La submersion marine du littoral Français

La submersion marine, un sujet prospectif pour l’architecture du littoral français ?

En 2015, des organismes tels que la nasa et le Giec, donnent des estimations, il est question d’une montée des eaux de 2 mètres pour 2100 et ils considèrent que plus on attend pour réduire les émissions de C02, bien pire sera la situation.

L’élévation du niveau marin est une des conséquences du réchauffement climatique. Cartographier le futur trait de côte et son évolution relève encore du domaine de la prospective et de ses incertitudes. Des cartes interactives de la NASA, nous informent sur les mouvements des océans en fonction des années.

De ces simulations, il est paru intéressant d’étudier le territoire français, et en particulier trois zones d’études : la mer du Nord, la Manche et l’océan Atlantique. Correspondant à trois des 4 façades maritimes françaises ave la mer méditerrannée. Le territoire français semble aujourd’hui en retard face à ses voisins Européens en matière d’initiatives face aux changements futurs, il y a donc matière à projet. Le sujet d’abord étudié à grande échelle (territoire) peut également être rendu visible à l’échelle du corps.

Le projet s’appuie sur les données de la NASA et des rapports du Giec (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’évolution du climat). Notamment la lecture et l’analyse de cartes où l’eau atteindrait 2m supplémentaires d’ici 2100. Il se veut révélateur, sorte de projet prise de conscience des évènements à venir. Comment alors, donner à voir et venir révéler le phénomène de submersion futur ?

L’ampleur du phénomène étant incertaine, cette incertitude est exploitée et laisse imaginer des dispositifs. Les propositions architecturales naissent au croisement des différentes thématiques (Contour/Frontière/ Héritage/Paysage en mouvement/ Relation/Sol/Révéler), étudiées dans une analyse et de la réinterprétation des archétypes observés in situ.

Quatre interventions sont dessinées à partir de la vision du territoire au futur, avec la submersion marine, et donnent à voir au présent, l’invisible ou le ‘pré-visible’.

Les contraintes du phénomène deviennent alors, par anticipation, des opportunités. Il est question de produire de nouvelles conditions, de venir perturber, de redéfinir le paysage.

Ces lieux d’habiter sont propices à l’observation, à la contemplation, à la promenade ou encore à la rêverie. Les différents parcours et évènements amènent le visiteur à s’approprier l’espace. La submersion marine influence l’architecture, l’architecture, elle, conditionne le mouvement du corps.

De par leurs étrangetés architecturales et leurs spécificités, les interventions révèlent au temps présent les possibilités qui viendront être déclenchées dans le futur par le phénomène de submersion. Les projets incitent à sensibiliser sur le futur proche, sur le paysage en mutation. L’avenir est incertain, l’incertitude est donc une liberté dont les projets se sont emparés pour imaginer un ensemble onirique et porteur de sens.

I

III II

IV

V I VI

Légende

I. Présent trait de côte de la mer du Nord et son territoire; II. Futur trait de côte de la mer du

Nord et son territoire, dans environ 100 ans, avec +/-2m de montée des eaux (Giec); III. Présent trait de côte de la

Manche et son territoire; IV. Futur trait de côte de la Manche et son territoire dans environ 100 ans avec +/-2m de montée des eaux (Giec); V. Présent trait de côte de l’océan

Atlantique et son territoire; VI. Futur trait de côte de l’océan

Atlantique et son territoire dans environ 100 ans avec +/-2m de montée des eaux (Giec).

L’ océan Atlantique Comment donner à voir et révéler à travers l’architecture, le phénomène à venir ?

I II III

L’ océan Atlantique et notamment le littoral du pays de la Loire aujourd’hui constitué de marais viendra être submergé en grande partie d’ici 2100. Le trait de côte reculera, laissant apparaître une lagune et des cordons littoraux qui la protègeront. Cette architecture experimentale (4/4) est implantée à BeauvoirSur-Mer, à quelques kilomètres du littoral de l’océan Atlantique. La promenade s’élance à travers la ville. L’espace interstitiel entre deux murs est ponctué de différents points d’observation.

Au présent, l’ensemble vient matérialiser le futur trait de côte. Vue comme une curiosité au présent, elle trouvera du sens dans le futur, lorsque la mer viendra effleurer le soubassement de la construction. Elle pourra ainsi servir, de protection en front de mer mais également de lieu d’observation sur l’horizon. Dans

IV

un futur plus ou moins lointain, le phénomène de submersion prendra de plus en plus d’ampleur. Des porosités à travers les murs, prévues au temps présent, laisseront dans le futur, passer l’eau et permettrons ainsi la mutation progressive des milieux naturels. Les constructions et l’artificialisation des sols passés laisseront place dans le futur, aux développement de nouveaux habitats naturels.

Étudiants

Mathilde Estlimbaum Jessica Lelandais

VIII

Enseignants

Nicolas Simon Reza Azard

Projet de fin d’études

Master ENSA-Versailles (2017)

IX X

Légende

I. Le territoire de l’Atlantique avec localisation - présent II. Le territoire de l’Atlantique avec localisation - Futur (100 ans + 2m de submersion) III. localisation du dispositif - image satellite IV. Isométrie éclatée V. Plan de masse VI. Coupe longitudinale avec fondations VII. Collage d’ambiance présent VIII. Architecture 04 - Présent IX. Architecture 04 - Futur entre-deux X. Architecture 04 - Futur (environ 100 ans +2m de submersion - Giec)

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