Plantae Columbianae - Linden & Planchon 1863

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TROISIÈME VOYAGE J. LINDEN -'' .

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tES PARTIES INTERTROPICALES DE L'AMÉlUQUE,

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VENEZUELA, DANS LA NOUVELLE-GRENADE, A LA JAMAIQUE ET DANS L' ILE DE CUBA, PENDANT LES ANNÉES ! 84i A 184!~, c-t 1•u Liîë sou• •.-• au,.plrrs.

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PLANTA E COLUAIB IANAE, J.-E. PLANCHON,

J. LINDEN, Cltualier de ·J'ord re de Uopold, Oirccte1.1 r honora ire d u J ardin r oyal de zoolocie et 4' bort i.c: ultu r~t, Co n su l de s F.uu s-Co is d e Colo mbie l r.rouUts, ete.

Di~cttur de

I'Énlle sup 4!rh: ure dt! p h armac:le, l'rofuttul de houn\que i la Yacu lli= rlt'l sc:ientec:l d e :Yr.tn1ptlli<'" r •

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Les matériaux du présent ouvrage ex istent déjà , depuis plusieurs années, dans les principaux herbi ers de l'Europe. Ils sont le fruit des voyages d'exploration scientifique exéculés, avec une rni~sion spéciale du gouvemement belge, par l'un de nous , pendant les annees 1840 à 1844 (1 ). On ·y a joint les riches récoltes de plantes sèches et vivantes fair.es, aux frais de l'établissement Linden, par 1\IM. Funck el Schlim, ·dans la Nouvelle-Grenade.et Je Venezuela (184 o à 1847); par 1\l. Funck tout seul, dans les provinces vénézuéliennes de Caracas, Barcelona, .Cumana et Carabobo (184·0 à 1843); enfin. par M. Schlim, dans les provinces Néo-Granadines de Rio-Hacha , d 'Ocana, Santander et Pamplona ( 1848

(') Il n'est pas question ici des explorations du même genre, faites par moi, 11ar ordre du même gouvernement, au Brésil, nu llfexique, à la Jamaïque cLà l'ile de Cuba, non plus que dès voyages exécutés dans un but particulièrement horticole ct p<!Ur _eompte de mon établissement. La publication des nombreux matériaùx provenus de ces diverses expéditions pourrait fournir la matière de plusieurs ouvrages, dont spécialement consacré aux introductions récentes, est en voie de publica·· tion, -sous le titre de Hortus Limknianus. Un autre, le Pescatorea , /cotwgrapltic da Orchidées, en est nla fin du premier volumr. J. LINDEN.

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Depuis Je célèbre etf~cond voyage d'Alexandre de Hùmboldt et A. Bonpland, doôt les résultats sont consignés dans une œuvre monumentale, jamais un tribut aussi riche n'avait ~té prélevé sur la flore d'une région immense· par son ·étendue et infiniment -variée par Je sol, Je climat et les productions. Aujourd'hui même- que lës ouvrages génét·aux et de nombreuses monographies ont utilisé en partie ces éléments de notre ouvrage, une foule d'espèces restent encore à · décrire, beaucoup d'autres appellent des observations nouvel1es, toutes, réunies, peuvent présenter quelque intérêt, comme indice de la végétation générale 'de la Nouve1Ie-Grenade et du Venezuela. Notre but primitif était d'esquisser une flore de ces con~ trées. Des circonstances particulières nous ont fait restreindre ce cadre dans les limites qu'indique notre titre explicatif. Un ordre méthodique dans l'étude des familles n'était peutêtre pas de rigueur llour un ouvrage qui n'a pas la prétEÙ1tion d'être une flot·e. Il nous a paru néanmoins utile d'en accepter un, malgré la gêne que ce joug nous impose. Or, comme l'imperfection inévitable et reconnue de toute série linéaire ne permet pas d'ajouter à telle ou telle en particulier une importance trop grande, nous avons suivi la série du Prod1·ornus de De Candolle, qui, sans parler de son mérite, a l'avantage d'être la plus connue, la plus usitée et, à ce titre, de permettre plus facilement les comparaisons .a vec les énumérations de plantes d'autres contrées. Sans cela, nous aurions choisi peut-être de préférence une série qui, comme celles de M:" Brongniart et de ~f. Ad. de J.ussieu, procède des organismes évidemment les plus simples à ceux que l'on commence - à considérer comme les plus élevés en dignité. Nous nous sommes réservé, du reste, de faire à la série adoptée quel-

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ques changements de détail et de propose1·, chemin faisant , nos vues particulières sm· les affinités complexes qu'une série linéaire est impuissante à exprimer. Ce sont ces généralités qui nous ont souvent dédommagé de l'aride labeur des descriptions. En livrant au jugement des botanistes celte première partie d'une longue tâche, nous en sentons nous-même toutes les . imperfections. Beaucoup tiennent sans doute à. notre faiblesse et, pour ce11es-là, . nous demandons une indulgence que les savants ne refusent pas au travail consciencieux. D'autres tiennent au sujet et aux circonstances : ce1les-là s'excusent d'elles-mêmes et J'avenir se charge de les réparer.

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VOYAGE DE J. LINDEN·. __

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PARTIS BOTANHlUB. _J

PLANT AE COLUl\IBIAN AE.

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INTRODUCTION. J. Gi~OGRAPHlE PHYSIQUE ET CLIIIIATOI.OGIE (1).

La rép-ublique de Colombie, telle qu'elle est restée quelque t.emps consti tuée, après les guerres de l'Indépendance, comprenait les États aujourd'hui distincts de J'ÉquaLeUI', de la Nouvelle(' ) Ouvrages consultés : ALt:x. DE H u ~tll OLDT, Vues des Cordillères , 1 \'Oi. in-fol., avec atlas. Id., Voyage au Nouveau Continent , 3 vol. in-4•, avec atlas. Id. , Nov. Gen. et Sp. Am. 1. Prolegom. .;f . Id., Kleine1·e Schri{ten, in-8•, 1853. ALEX. DE H UMDOLDT ET llONPL.,ND, Plantes équin oxiales, ! vol. in-folio ( passim ). · CALDAS, S emanat·io del Nuevo Reytw de Grana da ( llogola, ann. 1808 cU 809 , 2 roi. pelit in-4•, llihliotbèque de l'Institut, à P a ris). Ré imprimé eo g•·ande partie sous le titre <fe : S emanario de la Nueva-Gmnada , par les soins de feu le géné•·a l J. Acosta (Pari~) . Gon.n .zr, RH.s umm de la Geogm fia de T'enez" a/a ! in-8•. Paris , 1!H1 ( :1\'ec· a tlas).


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Grennde et du Venezuela , autrefois vice-royautés de Quilo, de la Nouvelle-Grenade et capitainerie générale de Caracas. Bien que cetle dénomination commune aux trois Républiques n'appartienne plus qu'à l'histoire, nous croyons devoit· l'adopter encot·e , comme un hommage au nom immortel de Colomb, et comme désignant d'une façon commode et concise la région qui forme le cadre du présent ouvrage. Ce cadre immense se restreint, il est vrai, pour nous, dans des limites un peu arbitraires, en ne renfermant que la Nouvelle-Grenade et le Venezuela, abstraction faite même de quelques-unes de leurs p1·ovinces. Mais l'arbitraire a toujours sa pm·t dans la délimitation des flores dites naturelles, et l'on doit se garde•· de donner à ces limites une précision que la natme leur a refusée. D'abord, la Nouvel1e-Grenade va se renfermer pour nous dans les limites de sept bassins pl'incipaux: à l'ouest, eeux du RioPatia, du Rio-San-Juan et de I'Atralo; au centre, les deux longues vallées parallèles et confluentes du Cauca et du .Magdalena; à l'est, enfin, les vastes plaines herbeuses que traversent les deux plus grands affiuents de l'Orénoque , Je Guaviare et le ~·Jeta. Ainsi circonscrite, la Nouvelle-Grenade pct·d au nord~oues t quatre provinces, formant ensemble Je département de l'Isthme·, savoir: Panama, Veraguas, Chil'iqui ct Azum·o, qui sc joignent naturellement aux États de Costa-Rica, de Nicaragutl, du Guatimala et du Mexique , pour former la flore de l'.4ritérique cen-

que l'on désigne sous le nom de ler1·itoire de Afocoas ct. qu'arrosent les rivières Caqueta et Guainia. . Le Venezuela, tel qu'on le considère ici, conserve son étendue continentale , sauf la vaste province de l'Orénoque ou l'ancienne Guyane espagnole, qui doit cntt·er daris le cadt·e d'une flore générale des Gttyanes) eL que le cours de l'Orénoqtte sépare très-nettement des plaines du Venezuela. . . Prise dans son ensemble, ~otre région s'étend en latitude depuis le point le plus méridional de la province de Tuquerres (Oo,22; la t. N.) jusqu'au point dit Cabo-falso (vers .f2o20' lat. N.), dans la province de Rio-Hacha, c'est-à-dire sur un espace d'environ i 2o, soit500 lieues ; en longitude, depuis la pointe extrême du c~p Paria 1 vis-à-vis l'île de la Trinité(64o20' long. O.) jusqu'à l'embouchure du Rio-Mira (80oa2' long. 0.), c'est-àdire sm· un espar.e de i 6o32, soit environ 4W lieues. Elle est ainsi toute comprise dans la zone la plus essentiellement tropicale de l'hémisphère boréal , baignée à l'ouest par l'océan Pacifique, au nord par la mer des Antilles, bornée d'ailleurs par l'Orénoque , le Guaviare et la république de l'Équateur , et constituant un segment un peu arqué de rextrémité nord et nordouest de l'Amérique méridionale. Tel est le simple contour du pays. Tâchons. de saisir les t•·aits saillants de sa constitution physique, en commençant par la distribution des montagnes rlont l'influence est capitale sur le climat eL la végétation.

trale. Vers le sud, nou s laissons à la flore dtt bassin du fleuve des Amazones) la portion à peine explorée de la Nouvelle-Grenade

A. CJoup d'œil topographlq•e. ~fosQuEM

(général Tomas C.), Memoria sobre la Geogra(. {isica y polit. de lo. NuevaGranada, in-8•, 10' p., avec carte. Nueva-York, 185-l. Doussr~G.<ULT, !fémoil·e sur la p1·o(ondeur alaquelle se 11·ouve la couche de températura invariable entre les tt·opiques, etc. bll. DE Cmill rE ET DE Pu vs., vol. 53, p. 225247 (ano. 1833). Id. Obsen;ations sur le rayonnement nocturne, faites dan.t las Cordillères de la Nout•elle·Grenade. ANN . DE C unnE ET DE Pa vs., toi. 52, pp. 260·266 ( ànn. 1833). Id. Économie rurale, vol. 2 (partie méléorologique). Id. Memorias de {isica, etc. Réunis ettraduils en ~sragnol, par le colonel J. Mosla . Paris, in-8•.

1\IoNTAGNEs.- Elles se rattachent toutes à huit systèmes pl'incipaux, savoir : ! o au sud ~de la Nouvelle-Grenade, l'én01·me massif qui supporte le plateau de Los Pastos (nœud de los· Pas los) Httmb. ), résul~?nt de la fusion des deux chaînes parallèles qui renferment, plus au sud , la haute vallée de Quito; 2o la chaîne de Mamaconrly , nommée dans Je pays Cordillera de la

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Costa) et 5o la chaine des paramos C) d'Aponle et d'lscansé ~ branche orientale de cette portion de la grande cJJaine des Andes ,.. dont celle de 1\lamacoody est la branche occidentale. Ces deux chaînes, assez peu distinctes, embrassent le plateau très-inégal de 1\-famendoy et d'Almaguer en partie rempli par les par·amos de Pitalumba et de Puruguay : .(o, t)o et 6° 1 les trois longues chaînes dites Cordillères de la Nouvelle-Grenade, savoir : la chaine occidentale ou du Clwco;, continuation directe de la Cordillwa de la Costa; la chaîne centrale ou de Quindiù; la chaîne orientale ou de la Su ma Paz., ces deux dernières provenant de la bifurcation de la chaine d'Apo.n te et d'Jsca~é, qui s'opè1·e au nœud du Pammo de las Papas_, c'est-à-dire à l'origine des deux grands bassins du Magdalena et du Cauca; 7o la chaîne côtière de Venezuela, qui se rattache directement à la Cordillère orientale de la· Nouvelle-Grenade; So enfin , le système presque isolé de la Sierra Nevada de Sanla-JJ/a1·ta) faiblement rattaehéà Ià br·anche occidentale -de la chaîne orientale de la Nouvelle-Grenade, branche qui, partie du nœud de Pamplona et t.raversant la provi nee d'Ocana, vient, à l'ouest du grand lac de Maracayho ~ former la limite entre la Nouvelle.-Grenade et le Vcnezuela. Reprenons un à un ces divers systèmes: en leur consacrant / quelques développements indispensables.

1o 111assif' de los Pastos. - Compl'is dans les provinces de Tuquerres et de Pasto, les deux plus australes de la Nouvelle- Grenade. Cette pittoresque ré.gion, que M. de Humboldt appelle cc le Thibet des régions équinoxiales du nouveau monde, » forme un vaste ensemble de hauls plateaux, à surface accidentée, à ravins . . (1) • Pnramo (en péruvien Pua) est une dénominatiott qué ron trouve sur toutes les

cartes de l'Amérique espagnole. Elle ne signifie dans les colollies ni un dés~J' t ui uoe larnù, mais un end l'oit montlll!IH, couvert d'arbres rabougris, exposé aux vents ct dans lequel règne perpétuellement 1111 froid humide. S.ous la zone torride , les paramos ont généralement de t600 à 2200 toises ( 3082 A 4294 mètres de hauteur). Il y tombe souvent de la neige qui ne reste que quelques heures; car, il ne raut pas, comme les géographes ont fait souvent, ooaiOodre les mots Paramo et Puna avec celui de Ne001lo, P.n péruvien Ritlicapa, montagar qui entre dans les limites dL'S neiges perpétu<'lles. • (DE HunoLnT, Voyage. )

profonds, à végétation alpestre, d 'oti surgissent, entre autres cimes élevées, les vok~ns de Cumb::ll (4.~00m) , de. Ch iles (4547m) et ~e Pasto. La hauteur de plusieu1·s lieux habités ( C~mbal, Yptalt>S, Guachuqual , Tuquerrcs, Pasto) s'étend entre 26H) et 5085 mètres. Les eaux se déversent en pat·tie dans le"Rio-1\lira . surtout dans Je Rio-Palia, qui va traverser plus au nord,' mms pa1· une étroite vallée, la Cordille'r a de la Costa) pou1• gagne 1• J'océan Pacifique, à travers la. pr·ovince de Darba(:oas: · .

2o et 5o Chàîne de Hfamacondy ou Cordillera de la Costa et chaîne d'Aponte et d'Jscansé.- Embrassant le plateau· de Mamendoy et d'Almaguer, compris dans )a partie méridionale de la province de Popayan et dans le bassin de Rio-Patio. Du versant est de la chaine orientale naissent Jes fleuves Putumayo et Caqueta (ou· Japura) : affiuents de la rivière des Amazones. Cette même chaîne présente, entre autres sommités , les paramos d'Aponte et d'Iscansé. La chaine occidentale~ moins élevée que l'orientale, perd surtout son caractère alpin au nord du point où la traversent les eaux. réunies _des affluents supérieurs du Patia : elle s'unit à la chaine du Choco, au point appelé par i.\I. de H~mboldt: nœud de los .Robles ) .où vient a.~outit· l'arête du meme nom, autrement dite Cuchûla de Popayan) chaînon transversal dont la hauteur varie entre 17~4 et i 9~0 mètres et qui sert à la fois de tJ·ait d'union en Lre les branches des d~ux Cordillères et de diviseur des caux entre les ba·ssins du Cauca et du Patia. Almaguer, point princ:ipal du plateau , ei situé à 2268 mètres d'altitude. Parmi les pa1·amos embrassés pa1· les deux chaînes, on distingue ceux de Pitatumba'-(2878~,)., de Pui'Uguay (2868m) et d'Almaguer(550~m). Somme toute, cette. région est beaucoup moins élevée que la précédente. .

4o Cordillè·r e occidentale de la Nouvelle-G1·enade ou du Choco. - A peu pr·ès parallèle à la côte de l'océan Pacifique ct. courant presque .dans la dircclion du sud au nord , elle sépare rl'ahord le bassin du Rio-San-Juan de la vallée du Cauca. Vers le ;jo lat. N.~ un peu an-dessus dr l\"0\·ita, <'CHe dH!Înc s'éhll'git


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6° Cordillère orientale de la Nouvelle-G1·enade ou de let

beaucoup ct sc bifurque obsenréme~t en deux branches principales, pour former Je bassin du Rio-Atrato. La bt·anchc orientale s'anastomose avec la chaîne du Quindiu; l'occidentale, de plus en plus basse à mesure qu'eUe s'avance plus au nord 1 est celle par laquelle s'établit à travers l'isthme de Panama la connexion de la Cordîllère des Andes avec les montagnes de I'Amél'iquc centrale. En géné!·al, l'altitude de la chaine du Choco est rlc beaucoup infériemc à celle des deux autres chaînes de la Nouvelle-Grenade : elle paraît atteindre son maximum dans le Pic du Torra (:msud-est de Novita)ou dans les pics appelés Alto de las Cruces (2247m) ct Alto de Piendarno (200fm). A peine connue au point de vue de la botanique (sauf les recherches encore inédites, mais ·sur le point d'être publiées, de nott·e ami 1 1\f. 'friana) 1 cette région, chaude et constamment pluvieuse, n'est guère qu'une immense forêt. !)o

Suma-Paz. - Elle prend son origine tlU nœud de las Papas et de Socob_oni; point de bifurcation de la branche o!'Ïentale des Andes de Pasto et de Popayan. Elle se dirige d'abord obliquement de l'ouest à l'est, puis, entre les 2me et 7me degrés de latitude, elle s'étend en ligne continue à peu près dans la directi~n N. N. E: jusqu'au voisinage de Pamploria, où elle se divise en branches divergentes. Sur tout ce trajet, l;t chaine orientale sépare du bassin du Magdalena les immenses plaines arrosées par les fleuves Caqueta, Guaviare, Meta et leurs nombreux affiuents. Depuis son origine vers fo 4!)' L. N. jusqu'à ~" oO', cette partie de la chaîne orientale comprise dans la Nouvelle-Grenade, bien que généralement élevée, n'atteint sm· aucun point la limite des neiges perpétuelles; les plus hautes cimes· de ses paramos ne dépassent jamais 5900 mètres (2000 toises). C'est seulement vers le 6me degré de latitude que la Sierra Nevada del Cocui s'élève à la hauteur de o985 mètres , formant ainsi le point culminant des Andes au nord de l'équateur. Le versant de la Cot·dillère orientale qui regarde les vastes plaines de l'Orénoque est en génér~i assez abrupte; le versant opposé, fonnant le côté droit du bassin du Magda lena, porte sm· ses pentes étagées de hauts platt"..aox dont l'he ureuse température rappelle celle des régions les plus favorisées de l'Europe méridionale. Tels sont les plateaux de Tunja ( 28i0m) et de Bogota (264fm). A partir du nœud de Pamplona, la Cordillèt·e se di vise en deux branches principales, embrassant dans leur intervalle le grand bassin il'fégulièrement triangulaire dont la lagune· de 1\laracaybo forme le centre. Le chaînon occidental se dirige à peu près dû sud au nord, traverse la province d'Ocana ct, formant ensuite ln frontière entre la Nouvelle-Grenade ct le V cnezuela, vient finir dans la Péninsule de Goajira. C'est par cette branche de la Cordillère orientale que s'établit la connexion, · peu m.Ùrquée du reste, entre la Sierra Nevada de San!,q~J!.~1~la et le s)istèm~ /-<_···.,~:- ·. ,~;_-:· géné ral des Andes.

CoTdillère centmle de la Nouvelle-G1·enade ou du Quin-

Étendue sur une grnnde longueur; dans la direction diû ( du sud au nord tirant vers l'est , entre les vallées du Cauca et du Magdalena. C'est dans la partie de son trajet comprise entre 2o et 6° 58' lat. N., que se trouvent les plus hautes cimes. Telles sont : le Nevado volcanique de Tolima ( !>620m), un des poi nls les plus élevés des Andes dans l'hémisphè•·e boréal , le grand paramo de Huila (o465m), le paramo neigeux ilppelé JJJesa de Jle1·vé, le Ncvado de Barraguan, le volcan de Pu racé , le paramo de Guanacas, que l'on passe à 4489m d'alli tude , etc. Au delà du 6me degré de latitude boréale, dans les provinces d'Antioquia et de l\Iedellin, la chaîne du Quindiu se divise en plusieurs branches et s'anastomose avec la chaîne du Choco. Bien moins élevées que la chaîne principale dont elles dérh·cnt, ces ramifications comptent, parmi leurs points culminants , les monts appelés A llo del Yiento (au no1~d d'Urrao, lat. 7°i r>, ' ait. 2870m), et Santa-Rosa de Osos (ait. 2o76m). 1). -

(') 1'01u· des renseignements sur la Bl(lnla~nc> rlr Quintlhi, rue tirs Cnrdil/h"e:<. pp. t;) Pl Hl' lah. ~-

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Le c:hainou oriental de la même Cordillère~ plus étendu ct hien plus élevé que l'occidental ~ passe pour la continuation la pl~s directe de la chaîne. II est compris à peu près exclusivement dans le Venezuela. Commençant avèc le g rand paramo de . l'Almorzadero , il suit la direction du nord-est , pom· aller joindre vers Nirgua la cl1aîne littorale vénézuélienne. l)ans la premi.èrc portion de ce traj et, il forme la Sierra Nevada d e .7ferida , dont les deu x points culminants , appelés Picachos ~ s'élèvent l'un à ·4a80 , l'aut1·e à 4-o6l mètres. Plus loin , dans la province de Truxillo, il conserve encore un·e altitude considé t·able · mais ' ' . au delà duPammo de las Rosas (8o4f>' Jat. N.) , il .s'abaissc considérablement en même te mps qu'il se ramifie en divisions assez nombreuses, dans l'espac.e compris. entre Truxillo , Valencia , la mer des Antilles et la rive orientale du lac de Maraeaybo.

7o Chaine côtière ou du littoml duYeJW!Zttela. -Tandis que les ch aînes précédentes font évidemment partie du grand système des Andes, celle-ci , tant par sa direction que p ar ses carac-: Lères géologiques, paraît former un système spécial. Elle se compose 1 sur le continent (c'est-à-dire abstrac tion faite de chaînons sous-marins dont · quelques iles révèlent l'existence), de · deux ~haînons plus ou moins parallèles, coura nt da ns la direction de l'ouest à l'est , et séparés sur quelques points par des vallées longitudinales. C'est dans le groupe des montagnes de l'AI~r que s'établit l'accolement de cette chaîne littorale avec la Cord.mère orientale de la Nouvelle-Grenade. De ce point à J'embouchure du RioTu y ( 68o 2· long. O.), on distingue nettement les deux chaînons mentionnés. Le chaînon septentrional s'étend comme un mur continu du voisinage de Porto Cabello jusqu'au cap Codera, e t.présente surtout deux hautes eimes, le pic d e Naiguata (2800m) et la Silla rle Caracas (26aa•), point.s culminants , nonseulement de tout le système_des monlagnes de ce littoral , mais aussi ( comme _le fait observer ~f. de llumboldl e n parlant de la

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Silla de Caracas), de toute l'Amérique méridionale à l'<~s t des .Andes. Le chaînon méridional ., bien moins éle,•é que le précéden~ limite du côté nord les, immenses plaines ou Llanos qui s'étendent jusqu'à l'Orénoque. Par 69° 20' ct 69o tîO' de Iongit. · occidentale, en tre Los Teques el la Victoria, les deux chaînons en question s'unissent pa1· une arête transversale ou nœud , connu sous le nom d'Altos de las Cowyzas (!656m) et de l'Higuer() te (f 6i !)m), qui sépare du bassin fermé du lac de Valencia ou des fertiles vallées d'Aragua , les deux vallées de Caracas (ou du Rio-Guaire) et du cours supérieur du Rio-Tuy. · · A l'est de l'embouchure de ce dernier fleuve et jusqu'au voisinage de Cariaco, c'est le chaînon méridjonal qui se prolonge seul le long de la côte, très-bas et souvent interrompu entre les embouchures du Rio-Tu y et du Rio-Neveri, puis s'élevant brusquement. à l'est de Nueva-Barcelona, d'abord dans les îles rocheuses de Chimanas, puis dans les. montagnes du Bergantin. Entre la pointe de la pres<Ju'île d~raya (vers le méridien de Cumana) e t la point-e du cap Paria, qui regarde l'île .de la Trinité , s'étend de l'ouest à l'est la continuation du chaînon septe ntrional que nous avons vu finir en apparence vers le cap Codera, mais qui ne fait que disparaîti·e sous la mer, sur une étendue de près de deux. degrés de longitude (1). ( 1 ) Dans ceu e d escription sommaire des montagnes de la chaine litlo t·alc ·du Venezuela, oous sui vons ies idées savamment exposées par M. de Humboldt (Voyage au N ouveau Cont., t . lU, pp. 215 et suiv., éd. in-4•). Tout en adoptant ces idées, M. Codazzi, dans les t.abiE'aux de h aute ur de montagnes que nous reproduisoos ci-dessous , divise la même dtalne, non pas en deux chalnons parallèles , mais en deux parties, l'une occid<>ntale et l'autre orientale , par rap(lOl't à l'embouchure d e I'Unare.

Points principaux de la pat·tie OJ'ientale de la chaine cdtièl"e du Venezuela. ( D'aprës Codau i , R••umen d• la G• ogi"•f. , p. 164

1. Cordillè re d e la côte ct Cordillère de l'intérieur ( ceU~i méridionale par ra pport h , b précédente ) , depuis le Cojede jusqu'au cap Codera et à J'embouchure de l'{lnare. Sou étendue est de !181 lieues carrérs. Naiguata . Silla . Cares . Caculo.

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Souvent élevée jusqu'aux limites des climats tempérés, où la cnlture des céréales d'Europe· s'allie avec les cultures tropicales, la chaîne entière du Venezuela est éminemment remarquable par sa richesse agricole. Loin d'atteindre la zone des hauts paramos et des neiges, la plus haute cime, le pic de Naiguata (2800m) ne dépasse que -de i a9 mètres le plateau tem})éré de Bogota. C'est dans ses vallées chaudes que prospère le cacao. J~c genre Cinchona ne s'y trouve pas représenté.

go Sierra nevada de Santa-JJfarta. - Considéré par .M. de Humboldt, ~omme un système presque entièrement isolé (1), ce groupe de hautes monl.agnes surgit au sud etau sud-est de SantaMarta, entre 10o et H. 0 lat. N., dans les trois provinces granadines de Santa-.Marta, de VaDe de UJlar et Rio-Hacha. Ses magnifiques Capanya . . . . Platilla. . . . . Guaraguarai!D2. . Picacbo de Nirgw . Pao de Zarate : .

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11. Chatne des deux golfes de Cariaco ct de Paria, ou Cordillère de Darcelona et dè Cuma ua, depuis I'Unare jusqu'au cap Paria. Son étendue est de 473 lieues canées. Turumiquh·i. Maravilla . Arrempuja Dergantin . Cucbivano. Tristeza . Tucuyucual . Guacai. . • Tres Picachos. .

2045 mètrrs. 1672

t 738 1658 1560 t5U 1505 1505 1505

(') Je prouverai bientôt que le groupe colossal de ta Sierra de Santa-Marta est presque entièrement isolé des montagnes d'Ocana et de Pamplona, qui appartiennent à la Cordillère orientale de la Nouvelle-Greaade. Les plaines chaudes que parcourt le Rio-César ct qui s'étendent vers le Valle de Upar séparent la Sierra Nevada (de Santa-Marta) du ~ paramo de Cacota, au sud de Pamplona. Le seuil ou l'arête qui partage les eaux ent1·e le golfe de Maracayho et le R»-Magdalena se trouve dans la plaine m.ê me, à l'est de la Laguna-Zapatosa. Si l'on s'est trompé lon.,rrtemps eu considérant la Sierra de SantaMarta, à cause de ses neiges élemelles et de sa position en longitude, comme une continuation de la Cordillère des Andls, on a méconnu, d'un autr~ côté, la liaison de cette même Cordillère avec les montagnes eôœres des provinces de Cum:ma et de Caracas. (DE HmtBOLDT' Re/at. hist., l. Ill' p. t88; in-4°. -Voir aussi le même ouvrage, p. 2U.)

cimes neigeuses, que leur hau teur permet de voir très-loin en mer, furent les premières à révéler aux navigateurs européens Je pMnomène inattendu des neiges perpétuelles sous le climat tropical du nouveau monde. ·Les deux points culminants, la Horqueta. et el Pt"cacho 7 n'ont jamais été mesurés avec une exactitude satisfaisante. C'est par approximation seulement qu'on leur suppose une aHitude d'environ o8o4 mètres (5000 toises), chiffre peut-être exagéré qui, s'il était juste, leur donnerait le secon~ rang parmi les montagnes de la Nouvelle-Grenade, reléguant au troisième rang le pic de Tolima lui-même ( 1)620), regardé longtemps comme le point culminant des Andes néogranadines. Tels sont les tt·aits les plus saillants du relief dé notre région. Opposons à cette esquisse orographique une vue des immensès plaines qui caractérisent la même coritt·ée, à l'est de la branche orientale des Andes. LLANOs. - Par ce nom, d'origine espagnole (llano, plaine); on désigne les vastes savanes comprises entre la branche orientale des Andes, la chaîne côtière du Venezuela, les forêts du bassin du Rio-Negro et la rive gauche de l'Orénoque, surtout dans les bassins des fleuves Guaviare, Meta, et Apure. Une partie de cette étendue appartient à la Nouvelle-Grenade, l'autre, située au nord de l'Arauca ~ fait pa1·tie du Venezuela. C'est, par excellence, la région des pâturages (zona de los pastos, Codazzi). Légèrement inclinée de l'ouest à l'est ou du nord au sud, son niveau ne s"élève que faiblement au-dessus des eaux de l'Orénoque, dont les crues périodiques en submergent lès parties les plus déclives. L'absence complète de forêts, l'unifOI'mité de vastes prairies, à peine rompue par quelques pieds disséminés . de Corypha tectorum ou de quelques bouquets de Mauritia (!), l'immensité des horizons, les effets de mirage produits par un soleil brûlant, voilà quels sont les traits communs à l'ensemble (')Palmier Mo1·ichi, d'oh le nom de Aforichales ou de Palmares que portent groupes d'arbres.

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ùe la région; mais ces trails se modifient plus ou moins et s'accompagnent de ca1·actères parliculiers, suivant que l'on considère des points dérerminés de ce vaste espace. Dans le Venezuela, par exemple, e n faisant abstraction des savanes de la Guyane espagnole, qui n'entrent pas dans notre eadrc, nous distinguerons, avec l\l Codazzi, sept types différents de savanes, savoir : deux pour les Llanos de Barcelone et de Cumana, trois pour les Llanos ùe Caracas et de Carabobp, un pour les Llanos de Varinas .ct un autre pour les Llanos de l'Apure. · <( Dans les provinces de, Bm·celone et de Cumana~ dit M. Codazzi que nous traduisons en l'abrégeant, le centre des plaines est occupé par des bancs (mesas) arides, dont la surface aplanie, dépourvue d'eau el de végétation arborescente, nourrit à peine un gazon maigre et chétif. Les eaux de pluie, filtrées à travet·s un sol sablonneux, sorte~t des bords mêmes de ces bancs en une multitude de ruisse.aux, qui se déversent les uns au sud vers l'Orénoque, d'autres à l'est dans le golfe de Paria, d'autres au nord dans la mer des Antilles. >> Du côté de l'est, les savanes (dont la pl'incipale est dite lJ/esa de Guanipa), plus humides, souvent inondées, consc1·~ Ycnt toujours une herbe fraîche et de nombreux !Jforichales. ' >> A l'occident au contrah·e, les savanes se composent"l en partie de petits bancs exhaussés ( mesitas), en partie de plaines couvertes de Chaparrales ou bosquets de Rhopaia complicata. H.B. K.>> Le Chapar1·o C) des colons, d'après M. de Humboldt: occupe en partie de grands espaces découverts~ offrant ç~ et là des pieds isolés de Palmiers à feuilles en éventail ( Corypha). (( On trouve à peine des Morichales dans les savanes qui ne sont pas riches en cours d'eau; ils manquent absolument aux mesas. Tandis qu'on jouit dans les savanes occidentales d'une certaine fraîcheur, sur les orientales la te~pérature es.t trèsélevée, et, sur les mesas~ Ja chaleur est presque insupportable~ ( 1) Ce nom est fréquemment appliqué ~u Cu;·atel/a ame·r icana aussi bien qu'au Rh opala complicata.

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» J)ans les p1·ovinces de Ca1·acas cl de Cat·aiJo~o J la région des plaines, inclinée du nord au sud, se présente sous un tdple a_speet. ·Aussitôt chaîne du .littoral fmnchie, appamissent ·de · nombreux monticules ·Î let·beux, qui, vus d'une éminence , rappellent les flols d'une mer agitée. Plus au sud court, parallèlement à la chaîne littorale, une sorte ~c rempart pierreux (galera), interrompu sur divers pointS pour laisser passer les rivières. Puis viennent, de distance en distance, parallèles au premier rempart, des cordons de rochers· qui portent le nom de petriles~ ct ·dont l'alignement est si régulier qu'on Je croirait dù à la main de l'homme. Enfin apparaissent des Palm.ares (groupes de Palmiers), des mato1Tales ( bi'OussaiJJes), quelques mesas (plateaux ou bancs) pierreuses, et peu de savanes nues. >l A mesure qu'on pénètre plus au sud, dans la di t·cction de l'embouchure de l'Apure, les savanes revêtent deux autres formes : à l'est, ce· sont celles de l'alto llano~ à l'ouest celles du Baul ~ toutes avec des monticules s'élevant comme des îles dans une mer de verdure; dans les premières les ·monticules de Tucusip,ano, de l\lacho et de 1\lagdalena; dans les secondes, ceux de la Galera, du BauL, de San-Bartolo ct de Charco-azul. Ceux-là consistent en amas d'énormes rochers composés de petits cailloux agglutinés en une curieuse mosaïque naturelle (poudin:gues); ceux-ci en forme de mamelons, composés d'une sorte de craie d'un gris obscur. Les savanes voisines de Tucusipano· sont l'chaussées de bancs à surfaee caillouteuse, ornés de bosquets de Corypha tectorttm ( Pabrwres) el de bosquets de Morichi (/JIorichales); le sol offl·e, dans sa superficie, une dispositio~ qui rend facile la formation de m~ artificielles, sur les points où il n'en existe pas de naturelles. Au cont1·aire, les plaines qui touchent aux monticules du Ban!' ont, au lien de mesas~ des ~ savanes basses et la plupart nues~ oo avec de grands Palmares~ aucun 11/orichal~ diverses belles lagunes, des rivières ct des canaux où les eaux se conservent Ioule l'année. Dans les premières savanes, durant la saison des pluies, peu de parties sont inondées; quelques-unes le sont dans les secondes : celles-ci y er-

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sent le urs caux dans I'Apme, celles-là dans l'Orénoque. Mais chez les deux ~ la chaleur est suffocante, à cause du vent d'est qui ·leur arrive après s'être échauffé sur les mesas de Cumana. et de Barcelone, et sur des plaines presque dépourvues d'eau. » Dans la province de P m·inas, les terrl!ins à pâtilrages ont leurs caractères qui les distinguent des précédents. D e la base des montagnes neigeuses de Merida el des paramos de Truxillo e t de Barquisimeto, les savanes s'étendent en pente douee du N. O. au S.E. sur le Rio de la Portugueza et l'Apure. De grands eours d'eau descendent des flancs de la Cordillère, et, suivant à . peu près parallèlemen t la même pente, divisent la superficie de la plaine en nombreux compartime.n ts, limités en haut par la Cordillère, en bas par l'Apure ou le Rio de la Portugueza, sur les côtés par des rivières presque toujours navigables, dont les bords fertiles embrassent des plaines précieuses pour la culture. Ces plaines offrent invariable ment la même apparence. Dès qu'on touche au pied de la Cordillère, toute inégalité de sol disparaît; la vue se perd sur un horizon où la terre et le ciel se confondent; les bordures boisées des rivières ressemblent à des murs de verdure, entre lesquels s'en étendent presque p arallèlement de moins hauts, servant de bordure aux canaux d'écoulemen·t des savanes. A l'époque des grandes pluies, les eaux de l'Apqrc refoulées par l'01·énoque, refluent vers leur source, et le même effet se répétant sur les canaux de décharge, l'inondation couvre, à plusieurs pieds de hauteUI', les parties centrales de chaque savane. Il né resle à découvert que les parties latérales les plus voisines des rivières, et quelques bancs dont il est difficile, en temps ordinaire, . d'apercevoir le relief. L'inondation ne persiste pas, en général , dumnt toute la saison pluvieuse. E lle n e se produit qu'à la suite d'averses nombreuses et continues pa l' tout le pays , et se concentre dans les savanes .les plus basses , aussitôt que l'Apu1·e peut recevoir les e aux de ses affiuents. » Ces plaines n'offrent que peu de Palmares; quelques bouquets de bois s'y perdent dans le vague d'un horizon vaporeux; de P '·a nds espaces transformés en lacs pendant la période des pluies,

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deviennent ùc frais pâturages dans la saison sèche. A perte de Vl)e s'étendent des plaines sans arht·es; sur les côtés, ces barriêres vc1·doyantcs , qu 'on prendrait pour des collines lointaines, ne sont pas autres que les bordures boisées des rivières. C'est là que les colons out établi leur demeure, à l'abri des hautes eaux, à J'ombre des arbres' s ur un sol fertile. où prospèrent le maïs ' le m anioc et le ba nanier , sous un climat rafraîchi par les eaux courantes et les a rbres, et, durant les nuits, par les v~nts de la Cordillè1·e. » Les plaines de l'Apurè diffè rent également de toutes celles que nou s venons de décrire. L eur surface est d'un niveau si uni forme, que l'œil ne peut en saisir la déclivité, n i sur le cours de l'Apure qui les borde du côté nord , ni sur le .cours du 1\feta qui forme leur limite australe : car le moindre vent d 'est ou la moi nd re crue de l'Orénoque font refluer les eaux d e ces ·fleuves. Pas un rocher , pas une pierre ne fait saillie à la sm face de ces plaines. Le sable et la craie (g1·eda) en sont les seuls éléments. Des savanes découvertès, toujours verdoyantes , toujout·s fraîches, composées de hautes herbes, couvrent une é tendue immense. C'est comme un océan de verdure sur lequel des bouquets de bois apparaissent dans le lointain comme des nav ires à la voile : illusion doublée par le mirage qui" montre à l'horizon · J'image t1;ompeuse d'une mer fu ya nt sans cesse devant les pas du voyageur. )) L'unifOI'mité de plaines a quelque chose d'imposant et de triste. Cette égalité de nh·eau n'es t pas du resle absolue : e lle est rompue en divers points, mais d'une manière presque insensible, par des bancs de sable ou de craie, espèces de ha uts-fonds qÙi s'élèvent parfois de quelques mètre s au-dessus du nivea u général, et dem eure nt émergés pendant les inondations périodiques. Là sont construites les mét.airies, disséminées à des inter valles de plllsieurs lieues; là se réfugient , p our fui1· l'inondation des parties basses, les innombrables bestiaux qui paissent en liberté dans ces savanes. Les caïmans , en nombre prodigieux~ é tendus la gueule béante, se chauffent au soleil sur la grève des riyières. '' En résumé, les llanos de Cumana et de Barcelona o nl pour

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caractère disÙnctif leurs grands bancs at·idcs (mesas), ct leUI's !JJ orichales (groupes de palmiers Jforichi); ceux de Caracas et de Carabobo leurs galeras (remparts de rochers ) et leurs pel ri les ( cordons de rochers); c eux de Varinas leurs pentes douces . encadrées de champs_fertiles; ceux de I'Apure i'uniformit é de leur ni veau et leur surface à peu près. nue. Ces derniers traits s'appliquen t à peu près aux llanos moins connus du Meta , vastes pâturages sujets aux alternatives de sécheresse et d'inondation , et parsemés de loin en Join de quelques bouquets d'arbres nommés Algarobales) du nom de l'espèce qui y prédomine C) ou qui les forme exclusivement. C'est dans les dépressions circulaires formant lagune dans la saison des pluies, que sont confinés ces lambeaux de yégétaLion arborescente , où des touffes de bambous aux tiges flexibles se présentent parfois oommc d'admirables corbeilles de verdure.

Plateau x élevés. - .l\foins célèbres au point de vue de l'antique civilisation américaine q ue les hauts plal.eaux de la Bolivie, ùe l'Équateur et du Mexique , ceux de la Nouvelle-Grenade ne sont pas moins intéressants par leur climat et. leur aptitude à la culture des produits de nos zones tempérées. A cc tit1·e, ils doivent nous arrêter quelques instants dans ce rapide a p erçu' de topographie et de climatologie. En procédant du sud au nord , nous trouvons d'abord le plateau montueux de Los Pastos _, région alpestre formant la croupe d'un énorme massif de montagnes sur les eôtés duquel la distinction des deux chaînes, oçcidcntaJe et orientale des Andes, est moins nettement tracée qu'elle n'était plus au sud dans les provinces de Q uito et de Cuença. La hauteur de ce pla tea u varie entre 26t 5 et ~085 mètres. C'est le plus élevé de toute la chaîne (t) Alga;·oba: on sait que c•est propre m ent le nom "du l2l'Oilbic•·- En Amé•·ique, on r applique a ussi a I'Hymenaea Courba!'il ct à l.Jcaucoul• d'aulrcs légumineuses. M. le doclrur Roulin, à qui nous de-roos ces r ens eignr mcnts sur 1ts llanos du ~lcta, compar«> vagu~mr.n tl'a rl.we en question à un figuier. ~lais nous ne ~- riNI <'Onjec lure l' su•· sa : naie ual ur e , sinun q u' il app:~rlic nl à la classe tics tlicolylt.'douls.

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des Andes~ dans l'hémisphère boréal ; c'est aussi le plus étendu de toute la Nouvelle-Grenade. La température moyenne y est de

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d'Europe , du maïs, de la jlomme de terre el généralemen t des végétaux qui ne demandent pas de hautes températures pom· mùrir lems fruits .. Le vallon d ,Almaguer daqs la partie sud de la provi!lCC de . Popayan, forme un plateau. très-inégal qui fait suite .au plateau de Los Pastos e t dont le niveau dépasse à peine 2268m. A cette hauteur la température movenne est d'environ f6o, c'est-à-dire ' , supérieure de 2o au moins au chiffre le plus haut de la tcmpératùrede Los Pastos ) dépassant aussi de :1. 0 la température moyenne de Bogota , et toujours dans les conditions les plus favorables à la eulture des plantes alimentaires d'Europe. Les trois plateaux qu'il nous reste à citer sont tous s itués sur la Cordillère orientale de la Nouvelle-G renade, dont deu x occupent le flanc occidentaL C'est d'abord Je plateau de Santa-Fé de Bogota ('). Dominé du côté de l'est pa r le pat:amo Chingasa, il forme à 264f mètres de hauteur , une plaine peu étendue , à peine accidentée par quelques monticules , tels que lcCe1-ro de Sttba et le Cerro de Facataliva. La v ille elle-même est bâtie près d'une montagne presque à pic, sur laquelle sont perchées , comme des nids d'ai gl e ~ les chapelles de .M onserrate et de Guadalupe. De ces deux points , élevés à près de 6~0 mètres au-dessus du nive.au de la plaine , la vue embrasse au l,oin vers l'ouest la chaîne du Quindiû , avec le sommet neigeux du Tolima : v ers le sud·ouest,une colonne de vapeur marque la place de la célèbre cascade de Tcqucndam a ~ où les eaux du Rio de Bogota se .précipitent par une étroite crevasse à hi profondeur de i75 mè tres('), pour rouler ensuite par une pente rapide dans la chaude vallée du 1\fagdalcna

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(') Pour de s avaots délails sur le plaJeau de Bogota , consulter de llumholdl , K!ein r..-e Scltri{ten (in-8•, i 853), pp. 100-t 32. (')Voit· de llumholdt, l'ue des Cordillères, pp. t 9-22, tah. 6. p) La tempér ature moyenne diurne de Uogota, à toutes· époques de l'année, oscille ent•·~ la• t't t8• f:. ; œ llc de la m;il cnlrr 100 fl l 2•. J ama i~ on n'a \'U Je tlw-.rmom/>1re rlr.sœndre


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Plus au nord , se présente Ie plateau de Tunja, à l'altitude de 28{ Om, avec une température annuelle de ! 5<> 7', égale à celle de Venise et de Brescia, et de peu supérieure à celle d'Orange , de Toulouse (15o { ' ) et de Trieste ({5o 4' ). P lus au nord encore , vers 7o 20' de Iati tude, et dans Je bassin du Zulia , c'est le plateau de Pamplona, à 23Hm d'altitude, avec une température moyenne de f 6<> !J', c'est-à-dire à peu près égale à celle de Cagliari.(i6"5'), de Naples (f6o4' ct {6<>7' ), de Lisbonne ( i 6ô 4') et de Mexico ( f 6<> 6' ). De ces hautes plaines où le colon des zones tempérées retrouve 'presque Je climat de sa patrie, quelques heures de ma1·che nous transportent, sous les ardeurs des tropiques, au mi-lieu de la plus exubérante végétation des Palmiers ct des Fougères en arbre.

J7allées. - Dans toute la partie montueuse de notre région les vallées sont très-nombreuses et très-variées pour l'étendue , la forme , la direction et la profondeur. Après les quebrada~ , ravins étroits et encaissés dans lesquels roulent les eaux des torrents, nous distinguerons les dépressions vers le fond desquelles convergent, dans un lac central, les caux des montagnes eqvironnantes, et les vallées allongées , servant de lit à des fle~.ves , qui portent directement leurs eaux à la mer. Au type des vallées à lac central se rapportent, abstraction faite de petites lagunes alpines, .les célèbreS vallées . d'A ragua et le bassin presque circulaire du lac de ~farctcaybo. Compris entre les deux principaux chaînons parallèles de. la au-dessous de 2• 112. La 'température annuelle de cette nlle (à 8130 pieds . de hauteur, e t sous le 4• 36' de latitude boréale) est la même que celle de Berne. filais e lle es t d'ailleurs si uniforme dans tous les mois de l'année, que, par eumple , en t823,. s ur tO mois elle n'a varié que d'environ t'•, et sur 12 mois de 2•4'. Le meis le plus chaud fut de 16o6', le plus froid de 14-2'. Tel fut aussi le cas 15 ans avant. A Beme la diffé rence e ntre les extrêmes es t de 16• : janvier ayant 7•8' et juillet 23•7' de température moyenne. (DE llo•· ROLDT, Klein. Scflri{l., in-S•, 1855, p. 111 .) 1\f. Boussingault donne pour chiffre de la température moyenn·e annuelle de Bogola 14•:)', ?tl. Mosquera Hl•, Caldas 16•7', M. Lewy (cité par IL Mosquera) 16•5', Ill. de Humboldt (dans Il'~ tables de tl'mpérature , formantl'appenrliœ de sl's K/einc.l·e S ch1·i(tcn) 15•.

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chaîne littorale du Venezuela , le système des vall~s d'Aragua rayonne au tom· du beau lac de Vale-ncia ou 1'acarigua. << L'étendue du lac, écrit M/ de Humboldt excède ce11e du lac de Neufcbâtel en Suisse; mais sa fo rme générale rappel1e plutôt le • tac de Genève, dont la hauteur au-dessus de la mer est presque la même. '' Cette altitude du lac de Valencia est évaluée par le célèbre voyageUI' à 524 mètres au·dessug des steppes voisines deC:ilabozo, et à 451m,!'lau-dessus de l'Océan. La température moyenne de Valencia, à ;)!)6m d'altiturle, est de 25o 8~' (Codazzi) , c'est-à-dire un peu supérieure à celle de Rio de Janeiro (25o -f '); elle oscille entre 20° et 27° 78•; et, par un heureux pl'ivilége de ce beau climat, Je blé de l'Em·ope mûrit à côté de la canne à sucre, de l'indigo et des autres productions des tropiques C). La partie émergée ciu bassin du lac de Mnrncaybo for-mc un e

(') Sor la nature phys ique ainsi que sur la vé,o-Ctation SI>Ontaoée et la culture de eellt' relll2.l'qll3ble région, consulter de Humboldt , V oyages, t. Il , chap. XV et XVI. • Le froment e st cultivé dans l'État de Ve n ezuela, mais , comme le pain n'y es t pas d'une aécessilé absolue, la c ulture des céréales e~t assez limitée; M. Cocla zzi r.onlinm l'exactitude d'un fait qui a soule1·e q uelques do utes , c'est que dans les climats chauds, comme dans les vallées d'A ragua, la culture du blé s ' allie à celle du calé et d e la canne i• sucre. Sous l'influence d'une chaleur moyenne de 23• à 24•,le froment mel environ tro is mois pour parven ir à sa m aturité. En moyenne e t dans les localités favorabl es on récolte par llettare 771 kilogrammes. C'est un prod uit inférieur à celui que l'on 'ohtie nt dans cerbiaes parties de la France, où il n'est pas rare d e voir de bonnes terres à blé donner 1500 kilogrammes. Cette infé~iorilé de produit, à surfaces égales, est due sans nul doute à cette circons tance, qÙc, sous les tropiques, le grain se sème beaucoup mo ins dru q11'en Europe. C'est une nécessité reconnue pat· la pratique. Eu semant dru , la végétatioades céréales présente d'abord la plus belle apparence, mais le blé monte en herbe , ét b récolte du grain de~i ent tout à fait insignifia nte. C'est pour atoir Toulu semer aussi serré qu'on le fait en Europe , que, pendant longtemps , la culture du -blé da us les régio ns cbaodesadonné les plus m a uvais résultats. • Cette pratique de sem er clair dans les régions les plus fertiles des tropiques ne s' avplique pas seulement au froment; eJie convient également au mais; l'espaceme nt des arbres à café , à cacao, doit être d'aui!UJtplus grand que le.;po l est doué d'une plus g ra ndr. fertilité. En rapprochant trop les plantes dans une tct·re féconde, on arrive toujo urs il laire aitre une végé tation herbacée des plus vigoureuses , on fait une forêt , mais on oblat peu de fruits . On dirait que les végétaux ex_igent d'aulan! plus de l umière , pour élaborer utilement les p rincipes qu'ils puisent dans le sol, que ce sol contie nt lui-mê m e plus de sucs noun·icic r 'S.• (BousSJ1(G.\ULT, Rapport sur tm tm mil dt M. ('o0(137.zi. Co mpteo~ · mulll$ de l'Institut, 18-H , 1. XH, p. .Jï8.)


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espèce de fer à cheval~ dont les deux branch es de montagnes qu1 . partent du nœud de Pamplona constit uent l'arête extérieure. La gr·ande lagune elle- même s'ouvre dans le golfe du même nom; son pourtoû r est de 2i4 lieues. De nombr eux cours d'eau s'y renden t de l'est, du sud et de l'ouest , travers ant des terres basses et chaudes, en gr·ande pa1:tie couvertes de forêts vierges . Deux. longues vallées confluentes vers le nord, où elles sc perdent dans la vaste plaine du cours infé rie ur· ·du l\fagdalena, mais longtemps séparées par la chaîne dite du Quindiû., parcour ent~ presque dans le sens des méridiens, la partie centrale de la Nouvelle-Grenade ; ce sont les vallées du Cauca à l'ouest et du 1\fag-: dalena à l'est ('). C'est dans leur fond, tantôt encaissé, le plus souven t élargi, que les habitants des Cordill ères trouvent, en qu elques heures de descen te, le climat brûlan t ct les productions des tropiques. A l'est du bassin du Cauca, l'Atralo et Je Rio-Sa n-Juan suivent deux vallées opposées de directio n, mais du reste à peu près continues. Au sud de la Nouvelle-Grenade . dans les provinces de Popayan et de los Pastos J les affiuents supérie urs du Rio de Pa ti a , tels que le Guaita ra, le Juanambuto et le Rio-l\l a)'o,rou lent dans des vallées assez profon des, par rappor t au ni veau généml de la cont.réc, mais encore très-élevées au-dessus du niveau des mers; aussi le Rio- Pati a lui-mê me , en franch issant, par une sorte de brèche , la Cordillère orientale de la côte , semble-t-il se pt·écipiter-dans les régions basses et chaudes de la province de Barbacoas. . Au contr·aire ~ des longues vallées du Magdalena et du Cauca , dont la direction généra le est à peu près du nord au sud, celle du Rio-Tu y, la princip ale des vallées ouvert es de la chaîn'e littorale du Venezu ela, s'allonge de l'est à l'ouest. Formé e des deux bas- .

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sins confluents du Rio-Tu y ct du Rio-Guairc, e11c mél'ite une mentio n spP.eiale , non à cause de son étendu e, comparativement peu considé rable, mais par sa positio n entr·e les deux principaux _ chaîno ns de la chaine littoral e , et parce que la vallée du Guaire renferm e la ville de Caraca s, séparé e du port de la Guay ra par la cél'èbre mont~gnc de la Silla. En général , les :vallées de la chaîne côtière n'offran t qu'une faible étendu e : aucun fleuve· import ant ne les sillonn e; mais , en revanche, elles tiennen t une large place dans le cadre,·encore trop restrei nt , des cultures tropica les de cette belle t•égion. C'est par· excelle nce la zone du cacao, du café,et de la canne à sucre. Ce coup d 'œil rapide que ~ous venons de j eter sur l'ensemble de la Colombie nous a montré le frappan t contras te entre les hautes Cordillères de la région occidentale el les vastes llanos de la région de l'est; entre les frimas des paramos et les ardeurs torrides des plaines; entre les plateau x élevés où pr·ospère nt nôs céréales , ct les vallées profon des où la nature tropica le règne dans toute son exubérance. Nous n'avo ns pu séparer du tableau topo· graphiq ue quelques traits antieip és du climat; mais ce dernier point mérite à lui seul un ch apitre spécial. ·

CLil\1ATOJ. OGIE.

Tem.pé1·atut·e. - Dans une contrée aussi essen tiellem ent tropicale que la Colombie, la distr-ibution de la chaleu r suivant les divers mois de l'année n'offre que des diffé r·ences peu considéblcs. Aussi la moyen.n e de température annuelle d'un . lieu en représe nte-t-elle plus exacte m ent qu'elle ne fera it hors des tropiques le r ar·aclère général de la végétation spontan ée, aussi bien que des cultures. D'ailleurs~ les variations mensue lles de la chaleur atmosphérique sont trop peu marquées pour sc propager profond ément dans la terre. A trente ccnti mètres de profondeur, Je sol offre déjà la tempér ature cons tante qui t·épond à _]a moyenne annuel le de l'atmosp hère dn li eu. Cette importa nt!' découverte du

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(') La différence de niveau entre le rond des deux bassins parallèles du Cauca du Magdalena est très-rema rquable. Le premier conserve , entre Cali et Carthago , 500 a 404 toises .(9U à 780 mèll·es); le second , de Neioo à Amba/ema, 263 à t50 toises ( 513 à 2!)2 mètres de haut~m·). (Dr. Hni BOL or, l'oyarr, liT, p. 203.)

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1

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XXVI-

savant chimiste ct agronome ~I. Boussingault C).nous à valu la connaissance à peu près exacte des moyennes annuelles de nombreuses localités, où jamais n'aurait pu s'établir une série d'obset·vations prolongées capables de conduire à ce t•ésu"llat (').

l

( 1) Ann. de chim. et de ph ys., "'01. 53, pp. 225 et suiv. (' ) Note sur la température moyenne du sol à une petite profondeur, dan~ la zone torride, par M. le général JoAQOIN Acosu. (Complu rendus de l'Institut, t852, tome . . XXXIV, pp. f.i0-1 -il):

« J'ai fait, depuis mon arri 1•éc, d es obsen·ations à demeure su.r la température moyenue d e diverses stations dans l es Co•·dillères : • t• A Goaduas, (5• lat.) , à environ 1000 mètrès de hauteur au-dessu.s du !liveau de la · mer, la vallée s'é_tend du s ud au oord; terrain diluvien sur le grès crétacé; » 2• Dans la vallée de Chi pau ta, vers l'est, sur la route de Cogota, à U.OO mètl'es d'élévation sur la mer; schistes et mai'Ues du terrain crétacé plongeant sous le grès. • 3• A la ferme de la Cumb~e, à l'élévation de 1800 mè tres , sol de conglomérat qu i couronne le grês crétacé. • Voici les résultats :

•· b'aateur tk

Tr.m piNture ntoyenne d e l 'air, par p iHsicun:

millien t.l'ollsen at.

Gua~uas

. . Chipan1a . . A la Cumbre .

Tempirat. r.onstante .Il pied r.o,iroA so~o~sterrt, i cou~~r~.

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XXVII -

Nous reproduisons plus loin, dans un Appendice) ces tables de températur-e, dues aux savantes rcchc!·chcs de di vers obser- vateurs; c'est là que le lecteur est renvoyé pour les détails: il n'y à place. ici que pour les généralités. La chaleur moyenne d'une localité donnée dépend, on le sait, d_e très-nombreuses circonstanc es, dont les principales sont : la position géographique , l'alt.itude ~u-dessus du niveau des mers, la nature du sol, ceDe de la yégétation ambiante, l'exposition, les· vents régnants , etc. En faisant même abstraction de la position géog1·aphique, les diYersités d'altitude suffisent pom établi!' dans notre région trois zones, ou si l'on veut trois climats superposés. l o Zone ou terre chaude ( tien·a caliente ). Du niveau de la me1· jusqu'à 585 mètres d'altitude. Température moyenne annuelle 27o!:) à 2f)o?)·centigrades. à "2144 2o Zone ou terre tempérée (tie1·ra templada), de mètres. Température moyenne :l8o. 5o Zone ou terre f1·ojde (tierra fria), de 2144 à 4!>80 mètres. Température annuelle 2o, à la limite supérieure. Ces chiffres dus à M. Codazzi (1) ·ne s'appliquent stdctement

aSa

J C') Voici comment le général Mosquera r ésume ses nombreuses obscnations s ur le climat de la Nouvellc-Greoad e:

Ce décroissement cons tant de t · par 133 mètres, m'a déte rminé, après a1·oir déjà br isé cinq baromètres dans mes courses, à me contenter maintena nt de la hauteur aprrochéc déduite de la température souterraine , prise par la mé thode d e r.r. noussiogault, ressource précieuse pour les voyag eurs d ans nos moota,"'les. Mais , en voulant l"érifier la fo•·mule déduite des observat ions de hauteur et de température, j'ai trouvé des anomalies. Je mc suis proposé de faire d es observations comparatives avec le baromètre et le thermomètre souterrain, depuis Honda, à 200 mètres de hauteur, jusqu'à la chapelle de Guada-

COle du Pacifique . •. Côle de l'Atlantique • Intérieur à 300 mët res 667

sn 900 tOOO

lupe, à 3'!00 mètres .

Additions extraites d'un rapport de r.r. BoussiGi'iAULT, sur u11 mémoire de M. AcumnE. (Comptes rendus, t85t, vol. XXXIf, p. 743.) Sur les Alpes , en été, Sa ussure a trou1·é qu'il falb.it s'élever d e 165 mètres pour voil· le thermomètre baisser d e 1 d e gré; les obsenations faites simultanément à Genève e t à l'hospice de Saint-Bernard donnent en moyenne fi3 mètres; résultat peu différent de ceux obtenus soit dans l'Amérique septentrionale, soit dans les Andes intertropicales où, suivant M. de Humboldt, une diminution de t• répond à une augmentation de 187 mètres clans la hauteur. La différence moyennr pour un abaissement de t· à QuilQ et 3 I'Anlisaua serait , d'a p rè~

1!90,5 C. feml'· moyenne. 29o, 26°, 25°, 24°,

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Nous pou Yon~ rapprocher dt• crs c hiiTr~s r.t•nx qu~ présente M. clr. Humholdt, r n com-

M. Aguine,dc 125•2'.

1


-

- X XI X -

XXVIII -

qu'au Venezuela, dont les plus ba utes montagnes ne dépassent pas 4~80 mètres. .La Nouvelle-Grenade offre dans sa Cordillère centrale quelques pics biens plus élevés; Je Tolima, par exemple, qui porte à t)620 mètt·es la limite de la tierra fria~ point où la température moyenne est probablement inférieure à Qo.

Limite inférieure des neiges C).

-

Variable sui va nt les latitudes et sous l'influence de causes nombreuses autres que cel1cs de la position géographique \ cette limite des neiges permanentes est naturellement très-ilevée dans une région tropicale. Tandis qu'elledescend à 2708 mètres dans les Alpes suisses parM)o s/,-46o de latitude boréale, elle s'élève surie To1irua (4o46, L. N.) à 44~0 mètres; à 4688 mètres sùr le volcan de Purace(latitude 2of 8' N. 1, à 4t)f$0 mètres dans la Sierra Nevada de Mérida. Dans les Andes de Quito, sous la ligne équinoxiale, ce point atteint 48f 4 et 4824 mètres, c'est-à-dire au delà de la hauteur du Mont-Blanc(48!0 mètres); c'est là q~e vient expirer la végétation·des phanérogames('). . •.

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prenant dans ses calculs divers ('Oints des région$ équino:ti3lcs de l'Amérique, com1pris t'nt re les 10"'" degrés de latitude nord ct sud. R ~gion chaude.

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(3 Rigion tempérée. Région froide

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Saisons el vents. - c< Le Venczucltt; dit M. Codazzi, appartient à la régio~ du vent que l'o~ pourrait nommr.r primitif parce qu'étant l'effet de l'action du soleil et du mouvement de la terre il' se di•·ige de l'est à l'ouest. C'est Ie vent alizé des marins: o~ !:appelle brise.~ sur les èôtes. Cc ven t quj r ègne dans le pays, decimant un peu vers le nord, c'est-à-dire avec une direction nord-est, plus fort de jour que de nuit, est soumis dans le COUI'S de l'année à des périodes bien marquées, qui résultent de la distance plus ou moins grande du soleil. C'est aussi la cause des deux uniques saiso ns que l'on distingue dans les tropiques: la saison pluvieuse connue sous le nom d'hiver et la sèche sous le nom d'été. La première saison col'l'cspond au temps où le soleil est dans le tropique du Cancer1 et alors les vents, qui son t d'ordinaire chauds, se dirigent entre le sud et l'est. C'est l'époque des fortes pluies accom pagnées de tonnerre. Il est des jours, en petit nombre, où il ne tombe pas une goutte d'cau; ordinairement la pluie est constante et abondante. Par un calcul approximatif, on peut établir qu'il pleut en moyenne dans cette saison en viron trois heures sur vingt-quatre, ordinairement le soir et en beaucoup d'endroits la nuit. La saison sèche ou l'été correspond au temps où le soleil est dans le tropique du Capricorne. Alors le vent se met ou not·d- cst; il en vient aussi de frais du no 1·d ct du nord-ouest, plus fréquents en novembre ct . décembre qu'en février et .mars ( entonces se entablan los vienlos de la parte del

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O., etc.). Dans les mois en question 1 il t.ombc aussi quelques pluies connues sous Je nom de nortes, moins fortes que celles

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de l'hiver ct qui ne pénètrent guère loin des côtes. »D'après ce qui précède, on voit que l'hiver du Venezuela comprend les mois d'avril à octobre inclusivement, période peridant laquelle il fait plus chaud, .à cause de la présence du soleil dans l'hémisphère bot·éal, <~t de l'interruption des brises que remplacent les c.almes ou les vents chauds du midi. Pendant les autres six mois , qui sont ceux de l'été , il y a moins de chaleur, parce qu'alors le soleil est dans l'hémisphère austral, ct qu'il souffie des

Pou1· se rendre compte des divergences qui sc présentent entre les diverses ta bles de température ici rapportées, il faut songer que les éléments sur lesquels~ tables ont é té consll·uitPs ne sont pas les mêmes et que l'on ne saurait attendre encore ici autre chose qnc des approximations. (1) Surce sujet, pris dans sa géuéralité, consulter Ile Humboldt, Asio centrale, t. JJI, p. 360. 1 ( ) De Humboldt, Cosmos(trad. rranç. Faye), t. 1, p. 396. ($) Par une exception remarqiUble, !H. Uoussiogault a découvert une saxifrage (Saxi(raga Boussingaultii, Ad. Brongo , in Ann. des sc. nat.,~.,. série, t Ill , p.-49), à .!-950 mèlrf~ d'allitudp, s ur le ChimiJOrar.o, au-desstts du ni\"!•au df!; ncig~s pcrpétuelJP.s.

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'· -xxx vents froids du côté du nord. Ces vents ou brises commencent à souiller entre neuf et dix heures du matin , augmentant de force en proportion que le soleil s'élève davantage, et diminuant en raison inverse , de solte que lorsque le soleil est aü méridien, le vent atteint d'ordinaire le maximum de sa force et qu'il cesse presque entièrement avec le coucher de l'astre. A peu de profondeur dans les terres, la brise marine se calme la nuit , étant remplacée par un ven~ de tene qui provient de l'inégal refroidi ssement des terres et des eaux. Cette alternance s'observe tous les jours, à l'exception de ceux pendant lesquels soufflent des ven ts forts du nord ou du sud. Les premiers règnent d'octobre à mars, et les seconds en juillet, août et septembre, qui sont les mois où les pluies abondent le plus. 11 Tels sont les caractères généraux des saisons dans le V cnezuela. Des particula rités sont constatées dans la note X de l'Appendice. Quant à la Nouvelle-Grenade, voici ce que nous extrayons en résumé des observations de l\1. le général l\'Iosque1·a. ,, Dans les vallées et les plateaux compris entre la Cordillère occidentale et l'orientale, et dans la partie céntrale du pays, 4epuis J'cxll·ême sud jusqu'aux provinces d'Antioquia, de .Mede! lin et de Cordoba , il existe deux saisons sèches et deux pluvieuses. Les premières commencent vers l'approche des solstices, les secondes vers les équinoxes, et chacune dure environ quatrevingt-di x jours. C'est pendant les saisons sèches ·que le climat est le plus salubre et que se font Jes principales récoltes de fruits. >l Les bassins orientaux et les terres basses des provinces limitrophes de J'Atlantique n'ont que deux saisons de six mois chacune: la p~uvi eusc commençant d'ordinaire avec le solstice de juin, ct la sèche avec le solstice de décembre. n Sur toute la côte du Pacifique, depuis la baie de Cupiea jusqu'aux limites a ustrales de la Hépubliquc ; aussi bien qu e dans l'intérieur du Choeo et dans le Darien du Sud et dti Nord jusqu'à Porto-Belo, il n'existe pas de saison sèche. La pluie est à peu près continue toute l'année~ remarquable contraste avee cc qui se passe sur les côtes du Pérou ~ au·dcssous de 4o !>0' de latitude

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XXXI -

su tl, où la pluie 'et le tonnctTe sont des phénomènes inconnus. » ll est digne de remarque, ajoute M. Mosqucra, que dans les teJTes à deux sai_sons sèches ct deux pluvieuses, les saisons ne sont uniformes que pour d es localités d'une altitude déterminée. Elles arrivent dans l'ordœ indiqué seulement dans l:r zone comprise entre~ et 5f00 mètres. Au-dessus de cette limite, c'est justement l'inverse qui se présent!!. Tandis que la zone inférieure est en pleine saison s~he, les grandes hauteurs, couvertes de nuag~, sont battuès de fréquentes averses mêlées de gr·êle: c'est l'époque des crues pour les torrents qui descenden,t des Cordillères neigeu54lS. Au contraire, tandis qu'en bas règne la saison _p luvieuse, les hautes Cordillères jouissent d'un ciel serein et d'une température comparativement moins rigoureuse(').))

Zones de végétation. - La distribution des divers typ~s de végétaux en échelle verticale, suivant les zones superposées des climats, se présente en traits saisissants dans une région ti'Oj)icale, où l'homme peut s'élever en quelques h eures des plages brûlantes de Ja mer au sommet glacé des montagnes. C'est dans cette région privilégiée que le génie de Humboldt , vivement frappé des grands contrastes de la nature, sut f~conder par l'étude des lois physiques ces puissantes impressions, et développer une branche admirable des sciences naturelles, la géograpliie des végétaux. Celte étude des rappoi'ts entre les types de l'organisme et les conditions physiques de leur existenee, cette heureuse ap· plication de la climatologie comparée .à la distribution géographique des~ , est peut-être la conquête la plus ol'Îginalc de la (') Quelques résultats obtenus d a ns les Cordillèa•es intca·tropicales permettaient de pre· s~me1· que la pluie annuelle d iminua it à mesure que J'élévation augmentait. Ainsi au nn•eau de la mer, il est des localités où il to mbe, par an, 200 à 300 centimètres d'eau. A.1426 mètresd'~ltitude, aux mit~es d'or de Marmato , on en a recueilli de f54à I i i centimètres. A llogota, à l'altitude de 2640 mètres, Caldas en jaugeait habituellement 100 centin~è~res. A l'Ailtisana, situé à une bien plus grande hauteur, m ais, à la vérité, déjil d~ns un~ regaon o~ lesaaages sont presque en permanence, il paa·altrait, d'après M. Aguin·e, qu,al pleut b1en duan lage qu'à nogota, puisque, en neuf mois senlt'ment, on a mesuré 182 centimèlres d'e:1u , etc. (E7't rait d 'un rapport de M. noussiugaull sur un mémoire d~ l\1. Cal'los Aguirre, Compt. Rc11d. de l'h!Sl., 18lil, t. XXXII, p. 745.)


XXXII -

1

botanique de notre siècle. C'est par die que les Flores, au lieu d'être de stériles catalogues, peuvent devenir des esquisses du vivant tableau dé la nature végétale. La méthode naturùlle, gloire ... de la botanique du derniet· siècle, est désor!Jlais inséparable de la géographie botanique, qu'elle seule a pu créer et qui lui rend les charmes d'une nouvelle jeunesse. Les considérati~ns de géographie botanique ne sauraient donc être étrangères à notre travail. Elles en sont au contraire le but principal et doivent en forme•· Je couronnement. Mais par cela même, elles ne sauraient être exposées qu'après l'étude attentive et patiente des détails. C'est dire que nous réservon.s à la fin de cet ouvrage les résultats généraux de c.eu:e étude. Mais pour sign.alcr d'avance les jalons posés sur c.e vaste cha:mp, nous extrayons de l'œuvr~ fondamenta le de Humboldt les considérations suivantes sm· les zones de végétation de la Colombie, depuis les profondeurs des mines jusqu'aux sommités neigeuses où s'arrête la vie organique.

Plantes souterraines. Plantes océaniques ) profondes. Elles sont spéCifiquement différentes des cryptogames que l'on trouve à la surface du globe, et elles paraissent , comme un grand nombre de celles-ci, indépendan tes de la latitude et du climat. Végétant dans une obscurité profonde ct perpétuelle , elles tapissent les parois des grottes souterraines et la charpente qui soutient les travaux des mineurs. J'ai reconnu les mêmes espèces <<

·' . !

(Boletus ceratophom) Lichen verticillatus) Boletus. botr:!Jles J Gy;nnoderma sinttata} Byssus speciosa)) dans les mines de l'Allemagne, de l'Angleterre ct de l'halie, comme dans celles de la Nouvelle-Grenade et du Mexique, et dans l'hémisphèr e aust•·al, " dans celles de Hualgayoc, au Pérou. » Au niveau de ces cryptogame s souterraines végètent au fond de l'Océan et dans une obscmité non moins intense des Fucus ct quelques espèces d'Ulva. que l'on retire a''ec la sonde, et dont la couleur verte présente à la physique un problème intéressant à résoudre.

-XXXIII -

,, 0 - tOOO mètres. - Région des Palmiers et des Scitaminées.- La région des Palmiers e·l des Scitaminées s'élève du niveau de J'Océan jusqu'à fOOO mètres('): c'est la patrie des JJ!usa), des Heliconia} des ./Jlpinia, des Liliacées les plus odoriférant-cs et des Palmiers. C'est dans ce climat brûlant que \'égèteüt Je 1'heophmsta} le Plumiera) le JJfussaenda) le Caesalpinia) le Cecropia peltata) I'llymenaea ) le baume de Tolu et le Cusparé

!

oll quinquina de Caroni. . )) Sur les côtes arides de la mer, à l'ombre des C(ICOLiers , du Laurus Persea et du Mimosa Inga) se trouvent I'Allionia} le Conocmpus) le Rhizophora A/angle} le Convolvulus littoralis ct b1~asiliensis) le Talinum) l'Avicennia > le Cactus Pereslâa et le Sesu-vium. Portulaca.stn~m. · ,. 400 - f 600- 2900 mètres.- Région des Fougères arborescentes et des Cinchona.- Au-dessus de la région des Palmiers . et des Scilaminécs se trouve ce1lc des Fougères arbOJ'escentes et des Cinchona. Cette dernière a beaucoup plus d'étendue que eelle des Fougères en arbre, qui n 'aiment que des climats tempérés, ou les hauteurs comprises entre 400 et f600 mètres. Les Quinquinas C), au contraire, s'élèvent jusqu'à 2900 mètres audessus du niveau de la. mer, etc. ,, Dans la ·région tempérée des Cinchona croissent quelques Liliacées , par exemple, le Cipura et le Sisy1·inchium) les llfelastoma à grandes fleurs violettes, des Passiflores en arbre, hautes comme nos chênes· du Nord, le Bocconia frutescens) ·Je Thibaudia) le Fuchsia .ct des. Alstr.oemeria d'une rare beauté. C'est là que s'élèv.ent majestueusement les 11-lacrocnemum) les 1 ( )

Exception : Ceroxy/on andicola. Quilldiû et Tolima entre 1860 et !!BiO mètres, sous le panllèle 4•25', latitude boréale. ~ . ( 1) Sous le uom de Cit~ehona, l'auteur comprend divers genres aujourd;bui consi.dérés comme distincts. U. Weddell assigne au:t Cinchona propl'ement dits des limites d'altitude variant eotrè 1600 et2490 mètres environ, mais en fai sant obsener que ce~ chi[res n'expriment que la moyenne générale des limites, s ur la longue étendue en latitude qu'occupe le genre dans les Cordillères de l'Amérique équinoxiale. L'auteur, en effet, dit a mir observé un vrai Cinchona aussi bas que i 200 mètres,~~ cite C:lldas comme en :&Jant trouvé une espèce ~ 3270 mètres. (Voir Weddcll, His/. nat. de! Quinquinas , pp.~~-)

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XXXI\"

J.,isianthus el les Cucullaircs. Le sol y csl. couver& de 1rcissia., de Dicranum, de Tett·aphis ct d'au Ires mousses toujours vertes. Les ravins cache.nt le Gunnem, le Dorstenia, les Oxalis et une multitude d'A1·U1n inconnus. Vcrs les 1700 mètres d'élévation se trouvent le Porliera hygrom.et~·ica, le Citrosma, les Hypc1'icum baccatum et Cayennense , et de nombreuses espèces de Symplocos. "2600- 5000 mètres etau delà. - Région des Weinm!J,nni a. -Au delà de 2200 mètres, nous n'avons plus trouvé de Mimoses, dont les feuilles irritables se ferment au contact : le frais de ces hautes régions assigne cette limite à leur irritabilité. Depuis les 2600 mètres et surtout à la hauteur de 5000 mètres, les Acaena, le Diclwndra, le Nierem.bergia, les Hyd1·ocotyle, le Ne1·teria et l'Alchemilla forment un gazon épais: c'est la région des Weinmann ia, des chênes, du J7allea stipularîs . et des 8pe1·macoce . Le Mutisia y gdmpe sur les arbres les plus élevés.

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»2800 - 5500mètrcs.-Paramos. -Région des Wintera et des Escallonia. - Sur le sommet de la Cordillè1'e, depuis 2800 jusqu'à 5500 mètres d'élévation, se trouve la région ~es Wintem et des Escallonia. Le climat froid, mais constamment humide, de ces hauteurs que les indigènes nomment paramos, produit des arbrisseaux dont le tronc , court et carboné , se divise en une infinité de branches couvertes de feuilles coriaces et d'une verdure luisante. Quelques arbres de Quinquina orangé, des · Embothrium et des bfelastoma à fleurs violettes, presque pourprées, li' élèvent à ces hauteurs. L'Alstonia~ dont la feuille séchée . r.st un thé salutaire, le Wintera :granatensis et l'Escallonia tubm·, qui étend ses branches en forme de parasol, y forment des groupes épars. A leur pied croissent de petites Lobelia , des Baselles et le Swertia quadricornis. >l 5f>OO mètres. - Limite des arbres. - mgion des Berberis. - Près de l'équatem·, les grands arbres, ceux dont le tronc excède 20 à 50 mètres , ne s'élèvent pas au delà de 2700 mètres de hauteur. )) A 5!'>00 mètres de haul.cu r cesse presque t.out.c yégél.ation r.n

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arbres; mais à cene élévation les arbusles deviennent d'autant plus communs: c'est la région des Be1·berisj des Duranta Ellisii et nlutisii ct des Barnadesia. Ces plantes caractérisent la végétation des plateaux de Pasto et de Quito, comme celle de Santa-Fé est caractérisée par les Polymnia et Jes Datura en arbres. Les Castilleja integrifolia et fissifolia , le Columella) Je bel Emboth.rium emarginalu_m et le Clusia à quatre anthères sont ·communs dans cette région. Le sol y est couvert d'une mu!- · ti tude de Calcéolaires~ dont la coro1Je à couleur dorée contraste agréa:blement avec la verdure du gazon sm· lequel elles s'élèvent. Espeletia.» 2000 - 4i00 mètres. - Région alpine. des plantes région Ja s'étend Depuis 2000 jusqu'à 4f00 mètres alpines : c'est celle des Stehaelina .. des Gentianes et de l'Espeletia fraileJon, dont les feuilles velues servent souvent d'abri aux malheureux Indiens que la nuit surprend dans ces régions. La pelouse y est ornée du Lobelia nana, du Sida pichinchensis, du Ranunculu.s Gusmanni, du Ribes fr igidum , du Gentiana guitensis et de beaucoup d'autres espèces nouvelles. Les Molina sont les sous- a1:brisseaux que nous avons rencontrés le plus haut, au volcan de Purace, près de Popayan et à celui d'Antisana. 4600 mètres. - Région des Graminées alpines. n 4f00 (Pa.fonal). - A la hauteur de 4!00 mètres, les plantes alpineS font place aux Graminées, dont la région s'étend jusqu'à 4600 mètres. Les Jamva., les Stipa) une multitude de nouvelles espèces de Panicum, d'Ag1·ostis, d'Avena et de Dactylis y couVI'ent le sol. Il présente de loin un Lapis doré que les habitants du pays nomment Pajonal. La neige tombe de temps en temps sur cette région. " 4600 - f>oa4 mètres.- -Limiteextrbne des Phanérogames. Lichens.- A 4600 mètr~s, plus de Ph anérogames sous l'équateur. Depuis cette limite jusqu'à la neige perpétuelle, les planl.es lichéneuses seules couvrent les rochers. Quelqlles-unes paraissent même se cachCI' sous les glaces éternelles. Car, à aaa4 mètres de hautr.ur; Yers le sommet du Chim horazo 7 j'ai trouvé sur


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une arète de .rocher l'Umbilicaria pustulata et le f/errucm·ia · geographica. Ce sont les derniers êtres organisés que nous ayons vus fixés au sol à ces grandes hauteurs. >>

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XXXVII -

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SO~ŒAlRE

HISTORIQUE DES VOYAGES D'EXPI.ORATlON.

De HuucOLDT, Tableau physique des r égioMéqu4loriales, pp. 59-70, pauim (1) .

Plantes sociales. -

Quoique le phénomène des plantes sociales paraisse appartenir principalement aux zones tempérées, les tropiques en offrent cependant plusieurs exemples.·Sur le dos de la longue chaine des Andes, à 5000 mètres de hauteur, s'étendent le Brathys juniperina ( Hypericum jun~perinum), le Jarava (genre de Graminées voisin du Pappophot·um), J' Escallonia myrtilloides, plusieurs espèces de ll-1olina et surtout Je Pourretia, dont la moelle donne une nourriture que l'Indien dispute quelquefois aux ours. Dans les plaines qui séparent la ri vière des Amazones el Je Chinchipe, on trouve ensemble le Croton m·genteum, le Bougainvillea et le Godoya, comme dans les savanes de l'Orénoque, le Palmier ll-1auritia, des Sensitives herbacées ct des Kyllingia. Dans le royaume de la Nouvelle-Grenade , le Bambusa el les Heliconia offrent des bandes uniformes ct non interrorupues par d 'autres végétaux. Mais ces associations des plantes de la même espèce y sont c?nstamment moins étendues 1 moins nombreuses que dans les climats tempérés. n c<

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HuM BOLDT,

Essai su1· ta géographie cle.1 plantes , pp. tB- 19 (année 1807).

Écrites, il y a pt·ès de cinquante ans , par Je plus "illustre des voyageurs et le plus universel des savants de notre époque, ces considérations resteront vraies dans leur généralité et ne.suhiront sans doute que des modifications peu importantes par l'étude des riches matériaux qui forment la base dn présent ouvrage. (') Sur le caractère des dive rses régions du globe, suivant les hauteurs elles latitudes, voir de Humboldt, Prologomena du Nov. Gen. el sp. Am., vot. 1, pp. XXXIV et. suivante, e t l'Essai sur la géographie d<:s plantes, accompagné d'un tableau pl~ysiq~e des r~gions ëquinoxiales, in-4•, Paris , 1807, servant d'introduction à la relation h1stor1quedu f oyaye de de llumboldt et Bonp/and.

Jusque vers la seconde moilié du dix-huitième siècle , la flore de la Colombie était restée à peu près inconnue à la science. C'est à J'infortuné voyageur Loefli~g qu'était réservé l'honneur d'en recueillir les prémices. Né Je 20j5J janvier i 729, dans la paroisse de W albo (Gcstt·icie), en Suède, PETER LoEFLJNG se distingua de bonne heure ent1·e les disciples de Linnaeus , et fut l'un des premiers de cette glorieuse phalange de naturalistes que l'inspiration de ce g•·and maître poussa dans la carrière des voyages. Parti de Suède en mars t 7fH , Loetling débarque, le t8 mai suivant , à Oporto , dans le Portugal , y réside jUS((U'au mois d'août, prélevant un riche tribut sur la flo•·e du pays, se transporte en suite à Lisbonne et de là à Madrid par Cadix. Deux. années de séjour dans la capitale de l'Espagne lui permettent de recueillir jusqu'à "espèces de plantes. Ccpcnclant le gouvememen t espagnol, sous l'inspiration éclairée du ministre don Carvajal, organise, sur un plan trèsvaste, une expédition scientifique pour l'explot·ation de l'Amérique du Sud. La botanique se~·a représentée dans ces recheJ'P-hes par Loefling, auquel on adjoint , à titre d'aides, deux jeunes médecins espagnols, don BENlTO PAsTOR et don A NTONIO ·coNDAL. Deux autres jeunes gens, don JosÉ SANTOS et don FRANCisco LA GARZA, doivent dessiner les obje ts d'histoire naturelle. ·L'expédition part de Cadix le H) février 17!)4 ct débarque à Cu mana le Jt avril de la même année. Transporté d'enthousiasme à la vue des richesses botaniques qui s'offrent à ses recherches, Loefling se livre av~c une ardeur imprudente à l'entraînement rles découvertes. Durant les six. premiers mois de son séjour, il s'avance par Nueva Barcelona jusqu'aux missions de P.iritu. Il y consacre deux ou trois mois à ses recherches et revient à Cnmana, a()rès une visite à la

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mission de Caroni. Malgré les diverses allaqucs de fièvre dont il est saisi à son retour , l'intrépide naturaliste reprend, au · commencement de i nm, le cours de ses périlleuses explorations. Il sé rend à la mission Merurcuri, mais bientôt une fièvre intermittente, suivie de Jeucophlegmatie et d'anasarque , met un terme à ses jours, le 22 février 17oo. Pieusement recueillies par son maître ct tuteur Linnaeus, ses notes scientifiques, tant sm· l'Espagne que su1·l'Amérique, furent publiées en Suède, sous le titre général de : Petri Loefling /ter Hispanicum elier Resa til Spanska liinderna uti Europa och America, etc., uitg iven a.f Carl Linnaeus (1) . (Stock-: holm , -t 7fJ8 , in-8°). Les plantes d'Amérique y sont énumérées à part sous le titre de Plantae Ame1·icanae, avec les changements de nom que Linnaeus a jugés nécessaires ou convenables. Nous en établirons, autant que possible, la synonymie dans le cours de cet ouvrage, heureux· de recueillir les moindres traces des travaux de ce martyr de la science, dont une modeste plante, le Loefling ia hispanica, perpétuè le souvenir. L'année même où Loeiling partait d'Espagne · pom la terre ferme ( aujourd'hui Venezuela) 1 le célèbre botaniste Jacquin quittait l'Europe pour explorer les Indes occidentales et quelques points de la côte de la Colombie. Né à Leyde en i 727/ bien que sa longue et glorieuse carrière scientifique se soit écoulée à Vienne, où il est mort en t8i8 , N1cous JosEPH JAcQuiN reçut , en -t 7!$4, de l'empereur François {cr, la mission d'aller recueillir en Amérique des plantes dignes d'orner les serres du jardin de Schoenbrunn, fondé, l'année précédente, sous la direction du célèbre fleuriste de Leyde, Adrien Steckhoven. Dans un intervalle de quatre années ( i 7a4-i 7a8), il visita d'abord les princi-t (t) C'est à la vie de Loeniog, publiée avec détail par Linoaeus en tête de cette œuvre posthume, que nous empruntons les quelques faits ici rapportés.. Cette vie, écrite ell

suédois , est traduite en anglais; au commencement de la reproduction du m_ème ouvrage, dans la traduction que J. Reinh. Forster a donnée du voyage en Louisiane du capitaine de la marine française Bossu (vol.[[ , pp. 3 1 el suiv.). Il existe aussi une traduction allt'mande de 1'/ter Hispanicum, sous le titre de Peler Loe{lings Reisebcsc.hreibung, rtc.. Dea·lin, t 776, in-8•.

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pales· Antilles 1 quelques points dÙ Venewela et le distl'icl de Carthagène, qui fait aujomd'hui pÙ!ie de la Nouvelle-Grenade. De retour à Vienne en f Jt)9; c'est en i 763 qu'il publia son Historia selectaruln stù·pium Americanarum, ouvrage où figurent à côté des plantes des Antilles un assez grand nombre d'espèces -recueillies à Carthagène, seule locali~é du continent . américain dont l'auteur fasse une mention spéciale. Plus tard 1 dans ses magnifiques ouvrages iconogl'aphiqucs, notamme·nr dans l'Hm·tus Schoe1tbrun~ensis ( -t 797) , il publia diH~rscs plantes de la Colombie, la plupart introdu ites de Cm:acas par les jardiniers BnEDEUEYER et ScHÜCHT. Envoyés en Amérique pa1· l'empereur Joseph Il , ces deux collecteurs-naturalis tes, après un séjour aux Antilles, pt·irenL Caracas pour le cen Lre de leurs excursions, qu'ils étendirent à l'intérieur jusqu'au voisinage de l'O rénoque. Après environ deux ans d'exploration, ils arrivèt·ent à Vienne, vers la fin de !788, avec une ca1·gaison magnifiqu e de plantes rares ct ornementales. A l'exception du point littoral de Carthagène, rapidement visité par Jacquin , tes recherches que nous venons d'énumérer n'embrassaient que quelques parties du Venczuela ac lu el. La Nouvelle-Grenade tout cntiè1·c, avec ses plaines tonidcs et ses montagnes neigeuses, était encore un sol p1·esque vierge pour la botanique 1 lorsque le célèbre ~Intis en fit le domaine de ses travaux scientifiques, et fit révéler le premier à l'E urope la richesse de celte flore. Don J osÉ CELE"STINO MuTJS naquit à Cadix , le 6 aVI'il f 752 C). Jeune encore, ses études botaniques, commencées à Sévill e et à Madrid, lui avaient valu J'honneur d'une COITespondance a vcc J,innaeus, lorsque, en !760, il suivit, en quali té de médecin , le vice-roi de la Nouvelle-Grenade, Don Pedro Mesia de la Ccrda. D'abord , il séjourna longuement dans les provinces septentrionales du pays 1 à Carthagène, à Turbaco ct à Honda ; puis (')Nous ex t ra~· ons ces détails ù'un arlicle de M. de Humholdl sur llulis, d<~ns

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il suivit le vice-roi à Santa-Fé de Bogota ~ dont il put explorer les productions naturelle s, si différentes sur ce haut plateau de celles des plqines qu'il avait jusqu'alors étudiées. Entré dans les ordres dès ! 772 , il n'en poursuivit pas moins le cours de ses recherches scientifiques. De la Montuosa , entre Giron ct Pamplona, où il avait longtemp s séjourné, il vint habiter, de 1778 à ! 782 , le Real del Sapo et Mariquila , au pied des And~'$ de Quindiil et du paramo de Hervé. cc C'est à la iJlontuos~, écrit M. de Humboldt ; qu'il commença la grande Flot·e de la Nouvelle-Grenade~ ouvrage auquel il travailla sans relâche pendant quarante ans, et qui , nous devons Je craindre, ne sera peut-être jamais publié en entier. n En {782, le gouvernement ~'$pagnol le mit à la tète d'une grande mission scientifique qui, sous le nom d'Espedicion 1·eal botanica, de,·ait s'occuper de l'étude des productions naturelles du pays. D'abord établi à Mariquita, puis transporté à Bogota en {790, cet institut, sous la direction de l\iutis, devint un foyer d'études actives, en même temps qu'une école de disciples distingués. Tandis que ses élèves CnDAS, Z EA, V ALE NZUELA , CEsPEDES , LozANO , REsTREPO~ Q uiJANA , augmentent par des voyages les collections d'histoire naturelle, 1\Iutis, retenu à Bogota pat· ses fonctions et ses devoirs religieux , faisait peindre avec succès, par des artistes indigènes (Indiens ou métis), les plantes les plus remarquables, représentées sous difTérents aspects en couleur ct en noir. souvent en trois ou quatre feuilles à la fois. Cet album de la flore de la NouvelleGrenade, fruit de tant de patience et de soins, n'a jamais été publié. Peut-être fait-il partie des collections de .Mutis et de ses élèves qu'on dit ·être arrivées à Madrid en 1820, et qui, d'après une note de 1\f. W eddell (Quinquinas, Introduct., p. 2) leraient aujourd'hui livrées à l'examen du public.. La publication de ces dessins resta pourtant le rêve de plus en plus irrealisable du savant qui les avait recueillis~ jusqu'au moment où la mort vint le surprendre, le ii septembre i808. En attendant de pouvoir éditer lui-même ce grand ouvrage, Mutis avait, ·à diverses reprises, communiqué plusieurs de ses

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plantes à Linnaeus , qui les fi t connaître au monde sm·ant. Les premières,· recueillies à la l\fontuosa~ dans la province Nco- . Granadin e de P amplona, ou près de la mine del Zapo , dans le v_oisinage d'lbague, sont indiquées par erreur dans les ouvrages linnéens , notamment dans le lJ-Iantissa plantarurn (176i), comme provenant du Mexique. D 'autres, plus nombreu ses, sont décrites dans le Supplententum plantarum, en {781 , et quelques-unes des plus remarquables sont figurées d'après les dessins de Mutis, adressés à Linnaeus , dans l'ouvrage publié par sir J. E..Smith ( f789-9f ) sous le titre de Plantarwn icones hac-

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Parmi les botanistes formés à l'école de Mut.is , deux surtou t, Zea et Caldas, méritent d'être spécialement signalés . Don FnANcrsco ANTONIO ZEA, né à 1\fcdellin, dans la NouvelleGrenade, le 21 octobre 070, pdt une part importa ni.C aux affaires politiques de son pays, parliculièrcment pendant la guen e de l'indépendance et J'organ isa ti on de la république de Colombie , dont il fut Je vice-président ct plus tard le ministre- négociateur auprès des cours de Londres , de 1\fadrid et de Pad s. Mais avanl d'arriver à cette haute position dans le monde.des aiTaircs, il s'était distingué par ses travaux botaniques, d'abord comme membre de I'Espedic ion real botanica 1 dirigée par Mutis, et puis, de :1804 à !807, comme directeur du cabinet botanique et professeu r des sciences naturelles à Madrid. Il mourut aux eaux de Bath , en Angleter re, le 28 novembre {822, à l'àge de cinquante-deux ans (•). Outre le Mercure d'Espagne et le Mercure d'agricu lture du même pays; qu'il rédigea pendant plusieurs années, il a publié, en :1801 , divers Mémoires sw· le Kina de la NouvelleGrenade ct une Description de la chute de 1'equendama. Né la même année que Zea (1770) à Popayan, dans la province du même nom, FnANctsco J osÉ DE CALnAs fut l'un des membres de l'expédition botaniqu e de la Nouvelle- Grenade, cl le disci ple le plus distingué peut- être de Mulis. Après la mort de

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son maitre 1 il dirigea J'obse1·vatoire de BogoL<'l ~ ct, suppléllnt à force d'intelligence et de tact à l'imperfection ou à l'insuffisance des moyens matériels d'observation, il sut réunir sur toutes les branches de la physique générale de précieux documents. La plupart furent publiés ·dans le journal périodique qu'il faisait paraître à Bogota, sous Je titre de Semanario de la Nueva Granada. Engagé comme tous les esprits éclairés et généreux dans la guerre de l'indépendance, il fut victime des vengeances exercées con tre les patriotes par le général espagnol Murillo, et mourut sur l'échafaud politique le 50 octobre! Si 6. Trop isolée par sa posi tion et par l'usage d'une langue peu répandue dans le monde scientifique, l'école de l\tfutis, malgré ses immenses travaux, avait plui.Qt élevé le niveau intellectuel du pays, qu'elle n'avait fait connaître au dehors les productions de cette puissante nature. La flore de la Nouvelle-Grenade, longtemps étudiée par cette école indigène, restait presque lettre close pour la science; celle du Venezuela n'était guère mieux connue, et l'honneur d'en ré\'él~r à l'Europe la prodigieuse fécondité devait revenir aux illustres voyageurs ALEXANDRE DE Huamot DT et A mt BoNPLAND. Embarqués en Espagne, le juin 1799, ces deux savant~ abordaient à Cumana le f 6 juillet J799. En quatorze mois eriviron 1 ils avaient exploré en divers sens le littoral , la chaine maritime et les llanos du Venezuela, remonté l'Orénoque, constaté la jonction de ce fleuve avec le Rio-Negro, par l'intermédiaire du Cassiquiare, navigué sur le Rio-Negro jusqu'à son confluent avec le fleuve des Amazones, visité les missions du haut Orénoque, dans la Guyane espagnole, redescendu cc fleuve, traversé de nouveau les llanos, et, revenus à Cumana , ils allaient à Nueva-Barcelona s'embarquer pour l'île de Cuba , le 24 novembre t800. Au mois de janvier de l'année suivante, nos voyageurs quittèrent cette île, prirent terre à Carthagène, et commencèrent par ec point leur longue excursion à traYers la Nouvelle-Grenade. Remontant d'abord la vallée du Ma gdalena~ il s montèrent sur Je~ hu ut. plat.rau de Bogoln . en redescendirent au mois dt~ Sf.JILI~mhre

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rel d'lcononzo, traversèrent, en octobre de la.mêmeannée, la mon.tagne du Quindiu, entrèrent dans le bassin du Cauca , visitèrent Purace, Popayan, Pasto, et , poursuivant leur route vers le sud , sortirent bientôt des limites de no tre flore. Le royaume de Quito, les provinces péruviennes de l'Assuay et de Jacn de BracamoI'OS, le 'Mexique , Cuba et Ténériffe complétèrent, avec le Venezuela et la Nouvelle-Grcnad~, l'èsquisse de ce célèbre voyage, le plus fécond en résultats de tous ceux qui sont inscrits dans les annalt:s de la science. DeseripHons pittoresques et vivantes de la nature , obsel'\'ations profondes et ingénieuses sur tous les points de la physique du globe, disse1·tations d'histoir·e, de géographie, d'ethnologie, d'économie sociale , de linguistique , collections immenses d'histoire natu..ellc : tout cela s'es t produit peu à peu en ouvrages marqués au coin de la plus haute supériorité. La météorologie ct la géographie botanique , sciences pleines d'avenir, sont nées l'une ct l'autre, ou du moins ont reçu leur plus puissante impulsion des auteurs de ce magniticrue voyage .

En ce qui touche à la botanique, la publication des m~tél'iaux. immenses rapportés par l\'IM. de Humboldt ·et Bonpland fera pour toujours époque dans l'histoire de la science. Commencée par les deux voyageUI's, cette œuvre fut principalement accomplie par feu le professeur Kun th , qui , par un labeur de dou~e ans, pat·vint à décrire avec une exactitude jusqu'alors peu ordinaire 4:> 17 espèces de plantes, dont 5~H 9 nouvelles (1) . · Beaucoup de ces plantes, il est vrai, sont étrangères à la Colombie. Un ouvrage monumental les renferme ioutes dans le même cadre sous le titi·e général de No·va Genera et Species plantat·um, etc. Il se compose de sept volumes in-folio ou grand in-8° (suivant les édi- ~ tions), avec sept cents planches colol'Ïées ou en noir, ducs à l'lJabile crayon.du botaniste et dessinatem Turpin. D'autres ouv1·age$ (1) Voir·, pOUl' plus de détails , l'article nécrologique sur Kunlh , rublié par Adrien rie Jussieu, dans les Atmaleii des sciwcrs naturelles, ~ nnér 1850, 3"" sr rie, Bol lliiÎf/'IC' L XlV, pp. ï fle l ~uiv.


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que nous citons en note complètent l'ensemble de cette immense. . publication C). Cependant, malgré l'importance de ces travaux, la plus large part de la Colombie restait encore un champ vierge pour la botanique, et réservait aux futurs voyageurs une abondante moisson d~objets nouveaux. . Entre l'année i804,date du retour en Europe de MM. De Humboldt et Bonpland, et l'année i84i 1 époque du voyage de l'un des auteurs en Colombie, ce pays fut exploré par divers botanistes, parmi lesquels nous devons citer, en première ligne, feu M. Justin Goudot, pour le nombre et l'importance des découvertes. . M. JusTIN GounoT partit en ·1822 pour la Nouv~lle-Grenade, en compagnie de M. le Dr Roulin et de M. .Boussingault, appelés comme lui 1 à fonder à Bogota un centre d'~tudes scientifiques. << En f 825 , écrit l\f. Lasègue ('), il était sur les côtes du Venezuela, parcourant les bois des environs de Porto-Cabello, encore au pouvoir de l'Espagne. Cette même année, il se dirigea sur Santa-Marta, d'où, remontimt la Magdalena-, il arriva à Bogota. En ! 824 , il traversa la Cordillère à l'est; arrivé aux pl ai nes du l\feta , il parcourut les terres au sud , en traversant l'Ariari et le Guayabero , grands affluents du haut Orénoque, et explora la partie, encore non visitée , de ces plaines qui s'étendent jusqu'au pays insoumis des Indiens Andaquis. »En i82f), de Bogota, où il était, :M. Goudot 'se dh·igea au nord sur les Cordillères, et visita la profonde vallée de la riche mine d'émeraudes de Muzo el ses environs; il explora, l'année suivante, (')DE HuunOLDT et DoNPL.t.~o, Plantes équinoxiales, etc.,'h.ol. in-fol., avec 143 planches. Synopsis plantarum q,_ in ilinere ad plagam aequinoa:ia/em collegerunt Al. De llumboldt et Am. Donpland, auctore C. S. Kunth , .t vol. io-8•.

C'est l'abrégé du grand ounage intitulé : Nova genera, etè. Monographüt Jlfelastomacearum, etc., auctore Am. BooplaÎid, 2 vol. in-folio, a1·ec t20 planches coloriées. · · ltfimoses et autres plantes lég11mineuses, etc., décdtes et publiées ra•· C.-S. Ku nt h, t •·ol.in -folio, avec 60 planches coloriées. Énumération mélhodiqtre de la (a.mille dP.~ Grarninties, etc., par C.-S. Kunth , in-folin, avec 220 planches. (') Musée J) eles~Prt • p. .m .

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les montagnes au sud-ouest de la eapilalc, où est situé le célèbt·c pont naturel d'Icononzo ou Pandi. En f827, il traversa la vallée de la Magdalen'l, à l'ouest de:Bogota, afin d'observer la riche végétation du Quindiu. A cette époque, ~f. Goudot cessait d'être au service de la Nouvelle-Grenade. '' M. Goudot fut assez heureux, le ! ~ février !828 ('), après plusieurs tentatives, pour pénétrer jusqu'au pic majestueux appelé Pyramide de Tolima, tpontagne couverte de neiges et de glaces, la plus élevée , au nord de l'équateur, de tou.te la Cordillère (on sait aujourd'hui que ceci n'est plus vrai) et dont le nom est encore à peu près ignoré en Europe. Ces régions de difficile accès, entièrement inconnues aux indigènes, avant que M. Goudot les y conduisît, et d'où plus tard ils retirèrent du soufre en abondance, ont été depuis lors, à différentes reprises , le b,ut de ses recherches. En i 850, il traversa la Cordillère centrale, visita la fertile vallée du Cauca, se dirigeant vers la partie nord. Deux ans après, il revenait de cette vaJiée, traversant la même Cordillère, mais plus au nord dans la montagne d'Hervé. En -185~ il explora la vallée de la .Magdalena , au sud de Honda jusqu'à sa' partie supérieure. '' Son retour en Europe n'ayant pu avoir lieu à cette époque: 1\'J. Goudot fut obligé de se livrer à d'autres travaux, employant toujours le temps qu'ils lui laissaient à observer les richesses naturelles des contrées qu'il habitait. Ce n'est qu'en mai i842 qu'il put entreprendre son départ pour l'Europe, en descendant la .Magdalena, se dirigeant sur Santa-~Jarta, où il mit à profit son séjour en visitant les montagnes de l'intérieur. Les circonstances I'obligènmt aussi de passer à Carthagène, ce qui lui permit d'examiner la végétation entre ce point et Turbaco! La saison trop avancée ne lui permit pas de faire aucune recherche aux États-Unis; il arrivait enfin au Havre dans le mois de décembre i 84~. >l • '

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( 1) C'est la date inscrite de la main de Goudot lui-même sur l'exemplaire que possède P.l. Oecaisne de l'ouvrage de .M. Lasègue, d'où nous extrayons ce passage et oia se trouve indiquée , par erl'eur, la date de t829.


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Attaché , lors de son départ , au Muséum d'hist.oire naturelle de Paris , en qualité de voyageur-natura1iste, Goudot {') l'apporta avec lui de nombreuses et importantes collections, surio.ut botaniques ' qu'il déposa dans cet ét-ablissement scientifique, et dont l('.s doubles sont conservés dans les plus importants herbiers de l'Europe. P endant les années de son séj'our à Paris, il publia diverses notices intéressantes, dont nous donnons en note-les· titres C)· Mais, quelque temps après , les circonstances l'appelèrent de nouveau sur le premier champ de ses recherches, qui, cette fois, devait être son tombeau. · En !819, sous le ministère du duc Decazes, des places d'élèves-voyageurs furent instituées pom le servir.e du Muséum d'histoire naturelle de Paris. Un de ces élèv.es, AuGUSTE PLÉE e), né à Paris vers i800~ partit pour l'Amél'ique, en février t820, visita d'abo1·d les colonies françaises des Antilles, fit un séjour à Maracaybo , dans le Venezuela , et revint à la ~[artinique , où il mourut empoisonné, le f8 août f82f), au moment où il se disposait à rentrer dans ses foyers. II n'avait alors que 2a ans. Ses collections botaniques et ses manuscl'its , conservés au ~Ju­ séum, témoignent de son intelligence et de son zèle. Vers la période dont nous parlons , entre le voyage de MM. de Humboldt et Bonpland et celui de M. Linden et des reehl rches de MM. Funck et Schlim, se placent encore quelques explora· tions partielles de la flore de Colombie. · ·citoyen disARGAS, V MARIA Mentionnons d'abord Je D• JosÉ tingué de la république vénézuélienne , dont il fut élu président (•) JI faut se garder de confondre Justin Goudot avec un de ses frères, également·voyageur-naturaliste et qui est mort à Jladagascar dans le cours de ses recherches. (') Culture de l'Arracacha, ootice pleine d'intérêt, insérée dans le Journal tfqgricu/· lure pratique el~ jardinage (de li. Bixio), livraison de mai t 846. Note sur un nouveau genre de plantes nommé H E RRA NIA, dans les A~ft AL . DES sc. NAT., :Sm• sér., YOI. Jl , p. 2~9, tah. 5. Cespedesiae generis novi Mangraviacearum descriptio, ouvrage rt vol. cités, p. 568. Addition du genre AuLONEIIA à la tribu des Bambusées, ouvrage cilé, 3m• sér: , vol. V, p. 75. \3) Les deux autt·es Yoyageurs, également botanistes, étaient. Havel el Godt•f•·oid, tous deux morL~ avant d'a mir re111 I'_Eurojle.

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en février !83~. Nourri des bonnes traditions de l'école de Mutis, il sul faire dans ses études variées une belle part à la botanique, et communiqua particulièrement les plantes des envi· J'Ons de Caracas à l'ilîustre de Canâolle et à M. Mercier, de Génèvc, dont l'herbier, acquis par feu M. Webb 1 est passé; comme les autres collections de ce savant , si justement regretté 1 · d~ ns le Musée de l'Académie de Florence. Un dernier représentant de l'école de Mutis, don· JuAN .MARIA Y CEsPEDEs, chanoine ct professeur de botanique à Bogota, virait encore dans cette ville, en 184-4, à l'époque où. Justin Goudot lui dédia l'un des plus beaux genres de la Flore arborescente de la Colombie. Citons encore, d'après l'excellent ouvrage de .M:. Lasègue sur le Musée Delessert, deux botanistes suédois. BILLDERG et DAHLIN ' ' qui séjournèrent quelque temps, en 182;}, aux environs de Carthagène et de Porto-Bello , récoltant les plantes de ces deux localités. Vers la fin de-i859~ un voyageur allemand ; .M. Édouard Ollo1 actuellement inspecteur du Jardin Botanique de Hambourg , débarquait à la Guayra , port de la province de Caracas. Il visita di vers points des provinces littorales du Venezuela, la Silla de Caracas, la vallée d'Aragua, Puerto-Cabello , Cumana , etc., atteignit de ce dernier point les missions du bas Orénoque et s'embarqua d'Angostura (aujourd'hui Ciudad Bolivar) pour l'Europe, le 4 mars i84L Ses collections déposées au Musée royal de Berlin ont été , en partie, décrites par MM. Klotzsch, Kunze , / ,. - Gl'isebach et autres botanistes dans le journal allemand le Lin~ na.ea (ann: !844 et suiv.) ('). L'ordre des dates amène ici l'expédition que l'auteur du présent voyage entreprit pour le compte du gouvernement belge pendant les années t84t à i84a. Mais comme le dernier volume de notre œuvre est destiné à la relation historique de ce voyagc 1 nous nous bornerons à en tracer le rapide itinéraire. 1 ( )

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Poussé de t.rès-Lonue heure, par ui1 goùL iné:5islible, dans la carrière de la botanique et des explorations-scienlifiques,M.Jean~~n préluda aux voyages lointains par quelques années d'herborisations faites; en compagnie du savant et modeste botaniste M. Tinant, dans le Grand-Duché de Luxembourg ë t dans les Ardennes du Luxembourg belge. Après avoir terminé ses éludes universitaires à l'âge de dixneuf ans, le gouvernement belge, présidé alors par M. le comte de Theux, lui confia une mission scientifique au Brésil et lui adjoignit pour compagnons de voyage MM . . E!l_nck el ~s­ breght (le premier en qualité de dessinateur et le second comme zoologiste ) 1 deux noms devenus chers à la botanique aussi bien qu'à l'horticulture. Les trois voyageurs s'embarquèrent à Anvers le 2 octobre 1851> et arrivèrent à Rio de Janeiro le 24 décembre suivant. Ils explorèrent successivement les · provinces de Rio-deJaneiro. de Spirilu-Santo, de Minas Geraës et de Saint-Paul, et rentrèrent en Belgique au mois de mars !857. Les immenses eollections botaniques et zoologiques qu'ils recueillirent et rappot·tèrent de cc voyage, eurent les honneurs d'une exposition publique dans la capitale de la Belgique. Le succès de ce premier voyage engagea le gouvernem{ml!bclge à charger les trois explorateurs d'une nouvelle mission. Ils partirent du Havre en octobre !857, ei arrivèrent à la Havane dans les premiers jours de décembre. Après quelques mois d'explorations dans les parties septentrionales et occidentales de l'île de Cuba, ils reçurent ordre de s'adjoindre à la. mission diplomatique que la Belgique envoya au Mexique. ·Débar. quée à la Vera-Cruz en mars !858, la mission arriva à Mexico après une halte d'une huitaine de jours à J alapa, halle qui fut utilisée pour visiter la contrée environnante. Un séjour prolongé dans la capitale d~ Mexique ne pouvant convenir ni à J'activité ni à la soif ardente de découvertes des trois naturalistes, ils rompirent avec le chef de la légation belge, organisèrent leur ca1·avane et partirent pour l'intérieur1 maigré l; ;'"

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les dangers sans nombre auxquels les exposait l'élut de guene dans lequel cette malhemeuse rép ublique. était engagée, alors comme aujourd'hui, contre la. France. ~[. Linden et ses deux compagnons de voyage visitèrent en premier lieu le plateau d'Anahuac , les volcans de Popocatepetl et d'Jztaccihuatl, puis Je Co{l·e de Perote, Je pic d'Orizaba et tout le versant oriental de la Cordillère. Après deux années de recherches fructueuses , les trois voyageurs ·s'embarquèrent à la Vera-Cruz · pout· Campêche, d'où ils étendirent leurs investigations sur toute la pén~nsule du Yucatan. Ce fut pendant une de c~ expéditions que M. Li nd en faillü succomber, à la Laguna de Tcrmi nos , â une attaque foudroyante du vomitonegro, plus connu en Europe sous le ~o~ de fièvre jaune. Une hémorragie naturelle lui sauva la vie, m_a1~ tl ne put rept·endre Je cours de ses recherches qu'après une pentble-convalesccnce de trois mois. A peine rétabli! M. Linden eL ses amis se rendirent par mer dans l'État de Tabasco; ils explorèrent ensuite les régions élevées de l'État voisin de Chiapas pénétrèt·ent dans la partie septentrionale du Guatemala alors e~ pleine révolution , et revinrent sm· le golfe du Mexiqu~, en appuyant vet·s le Soconusco et les côtes de la mer du Sud. Pendant leur séjour dans ces États inexplorés·, ils firent des découvertes nombreuses et eurent occasion de visiter les antiques et colossaJes mines de Palenque· et d'Ocosingo . les premières perdues au milieu des épaisses forêts arrosées ~ar le Rio Usumasinto, les secondes situées dans les régions froides ct cou- - --vertes de forêts de sapins, qui s'étendent depuis Ocosingo jusqu'au territoire des Indiens Locandones. . MM. F~nck et Ghiesbreght s 'embarquèrent à Guadalupe de Frontera, en aoùt !840 , tandis que M. Linden, retenu par les :fi~vre~, n~ put partir q~e I~ mois suivan.t. Il se rendit en prenuer heu a la Havane, d où ll passa aux Etats-Unis. Son retour .en Belgique s'effectua en février 184L Pendant le court séjour qu'ii fii'"~n- Europe, M. Linden eut le bonheur d'êt.rc mis en rapport avec le plus grand savant de notre époque: l'illustre Alexandre de Humboldt, qui lui donna des


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instructions précieuses pour le g•·and voyage qu'il projetait de faire en Colombie. Ce voyage, agréé par Je gouvernement belge , fltt mis à exécution dans le courant de la même ---anné_c_!84!. M. Li nden , accompagné de M. Schlim, prit passage à Bor1eaux, à bord de la Lovely, pour Cadiz, d'où il visita une ~artie de l'Andalousie et de l'île de Léon. Le 24 novembre: la Lovely mit à la voile pour la Guayra, où elle jeta l'anr.re le 27 décembre suivant. A peine débarqué sur cette magni~que terre colombienne, M. Linden eut hâte de faire connaissance avec la splendide végétation qui couvre les flancs de la Cordillère du littoral vénézuelicn, dont la base est caressée par les vagues de la mer des Antilles, tandis que les crêtes se perdent dans la région des nuages. Escaladant les ravins profonds creusés par les torrents, il échappa bientôt à la torréfiante cha:Jeur de la plage de Maiquetia , et sc trouva , après une ascension de quelques heures : dans cette région fortunée désignée sous le nom de lien ·a templada. Il parcourut les versants élevés du .Cerro de Avila , de Galipan, etc., et partit définitivement de la Guayra pour Caracas le 6 janvier !842. Après avoir établi son quartier général à Chacao, au pied même de la Silla, il consacra trois mois à l'exploration de la province de Caracas, qu'il visita dans tous les sens, en commençant par l'ascension de la Silla et du Naiguata, la première à 2650 mètres et le second à 2800 mètres d'altitude supramarine. Le~ mai suivant , il quitta Caracas à la tête de sa petite caravane, prit sa direction vers l'occident à travers la délicieuse vallée d'Aragua, en passant par las Coquizas , la Victoria , SanMateo, où naquit le libérateur Bolivar, Turmero, .Maracai, les bords du beau lac de T;~.earigua, et Valencia. De cette ville il sc dil'igea au nord en gravissant les montagnes qui -séparent les plaines de Nagua-Nagua de Puerto-Cabello. De ce port l'expédition se dirigea sur la province de Barquisimeto J en passant par la grande forêt de San-FelipeJ dont les émanations morbides sont t1·ès-redoutées des voyageurs. Le Rio Yaracui . . fut passé à peu de distance de San-Felipe J d'où une exploration fut entreprise dans les montagnes d'A1·oa. Le voy!lge se continua par ~

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Urachiche et Yadtagua : ella caravane atteignit Bm·quisimelo Je jer juin. · Au delà de cette ville s'étendent les steppes de Q1tibo1·, couvertes d'Opuntia ) de Capparis et de mimoses épineuses. Les hautes cimes de la Cordillère de T1·ujillo bornent l'ho1·izon à l'ouest. Au pied des premiers contre-forts de- la chaîne des Andes, s'élève la ville de Tocuyo J siége d'un évêcllé. A cinq lieues de cette ville et en face du ''illl!ge de Hwn-ucaro bajo J l'expédition se trouva arrêtée pm; le Rio Tocuyo) grossi par de [01·1es pluies tombées dans les montagnes. Malgré l'impétuosité du courant et les troncs d'a•·bres charriés par les eaux, le passage fu t. néa nmoins forcé, mais la caravane n'atteignit la rive opposée qu'après avoir eu à déplorer la perte de quelques mules, entraînées par la rapidité du courant. Cette perte fut très-sensible, ces mules étant chargées, non-seulement des collections faites depuis le départ de San-Felipe, mais aussi des instruments, de plusieurs rames de papier à herbier et de la presque totalité des habillements. Le surplus des bagages Î}:rriva fortement avarié à llumucaro bajo) où l'expédition s'arrêta quelques jours avant de gravir les Oancs de la Cordillère, dont les chemins, détrempés par des pluies continuelles , étaient dans l'élat le plus affreux. La premiêre halte eut lieu à A gua de Obispo, mncho situé à une altitude de 2730 mèt1·es. Le froid ·y était très-vif et le thermomètre marquait au matin 2o au-dessous de zéro. La végétation ambiante était des plus riches et la flore alpine y était rep•·ésentéc par un nombre considérable de genres. De grandes étendues étaient couvertes dè la curieuse fougère Jamesonia scalaris, Kth., le Frailejon (Espelelia) s'y montrait pour la première fois. A partir de cette localité, les récoltes devinrent de plus en plus abondantes ct le pays de plus en plus-tlccidenté. A la venta de las PiedrasJ la terre était durcie par la · gelée, elle soir les voyageurs s'anètèrent à Carache, après une descente non ·interrompue de deux heures. Huitjours a près, M. Linden franchit le redoutablePammo de !Jfucuch.ies J à une altitude de 40·12 mètres, et il arriva le surlendemain à Alerida , capitale de la province de ce. nom.


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Plusieurs mois consacrés à l'exploration des provinces de Trujillo et de Iller ida 1 enrichirent l'herbier d'un nombre considérable de plantes nouvelles, recueillies depuis les épaisses forêts qui bordent Je lac de blaracaybo jusqu'à la limite inférieure des neiges perpétuelles. · Le voyage se poursui\'il par Bailadores, la Grita , le Para mo del Zumbador ct San-Cristo\"al. A quèlques lieues de cette ville, le Rîo-Tachira fut passé el J'on pénétra dans la Nou.vellc-Grenadc, par la province de Santander. De San-José deCucuta, l\1. Linden se dii'Îgea au sud, en remontant sm la Cordillère par Chinacota, Chopo ct Pamplona. Au delà de cette ville s'étendent d'immenses Pm·amos1 que le voyageur ne traverse qu'arec terreur. Les provinces de Solo, de Socorro el de Velcz furent successivement . parcoumes, et la caravane arriva enfin à Bogota, à la fin d'octobre 1842, seize mois après son départ de Caracas. Deux mois de séjour dans cette capitale suffirent à peine pour rétablir les chevaux et les mules, blessés et exténués par ce long trajet à travers les chemins effrayants de la Cordillère, dont l'Européen peut à peineseformerune idée. Ce temps fut utilisé pourvisiterlehaut · plateau de Bogota, élevé de 2664 mètres, la chute de Tcqucndama, Guadalupe, l\lonscrrate, ainsi que les montagnes environnantes. Au mois de décembre, M. Linden descendit des rigi ons froides vers le bassin du Rio-Magdalena, en passant par Fusagasuga et le célèbre pont naturel de Pandi (Icononzo). Le 1\'Iagdalena, quoique à plus de ~mo lieues de son embouchure, présentait encore, en face de Melgar, une largeur d'environ cent mètres. L'expédilion passa celle rivière à la nage, traversa les grandes plaines de l'Espinal et s'arrêta à Ibagué, capitale de la province de Mariquita. Cette ville est située au pied même des hautes montagnes du Quindiu et du majestueux pic de Tolima, dont la cime neigeuse domine toute la Cordillère orientale de la Nouvelle-Grenade. A Ibagué M. Linden dut remplacer ses chevaux et ses mules par des Indiens cm·gueros, et il commença l'ascension·du Tolima le i •• janvier 1845. Le cinquième jour seulcment 1 il atteignit la

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limite des neiges, et son Campement fut dressé dans son voisinage immédiat, à une altitude de 4930 mèt.res . Quelques semaines furent employées à l'exploration de ces parages élevés .. Après quelques jours de repos à Ibagué, .àf. Linden pénétra dans les immenses forêts du Quindiu, qu'il parcourut dans différentes directions. Plusieurs centaines d'espè~s de plàntes furent le résùltat de ces recherches. Du Paramillo l'expédition découvrit les régions basses de la vallée du Cauca, et dans le lointain les · · chaînons qui séparent le ba~sin de cette rivièt·e de l'océan Pacifique. La descente fut effectuée jusqu'à Cartago , d'~ù un trajet rapide conduisit nos voyageurs par Buga, jusqu'aux côtes·de la mer du Sud. · Le retour s'effectua par Ambalema, Honda, Guaduas, Bogota, les provinces orientales de Tunja· et de Tundama, Pamplona, 1\fcrida, Trujillo, Varinas, une partie des llanos de l'Orénoque et de Carabobo. Le 17 août !843, l'expédition fit sa rentrée à Caracas, quinze mois et demi après son déparlj. Le 16 novembre , le navire américain Orion transporta notre voyageur de la Guayra à Puerto-Cabello, où il s'embarqua de nouveau, après six semaines d'excursions dans les environs du golfe Triste, à bord du trois-mâts anglais Lady Rafks 1 pour Rio-Hacha, sur la côte de la Nouvelle-Grenade. Ce voyage avait particulièrement pour but l'exploratiQn de la mystérieuse Sierra-Nevada de SantaMarta, habitée par les Indiens Auruacos, et dont le versantscptentrional était inconnu même aux habitants de la côte. Le gouverneur de la province , ainsi que plusieurs habil.ants notables de 1\io-Hacha,désireux de voir de près cette Sien·a, dont on racontait . ·tantde merveilles, demandèrent à faire partie de l'expédition, qui quitta Rio-Hacha dans les derniers jours de janvier 1844. Le voyage se fit par mer jusqu'à Camarones i le lendemain de leur départ, les voyageurs arrivèrent à Dibulla, sur les bor·ds de la rivière du même nom ; la nuit suivante, ils campèrent dans la forêt de Santa-Anna, et le dnquième jour, ils entt·èrent dans le premier village Auruaco, si tué sur un petit plateau, à une élévation de i 400 mètres. Un séjour de quelques semaines sm le territoire des


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Indiens Auruacos permit à M. Linden de parcourir la Sierra dans tous les sens. Dn dernier endroiL habité, Taquina, il fit l'ascension du Neva do) dont il atteignit Je sommet ( 4800 ~êtres), après des difficultés ct des dangers sans nombre. De ce point culminant la vue s'étendait, au nord , sur la mer des Antilles, à l'est sur le lac de Maracaybo et tonte la péninsule de la Goajira, au sud sur les hautes montagnes de la province d'Ocana, à l'ouest sur le Rio-Magdalena, Carthagène, les basses for·êts du Darien, au delà duquel un horizon brumeux indiquait l'océan Pacifique. A son retour à Rio-Hacha; M. Linden entreprit une excursion périlleuse dans l'intérieur de la Goajira, p1·esqu'île habitée par les vaillants Goajiros ct par les Cocino.~) que l'on dit anthropophages. Le 4 mars il s'embarqua à Rio-Hacha , à bord d'une petite goëlette chargée de tortues, et arriva après trois jours de na,=igation à Kingston , dans la Jamaïque. Son séjour dans celLe colonie anglaise ne fut· pas de longue durée. N'ayant pu trouver une occasion pour se rendre à Nicaragua, ainsi qu'il en avait le projet, l\L Linden se décida à aller~ après une excursion de quelques semaines dans les montagnes Bleues; à Santiago de Cuba. Il n'eut pas à regretter ce changement d'itinémirc, la partie orientale de Jïle de Cuba, couverte de hautes montagnes et d'une végétation magnifique, n'ayant pas été explorée scientifiquement avant lui. Il visila d'abord la Sierra-Maestre, puis les vastes plaines du Saltadero et de Yatera, le mont Liban et le mont Taurus, couverts en partie de plantations de café, les forêts de pins de los Hondo nes, occupées par des nègres marrons, celles de Sagua, la SieJTa de Cristal, la Sierra de Cobre, Nimanima et le bassin du Rio-Cauto. Six mois furent consacrés b. ces di verses explorations, qui enrichirent la botanique de plusieurs c-entaines d'espèces de plantes nouvelles. M. Linden quitta l'ile de Cuba après le terrible ouragan qui exerça de si grands ravages en octobre t8«; il sc rendit aux États- Unis et revint défini ti verne nt" en Europe, en février 1845, avec une santé profondément altérée par dix années de fatigues et de privations. Nommé direcleur de la partie scientifique du Jardin royal de

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Zoologie et d'Hor'liculture de Bru xelles, l\J. Linden occupa ces fonctions depuis la création de cet établissement en f8~2 jusqu'en 186!, époque à laquelle il les ti·ansféra à son ami et ancien compagnon de voyage, l\t N. Funck, en conservant le titre de directeur honoraire. Depuis 1853 , il représente la Nouvelle-Grenade (aujourd'hui États- Unis de. Colombie) en qualité de eonsul. M. N1cous FuNcK, ancien compagnon de voyage de M. Linden, au Brésil ct au Mexiqut), partit conjointement avec celui-ci · 1•our la Guayt·a ct explora avec lui le littoral vénézuélien jusqu'~ Caracas , où ils séjoumèrent ensemble jusqu'au commencement de mai 1842. Tandis que M. Linden prit sa-direcLion vers l'oceident, M. Funck se diri~ea vers l'orient, en passant par Peta re, Guarcnas, Rio-Chico, d'où il suivit la côte jusqu'à Pit·itû, dans la province de Barcelona. De Barcelona il se rendit par mer jusqu'à Cu mana, parcourut d'un bout à l'autre les presqu'iles d'Araya ct de Paria ; il visita ensuite Cumanacoa, Caripe, la célèbre r.avernc des Guacharos) Aragua, Maturin et les llanos de- la province de Cumana. Il retourna à Caracas par mer, s'embarqua peu de temps après pour Santa-l\fat·ta, dans la Nouvelle-Grenade, en visita les environs-, explora la vallée Dupar, fit l'ascension de la Sierra-Neva4a de Santa-Marta, par le côté méridional, et revint à Ca1·acas peu de temps après le retoUI' de M. Linden dans celle capitale. Au mois de décembre 1843, les deux voyageurs se retrouvèt·ent à Puci;to-Cabello, où M. Fonck s'embarqua pour Hambourg. En octobre i84D, M. Funck repartit pour le Venezuela, en coritpagnic de :M. Louis-Joseph Schlim, qui avait accompagné li. Linden pendant tout son voyage en Colombie, à la Jamaïque et dans l'ile de Cuba. Ce voyage se faisait pour compte de l'établissement d'Introduction pour les plantes nouvelles, que l\L Linden venait de créer à-Luxembourg. Les deux voyageurs explorèrenr minutieusement les provinces de Caracas et de Carabobo, particuliè1·ement les environs de Pu~rto-Cabello, Nirgua et Montalbah. Ils parcoururent ensemble les provinces de Barquisinieto, Trujillo , Maracaybo, ct firent un séjour prolongé ct fruetuem:


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dans celle de Merida. Après l'expédition. de le m'ii colleetions, ils qui~tèrtmt 1\fel'ida pour se·rendre dans la Nouvelle-Grenade, où les environs de Chinacota, de Pamplona ct surtout de la Baja leur offrirent d'amples récoltes. De San-Jose de Cucnta, l\1. Funck s'embarqua sur le Rio-Zulia et le Rio-Catatumbo jusqu'à ·.a·Iaracaybo, d'où un navire bambourgeois le transporta en Europ.e avec de nombreuses collections de plantes vivantes et sèches. M. Schlim retouma dans les montagnes de la province de Pamplona et il établit son quat·tier général à la Baja, d'où il étendit ses investigations jusqu'aux Paramos de San -Turban et de Cachiri, dans les régions chaudes de Bucaramanga, Jiron, Florida-blanca et jusqu'aux bords du Rio Sube. Les riches collections qu'il recueillit pendant quinze mois dans ces parages, ont été malheureusement perdues pour la botanique et pour l'horticulture, Je na vire qui devait les transporter en Europe ayant sombré à sa sortie même de l'embouchure du Rio-Magdalena. De la province de Soto, M.Schlim passe dans celle d'Ocana, à travers le grand Paramo de Cachil'i. II explora cette province avec grand succès jusqu'au commencement de 18!>2, époque à laquelle il descendit le Rio-Magdalena pour visiter la SierraNevada de Santa-Marta, ainsi que les environs de Minca. Son ,J retour en Europe eut lieu au mois d'août de la même anriée. Ce ne sera pas nous écarter de notre sujet que d'insérer dans cette rapide esquisse des voyàges botaniques l'exposé sommaire etes recherches de notre collaborateur et ami M. JosÈ TRIANA : -. Enfant de la Nouvelle-Grenade et né à Bogota, sur le théâtre même de l'ancienne écoledeMutis dontcejeuncsavant put recueillir, de la bouche du peintre Matis ei des Dr• CespédèsetBayoo, les dernières traditions scientifiques. Mêlés de trop près à ses travaux acluels pour avoir le droit de les louer comme ils le mél'itent~ il nous sera permis, du moins, de lui laisser la parole pour tracèr, en quelques lignes, l'itinéraire de ces explorations auxquelles l'horticulture et la botanique doivent de si précieux matériaux : ·• « Admis, en J. S~i, dans la Commission chorographique de la Nouvelle-Gt·enade comme membre adjoint pour les études ho-

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ta niques, j'employai les premiers six mois de cette année à pat·courir, à la suite de la Commission, les principales provinces situées au nord de Bogota. l\Ioniquira, Velez, Pie de Cuesta. Giron, Ocana ct ses environs jusqu'au bas Magdalena furent les principales étapes de cette excursion qui, poussée jusqu'à SanJosé, sur les limites du Venezuela, comprit, au retour, Pamplona, Santa-Rosa et Tunja. »Ayantfaità Ocaiia la rencontre et la connaissance de M. Schlim, nous assoeiâmes nos efforts pour e-xplorer ensemble ]a .province de ce nom. Malheureusement les fruits de cette première excursion fm·ent presque entièrement perdus, le courrier qui portait ma collection ayant été assailli lors des premiers troubles politiques ·q ui s'élevèrent contre le gouvernement du général Lopez. »Le second semestre de la mêmeannée(!86! )fut utilisé pour un voyage à la côte de l'océan Pacifique, en compagnie de M. Warscewicz, qui se rendait de Bogota à Guayaquil. Je visitai ainsi . la vallée du Rio-1\fagdalena, traversant ce fleuve au passage de Piedras et ia suivant jusqu'à Ibagué, au pied du pie de Tolima. Franchissant alors ~a Cordillère centrale par la route du Quindiu, nous nous dirigeâmes sur Carthago, dans la .vallée du Cauca, suivîmes toute cette vallée jusqu'à Cali; puis traversant la Cordillère occidentale et suivant le cours du périlleux Rio-Dagua, nous atteignîmes le port de la Buenaventura sm· l'océan Pacifique. Là 1\f. Warscewicz s'étant embarqué, je retournai, malade des fièvres, par la même route, à Bogola, où je reli'Ouvai la ' Commission chorographique se préparant à l'excursion de 1852. »Cette année f 8a2était destinée à l'exploration de l'importante cl montagneuse province d'Antioquia. Pour atteindre ce théâtre de nos travaux, nous dûmes d'abord passer la vallée de Magdalena par le point déjà signalé; puis, suivre la route du Quindiu jusqu'au versant occidental de la ·Cordillère centrale. De là nous entrâmes dans le territoire d'Antioquia, en suivant les conti·c-forts occidentaux de hi Cordillère. Une marche latérale nous conduisit jusqu'aux neiges éternelles du Paramo de Herré ct ~m cratère éteint du volcan qui le domine.

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)) .Mais une ophthalmie, résultat des fatigues du voyage, me força d'abréger mon séjour dans cette province. Aussi, ,quitlant. Medellin, sa capitale, je vins au Pueblo de Sonson; puis traversant ~n cargtteros la montagne de ce nom, j'arrivai aux llanos de Mariquila, d'où j'atteignis Bogota par la route de Honda, Guaduas et Villeta. Revenu dans mes foyers, j'employai le reste de l'année à déterminer les nombreuses plantes de mes collections ct à guérit· le mieux possible la maladie de mes yeux, afin d'ètl·e en état de suivre la Commission dans son périlleux voyage du Cboco et de la côte du Pacifique. )) Pat·tis au commencement de {8~5, nous suivîmes la route ordinaire du Magdalena et du Quindiû jusqu'à Cartago 1 ct nous dirigeant droit vers l'ouest par le chemin d'Ans~rmo Nuevo) nous traversâmes en cargueros les sentiers pratiqués dans les inextricables montagnes de la Cordillère du Choco. Au delà de cette chaîne, changeant nos montut·es pour des pirogues, nous visitâmes Novita et Quibdo sur le cours du Rio-Atrato. Franchissant alors le petit isthme de San-Pablo, qui sert de diviseur des eaux entre l'ALlan tique et le Pacifique, et descendant le fleuve San-Juan, nous atteignîmes le port de la Buenaventura. Longeant ensuite ·la côte du Pacifique, nous atteignîmes Tumaco, 1~1 plus méridional des ports que la Nouvelle-Grenade possède sur cette mer. A Tumaco la Commission perdit deux domestiques~ et ses tl)embres furent pris des fièvres dangereuses du pays. Suivant alors la voie des fleuves , nous nous dirigeâmes sur Barbacoas, au pied des Andes, au point où s'unissent les trois chain es néo-· granadines de la Cordillère. Pour monter de cette côte de" Barbacoas sur le haut plateau de Los Pastos ). nous dûmes reprcndt·e le dos des cargueros } seuls véhicules possibles par les sentiers pratiqués sut· les pentes escarpées de la Cordillèrt~ à tra~et·s les massifs d'une puissante et séculaire végétation. n Arrivés au plateau de Tuquerres nous ~isitàmes les envit·ons de cette ville et un des volcans qui l'~ voisinent. Retournant .alors vers Bogota pat· Pasto~ nous suivîmes constamment la Cordillère jusqu'à Popayan , en passant par Al mag uer et le Paramo de Pu-

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riJguai. De Popayan, c'est-à-dire de l'origine supérieure de In vallée du Cauca, nous descendîmes cette \•allée~ en su iv ant d'abord ·la rive gauche, puis la rive droite ·do fleuve, et poussant_ainsi jusqu'à Ca~'tago. Là nous reprimes la route bien connue du Quindiû. pour retrouver le Magdalena et remonter une fois de -plus sur le plateau de Bogota. · >>Année 1854. - ·Au déb-u t de cette année , je fis une nouvelle e.xcursion à l'inépuisable mo~tagnc du Quindiu ~ accompagnant cette fois le D• Karsten, qui se rendait dans la république de l'Équateur. »La révolution qui survint en avril !8a4 suspendit naturellement les travaux de la Commission chorographiquè , dont les membres jouèrent un rôle plus ou moins actif dans la guerre qui s'ensuivit. >>Pour ma part, je sui,·is les mouvements de l'armée du haut Magdalena, profitant autant que possible des haltes pour accroître mes collections botaniques , sur les bords du fieu ve, à la Mesa ct su r d'autres points intéressants de la vallée. » 1855. -:- Cette année fut particulièrement consacrée à l'étude de la porlioù de la Cordillère orientale qui dépend de la province de Bogota. Je fis pour cela de nombreuses excursions · ct dans des sens différents, les étendant sur le versant occidental jusqu'à Pacho, la l\tesa et Fusagasuga, et jusqu'au versant oriental par la t·oute de Gachalà et de Ubalà qui conduit aux llanos de Casanare. » 185 6.- Attiré pat· la ri cite et curieuse végétation que j'avais vue dans la Cordillère orientale, du côté des llanos, je voulus rcprendt·e sur _un ·autre point l'exploration de cette chaîne. La première partie de cette année fut donc consacrée à des recherches dans les environs de Capueza, de Susumuco et de Villavicencio , et jusqu'aux llanos de San-Martin et aux "bords du Rio-Meta. Ensuite je m'occupai de l'arrangement de mes nombreuses collections et fis tous les préparatifs de mon yoyage en Europe, non sans visitet~ dans l'intervalle les environs mêmes de Rogota. Enfin, dès les premiers jours de !8~7, descendant de nouveau la vallée de l\fagdalcna 1 pout·suivant su r toute la route


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mes recherches ct grossissant mes herbiers, j'arrivai au port. de Carl.hagène, d'où je m'embarquai pour l'Europe vers la fin du mois de juin. '' Rep1·enant à peu près dans l'ordre des dates la mention iles explorations récentes, nous trouvons en premier lieu le célèbre botaniste-collecteur THÉODORE HARTWEG. Né dans le grand-duché de Bade, mais attaché par ses services à la société d'Horticulture de Londres, .M. Hartweg, très-connu du monde boianiquc ct horticole 1 par ses voyages dans le Mexique, au Guatemala 1 au Pérou 1 en Colombie ct en Californie, traversa rapidement la Nouvelle-Grenade, du sud au nord, en descendant le cours du Rio-l\'lagdalcna, sur le bord duquel M. Linden le rencontra en décembre !8.42, entre Neiva et Villa de Purificacion. Il venait de quitter les Andes de la république de l'Équateur, ainsi que les plateaux de los Pastos, le Para mo de los Guanacos, le volcan de Puracé et Popayan. I\f. Hartweg visita ensui le Fusagasuga, le Pm·amo de San-Fortunato 1 Bogota, Honda et divers points des bords du Magdalena. Les plantes de tout son voyage ont été énumérées par M. Bentham, sous le titre de Plantœ llartwegiwûe (London, in-8o 1 ann. i 859-f 846). Quelque temps avant le passage de M. Hartwcg à travers la Nouvelle-Grenade, un voyageur allemand, M. MonJTZ, lécoltait les plantes de di ve1·s points du littoral et de la chaîne côtière du Venezuela. l\1. Funck le rencontra à Caracas et fit avec lui un arrangement pour exploJ·er conjointement la province de Cumana. Plus tard 1 i\1. Moritz, trop mal rétribué pour continuer ses explorations, s'établit à la colonie allemande de Tovat·, située à peu de distance de Vittoria, dans la province de Caracas, où ce persévét·ant collecteur vit encore aujourd'hui au milieu des belles plantes dont il a su entourer son habitation. Dans les premiers temps de son installation à la colonie Tovar 1 J\1. l\Iorilz a poussé des excursions jusque dans les provinces de Trujillo el d(\ ·Merida. En J844; un autJ'C voyageur naturaliste, au service de I'An~;lctcrre, M. Wu.l.t.ur PuRoJE·, allaché an .Jardin royal de Kew

1

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et devenu depuis directeur du Jardin colonial de Trinidad , partait pour la Jamaïque 1 où .M. Linden, fraîchement débarqué de la côte ferme, le rencontra en·avril 1844. Ce fut à l'instigation de ce voyageur gue .&t_Purdie s'embarqua pour Santa-.Marta , afin de visiter la Sierra-Nevada, dont il fit l'ascension par la vallée Dupm· et San-Sebastian 1 route prise l'année précédente par M. Funck. En octobre 1844, 1\f. Purdie fit une nouvelle ascension de la Sierra-Nevaqa de Santa-Mat·ta, cette fois-ci pm· Rio-Hacha C). Ici nous c-essons de le suivre 1 faute de renseignements précis, mais nous croyons savoir que le reste de son itinéraire comprend la province d'Ocana, la vallée du Magdalena et la province de Bogota. Plusieurs des plantes vivantes introduites par ce collecteur, ont été répandues par l'administration du Jardin royal de Kew; ses collections sèches, reçues par sir W. Hooker ~ ont été aussi libéralement distribuées à plusieurs herbiers de l'Angleterre et du continent. L'absence de renseignements précis nous empêche de signaler en détail les recherches récentes de trois autres voyageurs. Le premier de ces voyageurs, ie docteur HERMANN lünsTEN 1 paraît être arrivé dans le Venezuela en f 844. II résida pendant quelque temps à Caracas , puis à la colonie Tovar, visita la vallée d'A ragua 1 les bassins du Guayre et du Tuy , et fit un voyage jusqu'à Mcrida, accompagné de M. H. Wagener. Plus . tard nous retrouvons le docteur Karsten ~ Bogota 1 où il exerça la médecine pendant quelques années. Il profita de son séjour dans la capitale de la Nouvelle-Grenade pour en explorer les environs ainsi que les llanos de San-1\fartin et les provinces de Popayan et de Pasto. l\1. Karsten a publié plusieurs de ses plantes du Venezuela sous le litre de: Auswahl neuer Gewachse f/enezuelas: la publication de ses plantes de la Nouvelle-Grenade et du Venezuela réunis a été commencée sous le titre de: Plantae Colwnbianae. M. HERl\rANN WAGENER, pendant deux ans chef de culture {') Voir les lettres de ce vopgeur à sir William Hool;cr, rl~ns le Companion to the Botatlica/ Maga:::ine, année t846, p. .12, et année 1817, p. 2.


-

-LXII -

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dans l'établissement d'introduction de i\f. tindcn , partit pour 1(• Venezuela en i849.11 explora les montagnes du JiLioral et. fiL plus tard un "oyage pour compte de M. Linden dans la province NéoGranadine d'Ocana. :&1. Wagener a renoncé depuis plusieurs années aux rech erches botaniques, ct il dirige actuclle.menL une hacienda de cacao dans les environs de Vittoria. Enfin , l\1. voNWARSCEWICz , Polonais d'origine, très-connu comme collecteur naturaliste , a traversé la Nom-elle-Grenade depuis Pasto jusqu'à Honda, d'où il a descendu le Magdalena pout~ s'embarquer pour l'Europe. Pour terminer cette rapide revue , mentionnons avec gratitude les voyageurs, qui, sans prendre spécialement la botanique pour objet de leurs recherches , ont du moins subsidiairement contribué à étendre nos connaissances sur la végétation de la Colombie. Tels sont : .M. BoussiNGAULT , membre de l'Institut, dont les travaux ont jeté tant de lumière sur la climatologie et l'hypsométrie de notre région; M. le Dr RouÜN, sous-bibliothécaire de J'Institut., homme aussi savant que modest.e; .M. le colonel CoDAZZI 1 auteur du magnifique travail sur la géog~·a­ phic physique du Venezuela. Il était en train de" rendre le même sci·vice à la Nouvelle-Grenade, lorsque la mort est venue le surprendre au milieu de ses grands travaux ; M. RI vERO, compagnon de voyage de M. Boussingault; enfin, M. LEwi, savant danois, résidant depuis plusiems années à Paris, dont les recherches sont résumées dans un rapport inséré dans les Comptes rendus de l'Institut (ann. 18~H, p. 551 et suiv. ).. En résumé, l'histoire des connaissances ou des éléments d'études acquis pour notre ouvrage ( en ne comprenant pour un moment sous le nom de Colombie) que la Nouvelle-Grenade ct le Venezucla ) nous offre les phases suivantes : :17154-1763. Premières découvertes. Loefling ct !acquin. Quelques points du Venezuela et de la Nouvelle:Grenade, près de la côte et de la région chaude; sont explorés. Peu de plantes publiées. -l 760- J 800. Trav:mx de Mu lis et de ses élèves (Caldas) .

J

LX III -

Valenzuela) Lozano 1 Zca , etc.), concentrés dans la NouvelleGrenade actuelle et restés peu connus de l'Europe. :1800:-1825. Immenses récoltes de de HwnboldtetBonplan(J dans le Venezuela et la Nouve11e-Gt·enade (nous ne parlons pns des région~ en dehors de notre cadre). Publication fondamentale, base de la flore de ce pays. 1822- 1842. Collections considérables non publiées, formées par Justin Goudot. 1841-:1844. Voyage de découvertes de J. Linden1 depuis Caracas jusqu'à l'océan Pacifique. Exploration de la Sierra-Nevada de Merida , du pic de Tolima, de la Sierra-Nevada de SantaMarta , etc.· Immenses récoltes. i84i -f 8~H). Découvertes de Funck , Schlim , 'friana et Karsten. Herbiers très-considérables. PUI·die ' Rechet·chcs auxiliaires et plus localisées de HartWP" "Cl Otto et Wagener. Les matériaux accumulés dans les herbiers depuis la publication des plantes de de Humboldt et Bon pland, permettent déjà de tracer une esquisse assez exacte de la végétation de la Colombie. C'est l'œuvre que nous hasardons d'entreprendr·e avec moins de confiance dans nos forces que dans l'indulgence des botanistes. Voici l'indication des matériaux sm· lesquels vont _porter nos · recherches : i o Herbiers du Venezuela ct de la Nouvelle-Grenade recueillis ~ par Linden, Funck, Schlim , Triana. Ces collections numérotées existent dans les principaux herbiers publics et privés. 2• Herbier-type de de Humboldt ct Bonpland, nommé par Kunth et donné par les auteurs, au Muséum d'histoirepaturellc de Paris. Sans l'usage de cc précieux herbier, notre œuvre serait presque impossible. 5• Herbier particulier de Bonpland , donné pâr l'auteur, au Muséum de Pads. 4• Herbier de Goudot au Muséum de Paris ct dans l'hei'I.Jier


·-""'

-LXI\' -

de ~1. Delessert. CoiJection bien faite~ avec indication exacte des localités, du port ~ etc. t)o Une partie des coll~ctions de Moritz, au 1\Iuséum de Paris. 6n Quelques plantes de la collection de Pm·die, données par sir W. Hookcr à M. Planchon. 7o Un petit herbier de Maracaybo~ récolté par Auguste Plée et conservé au Muséum de Paris. 8o Les plantes . de M. HarLweg, dans l'herbier Delessert et dans celui du Muséum. 9o Quelques plantes de Bogota , .envoyées jadis à Vcntenat (probablement par M. Umana) ct faisant partie de l'bet·bict· de 1\l. Delessert.

APPENDICE. -\;

_____

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OISTntBUTION DES SAISONS DANS LES DIV ERSES P ROVINCES DU VEN EZUELA.

1 NOTE ADDITIONNELLE.

Les notes qui précèdent _étaient depuis longtemps rédigées, quand nous est parvenu le premier volume des tt·avaux. de Ja Société des naturalistes de la Nouvelle-Grenade. ( Contribuciones

de Columbia a las ciencias y a las arles J publicalW,s cori la cooperacion de la Sociedad de Natumlistas Neo-Granadinos , por E. Uricoechea; Bogota et Londres, f860 .) Ce volume ren-:fcrme, 'entre autt·es documents, une histoire très-circonstanciée de la botanique néo-granadine et particulièrement de l'expédition célèbre dont Mutis fut l'âme et le chef. Des détails pleins d'intérêt sur ce maître vénérable et sur ses disciples recommandent cc travail à l'attention des savants et peuvent satisfaire la curiosité des naturalistes auxquels ne suffirait pas notre rapide résumé.

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( D'après le eolonel Ce•,oszr .)

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PROVINCE DE CARACAS.

Sui· la côte, les pluies commencent à mai et durent jusqu'à octobre. Elles sont suivies de petites giboulées, appelées nortes, qui commencent en décembre et finissent en j anvier. Dans les vallées de la Cordillêre de la côte,et de celle de l'intériem, l'hiver finit en octobre. En octobre les pluies cessent dans les llanos de cette pr·ovince, qui ne sont jamais inondés dans la partie appelée llano alto J à l'exception de quelques petites savanes. PROVINCE DE CARABOBO.

Durée de IIi saison des pluies : dans la chaine de Nir·gua~ de m·ai en novembre; dans la partie montagneuse voisine de la côte, d'avril à septembre; dans les pla ines et diverses parties de la ch;~inc, du commencement jusqu'à la fin de septembre.

. .....


-

LX\'1 -

PROVINCE DE BARQUISIMETO.

Les pluies commencent en avril ct mai; eHes sont plus ~on Linues et plus abondantes en juin, juillet et août. En septembre et octobre on les voit sensiblement diminuer. Dans la partie - sèche et stérile de cette province, qui comprend une grande partie du canton de Carora et une petite portion de ceux de Barquisimeto et de Quibor, les habitânts sont obligés de recueillir, dans des réservoirs, les eaux de la saison pluvieuse comme provision pour la saison sèche.

.

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... . ·'

PROVINCE DE CORO.

Dans la partie la plus oriental~ de ceLle province, la saison des pluies commence en septembre et 'd ure six mois, avec passablement de jours d'interruption. Dans la partie occidentale, il tombe comparativement fort peu d'eau, le terrain y étant sec et · stér·ile , au lieu qu'il est humide et couvert de végétation dans la partie occidentale. La-limite entre les deux genres de terrain sc trouve dans la chaîne majestueuse de Cumarebo. PROVINCE DE l\lARACAYBO.

Dans les cantons de Maracaybo et d'Alta Gracia, qui sont situés près de la côte et dont le terrain est aride et sec, il pleut peu en mai; juillet et août y sont les mois d'été ou de saison sèche. La pluie recommence à tomber en septembre , octobre, novembre. Les autres mois sont de sécheresse. · Vers la partie inférieure des bords du lac , il pleut a:u con.:.. trah·e depuis mai jusqu'en octobre, sans compter des averses dans les autres mois. Ceci tient sans doute à l'influence des gr·andes forêts qui attirent et condensent les vapeurs produites par l'évaporation des eaux du lac. PROVINCE DE TRUXILLO.

Saison des pluies de mai jusqu'à octobre. Dans les pamm.os,

-

I.XVJI -

elle ùure à J>eu près toute l'année, et les vapew·s descendent jusque dans les vallées profondes qu'enserre la Cordillère. PROVINCE DE

~IERIDA..

De mars en octobr·e pluies abondantes , parfois en torrents, surtout aux mois de juillet ·et d'août. Dans les autres mois , les pluies sont fréquentes, mais moins abondantes. Il tombe pres~ue en toute saison de pètites pluies sur les paramos, ou du moms ces hautes sommités sont presque toujom·s voilées d'une bmmc que forment les vapeurs soulevées des grandes forêts des flancs de la Cordillère. PROYINCE DE VARINAS .

L'hiver règne de la fin de mai jusqu'à décembre. En juin, juillet et août , les pluies sont tellement abondantes , qu'il en tombe plus en un jour qu'en six jours en Europe: c'est la principale cause des grandes inondations des savanes de cette contrée.

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Ou mois de décembre au mois de février; le ciel est eonstamment serein, et s'il parait quelq,ues nuages , c'est un phénomène qui frappe l'attention des habitants. Le vent de l'es t ct de l'estnord-est souille avec violence. Au commencement de mars: ce vent diminue ct s'intenompt par intervalles, puis ~ rers la fin du même mois, il passe fréquemment à l'oues t o~ au sud-ouest.=c'est un signe certain du retour des pluies.' ~Ul ~o.mmenccn~ a la fin d'avril et règnent principalement en JUin , JUillet et aout. La quantité d'eau est considérable. Certain~ jours il ~·en .tombe pas une goutte; d'autres jours , la pluie est mtenompue ; daulres fois enfin elle est conti nu elle. En ceÙ~ saison la masse énormément. grossie de l'Orénoque refoule les eaux. de l'Apure, et cet effet se répétant de ee dernier fleuve sm· ses affiuents, il en résulte que d'immenses savanes sont ensevelies sous les eaux.

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PROVINCE _D'APURE.

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LX\'111

-

PROVINCE DE BARCELONA.

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-

1. - Province.~ et cantons tlu Venez·uela.

TABLEAU

La cessation des brises et les fréquentes eXJllosions électriques sont deux phénomènes qui marquent le rctou1· des pluies, vers la fin d'avril. Cette saison arrive pour les 1·égions du nord et de l'ouest de la province, qui sont en partie montagneuses, un mois plus tard que pour les région.s méridionale ct orientale, appartenant au système des mesas ou plateaux étendus des lianos, dont le sol sablonneux laisse facilement filtrer les eaux. Les ierrains limitrophes de l'Orénoque sont régulièrement inondés par les crues du fleuve.

LXIX

PROVINC ES.

CANTONS.

-

1 '

t. Car ac"s •

Carae:~s,

2. Carabol>a

Valencia, Ocuma re, P uerto-Cabello , Nirgu• , Montalban; San·Carlos , Pâo.

3. Barquis irnelo

Barquisimeto, San-Felipe , l'aritagua, Carora, Tocuyo e l Quioor.

•· Coro .

Cllr.o, Coslar r il>a , Cumarebo, Paraguana , Sari-Luis et Cas1gua.

Guairn, Pc tare, Guarenas, Santa.Lueia, Ocumare, Caucagua, Rio-Chico, Orituco , Chaguuamos, Victoria, Turmero, Mara cai, Cura, San-Sebastian el Colaboro.

PROVINCE DE CUMANA.

ll. !la racaybo

llfaracaybo, Pcrija, San-Carlos, Gibraltar el Alta Grac ia .

La saison d'hiver tombe ; dans cette province, à des intervalles t1·ès-variés, suivant les lieux. Dans les environs irrimédiats de Cumanâ et dans la péninsule d'Araya , les pluies commencent à la fin de mai ct durent jusqu'à septembre : elles sont peu abondantes. Dans le canton de Cumanacoa; limitrophe des lieux précédenls, les pluies tombent en mai et juin ~ cessent en juillet et août , pour rep~endrc ensuite jusqu'à la fin de novembre. Dans les cantons de Can!pano, de Guiria et de Rio-Caribe, elles commencent en mai et durent jusqu'à octob1·e. Bientôt suivent les petites pluies, appelées nortes J qui durent tout novembre ct décembre , et même, dans la ·partie la plus voisine.du golfe de Paria, pendant' ta ut le cours de janvier. Dans le canton d'Aragua, la partie montueuse reçoit les nm·tes en décembre et janvier. Peu de ces nortes arrivent jusqu'à la partie des llanos où l'hiver dure de mai en octobre. Dans Je canton de Maturin, voisin du golfe de Paria, les pluies qui règnent de la fin de mai jusqu'à octohrc sont suivies cle nortes qui durent jusqu'à janvier.

6 . Trujillo .

Trujillo, Car ache , Bocooci et

7. Merida

&lerida, ~tucuchics , Ejido; Bail adores , Cri ta, San ·Cr istobal, Lobatera e l Son-Antonio.

8. Vari nas

Varânas, Ohispo, Guanare , Ospino, Gu.anarito , Nutri:u,

9. Apure.

Achaguas, )(anlecal, Guasdalita el San-Fernando.

Eseuq~ e.

Araure cl Pcdraza.

1 tO. 1

Barcelon~

Borce lon a, Piritu, Onole, Aragua , San-~Ialco , San·Diego, P ao ct Soled ad. ·

.

tt. Cumana.

Cumana, Cumanacoa, Cariaeo, Carûpano , Gui ria, Rio·Ca· ribe, Aragua , MaturiD et Barrancas.

1

: 12. ~fngariln 1 13. Gua yana. 1

'

Ascension el Norte. Ciudad-Boliva r (Angoslura), Upata, P iaèoa , Caiea ra et SanFernando de .Atalia po.


-LXX-

T ABLEAU

-

P1·ovù1ceJ el cantons de la Nouvelle-Gre11ade.

Il. -

Ill.- - A.llitudes fies principales localités et montagnes de · la chaine ctJtière du Venez-uela, depuis la pbûnstile d-e Paria jus-

T AOLHU

( D 'après des doeaments eflic l e l s.)

PROVINCES.

i

.UTITUDS

LOCALITÉS.

LOCALITÉS.-

en mê lrts.

t. Anlioquia

Antioquia, Santa-Rosa , Sopetran. Los Santos , Pari ta.

3. Barhaeoas

Barbacoas, h .:uandé , Micai , Tu maco.

P icacho Cari pe

14 t 2

Palmar.

B ogota, Ciq~eta, Cipaquir:\, Chocontâ, Facatativa, Fun_Ia,

Cimarroncra .

1 ~05

T eques .

IG57

Qu iriqu ire .

147~

Plalilla.

1886

C ali, Raposo, Roldanillo.

San B onifacio

W05

Flores .

14·24

Carth•aèoe, Buranquilla, Carmen , Ciéneg> de Oro, Coro-

Purga torio.

1 5~8

Pao de Sara te

1597 1670

··

llontagues.

Fus::.easuga , Guaduas, Guatavih , ln Mesa , San .. Martm ,

Tocam1a, Ub até. G. Buenaventura

1 6. Carthagène .

zal, ChinU, Lorica, Mah;J.les, Sabnna-Larga, Sao·Andre~ , Sincclejo, Soledad.

'1.. Casan;are.

.Pore, Arauca, Chire, NunC.h ï'n., Tnguana.

8. Cauca,

Buga, Ansermas, Cartago Paln1i r a , S u pia, Toro, Talua. 1 Riu-Negro, .llarinilla, Solamina.

9. Cordova .

Alanje, Boc:ls del Toro.

10. Chiriqui .

j tt .

Choco. •

U. Mariq uila

! 13. 1

~[edellin

~ 1~-

Atrato, San-Ju an . . Ibagué, Ambalema , Castrolarma , Espioal, llonda, la Palma.

.

ftledcllin , Amaga , Nordeste. 1\[ompos, lhgangl\é, Maj agual, Simili.

. H. Mompos .

Nei \'a, Oceidenle, la Plat a, Purificacion , Timana.

Neiva.

: 16. Oeaüa.

Ocaiia.

· 17. J'amplona

Pamplooa, Coneepcion, F ortoul , Malaga.

1

At.TlTU DR

•• mh res.

!. Azùero

.. ~

!

qu'au Rio-Yamcui.

CANTONS.

4. Bogota

i'

LX:XI -

-~

llloatal(nes. 19$3

Guacharo •

145$

Guaraima.

Lomo la Virjen

11 69

Alta Gracia

1 ~05

Camhural •

1421

Ocumare

125~

Llano Cocollar

780

Pue rto -Ca hello

1275

Pico Santa-Fé

1028

Hilaria .

1388

Yaracual

142 1

S anta- Maria

158 ~

Tres Picachos.

1505

Pieaebo.

1606

Cul on

1 ~00

Guacas .

f505

Cuchivano.

1 ~60

A ra gua.

296

Llano do T u r umiquirc .

1530

Cumailacoa..

2tt

Tur umiquirc •

2040

Cumanâ

17

Tueuyucal.

1505

Bareelona .

13

r..ocaiUés.

18. P •nama .

' Ponama, Chogres , Chorrera , DariM , Natâ, Por fobclo, Soto , Tabop.

Tristcza.

! ~H

Piritu

19. Pasto .

Pasto.

P io nia •

2048

Caracas.

99 869

~O. Popayan.

Popayaa, Caldas, Santande r .

Arrempuja.

1738

Petare .

83\

21. Rio-Hacl1a

Rio--B•cba , Cesa;, .

La Ma r avilla

t672

Gu arc na~

38G 515

ti. Sant_a-Marta

Saala-llar\2 ,_Ciénega, P lato , Remoliao, Tenerife.

Cerro del Berga n tin.

t 65S

Vietori3.

23. Santander

San-José, Rosario , Salazar.

Caeulo .

2265

Turmero

4GI

~•. Socorro

Socorro , Bariebara, Charala, J ordan, Oiba , Sanjil, Zapatoca.

Ca paya.

t G72

1\laracai.

4:>t

Ara gu ita

1028

Cura.

!6. Soto

Piedecuesta ,Bucaramanga, Jiron.

~ 19

Guaimc.

1045

V a lencia

556

!lariches

1028

Nirgua.

769

Car es

24G6

1\lontalb•n.

26. Tundawa

Santa-Rosa, Cooui , Rica urte, Soalil, Sogamoso.

i7. Tunja.

Tunja, Garago:., Ojateque, Leiya, Miraftores, Ramiriqui.

28. Tuquerres

Tuquerres, lpiales. -

!19. Vallo-Dupar.

Valle-Dupar, Cbiriguan:i.

30. Velez .

Vele•, Cbiqu_inquir:\, )loniquira.

3t. Ve raguas.

Santiago.

Si. Territoire de Caqueta

33.

-

de la Goaj ira •

Naiguatâ ·sma de Carac•s •

2800

Niveau d u lac de Valencia.

6G9 43i

2630

Fond du lac de Valencia

33.


-

-LXXII-

Altitude du principales localités et montagn~s dm1s les provinces de Barquisimeto, Trujillo et Aferida (Venezuela).

TABLEAU

..

LOCALITÉS

ALTITOD.I

IICNTlOl'I'BS,

•!Lres.

LOCALITÉS

••

••

..

'

229

Rosas

3511

Yaritagua •

316

Jabon

3431

U2

Caldcra.

37a9

Carora •

3l5

Niquilaô

3695

Tocuyo.

630

Tetas

3762

Quibor.

6a

Tapias .

:5569

Escuque

825

Cuchilla

it80

Boconô.

1314

Conejos.

4230

Carache

1220

Salada •

4012

819

Culata •

il38

Mucuchies.

~:!60

Pan de Azucar

4138

Merida.

1649

Picacho de Mucucbies •

4280

m6cres.

Paso de ~[ucuebies •

4012 39U

i1

Grita.

1500

Picacho de S•• Domingo

4H6

1

San-Antonio

819

Jtlontailnes.

Paso de S•• Domiugo

P icaeho de la Sierra Nevada .

. -:

Veladero

Sa rare

1839

Portaehuelo

Rio-Claro ,

1505

Batallon

Cbabasquen

-

1

.

1505

Agrias

1839

Zumbador.

196i

4096 1

45~0

4355 379$

Apure Jl70

.

4004

Paso de la Siern Nevada • San-Felipe.

Zaneu da

..

Alto del Fraile

..

2767

:

'

25U

3210 .

i166

Aspasica

1598

Alto Sam ayo .

3476

La EnUanada.

1500

Roblo

~

1

19~1

.

179G

972

Alto de Lisca .

A llo de las Cruces

1825

Cerro Horquetà

Teorama

1053

Mesa rica .

i9S6

Cerro Negro •

3183

973 1306

Puerto de Ocaiia.

Granale

914

38~0

Cumbr e de lasj uridieiones

Los Angeles o Creee no cùe

1205

1137

Cerro Pelado .

1611

Loma

1748 ;

1165

Buena- Vista

Convencion

Bailadores.

Lobatera

,· -. : .·

mHres.

Ocaiia

Palma

Ejido

San- Cristobal.

..

!LTlTVDI

LOCALITÉS.

l'rovlnee , d'Oeaùa. · _)

Barquisimeto .

T r ujillo.

montag11es 1lr. la

J.LTLTUDK

LOCALITÉS.

ltlon~sne,. .

San-Felipe.

el

m!lt<eJ,

aO!'n'lGRIS.

r.oeaiUés.

Sanare.

Altitudes des p1'incipales localités

Nouvelle-Grenade. ·!

J.LT11VDB

-

V.

TABLEAU

1V. -

LXXlll-

1:>1

130

-

3681

31~0

de la ! lin a .

Cumbre trampa Tigre

1365

Pao de Azucar

!800

Santa-Clara

1800

Cumbre de la Loma .

1~01

Tom ateque.

133

Cumbre del Puerto .

1860

San-Bernardo.

140

Cerro Torro

!ZOO

S imaiia.

146

-

de Yeguera

1~00

Carmen.

718

-

Bobadi .

iOM

Brolaré.

1438

D épression ' 'ers .Je Carmen.

1060

San-Antonio

1451

Scpultura ,

1420

Rio de Oro.

1183

llotalal .

IUO

Pueblo-Nuevo.

1611

Cumbre laurel ·

i ! 91

San-Pedro.

1629

A lto de San-Francisco

2850

La Cruz

1405

Bucarasica.

3110

Surola •

1710

Loma de Corredor

14!>

A gua Chica

165

3051 2758

Provluee de t!!inntauder. 4000

Alto Tasajci"O.

Cerro del P icacho.

3400

Paramo de Gucroro .

de Vagueclte

3220

)lontai~a

2800

S~lazarde las Palmas (hau lo du Zulia)

2800

Arbolcda

Paramo Taena

-

Cerro de la

Alto del Frailc

.-

'

i220

de Cachiri

-

-

de la Cruz

2370

Puerto del Zulia

-

de Laurel

249 1

San -José

li90 3100

-

-

8~2

912 2i!O

!9l

Paramo.

4100

R osario.

348

Cerro del Canal

20M

Cuculilla

1353

Allo de 1• Aguada

-

t74~

Termalc• de Cucula .

de la Vieja

~000

Chinâcola .

Arvoleda.

U69

ns 1925

/


-LXXIV -

LXXV-

..

.u:ntD"DR

LOCALITÉS.

..

iLTlTU D& .

LOCALITÊS.

on

1

m• are..

4l.t l1UD8

LOCALITÉS.

mè ~ru.

1

!llontagnes <le la pro,·fnee de Pamptona. (D'après Coo•m c t J . Lum&n.) Pico de la ~le sa Color~da .

uoo

Mesa Colorada

4120

Pico de Cobrc.

4000

El c crrita

,' .

397ti

Gua ntiba.

3890

2H9

-

Can ulales

11990

Al to d el Frai le

311!

-

Sa n· Turban.

3900

- del Chopo

2800

Paramo de Servit à

4000

Boqucron

3000

Alto Duende

:3680

Alto d e S ilos

~588

Gavil an , P ara mo de tierra

-

Cerro Cucharima.

2500

chopo

t7 09

3390

Pamplon a .

2303

5500

Las angustias.

n egra

3~00

de lma

l'aramo de Guaca

-

LOCALITÉS.

U.n TtiD I

'"

. mèu-e,,

t•a·ovhaee de 8oeorro (suire).

Para me Almuerzadero. -

1

ntèlret.

1496

Alto Petaquero

2406

San-Jil.

1099

Cuchilla de Ramo

2000

Barichar a

1319

Alto Chara lâ

2060

Oiba.

1395

1686

Charalia.

IU3

12li7

Sapaloca

1725

-

r r.

Pezuiia

Socorro .

l'ro\'lnee de Tuadanaa• • Sierra NeYada du Cotui

5983

Monos d e Guinas. P ar amo Guaritivo .

.

1 B oq ue ron del Consu elo. Para mo de la Rusia.

Para mo de Solaur

lWl3

4340

-

de Saliva.

43$

-

del Hat lco

3566

de Tiba ma

3359

. 4330 4320

3385

Alto de Tovacia .

Alto Tapa ta

3300

Malaga.

19 ~8

Paramo Zum!Jador

3339

Capitanej o .

1172

-

de Escobal .

4218

-

de Buena Vis ta .

2650

Pico de l scala.

3380

Conscpcion

19~8

-

de Ch iseo . •

3950

-

de Palacio

252 ~

-

del Nogal.

de la Eosillada.

-

•rovlnee de Soto. Paramo de An gostura -

-

de la Lag un a

4500

1\[esa Juan R od riguez

3050

4100

Cerro Avisos

315G

de Cachiri

4220

Cumbrc.

2766

Rico

4200

Paramillo de botijas ou Cu rubre

1

de San-Turba n.

3700

Picacho de San- Turba n

3900

Loma Jarumal.

3985

Alto Sa ntiago.

Cumbre d e Moen . Para mo d e Jas Puentcs.

'

2593

11477

Cerro la poz Su be , au tarabite

~H

Mesa J erira

1712

Puerto d e Siroo

2ti0

Cerro ma ta Perros

1340

Los S a ntos.

1300

1286

Guayabal

1612

-

d e las lloj os.

Casique.

t300

Paramo Rio-Frio.

3600

Pie de Cuesta .

1009

Gremcro.

3100

Bucaramanga .

930

Alto del Fra ile

3393

Giron

IS63

Prol"lnee de Socorro . Parame de Eocino

3370

Cruz de Piedra Blaue~ .

Paramito

3:361

Alto d e la Mesa Aratoca

20ll0

Boco del monte de Tu,·e

3000

Pan de A•u car

2026

Peiia de Venad o•.

2890

Alto d el Pnramo.

1937

Alto del Manco

2886

-

t•ic dra del

~luerto.

2500

Santa-Rosa

!!59t . !!OH

de Coc ui .

3866

Soatit

365~

Cocui · .

2757

P aramo Toquilla.

3400

Sogamoso

~36

-

de Pueblo Viejo .

3450

Province de Tanja.

2533

:mo

-

3860

de Cbitâ.

/ 2720

Cabin.

3900 .

·de 1\eein"lo

! 933

P a ramo Tivama •

33~9

Rio de Saragoa

iooG

3t:so

Cerro Pan de Arucar

5700

C erro Siomo

360.0

Paramo de Toq uilla •

J\finas de Cobre •

t 85i

Boqueroo am arillo

! 893

de Santa-Barbara .

5850

Paramo Venta Quemada

3127

de las Cruces

3500

-

-

P e iia negra.

Ramiriqui -

2982

Alto Garabatos, eamino para Mir aOores. : Piiial Silvestre

-

4000

de las Alfombras

3900

Tuoja

!!ï93

Leiva

198~

2GGG

Garagoa

158~

890

Guateque

1815

Rio de MiraRorcs

608

Alto de las Cr uces

~030

Miraftores .

1Turmequé

~~·~

!UO

.

!530

t ~ lt

Pro"loee de "f'eiëz. Pena Paràmo de Rahon de Chiquinquira

1

4800

4600

Pa~amo lfata redo nda .

n oo uoo

Sa voy• . • . •

4003

Cerro Marlino.

Il Peu

.


r l

-LXXVI-

.LLTtTtJ DE

-

. LOCALITÉS.

o\LTITUDI

LOCALITÉS .

<O m~lres..

1

-

!

1

1

mllrts.

mèttcJ,

1

1

Boqueron de Peiia Armada Cerro de Quilisoquc. - Tambrial

..

-

de Arm•s ),ara mo Marchan.

Pena de Vele&. Ventanas de Quitisoquc ·

332G

Alto de las Cruces - del RoUle

2600 2!!00 1953 2087 !89• 1!36 !1190 !614 1105

3400 30211

Peiia blanca Cerro de horta

3002 2751

- de las Cuevas Turatena Vclcz Chiquinquira .

Puente Nacional .

1608

Moniquira.

Boca dell\lonle Canipouna

2830

Bogota .

2670

Cumbre de Fosca

255ti

1\lonserralc FontiLon

3233 !H99

3190 3500

B1rro blanco .

I!HO

Cerra Grande. Paramo de Nuevo nlun~o • Poso de Rio-Negro, p..ès de Que-

Bnco d ell\lontc

2679

Aserradero.

2•oo

Pueblo de Quetamc .

Tenasuca

1800

! lesa grande

Alto del Trigo.

t9i5

San-Miguel

Te na

1300

Sasuriluco .

La Mesa

1281 678

Servilil. Villaviccncio Jiramena

Atlapolma • Juntas Cerro Gu~ca

352 1132 431

Tocaima Cumbre de Limba

760

Guataqui

S!S5

Guaduas Boqucron de Chipaque.

1000 3U3

Chipaque Une. Ubaque.

!IWO

1!668 118l 1970

Fômeque Choachi

1883 1! 113

Fosca

l'iedra&.

!!19

1

:SlO

:i030

2080

338i

Horquela

!!363

Ansota.

1327

Alto del Paramo. llarsinal Roble

187~

P al mar.

1362

Volcancito• Paramo .

3192 3504

..

!!010 !!G59

1967 2080

ProTinee de Cauca. lnciensal

!!112

Boquia.

i193

Cartago (vallée du Cauca). Rio Cauca.

1361 1532 1490

..

1590 10,63

'

974

Rio Cauca, près de Bugo . B uga

90 1 !000

Anserma nue\'a

972

877

45~

1!19 1!16

Medina • Toquiza Salto del diablo

Alto del Chorro ùlanco.

iiOl

- Cepulturas Loma del Canlaro Alto de Rio Chico

1~&

- de San-Andres. Cerro San-José

,964

Embareadero .

Alto de Quiebra • Pico de la Quiebra Monte Lindo •

566 1031>

Caneton Oscuro

!900

Paramo de Frontino.

Balatas . Gachalâ Ubala

1896

Gache ta Boca del ~lo n te Alto del Paramo .

1719

li Ibagué • . . . · Llano del Roqucron .

Ceja .

Provlnee d'il. utloqula.

ta me

Guasca.

5616

Gallego.

1542 ·,

1

!749

1!900 1!820 2600

-

Gac ho Alto romeral

l!494

Paramillo à Allo del Vienlo

3005

Cer•o So roral .

2~00

'

3390 3~90

-

:;:mo

2168

Leon. Allo del Foyo .

!!IJ37

Cerro Horqueta

1!850

!951

Allo de Alegria Antioquia, la ville

ms 1

Cerro Pa lm ar . Morro Caido

2136

!130

Alto Cl• useal

:HOO

2568 1

2950 400

1

ProYinee de ltledellln.

190!1 Cerro Patiburâ Alto llahana

Sl91 3320

..

-

1

1999 tt tG

1

Alto la Teton a. de las Crucos del Corral.

!3GO

~laruotil

Quiebra del Toro .

1990 217:! 21.6

-

Chuseal .

!tl!

-

-

Santa-Helena

!600

-

San-Ignacio

!!7o6

Romor•l . de 13 Cejn

l!779

1704

IIÎ:I!S

181i0

-

!389

-

1

1750

t 9t5

Reachon. Caracoli •

-

!!6~3

PJ•ovlnee de HarlquUa. Honda .

1 1

Pie de Tolima. Palinilla

Palmar del Quindiu. Toche

Province de Boc;ota.

i.

••

n1e1res .

Il

Provlnee de i11arlqu1Ca (suite).

4036 2897 33~2

.4tTlTVDI

LOCALITES.

""

Prowlnee de Velez (suite) . Cerro Curval •

..

lLTJrUOS

LOCALITI;s .

"'

LXX.VIl-

de Candela Cerro bravo

-

-

s •·ande Fusa.

19~8

2310 193~

2!06


-

LXXIX -

LXXVIII -

1

..

LOCALITI~S.

1

LOCALITtS.

LOCALITÉS.

en

mHres.

mètre.s.

1

-

Cerro Vcrdugo

-

1-

Do<tuerun

1800

11 Allo Canoas

2H8

Medellin .

27~0

1

1500

Province d e Cordova. Mesa de Hervé, Ne1•ado Paramo de Ruiz Paso del Paramo de Ruiz • Alto Cardai ~!anzanillo , - de las Coles. Puri ma Paramo de Hervé de los valles allos • Pico de las Palom... Allo de los Paradu •

-

-

-

-

5548

4112 22~9

Salomlna

1798

2011

Neira

19tl

!231

1\io-Ne~ ro.

2000

2321

!!uelas , Allo Chagualo Saota-<:alalioa. - Panlanillo Maadalena Peiia del Peiiol Allo Cuc11rueho Caldera Corral.

5':500

3170

3922 355:1 3600 3200

Paramo d e Sonsoo

Rio-Guali, près de sa souree . Tero1ales Division de Aguas Raneho del Paramo .

1

Cumùre del Camino do Pelaùero . Aguus sulrureas de Hervé . Arenales au pied du Volcan

5~90

3855 3680 4112

41G2

424~

! ! 1

i 1

2023 2577

-

2312 2487

-

22116

1

i

2 105

-· -

-

-

Nonnamn

2800

..

2700 2i36 2326 25 00 2780 260(1 2230 20!!0

.

1300 2370

42 175

47 2:>27

12

Ba urlo Cerro Tamanô. Cerro C•ramanla. Farallones de Citara Cerro plalcado Horquela Morro Ocaido. -:- Yarapelo Chigurido.

-

2119

i 13(i5

9:>5

9 3000 3100 3300

1

i

1

2~ 80

2850 2600 2300

-

i1

2000 800

C•rro Baudo . Alto Cieneguela . Palo gardo . - Acooladero ,

1

2527

Quebrada t. Cuera , Casa del Chorro .

1

1

l ·i5i

i

800

2122

-

1

2t6S

1

Jt'TlTUD~~

LOCALITÉS.

1

•n l~tNI .

ISO

-

152

Teùado. nrurindo Lloro Arrayanal .

!!4 29

67 40

l'roducca de lWe i va ct d e Popnyau.

Neiva Vatico La Plata Caroieerias. lquira Rcliro Ahnorzadero Popayan P uracé . Almagucr .

5 19 1380 U88 1103 1318 1119 1861 1771 ! 64!!

TimLia .

1799

Nev«do de Pur~cé Paramo de las Guanneag Paran1o de Achupallas . de Almaguer de las Papas de l'italumbo Salto del Vinogre Rio· Vinagt·c

.ti l t'J4

3635 3105

-

3305 ,4358 2878 2670 !!196

n 68

1

Pro••luce8 de Pasto et de Tu querre•.

1

2060

343

246

Pasto Buesaco Tabloo • Taminango

4~45

1

.Mlf~ ·-

(;o••dlllère o"eldeulale d e (;boeo (suite}. Pueole de ln gara J untas de Tamana lolme de San-Pablo. Napipi.

2210

Cordillère oeeldcutnlc d e Clhoco. Farallones de Cali Cerro Cuya Guo pi Timliqui Na pi. Cumbre seneral . Cerro Caen negra. Solo major. Cartagena. Cuesbi . Pilcuan. VaiPnlia Ville de Quihdo Novi la Si pi Pa1•amillo

-

2134

-

Torra Mojarras de Tado

1

1

Provluee d e aledelllu (1uile).

..

ÂLTITUDE

.ALTilUDI

-'LTLTUOB

1

!

!638 ! 038

! lOO 1780

Tambo. Florida . Consaca. Yaeuanquer Fu nes Volcan de Paslo . Paramo Angasonago. Volcan Pa,.scoi • Paramo Ap~nlc Tacumbina. Guapuseal Cerro del atonie •

-

..

!220 !772

..

1400

'

!672 1830 ~l OO

3830 3800 3700 3600 3475

3300

Cerro CeLollo . Aranda • Doiia Juana Monlaiia Puruguai Allo Derruecos Cerro Crislo1·al

-

-

Veneno •

Tonlo Alpujarra . Alaguando. Laguna coch a. Paso del Guaitara Caiia de l'iedru rodondos Paso Jet J uo namhu . Tuquerres .

3250

..

3 098 3 000 2876 2700 2~00

!1400 22~0

2040 2000 !!000

t 52 t 1517

1179 3000

'•


-

TADI,EAU

... -" a .,,., . ~~ ~~ !::

u

~

N.\ TURB DU SOL.

L• Guaira . .

0

27 ,0

~f icascl•iste.

R io- Hacha

0

28,1

Alluvion.

.

0

2S,ti

Schiste amp.iholiqu c.

Barranqu illa.

0

27,9

B:~rranca

Nueva.

0

u

Id.

27,:l

Coogl?mérat madrépou que. 27,6 Alluvion.

Ten-ain aride. Mer des Antilles. Au.r,ie~ de mont agnes ~ evees. Sables

ni vcro eiBoussingoult.l

Valléeétroil e el aride.

Boussingault.

Cho.mi , à la ri\'ière.

90t :!2,5 Schiste a r gileux

Forêts du Choco .

De Humboldt.

Curacal.

936 21,9 Gt·nnit, gneiss.

Riveroel Boussi ngault.

R oldnn illo .

9G8

Grünsle i~

Vallée du Cauca

Carlogo.

979 24,5 Grüostein el alluvion.

Id.

Id.

Bug a

985

Id.

Id.

989 !t,• Grünslein

Colonel Fr. Hall.

1

Boussin g~ult.

Boussingault.

l Oti 23,8

Id.

1\i..-es J u Magdalena.

Id.

Id.

Novita (Choco)

180

26,t

Aliu vion platini fere

Forêts, rÎ\'Îères nombreuses. Rives du ftlagdnlena.

Boussingaull.

Magdalena. Terrai os defriches. Steppes <lu ~(ela .

I d.

27,7

Alluvion.

lu. Ri\·ero, Roulin et Boussingault. 1 Hall.

Jâromena •

21G

27,2

Estanque.

426

26,8 Micaschiste, crès.

Rio-Choma.

San-ftiartio

432

S!G,6 Grès.

Steppes du

Mnracai

439

25,5

Gneiss

Lac de Tacartgun.

Rin ro,Roulinel Bous. gnull. Rivcro ciBoussiogault.

llaguita (Choeo).

~65

2G, I

Schiste uaileu

Bois étendus

Boussingault.

Valencia

488

2G,O

Gneiss

Lla nos de Venez uela.

Riveroel Boussi ngnull.

Neiva

519

25,0

Id.

Ri,·es du Magda1ena.

~aidas

Barquisimeto.

522

25,6

Alluvions

P laines arides.

Rh·ero etBoussingnu lt .·

Mnriquita.

~48

25,4

Id.

La Vittoria

t;G l

25,6

Gneiss_, cnait.

Vallée d'A ragua

Alto de !lonhi•

583

25,0

Grünsteio

Cboco, forêts •

Antioquia.

629

25,3 Syéoite.

Tocuyo

629

2-\,4

Sable arénacé •

Venezuela

735

~.o

Id.

Id.

Trujillo

Tan1!Jode laHorqu cla. 7S:S

. San -Ceronin•o

Gres .

2a>o Schiste ••J'leux

7ü3 '.lS,O Syénile.

~!ela

.

1 .-1

j

Vallée du ~lagdn lena.

• • •

1

.

·\

Boussi~saull.

1

Rivero, Boussingnull et Hall. BoussinKault. Id.

Voilée du Cauca

'

RiTeroel B oussi ngaull.· Id.

Pay• !Joisê.

Alluvion de syéuite.

Toro

Rireroet Boussingault.·

:>93

21,~

El Bordo .

L lanos do Venezuela.

Pay ma.

~ ''"

Colonel H all.

Grès •

Grès.

r:r

Sol couvert de sable blanc. Bouehes du ft! agda.lena. Pays marécageux.

27,5

27,7

OUSEIIYATEUKS.

Venezuela

tG9

208

..

n EIURQUES.

839 '!!S,:S Schiste argileux

San-Carlos

llonda .

NATU RE DU SOL,

Villeta.

~=

Grès eoqdlier

if~

83!1 !11,0 Grès .

~

27,:1

!;a c•

Tr)ljillo OBSERVATEURS.

REJL\RQUES •

LXXXI-

.

. ...•=..

~~

~ c

~c

.~Ê.; ~

. ,.;

0

Cartagena.

LO Ct\L IT~ S.

(D'a pm . : •ou&lllngau U. }

Cumana

Snnta-~la rla

-

A ltitwles el lemptralttres moye mus de flù·erses localité;> !le la Nottvelle-GI'ellacle et tle Venezuelr1.

VI.

-l

LOCALldS.

LXXX -

Id.

Id.

Id.

La lllozarra

1018 2i,6

t022 23,8 Gt·ès .

Vallée étroite .l.u pied de la CordilIère. l'laine, province de Cauca. Vallée du Cauca

I d.

Ln Plat a .

1048 23,7 Grünstein t O~O

23,7 ~lieosch iste.

IOS5 23,1 Allu vion . ttll :!3,3

Id.

Carache

1177 3 1,3

Id .

Juannmbû

tt79 27,7 Porphyre, alluvion.

Vega d e Zupia

1225 2l ,ti Syénite, porphyre.

Poys huu•ide el boisé.

Id.

Ibagué.

1323 21,8 Granit

Id.

Sombrerillo

1271 20,6 Çongloméral ponceux.

A? pied des montaj" cs ele1•ées du Quin i(l. P ays aride.

Id.

llar.iendo del Roùeo.

tMI !10,5 Grünstein

Colline prèsd' Anser mo.

Id.

Arma

1418 20,5 Syénilc, porphy re.

Mar mato

1426

Pa.J:s boisé (province d Antioquia). Province de Cauca.

Id.

Aiandiva ·

U!ll 25,6 Grünstein

Collines d~boisées.

Id.

La Caiiada La lforqueta.

t 5 l7 21,2 Con.sloouir at porpby- Plaine près de Jua rtllque. oambû. t 520 19,2 Syéni te porphyritique. Forêts de Patia

Aledellin

un

niériùa.

1619 23,0 Grès .

~O,<i

Id. Id .

Id.

20,5 Syénilc, porphyre

Pro,ince de P asto.

Plaine étendue Id.

Cabullo , venta

t637 t9,4 Grünslcin

Plaines de Quilich ao.

.Pays montueux

Id .

Rodeo , Zupio

1709 19,2 Syénit e, porphy r e

F orèts

1

CaiJat. B oussingault.

L lano Gran de

Boussinga ult.

1

Id.

1<1.'

El P alo.

Choco, forêts .

1

H all, R i••ero el Bous- · sinJ!ault. Boussingault.

Vallée de Po ti a.

Guaduas

Anserma Nuevo .

Id.

Id.

lu. Id. Id .

Id.

~

Id.

-Id. Id.

Rivero.et Boussiogault. Boussingault. Id.

1


-

~ !.OC,\ LITéS.

1

,

-

LXX XII - -

.."'

1

~

~ ~

""

':lOI>. ~ ~

N.\TUllll l>U SOL.

1\Eli.\IIQUt:S.

ODSI>II\'ATEURS.

LOCALITÉS.

Quinchia Anseo·nHI Viejcl

1

1721

18,8 Syénite, porphyre. Id.

1776 18,8

Id.

1788 17,5

l'opnyan

"1818 17,9 Syènitc, porphyre.

Ferme ùe Ortega.

t836

Bai1os

1909 "IG, 7

19 ,1 T o·achy te Id.

1977 10, 1 lllicasc hislc, trachy te.

2744

14,4 Grr.s.

2772 14,0

Trachyte

Pâturages

Id.

Id .

Tunja •

28 10 13,7

Grès.

Plaine ét endue

Id.

Id.

L ntacunjn.

2861

15,5

Sierra do 1\lérida .

Hall el Boussi ngault.

Assez b oisé.

Boussinga ult.

Bu11ssingault.

Boussingault.

Id.

Tu lean (\·illagc) .

~O t 9

12 ,0 Trachyte

Id.

Malvnlas (Popayan).

3040 12,4 1\licaschiste.

Végétation active.

Caldas.

l d.

Tuquerres (ville)

3107 10,0 Trachyte

Terrain humide; Frei-

Boussingault.

D155

3 167 10,3 lllicaschiste.

Savanes.

Id.

Sua til

"201!J 20,0 Calcaire noir

Sol ao·ide.

Id.

Pnramo d e H ervé

3218

Tra c~ytc.

~lontagnes

Id.

Cumbal (village).

3219 10,7 Trachyte

Syénitc .

Végétation ac ti ve.

Id .

Alto de Salazar.

342G

8,5 Grès .

Pays boisé .

Id.

Los P aramos.

3500

8,5

Do Humboldt.

Pantano de Vargas.

3672

8,3 Trachyte

ltivet·o ct Doussingoult.

Azufral deS3n-Juan.

4119

3,9

17,5

1

16,2 'fracloyt.e.

P amplona.

23 lt

tG,5

La Baja

Alausi .

2430 HJ,O

Pnys découvert

Granit

Sonson ( An tioquia.) Pclileo.

2?>4 1 1 5, 4

"

De Humboldt.

2562 IS,S G•·ès·.

Santa-Rosn do Osos .

2570 14,3

Chiquinquirio.

2~97

Snn ta-Fé-de-Pnsto .

2ôt0 14,7 Tracloytc.

Paisbnmba

26M 13,0

Bogola.

264 1 14-,{; Crès .

Pu racé.

265 1 13, 1 T rach y te

Ambal u

207!)

Boussi ngau lt.

Très-nride; sn bles. Plateau étendu

Syéuile .

P etit plateau

l G,O Grès .

i~ol é .

Plai ne étendue. Vallée entourée de forêts. Au milion de bois hum ides. Plnt.eau étendu

Id.

Suo· la ponte do la Cord illère.

'l'cn·n in tr&s-n l'ido.

S:d,lcs m lcaniqucs. 1

L imit e de la neige perpétuelle. Gb cicr d ' Antisana .

.

loi.

4800

1,6

"

5460

t ,7

,

lejon . Au pied d e ln Cordilli ère. Environné d o forêts. Entouré de hantes mon tagnes. P lateau étendu

Id. Id. Id . Id.

Sommet de la CordilIère de Chi ta.

Id .

"

De Humboldt .

Au pied du 1'olima

Id .

Pic d o Tolima .

Id.

,

Id . Boussingault .

z

··:) %..:

-'

,.

'-o.,.l

t::/

~;!" t -·...

·~J<·~

t..~~.\;.,;i·

·.n:·-tiJ <1""'\ !~ ·~

'oJJ

Id. Ri \'co·oet Boussingault. R estrepo. Boussingault. lù. Iù.

Ri\'ero, Boussingn ult et Caldas. Boussingault.

"

~~ t;:.~

n ·< ..... .. tr >

Id.

Forêts

Sch iste micaré.

Ubnté

tfi , l

Bo ussingaul t.

Sec el ao·ide.

Grès ct calcaire

2435

21>35 14,0 Syénite .

lü,tl

Dans une gorge étroite.

"

Ubita ( Socorro ) .

défrichées.

.

.

HS,O Syénite , poo·phyrc.

23~3

9,5 'Syénite, porphyre

Vetas (village)

2 t 01

22()0 17,0

Id.

Id.

Sa men ga

Almnguer .

11,1

Collines défri chées.

18,0 Micaschiste.

"

2991

Micaschiste.

~(1:;:)

"

Id.

1\lucucbics (village).

'200 1 t9,5

Zol ara ( Popayan) .

"

Boussingau!l .

Id.

El Cedrito (Jicn é ).

El onor31 ( Quindiio).

P o·ès de Yacuanquer; bois. Tundama

14,4 Sable.

Piiianlura (fermo)

2~5G

.

San Pablo

li'orëts.

Domine le ~n s in du Zupia. Paps bcJisé, près de as to. Bois aulo uo· de Tunguragun. Bois .

OBSERVATEURS.

Santa-Rosa

1\Jarquisa .

hl.

R EMARQUF.S.

13,:S

Restt·epo.

Pays tz·ès-montngncux.

Riel Sncio ( Zupia ).

2158 16,5

NATURE DU SOL.

);!

2701

l'a ys monlucux

Forê ts

Id.

1780 17,8

180!) 17 ,5 To·achyte.

Aguaolas (Anl ioquia)

~

~

Venta de Bcl'l'uccos.

Atufo·al olu Quindiù .

o-:;;

....

: = ~

Eslrella (Antioquia).

...... :..".... ;:: e ':"' .,a .. ~

::.-.;

..-:-::

LXXXII I -

-

'Z

~


!,XXXIV

-!.XXX\' -

Position géographiqtte de llOmbrwses localités de la NuuvellcGI·cnacle, aue indication de leur température moyenne, de leur altitude audessus du niveau de la mer et des 11oms des observalera·.s.

TAnLJ::AU

VIl. -

(D'après. l e génét•al T.-{;. !losquera.)

LlT.

N.

de 1 Crf!cnwlch.,

...

PniJ.

" ...;: :>

. ~

.

OBSERVATEURS

ALTlTUDI

en m~trt'S •

J.I.:'J.QUIS.

~

Rio Carch i

0•45'

77° 40' 90'''79' 45'

Chi le• {P•ramo) .

0047'

1 l 11 !i8'

!pia les (ville) .

o••s'

77° 1!i' 45" ;!)• 2()' 45"

.

0046':iO'" 77• 28'

Boesaco (village). Juumbu (rivière) .

1°2\'

Tabloo (village) •

( 11

21'

Ja-..lu (rivière)

1°23'

18•

~ lO I

17• 4 '

79' 9'

20·

1504

1•21'30" 11° 6'

79' 11'

1 ~·

1504,6

IJ.

id .

id.

i 0 27'

76°45'

78•GO'

13·

Id .

id.

1•40'

76•"0'

78ft4!)'

.

Id .

La Crus (Pasto) .

.

98G8,9

Id.

id.

id.

Las Papas (P opayan)

t •~o·

76°20'

78•2:S'

t • so·

.Lo Erre (métairie)

.

3070

MOSljUtfl.

!0•

.

43H

.

Id. Rou guer.

r.

Caldas.

Valle de hyo (Popayan)

120

S083

Masquera.

Paramo de Achu pallas (Popayan) Alaaguer (ville).

»

.

Paroguai •

Bou guer.

Id.

Pitalumbo (p•ramo)

0° 49'32'' 77°i4'

79' 49'

Il '

3100

Id.

PaaciL1ro

P upiales (vi llage)

0° ~0'30 '' 77°-i-0'

79. ,5,

Il '

3 1 ~0

Id.

Guacll ucal (village).

oo:;t;'

77°39'

79' «'

10•

3 14 1

Sapuyes (' ·illage)

0058'

17°39'

79'«'

12<>

3121i

Rio Guoilara.

••

l'

77°22'

79'!7'

20•

t GGJ, 4

Id.

id.

Cbillong uer (village)

t • 2'

77•40'

79"'0'

u;o

2713

Id.

id.

Id. .

2'

7t)6 50'

;;305

Id.

~H8,8

Id .

Id.

78°51'

1 5'

!450

Id.

Lo l'•g~ (métairie), Po· payau Lo Ascencion (hameau)

2° t5'

76°51'

78•56 '

10'

flt5,75 H umbo ldt el Masquera.

2'18'

id.

Gaaehie~m o

2' 19'

id .

LoAsequia Ermila.

'

(ridère)

77°32'

1038

Id.

Q.ilaeé (riviè re).

Tai nd a la

j O 3':>0'~

1102;:)1

. 79"!8'

13'

27 13

Id.

Yacuariqucr

t • 6'

t7°22'

79' i1'

u•

2GIG

Id.

Roto frio (métairie) .

Tamhor es .

l'

8'

77°20'

79' !5'

12°

3 100

Id.

Tiabio (hameau)

Los Ajos

1•

9'~0" 77°241

79' !19'

t'~·

·:;ooo

I d.

Anganci

1° li '

i7°25'

79"30'

13°

2700

t• t 3'

17<~20' 45" 79-~' 45''

li'

2GI 5

Humboldt.

11•4

!!G92,0

Masquera.

u• '

2GOti,G

Bouguer el Caldas.

179' 20'

t 20

:l098

fi9'i;;'

I {Jn

'lüOO

Mosqueraet H un oLoldl.l (P our l'altitude ) Masquera. ;

ï7'' IR'

!i68,G4 Hu mboldt elMosqucra.

2' 3'

••

1° 16'

16'

Socoboni

Tuquerres (<•ille).

Mcncscs

45" 7SOS!J" 4t; .,

2500

Lo Horqucla (métai r ie)

11• 1:;'

76°~4 '

12•

Id.

1°14'

Id.

{Otjf.'

78°53'

2G!i0

Aronda .

310a

7U0 46'

(SO

t • 45" ·

7G0 48'

14°

;o·

Humboldt.

2• 12'

(v ill~ge)

79"33'

Id.

!175

.

79"37'

fO f;)':)Q' ' 76° ~G' 45"

Mosquera.

.

2':50'' 77•28'

179-

"

.

4358

2•10'

(paramoj .

3'

... t 2'30'' 77•

~,.

10'

'

..t

,..

. .

(Pou r l'ah itud e.) Mosquera e LHum boldl. (Pour l'altitude.) · Id. id. id . .

'78°5:)'

Mosquera el Humholdt. (Pour l'altil~de.) Id.

id.

'

79' 8'

13°

·;

-

77• 3 '

Mosquero.

Id.

~fosquera :~.Humboldt.,

"

1504,6

4500

..

llEM&aQUI!,

20•

3100

Pasto

lM cres.

79'17'

50

,.

f7 30" 77°10'

..;:

~

71° 12'

· ~0

Cuar chu

Patis.

i

...

OBSEnVATE IJRS

1900

19.50'

. Puslory ('iltage)

Creen wtch.

..

1

.1LTI'l0D W

! 8•

79.58'

0°50'

de

~

~

79' 1:S'

- 77° 4ii'

Corlosa ma (•·illage) .

de

1

J0

0•54'30'' 77o s3'

1 CumiJal (Paramo) .

1

79' 33'

77027' 4a" 79•Si' •s''

0°4:!'

C umùal ('•ille)

3'

. .

0°48'

"

so·

LONG IT UDE

~

1 LOMCIT UP I : LO!'GITODI

I.OC.\I.ITts.

Ln. N.

LOCALITtS.

LOI"é:;ITUDE

id.

Ako de Qui lacé

1 Cloiririo (métairie) .

1 P..Liazon (mé lairie) . Coeeriuro •

-

1 1 Pap:oyan

1

('·ille)

"

.

.

. . . 2• 2•'

g•

76" 45'

78°50'

19•

!034,7ü

7G"45' .

7t;I 0

SO'

2t•

939,41

.

. . . . .. . .

1949

"

..

203 1 .

..

.

.

. . 76°35'

"

78•40'

.

14'

1 169,4

id.

id.

Id .

id.

!ri.

id .

llumùoldt.

1380

Id.

II~G,7

I d. h l. Caldas.

18'

1799

Mosqucr>.

13'

2120

Caldas .

'!0 2J' 30" 76"33'

78°3R'

IG'

230 1

Mosqucro el C:oldas.

7G• 28'

78"33 '

lü"

23GO

Musquer a.

10"

t 1'7ti,!i

2•2ti'

2"2G' I7,' ;G.. ~~r .\a·' 7t( 0 4i-' 45''

. .

llumholdt.

I d.

~· 27'

1

l oi.

2• '1U'30" 78.. 4~ ·

77'••:;.

lti"

111 1

l\lostpu• r a.

1

1<1 .

2~:!(J3o·· 7~"2 1 '

1X~' :l'.'

1s·x

1770

Cal d'"·

7SP.:>!J'

7K" 39'

Boug uer.


1 - - LXXXVI -

LOMOITUIJ8

LAT.

l.OCAt.ITÉS.

N.

-

LUnGITUOB

A.DTIT U O tt

tlo

de

en

Gtccmdch.

rn ris.

m \it res.

OtJSERY.\TEURS

VII[.

Température moye11ne du Veneznela ti dit•l•rses natw·e et let ]JOSil ion cles tcn·ains.

TABLEA U GENE IUL -

altit udes,

LXXXY II -

suivant let

'RIUU.RQVBS.

(D 'aJWè8 l e colonel i\, «::otll\zzl .) Puracê (village) (PopayAn). 1

.

1 Cascade del Vinagre. 1

Palctar~

76' 30'

78o 27'

2' 1!5'

.

1:5'

78' 29'

2' 27'17'' 76' 19'

; Halo Viego

2' 2:5' 30" 75' 28' 30" 78'33 ' 30''

• Rio Vinngre

2''2!;'3 1'1 76o29'

78'

13'

~4'

San Isidro (mé tairie)

~ 27'

Placer. Puracé 7 cime du Nevado Id. Id.

cratè re du volcan. bouchcsancicnncs.

76' 31 '

78'36'

7Go 34'

78'4 1'

2 670

IIumboldt.

~.000 observ:~ tions

3 600

Mosquern, t S37.

2634

~losqucra, t8t;O.

18'

2271

Id.

2186

Id.

1900

Id.

5184

2• 20'

2' 26'

t•

2' 26'

t•

5000

36

Caldas.

40 à

374

29,0

0 à

100

\!7,3

Mosquera, t 850.

Zone de la côle , région commerciale e t ng•·icole. Vallées de la chaine du litloral, •·égioncommcrcinle el agricole.

502 à

:>85

\u;,:s

Id.

Montagnes boisées, versant nord

:S8:S à t 170

2t,6

Humboldt.

Montagnes hoisées, versant sud.

585 à 11 70

22,7

n!ontagnes herbeuses, versant no1·d.

5 85 à 1t70

29,2

1170 à t7Hi

20,0

à 234 1 à 2926

11,4

t'

44~0

Caldas.

Id.

nrcnalrs (sables)

6'

4412

nlosquera.

Totero (village) Malvazit (metairie) ( Popaya n). Guanacns ( para mo ) ( P opayan). Id. Id.

2°30'

76' 33'

78' 38'

t'

78' Il'

76'

1s• 2 1'

2" 32'

2"3~'

..

76' 4' 17" 78' 9' 17"

Va ti co {hameau) {Neiva)

2' :!5'

76'48' 42'' 178•53' 42' '

La Plala (•·ille)

2" 23'

76' 3~ . 1SI" 172'26' ~3"

Carniccrias (village).

2· :;s· 38"

6~'2 1 '

:s:;''

2 926 à 35 11

9,4

3511 à 4006

5,5

Id.

Id.

4095 à 468 1

o,o

Iquira (village)

2· 38'

17a• :w

Tri. (rh•ii> t·e)

2"40'

1)

1

.

Alm01·zodrro (mai>on)

2'-11;' :;" tO '

:5038

Mosquera.

4100

Cnldas. nlosque•·n .

J "! •

>'

o-" r•

" 27" s

-~

77" 2w :;:;-·

177. 2!l'

' Tl.cliro (•·illagc) .

Id. Id.

Boug uer.

2" 28'

1

..

..

18,3

Humboldt.

1

Juza {hameau) (P opaya n).

2341

3418

76• 10 ' 2 '' 78' 15' 2"

2'32'

1753

Chaine du système des Andes

Id.

2560

40 Fahr.

Chaînes des systèmes des Andes et d e la côle id. Id.

25~ 1

4 100

1 8~1

Alto Palace (ri vi ère)

moyen ne .

17 il

id.

7•

TE:UPÉRA TVIlE

en

Llanos ct savanes, •·égion des pâ turages .

Id.

pajonalcs (sava nes herbeuses ). montana (forêt)

ALTITUDE

NATURE ET POSITION DES TERRAINS.

Zone des fot·êts, région ùes Indie ns sauvllgcs.

1•

4412

ce llrs qui convenoient le plus A ~ la blir ce toble:.u. Les degr~s observés sur Je t1•ermomêtr..: Fa hrenhei t unt è té ramenés 3u tlier mo rnètrc centigrade.

Id.

id.

Id .

1

Nou. - <.:es mo)'Cnn c.s rés ultent J'une 'lunntit~ ronsi dù::~hle d'ohscrvoliu ns , faites dans Je cou•·• Je Ji x ans, sur diaè. rcn ts poiJ\IJ do tcrri to ir<'. Toutes u~ieut été faites à des ép~qucs et œdes heures diverses, mala on a dloisi vnrmi ftiUI de

Id.

Id.

i

ntosquera.

2 196

Ca•·pintero 0

2642

17:50

Mosquera .

1380

Mosquc ra.

1288,11 t

103, 8

C.a hlas cl Mosqm·ra.

Id.

1

1318

1Josqucra.

1

1068,8

l rl .

llW ,~

Id .

l 8G I . ~

lrl.

iù.

( tem pérature supposee)


-LXXXVIII -

IX. - ,Jfuul rant la tempércttw·e moyentte cles 11w·umos (du Venezuela) à différentes altitudes, spécialemwt lie wn où il tombe de l.{l11eige.

TADLEAU

r1

l

( o 'apt·ès K. le eolooel .t.. t::odozzl.)

1

PLANTAE COLUMBIANAE.

Non. Cc• (lb$CrYations onL c!tci fallu en pro• de5e ....ts des diaüeatu bu teu rs, pu toujours 1 ,1:1. même heure, mais b lca a dea heares di0'15rente, , q1.1l ont donne pov.r réi.J&at les moyen nu Id lndltjUÜt.

PROVINCES.

..

ALTITUDE

TEMPÉR.\TUUE

•hus.

EN DI!GB,S.

15 à t 1

Beaueo':J: de vent, de froid, et parfois e la grèle.

41 " 9

Il peut tomber pa dois de la neige, qui fond très-vite,"

Trujillo ct

~lerid a

de ~M8 à :;594

Id.

id.

de~là3'19S

Merida. Id . Id.

.. .

moyenne

REMARQUES.

Je409l à U39

9 à

:s

Souvent de la neige, qui rond vite.

dc4096 à U39

:; à 3

La neige reste plus longlemps, mais fond au soleil.

de4539 HS80

s

à 2

Neige perpétuelle.

/

1

l 1

0Roo L -

RANUNCULACEAE,

J uss., l>C.

CLEMATIS, DC.

Tou tes les espèces ùe notre région appartiennent à ln section Flammula de De Candolle. Celles qui sont décrites comme dioïques sont plutôt, comme l'a présumé :M. Bentham, véritablement polygames. Au moins avons-nous vu du pollen dans les étamines des fleu1·s hermaphrodites de plusieurs espèces voisines du Clematis dioica, ct qui ont aussi, comme cc dernier, des fleurs simplement stamiuifères. ()LF.IUTIS DIOl()~ , L., DC., Syst., t. 1 1 p. 141.'

n•

Venezuela. - Andes de Trujillo et de llferida. AIL. 2270 mètt·es ..f. Linden , (1~.4. Funck ct Schlim, n• 790, in Il. M. Paris. t::LEII~TIS. C:~RIPEIWSI8,

Il. B. K., Nov. gen. et sp., t. V, p. 36.

. Nouvelle-Grenade. - San Miguel, Sierra Nevada de Santa Uar·ta. Ait. !9150- 2270 mètres; t 81>2. Sclllirn, n• 78!1. Fleurs blanches, paraissant en mars et e n avril. Schlim. 1

·.:.

Notre plante ne diffère du type qu'en ce que les peliles feuilles mêlées il ses inflorescences sont pinnatiséquécs et non entières ou tout au plus

te mées.


RANUNCULACEAil. -

IUIHINCUL.\CF.AE.

DILLF.NIACEAE.

5

fla vis angustc oblongis, staminibus nllmerosis ovaria supcra ntibus anthcris Jincari20 in capitulum globosum colleet.is oblique ovaLis oblongis, carpellis{immat.uris) i Jacvibus apiec in rostrum cis fere longiorcm uncinatum prod netis. Nouve lle-Grenade. - Los Gallegos, dans lcQuindiu (pro v. de ~fariquit.a). Ait. 2600 mètres. Février, :18-i5. Linden, n • H55.

4JILEJII"-TIS •EDIJSA.E ... , Nob.

a-

Scn ndcn~ dioica (?) puLer ula, foliis trisectis scgmen tis latcralibus trifoliolat.is intermédio impari-bijugo, foliolis petiolulatis ovat.o-lanceolalis 2-4 ccntim. longis basi acut~usculis apicc longe ct acute aeuminatis integris utl'inque pnberulis tcnuiter membranaceis, cymis axillaribus et termina lihus fruclifer is folio longioribus, floribus . . . . carpellis i2 - Hi ovato-elliplicis compressis pubcrulis ïn caudam scsquipollicarcm flexuosam pilis rufidulo-albis barba tarn productis. Nouvelle-Grenade. - Ocaîia. Ali. 1460 mètres. Sclflim, n• U4.

"' B"NIJNCIJL11M PETlOL!t.Rr

et

Il, UO!VPL.t.l'i'OIA!I8

affinis.

FI CARIA, Mor.Nctl.

Cette espèce, quoique décrite d'après un exemplaire en fruit seulement, sera facilement distinguée par ses feuill es très -composées , à folioles remarquablement minces ct par les longues barlH'S d'un blanc il peine roussâtre de ses carpelles.

FltJ.lRU R ... l'lll!l\'{)I!I.OIDES, Mocncb., DC.,

Prodr., t. 1., p. 44.

Venezuela.- Maturin . Funek, in FI. M. Paris. Août.t845.

Plante évidemment in troduite.

THALICTRUM, L. Tll.lLI4J'I' Rllltl

(PaT& OCARPU!U)

Onno 2. - -

J>ODO() ...RP1JJI 1 DC., Syst.,

DILLENIACEAE, ne.

t. 1, p. 171.- H. B. K., Nov. gen., t. V, p. 38.

CURA TELLA, L.

Venezuela.- Venta de 1\lucucbics {prov. de Mcrida). Juin1842. Linden, n• 562. Nouvelle-Grenade.- Quindiu (prov. de Mar iquita). AH. 2ti00 mèt.res. Février. Linden, n• H45.

CtJR.t.TEr,l..t ... ~IE IUC"'l\'", L., sp. 248.- DC., Syst., 1.. 1, p. 400. (: (IR .. TELL.t. C UIB.UB.t.'

Cette espèce atteint, sur le Quindiu, une taille de 8 à t 0 pieds.

A.

s. n., Pl. IlS.

Bras., n• 24.

Nouvelle-Grenade. - Prov. de Santa-1\farllw, au pie(l de la Siei'J'a Nevada. Ali. 4.!:!0 - 600 mètres. Linden , n• { 6-'li.

RANUNCULUS, DC.

L'exemplaire n• f 64-ti offre les caractères intermédiaires entre la forme à feuilles très-rudes des Antilles et de la Guyane , etc., ct la forme brésilienne à feuilles plus veloutées qu'Auguste de Saint ~ Hilaire n nommée Curatella Cambaiba.

Pe1·s., Syst.1 l. Il, p. 10:5. - DC. Syst., t. 1, p. 274.- Dcless., leon., t. 1, p. 37. - H. B. K 1 Nov. gen.1 t. v, p. 44.

R"'NI!Nt:tJLI!8 ( HEC.. TONIA) PIER()'I'UNtJS,

Nouvelle-Grenade.- Paramo dcCoali (prov. de Tunja). Ait. 5700 mètres. Linden, n• !509. Mars. BA.I'U!I\()tJI.tJ8 (B IIUTONu} 'l'..t.Gii\' ... 1.18 1

Nob.

Caule elato superne panieulatim ramoso, sieut petioli, retrorsum piloso , foliis radiealibus eaulinisque inferioribus longe petiolatis (petiolorum basibus in vaginam ampliuseulam dilatatis) trisectis segmenlis longiuseule petiolulatislatcralibus tri! obis intermcdio tripartito lobo terminali trifido omnibus grosse ineiso-dentatis utrinquc pilosis, panicula terminali !axa, calycis rcflcxi scpnlis ovatis pilosulis, peta lis 6-9 i:

'!

1,

li,,

:j

1

li

Observations.- Toutes les Dilléniacées améf'ieaines appartiennent au groupe des Délimées , qui sc retrouve également dans les r égions tropicales de l'Asie et de l'Afrique. Elles nous pat·aissent avoir un~ aHinité évidente avec les Bixinécs , qÙi s'en distinguent d'ailleurs aisément par leur pl~ccntation pariétale et par la présence de stipules, Les Hibbertiacécs de l'Australie, autre groupe encore peu défini de Dilléniacées, sc rattacheraient, ainsi que l'a indiqué M. J.-G. Agardh (Them·. Syst., p. 200), aux Cistinées. Les Dilléniacées proprement dites, ù fruit bacci-


AXONACEAE.

Wl i'iTRI\F.AE.

4

foi'IIH', pJurilocuJaire Cl polyspcrmc, SC rattachent , Ô quelqu es rgard~, aux Salll'a ltjct du groupe des Ternstroemiacées, et par ce dcmic r genre aux Clethra parmi les Et·icacées. Les genres JVorm.ia, Ac1·otr emcL et Sclwmuchel'ia sont plus ou moins anomaux et ne rentre nt exactem ent dans aucune des trois divisions indiquées. Nous somm es loin de méconnaitre d'aillems les rappot;ts des Dillén iacéesavcc les 1\I:~gnoliacée s et les Wintérées.

t' ,)

Onoo 4.- ANONACEAE, Juss. - DuN.

GUATTERIA , Rm;' et PAv. G lJATTE IU A PIL08 1JLA

1

Nob.

Ra.mis n~~resccn ~ihus, n?vell.is peti~J is p cdi_cellis paginaq uc folior um infc1·a pi-

losu~JS, fo lu~ brcv~ter v~tw lah.s ( pct1olo sacpi us torto) angus le oblo11gis ( 9-H

r· Onno 5. - WINTEREAE, Ron. Bil. DRYl\IIS, Fonsr.

1 U nYtJIS Ga.tx.o.T >:XIW<,

.Il ulis in Linn. fi l., S11ppl. 2()0. - H. B. K. Nov. gen., '' , 53. -A. S. !Iii., Pl. us. Bra~., n• 27, i 8 et 29. - Ejosd., F I. B r"as. merid., t. 1, p. 24. n · xTIBR " Gn.• x.oTEXN t"' Willd. - Humb.et Bonpl., Pl. aeqw·n. , t. l , p.205, tab. 58. 1 1

a

Vulgo Palo de Aji, Dogot a.- Quinon , dans la provi nce de Pamplona . - Canelo, J ans la province d 'An tioquia .- Cane/o de Paramo , dans la province de Po pa yan.

Commun dans les paramos des Cordillères centrale et orienta le de l11 Nouvelle-Grenade, entre ~aOO ct 5~00 mètres d'altitude. 1 Cet. arbuste, très-répandu dans la Nouvelle-Grenade, .est très-ç'a ractéristique de la région des paramos. ~ous ne pouvo ns tronve r un seul caractère pour distinguer noll·e plante colombienne de celle du Brésil qu'a si bien décrite Augus te de Saint-Hilaire. Cette derniè re a les feuilles moins glauqu es en dessous, · les pédicelles plus grêles et les fleurs plus petites . Mais ces traits eux-mèmes ne sont pas consta nts, ct, jusqu'à preuve évidente du contraire, nous regardons les deux plantes comme appartenant à la même espèce. Notre saYan t ami, le D' J.-D. ::.oker, va plus loin encore (F t. antarct., 1, 229). Il pense ftue tous les ·rymis de l'Amérique, jusqu'au c11 p Horn ioclnsiœ mcnt, appart iennent J un mème type spécifiqu e.

1 1

~entm~ .

long1s) hast obtusJUscuhs rcl'oluti s a picc acumin alis acutis v.

ob tusiu~cu l is

m tc~r1s~ supr a gla bris rigide chartaceis, pcdiccl lis axillari bus so1 itad is scsqui· polhc~ riiJ u s ~uarta ~ar tc _inferiorc ~rticul atis

su pcrnc incrassatis, scpalis oval.i 3-4 h~. Iong1s crass J ~sculis extus vdlosis in tus basi excepta vc!utinis, pclalis .: patcntJbussubconfornn bus ovato-oblongis obtusis u trinquc scriccis, stamin um nccrv · depresse globoso glabro. S l ~ou~cllc·G rcnndc . - Entre Pic de Cuesta ct Los Santos (prov. de Soco1·ro). Al· . metres. Nov. ~ 842. Linden, n• 767 . - Ibid. Las Lajil.as. Ait. :1.500 mètre.. Lmdcn même n umé1·o.

!

GlJ~'l'T I!81 .~ P E il S ICI FOI.I~ ,

1i

Nob.

G~ai.Jrcscc~J s, ramis vÎI·gatis , foliis h1·<wissi mc pctio latis anguslc oblon.. is (9-Hi

ccnt~m. ~ongJs.' 2~·.50•"'"

latis ) cuspidatis b asi obtusiusculis intcgris sub~us costa char taccis, pcdiccll is nula ntibus solilarii s axillari bus 4·ti centJm. long1s qum·ta parle infcr1or c arti cula lis spar sc pilosulis scpalis ovat· · 7-.9 mn1 ] • . pc!alis on·g' s. ex tus g 1a i.JratJs, ' IS oblongi s obtusiusculis calice duplo lon .. iorihus !lfiSCO·SCI'ICCIS, fr uctu.... " Nouvelle- Grenad e. - La t:nllanad• ( prov. d' 0 caîin ). Ail.· Hi2B mètres. Mni 18! 9. Schlim , n• 700. Fleurs verd ât r es. mcd~a P 1 l osu~IS l'J~Jdc

XYW PJA , L.

Foliis . .brcvite.•· pctîola lis anguste oblongis ( ! 2-t S cc11 t·101. 1ong1s · ) sensmt · acumJ·

1 1

11

n~h~ bas1 ob tus J ~sculis margine integro rcvolut is sup ra glabris nitidis subtus (jumur~bus ~Jrac~crlim ) p u b: adpressissima rufo-se

ricca ind utis demum subg lahratL cynus axttlarJ • bus ab h rcvtatis subscssilibus 2-4 fl oris pcd' 1 1ccll'15 bfCVJSSIIT · · IIS · lUCd'10 hractca scnac~ c ull ~ta oblus~ss ima slipatis, calice cupulif ormi r cpando 5-dcnlal. dcmum ~lus ~lHnus Jrrcgul ar•lcr fJSSO scriceo- puhcsccntc , pelalis cxtcrior ibus c hns, fl\'aln linrnrJh us i nlus r ufo-sericeis inlcrio1·a pr ù in o~o-n l hi da supcran tihns, ear-


./ 1

G

~ŒNJSPERiiiACEAE. -

ANONACEAE.

pcllis ab orlu 2-ti slipit.c cis du plo breviere susten lis oblongis vix curvulis a la tcribus· compressiuscu lis glaberr imis superficie r ugosis indchiscentibus 1 scminibus 6-9 uni- · seriatis comprcsso-ovoideis 1 tesla nilida nigricantc 1 arillo c !obis 2 discrclis car uo~is albidis u trinque ad basim semi~i s leslae adnalis 5"'"' longis constante.

n• 6l!5. Nouvelle-Gre nade. -

Ocaila. Schli m.

Onno !'S .·-

C I S~..t.lfll'F.LéS PA.N~OS..t. ,

r l'

1

· Nouvelle-Gre nade. -Salazar de las Palmns (prov. de Pamplona). Al!. 1! 68 mètres. Avril f 855. Linden 1 n• 1555. Fleurs jaunâ tres,

...

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Caulibus crectis str ictis crassiusculis den se foliosis 1 foliis breviter pcl iol~tis ova~o-orbiculatis ( non p eltatis) l:i-6 ccn~im. longis basi subeordatis apicc rot un. dato· v. oblusiusculo m ueronatis !eviter rc pando-crenatis !S-7 -ncrviis crassis utr inq uc pannosis supra rufis subtus rufo - incaTJis, raccm is focmi(lcis axillarilllls brcvitc,r pcduneulatis folii d imidium circitcr acquantibus, bractcis imbricatis b rcvissimc petiolatis cordatis membranaccis incano-villosis , tloribus 4-6 simul fascicula tis brevitcr p cdicellatis 1 pcdicellis dense ovariis pa rcius h ispidis, stylo brcvi apice tridcntatol fr uctu obovoidco compresso ci reiter 6mm longo obtuse tuhcrculoso villoso. Venezuela. - Guanagua na, Caracas. Funck , n• !7L Ann. ! 845.

Observations génémles.- Affini tés.- La r·elation la plus directe unit ainsi qu'on l'a reconnu , les Ménispen nacées avec les Sehizandracécs, le~ Lardizabalèes et les Bcrbéridécs. Mais on poilrrait saisir également quelques mpports ent1·e ces plantes et les Simat·oubécs par l'intcrmédia i~e du P~cmmnia et du Bt"ttcea, ainsi qu·avec les l\'léliosmées par Je Sabw (A'lenzscota , Blumc) , que l'un de nous a démontt·é n'être qu'une .Méliosmée à fleurs réguliè•·es. Les .Méliosmées elles-mêmes sonr. à peine séparables des Anncardiacées.

1

Les exemplaires que nous J'apportons à cette espèce s'accordent •~xacT tement , pour les feuilles ct les fleu•·s, ayec ceux de Cayenne. Nou~ regrettons que l'identité ne puisse encore être plus sùrement établie pm· la comparaison des fruits,

Observations générales. - Affinités. - Ainsi que l'expose ll'ès.:-Jiett rmentle professeur J.-G. Agm·dh ( Titcorict sysl. plant. , p. i28), les Anonacées sont extrêmement voisiiles, par l'affinité du groupe, des Ébénacées. C'est une opinion 4ue l'un de nous a conçue dès le jou•· oit il lui tts t arrivé de comparer les Jlfaba avec les Xylopia. Ainsi les Anonacées seraient l'une des familles par lesquelles s'établit la liaison entre les Polypétales dont elles font partie ct les Ganiopétales auxquelles npjlartienncnt les Ébénacées. Celles-ci se rallnchrnt évidcrnm<'Q t !l\IX Bicor-nes par le genre Diospyros.

l'lob.

Assez semblable au Cissampelos subtriangularis, A.-S.-H., mais à feuilles plus tomenteuses, smtout à la face supé•·ieure , à racèmes plus s •·nnds, cre.

t. 1 1 p. 602 1 tab. 252 (exclus. synon.). 1 Aubl. Guy., - DC., Sysr., T, 500 (exclus. syn. Marcrrr. et Pis. )

XVI.OPIA. FRliTE8()E~8

.;

MENISP.ERMACEAE , J uss.- ne. CISSA~JPE LOS, ·L .·

i

Espèce très-voisine du Xylopia grandiflora, A.-S.-H., dont elle se distingue aisément à sa pubescence très-courte bien couchée, au lieu d'être molle et ycJoutéc. Les fruits sont aussi plus gros et plus longuement stipités.

7

1

Y, p. 62. XTLO P IOIDEs 1 Dunal, Anon. 117 , tab. 24.- H. B. K., Not•. gen, t. liNOJu X-rl.OP•~ C B AN DIFLoa.a. , Seem., Bot. ofJ/erald.,!!OD A. S. Hil. Vulgo. - Fruto de Burro. - Zembi 1 à 1\Iariquila. - Achon , dans les ll anos de San !\[artin, Venezuela. - 1\lontalban (prov. de Carabobo). Juin 4846. Funck ct ·Sehlirn,

DEIIUERilJE:I E.

Onoo 6. - BERBERIOEAE, Juss., BERBERIS , L -

VENTEN . -

E NDL .,

DC.-, Syst~, Il, p. 2.

Gen., n• 4814.

DIEIIDIERIS Ql!l~lli1JF.IWSIS 1 H, B. K.1 in DC., syst., t. II, p. 13.

lhm ollno~

'

f

1

4!l'I ND IIIll\' " '"'•

H. n. K., Nou, gcn.1 1. l'; l'· 70, tab. 432 (Dcscl'ipt. especim.

manco.) Frutcx ela lus. Rami flcxuo~i, l'alidi, ~liult.j in longnm s ubcroso-rimosi 1 g:isçj ..

z-


T llEI\IIEI\IDEAF.. ,

DERBERIDEAE.

novelli rubescentes. Spinac ad hasim ramuloruin validac H-7-partilac divisuris reelis interdum hiuc aculeo au~lis. Ramuli laterales crassi foliorllDl basibus et squamis gemmaccis tee ti, sacpe panicula termina li ampla orna ti. Folia pro genere am pla '(Om,OS- Om,i 2 longa', basi cuneata , margine den ti bus exsertis crebris spinoso-ciliata. Paniculae florib undae, multiOorac, foliis saepius multo longiores, pedunculatae, inferne subnudac v. ramis latcralibus foliosis auctae, axi primario secundariis pedieellisqu c pube crispula ferruginea indptis. Flores magni, fiavoauranliaci. Stamina 6. Quindiu, Los Volcaneitos. Ail. ~700m et 2800m. Linden.

Nous avons cru devoir donner une description sommail·e de cette magnifique espèce, parce qu'elle n'a été signalée pat· Kunth que d'après un exemplaire très-incomplet. On i'a décrite comme étant inerme: elle a véritablement des épines , mais celles-ci tombent avec l'âge. Ses grandes feuilles présentent des cils épineux rapprochés.. Les panicules, ·très-. riches de fleurs, font de loin un très-bel effet. L'espèce n'est connue avec cet'titude que dans une localité restreinte , entre les Jlolcancitos ct el Paramo. Elle y occupe une zone qui s'étend de 2600 à 3000 mètres. L'altitude de 2234 mètt·es signalée par de Humboldt et Bonpland nous parait sujette à quelques doutes.

Dl:RBIEiti S l'WliTANS 1 Nob.

Spints ts-partitis, fol iis congcstis brcvissime pctiolatis an~uste oblongis ( 4-6 centim. longis, HS-20mm la lis) basi aculis apice saepius obt.usis ruargine revolulo integris v. hinc inde exserte dent.iculatis coriaceis glabris ·supra. nitidis subtus glaucis reticulato-v enosis, paniculis amplis pedu nèulatis foliîs plu~ics longioribus nutanlibus multiflorîs , rachibus pedicellisqu c pub erulis , floribus amplis pediccllatis glabrîs flavi s. Vcnezuela. - P aramillo d e Agua de Obispo (prov. de Truxillo). Ait. 2870 mètres. Linden, n• 506. - Sierra nevada de Merida. Ait. 5lS7 lJ mètres. Scblim.

Très-belle espèce, rapprochée par l'inflorescence du Berberis quindiuensis. Elle s'en distingue au premier abord pat· ses feuilles plus petites, presque toujours entières et non b01·décs de nombreuses dents épineuses , glauques en dessous, etc. L'échantillon no 306 ~·est rap: porté ici qu'avec doute. JI diffère du type par ses grap~ sunples, .a peu près dressées. l\lnis ces gt·al)pes n'étnnt qu'en bouton, tl sr pomratl qu'elles dussen t sc combet· pcndmll l'atllhèsc.

9

DEllBEIU S TOLUII:lW SI8 Nob. 1

GlalJt'a spinis validis lS-pnrtitis divisul'is sacpius curvis int ~t· du ru h inc inde a culeis i-2 auclis, foliis brevilcr petlolatis late lanccolato-o blo ngis {5-4 ccnlilll. longis, 1 ts-20mm latis) basi acutis apice suboblusis crcbre ct. exsertc spi noso-dentatis eoriaceis supra nitidis subtus pallidioribu s t-cticulato"nervosis, raeemis nutantibus foliis longioribus, fl odbus ampliusculis hcxandris aurantiacis. Nouvelle-Grenade. - Tolima (pro v. dç !l[ariquita). Ait. 5900 mètres. Linden, n• 912.

Espèce remarquab le par des épines qui rappèllent des gt·ill'cs d'oiseau. Quelques-unes des branches de ces épines portent une ou deux dents accessoires. Dt; UUEIUS DE!IIS.t. 1 Nob.

Ramulis foliosis cunfertis, spinis tripnrtitis, petiolis fet·c basi ima a~ticulatis, foliis crebris lanecolato-oblongis ( 2-4 ecntim. longis, 15-! S••m Iatis) basi acutis npice mucronatis nunc integcrl'Ïmis saepc supra lliCdium spi noso-paueid e~ tatis coriaceis glabcrrimis supra n itidis sui.Jtus albidis v. fcrrugincis, raccmis folia vix superantib us interdum ramosis sat densiOoris, rachi pcdicellisque minute puberulis , floribus ampliusculis aurantiaeis hcxandr·is ovario ovoideo-oblongo. Nouve lle-Grenade. - Paramos de la Baja ct de San Urban (prov. de Pamplona). Funek et Schlim, n• 1280. - Sehli m, sans numéro.- Paramo de las Cruccs (prov. d'Ocana). Schlim, no• 585 et !HL

Espèce distincte, bien que rapp•·ochée par l'~nsemble des tt·aits du Berberis globosa, Benth. Elle s'en distingue au premier coup d'œil par les dimensions beaucoup plus grandes de ses feuilles et de ses fleurs.. DF.IlBE RIS

L~()IOIDF. 8

1 Nob.

Frutex glaberrimus , spinis simplieibu s v. triparti lis, foliis cuncato-oblongis ( 2 -3 ccntim. longis, !i-fO•nm latis) mucronatis integcrrîmis coriaccis supra viridibus subtus pallidis subglaueesccntibus rcticulo nervorum venarumqu e utdnquc prominent.e, racemis folia plus minus super antibus plurifloris (rarissime basi parce ramosis) , florîbus magnitudinc illos Be•·bcridis vulgm'is execdcntibus a w·a nliacis, baccis immaturis oblongis. Venezuela. - Agua de Obispo (proY. de Truxillo). Ait. 2870 mètres. Funck cl Sch lim, n• 7lS4. . ~:.· --··

Jolie espèce, Yoisinc du /Jerbcris globosa, Benth , dont elle s'éloigne par ses feuilks très-entièr es ct ses baies oblongues.


DERDEfiiDEAE. -

NnlPIUEACEAE.

PAPAVER.~CEAE.

-

1t

CRUCIFER.\E.

Bt:BBERIS .-.IIJRIIJH.UJEN818 1 Ch. Lem. in Van Houll., FI. des sen,

L lV (ano. 1848), tab. 334.

Onoo s.-

PAPAVERACEAE,

Juss.

Près de Taquina, Sierra Nevada de Santa Marta. Ait. 2870m. Linden.

BOCCONIA,

Espèce introduite de gt·aines et à nous inconnue, autrement que par la figure et la description citées. Elle est évidemment" voisine de notre

BOCC:O~I.\ FRIJTESC:EIWS, L.-

Berberis nutans.

Alfmités. - Les rapports évidents cl souvent signalés de cette famille sont avec les Lardizabalées, les Papavcracées et les Renonculacées.

;·,

_,

. 1;

• .

DC., Syst., t JI, p. 90.

Nouvelle-Grenade .- Lin<len, sans numéro.

Observations générales: -

):

PLUII.

1

Plante très-répandue dans les Cordillères des Andes, sur la limite des zones tempérée ct froide. Observations.- Affinité évidente et depuis longtemps reconnue avec les Berbéridées d'une part et les Ct·ucifèrcs de l'autre.

i

Onuo 7. -

NYM PHAEACEAE,

! SALISD. -

PLANCH.,

Annales des 1cienc. natur., sm• série.

1 Ûnllo 9.

CRUCIFERAE,

AoANS.-

Juss. -

DC.

NY.MPHAEA, NECK. CARDAMINE, L.

., ]/ar. 1 1

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UOOKIElU'

Plancb. 1 J. C. 1 XJX, 45. Hook., Bol. Jlag., tab. 4469.

NYHI'H.lB.l .lM l'LA,

Nouvelle-Grenade. - Prov. de Santa Marta, e·mbouchure du Mcndiguaca. Schlim, 960.

Observations.- Affinités pour nous très-ambiguës. Faut-il revenir it J'idée des Jussieu, d'Adanson ,de L.-C. Richard et considérer ces phmtcs comme très-voisines des _Hydrochat·idées? Faut-il voit· en elles des Dicotylédones rapprochées par les caractères de la graine des Salll·urées ct des Pipéracées? Ces deux opinions ont pour elles des arguments très\'alables, et l'on doit probablement considérer les Nymphaeacées comm0 l'une des familles qui établissent le passage des Monocotylédones aux Dicotylédones. D'autt·cs passages de ces deux grandes . divisions l'uue dans l'autre, s'établiraient par les rapports des Aroïdécs avec les Pipéracées, des 'fllccacécs llVCC les Aristolochiécs ct. des Alismacêcs avec les Renonculacées.

C.t.IIDA.ItlllfE .J.l~IESOIWI, ilook ., Lond./ourn. of Bot., t.

VI, p. 293.

(3 CovooTII Nob. Stylo cÎJ·ciler 5"'m lonf:O siliqua angustiorc, nec. ejus laliludinem

aequante.

Sir \Villiam Hookcr, en decrivant son Cardamine Jamesoni d'après une plante de la République de l'Équateur, rapporte sans hésiter à cette espèce l'exemplaire de Goudot dont nous faisons ici une variété, à cause des différences entre la grosseur des styles relativement à la silique . Nouvelle-Grenade. - Tolima (pr ov. d e ~rariquita), forêts près du Boqucron. Ait. 55QO- 5900 mètres. Janvier 4843. Linden, n• 92.(. (pro parte).

P i losula f-pluricauli s, foliis radicalibus longe petiolatis omnibus pinnatisccLis scgmcntis !S- H parvis subscssili bus ovato-subrolundis (7- 9nom long.) basi· obliqui~ ohlusissimis plus minus pauci-dcntato-lobat is v. subintcgi'Ïs, raccmis tcrminalibus foliosis 7--12 fl oris, pediccllis fl ore longiol'ihus, floribus minia t.is (i n sp cciminr non plane evolutis) scpalis Jale ohlougis ohtusis 4••m long. npice violasccn tihus, gcnilalihus inclusis , slrlo rrasso Ol'lll'io mul!o IJJ·c.,·iorc.


12

CfiliCIFEnAE.

.

Nouvelle-Grenade.- Pic de Tolima, près de Boqucron. Ail. 5500 · 5900 mètres. .Janvier !845. Linden, n• 924 (pro par te).

visis ovato-v. oblougo-lanccolalis (6- 9 ccntim. longis) cuspidatis bnsi saepius sttiJcuneatis subcrcnato-dentalis mcmbranaccis , racemo tcrmi na li pauciflor·o basi lanlum braclealo, floribus albis magnitudine ilot·um Al/iar·iac officinalis, ~cpnlis ovato· oblongis petalis duplo brcvioribus, ovario, sicut flore toto, glabro, sil iqun ..... Venezuela. - P~v. de Merida. lu illet !843. Linden, n• Ui 6.

Si la couleul' des tleul's rappr~che cette espèce des précêdcntes, la forme des feuilles et le port général la font ressembler davantage au Cm·damine hirst1ta. V.t.RD... ltiiNE Plllol:HR.t,

Très-remarquable dans le gem·e pal· ses grandes reuilles indiYiscs à longs pétioles, elle se l'approche du Cm·damine l bagtte11sis plus que d'aucune autre _rspècc.

Nob.

Glaberrima elata ramosa , foliis inferioribus ignotis intermediis pinnat.isectis (9 -l2 eentim. longis) segmentis 9- H petiolulatis circumscriptione ovatis (!8-20mn• long.) basi obliquis grosse inciso-dentatis dentibus obtusis mucronulatis superiorum scgmcntis 7 - Il angu5tioribus; racemis termina lihus ebraeteatis dcmum elongatis, pedicellis unguicularibus fructiferis strictis inferioribus nunc pollicaribus et ultra , floribus pulchre miniatis magnitudinc Cardamines pmlcnsis, scpalis ovato-oblongis margine albo-scariosis, pctalis cuneato-obovatis calice plus du plo longioribus genitalibus subacquilongis sepala vix duplo superantibus, siliquis anguste linearibus 4- 6 centim. longis in stylum circitcr 24m'" longum scnsim euspidatis. Forma a, acutiloba: segmentis foliorum saturate virentium altius et acutius incisis. Venezuela. - Prov. de Mcrida , Cula ta. Ait. 2900 mèl~cs, avril ! 847. Funck ct Schlim , n• {!)4.2. Forma {3: scgoncntis foliorum pallidiorum subglauccsccntium minus altc et acutc in cisis. Cum forma pracccdente. Linden, n• 479, in Herb. proprio. Forma 'Y• pallida: scgmcntis foliorum pauci ct obtuse lobatis, sparse pilos~lis, 1 floribus roseis v. rosco-albis. Venezuela. - Prov. de 1\[crida, Sier ra Nevada. Ait. 2900 mètres. Juin 184.7. 1:unck ct Schlim , n• Hî1i4.

\ r

1 1-

Venezuela.- Prov. de Mcrida, Sierra Nevada. Ait. 52ll0 -54.75 noètrcs. Linden ,

«:.t.R.D-'BI~•; l..t~CF.OL.t.RI S,

Noh.

·

Vcnczue(a. - Sierra Nevada de la province de lllcrida. Ait-. 4llli0 mètres. Linden, n• 451.

Nouvelle-Grenade.- Sierra Nevada de Santa Marta, ou ''oisinagc des neiges. Scblim, n • 892.

Espèce très- singulière, rappelant, par ses feuilles, certains C1·epis. JI y a environ 12 ovules dans chaque loge de l'ovaire; mais, d'après le D• Hooker, chaque loge du fruit ne renferme que deux ou trois grosses graines. Les fleurs sont les unes jaunes , les autres d'un rouge foncé (Schlim). DRAB.t. J!ARSETIOIDES,

llao·lw., p. 188.

Pro v. d'Ocniia, Paramo de la Cruz. Ail . 52110 mètr·cs.

Hook. fil. FI. Antarct., t. J, p. 236 (in annotat.).

DR-'.11.-t. «:nEIR.t.IVTHOII•Es,

1

u• 1187?

Nouvcllc-Grcnadr.. Sr.lo lim , n• 50:l.

DHABA.

r

Des sépales vct·ts, à bords scaricux cl blancs, distingucn·l , entre auu·cs caractères, celle espèce de ses proches parentes à fleurs coccinécs. ().t.BD.t.Itii~E ev.t.T~, llcnth. Pl.

15

CRUCIFERU •

)

rl

Nob.

Totn pube stcllato-ramosa cincrasccns, r adiee ver ticali , caule erecto simplici 20- 50 ccntim. longo haud crasso striato ligncscente, foliis infimis ad collum eonferlis (in specim. florido impcrfectis) linearibus intcgris 5- 6 ccntim. longis, canlinis remotiusculis linear i-oblongis obsolete dcnt.atis, raeemo terminali sessili 8- ! 2 fl oro confcrto, pediccllis flore ilium Diplolaxeos ter~ui(oliac aequanle vix brevioribus, scpalis oblongis ob tusis viridesœnlibus fl avo marginalis , petalis navis obovatis calice paulo longioribus, filamentis subu l a~is ovarium supcranlibus, stylo gracili (7mm longo) glabro ovarium oblongum dense-pubcscentem ncquante, ovulis in loculo quoquc circitcr 20. ·Venezuela. - Prov. de Merida._Sierra Nevada. Ali. 5220 mètres. Août !845. Linden, n• .t.51i. OR.t.B.t. J!IJN()KE.t.IW.t. ,

Nob.

1:

Candice simplici crasso desœndcntc, cauli!Jus pluribus ascendcnti!Jus e ccntro rosulnc foliorum radicalium cnatis simplicibus raccmo primum confcrto term inatis,

GlulJCITÎnHI-(attlc (1·. rnmo?) hnsi ligncsccntc., foliis amplis longe prlilll:tti~ inù i:

1

t j!

~


CUIJCIFER.\ E.

<:RIJCIFEnU:.

folii s infimis auguste oblongis basi in petiolum mnrginalum latum attenua lis re mole serratis unincrviis pilis simplicibus eiliatis eaetr.r um glabriusculis , caulinis sat ercb ris scssilibus obsolete dcnticulatis, pcdicc llis sieut raehi pubc ra mosa cine- . rasccntibus flo re magnitudil)e Kernerae saxatilis plus duplo longior ibus, sep a lis ' ovato·oblongis , pctalis flavis obovatis ealicem duplo cxcedentibus , filamentis subulatis ovario oblongo glabro brcvioribus, stylo vix 2mmlongo onrii dimidium circitcr acquante, o\•ulis in loeulo singulo circiter 6. _ Venezuela. - Prov. de Mcrida, Sierra Nevada. Ait. ll'.!IIO mètres. Juin ~S.f-7.

Funek ct Schlim, n• !6!9. ::

Pa 1• l'ensemble de ses traits, ce.ttc espèce sc rapproche dtt . Draba pam]Jloncnsis. DB.\B& PA.IIIPLO!WE!WSI8,

na lihus scssil ihus plul'ifloris ch racteatis, pcdiccllis fl ori ampli usculo suhhrcvioribus, scpnl is latc oblongis obtusis, pct.alis flavis calice longioribus , filamcnlis infcrno d ilatatis, stylo hrcvi o1·a.-ium pubcsccntem non acquant.c, s ilicula immatnra oblongoclliptica l ll -l l)mm longo pcdicellum strictum vix cxccdcntc stylo vix ,.,,... longo s upcrata 1•iridesccntc , ovulis principio in loculo q uoque Hi pluribus dcmum abortientihus, valvis uni nerviis pil is ra mosis eonspcrsis. Venezuela. - Prov. d e ~[c rida , Sierra Nevada. Ail. 5!S70 mètres. J uin ! 847. Funck et Sehlim, n• ! 606 (pro parte).

Port de cet·tains Euryops . La par'tie denudée des branches de notre exemplaire mesure au moins 4a centimètres; encore cet exemplaire est- il incomplet par la base.

Nob.

Caudicc simplici torluoso deseendenlc, caulibus ! - '.! (eum rclliquiis lcrtii an ni pracccdcntis) gracilibus aseeodcntibus in raecmum simpliccm desinentibus puuc ramosa sparsis, foliis infimis rosulatis angustc oblongis in pctiolum margina tum scnsim angust.atis 22 -l!tsmmJongis obtusiusculis integris pilis simplicibus crassiuseulis ciliatis caeterum glabrcscentibus. v. pube fu rea ta bine inde sparsis , c.aulinis remotis sessilibus , raeemo multifloro nnthcsi pcracta 8- tO e. m. longo, pcdiecllis flore majusculo brevioribus, sepalis oblongis obtusis pilosis, florihus parvis , pctalorum navorum unguibus ll•• longis sepala laminamquc obovatam ci reiter acquantibus , filamcntis subulatis stylo ovario aequ ilongo brcvioribus, silicula immatura angusle oblonga sacpius !eviter falcnla (9 - ti "'"' long.) stylo immuta to mucronata, toculo singulo 8- ovulalo abortu 2 spcrmo {?)..... 1 Nouvcllc-Grenadc. - Zumbndor (prov. de Pamplona). Ait. 4100 mètresy Avril

t ~

1

SufTt·utesccns, ramis dcnudatis dichotorue div isis apicc tan tum foliosis, foliis confcrtis linear ihus e basi lata ligncscente persislentc att~nua tis 5-4 centim. longis ap ice subsphacclafis supra glabrcsccntibus subtus pubc ramosa cincrasccnlibus margine integcrr imo eiliatis, raccmis tcrminalibus ruultifloris anth ~i fere pcracta laxiuseulis, pcdiccll is unguicularibus llore d nplo longiorihus sicul rachi griscopuberulis, sepalis oblongis obtusis 6-• longis viridcscentibus Oavo marginatis, pctalis obovatis Oavis calice d uplo longioribus, filamcntis subulatis, stylo longissimo ovario glabro du plo longiore, silicula (immatura) pcdiccllo stricto pollicari duplo breviorc oblongo-elliptica viridcscente stylo i mmutato superata, loculis cireiter { 2-spermis val vis unincrviis albo-punctatis. Venezuela. - Prov. de 1\[crida. AIL ll2!SO mètres. J uin ! 8-1.7. Funck et Schlim , n• { 606 (pro parte).

1845. Linde n, n• i54t.

Espèce très -distincte, dont les rosettes radicales ·rappellent un peu l' lliel'acium auricula.

Voisine du Draba Pseudo-Euryops: mais distincte au premier abord par ses feuilles trois fois plus longues, ses grappes plus lâches, ses longs S\ylcs, elr. DR~D.t I.I.DEJIOI ,

oR ... D& &RBtJ84:1JI..t, Hook., fil. Fl. Antarr.t., tl, p. 21ii (in annot.).

Prov.dc Meritla , au pied des neiges éternelles. Ait. 4!100 mèh·es. AllÛl ! 8-1.5. Linden , n• '119. Ve nezuela. ~

Da.-a.t PSEIJDO-EIJRWOP8,

Nob.

frutcscens, ramis elongatis dcnudat.is dichotomc div isis api cc tantum foli osis, fo liis imbdcat is brcvibus lincarihus (12 - 24••m longis) acutis crassiusculis inlcgris pi lis ramosis conspcrsis (basibus lignesccnlibu s pcrsistcntilms.squamas acu.fns at·c~c imhricala~ loricae instar ramos graciles v<'slicnk~ cfTormantJI.ms), raccmts lct·nu-

Planch.

Frutcscens , ramis infcrnc d cnudatis dichotome (?) d ivisis api cc foliosis in racemos b ractcatos divisis, foliis confer tis linearibus intcgerrimis glab ris, rnccmis 9-2~ centim. longis , raehi pediccllisquc (24, - 36•"' longis) p ube r a mosa eonspcrsis, llorib us amplis magn itudine illorum Diplotaz;eos ICIIIIi{o/ittc fla vis, petalis calice du plo lo·ngioribus, filamentis subula l.is, styloovarium glabrum plu ries exeedentc, silicula (immatura) angustc clliptica loculis cire.iter 6 - 8 - ontlatis. Lr.PTOXRJI .. l .rxo F.sr,

Hook., Jcoto. Pl., t. 692.

Venezuela.- Pat•nmo de !'iiquifao (prov. de Tt•ujillo). Ali. :ï!i70 mètres. Linden , n• Ullll. Juillet ! 845.


16

CI\UCtFEliU:.

C:APP.\RI DEAE.

Cette remarquable plante, certainement congéuère ùrs autres /)rafm d'Amérique, se distingue de la plupart des ct•urifères pat· l'existence J 'une bractée à la base de chacun <le ses pédicelles.

Onoo

to. - CAPPARIOEAE, Juss. - D(:. CtEOl\Œ, L.

CAJOLE,

· ClLEO~IE el G~!YA.~DdeP818 OC. 1

c.

foliis angus te v. JaÙuseule oblongis basi att.enuatis integris v. siuuato dentatis, siliquac articulo i~feri?re pyriformi-oblongo eompressiusculo 2-vcl obs~letc! ,of.-angulato , supcriorc c basi ovata v. ohlonga longe ro.strato 20- Umm longo t~fc­ riorém Jongitudinc circitcr duplo supcrantc plus mmus comprcs..<o plus mrmrs cvidentcr 4-angulato, utroquc fertili, vc.l infcrior•c aborticnte ct tune obeuneato.

IIARJTIIIA

Cproport•.l

LtN.

V"-IULI! .a•IGKI()AlW,4., Nuttall.

()AJULE ,4.uERICANil,

17

Nuttall., Gen. Amer., t. Il, p. 62. -

OC., Sysl., t. Il 1 l'· 428.

{3 , Torrey et Gray, Fl. of N . Amer., t. I , I•· 119. Ach. Ricb.,·FI. cub., t. 1, p. 66.

H. B. K . Nov: gen. et Sp., l. V. et t)&KILI! &I!CYPTI.t.CAl Jusi;, 1m 11 NTIILA, Hook., Fl. Bor. Am.1 t. 11 Jl. 59. .. .,11c,.us, L'Heril. OC., Syst., t. Il, p. 430.

Nous ne pourons roir dans le plus ou moins de longu<'ur de In partie inférieure du gynnndrophorc, uo cat"actère suffisant pour définir deux gcmcs aux dépens de l'ancien genre Cleorne. Pareille différence existe entre les théc.1phorcs de diverses espèces de Cleomc de De Candolle, et n'a seni tout au plus qu'à subdiviser le genre en sections. II n'y a là que des di\'ersités de proportion qui s'effacent pm· des nuances intermédiaires et dont on exagérerait la valeur en leur donnant une importance générique.

c:llaiiNIJIIJ'

DOIIII\'GEN .. UI

Venezuela. -

i 1

1

Plage d e Cumana. Funck, n• 620. FI. en juin t845.

Notre plante, dont il n'existe qu'un échantillon imparfait en fruit, avec quelques feuilles linéaires oblongues entières, s'accorde parfaitemont avec les exemplaires des États- Unis (lac supérieur, lac 1\fi'chigan), de Cuba, de Porto-Rico, qui tous appartiennent évidemment à la même espèce. La question de savoir si cette espèce m~érieaine est. identique avec celle de l'Europe a été résolue dans le sens affirmatif pm· Ml\1. TOITey et Gray, ainsi que par Ach. Richard. Nous n'oso.ns nous ranger du même avis, à cause de différences évidentes entre ces plantes, quant à la forme des siliques, ces dernières parai~senl êt~·e. dans 1~ plante américaine plus grêles, surtou.t dans leur article super~eur,. qu1 est très-longuement cuspidé. De plus, les feuilles n'affectent JRmms la forme pinnatifide si fréquente dans notre plante européenne. ()APSIELLA. BlJR8A-PA8T ea•s,

Mocnch. - OC., Prod., t . l, p. 177.

t:LEOIUIE PliftiGE~8, Il. B. K . -

Nouvclle·Grcna de. u• HlliO.

Nov. gen 1 t.

V,

p. 85 1 an \Villd .?

Bords du Rio-Calaneala (prov. de Uio-Haeha) . Linden,

Not1·e plante est certainement la même que celle de Humboldt et Bonplnnd, mais il est douteux que ce soit celle de Willdcnow. «:LEOJIIE (GY!urmRo""''" ) sa•ECIOiiiA, U. B. K.1. p. 8~, ta b. 456.

v,

G\'lO'Ili'IDilOP&a s •••Ectos.. ,

Nov. yen.,

OC., Prodr., t. I 1 .P· 238.

Nouvcllc·Grena dc.- Prov. d'Oeaiia. Ait. !62~ mèlrcs. Sehlim, n• Uî!l.

()J,IEO:UE (GYllll!<DROP8ts) DE~Sil"LOa& , Bentb., Pl. lfurtw., n' 888. (3.

P u. LEIUI,

NoL.: floribus a!Litlis, stylo cio·citer 6-7- longo.

Nouvelle· Grenade. - Oeaiia. Ait. ! 9i:i0 mètres. Seblim, n• !)~;;. - La 13ajn (pmv. de Pamplona). Ait. 2GOO mètres. Schlim, n• !751, ct Funck cl Schlim, n• !407. Pied du Tolima (prov. de 1\[al'iquita). LirHlen.

Plante naturalisée dans les cultures de la t·égion ft·oide.. Venezuela. - Paramo de Mucuchies, Los Aparladcros (prov. de Mcrida). Ail. 5000- 4000 mètr•es. J,inrlen, n• 1~85. Juillet ~ 8.f.9.

Glnbriuscula, foliis simplicibus longe pctiolalis amplis (1 . 2 d. m. lon~;is) lan~


18

ccolato-oblougis cuspiùatis ulrinquc acutis, raccmis tcrrninalibus v. opposilifuli•s clougatis, rachi gracili ebractcata; .floribus suprcmis abortn mascnlis, pcùiccllis sccun~lis sub anthcsi ùcficxis flore Iongioribus, Jaciniis calicinis Jincari-lanccola!.is acutis, petalis oblique spatulalo-oblongis calice longioribus, toro exserto stamiDum fila mentis brcviore (?). Venezuela.- For~ts de Jaji et de l\lerida. Ait. t624- 2270 mèl.res. Linden, n•-~405. -San Hyacint.ho (prov. de Merida). Funck et Schlim, n• !210.

«;.u•t•AIUlitl P .u ::n.ua, IL Il. K., Nov. ge11. et 1p., t. V, p. 91.

Venezuela. -

v

., .

1

:.:..~

STEPB&NIA, Will<\. -

I§TERIPBO:a" P"n.o.ontJlll , En dl.- Karsten., Ausw. muer Gewiichs. P enezuel., p.l 0, cum icone. -Flore des serres, '1. Vl, tab. 564-568, a cl. Ka•·st. mutuata. 8TEPD.O.IU& CI.EOIIIOlDEII' Willd., Sp., t. n, p. 239.- DC., Prodr., L 1' p. 253. ().o.PJ'-'R18 P.O.RADO""'' Jacq., Jlort. Schoenb., tab. 111.

.

Prov. de'

1

1

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1 1 j

Nous rapportons nos exemplaires, sans trop d'hésitation, à l'espèce du Nova Genera de H. B. K.; mais le Crataeva gynandra, L., est une espèce trop mal définie pour que nous puissions y rapporter la nôtre awc cet·titude, celle-ci ayant des fleurs le plus souvent icosandres (20 étamii1es).

Herb. - Nov. gen., L V, p. 92.

Vcne:zuela.- Puerto Cabello (prov. de Carabobo). Linden, n• t6t2. -

Ibid.

Funck et Schlim, n• lS22.- Cumana. Funck, n• 617.

Nous rapportons nos échantillons au C. viridiflora, hien que l'un de nous en indique les fleurs comme blanches, et que MM. Furtek ct Schlim les disent blanches et violettes. Elles ont l'air d'être verdàtres sur le sec, apparence qui aura inspiré probablement le nom spécifique viridiflora. Nous avons la même espèce du Jardin des Plantes de Paris, sous le nom de Capparis latisiliqua. ().t.PP.tRIS '\'EBBtr(;OS.&, Jacq., Amf.f'., 159 1 tab. 99.- H. B. K., , Nov. geu., t v, p. 90.

1

r

1 l'

Venezuela.- PucrloCabcllo {prov. de Carabobo). Linden, n• tü02.- CumaM. 1-'unck,

n•·ts.

Vcnrzucla. - Llanos de Quihor (prov. de Barquisimeto). l.inden, n• 275.

Nouvelle-Grenade. - Bords du Zulia (p•·ov. de Pamplona). Alt. 500 mètres. Linden, n• -1570. - Venezuela. Cumana. Funck, n• 604·.

i 1

(J.U"P"-RIS AltlVGD.U.I:\'A, Lamk.- DC, Prad., 1. 1; p. 250.

t:RAT.t.EVJ\ G'J!i\'Ai\'DR.l, H. B. K, Nov. gen. el.<p., t. V, JI· 86, an L.?

CAPPARIS, L.

1 1

Jacq., Amer., 161, lab. Hl2.

CRATAEVA, L.

,._

().t.PPARIS VIRIDIFLOR.._, H. 8. K. in

L -

r :

DC. - Non Lourei1·o.

Venezuela.- Cumana. Funck, u• <HO.- Caracas. Funck, n• tî64. Carabobo. Funck et Schlim, n• a6G.

I.I~F.ARIS,

. Venezuela.- Lla nos de Quibor (prov. de Barquisimeto). Linden, n• 2ï2.Caracas. Funck, n• 521.

r

SPRENG.

Ca•·acas. runr.k, n" 17 <'t 529.

()&PP.\. RIS

Espèce tt·ès -distincte pnt· ses feuilles ~impies, grandes ct glabres.

STERIPHOMA'

UJ

CAPPARIDEAE.

CAPI'ARIDEAE.

1

Observations . - Les Capparidées se rattachent aux Crucifères par une affinité évidente et de tout temps reconnue. C'est avec cette famille et avec les Résédacées qu'elles forment une groupe indiYisible. Un -rapport moins direct, mais crpendant très-réel, les rattache aux Légumineuses par l'intermédiaire des l\Ioringées. C'est ce qu'a exposé avec beaucoup de sagacité Je prof. J.-G. Agar th ( Tl!eor. syst., pl. 211 ). J.a position du disque cutre les étamines et les pétales, J'absence d'albumen, l'embryon campylotropc ct les feuilles fréquemment composées, semblent indiquer une tendance vers le groupe qui renferme les Acérinécs, les Staphyléacées, les Ilippocastanées, les Tropacolées et les Sapindacées; mais ce n'est là qu'tin rapport lointain. On pourrait comparer de plus près les Capparidées aux Passitlorées par la placentation pariétale ct la présrnce d'un gynandrophore; mais la structure des graines

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CA PPARIDEAF. . -

nJX,\ CEAE.

OIX.\C L\1·:.

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c$t hi cu tlillët·l'llte. L1• genre Towria, dont le fruit est ccTtaiuclllcut pluriloculairc, fut·ruc il cet égard une siugulièt·e exceptiou à la str·ucture orùinnirc de la famille. Il en est, du reste, tout à fait insépnraiJI<•.

T1un. l •'L"COIJILTII:AE,- Clos.,

21

t• in An.n.• d es sc. nol.J 4••s.J1·. , 1.• VIII ) l•• <>J -

Flores dio ici. Pc tala nu lia. St;~mina inclcfinila, omnia fc11lilia hypoœyna s · · Crnlna " '' exarillata, albuminosa.

Hl SINGERA,

HELLEN.

Su:n. et Zucc.

l't..u :OliRTuE, Sp. auct. llOIJME-", Sieb. et Zucc.

Onno 11. -

BIXACEAE.

I'L4COiillTI.4 J\'EAE , DIXIJ\'EAE el

S .~D1'DE"E '

r Aucl.

1 ' 1

IIISINGI:R.t. SPIDII-'Eil..t. , Clos., 1. c. 223.

Fa.,u :ocnTu srrnum,.... -

Tut., in Ann. des sc. ttat., 5•• sér., l. YJJ.

1

PJ"ès de llogo t~. Linden, n• f 228.

Divers auteurs, entre autres Endlichcr ct l\l. Clos, ont reconnu l'op-· portunité de réunir en une seule famille les Flacourtianées de Riclwnl ct les Bixinées de Kunth. Les Samydécs semblent au pr·cmict· ahol'(l st: distinguer de ces deux groupes par la périgynic des étamines. !\Jais la vnlidilé de ce carac!èt·c disparaît si l'on songe que, d'une pari, les Ryanùt, les Pineda, les Banara, le présentent d'une façon marquée, ct que, d'autre pat·t, il manque chez le Laetia, genre dont les fr·uits, les graines ct les ponctuations des feuilles font une véritable Sramydéc. Force nous est donc de rrapproehcr les trois familles en question en un mèn1c groupe natm·cl, pout· lequel nous adoptons, avec End licher , le non1 de Dixaeécs, non parce que ce titt·e est le plus ancien, mais parce q(,'il tst plus connu que les autres ·et représente les genres les plus dévc'Joppés au point de vue de l'organisation. Cltaracter ordinis differcnlialis. - Calicis acstivatio im!Jrica tiva. Stem ina sacpius

plu!·a, r arissime !:i. Orarium Jibcrum, unilocularc (rarissime SJIUric plurilocularc). Placcntatio semper pn,·ictalis. Ovula piura. Semina anat!'opa (l'arissimc campylotropn, in Aphloia'. Embryo homotropus. Album caruosum (rar·issimc nullum). Arbores v. frut.ices. Folia alterna, disticha , stipulata.

J

l 1

l'

H Ji

)/estivation du calice, comhinée arec la placrntation pariétnle, distingue ce groupe de la famille des Tiliacécs. Les étamines, dont le nombt·c ne répond jamais exactement à celui des divisions du calice, le! séparent des Violacées ct des Piuosporées. L'oyairc lihrc l'éloigne des flomalinécs ordinaires, ct les étamines non groupées rn faisceau empêcheront de le confondre a,·cc les Homnlinécs à m·airc libre ( Bi,·iniccs de Tulasne).

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Tauo.

on::r;aJE:, Clos., t.

c.

Flores hcrmaphrodili. v. diclines. Cal y x 5- tl - 6 phyllus.Petala 1l - 7 1 , 0 ,. ' l) P oyna. Stamina · d fi ' t S · . 1) rn e 101 a. emma cxarillat<~ (\'Cl sa item a ri llo minimo annulif<o rmt· st'rp.r a. f . Ab cl~ta. impun in Fol r Ol'es v. rut lCcs ampbigci , sacpius inermes.

BIXA, L. RIX..t. OUELI•.t.llli ' L· -OC•., p ro d ., t. 1,

p. 259. - - Bot. 11wg.1 lait 1456

Par·tout dans la région chauclc.

"tt t

'I'nm. P.-~TIU!OIIU.E. - DC. ' P1·udr ~ t . J~~ 28-a.

Flol'cs llct•maphroditi. Calix 1l- pal'titus. Stami na indefinita, exlus ad basi Anuulus glandulosus c li"ulis brevibus · r, .'"nrwu11 m erne con" • r • 1131 • • il ',~ uurscna •s coust~n~, ~erigynus ! Ovndum uniloculare, placcntis par·iclalibus • • ·'· Dacca subcrosa, rndclnsccns. v. 5 • IS. val vis (?) polysperma s · . emwa ar!11 afa. Arbores eL fruti ccs Amcricac mcridionalis tropr'cac F 1.' . · o 13 tmpu_nctala. r · · glaudt•lost· pcr1gyuc 10scrta.

an Sl'ntimcnt de Kun th ct de De CandoIle, eHrapporNo!Js r·evcnons . 1 R tanl , aulr'cu dc Je meure, avec ' . groupe des Flncourtianées , .c ynnza au Sans méconn·a1'1 1·c , en eu""cl , 1cs l'a ppam1f• les Passillorécs Eudftcher, • . . , • · qut· 1ur· ports ((Ut luntssent au Smeathùumnia , seul .,nem·c de pass1'Ilorees . , . ~~semble. pa•: le .nombre mdcfim des étamines, nous ne saurions 110 115 rc.soudre a dcf.t'Utl'e l'uuiformité des caractères des Passillorécs, en y · • {.1c les· Passiflo f.hrz fiusanL cnt.r·cr· Je. Ryrmi(l. 1·écs , cflicl , lrs t·angecs . , , en "' , fil'amcnts sont stlltcrs ~n dehors des étamine . . • cl s , ces rrnu't's organrs, mi · ·· .· •


fUXA<.:EAE .

22 lieu d'être l:lérigyues, sont portés sur un gynandrophore plus OU DIOiiiS développé: les stigmates sont capités. Chez le Ryania, les étamines , franchement périgynes, bien qu'on ait méconnu ce caractère, s'attachent en dehors de. l'anneau que forment une rangée de courtes languettes , représentant sans doute des étamines stériles. Le fait de la périgynie des étamines se retrouve chez diverses Flacourtianées (Azara, Pineda, etc.), dont le fond du calice est également occupé par un disque glanduleux. RVANIA, Yahl. -

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i: '• ,.,,l' !j

'j l

DC, Prodr, t. 1, p. 255 (sub Ryanaea).

· Endlicher réunit à ce genre les Patrisia de H. B. K. et deDeCandolle. La seule différence signalée entre les deux types serait , si l'on s'en rapporte aux descriptions, le fruit bacciforme et indél1iscent chez les Ryania, capsulaire et indéhiscent chez les Patt·isia. Quant à l'absence d'urcéole glanduleux, que De Candolle signale comme caractéristique des Patrfsia , il y a là sans doute une inadvertance, puisque les descriptions roèmes de Kunth (in Humb. et Bonpl., Nov. gen., V, 557) mentionnent ce disque inte•·posé entre les étamines et l'ovaire. RY.t.N1.4 STIPIJLAIUS,

J

Not..

Ramulis angulatis nervisque foliorum subtus pulle stella ta adprcssissÎI~a conspersis, foliis breviter petiolatis oblongis (42- H> c. m. longis) eximie cuspidatis i ntegris, stipulis subulatis sacpius arcuatis pcrsistentibus pctiolo 5- lS-plo' longioribus, pedunculi.s axillaribus uniO.oris brevissimis pcdicellis crassis incurvis calice multo brevioribus, tomento adprcsso rufidulo indutis, sepalis oblongo-lanceola lis cir citer OmO;; longis, staminibus c rcbris calyci subaequalibus , filamt~ntis glabris basi imo tantum pilosis :urceolo n cctarii laxo ovario breviore margine fimbriato piloso, ovario hirsuto, stylo..... (in s pccimine deficiente). Venezuela. - Forêts sombres du versant nord de la chaine de Carabobo. Ait. 812 mètres. Linden. ·

CASEAHlA , JAcQ. c .t..sE,lRJ ..t. -

. \'cuezuela -

·

' ' gcn., l'· iiô:l. VllLTIJJI; 'OLIA ' l:l . R. K ., /rou.

Près de Cumana. Funck

'

T n• .f5 lann • .18··•' 5) fid 1 e u lasuc.

IJ.\SEII.IU.t. /IIOLLIS ' 1{ · B· K ., 1y ov. ge t~., t. V, p. 365, tah. ~ ~o.

Venezuela. -

Caracas. Linùen' ~. 209.

t:.t.SE.t.IU,\

.J.~ 1'1TIB~SIS

. Nor;. gcn.,. t. V, p. SG6, tab. 4711. ' If. B. K.,

. Nouvelle.Grcna ue. - San Cayetano ct Sa laz· d • 13 > a r c ~ 1 aimas (prov. de P ar11ploua). ~ Linden n• i 51Hi "•dcT u1asne. , 11 '

. ,, . ' l Obsen;ations. - Le groupe des Bixacé , es' te que nous 1avous dehn• ' est essentielleme nt un d . t 1on appelle na UJ es 1 pat· en chaie ceux que . nemcnt C'c t 1· . · . 1· 1 s <11 e que ses affim tés . sont rn~ tlp es et dtvergentes . Signalons ou ra Jclons . . . . ICt • aptdement celles <fUI pHaissent e' tt·e le 1 Pl . 'd p us · ev1 entes. Les Homalinées sont tellement voisines d ce groupe, que nous avons e . hésité si nous ne les fer· famille s'étabr . y wns pas entrer. Le passage de l'uue il l'autre . . ' trait surtout par le genre Trime1'Ù' Harw ·, et par les ' . Biviniées de M. T u]asne. Homalmécs. N . . ous adoptons l'opinion de Lindle . e• Y: . 1 considerant les Ladstema comme une forme rédu•" te .J FI urtJanees. aco ' ues . . • . 1 Il serait factle d'établi!· les rappotts <e ces memes Flacourtianécs avec les Antidesmées. . et des B.anarees L'affinité des Bi:mcées avee les Tiliacées est également . . évidente Le B singulièrement au Trilix ressemble en,~artbrcuhe~ ct le KuÏ~lia aat·nnc~ra ' d"ff SI que a o set·re Kunth ' se.ltia que par la placentation pariétale. ' ne r ere presque du Ilas-

Espèce voisine du Ryania speciosa, Vahl., dont elle diffère surtout par ses stipules persistantes, plus longues, ct par ses étalhincs à filets . . glabres.

. rapports entre les Bixées et les · 1e• certams · · · srgna Nous avons de;a _Dilléniacées.

tttt Ta••· S"IIIVD.:AK

• . 1et·' vwlacée anomale <taprès Hooket· , , les .JJ!elicylm de FOls filsC'est par et les FlacourViolacées les entre intime rapp~rt un tié~ q~e s ~l?blll celui des exactement rappelle lasinsperma Al--~ .e fr mt. du Cascana

Flores hermaphroditi. Pelala nulla. Scmina arillnta. Fruticc~ v. :u·bores am phigei. Folia punctis lincisquc pcllucidis notata.

MHtCW.


24

VIOLACEAE.

Onno f2. -

·

VIOLACEAE,

ca Icare sacciformi brevissimo obtnso, nrembranis apicalibus antl1crarum Joculos lutit~dinc cxccdcutibus ovatis , inferiorum duarum abrupte ct brevitcr cuspidatis, fr·uctrbus c lloribus regnlaribus ortis par vis globosis glabris nraculis rubidis I'Ïll~ic­ gatis , seminibus pnncis testa albi da nitida laevi ccarunculata. Nouve lle-Grenade. -· Plateau de Bogota (prov. de Bogota). Ait. 2û1i0 mctr·cs. Linden , n• ~ 229.

Juss.

VIOLA, TounNEF. .......~ PRIJNF.I.I.~EF·LI~ ,

VIOLACEAE.

H. B. K., Nou. gen., t. V, p. 3 70. -

Cette espèce a presque les feuilles du Veronica agrestis. Elle est beaucoup plus petite dans toutes ses parties que le Viola scandens dont elle di,ffèrc d'ailleurs Far ses. anthères antérieures très- brièvcm~nt cuspitlces, pat' ses fcmllcs tOUJom·s rétrécies en coin à la base, etc. Serait-cc le Viola teucri{olia, Hnmb. et Bonpl. ex Willd. (DC., Prodr., f, 30;5), plante trop mal définie pour qu'il soit possible de la rcconnaitre?

UC. 1 Prodr., t. 11 p. 306.

Nouvelle-Gren ade. - Paramo de Coati (pro v. de Tunja). Ait. 57!)0 mètres. Linden, n• t3i9.- La Baja (prov. de Pamplona). Ait. 52BO mètres. Schlim. Rbizoma:infcr nc horizontale, superne adsccndenti-c rectum, surculls paucis suùterrâncis bnsi remotc squamiferis apiœ foliosis. Stipulae rcmotac serra tac. Folia saepe cordata, Flores albitli, basi intus pallide violasccnt.es, inodori. Peta la imberbia. Stylus iuferne attenua tus. Stig ma lcvilcr dilatatum, apicc trunealum, notice obtuse rostratum glabrum. Capsula oblonga, obtuse trigona, circlt.er 8-to"''" longa. Sem ina pro val va singula circitcr !S - 8, oblongo-ovata, testa laèvi, caruneula obsolcta.

VIOL~ I!ITIPIJLAIU S, Swal'lz 1 f'l. ! rtd. occid 1 l. Ill , 1 ~50. t

De Gincrins in DC., Prodr., t. 1, p. 305.

î

.

i

VIOL,t. SCA.NDIEIIIS , Willd.- H. 8. K.,

-

Nov. gen., t.

V, p. 571 1 tab . 493.

De Gingins in DC., Prod., 1. 1, p. 504.

Nouvelle-Grenade. - Qui.ndiu. AIL. 2529 mètres (prov. de Mariquita). Linden, n• HH , et Ait. 2870 mètres. Linden, n• tH5. Caqles lnferne eaespitosl, aIii breves, alii clongati scandcntes, altcro hinc inde basi radicante supcrne sensim adscendeotc. Flores dimorphi utriusquc formac f~rti ­ Jes: al ii ad basim ramorum radicantium brcvissimc pcdiccllati, interdum gcmini,suùregulares, pctalis li-spatulato-oblongis sub~equalibus, calice brevioribusstaminibus ti liberis , fil~ mentis brevibus nngustis, antheris in ligulam brevem obtusam subacqualitcr productis. Flores partis rami scandcntis et non radicantis. longe pedunculati, irrcgulares , calcarati, pctalis c;tlicem va1<1e superantibus , ;~nthera rum 2 anticorum appcndicibus longe cuspidatis loculos fere du plo cxccdentibus, ca Icare dorsal i oblique scmi-oblongo. Stylus subulatus apice vix dilat.atus ct !eviter fovcola stigmatica insculptus. Capsulae florum subrcgularium parvac subglobosae, oligospcrmac , trivalves. Semina ovata, ecarunculata, testa Jaevi albida maculis fuscis vnricgata. Capsulac florum irrcgularium ovat.o-oi!Jongac circilcr 8 ·$pCrlliJIC. Scm_\na pracccdcn-

l1 1

l

,.

V cnczucla. - l.aguncta (p•·ov. de ~fcdda). Ait. l91i0 mètres. Lindcu n• 491. ' Funck et Scblim, n• 917. mètres . . 70 Alt.19tl0-22 d'Ocana). (prov. Pedro San de Foréts Nouve lle-Grenade. Sch lim, n• 1179.

Nous avons comparé nos éclwn tillons de Colombie avec un exc 1uplaire récolté à la soufrière de la Guadeloupe , par MM. Funck et. Schlirn, Cc~x de ~Ierida diffèrent. par des feuilles un peu pins étroites; n• mats ce n est qu une nuance qut ne saurait servir à établir une espèce. Le Viola begoniae{olia, Dcqrh., Pl. Hm·twc,q , n• HS, est- il J1ien distinct du Viola stipttlm·is, Sw.?

?6.

. IONIDIUM '

IOIWIDIIJ,ti P.tll'' I ..' I.Oill'-"1, \'enten, J1/ alm n• !7 ; 11 annot.

- H. B. K., Nor•. gen. 1 t . v, p. 375.

tjbus confomlia. 't'lOLA l'&llYIPLeaa ,

' ' 101,.\

'' i: Bo~u:;,u:f'OILI~,

No b. -

Multicaulis ramosa debilis glabra, ramis sucpe interne r~dieantibus, foliis pa r· vi~ hrcviter pctiolatis rhomboidco-ovatis basi plus minus cuneatis erenato-scnat is , stipulis la le liocaribus ampliusculis fimbriatis, (loribus dimorphis, aliis subrcgnlaribu s brcvitcr pcdiccllat.is, aliis pr.dicello folium superante sustcntis, prtalis imhcrhibus,

VENTEN.

Lin. /il , Suppl., 390.

Nouvelle-Grenade. - Bogota. Ait. 261!0 mèt1·cs. Linden , n• f 2a~. IO~IDitl.ll l'IIWI.I,\~'l'HOIDIE!!I ,

Noh.

Fn1lcscens di~tichf ramosum, ramulis novdli~ puhcrulis adultis epidcrmidc gri.~ca


26

VIOUCEAii.

VIOLACEAE. -

vcstitis, foliis cre!J1·is distichis parvis (unguicularibus) brcvissimc peliolatis ovatoellipticis v. ellipticis obtusis crenato-sernlis membranaccis pallide viridibus, stipulis triangularibus scariosis caducis, gemmis parvis perulatis, floribus a.~illaribus solitariis pedicellatis al bis ( fide Linden), laeiniis calicinis s ubulatis pubcrulis, petalis gia bris, calcare basi gcniculata obtuse saccato Jongiuscule unguiculatosupernc cuneato-obovato, staminibus 2 inferioribus brevitcr calcaratis. . Nouvelle-Grenade. - Santiago ( prov. de Pamplona). Ait. 48.J. mètres. Linden,

n• {567.

"'ILSODIEI.l I.IIWDIE~I,.~.4., Tulasuc, io 4rm. des sc. tlol.,

3"'' sér., 1. V Il , p. 364.

Venezuela. ~Forêts humides de:Campancro (prov. de C3ralloho). Ait. 524-·6~8 · mètres. Linden, n• 247, F~nck et Schli1n, n• ti26, Schlim, n• ti26.

·

Flores circitcr magnitudinc illorum Violae caninac. ftlcmbra nae anthcrarum pars libera aothe1·a l ongior. Calcar staminum e basi con ica subulatum !eviter curvatum. Ovula piura.

tv.idemment voisin, par la végétation et la str-ucture des fleurs, de l'Ionidium anomalum.

t l'

C'cs't évidemmcm par erreur que celle espèce a été signalée comme croissant à l'altitude de 3000 mètres. Un de nos exemplaires est en fruit. Les valves de la capsule sont nav:iculaires et peu pubescentes en dehors. Nous voyons dans l'une de ces valves une seule graine grosse comme un petit pois, globuleuse, couverte de poils courts, mous ~t roussâtres.

1 AI.SODIEI"' VIJSP.t, Spra~g. Co!"ORIA?

IONIDIIJM _.IWO~I"'ILlJ"I, H. 8 . li.,

Nov. gen., t.

V, p. 581 1 tab. 500.

Nouvelle-Grenade. - Forêts entre Salazar et Santiago (prov. de Pamplona). Ait. 6l!O mètres. Linden, n• !568. Venezuela.- Pucnte de 1\lucuti (prov. d ~ Merida). Funck et Schlim, n• Hi07.

Les exemplaires de la province de Mél'ida diffèrent un peu du type en cc que les feuilles en sont à peine pubescentes en dessous, au lieu d'être couvertes d'un duvet doux au toucher. Les exemplaires de la !'lbuvellc-Grenade ont le duvet du dessous des feuilles un peu roussâtte.

ALSODEIA, Du

C::ol"oRu tJLMuoa.u, H. B. K.,

PETIT

Nov. gen, t.

27

POLYGALEAF..

C::tJsP.. , H. B. K. (Fide specim. authenl.!) Vulgo : Cuspa blanca , dans le

.

Venezuela. Venezuela.- fuuck, in Herb. 11/us. Paris. (Sans fleurs.)

Il est douteux que cette plante appartienne au genre Alsodeia, ou mèmc à la famille des Violacées. Les feuilles n'ont pas de points transparents, comme celles des Diosmées-Cuspariées. Observations. - Les Violacées nous paraissent sc rattacher très-intimement anx Pittosporées, par l'intermédiaire du Cheimnthera appartenant à cette dernière famille. L'Hym.enantliera (Violacées) et le Citt'iobatus (Pittosporées) confirment ce rapprochement.

'fuouAns.

Onoo t5. -

v, p. 387, tab. 49'1.

Nouvcllc-Greri~dc. -Forêts près de Sant.a Anna, s ur le Magdalen3 (pro\'. de Mariquita). Ait. H 68 mètres. Linden, n• H 68.- Agua-chica (prov. d'Oc., na). Ali. i 65 mètres. Schlim, n• 272. .

Nos cxcmplai1·cs ne s'écartent de la description du type que pnr 'Ictu·s feuilles mollement pubescentes en dessous. Les filets cks étamines nr. portt•nt sm· le dos qu'un n·ès-prtit rudimr.nl d'(:eaillr..

POl YGALEAE,

POLYGALA, L.

J~:;ss.

·~ .

{pro parte.)

P01.1VG,t.J,"' ILONGIV.. IiLIS, II. B. K., Nov. gm., t. V, JI. 5!!6. - DC., Prodr., t. 1, p. 3~. POLYQ....... 8TELLERA'

1. Il, p. l :S.

\'r.nr.zucla. -

DC., Pro<lr., t. 1, p. ·S27. - Aug. de s•-llil., Fl Bras. meritl., •

Sn1·ancs de l\fontalban (prov. de Carabobo). Ait. 974 mètres. Lin-


28

POLYG.\LE AE.

POL\'G ALEU.

den , n• 78 L - Prov. de i'llc•·ida. Ait. i62tl mètres. Linden, n• 527. - t:a•·acas. Funck, n• 224, iu Ilerb. Mus. Paris. Nouvelle-Grenade. - Ocaîi.a. Schlim, sans numéro.

Nous ne voyons pas de différence en t~e notre plante et un échantillon du Polygala stellera du Brésil, donné et nommé par M. Auguste de Sai nt-Hilaire, sinon que ce .dernier a des fleurs d'un rouge foncé, tandis que Je Polygala longicaulis a des fleurs roses. Mais lorsqu'on songe aux variations de couleur des Polygala vulgaris , de pressa, etc., on ne sau.-ait regarder une telle différence comme distinguant deux espèces. l'OLVGAL.t. PA~ ICJIJL.t.T.t. , L. -

-

Sw. - H. Jl. K., Nov. gen, t. V, p. ~Ol!. DC., Prodr., t. l , p. 520.

2!)

l•OJ.l'taL.\ l'f•.4.fHOI•TEII .\, NnlJ.

l'

! i

Venezuela. - Linden, n• 22!5. Bords du Rio Cha ma (pro v. de hierida). Ait. U !iO mètres. Linden, 'n• 499. - Savanes de 1\ferida. Ait. i62'5 mètr es. fun ck ct Schlim , n• !109. - Guanaguana. - Caracas. Funck, n• H B(forma a lis ahùrcviatis, capsu la

H ~ rlJa cea Il UII IÎ li.> 1'311 1053 puiJcru(a, f<fl Î ÏS a (tcJ' JJÎS" IDIICt~Olato- ( iu cariJJII S IJrr.VÏ ter pcliolatis a cu lis nmrgitw !eviter ret·olutis cglan dulosis, raccmis axillaril.ous folium subaequantibus !axe !S-a flm·is , .bracteis subulatis caducis , pedicellis flore hrcvio•·ihus, lloribus flore Poly.qalae depr·essae minoribus, sepalis intcrnis (aliis) oblique rhom1Joideo-o~atis oùtusis basi at tcnuatis ts nerviis viridibus apicc violascentil.ous, corolln r osca , p eta lis Iatcralibus spatulato-o blongis unguiculatis, supcriore ga l c.~to­ carinato ecristato , capsula obovato-ol>longa cmarginata glabra alis Iongiore, sc:minibus oblongis dense pildsis earuncula compressa ga leaeformi ornatis. Nouvelle-Grenade. - Sehlim, sans numéro ni indication de localité.

Apparcmmcnt voisin du Polygala brizoides, A. 8'-Hil. , mais distinct pat· ses gt·appcs plus courtes, ses sépales intérieu rs manifestemen t obliques, etc.

CATOCOMA,

insignitcr e longata). Nouvelle-Grenade. - La Cruz (prov. d'Ocaila). All. 2270 mètres. Sehlim , n•ll08. - Prov. d'Ocniin. Ait. ·1621> mè t.res. Schlim, n• 81. - Savaues d ' lbague (prov. de

~o:uP.srllRMu< ,

13ENTH.

sp., A. S'·Hil.

Mariquiln). Linden , sans numéro. ().t.TO(;e.U.l IFLORIUIJIWDA, 8entb. 1

POLVGALA CAR.t.C.t.S.t.l\'A 1 IJ. B. K., p 01.io.t..u

Nov. gen.

Cl

sp., 1. V, Il·

40i.

uu ll~" nr .. , DC., Prodr., t. l, p. 330 ({ide specim. authent.). a•uTYCU&r.o.? nenth., Pl. !larlw. (ex {acie , fo Uis ct floribus).

l 1

Venezuela?- Funck cl Sehlim , sans numéro ni local ité (forme à feuilles obtuses).

POl. l'GALA .ll\'GIJSTn'OLI.l,

H. B. K., lVov. gcn. , l. V, l'· 405,

co.. EsPERUA FLOKIBVNa.• ,

A. S1·II il., Ft. Bras. merid., JI , 55, tab. 91.

1

11°

Venezu ela. 1 ti21.

Valle seco, près de Puerto Cal.Jcllo (prov. de Carabobo). Linden ,

SECUIUDACA, L. 8ECIIRIDAC.l D E!WSI IFLOR.t., Nob.

la b. 5 11. - DC., Prcxlr. , t. 1. c;a.•xnuLoa,,.

t'lot·ilJus duplo v. ll'iplo majOJ·ibus.

V cnczucla. ftfalurin. fu uc k , n• 27 4. Sierra Ncvatla de Mcl'ida. Ait.. 2870 mètres. l.intlen, n• a\l;).

~

tl,, l~

[

.·.

Guan:;guaua. . .. Car:n·as. F nnck, n• 110, înllcrl• . .ll11$. l 'rrl'i.<.

Scandc11s , ramis inflorcsccntiis pediccllis {oliisque suhtus lamento denso fc•·•·u .. ginco vcstitis, foliis breviter pctiolatis ovato-oblongis v. oblongis utriuque ohtusis margine rcvolutis ch nrtaccis rcticulato-venosis supra nitidis pilosulis, stipulis nou conspicuis , forsa n intra tomentum occultatis , raeemis tcrminalibus ax illa ribuscluc 5 - 6 c. m. longis d ensifl oris, hraclcis subulat is cnducis, pcdicellis confertis 1l o r~· subtriplo brcvioribus, Jloribus saturate purpu t•eis (v. violasccntibus ?} sepnlis exter. nis pubcscentibus , inlcrnis (alis) !inca pubescente sccus medium notatis , peta lis infcriorihus cuncato spntu latis in ungucm Ia tum scnsim contractis. Nouvelle-Gren ade:. - Probablement prov. d ' Ocana. Schlim (cxcmplai•·e unitfU C, sans numéro).


:50

POL\'G.UF..H.

J>OLTGALEAE.

Voisin du Securidaca mollis, H. B. K. Il s'en distingue par ses grappes denses, l'absence, au moins apparente, de glandes stipulaires, une li gne de pubescence sut· le milieu de chaque pièce interne dn calice, ces mèmes pièces plus étroite~, etc.

1

3f

pui.Jcscents, du Secun'daca Schlimii, par s'es feuilles il pul>t$Cl'IJC<~ trèsdense, du Sewridaca toment osa, A. s. n., pm· ses grappes moins COIJl'I('S et ses sépales in temes pubescent~. SE()IiR ID.olt:A 8t:UI.I:'IIII, Noù.

Scandcns ramis pubcl'ulis, foliis llrcviter p etiolatis ovatis ovato-oblongis v. obliJn-

g~s. (~- 6 c. m. longis) ~b t~s.is cmarginatis v. rn r ius obtuse acuminatissupra glab•·is

Scandens, ramis rufo velutinis, foliis b reviler petiolatis ovatis v. ovato-oblongis basi r otu ndatis :tpicc obtusinsculis reticulato-vcnosis supra nitidis pilosulis suhi u~ dense p ubescentibus, stipulis minu tis pèzizaeformibus glabris, r ace mis terminalihus plurifloris, pcdicellis .flore brevioribus, floribus saturate purpureis, scpalis cxtcrnis obtusissimis margine excepta pubcscentibus internis (alis) gia bris ci!int is,

n tttdls subtus pubcruhs r tgtde chart:)ccis rcticulnto- vcnosis, stipulis minutis pczi zacformibus glabris, raccmis terminalibus 2 - 4 c. m. longis~ - 20 flor is, bractei.~ suhulatis pedicellu fc t•e t ripla brevioribus caducis, pediccllis o"'m longis , heinii.~ calicinis cxtcrnis ob lu sis al isqnc extus pubcsecnlibus, peta lis infcrioribus euneatosuborbiculatis superiorc galcato hrcvioribus. Nouvelle-Grenade. - Agun-chiea (prov. d'Ocniia). Ali.. 4624 mètres. Sehlim, n• tif5.

peta lis ... (in specim. non cvolutis). Venezuela.- Prov. de &lerida. Linden, n• lîR2.

Voisin du Secuddaca volubilis, H. B. K., dont il s'ecarte par sa pubescence plus dense , ses sépales externes plus pubescents, ses fleurs d'un pouqwe foncé.

Très-voisin par les feuilles, les stipules ct l'inno,.escencc dn Scctl1'idaca volubilis, H. n. K.; mais il s'en distingue par ses sépales intcmcs pubescents et ses pétales infé1·iem·s presque OJ•hiculaires.

sp.1 992.- Plum. ed.llurm, tab. 247, f. 1. - Vaillant, Herb. in Mus. Paris.- Jaeq., Amer., 1!17. tab. 1 8~, f. 58 ex OC., Prodr., t. I , p. 541.

liiECiiRID....(;A 1' 0I.IJBI1.18, L,,

1

!

1

L 1

l

MONNINA, Rurz et PA v.

A. s•-Hil., FI. Bras. merid. B. B. K. (forme pubescente).

SE C(J RIOA C... L ... I\'CEOL..TA'

MOLLI",

HOJ\'1\'IN.ol Rt.' PES TRIS , H. B. K.,

l'ar. {3. Guarcnas. - Prov. de Caracas. Funck et Sch lim, n• 320. - Santa l\farln, Caracas. Funck, n• MIS.

Scandcns, foliis bre,·iter petiolatis oblongis basi obtusis apice rotundatis v. ob tuse acuminatis margine tenui Jc,•iter revolu lis p cl'gnmaceis supra niliùis spa rse pilosulis subtus tomento rufo molli indutis, stipulis minutis pezizaeformibus glabris, raccmis terminalibus iO - 20 floris, bracteis subulatis hrcvibus eaducis, p cdiccllis ci reiter tjmru longis flore brcvioribus, scpalis extus pnbcsccntibus, pctalis inferiol'ibus cuncato-obovatis snperiorc brevioribus. Venezuela. - P rov. de Rarquisimcto, r égion chaude. Linden , n• 279. Cristobal (p rov. de Merida'. Ait. Rl 2 mètres. Funck elSchlim , n• U1SR.

Uiffère du Securiclaclt mollis, H. fi. K., par ses sepales

San

int c• t'rH~~(ailcs)

v, p. 415.

Nob. - Foliis acuminatis.

Nouvelle-Grenade . .:._ Pic de Tolima (prov. de 1\lariquitn). Linden , no 4692. _ P rov. d'Oeniia. Ait. 162ts mètres. Schlirn, n• 674LI•.

IIJIEt:I:RID.... (;A RUFESt:E:\'S, !'\ob.

1 1

~C VMINAT~ 7

Nov. gén., t.

r '

l l

Cette espèce est herbacée et s'elève tout au plus à un mètre. Elle est remarquable par ses feuilles à bords finement gauf1·és, et par ses longues grappes simples , qui devienn-ent très - vite latérales. Ses bractées li néaires et caduques, dépassent de beaucoup les boutons. L'oyairc' presque mûr a une forme ovoïde acuminée. Kunth donne à sa plante des feuilles subacumi nées ; celles de nos exemplaires sont souvent cuspidées et au moins Mnminées.


'•

52

POLlGALE.\E.

POL YG,\LE.Œ.

ltiO~IWIN .~ EL~~C .lT .l.

inférieure, décm·rente sur le péliole. J/exemplaire de Pamplona est moins dense que ceux de la Siena Nevada de Santa Marta.

Nov.

Subhcrbacca humilis pn•·cc ra mosa, rami; fl exuosis pilosulis, foliis brci' ÏL•·•· pctiola!is tanccolatis 1· . lanccolalo-oblongis (2 - 4 c. m. longis) utrinque ncutis maa·" ine obsolelc dcnticulalis utrinque pubesccntibus 1 t•acemis p~;imum tc•·minalibus 'b D mox lnlcralibus elongalis gracilibus basi imn nu dis folia mullolotics supcranla us 1 , pcdiccllatis braeteis linearibus alabast1·a duplo sopcranlibus, floribus ampliusculis glabris. acuminatis laaceis ovato-oblongis Venezuela.- San Urbino (prm•. de Trujillo). Ait. t 300 mètres. Linden , n• 57 ti (exemplaire imparfait). Venezuela. - Linden, n• 55!). Nouvelle-Grenade. - Prov. de Pamplona. Ait. 2600 mètres. - La Enllanada (prov. d'Ocana). Ait. I tiOO m ètres. Sehlim, n• 6ï4. - Prov. d'Ocana, sans désignalion de localité. Sehlim 1 n•• 87 ct 679"'.

Voisin du Jlfomlina l'upcstris, mais distinct par ses feuilles à bord non ondulé, à pubescence plus dense et pat· ses fmit s plus allongés. M0:\'1\'I~.l RE,' OI.IVT.~ , H.IJ. K., lVov. gen., ·t. V,

p. 412, tab. 501.

NoUI·cllc-Grenadc . ...:. Pic d e Tolima (pro1·. de ~[ariquita ). Ait. 4000 mèlrcs. Lindrn 1 n• 9!)5.

Nos exemplaires ne s'éloignent de la figure ct de la descripliontdc la plante type que p[ll' lcUI's feuilles un peu plus obtuses.

·.. M051UIW.~

D EI'WS.l .

33

Nob.

Frutcsccns ramosissima, ramis infcroe dcnudatis, foliis dcnsis euneato-oblonr,is (2 - 5 c. m. longis) apice obtusiuscolo wucronulatis basi in pctiolum decurrente siccilate crispa attenuatis margine !eviter· reyolutis erassil1sculis avcoiis novellis sicut ramuli rachibusque pube brcvissima adprcssissima sparsis, raeemis termina .. Jibus simplicibus v. 2- 5- nis folium parum supcrantibus, b racteis parvis ovato-acuminatis , floribu s brcvissime pediccllatis cacruleis , baccis oblongis eirciter mole gran is T1•itici siccitatc rugosis. NouyciJe-Grenade. - Environs de Pamplona. Ait. 2GOO mèt~es. Linden, n• 73.1·. - Sierra Nevada de Santa Marta . Ait. 5ti7!S-5900 mètres. Schlim, n• 820.

Très-jolie espèce, voisine du Jlonnina obtusi{olia, dont elle dilfè•·c surtout par ses feuilles, qui sont ondulées (sur le sec) rlans leur partie

ltiO!UII5A AIE8Tl1AIIIS,

PoLYU-'L"' AIBSTll-'••,

OC., Prodr., t . 1, p. 358.

L., Suppl., p. 3115. - Willd., Sp. ,

1.

111 , p. 88û.

Nouve lle-Grenade. - Dogota. Lin4en, n • 781. Folia lanccolata, ulrinque acnta, m uc1·onu lata, 5- (i ccntim. lon sa 1 ma rgiue levi! cr crosn. Hacemi tc1·minales simpliees v. parce 1·amosi foliis sac pc brcvio•·es densiflol'i. Bractet~c ovato cJanccolalae, cuspidat.ae, acutae, caer ulcsccn tes, alabaslra juniol'a supct·antcs. Drupac pendulae, elliptico-oblongae, exsiccationc scmen Tt·itici circiter aequantcs, ap terae, rugosae.

Nou·c plante ressemble exactement à la figure du Jltonnina Jntbcscens , H. B. K.; mais comme cette derniè1·e espèce est dite originaire de Caracas, nous hésiterions beaucoup à la regm·de1· comme synonyme du illonnina aestuans, que l\Iutis,suiYalit toute probabilité, a recueilli d'abord à Dogota.

JION"'I!WA li11ERIDF.l'W818 ,

Nob.

Frutcsccnsl ramis angula tis glaberrimis, foliis confertis h•·cvitct· pctiolatis anguslc laoccolato-oblongis basi angustatis api ce scnsim acuminatis acutiusculis v. subobtu$iS margine re1'olutis crassis glabcrrimis nct·vo primario valido subtus prominente latcralibus tenuibus, paniculae termina lis folia subaequantis . ramis simplicibus, bractcis caducis lriangulari-lincaribus aculis b revibus, floribus cacruleis brel'issime · pcdicclla lis. Venezuela.- Sierra Nevada de Mer ida. Ait. 2870-52110 mètres. Linden, n• ts86 .

Voisin du J.lfonni11a cestri{olia, H. B. K., dont il dilfè•·e par ses fetrilles moins la•·ges, parfaitement glabres, e t pm·· ses bractées plus étroites.

ltfOIWIWII'WA PIJaES«lE!'WS, H . D. K ., ltiOI'fNuu. PU'l'TOLACC:AIBFOJ.a.• , Par. (3.

1\'ov. gw. el sp., t. If. D. K ., 1.

c.,

V,

p. 41 8, tab. 505.

l'· 41S.

Venezuela. - Galipan. Linden , n• ! 2ts, Fu nck, n• 5i8. n• 22? (forma foliis l(l3bris; an sp. di l'ersa?)

Caracas. l,iltden,

[ ;,


,· l'OL\"GALEAE. -

l'OLYGALEAt:.

CARYOPHYI.LEU .

genres CariUJI'ea et J a ntMia présentent des acut·s três-asyruétriqncs . Nous ne croyons nulleme nt à l'affinité des Polygalées avec les Trémandrées, ees dernières étant très·I'O!silies des Tiliacées-Éiéocarpées.

:tiONNINA. C::E8TRIFel.l& , Il. 8. K:, Nov. gui. tl sp., LV, p. 4 15.

Nouvelle-G r enade. - Entre Cbiquioquira et Pucnlc Nacional (prov. de Ve lc;r.).

AIL. 2270 mètres. Linden, n• 74'!.

Differe an type pa•· ses épis rameux, au lieu d'être presque simples. ÛRDO HO!UIINA iUOI.I.IS,

1

1.

SHI.

Espèce voisine du llfonnina lali{olia, dont elle di!rere par ses f~uilles plus petites, ses grappes rameuses plu s courtes, ses fleurs ~UJ sont moins évidemment sessiles, ses bractées pubescentes , relativement plus courtes.

1

f MO~ lVI~ A PAR'I'IFI..RA. , Il . 8 . K., Nov. gen. el sp., 1. V, p. 419. - DC., Prodr., t. I, p. 338. IIBBB-"I'IDRA

1

lloNJWIN.t.

P.t.Rvrnoa.~, Boopl.

1

Ges., Berl., 1808, p. 40, fide DC.

L.t.TIFOLI -~, DC.1 Prod., t. 1, p. 538.

HEBB-"NUR.'-

L.t.TI.OLI.~l Boopl.1 1.

C.

F ENZL.

ARENARIA, L.

Fruticosa, ramis inflorcsccntiisquc rufo-vclutinis, foliis brerikr pc tiolatis obl on- . gis (11- 7 centim. longis) basi aeutis ap.icc brevitcr et obtusiuscule acu minatis supra sparse subtus dense pubescentibus, panicnlac tcrminalis v. opposilifoliae r am is paucis ercelis folia supcrantibus, bracteis orbicula~-ovatis obtusis p ttbcscentibus, lloribus subs<.'ssilibus caeruleis, bacea ovato-oblon~a subacuminata siccitate rugosa. Nou velle-GJ·enadc. - Sierra Nevada tle Santa ~larto. Ait. S\!aO mètres. Schli m , n•

U. _ . CARYOPHYLLEAE.

Nob.

Humilis glabra , caulib us humifusis ramosis, foli is lanccolato- linearibus scssilibus acutis margine scabr i usculis unincrviis crassiusculis, pc d icellis axillaribus uninor is folio brevioribus v. pa1·um longioribus, flore magn iLudine eirciter AToerhri11gia• trineroiaP, sepalis ovato-oblongis brcviter a cuminatis acutis uninerviis, petalis ea lyccm paulum sopcrantibus ovalis albis sicul stamina manifeste perigynis, staminibus fO, ovario subglob oso, stylis 5 ovario longioribus , ovulis paucis {circiter 20). Forma /3. Nana , caulibus v ix 2 ccntim. longis. Venezuela. - Ven ta de IJucuch ics (prov. de. Jlfcrida ). Ait. 2400- ~870 mètres. Linden, n• 393. - {3. Alto ùcl Paramo de Mueuehics. Ait. 52!S0-5900 mèt1·cs. Linden, n• U86.

Celte plante ressemble , pat· le. pot·J, au Stellat·ia uligi11osa (.ùtrbraea aquatica, A. 8'-Hil.) , dont elle sc rapproche aussi par ses pétales et étnn1in_cs très-franchemen t périgyncs. Ses pétales cnri r.rs et l'ensembl e de ses traits en font un Yéritahlc  t·enaria.

(fide Speçitn. authtnl.).

1

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Nouvelle-Grenade. - Quindiu, près de Hicrba-Bucnal. AIL '!500 mètres. Lindpn. Arbor. Folia amphi (cireiter%0-2!S eentim. longa)oblonga, hllsi sensim a ngustata, apicc cuspid1üa, acuta , margine tcnuissime e rosa , supra pilis brevib~s ~nsp~rsa, sublus puberula. Panicutac tcrminatis rami elongati, rastigiato-c:ongestl v. mfe r10res ascendentes, angulati, mulliOori. Brnctcae suhulatae, alab:lslr.l juniora longe_ superantes , ci 1·citer 2mm longae, caducac. Drupa ovato-oblon,na, ~cuminata, exstccatione valde rugosa.

La

Observations. place des Polygalées nous ~it ètre entre les Sapindacées et les Malpighiacées. Le Kt·ameria, genre très-anomal, a peut-ètre quelques rapports avec les l\lalpighiacées , tbez lesquelles les

CERASTIUl\f, L.

l

C ERA!I!iTIIIM JIIEaiDENSE 1

Nob.

Perenne mollicaulc (?) e:mlibus crcctis simplieibus , foliis subeuncalo-scssilibu s inferioribus approxima tis subrosulatis caclcris distantibus lanccolato-lincaribus acutis ulrinque, sicul eaulis , pube èrispuln (lar ee glandulosa laxa indÙtis , eyma tcrmiriali densiuscula pauc iflor a (rarius ramo al!rro adjccto bifida) , bradcis herbaccis , pcdiecllis sub anthesiflore brcvioribus crcctis, floribus magn itudine ftorum Ccras/ii arvemu , scpalis la nceola lis acuminatis acutis dense glanduloso-piiiiSÎS extimis 2 u nilique bcrbat:eis, in tcrmcdio hi ne, intimis ulrinquc mar gine sca riosis, pelalis ca li-


56

CARYOPJIYLLJ::AE. ·-

~IUVACBE.

NALVACEAE.

cern plus ùuplo exccdcnlibus auguste cuneaw-obovntis emargiunlis albis, stylis li brevibus. Venezuela. - Sierra Nevada de Merida (prov. de ~lerida). Ait. 5250 mètres. Funck el Schlim, n• i642, Schlim, n• H49.

- Très-jôlie espèce. Les exemplaires que nous avons sous les yeux ne représentent que des tiges isolées qui partaient probablement d'un rhizome commun. L'une de ces tiges présente, au-dessous de ses grandes feuilles ordinaires, quelques paires de petites squames imbriquées qui semùlent caractériser un stolon.

plaires du Venezuela à l'espèce du Péron, signalée par Cavaniilcs. Celle-ci. à en juger· par un exemplake de Dombey, que nous déterminons Malva acaulis, aurait les feuilles à dents un peu plus aiguës, à cinq_ nervures seulement ct des fleurs à pétales relativement plus longs. Cependant, les deux plantes se touchent par tant de points, que nous n'oserions les considérer comme distinctes.

' )_

PAVONIA. P.t''0~1.4 T'l'PH&LJ.E.t, Cav. -

STELLARIA, L.

Venezuela. -

VI, p. ':!G.

P.a.YOlftA TYPB.t.L.t.B.t.'

Cari pc (prov. de Cumnna). Fun ck, n•

DC. 1 Prodr., t. 11 p. 4~.

l'ar. oc C81fll11U : lnvolucri 8 -10 parlili divisuris linearibus subulalis. f3 w.u..Nowu: Involucl·i alte 5 · fidi laciniis tria ngulari-lanceolatis, cuspirlatis.

8TELL.I.lll.l1 8VAT... , Schlccht.- H.ll. K., il'ov. gcn. rt sp., 1.

'57

Willd., t. lll, p. 834. H. B. K., Nov. gen., t. V, p. 279.

Pnon~ -rwrB<t.L..t.Eo•aBs,

f2a.'

{3. Nouvelle-Grenade. - Ocana. Schlim, sans numéro. a. Venezuela. - Cumanaeoa (prov. de Cumana). Funck, n• 70. Fleurs roses.

Obse1·valions. - Nous admettons comme très-naturelle la classe des Caryoj)hyllinées de ~1. A. Brongniart, comprenant les Nyctaginées, Phytolacées , Chénopodées, Basellacées, Amarântaeées, Caryo_phyllées, Paronychiées et Porlulacées. Nous suivons .l\f. Fem.I et Endltchcr, en réunissant les Paronychiécs aux Caryophyllécs à titre de simple section.

Espèce très - variable pom· la grand cm des feuilles et pour la pubescence.

Frulex, ramis clongatis flexuosis aspcro-villosis, foliis p ctiolatis lanccolato-oblongis

(!1 -ti cenlim. longis) acuminatis aculis grosse scrratis basi obtusis sparse pilosis

Onno Hl. -

MALVACEAE,

Juss. (pro parte.)

Il

MALVA (L.), Ana., Juss. 1

l

.!

IIALT.t. .t().'UILIS, Cu.,Dimrt. 1 t. JI, p. 8:!, tab. :;5, f. !. - Willd. 1 Sp.,!. Ill , p. 786.

- DC., Prodr.~ t. l, p. 435. (3 çaAI'I.t.TBI\'818 Nob. - Pedice!lis interdum uniriori~, foliis minus acute denlalis, pilis marginalibns ra ris saepius spusis non geminalis, nervis pleruoJquc 7- nec 5, fioribus a!his nec ut videtur in stirpe peruriana Oarescentibus (?). Venezuela. - Paramo de Mucuchics (prov. de Mcrida). Ait. 5500 mètres. Linden, n• U21S.

C'est avec une certaine hésitation que nous rapportons nos excm-

l

mcmbranaccis trincrviis , stipulis subulatis pcr sistcntibus, floribus axillaribus solitariis v. in racemum termina lem basi foliosum digcstis , pedicellis flore plu ries longioribus, involucri 8 - iO parti ti laciniis liocaribus ealycc tongioribus , calycis li - fidi ' lacinüs triangularibus obsoletc i- ncrviis, corolla calyccm circiter duplo cxccdcntc candida magnitudine illam Gcranii pralensis baud aequante, eoceis glabris dorso convcxis 3-aristalis, aristis parum inaequalibus circit.cr { ccntim.longis rctrorsum piloso-glochidatis. Nouvcllc~Grcnadc . - Forêts de las Juntas (prov. de 1\fariquita). Linden, n• 950.

· Espèce intermédiaire, à certains égards , entre les Pavonia Typhalaca et SJ)inifex. Elle se distingue aisément de la première par ses longs di celles et de la seconde par des Ocurs plus petites, ct par ses divisions du calice, qui ne présentent pas tJ:ois nervurrs distinctrs, mnis à peine la trace d'une scu le.

ré-


58

MALVACB AE.

MALVACEAE.

a•A'HJ:'\1& SIESSILIFILOit&, ]{.B. K.,

-

Par. a OEIH/ IIU: Foliis subregularilet· serratis 1 int•olucri f<>liolis 8 liocaribus calycem triente superanlibus. 1/ar. (3 IIOL L1 8 1 Fo!iis ÏnaequafilCI' dentatis 1 ÏOVOiucri foliolis Û • 8 Jincaribus calyce cluplo el ultra longioribus.

Nou. gen., t. V, p. 2l!L

A. S'-Hil.. FI. Bras. tncriü.,·t. l, p.l!iiO.

ev."·.-.. , Pres!~ Rûl.

Haenk., L II, p. 1 ~5.- Walp., Repert., t. l, p. 3. Beolh., in Hook., Journ . of Bot.,t.lV, [>.118(monentc Seemann) - Walpet·s, Repere., t. l , p. SOO. P-"TONI.l IY I NliTl l' LOILL ) DodJass. hedJ. Jl.lL.lCUH ."

P..o.TONH an.lC T E 0 8 .l,

P .neJn.o IIOL LI8,

..

. • j:

Varie à fieui'S solitaires, axillaires, et à fleurs agrégées en petites cymes capituliformes terminales ct sessiles , ou axillaires ct pédonculées .

' \

P.t.VOJ.WIA SPEC:IMI.t., H. R. K., No v. gen. el sp., t. V,[>· 281, P ,n 'ONU. POL'l' IIORPR.l '

rar. 'Y rNTEIUŒDI.l

>

lnvolucri foliolis 8, lineari-lanceolatis calyce tricnlc lougioribus . .

a. Nouvelle-Grenade. -

r

P1·ov. d'Ocana. Ait. HaO. Sehlim, n• 49. Veoezuela. -San Cristoval (prov. de ~let·i d a ). Funck ct Schlim , n• H !S7. 'Y· Nouvelle-Grenade. - Entre Fusagasugâ et Pandi (prov. de Bogota). Ait. J 800 mètres. Linden , n• 8119. {3.

tab. 477.

A. s•-Hil., Juss. ct Camb., FI. Bras. merid., t. 1 ) p. 232 ({ide

specim. a utltcnl.).

Venezuela. -

H. B. K., 1. c .

Vulgo. ..::: Panalifo del Qucsito, dans la prov. de 1\Icrida. Fide Funck et Schlim .

Nouvelle-Grenade. - Prov. d'Ocana. Ail. { { 1:10 mètres. Schlim , n• { 7 7 ct n• 99.

; ··.,

59

1 ,1. .!

Cu man~. Funck, n• 21:18.

P"- TO~L~ c;GRYJIDOS .- ,

Nous avons t1·ouvé trop peu de différences entre ces diverses formes ou variétés, pom· oser les considé1·e,· comme de véritables espèces. Il est possible mème que le Pavonia diut·ctica, A. S'-Hil., Pl. us. des Bt·és., lab. 55, n'en soit également qu'une fo1·me. PATONI Il. TELIJTUIA , A. S•-Hil., Juss.

Willcl., Sp., t.lll 1 p. 836. DC., Prodr., t. 1, p. 444.

et Camb., FI. B ras. mer., 1. 11 p. 2~3.

Nees et Mart., N ov. A ct . Nat. cur., 1. XI , p. 97. 1 t . 1 1 tab. 30. {J.IIMIUIKr, Nob. - Pctalis ao&ustioribus cunealo·spatulatis. l.o•r•r.o. B-"L.O.OOPBYLL-",

ALTu ." "'·' c oaYMBOs.• 7 Swartz1 FI.

:.·': . . :

.. ...

8••• •-"LACOPB'l'LLA, Link et Otto, leon. 1elect.

i n d. occ., t. Il, 1213.

Notre plante est identique avec un exemplaire de BerLero , conse1·vé dans l'herbier Delile, et doit être certainement le Pavonia co1·ymbosa, que De Candolle cite à Santa Mm·ta. Ses feuilles nè sont pas stt·ictement glabt·es , mais présentent sur leurs deux faces des. poils é loilés . peu sen és. Elles sont le plus souvent légèrement trilobées, avec le lobe moyen bien plus long que les autres. P&VO~I.t. ltllJ'I'ISII,

Nouvelle-Grenade. -

Prov. de Bogota. Linden , n• 81i2.

l.ePmr"' N.o.L-"COPU1o'LL-"•

!look., Bot. Mag., tab. 4365. - Ch. Lem. in Van llouH .

FI. des 1err., tab. 350.

Espèce apparemment très-répandue. Nous en avons vu des exemplaires récoltés par A. d'Orbigny en Bolivie, qui répondent exactement au type du Brésil. Notre plante en diffère légèrement pm· ses pétales plus étroits et ses pièces de l'involucre moins velues à J'intérieur; mais ce sont là de simples nuances qui ne nous ont pas semblé avoir i.tœ valeur spécifique.

H. B. K.

Frutcx •·arnosus , ramis tomcntosis snepe molli ter hispidis, foliis plus minus longe ~ pctiolatis ovato-cordatis cuspidatis in acqua liter d entatis supra praesertimquc subtus velutiois, pcdicellis axillaribus solitariis .v. ad apiccs ramulorum _p aucis peliolo semper longioribus , involocri foliolis 6 -8 calyccm plus minus cxccdenubus, calyeis 1S- fidi Iaciniis tria.ogulari-ovatis acuminalis acutis, pctalis _calyecm plul'ies superantibus violaceis, frudu deprcssc-glohoso brevissime mueronato ealycc breviurc , coeeis sacpius pubcrulis !eviter r cticulato-vcnosi:<.

r


l 40

AIHYACE.\E.

MALVACE:IE.

ltfALV AVISCUS'

III BI SC US, L. (exclus ..sp.) . . Jt.lntscva,

RIIDOIITEA

•.t.L't'AVISCI!S LIEIJCJOCARPIIS, 1'\ob.

et Fcoosu, Au ct.

...Ar·bor, r2.mis pctiolis pcdiccllis calicibusque dense hispidis, foliis eordatis raro

HIDI8(;1!8 SIILPHIInEIJS, H. B. K., Nov. gen. , t.V. p. 28!1. - DC., Prodr., 1. 1, p. 451.

Vulco:

D ILLEK.

levite~ trilobis cuspidatis aeutis !5-7 nerviis crenato-dentatis supr a parce subtus

dense stellato -pubcsceotibus, pedicellis axillaribus gracilibus folium aequantibus v. superantibus saepe nutantibus, involucri foliolis 7-8 sctaecis hispidis cal)•ccm aequanlibus, v. cxccdeotibus, calycis o-fidi !obis triangulariuus, fructu dcprcsse· llloboso obtuse !5-lobo albo ealyce fere inclu so. Nouvelle-Gr enade. -La Baja (prov. de Pa mp lona). Ali. 2000 mètres. Funck ct Schlim, n• I 542.

Tonl'IILLO.

Venezuela.- Savanes de Coeollnr (prov. de Cu mana). Funek, n• 700. Fleurs jaunes, rouges a u fond.

Très·jolie espèce, remarquable par ses fruits de couleur blanche.

HIBISCilS ~FFilUS, H. B. K., Nov.gen., t. V, p. 4~1.­

OC., Prudr., t. 1, p. 451. •.t.LV.t.l'ISCt:s Fuoosu. PULotnDII"OLIA.,

A. S'-llil., ad Joss: et Camb., FI. Dra~. mcrid., t.l, p. 2!H,

Venezuela. - Llanos de San Carlos (prov. de Carabobo). Ait. 5~5 mètres. Lind en, n• {456. -San Antonio, Caracas. Funck, n• iSI.

Notre plante ressemble parfaitement au Fugosia phlomidifolia de la Flore du Brésil, et comme Kunth lui attribue de trois ou cinq style.s, on peut conclm·e qu'elle sert de lien entre les Hibiscus et les FU!J~sw.

Espèce très-dis1inclc pm· la manièr·c dont le calice enveloppe entièrement le fruit ct le cour·onne de son limbe.

HIDISCIJS PHOE~I()IEI!S, \Villd., Sp., t. Ill, Jl. 813. -

Jacq., Nort. S choenbr., t. Ill, p. 11, taL. 4. ·

u 1011c 118 IINILATERALIS, Cav., Dissert., t. Ifl, p. 158, tah. 67, 6&. Fe (monente Garckc), el Walp., Ann., t. II, p. 148. - DC., Prodr., t. 11 p. 452. D••••ccs aETIILINVS? If. B. K., Nov. gcn., l. V, p. 292. Puerto Cabello (prov. de Carabobo). Linden, n• HS87. -

Guayra. Jo'unek , n• !SSi.

Nob.

Pilosus foli is longe pctiolatis ovatis nunc levi ter trilobis ( lobis lateralibus abbr·cviatis) , euspidatis basi rotundatis v. trunéatis ( infcrioribus (orsan conlatis), mcmbranaceis, pcdicellis axillarihus folio saepius brevioribus, involucclli fç,liis scl.aceis arcuato-asecndentihus calycc longioribus cncrviis, calr~is ll·fidi laciniis lineari-scmilanceolatis 5 -nerviis intus velutiuis ex t u s p ilosis ultra fruct\(m (immatur·um) productis erecto-c!lrmiventibus, tubo campanulato fruclifcro globoso fructum arete ineludentc, cor ollae spcciosae purpureae peta lis oblique cuneato-obovatis fere tl ccntim. longis calycem triplo excedcntibus. Venezuela.- Caracas, La Cumbrc. Funck, n• 57~.

tab. 50.

Vcnezueh. -

I"IJN()KIE~IWIJS.

.&LV.tTIS(;tJS EI..EG.t.l'llS 1 Nob.

Ramis pctiolis pediccllis calicibusque tomentoso-hispidis , foliis ansuste triangulari- cordatis cuspidatis lS - ncrviis membranaceis repando·dcntatis supra sparse subtus d ense stcllato-pubesccntibus, pcdiecllis axillaribus pctiolum supcrantibus, involucclli foliolis iO - t2 lincaribus calyccm subaequantibus , calycis campanu lati ad medium usque !1-lidi Jaeiniis triangulari -lanceolatis subcnerviis , corolla cal ycern plus duplo exccdcntc. Venezuela. - La Peiia (prov. de Trujillo). Ait. 162~ mètres. Funck ct Schlim, n• 7tH. Août i 846.

La

~

Notre plante est identique avec un exemplair·e de Saint-Domi~gu.e~éti­ queté par Balbis Hibiscus uni/ateralis, et répo~d. d'?illeurs ài Bab!.~cus phoeniccus des jardins, qu'on donne comme or1gma•re des Indes ouentales. Les folioles de l'im·olucre varient pour la longueur. Dans l'exemplaire de Puerto Cabello, elles dépassent à peu près du double le calice, et sont plus longues qne la corolle.

Tt•ès-voisin du Jlalva11-iscus leucocarpus, dont il s'éloigne par son calice à divisions plus allongées ct rlépourvucs de. nervures.

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MALVACE.U:.

:11.\LVA CEAE.

/_ SIDA' 810~ llDeHBIFOI.I~ 1

T omentoso-hirtus, foliis cord,.tis saepius breviter trilobis crcnato-dcnlatis supra sparse pilosis subtus molliter .velutinis, pedicellis axillaribus pctiolum subaequantibus, involucclli foliolis Jincaribus acu.tissimis enerviis calyci circiter aequilongis, calycis campanulati !:i-fidi extus piloso ·ltirti laciniis triangularibus enerviis, corolla coccinea calycem triplo excedente. Vcnezuela. - Forêts de la province de 1\(erida. Ait. t 9!50 mètres. Août l842. Linden, n• 5!:1.t.

K UNTII.

L . - DG., Prodr., 1. 1, J>. 462 .

Y ar. "' foliis ancruste v. Jate oblongo-lanceolatis, apice saepius obLusiusculis.

Variai pcdicell is folio Jongioribus v. brcvioribus altitudine varia arliculalis , carpcllis mnticis v. sacpius plus minus longe hiaristalis. 8o•.o

Tt·ès-belle espèce, à grandes fleurs pourprees. E lle est très-voisine du llfalvaviscus elegans, dont elle se distingue par ses feuilles presque toujout·s trilobées, et surtout par ses calices hispides et non veloutés, à divisions pins courtes et triangulaires.

DC., Prodr., t. 1, p. 462. Her·b. Banks. ••u•uuA , llochsl. in Scldmp. pl. Abyss. (forma microphylla). c:'.urEecBN8, Cav. - Guillem. el Pcrrol., Fl. Sencg. Tentam. 1 t." l , p. 72. LANCEOL.&T .~, A~h. Rich., Fl. cub., p. Hll 1 fidc Specim. authent. in herb. Li nd!. c:.&NARJENsr",

oni.ONG.t.TA,

·>

Nouvelle· Grenade. -

Prov. d'Ocaila. S chlim, n• it~.

Forme à petites feuilles, à carpelles mutiques. JIA.L"t'~VIS«JtJS GL.tBBE8ClEI\'S ,

Nob. t!iiDA .t(;IITA, llurm. -

Ramis tcretibus glabris, foliis ovatis t- ~ decim. longis acuminato-cuspidatis acutis basi obtusis !S -7-ncrviis obtuse crcnato-dcnlatis mcmbranacis viridibus su· pra g labris subtus pilis stellatis paucis conspersis, ftoribus axillaribus et ad apiccm ramulorum congcstis, pcdicellis petiolo Jongioribns, involucelli foliolis 7-8 linearibus calyce brevioribus, cal yeis campanulatis !S-fidi cxtus pilis stellatis brevibus hinc inde sparsi Jaciniis angustc triangular ibus encrviis, eorolla purpurea calyccm 1 fere 4-plo superantc. Nouvelle-Grenade.- Environs d'Ocana. AIL j500 mètres. Schlim, n• tO!S. .

8••·•

DC., Prodr., t. 1, p. 460.

Cav. - DC., 1. c. l\Jillcr, herb. in lflus. Brit. Lagazca, herb. ]lladrit. ex specim.

•TrPIIL.t.TA,

-

11o.urFOLu,

-

B ETULIN"!

a ut~entic.

in herb. Bouchet P ou.

memq 1 nunc Facult. sc. Jlfonsp. 8to.• Pnosrn .. T,., Don., Syst. et herb. DERTERUNA, Balbis in DG., Prodr. 1 1.• I , l'· 460. sr.. uNTONIAN.~, DG., Prodr., t 1, p. 460, ex descr·ipl.

Nouvelle-Gre nade. -

Environs de San José de Cucuta (prov. de Santander). Ait.

390 mètres. Linden, n• i 384.

Espèce très-distincte par sa glabrescencc presque absolue. Les petioles portent, à leur côté interne, une ligne de pubescence. Les pétales ont plus de 4 centimètres de longùeur.

Très-voisine du Sida carpini[olia 1 avec lequel elle est souvent confondue, cette espèce s'en distingue par ses feuilles plus ou moins cunéifonnes , jamais inéquilatéralcs à la base, et par ses pédicelles toujours solitai1·es. Les stipules plus élargies ( souvent à trois nervm·es vers la base) la séparent des formes à pédoncules courts du Sida rlwmbi[olia.

ANODA, CAv.

8 10.4 <:eRDIFOLI.• , L. -

A.IVOD~ B.tST&TA.

Cav., Schùcht. i n Lit111. 1 t. Xl , p. 21 4. Walpers., Rcpert., t.ll, p. 791.

DC., Prod.r., t. 1• p. 464.

•••• •o.rou.,•·ou.. , Swartz., Il.· B. K., No v. gell ., L V1 l'· 272. - Au fi. de S•·Hil.,

\'enezuel:~o - Galipan, près de Caracas, dans les endroits humides. Ail. 97lS tres. Funck el Schl im, n• t 90.

l

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FI. Bras. merid. 1 t. 1 , p. 186.

mc·

Paliss. Beauv., Fl. d'Owarc 1 L II, l'· 87, lab. II G. Thonn. cl Sebum. u .ocoL .. T .~? Cav. svaa<Ho""' 1 L'Hedi.

..... •FnJc.oN .. ,

BEC,.G"l'N., ,

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,. IIALVACEAE.

UALVACEAE. Nouvelle-Grenade.- San José de Cucu la (prov. de Santander). Ait. li80 mètres.

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Linden, n• i 587.

Très-belle espèce, aisément reconnaissable à ses très-gmndes tleurs orangées. Les feuilles t·appellcnt celle du Tilleul , sauf qu'elles sont entières cl à base équilatérale.

Plante très-variaLlc, répandue dans les rt'!gions tropicales de tout le globe. 81D.l IJ'l'RI.ll\'TD.l,

ABUTII.OIV eXTPETA1.1JlU , Nob.

Nob.

Ramis pctiolis p cdiccllis calycibusque tomen to stcllato fcr ruginco indutis, foliis ovatis !eviter eordatis acuminatis acutis inaequaliter dentatis tl- nerviis supra puberulis subtus velutinls, stipulis linearibus caducis, racemo tcrminali stricto eloriga to basi !oliato mox bracteis linearibus trifidis ( stipulis 2 folii rudimcnto adnatis} ornato, pedicellis erectis strictis supra medium nrtieulatis, calycis tl- fi di lacin iis late ovatis acutis basi rnedio gibbosis, petalis calycc duplo longioribus ob longis apicc bine cuspida tis, staminibus exscrtis petala super antibus superne in fasciculos t5 digestis. No.uvelle-Grenade. - Santa Maria (prov. d' Ocaün). Ait; 97li mètres. Schl im, n• 290.

namis lignosis pctiolis intloresecntiis foliisquc subtus tomcnto stcllato grisco indutis, foliis longe petiolatis cordiformibus acuminalis acutis inacqualitcr dcnliculatis 7- 9-ncrviis, paniculae terminalis amplae basi foliosa e ramis cxpansis, lloribns confertis brevissime pedicellatis, calycis 1)- fidi laciniis triangulari-ovatis, pet-a lis obovatis purpurcis calyce longioribus , stylis circitc.r 8, ovario deprcssc orbiculari

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dense tomentoso. Nouvelle-Grenade. -

Buenavista (prov. d' Ocaiia). Ait. t9ll0 mètres. Schlim,

n• 576.

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Très-curieuse espèce. Elle a l'apparence d'un Abutilon; mais les carpelles à un seul ovule la font reconnaître pour un vrai Sid-a.

Espèce très-remarquable par ses bractées trifides, formées par les deux stipules adnées aux deux côtés d'un rudiment de feuille qui leur ressemble. Les stipules ordinaires sont libres et caduques. L'aflinité de ln plante semble ètre avec l;Abutilon 1-u(inerve, Aug. de Saint-IIilairc.

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MALACHRA, L. ·

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UAL..:()RRA .t.L()E.t.EFOLIA, Jacq., leon. rar.1 !.III, p. 54!.1. .

ABCJTILO!W GIGANTIECJIIf ,

Nouvelle-Grenade.- Prov. d'Oeaiia, près des habitations. Ait. Hl>O mètres.

8JDA OICI.UOITU·

Schlim, n• 176. Fleurs jaunes.

Sn·eel.

Jacq. Hort. Schocnbr., t. Il , p. 8, ta b. 141.- OC., Prodr., t.J, p. 409.

Venezuela. - Caracàs. Linden, n• -150.

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ABUTILON,

ABIITILON Eli.I.MillJU , Nob .

GAEnTft.

.._ BllTILeN AI1BANTI.lCli1H, Li nd

1

CaJal. horl. 1 1858, p. 11

( nomen taotum). Ramis pctiolis pcdunculis calycibusquc pubc stcllata rufidula indutis , foliis longe petiolatis cordatis euspidatis acutis margine !eviter repandis 7 - ne~vii~- subtus s~~­ lato-puberulis membranaecis viridibus, pcdunculis axillaribu~ s~h~rns v. g~m ~ms f _ 2 _floris pctiolum subacquantibus, lloribus spcciosisaurant.ac_ts dtamct~o ctrctte_r dccime trali, cnlycis li - fidi !ohis tate tdangulari-ovati5 acuminatis neutts , pclahs cuneato-ubovatis oblique bilobis loho altero proclueliorc, st.ylis p luribus (parte stylol'Um inclusa non visa). . . . Vcnczuclu. - Près de Puerto C.abcllo (prov. de Carabobo). Lm den , n• il!OS.-

rl

Ramis tcretibus sicut stipulae pctioli foliaquc subt us tomento d ense a lbido indulis, foliis longe petiolatis ovato v. orbieulato-cordatis cuspidatis acutis repando-dcntatis crassiusculis 7-9 n crviis, stipulis amplis oblique ovato -acuminatis, paniculae tcrminalis ampiac basi foliosac ramis pubcrulis inferne subdcnudatis npicc pracsertim lloriferis, pediccllis fl ore longioribus v. brevioribus supra medium artieulatis, calycis alle l).fidi laciniis oblongis, petalis ohliquc cuncato-obovatis rellexis, staminum eolumna con ica dense st.cllato-pilosula, carpellis circi!R.r !0- l2 angulo externo breviter aeuminatis pilosùlis, loculis 5-spermis, seminibus glabris. ·Venezuela. -Barquisimeto et Hum oc:~ro-Bajo (pro v. de Truxillo). Ait. 6t!O mètres. Funck ct Schlim, n• 7 -i9.- Caracas. Linden, n• 228.

Port des JJ'issadu fa avec Je f.-uit des vrais A !J-ulilon. _C'est une char-

Ibid. Fun ck, n• 7!:13.

1

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.

46

~

MALVACEAE.

47

mante espèce à fleurs grandes comme celles du Gerani1111111ratense, et à corolle réfléchie comme celle du Ge1·anium Phaeum. Elle ressemble beaucoup, par les feuilles, les stipules, l'inflorescence ct le calice, à l'Abutilon atropurpureum, Biome (sub Sida).

81u ()RJIIP.t. 1 ·L.-

truucala, 3- tl-nervia, subi us saepius glabresccntia , lomcn to rufo cito ~clcrso con· spct·sa. Pedicelli iofcriores axillares solitarii, graciles, patentes, p ctiolo longiorcs, paniculae terminalis laxifiorae ramis .gracilibus patenti--ercctis, pcdiccllis gracillimis flore plurics longioribus, sieut ra~is sacpc glabratis. Capsulac stellato~uinque rostres par te infcriore augusta calycem parum superante."

Nos exemplaires s'accordent exactement avec ceux de Porto-Rico que Dalbis a déterminés Sida pe1·iploci{olia, avec ceux de Bahia, que Salzmann a nommés par erreur Sida paniculata, var. oblonga, et avec desexemplaires recueillis à Java, par le prof. BI ume. L'espèce se distingue de ses proches alliées par les feuilles beaucoup moins cordiformes, plus triangulaires, et par ses pédicelles très-grêles, glabt·esceots, etc.

DC., Prodr., t.l, p. 408.

Nouvelle-Grenade._..:. San José de Cucut:l, bassin du Zulia. Ait. 523 mètres. Linden, n• 2250. .Venezuela.- Bordones (prov. de Cumana). Funck, n• 62!.

Notre plante diffère des exemplaires de Saint-Domingue, non:nnés, par Ba Ibis, Sida crfspa, uniquement par ses tiges, pédicelles et calices hérissés de poils mous, au lieu d'être simplement tomenteux.

'VI88A.lJL~ SPI(;~T~, Presl.1

~BIJTII.elt

I..'SIGNF. 1

Relliq. R aenk., t, Il, p. 117.

Walpers., Repert.1 LI, p. 327.

Planch. Il. B. K., Nov. gen. tl 1p.1 1. Y, p. 271. DC., Prodr.1 1. J, l'· 468.

.t.BoTJLOl'll •••c:.t.TI:M,

'

1

Ramis novcllis, inflorcscentiis calycibusque extus pubc stcllala dcnsa rufldis ; foliis alternis 1 . amplis, longe petiolalis, cordatis, sacpius trilobis nunc in tcgris 1 ambitu grosse dentatis, palmato-7 -ne"is , rctiéulato-vcoosis, otrinquc praesertim secus nervos pilosulis; stipulis subulatis; raccmis uillaribus, pctiolum superantibus, 5-7- floris, pedieellis inferioribus basi folio minuta (bractea) stipatis, omnibus gracilibus supra medium arliculatis; calyeis campanulati !obis triangula ~ ibus, acuminatis, acutis, trinerviis, ne"o medio crasso; petalis oboval<H:uncatis' apicc eroso-sinuatis, plicato-erispis, roseis, venis saturate purpureis, in corollam infundibuliformcm approxima lis, quam gcnilalia parum longioribus; slylis f lS; eolumna slaminum infeJ·ne pilis stcllatis sparsa, npicc in adelphias tl divisa. Venezuela.- Agua Obis po (prov. de Truxillo). Linden-Fond ct_Schlim , n• 7 ilO.

Très-belle espèce, décrite et figurée dans la Flm·e des sen·es et jm·dins d'Europé, t. VI, p. .t.t. WJSSADULA,

1 i Sou

PEniPLO()IFOLU,

MEDIK.

L. - DC., Prodr., l. l 1 p. 467. - Willtl.1 Sp., 1. III 1 11. 7 41.

- Blume. Bydr. 8••_. ._.IWIC:IDL,,T_., J7ar.

ea...J(oa,

Salzm. herb.

Venezuela. - Afa turin (prov. de Cumana). Funek, n• 269. Folia plus minus angus tc lriangulari -corda ta, sinu lalissimc atJCrlo, nunc basi

Su>A SPICIPLeaa,-

Venezuela. - Tabacal, près de

1j ~'

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Carae:~s.

Funck, n• 460.

Obse?'Valions. - La classe des Columni{erae d'Endlicher nous semble être une des plus naturelles de tout le règne végétal. Elle comprend les Tiliacées et les subdivisions de l'ancien ordre des Malvacées de Jussieu. Il faudrait, pour compléter cette classe, y joindre les Trémandrées, qui se distinguent à peine des 'filiacées-Éiéocarpées. L'estivation valvai1·e des pièces du calice, les féuilles alternes et munies de stipules ,l'écorce à fibres résistantes et réticulées, les propriétés émollientes, sont des caractères du groupe qui ne souffrent que peu d'exceptions. Pour ne parler que des Malvacées proprement dites, c'est-à-dire des . l\lalvacées qui présentent des anthères uniloculaires, leurs tendances les plus directes nous semblent être vers les Géraniacées d'une part (rapport déjà parfaitement établi par l'illustre A.-L. de Jussieu), etd'autre part, vers les Euphorbiacées. La relation des 1\'lalvacées avec les Géraniacées est fondée sur le port, le facies, l'estivation de la corolle, la rnonadelphie des étamines, le fmit habituellement pourvu d'une columelle et les graines plus ou moins campylotropes. Cette relation s'établirait assez bien par les Neuradées (Neurada el G1ielttm), genres anomaux, placés d'ordinaire parmi les Rosacées , mais qtJi, malgré leur


...,. . fl

48

M.\LV.\CEAE. -

STERCULIACE:\E .

évidente périgynie, nous paraissent très- rapprochés des Géraoiacées. C'est par la section des Crotonées parmi-les Euphorbiacées que s'établit le rapport entre cette famille à affinités multiples et les Mah·11cées. La polygamie sinon la diclinie complète du Ham.pea, Schlecbt., confirme encore ce rapprochement.

1

STERCULI.\CE.U:. -

49

DÜTTNEI\IA CEAE.

Ceuc espèce est signalée au D•·ésil ct au Mexique , cc qui indique une aire géographique lrès-élcnduc.

HELICTERES, L. HELIC::TEBE.S GIJA.IU J.M.4 .EFOLI.t 1 1/.

B. K., Nov. gm. el sp.,

cv, r- so4.

ÛRDO

16. -

STERCULIACEAE,

-;. 1

ENoL., Gen., p. 987.

BOMBACEAE ct STERCULIACEAE, Kunth.

PACHIRA, .

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Obs~rvations. - Les Sterculiacées ·d'Endlicher, renfermant les Bombacées et les Sterculiacées de Kunth, ne sont pas un.groupe parfaitement defini. Le gem e Helicttn-es surtout p•·ésente certains caractères des Stcrculia combinés avec d'autres qui semblent en faire une Düunériacéc. La tribu des Bomhacées l'aJ>pelle, pat· heallcoup de points, les Cochlospcrmées (Cochlospcl"'lnttm, Amoreuxia)- La tribu des Sterculiacées, forme la plus réduite de tout le groupe, tentl vers les Euphorbincécs .

AUBL.

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PA.C::HIBA. PIJJ.C)UBA. 1 1\'ob.

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Ar bor incrmis sempervircns flore excepto glaberrima , foliis scptcnatis 1 pctioto t ereti apicc vix ne ne vix dilatato, foli olis cuncato-oblongis v. lanceolati.s in petiolum b revissimum attenuatis apicc saepius r clusis nunc brcvitcr accuminatis obtusis mucronulatis integerrimis coriacc is r cticulato-renosis subtus subglauccscenlibus, floribus ad apiccs ramulorum paucis (sacpius 2J, pcdicello brevi superne sensim incrassato ciçalricibus 2 -.5 braclcarum notato, calyce cynlhiformi sicut pctala tomento brcrissimo induto 1 petalis oblongo- lincaribus fere a basi expansis margine crispulis viridcsccnti-roseis extus aene is (siccitate olivacco-rufcscentibus), circiter j ccnlim. longis , tubo stamineo brcvi ci reiter 2 centim. longo incluso , phnlnngis exlcmis 5 · mo x bifurcis in fasciculos irregulariler dichotomos divisis , fiiJ~mcntis JlCtala hnud acquantibus, stylo b~s i hirsuto. San Francisco (prov. d'Ocaïia). Ait. t500 mètres. Schlim, n• 70.~. ·

STERCULIA, L. 8TIERC:IJLIA.

'' 1

"· Onno 17. -

8TBRCGLIA C:ancaA ,

BÜTTNERIACEAE,

R. Bn.

BÜTTNERIA, LoEFF. DÎ:iTT~EBI.t «JA.BTH.IGI~E~SIS, J~cq. 1 Amer. , ed. pict .1 p. 4i . - DC., Prodr., t. 1, p. 485. ·

(pro pao·tc.)

Nouvelle - Grenade. - San Pedro (pro v. d'Ocniia). Ait. f 800 mètres. ~[a i {8tH. Schlim, n• ll8L . Venezuela. - Puerto Cabello. fun ck, no 7611.- San Cristobal (prov. de .Mcrida). Linden, n• 697.

Cav. - R. Br., in Horsf., Pl. /av., Walpers, Repert. B ot. sys., t. v, l'· 9.:!.

C:ARTHA.GJ~IEIWSI8,

rar. ':127. -

Venezuela.- Caracas, Cumana. Funck , n • 28. Nouvelle-Gren ade.- Santa Marta. Schlim, n• 9!19, forma folli s glabrcsccntibus. - . Agua Chica (prov. d'Ocaiia). Ait. t60 mètres. Schlim, n• 15!2.

A. s•- Hil., Pl. lU. du Brés., tab. 46.

Venezuela. - Maraca y (prov. de Carabobo). Ait. HOO mètres. Funck etSchlim , n• 454. Fleurs vertes, tachées de {llllll'pl'l!. FuncJ.: et Schlim.

Cette espèce varie à féuilles glabres ou pubescentes, armée de quelques aiguillons ou ine1·mes. Peut-ètre , dans cc dernier cas, sm·ait-cc Ir. Riillneria awm.i1wta, Drcd. (DC., P1·och·., t. J Jl. 487). 1

4

l 1


1 RÜTTi'il·: l\1.\CF..U:.. -

1i0 aliTTNIER IA s .u .J()IFOLIA , Will!l:--:- DC., P ro<l., t. 1, P· 4K7.

Venezuela. -

J. JHI:I.O()HU . RIRSUTA , Ca v. -

Guannguan n, Caracas. Fu nck , n• 156.

JHo ~aEoTu

ltaEor.ErA

GUAZU?flA , PLml.

13

cv•.uiEl'll& ts,

DC., l. c.

Venezuela .- San Cristoval (prov. de Mcrida). Octobre { 84,2. Li.nden, n• _697.." Nouvelle- Grenade. - San Pcdt·o {prov. d'Ocana). Ait. !9110 metres. llla1 i8ti~· Schlim , u• !SSL

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Cette espèce n'est peut-èlre qu'une forme du Guazwna.poly~olrya, Cav· (leon., tab. 229), dont nous avons sous les yeux , dans 1herb1: r Bouchet Doumencq, un exemplaire authentique malheureusement depo~r;u de fruits, ce qui nous empêche de rien décider sur sa valeur specifique relativement au Gw:tzttma ulmifolia ou au G. tomentosa. Pat· ~ne variation assez remarquable , la plupart des feuilles de cet exempla~re sont plus ou moins panduriformes et rappellent celles des.B~·o~tsson~tta. Elles présentent à leur face inférieure une p~1bescence et~tlee. moms de.nse que celle dn Guazuina tomentosa, et qm leur donne a peille une t~mtc roussâtre.

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IIE~ocn tA et JIIO~GEOTI .. . ,

Kunlll. et RrBDLEU , Vcnten. - DC. 1 En!Il. 1 Gen. 1 n" 5SS7 - 5:538.

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J\'00.

gm . tl sp., l, V. p. 1)28 1 t a b. 483 1 a et b.-

Venezuela . - Savanes de llfct•ida. Ait. { 62-t mètres. Août 184.5. Li nden, n• 371. Nouvelle-G renade. -Savanes des environs d'Ocana. Ait. l { 65 mètres. Août i SlH. Schlim , n• 75. - Masinga {prov. de Santa al arta). Ait. 6 a0 mètres. Schlirn, sans numé t·o. Venezuela .- Guanaguana , Car acas. Funck, n• lti4. ,

Observations. - Dans le groupe des Columnifcrae d'Endlichcr, les Rüttnériacécs sont la famille qui sc rapproche le plus des Gérania.cées ct des Vivianiacées, par la tribu des Hermanniécs. D'autre part, les Düttnériées proprement dites, tendent à la fois vers les Euphorbia cées et vrt·s les Rhamnees .

ÛIIDO

Nouvelle-G renade. -

18. -

TILIACEAE.

Linden, sans indication de localité.

SLOANEA, L. -

DASYNEUA , PRESL.

JIIEL8CR1 "- P"-RVUi'G ILU ,

H. B. K., N ov. gen. et sp.,'t. V, p. 325. - DC., Prodr., L I, p. 490.

~~

l' '1

Espèce t1·ès-variable et u·ês-commune, croissant toujours parmi les gram inées, dans les savanes ou les collines herbeuses.

DC., Prodr., 1. l , P· 490.

1 1

Nouvelle- Grenade. - Savanes des environs d'lbague, vallée du lUagdnlcna. Ait. mètres. Janvied 843. Linden, n• 887. - Oc:~ il a. Ait. 1200 mètres. Scblim . n• 94.- Aguachica lprov. d'Ocaiia). Ait. !GOmètres. Novembrc-18!17. Schlim , n•56ii. Venezuela .- Environs de P uerto .Cabello (prov. de Carabobo). DécembJ·c {815. Li nden , n• i !!49.- Guanaguan a, Caracas. Funck, n• ! 70. ~500

HRIDLEIA. POLY8TACA' .-.. '

1

S~l.

rentca., choix, tau. 57.- DC., Prod., 1. J p . 4!>2. 1

DC., P t·odr., t. 1. p. 4go.

MELOCHIA, L. - A. S'-Hil., FI. Bnts. merid., t. 1, p. H56-1 ~7. IIELOCRI.t.

•••n'l'.• , Il. B. K., N ov.. g en et sp., t. V, p. OC., Prodr.1 t. I , p. 492.

1

c;

Wilhl, !p., l. 111 1 p. 602.

RIBNVTA,

HERRATA ,

GIJ.t.I\IJM.~ TO!IIENTO S... , IL B. K., Nov. gen., t. V, p. 520. DC., Prodl'., t . I, p. 485.- Adr. de Juss. el Cam b., 1. c, p. 5·6.

.51

TI LIACE.\F..

Venezuela. _ San Estcvan (prov. de Carabobo). Alt. 200 mètres. Mai et Schlim, n• !SM.

~ 8;i6. Funck

1 1

l

SI.OAI\'IEA PIJBII'I.e R,\, Nob.

Arbor foliis pctiolalis cuncato - oblongis v. obovatis !eviter repand is apiec rotun<.la tis (?) coriaccis supra gln berrimis su b tus pallicliori bus sub lente tcnuissime


Tli.IACf..U ;

TILIACEAE.

pubcrulis ( oculo nudo quasi glabris), stipulis lincaribus parvis caducis, paniculis axillaribu s foliosis v. nudis pctiolo longioribus rachi pcdicellis floribusque cxtus tomcnto grisco subsericco indutis, calycis a!te tS- 6-divisi laciniis lanceolato-linca ribus obtusis, staminibus calycem subaequantibus undique adprcsse pubcrulis, filamentis anlhera saepius paulo longioribus, anthcra lineari in rostrum subulatum c"i longiorem producta, ovario conico undique sericeo- tomcntoso in stylum brcvcm super ne glabrum scnsim attcnuato . . Nouvelle-Grenade. - Forêts de San Antonio (prO\'. de Rio Hacha). Ait. i624.mètres. Schlim, n• 859. Avril ct mars -18152. Fleurs jaunes (probablement les étamines).·

du Luhea speciosa, Willd., espèce primitive du genre qui pourrait bien n'être pas autre que celle que nous rapportons au Lùhea ru[esccn.s, sm· la comparaison d'exemplaires authentiques.

CORCHORUS, L

l

<:ORCJHOIUJS PILOSIJS, H. B. K.;

No u. ge11. et sp., t. Y, p . 330, laL..487.

,l

Nouvelle-Grenade. - Près d'lhague ( prov. de 1\!uiquita ). Linden, n• 886. Ocana? Schlim, sans numéro.

APEfllA, At:m ..

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..... 1' ~ ... .,.f

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Guy., l. 1, p. 538, tab. 213.- IJ. Il. K., Nov . gen. et sp., lV, p. 347. - DC., Prodr., t. 1, p. 514.

APF.IB.t. TI001.'RDOWJ, Aubl.,

LUHEA,

·.. . ·:

·· ..

·,··: .,

WIL!.n.

TRIUi\IFETT A, L.

l.llHEA 1\'0DU.I!I!i , !'\oh.

TRIII!tlt'ETT.t. ltiOLLISSIJU., B.

:.... ..··,. /· !

.i ·.

la b. 488. -

Ar·hor spceiosa, ramulis stcllato-hirtcllis \', tomentcllis, foli is brc\"Ïtcr pcliolatis Ol'atis v. rhomboïdco-onlis basi intcrdum !eviter inaequali cuncatis v. rotundatis ~picc acuminatis cuspidalis acutis margine grosse ct exscrtc duplicato-dcntatis membranaceis supra viridibussparsc stclluto-pilosulis subtus tomcnto tenui adprcsso albidis nervis vcnisque reticulatis rufesccntibus , pedunculo termina li unifloro florcm subacquantc medium versus tribraclcalo, fl ore diamctro dccimctrali a!bo, involucclli irregularitcr ~ !S- t 0-fidi v. partiLi laciniis lincaribus cus"pidatis dor·so tomcnto brcvi indutis intus sceus medium hirsutis, laciniis calycinis linead -oblongis, pctalis cuneato-.llabclliformibus apice crosis?, staminibus cxternis basi plus minus conncxis , éapsula aculc pcntagona apicc r ostrala circitcr lS ccntim. longa , dinmetro fer e 2 '/. ccntim. lomcnto d ctc•·gili induta. Venezuela. - Entre Cabudare ct Altar (pt·ov. de Barquisimeto). Août ! 845. Linden. LllHEA Rllf'ESC::IE~s, A. S'-llil.- Juss. et Cambess., l 1, p. 2!l3 , ta b. 58 .A.

Caracas. -

H. Il. K., 1. c. iiS7.

Ne diffère du Corchorus 1Jilosus que pat· ses fruits ct ses feuilles à poils couchés au lieu d'être étalés. C'est donc probablement une simple variété.

Venezuela.- Prov. de Carabobo. Ait. G!:IO mètres. Août !845. Linden, n • UliS. - Mont.alban (prov. de Barquisimeto). Ait. 6ti0 mètrrs. Mai ! 8~6. Funck ct Schlim , n• 0~ 1.

· -

·-..··:-

<:on<:DOUI!S .t.RGVTII8,

B. K., Nov. gen. et sp., t . V, p. 345,

DG., Prodr., t. l , p. 507.

Nouvelle-Grenade.- Lir1den, sans numéro ni localité, ·Tani!IFETT& BOflOTMN.s•.s, l'lLOSA ,

H.

DC., Prodr., t. 1, p. 506.

n. K., Nov. gen. etsp., 1. v,,•. 342, non Roth.

DIIMETOIUI.U,

Schlccht., in Linn., t. Xl, p. 377, non Hook. cl Arn., in

D.eech. voy.

Nouvelle-Grenade. -- Savanes de Teorama (prov. d'Ocaiïa). HOO mètres. Octobre i8!S2. Schlim , n" 2H.

JIELIOCAHPUS, L. HELIOCARPIJS AMEBIC::.t.I'W.t.,

Ft. Bras. merid., ·

L., sp., 643.

D Ea.JOC&RPII" POP&Y&NENsts, H. B. K., Nov.ge> l. et sp., t. Y, p. 341.-DC.,Prodr., t. l , p. 503. (Forma-foliis subtus •·amis 001·~busque extus plus minus lloccoso-lomenlellis).

Funck, n• .u!5. Venezuela. - San José , c.hcmin dr. Galipan (prov. de Cara cas). Ait. ;)000 mètres. runck ct. Schlim, n• i !)0.

Nous regrettons de ne pom·oir comparer aYN~ notre plante la fi gure

1


'fiLIACEAE. -

TlLI.\CEAF..

MUNTIIXGIA , L. JUIJNTI~GU.

\'cnczucla. -

(;AL.,B()_,!t·', L. - Jac1h Amer., p. 166, ~~~. l 07.

Ca1·acas. Al!. t500 mètres. Funck ct Schlim, n• SHi.

1

VALLE A, l\1 uns.

· COCHLOSPEIUIEAE. -

groupe des Urticées, pris dans le sens le plus large. l\falgré ce que ce rapprochement semble avoir de paradoxal , nous l'admetlrions jusqù'à un certain point par l'intermédiaire des Samydées, dont les formes reproduisent singnlièr·ement celles des Ulmacées et des Celtidées, et qui rentrant d'ailleurs parmi les Bix.inées, se rattachent p;1r là aux Tiliacées. l\Jen~ionnons également quelques rapports des Tiliacées a\'ec les Ternstr·or.miacées:-

l 011no '19. -

' 'A.LLE.• l!!iTII"tii..•RI8 , nlulis in L. fil., J!tpp/. 1 !!GG.- U . Il. K., Nov. ge11. et sp., 1. V, Il · 3~9.

COCH LOSPER MEAE.

COCHLOSPERMUl\f' Vulgo: Achose ou Campaui!o, dans la prov. d e ftfcrida . 8. Pubcsccn s: ramis tomcntoso·hirsutis , folii s subtus plus minus hil·suto·pubcsccntibus , s ~ipu lis subscssilibus v. scssilibus. 'Y· Imbe~·bis : folii s rhomboideo-ova!is, non cordatis, siout rami tlo•·csquc, glabcrrimis, basi subtus non barba!is.

Arbre repandu dans les régions froides des Cordillères de la Colomhic et probablement du Pérou, si le V. cot·data du Flora peruviana n'est, comme nous le présumons, qu'un synonyme du V. stipularis,

TEfl l'iSTROE ~!!.~CEAE.

K UNTII.

OOCULeSPERMIJM IIIRIS(;OIDES 1 Kunlh., S ynops. Pl. acquinoct., 1. Ill, p. 214, el in Hu mb. et Bonpl., Nov. gen. et sp., t. VIl., 223.

L.o.ca:tocrsTII8 IITrus, Ducbass., Mu., in Herb. 11/us. Par.

j

l

·t

Venezuela. - Sierra Nevada de ~[erida. Alt. 52!10 - 5ti7!S mètrçs. Linden, i1• 408 (var. {3).- Ibid. La Cula!a. Alt. 2600-52!10 mètres. Juin 184,7. Funck ct Schlim. - Prov. de Trujillo ct de Merida. Ait. 2600 mètres. Linden, n• 50!. (Pedicelles pins gros ct plus coul'ts que d'ordinaire, parce qu'ils ont été piqués par un insecte, accident fréquent chez l'espèce.) Nouvelle-Grenade. - Para mo de San Pedro (pro v. d'Ocaiia). Ait. 52!10- 5900 mètres. Sehlim, n• 578. - Las Vetas , Cordillère orientale {prov. d e Pamplona). Ait. 2760 mètres. - Taquina Arriba, Sierra Nevada (prov. de Rio Hacha). Avril ÜH52. Schlim, n• 8i6. 'Y· Los Volcancilos, Quiudiu (pro v. dp 3fai'Ïquita). Février 18.15. Linden, n• 12i l5.

Venezuela. Vallée d'A ragua. - Nouvclle-G•·enade. Rio Hacha . au pied de la Sierra Nevada. f, i ndcn.

Obsenations. - Entre les l\Ialvacées ct les Géraniacécs (Conf. Planch. in IJook., London Jow·11. of Bot., t. VI).

Ouoo 20. Svoonoo . T I!R:ffTROI!IU.t.ce.u: , "'' IIRI!.&E1

Observations. - Nous avons déjà signalé les rappot·~, génémlement reconnus , des Tiliacées avec les Bixinées d'une part, avec les Malvacées ou plutôt avec les Büttnériacées de l'autre. L'esti\'ation valvaire du calier et la placentation axile les séparent des pt·emièrcs, rt l'absence d 'élamincs stériles , des drrnièl'<~~- !\1. \Vrddcll rapprorhc drs Tili:wé.es Ir

Plaines arides

Choisy

TERNSTROEM IACEAE. t

TEil~STROEitiiA CE.lE,

(exclus.

Saurauja). -

Tl!n~!!ITnOE:UII!.t. l! et l ·' n t>-

DC.

TERNSTROEMIA , àhms·. " 'OELI<Ea•.•, Klotzsrh cl Ka1·31. 1 in !illet . a<l F.nrll., Grn. sllpp1., (.Y, p. Oli. - Choi•r, Trrnstr. rt r(lm •ll. Grn~n~, ·J R55, p. :;7,

1 1

.1


j TERNSTROEMIACUE.

TE:IUWSTROEIII~ MERIOION~LIS,

Mut io. Lin. r.l., Suppl., p. 2(14. Jf. B. K., Nov. gen. et sp.1 t. v, p. 208 exclus. synon. Swattz et Vahl.

l

TERIYSTaOEMIA

Mem •.Terml r.1 p. 17 (pro parte et quoad synon.

Nouvelle-Grcnade.-Paramo dePortachuelo (prov. de Merida). Octobre. Linden. Nouvelle-Grenade. - Près de ~ogota. Linden, n• 42!56.

La description qu'ont donnée du Ternstroemia meridionalis Lin.né fils ct plus tard Smith (in Rees Cyclop. 1 t. XXXV), aul'ibue à cette espèce des pédicelles moitié plus courts que les feuilles et manifestement comprimés. Notre plante de Bogota présente des pédicelles toujours trèscourts, égalant à peine le calice et plutôt obscurément tétràgones que comprimés. !\fais ces différences tiennent peut-être plus à la manière de décrire la plante qu'aux faits eux-mêmes , et nous n'oserions fonder là-dessus la distinction de deux espèces. L'exemplaire n• 121S!> , de Funck et Schlim, récolté à Portachuelo 1 pr·ovince de l\lel'ida, ait. 2270 mètres , n'est probablement qu'une forme du Ternstrocmia meridionalis 1 à bords des feuilles non roulés. TERi'liSTROEMI~ C .. . itii: U.I~EFOLI~,

l

FREZIERA, S w. FREZIE:R-4 ~ERVOS~, Humb.et Bonpl., Pl. a.equi11.1 t. XXXI , tab. 9. - Il. B. IC, Nov. gen et sp., L V, p. 2 15.

. Nouvelle-Grenade. - Ocaiia. Schlim , sa ns numéro. (Forma foliis !Jasi suùacutis, pcdiccllis calyce longioribus, calycibus lutesccnti-scriccis.)

FREZIER-' ()~!WDICJ~lWS, Tu lasne , in Ann. des sc. nat., 5m• sér., 1. VJII, p. 328.

Venezuela. -

Nob.

GlabcrJ'Ima, foliis obovato-oblongis v. oblongis (40-{2 centim. longis) basi ac~ ta in p ctiolum Jongiusculum attcnuatis api cc rotundatis v. obtuse et brcviter acuminalis margine obsolete crcnulato-rcvolutis coriaccis siceitate utrinquc lcnuiter vcnosis subtus nigro-punctulatis , tloribus a xillaribus v. e parte dcnudalà ramorum enatis , pcdiccllis calyce brcvioribus subtcre tibus, bractcis calycinis sepa lisque suborb~cu­ lntis , peta lis la te obovatis bilobis margi ne crosis ealycc vix longioribus, bacea S1cea ovalo-globosa cerasi mole slyli bas i mucronatp. TsaNSTROillll" DEXTATA.

avec le .1'emst1·oemia meridionalis, Lin. fil. Elle est plus vorsrnc dll Ternstroemia Purdiaeana Pl. et Tr·.,. Mss, mais elle en ditlëre par ses reuilles plus grandes , moins coriaces plus longuement pétiolées . M. Choisy rapporte ·cette plante comme simple variété au Ternstroemia dentg,ta 1 Lin. Mais, à en juger par la figure qu'Aubiet a donnée de ce dernier (sous le nom de Taonobo), il nous semble impossible d'admettre cette détermination spécifique. Les feuilles de notre plante sont à peine légèrement crénelées et non distinctement dentées, comme celles du type dentata ~e la Guyane. 1

waEVIP~, DC.,

~1utisii).

-

TEllNST nOE:IIIACEAE.

(3

MULTIFLOaA ,

Sflla de Caracas. Linden. Funck ct Scblim , n• 4-.t7, fldc T uhtsnc.

FREZIER~

Venezuela. -

I.ONGIPES, Tulasne, 1. c.1 327.

Sierra Nevada de Mcrida. Funck ct Schlim, sans numéro.

Remarquable par la longueur de ses pétioles. Les fleur·s sont, au contraire, sessiles. 8U80ftDO

Choisy, Tern:~troem. Genève, 1855 ,

tt

S~~R~IJ.JE~f: • .

in-4•, p. 18.

SAURAUJA,

Venezuela. - Galipan (prO\'. d e Car·acas). AU. 1624 n1ètrcs. Janvier i 846. ~·uuck ct. Schlim, n• t71i. F leurs blanches.

WJLLD.

8-'llB~IJ.Jil FLOR.I81ll'WO~,

Nob.

Ramis innor·csccntiis calyeibus adprcsse piloso -strigosis , foliis longiuseulc pcliolatis amplis (2-4 dcci m. longis) obovalo-ohlongis brcviler cuspidatis acut.is bnsi sacpius ohtnsiusculis margine dcnticulatis (d cn ticulis incurvis acutissirnis) ull'inqur. arl n cno~ s lrig os uli ~ cac!Prum glahris, panir.nlis axillarilJtts tcrmirtaliiJns amplis

La brièrcté des pétlicellcs distingue nettement cette espèce ùu Ternstroemia cluûaefolia, H. B. K., ct du Tcrnst1·ocmùc. ]Jixluncnlari.f, DC. ' Ln ~"Tallllcm· <'1 la forme des f<'uillt·~ nr perriww·••' pas de la <:onron•ln• .

t


ti8

TEHNSTROEMIA CEAE.

TERl\STROEMIACEAll.

pedun culatis foli o brevioribus v. longioribus trichotomc cymosis , hraclcis lincaribus v. lincari-lanceolatis aeuLis , pediccllis :flore longioribus, Roribus a Ibis diamct ro ci•·citer {tlmm, scpalis oblongis obt u.sis extimis2 nndique dorso str igosis ·aliis tribus linea dorsali slrigosis caeterum albido-tomentc llis, petalis oblongis c alycc vix lon· gioribus,· staminibus basi pilis r ufis intermixtis, ovario ovato-subgloboso glabcrrimo,

Voisin tlu Saurauja scctbm, dont il sc distingue par ses feuilks à face inférieure douce au toucher. S V BOBB O

TBUC I!~I!,

stylis stamina supcrantibus. Venezuela. - Forêts épaisses de la prov. de Mcrida. Ait. {9ti0 mè tres. Lindcu, n• 6H. - Pl'ês de .Merida. Funck e L Schlim, n• 8!18. - Prov. de l\lcrida. Ait. 2270 mètres. Funck ct Schlim, n• f (jUS.

Mit• bel. -

ttt V.4..U ELL IIE.t.ll:! ,

DC.

C&aii!LU~CE U' :;'Choisy.

Lonrlin. sul; tab. !:l6 (annot. ) - Crro1sY, Tcmstr.,_ !j4,- .MARTius, Nov. yen.

HAEi\IOCHAIUS,

Très-belle espèce, l'essemblant au Sa-ttrauja excclsa, dont elle diffère par les poils couchés et non étalés-ct·épus qui revêtent ses divers organes.

SALISD. -

P ARADIS. ,

L.aPL~u .. , H. 11. K., N ov. gen. el sp. -

End!., Getl. P/a)ll., n • 5416.·

UA!EJIOC D.t.RlS Cl..t.RACA8 &!W.4 , Nob.

·-:

No v act. Soc nat. cur. Berol., t . III , p. 406 , tab. 4. - DC., P rodr., t. 1 , p. 525.

S.\.l!ll~I.'JA E lUJELS..t., Wilkl.

'·

Venezuela. - 1\!ontagnes de la province de Caracas. - Galipan. - Linden , n• 58 (Ann. {842). - Ibid. Ai t. 4 62d. mètres. Funck ct Schlim, n • !Oii. · :~ .

·..

.;.

No tre plante répond à la courte diagnose du Prodt·omc de De Candolle, sauf que ses feuilles sont denticulées sut· les bords, au lieu que " ' illùcnow les aurait décrites comme entières. Mais celle différence est, suivant toute probabilité, plus apparente que réelle, attendu que les denticules du bord sont très-petits ct ont pu être omis dans une description sommaire. La figure, du reste, représente ces feuilles comme ciliées, ct les cils, dans cc genre, supposent presque toujolll's des denticules marginaux. l!l..t.l!ll .~IJ,lJ.4. GOIJ DOTI..t.N.t. ,

..

~

Ramis glabr is, foliis cuucal.o-oblongis levi ter rhomboïdco-inaequilatcr is obtuse acuminatis basi rcvoluta iu petiolum b r evissimum aLLenuatis supra medium b ine serrulatis margine tcnui revolutis crassiuscu lis supra glaberrimis subtus apicem versus in costa adprcssc pilosulis subavcuiis , pedicellis axillm·ibus uniRoris calyce ~revior~us glab:is, scp alis ~-6 saepius emarginato-bilob is cxtus scriccis, pelalis 7 mter sc maequahbus obovat1s v. oblongis bilobis dorso mct.lio sericeis albis, ovario ovalo scrieco- h irsu to·, stylis tl brevibus g labris. Flores diamelro cireiter 4tlmm albi, odorati. Venezuela. -Caracas. Ait. Hi50 mètres. Aoû t 1843. Li nden, n• 4464.

1•

II&EitiOV liA IUS l".\.ll''IFL8ftol , Choisy, Tel'lls(l·. el Camcll.,

p. 56.

!1

,j

'1

ji ·1 !

Nob.

AI'IJor ramis petiolis innorcscentiis calycibusquc aspcro-slrigillos is, foliis obo' 'ato-ob long is (-l - I ' /, ccntim. lo ngis ) basi acutis apicc brcvitcr acuminatis acuticusculis v. obtusis margine min ute scr•·ulatis supra sparsc piloso-scab ridis subtus tomcnto brevi molli rufo vestitis , paniculis axillaribus folio brevioribus (?) pcdun•:ulatis plurinoris, fioribus brevil<',r pcdiccllat.is dia metro ci reiter i !jonm, c<~lycis !i- pa•'liti laci niis clliptieis ohtusis, peta lis oi!OI'alo·oblongis cmargina tis c:tlycc Jon-

Ramis puberulis, foliis subrhomboidco -lanecola tis b asi cuneata in pctiolum brcvcmattcnuatis , Obtuse acuminatis inacqui(atcris SUjl ra medium bine scrrulat.is supra slabris subtus tcnuiter p uberulis ad costnm ad p resse p ilosis submcmbranaccis siccitate utrinque ven ulosis pcdicel lis axilla r ibus solilariis unifloris nutanlibus calycc hrevioribus pubesccn t ibu s , floribus dinm et•·o circitcr 4 ccntim. athis, scpalis suborbicolatis tate marg ina tis dorso sericeis, petalis cuncato-oblongis v. obovatis b ilobis, ovario subgloboso sericeo. Venezuela. - La P e îia (prov. de Trujillo). AU. !624 mètres. Août. F unck ct Sclllim, n• 744 (745 in llc•·b.llfus. Pm·is) ct n• 71!2.

. ~oisin du Laplacea scmiserrata du Brésil, dont il diffère par ses fcmUe.s pubescentes, plus membraneuses , à ncnmes secondaires plus CSpaCX'eS. HA r;:.uo t: U.t.RI8 l'I!BI~SCl EJ\' S, Nob.

ginribus , pilis inter slumina l' ttfis, nvario glahro. Noun llc-f.rr.na<lc. - Tolim a (prov. de: Mari'luita). Ail, HGO m ~ ll·~s . Lindrn, n" !!72.

• ft•ra puh r<rr.ntihu<, foli is · '111 ~ f11 J'1orum 111 Ram is prt.lu n~ul is c.ai.Ycl· t,.,.< ' p•"gm.1

i


60

TEIINSTROEiiiU.CE.\E.

TE RNSTROEliUCEA E.

1

!eviter cmar oblongis in petiolum brcvcm atLcnuatis apicc oùtusiusculis scrratis, ncrvo merlio. obtuse parce illinc r evidente bine tcris la inaequi ct ginatis , pëdiccllo cal y cc brecrasso JateraÙbus obsoleti s, floribus spei:iosi s al bis odoratis emarginato-bilobis, obovatis latc (?) 6 pctalis viorc,la ciniis calycini s suborhiculatis, · ovario hirsuto. Juin {847, Funck Nouvelle-Grenade. - Prov. de Pamplon a. Ait. t800 mètres. us subtus suhjuniorib parvis s folii et Schlim, n• 1454-. - Ocaiïa. Sclllim (forma scriccis).

.....

sq., Cette espèce est rapportée par l'tl. Choisy à I'Haem ocharis tomento 1\Iart. ct Zucca1·.

l

~ngustc

81JBOBDO

ffff

BO!WlWETIIE~IE.

1

MARILA , SWARTZ. H.lBII.. ~ lii4G!W IFIC4 , Noù.

brevi rufo ind.uArbor ramis compressis sicut inllo!'escentiae calyccsque tomento tis basi obtusa acumina brevitcr s oblongi ultra) ct cdalibus tis, foliis amplis (sesquip ) castaneis nitidis exsiccato speeim. (in supl'a is, chartace repandis !eviter margine nervulis transvcr sis glabratis subtus rufcscentibus, nervis laLcral ibus numerosis, peduncu lato foliis ramoso opposite li termina to composi subtus prominu lis, racemo s crassis caly ce reOexo pcdicclli ovatis, parvis pedieelli basim ad braeLcis , brcviorc albis cuncato-oblongis longioribus, se palis !S ovatis v. ovato-ohlongis, pctalis totidem flcxuosa longitud lne vix a filarncot us lincarib calyee parum longiori bus, antberis crasso ovario plu.brevj stylo is, apiculat ata subcapit minuta a glandul exeedentibus · c. 3-locular ries breviore , stigmate subgloboso, ovario lineari-oblongo (pl'ov.· cie Soledad ci' ro Campanc entre s Venezuela. - J!orèts epaisses ct humide Carabobo). Linden.

1" Les 'fER>iSTROE)!fACt:Es, à corolle souvent l)o·amopétalc, à fruit cltm·nu' • types sont <~.grumes po.urvues d'albumen. Cette section, dont les gemes cos pm· Symplo aux e rattach se a, Eury e! ·a ~-ernstt·~e"!~a, Cleyer~, Freziet etc . . Eurya, l, Cleyef'l les pat· ées Ebénac aux et l mtermedtmre des V~snea renées Visnéac des aire second famille une admet M. le prof. Choisy pl·éfermant le Visnec' des Canaries et 1'..4 nneslea de l'Inde, genres qui avec ion connex une r premie le nt, sentent, malgré lem· ovaire adhére les Cleyera, le second avec les Ternstroemict. dis~ 2" Les S.\URAUIIiEs (genres Sau,rauja, Scapha, Choisy, Drayto11ia), arrière en ées tmguées par leur corolle gamopétale, les anthères 1·envers nomdans le bouton, le fruit indéhiscent à pl~centas axiles, les graines . breuses, à embryon droit dans un albumen charnu per. Nou~ admettons cc groupe parmi les Ternstroemiacées, mais en cécs Dillénia Sistant a constater sa connexion intime, d'une part, avec les les polyspermes par l'intermédiaire des Colbertù', d'autre part, avec n~·cornes pa1· les Clethm . etc.), . 5•_Les c.~~IE~LIÉES (Cametlia, Thea, Gordonia, Haemocharis, t1·èsdéfinit les que telles de, loculici nce a frutts capsulall'es, à déhisce Choisy. M. hicn en, Celles-ci, dont les gt·aines sont presque toujours privées d'album cos, Symplo aux vraies, ées sc rat~chent intimement aux 'fernstroemiac s:~ux Tthacées (Luhea), ct montrent quelques tendances vers les Rosacée Pomacées. 4• Les BoNNE'l'ItES, Choisy (seconde section des Camelliacées du même t·mcs auteur), à estivation de la corolle con tournée, à capsules polyspe ailées, s'ouvrant par une déhiscence septicide, à graines petites, souven t et dépourvues d'albumen. Cette section comprend les genres Bonnetia, Cm·aipa, Kielrneyem, etc. Le Mahurea qui en fait partie est exceptionnel dans la famille ent.ière par la présence de petites stipules. Le !lfarila de Swartz que i\I. Choisy par sa en excl~t à. c~use de ses feuilles opposées, y rentre, selon nous, sons connais en nous que fait le par et connexiOn mt1me avec le Mahurea, s. une espèce à feuilles alteme ra ·Du reste, la relation évidente de ce dernier groupe est, comme on cinées. Hypéri les bien reconnu, avec les Guttifèrcs ct à Les Ixionanthées, Planch., sont considé1:ées justement comme tout fait limitrophes de-ce groupe. '

\

·~

Voisin 'du llfm·ila macrophylla, Ben th., _dont il se distinguem aisé. ment pa1· son style très-court, au lieu d'être presque égal à l'ovaire

Observations. -Ave c le système de familles larges que nous avons s adopté, et, suivant en cela l'exemple de l\1. Camhessèdes, nous laisson DC. iées Camell réunies dans un mêmè groupe les Ternstroemiacées et oemiécs et (.ff~m. 1'emstr.), auxquelles répondent à peu près les Ternstr . Théacées de Mirbel ct les Ternstrocmiacées et Camclliacées de Choisy s plu ts .Mais dans ce groupe, naturel par l'enchaînement de ses élémen que par une évidente uniformité de ca•·Mtè rcs, nous dis tinguon ~: f[Wltr~ affiuitl\~ spéciales. 1 srction~ tra111:hé cs, dont chacun e a ses

1 1

Ill


.· ·. : .·;;

62

OCII:IACE.U.

ü3

OCliNACF.,\E .

...1 Onno 21. -

OCHNACEAE. ~EtT•

[IJores bermaphroditi, proportione sacpius !1- nuria. Calyx 4- fi parti tus acstivationc imbricata. Petala 4- !l libcra. Stamioil li- iO v. indefinila, bypogyna, ex ti mis sacpc in staminodia çonve•·sis, fertilibus saepius poris apicalibus_rarius r!mis latcralibus dehisccntibus. Stylus simplcx. Orariom fructusquc structura varia, sub scctionc qunvis describcnda. · Arbores, frutices, rarius hcrbac, fere omncs intcrtropicac. Folia alterna, frequcntissimc pulchra, ncr~osa, simplicia, iodivisa, rarissime pinnati-partii.a. Stipul~c

scariosac.

1

t-t-tt

Stamina fertilia 1S (uumero petalornm) , staminodiis externis s tipata. Anthcrac apice uni- v.- biporosac. Capsulae unilocularis septicide trivalvis valvis plus minus int•·oflexis, axim haud attingentibus, margine semioiferis. Semina (in Schuurmanda, ubi nota s unt) numerosa, scobiformia, embryone in axl albumiuis carnosi recto. Arbores Asine v. Americae tropicae. !

Gen. l."ot<CILMIDR"-> Tu lasne, in Ann. des sc. nat., =>•" sér., t. VIII, [l. 54~, et Schuurmansia, Blume, Mus. Lugduno-Batav., p. 406, f. 32, el Walp., Ann., ': IV, p. 08.

1

SECT•

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POIF.()II:..4.NDJU3.U!, l'ioh.

SEcT.

GOJIIJ.>UIE.t.E, l'lancb. in Hook., Lond. Journ. of Bot.

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S&w;V.tGESII:A.E.

s .. uv.o.GESIE"-E, Bart!.- End!. (excl. l)enet·.). OcnN .u:m~m,

DC., et Auct.

Stamina fertilia !:i {numero petalorum}, staminodiis circumdata. Antherae filmncnto continuae rimis lateralibus dehiscentes. Ovarium incompletc triloculare; Capsula septicide tri val vis. Sem ina numeros a, embryone in axi•aJbuminis carnosi recto. Herbac v. suffruticuli Amcricac tropicae in regionibus calidis fere loti orbis dif-

Stnmina 8- tO v. piura. Antherac cum filamcnto brevi articulatae,.sacpius transverse plus minus rugosae, poris f -~ apicalibus (rarissime rimis latci-alibus) dehiscentes. Ovarium !S-10 Ioculare,loculis t~ovulatis, ovulis saepius ascendcntibus, nunc horizontalibus v. pendulis. Scmina exalbuminosa.

Ger;.

fusae.

Goapnu, OcnN.o., BR~CII.BII•IIMII!~, A. Gray, ELv.osu. SEI:T·

~llCT·

tt

EIJTBE.IDE-'E, Plancb.,

1.

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GOiUPDIIl.-t.E 1 Planch.

c.

GOMPHIA, SennEs.

Stamina B fila mentis sterilibus tolidtJJJ intcrdum · interjeclis. Anthcrae lae,;cs, subsessiles, rostratae, poris 2 apicalibus in unum conflucntibus apcrtae. Ovarii loculi li, ad angulum internum biovnlati. Ovula suspcnsa. Baccà !). pyrena, pyrenis monospermis. Semina inversa, albuminosa. Frutices malnyani.

GOi11J.>DI.t. ().ti\A.().tS.t.N.t., Planch. in Hook., Lond. Journ. of Bol.1 t. VI, p. 9.

- Walp., Annal., t. 1, p.18S. Caracas. -

Gen. EvTRE~t~l.!i, Jack.

Linden", n• 4. Sl'CT.

Sectio inter praecedentem ct subsequentcm quodammodo media, !amen priori

GODOYA, Rmz

arctius affinis.

tt

LlJXEi'IIU(jBGIIE.lE, Planch.

et PAv.- PLANCII. in

HooK.,

Lor~:d. Jounl .

of Botctn., t. V. SECT·

t-tt

I.IJXE••IJaGIE&E, Plauch., 1. c.

~

Stamina indefini ta v. rarissime subdefinita. Antherae sub anthcsi sccundac, cu rn filamento articulatac, poris apicalibus debiscentes. Capsulae plus minus complete 5-ll-loculares, val.;is septicide disjunelis, secus margines iotroflexos intus seminiferis. Sem ina numerosa , minuta, anatropa, sacpe compr<>sso-alata: Embryo in axi albuminis pa•·ci carnosi reclus. Arbores v. fruticcs Amcrieae australis tropicar.

.1

Subgen. RUTIDANTHERA.

r

GODOT"- SJ.>LENDID.t, Planch., 1. c.

Vulgo:

QcEBR~-U&cRA, &ztJCEN.'- DE MONTE.

Nouvelle-Grenade. - Prov. du Socorro. Linden, n• 1728. d'Ocana) . Schlim, n• t728.

J,a Cr'"uz (prov.


UNIY't~SIDAD NACION/-<i ..,A.AMENr O OE "RliOTE<:AS

.

q

rJJ~E;·

tdGOlA.

. OCIINACEAF..

CESPEDESIA, Goun., in Ann. des sc. nnt., 5"'0 sér., t. II, p. "569. (;ESPEDESU . UOl'iPL-'111 01,

M~nCGR.t.vu,

Vulgo:

Goud., 1. c. - Planch., 1. c. 645.

H. D. K., Nov . gen. et sp.1 t. Yll,·p. 277.

L8l'IGV.< DE V.t.c.<.

Nouvelle-Grenade. -

c:·

Prov. d.c Mariquita. Linden, n• { ( 76.

SECT.

t tt

S.AII'I'AGES IEAE,

l!l.t.IIV.U.I<811< Ul l Jlartl.

SAUVAGESIA, SAIJ'I'AGES U ERE(;T,\ , L . A Parag.,_t. I , p. M, ta b. 3,

firr.

LIN.

Aug. de S'-IIil., Pla11t. remarq. du Brés. et du (exclus, synon. Patr. Browne ad speciem diversam

spcctante) ('). , Venezuela. - Cuman;~. Funck, n• 625. Nouvelle-Grenade. -Ocana, d ans les enclos, près des maisons. Ait.. ! 165 mètres. Schlim, n• 284.

1

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1 1

!

Observations. - Les· Oc~ nacées ~ dans le sens très-large que nous lem· donnons ici' constituent moi.ns une famille uniforme qu'un groupe par enchaînement, dont les diverses sections, très-distinctes, lorsqu'on les considère à part, se relient néanmoins les unes aux au très par des transitions nuancées. C'est ainsi que la section des Euthémidé~s tient

1

v. osèèn· (' } 8au••cesla 8r<>wael, Planck. lll&s. in flerb., Hook. - S. r amis proc umbentibus d entibus, foliis subpeliolatis , lanceolntis, urrinque aeutis serrula tis, stipulis linearibus p~clinalo· ciliireris ; pcdicellis axillaribus ereetis flore subbrevioribus, 1taminodii3 ezler io1·i~us nulU1 , inÙrio· ribus CÙ11ti(ormibu1 lruncatis v. acuti! membratlaceis (no11. acarioai.s) in urceol~m cum staruini~us

J l

connatis.

• S. er eeta. S. I(on herbace us no inor ; foliis obloogis tenuissiooc crenatis ; stipulis ciliatis ftoribus sing ulnribus ~d alas: • Pair. Broume, Jomoic, 179, tab. 12. J anoaica , inter Mont. Diable et S•-Ann ., Patr. Brou;11e.. - Ibid. prope Colùspring, districtus · S•- Georges , Purdie, in /Ierb., Uoo~ . Cette curieuse pl:l.nte serail-elle un ét~t 111onstrucux ùu S~ut::ngt#u erecln 1

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