journal des avocats - N°31
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Hiver 2019-2020 L'arbre qui cache la forêt
Editeur responsable : Myriam Robert-César Conception Coordination générale Direction artistique : Myriam Robert-César +32 475 907 901 Ont collaboré à ce numéro : - Marie Coquil - Beatrijs Deconinck - Véronique Drehsen - Murielle Eyletters - Patrick Geelhand de Merxem - Marc Isgour - Hugo Lamon - Jef Peeters - Myriam Rémion - Pierre-Jean Richard - Ghislain Royen - Marc Snoeck - Hippolyte Wouters Pour proposer votre collaboration rédactionnelle En cas de changement d’adresse Pour commander des exemplaires supplémentaires Pour vous abonner
Alligators N.V. - S.A.
Pour toute insertion publicitaire Envoyez simplement un e-mail à info@journaldesavocats.com ou téléphonez au +32 (0)475 907 901 Mise au net Anthony Lackner - Peek's +32 (0)495 340 590 Imprimé en Belgique Imprimé sur papier FSC et ECF Papier Multi Art Silk – Intérieur en 150 gr. - Couverture en 300 gr. Finition : Pelliculage brillant Dépôt légal : Année 2019 - 4ème trimestre
-le journal des avocats-de advocatencourant- -die Anwaltszeitung-
Edité par : Alligators & Cie n.v. / s.a. Boulevard du Souverain, 47/2 Bruxelles +32 (0)2 688 15 57
EDITORIAL
Chic, le droit ! C’est le joyeux cri de ralliement que nous lançons aux professionnels du droit en cette fin d’année 2019. Le Droit ? Et l’esprit du droit. Celui d’ALLIGATORS bien sûr: tel qu’il inspire, nourrit, agrémente et renouvelle notre style depuis 10 ans. Fort d’une idée fondatrice et loin de l’obsession de la performance, notre « journal » se soucie avant tout de l’esprit et de l’élégance, il célèbre le plaisir fou de la lecture en un bel objet. Qu’est-ce que le droit pour nous, dans notre magazine,... -dans votre magazine- sinon la pratique amicale, créative et récréative d’un temps vraiment libre ? Non pour perdre son temps, mais pour le retrouver. L’année prochaine « LE GRAND JOURNAL DU DROIT » vous ouvrira ses pages avec le printemps : je suis sûre que vous y trouverez tous votre bonheur.
Myriam Robert-César Alligators Cie N.V. - S.A.
JANVIER
2010
A
travers le monde, des hommes se réunissent animés par
un même mouvement, celui qui donne la liberté, et par un même esprit, celui de la justice.
Nous devons à des auteurs talentueux, ouverts et intelligents, Présidents, Maîtres et Bâtonniers, l’esprit apporté à ce premier numéro du « journal des avocats ». Ils ont été complices de notre concours de rêves, de rires et de découvertes. Qu’ils en soient infiniment remerciés.
Nous vous invitons à partager ces émotions, en souhaitant qu’au travers de ce magazine et au fil du temps, vous trouviez la liberté de découvrir les autres autrement que derrière la barre et le bonheur de les apprécier. Encore et toujours... Ce magazine vous transmet déjà toute la sympathie qu’il recevra indubitablement de ses lecteurs ! Partagez cette nouvelle amitié et ainsi évadez-vous donc (sic) un peu du train-train.
Alligators & Cie N.V./S.A
DÉCEMBRE
2019
A
travers le monde,... tant de choses ont changé, mais au sein de nos
pages, des avocats seront toujours réunis par la même joie d’écrire en toute liberté.
Nous devons à nos 453 auteurs talentueux, ouverts et intelligents, l’admiration des avocats comblés du plaisir de lire leurs 652 articles. Depuis 10 ans, c’est à eux que nous devons la fidélité et la sympathie de nos lecteurs. Tous grands complices. Qu’ils en soient infiniment remerciés.
Nous vous invitons à partager ces émotions, en souhaitant qu’au travers de ce magazine, vous trouviez très bientôt le plaisir de découvrir d’autres juristes autrement que derrière leurs dossiers, et le bonheur de les apprécier. Encore et toujours... Ce magazine vous transmet à présent toute la sympathie qu’il reçoit indéniablement de ses lecteurs ! Partagez tous cette belle amitié et ainsi évadez-vous donc (sic) un peu du train-train.
Myriam Robert-César Alligators & Cie N.V./S.A
JANVIER
2020 A
pour 2021, 2022, 2023, ...
travers le monde,... tant de choses ont changé ! À PRESENT, au sein
de nos pages, dans votre magazine, tous les juristes seront bientôt réunis par la même joie d’écrire en toute liberté, pour leur plaisir et le vôtre !
Nous donnerons à des auteurs, de toutes les disciplines du droit l’occasion de combler leurs confrères du plaisir de lire leurs articles. Depuis 10 ans, c’est aux auteurs avocats et magistrats que nous devons la fidélité et la sympathie de nos lecteurs. DEMAIN
TOUS LES PROFESSIONNELS DU DROIT SERONT NOS COMPLICES
Encore et toujours... Partagez tous cette belle amitié entre AVOCATS, MAGISTRATS, NOTAIRES, HUISSIERS, JURISTES D’ENTREPRISE
Plus de 40.000 personnes recevront le magazine dans la version digitale.
NOUS PRÉPARONS WIJ BEREIDEN WIR VORBEREITEN
-Le grand journal du droit-Het groot rechtenjournaal-Das große Rechtsjournal-
Alligators & Cie N.V./S.A
Du cahier de l'éditeur
Bonne année à toutes les choses : Au monde ! A la mer ! Aux forêts ! Bonne année à toutes les roses Que l’hiver prépare en secret. Bonne année à tous ceux qui s’aiment Et qui me lisent ici et là… Et bonne année quand même A tous ceux qui ne s’aiment pas ! D’après un poème de Louise-Rose-Étiennette Gérard, dite Rosemonde Gérard, poétesse française, épouse d’Edmond Rostand « L'arbre qui cache la forêt » Eau-forte de Philippe TURPIN graveur sur cuivre résidant à Cilaos, La Réunion - 1983
SOMMAIRE - INHOUD - INHALT
Du cahier de l'éditeur
Chic, le droit ! Editorial Janvier 2010 – Décembre 2019 2020, NOUS PREPARONS... Bonne année – L’arbre qui cache la forêt La tombola des auteurs Tous en récré !
Et ensuite, classés par ordre alphabétique du nom de leurs auteurs, les articles suivants : Marie Coquil
COQ
Extraits des chroniques d’un petit arbre d’appartement
Beatrijs Deconinck
DEC
IEPER de veerkracht van een stad
Véronique Drehsen
DRE
L’arbre qui cache la forêt
Murielle Eyletters
EYL
Aux arbres citoyens
Patrick Geelhand de Merxem
GEE
L’arbre dans la forêt
Marc Isgour
ISG
Quand le photographe donne la parole aux arbres
Hugo Lamon
LAM
Mon état d’âme
Jef Peeters
PEE
Alles verandert zo snel
Myriam Rémion
REM
Le mur qui cache l’autre, l’arbre qui cache la forêt
Pierre-Jean Richard
RIC
De l’importance d’être dix
Ghislain Royen
ROY
Minimaliste
Marc Snoeck
SNO
Au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs... ...Sous l’olivier, le myrte ou les saules tremblants (...)
Hippolyte Wouters
WOU
Petit poème à un illustre connu
Coloriage anti-stress pour avocats surchargés Photos des auteurs ABC
Où retrouver tous nos auteurs Abonnez-vous au -GRAND JOURNAL DU DROITPlanning 2020
LA TOMBOLA DES AUTEURS NOTRE PREMIER PRIX Envie d’être près du ciel de Bruxelles ? Pour la quatrième fois, le journal des avocats a le plaisir d’offrir au gagnant du premier prix une voucher de « The Hotel » pour passer à deux une nuit magique (à réserver selon disponibilité) dans l’une de leurs suites panoramiques.
NOTRE DEUXIÈME & TROISIÈME PRIX MAZERINE DECOR : Deux auteurs gagneront chacun 2 heures de coaching-déco avec Mélanie André, spécialisée en décoration d'intérieur, afin de mettre de la vie et du design dans votre bureau. C'est offert par -le journal des avocats-.
NOTRE QUATRIÈME PRIX ...et suivants... POUR COMMENCER A TEMPS ! POUR FINIR A L’HEURE ! Le journal des avocats vous offre ces jolies montres TINTIN. Soyez l’un des 6 gagnants de cette spéciale Tombola des auteurs. Clin d’œil à l’album « TINTIN Au pays des Soviets ». Leur tempo minimaliste capture les péripéties de Tintin et de son fidèle Milou en territoire moscovite à bord d’un bolide vrombissant. Montres TINTIN – Boîtier en acier inoxydable, bracelet de cuir.
Notre tombola est organisée pour les auteurs de chacun des numéros, en remerciement de leur amicale et gracieuse contribution au beau succès de notre magazine ! Les résultats du tirage sont envoyés par email à tous nos auteurs et les heureux gagnants sont aussi contactés par téléphone pour la remise de leur prix. La tombola est toujours aimablement contrôlée par notre huissier de Justice, Maître Frank SPRUYT, que nous remercions chaleureusement. Nous souhaitons BONNE CHANCE A TOUS !
Tous en récré… Au restaurant, le garçon demande au client : - Comment avez-vous trouvé le beefsteak ? - Tout à fait par hasard, en soulevant une frite !
L'autre jour, j'ai invité des amis à la maison pour manger une omelette. - Ils ne sont pas venus. - J'ai donc mangé une omelette "sans eux".
Où trouve-t-on samedi avant vendredi ? Dans le dictionnaire.
- - -
Allô Police ! Je viens d'écraser un poulet. Que dois-je faire ? Et bien, plumez-le et faites-le cuire à thermostat 6. Ah bon !? Et qu'est-ce que je fais de la moto ?
Un éléphant croise un homme sur une plage nudiste. Après l'avoir détaillé des pieds à la tête, il s'écrit : - Et c'est avec ça que tu veux manger !
Une femme qui se targue d'être très élégante se vante auprès d'une de ses amies : - Moi, je me change 4 fois par jour ! - J'ai fait comme vous jusqu'à l’âge de 2 ans, fait l’autre, maintenant je suis devenue propre.
Vous êtes au volant d'une voiture et vous roulez à vitesse constante.. A votre droite, le vide... A votre gauche, un camion de pompiers qui roule à la même vitesse et dans la même direction que vous. Devant vous, un cochon, qui est plus gros que votre voiture ! Derrière vous, un hélicoptère qui vous suit, en rase-motte. Le cochon et l'hélicoptère vont à la même vitesse que vous ? Face à tous ces éléments, comment faitesvous pour vous arrêter ? C'est simple, vous descendez du manège !
Du cahier de l'éditeur
1. QUI SUIS-JE – VOULOIR ET NE PAS VOULOIR Avant de l’avoir, on ne la veut pas. Mais quand on l’a, on ne veut pas la perdre. Qui suis-je ? 2. QUI SUIS-JE – VOLER ET POUSSER Je peux voler mais n’ai pas d’ailes. Je peux vous pousser mais n’ai pas de mains. Je suis invisible. Qui suis-je ? 3. QUI SUIS-JE – ROUGE, JAUNE, NOIRE Couchée avec mes soeurs, j’ai la tête rouge. Quand on me frotte, ma tête devient jaune puis noire. Qui suis-je ? 4. QUI SUIS-JE – PREMIÈRE ET DERNIÈRE Je rentre toujours la première. Je sors toujours la dernière. Qui suis-je ? 5. QUI SUIS-JE – POCHE J’ai quelque chose dans ma poche, mais ma poche est vide. Qui suis-je ?
7. QUI ES-TU ? Imagine que tu es au milieu de la jungle et que tu trouves une cabane bordée d'une rivière. Tu rentres dans la cabane et tu vois, à gauche 7 petits lits et à droite une petite table avec 7 petites chaises. Sur la table il y a un saladier avec 5 sortes de fruits différents : Pomme
Pêche
Banane
Orange
Fraise Quel fruit choisirais-tu ? Ta sélection nous apprend beaucoup de ta personnalité.
6. QUI SUIS-JE – 6 PATTES J’ai 6 pattes et je marche sur la tête. Qui suis-je ?
7. - Pomme --> signifie que tu es le genre de personne qui aime manger des pommes. - Banane --> signifie que tu es le genre de personne qui aime manger des bananes. - Fraise --> signifie que tu es le genre de personne qui aime manger des fraises. - Pêche --> signifie que tu es le genre de personne qui aime manger des pêches. - Orange --> signifie que tu es le genre de personne qui aime manger des oranges. 1. La vie - La guerre - 2. Le vent - 3. Une allumette - 4. La clef - 5. Un trou - 6. Le pou.
EXTRAITS DES
CHRONIQUES D'UN PETIT ARBRE D'APPARTEMENT
Par Marie COQUIL
le journal des avocats
Je ne lui en veux pas, Elle a sa vie, j'ai la mienne. Je ne lui en veux pas non plus pour l'histoire de l'engrais, enfin presque. Un matin, l'air enthousiaste, Elle m'explique quelque chose un sachet à la main. Je crois comprendre qu'il s'agit de quelque chose à manger pour moi, de l'engrais, que ça s'appelle « Belle Bouse », je vais bien voir. Et bien ça pour le voir, je l'ai vu le bon engrais. J'ai senti mauvais pendant un mois. Du coup, j'ai fait exprès de faire des feuilles jaunes, pour qu'Elle ne recommence pas avec ces âneries. Quand je suis posé là sur mon tabouret, je vois cet hôpital, les arbres, la rue. Beaucoup de corneilles se promènent dans la courette du bâtiment. Elles veillent sur leurs quartiers. Elles ont accepté ma présence dans leur paysage. Me reconnaissentelles d'ailleurs ? Savent-elles réellement que je suis là ? J'habite avec Elle depuis quelques temps sur ce tabouret, derrière cette fenêtre, dans un petit appartement. Je suis en face d'un bac en zinc : l'eau y jaillit sur commande d'un bouton qu'Elle fait tourner, tantôt d'une main, tantôt de l'autre, régulièrement dans la journée. Les ustensiles s'y succèdent, chacun avec un bruit différent. Elle m'y pose pour m'arroser. Elle ne fait pas couler l'eau directement sur moi, mais remplit d'abord une bouteille qu'Elle verse ensuite sur mes racines. Parfois Elle me laisse longtemps seul (Elle me prévient), du coup Elle me laisse dans le bac, face à la fenêtre, avec une coupelle d'eau à proximité en cas de grosse chaleur. Je ne m'en sers jamais. En rentrant dans la pièce, souvent, Elle se dirige vers moi en me saluant d'un ton certainement chaleureux, et commence à inspecter consciencieusement l'état de mon feuillage. Ça chatouille un peu, Elle ne le sait pas. Elle enlève parfois quelques feuilles mortes, n'y accordant pas d'importance. Elle les jette par la fenêtre. Au début et peut-être par pudeur j'en avais honte. Elle semble trouver cela normal alors je ne les cache plus. Quand il fait beau, Elle me laisse toute la journée, et parfois la nuit, dehors sur ce rebord de fenêtre.
On ne peut pas compter sur les autres êtres pour nous confirmer notre présence au monde et notre réalité. Seul S sait qu'on existe tous. Ce matin, Elle - en tous cas – semble avoir bien intégré mon existence. Je sens qu'Elle me raconte dans le menu détail quelque chose peut-être le planning de la journée à venir. Font-ils ça aussi avec les animaux ? Je suis pourtant silencieux, assez taciturne bien qu'affichant une bonhomie de façade, je me croyais tranquille et ne pas avoir à faire du sociable. Enfin, passons, c'est plutôt amusant. De voir la vie s'adresser à la vie dans un langage qui est propre à l'une et totalement étranger à l'autre. Je comprends pourtant mieux quand Elle ne dit mot et ne fait que passer son regard sur mon tronc et mes feuilles, quand je sens son souffle sur mes branches, quand Elle murmure des mots que je ne comprends pas aux oreilles que je n'ai pas. Allons donc me voici ce midi à devoir partager ce bout de rebord de fenêtre avec dame poubelle qui a été reléguée dehors à cause des drosophiles qu'ont attirées des pelures de melon. Elles viennent surtout quand il fait chaud. Je les sens parfois – elles sont si légères – parcourir mes feuilles externes, de manière un peu saccadée et désordonnée, ivres des sucs alcoolisés des épluchures de fruits laissées au soleil.
COQ
Je pousse, je fais de nouvelles feuilles, je deviens plus grand. Elle paraît heureuse de le constater. Je suis un peu plus partagé. Ce pot ne me convient plus, il est devenu trop petit pour moi. J'ai des voisines sur le balcon à droite qui ont un pot plus grand alors qu'elles sont plus petites. Je ne crie pas à l'injustice. On est comme on naît. Mais tout de même, pourquoi me laisser grandir sans m'en donner les pleins moyens ? Je me sens comme ces pieds de femmes de l'ancienne Chine étriqués dans des chaussons bien trop petits pour les maintenir à une taille considérée comme idéale pour atteindre les canons de beauté. Beauté canonique. Beauté pulvérisée oui. Y a-t-il beauté si elle n'est pas naturelle ? Maudits chaussons et maudit pot. Je veux grandir, je sens ma sève qui pousse, poussent mes branches, mes feuilles vers le ciel, le tout infini. Je toucherai cette lune, et bien d'autres si on voulait bien me laisser suffisamment de place. C'est bien de liberté dont je parle. je saurai exactement qu'en faire. Effrayé, moi ? Nullement. Je connais mes origines et ma condition absurde. Je souhaite uniquement grandir avec tout ceci en branche. Puisque c'est ma destinée et que S l'a voulu ainsi. Je ne suis qu'arbre, et je suis magnifiquement arbre puisque S l'a voulu. Je suis une partie du tout, sans laquelle le tout ne serait plus le tout.
Je ne sais rien d'autre que ce que je fais. Que fais-je ? Je fais arbre, car je suis arbre. Que fais-je ? Je pousse donc je suis, je demeure en silence, j'accueille cette sève de vie qui me nourrit, je bois cette eau qui me désaltère, j'absorbe le carbone et libère de l'oxygène, je protège de petits insectes, je suis protégée par mes frères, et par Elle. Je fais partie du tout et je vis de ces échanges et compénétrations. Me réaliserais-je ainsi ? Ce soir, au balcon, je sens le vent en moi. C'est un vent éternel, il est le même que celui qui bruissa le feuillage de mes aïeux de tous temps et de tous espaces. Je sens le vent qui vient trouver abri en mon tronc tortueux, il s'y loge un temps, me chuchote le secret originel, puis, empreint des forces que je lui donne bien volontiers, s'en retourne malgré mes suppliques, parce qu'il est vent et qu'il doit faire vent. Elle est endormie et je veille. Tout est calme et pourtant je ressens une inquiétude : je n'ai pas eu beaucoup de lumière aujourd'hui. Aurais-je assez œuvré pour qu'Elle respire ?
Marie Coquil
C'est Elle qui me l'a transmis : je suis aussi indispensable au monde que la fourmi qui me foule, que la pelure de pêche qui embaume ce midi de juillet, ou que les briques de cet hôpital, que ce passant ou que cette tourterelle. Début d'après-midi sur fond de radio qui sonne le glas de ma tranquillité chaude sous le dernier rayon de soleil permis par l'exposition de notre fenêtre. Parce que c'est Elle je reste vaillant et droit de toutes mes forces malgré l'ombre qui commence à envahir la pièce pour bientôt l'encombrer. Parce que c'est moi j'imite les platanes de l'autre côté de la rue qui m'encouragent jour après jour dans l'accomplissement de mon arbrité, et dans mon ascension céleste.
Avocate depuis 2012, et exerçant en cabinet individuel à Paris, je suis honorée de pouvoir contribuer à la présente édition du Journal des avocats aux côtés de mes confrères belges. Ceci n'aurait bien sûr pas été possible sans l'aide de Myriam que je remercie. Marie Coquil 26 avenue de Messine – Paris (75008) marie.coquil@gmail.com
IEPER
DE VEERKRACHT VAN EEN STAD
Van Beatrijs DECONINCK
le journal des avocats
1. Mijn lezers zullen het mij niet kwalijk nemen dat ik mij voor de redactie van deze tekst toch wat als een “buitenbeentje” voel, zowat een vreemde eend in de bijt, maar (nog) net geen hond in een kegelspel: als magistraat een bijdrage schrijven in een advocatencourant, als Ieperlinge tussen de Brusselaars en als vrouwelijke auteur in een hoofdzakelijk mannelijk auteursgezelschap… het ligt niet voor de hand.
Zo zijn bij voorbeeld een aantal 19e eeuwse politici en ministers zoals Jules Malou en Alphonse Vandenpeereboom, maar ook recenter Renaat Landuyt en Yves Leterme afkomstig uit Ieper. In een meer sociale context kan Edouard (abbé) Froidure niet onvermeld blijven en in modekringen is de telg uit de Ieperse familie Vermeulen (Edouard Vermeulen van modehuis Natan) zeker geen onbekende.
Al moet een en ander toch ook wel gerelativeerd worden. De balie is mij helemaal niet vreemd onder meer omdat ikzelf toch ook ruim twaalf jaar deel ervan heb uitgemaakt, weze het aan een eerder kleine balie. Dit liet mij meteen toe kennis te maken - met de advocatentoga op de schouders – met de “local practices” - of mag ik spreken over de “plaatselijke costuymen” ? (en jawel ook in Brussel) - overal te lande, van Arlon tot Veurne, over Tongeren tot Tournai.
Maar ook bij de balie en de magistratuur hebben meer leden banden met de kattenstad dan men zou vermoeden. Hierbij kan ik de familie van mijn voorganger als eerste voorzitter van het Hof van Cassatie niet onvermeld laten, want ook de familie de Codt heeft bijzondere banden met de stad, waar een aantal voorouders diverse functies in het stadsbestuur hebben uitgeoefend, net als de familie Merghelynck en Iweins
Het grotendeels mannelijk auteurgezelschap van dit tijdschrift is, neem ik aan, niets meer dan een speling van het toeval.
2.
Een Ieperlinge verdwaald in een hoofdstedelijk tijdschrift lijkt mij een ander paar mouwen, al moet ik de inwoners van de hoofdstad meteen ook een illusie armer maken : er zijn tal van banden tussen beide steden en een aantal bekende Brusselaars hebben er banden of zijn van de stad Ieper afkomstig.
Wat mij steeds heeft getroffen, ook in de verhalen van mijn eigen grootouders, is de kracht van de inwoners van de stad Ieper om, ondanks alle tegenspoed, telkens weer op te staan en door te zetten. Mij lijkt de veerkracht van de stad en het doorzettingsvermogen van zijn inwoners om er opnieuw te staan, uitzonderlijk. Maar het is dan ook mijn geboortestad.
DEC
3. Een eerste verwoesting door de Noormannen van de oorspronkelijke kern verdient wellicht niet teveel aandacht. Wel de heropbouw van de villa Yprensis ten tijde en mogelijk op initiatief van graaf Boudewijn van Vlaanderen omstreeks 900 en de snelle uitbreiding van die eerste stadskern met een tweede, dat het centrum wordt van de kasselrij Ieper, die vooral leefde van de lakennijverheid. De stad groeit en komt tot een grote bloei in de 12e en 13e eeuw, de lakenhallen (vanaf 1230 en meteen een van de vroegste grote openbare gebouwen) en een belfort worden er gebouwd (ca 1250), de stad breidt uit met een derde stadskern (het zgn. Tempelgebied verwijzend naar de eigendom van de Orde van de Tempeliers) en wordt voor die periode als een grootstad beschouwd met een enorme bevolkingsaangroei (aantal inwoners geschat op ca. 40.000 inwoners), aldus behorende tot de machtigste steden van het graafschap Vlaanderen. In die periode wordt de stad ook versterkt met een
dubbele gracht en wal (die deels de basis van de nog steeds bestaande stadsvestingen). De stad barst al snel uit zijn voegen, zodat op het einde van de 12e eeuw, de stad met vier “parochies” werd uitgebreid en (wellicht na de periode 1302) ook een ruimere stadswal - “de Uterste Veste”- wordt opgetrokken.
4. De bloei houdt evenwel niet aan en er breekt integendeel een zwarte periode aan. De overlevering spreekt van een eerste “dood van Yper” en situeert deze in 1347, ten tijde van de Europese pestepidemie. De tweede keer zal 1914 worden (naar Caesar Gezelle, “De dood van Yper”). Er is evenwel een enorme veerkracht en twee keer opnieuw staat de stad terug op.
le journal des avocats
De voormelde 14e eeuw is niet alleen een periode van de pestepidemie maar vooral een periode van economische recessie en sociale onlusten (Zannekin), mede veroorzaakt door de afhankelijkheid van de toevoer van Engelse wol en de schadevergoedingen opgelegd door de Franse koning. Hongersnood en opstand breken uit en op de koop toe is er in die periode sprake van een pestepidemie in de stad. De opstand culmineert in juni 1383 met het eerste “beleg van Ieper” waar de Ieperlingen gedurende 9 weken weerstand boden aan een leger van Engelsen geallieerd met Gentse strijders. De bestaande wal of vestingen (in de volksmond ook “thuyne”) doorstonden de test, zodat de belegeraars zich uiteindelijk moesten terugtrekken.
een bastion-model, maar een eeuw later voor een deel terug afgebroken. De stad en zijn gebouwen blijven in ieder geval de aandacht trekken en tal van gravures hebben de stad als onderwerp (Cock, Guicciardini, van den Keere, Braun, Sanderus, Bodenehr, Harrewyn, de Pontault, Cochin etc.). In Calcutta wordt in 1862 een gerechtsgebouw opgericht ten behoeve van de Calcutta High Court, dat een nagenoeg exacte kopie is van de Ieperse Lakenhalle. Ieper blijft dan een ganse periode een rustige provincie- en garnizoenstad.
1485/5000 5.
Na die overwinning kwam de stad nochtans verzwakt uit de belegering en leek het elan van de eerdere bloei gebroken. De bevolking krimpt de volgende eeuwen verder tot nagenoeg 11.000 inwoners, hetzij een vierde van wat het ooit was geweest. De godsdienstoorlogen, de geuzen en beeldenstormers waren bijzonder zwaar in het Westkwartier en bereiken Ieper medio de 16e eeuw en lokken zware Spaanse reacties uit, met opnieuw een grote uittocht van Ieperlingen naar meer rustige oorden. Toch blijft er in die moeilijke periode veerkracht en energie bij de inwoners. Er is bijvoorbeeld het personage Jan Yperman, geneesheer en chirurg in Ieper en auteur van de “Cyrurgie” die beschouwd wordt als een pionier in de geneeskunde en chirurgie. Een andere interessante Ieperling is Andreas Hyperius, humanistisch wetenschapper, theoloog en schrijver. Ook twee 16e-eeuwse polyfonisten zouden in Ieper zijn geboren, met name Jakobus de Kerle en Jacobus Clemens non Papa. Vanaf begin de 17e eeuw herneemt dan stilaan opnieuw een bloeiperiode. Rond 1620 wordt de stad verder verfraaid en de lakenhallen aangevuld met een nieuw deel, het “Nieuwerck”. Omstreeks 1672 worden de vestingen onder Vauban aangepast naar
Met de eerste wereldoorlog breekt opnieuw een bijzonder zware, zelfs doodse periode aan voor de stad en de frontstreek. Dit wordt soms de tweede “Dood van Yper” genoemd. Alle inwoners zijn in die periode gevlucht of verdreven uit de stad. De vernietiging van de stad begint vrij snel. Aldus gaan de indrukwekkende archieven uit de Middeleeuwse periode - opgestapeld in het belfort – reeds op 22 november 1914 in vlammen op. De volgende vier jaar hoeven hier niet beschreven te worden. Woorden schieten tekort voor de gruwel en het aantal doden. Alleen al op de Menenpoort zijn de namen gegrift van meer dan 54.000 doden. We Will Remember Them. Wanneer Winston Churchill na november 1918 de wens uitspreekt om de ruïnes van de stad te bewaren als symbool of monument voor de overwonnen gruwel komen de gewezen bewoners, die over Frankrijk en Groot-Brittannië waren uitgezwermd, tegen deze bedoeling in het verweer. Van overal komt protest en proberen de Ieperlingen hun stad, of hetgeen ervan rest, opnieuw te bereiken om zich hiertegen te verzetten. Het stadsbestuur, vanuit Touquet-Paris-Plage beslist uiteindelijk op 23 februari 1919 na een tien uur durende zitting, de stad terug op te bouwen.
DEC
De oud-bewoners komen van heinde en verre terug naar hun streek en wonen aanvankelijk in “barakken” om de doodse vlakte terug bruikbaar en bewoonbaar te maken, de munitie te verwijderen uit de velden, kortom de streek en de stad terug te bezielen en aan de wederopbouw van hun stad te kunnen helpen, wat een pak jaren in beslag zal nemen. Dit ondanks de vele hindernissen : het landschap bezaaid met oorlogsresten die nog dagelijks naar boven komen en ook met oorlogstuigen en obussen die nog zeer regelmatig opduiken of dodelijke ongevallen veroorzaken. Toch kwamen ze terug en gingen ze met taai doorzettingsvermogen aan de slag. De stad werd herbouwd. Veel gebouwen naar het oorspronkelijk model. De veerkracht in de jaren van de heropbouw was zo vol energie dat nog geen tien jaar na de oorlog in 1928 beslist werd om op vrijwillige basis dagelijks een korte ceremonie te houden onder dezelfde Menenpoort. Ieper, een stad met veerkracht in zijn DNA.
Beatrijs Deconinck
Beatrijs Deconinck is sinds april 2019 eerste voorzitter van het Hof van Cassatie. Zij was van 1978 tot 1990 advocaat aan de balie te Ieper en tevens assistent aan de UGent, waar zij naderhand ook lector werd. Sinds 1990 is zij magistraat. Eerst rechter in de rechtbank van eerste aanleg te Veurne, waar zij onder meer beslagrechter en jeugdrechter was, nadien raadsheer in het Hof van Beroep te Gent waar ze vooral in de 10e, 1e, 9e en 14e kamer zetelde. In mei 2006 wordt ze benoemd tot raadsheer in het Hof van Cassatie om er in september 2014 afdelingsvoorzitter te worden. Zij is tevens actief in het EJN/RJE in civiele en handelszaken. De generaties die haar voorafgaan hebben, elk op hun manier, bijgedragen aan zowel de heropbouw van de stad Ieper na 1918 als aan de geschiedenis van deze stad “door de eeuwen heen” en houdt deze traditie in ere. Zij bouwt verder aan de verzameling van o.m. gravures, literatuur en ook juridische stukken die op het oude Ieper betrekking hebben. Beatrijs Deconinck est premier président de la Cour de cassation depuis avril 2019. De 1979 à 1990, elle a été avocat au barreau d’Ypres et assistant à l’UGent, où elle deviendra ensuite maître de conférence. Depuis 1990, elle est magistrat. D’abord juge au tribunal de première instance de Furnes, où elle a notamment exercé les fonctions de juge des saisies et de juge de la jeunesse, elle est ensuite nommée conseiller à la cour d’appel de Gand, où elle a siégé aux 10e, 1re, 9e et 14e chambres. En mai 2006 elle est installée comme conseiller à la Cour de cassation., où, en septembre 2014, elle est élue président de section. Elle est en outre membre actif de la European Judicial Network /RJE en matière civile et commerciale. Ses ancêtres ont, chacun à sa façon, contribué à la reconstruction de la ville d’Ypres après 1918, ou à l’étude de l’histoire de cette ville « à travers les siècles », tradition qu’elle honore. Elle poursuit la collection de gravures anciennes, de publications et de pièces juridiques relatives au « Vieil Ypres ».
SITUÉ SUR LE PRESTIGIEUX BOULEVARD DE WATERLOO ET À DEUX PAS DE LA CÉLÈBRE AVENUE LOUISE, THE HOTEL A TROUVÉ L’ENDROIT IDÉAL POUR RESPLENDIR.
The Hotel s’est imposé jour après jour, sous l’impulsion du groupe hôtelier suédois Pandox AB, pour devenir le symbole le plus emblématique du quartier. Aujourd’hui, du haut de ses 27 étages, The Hotel accueille des visiteurs du monde entier et leur offre un séjour d’excellence et une expérience unique au sein de la capitale de l’Europe.
LES CHAMBRES À The Hotel, chacune des 421 chambres a été pensée pour ses hôtes. Le design épuré et moderne est la meilleure réponse aux attentes des hommes et femmes d’affaires qui doivent désormais pouvoir travailler partout. L’association du blanc et du noir dégage d’ailleurs une atmosphère de sérénité propice au travail et au repos. L’agencement a donc été étudié pour convenir à tous ceux qui viennent travailler, mais également à tous qui voyagent et viennent visiter notre capitale. La vue est, quant à elle, époustouflante, hypnotique, inspirante. Bruxelles se dévoile lentement à nos hôtes à mesure que le jour se lève. Et les surprend à nouveau dès que le soleil se couche. MEETINGS & EVENTS Situé au centre de Bruxelles et à proximité de nombreuses entreprises et institutions, The Hotel s’est logiquement imposé comme lieu idéal pour les meetings et évènements privés. C’est aussi l’emplacement de ces salles qui en fait sa réputation. Situées entre les 25e et 27e étages, les 8 salles de réunion surplombent la capitale de l’Europe et offrent une vue panoramique rare. Leur équipement n’est pas en reste avec une connexion WiFi haut débit illimitée, des projecteurs LCD et des écrans encastrés. Au premier étage se trouvent deux salles de bal et un foyer permettant d’accueillir jusqu’à 400 invités. La ‘Park Ballroom’ donne directement sur la beauté du parc Egmont, espace vert au pied de The Hotel. La ‘Grand Ballroom’ quant à elle, donne sur le boulevard de Waterloo et peut se diviser en trois salles distinctes.
THE HOTEL. BRUSSELS Boulevard de Waterloo 38 1000 Brussels – Belgium book@thehotel.be www.thehotel.be
L’ARBRE QUI CACHE LA FORÊT Par Véronique DREHSEN
le journal des avocats
Quand Myriam Robert m’a proposé d’écrire sur le thème de cette métaphore, nous étions déjà proches de la date butoir à laquelle il convenait de rendre l’exercice et je me demandais si mon emploi du temps me permettrait de partager avec vous les idées qui se bousculaient dans ma tête à ce propos. La première image qui s’était présentée d’ailleurs, tout en conversant avec Myriam, c’est que j’étais moi-même un arbre, plutôt caché, dans la forêt. Et que seuls les plus curieux, ceux qui s’approcheraient suffisamment, pourraient remarquer les particularités qui rendent mon arbre unique. Puis je me suis aussitôt fait la réflexion que chacun était un arbre dans la forêt, et que chacun était détenteur de particularités le rendant unique. Ensuite de particularités en particules, m’est venue la pensée que nous sommes tous et avant tout des particules d’énergie, selon la physique quantique ou subatomique, c’està-dire la physique de l’infiniment petit, et que cette énergie densifiée en matière prend une forme qui nous rend également unique… « L’arbre qui cache la forêt »…cette métaphore nous parle du manque d’objectivité, de subjectivité, de regarder au travers du prisme déformant de notre mental, qui nous fait voir les détails, ce qui saute immédiatement aux yeux, plutôt que l’ensemble. Et la physique quantique, qui dans sa forme rendue accessible par des auteurs passionnants n’a jamais cessé de m’interpeller, vient rejoindre de mon point de vue, la poésie de cette métaphore… Et rend la Vie magique… Si j’ai réussi à retenir votre attention jusqu’à maintenant, j’espère maintenant réussir à provoquer votre curiosité ou votre étonnement. Alors, de l’Arbre et de la Forêt, passons donc à cette fabuleuse physique quantique, sans prétention aucune de ma part, et sans nous affoler par des concepts mathématiques. Une des lois de probabilité quantique énonce que « le fait d’observer une chose l’oriente dans la direction de nos attentes » N’est-ce pas extraordinaire ? En observant l’arbre, chacun y verrait donc ce qu’il en espère, ou en attend… D’aucuns y verront un fruitier et goûteront déjà en imagination de délicieuses compotes. D’autres verront dans ses feuilles oscillantes un joli parasol, une aire de repos pour la sieste… coquine qui sait… ?
DRE
D’autres encore l’apprécieront pour la robustesse de son bois, et les meubles meublants dont ils pourront jouir � Pour certains, l’arbre ne sera qu’une présence encombrante, à raser au plus vite… Vous l’avez compris, il y aura, de cet arbre unique, autant de figures possibles que d’observateurs. Notre logiciel de Réalité est donc bien personnel et subjectif. Et dans ces conditions, prétendre détenir La vérité, une vérité unique, relève manifestement de l’imposture. Mais alors me direz-vous, la Réalité, qu’est-ce que c’est ? Voici quelques réflexions, à prendre…ou à laisser. Le fondement de notre monde matériel appartient au champ de la physique quantique, dite aussi physique des particules, fractionnées en « morceaux » de plus en plus infimes, jusqu’à n’être plus faits que d’énergie. Si l’on s’en réfère donc à ces connaissances, la réalité « physique » est réduite à un champ d’énergie, qui est aussi un champ de probabilités, donc de possibilités énergétiques, qui peuvent être « manipulées » par le simple acte d’observation… Selon un de ces éminents mathématiciens, John von Neumann, la conscience humaine est le facteur caché (x) qui détermine le résultat de ces probabilités : en d’autres termes, notre conscience agirait et influerait sur notre réalité… Nous obtenons donc ce que nous « croyons », ce qui correspond à nos attentes, ce qui entre dans notre schéma de pensées autorisé: nous pouvons donc ainsi dire que nous créons notre vie en fonction de nos convictions profondes, positives …ou négatives. En termes concrets, pour nous Arbres de la forêt, la manière dont notre perception est orientée définira les possibilités (les probabilités) que nous serons en mesure d’accueillir et d’accepter en tant que résultats… Quelle liberté prodigieuse et affolante. L’onde des possibilités, fondement de la réalité, repose donc sur notre modèle de conscience, chacun créant sa propre réalité en fonction de ce qu’il croit. On peut donc soutenir que la Réalité « est » et varie selon chacun dans l’interprétation qu’il en fait. L’arbre « est » et tout le reste est interprétation, symbolisme, question de points de vue… La Réalité est donc « unique » pour tous, et cette réalité unique est le rêve de chacun. Osons donc rêver.
le journal des avocats
...Ă chacun de jouer avec les mots
23/12/2003 Technique mixte : gouache / encre / collage sur grain fin ivoire
DRE
C’est en « rêvant » que nous pouvons agir sur la Réalité qui « est » et amener à nous, faire advenir dans notre dimension d’existence, les éléments qui nous paraissent exaltants pour que la vie vaille la peine d’être vécue. Plus nous ouvrons notre conscience à l’inconnu, moins nous l’enfermons dans des croyances acquises, des dogmes, et qui ne sont pas nécessairement religieux, loin s’en faut, plus nous nous offrons de possibilités de vivre une vie avec de nouveaux résultats. 23/08/2017 : Technique mixte : gouache / pastel sec / pastel gras sur papier gris 40x60
A chacun de trouver sa manière de s’ouvrir en conscience, de renoncer à des attentes négatives et à des croyances spécifiques et entravantes, à s’autoriser à lâcher-prise… Plus nous lâchons prise, plus nous permettons aux évènements, aux probabilités quantiques, de survenir… Pour ma part, j’adore les 3 préceptes de Bruce Lee, capable de danser sur l’énergie comme chacun sait : • Absorber ce qui est utile • Écarter les idées communément admises • La règle est qu’il n’y a pas de règle (au sens de technique d’apprentissage, chacun ayant à trouver son propre mode d’emploi, son propre chemin) A partir de là, c’est le libre-arbitre de chacun qui entre en jeu. L’Arbre que je suis a choisi de laisser faire autant que se peut, et d’être une porte ouverte plutôt qu’une maison prédéfinie, clé sur porte. Je vous en souhaite tout autant, de tout cœur. Je vous remercie de vous être approché de mon Arbre, et vous laisse ici pour aller moimême en découvrir de nombreux autres…
Véronique Drehsen Spécialisée en droit des assurances depuis 1985, date de son inscription au barreau de Bruxelles. Parallèlement à cette voie juridique, et au terme d’un cheminement personnel, elle s’est formée et exerce en tant qu’art-thérapeute, selon sa technique d’accompagnement psychologique ayant recours à la créativité et dans laquelle elle utilise l’hypnose comme outil d’accès aux ressources de la personne accompagnée. Dans le cadre d’un projet innovant soutenu par l’Ordre des avocats et par sa directrice de la formation permanente, Me DEWULF, elle a animé des ateliers dits de « coaching créatif » en lien avec la profession. Si vous êtes intéressés : - accompagnement thérapeutique ou coaching individuel: 0470 56 88 83 - coaching de groupe / supervision : veronique.drehsen@skynet.be www.veroniquedrehsen.be
AUX ARBRES CITOYENS
Par Murielle EYLETTERS
le journal des avocats
Parce que nous sommes tous des citoyens, pourquoi et comment protéger les arbres de nos villes ? Le scientifique de renom Francis Hallé écrit dans son livre « Du bon usage des arbres, Actes Sud 2011 p78 » considérant que, « sans les arbres, nous ne pouvons exercer pleinement notre condition humaine, et que leur compagnie est un droit humain fondamental, nul ne sera éloigné de la vue des arbres, ni privé de leur présence. Tous les humains étant égaux devant les arbres, nul ne s’arrogera unilatéralement le droit de les détruire. Utiliser les arbres peut être légitime, mais cette utilisation doit reposer sur un large consensus. Collectivement, l’attitude de notre société vis-à-vis des arbres sera régie par ces deux maîtres mots : compréhension et respect ». Permettez-moi à travers ces quelques lignes vous aider à mieux comprendre les arbres pour les respecter davantage. L’arbre possède un mystère qui fait de lui un être vivant, opaque, à la fois familier et inconnu, quotidien et éloigné. Ce mystère se renforce lorsqu’il se retrouve en ville. L’importance de son rôle et de ses utilités reste généralement consignée à la forêt, poumon de la planète pourtant mise à mal à travers le monde. L’arbre qui cache la forêt. Mais quand est-il de l’arbre de la ville, l’arbre tout proche, celui du bord du chemin, celui qui ombrage la terrasse ou le living, qui rythme notre vie à travers les saisons ? Si l’arbre existe sans la forêt, dans de nombreuses situations, c’est par la volonté et la main de l’homme qui l’a planté pour diverses raisons : esthétique, technique, environnementale. Lorsque l’on parle de l’arbre « non forestier », on l’appelle l’arbre de la ville. Son milieu de croissance en est très différent car le sol dans lequel vit l’arbre de la ville est pauvre en éléments minéraux et en matière organique puisque les feuilles mortes sont ramassées ; il est souvent compacté par le passage ou le stationnement des véhicules.
Ses racines se développent dans un volume restreint entre les bâtiments, les rails et les voiries sans compter qu’elles se voient coupées lors de la réalisation de tranchées pour faire passer les câbles en tout genre. La partie aérienne de l’arbre que l’on appelle aussi la couronne n’est pas épargnée par l’homme notamment lorsqu’il y a des interférences « gênantes » c’est l’arbre qui est sacrifié au profit d’une entrée de garage, de fenêtres, panneaux de signalisation, panneaux solaires. Et pourtant on ne peut que s’incliner et honorer la résilience de ces arbres urbains. Même si l’arbre d’ornement a été le parent pauvre de la recherche et qu’il était considéré comme du mobilier urbain, depuis les années 1990, de nombreuses découvertes ont permis de comprendre comment il fonctionnait et pourquoi cette résilience était possible mais dans la mesure DU possible. Tenant compte qu’un arbre ne cicatrise pas c’est-à-dire qu’il n’a pas la capacité à régénérer des nouvelles cellules, il a juste la capacité de recouvrir les blessures par des bourrelets grâce à des réserves qui se trouvent à des endroits très spécifiques du tronc, branche, tête. Ces éléments contribueront d’ailleurs à définir les règles de l’art en matière de taille douce et de plantation. Les préserver selon leur exigence physiologique est indispensable pour continuer à profiter de leur action positive sur le psychisme, la relaxation et la santé sans oublier les aspects éducatifs que procurent les arbres sur nos enfants. D’un point de vue climatique, la végétation en générale et les arbres en particulier agissent sur le microclimat urbain, améliorent la qualité de l’air des villes et contribuent à la réduction des bruits. C’est donc notre cadre de vie qui s’en voit améliorer et c’est en périodes de canicules successives que nous devons nous rendre à l’évidence de l’utilité de cet arbre qui nous procurent de l’ombre, des températures plus supportables. Aujourd’ hui on parle d’ilots de fraicheur à préserver ou à créer. Sans oublier son rôle dans le cycle du carbone à la fois par la photosynthèse, il fixe le gaz carbonique et en rejette de l’oxygène et sa contribution à la biodiversité de la ville qui fait de l’arbre l’élément de continuité biologique.
EYL
L’arbre serait-il entrain de devenir le nouveau dieu ? totem mystique, curatif, artistique, l’arbre menacé continue à déployer sa toute puissance dans notre civilisation. C’est donc des citoyens que l’arbre a besoin pour se défendre comme la paysagiste pour concevoir de nouveau parc et jardin, l’architecte pour l’intégrer dans les bâtiments qu’il construit mais en tenant compte de ces exigences actuelles et futures lorsqu’il deviendra un beau grand jeune homme ; l’urbaniste lorsqu’il imagine le paysage de nos villes. L’arbre ponctue à sa manière le temps en révélant des visages différents à chaque saison mais, du fait de son rythme de croissance lent, il semble immuable et l’on perçoit mal son évolution dans le temps. Détrompez vous, c’est une véritable usine derrière son tronc, dans ses feuilles et dans ses racines. Un équilibre parfait qu’il tente de maintenir au cours des décennies, voir du siècle.
C’est donc au citoyen de le préserver en mettant de côté son égoïsme humain, en acceptant son ombrage, les quelques feuilles dans la corniche ou la piscine mais posant sur lui des gestes qui respectent les règles de l’art pour l’aider à traverser les âges. Contrairement à la forêt qui vise une valeur marchande, en ville, on parle de valeur esthétique, ornementale, patrimoniale. Des formules permettent de les estimer en monnaie sonnante et trébuchante. A cela s’ajoute une valeur environnementale qui se traduit par la quantité de CO2 fixée par an. Même si la ville est la terre du compromis, où il faudra concilier entre les hommes citoyens et la nature, les avocats et experts pourront jouer également leur rôle en tentant de trouver le juste milieu entre les exigences des hommes et celles des arbres.
le journal des avocats
EYL
Nous, citoyens, avons toutes les cartes en main grâce à notre savoir, à notre volonté et à notre vision pour les générations futures car un futur sans arbre ne sera pas un futur viable. C’est certainement un progrès de savoir regarder les arbres mais cela ne change rien aux visions délétères de certains décideurs ou parfois de certains simples citoyens. L’origine des premiers arbres remonte à 350 millions d’années, ils nous survivront sans doute mais ce qui est certain c’est que nous ne survivrons pas sans eux. Alors citoyens, levez les barricades et défendez les arbres autour de vous !
Murielle Eyletters
Le but n’est pas de se donner bonne conscience en plantant à tout-va, en compensant les erreurs du passé ou celles à venir. Garantir la compensation du bilan carbone n’est pas le seul objectif à viser, il faut planter pour nos enfants et pour les générations futures. Planter pour un siècle et ne pas tomber dans l’horreur de l’arbre « jetable ». La plantation d’un arbre est un geste réfléchi : « le bon arbre au bon endroit » dit la chartre de l’arbre de nombreuses villes. Cela signifie choisir l’espèce d’arbre la plus appropriée à l’endroit où on le plante. Rien ne sert de planter un chêne sur un trottoir à 2 mètres des façades des maisons car jamais vous ne pourrez empêcher de le faire grandir jusque 20 mètres de haut sauf en le massacrant et en le condamnant à court terme. Rien ne s’improvise tout se gère. La fosse de plantation n’a rien d’un simple trou, il faut un volume d’au moins 10m3 pour accueillir un grand arbre avec une terre équilibrée et un suivi régulier pour s’assurer que l’arbre ne manque de rien.
Dr Ir Murielle Eyletters, « Expert Médecin » des arbres est fondatrice et gérante du bureau d’études et d’expertises T&MC/ Aliwen sprl. Porteuse d’un diplôme de doctorat en sciences agronomiques, elle est médecin des arbres et pose un diagnostic sur les arbres des villes pour identifier les maladies et proposer des thérapies les plus adaptées en lien avec le développement durable et la sécurité. Même si ses clients principaux sont les villes et communes, les privés qui ont un seul arbre dans leur jardin peuvent aussi faire appel à son expertise. Elle est désignée régulièrement par les tribunaux comme expert judiciaire afin de conseiller les juges dans des affaires relatives à des conflits de voisinage impliquant un arbre.
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L’A LLI A NCE DU RAFFIN EM ENT ET DE LA TEC HNO LO G I E AVA N C É E . D ÉC OU V RE Z L A N OU V E L L E MA RQU E D S SU R D S AUTOM OBI LE S .BE
OL / 100KM
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INFORMATIONS ENVIRONNEMENTALES [AR 19/03/2004] : WWW.DSAUTOMOBILES.BE/FR/UNIVERS-DS/CONSOMMATION-A-L-USAGE.HTML - CONTACTEZ VOTRE DS STORE POUR TOUTE INFORMATION RELATIVE A LA FISCALITÉ DE VOTRE VÉHICULE - VISUEL NON CONTRACTUEL - PLUS DE RENSEIGNEMENTS AUPRÈS DES DS STORES.
L’ARBRE DANS LA FORÊT
Par Patrick GEELHAND de MERXEM
le journal des avocats
La terre, c’est-à-dire notre planète, en simplifiant à outrance, c’est l’eau, la forêt et puis le reste. L’eau, c’est l’arctique, l’antarctique, les océans, les fleuves, les lacs, etc., bref, la vie. La forêt, c’est grosso modo ce qui est resté plus ou moins intact. Le reste, c’est l’emprise de l’homme, les villes, le réseau routier, les zones industrielles et militaires, et ….. la pollution omniprésente. La campagne tente tant bien que mal d’échapper à la tumeur maligne causée par la dramatique surpopulation humaine. Nos prisons sont surpeuplées, tout le monde le sait. Notre planète également est surpeuplée, mais certains restent dans le déni. Bien que peuplant la terre, et presque pas les océans, l’homme parvient assez rapidement à polluer ces immensités, à force de surconsommation de plastics, d’hydrocarbures, etc. Dieu merci, l’humanité commence à en prendre conscience, et -les uns après les autres- les hommes réagissent, les politiciens en bons derniers comme d’habitude.
A l’époque Romaine, ou bien avant encore, une grande partie du monde, et presque toute l’Europe, était boisée. C’est en se sédentarisant que l’homme a défriché et gagné (il faudrait dire perdu) sur la forêt pour y implanter des habitations, des villes, des industries, des cultures et de élevages. Mais en ce début du 21e siècle, les endroits sauvages les mieux préservés, ce sont nos forêts. Un arbre c’est bien, un bois c’est mieux, une forêt, c’est mieux encore. Plus grande est la forêt, moins l’influence néfaste de l’homme s’y fait ressentir.Mais il est grand temps d’arrêter le déclin. Seulement 40 % du territoire de l’Union Européenne est actuellement encore recouvert de forêts. En Belgique la forêt n’occupe plus que 23% de notre territoire, c’est-à-dire environ 700.000 hectares, dont 13 % de chênes. Ce que peu de Belges savent, c’est que la couverture forestière a augmenté de 25% en 150 ans.
GEE
Aras en forêt Amazonienne. La forêt Amazonienne est véritablement le poumon de notre chère planète terre, et il est dès lors un devoir tant moral qu’existentiel de la préserver. Le Brésil ne peut ni de doit être le seul État responsable de la conservation de ce poumon universel. Bien audelà de l’intérêt de la sauvegarde de la biodiversité, il en va de la survie de la terre, et donc de l’humanité. Si ce n’est déjà fait, prenez en conscience. Le défi de notre époque, c’est l'approvisionnement énergétique sans entamer nos réserves terrestres qui sont limitées. L’énergie renouvelable, c’est incontournable. La forêt, est un endroit magique et féérique à la fois. Dans les forêts non accessibles au grand public, les rares privilégiés qui y pénètrent retrouvent l’accès au calme, et à la jouissance du contact avec la faune et la flore sauvage, ce qui est la sérénité ! Lorsque l’homme pénètre en forêt, tout lui semble calme. C’est une sensation trompeuse. C’est son intrusion qui alerte les animaux sauvages, qui dès lors interrompent leurs activités du moment. Ils font le silence et l’homme pense que tout est calme.
Cet homme, chasseur, s’installe sur son mirador et… attend…. en silence. Il attend de façon alerte, c’est-à-dire en observant, en scrutant. Assez vite, la vie sauvage reprend son cours normal. Un monde merveilleux s’ouvre à celui qui sait écouter tout en distinguant les différents bruits. Car souvent, on les entend avant de voir. Les ramiers d’abord, le pic ensuite. Puis un coq faisan. Peut-être l’aboiement du brocard, dérangé, qui donne l’alerte. Ce ces infinies tonalités varient. De nuit, ce sont les hiboux et les engoulevents que l’on entend, le jour les oiseaux chanteurs. Au printemps, le coucou, en automne le brâme du cerf. Et bien que vivant plutôt dans les petits bosquets et les parcs, n’oublions pas le rossignol, dont le répertoire vaut celui des meilleurs compositeurs. Plus on connaît la diversité de la flore, plus d’intérêt aura la ballade en forêt. Plus on étudie la faune sauvage, plus on sera émerveillé, tant par sa beauté que par les mystères de l’éthologie. Avec Aristote, Darwin et Konrad Lorenz nous sommes en excellente compagnie.
le journal des avocats
Au pied d’un séquoia géant, tout homme se sent minuscule. Mais fi de ce tableau pessimiste. Il reste les forêts, nos bois, nos arbres.
GEE
La splendeur de la forêt au Québec début octobre : l’été Indien Avec notre chasseur également. C’est lui qui finance en partie la sauvegarde de son lopin de forêt, par le biais du garde-chasse et de la bonne gestion du biotope et de la faune présente. Ce sont en effet les chasseurs qui étaient les tous premiers protecteurs de la nature, les véritables écologistes avant la lettre. En Belgique par exemple, la réserve du Zwin, véritable joyau naturel inestimable, a été créé par le Comte Léon LIPPENS, visionnaire, naturaliste, grand protecteur de la nature ……………… et chasseur (grand amateur de bécassines), ce qui va évidemment de pair pour ceux qui veulent bien comprendre.
Moins il y a d’influence humaine, mieux se porte la nature, mieux se porte la forêt. Au cœur même de la forêt Amazonienne, l’homme ne doit pas intervenir pour rétablir quoi que ce soit. La nature s’y équilibre d’elle-même, c’est d’ailleurs ce que l’on appelle à juste titre l’équilibre naturel. Chez nous, en Belgique, il n’y a plus une seule parcelle de nature à l’état pure, c’est-à-dire sans aucune influence de l’homme. Nous avons heureusement encore réussi à préserver pas mal d’endroits qui ont un statut protégé (privé ou public) mais ce n’est plus jamais la nature à l’état pur.
le journal des avocats
Un seul exemple : si nous subissons une trop grande densité de renards, c’est parce que l’équilibre naturel a été troublé par l’homme. Dans les régions peu ou pas peuplées en Europe, où l’on trouve encore des loups, des ours, des aigles et des lynx, là il n’y a jamais de surdensité de renards, parce que l’équilibre naturel joue son rôle. Mais les régions à moindre densité de population humaine sont évidemment privilégiées au niveau nature. La splendeur de la forêt au Québec début octobre : l’été Indien. L’on y trouve ours, gélinottes, bécasses Nord-Américaines, castors et autres formant une biodiversité remarquable. Retenons ceci. Sans forêts, notre terre serait invivable, non seulement pour les habitants naturels de la forêt, mais également pour l’homme. NOUS DEPENDONS DES FORETS, dès lors respectons les à outrance, c’est notre réservoir d’oxygène. La forêt, c’est l’état naturel. Là où sur terre il n’y a pas de forêt, c’est le plus souvent à cause de l’intervention humaine. Et si vous voulez en savoir plus, plongez vous dans les livres d’éthologie, c’est instructif, passionnant, fabuleux. Lors de vos prochaines ballades en forêts, restez sur les sentiers, et faites peu de bruit.
Patrick GEELHAND de MERXEM
En écologie, un biotope est, littéralement en grec ancien, un type de lieu de vie défini par des caractéristiques physiques et chimiques déterminées relativement uniformes. Ce milieu héberge un ensemble de formes de vie composant la biocénose : flore, faune, fonge, et des populations de micro-organismes. Wikipédia
Patrick Geeland de Merxem est né un vendredi 13. Il s’intéressa à la faune sauvage dès son plus jeune âge. Avocat, Bâtonnier, traducteur juré, juge de Paix suppléant, orateur et conférencier, enseignant en droit et en droit de la chasse pour les candidats à l’examen de chasse. Mais il est, avant tout, passionné de chasse et de nature avec un intérêt particulier pour l’éthologie et une passion dévorante pour la bécasse. Photographe amateur depuis quelques années à peine, surtout lors de ses innombrables affuts ou promenades, il a déjà réalisé qu’il est bien plus difficile de revenir avec « le » cliché que de ramener une pièce au tableau. Sa grande conviction est que ce que la Nature a de mieux à nous offrir, c’est incontestablement son infinie diversité. « La photo la plus amusante, c’est la photo insolite ». Tout cela l’a amené à s’engager... : Président fondateur du conseil de l’environnement de Heuvelland, Président fondateur du conseil cynégétique IN FLANDERS FIELDS, ancien membre du Conseil Supérieur de la Chasse Flamand, administrateur du Royal Saint Hubert Club de Belgique et médaille d’or du brevet grand gibier. Pour lui, le prolongement du plaisir des ballades en nature, c’est d’une part les souvenirs perpétués par les photos de la faune et de la flore et d’autre part c’est de pouvoir donner des conférences sur les thèmes de la bécasse, le chevreuil, le droit de chasse, etc. N’hésitez pas à le contacter pour cela. C’est animé, documenté et amusant. patrick@merxem.be
GEE
QUAND LE PHOTOGRAPHE DONNE LA PAROLE AUX ARBRES... Par Marc ISGOUR
le journal des avocats
...NATURELS
Canada, QuĂŠbec, Parc de la Jacques Cartier (2018)
Sri Lanka, Cinnamon lodge Habarana (2018)
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Sri Lanka, Ella (2018)
Sri Lanka, Yala National Park (2018)
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le journal des avocats
Singapour (2016)
Japon, Kyoto (2019)
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...ET IMAGINÉS
Oculus construit par l’architecte Calatrava. Ce bâtiment abrite le WTC Transportation Hub, gare du World Trade Center d’où partent les trains vers le New Jersey (2016)
le journal des avocats
Vessel (2019), située dans le quartier d’Hudson Yards à l’ouest de New York. Cette étrange construction de 45 mètres de haut se présente sous la forme d’un assemblage d’escaliers arborescents qui montent vers le ciel
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Forêt d’immeubles de Manhattan depuis le sommet du Rockefeller Center vers Central Park (2019)
le journal des avocats
Forêt d’immeubles de Manhattan vue de nuit (2019)
Marc Isgour est avocat au Barreau de Bruxelles depuis 1991 et associé dans le cabinet Berenboom & associés depuis plus de 10 ans. Il est spécialisé en droit de la propriété intellectuelle, droit des médias et droit à la vie privée. Il a enseigné ou enseigne toujours ces matières à l’Université Libre de Bruxelles, à l’Université de Liège et à l’UCLouvain. Après avoir été membre pendant 4 ans du Comité sectoriel pour l’Autorité fédérale de la Commission de la protection de la vie privée, il est redevenu membre du Collège d’Autorisation et de Contrôle du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel. Marc est passionné de photographie et de voyage depuis toujours. Durant ses études secondaires et avant d’être avocat, il a d’ailleurs travaillé comme assistant-photographe.
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JE SUIS AVOCAT, DONC FARFELU, BRANCHÉ ET DÉCONNECTÉ
? Par/Van Hugo LAMON
le journal des avocats
Peut-être que vous pouvez vous reconnaître dans le triste destin des gens de ma nature: se rendre vers son libraire préféré et soudain être confronté à ce tas insurmontable de livres que vous aimeriez lire sans interruption de temps. Mais hélas: vous devez impérativement faire un choix déchirant, car celle qui vous aime et qui par ce fait veut donc vous protéger contre vous-même vous confrontera dès votre retour au foyer avec les limitations dans le temps (vous n’êtes pas en mesure de lire tout ce qui vous attire) et dans l'espace (non, il est absolument exclu d’installer une bibliothèque complémentaire quelque part dans la maison). Et puis, tout à coup, il y a cet embouteillage béat à la caisse, de sorte que vous pouvez vous offir un moment d’attention à ce livret qui est juste en attente d'un acheteur et qui est soigneusement et presque négligemment porté à votre attention par le libraire avec ce talent commercial discret mais incontestable. Vous n'avez jamais entendu parler de cet illustre auteur et le livre traite d'un sujet complètement hors de propos. Mais la dame qui se tient en face de vous à la caisse achète quatre livres et exige de les faire envelopper dans du papier cadeau, ce qui vous donne une plage de temps que vous remplissez avec sagesse pour vous convaincre de s’ouvrir à ce nouveau monde évoqué par ce petit livre. Et alors, soudainement, vous vous plongez dans le monde de Loïc Prigent (Passe-moi le champagne, j’ai un chat dans la gorge, Grasset, 2019) avec son receuil des meilleures phrases entendues au premier rang et en coulisses des défilés de mode, dans les premières classes des avions ou les nuits fauves des after parties (c’est “un bulletin de santé des oiseaux rares de la volière dorée de la mode” dixit le rabat arrière). Adélaïde de Clermont-Tonnere (directice de la rédaction de ce magazine spécialisé “Point de vue”vous le constatez : la maison ne recule devant aucun sacrifice en lisant cette revue pour s’informer du sujet abordé par l’auteur) le résume bien: “Toujours mieux habillés, ils ont l’empathie d’un requin-marteau et se noient dans une tasse de thé vert, mais on ne peut s’empêcher de rire en dégustant ces bonbons acidulés”.
LAM
Florilège “C’est lui qui a invénté le compliqué. Mais le coup de génie ça a été de le déposer”.
“J’ai pas envie d’être charismatique aujourd’hui”.
“Tu crois que je suis à côté de la plaque, mais ce n’est pas toi qui décides où est la plaque”.
“Tu ne dis pas “c’était rien”, du dis: l’équilibre parfait entre le structuré et le déconstruit”.
Y a-t-il vraiment une telle différence entre le barreau et le monde de la mode ? Une petite transcription purement fictive :
“C'est lui qui se réfère toujours aux lois pot-pourri. Mais le coup de génie ça a été de donner des conférences. Ses fantaisies deviennent de la réalité”
“Je n’ai pas envie d’être emblématique aujourd’hui. Je n’ai pas encore pris la parole et j’ai même écouté sans interrompre”.
“J’allais dire un truc très intélligent, mais je ne sais plus quoi”. “Tu crois que je suis à côté de la plaque, mais ce n’est pas toi qui décides ce que le législateur a oublié de règler”. “Qu’est ce qu’elle devient ? J’ai regardé sur Instagram mais elle n’est plus dans l’algorithme”
“Le nouveau truc c’est vraiment la sincérité. Mais j’adore et je suis en train de changer complètement ma façon de communiquer”.
“Tu ne dis pas c’était du rien du tout, du dis : les conclusions de la partie adverse tiennent l’équilibre parfait entre le structuré et le déconstruit”.
“J’allais dire un truc très intélligent, mais je me suis contenté de plaider sur les faits”. “Les gens de la mode n’aiment que ce qu’ils ne comprennent pas. Alors il suffit de faire un truc incompréhensible et ils t’adorent”. “Qu’est ce qu’elle devient ? J’ai regardé sur Instagram, mais elle se limite à poster des photos de la salle des pas perdus”. ”Il a fait son droit. Il est devenu avocat. Il a plaidé, il a perdu. Maintenant il est influenceur”.
“Tu ne connaîtrais pas un avocat sexy spécialiste de la propriété intellectuelle? Mais sexy”.
“Le nouveau truc c’est vraiment la sincérité. Mais j’adore et je suis en train de changer complètement ma façon de rédiger mes conclusions. C’est ça, l’indépendance de l’avocat ?”.
le journal des avocats
Moet een advocaat niet een beetje gek, hip en weg van deze wereld zijn?
“Les avocats n’aiment que ce qu’ils ne comprennent pas. Alors il suffit de d’organiser un séminaire incompréhensible et il y a un monde à craquer, du moins quand on obtient des points pour la formation permanente”.
“Il a fait son droit. Il est devenu avocat. Il a plaidé, il a perdu. Maintenant il est influenceur”. Triste sagesse. Cela ne peut être mieux dit.
“Tu ne connaîtrais pas un avocat sexy spécialiste de la propriété intellectuelle ? Mais sexy”. Oui un avocat / une avocate sexy. Cool. Branché. Déconnecté. Membre du jeune barreau ou du conseil de l’Ordre.
Serait-ce vrai qu’un avocat est aussi un peu farfelu, branché et déconnecté ?
Hugo Lamon
Het is u misschien ook al overkomen of minstens kan u toch wat empathie opbrengen voor mensen van mijn slag: de lieden die met grote regelmaat een boekhandel binnenstappen en dolend door de boekenrekken voor de aartsmoeilijke keuze staan met welke boeken ze naar buiten stappen. Frustratie is hun trieste lot, want er zijn steeds de bezwarende beperkingen: je kan niet alles kopen en nog minder alles lezen. Keuzes dringen zich op, al was het maar omdat er thuis geen plaats meer is om het nieuwste kleinood te stockeren. En toch is er soms dat innige moment van onbezonnenheid, wanneer je bijvoorbeeld staat aan te schuiven aan de kassa en de kranige oude tante voor je de vier gekochte boeken in cadeaupapier wil laten inpakken. En dan valt je oog plots op een boekje waarvan je de auteur niet kent en het onderwerp je in geen lichtjaren interesseert. Om jezelf het gevoel te geven dat de wachttijd niet nutteloos hoeft te zijn, begin je in het boekje te bladeren en een nieuwe wereld gaat open. Je ontdekt een boek vol citaten van begeesterende leeglopers uit de Parijse modewereld met hun aardse en diepzinnige besognes, gelardeerd met door alcoholica geïnspireerde waardeoordelen. Het wordt een spannende tijd van opperste genot wanneer je in de luie zetel de hippe bubbel kan gadeslaan. En dan ontstaat het snode plan om die modewijsheden even te vertalen naar die andere beschermde groupuscule: de in zwart getooide wereld van de balie. Zijn ze daar niet even gek, hip en weg van de wereld als de mode?
Hugo LAMON est avocat passioné à Hasselt (barreau du Limbourg) et administrateur de l’Ordre des Barreaux Flamands (Orde van Vlaamse Balies). Son blog hebdommadaire sur www.jubel. be (chaque mercredi à 10 heures) est populaire, parfois craint mais jamais méchant. Hugo LAMON is advocaat in Hasselt en bestuurder van de Orde van Vlaamse Balies. Hij is een veelschrijver, zodat hij ook niet in deze publicatie kan ontbreken.
LAM
ALLES VERANDERT ZO SNEL
Van Jef PEETERS
le journal des avocats
Castle of the Dukes of Brabant (12th century). In the 18th and 19th century it fell into disrepair and has restored by the county (20th century). Currently, it is a courthou
Toen de kersverse licentiaat in de rechten Jan Janssens (pseudoniem) in 1977 , samen met 11 lotgenoten, een stageplaats zocht aan de balie van Turnhout, kregen ze zonder uitzondering te horen dat het woelige tijden waren voor de advocatuur.
Bij sommige confraters was er een oprechte bekommernis om de toekomst van de nieuwkomers, bij anderen was zelfbehoud een streven dat werd ondersteund door enige afschrikking van de aankomende jongeren.
Die stelling werd onderbouwd met een verwijzing naar het aantal confraters : 12 nieuwelingen betekende een toename voor de balie van Turnhout met ongeveer 15 %.
Een meerderheid van de oudere advocaten benadrukte graag dat het beroep van advocaat een moreel uitzonderlijk hoogstaand beroep was en moest blijven waarbij economisch denken niet op de eerste plaats mocht komen en met name begrensd werd door een strak deontologisch keurslijf.
De kandidaat-patroons voegden daar aan toe dat het “niet gemakkelijk” zou zijn om een plaats te verwerven in het beroep en dat er nu wel echt sprake was van een overaanbod aan advocaten. Daar werden enkele bedenkingen bij vermeld : de visvijver waarin de advocaten naar cliënteel hengelen was te klein voor de ongeziene toestroom van jongeren en het zou bijgevolg moeilijk worden om op een deontologisch correcte wijze een kantoor uit te bouwen. Op de koop toe werd aan de nieuwe stagiairs toevertrouwd dat er intussen “wel opvallend veel“ vrouwelijke advocaten waren aan een zo kleine balie, met name 10 op een totaal van 93. De inspiratie die achter deze boodschappen schuil ging was verschillend.
Jan Janssens vroeg zich bezorgd af of hij wel behoorde tot de uitverkorenen die een briljante geest koppelden aan ethische uitmuntendheid, een onbaatzuchtige instelling en een ongeëvenaarde werklust. Hij twijfelde om het avontuur aan te gaan maar zijn moeder kocht hem uiteindelijk toch een nieuw pak en een toga van onberispelijke kwaliteit om alvast bij de eedaflegging geen steken te laten vallen. Tijdens die plechtigheid ontmoette hij voor het eerst een groot aantal gevestigde confraters en viel het hem op dat de werkdruk die op advocaten rust her en der zichtbaar werd door het gebrek aan properheid van het merkwaardige witte befje .
PEE
Ook de sleet aan de witte pels van de toga was daarvan een onmiskenbaar teken. Met een gladgestreken toga , hagelwitte bef en pels incluis, vatte Mr Janssens op 1 oktober 1977 zijn loopbaan aan de balie van Turnhout aan. Zijn gloednieuwe confraters verwelkomden hem aan wat zij herhaaldelijk de beste balie van het land noemden . ****** Op 30 september 2019, na 42 jaar advocatuur, werd Mr Janssens op zijn verzoek weggelaten van het tableau van de Orde van Advocaten van de provincie Antwerpen. Een jaar vroeger waren de balies van Antwerpen, Mechelen en Turnhout gefuseerd : de in 1946 opgerichte balie van Turnhout had 72 jaar bestaan. Finaal telde zij 340 confraters waaronder 137 vrouwen. Mr Janssens keek nostalgisch terug
in de tijd en herinnerde zich de sociologische bedenkingen die hem als bedreigingen voor het beroep van advocaat waren meegegeven in 1977. Ooit had hij vrijwel alle Turnhoutse confraters persoonlijk gekend maar de laatste 30 jaar was dat niet meer het geval. Nu maakte hij deel uit van een balie van meer dan 2.800 confraters. Naar aanleiding van de fusie werden in Turnhout versteende mythes over de beste balie van het land opgerakeld maar de wortels van die uitspraak konden niet meer worden teruggevonden : niemand kwam nog verder dan nostalgie en vervagende herinneringen aan kleinschaligheid, onderlinge hulpvaardigheid, natuurlijke sociale controle en een duidelijk onderscheid tussen alleen werkende advocaten en meer georganiseerde kantoren. De voorspellingen over een snelle aangroei van de balie en de toename van het percentage vrouwelijke confraters waren uitgekomen.
le journal des avocats
Mr Janssens vroeg zich echter af wie nu zou durven beweren , laat staan kunnen bewijzen, dat de evoluties ook inderdaad de kwaliteit van de beroepsuitoefening hadden aangetast. Voor zichzelf had hij uitgemaakt dat alles inderdaad snel verandert maar dat de gevreesde kwalijke gevolgen zich niet duidelijk aftekenden en het pessimisme ongegrond was gebleken. Alleen toen hij vernam dat er in Turnhout dit jaar 10 nieuwe stagiairs werden voorgesteld en dat het allemaal vrouwelijke confraters waren, sloop de vage bezorgdheid weer toe in zijn wit omkaderde hoofd.
Nu ging het wel heel snel, toch.
Jef Peeters
Jef Peeters PSWC advocaten Turnhout www.pswc-advocaten.be licentiaat in de rechten KUL 1977 balie provincie Antwerpen voorzitter Jonge Balie Turnhout 1988-1990 stafhouder Balie Turnhout 1998-2000 kamervoorzitter Tuchtraad Antwerpen 2006-2011 plaatsvervangend politierechter Turnhout 1985-2019
PEE
LE MUR QUI CACHE « L’AUTRE »… L’ARBRE QUI CACHE LA FORÊT ?
Par Myriam REMION
le journal des avocats
Alors que l’on célèbre les trente ans de la « chute » du mur de Berlin et que moult émissions et articles se font l’écho des témoignages de ceux qui y étaient et l’ont vécue dans la liesse d’une réunification d’un pays et de ses habitants, je m’interroge : comment, dans le même temps, au 21ième siècle, à divers endroits de la planète, des électeurs portent des hommes aux fonctions les plus importantes, en raison de leur promesse de résoudre leurs problèmes, en construisant un mur…?
L’Homme n’apprend pas de son histoire : les murs ont été construits pour se protéger, pour isoler, mais en définitive, ils nourrissent toujours la détermination de ceux qu’ils séparent ou repoussent à les escalader, à les franchir et à les faire tomber !
Même la Grande Muraille de Chine - de plus de 6.000 kilomètres de long et seule visible de l’espace à en croire le premier homme qui a marché sur la lune - n’a empêché ni les nomades Mongols ni les Mandchous de venir dominer au cours des siècles les Chinois pourtant si nombreux. Et si elle fascine aujourd’hui de nombreux touristes c’est parce qu’ils la dominent, le monde à leurs pieds, en déambulant sur le faîte de celle-ci, avides d’infini.
Est-il un mur qui puisse arrêter l’Homme en marche pour sa survie et celle des siens vers des terres plus nourrissantes sinon plus accueillantes ?
Est-il un mur qui puisse arrêter le cri de sa quête et l’empêcher de déchirer le silence de l’autre côté du mur ?
Je ne le crois pas, je ne l’espère pas.
REM
La vie passe au-dessus et s’infiltre en-dessous du mur et elle reprend ses droits quand l’arbre prend racine et lézarde le mur pour s’élancer vers le ciel.
Une frontière peut se justifier quand « elle est constitutive de l’identité et de la reconnaissance de l’altérité » mais « habiter le monde, c'est se concevoir comme appartenant à un espace plus large que son groupe ethnique, sa nation... c'est pleinement habiter les histoires et les richesses des cultures plurielles de l'humanité » (Habiter le monde, Essai de politique relationnelle par Felwine Sarr (Sénégal), Mémoire d’encrier, 2018).
Quelle belle image que cette photo, œuvre de l’artiste français JR, d’un enfant mexicain bravant sans peur le mur construit à la frontière entre le Mexique et les EtatsUnis d’Amérique : la grandeur de la représentation de cet enfant est à la mesure de son humanité surmontant l’inhumanité du mur.
La technologie de la communication annihile les distances entre les personnes et entre les peuples et leur connectivité n’a jamais été aussi importante : cette ouverture sur le monde ne peut aboutir à un repli prétendument identitaire brandi contre une invasion imaginaire.
Loin de moi de vouloir nier l’importance pour l’Homme de son identité qu’il doit à sa famille, à son nom, à sa langue, à sa culture, à ses croyances, à ses études, à son cercle d’amis, à ses amours, à sa ville, à son pays.
le journal des avocats
Mais l’Homme épanoui n’est pas celui qui se replie sur son identité, c’est celui qui s’ouvre à l’autre et partage avec lui les valeurs auxquelles il croit.
Je voulais vous le dire, je vous l’écris pour laisser une trace car « l’écriture est la peinture de la voix » (Voltaire).
Myriam Rémion
Myriam Rémion est Avocat honoraire, Président de chambre à la cour d’appel de Bruxelles, Chargée de conférences à l’Executive Master en gestion fiscale, Solvay Brussels School of Economic & Management.
REM
DE L’IMPORTANCE D’ETRE DIX Par Pierre-Jean RICHARD
le journal des avocats
Ils étaient dix. Ce qui fait, bien compté, cent doigts. Sauf que l’un d’eux avait poussé la curiosité un peu trop loin et avait perdu un doigt dans cette aventure ; Il n’avait jamais dit dans quel orifice il avait introduit son index, le mystère était donc, lui, pas comme l’homme, entier. Cela faisait qu’ils avaient ensemble quatre-vingt-
dix -neuf doigts.
En disant cela on introduit un il en manque un.
DIX là où justement
Rien de médisant dans ce propos, mais il faut constater que c’est parfois impossible de faire des comptes quand un homme seul fausse les calculs par sa maladresse ou sa curiosité malsaine. Ainsi quand ils jouaient aux cartes, si l’éclopé annonçait « de der », cela faisait rire tous les autres et ils ne lui accordaient pas le point.
dix
X
Un jour ils avaient été à Rome, pour voir Pie et il n’avait vu que Pie IX, qui leur a demandé, pour sauver le monde de faire des neuvaines. Et puis, quatre-vingt-dix-neuf c’est un nombre ballot, un truc de marchand de chaussure, une sorte d’incomplétude permanente. On peut acheter un cent de puces, mais une quatre-vingt-dix-neuf aine de puces, ça fait misère, ça fait celui qui n’a pas les moyens de ses ambitions. Sans médire (mais en le disant quand même) des médisants pouvaient penser que ces dix hommes avaient voulu se faire remarquer, avec leur nombre impair de doigt.
Certes séparément, cela ne se remarquait pas, neuf d’entre eux dix étaient munis de tous leurs
dix
petits boudins appendices manuels, de articulés mobiles, préhensiles et ongulés (si si).
dix
C’était quand ils étaient tous les que l’anomalie sautait aux yeux. A cause de l’oligodactylie d’un des dix, ce n’étaient que remarques, regards en coin, sourires moqueurs et parfois un soupçon d’ostracisme mêlé d’une certaine tendance à du racisme larvé. Pensez donc, dix hommes et si peu de doigts, cela ne peut que révéler une anomalie, un doute, un soupçon. Dis hommes ont cent doigts chez les gens normaux, blancs, civilisés. Trump a dix doigts (crochus certes). Les inconvénients n’étaient certes pas minces. Songez que si les dix faisaient un doigt d’honneur (si un automobiliste coupait la route à leur autobus par exemple), il ne voyait que neuf reproches pour dix offensés, ce qui n’est pas rien pour un chauffard, de quoi lui donner un sentiment d’impunité routière. Même pour les petits riens, leur dire qu’ils ne valaient pas dix sous posait problème. Individuellement, soit, mais tous ensemble, ils ne pouvaient pas valoir dix fois dix sous, soit moins de cent sous, et le fer à dix sous, oui bon on connaît la suite, et moins de cent sous n’ont jamais fait un franc. Ni même un franc succès.
RIC
Mettez un franc dans la fente pour faire jouer le piano mécanique. Ah non surtout pas, une fois dans la mauvaise fente cela suffit, si le piano mécanique, le seul piano qui n’as besoin de dix doigts pour jouer ne me rend pas le doigt, on descend à quatrevingt-huit doigts pour dix, on frise l’indécence. Lorsqu’ils allaient au spectacle, leur théâtre préféré étant le Théâtre de Dix Heures, à Paris, boulevard de Clichy, métro ligne dix, et qu’ils applaudissaient, on entendait bien un je ne sais quoi de trop peu dans le bruit des mains qui claquent l’une contre l’autre, ce qui faisait que l’artiste, sensible comme le sont les artistes, les cinq sens doublés, invariablement, se tournait vers eux, un air léger mais certain de reproche ou de questionnement sur la qualité de la prestation. On leur refusait parfois l’entrée d’un restaurant, surtout chinois, soi-disant que l’un d’eux ne pourrait jamais tenir convenablement ses baguettes. Shi-Shi (les plus curieux, s’il n’ont pas déjà abandonné la lecture iront voir sur internet) disaient-ils, on peut le faire, d’ailleurs nous ne prendrons sur la carte que le plat numéro dix, soupe chinoise, qui ne peut en aucun cas se consommer avec des baguettes. Aussi poli et fourbe que soit le restaurateur il trouvait
dix faux prétextes pour les décourager.
Même dans l’entreprise générale ils n’avaient aucune chance de décrocher un quelconque marché, car s’ils étaient même les moins disant, on leur rétorquait que leur calcul était évidemment faux, d’ailleurs, votre mètre-cube là, il ne fait pas ses dix hectolitres, recomptez sur vos doigts et vous verrez bien que vous nous trompez sur les quantités. Comme si les entrepreneurs trompaient sur les quantités, allons, cela se saurait. Leur moralité ne fut jamais irréprochable, mais comment voulez-vous, même avec seulement dix commandements, il en manque toujours un pour faire le compte, et on ne sait jamais lequel il manque, ce qui fait que quand l’un avait fini de convoiter la femme de l’autre, le premier volait son prochain, le troisième travaillait le dimanche, le quatrième tuait sa femme, et son amant tant
qu’à faire, le cinquième blasphémait, le sixième injuriait son supérieur, le septième se convertissait au polythéisme et le huitième, à coup de faux témoignage devenait riche aux dépens de ses amis. Bon il en manque, mais quand il vous manque un doigt, c’est toujours comme ça, on ne peut pas compter sur ses doigts et forcément on se trompe. Un dé-doigté sur dix, cela ne fait certes que dix pour cent. Mais dix pour cent de dix hommes ça vous fait tout de même un homme, et un homme de moins peut faire perdre une guerre. Pour peu qu’on attende Grouchy, et qu’il n’arrive pas, la bataille se perd. Cent soldats font une centurie, et il faut un centurion (pour les quatre-vingt-dix-neuf autres) Ce n’est pas rien quand même un centurion. Que faire sans son centurion, si son ceinturon n’indique pas la marche à suivre, la colline à monter ou l’endroit d’où il faut fuir ?
dix
de retrouvés ? Chez les Un de perdu fait-il amants certes, mais chez les soldats ? En plus il fallait leur répéter sans cesse les mêmes antiennes, à quoi cela servait-il de leur asséner qu’on leur a dit fois la même chose, puisque le compte n’y était jamais ?
dix
Un seul livre leur plaisait : 99 francs. Mais avec un livre pour dix on ne va pas bien loin, avec une livre non plus d’ailleurs, et puis s’il manque de quoi mouiller son doigt pour tourner la page, on n’arrive jamais au bout, même de 99 francs. Imaginez qu’il faut vire avec cela : Dix est le nombre de doigts de mains qu'un être humain possède généralement. Ce nombre occupe une place importante dans le calcul numérique traditionnel et la vie quotidienne car il a été choisi comme base pour le système de numération écrite. Voilà, ils ne seraient jamais comme tout le monde, la base est faussée, le monde n’est plus calculable, là, où règne l’équilibre, l’ordre, la méthode, ils étaient en perpétuel balancement, jamais tout à
le journal des avocats
fait certain d’avoir la bonne base, et si on manque de base, on manque d’assises, et une cour sans assises c’est comme une cour qui ne serait jamais fermée, jamais close, jamais finie.
dix
dix
Fêtons dix, ans, fois, et réjouissonsnous d’avoir tous nos doigts pour le dactylographier.
dix
Là, ils n’étaient à eux jamais tout à fait complets, et cette incomplétude douloureuse conduisait à des comportements tout à fait étrange. Pensez bien que l’incomplétude, c’est au sens où il existe des énoncés qui n'y sont ni démontrables, ni réfutables… Quel abime.
Pierre-Jean Richard
Quand à dix on n’est pas cent, il est des choses qui existent et en même temps n’existent pas. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est un dénommé Gödel qui est venu mettre le désordre dans les mathématiques.)
Par exemple, ils pouvaient aller au cinéma, voir dix petits nègres, et en ressortir en ayant vu « huit et demi ». Enfin dix petits nègres, c’est devenu politiquement incorrect, disons dix petits hommes de couleur. Et encore, petit c’est discriminatoire, dix hommes de couleur de taille modeste. Avec un titre pareil le roman n’aurait eu aucun succès.
CC Tous droits réservés pour tous pays, même l’URSS, la Chine et les pays de gauche, sauf la Flandre qui a besoin qu’on aide ses artistes. Toute reproduction, usage, copie, diffusion du présent ouvrage sans l’autorisation de son auteur sera punie de dix Je vous salue Marie et de dix Notre Père, outre le mépris de l’auteur.
Aussi ils pouvaient avaler un bouillon d’onze heures et n’en pas défunter, puisque ce bouillon serait celui de dix heures, inoffensif dans tous les contes et légendes, voire bienfaisant chez Molière : « Qu'on ait soin de me tenir un bouillon prêt, pour l'autre que je dois tantôt prendre » dit Argan à Toinette. Jamais ils n’eurent, ensemble, dix sur dix. Or ne jamais atteindre la perfection est à l’évidence une source de frustration des plus cruelles. Propre même à conduire un homme vers le crime, l’abjection la plus totale, le comportement le plus déviant, à devenir, que sais-je, dictateur, dicte à l’heure, à l’heure, je m’égare (au gorille).
dix
dix
Il est temps que j’aille prendre mon petit heures. Donc, dix, c’est le mieux, l’idéal, le parfait, l’absolu, sans dix il manque toujours quelque chose, sans dix rien n’est à sa place, tout est de guingois, rien ne va bien.
P.J. Richard - Né à Luxembourg le 31 octobre 1949. Élevé en Gaume au lait cru. Farouchement avocat depuis 1973. Fidèle au barreau de Namur depuis lors.
RIC
M I N I M A L I S T E Par Ghislain ROYEN
On…
On connait.
On connait moins.
On connait moins le principe.
On connait moins le principe de Josef Haydn.
On connait moins le principe de Josef Haydn, dans la Symphonie des adieux.
On connait moins le principe de Josef Haydn, dans la Symphonie des adieux qui fait exactement le contraire.
On connait moins le principe de Josef Haydn, dans la Symphonie des adieux, qui fait exactement le contraire, enlevant un instrument à chaque strophe.
On connait moins le principe de Josef Haydn, dans la Symphonie des adieux, qui fait exactement le contraire, enlevant un instrument à chaque strophe mais conserve la phrase.
On connait le principe du Boléro de Maurice Ravel d’ajouter à chaque strophe un nouvel instrument pour compléter la phrase.
On connait le principe du Boléro de Maurice Ravel d’ajouter à chaque strophe un nouvel instrument.
On connait le principe du Boléro de Maurice Ravel d’ajouter à chaque strophe…
On connait le principe du Boléro de Maurice Ravel.
On connait le principe du Boléro.
On connait le principe.
On connait.
On…
le journal des avocats
ROY
Et ces clarinettes basses qui se confondent avec les voix amplifiées des quatre sopranos puis disparaissent dans la pulsation répétée régulièrement (forcément, c’est une pulsation) que Steve Reich a voulue.
Ces sons de clarinettes basses qui apparaissent dans la répétition de la pulsation régulière puis en disparaissent selon la partition de Steve Reich
Mike… Reich, et Steve.. Oldfield, ont composé des pièces que j’aime bien, j’aime à le répéter, des pièces avec des pulsations régulières, à moins que ce soit l’inverse.Elles ont des pulsations régulières, des sons qui vont et qui reviennent, à moins que ce soit l’inverse, et qui aiment à se répéter.
Non chez Steve Reich, pas de guitare de Mike Oldfield, dans cette pièce répétitive et obsédante que j’aime bien.
Motif répétitif lancinant repris par ces autres instruments obsédants. Plus de guitare. Steve Reich.
D’autres instruments, guitare ou pas, qu’on retire ou que l’on ajoute sur un motif, court mais lancinant, voire obsédant.
Ou le retirent, car cette évolution, certes lente, pousse Mike Oldfield pour un court motif de la slide guitar à l’acoustic guitar, ou à d’autres instruments.
Lente évolution de courts motifs, lorsque les minimalistes, un peu comme Mike Oldfield d’ailleurs, ajoutent ou reprennent un instrument…
Constante mais lente évolution de ces répétions régulières de pulsations, par des minimalistes qui ne sont pas à court de motifs.
Répétition de courts motifs que les minimalistes font, dans une pulsation régulière, constamment évoluer.
Cette pulsation qui régulièrement reprend des répétions de courts motifs, minimalistes, constamment.
Cette pulsation régulière, telle que l’utilisent les minimalistes et quelques autres encore, avec des répétitions.
Ces minimalistes, et Mike Oldfield qui utilisent le principe de la pulsation régulière.
Ceux qui utilisent la pulsation, comme les minimalistes, et d’autres encore dont Mike Oldfield.
Mike Oldfield, puis d’autres encore que les minimalistes.
Et il y a Mike Oldfield, les minimalistes et puis d’autres encore.
Et puis il y a Mike Oldfield et les minimalistes.
Et puis il y a les minimalistes et Mike Oldfield.
Et puis il y a les minimalistes.
Et puis il y a..
Et puis…
RURAL ! Ghislain ROYEN est un avocat rural : ce généraliste installé dans le riant pays d’Aubel revendique sa ruralité et son provincialisme. Ancien Bâtonnier du Barreau de Verviers, il ne s’est pas fait que des amis en défendant l’existence de celui-ci. Il est l’un des plus prolixes des auteurs de cette revue.
Ghislain Royen
Steve REICH, Music for 18 Musicians: https://www.youtube.com/watch?v=ZXJWO2FQ16c&t=2689s Mike OLDFIELD : Tubular Bells (à mon estime, il n’a jamais fait mieux que dans la version originale de 1973)
Mais dans TUBULAR BELLS, Mike Oldfield joue la partition de tous les instruments…et je n’ai pas compté combien
C’est amusant de passer, en deux ou trois pages, à Steve REICH en venant de Mike OLFIELD
Cet étrange MUSIC FOR 18 MUSICIANS, qui se joue, au choix, à 18 ou à 22…musiciens
C’est étrange que, pendant plus d’une heure, sur le rythme des xylophones et des pianos, sur les voix des clarinettes basses, des sopranos, des violons et des violoncelles, il nous fait entendre toujours la même chose et jamais la même chose.
C’est aussi étrange de constater que, sur le rythme des xylophones, qui ne jouent pas piano, les voix des violoncelles se mêlent chez Reich, Steve pour les intimes, aux voix humaines des sopranos
Et c’est étrange comme les rythmes des pianos viennent simplement ajouter aux pulsations régulières des nombreux xylophones : sept à ce que je crois
Donc Steve Reich, sur la base des pulsations des xylophones, ils sont sept je crois, au rythme régulier mais pas unanime, ajoute quatre pianos à queue.
Ces xylophones qui jouent ensemble mais pas en même temps, que la partition de Steve Reich prend pour base au rythme de ses pulsations régulières sur lesquelles il fait des ajouts
Ces pulsations certes régulières, mais pas unanimes, que fixe la partition de Steve Reich, aux xylophones, ils sont sept, à ce que je crois
Cette percussion des instruments -Sept Xylophones- qui répètent sans cesse ces pulsations, chacune dans leur temps, faisant écho aux pianos
Ces pulsations sans cesse répétées (ce sont des pulsations, alors, …forcément) que Reich a voulues avec l’omniprésence des xylophones et des pianos en percussion.
le journal des avocats
ROY
AU PIED DU SYCOMORE, OU SOUS LES LAURIERS BLANCS… … Sous l’olivier, le myrte ou les saules tremblants (…)
Par Marc SNOECK
le journal des avocats
Vous aurez remarqué avec quel soin les romanciers et poètes des temps révolus nomment et décrivent les essences d’arbres, de plantes et de fleurs que rencontrent leurs personnages ou leurs songes. J’imagine que tous ces noms charmants avaient sur leurs lecteurs un puissant pouvoir d’évocation, je le crains, hélas, aujourd’hui disparu. Pourtant, lorsque j’étais enfant, à l’école, on nous apprenait encore à distinguer les essences qui peuplent nos forêts ; on nous emmenait en excursion, dans le bois de la Cambre, tout proche, pour recueillir feuilles de chêne, de marronnier, de frêne, de houx ou de platane. Mademoiselle Hoche, notre institutrice de quatrième primaire, excellait à cet enseignement, que nous préférions à celui, si pénible, des tables de multiplication et des quatre opérations écrites, à qui je dois d’ineffables souffrances et de nombreuses fausses fièvres, spécialement les veilles d’interrogations (il fallait chauffer le thermomètre à l’ampoule de la lampe de chevet – j’ai bien peur que l’invention du Led n’ait été fatale aux écoliers). Pour ce que j’en sais, cet enseignement est aujourd’hui généralement négligé, mais je m’empresse de vous rassurer : vous ne lirez pas sous ma plume de plaintes bougonnes sur la décadence de l’enseignement primaire. Seulement, peut-être, le regret fugitif qu’il leur faudra, à ces jeunes gens, pour s’encharmer de Nerval, rechercher sur la toile des images de sycomore, d’olivier ou de laurier blanc. Regrets fugitifs, puisqu’ils les feront, bien sûr, ces recherches, et en feront leur profit. Car ils ont vu – et liront peut-être le Seigneur des anneaux, et ont vibré à la dernière marche des Ents, dont certains sont hêtres, chênes ou châtaigniers tandis que d’autres rappellent le frêne, le sapin, le bouleau ou le sorbier ; car ils ont vu – et liront sans doute – Harry Potter, et savent que les baguettes magiques sont de noyer, peuplier, aubépine, cyprès, charme, saule ou chêne blanc. Ne soyons pas sévères : ce n’est pas plus bête que de rechercher, ainsi qu’enfant nous le faisions, des branches d’if, au motif que c’est de ce bois qu’est fait l’arc avec lequel Locksley, aux joutes d’Ashby, gagne un cor de chasse monté en argent (et, plus tard, avec un fou et un porcher, prend d’assaut Torquilstone, le château de Réginald Front-de-bœuf).
SNO
Ainsi, vous voyez qu’il ne faut désespérer ni des arbres, ni de la littérature, ni des rêves d’enfant. Longtemps, le jardinage et les jardins m’ont fait horreur. Il faut dire que mon père se faisait une obligation d’entretenir méticuleusement un vaste jardin que mon grand-père avait fait dessiner par son ancien camarade de classe, René Pechère. En bon decrolyen, il jugeait éducatif de faire participer ses fils à ces mortelles corvées du dimanche, que nous eussions plus volontiers passé à grimper dans les arbres, auxquels nous ne voyions d’autre intérêt que d’être le support de nos jeux. Aujourd’hui, pourtant, j’écris ces lignes pendant que le jardinier s’affaire dans mon tout petit bout de jardin, qui ne fait pas un are. Mon sureau fait son désespoir. C’est que c’est vivace un sureau, et qu’il faut tous les ans en faire une taille sévère, car son ombre est néfaste à l’hortensia, son voisin. Mais c’est en vain qu’il essaie de me convaincre de m’en séparer. Non que je me risque à m’y percher, comme jadis dans le cèdre du jardin de mon père, ou comme un personnage de Calvino, mais parce que c’est dans le bois de sureau que l’on fait les meilleures baguettes magiques. Demandez à Hermione Granger, si ce n’est pas vrai.
Marc Snoeck
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PETIT POÈME À UN ILLUSTRE CONNU Par Hippolyte WOUTERS
le journal des avocats
Un jour, Dieu sait comment, est arrivé sur scène « Quelqu’un », ni beau, ni laid, au regard étonné, Et quand tout simplement il s’est mis à parler, Chacun s’est demandé « qui est ce phénomène ? »
Mordant à belles dents dans le verbe et le mot, Faisant jaillir leur jus dans un cri d’allégresse, C’est en leur prodiguant morsures et caresses Qu’il sait leur arracher ce qu’ils ont de plus beau.
C’est plus spécialement le genre féminin Qui de ce frisson neuf chante monts et merveilles L’artiste avait compris que, comme le lapin, La femme est avant tout prise par les oreilles !
Cet art primesautier, inattendu, superbe, D’émettre à sa façon les idées et les mots En fait un séducteur au merveilleux halo ! Il sublime le sexe, et la chair se fait verbe.
Quand il nous dit Céline et qu’il se fond en lui, A la misère il rend ses lettres de noblesse Et au sordide il donne une aura de tendresse ; Et on l’écouterait jusqu’au bout de la nuit !
WOU
Lorsqu’il lit Lafontaine, il sait se faire « à fable », Et de la basse-cour, il devient souverain Pour montrer à loisir que notre genre humain Des forfaits animaux est en tous points capable.
Il choisit un auteur, l’essore, le pétrit Il semble improviser ses textes (qu’il cisèle !), Par la voix et la main, il lui sculpte des ailes, Et il va s’envoler de concert avec lui.
Quel est donc son secret, quel est donc son mystère ? Mélange étonnant à l’envoutant pouvoir, Il est le seul acteur à mon sens à savoir Vous faire frissonner en lisant l’annuaire !
Dois-je vraiment citer le nom de cet OVNI ? Qui sait nous procurer ce bonheur sans mélange De s’enivrer de mots en tutoyant des anges ? Grâces t’en soit rendues Fabrice Lucchini !
Hippolyte Wouters
Hippolyte Wouters, avocat de son métier, s’est lancé dans le théâtre assez tardivement. Officier des Arts et des Lettres de la République française, il a reçu le grand prix de théâtre de l’Académie des Langues et de la Littérature française de Belgique en 2003. Après avoir fait un essai sur la collaboration entre Corneille et Molière qui fit scandale en France, il a repris sa thèse iconoclaste pour en faire sa première pièce de théâtre intitulée « Le destin de Pierre ». Actualités théâtre : L’Empereur et l’Insoumise, joué le 24 février 2018 au Centre Culturel d’Uccle. Confrontation « musclée entre Napoléon et Germaine de Stael, avec comme comédiens Brigitte Fossey et Alain Carré. Intervention après le spectacle du Bâtonnier Marc Bonnant du barreau de Genève (appelé le Mozart du Barreau). Hippolyte Wouters est l’auteur de nombreux ouvrages et d’une longue série de pièces. NDÉ Il a fêté son 85e anniversaire le 6 novembre dernier ! Heureux anniversaire
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Beatrijs DECONINCK
Véronique DREHSEN
Murielle EYLETTERS
Patrick GEELHAND de MERXEM
Marc ISGOUR
Hugo LAMON
Jef PEETERS
Myriam REMION
Pierre-Jean RICHARD
Ghislain ROYEN
Marc SNOECK
Hippolyte WOUTERS
le journal des avocats
Nos plus vifs remerciements vont aux auteurs de ce numéro pour leur sympathique et talentueuse collaboration. Nos remerciements vont également à tous nos annonceurs pour leur fidèle contribution à l'image de qualité de ce magazine. Et moi, je voudrais surtout remercier très sincèrement Anthony Lackner, qui ne le veux pas,... (sourire) pour le grand soin, la précision, la gentillesse, la disponibilité qu’il apporte à la mise au net de ce magazine depuis tant d’années. Un travail au millimètre avec une patience à toute épreuve pour répondre aux exigences de la qualité du journal des avocats et au perfectionnisme de votre éditrice. MRC
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OÙ RETROUVER TOUS NOS AUTEURS WAAR VINDT U ONZE AUTEURS WO KÖNNEN SIE UNSERE AUTOREN TREFFEN Les auteurs de ce numéro décembre 2019 sont répertoriés par le chiffre 31 en rouge. Les auteurs du numéro HORS-SERIE du 1er septembre 2016, pour AVOCATS.BE, sont répertoriés par Dans vos numéros 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019 du -journal des avocats- vous retrouverez, classés par ordre alphabétique, les avocats, magistrats, juristes, auteurs et artistes suivants :
A
Michel Amas Anne Ariën Roman Aydogdu
15 25 4 - 18
B
Jean-Pierre Babut du Marès Philippe Balleux Jochen Bauerreis (DE) Robrecht Bauwens Alain Berenboom Michel Benichou Pascal Bertrand Carl Bevernage Marina Blitz Dominique Blommaert Julie Bockourt Pierre Bogaerts Olivier Bonfond Thierry Bontinck Stéphane Boonen Jacques Borlée (Coach) Xavier Born Pierre Bouchat (expert) Dietrich Bourguignon Martine Bourmanne Jean-Pierre Bours Thierry Braibant Jean-Paul Brilmacker Christine Brüls Jean-Pierre Buyle
1 - 12 9 - 16 - 17 - 20 - 23 14 11 - 17 - 23 12 28 6 28 15
19
4 - 8 - 12 - 20 16 6 11 8 11
29 19
12 - 15 - 17 7 - 25 10 - 30 1-2-3-4-5-6-7 11 - 14 - 16 - 20 - - 23 - 27
C
Peter Callens Sylvie Callewaert François Canonica Sandrine Carneroli Jean-Marc Carnicé Christian Cauwe Benoît Cerexhe Roger Chaidron Françoise Chauvaux Mariapaola Cherchi Thérèse Chotteaux (sculptrice) Michel Claise Jérôme Cochart Daniela Coco Philippe Coenraets Marteen Colette (OVB) François Collon Olivier Collon Bruno Colson Marie Coquil Jean-Philippe Cordier Pierre Emmanuel Cornil Sébastien Courtoy Katrien Crauwels Guillaume Croissant
28 10 15 4 15 27 11 8 - 11 - 12 - 18 - 19 4 28 11 9 13 - 27 8 - 9 - 10 3 - 19 4 7 1 - 20 30 30 - 31 17 29 15 26 9
le journal des avocats
D
Georges-Albert Dal Marc Dal Christian Dalne David Dandoy Jérôme Dayez Bruno Dayez Robert De Baerdemaecker Jean-Pierre de Bandt Jérôme de Brouwer Stefaan De Clerck Beatrijs Deconinck Jean de Codt Herman De Croo Jean-Pierre De Cuyper Jacques De Dobbeleer Vincent Defraiteur Isabelle De Jaegere Thierry Delaey Caroline Delaude (FR) Romain Delcoigne Caroline Delesie (FR) Stéphane de Lobkowicz Anna Dejonckheere Geoffrey Deliège Martine Delierneux Francis Delpérée Pascale Delvaux de Fenffe François Dembour Willy Demeyer Nicole Deprez An de Puydt Raoul Maria de Puydt Didier Dequévy Guy De Reytere Yves Derwahl Aimery de Schoutheete Charline Desmecht François Dessy D Francis Desterbeck Patrick Dewael Xavier Dewaide Bernard Dewit Denis Dobelstein Véronique Drehsen Caroline Dubois Nicolas Dubois Marie-Fraçoise Dubuffet Roland Dumas (Fr) Axel Dumont Marie Dupont
3 1 - 23 7 23 1 1-2-9 4 - 19 - - 28 28 4 12 31 18 - 26 - 28 - 30 12 - 17 - 30 12 4 1-3 17 - 23 14 11 11 14 8 29 6 - 20 - 22 - 26 2 - 25 - 30 28 - 29 7 12 29 28 - 30 25 4 2 - 5 - 19 - 23 4 10 5 - 6 - 7 - 9 - 12 - 14 15 - 16 - 17 - 20 - 21 23 - 29 - 30 27 11 11 15 2 1 - 2 - 10 - 31 4 6 11 3 - 21 7
E
F
G
Isabelle Ekierman Elie Elkaim (CH) Marie-Céline Elleboudt Vincent Engel (écrivain) Alexis Ewbank Pascal Eydoux Murielle Eyletters
4 14 8 11 18
Marine Fabbricotti Maxime Fabry Julien Feltz Christiane Féral-Schuhl Benoît Feron Jérôme Flahaut Nathalie Fonsny Roland Forestini Michel Forges Jean-Jacques Forrer
10 13 - 20 13 9 2 - 11 13 18 5 - 19 15 - 20 - 21 - 28
Alezio Fulmini
24
Patrick Geelhand de Merxem n Koen Geens Ruthven Gemmell WS Vincent Ghislain Alexandre Gillain François Glansdorff Didier Goeminne Jean-Marc Gollier Michel Graindorge Vincent Grévy Simon Gronowsky Anne Gruwez Emmanuel Gueulette
18 - 19 - 20 - 22 23 - 26 - 31 27 24
31
4 - - 27 11 - 18 - 26 1 - 2 - 5 - 21 - 26 16 11 2 20 2
ABC
K H
Andrea Haas Olivier Hamal Bernard Hanotiau
16 11 9
Paul Hautecler (architecte) Klaus Heinemann Marie-Paule Helpens Astrid & Alexandra Henkes Julie Henry Patrick Henry Pierre Henry Delphine Heritier Elvira Heyen Jean-Paul Hordies Guy Horsmans Frédéric Huart Jean-Damien Huberty
11 12 5 - 18 26 30 5 - 12 - - 30 20 26 24 3 - 4 - 25 22 3
I
Guido Imfeld Marc Isgour
20 30 - 31
J
Valentin Jadot Alain Jacobs-von Arnauld Laila Jalajel Edward Janssens Christian Jassogne Ingrid Jodocy Dominique Jossart Frank Judo
9 4 - 9 - 12 - 18 - 21 - 24 - 22 26 20 8 4 28
Olivier Haenecour
L
Axel Kittel Charles Kaisin Michel Kaiser Charles Kaufhold Philippe Kenel Fernand Keuleneer Andreas Keutgen Louis Krack Maurice Krings
Vinciane Labeye Audrey Lackner Marie-Jo Lafontaine (artiste) Karl-Heinz Lambertz France Lambinet Hugo Lamon Frédéric Laurent Véronique Laurent Mathieu Lavens Marc Lazarus Daniel Leclercq Juan Le Clercq Cédric Lefèbvre Pierre Legros Eric Lemmens Rolf Lennertz Serge Léonard Antoine Leroy Gérard Leroy Luc Lethé Matthew Levitt Jean-François Libert Laurent Liégeois Vincent Lurquin Aurelia Luypaerts
3 - 29 11 4 14 17 - 23
28 19
22 - 23 30
5 - 29 30 11 1-9 13 - 27 19 - 21 - 26 - 31 16 3 - 10 13 - 17 - 27 1 - 26 22 4 3 - 25 3 4 - 8 - 23 - 26 8 2 - 11 3 1-2-3-5-6-7 8 - 9 - 15 - 17 - 20 23 - 26 - 27 - 30 2 - 5 - 22 24 22 14 5 12
le journal des avocats
M
O
Robert MacLean Xavier Magnée Michel Mahieu Bernard Mailleux Bernard Mairiaux Jacques Malherbe Dominique Matthys Christophe Marchand Luc-Pierre Maréchal Bee Marique Paul Martens Amandine Martin Christine Matray Cécile Meert Jan Meerts Hugh Mercer Jean-Pol Meynaert Wilfried Meynet Yola Minatchy Xavier Miny Luc Misson Stéphanie Moor Pierre Moreau François Motulsky Céline Mouthuy Walter Muls
Judith Orban Martin Orban Yves Oschinsky Marco Ossena Cantara
24 4 - 16 - 30 4 29 8 9 18 - - 26 9 13 1 13 2 - 10 6 25 24 1 - 29 14 5-6 7 - 13 - 15 - 17 - 27 1 3 - 7 - 24 18 9 - 26 - 29 16 28
R
Mathieu Parret Alice Pastor (MC) Pierre Paulus de Châtelet Jef Peeters Jean-Baptiste Petitat Alix Philippe Marie-Françoise Plissart Marie-Andrée Pieters Alexandre Pirson Claude Pirson Charles Price Damien Poncelet Corinne Poncin Andrée Puttemans
Carole Raabe David Ramet Frédéric Reard Myriam Rémion Bernard Renson Pierre-Jean Richard Juliette Richir Jean-Marc Rigaux Yohann Rimokh Jean-Philippe Rivière Jacqueline Rousseaux Ghislain Royen
7 27 11 - 19 20 - 21 - 22 - 25 - 31 11 1 - 2 - 5 - 15 - 22 - 31 27 16 - 18 - 22 6 - 11 - 19 - 21
Myriam Royen (son épouse) Anne-Sophie Rutsaert
2 3 - 4 - 6 - 8 - 9 -11 - 12 17 - 19 - 21 - 24 - 27 - 31 11 11
Jean Saint-Ghislain Arianne Salve Nicolas Saspi (photographe) Vincent Sauvage Frank Samson André-Marie Servais Pierre-Dominique Schupp (CH) Pierre Sculier Alain Smetryns (Magistrat) Marc Snoeck Luc Simonet Jehanne Sosson Pierre-Marie Sproockeels Marcel Siraut Frank Spruyt Cécile Staudt Benoît Stévart Jo Stevens (OVB)
4 13 - 15 - 22 11 8 - 23 17 4 14 16 11 31 3-6 1 - 10 - 20 - 21 - 22 - 28 9 - 21 - 23 1 8 29 4 - 20 4
13 - 26 4 - 30 4 - - 30 8 - 9 - 15 - 30
S P
ABC
13 14 2-4 31 19 5 5 16 13 10 28 13 1-2 10
T
V
Fabienne Tainmont Alex Tallon Marc Taylor Patrick Thevissen Eric Therer Nicolas Thieltgen (GDL) Pierre-Yves Thoumsin Miguel Troncoso Ferrer
23 14 - 28 24 1 22 14 13 - 24 7
Gauthier Vael Louis Van Bunnen Tamar Van Colenberghe Dirk Van Gerven Catherine Van Gheluwe Xavier Van Gils Jean Van Rossum Jozef Van Waeyenberge Séverine Vandekerkove Jean-Jacques Vandenbroucke Claude Vanwelde Benjamin Venet Michela Velardo Kathleen Vercraeye Benjamin Verheye Guy Verhofstadt Liliane Versluys Kati Verstrepen Samuel Vieslet François Vincke François Viseur Michel Vlies Olivier Vrins
19 2-3-6 13 11 - 16 - 22 4 - 17 - 25 4 24 11 3 27 7 - 21 3 28 16 19 - 22 11 9 - 10 - 19 - 24 - 29 19 13 17 25 8 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 15
W
Jean-Paul Wahl Jennifer Waldron Alexandre Wattiez-Raemaekers Vincent Wauthoz Anne Welsch Christophe Wilner Pierre Winand Anne Witmeur Hippolyte Wouters Paul Wouters
5 - 18 2 - 28 15 6 28 25 4 23 - 28 1 - 22 - 31
Y
Victor Yangandi Cavit Yurt Onur Yurt
22 3 - 5 - 6 - 11 - 14 - 16 17 - 18 - 20 - 21 - 22 23 - 24 - 25 - 26 - 27 - 30 4-11 - 17 - 18 - 20
Marie Zagheden Suzanne Zuehlke
6 - 21 - 29 28
Z
De auteurs zijn verantwoordelijk voor de door hun geuite standpunten, die niet noodzakelijk de standpunten van de uitgevers weerspiegelen. De auteurs stellen steeds zelf een tekstje op waarin ze zichzelf voorstellen. Les opinions exprimées par les auteurs n’engagent qu’eux-mêmes et ne reflètent pas nécessairement celles des éditeurs. La présentation de nos auteurs est toujours rédigée par chacun d’eux.
Bye Bye 2019... Nous garderons dans nos cœurs tous nos auteurs qui, depuis 10 ans, symbolisent la réelle qualité de votre magazine.... Bienvenue 2020, année du rat suivant l'astrologie chinoise, prometteuse à souhait paraît-il, et pour laquelle vous avez déjà : des vœux ? Certainement ! Des attentes ? Evidemment ! Moi, je souhaite pour vous, des changements heureux, des engagements divers, une prise de conscience de notre planète et surtout, toujours autant de plaisir à nous lire, pour sourire ! Satisfaire votre demande et continuer à vous faire rêver, découvrir des faces cachées, vous distraire un peu (si possible) du train-train quotidien, vous détendre, vous informer et vous surprendre ! Belle, bonne et pétillante année 2020 avec -le grand journal du droit-.
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Editeur responsable : Myriam Robert-César Conception Coordination générale Direction artistique : Myriam Robert-César +32 475 907 901 Ont collaboré à ce numéro : - Marie Coquil - Beatrijs Deconinck - Véronique Drehsen - Murielle Eyletters - Patrick Geelhand de Merxem - Marc Isgour - Hugo Lamon - Jef Peeters - Myriam Rémion - Pierre-Jean Richard - Ghislain Royen - Marc Snoeck - Hippolyte Wouters Pour proposer votre collaboration rédactionnelle En cas de changement d’adresse Pour commander des exemplaires supplémentaires Pour vous abonner Pour toute insertion publicitaire Envoyez simplement un e-mail à info@journaldesavocats.com ou téléphonez au +32 (0)475 907 901 Mise au net Anthony Lackner - Peek's +32 (0)495 340 590 Imprimé en Belgique Imprimé sur papier FSC et ECF Papier Multi Art Silk – Intérieur en 150 gr. - Couverture en 300 gr. Finition : Pelliculage brillant Dépôt légal : Année 2019 - 4ème trimestre Edité par : Alligators & Cie n.v. / s.a. Boulevard du Souverain, 47/2 Bruxelles +32 (0)2 688 15 57