Été 2011 - Trimestriel
Le Journal du Parc naturel 9 2 ° N Sommaire Éditorial Plan Maya : Ça va bourdonner dans le Parc ! Clin d’œil Le lait des pachîs Jardin de nature Vierves - Il était une fois une mare Nature au quotidien Réseau routier versus biodiversité ? Focus sur notre territoire Nismes - La source sacrée Agenda des manifestations
Maison du Parc naturel rue d'Avignon, 1 - 5670 Nismes Tél.: +32(0)60 39 17 90 - Télécopie : +32(0)60 39 17 93 www.pnvh.be - Contacts : secretariat@pnvh.be
Plan Maya
ça va bourdonner dans le Parc ! par Joël Dath, Directeur PNVH
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n tiers de l'alimentation humaine et trois quarts des cultures dépendent de la pollinisation par les insectes. En Wallonie, les abeilles domestiques subissent une régression importante, les ruchers dépérissent et leur immunité semble, en général, affectée. À côté de l'abeille domestique pourfendeuse de miel, ce sont plusieurs centaines d'espèces d'abeilles sauvages, moins connues, qui sont en péril. La cause, ou plutôt les causes de ce déclin ? En premier lieu, le manque de nourriture, la disparition du pollen, faute de fleurs sauvages dans nos paysages. Au cœur du Parc naturel, nous sommes relativement bien éloignés de ce constat grâce à une gestion plus qu'attentive de notre environnement depuis maintenant plusieurs années, mais ne nous reposons pas sur nos lauriers et, surtout, restons vigilants.
Un plan de sauvegarde pour toute une région
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e Ministre Lutgen a lancé, cette année, le plan Maya afin d'enrayer ce déclin prononcé des abeilles et maintenir l'activité apicole en Wallonie. Quelles sont les actions concrètes que ce plan veut mettre en œuvre dans les communes qui le désirent ? Quatre axes sont présentés : accroître les ressources alimentaires des abeilles, soutenir les jeunes apiculteurs, renforcer la recherche et imposer des mesures favorables aux insectes le long des routes régionales.
Cahier des charges
Concrètement, les communes devront, dès la première année de la signature d'adhésion...
s'engager à réaliser annuellement des plantations ou semis de plantes mellifères sur le territoire communal ;
organiser une rencontre entre la commune et ses apiculteurs ; mettre en place une campagne annuelle de sensibilisation et instaurer une semaine de l'abeille.
Dès la seconde année, en plus des engagements pris la première année, les communes devront…
incorporer dans leur fleurissement au moins 20 % de fleurs mellifères ; inventorier et mettre à disposition des sites pour le dépôt de ruches par les apiculteurs ;
inscrire la commune dans la convention « Bords de route - Fauchage tardif ». Dès la troisième année, la commune devra…
adopter un plan de réduction, voire d'abandon de l'utilisation des pesticides ; établir un plan de gestion différenciée des espaces verts de la commune.
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Et Viroinval a signé !
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a commune de Viroinval n'a pas hésité une seule seconde à adhérer à ce plan. Il faut dire que beaucoup d'actions en faveur des abeilles et des insectes en général sont soit déjà réalisées chaque année par l'intermédiaire du Parc naturel ou du Plan communal de développement de la nature, soit sont en cours de réflexion ou de mise en place sur le territoire communal. Prenons comme exemple les plantations de végétaux mellifères. Une trentaine d'arbres fruitiers de variétés régionales sont plantés, en moyenne, chaque année depuis maintenant plus de dix ans, sur le territoire. Pas moins de sept vergers, recensant plus de trois cents arbres, ont ainsi été mis en place sur des terrains communaux dans la vallée du Viroin.
Concernant l'apiculture, le site de la Vieille Église, à Nismes, accessible à toutes et tous depuis la Maison des Baillis (Maison du Parc naturel), accueille depuis plusieurs années un parcours de découverte des abeilles et guêpes sauvages, ainsi que des ruches d'abeilles domestiques. Un petit scoop : dès le printemps 2012, une formation en apiculture de deux ans, reconnue par la Communauté française, sera organisée pour la seconde fois dans les locaux du Parc. Les places seront limitées. À bon entendeur… Déjà en convention « Fauchage tardif des bords de route » depuis maintenant près de quinze ans, notre territoire est actuellement en passe de diminuer ses intrants de pesticides. En effet, depuis l'année dernière, des contacts ont déjà été pris par le collège communal avec la Cellule de Gestion différentiée mise en place par la Région wallonne et différents moyens techniques visant la suppression de l'utilisation de pesticides sur les voiries communales font l'objet d'une attention toute particulière du côté du Parc naturel.
Des entrées de village aux mille couleurs Si un cahier des charges très strict doit être suivi par les communes signataires du Plan Maya, celles-ci sont, en contre partie, soutenues lors de leurs projets rentrés dans le cadre de la « Semaine de l’arbre ». Ainsi, les communes Maya seront prioritaires lors de la distribution gratuite d’arbres, par exemple. En ce qui concerne les financements, une subvention régionale de 2500 euros sera destinée à réaliser un « projet mellifère ». Dans ce cadre, la commune de Viroinval, en collaboration étroite avec le Parc, a décidé de proposer la création de parcelles fleuries aux entrées des villages. Rendez-vous au printemps prochain ! Bref, comme vous pouvez le constater, s'il y a bien un écrin propice à accueillir Maya, c'est à Viroinval, Naturellement !
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Le lait des pach par Camille Cassimans, Chargé de communication PNVH
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armi les multiples paysages qu'offre le Parc naturel, les prairies herbagères où les vaches broutent paisiblement sont à prendre en considération. Imagineriez-vous un instant que le lait produit par ces bovins puisse se retrouver directement sur votre table alors que la mondialisation effrénée ne nous laisse que peu de choix parmi les laits industriels ? C'est dorénavant chose possible grâce à COFERME, société coopérative fondée en 1977 formée de 225 agriculteurs de l'Entre-Sambre-et-Meuse, qui en sont tous actionnaires.
Le pichet de lait
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ans 4 ans le système des quotas laitiers sera abandonné. Cela risque d'impliquer certaines restructurations ou modifications notables dans le marché laitier. On remarque d'ailleurs déjà une remontée de la production laitière du sud de l'Europe vers le nord. Le risque existe également de voir la production laitière se concentrer autour des usines existantes. Dans ce contexte la coopérative qui, rappelons-le, se trouve dans un bassin laitier en partie herbager obligé mais sous-équipé en outils de première transformation, a décidé de se diversifier et d'investir aussi dans l'aval. L'idée de départ était de développer un réseau de distributeurs automatiques de lait cru, mais après étude le lait pasteurisé conditionné présentait un meilleur potentiel.
Quelques chiffres...
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orte de ses 12 chauffeurs et de ses 3 employés, la coopérative récolte le lait cru auprès des producteurs, 7 jours sur 7, certaines tournées démarrant à une heure du matin. Les cinq camions sont la propriété de la coopérative et répondent aux normes les plus sévères en matière d'hygiène, ils parviennent à collecter annuellement 60 millions de litres de lait. Sur base annuelle, 17 % de ce volume est fourni à la fromagerie de Chimay (ce pourcentage monte à près de 50 % certains jours de l'année), le reste va à la fromagerie de Rochefort, à la fromagerie Sita et aussi à deux usines laitières installées dans le nord de la France.
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Du lait, mais... a quel prix ?
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n travail essentiel de la coopérative depuis 1977, en plus de la récolte et du transport du lait, est la négociation du son prix. Souvenez-vous de 2009 et de la crise laitière. Vous mesurerez toute l'importance de l'intérêt d'une coopérative qui défendra un groupe d'agriculteurs face à des lobbies parfois très puissants, mais aussi par rapport à l'implantation géographique d'un bassin laitier. Celui de l'Entre-Sambre-et-Meuse est particulier à cet égard. S'il fallait écouler le lait ailleurs, se serait en Flandre ou à Recogne, c'est-àdire à des distances kilométriques élevées. S'y grefferaient alors les problèmes de délai, de coût et de CO2 libéré...
Pour ce faire, il a fallu modifier les locaux, investir dans un pasteurisateur en continu et une emballeuse. Le produit proposé n'est autre que du lait pasteurisé qui a pour spécificité de devoir se conserver au froid, de ne pas être homogénéisé (c'est-à-dire que la crème remonte naturellement à la surface) et d'être conditionné en sachets plastiques, des « poches », qui peuvent se placer dans un pichet de manière à faciliter le versage. Ce système (inventé par un Français) est fort utilisé en Amérique du Nord et latine. Ce type de lait a gardé beaucoup plus de goût que le lait UHT qui a subi un traitement pour le moins violent.
Un avenir tout blanc
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ctuellement, le marché est limité car il faut prévoir un réapprovisionnement journalier étant donné que l'on vend du lait frais. L'objectif de production tourne aux alentours de 1000 litres/jour qu'il faut écouler via un réseau de distribution qui ne cesse de s'agrandir, lait entier et demi-écrémé confondus. La distribution via les distributeurs automatiques est en phase de test car il s'agit aussi d'un investissement important qui doit avoir une vision à long terme.
Le Conseil Communal de Viroinval a bien compris le message, puisqu'il a pris la décision récemment de se fournir en lait pasteurisé au profit du CPAS. Cette heureuse décision s'ajoute aux trois points de vente de lait pasteurisé déjà présents à Olloy, Treignes et Oignies.
En buvant du lait des pachîs vous participerez à l'entretien du paysage herbager, vous favoriserez la production laitière de qualité basée sur le pâturage de l'herbe en été et du préfané et/ou du maïs l'hiver, vous dynamiserez la filière directe producteurconsommateur, vous permettez aux agriculteurs de l'Entre-Sambre-et-Meuse de pouvoir faire vivre un produit de qualité unique, sachant que parmi ceuxci cinq agriculteurs du Parc naturel travaillent pour votre tasse de lait matinale.
Plus d’infos : COFERME scrl - Zoning, 21 - 6464 Baileux - Tél. : +32(0)60 21 47 30 www.despachis.be - info@coferme.be - Pour vos commandes : distribution@coferme.be
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Il était une fois... une mare
par Anne Lambert, Chargée de sensibilisation PNVH
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ous souvenez-vous de la mare de Vierves l'été dernier et tous les précédents ? Petit point d'eau presque asséché, pâle souvenir d'un ancien bras du Viroin e qui coulait ici jusqu'au XIX siècle, avant d'être détourné lors de la construction de la voie de chemin de fer Vireux-Charleroi... Eh bien le Parc naturel lui a rendu vie ce printemps et les premiers colonisateurs sont déjà bien présents.
Trop de mises en assec
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ertes, les crues hivernales redonnaient chaque année un véritable visage de mare à cet endroit situé sur la rive droite du cours actuel du Viroin, en contrebas de la route qui relie Le Mesnil à Vierves, et les lieux étaient généralement encore bien inondés au moment où les batraciens entamaient leurs migrations printanières pour y aller pondre. Mais pour peu que la pluviosité soit faible en mars et en avril et que le soleil soit au rendez-vous, la zone commençait à s'assécher avant même que les têtards aient acquis des pattes et que les larves de tritons aient perdu leurs branchies, entraînant inéluctablement leur perte. D'autres inconvénients compliquent la vie des amphibiens qui, chaque printemps, traversent la route par centaines à cet endroit pour aller pondre dans cette zone humide. Les arbres du talus rocailleux, bordant la mare vers le Sud, apportaient sur le site un ombrage sans cesse croissant, alors que ces animaux à sang froid recherchent des zones d'eau ensoleillées.
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L’aboutissement d’un vaste projet
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'idée d'agrandir et d'approfondir les mares ainsi que d'en éclaircir les berges est donc un aboutissement logique des actions de protection des amphibiens. L'ensemble des espèces aquatiques présentes, tant végétales qu'animales, en bénéficient désormais. Ce projet, rendu possible grâce à un subside octroyé par la Région Wallonne dans le cadre des actions de Conservation de la nature, consista tout d'abord, en 2010, à remettre la mare en lumière par abattage ou élagage de plusieurs arbres. Début 2011, juste avant que commencent les migrations des batraciens, la suite des travaux a eu lieu. Creusement, approfondissement, élargissement, allongement, talutage, reprofilage, rien ne fut négligé pour offrir à la faune et à la flore aquatique deux vastes plans d'eau accueillants. L'aspect de l'ancien bras du Viroin fut ainsi, en quelque sorte, recréé. Trois pontons d'observations et un panneau didactique ont en outre été installés par l'équipe du Parc naturel afin de favoriser les activités pédagogiques sur le site. De même, le sentier d'accès est maintenant praticable pour tous.
La recolonisation naturelle s’opère déjà
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es espèces protégées ne furent pas négligées durant les travaux. Les informations botaniques fournies par les Cercles des Naturalistes de Belgique permirent notamment de protéger une station de la rare stellaire des marais (Stellaria palustris). Des ilôts de zones refuges furent préservés avec leur végétation aquatique pour permettre aux batraciens de retrouver leurs lieux de ponte. Certes, les travaux de ce début 2011 ont profondément modifié le milieu, mais aucun matériau étranger n'y a été introduit. En effet, les empierrements et graviers sont des grès issus des carrières voisines et aucune plante n'a été amenée sur le site. La recolonisation naturelle s'effectue donc progressivement à partir des graines présentes dans le sol, mais aussi grâce à des espèces pionnières qui n'ont pas tardé à apparaître. Évoquons comme exemple la libellule déprimée (Libellula depressa), l'une des premières espèces d'odonate à s'installer dans les milieux remaniés. Dès la fin avril, un grand nombre d'individus de cette espèce au corps très plat, bleu pour le mâle, et brun-jaunâtre chez la femelle et les juvéniles, survolaient les deux plans d'eau. Un mois plus tard, plusieurs espèces de zygoptères, plus familièrement nommés « demoiselles » s'accouplaient parmi les végétaux aquatiques. Quant aux larves d'amphibiens, elles étaient bien là, comme les années précédentes... Eh oui, les habitants de la mare sont nombreux et vous aimeriez sûrement les découvrir... alors rendez-vous dans le prochain numéro du JDP qui vous présentera plusieurs espèces, tant animales que végétales.
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Réseau routier versus biodiversité ? par François Naveau, Attaché SPW - Direction générale opérationnelle Agriculture, Ressources naturelles et Environnement
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e réseau routier que nous connaissons actuellement est le fruit d'une très longue évolution qui, à diverses époques, a connu des moments de forte croissance. En Wallonie, le réseau routier est très dense avec une 2 moyenne de 4 km de chaussée par km et n'est pas sans impact sur l'environnement. Cette réalité conduit dans un premier temps, à considérer ce réseau comme un élément important de morcellement du territoire, une source de nuisances diverses (pollution, bruit, etc.), un obstacle le long des itinéraires de migration de certaines espèces sauvages et une cause de mortalité chez les animaux. Toutefois, lorsque le regard se détache quelque peu du bitume de la route, il se porte, chaque année davantage, vers la nature présente sur ses abords immédiats. Afin de préserver cette nature, la Division de la Nature et des Forêts propose une convention aux communes qui, faut-il le rappeler gèrent la plus grande partie du réseau routier wallon avec quelque 60.000 km de routes, soit 87 % du kilométrage total.
175 communes signataires Aujourd'hui, dans les 175 communes signataires de la convention «Bords de routes», les talus et accotements routiers font l'objet d'une gestion qui tient compte de la sécurité routière et du patrimoine naturel présent. En effet, bien qu'ils fassent partie intégrante du réseau routier, avec toutes les conséquences inéluctables, leur fonction d'habitat pour de nombreuses espèces végétales, animales et fongiques y est davantage prise en compte.
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L’herbicide appelle l’ortie et le gaillet
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n Wallonie, les Arrêtés de l'Exécutif wallon du 27 janvier 1984 et du 24 avril 1986 interdisent l'usage des herbicides sur certains lieux publics dont les bords de routes et les fossés. Les méthodes chimiques de désherbage ont des conséquences néfastes sur l'environnement en contribuant à la pollution du sol, de l'eau et de l'air. Elles ont également engendré des modifications au niveau de la flore. Celles-ci se traduisent par la régression des espèces sensibles aux produits utilisés et la progression des espèces résistantes. La régression a parfois été jusqu'à la raréfaction, voire la disparition locale de certaines espèces. La végétation des bords de routes est constituée principalement d'espèces vivaces favorisées par un régime de fauchage. Les espèces qui se développent après une pulvérisation sont pour la plupart pionnières (plantes qui apparaissent naturellement sur un sol dénudé comme le coquelicot ou le mouron des champs), annuelles et souvent nitrophiles comme l'ortie, le gaillet gratteron ou la prêle. Aussi, la mise à nu du sol engendrée par les herbicides est favorable au développement de la flore observée dans les terrains cultivés, au risque de constituer une source de propagation des semences vers les terres de culture. Malgré leurs conséquences néfastes, certains particuliers se risquent encore à pulvériser des herbicides sur les bords de routes.
Opération «Fauchage tardif» en Wallonie
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e fauchage tardif pratiqué en Wallonie est une mesure de gestion qui a pour but de préserver la nature encore présente sur les talus et accotements. Il permet aux espèces herbacées de fleurir et de produire des semences. Une espèce n'ayant pas la possibilité de fleurir durant de nombreuses années régresse pour finalement disparaître. Ce fauchage profite également aux espèces animales. Il permet d'étendre l'habitat de plusieurs espèces, notamment dans les plaines agricoles et de constituer des zones de refuges en période des moissons. Celles-ci peuvent être maintenues durant l'hiver en ne fauchant pas annuellement les bords de routes.
La sécurité d’abord
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ur le réseau routier, les zones de fauchage tardif doivent être soigneusement sélectionnées en fonction des aspects de sécurité routière et du patrimoine naturel présent. Il convient de maintenir une végétation basse sur les bords de routes situés à l'intérieur des virages, à l'approche des carrefours de même qu'aux abords des accès aux propriétés riveraines. Une bande de sécurité d'une largeur d'environ 1,20 mètres est aussi régulièrement fauchée en bordure de la voirie proprement dite, y compris le long des tronçons en fauchage tardif. Cette bande régulièrement fauchée servira le cas échéant, d'espace refuge pour les usagers de la route. Aussi, reporter la date du fauchage de certains talus et accotements routiers permet de faucher plus tôt et plus régulièrement les bords de routes où la sécurité routière impose le maintien d'une végétation basse. À ce titre et pour le gain financier qu'il génère, il profite à l'ensemble de la société. Dans le prochain Journal du Parc, nous verrons la mise en oeuvre de l’opération «Fauchage tardif des bords de route» sur le territoire du Parc naturel. À suivre !
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La source sacrée par Thierry Bouchez, spéléologue-plongeur et Camille Cassimans, PNVH
Les spéléologues plongeurs
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ivières, ruisseaux, ry et sources sont nombreux dans le Parc naturel et offrent une biodiversité intéressante. À Nismes, au Depuis 50 ans, ils essayent de percer le mystère de cette rivière souterraine qui coule sous le fond de la rue d'Avignon, l'eau sort mystérieusement à la base Mousty. des roches calcaires givétiennes par plusieurs griffons. Les Celtes considéraient cette source comme sacrée et y vénéraient leurs divinités ! Leurs efforts commencent en 1965, année lors car cette eau froide sortait de manière régulière du sol. de laquelle M. Delvaux, L. Golenvaux et G. Loriaux tentent sans succès une plongée.
Un site protégé et surveillé
! En 1970, Bob Destreille plonge au pied de l'escalier en pierre et suit un couloir sinueux jusque -12 m. Une étroiture le bloque et c'est a résurgence fait partie des points de contrôle du réseau de alors que l'équipe de J.P. Van Den Abeele surveillance des eaux souterraines suivi par la DGO3 et décide de faire sauter l'obstacle. Tout s'écroule l'ISSeP dans le cadre de la Directive Cadre européenne sur et l'onde de choc brise des vitres aux maisons l'Eau. Les paramètres régulièrement mesurés depuis 2008 sont le voisines et fissure quelques murs voisins.
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niveau, la turbidité, la conductivité et la fluorescence grâce à des ! Entre 1970 et 1972, J.P. Van Den Abeele, R. capteurs immergés au pied des rochers et un système Hottiaux de Nismes et Ph. Willlems dégagent d'enregistrement en continu. Ceci confirme la haute valeur de ce une entrée dans le Matricolo. Ils s'arrêtent à 22 site de grand intérêt hydrogéologique, classé en zone d'habitat et mètres de profondeur en raison du risque en zone naturelle d'intérêt scientifique et paysager.
d'éboulement.
! En juillet 1984, F.X. Beaurir, M. Pauwels et Th. Bouchez reprennent des travaux en se focalisant sur le dégagement de l'entrée de la résurgence. À l'aide de coins métalliques, des blocs sont disloqués. Malgré cela, en octobre 1984, le verdict tombe : «…une plongée de 15 minutes à -7 m dans un développement de conduit de 15 m donne une branche à droite avec un arrêt dans une petite salle entre les éboulis et une amorce de puits, colmatée, entre les blocs. Une branche à gauche permet d'atteindre une étroiture apparemment infranchissable (fond glaiseux et caillouteux)»…
! Enfin, le 17 décembre 1989, L. Funcken tente une nouvelle plongée à l'aide d'un narguilé mais sans succès. Le secret de la résurgence demeure entier.
Un chemin inconnu
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ne partie du cours de l'Eau Noire s'engouffre dans la grotte de l'Adugeoir de Petigny et suit un parcours inconnu à ce jour. Le 15 novembre 1963, une coloration à la fluorescéine est réalisée par Delbrouck depuis cet adugeoir. Elle mettra 5 heures pour ressortir à Nismes, alors qu'en ligne droite le tracé fait environ 2,8 km. Néanmoins il arrive parfois qu'il en ressorte une eau plus rougeâtre, signe que ce parcours souterrain inconnu traverse un paléokarst avec des sols ferrugineux.
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i, à la « Grotte du Pont d'Avignon », une grille limite l'accès aux richesses souterraines pour nous humains, il ne s'agit pas de n'importe quelle grille : l'espacement des barreaux est étudié pour permettre le libre passage d'autres mammifères... En effet, depuis 2002, le site a rejoint le réseau wallon des CSIS.
CSIS, KÈKSÈKSA ?
par Olivier Decocq
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es Cavités souterraines d'Intérêt scientifique sont des sites protégés grâce à une convention signée entre propriétaire (ici, la commune de Viroinval) et Région wallonne, en raison de la présence d'éléments de valeur patrimoniale : formations géologiques, minéralogiques, invertébrés aquatiques typiques des grottes... et, le plus souvent, parce qu'ils constituent des gîtes d'hiver pour certaines chauves-souris.
Un site bien fréquenté en hiver côté de quelques Vespertilions à moustaches ou de Brandt, Vespertilions de Daubenton et oreillards espèces encore assez communes dans la région et qui peuvent se contenter de petites cavités (où elles occupent surtout des fissures étroites), l'hibernation régulière d'un ou deux Grands rhinolophes et du Vespertilion à oreilles échancrées est bien connue à cet endroit.
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Comme tous les rhinolophes, le grand rhinolophe émet les ultra-sons par le nez et non par la bouche comme les autres microchiroptères.
Or, il s'agit d'espèces fortement menacées, plus exigeantes aussi en termes de milieux puisqu'elles recherchent pour l'hiver des cavités spacieuses (elles se suspendent aux voûtes) et relativement chaudes (7 à 11°C). Comme pour tous les chiroptères, une humidité relative de l'air très élevée (> 85%) est aussi requise... de même qu'une tranquillité maximum, en particulier pour le Grand rhinolophe qui se montre très sensible aux dérangements.
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On sait qu'au milieu du XX siècle, cette grotte accueillait aussi en hiver le Grand murin, le Petit rhinolophe - aujourd'hui au seuil de l'extinction en Wallonie comme dans les régions voisines. Du haut potentiel, donc !
Fermetures
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ne autre CSIS existe sur le territoire actuel du PNVH (Trou Maillard ou galerie du Gay à Treignes), ainsi que des cavités souterraines considérées comme Réserves naturelles domaniales. Dans ces grottes, galeries de mines ou d'ardoisières, la pénétration humaine est limitée par une grille, voire une maçonnerie... car la protection du patrimoine est considérée comme prioritaire. Cela permet aussi une prévention des accidents, et des dépôts sauvages. Contrairement à la situation rencontrée dans des régions proches (Dinant...), la plupart des cavités existant à Viroinval présentent peu d'intérêt pour la pratique de la spéléologie... et le réseau de sites protégés pourrait sans doute encore être étendu quelque peu, sans générer de réels conflits d'intérêts.
En hibernation, les oreillards replient leurs oreilles géantes sous leurs ailes ! - Nismes, février 2011
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Agenda des manifestations Été 2011 : Agenda PNVH - OTV Le Parc naturel Viroin-Hermeton et l’Office du Tourisme, en collaboration avec les associations de conservation de la nature actives sur le territoire et les artisans de la commune de Viroinval, vous proposent une multitude d’activités durant les mois de juillet et août. N’hésitez pas à demander le programme ! Office du tourisme de Viroinval rue Vieille Église, 2 - 5670 Nismes Tél. : +32(0)60 31 16 35 - tourisme.viroinval@skynet.be
Gestion du Fond de Noye Dimanche 21 août - Olloy - une journée
Je découvre l’aquarelle Jeudi 25 août - Nismes - une après-midi
Gestion de la réserve naturelle LRBPO - CNB. Au programme : gestion du pré alluvial, évacuation des végétaux fauchés (CMV), creusement d’une mare possible. En collaboration avec la Niverolle & Mouquet CNB. Possibilité de cuire sur feu de bois, promenade d’observation ensuite.
Activité « spéciale enfants » de 6 à 12 ans. Viens découvrir comment peindre une superbe aquarelle grâce aux trois couleurs de base. Yvonne te donnera tous les trucs et astuces pour réussir une belle oeuvre qui sera exposée !
R.V. à 9h30, église d’Olloy. Fin vers 16h.
Organisation : Parc naturel Viroin-Hermeton
Organisation : Cercles des Naturalistes de Belgique, sections Viroinvol, Niverolle et Mouquet.
Infos : Inscription obligatoire (max. 12 enfants) P.A.F. demandé : 5€ par enfant Camille Cassimans +32(0)60 39 17 90 cassimans@pnvh.be
Infos : Thierry Dewitte 0476 75 25 37 Viroinvol@skynet.be
e x p o s
Un été... deux expositions à la Maison du Parc naturel : « Arbres remarquables en Province de Namur, un patrimoine toujours vert » et « Ces arbres témoins de notre histoire » D’un côté, une série de photographies réalisées par Benjamin Stassen et Guy Focant sur les arbres remarquables de notre belle province et, de l’autre, une quarantaine d'arbres patrimoniaux qui mériteraient le classement. Quelles sont les mesures mises en œuvre pour les protéger ? Organisation : Parc naturel Viroin-Hermeton - Province de Namur et Ministère de la Région wallonne - Département du Patrimoine. Infos : Maison du Parc naturel +32(0)60 39 17 90 - cassimans@pnvh.be - Télécopie +32(0)60 39 17 93
Découvrons nos lichens Dimanche 28 août - Nismes - une journée
À la découverte des champignons Dimanche 14 septembre - Treignes - une après-midi
Découverte des lichens du Parc naturel en compagnie de JeanPierre Duvivier, lichénologue, et des Naturalistes de Charleroi. Un milieu forestier à découvrir le matin, suivi d’un milieu calcicole pour l’après-midi.
Reconnaissance des principaux grands groupes de champignons. Importance et rôles de ces « fleurs qui sortent de terre » dans l’équilibre écologique des milieux forestiers.
Prévoyez votre pique-nique et de bonnes chaussures. R.V. à 9h, Place de Châtillon. Fin vers 18h. Organisation : Parc naturel Viroin-Hermeton Infos : Inscription obligatoire - participation gratuite Camille Cassimans +32(0)60 39 17 90 cassimans@pnvh.be
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R.V. à 13h, Maison du Parc naturel. Fin vers 16h.
R.V. à 14h, église de Treignes. Fin vers 17h. Emporter loupe, bonnes chaussures et guide d’identification des champignons. Organisation : Cercles des Naturalistes de Belgique, section Viroinvol. Infos : Olivier Roberfroid +32(0)60 31 34 38
Le journal du Parc naturel est une publication de la Commission de gestion du Parc naturel Viroin-Hermeton. Comité de rédaction : Parc naturel Viroin-Hermeton. Conception graphique et mise en page : Joël Dath. Dépôt légal D./2011/11.731/30 - ISSN : 1782-1460. Crédits photographiques : “Amada44” (p.2 (n°1) - Licence GNU), Bouchez Th. (p.10 (n°3)), Cassimans C. (PNVH - couv., p.3 (n°2), p.6, p.7, p.8 et p.10 (n°1)), Claerebout S. (p.3 (n°3), p.8 et p.9 (fond)), Decocq O. (p.11 (n°2)), “Fdecomite” (p.4 et p.5 (fond) - Licence LCC), Guillaume V. (infographie p.6), Higginson R.-J. (p.3 (n°1)), Janot G. (p.4 (n°1)), Jullion M. (p.11 (n°1)), Lambert A. (PNVH - p.5 (n°1)), Naveau F. (p.8 (infographie) et p.9), Waugsberg (p.2 (n°2) - Licence GNU). Le journal du Parc naturel est distribué dans toutes les boîtes aux lettres de la commune de Viroinval. Il est également disponible sur simple demande à la Maison du Parc et est téléchargeable sur www.pnvh.be Éditeurs responsables : J.-P. Colin, président et É. Baudoux, secrétaire, rue d'Avignon, 1 - 5670 Nismes.
Membre de l'Union des Editeurs de la Presse Périodique