The one chap 5

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Chapitre 5

* * *

— Je suis content qu'on soit ici, dit Henry à sa mère... Et j'aime bien Mary-Margaret et David. Emma en fut rassurée. Savoir Henry apprécier les personnes qui l'avaient autrefois entouré lui ôtait un poids de ses épaules, amoindrissait les conséquences de ses souvenirs oubliés. Une main dans les cheveux de son fils, elle reprit : — Tant mieux, mais j'aimerais que tu fasses attention à ne pas profiter de la générosité de Regina. Henry n'eut aucun mal à comprendre cette remarque de la part de sa mère. — Elle m'a proposé de m'acheter des affaires, je lui ai juste dit ce que j'aimais, m'man. — Je m'en doute, bonhomme, mais n'en profite pas trop, ok ? — Ok, répondit-il. Un silence passa avant qu'il ne reprenne la parole:


— En tout cas, j'espère que vous resterez ensemble parce que j'aime bien Regina. Emma sourit à nouveau sur cette remarque. Ce mensonge au sujet de leur couple prenait de plus en plus d'ampleur au fil du temps. — Pourquoi ? Parce qu'elle t'a acheté une nouvelle console de jeux ? — Non, c'est pas pour ça et tu le sais, nia Henry en arborant un sourire malicieux. Disons que c'est pas que pour ça. Emma lui ébouriffa les cheveux tandis que son fils riait un peu. — Allez, c'est l'heure de dormir maintenant, fit-elle. T'as mis ton réveil ? — Ouais, à sept heures... Comme tous les soirs, Emma posa un baiser sur son front et se leva. — Et pas de jeux vidéos dès que je suis sortie de la chambre, compris ? — Compris, monocorde.

m'man,

répéta-t-il

d'un

ton

Emma finit par quitter la pièce en refermant la porte et prit un instant en songeant à la suite des événements. Maintenant, elle devait rejoindre Regina dans sa chambre, se glisser dans son lit comme si de rien n'était, omettre son malaise 2


persistant. Dormir dans le canapé ou la chambre d'ami serait trop risqué si Henry se levait en pleine nuit pour aller boire comme il le faisait parfois. Elle se retrouvait prise au piège, enfermée dans ce mensonge qu'elle devait maintenant assumer jusqu'au bout. Elle tourna les yeux vers la porte entrebâillée de la chambre de la Reine et lâcha un profond soupir. On ne lui demandait rien de plus que de dormir avec elle... A chacun de ses pas vers la porte, elle ne cessait de se répéter que tout allait bien, que tout irait bien, qu'elle n'avait aucune raison de se tendre comme elle le faisait. Alors elle poussa la porte et trouva la Reine adossée au montant du lit, un livre à la main. Et maintenant ? Sur le léger grincement de la porte, Regina releva ses yeux de son livre, ses lunettes sur le nez. Elle s'était demandé, le temps d'un instant, si Emma oserait venir dormir avec elle après la gêne évidente née de leur conversation dans la cuisine. Elle la vit refermer la porte, marcher vers l'armoire et demanda : — Tout va bien avec Henry ? Emma sentait ses muscles crispés dans ses mouvements, se savait à l'affût de tout, engoncée dans une gêne agaçante qui ne lui ressemblait pas. — Ouais, répondit-elle en prenant un pantalon et un autre débardeur. Je dirais même que tout va trop bien...

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Elle croisa le regard interrogateur et confus de Regina et s'expliqua : — Tu lui as offert un tas de trucs aujourd'hui en plus d'une chambre toute équipée et de quelques heures à jouer à la console... Il est déjà installé, lui. Elle se dirigea vers la salle de bains et lança : — Il espère vraiment qu'on reste ensemble, bien sûr ! Elle referma la porte derrière elle pour se changer, enfiler ses vêtements pour la nuit. Dans cette pièce dédiée à Regina Mills, ses parfums l'envahissaient, investissaient ses poumons, se gravaient en eux pour ne plus sentir que leurs fragrances. Autour des deux lavabos, une bonne dizaine de crèmes en tout genre comblaient les étagères en verre, impeccablement rangées. Elle s'en approcha, curieuse et en prit un flacon, puis un autre et ainsi de suite. Elle en ouvrit un, le respira, s'interrogeant sur l'utilité de posséder autant de crèmes à la fois. Elle s'imaginait aisément les longues heures que Regina devait passer devant ses miroirs, juste là où elle se tenait à présent. Elle en sourit, amusée et moqueuse à la fois. La Reine avait tout d'une Reine, en effet... Et sa salle de bains n'avait rien à voir avec celle de son appartement à New-York. Tout portait l'empreinte flagrante de sa Majesté. Elle ressortit de la pièce et posa ses affaires sur la chaise près de sa table de chevet.

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— T'as une crème pour chaque jour de l'année ou c'est pour la déco ? Regina n'avait pas eu le temps de se défendre sur l'accusation de la Sauveuse qui soulevait sa façon de gâter son fils. Elle perçut un brin de moquerie à travers la question d'Emma et répondit : — J'ai pour habitude de prendre soin de moi, le matin au réveil et le soir au couché. C'est ce que font les dames pour rester jeunes et belles. Emma eut quelques difficultés à s'allonger près de Regina. Sa présence dans ce même lit ne cessait de nourrir un malaise évident dont elle ne parvenait pas à se débarrasser. — Rester jeune et belle, répéta-t-elle, dubitative. Elle se glissa finalement sous les draps, le plus loin possible de Regina et ramena un bras sous sa tête, le regard rivé dans le vide. — Je croyais que toi et les habitants de Storybrooke ne vieillissaient pas... Regina l'avait suivie des yeux, ces derniers plissés en la voyant si gênée à ses côtés. Elle non plus n'avait pourtant rien d'un Ogre de la forêt rouge et pourtant Miss Swan tenait ses distances. — Mes parfums te dérangent-ils ? demanda-t-elle sans répondre à sa remarque précédente.

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Emma fronça les sourcils sans comprendre les premières secondes et tourna les yeux vers elle. Mais après une courte réflexion, elle réalisa les fondements de cette interrogation. Pourquoi Regina devait-elle tout observer ? Mais d'une certaine façon, ses parfums la dérangeaient... — Non mais je te laisse de la place, c'est tout, répondit-elle. Elle eut une question salvatrice en tête et en profita pour la lui poser avant d'épiloguer davantage sur son comportement au lit. — T'as pas la télé dans ta chambre ? Regina leva les sourcils. Emma se moquait-elle d'elle ? Sa mauvaise foi était si évidente que le débat n'en valait pas la peine. D'un geste de main et dans une fumée violette, une télévision apparut devant le lit et Regina lui tendit la télécommande. Seulement, quand Emma voulut la prendre, Regina la recula et ne put s'empêcher de dire : — Ce lit est si grand que nous pourrions y faire dormir tes parents si on me l'imposait, alors ne me prends pas pour une vieille Harpie stupide, Miss Swan. Emma garda ses yeux sur elle un instant, agacée par les remarques insistantes de Regina. Qu'est-ce que celle-ci cherchait au juste ? Elle se redressa contre le montant du lit et lui prit la télécommande des mains. 6


— Demain matin, tu me jetteras de ce lit quand t'auras compris à quel point je prends de la place quand je dors ! Et même Henry veut plus dormir avec moi ! Elle alluma la télévision et coupa le son pour zapper sur plusieurs chaînes. Les parfums de Regina près d'elle, sa présence, sa petite tenue, tout semblait la crisper, lui faire perdre jusqu'à ses habitudes et son naturel. Regina l'avait détaillée faire, réagir, s'agacer toute seule. Dire qu'Emma était mal à l'aise dans ce lit près d'elle était un doux euphémisme. Et ses réflexions précédentes lui revenaient sur le fait qu'elle puisse être attirée par les femmes et donc par elle. Elle plissa les yeux un instant et fit mine de détourner le regard sur les pages de son livre sans pour autant en lire les lignes. Ses analogies se poursuivaient bien sûr et des déductions évidentes lui venaient. Elle comprenait peu à peu pourquoi la Sauveuse se rebellait contre leur petit mensonge de couple vis-à-vis d'Henry. Si elle voulait lui cacher sa sexualité, ses penchants envers les femmes, faire semblant d'être dans un rôle où elle ne pouvait justement pas faire semblant, devait s'avérer complexe si la Sauveuse était dans le déni. Néanmoins, Regina ne laisserait pas les petits états d'âme d'Emma gâcher son plan pour son fils. Elle finit par fermer son livre et éteignit la lampe de chevet sur la commode près d'elle avant de s'enfoncer sous les draps et de se tourner vers Emma. Elle glissa un bras sous l'oreiller, ajusta 7


l'épais duvet sur elle et la détailla un instant. Même en regardant la télévision, la Sauveuse semblait contrariée. Regina voyait ses sourcils froncés sur son profil. Peut-être la Sauveuse l'était-elle parce que la Reine était en train de la regarder et qu'Emma le sentait. Un léger sourire dessina ses lèvres sur ses constats et elle ne put s'empêcher d'annoncer : — Je n'ai plus eu d'invité dans mon lit depuis ce cher Shérif. Emma sentait le regard de Regina rivé sur elle depuis de trop longues minutes et bouillonnait de l'intérieur. Elle s'était attendue à une remarque de ce genre, quelques petites paroles suffisamment implicites pour accentuer un malaise bien assez énervant. Elle zappa encore, arrivée sur les chaînes sportives qu'elle visionna une à une. — T'oublies que je suis pas une invitée comme Graham pouvait l'être à la place où je suis et si tu pouvais m'épargner des détails, ça m'arrangerait... Regina se mordit le coin de sa lèvre sur cette nouvelle attaque. Pourquoi avait-elle cette envie irrépressible de taquiner Miss Swan en la voyant s'agacer ? Peut-être cela venait-il de ses côtés plus joueurs ou "maléfiques". — Je ne comptais pas les partager, rassura-t-elle. C'était une simple plaisanterie...

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Son regard s'arrêta sur la télécommande dont Emma abusait pour changer encore de chaîne, faire mine d'être occupée pour ne pas lui parler. Puis il remonta sur sa main et le long de son bras, se rappelant des paroles de son fils quant aux nombreux sports qu'Emma pratiquait. La Sauveuse était loin d'être frêle, bien au contraire. Regina l'avait vue manier l'épée comme un vrai Chevalier et sa musculature était adaptée à ses pratiques guerrières. — Sais-tu tirer à l'arc ? demanda-t-elle alors sans qu'Emma n'ait pu s'attendre à ce genre de question. Surprise, celle-ci tourna les yeux vers Regina et prit, cette fois, le temps de la détailler. Qu'il était étrange de se retrouver dans le lit avec elle... Mais elle écarta cette dernière pensée récurrente de sa tête pour se focaliser plutôt sur sa question. — Quoi ? fit-elle par pure rhétorique puisqu'elle avait compris. Tu dormiras mieux si tu sais que je tire à l'arc ? Regina avait fait une autre analogie dans ses réflexions nombreuses et variées. — Non, mais une Fée m'a dit un jour que je tomberai amoureuse d'un Chevalier qui serait excellent à l'arc. Vu que tu es dans mon lit, je préférais demander. Emma fronça les sourcils sans la quitter des yeux. Venait-elle bien d'entendre ce que Regina venait de 9


lui dire ?! L'affolement général revenait bousculer son esprit largement assez dérangé par les remarques de la Reine. A quoi celle-ci jouait-elle ? Elle détourna les yeux tandis qu'une foule d'émotions contradictoires et étranges affluait derrière les mots de Regina. — Je suis dans ton lit uniquement parce que t'as décidé d'approuver les conclusions d'Henry et qu'on doit maintenant faire semblant d'être en couple... Et sois rassurée, je n'ai rien d'un Chevalier et j'ai tout d'une femme malgré tout ce qu'Henry a pu dire. Mais plus elle songeait à cette annonce de la part de Regina, plus elle s'énervait et se tendait. Elle le sentait parce qu'elle s'en prenait à la télécommande dans sa main. Cette idée de faux couple aurait raison d'elle. Pourquoi devenait-elle si nerveuse ? — Mais tu devrais te réjouir de savoir que toi aussi, tu finiras par trouver ton bonheur... Pourquoi ne se réjouissait-elle pas pour Regina alors ? Pourquoi tout indiquait le contraire ? — Tu me préviendras quand tu l'auras trouvé qu'on élabore un plan de séparation à l'amiable. Regina aurait pu s'offusquer du ton de la Sauveuse, mais ses sourcils étaient restés levés à chacune de ses vives interventions. De toute évidence, ce qu'elle venait de lui dire lui avait profondément

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déplu et ses remarques ne manquaient pas d'être sarcastiques. — Inutile d'être si désagréable, ma question était légitime, je suis en droit de la poser vue les circonstances. Malgré ses efforts, Emma l'agaçait à être si agressive alors qu'elle s'efforçait d'être gentille. Elle se tourna sur le dos et reprit : — Et de toute façon, rien ne me dit que la Fée disait vrai, je me suis juste demandée si en plus de toutes ces activités que tu fais, tu avais appris à tirer à l'arc. Je ne t'aurais pas posé la question si elle m'avait parlé de planche à voile ! Emma ne comprenait plus les raisonnement et les explications de la Reine. Ses dernières remarques l'avaient bien assez tendue pour rajouter des réflexions supplémentaires. Maintenant, elle culpabilisait de s'être ainsi laissée emporter avec elle, mais à quoi jouait-elle bon sang ? Ne constatait-elle pas son embarras ? Comment parviendrait-elle à dormir à présent ? Sa nuit serait blanche, longue et solitaire... Pourquoi Regina l'interrogeait-elle sur un éventuel Chevalier dont elle tomberait amoureuse?! Elle n'était pas cette personne quoiqu'il arrive ! Maintenant, ces nouvelles informations la hantaient, harcelaient ses tentatives désespérées de retour au calme. Le silence reprit le dessus et Emma demeurait incapable de le briser. Même pesant, il valait mieux que des justifications inutiles sur une discussion des 11


plus étranges. Elle tendit le bras vers son jeans posé sur la chaise et parvint à sortir son portable de sa poche. Elle vérifia les messages, régla le réveil. Cet appareil était son repère dans ses habitudes, témoin concret d'une vie réelle en dehors de ce mensonge énorme et troublant auquel elle devait s'adapter. Elle le reposa sur la table de chevet et éteignit la télévision avant de laisser la télécommande de côté. Jamais, elle ne trouverait le sommeil, cette nuit... Regina l'avait tendue à tel point qu'elle mettrait des heures avant de se détendre. Elle laissa retomber sa tête contre le montant du lit et tut un soupir. Le silence devenait de plus en plus pesant, assourdissant à force de durer. — J'ai faim... Elle se dégagea de sous les draps et se leva pour quitter la chambre. Elle n'avait aucun appétit en réalité, mais avait dû trouver une excuse pour sortir de ce lit, s'éloigner de Regina, regagner un calme nécessaire son sommeil. Quelques heures plus tard, Regina se réveilla et constata qu'Emma n'était pas revenue. La lampe de sa commode toujours allumée, il faisait nuit dehors. La Reine s'était endormie en attendant son retour mais la Sauveuse n'avait pas daigné revenir dans leur lit "conjugal". Alors Regina se leva, habillée de sa nuisette et quitta la chambre pour rejoindre le large couloir de l'étage. Elle s'arrêta d'abord devant la chambre d'Henry et vérifia que son fils dormait. Elle referma la porte en silence et descendit les 12


escaliers jusqu'au rez-de-chaussée. Dans le grand salon, le téléviseur était allumé, Miss Swan endormie sur le canapé. Regina se doutait qu'elle n'avait pas mangé et mesurait parfaitement que leur petit mensonge était responsable de son état. Quel que fut le passé d'Emma dont elle connaissait les grandes lignes, Regina était décidée maintenant à en découvrir les détails qui l'avaient rendue si distante avec les femmes. Elle fit apparaître une couverture qu'elle ramena sur elle, mais songea à Henry qui pourrait se réveiller à tout moment et la trouver dans le salon. Comment continuer de faire croire à leur fils qu'elles étaient un couple si elles ne dormaient pas ensemble ? Regina refusait qu'Henry découvre la supercherie et qu'il s'éloigne d'elle une fois de plus. Alors sans réveiller Emma, elle posa sa main sur son épaule. Toutes les deux réapparurent dans la chambre, Emma allongée sur le lit. Regina la détailla un instant. Même endormie, Emma semblait tourmentée et la Reine aurait donné cher pour connaître le fond de ses pensées et de ses préoccupations. Elle éteignit sa lampe de chevet et retourna s'allonger à sa place de l'autre côté. Peutêtre la Sauveuse lui en voudrait-elle de ce léger changement de position et de lieu, mais au moins, celle-ci verrait qu'elle n'avait pas mal agi en sa présence dans son lit. Trois heures plus tard, Emma fut arrachée à son sommeil par le souvenir de son fils, de sa présence chez Regina. Elle s'était endormie dans le canapé, 13


des idées et des réflexions plein la tête. Sa main frotta son visage et quand sa vision s'éclaircit, ses sourcils se froncèrent. Où était-elle? Elle se redressa doucement, réalisa peu à peu le décor de son environnement. Quand était-elle remontée dans la chambre de Regina ? Elle tourna le visage de l'autre côté et put confirmer tous ses doutes. La Reine dormait à côté d'elle, dans son lit, dans sa chambre. Et que faisait-elle ici encore ? A nouveau, ses questions revenaient, ses pensées se désordonnaient, partaient dans des directions opposées, dans des analogies affolantes et totalement grotesques. Regina l'avait déplacée ! Là se trouvait l'explication de sa présence dans cette chambre ! La Méchante Reine avait usé de magie pour la ramener dans son lit. Elle attrapa son téléphone resté sur la table de chevet et put lire l'heure. Cinq heures du matin passées... Et elle ne pourrait plus retrouver le sommeil maintenant bien réveillée près de Regina endormie. Plongée dans le calme et l'obscurité de la pièce, au moins Regina avait cessé de lui lancer ses remarques. Son regard sur son visage à peine éclairé par la lueur des réverbères s'infiltrant à travers les rideaux, elle demeura immobile un instant. Un moment de réflexion plus calme, d'observation volé. Quelques secondes où ses yeux s'attardaient sur les traits ensorceleurs et redoutables de la Reine. Son charisme, la noirceur d'une partie de son âme se reflétait sur elle, la rendait étrangement plus séduisante, un soupçon fascinante. 14


Comment une femme pouvait-elle être aussi sensuelle et incarner l'ennemi dans toute sa splendeur ? Arrogante, orgueilleuse et sans pitié, Regina Mills avait démontré l'étendue de ses pouvoirs. Plus machiavéliques encore, ils possédaient deux faces opposées. Mais Emma se força à détourner les yeux, stopper le fil de ses pensées absurdes et insensées. Lentement, elle sortit du lit, veillant à ne pas réveiller la lionne endormie. Un petit sourire aux lèvres, elle s'amusa de ce surnom qui venait de lui traverser la tête. Elle récupéra son jogging, un autre débardeur et d'autres habits et quitta la chambre. Ce matin, elle utiliserait la salle de bains destinée à son fils. Henry ne lui en voudrait pas et devait encore dormir. Elle vérifia ses conclusions, l'aperçut étendu dans les draps froissés, à moitié défaits et s'enferma dans la salle de bains pour se changer. A suivre...

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