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13
N°
septembre octobre 2011
Votre Journal d’informations
éditorial
Un bon semis pour une année culturale pleine de promesses.
A
vec les semis d'automne, c'est une nouvelle année qui démarre. Oublier la récolte 2011, se projeter dans la prochaine, voilà un moyen de positiver, de faire des projets, et de progresser.
Nous guettons avec attention, voir avec passion, les nouvelles variétés présentées dans le Guide du semis Automne 2011. Ce choix important nous permet d'améliorer nos rendements, critère aléatoire depuis une quinzaine d'année, de coller aux besoins du marché et de diminuer notre indice de fréquence de traitement.
Cet engagement dans la filière semence est historique chez AGORA, puisque depuis plus de 30 ans, nous partageons la destinée d'UNISIGMA, sélectionneur de céréales à paille dont la liste des variétés a marqué ces trois dernières décennies. Choisir parmi la gamme UNISIGMA est un moyen de soutenir UNISIGMA et de soutenir AGORA.
La gamme semences AGORA s'efforce de répondre à ces exigences, tout en gardant le souci de fournir une semence de qualité, dans les délais convenus, à un prix qui incite les adhérents d'AGORA à utiliser plus de 80% de leurs semences en semences certifiées.
Bon semis pour une nouvelle année culturale pleine de promesses.
Jean Sainte-beuve - Président de la Commission Semences
analyse des marchés EN DATE DU 14 octobre 2011
NOVEMBRE 2008
En 2007, le marché a côté les 300€/T sur Euronext pendant quelques secondes. Cette année-là, le monde avait connu de multiples accidents climatiques et le blé manquait partout. Ça ne faisait pas 6 mois que le marché avait dépassé les 200€/T pour la première fois de son existence que déjà beaucoup de médias ou analystes indiquaient avec fermeté que le blé ne redescendrait jamais en-dessous … Euphorie générale du monde céréalier ! Finalement, 2008 est passé par là et il n’a pas fallu plus d’une année pour retrouver des prix à 100€/T départ ferme. Grande leçon d’humilité pour le monde céréalier ! En 2007, les marchés financiers vivaient aussi une grande période d’euphorie. A l’image du baril de brut à New-York, certains analystes n’hésitaient pas à l’annoncer à 200$/bl ! Finalement, la crise des subprimes de 2008 est passée par là et le baril est passé de 150$/bl à seulement 35$/bl en quelques mois. La douche froide, prix divisé par 4 ! En 2010, pour les céréales, les accidents climatiques sont revenus. La liste a été longue : Russie, Ukraine, Kazakhstan, Allemagne, Canada et Australie. 6 pays ont connu des difficultés de rendement et/ou de qualité. Cette fois, Euronext a échoué à 280€/T ! En 2010, pour les marchés financiers, nous n’avons pas connu d’euphorie mais plutôt des espoirs, des espoirs de reprise. Le baril a tout de même atteint 115$/bl à New York. Alors, si l’année 2010 pour les céréales et la finance a ressemblé à celle de 2007, pourquoi ne pourrait-on pas avoir une année 2011 qui ressemble à 2008 ? Avons-nous
qu’en 2008 ?
les
mêmes
fondamentaux
A priori, NON ! En 2008, nous avions des récoltes excellentes partout et nous avions reconstitué l’ensemble des stocks mondiaux de blé meunier. De plus, en 2008, nous n’avions pas de problématique sur les céréales fourragères comme le maïs. Cette année, nous avons un bilan blé meunier équilibré seulement si les récoltes de l’hémisphère Sud se passent bien (bon rendement et bonne qualité). Cet équilibre a été rendu possible par de bonnes moissons sur la Mer Noire. La Russie revient sur le marché et réalimente généreusement le marché. Elle a déjà exporté 8MT en 3 mois (environ 3MT/mois), c’est 50% de son objectif export de l’année. A court terme, ce pays ne laisse pas beaucoup de place aux autres. En France et en Europe, le bilan parait encore tendu. Notre disponible exportable est plus faible que les 3 dernières années ; la récolte a été moyenne et surtout nous avions des petits stocks au début de la campagne. Les bilans du blé seraient donc équilibrés, ils ne subissent pas les tensions de l’année dernière. Mais ils n’ont pas, comme en 2008, un matelas de sécurité. Par contre, en maïs la situation est très différente. Certes en Europe, elle peut paraître confortable du fait d’une très bonne récolte. Mais au niveau mondial, la situation reste alarmiste, les stocks sont très faibles. Nous attendons encore les résultats de la moisson américaine. Nous savons déjà qu’elle sera mauvaise mais le tout est de savoir de combien. Pour le moment, les premiers résultats indiquent une récolte hétérogène en rendement . En orge, les bilans sont très tendus. Les productions n’ont pas su, comme en 2008, reconstituer des stocks. Au final, les bilans sont tendus à équilibrer. Les stocks de céréales (blé + maïs + orge) seront de nouveau en baisse cette année (voir graphique ci-dessus). Fondamentalement, ce n’est pas comparable à 2008. Le marché n’aurait pas les moyens de s’effondrer.
NOVEMBRE 2011
Et pourtant ! Le graphique, comparant nov-08 à nov-11, nous montre que le marché est en train de prendre la même direction avec un mois de décalage ! Si les fondamentaux ne sont pas les mêmes mais que le marché a le même comportement qu’en 2008 … où peut-on trouver des similitudes ?
La crise ! En 2008, toutes les bourses avaient connues de lourdes pertes. La crise immobilière aux US avait terrorisé tous les secteurs. Les premières touchées ont été les banques. Nous avons connu la faillite de Lehman Brothers et de nombreux sauvetages organisés par les états. Les marchés des matières premières avaient tous refoulé craignant des baisses de consommation Cette année, en 2011, la terreur est revenue. Cette fois, on décale tout d’un cran. Nous sommes en Europe et les risques de faillite touchent les états. La situation est grave. Personne ne sait comment les choses vont se résoudre. Les plus pessimistes annoncent la chute de l’Euro. De nouveau, les marchés sont pris par la panique. On observe des liquidations partout. Nos marchés ne sont pas épargnés. Nous craignons des baisses de consommation (notamment suite au rapport USDA du 30 septembre sur les stocks américains). Au final, nos marchés dans la panique, se moquent complétement des fondamentaux. Est-ce que pour autant nous reconnaitrons les 100€/T départ ferme de 2008 - 2009 ? Impossible de répondre à cette question.
Des questions comme celle-là, il y en a des multiples : est-ce que la Grèce va faire faillite ? Quand ? Est-ce que nous allons vivre une chute de l’Euro ? Est-ce que nous allons vivre une période de récession ? Combien de temps ? Que doit-on faire dans ce contexte ?
Après 5 années de marchés « fous », plus de 100€/T de volatilité par an, il faut en tirer les enseignements. Premier point : les marchés ne montent pas au ciel. Il faut savoir se décider à vendre. Deuxième point : la gestion du risque de prix doit être dans tous les esprits. Il faut, me semble-t-il, raisonner marge d’exploitation. D’autant plus que comme en 2008, les engrais sont encore très chers. Nous n’avons pas le droit de prendre le risque de nous retrouver comme certains en 2008 : des achats d’engrais cher et des ventes de céréales peu chères. La gestion d’exploitation doit prendre en compte tous ces risques. Les agriculteurs peuvent les gérer seules ou accompagnés. Toujours est-il que la gestion de votre prix de campagne les prend en compte. Guillaume PAEPEGAEY
Canal Seine nord Europe Un projet géant pour de grandes ambitions Un projet géant, d'un coût de 4,2 milliards d'euros, doit permettre de relier la Seine aux grands réseaux fluviaux du nord du continent. Cet équipement de 106 km reliera le réseau fluvial de l'Europe du Nord à celui de la Seine pour des péniches à grand gabarit à l’horizon 2017. Plus précisément celui-ci reliera Compiègne à Aubencheul-au-Bac (Cambrai).
qu’est ce qu’une péniche à grand gabarit ? La péniche la plus courante, en bois dite à gabarit Freycinet, mesure 38.50 m de long et transporte jusqu’à 300 tonnes de marchandises. Les barges ou péniches à grand gabarit (de 60 à 130m) peuvent charger jusqu’à 4200 tonnes.
Le projet est lancé, les travaux de talutages et autres fouilles sont entamés. Les pouvoirs publics, VNF, les collectivités locales et les acteurs économiques finalisent actuellement le montage du dossier afin d'affiner le projet techniquement et économiquement. Quatre plateformes multimodales Les 4 plateformes multimodales (combinant le transport par eau, route, et rail), dont le coût est estimé à 500 millions d’€ HT, seraient bâties à Noyon, Nesle et Péronne, et Marquion (62). Elles devraient permettre la création de 3.500 emplois directs, selon Marc Pappinuti, Directeur général de VNF. Une occasion énorme pour les coopératives du Nord de la France de profiter d’un fret plus compétitif. Pour mémoire, Agora possède 3 sites sur le tracé (Clairoix, Noyon, Beaurains), sans compter UCAVO Verberie, Pont Sainte Maxence, UCC Creil, ou Précy sur Oise : des atouts indéniables. Des réflexions d’investissements sont déjà en cours sur certains sites pour augmenter la productivité et les cadences d’expédition. " On ne peut évidemment pas rester sur du 200 T/heure pour charger des barges de 4000 tonnes " nous dit Pierre Coget, Chef de silo de Noyon.
Droit de passage ? La question du montant du péage de l’infrastructure pose néanmoins problème. Certes l’investissement est énorme, pendant 45 ans, l'État utilisera cette taxe pour rembourser un loyer au constructeur de l'ouvrage. Mais qu’en sera-t-il si le trafic n’est pas au rendez-vous en raison du péage ou de la pénurie de bateaux ? " Selon certains échos, on parle actuellement d’une taxe à hauteur de 4€ de la tonne transportée, notre intérêt économique risque d’être vite limité à ce niveau de tarif » nous livre Stéphane Tixier, Responsable Transports chez Agora. "Mais la justification du projet et l’engagement de VNF est bien de diminuer les coûts actuels du fret, vers Rouen ou vers le Nord-Communautaire, précise Eric Chambaneau, Responsable Logistique et Exécution de CEREMIS. Et ce coût sera d’autant plus amélioré, que les collectivités territoriales aideront et accompagneront les entreprises dans leurs investissements."
INFO Le coût moyen du transport d'une tonne de marchandise sur 350 kilomètres est de 22 € par tonne par camion et de seulement 12 euros dans une péniche à grand gabarit. Gain pour l'environnement jusqu'à 570.000 tonnes de CO2 en 2050
AGORA s’implanterait-elle sur une future plateforme multimodale ? " Ce n'est plus sûr, car notre position a évolué dans la mesure où il n'y a pas de projet clair sur Noyon, mais beaucoup de tergiversations " , confie Joël Cottart. Senalia, a annoncé sa décision de s'implanter à Languevoisin, sur la plate-forme multimodale prévue près de Nesle (80). " Au départ, nous ne pensions pas à investir sur Nesle, … Faut-il développer en même temps un nouveau site sur Noyon ? La porte n'est pas fermée " . extrait d’Interview réalisée pour un article du Courrier Picard paru le 6 octobre 2011.
Les prochaines assemblées 2011 Secteur
Dates
horaires
LIEU
Pays De Thelle
Lundi 14 Novembre
9 h 30
Salle des Fêtes de LORMAISON
Pays De France
Lundi 14 Novembre
15 h 00
Salle Gamm vert Vilaines sous bois
Noyonnais
Mardi 15 Novembre
14 h 30
Salle des Fêtes de GENVRY
Plaine Estrées
Mercredi 16 Novembre
9 h 00
SBO à ESTREES ST DENIS
Picardie Verte
Jeudi 17 Novembre
10 h 00
Salle des fêtes de MORVILLIERS
Valois
Jeudi 17 Novembre
15 h 00
Salle Laermans Crépy-en-valois
Plateau Picard Vendredi 18 Novembre Vexin
Vendredi 18 Novembre
9 h 30
Salle des fêtes de WAVIGNIES
15 h 00
Salle des Fêtes TRIE CHÂTEAU
ASSEMBLéE GéNéRALE VENDREDI 9 DéCEMBRE 14H à la Salle POMMERY de CLERMONT Rendez-vous incontournable, 8 assemblées en régions vous sont proposées pour venir à notre rencontre. Au programme : analyse de la situation des marchés, Crise financière et ses conséquences, Retour sur la campagne dernière, organisation d’AGORA, autant de sujets qui clôtureront cette difficile année 2011.
Récemment, des clarifications dans les procédures de classification des produits chimiques et le besoin d’harmonisation internationale ont eu pour conséquence de modifier l’étiquetage des produits de santé végétale et la fiche de données de sécurité (FDS). Ainsi nous vous invitons à consulter sur www.coopagora.coop la rubrique l’Appro de A à Z dans laquelle vous retrouverez la totalité des informations phytos, semences, engrais, dont les FDS, les efficacités, les dates de retrait, la validité de vos mélanges … Les FDS sont en libre téléchargement. En savoir + sur l’extranet
Agroforum 2012 : Couverts, atouts ou contraintes ? Depuis le lancement du 4ème programme d’action Directive Nitrates, les couverts végétaux pièges à nitrates sont considérés comme des cultures à part entière. Au-delà de ce simple aspect réglementaire, les couverts environnementaux se révèlent être dans certaines situations des alliés intéressants quant à la vie du sol, aux reliquats azotés, la lutte contre les ravageurs… et par conséquent pour l’optimisation économique de la culture. Le 17 janvier 2012 AGORA organise la 2ème édition de l’AGROFORUM notamment sur ce thème, venez à la rencontre de nombreux experts dans ce domaine. Plus d’informations très prochainement.
FARMSTAR fête ses 10 ans 440.000 ha français pilotés en 2011
Prés de 10.000 agriculteurs pilotent aujourd'hui leurs apports d'engrais et de produits phytosanitaires grâce à l'outil Farmstar, service de télédétection utilisant les images satellites. Ce qui représente sur le territoire près de 45.000 parcelles couvrant plus de 440.000 ha. 22 coopératives et trois chambres d'agriculture distribuent le service auprès de leurs adhérents. Un service en constante évolution qui permet de combiner économie d'intrants, réduction des risques de pollution de l'eau, amélioration de la qualité des cultures et précision d'apport. AGORA sur la campagne dernière a dépassé les 15.000 ha engagés. Dès aujourd’hui, la campagne FARMSTAR 2012 est ouverte, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre technicien habituel
Contacts : Emmanuel Letesse / Clotilde Bahu
Qu’est-ce qu’un biocarburant durable ? référentiel 2BSvs La première caractéristique d’un biocarburant durable est qu’il permet de réduire d’au moins 35% les émissions de gaz à effet de serre GES par rapport à un carburant d’origine fossile. La seconde caractéristique est de ne pas avoir contribué à la destruction de terres riches en biodiversité comme les forêts, prairies ou présentant d’important stock de carbone comme les zones humides, tourbières. Pour rester en conformité avec le référentiel 2BSvs, Agora a besoin, de votre "Déclaration des respects des critères de durabilité" téléchargeable sur www.coopagora.coop. Le consortium 2BS a été fondé en 2010 à l’initiative des filières françaises de production de biocarburants, biodiesel et bioéthanol, pour créer et gérer le schéma volontaire de certification 2BSvs, Biomass Biofuels Sustainability voluntary scheme permettant de répondre aux exigences de l’UE en matière de durabilité des biocarburants. Il regroupe l’AGPB, AGPM, CGB, Coop de France Métiers du Grain, FNA, SNPAA et l’ONIDOL. Plus d’information sur www.2bsvs.org
Contact : Elise Le Quére
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2, rue de Roye - BP 20119 60201 Compiègne Cedex Tèl. : 03 44 90 61 90 Fax : 03 44 83 62 30 www. coopagora.coop Directeur de la publication Jean-Xavier Mullie Responsable communication Jérôme JOSSEAUX
Création et réalisation : HORIZON - 03 44 23 15 67 - Septembre / Octobre 2011 - Crédit photo : FOTOLIA - Tirage : 2500 ex
Modification Etiquetage des Produits de santé végétale