerces. Le plan d’action reconnaît pour la première fois le commerce sur rue comme une priorité pour l’économie de la métropole. C’est une responsabilité importante que les villes sont en mesure d’assumer en concertation avec les autres parties prenantes qui contribuent à la vie des artères commerciales. UN DÉFI GÉNÉRALISÉ Les problèmes de survie qu’affrontent les commerçants sont ceux de tous les acteurs économiques. Les commerces sont au cœur de la vie des villes et de leurs citoyens. Ils ne remplissent pas uniquement une fonction d’approvision­ nement. Ils participent à l’animation et au développement social des quartiers, procurant maintes occasions aux citoyens de se divertir, de flâner, de se rencontrer, d’échanger. De grandes artères com­ merciales, comme celle de la rue SainteCatherine à Montréal, constituent d’importants pôles d’attraction touris­ tique. Les commerces contribuent de façon significative au développement économique, représentant d’ailleurs une source importante de revenus fiscaux pour la ville ou pour le gouvernement.

3. Comité consultatif sur le « Plan commerce » de la Ville de Montréal (2018). Renouer avec le commerce sur rue, un chantier prioritaire. https://blogues.desjardins.com/communiques-de-presse/ VilleMtl_RapportCom_PlanCommerce_vFinal.pdf

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MAISON MANUVIE RÉPONDRE AUX BESOINS ÉVOLUTIFS DES LOCATAIRES PAR SYLVIE LEMIEUX, JOURNALISTE IVANHOÉ CAMBRIDGE PAR STÉPHAN POULIN

Inaugurée en novembre 2017, la Maison Manuvie se démarque des autres immeubles de bureaux à plus d’un titre. Tout a été pensé pour offrir un environnement de travail polyvalent afin de répondre aux besoins évolutifs des locataires. Le bâtiment est également doté de technologies de pointe qui contribuent à sa bonne performance sur le plan environnemental tout en favorisant le confort de ses occupants. Visite guidée.

C

opropriété d’Ivanhoé Cambridge et de Manuvie, le nouvel immeuble du boulevard De Maisonneuve, à Montréal, compte 27 étages pour une superficie locative de 485 800 pi 2, dont 85 % sont déjà loués. Le principal locataire est Manuvie qui, avec ses 2 000 employés, occupe la moitié des bureaux disponibles, soit du 9e au 19e étage. EY (anciennement Ernst & Young) et Boralex ont aussi élu domicile au 900, boulevard De Maisonneuve Ouest. Les trois étages supérieurs restent à louer. MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018

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MAISON MANUVIE

UNE PRÉOCCUPATION ENVIRONNEMENTALE Depuis le rachat du volet canadien de Standard Life en 2014, la firme cherchait à regrouper ses activités au sein d’un même édifice. Elle avait également le souci d’offrir des lieux de travail de haute efficacité de façon à minimiser le coût environnemental du bâtiment. Une volonté qui a orienté la conception architecturale, signée Menkès Shooner Dagenais LeTourneux Architectes, et le choix des équipements. Dès l’entrée, les visiteurs remarquent le vaste espace ouvert sur la rue grâce à un mur rideau de 40 pieds de hauteur. Impossible à manquer, une œuvre d’art d’envergure y est installée, une réalisation de Rafael LozanoHemmer, artiste d’origine mexicaine établi à Montréal depuis 15 ans. Son œuvre interactive, baptisée Colorimètre, est composée de 500 panneaux lumineux munis de plus de 30 00 ampoules à diode électroluminescente (DEL) qui, grâce à une caméra miniature, réagissent aux mouvements des passants et créent ainsi un éventail de couleurs en perpétuel changement.

IVANHOÉ CAMBRIDGE

PATRICK DUCHESNE Gérant de projets principal, Construction, Développement Québec Ivanhoé Cambridge

L’aménagement intérieur a été conçu de façon que les locataires béné­ ficient d’une lumière naturelle maximisée et de vues spectaculaires sur Montréal. Les aires de bureaux sont modulables. Il est facile de les reconfigurer pour les adapter et optimiser leur utilisation. Les locataires ont aussi accès à plusieurs zones communes. Le 8e étage de l’immeuble comporte un lounge avec terrasse extérieure ainsi que plusieurs salles de réunion polyvalentes munies de technologies de pointe. On a aussi voulu favoriser le transport actif. Une salle pour les vélos avec casiers et douches à proximité a été aménagée au rez-de-chaussée, ce qui la rend sécuritaire et facile d’accès. Le bâtiment est également relié à deux stations de métro et au Montréal souterrain. UN TRAITEMENT DE L’AIR OPTIMISÉ L’une des grandes particularités de la Maison Manuvie réside dans le fait que le stationnement étagé occupe sept étages au-dessus du rez-dechaussée. « La tour est comme surélevée de façon à offrir une vue dégagée aux occupants des bureaux qui sont aménagés à partir du 9e étage. Le bâtiment compte ainsi très peu d’espace en sous-sol », explique Patrick Duchesne, gérant de projets principal, Construction, Développement Québec chez Ivanhoé Cambridge. C’est ainsi que l’on trouve au 8e étage une salle mécanique qui compte deux refroidisseurs centrifuges et une unité de traitement d’air munie d’une roue de récupération de chaleur. Une deuxième salle mécanique, aménagée à l’étage supérieur, est équipée de deux refroidisseurs à vis / thermopompes et d’une deuxième unité de traitement d’air.

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JACQUES DE GRÂCE, ing. PA LEED Chargé de projet Pageau Morel

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« Le traitement de l’air se fait ainsi à moitié du haut vers le bas et à moitié dans le sens inverse, explique Jacques De Grâce, ingénieur, PA LEED, chargé de projet chez Pageau Morel. Cela fait en sorte que les puits d’air dans le bâtiment sont beaucoup plus petits, ce qui permet d’économiser de l’espace. » Il n’y a pas que les systèmes mécaniques qui prennent moins de place, les systèmes électriques ont aussi été conçus de manière à procurer des gains d’espace. Combinés à des plans de plancher optimisés, cela favorise une densité d’occupation plus élevée, soit 120 pi2 par occupant, et ce, sans compromis sur le confort ou la qualité de l’air intérieur.


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IVANHOÉ CAMBRIDGE PAR STÉPHAN POULIN

IVANHOÉ CAMBRIDGE PAR STÉPHAN POULIN

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MAISON MANUVIE

Au moment de la conception, différents exercices de modélisation ont influencé la façon de concevoir les lieux. « Nous avons modélisé, par exemple, les mouvements de l’air et l’impact qu’ils peuvent avoir sur les surfaces qui sont dans la pièce de même que sur les occupants. De là notre décision d’installer les grilles de chauffage au sol qui permettent une circulation du bas vers le haut, explique Jacques De Grâce. Cela procure un plus grand confort aux occupants qui ne reçoivent plus de courant d’air provenant du plafond. »

Le respect du décret, l’affaire de tous.

IVANHOÉ CAMBRIDGE PAR STÉPHAN POULIN

En plus de la modélisation, des tests ont été menés en laboratoire dans un module reproduit à l’échelle pour valider le choix des technologies. « Le module a été aménagé et meublé pour recréer un espace le plus réel possible. Les tests de circulation de l’air se sont déroulés en fonction de différents scénarios de climat à l’extérieur », dit Patrick Duchesne. Un mur rideau de trois étages a aussi été construit en laboratoire pour s’assurer que l’enveloppe du bâtiment soit étanche à l’eau et à l’air. Une pratique peu courante, mais qui a confirmé la performance du bâtiment. « Construire un modèle exige du temps en amont, mais cela permet de réduire le temps de construction puisque les idées ont été validées au préalable », ajoute Patrick Duchesne.

RÉGIONS DESSERVIES BAS-SAINT-LAURENT

CÔTE-NORD

SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN

NORD-DU-QUÉBEC

CAPITALE-NATIONALE

GASPÉSIE-ÎLES-DE-LA-MADELEINE

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CHAUDIÈRE-APPALACHES

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CENTRE-DU-QUÉBEC

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Des efforts qui ont assurément porté leurs fruits. La Maison Manuvie a obtenu en juin la certification LEED Or dans la catégorie noyau et enveloppe (NE) par le Conseil du bâtiment durable du Canada. Il répond donc à diffé­ rents critères d’évaluation en matière d’efficacité énergétique et de la qualité de l’air, de la gestion et la consommation de l’eau, de l’utilisation de matériaux et de la réutilisation de leur surplus, de la qualité des environnements intérieurs et de l’aménagement écologique des sites exté­ rieurs. Le bâtiment est aussi le premier au Québec à obtenir la certification WiredScore Platine qui atteste de la connectivité de l’immeuble, un critère exigé aujourd’hui par les locataires.


JBC MÉDIA PAR ROXANE PAQUET

TENDANCES ET INNOVATIONS

Brigitte Dupuis

ALERTE : DES ROBOTS ENVAHISSENT NOS IMMEUBLES ! La vente de robots a explosé en 2017, et cette tendance semble bien installée. Aujourd’hui, les robots peuvent effectuer une diversité de tâches et ils sont de plus en plus présents dans les propriétés pour en faire la maintenance. Ce courant s’inscrit dans un contexte économique marqué par la pénurie de main-d’œuvre, où les exigences sont de plus en plus sévères sur le plan de la cote de sécurité des entreprises, et dans lequel on exige des objectifs de qualité totale et la diminution des dépenses d’exploitation (operational expenditure [OPEX]). Et contrairement aux êtres humains, les robots fonctionnent jour et nuit, beau temps mauvais temps, et ils ne sont jamais incommodés par quoi que ce soit.

À

Brigitte Dupuis, directrice du développe­ ment des affaires pour la province de Québec chez ENGIE Services, a fait sa marque en gestion des actifs, BIM, efficacité énergétique, développement durable et s’intéresse plus particulièrement à la gestion du cycle de vie d’une installation. Elle cherche constamment à promouvoir les techno­ logies qui soutiendront la révolution énergé­ tique de demain.

LA MULTIPLICATION DES ROBOTS l’échelle mondiale, une augmen­ tation de 31 %, avec 387 000 unités implantées en 2017 par rapport à l’année précédente, reflète la présence accrue des robots dans les bâtiments. C’est la Chine qui a connu la plus forte croissance de la demande avec une hausse de 58 %, ce qui la positionne comme leader puisqu’elle absorbe 30 % de l’offre mondiale. Aux États-Unis, la demande a augmenté de 6 % et en Allemagne, de 8 %. Au Canada, les robots traînent de la patte. La vente de robots a diminué, passant du sommet d’environ 3 500 unités en 2015 à 2 300 unités en 2016, et pourtant… LES ROBOTS FONT DE LA MAINTENANCE Les robots peuvent être la solution à une pénurie de main-d’œuvre et au vieillissement de la population, mais ils peuvent également procurer un avantage concurrentiel. La plupart du temps, ils sont utilisés pour effectuer des tâches répétitives sans grande valeur ajoutée et comportant un risque pour la santé et la sécurité, ou encore pour travailler dans des endroits difficiles d’accès. Plusieurs tâches seront désormais effectuées par des robots ; voici quelques exemples d’applications courantes.

Santé et sécurité au travail Les entreprises ont des objectifs de plus en plus élevés pour réduire au minimum les incidents au travail et diminuer le coût global payé à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Les robots sont utiles pour effectuer des travaux difficiles, dangereux ou nocifs pour la santé, plus particulièrement dans des endroits où sont manipulées des substances toxiques ou dans des milieux pathogènes. De plus, ils remplacent souvent l’humain pour effectuer des tâches répétitives et monotones, dans l’absence d’interaction sociale et où le rythme de travail est trop exigeant. Surveillance Certains robots sont conçus pour surveiller des centres commerciaux, des établissements scolaires ou des entreprises. Équipés de moteurs électriques rechargeables, de caméras, de GPS et de capteurs pour se déplacer, ils peuvent ainsi communiquer avec d’autres robots et avec le personnel de sécurité à distance. À titre d’exemple, Knightscope commercialise un robot autonome de 1,75 m de haut et pesant 200 kg, conçu pour surveiller les centres commerciaux, les stationnements et les quartiers.

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TENDANCES ET INNOVATIONS

Nettoyage des planchers Selon la Fédération internationale de robotique, le marché des robots de nettoyage professionnels est petit, mais en croissance ; le nombre d’unités vendues passera à 2 550 par année. Le marché regorge maintenant d’autolaveuses et d’aspirateurs automatiques équipés de capteurs offrant une vue à 360 degrés de leur environnement. Cela leur permet de détecter les obstacles et de faire une pause pour laisser passer les gens. Ils sont même munis de détecteurs pour les empêcher de tomber dans les escaliers.

Nettoyage de panneaux solaires Une multitude de modèles de robots peuvent nettoyer les panneaux solaires fixés sur les toits ainsi que ceux installés dans des fermes solaires à grande échelle. La saleté réduit l’efficacité des cellules photovoltaïques, de sorte qu’un nettoyage automatisé régulier génère un retour sur investissement intéressant.

Nettoyage de vitres Les centres-villes modernes sont dominés par des tours de verre. Les robots laveurs de vitres, munis d’une brosse rotative et d’un approvi­sionnement d’eau déminé­ ralisée, peuvent ainsi effectuer un nettoyage en profondeur pendant qu’ils rampent, un panneau à la fois. De plus, des modèles destinés au nettoyage des gouttières ont récemment fait leur apparition sur le marché.

Transport Des véhicules-robots déplacent des matériaux. Ils ont une capacité de charge utile de 1 500 kg. Adieu les maux de dos !

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Entretien paysager Les robots tondeurs de gazon peuvent facilement glisser sous les arbres et éviter les obstacles.

Établissements de santé L’hôpital Forth Valley Royal, en Écosse, est un exemple d’utilisation de la robotique pour améliorer l’efficacité et la productivité et réduire les risques de propagation des infections. Dans cet établissement, des véhicules guidés automatisés circulent dans des tunnels souterrains en suivant des itinéraires préprogrammés. Ils utilisent des capteurs intégrés pour transporter toutes sortes d’articles : des repas des patients jusqu’aux fournitures stériles et aux déchets médicaux. Saviez-vous qu’au nouveau Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), les repas des patients sont servis par des robots ? Hôtellerie Les robots font aussi office de réceptionnistes et de concierges dans certains hôtels. Ils accueillent déjà les invités, communiquent des directives au sujet des installations, donnent des indications pour visiter les lieux touristiques et récupèrent des objets dans la consigne.

• Gestion en temps réel des routes de travail • Maintien des actifs immobiliers

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Les robots ne sont peut-être pas sympathiques, mais ils s’avèrent efficaces ! Ils ont l’avantage de pouvoir travailler jour et nuit, ils sont à l’heure, ne mangent pas, ne prennent pas de pauses, n’ont pas d’enfant malade et ils ne se plaignent jamais. Leur arrivée déclenchera-t-elle les guerres mythiques des livres de science-fiction, humains contre robots ? Nous faisons le pari que non ! ADOBE STOCK PAR ZEPHYR_P

Inspection Plusieurs types de robots conjuguent poly­v alence et manœuvrabilité. Ils se faufilent dans des emplacements restreints et difficiles d’accès. Ils peuvent prendre la forme d’un drone ou de petits robots à chenilles. Ils assurent les inspections d’infrastructures difficiles d’accès ou qui posent un risque pour la santé et la sécurité telles que des toitures, des conduites de ventilation ou des installations sous-marines. LES AVANTAGES DE L’UTILISATION DE ROBOTS Pour demeurer concurrentielles, les entre­prises doivent innover et explorer de nouvelles avenues. Les robots offrent un potentiel intéressant et se révèlent de plus en plus abordables. Ils sont entre autres parfaits pour effectuer des tâches d’entretien hors des heures d’ouverture permettant ainsi d’économiser sur l’éclai­ rage, le chauffage ou le refroidissement. Les robots sont souvent contestés, puis­ qu’ils remplacent généralement une main-d’œuvre peu spécialisée. En cette période de pénurie de travailleurs, ils représentent une partie de la solution à moyen et à long terme. Les robots sont idéals pour effectuer des tâches en dehors des heures ouvrables, de sorte que la maintenance peut être effectuée lorsque le bâtiment et les terrains sont vides. En outre, lorsque les robots ont besoin de « comprendre » l’environnement, ils peuvent transporter leurs propres lumières et capteurs, ce qui génère des économies en ce qui concerne l’éclairage, le chauffage ou le refroidissement des lieux.

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La Classique BOMA Québec

BOMA QUÉBEC

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QUÉBEC SALUBRITÉ N U M É R O 38 • S E P T EM B RE 2018

TOUTE L’INDUSTRIE SE RÉUNIT À DALLAS POUR LE PLUS IMPORTANT CONGRÈS DE L’INDUSTRIE DU NETTOYAGE 360O D’IMMERSION > Du 29 octobre au 1er novembre 2018 – Dallas, Texas Le ISSA Show Amérique du Nord est la plus grande exposition de l’industrie du nettoyage professionnel, et il attire des visiteurs et des exposants de partout dans le monde. Cette année, du 29 octobre au 1er novembre, toute l’industrie sera réunie en congrès à Dallas, au Texas, dans le but de découvrir les toutes dernières solutions leur permettant de relever les défis de nettoyage et d’entretien sanitaire les plus exigeants. De plus en plus de Canadiens profitent d’ailleurs de l’occasion pour s’immerger dans cet univers de stratégies, de produits et d’occasions d’affaires et pour découvrir comment réaliser encore plus de profits et améliorer l’efficacité de leur entreprise. La foire commerciale de cette année promet d’offrir un « 360° d’apprentissage » où seront proposés plus de 90 séminaires éducatifs et ateliers de formation pour tous les secteurs de l’industrie. Les programmes de sensibilisation portent essentiellement sur une vaste gamme de sujets pertinents visant à permettre aux visiteurs d’améliorer leurs compétences, de rationaliser leurs procédés, de mettre à jour leurs certifications professionnelles et de bénéficier des points de vue actuels des experts. En plus de la foule d’activités de sensibilisation, plus de 750 exposants provenant de 24 pays présenteront les dernières tendances et innovations pour aider les professionnels à trouver de nouvelles façons d’accroître leurs profits et d’améliorer leur rendement. Plus de 16 000 représentants de l’industrie – fabricants, distributeurs, entrepreneurs en entretien d’immeubles, entrepreneurs après sinistres, entrepreneurs en nettoyage résidentiel – assisteront à l’événement dans

le but d’étendre leur réseau professionnel et de découvrir des solutions provenant des fournisseurs et des pairs les plus respectés de l’industrie. ISSA CANADA encourage vivement les entreprises canadiennes et québécoises à entrer dans un univers de formation, d’innovations, de relations et d’inspiration sur 360°, à l’occasion de la plus importante exposition destinée à l’industrie du nettoyage et de l’entretien sanitaire. Compte tenu de l’achalandage, ne tardez pas à procéder maintenant à votre inscription en ligne (issa-canada.com/fr) pour bénéficier de prix spéciaux, mais surtout à faire vos réservations d’hébergement à Dallas, car les hôtels officiels, avec service de navette, sont rapidement complets !

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Dans le cadre du ISSA SHOW 2018, ISSA Canada, forte de son nouveau partenariat avec l’ARCSI (Association of Residential Cleaning Services International) et l’IEHA (International Executive Housekeepers Association) sera l’hôte de la toute nouvelle réception de bienvenue d’Équipe ISSA qui aura lieu le 29 octobre de 19 h 30 à 22 h 30 au Fairmont Dallas. Venez rencontrer des collègues de partout dans le monde et faire connaissance avec eux ; stations gourmandes et rafraîchissements seront gracieusement offerts tout

au long de cette soirée de réseautage. Non seulement l’événement est-il ouvert à tous les membres d’ISSA Canada, mais ceux de l’ARCSI et de l’IEHA seront aussi présents sur place, ce qui donnera lieu à une superbe occasion d’élargir votre cercle d’affaires et d’échanger avec les principaux joueurs de l’industrie. Cette soirée offre également une belle occasion de visibilité et de rayonnement pour les entreprises désireuses de contribuer à l’événement social de l’année de notre industrie.

LA LOI ENCADRANT LE CANNABIS CE QUE TOUT EMPLOYEUR DOIT SAVOIR AVEC LA LÉGALISATION IMMINENTE DE LA MARIJUANA RÉCRÉATIVE, IL EST IMPORTANT QUE LES EMPLOYEURS Y SOIENT PRÉPARÉS ET SACHENT À QUOI S’EN TENIR À L’ÉGARD DE LEURS EMPLOYÉS. – Reproduction d’un article paru dans Remi Network-Real Estate Management Industry News

La légalisation de la marijuana à des fins récréatives préoccupe de nombreux employeurs au Canada. La Loi encadrant le cannabis soulève de nombreuses questions sur la sécurité et l’affaiblissement des facultés en milieu de travail, plus particulièrement pour les postes qui mettent les employés en danger. Voici ce que tout employeur doit savoir en vue des modifications qu’apportera la Loi. LA MARIJUANA EST-ELLE LÉGALE AU CANADA PRÉSENTEMENT ? Non. Elle ne l’est pas à des fins récréatives, même si elle est légale à des fins médicales. Le gouvernement prévoyait, au départ, adopter la Loi encadrant le cannabis avant juillet 2018, mais l’horaire chargé du Sénat a forcé son report, et le cannabis sera officiellement légal au Canada à compter du 17 octobre prochain. Entre-temps, les employeurs devraient prendre les mesures nécessaires pour clarifier leurs politiques internes à ce sujet. QUELLE INCIDENCE LA LÉGALISATION AURA-T-ELLE EN MILIEU DE TRAVAIL ? La marijuana constitue la substance qui est apparue le plus souvent dans les tests de dépistage de drogues en milieu de travail, et l’on prévoit que l’adoption de la Loi fera augmenter de façon exponentielle le recours à la marijuana une fois le projet de loi adopté.

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Les employeurs craignent qu’une hausse du nombre de fumeurs de cannabis puisse causer beaucoup de problèmes. C’est particulièrement le cas des entreprises à risques élevés, notamment celles où les employés doivent utiliser de la machinerie lourde. « Le THC présent dans le cannabis peut nuire à la capacité de conduire de façon sécuritaire et de faire fonctionner de l’équipement, affirme Santé Canada. Il peut aussi accroître les risques de chutes ou autres accidents. Les facultés peuvent être affaiblies durant plus de 24 heures après l’inhalation de cannabis, soit longtemps après que les autres effets se sont


dissipés. Les personnes qui consomment régulièrement du cannabis peuvent avoir de la difficulté avec certaines habiletés (sic) nécessaires à la conduite sécuritaire d’un véhicule. Cette situation peut persister des semaines après la dernière inhalation de cannabis1. » LES EMPLOYEURS DEVRAIENT-ILS MODIFIER LEUR POLITIQUE ? Oui. La politique de la plupart des entreprises interdit formellement à leurs employés de se présenter au travail sous l’effet de l’alcool. Si l’usage de marijuana n’est pas inclus dans la politique et les pratiques liées à l’embauche, la politique doit être mise à jour afin de refléter la position de l’entreprise à l’égard du cannabis. Comme dans le cas de l’alcool, il n’existe aucune « règle globale » contre les employés qui se présentent au travail alors que leurs facultés sont affaiblies, explique Simone Ostrowski, avocate en droit du travail chez Whitten and Lublin. « Un employeur peut ajouter dans sa politique l’interdiction de se présenter au travail alors qu’il a les facultés affaiblies ou celle de fumer de la marijuana au travail, et ce n’est pas difficile à faire, affirme Mme Ostrowski. Une politique peut être assez simple, surtout si l’employeur compte déjà sur des règles en matière de drogue et d’alcool. En général, ça ne constituera pas un crime, ou ça n’ira pas à l’encontre de normes d’embauche, si l’employé se présente avec les facultés affaiblies à moins qu’il n’existe déjà une politique en place. » LES EMPLOYEURS DEVRAIENT-ILS INSTAURER UNE POLITIQUE DE TOLÉRANCE ZÉRO À L’ÉGARD DE LA MARIJUANA ? Non, étant donné que les employeurs sont toujours tenus d’accommoder les employés qui doivent faire usage de marijuana à des fins médicales. Cependant, il est recommandé d’instaurer une politique de bannissement de l’usage du cannabis à des fins récréatives sur les lieux de travail ou d’interdiction de se présenter au travail sous l’effet de la drogue sans une raison médicale valable. Tout employeur devrait considérer la possibilité d’établir clairement une différence entre les deux cas au moment d’instaurer une politique à cet effet. « Il est plus risqué sur le plan juridique d’établir une politique de tolérance zéro étant donné l’obligation d’accommoder les employés. Les employeurs devraient examiner au cas par cas les handicaps et les besoins de chaque employé en fonction du poste qu’il occupe, indique Mme Ostrowski. Pour ce qui est des rôles axés sur la sécurité, je recommande une politique qui exige des employés qui font usage de marijuana à des fins médicales d’en aviser leur employeur, de sorte qu’il puisse en confirmer la preuve et évaluer la capacité de la personne à effectuer son travail de façon sécuritaire. »

Au bout du compte, une politique personnalisée, par opposition à une politique globale, aide les employés à prévenir les problèmes liés aux droits de la personne. QU’EN EST-IL DES TESTS ANTIDOPAGE ? Au Canada, les tests antidopage représentent une question extrêmement litigieuse, et les circonstances où un employeur peut exiger d’un employé qu’il passe ce test sont très limitées – en général, seulement dans les cas où il y a un lien entre les tests de détection d’alcool et de drogues et la sécurité au travail. Et même dans ce cas, l’employeur doit faire la preuve d’un motif raisonnable d’exiger un contrôle. « S’il se produisait un accident impliquant un employé ayant des problèmes persistants d’abus d’alcool ou d’autres drogues, et que cet abus de substances était la cause de l’accident, un contrôle s’avérerait alors justifié », explique Mme Ostrowski. Il faudrait toutefois démontrer qu’il existe un problème de sécurité ou de menace en milieu de travail, et, encore là, l’employeur ne peut contrôler tout le monde. Ces mesures doivent être limitées aux employés impliqués dans l’accident. COMMENT LES EMPLOYEURS PEUVENT-ILS SE PRÉPARER AVANT L’ENTRÉE EN VIGUEUR DE LA LOI ENCADRANT LE CANNABIS ? Il faut diffuser de façon proactive la politique en matière de marijuana le plus tôt possible, traitant de l’usage médical et de l’usage récréatif séparément. Il importe de préciser les endroits où il sera permis de faire usage de cannabis à des fins médicales, à savoir si l’on peut en consommer sur place ou non. Si oui, à quel endroit, à quel moment, si les employés sont autorisés à en fumer au travail ou s’il est permis d’en faire usage sous forme de produit comestible. L’employeur doit adopter une position claire par rapport à la politique, spécifiant comment et dans quelle mesure l’usage de cannabis à des fins médicales et récréatives sera toléré, ou interdit dans le second cas. « Nul doute que les employeurs devront compter sur une politique détaillée avant l’adoption de la Loi de manière à s’assurer que les employés auront tout le temps voulu pour en prendre connaissance et se familiariser avec ces règles avant son entrée en vigueur. Je suis absolument d’avis que la politique de l’entreprise doit contenir une clause exigeant que les employés déclarent toute ordonnance à base de cannabis ou tout usage de cannabis qui pourrait entraîner l’affaiblissement des facultés au travail, ajoute Mme Ostrowski. Il incombe aux employés d’informer leur employeur, et ce, pas seulement dans les heures et les jours qui suivent un accident. Ce n’est pas parce que l’employeur a l’obligation d’informer les employés que ces derniers ont le droit de faire usage de cannabis à leur gré, lorsqu’ils le désirent et où ils le désirent. C’est à l’employeur d’établir des limites. »

1. Gouvernement du Canada (2018). Affaiblissement des facultés et risques pour la sécurité. https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/drogues-medicaments/cannabis/effets-sante/affaiblissement-facultes-risques-securite.html

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CLASSEMENT 2018

Les entrepreneurs spécialisés les PLUS ACTIFS au Québec Classement des 20 premiers par spécialité*

GETTY IMAGES PAR MORSA IMAGES

Notez que nous avons retenu uniquement les spécialités les plus susceptibles d’intéresser les gestionnaires d’immeubles. Le classement complet a été publié dans le dernier numéro du magazine Champions de la construction commerciale et industrielle.

MÉTIER ET NOM DE L’EMPLOYEUR

RÉGION DE LA PLACE D’AFFAIRES

BRIQUETEUR-MAÇON

MÉTIER ET NOM DE L’EMPLOYEUR

RÉGION DE LA PLACE D’AFFAIRES

CALORIFUGEUR

1- GROUPE ATWILL-MORIN INC.

MONTRÉAL

1- ISOLATION ALERTE INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

2- LES ENTREPRISES DE CONSTRUCTION REFRABEC INC.

MONTÉRÉGIE

2- ISOLATION VAL-MERS LTÉE

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

3- MAÇONNERIE RAINVILLE ET FRÈRES INC.

MONTÉRÉGIE

3- ISOLATION ÉLITE INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

4- ST-DENIS THOMPSON INC.

MONTRÉAL

4- ISOTEX-PRO 1999 INC.

QUÉBEC

5- MAÇONNERIE G Y INC.

MONTÉRÉGIE

5- LES ISOLATIONS CARON INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

6- CONSTRUCTION SAVITE INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

6- INDUSCO ISOLATION INC.

ESTRIE

7- MAÇONNERIE PRO CONSEIL

MONTÉRÉGIE

7- ISODEM INC.

QUÉBEC

8- BRIQUETAL LTÉE

QUÉBEC

8- ISOLATION 2000 INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

9- MAÇONNERIE JACQUES BOULAY INC.

ESTRIE

9- CÔTÉ ISOLATION INC.

QUÉBEC

10- M.C. RAINVILLE INC.

MONTÉRÉGIE

10- GASTIER M.P. INC.

MONTRÉAL

11- MAÇONNERIE GUY LEBLANC INC.

QUÉBEC

11- ISOLATION TRIFLUVIENNE INC.

MAURICIE – BOIS-FRANCS

12- MAÇONNERIE S.D.L. INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

12- PRESTIGE ISOLATION INC.

MONTÉRÉGIE

13- LES CONSTRUCTIONS TREMCO INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

13- ISOLATION ALGON (2000) INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

14- MAÇONNERIE U.S.C. INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

14- ISOLATION PROSICA MTL INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

15- G ET B COTTON INC.

MONTRÉAL

15- ISOLATION LAPOINTE (2000) INC.

QUÉBEC

16- MAÇONNERIE DEMERS INC.

MONTÉRÉGIE

16- CTI-ISOLATION CALTECH

MONTRÉAL

17- MAÇONNERIE GERVAIS & ASSOCIÉS INC.

QUÉBEC

17- FABCOT INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

18- MAÇONNERIE DYNAMIQUE LTÉE

QUÉBEC

18- ISOLATION CLERMONT ENR.

SAGUENAY – LAC-SAINT-JEAN

19- MAÇONNERIE BOUILLON INC.

MONTRÉAL

19- F.L. ISOLATION INC.

QUÉBEC

20- MAÇONNERIE MARIO MASSE INC.

MONTÉRÉGIE

20- ISO ÉNERGIE INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

*Avis au lecteur : Selon le nombre d’heures travaillées au cours de l’année 2017, compilées par la CCQ. Ce classement est un bon indicateur de la performance des entrepreneurs les plus actifs au Québec dans leur spécialité. Toutefois, il se peut que certains soient absents du classement parce qu’une partie de leurs travaux sont exécutés en sous-traitance. De plus, certains entrepreneurs généraux ont déclaré un nombre d’heures tellement important dans certaines spécialités qu’ils se classent eux-mêmes parmi les chefs de file de ces secteurs.

42

MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018


:: MÉTIER ET NOM DE L’EMPLOYEUR

RÉGION DE LA PLACE D’AFFAIRES

CARRELEUR

MÉTIER ET NOM DE L’EMPLOYEUR

RÉGION DE LA PLACE D’AFFAIRES

FERBLANTIER

1- CARRELAGES FN INT'L

MONTRÉAL

1- J. P. LESSARD CANADA INC.

MONTRÉAL

2- CÉRAMIQUE VACHON ENR.

ESTRIE

2- VENTILATION G.R. INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

3- LES CÉRAMIQUES LINDO (2001) INC.

QUÉBEC

3- RÉFRIGÉRATION NOËL INC.

QUÉBEC

4- NADEAU ET FILS CTN INC.

QUÉBEC

4- GNR CORBUS INC.

ESTRIE

5- CARRELAGES DE MONTRÉAL LTÉE

MONTÉRÉGIE

5- VENTILABEC INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

6- LES CARRELAGES SERCO INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

6- LES ENTREPRISES DE RÉFRIGÉRATION L.S. INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

7- LES TUILES CARRASQUEIRA CASIMIRO T.C.C. 1991 INC.

QUÉBEC

7- LYS AIR MECANIC INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

8- CDE CARRELAGE DESIGN EXCLUSIF INC.

MONTÉRÉGIE

8- NAVADA LTÉE

MONTÉRÉGIE

9- CARRELAGE CASCO INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

9- VENTILATION JEAN ROY (1999) INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

10- LES ENTREPRISES JB PLANCHERS INC.

MONTÉRÉGIE

10- TBC CONSTRUCTIONS INC.

QUÉBEC

11- CÉRAMIQUES B.G.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

11- H V A C INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

12- CARRELAGE ÉLITE

MONTÉRÉGIE

12- REVÊTEMENT R.H.R. INC.

MONTÉRÉGIE

13- LES ENTREPRISES STÉPHANE PIUZE INC.

QUÉBEC

13- VENTILATION VOLMAIR INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

14- LES INSTALLATIONS SIMPLE & CHIC INC.

MONTÉRÉGIE

14- KOLOSTAT INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

15- LES CÉRAMIQUES BONAMIGO INC.

QUÉBEC

15- SIMPKIN MÉCANIQUE INC.

MONTRÉAL

16- CÉRAMIQUE ROSA ELITE

MONTÉRÉGIE

16- CLIMATISATION VALLÉE ET FILS INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

17- DÉCORATION JG BOMBARDIER INC.

MONTÉRÉGIE

17- LEPROHON INC.

ESTRIE

18- CONSTRUCTION D.G.F. INC.

MONTRÉAL

18- CLIMATISATION BÂTIVAC INC.

MONTRÉAL

19- DALCON INC.

QUÉBEC

19- VENTILATION C.F. INC.

QUÉBEC

20- CARRELAGE 2000

MONTRÉAL

20- GROUPE V.A.T. INC.

QUÉBEC

FRIGORISTE

CHAUDRONNIER 1- GASTIER M.P. INC.

MONTRÉAL

1- INDUSTRIES TOROMONT LTÉE

MONTRÉAL

2- GANOTEC INC.

MAURICIE – BOIS-FRANCS

2- NAVADA LTÉE

MONTÉRÉGIE

3- ALSTOM POWER INSTALLATION CANADA INC.

EXTÉRIEUR

3- INGÉNIERIE CARMICHAEL LTÉE

MONTRÉAL

4- FOURNIER CONSTRUCTION INDUSTRIELLE INC.

QUÉBEC

4- CLIMAT-CONTROL SB INC.

MONTÉRÉGIE

5- ALCO-TMI INC.

SAGUENAY – LAC-SAINT-JEAN

5- LEPROHON INC.

ESTRIE

6- MÉCANIQUE CNC (2002) INC.

MONTÉRÉGIE

6- ANDRÉ PÉLISSIER INC.

MAURICIE – BOIS-FRANCS

7- MACO MÉCANIQUE INC.

MAURICIE

7- LESAGE INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

8- OSLO CONSTRUCTION INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

8- EPM MECANIC

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

9- CONSTRUCTION GDM INC.

MONTÉRÉGIE

9- TRANE QUÉBEC DIVISION DE TRANE CANADA CO.

MONTRÉAL

10- ACIER ST-MICHEL INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

10- BONAIR SD INC.

QUÉBEC

11- CANMEC LAJOIE SOMEC INC.

SAGUENAY – LAC-SAINT-JEAN

11- AINSWORTH INC.

MONTRÉAL

12- GROUPE PRO-B INC.

MAURICIE – BOIS-FRANCS

12- LYS AIR MECANIC INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

13- FRANSI CONSTRUCTION INC.

CÔTE-NORD

13- RÉFRIGÉRATION ACTAIR INC.

MONTÉRÉGIE

14- LAMBERT SOMEC INC.

QUÉBEC

14- VENTILABEC INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

15- C.C.R. MÉCANIQUE INC.

MONTRÉAL

15- LES ENTREPRISES DE RÉFRIGÉRATION L.S. INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

16- SOCOMEC INDUSTRIEL INC. GROUPE PRODUCTION D’ÉNERGIE BABCOCK & WILCOX 17CANADA CORP. 18- H.C. VIDAL LTÉE

MONTÉRÉGIE

16- KOLOSTAT INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

17- SOCIÉTÉ DE CONTRÔLE JOHNSON CANADA S.E.N.C.

EXTÉRIEUR

19- BLACK & MCDONALD LIMITED

MONTRÉAL

20- DESCIMCO INC.

QUÉBEC

EXTÉRIEUR MONTRÉAL

COUVREUR 1- COUVERTURE MONTRÉAL-NORD LTÉE

MONTRÉAL

2- TOITURES TECHNI TOIT

MAURICIE – BOIS-FRANCS

3- TOITURES TROIS ÉTOILES INC.

MONTRÉAL

4- DALCON INC.

QUÉBEC

5- TOITURES COUTURE & ASSOCIÉS INC.

MONTÉRÉGIE

6- LES TOITURES HOGUE INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

7- GAGNÉ & ROY INC.

ESTRIE

8- TOITURES QUATRE-SAISONS INC.

QUÉBEC

9- TOITURES PME INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

10- J. RAYMOND COUVREUR & FILS INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

11- OMER BRAULT INC.

MONTÉRÉGIE

12- L.K. INDUSTRIES INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

13- RENÉ PERRON LIMITÉE

MONTRÉAL

14- LES TOITURES ET IMPERMÉABILISATION TRANS-CANADA LTÉE

MONTRÉAL

15- LES ENTREPRISES J. CHABOT INC.

QUÉBEC

16- TOITURES LÉON INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

17- GROUPE CIRTECH INC.

MAURICIE – BOIS-FRANCS

18- LES COUVERTURES ST-LÉONARD INC.

MONTRÉAL

19- BELLEMARE COUVERTURES LTÉE

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

20- LACASSE & FILS MAÎTRES COUVREURS INC.

ESTRIE

ÉLECTRICIEN 1- LA CIE ÉLECTRIQUE BRITTON LTÉE

MONTRÉAL

2- REVENCO (1991) INC.

QUÉBEC

3- RÉGULVAR INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

4- TBC CONSTRUCTIONS INC.

QUÉBEC

5- RIAL ÉLECTRIQUE INC.

MONTÉRÉGIE

6- ENTREPRISES DE CONSTRUCTION DAWCO INC.

MONTRÉAL

7- ONDEL INC.

QUÉBEC

8- BRUNEAU ÉLECTRIQUE INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

9- ÉLECTRICITÉ GRIMARD INC.

SAGUENAY – LAC-SAINT-JEAN

10- GASTIER M.P. INC.

MONTRÉAL

11- RGF ÉLECTRIQUE INC.

MAURICIE – BOIS-FRANCS

12- ENTREPRENEURS ÉLECTRICIENS SIMPKIN LTÉE

MONTRÉAL

13- MOFAX ÉLECTRIQUE LTÉE

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

14- DALCON INC.

QUÉBEC

15- LES INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES C.A.M. INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

16- GÉRALD PAQUETTE ENTREPRENEUR ÉLECTRICIEN ET ASSOCIÉS INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

17- ÉLECTRICITÉ TRI-TECH INC.

MONTRÉAL

18- CLAUDE MIVILLE INC.

QUÉBEC

19- LES INSTALLATIONS ÉLECTRIQUES PICHETTE INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

20- RPF LTÉE

BAS-SAINT-LAURENT / GASPÉSIE

18- GNR CORBUS INC.

ESTRIE

19- BGIS SOLUTIONS GLOBALES INTÉGRÉES CANADA S.E.C.

MONTRÉAL

20- LES INDUSTRIES GARANTIES LIMITÉE

MONTRÉAL

GRUTIER 1- GUAY INC.

QUÉBEC

2- SIGNATURE SUR LE ST-LAURENT CONSTRUCTION S.E.N.C.

MONTRÉAL

3- GRUES J.M. FRANCŒUR INC.

MONTRÉAL

4- MAMMOET CANADA DE L’EST LTÉE

MONTRÉAL

5- TESSIER LTÉE

CÔTE-NORD

6- COFFRAGES SYNERGY

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

7- KPH TURCOT UN PARTENARIAT S.E.N.C.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

8- ACIER RICHARD LTÉE

OUTAOUAIS

9- PETRIFOND FONDATION COMPAGNIE LIMITÉE

MONTRÉAL

10- STRUCTURES SANTCO FORME

MONTRÉAL

11- J.Y. MOREAU ÉLECTRIQUE INC.

ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

12- POMERLEAU INC.

QUÉBEC

13- LES CONSTRUCTIONS L.J.P. INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

14- LES GRUES BELLERIVE INC.

MONTÉRÉGIE

15- GRUES J.L.R. INC.

QUÉBEC

16- GRUES MAURICE GENDRON LTÉE

MONTRÉAL

17- LES GRUES N’RIK INC.

MONTÉRÉGIE

18- LES GRUES MONACO INC.

MONTÉRÉGIE

19- GRUE MOBILE VEILLEUX INC.

MONTÉRÉGIE

20- COFFRAGES ATLANTIQUE INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

INSTALLATION DE SYSTÈMES DE SÉCURITÉ 1- ADT CANADA INC.

EXTÉRIEUR

2- UTC FIRE & SECURITY CANADA INC.

MONTRÉAL

3- TYCO FEU ET SÉCURITÉ INTÉGRÉS CANADA INC.

MONTRÉAL

4- SERVICES DE SÉCURITÉ ADT CANADA INC.

EXTÉRIEUR

5- LOGIC CONTRÔLE INC.

QUÉBEC

6- PRO-TECK SÉCURITÉ

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

7- ALTEL INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

8- SIEMENS CANADA LTÉE (DIVISION TECHNOLOGIE DU BÂTIMENT)

QUÉBEC

9- COMPAGNIE D’ALARME SENTINELLE ENR.

MONTRÉAL

10- SÉCUTROL INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

11- 9289-8477 QUÉBEC INC.

QUÉBEC

12- MICROCOM "M" INC.

QUÉBEC

13- CONSULTANTS TECHNIQUES TECHNILOGIC INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

14- PROTECTION INCENDIE VIKING INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

15- ALARMEX INC.

MONTÉRÉGIE

16- OPTIMUM PROTECTION INC.

QUÉBEC

17- DESJARDINS

MONTRÉAL

18- PRÉFILECK SÉCURITÉ

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

19- LES ALARMES SÉCUR PLUS

MONTRÉAL

20- COMMUNICATIONS R.C.L.

MAURICIE – BOIS-FRANCS

MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018

43


::

CLASSEMENT 2018 MÉTIER ET NOM DE L’EMPLOYEUR

RÉGION DE LA PLACE D’AFFAIRES

MÉCANICIEN D’ASCENSEUR

MÉTIER ET NOM DE L’EMPLOYEUR

RÉGION DE LA PLACE D’AFFAIRES

PLÂTRIER

1- ASCENSEURS THYSSENKRUPP (CANADA) LIMITÉE

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

1- CONSTRUCTION M.G.P. INC.

QUÉBEC

2- KONE INC.

QUÉBEC

2- DAHARPRO CONSTRUCTION INC.

QUÉBEC

3- OTIS CANADA INC.

MONTRÉAL

3- CONSTRUCTION MICHEL GAGNON LTÉE

QUÉBEC

4- SCHINDLER ASCENSEUR CORPORATION

MONTRÉAL

4- SYSTÈMES INTÉRIEURS BERNARD MNJ ET ASSOCIÉS INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

5- ASCENSEURS INNOVATEC INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

5- HUMACO ACOUSTIQUE INC.

QUÉBEC

6- JAMCO CONSTRUCTION INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

6- SYSTÈMES INTÉRIEURS GRAND CANYON

MONTRÉAL

7- ASCENSEURS VERTEC INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

7- ITR ACOUSTIQUE MTL INC.

MONTÉRÉGIE

8- SERVICES DES ASCENSEURS ADAMS INC.

MONTRÉAL

8- DALCON INC.

QUÉBEC

9- ASCENSEURS TRANSCO INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

9- LES PLÂTRIERS L.G.

MONTÉRÉGIE

10- ASCENSEURS MAXI INC.

QUÉBEC

10- R.E.J. & N. MORIN INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

11- LA CORPORATION D’ENTRETIEN D’ASCENSEUR INDÉPENDANT

MONTRÉAL

11- LES ENTREPRISES S.T. MORIN INC.

MONTÉRÉGIE

12- ASCENSEUR NÉOSERVICES INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

12- SYSTÈMES INTÉRIEURS NCL

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

13- ASCENSEURS VIAU INC.

MONTÉRÉGIE

13- PLASTEC CONCEPT INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

14- ASCENSEURS LUMAR INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

14- ÉQUIPE TA INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

15- ASCENSEURS SAVARIA CONCORD INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

15- PRO-PDG CONSTRUCTION INC.

MONTÉRÉGIE

16- ASCENSEURS NAGLE INC.

MONTRÉAL

16- CONSTRUCTIONS JIMMY ROY INC.

QUÉBEC

17- ASCENSEURS RICHELIEU INC.

MONTÉRÉGIE

17- GESTION 3 DANS 1

QUÉBEC

18- ASCENSEURS ALLARD CIE LTÉE

MONTRÉAL

18- PIERRE GOSSELIN JOINTOYEUR INC.

QUÉBEC

19- LE GROUPE MANUFACTURIER D'ASCENSEURS GLOBAL TARDIF INC.

QUÉBEC

19- SYSTÈME INTÉRIEUR TNT INC.

MAURICIE – BOIS-FRANCS

20- ASCENSEURS MICROTEC INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

20- 9043-4762 QUÉBEC INC. MAROIS ET FILS

MONTÉRÉGIE

MÉCANICIEN EN PROTECTION-INCENDIE

POSEUR DE REVÊTEMENTS SOUPLES

1- PROTECTION INCENDIE VIKING INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

1- M.B. DESIGN

MONTÉRÉGIE

2- TYCO FEU ET SÉCURITÉ INTÉGRÉS CANADA INC.

MONTRÉAL

2- ROLAND MARQUIS LTÉE

SAGUENAY – LAC-SAINT-JEAN

3- PROTECTION INCENDIE IDÉAL INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

3- ROY & FILS LTÉE

MONTRÉAL

4- LES GICLEURS ÉCLAIR INC.

QUÉBEC

4- TAPITEC INC.

MONTRÉAL

5- VIPOND INC.

EXTÉRIEUR

5- DIX VISIONS CONCEPT INC.

QUÉBEC

6- LES GICLEURS ACME LTÉE

MONTÉRÉGIE

6- EXCEL-SOL COUVRE PLANCHER INC.

MONTRÉAL

7- PROTECTION INCENDIE FÉDÉRAL INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

7- BEAULIEU DÉCOR D’ASTOUS & FRÈRES INC.

BAS-SAINT-LAURENT / GASPÉSIE

8- GROUPE ROYALTECH INC.

MONTÉRÉGIE

8- EXACERA DESIGN (2015)

MONTÉRÉGIE

9- GICLEUR MODERNE INC.

MONTRÉAL

9- BOUSADA QUÉBEC

MONTÉRÉGIE

10- MARCO COURNOYER INSPECTIONS INC. (MCI)

MONTÉRÉGIE

10- TAPIS CRÉATION INC.

MONTÉRÉGIE

11- PROTECTION INCENDIE UNIK INC.

QUÉBEC

11- C.P. PAT

MONTRÉAL

12- GICLEURS PRIORITÉ INC.

MONTRÉAL

12- REVÊTEMENT DE SOL P. CHARTRAND INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

13- LES GICLEURS QUÉBÉCOIS INC.

QUÉBEC

13- 9034-0282 QUÉBEC INC. PERFECTO SOL

QUÉBEC

14- TUYAUTERIE, GICLEUR TROIS-RIVIÈRES INC.

MAURICIE – BOIS-FRANCS

14- LES ENTREPRISES JB PLANCHERS INC.

MONTÉRÉGIE

15- GICLEURS F F 1981 LTÉE

MONTÉRÉGIE

15- LES COUVRE-PLANCHERS ORLÉANS INC.

QUÉBEC

16- TROY SPRINKLER LIMITED

MONTRÉAL

16- CONSTRUCTION DI PAOLO INC.

MONTRÉAL

17- SISL INC.

QUÉBEC

17- 9061-7937 QUÉBEC INC.

MONTRÉAL

18- GICLEURS ALERTE INC.

MONTÉRÉGIE

18- TAPISIPAT INC.

MONTRÉAL

19- GICLEURS DE LA MAURICIE INC.

MAURICIE – BOIS-FRANCS

19- GESTION ALAIN DE CARUFEL INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

20- LES ENTREPRISES EXTINCTO INC.

MONTRÉAL

20- COUVRE PLANCHER PAPILLON INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

MONTEUR-MÉCANICIEN VITRIER

POSEUR DE SYSTÈMES INTÉRIEURS

1- GROUPE LESSARD INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

1- CONSTRUCTION MICHEL GAGNON LTÉE

QUÉBEC

2- EPSYLON CONCEPT INC.

QUÉBEC

2- ITR ACOUSTIQUE MTL INC.

MONTÉRÉGIE

3- VITRECO INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

3- HUMACO ACOUSTIQUE INC.

QUÉBEC

4- GAMMA MURS ET FENÊTRES INTERNATIONAL INC.

QUÉBEC

4- SYSTÈMES INTÉRIEURS BERNARD MNJ ET ASSOCIÉS INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

5- INSTALLATION MB

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

5- ÉQUIPE TA INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

6- VITRERIE LABERGE 1988 INC.

QUÉBEC

6- DALCON INC.

QUÉBEC

7- VITRALUM PRO-INSTALLATION INC.

QUÉBEC

7- CONSTRUCTION RHEMA (2008) INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

8- SHALWIN INC.

MAURICIE – BOIS-FRANCS

8- DAHARPRO CONSTRUCTION INC.

QUÉBEC

9- VITRERIE UNI-VERRE (1987) INC.

QUÉBEC

9- ITR ACOUSTIQUE QC INC.

QUÉBEC

10- COREV IMMOBILIER

MONTRÉAL

10- GROUPE BSR

MONTRÉAL

11- VITRERIE L.C. INC.

QUÉBEC

11- CONSTRUCTION SIMMON INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

12- VITRERIE CHATELLE & SIMARD INC.

MONTRÉAL

12- CONSTRUCTION M.G.P. INC.

QUÉBEC

13- TRAVAUX A2Z 2011 INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

13- CONSTRUCT "OR" INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

14- VITRERIE CHAYER INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

14- SYSTÈMES INTÉRIEURS NCL

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

15- LES PORTES J P R INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

15- CONSTRUCTION PASCAL LANOUE INC.

MONTRÉAL

16- VITRERIE STE-JULIE ENR.

MONTÉRÉGIE

16- SYSTÈME INTÉRIEUR SÉLECTION (2000)

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

17- VITRERIE LANDRY & FILS INC.

MONTÉRÉGIE

17- CONSTRUCTION CREWBEC

MONTRÉAL

18- LES RÉNOVATIONS AARCO

MONTÉRÉGIE

18- GROUPE SURMESURE

MONTÉRÉGIE

19- VITRERIE J.L. INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

19- GROUPE PICHÉ CONSTRUCTION (2005) INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

20- 9060642 CANADA INC.

MONTÉRÉGIE

20- VIATECH INC.

MONTRÉAL

PEINTRE

TUYAUTEUR

1- LES PEINTURES PREMIÈRE INC.

MONTRÉAL

1- GROUPE PAQUETTE MÉCANIQUE DU BÂTIMENT INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

2- LES PEINTRES MULTICOULEURS INC.

MONTRÉAL

2- GASTIER M.P. INC.

MONTRÉAL

3- LE GROUPE P.F. BRISSON PEINTURE INC.

OUTAOUAIS

3- GROUPE BEAUDOIN INC.

QUÉBEC

4- ALUMA SYSTEMS INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

4- TBC CONSTRUCTIONS INC.

QUÉBEC

5- GUY BRUNELLE INC.

MONTRÉAL

5- LAMBERT SOMEC INC.

QUÉBEC

6- ENTREPRISE VENISE PEINTRE INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

6- ORAM PLOMBERIE DU BÂTIMENT

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

7- ÉCOLOPEINTRES INC.

QUÉBEC

7- PLOMBERIE DANIEL CÔTÉ INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

8- VERSAILLES (48) INC.

MONTRÉAL

8- GROUPE PRO-B INC.

MAURICIE – BOIS-FRANCS

9- PEINTURE JIMMY RACINE INC.

QUÉBEC

9- PLOMBERIE J L INC.

MONTÉRÉGIE

10- DALCON INC.

QUÉBEC

10- MACO MÉCANIQUE INC.

MAURICIE – BOIS-FRANCS

11- CHABEL INC.

OUTAOUAIS

11- LUCIEN CHARBONNEAU LIMITÉE

MONTRÉAL

12- LES PEINTRES FILMAR INC.

MONTRÉAL

12- MÉCANICACTION INC.

MONTRÉAL

13- BRUNO ST-CYR ET FILS

MONTÉRÉGIE

13- LE GROUPE JENACO INC.

MONTÉRÉGIE

14- LES PEINTURES ROBERT DUPONT INC.

MAURICIE – BOIS-FRANCS

14- BIRON

SAGUENAY – LAC-SAINT-JEAN

15- PEINTURE BERTRAND AYOTTE INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

15- PLOMBERIE RICHARD JUBINVILLE INC.

MONTRÉAL

16- SABLAGE & PEINTURE BEAULAC (1995) INC.

MAURICIE – BOIS-FRANCS

16- BLACK & MCDONALD LIMITED

MONTRÉAL

17- 9110-9983 QUÉBEC INC. AVALEX PORTES DE GARAGE

QUÉBEC

17- THOMAS O’CONNELL INC.

MONTRÉAL

18- LES PEINTRES LIBERTÉ INC.

MONTRÉAL

18- PLOMBERIE ET CHAUFFAGE ALAIN DAIGLE INC.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

19- PEINTRES CERTA PRO

MONTÉRÉGIE

19- CONSTRUCTIONS 3P INC.

MONTÉRÉGIE

20- PEINTURE EUROPE INC.

MONTRÉAL

20- PLOMBERIE EUROPE INC.

MONTRÉAL

44

MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018


CLASSEMENT 2018

Toutes catégories confondues* NOM DE L’EMPLOYEUR

RÉGION DE LA PLACE D’AFFAIRES

GETTY IMAGES PAR MILANVIRIJEVIC

Les 100 entrepreneurs (employeurs) les PLUS ACTIFS en construction au Québec Source: Magazine Champions de la construction, JBC Média

NOM DE L’EMPLOYEUR

RÉGION DE LA PLACE D’AFFAIRES

1- SIGNATURE SUR LE ST-LAURENT CONSTRUCTION

MONTRÉAL

51- GANOTEC

MAURICIE – BOIS-FRANCS

2- TRANSELEC / COMMON

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

52- LES SERVICES ENVIRONNEMENTAUX DELSAN-A.I.M.

MONTRÉAL

3- DALCON

QUÉBEC

53- GROUPE PRO-B

MAURICIE – BOIS-FRANCS

4- POMERLEAU

QUÉBEC

54- BLACK & MCDONALD

MONTRÉAL

5- KPH TURCOT

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

55- LES ENTREPRISES DE CONSTRUCTION REFRABEC

MONTÉRÉGIE

6- GASTIER M.P.

MONTRÉAL

56- LES ENTREPRISES MICHAUDVILLE

MONTÉRÉGIE

7- EBC

QUÉBEC

57- ENTREPRISES DE CONSTRUCTION DAWCO

MONTRÉAL

8- GUAY

QUÉBEC

58- TYCO FEU ET SÉCURITÉ INTÉGRÉS CANADA

MONTRÉAL

9- LA CIE ÉLECTRIQUE BRITTON

MONTRÉAL

59- ACIER G.P.

MONTÉRÉGIE

10- COFFRAGES SYNERGY

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

60- GROUPE BEAUDOIN

QUÉBEC

11- TBC CONSTRUCTIONS

QUÉBEC

61- PROTECTION INCENDIE VIKING

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

12- BOREA CONSTRUCTION ULC

QUÉBEC

62- CONSTRUCTION SOREL

MONTÉRÉGIE

13- HYDRO-QUÉBEC DIVISION ÉQUIPEMENT

MONTRÉAL

63- MONTAGE SAINT-LAURENT

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

14- EUROVIA QUÉBEC CONSTRUCTION

MONTÉRÉGIE

64- CONSTRUCTION CORDERO

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

15- ROXBORO EXCAVATION

MONTRÉAL

65- LES EXCAVATIONS LAFONTAINE

QUÉBEC

16- GROUPE TNT

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

66- ALSTOM ÉNERGIES RENOUVELABLES CANADA

MONTÉRÉGIE

17- ASCENSEURS THYSSENKRUPP (CANADA)

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

67- GROUPE BSR

MONTRÉAL

18- LES CONSTRUCTIONS L.J.P.

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

68- SINTRA, DIVISION CENTRE

MAURICIE – BOIS-FRANCS

19- STRUCTURES SANTCO FORME

MONTRÉAL

69- RIAL ÉLECTRIQUE

MONTÉRÉGIE

20- COFFRAGES ATLANTIQUE

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

70- SANEXEN SERVICES ENVIRONNEMENTAUX

MONTÉRÉGIE

21- KONE

QUÉBEC

71- VENTILABEC

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

22- J.Y. MOREAU ÉLECTRIQUE

ABITIBI-TÉMISCAMINGUE

72- RÉFRIGÉRATION NOËL

QUÉBEC

23- SINTRA, DIVISION EST

QUÉBEC

73- GROUPE CRH CANADA DEMIX

MONTÉRÉGIE

24- CONSTRUCTION M.G.P.

QUÉBEC

74- CONSTRUCTION L.F.G.

BAS-SAINT-LAURENT / GASPÉSIE

25- REVENCO

QUÉBEC

75- ÉLECTRICITÉ GRIMARD

SAGUENAY – LAC-SAINT-JEAN

26- COFFRAGES L.D.

QUÉBEC

76- SINTRA – ÉNERGIE

QUÉBEC

27- HAMEL CONSTRUCTION

QUÉBEC

77- ONDEL

QUÉBEC

28- CONSTRUCTION MICHEL GAGNON

QUÉBEC

78- MARTINEAU COFFRAGE

MONTÉRÉGIE

29- ARMATURES BOIS-FRANC

MAURICIE – BOIS-FRANCS

79- NEOLECT

MONTÉRÉGIE

30- LAMBERT SOMEC

QUÉBEC

80- ALUFORME

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

31- SOCIÉTÉ MAKIVIK

MONTRÉAL

81- EPSYLON CONCEPT

QUÉBEC

32- ALLEN ENTREPRENEUR GÉNÉRAL

QUÉBEC

82- GROUPE LESSARD

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

33- RÉGULVAR

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

83- MAÇONNERIE RAINVILLE ET FRÈRES

MONTÉRÉGIE

34- MACO MÉCANIQUE

MAURICIE – BOIS-FRANCS

84- CONSTRUCTION ET PAVAGE PORTNEUF

QUÉBEC

35- ARNO ÉLECTRIQUE

MAURICIE – BOIS-FRANCS

85- TELECON

MONTRÉAL

36- DAHARPRO CONSTRUCTION

QUÉBEC

86- CONSTRUCTION DEMATHIEU & BARD

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

37- ITR ACOUSTIQUE MTL

MONTÉRÉGIE

87- ST-DENIS THOMPSON

MONTRÉAL

38- ALUMA SYSTEMS

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

88- ENVIRONNEMENT ROUTIER NRJ

MONTRÉAL

39- NAVADA

MONTÉRÉGIE

89- FOURNIER CONSTRUCTION INDUSTRIELLE

QUÉBEC

40- CONSTRUCTION VALARD

MAURICIE – BOIS-FRANCS

90- SOCIÉTÉ DES ENTREPRISES INNUES D’EKUANITSHIT (2009) S.E.P.

CÔTE-NORD

41- HUMACO ACOUSTIQUE

QUÉBEC

91- COUVERTURE MONTRÉAL-NORD

MONTRÉAL

42- L.A. HÉBERT

MONTÉRÉGIE

92- GNR CORBUS

ESTRIE

43- GROUPE PAQUETTE MÉCANIQUE DU BÂTIMENT

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

93- RGF ÉLECTRIQUE

MAURICIE – BOIS-FRANCS

44- BRUNEAU ÉLECTRIQUE

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

94- CONSTRUCTION LONGER

ESTRIE

45- GROUPE ATWILL-MORIN

MONTRÉAL

95- LEPROHON

ESTRIE

46- LES PEINTURES PREMIÈRE

MONTRÉAL

96- TROCHAINES

QUÉBEC

47- SYSTÈMES INTÉRIEURS BERNARD MNJ ET ASSOCIÉS

LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE

97- J.P. LESSARD CANADA

MONTRÉAL

48- THIRAU

MAURICIE – BOIS-FRANCS

98- CONSTRUCTION GDM

MONTÉRÉGIE

49- SINTRA, DIVISION OUEST

MONTÉRÉGIE

99- ENTREPRENEURS ÉLECTRICIENS SIMPKIN

MONTRÉAL

50- OTIS CANADA

MONTRÉAL

100- LES COFFRAGES C.C.C.

MONTRÉAL

* Selon le nombre d’heures travaillées au cours de l’année 2017, compilées par la CCQ.

MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018

45


LE SAVIEZ-VOUS ?

SOPREMA INAUGURE SA NOUVELLE USINE À SHERBROOKE

STÉPHANE GROLEAU

SOPREMA a procédé à l’inauguration de sa première usine de fabrication d’isolant de polystyrène extrudé, à Sherbrooke. Cette implantation générera des retombés économiques importantes pour la ville de Sherbrooke. Il aura fallu un peu moins de deux ans pour que l’usine soit construite et que l’entreprise soit prête à servir sa clientèle.

UNIBOARD ANNONCE DIX-HUIT NOUVEAUX DESIGNS ET TROIS NOUVELLES TEXTURES POUR 2019-2020

BOURDONNEMENTS À LA PLACE LONGUEUIL

NOUVEAU PROJET POUR LE GROUPE MACH Le Groupe Mach a annoncé récemment son partenariat avec Airbnb pour la construction dans le quartier Pointe-Saint-Charles, à Montréal, des futurs bureaux de sa division Luxury Retreats. Lors d’une cérémonie marquant le début des travaux de construction, le président du Groupe, Vincent Chiara, a annoncé que le projet de 30 M$, construit le long du canal de Lachine, sera prêt à accueillir les employés de Luxury Retreats à partir de l’automne 2019.

MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : AUTOMNE 2018

La Société de développement Angus (SDA) a annoncé dernièrement un tournant majeur dans ses activités : l’élargissement de son territoire d’intervention vers d’autres sites dans l’est de Montréal. Les différents projets que mènera la SDA sur ce vaste territoire contribueront à aplanir les importantes iniquités, selon la SDA, qui se sont développées et aggravées au cours des dernières décennies entre l’est et l’ouest de l’île de Montréal et de rééquilibrer les forces et les ressources.

FONDS DE PLACEMENT IMMOBILIER COMINAR

Uniboard a lancé dix-huit nouvelles couleurs et trois nouvelles textures au International Woodworking Fair (IWF). La nouvelle collection comporte trois nouveaux finis exclusifs qui seront produits en Amérique du Nord, incluant le fini Nobella, inspiré des plus modernes styles d'Italie, le fini Lyra, une texture délicate au grain de bois complexe qui met le design et l'artisanat au premier plan, ainsi que Vellum, un nouveau fini mat légèrement texturé qui convient tant aux grains de bois qu'aux couleurs solides.

46

UN TOURNANT MAJEUR POUR LA SDA

Place Longueuil est fière de s’être lancée dans le projet à la fois original et utile qu’est l’apiculture urbaine. Cet été, deux ruches d’élevage ont été installées sur le toit de Place Longueuil. Depuis, les abeilles y déposent leur nectar de sorte qu’il sera possible, dès l’automne, de récolter une cuvée de miel unique, du « Miel de quartier ».

« Nous désirons mettre à profit l’expertise que nous avons développée en requalification de territoires et notre capacité à mobiliser des partenaires pour contribuer à l’essor économique et social de l’est de Montréal, un secteur aux besoins criants », a indiqué Christian Yaccarini, président et chef de la direction de la SDA.

Entreprise familiale fondée en 1978 et comptant plus d’une centaine d’employés, Prével a une histoire marquée par une vision, l’innovation, un amour profond pour Montréal, une véritable mission de protéger l’accès à la propriété et de contrer l’étalement urbain ainsi que le désir de léguer, constamment, un patrimoine bâti favorisant la mixité. Depuis 40 ans, Prével est à la source de projets, de milieux revitalisés et de plus de 11 000 unités d’habitation qui lui ont valu une multitude de prix, dont celui du Gouverneur général du Canada. Depuis les quinze dernières années seulement, la valeur des projets immobiliers montréalais du Groupe Prével totalise plus de deux milliards de dollars.

TECHNOPÔLE ANGUS

PRÉVEL A 40 ANS

GROUPE MACH

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VOUS AVEZ UNE NOUVELLE BRÈVE INTÉRESSANTE ? Faites-la-nous parvenir à nouvelles@jbcmedia.ca Si elle est retenue, elle sera publiée dans notre prochain numéro.



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