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ÉDITO

Lors de ma lecture de l’ouvrage collectif Piliers, Dépilarisation et clivage philosophique en Belgique, une note de bas de page a attiré mon attention : « On parle ainsi parfois de “ deux piliers et demi “ pour souligner le caractère moins solide et moins abouti du pilier libéral. »1 J’ai trouvé que cette phrase résumait ce que j’observais depuis plusieurs années en tant que coordinateur de Jeunes & Libres, la fédération des organisations de jeunesse libérales.

Si Jeunes & Libres et ses membres représentent près de 10 % du Secteur Jeunesse, force est de constater que la présence des associations libérales dans d’autres secteurs associatifs est parfois réduite à peau de chagrin et que les liens entre les différentes composantes du monde libéral sont bien distendus. Il est difficile de déterminer les raisons qui ont amené les personnalités politiques libérales à se désinvestir (voire se désintéresser) de leur tissu associatif, mais il y a fort à parier qu’ils n’y aient pas vu une plus-value pour leurs combats politiques. De même, il est possible que les associations libérales n’aient plus considéré l’émergence d’un grand courant libéral dans le secteur socioculturel comme une priorité.

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Pourtant, de mes divers échanges avec des libéraux investis dans le monde associatif ressort un constat partagé par tous : il est dommage que le mouvement libéral ne s’intéresse pas davantage au tissu associatif, que des ponts ne naissent pas entre les organisations de jeunesse, les associations d’éducation permanente, la CGSLB, la Mutualité Libérale et le Mouvement Réformateur.

À son échelle, ce 22e numéro du Libre2 se veut être une première passerelle entre diverses associations qui partagent des valeurs communes et œuvrent sur le terrain à une société meilleure.

À l’heure où il est plus que jamais indispensable de trouver des solutions collectives aux enjeux sociétaux, il est indéniable que les associations que vous découvrirez dans ce numéro répondent à de véritables besoins et sont, à leur manière, des acteurs des politiques publiques. Si les libéraux veulent œuvrer pleinement dans le champ des politiques culturelles et changer le paradigme qui veut que la société civile ne soit que de gauche, il est essentiel qu’un véritable dialogue s’entame entre les différentes structures libérales.

Bonne lecture !

Benjamin Cocriamont Coordinateur de Jeunes & Libres

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