Immobilier commercial volume 11 - numéro 4 - Québec

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QUÉBEC

BILAN POSITIF POUR LE PARC TECHNOLOGIQUE

DU QUÉBEC MÉTROPOLITAIN

Alain Roy, É.A.

Le Parc technologique du Québec métropolitain (PTQM) regroupe la plus importante concentration d’entreprises technologiques de la capitale. Chaque jour, plus de 6 000 travailleurs de l’économie du savoir s’activent au sein de la centaine d’entreprises internationales et centres de recherche qui y ont élu domicile depuis sa création en 1988. Aujourd’hui, le territoire du Parc techno est presque entièrement développé. Les propriétés construites ont une valeur au rôle de plus de 460 millions de dollars. Il s’agit de l’un des plus importants parcs scientifiques en Amérique du Nord, offrant une vitrine exceptionnelle sur la qualité de l’écosystème d’innovation de Québec.

Marie-France Benoit, MBA Experts invités

En mai dernier, la Corporation du Parc techno­ logique du Québec métropolitain, l’organisme privé sans but lucratif ayant pour mission de soutenir le développement et la rétention des investisseurs et des talents au sein du parc, a annoncé qu’elle tirait sa révérence. Après 30 années jalonnées de succès, l’équipe du Parc techno a rempli son mandat avec brio et passe le flambeau à la Ville de Québec en ce qui a trait à la prise en charge et au développement de ses quelques terrains encore vacants.

La conservation, la mise en valeur et la vente des terrains du PTQM seront désormais gérées par le Service du développement économique et des grands projets de la Ville de Québec, à l’instar des autres parcs industriels et espaces d’innovation sur le territoire de la capitale. La volonté de la Ville est de s’assurer de la poursuite de la mission de la corporation du Parc techno, à savoir de favoriser l’innovation et la croissance des PME technologiques à caractère scientifique, ainsi que de poursuivre le développement du territoire du parc. PREMIER PARC TECHNOLOGIQUE ET SCIENTIFIQUE AU CANADA Le PTQM a joué un rôle de premier plan dans la diversification de l’économie régionale de la Capitale-Nationale et l’émergence de pôles d’excellence issus de l’activité de recherche privée, publique et universitaire.

Alain Roy est diplômé de la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval et membre de l’Ordre des évaluateurs agréés du Québec. Il a rejoint les rangs du Groupe Altus en 2000 et a été nommé directeur général du bureau de Québec en 2011. Marie-France Benoit est directrice principale, Groupe Altus, et a été membre du conseil d’administration du Parc technologique du Québec métropolitain de 2014 à 2018. PARC TECHONOLOGIQUE DU QUÉBEC MÉTROPOLITAIN

IMMOBILIER COMMERCIAL : : AOÛT – SEPTEMBRE 2018

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QUÉBEC

À la fin des années 1980, le virage vers l’économie du savoir passe par la commercialisation des découvertes scientifiques. Afin de favoriser l’entrepreneuriat dans les milieux de la recherche, toutes les régions du globe développent des parcs industriels à vocation scientifique, ou technopôles, intrinsèquement associés au monde de la recherche universitaire. Les premiers parcs scientifiques conçus autour de la recherche universitaire, notamment le Research Triangle Park en Caroline du Nord ou la Technopole Sophia-Antipolis en France, préconisent le regroupement de centres de recherche, d’incubateurs et d’entreprises en démarrage sur un même campus, de façon à favoriser l’innovation au moyen de la fertilisation croisée. À une époque où le monde n’était pas connecté comme aujourd’hui, la proximité physique demeurait alors le principal moyen de favoriser les échanges, l’innovation et l’essaimage dans les secteurs de pointe. Se doter d’un parc technologique de classe mondiale était la pierre d’assise d’une stratégie de diversification économique de la capitale nationale axée sur la valorisa­ tion de l’activité de recherche et de développement de la

région. Né d’une volonté des milieux politiques, d’affaires et universitaires, le PTQM est créé en 1988 et géré par une société d’État. Or, 10 ans après sa création, le parc tarde à prendre son envol. En 1999, une corporation privée à but non lucratif, la corporation du PTQM, est formée afin d’en accélérer le développement et d’agir comme catalyseur d’innovation. Son conseil d’administration est présidé par le recteur de l’Université Laval et compte des représentants d’entreprises, du secteur public et de la recherche. La société d’État est dissoute, et le gouvernement du Québec lègue à la nouvelle corporation une banque de terrains de sept millions de pieds carrés à développer. La vente des terrains allait permettre au Parch techno de financer ses activités et de réaliser sa mission de conduire le parc à son plein potentiel. Dès sa première année d’activité, la nouvelle corporation privée vend plusieurs terrains et lance des projets innovateurs. Elle renforce ses liens avec l’International Association of Science Parks et favorise la collaboration avec d’autres parcs scientifiques dans le monde.

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Avant la fin de son premier plan quinquennal de développement (1999/2004), la corporation du PTQM avait déjà dépassé son objectif, ayant vendu 2,2 millions de pieds carrés de terrains. Le nombre de travailleurs passe à 3 500, et le site regroupe une centaine d’organisations. Des entreprises de niche issues de l’activité de recherche universitaire suscitent l’intérêt de sociétés multinationales, lesquelles établissent leur présence à Québec par l’intermédiaire d’acquisitions.

VITRINE DES PÔLES D’EXCELLENCE DE L’ÉCONOMIE DE LA CAPITALE Plusieurs chercheurs et entrepreneurs de la région ont fait leurs débuts dans les laboratoires, les facultés et les centres de recherche de l’Université Laval. Pour plusieurs, le Parc techno était la suite naturelle entre le monde de la recherche universitaire et celui des affaires. Les liens entre le PTQM, ses occupants et les milieux universitaires et de recherche sont tricotés serrés.

La croissance s’est poursuivie. Aujourd’hui, le Parc techno compte toujours une centaine d’organisa­ tions, mais plusieurs d’entre elles ont pris de l’expansion, et le nombre d’emplois est passé à 6 000. Il ne reste que trois terrains à développer, d’une superficie totalisant environ un million de pieds carrés.

Le PTQM compte la plus importante concentration d’entreprises technologiques de la région. Il demeure le point d’ancrage de l’activité de R et D et un pôle emblématique de la communauté d’affaires scientifique et universitaire de Québec. Certaines entreprises qui s’y sont d’abord établies, telles que Médicago et Eddiffy, poursuivent aujourd’hui leur

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QUÉBEC

LOCAUX DISPONIBLES AU PARC TECHNOLOGIQUE Adresse

Superficie bureaux (pi2)

Année de construction

Étage type (pi2)

Superficie de bureaux disponible (pi2)

505, BOULEVARD DU PARC-TECHNOLOGIQUE

104 070

2001

52 000

15 570

1400, BOULEVARD DU PARC-TECHNOLOGIQUE

29 903

1996

14 950

14 925

2750, RUE EINSTEIN

42 420

1996

14 140

9 040

350, RUE FRANQUET

48 318

1990

48 318

1 075

2800, RUE LOUIS-LUMIÈRE

46 907

2008

15 000

32 529

Source : Groupe Altus

expansion à l’extérieur de celui-ci, sur de nouveaux sites d’innovation pouvant mieux répondre à leur besoin de croissance. On ne peut que se réjouir de constater l’essor de ces entre­prises de pointe et leur besoin grandissant de sites plus vastes. Malgré le peu de terrains vacants encore dispo­ nibles au Parc techno, son aménagement de style campus, une formule préconisée à l’époque de sa création, offre un potentiel d’intensification urbaine extrêmement intéressant. Dans la mesure où les normes d’implantation en vigueur étaient révisées et adaptées afin de permettre plus de densité, de hauteur et de mixité des usages, le parc pourrait connaître une deuxième phase de croissance axée sur le développement durable, une valeur commune à ses résidents. Dirigeants d’entreprises et employés du parc ont d’ailleurs lancé différentes initiatives en ce sens.

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De plus, comme il a été suggéré lors de l’atelier Québec 2050 organisé par l’Institut de développe­ ment urbain du Québec (IDU) sur les parcs industriels et technologiques, si on favorise la diversification de l’offre de services et la mixité des usages du parc et si on investit dans les transports alternatifs et l’aménagement urbain de façon à décloisonner le campus et l’ouvrir sur son voisinage, ce site, qui jouit d’un emplacement central exceptionnel, pourrait profiter à l’ensemble de la population, et plus parti­ culièrement aux résidents du secteur Les Saules. Sur les bases solides laissées en héritage par l’équipe du Parc techno et ses partenaires, conjuguées à la volonté de la Ville de Québec d’assurer la pérennité de la mission initiale, ce parc technologique est bien positionné pour amorcer une nouvelle étape d’un développement immobilier durable et urbain favorisant la croissance et le rayonnement des leaders technos de Québec.


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