3 minute read

Page à Page

Next Article
High Tech

High Tech

page

à PAGE

Advertisement

biographie La petite communiste qui ne souriait jamais

à l’âge de 13 ans, aux Jeux Olympiques de Montréal de 1976, la Roumaine Nadia Comaneci est la première gymnaste de l’histoire à obtenir la note parfaite de 10. L’« adorable » gamine devient aussitôt une icône pour son pays, incarnation de la jeunesse communiste, prodigieuse façonnée par le dictateur Ceausescu. Du haut de ses podiums, si la fillette au justaucorps « lisse et sans relief » est la nouvelle idole des petites filles de l’époque, elle est aussi contrainte de servir son pays au beau milieu du combat idéologique de la guerre froide. Biographie narrant le parcours d’un enfant prodige, de son dévouement pour la gymnastique et pour son pays jusqu’à sa fuite de Roumanie en 1989 pour l’Amérique où elle espère retrouver sa liberté perdue, « La Petite Communiste qui ne souriait jamais » est l’œuvre poignante de Lola Lafon, écrivain, chanteuse et compositrice, qui s’est appuyée sur divers témoignages, journaux, émissions mais aussi et surtout sur ses échanges avec l’ex-championne Roumaine Nadia Comaneci elle-même.

La petite communiste qui ne souriait jamais Lola LAFON Édition ACTES SUD

poésie au bord d'elle

« Que serions-nous sans la somme de nos brouillons ? » questionne dans son avantpropos Sylvie Coquillard, auteur du recueil de poèmes « Au bord d’elle. » paru le 7 février 2014 aux Edition Persée. Au fil des 45 textes de son ouvrage, elle nous répond. Dans l’art comme dans la vie, les ébauches, les ratures, sont autant de nouveaux départs et de prises de consciences nécessaires à l’accomplissement d’une œuvre. Comme le dit l’auteur lui-même : « s’accorder le droit à l’erreur, c’est donner à l’échec un autre élan ». Parce que le brouillon est un foutoir que les hommes trimbalent au quotidien, chacun peut se reconnaître au fil de la lecture des poèmes de Sylvie. La poète redonne ses lettres de noblesses au brouillon et fait ressortir sa fertilité. A l’heure d’Internet où tout est diffusé sans erreurs ni ratages, « Au bord d’elle » joue sur les mots, provoque et met en avant l’imperfection qui touche et inspire, plutôt que la perfection qui clos et fige une histoire.

Au bord d’elle Sylvie Coquillard Édition Persée

Bd Le printemps des quais

Olivier Thomas, Pascal Génot et Brunot Pradelle peignent ici le portrait de Paul Carpita, jeune instituteur vivant à Marseille dans les années 1950. Passionné de cinéma autant que de politique, Paul filme les grèves des dockers puis se lance en 1953 dans la réalisation d’un long-métrage sujet à polémique : « Le Printemps des Quais ». La bande dessinée raconte l’histoire vraie de la fabrication d’un film tourné en clandestinité et qui, accusé de s’insurger contre la Guerre d’Indochine, sera censuré et interdit au public pendant plus de 30 ans. En se nourrissant d’une multitude de témoignages et de travaux d’historiens, les auteurs nous livrent ici une histoire à la fois fidèle aux faits et riche d’un scénario prenant. Au-delà de l’histoire, ce sont tous les charmes de Marseille, ses rues, ses docks, son port, auxquels les illustrations rendent hommage.

Le Printemps des Quais Olivier Thomas, Pascal Génot et Brunot Pradelle Édition Quadrants

This article is from: