Agenda des manifestations Découverte automnale des champignons Dimanche 1er octobre (1/2 j.) Initiation aux champignons aux alentours du village, modes de vie, importance écologique, reconnaissance des grands groupes (amanites, bolets, agarics, russules...) et identification des espèces. R.-V. à 14 h devant l’église de Treignes. Fin prévue vers 17 h. Emporter couteau et panier. Organisation : CNB Viroinvol Infos : Olivier Robertfroid (+32 (0)60 31 34 38)
Le Journal du Parc naturel N°10 Sommaire
Taille des arbres fruitiers et de la saulaie à «Sous St-Roch» en réserve L.R.B.P.O., à Nismes Samedi 7 octobre (1/2 j.) R-V. à 13h30 ferme de la Maladrerie, ensuite à 14h30 à l'entrée de la réserve naturelle (rue de la Station). Prévoir escabelle et sécateurs pour les fruitiers. De grands sécateurs seront utiles pour la gestion des rejets de saule de la mare. Organisation : CNB Viroinvol / LRBPO Infos : Thierry Dewitte (+32(0)476 75 25 37)
Le mot du président Plans de gestion et fête du Parc La nature au quotidien Les diamants des tiennes Activités d’autrefois Les moulins de Dourbes Artisans et artistes de chez nous Olloy-sur-Viroin - Philippe Dumoulin Naturellement partenaires Projet Life : mission accomplie Agenda des manifestations
La récolte des pommes et des poires approche... En octobre, les pommiers et les poiriers plient sous le poids de leurs fruits. Malheureusement, chaque année, énormément de pommes et de poires sont abandonnées dans les vergers et pourrissent sur place, faute de savoir comment les consommer. Pour vous aider à profiter encore plus de vos arbres fruitiers, le Parc naturel vous propose d'utiliser, dès le 1er octobre, son broyeur et son pressoir à fruits. Pommes, poires, raisins... découvrez mille et une possibilités de les transformer, de les préparer et de les déguster grâce au matériel mis à votre disposition à la Maison du Parc naturel !
Renseignements, modalités et réservations à la Maison du Parc naturel. Infos : +32(0)60 39 17 90 - secretariat@pnvh.be 12
Septembre - Octobre - Novembre 2006 Trimestriel Maison du Parc naturel rue d'Avignon, 1 - 5670 Nismes Tél.: +32(0)60 39 17 90 - Télécopie : +32(0)60 39 17 93 www.pnvh.be - Contacts : secretariat@pnvh.be
Le mot du président
Quel avenir pour ce projet ?
Plans de gestion et fête du Parc
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E FAIT, en concertation avec la RW, la DNF et la commune de Viroinval, une convention d'entretien de ces sites par pâturage de moutons a été passée entre l'association «Ardenne & Gaume» et la Région Wallonne. L'avenir de l'entretien de ces réserves naturelles par pâturage semble donc assuré.
Le plan de gestion du Parc naturel
L
COMMISSION DE GESTION DU PARC NATUREL va très prochainement proposer au Conseil communal de Viroinval le plan de gestion qui balisera les missions à mettre en œuvre durant les quatre prochaines années. Ce document peut être consulté à la Maison du Parc ou téléchargé depuis le site www.pnvh.be. A
Il est bien sûr essentiel que toutes ces actions se développent en partenariat avec les structures locales existantes. Chaque projet du Parc naturel permettra ainsi une mise en réseau des forces vives sur le terrain.
Comme c'est le cas depuis 2004, un berger fera circuler plusieurs troupeaux de moutons et de chèvres dans ces paysages bucoliques. Mais vu que ce sont des moutons et des chêvres, pas des castors, des interventions mécaniques seront nécessaires dans les années à venir pour éliminer les repousses qui auront été dédaignées par les ovins et les caprins.
Qu'est-ce que le plan de gestion d'un parc naturel ? Sa définition est issue de l'article 6 du Décret Wallon du 16 juillet 1985 relatif aux parcs naturels, paru au Moniteur belge du 12 décembre 1985.
Le tracteur du parc naturel est doté d'un girobroyeur forestier, indispensable pour couvrir les quelques 40 C'est la DNF qui, en tant que responsable de la plupart hectares qui sont, en moyenne, gérés annuellement de ces sites, a choisi de confier à nouveau au Parc naturel Viroin-Hermeton ces travaux spécifiques. par cette technique.
Le plan de gestion indique : les objectifs poursuivis en ce qui concerne notamment la conservation de la nature, la protection de l'environ-nement, l'aménagement du territoire, le développement rural et économique ; les mesures à prendre pour atteindre les objectifs poursuivis ; une description des moyens qui seront mis en oeuvre pour que la population s'intéresse à la gestion du parc ;
L'ensemble des actions proposées dans le plan de gestion permettra d'assurer une cohérence de toutes les initiatives visant l'amélioration de la qualité de la vie des habitants de Viroinval. Les trente-quatre mesures décrites répondent chacune à au moins un des quatre objectifs généraux du décret wallon relatif aux parcs naturels que sont le développement rural et économique, l'aménagement du territoire, la protection de l'environnement et la conservation de la nature.
A
INSI, comme chaque année depuis 2000, Philippe Huart, responsable de
ces travaux au sein de l'équipe du Parc naturel va procéder à deux types d'aménagements. Avant le pâturage, il fauche une bande herbeuse d'un mètre de large pour que la pose des clôtures électriques soit efficace et afin d'éviter que les fils électriques ne touchent la végétation, épuisant les batteries et rendant ces barrières inopérantes. Après le pâturage, il girobroyera les refus avec le tracteur ou débroussaillera à la main lorsque le terrain est difficile d'accès.
une estimation des dépenses de personnel, de fonctionnement et d'investissement nécessaires à la gestion du parc ; éventuellement, les modifications à rapporter aux plans d'aménagement en rapport avec la création du parc naturel ; une estimation de la planification des investissements à mettre en oeuvre, en vue de promouvoir les objectifs du territoire concerné.
Le journal du Parc naturel est une publication de la Commission de gestion du Parc naturel Viroin-Hermeton. Comité de rédaction et conception graphique : Parc naturel Viroin-Hermeton (coordination : Joël Dath). Crédits photographiques : Biron J.-V. (OTV - p. 10), Boisnard Cl. (PCDN - p. 3 (n°2)), Boninsegnia V. (p. 6 (n°1, 2, centre 1 et centre 2) et p. 7 (n°1 et 2)), Cassimans C. (CMV - p. 3 (n°3 et 4), p. 4 (n°1 et 2) et p. 5 (n° 1)), Houben Ch. (PNVH - p. 3 (n°3 et 4), p. 8, p. 9 et p. 11 (n°1)), Hubaut D. (CMV - p. 2), Preyat O. (PNVH - couv., p. 3 (n°1), p. 4 (n°3), p. 5 (n°2), p. 6 (n°3 et centre 3) et p. 11 (n°3)), Schellen B. (PNVH - p.7 (n°3) et p. 12), Tombeur St. (Life - p. 11 (n°2)). Le journal du Parc naturel est distribué dans toutes les boîtes aux lettres de la commune de Viroinval. Il est également disponible sur simple demande à la Maison du Parc. Éditeurs responsables : B. Schellen, président et É. Baudoux, secrétaire, rue d'Avignon, 1 - 5670 Nismes Réalisé avec le soutien financier du ministère de la Région wallonne.
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L’implication de l’équipe du Parc
Léo, le berger professionnel, pose chaque année des kilomètres de clôtures mobiles pour contenir les troupeaux sur les différentes parcelles gérées. Dans le prochain numéro du journal du Parc naturel, nous détaillerons un projet annexe à la restauration des pelouses calcicoles, qui a consisté à enlever près de 200 tonnes de déchets des sites protégés. Un travail incroyable, qui est à mettre à l'actif d'un large partenariat enthousiaste au sein du Parc naturel. Olivier Preyat PNVH Pour tous renseignements complémentaires : Stéphane Tombeur, coordinateur du pâturage au sein d’Ardenne & Gaume, tél. : +32 (0)495 44 79 05 - www. users.skynet.be/life.hautemeuse
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Naturellement partenaires Projet Life : mission accomplie
Des poissons pour nos rivières
De quoi s’agit-il ?
C
Cerfontaine
Philippeville Doische
Froidchapelle
31 AOÛ T 2006 a été officiellement clôturé le projet LIFE Nature Haute Meuse et Viroin. Derrière l'appellation «LIFE Nature» se cache un outil financier mis en place en 1992 par la Communauté européenne. Il soutient des projets visant à restaurer et conserver des habitats naturels menacés et des espèces protégées. Autrement dit, protéger la nature là où elle est la plus fragile. E
Couvin
Viroinval
Chimay Momignies
EPUIS LE DÉ BUT DU MOIS DE FÉ VRIER, l'équipe du Parc naturel s'est vue confier par la Région wallonne la mission d'élaborer un plan de gestion piscicole pour le bassin hydrographique du Viroin qui permettra la gestion durable des populations de poissons.
La première étape de ce travail de grande ampleur vient de se terminer par la rédaction d'un document reprenant l'état des lieux de l'ensemble des rivières du bassin hydrographique du Viroin (zones de pollution, zones de piétinement, embâcles, débits perturbés...).
Ce diagnostic très précis a été élaboré grâce à l'étroite collaboration entre Fiorella Quadu, chargée de mission au Parc naturel, Claude Boisnart de la Division Nature et Forêts (DNF) et Alisson Bertrand, étudiante de la Haute École de Charleroi-Europe à Fleurus.
Ce financement conjoint de l'Europe avec la Région wallonne permet de faire réapparaître et de protéger durablement le milieu naturel le plus riche et le plus diversifié de cette longue bande calcaire qui s'étend de Dinant à Viroinval : les pelouses sèches, aussi appelées pelouses calcaires ou pelouses calcicoles.
Sans pâturage régulier, les pelouses sèches sont rapidement recolonisées par le couvert forestier.
Les pelouses calcicoles, un milieu unique
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ONSTITUÉ ES DE TERRAINS EN PENTES, orientés généralement vers le sud, les pelouses sèches bénéficient de conditions de chaleur et de sécheresse quasi méditerranéennes. Très peu intéressants pour les cultures ou l'exploitation forestière, ces lieux isolés sur les hauteurs ont toujours été voués au pâturage.
La seconde étape consistera à mettre sur pied un comité de gestion piscicole qui regroupera l'ensemble des intervenants de la rivière Une embâcle est un barrage «naturel» témoignant de l'histoire parfois (pêcheurs, gestionnaires du milieu, DNF et scientifiques). Sur base de mouvementée de la rivière. ce diagnostic, ce comité élaborera des actions à mener sur le terrain en étroite collaboration avec les pêcheurs locaux en vue d'améliorer la qualité piscicole de nos rivières et d'assurer ainsi la pérennité de la pratique de la pêche sportive pour les générations futures.
La deuxième fête du Parc naturel
Ce sont les chèvres et plus souvent encore les moutons, qui au fil des siècles ont créé les conditions qui ont doté ces prairies d'une flore et d'une faune très rare ailleurs.
Le Life Nature, principalement dans le Parc naturel
D
É BROUSSAILLER ET ORGANISER DE NOUVEAU LE
PÂ TURAGE DES PELOUSES SÈ CHES, situées dans et aux abords des réserves naturelles domaniales ou privées et des sites Natura 2000, constitue le cœur du projet LIFE Nature.
Ce programme, appliqué chez nous depuis 2002 sous le nom «Restauration et gestion durable des pelouses sèches de Haute Meuse et du Viroin », est coordonné par les associations Ardenne & Gaume, les Réserves Naturelles RNOB et est soutenu par les communes de Dinant, Viroinval et Doische.
Quarante-cinq sites différents ont été réouverts au pâturage grâce à plus de cent chantiers.
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D
Plus de 200 ha de pelouses sèches sont concernés par le projet, dont environ 140 dans la vallée du Viroin et 60 dans la Haute Meuse dinantaise. Le cheptel compte actuellement 300 moutons et chèvres, tous troupeaux confondus.
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ES 21 ET 22 OCTOBRE se déroulera à Nismes la deuxième fête du Parc naturel. Ce sera à nouveau l'occasion de rencontrer les différentes associations de la nature oeuvrant sur notre commune. Le public sera invité à rencontrer nos artisans locaux qui mettront leur savoir-faire au service de la pomme et du miel. Durant ce week-end, le broyeur et le pressoir du Parc seront à votre disposition pour confectionner vos jus de pomme.
Vous pouvez d’ores et déjà les réserver par téléphone au +32(0)60 39 17 90 ou par courriel à secretariat@pnvh.be Venez nombreux passer un moment convivial à la rencontre du Parc naturel Viroin- Hermeton ! Baudouin Schellen, président de la Commission de gestion schellen@pnvh.be
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La nature au quotidien
La recette ?
Les diamants des tiennes
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E POISSON EST BIEN DÉ COUPÉ EN TRONÇ ONS, passé
dans la fécule de pomme de terre, et passé à la poêle. Après refroidissement en chambre froide pendant la nuit, on le dispose dans des pots en terre.
E
N PARCOURANT LES ZONES DE PELOUSES CALCICOLES, il vous arrivera de découvrir sur le sol un caillou blanc, aux formes presque carrées.
Ce grès, cuit à l'ancienne est un matériau qui tient la préparation au frais et lui permet de se conserver trois mois sans congélation, d'ailleurs déconseillée.
Si vous espérez devenir riche, détrompez-vous… Il s'agit de calcite.
Blanche comme le lait
D
É COUVERT EN 1836 PAR LE GÉ OLOGUE FREIESLEBEN, ce minéral très
La calcite est soluble dans certains acides, comme l'acide chlorhydrique ou le vinaigre. Cette réaction permet de la distinguer Ce carbonate de calcium (CaCO3) a une dureté faible et une densité de aisément du quartz blanc. 2,7 qui le classe parmi les minéraux légers. répandu sur terre à été baptisé calcite en référence au latin Calcis, la chaux.
Six faces Si vous trouvez un cristal de forme parfaite, vous êtes face à un rhomboèdre, c'est-à-dire un parallélépipède dont les six faces sont des losanges, tous identiques. Mais de nombreuses autres formes sont possibles comme des billes appelées « perles de cavernes ».
À l'état pur, elle est blanche comme du lait ou transparente mais sa teinte peut varier vers le jaune, l'orange, le rouge, le vert, le bleu… quand elle inclus des éléments métalliques.
Dans le Parc naturel... comme ailleurs
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A CALCITE SE RETROUVE DANS TOUTES LES ZONES CALCAIRES
comme notre Calestienne, ce n'est d'ailleurs pas pour rien que nous retrouvons d'anciens fours à chaux sur le territoire du Parc. La calcite est également abondante en France dans le Gard, l'Isère, les Alpes maritimes… Elle est également présente sur d'autres continents, en effet, la croûte terrestre est formée de quatre pourcents de calcite.
La calcite peut prendre des formes bien étranges.
La calcite constitue le principal minéral des roches calcaires exploitées en carrière. Les applications industrielles sont nombreuses. Broyée avec de l'argile et chauffée à 1500 °C, la calcite devient du ciment. C'est elle aussi qui est à la base de la chaux. Elle est utilisée en verrerie, en optique, dans la construction comme pierre de taille, en agriculture pour améliorer la qualité du sol, dans la métallurgie…
Le poisson est poêlé « bien ferme », au beurre.
Cette spécialité se déguste froide, accompagnée de pain beurré ou de frites, d'un verre de vin blanc ou d'une bière bien fraîche…
Et l’anguille dans tout cela ?
L
'ANGUILLE DE RIVIÈ RE, pendant longtemps l'ingrédient essentiel de l'escavèche, est maintenant en voie de raréfaction. C'est désormais l'aiguillat ou anguille de mer qui constitue la base de ce plat. L'aiguillat est également appelé roussette ou saumonette. Elle fait partie de la famille des requins ! On la pêche du Pacifique à la Mer Baltique, dans les eaux de l'Argentine, du Chili , du Canada, de la Suède, du Danemark et au large de l'Espagne jusqu'au Maroc. Ce poisson mesure un mètre en moyenne et atteint parfois un mètre cinquante. Il est dépourvu d'arêtes et sa chair préparée à l'escavèche reste bien ferme, contrairement à celle de poissons indigènes comme la truite. La pêche de l'aiguillat étant réglementée, l'approvisionnement est saisonnier. Les premiers arrivages se font à la mi-janvier et se poursuivent de façon ininterrompue jusqu'en septembre. Conditionnée directement sur le bateau, la marchandise arrive congelée et prête à être cuisinée. La demande pour cette préparation diminue à partir Chaque semaine, au moins 300 kg d'escavèche sont de septembre, l'escavèche étant plutôt considérée produits dans l'atelier, la production atteignant jusqu'à une demi tonne en pleine saison. comme un plat frais et léger lié aux mois les plus chauds de l'année.
De l'optique à la joaillerie
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On verse ensuite dans les pots une sauce onctueuse à base de vin blanc, vinaigre naturel, oignons, citron, farine et épices.
Voici donc un plat tout à fait emblématique du Parc naturel. Unique, il est fait d'une belle diversité de produits naturels. De l'Histoire des Hommes, il a hérité les richesses des différentes populations qui ont contribué à son élaboration, et enfin, c'est un plaisir simple à partager entre amis… Vous remarquerez la calcite en filons dans les roches calcaires de la Calestienne, comme à Dourbes, par exemple.
Escavèche “La Madeleine”- Escavir sprl rue Jean Chot, 35 - 5670 Olloy-sur-Viroin tél.: +32 (0)60 39 00 35 http://www.monshop.be/escavir
Bon appétit ! Christian Houben et Olivier Preyat PNVH
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Artisans et artistes de chez nous
Stalactites et stalagmites
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N CALESTIENNE, les roches calcaires qui forment de grandes masses sont presque toujours fortement fissurées. Quand elles sont parcourues par des fluides acides en présence de CO2, ces fissures s'élargissent pour former un réseau de cavités de plus en plus étendues donnant naissance aux grottes.
Philippe Dumoulin La passion de l’escavèche
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ON LOIN DE LA GARE D'OLLOY, l'atelier de Philippe Dumoulin est une destination bien connue des gourmets séduits par «La Madeleine ». Issue de la tradition chimacienne, cette escavèche fait la fierté de Philippe. La recette de cette délicate préparation se transmet de génération en génération.
L'eau qui percole au travers de la voûte de ces grottes dissout au passage le calcaire et s'enrichit ainsi en carbonate de calcium. Elle dépose au plafond un peu de carbonate avant de tomber. Le carbonate s'accumule également au point d'impact répété de ces gouttes. Au fil des millénaires, ces dépôts deviennent imposants et forment des stalactites qui pendent du plafond et des stalagmites qui s'élèvent du sol. Ces concrétions sont elles aussi de la calcite. Auriez-vous pensé que la découverte d'un petit caillou brillant pouvait vous emmener dans un tel voyage ? Camille Cassimans Centre Marie-Victorin
Ces deux concrétions ne se rencontreront que dans plusieurs siècles.
Le secret ?
Sur les tracés du Parc
L
E CHOIX DU POISSON, le bon dosage du vinaigre,
des épices et une excellente organisation. C'est à tout cela que Philippe attribue l'obtention du Coq de cristal, reçu en 2004 à la foire de Libramont.
Elle est sortie de presse !
L
Voici quatre ans que Philippe a repris l'entreprise familiale, travaillant avec son fils qui compte bien reprendre le flambeau.
L'escavèche : un procédé ancestral Au XVIe siècle, les Espagnols occupent les provinces belges du Hainaut et de Namur. Les troupes de Charles Quint utilisent un procédé étrange pour conserver les poissons, principalement des anguilles, pêchés dans les rivières et les nombreux étangs de forges présents à l'époque dans la région de Chimay. Comme ils l'ont appris des Arabes, qui utilisaient cette recette depuis la nuit des temps, ils font mariner les aliments dans du vinaigre aromatique. Aujourd'hui on penserait que cette recette est typiquement belge mais c'est bien aux Espagnols que nous la devons. Le terme «Escavèche » est d'ailleurs un des rares exemples de l'influence de l'Espagnol dans l'inventaire linguistique de Wallonie : il vient du verbe espagnol escabechar, dont le sens premier fut étêter, « enlever la caboche ». Cette préparation ferait-elle perdre la tête ? Ou alors peut-être est-ce tout simplement parce que les poissons sont toujours étêtés avant d'être marinés ? Bien sûr, son goût vinaigré est une excellente raison de se rincer le palais, mais ce n'est pas une raison pour l'accuser de vous donner mal à la caboche !
es 300 kilomètres de sentiers pédestres balisés de Viroinval connaissent de plus en plus de succès. C'est le fruit d'un travail continuel d'entretien et d'amélioration de notre réseau : nouveaux équipements, nouvelles liaisons, nouveaux sentiers, aires de pique-nique… C'est aussi le fruit de partenariats avec la Division de la Nature et des Forêts, l'Office du Tourisme, ou les commerçants. En une dizaine d'années, Viroinval est devenu « le paradis des marcheurs ». La carte des promenades pédestres de Viroinval fête ses dix ans ! Vingt mille exemplaires en ont été vendus et le stock était complètement épuisé. Afin d'améliorer encore l'attractivité de ce produit touristique majeur pour notre commune, l'asbl ICARe, en collaboration avec l'Institut Géographique National, a décidé d'éditer une nouvelle carte en utilisant la technologie numérique. Plus claire, plus complète, elle permettra d'informer et de guider mieux encore les amoureux de la marche. Vous pouvez la trouver au prix de 7,5 € dans les points de vente habituels renseignés à chaque point de départ des promenades.
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Activités d’autrefois Les moulins de Dourbes
E
1830, IL Y AVAIT QUATRE MOULINS À DOURBES. Les deux premiers étaient situés au confluent de l'Eau Noire et de l'Eau Blanche, au bas de la Roche à Lomme. L'un produisait de la farine, l'autre moulait des écorces de chêne pour le tan. Ils appartenaient à la famille Brachet de Mariembourg. En 1876, après avoir été vendu à Monsieur Théodore Houben de Verviers, ils vont s'intégrer à la future tannerie. N
L
ES DEUX AUTRES MOULINS SITUÉ S DANS LE VILLAGE ont bénéficié d'une situation hydrographique particulière. En effet, le village est traversé par deux petits ruisseaux. Actuellement, ces deux ruisseaux sont recouverts par des aqueducs, situés sous les rues du village. De plus, la situation particulière des deux moulins est liée à l'histoire de Dourbes qui a été partagée en deux seigneuries, Dourbes-le-Val, appartenant à la famille de Hierges et dépendant de la Principauté de Liège, tandis que Dourbes-le-Mont relevait de la seigneurie de Haybes dans la prévôté luxembourgeoise, puis namuroise de Poilvache.
La «Palle»
L
E PREMIER RUISSEAU, appelé «la
Aujourd’hui, le ruisseau passe sous la voirie, mais le lavoir est toujours là.
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Le premier moulin est situé près de l'actuelle Maison de village. Sur la première photo, datant de 1914, on voit bien la roue à aube et le ruisseau qui dévale ce qui deviendra une rue. En 1950, le ruisseau est toujours là mais la roue à disparu. La troisième photo a été prise fin août 2006.
Deux ruisseaux, deux moulins, deux seigneuries
La Palle et, au centre de l’image, le lavoir, en 1947.
Histoire d’un moulin
Palle», alimente l'ancien lavoir situé dans le haut de la rue de Fagnolle, il desservait aussi le premier moulin situé près de l'actuel Maison de village. C'était un moulin à farine mû par une roue verticale à aubes de dessus (voir illustration ci-dessous). Il faisait partie de Dourbes-le-Mont. Il a poursuivi ses activités jusqu'à la fin du XIXe siècle ou le début du XXe siècle, devenant alors une remise. Il sera transformé en maison, les derniers vestiges du moulin seront alors totalement détruits.
L’«Avreuse »
L
E DEUXIÈ ME RUISSEAU, appelé «l'Avreuse», récolte les eaux de ruissellement provenant des plateaux de Matagne-la-Grande. Il rejoint la palle près de l'école pour former «l'Auxilliaire» qui se jette dans le viroin. Ce ruisseau alimentait le second moulin sur le territoire de Dourbes-le-Val en contrebas de l'église. Un étang de retenue était nécessaire pour assurer un débit suffisant. Actionné par une roue verticale à aubes de dessus, il possédait deux jeux de meules. Comme l'une servait à aplatir l'avoine pour le bétail et l'autre à produire de la farine, ces meules furent réalisées dans des matériaux calcaires différents.
Au même titre que d'autres maisons du village, le moulin est constitué, en partie, des matériaux récupérés des ruines du château de Haute Roche qui domine le village. C'est le cas de poutres, sur lesquelles on retrouve des inscriptions particulières.
En comparant cette photo de 1950 avec une vue du même endroit en 2006, on peut voir que la place du ruisseau dans la vie du village a évolué.
Durant la guerre 40-45, les voisins se souviennent du grincement des chariots qui défilaient sur la route. Le moulin produisait tellement de farine que les sacs étaient stockés jusque dans les chambres de la maison. C'est à cette époque que l'énergie mécanique produite par l'eau a été remplacée par l'énergie électrique. Suite à l'industrialisation de la meunerie, le moulin a cessé définitivement de fonctionner jusqu'au début des années cinquante. Ce moulin, pourrait-il s'inscrire dans les programmes actuels de production d'énergies alternatives ? Une étude a été réalisée par l'ASBL Apere, qui a déjà remis en service nombre de moulins à eau pour la production d'électricité. Hélas, le faible débit d'eau disponible et le peu de hauteur de la chute, ne permettait pas une production électrique rentable. Le moulin est devenu une habitation, les Des moulins étaient également en activité dans les nouveaux propriétaires conservant les structures autres villages du parc naturel, beaucoup ne sont plus internes par respect du patrimoine. que des vestiges, voire de simples inscriptions au cadastre. Mais ceux qui subsistent, même en ruine, méritent de faire partie du patrimoine bâti et peut-être que l'un d'entre eux pourrait participer à la production d'énergie alternative…
Dans le cas d’un moulin à aubes dites « de dessus », la roue est entraînée par une chute d’eau.
Viviane Boninsegnia, Dourbes
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Activités d’autrefois Les moulins de Dourbes
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1830, IL Y AVAIT QUATRE MOULINS À DOURBES. Les deux premiers étaient situés au confluent de l'Eau Noire et de l'Eau Blanche, au bas de la Roche à Lomme. L'un produisait de la farine, l'autre moulait des écorces de chêne pour le tan. Ils appartenaient à la famille Brachet de Mariembourg. En 1876, après avoir été vendu à Monsieur Théodore Houben de Verviers, ils vont s'intégrer à la future tannerie. N
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ES DEUX AUTRES MOULINS SITUÉ S DANS LE VILLAGE ont bénéficié d'une situation hydrographique particulière. En effet, le village est traversé par deux petits ruisseaux. Actuellement, ces deux ruisseaux sont recouverts par des aqueducs, situés sous les rues du village. De plus, la situation particulière des deux moulins est liée à l'histoire de Dourbes qui a été partagée en deux seigneuries, Dourbes-le-Val, appartenant à la famille de Hierges et dépendant de la Principauté de Liège, tandis que Dourbes-le-Mont relevait de la seigneurie de Haybes dans la prévôté luxembourgeoise, puis namuroise de Poilvache.
La «Palle»
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E PREMIER RUISSEAU, appelé «la
Aujourd’hui, le ruisseau passe sous la voirie, mais le lavoir est toujours là.
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Le premier moulin est situé près de l'actuelle Maison de village. Sur la première photo, datant de 1914, on voit bien la roue à aube et le ruisseau qui dévale ce qui deviendra une rue. En 1950, le ruisseau est toujours là mais la roue à disparu. La troisième photo a été prise fin août 2006.
Deux ruisseaux, deux moulins, deux seigneuries
La Palle et, au centre de l’image, le lavoir, en 1947.
Histoire d’un moulin
Palle», alimente l'ancien lavoir situé dans le haut de la rue de Fagnolle, il desservait aussi le premier moulin situé près de l'actuel Maison de village. C'était un moulin à farine mû par une roue verticale à aubes de dessus (voir illustration ci-dessous). Il faisait partie de Dourbes-le-Mont. Il a poursuivi ses activités jusqu'à la fin du XIXe siècle ou le début du XXe siècle, devenant alors une remise. Il sera transformé en maison, les derniers vestiges du moulin seront alors totalement détruits.
L’«Avreuse »
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E DEUXIÈ ME RUISSEAU, appelé «l'Avreuse», récolte les eaux de ruissellement provenant des plateaux de Matagne-la-Grande. Il rejoint la palle près de l'école pour former «l'Auxilliaire» qui se jette dans le viroin. Ce ruisseau alimentait le second moulin sur le territoire de Dourbes-le-Val en contrebas de l'église. Un étang de retenue était nécessaire pour assurer un débit suffisant. Actionné par une roue verticale à aubes de dessus, il possédait deux jeux de meules. Comme l'une servait à aplatir l'avoine pour le bétail et l'autre à produire de la farine, ces meules furent réalisées dans des matériaux calcaires différents.
Au même titre que d'autres maisons du village, le moulin est constitué, en partie, des matériaux récupérés des ruines du château de Haute Roche qui domine le village. C'est le cas de poutres, sur lesquelles on retrouve des inscriptions particulières.
En comparant cette photo de 1950 avec une vue du même endroit en 2006, on peut voir que la place du ruisseau dans la vie du village a évolué.
Durant la guerre 40-45, les voisins se souviennent du grincement des chariots qui défilaient sur la route. Le moulin produisait tellement de farine que les sacs étaient stockés jusque dans les chambres de la maison. C'est à cette époque que l'énergie mécanique produite par l'eau a été remplacée par l'énergie électrique. Suite à l'industrialisation de la meunerie, le moulin a cessé définitivement de fonctionner jusqu'au début des années cinquante. Ce moulin, pourrait-il s'inscrire dans les programmes actuels de production d'énergies alternatives ? Une étude a été réalisée par l'ASBL Apere, qui a déjà remis en service nombre de moulins à eau pour la production d'électricité. Hélas, le faible débit d'eau disponible et le peu de hauteur de la chute, ne permettait pas une production électrique rentable. Le moulin est devenu une habitation, les Des moulins étaient également en activité dans les nouveaux propriétaires conservant les structures autres villages du parc naturel, beaucoup ne sont plus internes par respect du patrimoine. que des vestiges, voire de simples inscriptions au cadastre. Mais ceux qui subsistent, même en ruine, méritent de faire partie du patrimoine bâti et peut-être que l'un d'entre eux pourrait participer à la production d'énergie alternative…
Dans le cas d’un moulin à aubes dites « de dessus », la roue est entraînée par une chute d’eau.
Viviane Boninsegnia, Dourbes
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Artisans et artistes de chez nous
Stalactites et stalagmites
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N CALESTIENNE, les roches calcaires qui forment de grandes masses sont presque toujours fortement fissurées. Quand elles sont parcourues par des fluides acides en présence de CO2, ces fissures s'élargissent pour former un réseau de cavités de plus en plus étendues donnant naissance aux grottes.
Philippe Dumoulin La passion de l’escavèche
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ON LOIN DE LA GARE D'OLLOY, l'atelier de Philippe Dumoulin est une destination bien connue des gourmets séduits par «La Madeleine ». Issue de la tradition chimacienne, cette escavèche fait la fierté de Philippe. La recette de cette délicate préparation se transmet de génération en génération.
L'eau qui percole au travers de la voûte de ces grottes dissout au passage le calcaire et s'enrichit ainsi en carbonate de calcium. Elle dépose au plafond un peu de carbonate avant de tomber. Le carbonate s'accumule également au point d'impact répété de ces gouttes. Au fil des millénaires, ces dépôts deviennent imposants et forment des stalactites qui pendent du plafond et des stalagmites qui s'élèvent du sol. Ces concrétions sont elles aussi de la calcite. Auriez-vous pensé que la découverte d'un petit caillou brillant pouvait vous emmener dans un tel voyage ? Camille Cassimans Centre Marie-Victorin
Ces deux concrétions ne se rencontreront que dans plusieurs siècles.
Le secret ?
Sur les tracés du Parc
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E CHOIX DU POISSON, le bon dosage du vinaigre,
des épices et une excellente organisation. C'est à tout cela que Philippe attribue l'obtention du Coq de cristal, reçu en 2004 à la foire de Libramont.
Elle est sortie de presse !
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Voici quatre ans que Philippe a repris l'entreprise familiale, travaillant avec son fils qui compte bien reprendre le flambeau.
L'escavèche : un procédé ancestral Au XVIe siècle, les Espagnols occupent les provinces belges du Hainaut et de Namur. Les troupes de Charles Quint utilisent un procédé étrange pour conserver les poissons, principalement des anguilles, pêchés dans les rivières et les nombreux étangs de forges présents à l'époque dans la région de Chimay. Comme ils l'ont appris des Arabes, qui utilisaient cette recette depuis la nuit des temps, ils font mariner les aliments dans du vinaigre aromatique. Aujourd'hui on penserait que cette recette est typiquement belge mais c'est bien aux Espagnols que nous la devons. Le terme «Escavèche » est d'ailleurs un des rares exemples de l'influence de l'Espagnol dans l'inventaire linguistique de Wallonie : il vient du verbe espagnol escabechar, dont le sens premier fut étêter, « enlever la caboche ». Cette préparation ferait-elle perdre la tête ? Ou alors peut-être est-ce tout simplement parce que les poissons sont toujours étêtés avant d'être marinés ? Bien sûr, son goût vinaigré est une excellente raison de se rincer le palais, mais ce n'est pas une raison pour l'accuser de vous donner mal à la caboche !
es 300 kilomètres de sentiers pédestres balisés de Viroinval connaissent de plus en plus de succès. C'est le fruit d'un travail continuel d'entretien et d'amélioration de notre réseau : nouveaux équipements, nouvelles liaisons, nouveaux sentiers, aires de pique-nique… C'est aussi le fruit de partenariats avec la Division de la Nature et des Forêts, l'Office du Tourisme, ou les commerçants. En une dizaine d'années, Viroinval est devenu « le paradis des marcheurs ». La carte des promenades pédestres de Viroinval fête ses dix ans ! Vingt mille exemplaires en ont été vendus et le stock était complètement épuisé. Afin d'améliorer encore l'attractivité de ce produit touristique majeur pour notre commune, l'asbl ICARe, en collaboration avec l'Institut Géographique National, a décidé d'éditer une nouvelle carte en utilisant la technologie numérique. Plus claire, plus complète, elle permettra d'informer et de guider mieux encore les amoureux de la marche. Vous pouvez la trouver au prix de 7,5 € dans les points de vente habituels renseignés à chaque point de départ des promenades.
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La nature au quotidien
La recette ?
Les diamants des tiennes
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E POISSON EST BIEN DÉ COUPÉ EN TRONÇ ONS, passé
dans la fécule de pomme de terre, et passé à la poêle. Après refroidissement en chambre froide pendant la nuit, on le dispose dans des pots en terre.
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N PARCOURANT LES ZONES DE PELOUSES CALCICOLES, il vous arrivera de découvrir sur le sol un caillou blanc, aux formes presque carrées.
Ce grès, cuit à l'ancienne est un matériau qui tient la préparation au frais et lui permet de se conserver trois mois sans congélation, d'ailleurs déconseillée.
Si vous espérez devenir riche, détrompez-vous… Il s'agit de calcite.
Blanche comme le lait
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É COUVERT EN 1836 PAR LE GÉ OLOGUE FREIESLEBEN, ce minéral très
La calcite est soluble dans certains acides, comme l'acide chlorhydrique ou le vinaigre. Cette réaction permet de la distinguer Ce carbonate de calcium (CaCO3) a une dureté faible et une densité de aisément du quartz blanc. 2,7 qui le classe parmi les minéraux légers. répandu sur terre à été baptisé calcite en référence au latin Calcis, la chaux.
Six faces Si vous trouvez un cristal de forme parfaite, vous êtes face à un rhomboèdre, c'est-à-dire un parallélépipède dont les six faces sont des losanges, tous identiques. Mais de nombreuses autres formes sont possibles comme des billes appelées « perles de cavernes ».
À l'état pur, elle est blanche comme du lait ou transparente mais sa teinte peut varier vers le jaune, l'orange, le rouge, le vert, le bleu… quand elle inclus des éléments métalliques.
Dans le Parc naturel... comme ailleurs
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A CALCITE SE RETROUVE DANS TOUTES LES ZONES CALCAIRES
comme notre Calestienne, ce n'est d'ailleurs pas pour rien que nous retrouvons d'anciens fours à chaux sur le territoire du Parc. La calcite est également abondante en France dans le Gard, l'Isère, les Alpes maritimes… Elle est également présente sur d'autres continents, en effet, la croûte terrestre est formée de quatre pourcents de calcite.
La calcite peut prendre des formes bien étranges.
La calcite constitue le principal minéral des roches calcaires exploitées en carrière. Les applications industrielles sont nombreuses. Broyée avec de l'argile et chauffée à 1500 °C, la calcite devient du ciment. C'est elle aussi qui est à la base de la chaux. Elle est utilisée en verrerie, en optique, dans la construction comme pierre de taille, en agriculture pour améliorer la qualité du sol, dans la métallurgie…
Le poisson est poêlé « bien ferme », au beurre.
Cette spécialité se déguste froide, accompagnée de pain beurré ou de frites, d'un verre de vin blanc ou d'une bière bien fraîche…
Et l’anguille dans tout cela ?
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'ANGUILLE DE RIVIÈ RE, pendant longtemps l'ingrédient essentiel de l'escavèche, est maintenant en voie de raréfaction. C'est désormais l'aiguillat ou anguille de mer qui constitue la base de ce plat. L'aiguillat est également appelé roussette ou saumonette. Elle fait partie de la famille des requins ! On la pêche du Pacifique à la Mer Baltique, dans les eaux de l'Argentine, du Chili , du Canada, de la Suède, du Danemark et au large de l'Espagne jusqu'au Maroc. Ce poisson mesure un mètre en moyenne et atteint parfois un mètre cinquante. Il est dépourvu d'arêtes et sa chair préparée à l'escavèche reste bien ferme, contrairement à celle de poissons indigènes comme la truite. La pêche de l'aiguillat étant réglementée, l'approvisionnement est saisonnier. Les premiers arrivages se font à la mi-janvier et se poursuivent de façon ininterrompue jusqu'en septembre. Conditionnée directement sur le bateau, la marchandise arrive congelée et prête à être cuisinée. La demande pour cette préparation diminue à partir Chaque semaine, au moins 300 kg d'escavèche sont de septembre, l'escavèche étant plutôt considérée produits dans l'atelier, la production atteignant jusqu'à une demi tonne en pleine saison. comme un plat frais et léger lié aux mois les plus chauds de l'année.
De l'optique à la joaillerie
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On verse ensuite dans les pots une sauce onctueuse à base de vin blanc, vinaigre naturel, oignons, citron, farine et épices.
Voici donc un plat tout à fait emblématique du Parc naturel. Unique, il est fait d'une belle diversité de produits naturels. De l'Histoire des Hommes, il a hérité les richesses des différentes populations qui ont contribué à son élaboration, et enfin, c'est un plaisir simple à partager entre amis… Vous remarquerez la calcite en filons dans les roches calcaires de la Calestienne, comme à Dourbes, par exemple.
Escavèche “La Madeleine”- Escavir sprl rue Jean Chot, 35 - 5670 Olloy-sur-Viroin tél.: +32 (0)60 39 00 35 http://www.monshop.be/escavir
Bon appétit ! Christian Houben et Olivier Preyat PNVH
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Naturellement partenaires Projet Life : mission accomplie
Des poissons pour nos rivières
De quoi s’agit-il ?
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Cerfontaine
Philippeville Doische
Froidchapelle
31 AOÛ T 2006 a été officiellement clôturé le projet LIFE Nature Haute Meuse et Viroin. Derrière l'appellation «LIFE Nature» se cache un outil financier mis en place en 1992 par la Communauté européenne. Il soutient des projets visant à restaurer et conserver des habitats naturels menacés et des espèces protégées. Autrement dit, protéger la nature là où elle est la plus fragile. E
Couvin
Viroinval
Chimay Momignies
EPUIS LE DÉ BUT DU MOIS DE FÉ VRIER, l'équipe du Parc naturel s'est vue confier par la Région wallonne la mission d'élaborer un plan de gestion piscicole pour le bassin hydrographique du Viroin qui permettra la gestion durable des populations de poissons.
La première étape de ce travail de grande ampleur vient de se terminer par la rédaction d'un document reprenant l'état des lieux de l'ensemble des rivières du bassin hydrographique du Viroin (zones de pollution, zones de piétinement, embâcles, débits perturbés...).
Ce diagnostic très précis a été élaboré grâce à l'étroite collaboration entre Fiorella Quadu, chargée de mission au Parc naturel, Claude Boisnart de la Division Nature et Forêts (DNF) et Alisson Bertrand, étudiante de la Haute École de Charleroi-Europe à Fleurus.
Ce financement conjoint de l'Europe avec la Région wallonne permet de faire réapparaître et de protéger durablement le milieu naturel le plus riche et le plus diversifié de cette longue bande calcaire qui s'étend de Dinant à Viroinval : les pelouses sèches, aussi appelées pelouses calcaires ou pelouses calcicoles.
Sans pâturage régulier, les pelouses sèches sont rapidement recolonisées par le couvert forestier.
Les pelouses calcicoles, un milieu unique
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ONSTITUÉ ES DE TERRAINS EN PENTES, orientés généralement vers le sud, les pelouses sèches bénéficient de conditions de chaleur et de sécheresse quasi méditerranéennes. Très peu intéressants pour les cultures ou l'exploitation forestière, ces lieux isolés sur les hauteurs ont toujours été voués au pâturage.
La seconde étape consistera à mettre sur pied un comité de gestion piscicole qui regroupera l'ensemble des intervenants de la rivière Une embâcle est un barrage «naturel» témoignant de l'histoire parfois (pêcheurs, gestionnaires du milieu, DNF et scientifiques). Sur base de mouvementée de la rivière. ce diagnostic, ce comité élaborera des actions à mener sur le terrain en étroite collaboration avec les pêcheurs locaux en vue d'améliorer la qualité piscicole de nos rivières et d'assurer ainsi la pérennité de la pratique de la pêche sportive pour les générations futures.
La deuxième fête du Parc naturel
Ce sont les chèvres et plus souvent encore les moutons, qui au fil des siècles ont créé les conditions qui ont doté ces prairies d'une flore et d'une faune très rare ailleurs.
Le Life Nature, principalement dans le Parc naturel
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É BROUSSAILLER ET ORGANISER DE NOUVEAU LE
PÂ TURAGE DES PELOUSES SÈ CHES, situées dans et aux abords des réserves naturelles domaniales ou privées et des sites Natura 2000, constitue le cœur du projet LIFE Nature.
Ce programme, appliqué chez nous depuis 2002 sous le nom «Restauration et gestion durable des pelouses sèches de Haute Meuse et du Viroin », est coordonné par les associations Ardenne & Gaume, les Réserves Naturelles RNOB et est soutenu par les communes de Dinant, Viroinval et Doische.
Quarante-cinq sites différents ont été réouverts au pâturage grâce à plus de cent chantiers.
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Plus de 200 ha de pelouses sèches sont concernés par le projet, dont environ 140 dans la vallée du Viroin et 60 dans la Haute Meuse dinantaise. Le cheptel compte actuellement 300 moutons et chèvres, tous troupeaux confondus.
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ES 21 ET 22 OCTOBRE se déroulera à Nismes la deuxième fête du Parc naturel. Ce sera à nouveau l'occasion de rencontrer les différentes associations de la nature oeuvrant sur notre commune. Le public sera invité à rencontrer nos artisans locaux qui mettront leur savoir-faire au service de la pomme et du miel. Durant ce week-end, le broyeur et le pressoir du Parc seront à votre disposition pour confectionner vos jus de pomme.
Vous pouvez d’ores et déjà les réserver par téléphone au +32(0)60 39 17 90 ou par courriel à secretariat@pnvh.be Venez nombreux passer un moment convivial à la rencontre du Parc naturel Viroin- Hermeton ! Baudouin Schellen, président de la Commission de gestion schellen@pnvh.be
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Le mot du président
Quel avenir pour ce projet ?
Plans de gestion et fête du Parc
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E FAIT, en concertation avec la RW, la DNF et la commune de Viroinval, une convention d'entretien de ces sites par pâturage de moutons a été passée entre l'association «Ardenne & Gaume» et la Région Wallonne. L'avenir de l'entretien de ces réserves naturelles par pâturage semble donc assuré.
Le plan de gestion du Parc naturel
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COMMISSION DE GESTION DU PARC NATUREL va très prochainement proposer au Conseil communal de Viroinval le plan de gestion qui balisera les missions à mettre en œuvre durant les quatre prochaines années. Ce document peut être consulté à la Maison du Parc ou téléchargé depuis le site www.pnvh.be. A
Il est bien sûr essentiel que toutes ces actions se développent en partenariat avec les structures locales existantes. Chaque projet du Parc naturel permettra ainsi une mise en réseau des forces vives sur le terrain.
Comme c'est le cas depuis 2004, un berger fera circuler plusieurs troupeaux de moutons et de chèvres dans ces paysages bucoliques. Mais vu que ce sont des moutons et des chêvres, pas des castors, des interventions mécaniques seront nécessaires dans les années à venir pour éliminer les repousses qui auront été dédaignées par les ovins et les caprins.
Qu'est-ce que le plan de gestion d'un parc naturel ? Sa définition est issue de l'article 6 du Décret Wallon du 16 juillet 1985 relatif aux parcs naturels, paru au Moniteur belge du 12 décembre 1985.
Le tracteur du parc naturel est doté d'un girobroyeur forestier, indispensable pour couvrir les quelques 40 C'est la DNF qui, en tant que responsable de la plupart hectares qui sont, en moyenne, gérés annuellement de ces sites, a choisi de confier à nouveau au Parc naturel Viroin-Hermeton ces travaux spécifiques. par cette technique.
Le plan de gestion indique : les objectifs poursuivis en ce qui concerne notamment la conservation de la nature, la protection de l'environ-nement, l'aménagement du territoire, le développement rural et économique ; les mesures à prendre pour atteindre les objectifs poursuivis ; une description des moyens qui seront mis en oeuvre pour que la population s'intéresse à la gestion du parc ;
L'ensemble des actions proposées dans le plan de gestion permettra d'assurer une cohérence de toutes les initiatives visant l'amélioration de la qualité de la vie des habitants de Viroinval. Les trente-quatre mesures décrites répondent chacune à au moins un des quatre objectifs généraux du décret wallon relatif aux parcs naturels que sont le développement rural et économique, l'aménagement du territoire, la protection de l'environnement et la conservation de la nature.
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INSI, comme chaque année depuis 2000, Philippe Huart, responsable de
ces travaux au sein de l'équipe du Parc naturel va procéder à deux types d'aménagements. Avant le pâturage, il fauche une bande herbeuse d'un mètre de large pour que la pose des clôtures électriques soit efficace et afin d'éviter que les fils électriques ne touchent la végétation, épuisant les batteries et rendant ces barrières inopérantes. Après le pâturage, il girobroyera les refus avec le tracteur ou débroussaillera à la main lorsque le terrain est difficile d'accès.
une estimation des dépenses de personnel, de fonctionnement et d'investissement nécessaires à la gestion du parc ; éventuellement, les modifications à rapporter aux plans d'aménagement en rapport avec la création du parc naturel ; une estimation de la planification des investissements à mettre en oeuvre, en vue de promouvoir les objectifs du territoire concerné.
Le journal du Parc naturel est une publication de la Commission de gestion du Parc naturel Viroin-Hermeton. Comité de rédaction et conception graphique : Parc naturel Viroin-Hermeton (coordination : Joël Dath). Crédits photographiques : Biron J.-V. (OTV - p. 10), Boisnard Cl. (PCDN - p. 3 (n°2)), Boninsegnia V. (p. 6 (n°1, 2, centre 1 et centre 2) et p. 7 (n°1 et 2)), Cassimans C. (CMV - p. 3 (n°3 et 4), p. 4 (n°1 et 2) et p. 5 (n° 1)), Houben Ch. (PNVH - p. 3 (n°3 et 4), p. 8, p. 9 et p. 11 (n°1)), Hubaut D. (CMV - p. 2), Preyat O. (PNVH - couv., p. 3 (n°1), p. 4 (n°3), p. 5 (n°2), p. 6 (n°3 et centre 3) et p. 11 (n°3)), Schellen B. (PNVH - p.7 (n°3) et p. 12), Tombeur St. (Life - p. 11 (n°2)). Le journal du Parc naturel est distribué dans toutes les boîtes aux lettres de la commune de Viroinval. Il est également disponible sur simple demande à la Maison du Parc. Éditeurs responsables : B. Schellen, président et É. Baudoux, secrétaire, rue d'Avignon, 1 - 5670 Nismes Réalisé avec le soutien financier du ministère de la Région wallonne.
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L’implication de l’équipe du Parc
Léo, le berger professionnel, pose chaque année des kilomètres de clôtures mobiles pour contenir les troupeaux sur les différentes parcelles gérées. Dans le prochain numéro du journal du Parc naturel, nous détaillerons un projet annexe à la restauration des pelouses calcicoles, qui a consisté à enlever près de 200 tonnes de déchets des sites protégés. Un travail incroyable, qui est à mettre à l'actif d'un large partenariat enthousiaste au sein du Parc naturel. Olivier Preyat PNVH Pour tous renseignements complémentaires : Stéphane Tombeur, coordinateur du pâturage au sein d’Ardenne & Gaume, tél. : +32 (0)495 44 79 05 - www. users.skynet.be/life.hautemeuse
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Agenda des manifestations Découverte automnale des champignons Dimanche 1er octobre (1/2 j.) Initiation aux champignons aux alentours du village, modes de vie, importance écologique, reconnaissance des grands groupes (amanites, bolets, agarics, russules...) et identification des espèces. R.-V. à 14 h devant l’église de Treignes. Fin prévue vers 17 h. Emporter couteau et panier. Organisation : CNB Viroinvol Infos : Olivier Robertfroid (+32 (0)60 31 34 38)
Le Journal du Parc naturel N°10 Sommaire
Taille des arbres fruitiers et de la saulaie à «Sous St-Roch» en réserve L.R.B.P.O., à Nismes Samedi 7 octobre (1/2 j.) R-V. à 13h30 ferme de la Maladrerie, ensuite à 14h30 à l'entrée de la réserve naturelle (rue de la Station). Prévoir escabelle et sécateurs pour les fruitiers. De grands sécateurs seront utiles pour la gestion des rejets de saule de la mare. Organisation : CNB Viroinvol / LRBPO Infos : Thierry Dewitte (+32(0)476 75 25 37)
Le mot du président Plans de gestion et fête du Parc La nature au quotidien Les diamants des tiennes Activités d’autrefois Les moulins de Dourbes Artisans et artistes de chez nous Olloy-sur-Viroin - Philippe Dumoulin Naturellement partenaires Projet Life : mission accomplie Agenda des manifestations
La récolte des pommes et des poires approche... En octobre, les pommiers et les poiriers plient sous le poids de leurs fruits. Malheureusement, chaque année, énormément de pommes et de poires sont abandonnées dans les vergers et pourrissent sur place, faute de savoir comment les consommer. Pour vous aider à profiter encore plus de vos arbres fruitiers, le Parc naturel vous propose d'utiliser, dès le 1er octobre, son broyeur et son pressoir à fruits. Pommes, poires, raisins... découvrez mille et une possibilités de les transformer, de les préparer et de les déguster grâce au matériel mis à votre disposition à la Maison du Parc naturel !
Renseignements, modalités et réservations à la Maison du Parc naturel. Infos : +32(0)60 39 17 90 - secretariat@pnvh.be 12
Septembre - Octobre - Novembre 2006 Trimestriel Maison du Parc naturel rue d'Avignon, 1 - 5670 Nismes Tél.: +32(0)60 39 17 90 - Télécopie : +32(0)60 39 17 93 www.pnvh.be - Contacts : secretariat@pnvh.be