COP22 : la COP de l’action ? Stephan Savarese 2016 Du 7 au 18 novembre 2016 se sont tenues au Maroc, à Marrakech, plusieurs réunions sous l’égide de la CCNUCC (Conférence-Cadre des Nations-Unies sur le Changement Climatique), rassemblées sous l’acronyme COP22. Cette conférence internationale, présidée par le Maroc, était surnommée « la COP de l’action », puisqu’elle comportait, entre autres, la première réunion des parties de l’Accord de Paris après son entrée en vigueur le 4 novembre. Cependant, de nombreux signes précurseurs laissaient présager que cette réunion serait, comme la COP23, une préparation de la COP24, en 2018, où les premières mesures seront prises. Bien entendu, la plupart des ONG (Organisations Non-Gouvernementales), dont celles que je représentais, regrettaient que la mise en place de mesure véritablement efficaces prennent autant de temps. En effet, nous avons plus de 10 ans de retard sur le réchauffement climatique, qui semble s’être soudain accéléré dans les dernières décennies. Pourtant, le GIEC n’était pas vraiment alarmiste en 2014 dans son cinquième rapport d’avancement (AR5 : Advancement Report 5). Pourquoi y a-t-il donc un tel écart entre l’avancement du changement climatique reconnu par le GIEC et les publications scientifiques publiées depuis 2006 ?
Fracture du glacier de Pine Island, Antarctique. Photographie de la NASA/Nathan Kurtz. Exemple : la dislocation des glaciers de l’Antarctique : à peine avions-nous eu le temps d’en imaginer le mécanisme, que nous en avons eu confirmation quelques années plus tard. Ce Page 1