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LIEUX COMMUNS
Paul Lewis
Paul Lewis était jusqu’à tout récemment professeur à la Faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal. De 2014 à 2018, il en a été le doyen et, de 2018 à 2020, il a occupé le poste de vice-recteur associé aux relations avec les diplômés. Il fait depuis quelques années de la photo urbaine, en prolongement de ses années d’enseignement en urbanisme. On peut voir ses photographies au paullewis.photos.
PAUL LEWIS, 2020, RACINES
RACINES
Les arbres nous rendent de très grands services en milieu urbain. À la fois climatiseurs et purificateurs d’air, ils rendent surtout la ville plus belle, plus agréable à vivre. Mais les conditions dans lesquelles ils vivent ne sont pas toujours idéales, surtout ceux qui ont été plantés le long des rues, dans un sol compacté, sans que leurs racines aient suffisamment d’espace, contraintes par le béton et les réseaux urbains. Aussi, les arbres se trouvent souvent en situation de stress hydrique; ils ont un accès restreint aux nutriments qui leur sont essentiels, limitant d’autant leur croissance et leur efficacité.
L’arbre sur la photo vit sur le boulevard Saint-Laurent, à l’angle de la rue NotreDame. La lumière chaude de ce matin de la fin septembre lui donnait une jolie couleur jaune, le temps d’un rayon de soleil. L’éclat est d’autant plus grand que l’arbre peut profiter du mur sombre du Palais de justice pour se mettre en valeur. Les fissures au sol sont comme autant de racines qui montrent les liens entre l’arbre et la ville, entre le végétal et le minéral.
25 ANS DE RECHERCHE ET DE DÉVELOPPEMENT DES SAVOIRS
PAR EMMANUELLE GRIL, JOURNALISTE
La Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (ESG UQAM) célèbre cette année son 25e anniversaire. Un quart de siècle consacré à la recherche, à l’innovation et au développement de nouvelles connaissances, de compétences et de formations en immobilier. Aperçu des grands enjeux et des avancements dans ce domaine de recherche qui évolue constamment.
immobilier est partout et joue un rôle grandissant dans nos vies. Loin d’être statique, ce secteur a connu plusieurs vagues de changement qui ont engendré des transformations importantes au fil du temps, y faisant progresser du même coup la recherche. «Il y a d’abord eu la transformation vers le bâtiment durable, appuyé par sa transformation numérique, mais aujourd’hui on assiste aussi à une transformation écologique qui s’inscrit dans le cadre de la nouvelle gouvernance climatique. À L’ cela s’ajoute la transformation sociale, dans la mesure où l’immobilier se doit d’être redéfini en fonction de son utilité et des impacts sociaux, économiques et environnementaux qu’il génère pour les humains», résume la professeure Andrée De Serres, titulaire de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier et directrice de l’Observatoire et centre de valorisation des innovations en immobilier (OCVI2) à l’ESG UQAM.
ADOPTER UNE VISION GLOBALE ET MULTIDIMENSIONNELLE DE L’IMMOBILIER
On cerne déjà bien les effets de la transformation numérique en immobilier, en particulier grâce au développement des systèmes informatiques, des connaissances en gestion des mégadonnées et maintenant celles en intelligence artificielle. À la faveur des avancées technologiques et numériques, on peut désormais mieux identifier, évaluer et gérer les risques et les attentes des occupants des immeubles. «Ces avancées ont permis de redéfinir les modes de gestion et de gouvernance en immobilier. Aujourd’hui, on peut aussi les utiliser pour relever les enjeux liés aux changements climatiques ainsi que leurs impacts sur les humains, par exemple en matière de santé, de sécurité et de bien-être des individus qui occupent les immeubles», illustre Andrée De Serres.
ANDRÉE DE SERRES, LL.L., MBA, PH. D.
Titulaire de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier et directrice de l’Observatoire et centre de valorisation des innovations en immobilier (OCVI2) ESG UQAM
Elle souligne que pour bien saisir ces différents enjeux, il faudrait privilégier une approche systémique et même écosystémique pour concevoir l’immeuble dans ses multiples dimensions: «Par exemple, le cycle de vie de l’immeuble s’inscrit dans le cycle de vie de son quartier, qui lui-même se positionne dans son territoire naturel. Cela nous oblige à développer une approche globale et multidimensionnelle de la gestion et de la valeur de l’immeuble prenant en compte son cycle de vie et celui de son territoire, au lieu de fonctionner en silos comme on l’a fait traditionnellement.»
MIEUX GÉRER LES IMPACTS SOCIAUX, ÉCONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX D’UN IMMEUBLE
Le développement de nouveaux indicateurs, d’outils de mesures et de pratiques de gestion a aussi contribué à faire évoluer les connaissances en matière de bâtiment durable, intelligent et smart. Les impacts environnementaux visent notamment la gestion de l’énergie, la réduction des gaz à effets de serre, la gestion de l’eau des déchets, la mobilité, les espaces verts. Andrée De Serres souligne que les chercheurs, comme les propriétaires d’immeubles, s’intéressent aussi de plus en plus à la gestion des impacts sociaux et économiques générés par un immeuble sur ses occupants et même sur ceux de son quartier. «On pense par exemple à l’incidence de l’aménagement des espaces et des locaux sur la santé, la productivité et la motivation des équipes de travail. Le contexte de crise sanitaire, lié à la COVID-19, nous a aussi amenés à repenser la relation entre l’immobilier, le quartier et la ville afin de mieux soutenir un développement durable, qui se doit d’être aussi inclusif. Une condition sine qua non pour se préparer aux effets des changements climatiques et pour développer une résilience communautaire», remarque-t-elle.
MISER SUR LES INNOVATIONS ET LE TRANSFERT DES CONNAISSANCES
Les connaissances développées devront toutefois se traduire en pratiques de gestion novatrices et en nouveaux outils de prise de décision pour les gestionnaires. «D’ailleurs, nous avons développé un sixième axe de recherche pour la Chaire, en créant l’Observatoire et centre de valorisation des innovations en immobilier (OCVI2) il y a cinq ans. Le travail de cet observatoire a pris une grande importance ces dernières années, en mettant l’accent sur le transfert et la valorisation des innovations pour les adapter à la pratique de tous les jours», mentionne la titulaire de la Chaire.
Elle conclut en soulignant que, même si le domaine des sciences immobilières est encore jeune, ses applications en gestion ou en investissement ont déjà révélé tout leur potentiel et leur nécessité. Selon Andrée De Serres, cela passe par le partage et la valorisation des plus récentes connaissances acquises en sciences immobilières et par le développement de pratiques innovatrices en gestion et en investissement. Ce sont des étapes incontournables pour mieux comprendre et gérer les impacts sociaux, économiques et environnementaux des immeubles sur les humains et sur leurs milieux de vie. La Chaire poursuivra ses recherches sur le développement d’une vision écosystémique incluant l’immeuble, son quartier, son territoire naturel et surtout les humains qui y habitent. Dans un contexte de pandémie et de lutte contre les changements climatiques, il y a urgence de penser l’immobilier autrement!
LES SIX AXES DE RECHERCHE DE LA CHAIRE IVANHOÉ CAMBRIDGE D’IMMOBILIER DE L’ESG UQAM
Les travaux de recherche de la Chaire Ivanhoé Cambridge s’articulent autour de six grands axes.
1
LES MÉTIERS EN IMMOBILIER
Les projets de recherche sur les métiers étudient l’évolution des compétences, des métiers et des professions dans le domaine de l’immobilier en fonction des changements institutionnels, technologiques et organisationnels.
LA GESTION DES IMMEUBLES
Elle vise l’étude et la création d’outils, d’indicateurs et de pratiques en gestion immobilière et en bâtiment durable, intelligent et smart. Elle a pour objet l’étude des impacts des immeubles et de leurs aménagements sur les occupants. Elle inclut aussi les développements en gestion de projet et l’étude de l’évolution de la fonction de l’immobilier au sein des organisations du secteur privé et du secteur public.
2
avisonyoung.ca
Services immobiliers commerciaux Avison Young Agence immobilière commerciale
Avison Young et Devencore unissent leurs forces à Montréal
Avec l’acquisition de la firme Devencore à Montréal, Avison Young devient l’une des plus grandes sociétés immobilières commerciales de la région.
Ensemble, notre but est de créer des lieux de travail sains et productifs pour les employés, des villes prospères pour leurs citoyens, et des lieux qui créent un avantage net pour l’économie, l’environnement et la communauté.
3
LE DÉVELOPPEMENT DE L’ÉCOSYSTÈME IMMOBILIER
Il vise l’étude de l‘évolution des interactions et des interdépendances entre les humains, les immeubles, les villes et le territoire naturel. Il concerne aussi l’étude et la compréhension de l’évolution des interactions entre les différents acteurs de l’écosystème immobilier au sein des grandes villes et la mesure des impacts de leurs activités sur le développement durable, environnemental ainsi que sur le développement social, culturel, patrimonial et économique de leur territoire.
4
L’INGÉNIERIE CONTRACTUELLE, LE CYCLE DE VIE ET LA GESTION DES RISQUES
Ce volet vise l’étude des montages juridico-financiers innovateurs et de la gestion des risques des grands projets immobiliers et d’infrastructures en prenant en compte les spécificités du contexte institutionnel, politique, légal et réglementaire.
5
L’ÉVALUATION, L’ASSURANCE, LE FINANCEMENT ET L’INVESTISSEMENT DANS LES ACTIFS IMMOBILIERS
Cet axe vise l’étude de l’évolution de la valorisation des immeubles. Il y est question du développement des connaissances, des méthodes et des outils en évaluation, assurance, financement, investissement et gestion des portefeuilles d’actifs immobiliers durables.
6
L’OBSERVATOIRE ET CENTRE DE VALORISATION DES INNOVATIONS EN IMMOBILIER (OCVI2)
Il regroupe les chercheurs, les étudiants et de nombreux partenaires du secteur privé et du secteur public dans le but de valoriser ainsi que de transférer les connaissances et les innovations technologiques ou numériques pour les transformer en nouveaux outils soutenant les décideurs en immobilier.
Disponibilité 2021
Des nouveaux espaces uniques situés en plein cœur du Centre-ville
Rue De La Gauchetière
Espaces du Grand Hall Espaces sur la rue De La Gauchetière
Espaces à bureaux uniques disponibles de style campus de plus de 100 000 pi2
Entrée dédiée sur la rue De La Gauchetière avec opportunités de signalisation extérieure
Nouvelles fenêtres et hauteur de plafond à 30’
Une ef cacité de plancher optimale avec une trame de colonne de 50' x 75' Espaces avec entrées dédiées et terrasses
Excellente visibilité
Nouvelles fenêtres et plafond à plus de 30' de hauteur offrant une luminosité naturelle exceptionnelle
Espaces disponibles variant de 2 500 pi2 à 20 000 pi2
Accès direct aux stations de métro Bonaventure et Square-Victoria-OACI Immeuble certi é LEED Or
À proximité de la station Gare Centrale du nouveau REM, des trains de banlieue, autobus et station de Bixi
UN MONDE DE DONNÉES… EN PLEINE ÉVOLUTION
CoStar DÉBARQUE À MONTRÉAL
PAR SUZANNE GAGNÉ, JOURNALISTE
L’arrivée d’un nouveau joueur, CoStar Group, dans le marché montréalais des plateformes immobilières met en évidence le rôle de plus en plus important que les données jouent dans le quotidien des professionnels de ce secteur. Plus que jamais, nous vivons dans un monde de données, et il évolue de jour en jour!
En moyenne, les professionnels de l’immobilier commercial passent environ 40% de leur journée à recueillir et analyser des données afin de pouvoir offrir des renseignements et faire des recommandations à leurs clients en matière d’achat et de location», affirme Mark Ibbotson, directeur général, Canada, CoStar Group. « En fait, les données procurent un net avantage à ceux qui savent s’en servir, qu’ils soient courtiers, propriétaires, bailleurs de fonds ou évaluateurs, en leur permettant d’obtenir un portrait clair des projets, des immeubles et des marchés.
Or, nombreux sont les intervenants qui accélèrent la collecte et l’analyse de ces données en s’appuyant sur des plateformes comme Altus Data Studio, du Groupe Altus, déjà bien présente dans le marché montréalais et qui n’a plus besoin de présentation. Et voilà qu’à compter du 1er juillet prochain s’y ajoutera la plateforme bilingue CoStar Suite, offerte par CoStar Group.
Cette société, fondée en 1987 à Washington, D.C., est présente sur les marchés américains et britanniques et, au Canada, sur ceux de Toronto, d’Ottawa, de Calgary, d’Edmonton et de Vancouver.
MARK IBBOTSON
Directeur général, Canada, CoStar Group
Elle s’apprête à lancer son service à Montréal après avoir travaillé pendant trois ans sur ce projet.
En gros, CoStar Suite couvre toutes les propriétés commerciales, peu importe leur taille: bureaux, immeubles industriels, commerces de détail et centres commerciaux, immeubles d’habitation comptant plus de cinq logements, hôtels, terrains... Elle comprend également des données sur les locataires. Pour le moment, elle couvre principalement la région de recensement de Montréal, mais l’équipe compte graduellement l’enrichir pour y inclure toutes les grandes villes de la province.
«Les professionnels du secteur immobilier cherchent de plus en plus à obtenir des données à jour et exactes, qui leur permettront de prendre de meilleures décisions», dit Mark Ibbotson.
CAP VERS L’INTERNATIONAL
Les plateformes de données permettent également aux intervenants d’élargir leur champ d’action. Ainsi, auparavant, seuls les grands joueurs comme les investisseurs institutionnels ou les propriétaires d’envergure pouvaient traiter des affaires à l’international, mais voilà que les plateformes démocratisent cette tendance et permettent à l’ensemble des professionnels du marché immobilier de s’y lancer, et ils ont commencé à en profiter.
«Par le passé, les clients ne faisaient affaire que dans leur marché local, souligne Mark Ibbotson. Nos statistiques démontrent que de 40 à 50% des transactions sont maintenant faites à l’extérieur de leur marché habituel. En mai, nous avons donc offert à nos clients l’accès à notre plateforme de données dans tous les marchés. Ils peuvent ainsi obtenir des renseignements sans devoir se rendre sur place.»
CoStar Group planifie également l’ajout des marchés européens et asiatiques à sa plateforme. «Nous comptons éventuellement être présents dans les 20 plus grandes villes du monde pour pouvoir profiter de cette mondialisation du marché immobilier», indique M. Ibbotson.
GESTION IMMOBILIÈRE
COURTIERS PROTÉGÉS
4200, boul Saint-Laurent, Montréal
Jusqu’à 44 776 pi2 disponibles 1205, rue Ampère, Boucherville
Jusqu’à 25 348 pi2 disponibles
antrev.com
info@antrev.com|514 499-1997 2107, rue Sainte-Catherine, Montréal
Jusqu’à 10 710 pi2 disponibles 800, boul Chomedey, Laval
Jusqu’à 19 800 pi2 disponibles