Article Cigares - Journal à Part 9

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CIGARES

Édition régionale !


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CIGARES

L’approvisionnement de feuilles de qualité fait parfois défaut pour les éditions régionales, entraînant un retard de livraison sur certains marchés.

Vous l’avez sans doute remarqué, cette deuxième bague rouge et blanche sur nos havanes préféré prend de plus en plus de place dans nos civettes mais aussi dans nos caves à cigares. Il y a encore quelques années elles n’existaient pas, aujourd’hui elles valent beaucoup et certains modules chanceux d’avoir cette fameuse deuxième bague peuvent se vendre plusieurs centaines d’euros l’unité. Pour la 11e année consécutive l’édition régionale va venir s’incruster dans vos boîtes à cigares pour notre plus grand bonheur. Mais revenons sur l’origine de cette édition spéciale. En 2005, Habanos S.A. souhaite promouvoir ses 17 marques qui ne font pas partie de celles qu’ils nomment « importantes ». En effet Cuba produit 27 marques de cigares, certaines plus connues que d’autres. De ce fait, Habanos S.A. a donné la possibilité à ses distributeurs régionaux de créer un cigare qui serait distribué uniquement dans leur marché en quantité limitée. Le cahier des charges est simple, la marque choisie doit faire partie de la liste des 17 marques mineures. Le module souhaité ne doit pas exister dans la gamme actuelle de la marque et l’importateur s’engage dans les frais de fabrication. De plus, certains distributeurs ont fait évolué le concept en ressortant des bagues anciennes, comme le Por Larranaga Sobresalientes, édition régionale anglaise en 2014 ou alors le Ramon Allones Perfectos pour le marché suisse.

production étant très limitée, les cigares deviennent vite rares au grand bonheur de quelques collectionneurs. La première édition régionale française, le Bolivar Libertador Francia (3000 boîtes de 10 cigares) se vend entre 150 et 200 livres sterling actuellement. Son prix était aux alentours de 19 euros en 2006. Fort de son succès, Cuba augmentera doucement ses commandes minima auprès de ses distributeurs et en 2016, celles-ci sont de 60 000 cigares soit 6000 boîtes de 10. Cependant, comme nous avons pu le constater au Royaume-Uni, Cuba ayant un souci d’approvisionnement de feuilles de qualité, tarde à livrer les marchés. Certaines éditions sortent un an plus tard ou alors, le reste du stock arrive avec des mois de retard. Par exemple le Sobresalientes de Por Larranaga est arrivé en plusieurs fois avec presque un an entre chaque livraison. Habanos S.A. a donc réussi son pari marketing, nous permettant de découvrir des marques moins connues avec un concept qui anime les collectionneurs mais aussi et surtout les aficionados qui voyagent autour du monde et qui découvrent dans leur destination un cigare dédié au pays.

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Jusqu’en 2009 les distributeurs avaient le droit à deux éditions régionales puis Cuba a régulé à une édition par marché. Tout comme les premières éditions limitées au début des années 2000, le consommateur des premières éditions régionales ignorait sans doute que celles-ci allaient prendre énormément de valeur. En effet, la #9 - LE JOURNAL À PART

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Dégustation du Por Larranaga édition régionale française

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J’ai aimé. Por Larranaga est la plus vieille marque encore en production à Cuba. Son origine remonte à 1834. Durant la première moitié du 20e siècle la fabrique était reconnue pour son excellence et ses cigares de très grande qualité. La fabrique Por Larranaga est encore « l’université » des plus grands rouleurs. La marque compte deux cigares en production, le petit Coronas et le Monte Carlos. Tous deux font partie de mon top 5 de mes cigares préférés pour le petit déjeuner (oui pourquoi pas !). D’une douceur incroyable avec une texture crémeuse équilibrée ces cigares feront l’unanimité lors d’un mariage par exemple. Surtout le petit Coronas en cabinet de 50. En plus d’être un grand fan de sa gamme actuelle, j’attendais avec impatience cette édition régionale française et je ne suis pas déçu. Ce petit module développe une complexité incroyable en gardant la douceur et la texture que l’on apprécie dans les modules cités précédemment. Un cigare encore un peu frais qui mérite quelques années au fond de la cave à cigare pour dévoiler son potentiel final. N’attendez pas une seconde, c’est une valeur sûre !

©Tomasz Sroka

Diplômé de IHTTI School of Hotel Management à Neuchâtel en Suisse. Actuellement Cigare Sommelier au Corinthia Hotel London, à la charge d’une cave qu’il a développée (100 modules cubains différents de 18 marques avec un focus sur des pièces d’exception et rares), Manu Harit est aussi le plus jeune Master of Havana Cigars au monde. Il est également depuis peu Group Head Cigar Sommelier pour le Arts Club (qui regroupe plusieurs propriétés dans le monde).

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LE JOURNAL À PART - #9

Formé aux côtés de Eddie Sahakian (propriétaire de Davidoff of London) et Mike Choi (Manager du Cigar Lounge de l’Hôtel Bulgari à Londres), Manu Harit a travaillé avec eux avant de prendre en charge la cave à cigares du Corinthia. Passionné de vin et formé en Suisse par Tzvetan Mihaylov (ambassadeur des vins de Champagne pour la Suisse), il a participé à plusieurs concours au sein du comité de Champagne.


CIGARES

Flânez à Paris

Coupe-cigare et briquet en poche, on vous donne les bons endroits où flâner à Paris et dénicher vos éditions régionales ! Commencez par l'essentiel ! Le petit-déjeuner est sacré et l'endroit à ne pas manquer est le Café-Tabac, au cœur de Montmartre. Avant de vous asseoir, passez du côté Tabac, voir Marcel, échanger quelques mots avec lui et choisir un cigare de sa sélection très pointue. Vous êtes sûr d’y trouver les éditions régionales courantes et quelques éditions limitées. Jetez peut-être votre dévolu sur un Por Larranaga Opéra, édition limitée pour la France qui conviendra parfaitement pour ce début de journée, léger et doux. Cigare en main, vous pouvez passer du côté Café, commander un sandwich jambon fumé-comté grillé (excellentissime !), un jus d'orange frais pressé et un café. Ajoutez à cela un choix de magazines à faire pâlir un kiosquaire et vous voilà paré pour profiter de vos premiers instants parisiens en beauté. Votre cigare terminé, il est temps de se balader un peu dans Montmartre, de voir le mur des “Je t'aime” ou le Sacré-Cœur ! Mais avant cela, passez chez Gilles Marchal, à deux pas, afin de goûter à ses fameuses madeleines qui font venir le tout-Paris sur la butte. À l'orange ou au citron, à la pistache, à la framboise ou au chocolat, ce n'est pas le choix qui manque… Il est midi passé, la balade à Montmartre vous a donné faim ? C'est le moment de se diriger Rue des Martyrs pour déguster l’un des meilleurs burgers de la capitale, chez B&M. Le concept est simple : vous choisissez tous les ingrédients, avec au choix des champignons grillés ou de la roquette notamment, votre sauce et vos frites, il ne reste ensuite plus qu'à vous régaler. Vous n’êtes pas portés sur le burger ? Pas de soucis ! Descendez à peine plus bas, à Pigalle et rendez-vous au Pantruche, néo-bistrot de caractère, carte du jour sur ardoise, cuisine excellente et créative et une superbe sélection de vins. En plus d’un service souriant et énergique, la proximité

© Shutterstock - Anh Luu

avec « The FoodStache » !

des tables vous plonge dans l'ambiance des anciennes brasseries parisiennes, alors que le contenu de votre assiette est digne d’un étoilé Michelin, le prix en moins ! Après votre déjeuner, direction La Madeleine, pour rendre visite à Régis au Lotus, iconique civette de la place où vous trouverez de très nombreux cigares vintage et une pléthore de current production, avec également quelques surprises non-cubaines. Les yeux encore remplis d'étoiles et vos quelques récentes acquisitions en poche, direction le Jardin des Tuileries pour déguster le Sancho Panza Belicosos ou le Trinidad Fundadores pour lequel vous aurez craqué. Pour allier le plaisir d'être en extérieur au bonheur de contempler le Louvre et les marronniers du parc, choisissez la terrasse de Loulou ! Le nouveau café-restaurant du Musée des Arts Décoratifs : un vrai instant de bonheur hors du temps. Un peu plus tard, retour à Pigalle pour prendre un apéritif. Rendez-vous sur la terrasse du Carmen, au cœur de l'ancien quartier rouge où vous vous laissez emporter par les étonnantes créations de Pierre Jon et de son équipe, notamment en goûtant l'un des nombreux gins infusés maison avec plus de 40 parfums aussi déroutants que la betterave, les câpres ou les tomates séchées ! Pour manger un morceau dans la soirée, arrêtez-vous chez Faggio, l'une des dernières pizzerias arrivées dans le quartier. Oubliez les napolitaines et les romaines, ici les belles rondes sont influencées par la Calabre, pâte fine, croustillante et richement garnie. La carte est succincte, les associations très originales et les entrées, comme les poivrons marinés ou la bresaola valent également le détour. Côté boissons, vous pouvez continuer au gin, avec un negroni servi à la pression ou le gin-to du moment, sinon choisir une belle bouteille dans leur impressionnant choix de vins naturels de France et d'ailleurs. Et après ce dîner, dégustation d’un bon cigare évidemment ! The FoodStache

INFOS PRATIQUES Café-Tabac - 1 rue Ravignan - 18ème Mardi - Dimanche 8h30 - 18h30 Pâtisserie Gilles Marchal 9 rue Ravignan - 18ème Mardi - Dimanche 8h - 20h B&M Burger Restaurant 98 rue des Martyrs - 18ème Tous les jours 12h - 23h

Le Pantruche - 3 rue Victor Massé - 9ème Lundi - vendredi 12h30 - 14h30 et 19h30 - 22h30 Le Lotus - 4 rue de l'Arcade - 8ème Lundi au Samedi 10h - 19h30 Loulou au Musée des Arts Décoratifs 107 rue de Rivoli - 1er Tous les jours 12h - 2h

Le Carmen - 34 rue Duperré - 9ème Mardi au Samedi 17h - 5h Faggio - 72 rue Rochechouart - 9ème Tous les jours 19h - 23h30

#9 - LE JOURNAL À PART

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