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LES
REGLES
DESSEIN
DU
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DU LA VIS, Pour les Plans particuliers des Ouvrages & des Bacimens , & pom leurs Coupes , Profils, Elévations & Fas;ades, tant de l'Archiceél:ure militaire que civile. H o T TE , lngénieur ordinaire du Roi, Chevalier de l'Ordre J'v.lilitaire tie S. Louis.
'Par M. Bu e
NOUVELLE
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Revue, corrigée & augmencée.
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, Imprimeur 1 NE JO M BE R dt1 Roi en fon Arrillerie , rue Dauphine, l'lmage Norre - Dame.
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MONSEIGNEUR ·
LE COMTE
D,A,RGENSON, MINISTRE ET SECRETAIRE D~TAT DE LA GUERRE.
L'Óuvragé que j'ai l'honneur de vous préfanter a pbur objet une des parties du · Génie qui concerne les fortificat._ions don& le Roi vous a tonfil la diretlion génl._, a ij
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EPI T RE.
.rale. D~s la, MONSEIGNEUR, íl entre dans les vúes que vous inJPire· le zéle parfait que vous avez pour le fervice ~ de Sa Maje.fié, & le deffein ou vous étes de fournir le Royaume d' habiles lng~nieurs. Une premiere édition de ce Livre fut le fruit de més premieres applications au Génie : de nouvelles . réfiexions m' ont mis en état d'y faire des changemens & des augmentations afJez confidérables pour me déterminer avous l'offrir, M O NS E IG N E U R , & a le mettre fous votre pui!Jante proteélion. . Depuis long-tems,MONSEIGNE UR; le Corps des lngénieurs fouhaitoit paífionnément de retourner fous ler ordres du Minifire de la Guerre. ll fe reffouvenoit > avec autant de fatisfaélion que de reconnoiffance , de la confidération ou il s' étoit v'l2, & des faveurs dont il avoit été com. hlé du tems de M. de Louvois. Ce que nous defirions , le Roi nous l' a_donné , lorf qu'il a réuni en votre per[onne le Minif · tere de la Guerre & la Direélion générale des _fortiftcations. Quelles fiateufas efpé-_
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EPI T RE.
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rances ne nous donne pas cette difpofitz'o-n de-· notre [age Monarque , anous qui connoiffons le fond de votre cara'rlere toujourt bienfaifan.t ! ]'ofa a!Jurer, M O NS E 1-. G NE U R, que le Corps des lngénieurs fora toujours parfaitement reconnoiffant; des graces qr,t'il recevra , & qu'en man, particulier , je n' oublierai rien pour mériter celles que votre bonté voudra faire tamberfur moi. C'efi a quoi je me propofa d'em-.. ployer tout man tems & de .redoubler mes, ejforts pour faconder vos jufles defirs & vous prouver le profond rejpeél ave.e. le': quel j' ai l' honneur d' étre ,
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Votre tres-humble & tres-obéiífan. Servire.m,. Bu CH OTTF-..
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P R.E FA CE. Omrne' il s'agit .daos l'Architeéture miliraire & civile , de tirer des lignes de diftérenres. groffeurs , qui foient bien égales dans tomes leurs. parries, d'en tirer auffi qni foient bien paralleles, quelquefois fort longues & fort proches les uneS: des autres ; comme auffi de la:ver entre ces parall'eles , fans en fortir de la moindre chof~ , ~ de: faire proprement les ombres coupées & adoucies .,_ & que toutes' ces chafes ne font pas aifées exécurer lorfqu'on n'a pas les' difpofüions néceffaire5' pour cela , qui coníiftent principaiemenr avoi1~ une excellente main & un grand exercice ; nous- , clonnerons dans ce Traité , des moyens & des m_aximes pour y parvenir mieux qu'u·o autre qui n'auroit ni une bonne main, ni l'exercice requis. 11 n'en eft pas de meme de la rhéorie de ces; forces de pratiques , chacun pouvanc l'acguerir, puifqu'elle ne dépend que de certaines regles, dont. les unes font naturelles,& les autres de convenance > fans lefquelles. il eft impoffible de pouvoir deiliner de bon gotu & de fe fai-re encendre·. · Ces régles & ces maximes, que ·nous.,prétend'ons. enfeigner dans ce Trairé avec tout ce qui aura q~1elque rapport ~ ces forres de deffeins , font done abfolument néce!faires; car j' ai remarqué que de teu's. les. écoliers de feu M. de la Boffiere le. fils, qui n'en~ feig_noit que la prati.~~le <lu deffein, ce~~- ~ui n'a-
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PRE FA CE .
voient pas de théorie ne fe trouvoient pas en érat; ~pres avoir appris unan encier fous lui, de faire !'original d'un deffein , ne f~achant pas quand il falloit une groffe ligne ou une déliée , une teinte force ou une foible , un~ ombre cou.pée ou une adoucie ; ainíi ils ne f~avoient que copier des deffeins ,, & íi ces deffeins étoient mal e~_tendus , ils les faifoient de meme ; quoi nous précendons remédier par ·des régles & des maximes que nous donnerons dans ce Traité , dont les unes feront fondées fur les effets naturels , & les autres for des principeS: de convenance_; & íi l'on n'eíl: pas né a vec une excellence main pour le deffein , on fc;aura du moins deffiner de gout pouvoir erre entendu des connoiffeurs , & conno1tre les deffeins qui feront dans les régles. A l'égard de l'accompagnement du plan en entier, je ,veux aire du payfage qui l'environne , il y a peu de perfonnes qui en faffent les terres labourées , les montagnes & les collines de bon got1t,, ces cho[es n'ér:mt pas íi aifées qu'elles le paroiffent; car il y a bie11 de la différence du payíage en plan ,, celui qui eíl: en perfpeécive. Dans celni-ci, pour peu gue l'on' prófile !es objets tels qn'on les voit d'apres nature , ils fonr roujours leur effet. 11 n'en eíl: pas ·c1~ meme du payfage en plau; G les montagnes & les collines, qui doivenr y erre repréfencées a vue d 'oifoau , c'eíl:-a-dire d'nne ma_ nie.i;e écrafée, taufe q~1e l'on a befoin de conn_oí.
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PRE FA CE.
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tre l'érendue de leur bafe, ne font pas trairées de bon gofu, elles ne font point leur effet, ou ¡:¡'en font qn'un défagréable la vue: de meroe íi les terres labourées ne fonr pas íillonnées & arrangées daos• un certain gout , qui ne foic pas affeél:é ni trap confus, elles ne font auíli qu'un effec forc defagréable. Pour ce qui efr done du gout de l'accompagne• mene du plan en encier , nous enfeignerons celui de M. La\iry, premier Deffinareur du Bureau gépéral des forciflcations , ainíi que celui de feu M. de la B,J ffiere le fils, defquels nons avo ns appris ces for .. tes de de!feins. Nous dirons en pa!fant du premier ~ qu'il demne auffi dans la derniere p•opreré l'Architeél:ure civil e , dont il entend eres-bien les dnq Ordres , en ayant fucé des fa te!1dre jeune!fe les pda". cipes fous un des plus habiles Ma1cres de l'art. Je n'avois d'abord faic qu'un petit recueil de quelques obfecvarions pour mon iníl:ruél:ion parciculiere, & pour déch.irger ma mémoire des chafes & des idées qui me venoienc cl1aque jour, d:ins }e tems que j'érois encore tres-novice dans le Genie; aufquelles voulanc donner quelque ordre poúr mon utilicé, je me trouvai infeníiblement engagé de faire ce Trairé complet , que j'ai hazardé de mecrre au jour la follicitation de quelques-uns de mes amis, ~ufquels j'avois eu la foible!fe d'en monrrer lemanufcrit , parce qu'ils m'y avoient trouvé la plume la main. J'ai done divifé cet Ouvrage en trois p~rties-,.
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PRE F AC E.
dont chacune eíl: fubdivifée en pluíienrs feél:ionsqui indiquent les principales matieres qui y font contenues, Dans la pren1iere partie je traii:e des. couleurs , des infrrumens & des autres chafes néceífaires pour le Deffein & po.ur- le Lavis. La feconde contiene quelques dé.finitions, avec pluúeurs obfervacions ou régles de convenance , & des maximes pour la pratiqne du Dejfein & du Lavis, des plans particuliers des ouvrages & des_ batimens ci vils , ainú que de leurs coa pes , profils .2 Hé1 vati~n s & fa~ades. Et la troifiéme renferme le détail ele toutes les. panies du plan en entier d'une place & de la cartee particuliere de fes environs ; comme auffi de cell~ d'une éleél:ion , d'une province & d'un royaume. Cecee nouvelle édicion eíl: augmemée d'une tablé <les matieres , tres-ample & rangée par ordre alphabetique, dans laquelle on a taché de rapprocher &. r,emettre fous un meme coup d'reil les chafes qu~ ont du rapport entr'elles & qui fe trouvent difper-.. fées en différens endroits de cet Ouvrage. On a auíli. refondu da,ns cecee édicion le.S corree-_ tions & additions, ain6 que le fupp.léme-flt qt,te l' Aut_eur avoic ajoucé la derniere qqelque -t~ms apres fa publicarion, & l'on a placé chactine de ces addirions á l'endroit ou elle apparcenoit ; ainfi l'on a tour líe-u d'efpérer que le Public recevra cette nouvelle édi, tion avec la meme farisfaél:ion & le me-me empreíf~ · ~em qu'il a re~u. les précéde.nres..
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TABLE Des Seétions contenues en ce Volume. P R E MI E R E PAR TI E.
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E C TI O N l. Des couleurs propres au Dejfein & au Lavis des plans, coupes, prefils., , élévations & fafades, & de Leur choix., page 1· SE e T. I I. De la maniere_ de prépa_rer les ,couleurs propres au d~f[ezn & fans de l Architeélure mili(aire & civile ., 6 SEcT. I I l. Du méla,nge de quelques couleurs., · 9 SECT. IV. De la maniere de faire le verd de gns ., appellé communément couleur d'eau ; comme auffi k Biflre & la colle a houche, IX $EcT. V. Desplumes & des fartes de grandeurs de¡apiers pr.opres au de.ffein & au /avis ; de la pierre de mine fin~ d' Angletelle., appellée Crayon noir, ·1 r ._ SEcT. VI. Des injlrumens & des autres chofas néceffaires pour le dejfein d, l'Architec...
eure militair~ & ~ivit~ ~
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TABLE DES SECTIONS..
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SECONDE
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PARTIE;
TI O N l. De quelques déjini-
uons, 3; 11. Des ohfervations en général fur le dejfein & le !avis des plans en entier d' une place:, ai'!-fi que des plans particuliers des ouvrages & des bátime.,h :, anc leurs coupes, profils:, éléyations & fofades concernant la fortiji.cation, 40, SECT. I I I. De quelques olfervations plu$. particulieres que celles de la Se8ian précédente far le deffein & le !avis des plans par,_ ticuliers des ouvrages & des bátimens , ainji que de leurs coupes., profils:, &c. tant: de l'Archiiea.ure militaire que civile, 4~ SEcT. IV. Des échelles 3.ui conviennent aux plans , coupes , proftfs , faf ades & niyeaux:, qui fant les memes que celles c¡ue M. le Maréchal de Vauban a réglées pou.rles dejfeins que l'on envoye a la Cour:, aufquelles on a ajouté celles qui Jom propres pour Le détail de quelques parties d'ouvra-. ges de mafonnerie , de charpente & de Jerrurerie:, qu'on a marquées d'une étoile , 48 SECT. V. De quelques méthodes pour tirer:· des copies de toutes janes de dejfeins:, 54 SECT. V l. De quelle. maniere il faut pic¡uer.un plan.. en entier d'une place:, pour i vú.e( (tJ
SECT.
TABLE .DES .SECTIONS.
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~onfuji.on des points, & pour n'en ¡oint oublier a piquer de ceux qui font neceffaires, f8
VII. De la maniere de deffiner jujle les parties des ouvrage.s d'un plan en entier une place dont t échelle n, efl au plus que d'une ligne pour trois toifes, 6r SECT. V I I l. De la réduaion des plans de grand en petit, & de petit en grand, 6; SEcT. IX. Des maximes pour bien tirer des lignes proprement, 78 SECT. X. Des maximes pour laveruniment en plein t;, en adoucif[ant, 8> SEcT. XI. De quel cóié ton doit faire venir le jourdans les dejfeins, 88 SECT. XII. Des jours & des ombres., & de leur dégradation , 9I SEcr. XIII. Par quelle teinte l'on doit commencer a laver les plans. en entier d' une place , les plans particuliers des ouvrages & des bátimens., ainji que leurs coupes, fils., &c. 97 SECT. XIV. Des plans particuliers., tant des bátimens civils que des ouvrages de fonification, 98 SECT. X V. Des coupes, prefils., élévations & fafades, tant des bátimens civils que des ouyrages de fonificarion , 1 07
S.ECT.
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T At3LE DES SECTióNS. T RO ISIEM E
PAR T I E.
E C TI O N l. Des parties du pl-an ett entier d' une place, & généralement de tous les ou11rages qui concernent les fortifi• cations,commeau]fi du. payfage qui L'en11ironne. Dans quel gout & dans quel détail on doit exprimer le tout , 1 1S SEcT. I I. De quelques ou11rages qui Je font pour le Jiéged'une place, comme tranchées, · batteries de canon & de mortiers , bréches, & autres. Dans quel goz2t & dans quel dé• tail on doit dejfiner le tout, 1f3 SECT. I I I. De la maniere de dej/i.ner en plan les années campées & en bataille , a11ec ce qui en dépend, I 56 SECT. IV. Des couleurs dotzt on eJl convenu pour dijlinguer dans une année les troupes de quelques nations de l'Europe, 166 Sfcr. V. Des marques ou notes que l' on ajoute aux pofitions descartes géographiques, & que l'on place en quelq.ues endroits de ces canes, 167 SECT. VI. Des pojitions pour la'" carte pa:niculiere d'une place, & du payfage qui doit y étre compris , I 7I S.ECT. VI l. Des pofitions p_our la earte particuliere d'une Efef:lwn, & du payfage qui doit y ézre compris , 180
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TABLE DES SECTIONS.
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S:e.cT. V I I I. Des _pefztions pour les canes des provinces, & du payjáge qui doit y etre compris, I 84 SEcr. IX. Des pefztio_ns pour les carte& des Royaumes, & du payjage qui doit y étre compris, 186 SEcT. X. De la houffole quifart a orienter les plans & les canes, 1 87 SECT. XI. Des cadre~ & hordures des deffains, 190 SEcr. XII. De la maniere de collerfar toile les plans & les cartes , & celle de les en décoller, lo,fqu 'il ejl nécejfaire, I9 r SEcr. XIII. Lijle générale des couleurs & papiers propres au !avis ; desplumes, bouts d'az1es & de corbeau; des crayons de pierre de mine fine; & des pinceaux , avec leur prix, I93
Fin de la Table des Seélions.
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LES
LES REGLES DU DES SE IN ET DULAVIS, PREMIER.E PARTIE. SE.CTION
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Des couleurs proprés au Deffein & áit Lavis des P lans , coupes ., profils , élé... vations, & fafades; & de leur choix.· ES couleuts clone dn fe fort ordirtai... · rement pour le Deífein & le lav.is de!l plans, coupes, &c. font l'encre de la Chi.. ne , le carm~n; 1'outremer, la gotnme-gUtte:t le verd-de,gris liquide, appellé cdmrnuné.. mene , couleur d'eau , le biftre ; l'lnde 1 oli indigo fin, le verd de veffie, le verd d'lris 1 le bleu de l?ruífe, & le vermillon. L'ene re de . la Chine eft uqe co~poíÍCÍoii . en forme de pa1ns, ou en ba~ó!ís de diftérentes grandeurs & 6zures , otnés de~tOLlS 1~,
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LES RP.CLES DU DESS'l!IN
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c&cés d'une impreffion de carall:eres & de ftgures d'animaux du pays, dom la plupart des carall:eres, qui font en creux, font remplis d'une feuille d'or (a) •. La meilleure eft d'un· noir luifant , un r.en roufsa.tre , & a(fez dure ?t détrem¡,er, Üh en contrefait en Hollande & Paris ; mais il s'en fauc beaucoup qu'elle foit ni fi bonne, J!li ú belle que celle de la Chio~ ; & parmi celle qui eíl: concrefaice, il y en ~ qui eíl: fort graveleufe. Pour done connoicre la véritable cncre de la Chine, il ne faur que frotter le bout du l'encre; pain a vec llO peu d'eau' & faire fera Iorfqu'il & pain, le fécher enfuite laiífer fec, fi l'endroit que l'on a froccé eíl: trouble & graveleux, c'eíl: une marqu-e infaillible qu'elle ne vaut ríen; fi au contraire il ef.l: uni, clair & luifant, c'eíl: uné preuve certaine qu'elle eíl: bónne, & par éonféqt-1ent véritablement de la Chine; car on n'en faic point d.e bonne ailleurs. Cette encre efl: 4'une rnkefficé abfolue pour laver les deífeins d'Archic~lture dvile & militaire-. Le E:armin tíl: en pouG!r~ impalpable. Pour etre beau & bon, il 'doit étre da couleur de .fou vif, & non tirabt ÍUt' le fang de breuf; ainú le plus foncé <m cóuleur n'dt pas le pluY .0eau , _ni, le meilleur. Pour J:tlat'..
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l'or e!l: faux; ce . qui fe connoit par fa .(A) U X en a paleur , &: que· din$ h fuite il s'y fa.it , fur cet or , d11 verJ.~-gris.
nu LAVIS. l. Part. Seél. I. 3 que infaillible de fa bonne ou mauvaifc qualicé, fi apres l,avoir délayé avec de l'eau gommée dans un vafe de fayence, il ne fe dépofe pas bien, je veux dire que le vafe en foit comme marbré , il n, eft pas bien bon; {i au contraire le vafe en eíl: encieremenc détaché, il eíl: beau & bon; il ne peut pas l,ecre trop pour laver , mais pour rirer des lignes, il n,eíl: p:2s abfolument néceífaire qu,il foic íi beau. Au furplus, le ph1s beau foifonne da•Vancage que le commun. L,outremer eft auffi en poudre impalpable ; il doic ecre d,un bleu céleíl:e , aífez tendre, & non tirant f ur le turquin ; ainíi le plus pale en célefte , efi: le plus beau écant employé. · Le bleu de Prnífe, qui n'eft en uíage que depuis quelques années, efl: une efpéce de pierre friable ; cecre couleur approche fort de celle de l'Inde, ou índigo , & n' eíl: pas ptus belle. Pour l'employer au lavis & a la miniacure , il faut le broyer fur ufi marbre bien propre, a fec ; au furplus , cecee couleut n'eíl: pas plus aifée a employer dans le la vis, que l'Inde fin & l'outremer. La gomme-gutte eft une gommé réfineufe, qu,on apporte des lndes en motceaux afu gros , le plus fouvent: en fa-ud1fons chus, rnais caífans, excreinemenc jaan·es. Elle vient de Siam , de la province appellée Camhaudia > voifine d'un. Royaume de la Chine. A ij ET
-4LES REGLE!! DU DESSEJN 1 ~lle fort par incifion d'une efpéc~ d arbrif- fea,.tl épineux, rameux, rampanc fur les arbres voifins. Son tronc eíl: plus gros que le bras. Les Indieiis y font qes incifions par lefquelles il fort un fue liquide , qui s'épaiffic en peli de tems au foleil. Elle . purge violemment, par haue & par bas , les humeurs féreufes. On s'en fert dans l'hydropifie , dans la galle, dans les demangeaifons ; .c'eíl: ún remede. Cecee gomme ferc auffi peindre en miniacure ; & enfin elle eíl: d'un. grand ufage dans les deífeins de Fortification, & fere parciculierement pour en la ver _les projecs , & tous les ouvrages qui fe fonc .pour un fiége , comme tranchées , & au... tres. 11 n'y a aucun choix pour cecee cou1eur , & on en a: foffifamment pour deux ou trois fols. , Le verd-de-gris liq1.úde, ou·coúleur d'eau, rour etre beau ~ doit ecre d'un bleu céleíl:c , .& non tiranc fur le verd, comme celui que l'on vend chez les Droguiíl:es Paris , qui .eíl: plus verd que bleu. Cecee couleur eíl: tres - néceífaire pou-r repréfenter les eaux , '·& l'ori ne peut gueres s'en paífer. Nous donn·erons dans la Seélion IV la maniere d'en tfaire de belle. :, ., Le biftre eíl: une couleur de bois ; il n'y a 'ancun ch9ix fuire, parce que l'on ne peuc .pas fo faire mauvais. Cecee couleur fert, dans .Je_s deifeins, pour lav_er les ouvrages de chár-
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ET nu LAV'-1s. l. Pan. Seél. I. 1' pente & · de menuiferie. On en vend dé fec; dans des coquilles , & de liquide dans de pecires fieles de verre; il n'eíl pas fi cher d~ moicié que la couleur d'eau. Au dé.faut de cette couleur, on fe fervira du .t roifiéme mel lange de la Seél:ion IV. L'Inde, ou índigo fin , eíl: ordinairement , en pecics pains de figure conique, ou bien ronde d'un c&cé & place de -l'aucre , comme la moicié d'un gros pois , & a peu pres de cecee groífeur l'un & . l'aucre. Sa couleur eíl: d'un bleu mrquin. 11 ferc pour laver tout ce qui doit erre de verre, de fer & d'ardoife-, felon les différentes teinres 3 & comme il n'eíl: pas aifé employer ml-imenc, nous donnerons dans la Se8:ion III la maniere de faire• une couleur pour le meme ufage, qui ferá plus belle & beaucoup plus facile employer. Le verd de veffie , qui eíl: le fue épailli du noúprun, porte fa gomme. Ce fue écant fec, caíf.:mc & friable. 11 dl: d'un verd bmn-, ávanc que d'ecr~ employé , & écanc em.:. ployé , il eíl: d'un verd jaunacre. 11 n'y a point de choix pour cette coukur, & on en a foffifamment pour deux º1:1 trois fols. ~ Le verd d'iris i qui eíl: le fue épaiffi de la fleur done il porte le nom, _porte fa gomme. II fe vend en coquille. Ce verd eíl: plus beau. & plus . gai que le verd de veífte, &l ferc aux rncmes ufages.· .
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Le vermillon eíl: en poudre impalpable; le plus foncé en couleur eíl: le plus beau & le rneilleur. 11 efr tres-propre pour laver les couverture~ de tuile des batimens particuliers. 11 eíl: encere ucile dans les cartes parciculieres d\me place , comme on 1~ verra. De tomes ces ·couleurs, il n'y a que 1a gomme-gucte , l,ourremer, &: rindigo fin , done le lavis ait un corps épais; mais comme les deux dernieres fonc difficiles employer unirnent, ainfi que nous l'avons .déja die , nous donnerons dans la Sefrion III la maniere de faire des couleurs , par le rn~• lange de quelques - unes qui dendront líeu de celles-ci , & qui feront cres-faciles employer uniment.
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SE C TI O N
II.
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la maniere de préparer les couleurs propre-s au D effe in & au Lavis de l' A rchiteélure militaire & civile.
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E carmin, l'outremer, le vermillon,
le b leu de Pruffe , fe délayenc avec d e l'eau gommée, en les melanr avec le bouc du doigt dans un pecit vafe de fayence, ·ou , dans des coquilles, obfervant que le bout du
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Seél. II.
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goigt & le vafe ne foiem poinr gras pi ma1propres: mais cotnme k carmin & l'ourre- · mer fonc ;..{f z chers, & que c_e E¡ui s1.efl: attaché au bouc du doigc eíl: aui:anc d~ pérdu f je me fers, pour -délayer ces deux¡ .aouleurs, 4'u11 batoq d'yvoire d'onviron trois qu quatFe ligoGJs de di~mécre , plac aux deux bouts , ruJ:J. de[quels [ere pour le carmin, & l'auÉrG pqur l'oucreme.r. Nota, qu'il fauc faire peu de ces deux ~@áls,JI.-FS la fois, fur-rouc d1:1 éarmin, -parce que c;ha,q.\1€ fois .qu'on le délayo ,.il nofrcit, c'eft71 ~-qi re,qu'il de~ienc comm.e ffi! fa,ng-debrn1:1f1 & G-t&c qu'on ne s'en fert plus, il fauc les fér.r.er dans fa Ji,,0,it~, a·pr€s les avoir envel~pp4es d'un p~pier , ·attendu que l'air les g;\ee, & gue la p.ouffiere les rcnd fales. · A l'égar.d de !'en.ere ·de ·ia Chine, on lá délaye en frottánc le pain avec de l'eau, dans_ qn vafe de fayenc.e _ou dans une coquille, jyfqu'a ce qu'elle foic aífez noi.re pour l'ufagéqu'on en doic faire , obfervant auffi d'et €air.e, peu )a · fois , & de la Ierrer, comme nous avo ns die, G-t&t qu'on ne s.en forc-plu.s, cau[e de la pouffiere , qui l,a· rend fale. & 4oueufe. Il y én a qui meccent fon'dre des mQr.eeaux cl.'encre· de la .Chine , & qui en,,fonc beaucoup la fois ; mais cette manier-e~ Gíl: tres-défeél:'ueufe ' & n•eft point fuivie ~ & ceux qui en ufenc ainíi fonc connoicre. qu'ils ne fom .pai bien au faic du la vis,. A.iiij
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RE.aLES
DEsSErN
parce qu'ayant de l'encre faite pour longtcrns, la pouffiere qui tornbe des planchers, cbaque fois que l'on s'en ferc , jointe ame ;;¡.tomes done fa charpbre eíl: ,remplie, ren.;lent l'encre límoneufe ¡ il ·eíl: done mieux de faire peu d? ene re la fois ; il en doic etre c;le rneme des autres couleurs. De plus, l'en... ¡:¡:rn de fa Chino préparée de cecee maniere, ~n: tou jours boueufe , & ne coule pas bien d~ la plume lorfqu'on tire des lignes. . Poµr ce qui eíl: de l'indigo, on le met: trem per ·dans de . l'ea u gommée, & quand · iJ eft fi;,pqu, on. le proye avec le bout du' doigt, . · On met fondre aufli la gomme-gutce~ mais élaps qe Feau non gommée, parce que cetto ~ouleur porte fa gornrne. On peut encore faire d~ cette coulour , en frottai1t le rnor.. ~eau de gomme-gucce dans le vafe , ou dans la coqu ilk, avec de l'eau, comme lorfqu'on faic de Pencr~ de l~ Chine? 8'_cecee maniere vau,t n ieux. E1 tin le verd de-gris liquide, ou couleur d'eaLJ , & le bi{he, porcept ~uffi leur gom ... ¡µe. C~s <lenx colfleurs étant coujours liqui~ ·d es, on les conferve dans des fioles de verre i ~ 1'6gard du l;Jiftrc, on ~n vend de fec dans d.es coq 1 illes. , Nota, qne lo rfqu'on a laiífé fécher quel.. que reíle de coz¡leur d'eau dans le vafe dont qq fervi pQur faire la feinte·, on l'etJ
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ET ou LAvrs. J. Part. Seél. III. 9 clétachera avec du vinaigre, n'étant pas aifé d'en venir bouc avec de l'eau commune. L'eau gommée fe faic avec la gomme Arabique , done on choiíit la plus. blanche, afin qu'elle ne ga.ce point les couleurs. La <lofe eíl: d'un gros & demi de gomme dans un verre d'eau claire; on en peut mectre juf,, deux gros. qua
a
SECTION III.
Du mllange de quelques couleurs.
J.B
Leu & jaune font verd; c'eíl: pourquoi la gomrne-gutte avec l'oucremer, cm le bleu de Pruffe, fonc un tres-beau verd. 2.. La gomme-gucce avec la couleur d'eau, fonc au!li un verd gai. . 3. On rend auffi le verd de veffie fort ga1 1 en y melanc un peu de couleur d'eau. 4. Jaune & rouge fonc une couleur de· bois , de terre , & de fable, felon que l' on mee un peu plus de l'un que de l'aucre; ainíi avec la gomme-gucce & un peu de carmin, on fait une couleur propre laver les foífés fecs des ou vrages; en metcanc un peu moins de carmin , elle conviene pour la charpence; en en rneccant encore rnoins, elle eíl: propre pour les fables; & en mettant, avec ces deux couleurs, tres-peu d'encre de la Chine, on
a
LE$ REGLES. I?lJ PESSEIN o en fait uac; qui cp_nvi~nt pour les terres labourabl~$. f. Noir 8' bleu f'onc un gris d,ardoi[e; ainíi le bleu d~ Pruífe , pu l'indig0 , avec tres-peu d'ep~r~ delª' Chine, font une couIeur tr~s- prJ3,,e·r~ ~ I_aver tout ce qui cH: de fer ou e;l'<!,r~foi(e; & ~n met,t ant la reiace aífez claire , elle conviene p_arfaic~mcmc pom 1~ verre. La couleur d'eau avec tres-peu d'encre de la Chine , -fort -au -me-111e ufage. On doic ' préférer ce dernier-i-p.elang€ l'indigo & au Prutfe, caufe qll'ils font diffi.ciles bleu aemployer µni,qient. 6. 'Le bleu de Pruífe , a.vec tres- peu de ~~C'.rd de v~o,:i.~ , oeu d'iris , OIJ de couleur: d'eau, fonr auai une couleur qui eíl: cncore cres-propre pol.Jr exprim~r couc ce qui eíl: de~ verr·e , en ~eq-f!I?-t .de meme Ja ceince forc I
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daire. 7. Bleu ~ rcittge font pourpre ; fi le bleu Jo mine, v i.olec ; fi e' dl: le r-ouge , gris-delin ; ~infi ~ qi.rrnin avec l'outremer font -une (:oulo-u_r de pourpre & de gris,-de-lin
cres-beJle.
3
ET
nu LAVIS. l. Part. Seél. IV.
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SECTION IV.
De la maniere de faire le verd-de-gris liquide , oú couleur d! eau , comme aujfi
le biflre , le verd de vej]ie , le verd d'iris, & la calle abouche. PR :EMI EREMENT,
;p
Pour faire la couleur d'eau.
Renez deux once/de verd-de-gris ordinaire , une demi-once de tartre blanc de Moncpellier , & gros comme une noifette de gomme Arabique; mectez le tou~ en poudre groffiere, dans un pot de cerre plombé neuf; jeccez deífus ladice compoficion trois verres d'eau commune , & la faices· infufer fur la cendre chaude, en hyver pendanc deux ou trois heures, & €O écé dans une fiole de verre expofée l' ardeur dn foleil pendant environ quinze jours. Enfuice filcrez la Iiqueur rravers un papier gris, du plus fin, que l'on ajuíl:era dans un enconnoir de verre fur une bouceille auffi d~ verre forc, dans laqnelle on gardera Iad1ce Iique ir, que ron bouchera bien avec du Iiége recouvert de cire. .
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z.
LES RE.el.ES DU 'DESSEIN -
P our faire le biflre. Prenez ~e; la fuye de cheminée, la plus lujfante qu'il [era poffible, concaífez-la, & .la faices infufd dali.s de l' eau; fur la cendre chaude, tant que la Iiqueur foit aífez haute -en couleur, & la filtrez, comme nous l'a:vons dit pour ,Ja -co,uleur d'eau. · Lorfgu'on ve'údisa a'voir le biíl:re fec, on le fera fécher dans des coquille.s au foleil , Oll au four lí.yv'ér quancf le pain eíl: tiré ' en rempliífanc_la': coquille mcfure _que la liqueur féehe; & íi c'eft au fom;, il fauc prendre garde éle 'la-i.ífer"bruler eette liqueur. On connoícra qu'ell€ fera ·aífez féche, quand elle fera d.'une conG,íl:ance de cire molle, ou de miel , &. non comme de Ja pierre ; car alo_rs 1a gomme du biftre etant t'rop defU:chée ,- il ne peuc pp.s fe décreq1per. Nota I 0 • Qu'il fa,1c que ces liqueurs foient froides larfqu'ah lés filtre ; car· {i elles. écoienc chaudes-, la _cbaleur ouvrant trap les pares du papier~ il paíferoic avec la liqueur un fin liman-qui' oceroic la beaucé de la caukur. ; •; 0 .2, • Que J1 l'on ~'avait pas d'ehtannair de verre, on en fe-rp\t ~111 avec un verre co111mLm ~oire, de ;figure canique , & non en cu lacte de $u_iífe, en_lui oranc le pied, en.. force qu'il en foi~ percé ; ce qui eíl: aifé faire , en meccanc un gros fil fouffré autour
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ET nu LAv1s. /. Part. Seél. JP. 13 de rendroic le plus écroic du verre, auquel on mettra le feu, & lorfque ce fil fera enflammé tout autour, on trempera le pied du verre dans de l'eau froide jufqu'a l'endroic du fil fouffré, ou il ne manquera pas de fe caífer nec, comme on le fouhaite, ou bien on le fera couper par un vicrier. 3 Et qu'enfin il n'eíl: point abfolument néceífaire que la fuye de cheminée foit luifame, comme nous l'avons die ci-devanc. f¡).
Pour falre le yerd de yejfie. Prenez de la graine de noirprun bien mure , & la pil~z dans un morcier de ma'rbre; enfuice exprimez-en le fue cravers un gros linge, & le mectez fécher dans une veilie.
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Pour jaire le yerd d'iris. Prenez des fleurs d'iris, des plus bleues , . otez-en la cote, qui eíl: ordinairemenc blanche , pilez ces fleurs dans un morcier de marbre , en y ajoucanc de la poudre d'alun & un peu de chaux en poudre; tirez en fuice le fue , & le faices fécher dans des coq uilles.
Pour foire la col/e a houche. Prenez une once de colle de Flandre (a} la plus claire & la plus blanche, c'eíl:-a-dire la moins jaune , & la meccez cremper pen-
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4) L'épaiífeur de cette colle eíl: &!cu , un pe12 plus ou un peu. moins.
a peu pres
celle d'll; ·
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LES RECL~S DU DESSEIN t4 dant dix ou douze heures; e11fuice rirez- la hors de l'eau , & la faices fondre fur de la cendre chaude , dans quelque._ por de ter re neuf, & y ajoutez une demi- once de fuere blanc ordinaire , puis la verfez dans le creux d'une affiette d'étain ou de fayence, qui (era pofée bien de niveau J & Iorfque la colle fer a refroidie , on la coupera par tabletees d'environ un pouce de largeur for toute la longucur qui fe trouvera , & l'on fera enforte qu'elle aye une bonne ligne d'épaiífeur. Enfin on enfilera ces tabletees , que l'on !hetera fécher a l'ombr~. On pourra , au lieu d'affiette , fe fervir d'un moule de fer blanc , comme ceux done on fe fert pour les bifcuics. Cette colle eft tres-commode pour ~oller quelques feuilles de papier enfomble pour deffiner; voici comme on s'en fort. On met un bout de cecte c;;olle dans la bouche , on la tiene avec les lévres ou ies dents, & larfqu'on fenc que la falive eíl: bien gluance, on frocte avec cette colle les (ieux excremités du papier que l'on veut col1er, puis on met un morceau de papier blanc de!fus l'endroit collé, & l'on frott@ deífus avec-l'ongle, pour faire prendre la colle, & la faire fécher promptement ; mais cela ne fe peut faire que par parties d'environ deux pouces de longucur touc au plus; & afinque
ET nu LA'VIS. I. Part. Seél. Y. If la coucure foic bien droite , on colle d'a-
bord les deux bouts , comme nous l'avons die , enfoice on colle le milieu , puis on va aux deux bouts, enfuice on reviene au tni• lieu , & cou jours alternaci-vem@nc, pour donner le tcms au d~rnier endroit collé de fécher; mais il faut que la coutüre, pour etre propre, foit perite, c'eíl:-a-d1te de deux ou
trois lignes de largeur au plus .
• SE C TI O N
V.
Des plumes , & des fortes de grandeurs d~ papiers propres au Deffein & au Lavis , & de la pierre de mi·né de plomb fine d' Angleterre , appellée communément crayon rtoir. Premierement, des plutnes.
L
.E S meilleurns plumes pour deffiner I' A rchiceéture rnilicaire & civile, font les boucs d'ailes ; celles de l'aile droice , c'eíl:-a-dire celles done le c&ré de la plus grande barbe tegarde le pouée ; fonc nueux eh main pour· deffiner & pour écriré. On doic toujours choifir les plus claires & les moins d11tes , parce que lts plus dair~s fe fondenc plus nettement > & les moins dures
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16
LES
R. EGtES
DU 0ESSÉIN
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écanc moirís épaiífes, fonc plus faciles taít ... ler pour les lignes déliées; &. comme l'on précend que les plus vieilles fonr les meilleures pourvll qu, lles ayenc éré gardées en lieu fec, il fera bon d,en faire une provifion de deux ou trois cens. Il en eft de ,me des plumes de cor~eau ., qui foi1c tresl'égard propres pour deffiner le payfage t des plumes de cigne j elles ne fon e· propres que pour faire les bordures ou oodres des· deffeins.
me-
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Du papier.
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Le papier deffiner , pour etre bon , doic etr.e d,un grain ·fin & bien uni ;- il doic auffi avoir ·un corps unifonne & non taboteux: par intervalle , aucanc qu1il fera poffible, ce que l'on connoicra, en regardarit le jour a travers; mais il doic ecre fur-couc bien baccu & bien lavé. On connoi~ qu'il eft bien baccu lorfqu'il eft bien uni, & que le gráin ne paroit poi ne: pour lavé, on n,en peút donner aucun indice certai~1 , il le fauc prendre für la bonne foi du Marchand ; au furplus il . , doit ecre d'"un beau blanc. Les marques ordinaires des papiers def.. finer, font le grand Aigle', done la feuille a environ 2..4 pouces de hauteur, fur 3 j de largeur. Le grand folomhier, qui a 2. 1 pou~es . fur 3 x.
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tt' DU LAVIS.
l. Part. See. P.
Le Nom de Jefus , 1 8 pouces fur 2 y.
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Le g?'and Raijin, I 7 pouces fur 2 2,. Le Compte" ou a la Pompone, I 4 pouces fur 18. Et celui ala Telliere, I 2, po • ces for 16. 11 y a encore . un aucre papier a la fleur de lys , qui eft eres - bon. 11 a 14 pouces fur 19. . Voila les marques les plus ordinaires des papiers deffiner. . Note'{ que la force ou l' épaiífenr de ces papiers eíl: proporcionnée leur grandeur; ainfi le grand Aigle eíl: plus forc que le grand Co1orribier, celui-ci pl.us forc que le Nom de Jefus; ainfi des aucres. ,. Il eíl: bon de dire encore , que plus le pa• , pier ~íl: vieux, mieux on lave deífus; pourvu q u' il ait écé en lieu fec; e' eíl: pourq uoi il eft encore bon d'en faire. une proviíion raifon ... nable , fur-couc quand on en trou ve de beau & bon. On vend aull'i un papier trés - mince , que l'on nomme papier ala ferpente, enforce qu'écanc appliqué fur l'écricure, ou fur qu:elque deíféin, il n'etnpeche .pas d'en voir les traics ; par c01-iféquent ce papier eH: crespropre pour tirer ou copier des deífeins que l'on ne peut pas piquer, comme le payfage ,& aucres. 11 eíl: encore propre pour copier ceux que l'on~p.e pourroit pas applique1· la vitre. B
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LES REG:tl:'.S DU DESSEIN
On peut rendre le papier a la ferpente tres-traníparent ) en paífant pat.deífos un 'Vernis blanc Gccacif. Nota. Que pour tirer des deífeins, le pa• ·4Jier a fa ferpeme huilé avec l'huile de terebemhine, eíl: a' préférer celui qui eft verni, parce que l'encre s'écend fur celui-ci comme fur du mauvais papier, ce qui fait que les traics font gros, & que lorfqu'on veuc calquer les craics que l'on y a tracés, ce papier fe caífe. ·
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De la pierre de mine de ploml,. On appelle le crayon noir, pierte de mine,
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parce que c'eíl: en effet de la mine de plomb <lonc il eíl: faic. Il y a de la mine de plomb íine & de la comrrume. Parmi la fine, il y en a de crois qualités ; f~avoir, de fort ten.. dre, de moins cendre, & de eres-dure. La cendre a la coupe unie & luifante ; ainfi la pointe du crayon s' érnouífe aiférn~nt, & dure peu; de force qu'il fauc la refaire fou.. vent, ce qui eft incomrnode. La moins ten~ -dre efi la meilleure & d'ún bon ufage; elfo a auffi la coupe unie & htifance. Et énfin la dure ~e marque point, íi ce n'eíl: en appuyant forternent , ce qui gare le . papiet, cornrne íi on l'avoit ctlqué; céla fait auffi. que l'on ne peuc pas effacer les traits de crayon avec la mie de páin,& cecee d~rniere n'a pas la ~oupe íi unie ni fi luifance que Ü1$ deux autres. ·
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L,...,,s, 1. Pan.
s.a. v.
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Á l'égard de la commune, elle eíl: fi ten-dre & fi graveleufe, que l'on a de la peine , y faite une pointe fans l' émouífer ou la caffer; & quand on y réuffit, cette pointe
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ne dure pas long-teros, ce qui faic que cette pierre de mine n' eíl: pas fi eíl:imée , beau. : c.oup pres, que la fine, qui eíl: dix fois plus · chere. 11 y a de la pierte de mine fine ,_& de lá commuue , dans de petits batons d'urt boi~ tendre & doux a. la coupe. Ces batons om: 1. órdina.irement íix fept pouces de longneur; ~ & fonc de différences groífeurs pour les bois ; ~ car pbttr les crayons qui fonc dedans, ils font · ,, tdtts , peu· pres' de la mime groífeur; au ~ furplus , ces ctayorrs en bois fo·nc crts-comlllodes, &. fonc plus de profit que ceux qui ne fofit pas-da:n~ du bois, puifqu~ fix crayons d'uú pouce· de lon'gueur chacun; qui c¡:outé.i. tone douze fols , donneroht fix boucs de trois Ggnes a:u moins chacun ; done on né! peuc plus fe fervir , lefquels ftx bouts feronc enfemble urt crayon & demi, t'eíl:-a:-dire j trois íols; ~ do'uze fols d'a:chac po'nt les fix ti-ayotis , fom: quiuze fofs ; p·e ndanc qu'uf1 crayon en bors de fept pouces , de longueur j ne co'ute!a que fept ~ huit fols, & pe don .. nera'. qu'ún bout, qu'on poüfra ufér en le mettant daos un pórte-crayon.
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2.0
-LES REGLES . DU DESSF;_IN
SECTION VI.
V .es inflrumens, & des autres chafas ,nécef!aires pour le defleiñ de l' Architeélu-re militaire & civile , & d' un chaJlis _a verre. Planches ,1. 2... & ·3. ·
L
E S iníl:rumens les plus nl:ceífaires font
le compa~, la régle , l'équerre, le rapporceur , le porte-crayon, le. porte-éguille, ou piquoir , nn chaffis verre, & les _pinceaux. Comme ces infrrurnens font affez ,. .connus , on ne s,arretercr pas ,a en d onner · les figures , íi ce n' eíl:_de quelques-uns , pour faire voir comme ils doivent erre faits 1pour _ecre plus commodes & d'un meilleur ufa,ge , & enfin pour faire voir ce qu'on peuc aj_oucer quelques autres pour les memes raifons. 11 f~ut done au moins deme compas de ·c uivre, l'un de íix pouces ~ & l'autre de quatre, tous deux l' Allemande, & pointes chan_geantes, done une fera l'encre ·, l'au_:tre en porte-crayon, qui fera charniere , afin que le compas étant beaucoup ouverc ·, l'on puiífe mettre le ~ray.o n plomb fur le papier , par le moyen de la charniere. On pourra mecére le pecic compas de qua,-
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ET DU LAVIS,
I. Part. Seél. VI..
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tre pouces dans un écui , avec un porce-
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cr~yon cot~lans , auffi ?e _quatre fauces_,. qui fera a huir pans. Cec etut fera cres-commode a. porcer dans la poche , & beaucou p plus ucile que le porte-crayon qui renferme un compas qui fe mee a: vis , parce ,. que celui- ci ne peuc pas a voir de pointes ¡ changeantes. Note'{ que le porte-crayon coulans doit renferrner un piquoir. On pourra en.core avoir un porte-crayon reífort, qui fe pouífe par les deux boms ,_ pour porcer auffi fur foi dans un érni parciculier; mais i_l fanc qu'il foit de cing pou-ces de longueur fur quatre- lignes de ·groffeur hors d'reuvre, afin qu'on y puiffe meccre un crayon d'un pouce de longueur. 11 fera bon encore qu'il foic huic pans, fur l'un deíquels · les pouces feront marqués , done un fera div ifé en lignes. Nota. Que la perite foífe ronde que l'on fait la pointe l'encre des compas pour -l'emplir d'encre, eíl: un abus, parce qu'il eíl: impoffible que l"encre y puitfe cenir un feul momenc , fans tomber tout cl'un coup dans la canelure, & de fur le papi•er, ou elle faic c_e _q u'on appellé paté en écricure ; cecte pettce foífe eíl: done abfolumenc inuci!e. · Le porte-éguille , ou piquoir, pour etre pluGe urs ufages , doit etre compofé de deux piéces qui fe rnontent vis ; l'une qui
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LES REOLE.S D\l DESS:EIN
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porte 1' ~guille par un de fes bouts , & fert de calquoir par l'autre bouc; l'égard de _rautre piéce , elle fert renfermer r éguille par uµ de fes bout~ , & par l' autre elle porte un crayon, comme il eíl: évident par la Fig. z . Planche z. Cet iníl:rument doit erre de cuivre , & long au moins de trois pouces & demi, fur quatre lignes de diamé~ tre hors d' ceuvre , a:fin d'y pouvo.ir .¡nettre un (:rayon q'un pouce de lopgueur, Pour ~e qui efl: du rapporteur , il ,e{t plus. c9mmode de corne qLt.e de cuivre. · Les régles doivent ecre d'un bois fec , a6n qu'il pe foic pas fujet a fe courmenter, Les, bois qui fe tourmentent le moins font l'é ... béne 8? le bois d1Inde; mais l'enérn que 1~ plum.e ~O!nmunique la régle, coule trop .fur c.;es forces de bois, cauíe de leur .d ure~ té, qui_empeche qu'elle ne s'y atta~he aífez pour y pquvoir tepir; de maniere qu'elle s'en échappe aif~menr ~ & combe fur le papier, ce qui fait que nous préférons le pommier , le poirier , le cornoµillier, le cormier & le fau.,. vagéon , quoique ces forces de bois foient plus fujets fe tourn;ienter. Si le fapin pou• voi~ fo rendrc:¿ uni ,. il · fer0.it le plus pro-, pre pour f<1;ire des régles , parce qn~il fo tourn;iente moins que les aucres; cependam .pous nous eµ fervin:ms poqr les gra1:Zd~s. d .,_ $lesª, fair~ les bordures d_es de(fei~~~· P,rnf1?~te.mc~t U.Ql.lS dirons 'lu 1! ~fi pe;,,;!
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u LAvrs. I. Part. Seél. VI..
2.3 ceífaire d'a\Toir quatre régles; la premie-re 1 qui foic de íix pouces de longueur fur quatre lignes d'épailfeur au plus. La feconde ~d'un pied de longueur fur la meme épaiffeur & larg~ur. La croifiéme , d'un pied & d.emi de longueur fur deux pouces de lar .... geur & quatre ligQes d'épai!feur. Et la quatrié me, de deux pieds & demi de longueur,. ; fur la meme largeur & épai!feur. . 11 eft encore néceffaire d~avoir une équer-. re de rneme bois & de meme épaiffeur queles régles, done un coté aic au moins huit. ~ poqces de longueur, & l'aurre fix pouces~ Nocez que ce n'eíl: pas aífez que les réglesl\ foient drelfées des deux cocés , i1 eft encoref. · néce!faire que leur largeur & leur épP-i.ífeur·foient bien jaugées; on en connoícra l'urilicé dans la pratique. 11 n'y a que les Ebeniftes qui pui!fent bien dreífer les .régles. Les pinceaux feront des groífeurs m.arquées par les Fig. 3. & 4. P l. z. II fera. bon d'en avoir une douzaine des moyens, marqués par la Fig. 3. & trois ou quatre gros , cornme la Fig. 4. Les moyens & les gros , pour ecre bons & propres laver,. doivenc faire la pointe raifonnablement force, écanc humeél:és , tels qu'ils font repréfencés par les Figures 3. & 4. & non foible, comrne la Figure 2.. 11 ne faut pas non plus que la point~ foit ~mouíiée . . LcS- moyens fonc dans " B iiif i!'
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2-4 LE-S REGLES DU DESSEI cl€s tuyaux de plumes d'oyes 1 & les groo clans des plmnes de cignes. 11 (era bon d'avoir rrois ou quatre canifs, parce qn'on fe trouve fouvent dans de perites places ou l'on n'en trouve pas de fins, & fame d'un bon canif on ne peut pas bien tailler une plum e. Ceux qui ont de gros manches fonc" mieux en main. 11 fera encore bon d'avoir une demi-dou. zaine- de pinces de cuivre coulans , pour tenir en état les defleins & le papier fur lequel ori doic· faire la copie du deffein; mais il faut• que ces pinces foienc les plus légeres qu'on le ponrra. Outre ces in!l:rumens, il fera propos de faire provifion d'une douzaine d'éguilles fines, pour piquer les deífeins que l'on vouclra copier , & dcux vu trois douza-ines d'épingles jaunes a faire de la dentelle , pour ,. au défau~ des pine:es,. attacher ce que 1' on veut copter. Il fauc auffi avoir tme douz:aine de petits vafes de fayence pour meter-e fes ceinres, qui foient environ de deux pouces de dramétre fur neuf lignes de hauteur au plus, & qui foient de la forme marquée par la Figure z. Plandie 3, ayant le bord droit, & non ren. ve-rfé , .comme ceux ou. l'on mee de la pom ... made , pour les raifons que l'on connoicra. · ~a.ns la pracique.. /
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ET nu LAvis. l. Pa.rt. Seél. VI. 2.5 On po':1r-ra fe férvir d'un chevalec de bois, .tel qu'il eíl: repréfencé par la Figure 2.. Plan-
che 3. pour tenir les vafes dans une ficuation a pouvoir prendre aifémenc de la coL1leur avec b. plume. Il éíl: encore néceífaire d'avoir erais ou quatre perites phioles de verre, d'environ deux pouce·s de hauceur , pour le biíl:re liquide, la couleur d'eau, & l'eau gommée. Pour forrer le pecic équipage de cou.leurs, avec leuts vafes~ les pinceaux, les plumes, les crayons en bois, le porte-éguille, le canif, & amres, on pourra avoir _une boire d'un bois mince, comme de crois lignes d'épaiífenr, faite fuivamt lé deífein & ·les dimenfion~ marquées daas la P lanclze 2. dont voici l'explicacion. ' Premierernent, le fond de cette boite eíl: .<livifé en huic comparrimens , comme il eíl: ai[é d~ le voir par la Figure z. qui en repréfence le plan , & la Figure 2.. le prnfil. Les quatre marqués A, ont chacun fept pouces de longueur fur d'eüx: •pouces & demi de largeur , ~ un pouee de profondeur , pour mettre douze petirs vafes de fayence ; & les quatre rn_arqués B, ont un _pouce- & demi <:hacun de largeur, fur"<:leüx_ pouces de profondeur dans ceuvre, qui eíl: celle de roure la boite. De ces q uatre demiers compart~mens? deux ferviront pour mettre les· petltes phi oles > & les deux aucres les prov .iíious
2.6
LES REGLES DU DE.S5EIN
de couleurs qui ne feront point délayées , ainfi que les era yons , l' ene re de la Chine, les éguilles , les épingles , & autres petits uftenfiles. E.Q.fin deífus l'efpace des quatre compartimens marqués A , on meccra une aqcre · boice place fans couvercle, marquée C, dont la troijiéme Figure repréfente le pfan, & la qu~triéme le profil, látjuelle eft divifée dan~ fa largeur en deux companime.p~ Jllarqués C, done la profor1d~ur eft l'efpace ~.QQlpris dcpuis le deífus d<';s compartimens marqués A, jufques deffous le couvercle de la l;,oice enciere. L'un . de ces de4x compartimens .marqués C, fervira pQl.lr mettre les 'plumes ~aillées , le~ pinceaux &. 1~ canif, & l 'autre pour les compas ,. le port~-crayon , le porte ... couiguille , ou piquoir ,. ~ les •p inces lans; & cecee petite bo1ce écant mouvante, s'8tera & fe re~ettra fur ks vafes de fayence, & leµr fervira de couverture. Les lngénjeurs & les Deffinateurs qui fe-. ront de campagn~ , je veux dire qui foivront l'armée, ou qui ferviront aux fiéges ,. auront un écui d'yvoiro d'q.ne douzaine de coquilles. Et afin qu'il ne manque rien de tout ce q'Ji peuc etre utile & commode pour deffiner, nous allons donner la confrruétion & les proportions d~une table cont:re laquelle Qn pqllrra. s'appuyet _fell;oma.c; fa.ns ~i.tct lC€
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ET DU LAv1s. l. Pan. Seél. VI. 2,7 papier for lequel pn deffine , laquelle fera cres-corpmoqe , fur-~oµc p<;>u.r l~s grands deffeins , parce que le· papier écanc en partie deífous la cable 2 il µlel:I}barraífe poinc .def... fus l~dice cable. · Le deífu; de cec.t e tabl~, qui f~ra de bois ~e noyer, ou de he1:re, s'il eft poffible, caufe qu'ils fonc plus unis & plus doux fous le canif ~ lorfqu'on a quelque papier COU• pera la régle; a,gra ciBq pieds de longueur, fompris les deux ftnboicures a , fur deuxpieds & demi de largeµr. Ce de!fos ' fera. compofé de quacre planches ., h, e, d, e, qui feronc a!femblées renons & mortaifes ~ans les deqx eml?ottt;ir~s (l, en laiífant un~ ~mvercure ~rul} g~mi.. pquce entre les plan ... ches b e~ & de , pour paífer le papier X, for lequel on doit deffiner, obfervant d'abattre en quarc d~ rond, l'arrete des planches e, d, du cacé de l'ouvercure, ainíi qu'il eft aifé de voir par la Fig7:tr.e 4. Planche 3. afi.n que le p4 pier ne .f~{fe pqin~ ~e plis en cet endroir, /},é de ae donner que¿ quatre ou cinq pouces de larg~ur chai:till-G d~s deux plarn;::hes E, ~ e, obfervao,t auffi d'arrondir le devane d~ ce~re derniere, co.mr~ la.qu~ll~ on doit s'ap .. puyer l'eíl:om;ic. · A 1'égard du pied de la t:able , i1 fera bon qu'il .foit de ~h~ne , ou de rout aucre boi~ fort, .afln que l'aílemblage cenons & mor~
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tétif~~ ~m foit foli<k ~On u<; m~t.t:r~ pc?im d.~
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LES REGLES DU DESSEIN 2.S traverfe au bas des pieds de la table par le devane ni par le derriere, mais bien par_ les coeés , & une aucre par le milieu , aífemblée dans les traverfes des c8tés. Pour ce qui eft de la hauteur de cette table , on lui donnera deux pieds deux pouces, ce qui fera , avec l'épaiífeur du deífus de la table , deux pieds trois pouces. Au furplus, j'ai remarqué que pour deffiner fon aife écant affis , & meme pour écrire, il falloie que le fiége fue de deux pouces plus haut que les genoux de la perfonne , afin qu'on n'y fendt point de laffieude en travaillant long-tems, & que la table fue ui1e fois ~ demi plus haute que le íiége; c'eft-a-dire, que fi le fiége a 1 8 pouces de hauteur , il . faue que la table en aic 2 7. Mais lorfqulon voudra deffiner debout, la hauteur dLI il faudra que la table foic nombril de la perfonne. On pourra encore avoir un chaffis a verre,. td degré qu'on voudra, qui s'inclinera pour copier des deífeins , c;:e q u''on appelle tirer a la viu:e. La Fig. !J. Planche z-.. en re.. préfente la rnachine entiere , développ~e & vue par derriere ; &. la Figure 6. en fait voir le chaffis verre vt1 feulement pa-r devane, c'eft-a-dire du c&cé que l'on pofe le deífein & le papier fur lequel on vet.it tirer une copie. V oici le décail de cet.te machine , av-ec
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fes dimen!ions,
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1.~ l. Part. Sea. VI. Le ehaflis a verre abe d, marqué x dans
ET DU LAVIS.
le profil ( Fig.:7.) aura 24 pouces de hauceur & I 8 de largeur, fur un pouce .d'épaiífeur > & fera de fapin, pour ecre plus leger; & les quatre bouts de planche done il fera compofé , feront joints -avec .des goujons , &. . collés la colle force. Le chaflis e de f, fera d'un bois doux 8C i" folide, autant qu'on le pourr_a, comme de pommier, de poirier , de noyer , ou de ce1 riíier ; fes membres auront chacun un pouce & demi de largeur fur un d'épaiífeur , & ce chaflis fera aífemblé tenons & mortaifes , & fera de la meme grandeur que le '/ précédent abe d, auquel il eíl: attaché par deux couplets a charniere m n. Les deux .membres r feront chacun enfoncés a moi_tié bois, for leur largeur & fur leur épaif.. feur , pour y loger le petit chaflis g h i k, de touce fon épaiífeur, marquée y dans le pro fil, .(Fig. :7.) done les membres auronc nenf lignes de la-rgeu r fur fix lignes · d' épaiífeur, moicié & feront aífemblés par encaille , bois, collés & rivés avec des poinces de clou, & ce chaflis [era attaché au chaffis a veri-e par deux petites piéces de ferrurerie m arquées p & q , done celle marquée q efr hors de fa place , pour en faire voir le pro.fil, c'eft-a-dire 'fon concour, & pour laiífer voir a la craverfe, 1 collet marqué o; obfer vam: de faire des crans dans le fond des deux piéces
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th:sstfi.f marquées r, ainíi qu'on le v0ic dans te pta. fil ( Fig. 7. ) pour arrétet le pi€d du chaffis g h i k , acel degré q u_e l' ~ri ~oud_r~., Enfin le verre, qut do1t erre bten blané t & du plus beau , aura huir peuces de largeur fur dix de haut~ur. _ A l'égard de la Figure :1• elle tepréfente toute la machine vue dé profü. ;
LES RE~t!S ñtJ
REMARQUE .
)
Comrrte la table pour· delTinet; doflt nous venons de donner la ~onfiru~i0n , n'eft coro• mode que po·ur !es gránds d eífeüis q Lii e::oncernenc la forcificacion , conime lcfs plans en encier d'une place & l~ur carte partkuliere ; lorfqu'il s'agira de de.ffinér les pl.rns paréicu .. liers des ou vrages & des bacimetis ci v ils , ainfi que leurs coupes, proRls, élévations & fos;a• des, & couces forces de rnorceaux d'ar~'hicecture civile, on poutra fe fervir de la pla:achecce, avec l'~querre, cofiilruir:e de· la- maniere·que nous al.kms- l'éxpliquer, ptéférnblement la double équerre i faire eh forme· de T, done plufieurs Archit"el\:--es·&t Deffinaceuts fe fonc fervis jufqu'a pr~fenc 1 parce qu'elfe doic ecre plus juile qtie éette derniere; qui efi: aífez facile devenir fa:uffe dans la fuite; & tres-difficile conftrnire Jufie ; au tiéLt qa~ celle que nous propofons folide dans fa jufteífe & facile faire jufte ; €omme on kf
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ET ñu LA-VIS.
l. Pan. Sea. PI.
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connoícra en la coníl:ruifanc, Voici les dimenfions de cétce équerre s & celles de la planchecce, avec lenr coníl:ru&ion. . La planchecte ABCD ;(Planch. ~J. Fig. z. ) qui doic écre d'un bois doux, comme de pommier , poirier , noyer , & aucre fembla• ble, aura enviren 2.0 pouces dans un fens, & I ; pouces de 1'alicte , fur 4 ligues d'épaiffeur ; & comme ces forces de bois font fort fujets fe courmenter,on doubleracette plané-hecte deffous, avec du fapin de meme épaif.. feur, que l'on appliquera avec la colle for ... te, obfervant de mettre le fil du bois de la planchecce dans un fens contraire de celui de fon redou_b lement , pour empecher que le bois ne fe tourmente & ne faffe la douelle ; comme il arrive ordinairemenc ; & comme il n'eíl: pas coujours facile de trouver desplanches de 1 ; pouces de largeur, on pourra faire cecee planchette ainG que fon redoublem~nt de deux piéces chacun , elle n'en ·Cera pas moins folide, puifqu'on eíl: obligé-de mettre le fil du bois de l'un dans un fens concraire de celui de l'aucte. . On obfervera ,d e f.aire déborder la planchette d'un demi-pouce de chaque c&cé de fon redoublemenc, afin que rien n'empéche de meccre parfaicement d'équerre les '"quacre angles de cecee planchette. A l'égard de l'équerre, qui doic ecre auffi d'un bois doux > la parcie E, (Figure z. & 3.
a
3 2, Lis REGLES !>U DEsSEIN méme P latz) aura quacre pouces par un bout & un ¡,ouce par l'aurre , fur quatre lignes d'épaiífeur, & la partie F~ (méme Figure) aura un pouce & demi de largeur fur huir pouces de longueur, & un demi-ponce d'épaiífeur. Cecee paqie F fera collée parfai_c1::ment d'équerre de rouce fa largeur fur le bput le plus large de la par ti e E ; & lorfque la colle fer a féche , on percera deux trous a travers les deux parcies collées pour y mettre dcux chcvilles a la colle, comrne il eíl: aifé de voir par la z. & 3. méme Planche. ·, Nota. Qu'on pourra ne donne.r ' fi l'on veuc, que rrois pouces au bouc le plus large de la parcie E, & par conféquent íix pouces de longueur a la partie F, fur toujouq la meme largeur & épaiífeur. La Figure 3. repréfence le deílous de l'équerre, & la Figure 2. en fair voir I'épaiífeur, Enfin la Figure 4. faic voir le pro.fil de la rainure qu'il eíl:·bon de faire fous la régle E, afio que l'encre qui s'attache fur fon bord ne tombe pas fur le papier , en faif;int ce bord moins épais d'une demi-ligne, comme 1'011 peut voir par les cottes de la méme Fig. 4.
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SECONDE
E'I'
nu LA Vis. 11. P art. ,Seél. l.
33
**********:********* s·EcONDE
PARTIE.
SECTION I.
·o
De quelques dlfz.nitions.
N die' faire de l'encre de la Chine, c'eíl:-a-dire frocter le pain ou baon d'encre de la Chine avec de l'eau claire ans quelque coquille ou vafe de fayen~ e; l'eau & le vafe doivenc écre bien prores, fans ancune graiífe ni falecé. 2.. On die qu'une ligne eíl: bien nounie; u bien quarrée , lorfqu'elle eíl: bien égale· ans come fa longu~ur, & ·qu'elle eíl: aífez ouge, ou a!fez noire, foic qu'elle foic groífe u déliée. 3. On appelle Teilite, ttµé couleur auffi iquide que l'eau, & done le corps eíc tranfarent & non opaque, de maniere qu'étanc cendue for quelques traits elle n'empeche as de les voir. 4. La teince en noir pour laver les para• ecs de cerre dans les plans qui font pris au ordon , comrne fonc les plans en encier ur un pouce pour cent coifes, & fur une igne pour erais toifes, ne doit pas erre plu~
l
e
34 1, 1,
LES REGLES DU DESSEIN
foncée en couleur que celle de la pierre de mine , on crayon noir ; celle en rouge , pour laver la rna~onnerie cotipée, rotnpue, ou écorchée , doic imiter la couleur de rofe , ou de ceriíe , qui ne faic que d'achever de rougir; en jaune, pour laver les memes ouvrages en pr?jets , égalera celle de la fleur de navecce ou de chou; & celle en couleur <de bois , pour laver les ouvrages de charpcncc & de menuiferie , ne fera pas plus foncée que celle de la coupe du bois de chene, frakhemenc abbacu avec la coignée; & ces forces de ceinces auili foncées en couleur que nous venons de les indiquer, feronc appellées Teinte~ entieres. 5'. Et lorfque ces teintes ne feront qu'éteindre la blancheur du papier , enforte pourtant qu'on en puiíf~ conno1tre la couleur , on les nommera Teintes claires ou foibles, lefquelles feront propres pour laver les memes natures d'ouvrages , lorfqu'elles ne feronc poim: coupées, rompues o:.i écorchées, comme tout ce qui fera fa~ade. 6. La ceince qui fera plus haute en couleur que l'entiere, s'appellera Teinte forte, & e' eíl: de celle la done on fe fervira pour tirer des lignes. No que lorfque cette teinte eíl: trop force les lignes ne fe cir"ent pas nettemenc, pare~ que la couleur étanc c'rop épaiífe , el.le ne coule pas facilement for le papier , ce
tez
ET nu LAvrs. 11. Part. Seél. I. 3 S' qui faie que la ligne eft baveufe , e' eft-a-dire n'eíl: pas necee. 7. Enfin nous appellerons denzi - teinte; celle qui fera entre l'eneiere & la foible. 8. On die donner une teinte., & non pas co1:1cher une teinte. On die aufli paffer un~ teinte. 9. On die laver un plan ou un pro.fil, non peindre, ni encore ¡noins enl~tminer, pare que les couleurs éeanc auffi liquides que e l'eau, lorfqu'on les employe·, il fcmble effeél:ivemenc qu'on lave le papier, & de la ienc le mot de Lavis, pour fignifier l'emploi des couleurs dans l' Archiceéture militaire & civile. 10. On die qu'un deífein ou un lavis eft dur, lorfque les couleurs ou les teinces fonc trop forces ou trop foncées en couleur ; & réciproquemenc ondie qu'il eft tendre, quand il arrive le contraire. I I. Adoucir une teinte, c'eíl: en affoiblir Olt diminuer la couleur infen!iblement rien d'un coté , confervant la force eneiere de l'autre coté; comme aux ombres échapées fur les fupetficies planes; ou des ·deme c&cés , en confervant la fonte de la teinte dans le milieu , ain!i que fur les fuperficies convexes, done l'ombre eft produice par le corps convexe meme , corrirne nous l'expliquerons plus au long dans la Seltiou
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XII.
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1,
36
LES REGLES nu DEs~EiN On appelle. Omhre coupée., celle qui efr égale dans couce -fon écendue ; & on la nomme Ombre adoucie., ~u fuyante , lorfqu'elle diminue infeníiblemenc ríen d'un coté, comme fi..1r les talus ou glacis; ou me1ne des deux corés , comme celle qui fe fait fur une colon ne, & qui efl: produice par la olonne meme; car fi elle écoic produice par un autre corps for la colonne , elle ne feroit pas adoucie, mais coupée, comme nous le , verrons dans la fection XII. 1 3. On die que cercaines chofes font comp• tées dans l'accompagnemenc d'un plan en encier, lotfqu'elles fonc trop bien arrangées, & plus qu'elles ne le fonc ordinairemenc fur le lieu, comme les cerres labourées ; les uns les arrangeant _d'une maniere trop réguliere, qui n'eíl: pas par conféquent naturelle, & les aucres , pour év icer cecee régularicé, embar• raífenc les piéces de terre les unes dans les autres, d'une ma~iere qui n'eft poinc non plus naturelle, & qui faic un mauvais effer, comme nous l'expliquerons plus au long clans l'arricle des terres labourées. Seélion l. troifiéme Partie. • 14. Dans le plan d'une ville, on appelie Cantan ., ou pluroc Ifle des maifons , un ef.. pace ifolé des rues, lequel efl: occupé de ba• timens; & pans les grandes villes, pluíieurs iíles enfemble & conrigues compofenc ce qti'on nomme Quartier, lequel porte ordiI
2,.
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ET
nu LAvrs. JI. Pan. Seéf. L
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nairement le nom de la plus grande rue, ou celui de la Paroiífe ou de l' Eglife la plus connue dans le quarcier. 2., 5. On appelle auffi Quartier dans. un corps de cafernes , couces les chambres qui onc a droice & a gauche de l'efcalier qui communique ces chambres. 16. On encend par l'Emplacement d'un 'hátiment, touc le terrein que l'édifice doit occuper. 17. On appdle Plan en Géo{nécrie , coute foperficie a laquelle on peuc appliquer la régle fur cous fens ; mais en fa_ic de bati1nenc & de tous aucres ouvrages , Plan efl: la. trace de l'emplacement d'un édifice, qui en fait voir la di{hibucion dans ,coure fon étendue ;· on y e::onnoic auffi l'épaiífeur des murs :: ou bien Plan eíl: la fe.él:ion horizon.cale d'un édifice. · 1 8. On dit Fragment de Plan , pour figni-.. .fier une partie d'un plan. 19. Les murs qui Eenni-nenc·un batiment fe nomme11c la Cage du baciment. On die auffi la ~age d'un_efcalier , pour íig~üfier les murs qui le- ren.fermen-r-. 20. ·011: appelle Fafades , les íuperficies excérieures qui t?erminenc un édifice élevé fur fon plan. Ces fa~des peuvenc ecre-incli:nés a l'horizon , co1111:ue a.u x:ev~cem.e.nc des terraífes ; & cet_te indin.aifon. e-íl: ce qu'on appelle Tálut ;, ou bie.n elles font perpeRd.i-C iij
a
3S LES REGLES DU DESSEIN culaires, comme dans les bácimens civils (a), elles fervent a faire voir leur hauceur & celles de leurs parcies , comme les· portes & les fenecres. Ces fas:ades fervent auíli a faire voir les Ordres d' Archiceél:ure & leurs orpemens lorfqu'il y en a. 2. 1. On appelle Coupe , les Deffeins qui font voir les parries du dedans d'un édifice ou de touc autre ouvrage; ou bien c'eft la Jeélion d' un édifice par un plan vertical: cecee coupe fert auffi afaire voir la hauteur de chaque écage dans les batimens ; & les lignes de contoúr de cés Deffeins, tant celles qui marquent les épaiífeurs des murs que celles qui terminent les faillies des corniches de l'édifice, formenc ce qu'on ·nomme Prq/il. On appelle encore Profil l tom ce qui eíl: vu de coce. 2.2,. Les deífeins qúi repréfencent un édi ... Ece élevé for fon plan , enforte qu'on en voit toujours deux faces, s'appellent Elé11ations, & la perfpeél:i ve done on fe fert pour ces forces de deífeins , eíl: nommée P edpeclive cavaliere. 2 3. On die que les parties d'un deífein Je d étachent les unes des a u tres, lorfqtúl paroit q n'elles s'éloignent chacune fuivant leur <legré l ce qui eíl: l'eflet des ambres & des
ou
A
,
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(a) Car on compte pour rien le tres-peu de talut qu"on
ki1 r don ne, qu' on :ippelJefruit, q ui eft envü:on d't1n pou~
par ¿rage.
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ET DULA VIS. II. Pan. Sea. l. -3 ? diminucions de teinces données propos .. 24. Dans l' Archiceél:ure milicaire, on en. tend par le mot de Place une ville forcifiée, & les parcies de la forcification, comme les baftions , les demi-lunes , les chemins couverts, & aucres femblables , fonc appellés.
a
Ouvrages. 5. On nomme Ligne de talut, celle qui marque la difrance qu'il y a de l'aplomb du fommet d'un revecemenc an pied dudic revecemenc. Cecee ligne doic erre coujours tres-déliée. 26. I;.,es plans, les profils , les élévations & les facades , font nommées en gén.éral ,, 2
De.ffeins. 27. ~oique le pente du deífus d'un parapec & d~un glacis de chemin couvert foic peu pres la meme , on die cependant, la Plongée d'un parapec , & le- Glacis. d'un chemin couvert. · 2.8. Décrafferun Deffein, c'eft apresen ·a voir mis les ligues an crayon & l'encre de la Chine ou au carmin, paífer une mie de pain raffis , pour en o.ter les t es du cray on ..
a
a
.,
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iiiJ
40
LES REGLES DU DESSEIN
SE C TI O N
II.
Des obfarvations en général fur le Def fain & Lavis du plan en entier d'u- · ne plare ; rf:J' des plans particuliers des ouvrages , avec leurs coupes, prrr fils , élévations & [a9ades , con.cernant. la fortifieation. l
•T 2:
OUT ouvrage lavé en rouge e.íl: de mac;onnerie, & fobíif}e. Etam; lavé en noir ~ il eíl: de terre, &
fubíifte. } . Ecant lavé en, jaune l il eft un projec non execure. ' ' 4. Si le trait eft ponél:ué en noir & l' ou.. vrage lavé en jaune, le projec eH: irréfolu. 5. Les lignes ponél:uées en rouge mar• quent des ouvrages de mas:onne-r ie qui ont écé détruics. 6. es lignes poné,l:uées en 110ir mar. qut?nc des ou vrages de terre qqi ont écé dé. . trmts. 7. Les lignes ponél:uées en rouge marquent auíli des euvrages fouterreins qui font; de mas:onnerie; & celles qui fonr ponél:uées e11 noir marguent les memes fourerreins qui fonc au ... dcffos du rez-de-chauífée, cam-
ET DU LA vrs. JI. Part. Sea. JI. 41 . me auffi les arreces des voutes qui font élevées au-deífus .; l'écat- du reíl:e de l'ouvrage fait que ces lignes ponétuées ne font pas équivoques a ccux qui font dans le Génie. S. Un ouvrage, de quelque nacure qu'il foit, dans un plan, eíl: lavé d\rne couleur ou teinre plus force, fuivant qu'il doic ecre élevé ; auffi les taluts & glacis font lavés plus fortement leur fommet qu'a leur pied ; mais cecee teinte doit diminuer infenGblemenc rien en defc;endanc vers leur pied. 9. Quelques Deffinateurs lavent en verdbrun les ouvrages gazonnés ; il eíl: coujours mieux de les laver comme les aucres terraffes, excepté, fi l'on veuc, les glacis. ro. D'autres lavent tour ce qui doit erre d'eau , avec l'outremer ou l'indigo , parce qu'il ne change pas comme la couleur d'cau; & cecee maniere n'cíl: pas foivie, ces deux couleurs écant tres-difficiles employer unimenc, & ne convenanc pas couces forces d'eaux. 1 1. Les foífés fecs fe lavent d'une couleur de terre rougea.tre. 1 2. Enfin les différentes qualicés dsun terrein dans raccompagnemenc d'un plan, doi~ venc écre rraitées le plus nacurellement qu'il eíl: poffible, fans pourcanc forcir dn gouc du lav1s pour encrer dans celui de la minia... ture.
a
a
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LEs ,REGLES nu
DEssuN
SECTION
III.
De quelques obfervations plus particulieres que eelles de la Se[iion précédente , fur le DefJein & le Lavis des plans particuliers des ouvrages & des hatimens, ainfi que fur celui de leurs coupes , profils , &e. tant de l' Archite[iure militaire que civile.
L
E S lignes des plans particuliers des ouvrages & des batimens , tant de ceux qui fubfiíl:ent, que de ceux qui font en projecs, ain!i que celles de leurs coupes, profils , &c. foit que ces ouvragcs foient de mas;onnerie, de terre ou de gazon, 4ans l'Archiceél:ure civile & milicaire, doivent ecre coujours noires, auíl.1-bien que celles de leurs taluts , & non rouges , comme j'en ai dans quelques deífeins. 11 eft vrai que ces deffeins écoient ~faits par des perfonnes qui ne fs:avoient pas bien les régles écablies pour ces forces de deífeins depuis plufieurs années , & qui depuis ce tems - la ont tonjours écé fuivies par les habiles Deffinateurs. 2,. 11 n'en eíl: pas de meme pour ce qui regarde le Lavis ; chaque namre d'ouvrage I.
vu
:ET DU LAvis. II. Part. Seél. III. 43 doit erre lavée de la couleur qui lui conviene, fuivant les régles qui ont auffi écé établies, done les unes font nacurelles & les aucres de convenance; ainíi l'on eí1 convenu que dans I' Architeél:ure militaire la mas:onnerie des ouvrages qui fubfií1ent, tanc dans les plans que dans les profils., feroic lavée en rouge, & les cerres en noir; & lorfque c'eíl; un projet, ces deux natures d'ouvrages feront lavées en jaune. Voila pour 1' Architeél:ure militaire. Et dans l' A rchiceél:ure ci v ile la mas;onnerie des bacimens qui fubfúl:ent fe lave en noir dan.s les plans ; mais dans les profils on n'y lave point l'épaiífeur des murs ; on pointille, fi l'on veut, d'une demi-teince d'encre de la Chine les endroics feulement qui fol1't cenfés coupés ou rompus, & cela ne fe faic ordinairement qu'aux mor~eaux qui font fur des échelles plus grandes qu'une ligne pcmr pied. Voyer d'Aviler., Planches !Jo., 68., :JO.,
S3
&
8!J.
·La .raifon pour laquelle les Arc.hiteél:es ne 1avent pas en noir les endroits coupés, rompus ou écorchés dans les coupes & profils, comme fonc les Ingenieurs en rouge dans ceux des ouvrages de forcification , c'eft qu'ils foivent 1~ gouc de la gravure en taille-douce, il n'dl: employé que le blanc & le noir pour exprirner coutes chofes: car fi les Architeéles lavoicnt en noir les en-
ou
44 LES REGLES DU DE~SRIN droics cou pés , rom pus ou écorchés dans un profil comme dans le plan, ces endroits fe trouveroient confondus avec le fond des coupes, qui efi roujours en noir, parce que cec endroic n' eíl: pas cen[é éclairé , puif- ' qa'il eft ordim1irement privé de lumiere: de plus , fa plupart de ces endroits coupés dans les profils fe trouveroient encore quelquefois confondus avec les ombres ·d u deffein, qui font naturellement noires. De la je conclus que la maniere de laver la ma~onnerie en rouge lorfque l'ouvrage fubíifie, & en jaune quand c~efl:: un projet , comme font les Ingénieurs dans l' Archiceél:ure mi .. licaire , eíl: plus commode & plus favorable que celle dont on fe . ferc dans l'Architiell:ure civile. A l'égard des endroits qui ne font ni cou. pés ni rompns , comme les portes & les fe .. n etres, on les laiffe blancs ainfi que dans leur plan; & en projecs , la mas;onnerie doit etre lavée en rouge dans le plan , & par con.. féquent les endroics coupés ou rompus dans les profils feront poincillés d'une demi:-teince de rouge, & ceux qui ne font ni coupés ni rompus, comme les portes & les fenecres, on n'y lave rien, non plus que dans le plan. , A .l'égard des aurres natures d'ouvrages, on imitera leur couleur naturelle autant qu'il fera poffible i . tanc dans_ l' ArchiceéJ:ure
ET DU LAVIS.
II. Part. Seél.111.
45
milicaire que civile ~ :l~avoit, 1~ gazonage, ·en verd-brun ; les eaux, d'un bleu célefte; les fables, d'un jaune roux ; la charpente, d'une coukur de bois ; la couverture de tuiles , d'un rouge un peu jaunácre ; celle d'ardoi[e, d'un gris cirant fur le bleu foncé; le fer, du rnerne gris, rnais un peu plus foncé en noir; le plomb , d'un gris rnoins bleu , & un peu plus clair; le ven e, · d'un bleu un peu verdácre & a!fez clair ; le cuivre , la fonce & le bronze., d'un verd -de-gris rernbruni, parce que ne pouv anc pas trouver de couleur qui imite bien celle de ces trois ma- _ rieres, le ·verd-de-gris rembruni eíl: encare celle qui leur conviene le mieux, d'autanc plus que la fuperficie des ouvrages qui forre fairs de ces crois mécaux , prend·a peu pres & en tres·peu de teros la couleur de verd-degris , & que cecee couleur refre en cec . érac ranc que l'ouvrage fubfifre. Notez que pour rembrunir le verd-degris , il ne faut que laver le de!fein avec .de l'encre de la Chine, pour le rendre de relief, enfuire pa!fer une teinte de verd-de-gris liquide for l'ouvrage. 3. Dans touces forces de natures d'ouvrages, tOUt Ce qui efr coupé, rompu Oll écorché, fera toujours lavé d'une teince enrien,' & égale dans toute fon étendue , de la couleur qui conviendra la nature de l'ouvrage,
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46
LES REGLES DU DESSEIN
ainfi que nous venons de _le dire dans !'ar..; riele 2. 4. Tour ce qui n'eíl: point coupé, rompu ni écorché , comme les fa~ades , , fe la ve d'une ceince claire, de la coulcur qui conviene la nacure de l'ouvrage, art. 2. 5. Dans la charpente , oucre qu'on doit laver la coupe des piéces de bois d'une teinte un peu plus force que ce qui n'eíl: pas coupé, felon les régles ci-ddfus, on hache encere la plume cette coupe ave€ l'encre de la Chine, ce qui n·e fe doic faire qu'apres que l'ouvrage eíl: lavé, pour les raifons que nous dirons dans le premier arcicle du Nota de la Seél:ion 3. 6. Mais les boucs des piéces de charpente qui font entieres, feront marquées par deux diagonales , je veux dire deux lignes déliées tirées des angles de l'équariíiage du bouc de la piéce; on doit obferver cecee différence, parce qu'il peut fe crouver dans la coupe d'un ouvrage de charpente le bouc de qqelque piéce enciere qu'il faut diíl:inguer du bouc d'une piéce coupée. 11 en doic etrc de meme pour les groífes ferrures , lorfque les deífeins font détaillés, & for une échelle pouvoir le faire. 7. Tour vuide, dans un plan , ne fe la ve poinc en aucune maniere , comme les caves , les chambres , les cours & autres femblables.
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ET nu LAvrs. II. Part. Seél. Ill. 47 S. Mais dans les coupes & profils , ces vuides , excepté les cours, fe lavent d'une teinte d'encre de la Chine , qui eíl: plus ou moins force , felon que ces vuides font plus ou moins enfoncés. 9. A l'égard des épaiífcurs des murs des vouces & des planchers, on les lave de la couleur qui conviene. Art. 2. méme Jeélion. Nota. II paro1c que la maniere de la ver les ouvrages d::m-' l' Architeél:ure militaire eíl: plus avancageufe que celle done on fe ferc dans l'Architeél:ure civile, parce que dans celle ci on ne difringue pas dans les profils par des couleurs , ce qui eíl: coupé ou rompu d'av ec ce qui ne l' eíl: pas , fi ce n' eíl: en poincillant ces endroits , comme nous I'avons die art. 2. lorfque l'échelle le permec, ce qui n'eíl: pas expédicif ni gueres propre; d'ou il fuit que lorfqu'on ne peut pas poin. tiller les endroits qui font coupés ou rompus par la petiteífe de l'échelle , il n'y a point de différence entre ces endroits coupés ou rompus & les tablea.ux des portes & des fenecres.
48
LES REGLES DU DESS!IN
SE C TI O N
IV.
Des échelles qui conviennemt aux plans ,~ coupes , profils , fof ades, élévations & niveaux, qui font les m;mes que celles que M. le lvlaréchal de Vauban a réglées pour les Deffeins que l'on envoye ala Cour , aufquelles on a ajouté celles qui font propres po_ur le détail de quelques parties d' ouvrages de mafonnerie, de charpenterie, de forrurerie, qu'on a marquées d'une étoile. PI. 4.
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Omme nous allons rapporter ~outes les échelles au pied de Roi , il ne fera pas hors de propos d'en expliquer les parties , quoiqu'elles foient aífez connues en France. Nous dirons done que le pied de Roi contiene 1 2 pouces, & le pouce 1 2 lignes. II fauc fix pieds de Roi pour la toife de Paris. Préfentement pour le plan en entier d'une place , l' échelle Cera d'un. pouce pour cene toifes. Cecee échelle eft fuffifammenc grande Iorfque les baftions fon e royaux , c'efl:-a-dire que leurs faces onc au moins 9uarante
ET DU
tAVIS.
iI. Pan. Sea. iv.
4-'
4uarance ou cinquante toifes. M~is lorfque la forcificacio1.1 eíl: fur les anciens fyíl:emes , cóm'!:he Mont(?1édy, A 'r dtes, & aucres, ·o u que la place eíl: compbfée de redans & de tours, qui forménc prefque toujóurs de pe.:: tices" parcies , ce qui ari-i ve ordinairement aux ·place·s qui font für des hauceurs efcar;;, p'ées , comme lé chaceau de B9.u illon , ce.:. lui de T raerbaR: , la citadelle de Befans;on &; a.utres ; il faut au hloins un pouc·e & derrii our cene coifes; -Note 1 qu'il n'dl: pas nécdfairé de marque( les calucs des. . revecemens de mas:onnerie ; lorfque l'échelle n'eft qne d'un ¡xmce ·ou d'Ltn poucé & demi pout €:ent tbifes , parce qu'ils n'e fbnt pas fenfibles; mais lorfque ces revecemens ne font que de gazon , on :peut en marquer les taluts, parce qu'ils font aífez_ fonfibles. Pout la cárte pa_rticuliere d;une place, un pouce póur 400 toifes, ainfi que pour celles des camps, recranchémens , lignes de circonvallacion , de c(!mtrévallacion, & des batailles, Pour le plan erl grand d\me place ; ou les talucs & rampes foient difi:inél:ement marqués, une ligne pour une coife oli pour trdis toi[es ali plus ; e' efi:-a-dire uri pouce pbur douze ou trente-fix toifes~ Notez que les plans qui Ídnt für liéchelie d'une ligne p0ut toife , font appdles plans
D
rº LEs RE.aLEs nu DEssE1N dir~éleurs, parce que c'efr fur cecee échellé que l'on travaille le mieux aux projecs. Pour les plans d'ouvrages entiers, comn1e d~une demi-lune, d'un baíl:ion, & meme -d'un fronc de forcification ou les fondations foient marquées, deux lignes pour une toife. Cecee échelle convient encore pour les plans en relief. Feu M. de la Devefe, Ingénieur ordinaire du Roi, qui écoit un de ceux qui excelloient dans les plans en relief , ne leur donnoit qu'un pied pour cent toifes. · Pour les plans parciculiers des ouvrages & des bacim,ens , comme pones , éclufes , cafernes , corps-de-garde & autres femblables, & pour leurs coupes , profils, f?s:ades , &c. une ligne au moins pour u~ pied , e'eft-a- dire fix lignes póur c~i(e. Et pour quelques-unes qe l~urs parties détaillées , comme d'une travée de pont, de jeccée , de comble de baciment , d'une bafé ule de pont-levis, d'un~ barriere, des portes d' éclufes , & autres partie~ d' ou v rages en• tiers , trois lignes pour U!l pi~9* Pour les petits ouvrages de menuiferie , comme tables , bancs , rat_eliers pour les armes , guérice~, portes , crqifées &; autres , :fix lignes ou ~n pouce au plus pour un pied. Cecee échell~ efi encore propre pour décail-ler les minucies d~ la charpente_, dans leurs proportions , comme tenons , rnortaifes , rcnforts, embreve1nens, &c. Elle conviene
i:.i' DU LA vrs. II. Part. Seét. IV. 5 I encore pour faire le~ machines en pecit. Pour le ~écail des groífes ferrures dans leurs proporc10ns, :comme ·pentures de portes, de barrieres, tourillons de ponts-levis ~ & autres, & pour les ouvrages de cuivre & de _fome , comme crapaudines de portes . d'éclufe, & aucres , deux lignes pour un pouce. · * Et poür celui de la ferruterie , cómme ferrures , targectes ; &e; quacre lignes pour un pouf:e; Pour la catee particuliere d'une Elec• tion , un· pouce p.óur une lieue commune de France~ l * Pour la carte d'une province, url póuce pour trois lieues. Et pour celle des Royaumes ~ un pouce póur quinze lieues~ On n'a point mis dans la planche les trois dernieres échelles marquées une écoile, attendu qu'il n'y avoit poi~t de place, ac qu'on s'en fert rarement. Note. 1 1 9 • Qu'on ne ·d evroic jamais faire aucun deífein fur des échelles faites au hazard, comme pluúeurs font; mais que ces éc:helles devroient toujours avoir-rapporc au pied de Roi, pour plufieurs raifons que la pratique fera aífez connoicre; ainfi l'on pour.. ra fuivre exaécement celles que .nous venons de prefcrire, parce qu'elles fonc proporcionnées au détail de chaque ouvrage.
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J-2.
· L1F.s
REGLES
nu DEssErN
·2. • Ón doic toujours obferver dans la tonihuél:ion des écheÜes de mettre les parÚes de l'enrier, lorfqu'elles font fenGbles, . au commencem~nt de l'échelle, fans les y com_prendre ., c'efl.. a-dire de_ne com~encer ~ c~m pte,r le~ entiers fur _l'échelle qu'a la fin defdices parcies, & de faire les échelle-s dans un goCu Gmple, telles qu;on les voit dans I~ Planche 4, fans y faire d-e peri es ornemens aL1x deux bouts, comme je l'ai faite au Deffinaceur d'un Direéleur des íorcificacions, parce que cela efl: de m a uvais gouc. 11 ne fera pas encere hors de propos d'exE_liquer les crois forces de l_ieues connues en france par les Géographes , dont la prerniere & la plus grande contiene 342. 3 pas géomérriques & crois pieds, ou _28 5 3 toifes de Paris. La rnoyenne , 2,739 pas géomécriques, ou 2.,28 2. · coifes crois pieds. , Er b pecice, 2.400 pas géomécriques, ou .2000 coifes de París. A l'égard dn pas géomécrique , il contiene deux pas communs , ou cinq pieds do Roi. On encend parpas commun, le pas ordi~ naire d'un homme, on deux pieds & demi. Pour ne point faire dans les plans en entier ,.non plus que daos leurs carees particulieres, les chemins d'unG: largeur extraordinaire, comme je l'ai faire dans quelques 0
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ET D'tJ
LA vis. IL P art. Seé!~ IV.
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plans, Pª:· rapport a. celle qu'ori le~1r_ doit donner fi.uvam les Ordonnances; vo1c1 leurvraie largeur & ceHe des fenciers , pour les . 'a- peu pres ' auc-ap~-- qu')·1 c. proporc1onner 1 · réra. · poffible. La vraie targeur-- des chemins- dans les, forecs, d.o-ic ecre de I 2 coifes de Paris .__ Celle de_s chemins royaux en pleine cam-.. pagne , de 4-5 pieds 0u 7-- coifes & demie ,_ afi.n de pouvoir écablir dans- te -milieu UJl. pavé de 1 5 pieds de Roi. · L~s chemins de~tra-v erfo-,, de 24 pieds.-._ Les rues ou voies , de 1 6 pieds-.. Le fencier commun, de 4 pieds.._ E-e le petit, de 2 pieds. 11 eíl: bon d'.iverür i~i, avan_t quede -quitteY!cetce feétion , qu'ü feroic cres-Úcile d'a voirt.outes les échelles de ta plan~he 4 grave<tS; fur une lame de cuivre ou de. corI).e, l'une & l'aucre cres-mi:nces & de la gran_deu,r dela rn&me planche- 4 , & que ·:reurs- divi""'" fions foífen~ percées jour d'un forc eecictrou, ne paf-fer que la pointe d'üne aiguilte fine, afin de p0uvoir-faire tout: d'un €0-upl'échelle d'un deífein ,. en piquant par les trous de ~elle dor:it 0-n a-ure-it befoin, ponrn'ecre pas oblig~ de les cenftruir-e avec le campas, lefquelies _fouvenc feme- mal- divifées. Outre que- cen:e- maniere feroit expéditive, elle fero :t encore tres-juíl:e , & l'on f~ toit-s{u qu'il 11'r a..ureic Poinc de différeace
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54 LES REGLE1i DU DESSEIN entre les memes échelles qui feroient fur différens deífeins. J'ai fai~ exécuter cecte idée fur u~e lame de c:uivre a!fez. mil'lce, done je me fers tres-utilc:me.pr~ Ceux quí voudrpnc s'en fervir, doJvent s'adreífer aux F abricateurs d'infrrumens de mathématiq ues, pour faire graver ces ~chelles fur une lame de cuivre ou de ~orn,e , parce qu'ils fonc plus habiles pour tous les infirumens ou il s'agic d'avoir des divifions qui foicn~ tres-juíl:es, que tout aucre ouvrier. J'ai encore exécucé l'idée en quefiion fur ~u ve~ }in, & elle m,'a égalemenc réuffi.
$ECTION
V.
De quelques méthodes paur tirer des. copies de toutes [artes de Pelfeins~ Planche J· Uoiqu.'il y ait plufleurs méchodes pour copier coutes forces de deífei~1s , nous n'en ·rapporterons cependanc que rrois, done on fe ferc ordinaireme11:t ,. parce qu'elles font les meilleures. La premiere, eft d~appliquer a la viere le deífein que l'on veut copier, fur lequel on actache pour cet effet le papier blanc avec des épingles fines , ou des pinces a coulans ~
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LA VIS. 11. P art .. Sea~ V: r r alors le jour paífant a_travers. la v1cre, fait :ET DU
voir tous les traits de !'original que l'on trace for le papier blanc avec le crayon, noir, en appuyanc légerement, afin que la copie-écanc faite , ron puiffe effa'cedes.. craics.. clu crayon. Pour tracer- co.mmodément la vitre , it faut ayoir un chaffis cel qu'il eft repréfencé:: ar la P l. z. Fig. !J ~ 6 & 7 -. - Cecee méchode efr · meilleure- pour les cartes , pour l"accompagnement d'un pla.n, pourle payfage, pour l'ornement de l' Archicecturecivile ,_pour les parterres & autres, com... me la figure :,, que pour _le.s plans &. profi.Is, des ouvrages, • · No ter_ _que pour tirer la v1tre ll ne faut: pas que- le papier fur leque-1 on veut copier· un . deífein ' ou celui du deíleill meme i , foient extremement forts , comme font le grand aigle, le grand colombier \./& le nom. de Je.fus, parce qu'ils ne laiífent pas voir ai-. fément les craics du deífein travers la vic-r~ ... Il eíl: bon d'avertir que lorfqu'"on voudra_ m.ett re-un plan dans un cadre, il faudra en. laver les eaux avec l'indigo. cu l'outremer ,, parce que l'·a ir change la coule-ur d'eau faite vec le-verd-de-gris en une eípece- de cou.., leur d'un gris fale , ce qui eíl: forc laid. La faconde méthode eft de piquer l'origi ... n al av-ec une aiguille fine, apres Vavoir actaché für le pápie.r blanc. avec; des épingles
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D iiij,
5 6, LES REGLES DU DESSEIN' ;iífez ~nes, ou avec d~s pinces coolans;, Quand je dis piquer, j'entends feulemene ~es excrémités des lignes du plan ;, eníuit~ ron, rµec la,. copie au crayon noir, ~oujo.ur~ I,égererpeqt , porn; la raifot1: que no.us avons. dice ci-devanc ; enfin on tire ces lignes au, ~armin 04 l'encre· de la Ch}.qe, felon, qu'il ~o~vien~ ; mais pour faciliter vo.ir les points, il faut no¡rc~r un des c&tés du car., tc;m fHr lequel oq d~ffi.n~ av:ec de b.o.nn,e cmere bien noire. - Cett~ fecondc méthode e~ tres-juíl:e pouu ~es plaQs , profils , coupes ,. &e-: ma_is elle .p'eff p~s pr9pre poui,- les c~rces ni po.ur le payfage , non plus que pour 1'9rnement d~ f A.rcqjc~el;urc¡: c_ivile & aucres , comme la ~gu~e ; au reíl;e ~lle eíl: a!fei p~nible ,. ranc pour n_e poiqc oqblier de pc;,int piquer , que pom; · recopno.icre o.u meccre le plan o.u profil au ~rayon : cep_endan~ ceux qui ~mt l:1¡ pracique de piquer, s'épa,rgnent quelquefois. fa peine de ~nec~re le deífein au crayon , e!\ ~iranc to_u t d'un coup ~es lignes au carmin 9u l'e.r,-icr~ d_e la Ch_ine , f~lon qu'il con,-i viene, Saqs pren<;:lre un poinc pour un aucro . gue cr~s-rc1.rem~1~t ;_qiais le plus sur eíl: de .µ-iectre au crayon , · · Et la troijiéme, eíl; de ·p rendre toutes leq ~ignes <;l_u <;leíf~in au eompas , en lé3: n:1ani-erc qui fuit. - 9q fuppQfe qon,c ~u'i.l faille copi_e_~ l.~
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ET nu LA vrs. II. Part. S«1. V. f1 lan ABCD, &c. (Pl.5.Fig. z.) on di~ ;vifera ce plan en autanc de quarrés qu'il fera éceífaire , comme d'abord en quacre ou en davancage, que l'on réduira enfuite en trian• gles par des diagonales, pour avoir avec plus e facilité qe plus petites_diyiGops: on di viera de m eme en autanc de parcies ~gales & emblables le papie; fur leque\ on veµc fairc a copie du plan ABCD, &c. P.réfc;ntem.ent our avoir ce plan on prendra avec le com.. as la diftance A 9 , ( Fig. z. } que l' on por~ra de 9 eµ a , ( Fig. 2.. ) en faifanc une peite portion de cercle en a : on prendr 4 de meme la difl:ance A I 3 , que l'on portera pe 1 3 en a, ( méme Fig. 2.. ) en faifam: Úne, aure porcion de cercle qui ·coupanc la premiee dérerminera le poin.t a. Qn opérera de eme pour av.oir les a u tres poim.s b,., o., d; e-, c. ( Fig, 2..) defquels points on cirera les ignes ab., be., cd., &c. pour .;i.voir la Fi.,. ureabcde., &c ~ (;ecte t~oiíiéme maniere de copier un plan efr cres-juíl:e, mais elle efi: forc longue,, II y en a qui .calquent les deífeins avec ne poince do1Jc;e de quelque mécal, en metanc entre le deffein ~ le p.a pier blanc un utre papie_r froccé de pierre de mine ten~ p.~·e ou comrnune; mais outre que cecee ma. iere n'efr pas des plus jufies ni des meil-, leures , elle ga.ce l'original ¡ & ~omme- la
f~~ºfl9C:: q1~ni~r<; c;fl; f~rt t:iíit6e. parmi l~~
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58LES REGLE!J DU DESSEIN Ingénieurs & leurs Deffinateurs, & qu'elle eft fort jufte , nous a.llons donner dans la Sec. tion qui fuir , la maniere d'y bien réuffir.
SECTION' VI.
De quelle
maniere il faut piquer un plan de fortification en entier pour éviter la ·-confufion des points, &. pour n' en point oublier ci piqu~r de ceux qui fant ne. ceffeires.
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Pres que Pon aura attaché le plan que . . 1'on veut piquer fur le papier blanc avec quatre. ~in ce_s a coulans ou quatre é_pingles ·fines, pour evtter la confofion des pomts, on·ne piquera point les banquetees des ouvrages ni les traverfes des chemins couverts, ~ moins que le plan ne fue au moins f ur une ligne pour toife, auquel cas on pourroit les piquer pour les avoir plus juíl:es. 11 ne faudra point non plus piquer les em• brafures des batteries de canon fi elles y écoient marquées, ni les fouterreins lorfqu'ils feront en partie fous le parapet , ·parce que toutes ces chofes font aifées a rapporter au compas. ; mais pour les fouterreins qui ne feroric que fous le rempart ou fous le terre• plein de~ ouvrages :t ils foront p.iq:1és ,. par,e 1
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E,T nu LAv1s. JI. Pan. Seél. P'l. 59 ue leurs poincs ne f~ro1~~ pas gra:nc:l~ con~ · fion. · · Il ne faudra pas en<;?ore piquer les pones autres minucies femblables, autaQt qu'on e pourra , pour évi~er coujours la grande:; onfufion dos points. · A l'~égard du ded-1:qs d~uµe place ~ il fa.u~ _ut p1quer. Pour ~e qui en: des environs de la ph1.ce ~ n ne doic' piquer que cout ce qui fe doit: ire a la_,régle, comme les maifons, s'il y a, les ~haüífées , fi elles fanc droices, dans ,uce leur longueur , ou par parties., & au~ g.-es femblables. , Pour le reíl:e du payfage il fera pris la icre, comme qou§ l'avons d,i~ ~i-.:devan~
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t J.
feél:. ; •
Pour done t~c~er de n'oublier aucun point piquer de ceux qui font néceífaires , il uc garder un ordre, comme de piquer tout; e fuite la ligne magiftrale de co.us les ouwrages de la fortifkacion ~ en(uite celle des arapets , puis celle des remparts & leur aluc; apres quQi on viendra aux fotfés, aux; ontrefcarpes, de la aux chemins couverts ,_ .e~fiq aq pie~\. de leut, glacis~ s:ils fo11:c tet;"'! mes. · A l'égard du dedans de la place il faudr:i: 1~ divifer par quar-tiers, c'eíl:-a-dire par par~ ties, 9ue l'on marquera, fi l'-on veut, pa,r .11 cnu~ de craY.º11: tr~s-léger , afin d~ pou~
I
LES REGLl!S DU DESSEIN . 6"' .voir reffacer aifément avec la mie de pain raffis, fans erre obligé de frotter crop forc » pour ne point gater l'original. Mais comme l'on oublie toujours a-piquer quelques points , quelque foin que l' on prenne, & que ces poims oubliés font quel.. quefois de conféqueuce pour recon·noicre au crayon, ou mecrre tout-d'un-coup l'en.. ~re de la Chine ou au carmin,. felon qu'il conviene; que de pfos l'on pique affez foumes poincs, ce vent deux ou crois fois les qui endommage toujours un peu !'original &. la ~opie, & qu'enfin l'application & les foins que l'on prend pour ne point oublierpiqu~.r des poinrs, faciguenc & ennuienr,. fµr tout ceux qui ne font pas daos une grandehabirude de piquer, voici un expédient que j'ai imaginé, dont je rile fuis toujours bien trouvé pcrnr éviter ces foins & ces fatigues, & qui eíl: immanquable pour ne poinc ou. · plier des peines piquer. du plutoc o.u 0 .n pre-ndra du papier huilé, papier d la farpente, qu€ l'on pourra rendre encare plus cranfparenc par le moyen de l'huile de térébentlüne de V ei;iife.; on atta-. ~hera l'origin_a l e1,1cre c-e papier- tranfparene & celui fur lequel on veuc faire la copie, puis 011 p :quera, cornme n.o.ns avons di-t, tou.s les poipcs qui ferom néc;:eífaires ; il dt cercain qu'il fera aifé do voir fur le papier tran.fpa-. ~f;-tlt c~ux, e¡ U:i JÚ\urqn_t ~.as ~t~ pic¡uél ;_mais
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ET DU LAVIS,
JI.. Part. Seél. Pi.
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ce papier eran fp~renc ne pourra fervir qu'une fois , {i ce n' dl: tirer q uelq ues deífeins au crayon. _ Notez que lorfqu'on aura mis le deífein au cray01i. & l'encre ou au cannin, felon qu'il convien.dra, il ne faudra peine le la ver qu'apres qu'on i'am;a décraífé avec la mie de pain raffis , ( ceci eíl: die pqur tous les deífeins que l'on aura mis au crayon) en frottant légerement, pour ne point gater le papier.
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SECTION VII.
De la maniere de dejfiner ju./te les par-
.I
ties des ouvrages du Plan en entiet d'une Place dont l' échelle eft . d'un pouce pour 24 toifes au moins. L faut
°.
tirer la ligne magiíl:rafe ott le principal traic de toutes les piéces du plan. Cette ligne magifl:rale ef.l: appellée ligne 1
du cordon . Enfuite pofer la · régte tout centre cette ligne du cordon, & tirer celle qui renferme avec elle l'épaiífeur du parapee; cecee ligne qui doit erre moins groífe que celle du. cordon, eíl: appellée ligne du parapet. Notez que le talut incérieur du parapet n'écanc pas fenfible d_ans ces forces de plar.is:, on ne doit pas IS! marquer. .2.
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•
tEs REGLES bu bEssbk 3 Q. Pofer encore la régle tout contre la. ligne du parapet , & cirer une ligne déliée pour marquer la banquetee & fon taluc rout enfemble ~ parce qu'ils ne font pas fenfibles fl 1.epare111ent. 4 e. Tirer le plus parallelement qu~il fera poffible la ligne qui termine la largeur du rempart. · 5°. Pofer la régle tout cohtre la ligne qui termine le rempart , & .drer une diftance d'environ quinze pieds la ligne qu~ marque le pied du talut intérieur de ce rempart. Voila poúr le corps.de la pla,ce. A l'égard des demi-lunes, des coritré-gardes & auctes ouvrages décachés, apres avoir tiré les lignes du cordon , du parapet & dti r_e mpart , en la maniere que nous venons de l'enfeigner pour le corps de la place, on cirera la ligne qui marque la largeur dú rerre-" plein de ces ouvrages, qui eft celle du revetement de leur gorge , & cecee ligne doit ~ere de la groífeut de celle de la contref.. carpe. _ _ Pour ce qui eíl: de l'arrondiífement des foffés , ou pluc8t des contrefcarpes aux angles flanqués des ouvrages, il faut l~s faire avec le compas avant que de tirer les par~ies droires de c;ette contrefcarpe ; par-ce qu'il eft plus aifé d'aífujettir les parties droites ame rondes que les rondes áux dro1.
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ET nu LAVIS. ll. Part. Seél. P-11. 63 tes, fans changer le centre des rondes. Enfin la concrefcarpe écanc cirée l' encre de la Chine ou au carmin, felon qu'il conviendr,a, on tirera la crece du glacis duchernin couverc, enfuite fa banquetee, & cmfin le pied du glacis , en la maniere que nous l'avons enfeigné, obfervant de faire la ligne de la crece du glacis de la groifeur de celle du parapet des ouvrages, & la ligne du pied du glacis tres-déliée , & d'une demi-ceinte feulement d' éncre de la Chine pour eetce ,forniere. A l'égard du la vis du plan, il fera mieux commencer par les iíles des maifons bourgeoifes , enfuite par les parapets , puis par c--elui des demi- lunes; enfuice de quoi on Iavera les foífés du corps de la place & des ' ouvrages ,, & enfin les glacis .
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SECT I ON 1
V I I I.
De la réduélion des Plans de grand en petit, r!:r de petit en grand. PI. 6.
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A meilleure & la plus ju.íl:e méchode
d~ réduire un plan de grand en pecic ou de pecic en grand , eíl: fans contredic par l'angle de rédufrion. Voici comme il fe faic ., en. cas que quelqu'uu ne foit pas au fait de cet angle.
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~4 LES REGLES DU DESSEIÑ Si .1' on veut réduire un grand plan erl. p~tit, ' portez fur une ligne AB , ( Fig. z. ) tel ~ornl?r.e de toifes qu'il vous plaira de l'échell~ Y du grand plan, comme 200 toifes; puis du point B, comm~ centre, & de l'i • "' tervalle des 200 toifes décrivez l'arc ADC indécerminé en C; enfuice du point A & de J'incervalfo: de 200 roiíes prifes fur l'échelle Z fL~r laquelle doic etre le petit plan, faices (ur l'arc ADC la feétion C, & cirez la ligne BC, vous aurez l'angle ABC, avec lequel vous réduirez le grand plan fur la petic~ éch_elle que vous aurez détennihée. Si au contraire vous voulez réduire uri petit plan fur une plus grande échelle, portez fur ah; . (Fig. .2.) tel nombre de cpi[es qu;il ·vous plairade l'éGhelle Z du petit plan 1 comme 200 toifes; puis du point b, comme centre, & de l'intervalle des 200 toifes décrivez l'arc ad e , qui doic erre toujours moindre que la demi-circenférence du cercle, pour les raifons que nous dirons daos le fecond article du Nota ci apres; enfuice clu poi.ne á & de l'i_ntervalle de 2,00 toifes prifes fur l'échelle Y, que vóus aureb déterminé pour faire le plan plus grand, faices fur l'arc ad e la feétion e, & tirez la ligqe_ be, vous aurez l'angle abe , avec lequel vous réduirez le petit plan for la grandé échelle que vous vous ferez pro~ofée.
On fuppofe
apréfent qu'il faille ~éduire le plan
ET nu LAVIS. //. Part·. Set!. VIÍ I. 65 pb.n EFGHI, &c. (ftg.,3_.) f~r la peti~e ~chelle Z , je marque un po111t a volonte, a peu pres dans le milieu dtt plan ~ cómme S, duquel j'imagine on je tire des rayons tou.s les angles de la figure. · ., , Je marque de meme for le papiet . ou je dois faire le petit plan, (jig. 4. ) un point ~, puis je prens avee le compas la difranceSH; de cecee ouvercure de corhpas & du poinc B, comme cen tre, (fi.g. z) je décris fur l'angle de ré du <frion un are qui coupe les deux ja. mbes AB., B C, & la corde d~ cec angle oonne la ligne s h du peri e plan ef g h i, &e~ qL1e je mees légerement au crayon ·! enfuire du point S, {fig. 3.) je prens avec le compas la diíl:ance SI, & de cecee ouvercure dé ~ompas & du poinc- B , comme oentre, (fig. l. ) je decris un are qui coupé de me::. me que le premit:r les deux jambe~ de l'art.;. gle A B C, püis le compas ouvert de la cor... de de cec are, & du point -s , (.fig. 4. ) €001 -"ipe centre , je faís un pecic are en i; enfoice dn poinc ,B & de l'intervalle H I je décris uri are qui ~ollpe ·eocore les deux jambes B A, B C; & le coropas ouvert de la eorde dó ~et are , & du poim h , je fais une feél:ioü qu~ co~pe le petit are , ce qui décermine le, pomt z.. . On continue de faire les ro~m~s op~ra..; tions pour avoir Jes aucres poincs k , l , m ,
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LES REGLES DU DESSElN
n., o ., &c. du plan propofé , ( fil!• 4.) .,
Si .tu concraire on propofe de réduire le perir plan e f g h i., &c. fur la grande échelle Y, on opérera comme nous avons fait, en fe fe rvant de l'angle de réduél:ion l, a e, (fig.2.) & on aura de meme le plan EFGRI, & 'c . (fig. 3 •) Mais comme cecee réduél:ion efl: fort longue, par le grand ~ombre d'opéracions qu'il fauc faire, ,puifqu'il en faut quatre pour la poíicion de chaque figure, íi le plan récluire n'eíl: qu'un brouillon, dont les lignes fonc fuivanc les mefures , ou bien fi l'on veuc facrifier le plan , on pourra le réduire .avec beaucoup moins de _peine & de cems, en ciranc du poinc S, pris a volonté , dans le plan, comme nous l'avons die ci-devant, des ligues a tous les angles de la figure E FG H I, &c. & en réduifant tous ces rayons par l'angle de réduél:ion A B C, (.fig. z.) on aura le pecic plan dans le grand, ce qui épargnera la moicié des opérations d .. devane. ' Si aú contraire :011 veut réduire le pedc plan en grand , on prolongera les rayons de ce plan, en réduifanc de memeces rayons de reiit en grand , par l'angle de réduérion ah e, (.fig. 2.) on trouvera fur Ieur prolon• gemehc le grand pla.n EFG HI., &c. qui fera _par conféquent circonfcric au petic, ce qui
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ET DULA VIS, lI.-Part. Sea. VIII.. 67 éoucera encare la moitié moins d'opérations que lorfqu'il faut réduire le plan fur une autre feuílle de papier. On téduirade merrte par l'angle de'réduci.. tion les ifles des maifons , ce qui donnera auffi les rues dans leur rédufrion. A l'égard ,du payfage des environs de 1a · place, ori le réduira par les carreaux, en oh:. fervanc d'orienter chaque plan dans fon qua.. · dre de la meme fas:on: chaque coté de l\1n & de l'autre plan doic avoir le meme nombre de toifes , felon leur échelle. ' Nota I O • Que par le moyen de l'angle de réduétion on pourra remeceré fot des échelles qui auront rapporc au pied de Roi > , les plans qui fon e fur des échelles fa ices au hazard. 0 2. • Que Íótfqu;on veut téduiré de perié én grand, il fauc que l'échelle .que l'on détermine pour le grand plan foic moins que le double de celle du pecic plan ; car íl elle en écoic le double ou encore plus grande; on ne pour oit pas former l'angle abe, pat la 2oe propoj. d' Euclide. . 3 °. Il n'en eft pas de m~nie lorfqu'on réduic de grand en peci~, il n'y a nul inconvé ... fl:Íenc, & le plan que l'on trouve parla réduc.. t~on eft plus juíl:e que lorfqu'on réduic d~ petlt en grand. . 4º. Que póur ne fo point brouiller dans la réduétion des plans ou le nombre des E ij
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LES RECLES nu DE5SE1N piéces de forcificarion eíl: grand , il faut gar.. der un cerrain ordre , comme de r éduire touc de foice tous les r:a.yons de la place, corn mé SE, SG, &c. puis ceux des demilunes du memc corps de la place , & enfuice ceux des aurres ouvrages qui cncourem certe place. 5 °. Qu'il fera mieux de tracer l'angle de rédulbon fur une ardoife que Ítlr couce aurre maciere, comcne fur du velin) ou encore moins fur du papier, parce que les centres B & !:, qui res;oivent fi fouvent la poince du compas, s'élargiífenc aifément fu~ ces deux macieres , ce qui n'arrive pas fur l'ardoife; de plus l'on voic mieux fur cette derniere les porcions de cercle, c'eíl:-a-dire les ares que l'on y trace; & au défauc de l'ardoife,le velin eft préférer au papier. 6°. Que lorfque l'ardoi(e eíl: fort pleine de craits , on le¡ efface avec du charbon no1r. Préfentemenc 011 propofe de réduire un plan l_a moicié juíl:e. Pour I\ parvenir, fai, • • , • tes un quarre qu1 ate pour cote un cercam nombre de parcies de l'échelle du plan que l'on veuc réduire, comme 3 oo plus ou moins, felon qu'on jug.era propns, & Ja moirié de la diagonale de ce quarré fera l'échelle du plan , qui doic erre la moicié de celui qui cíl: propofé réduire, & cette échelle c:ontiendra le meine nombre de parties 4ue
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nu LA vrs .. II. Part. SeéL VIII. 69 a grande, c'eíl:-a-dire .,oa) mais. elles. Lernnt _lus. pet1tes. Si au contraire l'on vouloic que le plan u.e· double de celui que l'on veut réduire > l faudroic prendre la di,agonale enciere pouu 'échelle du plan a fai-re, & cene échelle ne onciendroic coujo-1::us que 3oo pa.rcies, come la petice. · Pour rédui-re un pbnau-tiers, il· faur faire b (pl. 6.fig. 5- ). d'nn certain nombre de arcies de l'echeUe du plan. a réduire , rel ue vous voudrez, comme ; oo,; enfuite faire n demi-cercle fur cecee ljgne ab,. pnis 1a ivifer en crois parcies égales a e., 6:"d, & dó-.. e l'une de ces divi!ions, comme e, éleverne perpendiculaire qui coupera le demiercle en e, & des points a & e ci1er la lignequi fera l'échelle du plan propofé, la~ uelle échelle contiendra 3oo. parties com ... t.T
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e la grande.
Si au contraire il falloit faire un ptan trt-le d'un autre, faices un quarré a ef g ( efig. ) done Ul) des cocés foit tel nombre e parcies que vous vou.- drez, comme 3-00 e l'échelle du plan 9-ue 1'011 ve1:1:c tripler. rolongez un de1¡ coces du quarré-, comme .e, indéfini en lr, faices eb ~galea la diagole agi, & tirez la, liga.e ab., qui {era l'é-. c;helle d\m plan trois fois plus grand que le ptopafé. Si on p-ren.d pour échelle la ligne: e b ion aura. un plan. qui. fera les deme tiers E ii}
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70 LE.s REcL~s ou DEssE1N de ~elui qui fera faic fur la ligne a h. Pour r~duire un plan au quarc, il ne faut que divifer en deux parcies égales l'échelle du plan propofé , & l'une des deux moiciés fera l'échelle du plan, qui ne doic ecre que le quart du propofé réduire, & cecee moitié d'éch~lle conriendra le meme npmbr~ de parties que l' échelle enciere. Si au contrairc il falloit faire un plan qu~ fue quatre fois plus grand qu~u n aucre , il ne faudroit que doubler l'échelle du plan propofé quadrupler , & cette échelle une fois plus grande ne contiendroit toujours que le m eme noml?r~ de parties de ce~les du plan propofé, · Toutes ces pratiques font fond~es far la 47e du premierlivre d'Euclide. · Comine la maniere de réduire les plans de grand en petic & de pecic en grand , par l'angle de réduél:ion, eíl: cres-longue dans fes opéracions , j'ai cherché en vain pendanc quelques années s'il n'y auroit point une m é• thode plus expédicive, & qui fue en méme tems gé~1mérrique & non tatonneufe ; & apres unan d'incervalle m'écanr remisa cher~ ~her, j'ai en6n im~giné depuis peu un in{hu~ent forr fimple dans fa conftruéHon, & tres-expédicif dans fes opérations , ·& affez univerfel pour touces forces de Deífeins ~ mais a.vant que d'expliquer la maniere de len fervir, il conviene d'en donner la qrnftru~ion t fa voici.
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ET DU LAVlS.
JI. Pan. Sea. VIII. 71 .
Cec iníl:rument l rpl. 24. ftg. l - ) efe compofé d'une grande régle A B, que Je non.1tne Régle de baje , de . fix au eres régles. C, D, E~ F., G., H., que j'appelle Rétlt;s. mouvantes,& de fepc couJans a., b,.c., d.,_e,J.,g., faifant charaj.ere a vec le bouc des régles E ., F, G , H. Tomes c:es régles & ces coulans doivent etre de laiton bien ba.ccu aumarteau, pour le rendre- ferme & dur. La grande régle A B doít ~voir enviren: treme pouces de longueur, afin qu'dle pui[. . fe íervir d'aífez grands deífeins , fur neuf lignes de largeur & une ligue d'épaiífeur au. plus. La régle C aura dix. huic pouces de-ton .... gueur fu~ Gx lignes de largeur, & une demi.... ligne d'épaiífeur au pl-us. La régle D aura treize pouces de- !on-. gueur fur la meme largeur & épaiífeur que: la régle C. · Les deux regl~ E & F doivent avoirquarorze pouces chacune de longueur fur íix.: lignes de largeur> & une demi-ligne d'é.pai[... feur au plus. Les deux autres régles G· & · H auront· vingt pouces chacune de 1-ongueur fur la ~eme largeLu & épaiífeur-q_ue les deux pré... cedenres.. Chaque bour des quatre régles E ., F, G., H , formera un cercle d'un pouce de diamécre i & l'un des cóc6s de chacune de E iiij
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LE~ REGLES D\J DESSEIN
c;es régles paífera par le centre du cerdo,. ~omme il eíl: évident par les fig. 2. 3. 4. S. Chaque coulant a, h, e, d, fera compo-. fé de deux lames d,un pouce de largeur chacuq~ 1 fur une demi-ligne d, épaiífeur , & de deux pecites. piéces de trois lignes de largeur chacune fur une demi-ligne d,épaiífeur, qui eft celle des regles. Ces pecires piéces que l'on a ponél:uées, comme il paroit par les fig 6 & 8 , foront placées entre les deux lames efpac~es de 1~ largeur des régles, c'eíl:-. a-dire de fix lignes , & rivées chacune en deux endroics , comQie il paro1t par les me, ~nesfig. 6. & 8~ · Les c!eux coulans e & g feronc auili com~ pofés de deu_x lames de 1neme largeur & épai!Ieur que ~es quatre ci-devaoc , ; mais une des lames de chacun de. ces deux coulans f era de deux piéces , com me il efi: ai(é de voir par le profil, (fig. z o.) & comrne la régl-e A B a une ligne d'épaiífeur, l'une des pec¡ces piéces ponél:uées fur les fig, 6. & 8 .. áur~ au$ une ligne d'épai!feur fur toujours trois lignes de largeur, & celle du coté d~ la charniere n'aura, qu,une demi-ligne d'é~ paiífeur, qui avec- une des deux demi- lames fero11t enf~1nble l'épaiífeur Qe la régl<J: A B, & les lames de chaque ~oulant feron.t: attachées. avec leurs perites piéces par qua"! tre rivures , c;::omme l'on peu~ yoir par le~ 6 ~ & 8~ '
Jig_. 11°
· ET DULA vis. II. Pan. Seél. VIII. 73 Enfin le coulant f [era compofé comme les aucres de deux lames d'un pouce de Jargeur fur une demi-ligne d'épaiífeur , & de deux petices p.iéces de trois lignes de lar. geur fur une ligne d~épaiífeur , qui efl: celle de la régle A B, ainfi que ce lle des deux bouts l'un fur l'aucre des régles F & G, comme il efl: aifé de voir par le profil ,.fig. 9. Il refl:e dire pour la confl:rué\:ion de cec infl:rumenu, que les deux régles E & F (.fig. z.) é~anc de meme longueur, comme il pa.., rotc par les fig. 2. & 3. doivem erre limées, dreífées & percées enfemble l'une for l'au..., tre p0t.1r plus grande jufl:eífe; & pour cela il eH: néceffaire de cenir ces régles fermes avec UJ,1 pecit érau m4in chaque bout , afin qn'elles ne puiffent point varier de la. rnoindre chofe, for tour pour en farcer l'eµdroit qui doit faire charniere. 11 e{l: bon que ~e trou foic au moins de, deux lignes de diamécre, afin qu~en rivant les do.us il fe. rnfoule perpendiculairement & non obliq uemenc' & qu'on y _puiffe 1:Uarquer Je ce.ncre du cerch,, · · . On fera la m~me. chofe pour les deux au ... tres régles G & H, (fig. z.) étant de meme égales entr'elles,, cornme il pa,roit auffi par Jesfig. 4. & !J. A pres que ces _régles foront percées aux. geux pours, co,mrne il parQ¡t par les fig. 2, J.· -4:, & "~ on Y, n~ettra ~ for<te une;-~hevill~
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74 LES REGLES DU DESSEIN de bois que l'on rafera ·pour y marquer le centre du trou de chaque bout ; enfuice on tracera d'un centre l'aucre une ligne, qui fe_ ra le cocé de dedans de la régle l lequel coté doic ecre dreífé & limé le premier, puis 011 dreífera l'autre cocé en tenanc toujours les régles enfemble l'une for l'autre avec les deux. pecics écaux a main, quoique l'on mette l'ouvrage dans le grand ecau pour le limer. On agira de méme pour le's lames & pour les perites piéces des coulans , je veux qire qu'on les pere:era & dreílera enfemble l'une fur l'autre pour plus grande juíl:eífe. On obforvera que les coulans foient jufles l leurs régles ; &. afin de les tenir fi.xes au point ou on les aura mis pour opérer,. on fichera un perit morceau de plume en forme, de coin entre ces coulans & . leurs régles, foic f ur le coté ou fur le plat ;de la régle ; car je me perfoade que ces coulans ne fs:auroient etre íi juíl:es qu'on n'y puiffe bien incroduire quelque chofe de mince d'une maciere fo ... lide. Nota. Que l'iníl:ruétion que nous venóns de donner pour la confhuétion de l'inflrnment en queíl:ion n'eíl: point pour cerne. qui font les iníl:rumens ~de Machématiques, par. ce qú'il-s fonc au faic du traviil de ces forces d'ouvrages , mais bien pour les ou vriers de province qui ne font pas dans l'ufage d~y cravailler. · ·
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ET DU LAVIS.
11. Part. Seél. V.11I. 71
Maniere de monter & d' ajufler l' lnflru.,-_ ment, i:r d~ s' en farvir. pl. 24. .
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On fuppofe que l'on veu~ réduire un gr4 nd plan en un plus pecic. 11 faut 1 °. joindre enfemble par le coté ,. comme la fig. z. le faiE voir , le plan a réduire & le papi~r fur lequel on veut avoir le plan réduic, en les co~ lanr légeremenc fur leur bord en trois ou quatre endroits feulement , ou bien en les actachant avec des épingles minces , comm e celles ~ faire la dentelle ,·afi.n de ne point gacer le plan a réduire. . . 2°. Arrecer for la régle A B les deu_x ~oulans e & fa la diíl:an~e de la largeur du grand plan a réduire, enforte que le nombre qes parcies de l'échelle de ce plan que contiend¡;a la ligne ponél:uée h , foit fans fraction ; arreter de meme fur la régle C les deux coulans e & da la rneme diíl:an~e l pour avoir \e parallelogramme E F h l. 3°. 1\rrecer auffi fur la régle A Ble coul~nc g, enforte quo la ligne ponl\:uée k con ... t1enne le m&me n,oml;,re de parties de l'échelle for laquelle on voug.ra le pecit pla1;1, que la ligne p.onll:uée li en c:oncient de l' échelle du plan a réduire, & en6.n arrerer de meme fur la régle D les deux coulans a & b l.~ ~neme diíl:anc~ ,_ po,m; a.Y9Á( ie raraUelogram,-, .
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LES
REGLES DU DESSEIN
4°. Les régles écant ainíi difpofées foiva:nt les échelles du grand & du petit plan, on pofera l'in.íl:rument fur ces deux plans, enforte que la régle A B foic fur le bord d'en bas des plans l & te coulantf fur la ligne qui fépare le grand plan du pecit , com_me il eíl: aiCé de le voir par la .fig. z. enf uite on a,µecera cecee régle A B a vec deux pointes qui paíferont travers la r~gle ~ les plans & le tarcon qui fora deflous ces plans ,. afi1? qu'elle ne varie poinc pendant les opé.. rat1ons. f º• Enfin pour avoir tous les points né.. ceífaires du grand plan fur le pecic, c;ommepar exemple le point M qui eíl: marqué par l'interfeél:ion des deux régles E & G , on fera marcher le parallelogram.rne E F h l., jufqu'a ce que la régle E foic fur le poinc M;. enfuite on coulera le parallelogramme E F h l, jufqu'a ce que la régle G foic arrivée au · point M, alor~ finterfeél:ion des. deux ré. . . gles F & H donnera le poinc m for le petit plan. Agiífant de mGme pour rous les aurres. points du pfa.n a réduire, on aura. le meme point for le plan que l'on défi.re. Nota 1°. Qu'il fera mieux de faire- glifferle parallelogramme.,. G H i k fur le paralldograrnme E F hl; pour cela il fauc mettre la. régle F fous la régle G dans_la. charniei:e du coulancf.
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Que, .{i la régte A B n'étoit pa.s aífe~
1:.T Dtl' LAV'IS.
Il. Pan. Seél. 'J7III. 77
·1onguc pour le grand & le pecic plan , écant joincs enfemble cc>eé l,un de l,aucre , il faudroic les Joindre par leur plus grand coté, comme nous l'avons faic dans le Deífein,
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z.) ' 30. Et fi l'iníl:rumenc fe trouvoic trop courc pour acceindre dans route la haureur du plan, fair toures les opé• . apres , que l'on auroic . . /\
rations qu on en auro1c pu ttrer, 011 remon. teroic l'inftrumeoc bien par,dlelemenc la premiere b.ife qu'on lui auroic établi, afin de pouvoir achever le plan. . 4°. Qu'il eft mieux de courner le coté des régles qui paífe par le centre des cercles de leurs boucs du cocé du jour, pour voir plus ai[ément par leur incer[ell:ion le point que l'on de!ire ; car il eft bien certain que íi I~s régles écoient cournées au conrraire, l'ornbre de leur épaiífeur empecheroic de voir libremene le point d'incerfeério11 . 5°. On pourra faire un bi[eau ou chanfr~in fur l'arr~ce d'un des cocés des régles C & H, (ftg. l • OU fig. 4 & !J.) j ce CC>té efl: celui qui Faífe par le centre des cercles qui fonr aux boucs des régles, afin que n'y ayanc que l'épaiífeur d'une des régles qui [e croi(en~, l'on puiífe voir avec plus de facilité le poinc crouvé par l'inter[eébon de ces régles.11 fauc bien prendre garde de fe méprendre , c'eíl: aux deux régles qui coulenc fur les deux aucres
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~u'il faut faire le bifeau.
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78
LES REGLES DU DESSEIN
6°. Et qu'enfin l'on pourra faire un écui a cec iníl:rument, qui aura trente pouces de longueur fur un pouce de largeur dans reuvre; & fur la profondeur qui fera néceífaire pour loger les fept régles !'une furl'aucre : al'égard des coula.ns , ils trou veront leur place au bout des régles qui feronc les moins longues. REMARQUE.
Quoique la réduélion des plans ne paroiffe pas con11enir ici ., puifi¡u'elle dépend plutot de la Géom_étr~e fue du Def[ein., nous avons cependant 1uge a propos d'en parler., parce que· tous ceux qui fa mélent de dej/iner ne fant pas toujours Géométres.
S ECTI O N
IX.
Des maximes pour hien tirer des lignes proprement.
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O U R bien tirer des lignes propre-
ment., oucre l'habitude, il faut obferver ce qui fuir. 1°. Que le bec de la plume foit coupé droic & net; j'entens par droit, qu'il n'y ait pas une des deux parties du bec plus longue que l'aucre.
ET
nu LA\t"Ís. 11. Part. Seél. IX.
79
Que ce bec ne foic ni trop long ni trop come, c'eíl:-a-dire que la ferice ne foic tour au plus que d'une ligne & demie de longueur, & que la plume foit moins évuid.ée que pour écrire. 3°. Q le le papier Cur lequel on vellt tirer eles lignes foit fur une planchecre unie & droice, ou {ur un canon, & no-n point fur quelque corps molaífe, comme feroient plufieurs papiers l'un for l'amre. 4°. Q1Je l'encre de la Chine ni le carmin ne foient pas trop épais ni trop clairs, mais raifonnablement, parce que s'ils écoienc trop épais l\m & l'autre, ils ne couleroient pas bien, & les lignes ne feroient pas nettes; & fi la couleur écoic trop claire, les lignes n'auroient pas aífez de corps, c'eíl: a-dire qu'elles ne [eroienc pas aífez naires ou aífez rou. ges ; cependant il vaudroic encore mieux qu'elles euffent un peu moins de corps que .<l'en avoir rrop, parce que les lignes écant trop nourries, elles conciennent une certain'e épaiífeur de couleur qui ne fe décrempe que trop aifémenc , quoique bien gom' , 1oriqu r ' on v1ent . ' ' , ce mee a la ver aupres qui gire les lignes méme & le lav is ; c'eíl: pourquoi il eíl: bon de gommer raifonnablemenc le carmin , fans lui en donner crop, car il ne couleroit pas non plus comme il faut. j O • De ne point appuyer l' efiomac contre 2. 0
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LEs
REGLES bu
DEssErN
la table, lorfqu'elle n'eíf pas cómme ceI1e dont nous avons donné le deífein dans la Planche 2. mais s'y a.ppuyer; fi l'on ve~t, le bras gauche , obfervanc que la main droite qui tiene la plume foit libre & légere ; cat il ne faut poinc en appuyer le bras for la table en _cirant une ligne; parce que l'on feroit conrra1nt. 6°. Secouer uhe fois feul~rheht la plume chaque fois qu'on l'aura trempée dans la couleur, afinque s'il y en a crop l'exces com• be dans le vafe & n'empliífe point la régle; ni ne combe point fur le deífein. . 70. De ne pas tróp appuy.er la plume fur le papier ni conrre la régle , mais légerement fur l'un & contte l'aucre; afinque la ligne foit égale dans toutes fes parties~ La pracique eíl: néceífaire dans cet arride ; comme auffi de ne point paífer les points qui marquenc les excrémicés de chaque ligne. go_ Enfin de cenir la plun-ie prefqu'a plomb fur le papier ; lorfque l'on tire des lignes , & non point couchée ; parce que les ligues font bien plus nectes & plus quar• , rees. Nota 1°. Qu'o11 doit falté auffi a la régle _les Iignes poné.1:uées , comme celle des arre~ tes des voutes & aucres , & non point la 1 main, comme je l'ai faire quelques-uns ; parce qu'elles ne fonc jamais fi propres. 2. 0 • Qu'il fera. mieux auili de faire a la
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ET bu LA.VIS. 11. Part ..Seél. IX. 8t t regle _l,es hac l1.ur~s ':lu1_. II?-arquenc la coupe des p1eaes de bo1s ; ma1s il né fauc les faire qu'apres que l'ouvrage eft lavé, parce que fi l'on ·mee la ceince fur les hachures, elle les clbcrempe en partie, & gace par conféquent la reince que l'on mee en cet endroic." 3ó. On obfervera la meme chofe pot.Ir les lignes ponél:uées qui marquent des ouvrages fouterreins dans les plans, ou des ouvrages qui íonc derriere d'aucres, comme il peut arriver dans les fas:ades~
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Comme y a foutrent de ia difficulté ~ ~ailler une plume bien fine, pour tirer des lignes fort déliées , on obfervera de cailler toujours une plume neuve; c'efiia-dire qui n'a poiht enc0re fervi; pout les craics déliés , parce que le oóuc des plumes écant plus fec & hYoins gras, il fe fend cdujours plus net; _ ii eft auffi moihs épais; par conféquenc plus pro pre a éailler pour _les lighes ·déliées t & l_orfque la plume aura écé taillée deux ou tró1s fois au plus, on l'achevera d'_u fer pou.r les groífes Hgttes. Les plumes ¡;¡ue l'bn r1o!11..;. ine houts d'ailes fi?nt plus proptes que _les ~uttes pour tirer des lignes ; comme nous l'avons die ailleur-s. L'on fe ferc de plumes de corbeau pour les chofes délicates dans
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le payfage.
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L Es REur.ts n·u DEssE1N Les maximes que nous venons d'enfei ... gner pour bien cirer des ligraes proprement , font forc bonn-es pour 1-e plan en entier d'u... ne place; ma-rs lorfqu'i.l s'agic des pla-ns des bacime·ns & autres_ Ol!I.Vrages, ainfi que de leurs cou-pes , profils & fas:ades , ou il y ~ toujours de longues lignes , & fouvent par'alleles & pr.oches les unes des aucres, comme da.ns les encablemens des fas:ades, qui comprennent l' Architrave , la Frife & la Corniche & le·deífous des fenécres lorfqu'elles ne fonc pas bombées, I'eurs appuis , les plinches qui marqhlenc les . plaBchers de chaque écage, & les focles, il n'eft pas aifé , ou pfoc&-c pas poffible de h>ien· cirer ces Ii, gqes paralleles & bien nourries dans tou.ce leur ecend1.Je , parce que -la _m ain ne c'onduic pas G b-ien la plume le long de la régle qu' dle ne varcie un peu , ou la plume , ou meme toutes deux, & que l'on n'appuye un peu plu-s la plume en des endroits qu'en d' aucres , ce qui faic que ces lignes ne font ni l;,ien droites, ni nourries également., ni parfaitement paralleles, aufquels inconvéniens ·je ne fs:ai point d'autre moyen pour mieux faire, qu'en fe fervant du <::ompas avec la poince a genere , eh la maniere que voici , qui eíl: une maniere de deffiner forc jufte & forc commode . . II fauc placer premierem.enc une régle de bois X Z une diílance parallele des lignes
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ET DU
LA VIS. il. p drt. Sea. IX.
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qu'il fauc cirer, fans ouvrir extraordinairement le compas, comme en AB; Pl. :;. (a) qui fera; Ii l'on veuc , la ligne du rez-de..;. chaurféé d'un batiment; enfoice appuyet une des poinces du compas conrre la régle ; & ' ce compas ouverc, de .ta diftancé A C ; 1 ; éouler le long de la tégle ; & la poince a. l' ene re décrira la ligne CD ; puis fans changer la régle de place ; reíferrer le <::ompas a chaque ligne qui forme les moulures de 1~ corniche; & couler de m~me le éornpas~ On opérera, de meme pout faire la plins the E F, ainíi que le deífous des fenetres; leur appnis & le focle ; enfuite on remoncera ia régle en CD, pour fairele faite C-.l[ & les crois lucarhes. . . Enfin lorfque toutes les lignes horizotita ... les de cecee fa~ade feront tirées , on recour..; nera la régle felon CA; pour faire les lignes perpendiculaires aux horizontales ; comme les deux c8cés du bacimenc & les jambages des poi-ces & des fonécres. . , Nota 1 °. Que par cecee tnéthód.e la pom.. te al'encre du compas ne cache pas les_poincs ou fe términent les lignes; ainG l'on n'~íl: pas fujec a paífer ces poincs, comme lorfqu'on ( 11,) Íl efl: bort d'avertir que Íe Graveur s~eft tl:ompé ~ans cecee Planche , lorfqu'il a éloigné la régle X Z de la ligne A B du barimenc ; elle doic erre précifém·enc ~onr~·e ~e.re~ ligne, ¡¡gur pouvoi~ s'en fervir comme il eft
explique m.
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LES R~GI.ES t>U DESSl'iIN
fe ferc de la plunie , ce qui eíl: encore un
avanea ge. ·2,0.
' 'a 1)encre ecant , • íl:'ee aJu Q ue 1a pomce
pour faire les lignes déliées , lorfqu'il fera néceífaire d'en faire de groífes , il ne faudra que reiferrer le com as de la groífeur de la ligne, pour joindre deux lignes enfemble , qui en feront une groífe. 30 • Que moins le compas eíl: ouvert, moins il eíl: fojec varier, en le coulant le 1 long de la régle. · 4°. Qu'il faut toujours ouvrir le compas <le la plus grande diíl:ance des paralleles tirer, parce qu'il eíl: plus facile en travaillant de le reíferrer que de l'ouvrir. fº· Quten coulanc le compas le long de la régle, ,il eíl: bon d'appuyer fur cecee régle le pecic doigc de la main qui tiene le compas, afin qu'elle foic plus su.re. 60. Que la couleur doic ecre un peu plus daire que lorfqu'on fe ferr de la plume, parce que la couleur ne coule pas fi bien avec la pointe du compas qu'avec la P-lu ... me. Pour perfeétionner cette maniere de deffiner , je voudrois que la ré_gle ff1c percée aux deux bouts en X & Z, (Planche 7.) & y paífer une épingle moyenne, que l'on feroit enrrer force , apres que l'on auroic bou.. ché les crous X & Z avec un pecit morc;eau de bois, obfervant de ne faire paífer la
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LA VIS. JI. p art. Seél. JX.
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pointe de l'épingle que ¿ ·enviro • une ligoe au plus, & ces deux poinces qui entreroienc dans le papier fur lequel on deílineroic, ernpecheroient que la régle ne varia.e de. la. rnoindre chofe. Et cornrne l'on eíl: ob.ligé de cenir un peu en l'air la poince du compas qui coule_ le long de la régle, pour ne poinc gacer le- papier íur lequel on deffine, & qn'en cenane cecee pointe en l'air la main peuc varier, je voudrois auffi qu'il et1c une feuillure la régle, qui fut bien jaugée , dans laquelle couleroic la pointe du c;:ompas, afin d'avoir la main plus sure. 11 eíl: ai{e de voir que cette rnanjere de deffiner eíl: cres-commode &. t;res-facile pou.r tirer des lignes bien paralleles; 1J1ais il fau.t conveni:r . que ces lignes ne fonr j-amais. Ü bien nourrie5 ni fi necees que cell.es quiJon.ttirées avec la plume par une bonne main.
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SECTION
X.
Des maxirnes pour la.ver uniment en plein:. .& en. adoucif[ant . .
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E tout_es les couleurs propres au tavis, il n'-y a que le carmin & l'encre de la ~hine qui ffcben.t promptement , particulieremenc celle-c.i i c;e q,_ui fa:ic que ces deux
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LES REGLES l;HJ DESSEIN
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couleqrs font cres -difficiles ernpfoyer unI.. inent, & ep. adouciffapt , principalement dans les grap.~s d.e(feins , c'eft-a-dire ceux qui font für de grandes échelles, fur-tout en i:ré penqap.t les grandes chaleµrs; c'e{l: pour.. qnoi pour y r~uffir il faut ~ ¡ º· Que le papier foit ce qu'on appel!e hattu & lcwé, & lorfqu~il ne le fera pas , ce qu'on col1nÓicra quand il boira trop vite la teinte fans dpnner le tems de l'écendre uninient ~ de l'adoucir , on donQera une pre~ nliere reinte tres-claire de la couleur qui conviendi;a , {art. z .,- .2.., 3 & 4. Sef/. 111.) pour érancher la, foif du papier, s'il efi perp-iis de . parl~i; ain{i ; enfuite de quoi on la... vera avec facilité i mai~ il ne faqdra pasa~ te14dre qqe la, premiere t:einte foit errciere-, ~11enr féche '.\ ni mettre une feconde ceinte que le papier n'ait \Ju ~nc¡eremenc la pre~ µiiere , fans ~ere féche. O.q a dit ailleu'rs que plus le papier étofr vieux l plus 11 écoir propre deíliner, pourqu'il eC1t toujours ér.é en lieu, fec; car il dl: cettain qu'pp. ·lavera plus fadlement for le vieux p:1pie.r que fur le nouvea,u , qui eíl;, pour ainíi dire 1 en~ore rout vercl.. · · 2°. Que le pin~eau foit;_ t9ujours plein de la teinte qu'o.n employe ,. enforte qu'elle flotte for le papier d~vant le pinceau. · 3º.• Que lorfqu'on voudra adoucir une teinte, en dimipua11t inf~~1ftbtemen.t 3 d~lJ ~
vu
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LAvrs. lI. Pan. Seél. X.
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comme fur les glacis & taluts , le pinceat1 ne foic pas plein d'eau ,. mais raifonnable-. mene humeél;é i car lorfqu'il eft plein d'eau,. il noye la teince ,. l'. étend plus loin qu'il ne faut,. & l'affoiblic elle doit reí½er force: on ob[ervera de commencer cec adouciífe~ mene par le bout ou l'on a. fi.ni d'écendre la. teince, en allane vers celui ou l'on a commencé. Cec adouciífemenc doit fe fairepromptement ,. qu 4 nd la ceinte eft de carmin ou d'encre de la Chine,. parce que ces. deux couleurs féchent forc vice > commenous l'avons déja die ; c'eft pourquoi il n'ea. fauc pas beaucoup entreprendre la fois, &e quand l'~fpace laver eíl: trop g,rand, il fauc fo fervir de gros pinceaux 2 qui font dans des. plumes de cygne .. 4° .. Laver de cems en tems dans de l'eauclaire le pinceau avec- lequel on adoucic la. teince, afin qu'il n'en foic point humelté, je veux dire q u' il ne tienne poinc la teince ;_ apres quoi on le portera la bouche , OU: on l'dfuiera légerement fur du gros papier gris , pour cirer la plus grande· parciede l'eau qu'il a pri[e en le lavanc dans l'eau claire, po.ur les. raifons que nous avons dices; dans l'arc. ;-. fº• De u.e jamais fe-ferv,.i:r devieitle teime ,, tant'en rouge qu' en noir , mais d'en faire tQ.ujours '1.e uquvelle coutes l.es fois qu'on. en . . F iiij_
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LES REGLES 1'U DE~SEIN
~ura hefain, íi l'oq veut que le la vis foit pro"! pre & vif. 6°. infin de remuer la tdnte avec le pin.. ~eau· chaque fois qu' on en prend po1,1r laver , tLfin que le lavis foit; t<;mjours égal; & pour la meme raifon il faut en ét~, fur-tout lorf-i qu'il fait qu hale, mettre de quart d'heuro en quari: d'heure une goucce d'eau avec le doigc dans la tc;:inte, pour l'entrete.qir tQll.• jours égale. · · Nota~ 0 • Que file lavls d'·encre de la Chi"I pe paroit trap dur , il faut p~ífer deífus de la mie de pain légerement , enfoite ~cendre une dem.i-.r.eince de biíl:re , cela: le rendr<\ plus cendre & plus m.o~lleux,. . 2°. Que ron ne doic jamais fe. fervir in"! ~ifféremmenc de cous les pinceaux pour em,., . ployer la couleur d'eau , 1nais toujours de ~elui done 011 fe fe:r~ \lne fois fei:vi poui;cetre couleur ,. -
SE C T 10 N
XI.
pe, quel c8té l' on doit [aire venir l~-jour. dans. les d_efleins. PI. 8:.
L ~íl: toujo_urs mieux & de meilleur gou_é dans tous les deífeins, & c'efl: meme af-: (~z l'ufai_e daps lt:s efc\ampes ~ cl<\Jl.S.. le~
1
ET DU LAVIS. II. Part. Seél. XI. 89 rableaux , de faire venir le jour a gauche plutoc qu'a droite. Par exemple , A B CD efl: le quadre d'un deífein , je fuppofe que le deífein qui eíl: d~ns_ ce quadre eíl: tourné de m aniere qulon foit obligé de le regarder dan-s le fens qu'0n voic ici le quadreABCD, alors le jour doic venir de l'angle A: voila . pcmr les deífeins qui repréfemenc des profi.ls, des facades & des élévacions. A f égard de ~eux qui rcpréfentent de-s plans en géomécral , foic le plan parciculie-r d'un batimenc & auc-res ouvrages , foic le plan en emier d'une place , comme ces plans font ~onfidérés vue d'oifeau, ils ne doivenc pas a couce rigueur avoir aucunjour de coté, ni ~uQul,1 fons déterminé pour les regarder; cependant: les Ingénieurs prennenc un jour pour donner que-lqu~ relief ces forces de plans, afin qu'il plaiCenc la vue; & ce iour doit touJours venir du coté gauche, comme no.us l'.avons die ci-devanc. Ils en ufenc de meme pour le payfage des environs de la place. Pour done fatisfaire ce go&.t que la li- ' ·r, , Je · d ont;1e d eux reg '1 es gene. ' ' ~ence a aucor11e rales. La premier_e, que de touc ce qui do.it ecre enrendu éhvé au-deífus du rez-de..,chauffée dans un plan , ou en fa,illie dans une fas:ade, le jo.ur venant de l'angle A du quadre ABCD, (planche 8.) comme nous l'avons fu_p~9f~ ,, 1~$ fªJt_i~s g.1,1 cieífeiµ d~ coté des.
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90 L1:.s REGLES nu DEssuN lignes ·A B & AD feront éclairées , & par conféquent les lignes en doivent ecre déliées ; & celles qui feront du cocé de B C & de CD, feront du coté de l'ombre, par conféquent les traics en feront plus gros : ainíi fuppofancque la fig. abcd, (pl. 8.jig.z.) efr une ille de maifons bourgeoifes dans le plan d'une place,. ou, fi l'on veut, la fac;ade d'un blciment, les lignes a b & ad doivenc ecre déliées , & les ligues be & cd feront plus groífes. Mais {i la figure écoic tournée dans le quaclre enforte que ñous la vi.ffions comme la figure 2, ( méme planche) c'eíl:--a-dire que fes lignes füfent face aux angles du quadre AB CD , alors il feroit encore mieux de faire les deux lignes ef & eh déliées,. & f g &. gh d'un trait plus gros. Et la feconde, que de rout ce qui doit ecre enfoncé au-deffous du terrein de la campa• gne, comme un foffé & une riviere , m( dans une fa~ade de bacirnenc , comm les portes & les fen~cres , les parties du deffein du c&cé de la ligne A B & AD feronc dans l'ombre,. & celles du coté de BC & de CD feront éclairées: je fuppofe done que la fi .. gure 3 (planche 8.) , eíl: une riviere; fuivanc cecee régle les ligr1es i k & m n doivenc erre groffes , & k l & no déliées , comme il eíl: évident par le pro fil p q! $tu, ( méme pl.) la ligne e¡ r, qui eft un des bords de la
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ET DV
LA vis. II. Part. Seél. XII.
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riviere ou canal, eíl: groífe , parce que ce bord n'eft pas éclairé i & la ligne s t, qui e{l: l'aucre bord, eft déliée ~ pac<;:e que le jour donne fur celui-ci.
SECTION
XI l.
Des Jours & d~s Omhres , & de quelle maniere ces dernieres fant produites. · · Planches 9· lQ. & 1 l. ·
P
AR le mayen des jours & des ombres, le deífei~ le plus plac paro1c de relief, párce que l'un & l'aucre donnés propos en décachepc le!i parcies les unes des aucres , en arrondiíf~nc & relevenc en boífe les unes, & en creufent ou enfoncent les autres ; ainú les ombres & les jours fonc abfolument né..,. ~eífaires dans les deífeins, fur-rouc dans ceux: de l'Archiceél:ure civile & milicaire l qui fonc coujours repréfencés d'une maniere rouco plate , la perfpeél:ive .n~y écan,t poinc e1n.. ployée, caufe que l'on a befoin d'en connoicre les dimeníions , & de prendre des me.. fo res fur ces deífeins, pour la conftruél:ion & l'e)f:écu~iqn. eles. o.uvrag,e~ qu'ils. repréfen ... tenc. Mais pour bien placer & :flgurer les om... bres, on au1·oic befoin d'un Traicé complec für ce~ce mt1tiere,. qu,'il qe (;or.rv-iepc pa~ dQ
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92,
LES REG-LES DU DESSEIN
donner ici, parce qu'il dépend de la perrpeétive (a) ; nous dirons feulemenr en eaffanr, pour les ombres qui font néceffaires dans ce Traité, qu'il y en a de deux forces , fs:avoir des ombres coupées, & des ombres adoucies, done nous avons donné les définitions da-ns l' art. z l. de la faélion I. de cette faconde panie. 11 reíl:e dire de quelle maniere ces ombres fe forment fur les furfaces ou elles fonc res:ues. La voici. 1 º· Les ombres qui font produices fur des furfaces cylindriques & fphériques, comrne fur une colonne ou fur un dé.'>me , par ces corps memes , font toujours ad_oc1cies des deux cocés , fs;avoir du cocé que le corps ou la furface eíl: éclairée-, &. de celui qui ne l' eft pas. (plq,11,. ~o.fig. z. & 2.) 2. 0 • Mais les ombre-s qui fe font fur des fi:1 .. per.ficies concaves, comme dans la moicié de la fphere , (jig. 4. méme planche ) par ces corps mémes, ces ombres ne font adoucies. que d'un coté , qui eíl: celui fur le<quel .le
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(a) De.puis J>impreíiion de cet Ouvrage , M. Dupam l'a¡né a d_onné au Public un Traicé complec fur les ombres, , qui remplic pleinement les vues de M . Bu chotte, & qui femble ne rie1;1 laiJier :i de(ircr la-deíf1;1s. II a p ur riere . La S ci-en• ce des Ombres par r1tpport au Def{ein : il eft de meme form ~t & graodeur que celui-ci , & fe vend diez le meme Lil;,ra;re; ainfi le Lelteur peut y avoir recours pour foppléer a ce q_ui manque ic1 fur certe parcie de la Pcrípeéhve , {i néceífalie aux lngénieurs > aux J\r<;hi~e~es > a to1,1¡ te~ Q~íijqat_C_\H$. en gén~t~, ·
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ET
nu LAvrs. 11. Part. Seél. XII. 9 3
jour donne, comme il eft évidenc par les
mémes jig. 3. & 4·
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3º· A l'égard des ombres qui font produites par d'aucres corps que par ceux_fur lefquels elles font re~ues , (9ic que la fuperficie de ces derniers foic plan.e ou fp~érique, tes ombres fonc t<:>ujours coupées; ainfi "une lucarne ou un reil de breuf fur un dome ptoduic une ombre coupée fur ce d&me, de rneme que fur un plan de couverture plane, parce que cette lucarne ou cec reil de breuf tranche tout d'un coup le jour. 4º· L'ombre produice par un corps Cur une furface vercicale , fi le jour paífe par-deífus le corps qui produit l'ombre, cecee ombre formera un triangle done la baíe fera égale fa hauteur, fi l'on fuppofe que le corps Iumineux eH: élévé a 4·5 degrés au -deffus de l'horizon; c'dl: ce qui arrive a la face duba.timenc , (pl. z í. fig. 2. ) ~ caufe du pa v illon gauche par-deífus lequel le jom paífe, & a la parcie de courtine marquée D (planch. 9. fig. z.), caufe du flanc C par-deífus lequel le jour paífe d,e méme. 5°. Si une furface qui eíl: dans l'ombre eíl: parallele anotre vue, l'ombre fera égale dans touce fon érendue. 6°. Mais fi la furface n'eíl: poinc paralleie -~ nocre vue , comme la face B du baíl:ion, (pl. 9.fig. z.) l'ombre fera inégale dans cou. te fon écendue, &. couce fa force comme.n.-
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94 LES R.EcLl!S bu ÚESSEtN _ cera ou le jour eft cr.anché , comme ici 1 l'angle flanqué, parce que cecee partie éranc' ceniee plus pres de nocre vue ; elle doic, fuivant l'opcig_ue, nous parotcre plus fenfible; & par la meme raifon cette ombte doié dirninuer i-afeníiblemenc ju·fqu'a l'angle ·de l'épaule, a mefure que les parties de ceceé face B s'éloigneronc de notre vue ; & l'on fera enforte qúe la ceince· ne (aífe qu'_é tein.. dre la blancheur dupapier ou l'ombre finir. Il en doic erre de meme du flanc C, (mémefig.) ¡ 0 • Si une furface eft inclinée a l'horizon, comme il arrive l<?rfqu'on repréfente en plan, c'eíl:-a-dire a vue d'oifeau, le comble d'une couverture, pour en faire voir les noues & les arreciers , comme ici (pl. t z. fig. !J.) la face S & la croupe ou eíl: l'ouverture R écanc du c&cé de l'ombre, l'ombre qui fe. ra fur fes faces aura toure fa force a Jeu t fommet & diminuera infenübiement jufqu'a leur pied; porrr la tnérbé raifon que nous avo ns dice art. 6. 11 en fera de méme pout' les faces a droirn des deux pavillons & pour leurs croupes. II en doic erre encere de meme pour les glacis da chemin co~verc d'un~ place ; & apres avoir doriné l'ombre néceffaire fur ces faces, on écendra la ceinte qui conviendra a la nac~re d'ouvrage. ( Sea.fil art. 2. & 3. ) Ainíi. fi la couvercure eíl: dé tuiles, on paífera une demi-ceinte de vermillon > ou une d'it1digo íi elle eíl: d'ardoife.
ET DU
LAvrs. //. Part. Sea. XII. 9f
1/oila pour les ombres ; voyons apréfent pour es jours. So. Si une furface éclairée dl: parallele notre vue, le jour fur cecee furface fera égal :dans comes les parties de la furface. 9°. Mais fi cette furface n)efr point paral1ele a notre vue, comme la face A du baftion (pl, 9. fig. z. ) , le jour fera inégal dans toute l' écendue de cecee face , & coute fa orce, qui fera l'angle flanqué, diminuera . . nfeníiblelnent a rien jufqu'a l'angle de réaule, pour la meme raifon, art 6. & l'o_n aírera fur cecee face la teinte qui conviendra a la nacure d'ouvrage. ( Seél. 111. art z, ~· 3.) l en fera de meme du flan e E.
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EME NT.
Comme j'ai remarqué que la plupart des ngénieurs & des Deffinateurs !avene ·le toic dans une fac;ade de baciment plus fortement a fon fommet qu'a fon pied , de la couleur ~ui conviene la nature d'ouvrage, ce qui viene de ce qu'ils prennent dans les eflampes des Graveurs les hachures pour le plus forc de la couleur, il efr bon d'avertir ici que c'ef\. .au contraire le blanc du papier qui en eíl: le plus fort, comme il efl évident par les eftampes meme, puifque daos une eframpe qui repréfence une face de baciment, s'il y a des avanc-corps ce~te fa~ade, le Graveur
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~G L.t:s REcL~s ñu ÚESSEiN IaHfe le premier 'qui efl: cenfé le plus pres de
nocre vúe, encieremenc blanc ; le fecond qui en eíl: plus éloign~ , il le hache foiblement;
s'il y en a un ttoifiéme , cbmme il dl: ~m:ore plus reculé , il le hache plus fortemenc ; & enfin la face du barimenc écanc encore plus reculée que celle du croifiéme avant-corps, il en fait la hachure encorn plus force ( a). l'ar la rneme raifon il hache le toic du baci.;. 1nenc d'une cerraine force au fomn1et , & diminue la force de la hach.ure infehfiblement rien jufqu;au pied de ce toic, qu'il laiífe encierernent blanc , ce qui fait fuir le ' fa1ce & avancer le pied ; eefl:-a-dire que le toic paroh incliné ~ tomrne il le doit erre ¡ & de la maniere que la plúpart des Ingénieurs & des .Deffinaceurs le lavent-, il paroic au. contraire Ce redreífer ; a.u lieu de . s'incliner. Or fuivant l'optique, plus les objecs font éloignés de notre vue, rnoins ils nous roiífent fenfibles ; mais les arrieres - corp3 dans une fa~ade de báciment font 'plus éloi.i gnés de notre vue que les avánc-corps, d~ meme le faice d'un c0ic eft auffi plus éloigné ue le pied : or dans les eíl:ampes ·des Gra• veurs le premier avant- G:orps efl: b;anc, 8G
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( a ) Voyez le Traité Je la difl:ribution des duifons dé plaifance , &c. par M. J. F. Elondel, tom, 1. PL 4, í , 6, ,J4, 1.0, :z. 5 , :z.6, 41 , · 42., 43, & le Cours d'Architell:ura de M. d'Aviler in-4º.
les
ET DU LAv1s.
11. Part. Seél. X/JI. ,1
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les a.uttes fonc hachés plus forcement proportion qu'ils font plus éloignés ; de meme le pied du coit eíl: blanc, & le reíl:e jufqu'au faite eíl: haché, & cecee hachure eíl: forcifiée mefore qu'elle approche du faite. Done le blanc du papier dans les eíl:ampes des Gra veurs , eíl: le plus fort de la couleur qui repréfence la nature d'ouvrage.
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SECT I ON
X I I I.
quelle teinte on doit commencer a laver les plans particuliers -des ouvrages & des bátimens, ainfi que leurs coupes , profils , élévations & faJades.
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A N S les deífeins des plans parciculiers & dans ceux de leurs coupes, profils, fa~ades, &e: il faut toujours commencer par faire les ombres cou pées & adoucies, 'pendanc que le papier eíl: droit ; car comme les teintes mouillent beancoup le papier & le pénétrent entierement, il fe faic pluGeurs boíl.es en féchanc, fur lefquelles il n'eíl:-pas ai(é de faire les ombres coupées bi<:n _proprement &. bien juíl:es, non plus que les ombres adoucies , quelque foin qu'on y prennc ; & lorfqne toutes les ombres feront faices , 011 metcra les autres teintes qui con7
G
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LEs REcLEs nu DEssErN viendront , en paífant deífus les ombres, fans !es épargner. Nota 1 1.2. Q u' il ne fau t point faire _a u cune hachure, comme au bout des piéces de bois qui fonc cornprifes' dans les cou pes des deffeins, qu'apres qu'on les aura lavé de la COU· leur de bois, parce qu'en mettant la teince deífus les hachures , elle les décrempe en parcie, & gace par conféquenc la couleur d~ bois en cec endroit. 2 Q. 11 ne fauc pas non plus que l'encre de la Chine foic trop noire pour faire les hachures , done les craics doivenc ecre auffi déliés que les lignes qui marquenc les taluts des ouvrages. La rneme teince fervira encore pour poné\:uer les arrctes des voutes qui font au-deífus du rez-de-chauífée. ·
S ECTIO N
XI V.
Des plans particuliers' , tant des hátimens civils , ·que des ouvrages de fortification. PI. 11. 12.·. 13.
eo
M ME les pfans de tous les OU• vrages font cenfés pris une cerrai• ·ne hauceur pour en faire voir routes les parties,celui d'un bacimenc civil eíl: coujours pris la hauceur de f appui des fenecres pour en t.
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ntr LAv1s. /I. Part. Se/1. XIP. 99 taire voir leur difrribution ; • ainíi les murs écant cenfé coupés en cet endroit , le plan en doic erre lavé d'une teince enciere de la couleurquiconviendra, (art. 2. & 3.Seél.3.) en épargnanc l'endroit des portes & des fenetres l'on ne lave ríen, ( art. 4. meme Seél.) 11 , en fera de meme pour le plan de chaque ecage. 2.. Les cloifons de charpente feront lavées d'une couleur de bois, quoiqu'il y ait de la mac;onnerie entre les poceaux , pour les ''diftingu~r des murs en parpain, qui ont pelt pres la meme épaiífeur; ou en rouge fi c'eíl: un projet, lorfque c~eft del' Archiceé\:ure civile; & en jaune, íi le projet eft de I' Archit e8:ure milicaire. 3. Les cloifons de planches feront aufil lavées de la couleur de bois, & quoiqu'elles puiífent etre aífez diftinguées des doifons de charpence avec galandage, par leur épaiífeur qui eíl: bien différence , on ne laiífera pas que de hacher leur plan, parce que la coupe de tous les ouvrages de bois doit etre hachée. 4. Les portes & les fenecres fe 1narquenc dans les murs par des efpaces non lavés qui en marquent les largeurs , aufque Is efpaces on figure leurs cableaux & leurs embraf u res , comme il efl: aifé de voir par le plan du rez-de.chauífée, (pl. z z .jig. z.) 5. Quant aux efcaliers , on en m arque la premiere rampe en lignes noires déliées , &; G ij ~T
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Jes autres rampes, s'il y en a, par des Jignes ponétuées, (fig. I. méme pl. z z. l pour faire -connoicre qu'elles font en l'air; & on ne lave que le lim0n de la premiere rampe , & jan1ais les marches , moins que le plan de l'efcalier ne fue en parciculier fur une gran.de échelle, qui fue au moins de trois lignes pour pied, afin qu'on en puc marquer cout le décaiL On en doic faire de meme cha, .que etage. 6. Lorfque les planchers font en plafond , on en ponétue la figure fur le plan. ·On ponétlle auffi la place des lics , en leur donnaac la largeur qu'ils doivent avoir, fur toujours fix pieds de longueur , comme il eíl: ai(é de voir par celui de la chambre, marqué l, fans y rien la ver, non plus qu'aux . plafonds, (pl. z z.fig. z.) 7. A l'égard des minucies, comme fours, ., pocagers, pierres ou l'on lave la vaiífelle & l'on écure, auges , puics , lacrines , & aucres, 011 les figure dans Je plan & dans la coupe, aucant qu'il eíl: poffible, & enlamaniere qu'elles font marquées, (pl. z z .fig. z. & fig. 4. ) fans y ríen la ver , {i ce n' cíl: les puics & leurs auges, ou l'on mee de la cou• leur d'eau, & du noir dans la lunecce des la~ tnnes. 8. Pour ce qui eíl: de l'écage des fouterreins , qui comprend les caves vin , les cuifines & les offices , en marqu~ra les
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ET DU LAVIS, II. Pan. Sea~ XIV. r.or vouces , 'comme il íuic ,. ( planc. z z. fig.. 3. ).. Si elles fonc en berceau, foic a p.lein cein-tre ou furbaiífé , on décrira un des bouts dú berceau un demi - cercle ponél:~1é pou-r celles plein ceintre, lequel demi - cerclefera couché for le ptan du berceau, comme. E; & ti elles fonc furoai.ffées .,. on fera une ellipfe , c'eíl:-a-dire une· anfe de panier, en terme d'ouvrier, qui aura la hauceur rela-. tive la vouce effeéhve, comme F, (pl. z z ... fig. 3. ). . Mais fi les vouces fonc d'arretes ,. on les: marqtiera par deux diagonales fur- feur plan,. qui feront auffi poné\:uées, comme G, (pl..
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3- ).
Si en6n ces vouces font en are de cloicre,. on les marquera par des lignes ponéruées paralleles leurs cocés , & on en. marqueraauffi les arretes par deux diagonales ponctuées, & deux aunes croifées, felon les clefa de la vouce, comme H ~ (pl. 1: z .jig. 3._)· 9. S'il y a quelque endroit dans l'emplacemenc des foucerreins qui foit plein ou maf- . .fif, c'eíl:-a.-dire qui ne foit poinc fouterrein ~ _on le lavera d'une couleur de terre rougeátre, comme les foífés fecs. I o. On m arque dans les éeuries les mangeoires par de perites lignes naires, qui en figurenc le plan , qu'on lave enfuire d'un~ couleur de bois: on marque auffi- la féparati_on des. d1.evau x par de~ lignes m:,ires qt,;e
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LES REGLES DU DESSEIN
- l'on efpace de qúatre pieds pour les chevaux de carroífe , & de trois pieds & demi pour ceux de felle, fur environ'huit pieds de longueur , compris la mangeoire , & au bas de _chaque ligne de féparation on y .figure le plan du poteau auquel eft attachée la perche qui fépare un cheval d'un autre, comme on peut le voir dans l'écurie marquée k, (pl, z z. fig. z.) 1 1. Enfin les murs mitoyens doivent etre 1narqués par une ligne ponél:uée dans le mi~ lieu de l'épaiífeur du mur 2 tant dans le plan que dans le profil. 1 2. Lorfqu'il faudra repréfenter le plan de la couvercure d'un batiment , pour en faire voir les noues & les arretiers, pour fer~ vir la coníl:ruél:ion du comble > (pl. ll , jig. !J.} voici co.mme il faudra laver ce plan, On donnera f ur les faces du c8té que le jour viene, la couleur qui conviendra la nature d'ouvrage, c'eft-a-dire un rouge jau• narre fi la couvercure eíl: de cuile , & pour cela on fe fervira d'une demi-teinte de ver• millon , ou d'un bleu brun fi elle eft d'ar• doife, obfervant de conferver toute la force de la teinte au fommet defdites faces , en la d.iminuant infenfiblement rien jufqu'a leur pied. A l'égard des faces qui ne font point du coté du jour, on les lavera d'abord avec une
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II. Part. Seél. XIV.
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demi-ceince d'encre de la Chine, en confervanc touce la force de cecee ceince au fom: mee des faces, & en la diminuant infeníiblement ríen jufqu'a leur pied, pour marquer l'ombre de ces faces; & qnand la ceince fera encierement féche, on écen.dra unimenc une teinte claire de la couleur qui convien.. ., dra la nacure d'ouvrage. 1 3. Pour ce qui eíl: du plan d'ün jardii-i : & d'un parterre, l'on en tracera par deme lignes délié~s & paralleles les bordures de 1 buis , des placebandes & aucres comparti1 mens , & le, pe~it efpa~e entre ces par~llel les fera lave d une cernee de verd v1f &:: i foncé: on lavera auffi les plateba'n des d'une couleur de ~erre d'un brun rougeacre .,, en adouciífant dans le milieu > pour rendre les terres en bahuc , comme elles doivenc toujours erre, afio auffi que le la vis ne foic: poinc placare; enfuice on les poincille d'une qemi-ceinte d'encre de la Chine. (pl. z2..._
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fig. l.)
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Les piéces de gazon des parterres feronc lavées d'une reinte claire de verd en. plcin, que l'on poincillera d'une demi-teinte d'encre de la Chine, comme les platebandes. ( méme pl.fig z.) 1 5. Les ifs, les cypres & aucres arbres feront figurés en élévation, & peines dins le gout de la miniarnre. ( méme pl. fig. z. ) 1 6. Les arbriífeaux avec leurs caiífes, & G iiij 1 4.
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LES REGLES DU DESSEIN
les fleurs avec leurs pocs , feront auffi repréfencés en élévacion , & peines dans le gouc de la miniacure, ob[ervanc de donner la couleur de bois aux caiífes, & aux pots un bleu clair, pour les marquer en fayence, quand n1eme ils feroienc de eerre. (pl. l 2. ) I 7. On repréfencera auffi les jecs-d'eau en élévation, ainíi que les íl:atués avec leur piédeíl:al. (pl. z 2. fig. 2. ) · On pourra voir au fujet des jardins & des parterres ceux qui font dans la diíl:ribucion des maifons de plaifance, par M. Blondel , cité ci-devant pag. 96. pour en imicer le bon gouc. Voila pour ce qui regarde·les plans parciculiers des bacimens civils & tour ce qui en dépend. V oyons pré(ent pour les pla?s particuliers des ouvrages de forcificatJon. r 8. Le plan des revecemens des terratfes doir toujours erre pris la hauceur du cordon , pour en faire voir leur épaiífeur au fommec, laquelle ajoucanc leur caluc, , on conno1t celle de leur bafe, c'dl-a-dire l'épaiífeur fur la retraice; or fi au-deffus de ces revemmens il n'y a aucun mur d'élévé, le plan écanc pris lcur fommec, doic ecre lavé d'une ceinte claire de carmín, Sea. 3. art. 2 & 4. Si deffus les reveremens eíl: élevé un fimple mur percé de crencaux pour faire le coup de fofil, le plan doic ccre pris la hameur
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des crenaux pour faire voir leur diíl:ribution ; alors le mur écanc coupé , doic erre ¡ · par conféqllent lavé d'une ceince enciere · de carmin ( Seél. 3. art. 2. & 3.); & íi le foinmet 1du gros revecemenc eít plus épais : que le mur crenelé, l'excédent de ce reve.\ temenc fera lavé d'une ceince claire de la ) meme couleur ( Sea. 3. art. 4) G l'ouvra.: ge fubfiíl:e; ou en jaune íi c'eíl: un projec. Mais íi le mur élevé deífus les revecemens n'eíl: qu'a hauteur d'appui, quoiqu'alors le plan en foic pris cecee hauteur , il faudra c~pendant l'imaginer coupé , afin qu'étant lavé d'une ceinte enciere , on puiífe le diftinguer de l'excédent du gros révetement, qui ne doit ecre lavé que d'une demi-teince. Si enfia ce pecic .m ur foucienc une terraffe que l'on nomme parapet dans la forcification moderne, alors le plan de ce mur écant pris la hauteur du deífus du parapec ,· doic ecre lavé d'une ceinte claire de carmín , & le de!fus du parapet d'une ceinte d'un verd 6nm , ( Sea. 3. art. 2. & 4. ). Mais comme le · de!fus des para pees eíl: ordinairemem en pente pour plonger le coup de fuíil, (pl. 9. & z3~) on marquera cec~e plongée en cenanc la teince plus force au fommer, & en la diminuanc infeníiblement 1 rien vers le plus bas decette plongée ( Sea. 2. an. ·s.) On en fera de meme potJr le caluc de la b.1nquette de ce parapet ~ pour cdui du
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rempart, ainú que pour le talut du glacis dtt chemin couverr. 19. Dans le plan qui repréfente les fondacions des ouvrages de forcification , le terrein qui n'eíl: point occupe par les fondations , doic ecre lavé d'une reinte ,el aire de couleur de terre rougeacre, comme les foífés fecs , en épargnant les foucerreins s'il y en a, dans lefquels il ne faut rien la ver, comme nous l'a vons die pour les ~aves , ( Secl. 3. art. 7.) 20. Le plan da deífus d'un pont de pierre ne fe la ve en aucune maniere; pour celui de fes garde- foux, il fera lave d'une teinte claire de la couleur qui con v iendra. ( Sea. J. art. 2. & 4.) 2 I. A l'égard du plancher d'un ponr de bois, on le la vera d'une teinte claire de couleur de bois , ( méme Sea. art. 2. & 4. ). On n'encend parler ici que pour le plan parricuculier de l'un & l'aurre pone, & non poim pour celui d'un plan en entier. 22. Le plancher d'un radier d'éclufe & d' a utres ou v rages femblables ~ fera auffi lavé d'une couleur de bois, fur laquelle on mettra une couleur d'eau, en adouciffanc dans le milieL{ de la largeur , comme aux rivieres & canaux. 2. 3. Le plan d'une riviere ou d'un canal (e lave un peu plus forc fur les bords que dans le 1nilieu, e' eíl:-a.-díre en diminuanc infenfible·
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1enc rien la couleur vers le milieu de fon ic; mais fi c'eft un projet, apres avoir lavé le ic de la riviere é:m du canal, comme nous enons de le dire, on en la vera les bords du errein en jaune , en adouciífanc du coté es terres.
SECTION XV.
coupes , profils , élévations & faf ades , t ant des hatimens civils que des ouvrages de fortification , & crutres. PI. 8. 9· 11. & 13. pR
E MI E RE M EN T
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A Ns les coupes des ouvrages & des batimens , can e dans l' Archicecture civiie que dans la milicaire, les endroits privés de lumiere, comme le fond des chambres, des greniers & des caves & aurres fouterreins, fe lavent d'une ceince unie d'encre de la Chine, ( Sea. 3. art. 8.} laquelle doic ecre d'aurant plus forre, que ces fonds font plus reculés , en épargnant l'épaiífeur des murs & des cloifons de charpente & de planches , ainfi que toute la charpence du comble du baciment, lefquelles cloifons & charpentes feront lavées felon qu'il convienI.
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dra ces nacures d'ouvrages ( Seél. 3. art . .2.) AinG dans la coupe d'un baciment, (pl. z z. fig. 4.) prife fur fon plan, (jig. z. ) felon les lignes AB, BC & CD, le fond des chambres I & K, ainíi que celui du grenier L, & celui de,Iacave P écant plus reculé que le fond M NO, (méme fig. 4.) qui eíl: le mur de l'allée, jufqu'au fond de la cave qui pere::::e le baciment ,_pour communiquer de la cour au jardín, doit ecre lavé d'une ceince enciere d'encre de la Chine , & le fond MNO d'une demi-teince, parce que celui.ci eíl: moins reculé. 2.. A l'égard d,e la . conpe des cerres, elle fe lave d'une demi-teinte d'encre de la Chine en . . .bordure le long de la ligne qui en marque leur profil , en adouciífant vers le bas íi l'ouvrage fubíiíl:e , ou en jaune fi c'eft un projec. (pl. 13. fig. z.) 3. Pour ce qui regare.le la coupe du pavé, elle fe lave en rouge , comme c~lle de la ma~onnerie. ( Seél. 3. art. 3.) 4. On marque les eaux de la coupe d'une riviere avec de la couleur d'eau ,. en confervant la force de la teince la f uperficie de l'eau, & en l'adouciífant vers le fond de la riviere; & la coupe des terres des bords de la riviere ou du canal fe lave d'une demi ... teince d'encre de la Chi.ne, commé'" nous l'a- . vons die dans r arride ci-deífus ; mai-s íi la riviere ou le canal eft un projet ,. on fa...
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vera feulement la cou pe de leurs bords en jaune, en adouciífant coujours vers le bas.
Voyez_ Lafig.
4. pl. 8.
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5. La coupe des chappes de ciment fe lave d'une c_eince plus force que celle de la ma~onnene. 6. La coupe du fable , comme celui que l'on mee deífus les chappes du cimenc , fe doic laver d'une derni- teince de gommegutce, qu'il fauc enfuice poimiller d'une demi-ceince d' ene re de la Chine.
Des P rofils. · 7. Dans les profils de forcification, fi l'ouvrage fubfül:e , la ma<_;onnerie cou pée , com. me le rev ecemenc A , (pl. z3. fig. z. ) fera lavée d'une ceinte enciere de carmin, (par l'art. 2. & 3. Sea. 3.) & celle qui n'dl: yas coupée, comme le contrefort B, ( mémejzg.) cloic ecre lavée d'une teinte claire de la meme couleur; (par l'art. 2. & 4. de la méme Sea.) mais ce qui eíl: de cerre, comme le rempart marqué C, ( méme fig.) ne fe lave que fur les bords du profil d'une demi-teinte d'encre de la Chine, que l'on adoucit vers le declans , comme il efl: aifé de le voir par la figure; & {i c'eíl: un projet, le cout fera Javé en jaune, en obfervant les memes dégrada•tions de ceintes. ( Sea. ,3. art. 2 . 3 . & 4. Il en doic ~ere de meme des batimens qui
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o LES RECLES DU DESSEIN regardent la fortifi.cation , comme cafernes; corps-de-gardes , arcenaux , .& autres , & les }iones de ces deífeins doivenc toujours etre ngires. ( méme Sea. art. z. ) 8. Mais dans l'Architeéture civile lama5onnerie coupée ou rompue ne fe lave point, & lorfque le deífein eft au moins fur un pou• ce pour une toife , on la pointille avec une demi-teinte d'encre de la Chine fi l'ouvrage fubfiíl:e -, ou avec une demi-reinte de carmín fi c'eft un projet , pour diíl:inguer · les endroits coupés d'avec ceux qui ne le font pas , comme les portes , les fenetres, oµ l'on ne lave rien, non plus que dans le plan (a) , & les lignes du deífein feront toujours noires, foit que l'ouvrage fubíi.íl:e, ou qu'il foic en projec. Sea. 3. art. z • .2. 3. & 4. I I
,. Pour ce qui eft de celles. qui concernent les ouvrages de fortifi.cacion , elles feront lavées d'une reinte tres-claire de la cou~ leur qui conviendra, ( Sea. 3. art. 2. & 4.) qui fera moins force a proportion qu'une fa5ade fera plus reculée l'égard d'une autre. Ainfi fi l'ouvrage fubfiíl:e, les faces A & 13 du baftion (pl. 9.fig. z.) feront lavées d'une
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(a) Veyez le Cours d' Architeéture de D' Aviler, pl. 50• p. 8 3. 84. & 8 5. & la D ifi1'i.bution des maifons de plaifance par Blondel., tom. l. pl. 7. s. :z.1. :z.7. 36. & 44,
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LA VIS. 11. P art. Sea. XV.
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<einte c\aire de carmin , qui doit etre plus force que celle des fas:ades des bouts de courtines D & F, qti en font plus éloignées , parce qne, fuivant l'optique, plus un objec · efl: pres de notre vue, plus il nous efl: fenfible, enforte que la ceince des plus éloignées ne faífe qu'éceindre la blancheur du papier, afin qu'on ne foit point obligé de faire la fa __ s:ade la plus avancée auffi force qne fi c'étoit de la mas:onnerie écorchée s & fi c'efl: un projec , on la vera en jaune , obfervanc les memes dégradacions de ceinces. 1 o. Mais da.ns l' Architefrure civile íi l'édifice fubfül:e, fes fas:ades feronc lavées d'une ceinte d'encre de la Chine, qui fera plus force a proporcion que les fas:ades feront plus reculées fuivant le meme príncipe d'optique , enforte que la face la plus avancée foic blanche; car on n'entend parler ici que des fas:ades éclairées. Ainfi les fas:ades des deux cerraífes marquées dans le plan , (fig. I. pl. I 1.) feront blanches ; les parties de fas;ades des deux paviilons q\1i paroiífent audeífus des terraífes, & celles du corps dubatiment, feront lavées d'une teinte qui ne_fera qu'éteindre la blancheur du papier; & parce que la fas;ade du corps de baciment efl: encore plus reculée que celle des deux pavillons, on repaífera une feconde fois la meme teince fur cette face du corps bacimenc, apres toutefois que la premiere fera féche:
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LF.S REGLllS DV DESSÉIN
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je viens de dire qu'on repaífera une fecon• de fois la meme ceince, afin d'ecre sur que la dégradacion des fas: des foic propor. t1onnee. r 1. A l'égard des portes & des fenetres, elles feronc toujours lavées dans toutes les fas;ades d'une ceinte enciere d'encre de la Chine, obfervanc d'y faire une ombre cougauche, & deífous leur cou vercure, pée (fig. 2,. & 4. plan. I r. par la Jeconde régle, Sea. I I.) mais il faut que la largeur de l'ombre foit environ le quart de celle de la fenetre, pour erre de gofre. I 2.. Pour ce qui eíl: des couvertures, elles feront lavées d'une demi-ceinte de la cou. leur qui conviendra , ( Sea. 3. art. 2..) en confervant la force de la reinte leur pied , & en la diminuant infenfiblement jufqu'au faite; & pour y bien réuffir , on la Javera a plufieurs teintes foibles. Pour cet effet on érendra d'abord une teince tres - claire fur toute la couverture, & fi-c8c qu'elle fera imbibée, & non fécbe, on repaífera la meme teince fur env iron les deux tiers de la hauteúr, en commens:anc au pied, & en adouciífant vers le fommec; & lorfque cecee deu_x iéme ceince fera auffi imbibée comme la premiere, on repaífera encore la meme teinte fur environ le tiers , en commens:ant toujours par le pied, & en adouciífant v.ers le fommet, afin de marier ces trois ceintes dans /
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tt' bu LA vr~. 11. P art. S ecl. XP. 1 r 3 ·d ans leurs adouciífemens; & íi l;on rrouve que la cou verture ne foit pas aífez- haute en couleur, º11: patfera encore la meme teinte une fois. Alors cecte couverture fera lavée fuiv ant l'oFtique, qui rend les objecs moins fenfibles mdi.1re qu'ils s'éloignent de nocre vue; mais comme la plupart des Deffinaceurs font le conrraire, je veux dire qu;ils lavenc les cou vermres plus forcement leur fomtnec qu'a leur pied, voyez l' A verciffemenc qui eft la fin de la Seéhon XII. pour ecre con.vaina cu de lc::ur erreur fur cet arcicle. Notez qu~il ne íaut pas laver en noir la baye d'une porte d'un mur de clorure, com• me je tai vü. faire quelques-uns, parce que le_ jour paífanc a tra vers , il ne peut pas y avoir d'ombre; mais íi l'on ferme cette baye de fa porte mouvanre, on la lavera d'une couleur de bois, & l'on fera une ombre cou• pée, comme nous l'avons die ci-devanc pour les portes & fenecres d'une fa~ade. . Il eft bon de marquer fur l'épaiífe1:1r des tnurs la place des poutres des planchers, cette place doic etre blanche, fans y rien laver.
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ÁVERTISSEMENT .
Quoiqu~ je niaye pas précendu enfeign~r dans ce Traicé la difl:ribucion des baciméns, ni aucune conftru8:ion , mais bien la ma- . niere de deffiner &. de laver touces (orces
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r4 LES REGLES DU DESS.EIN d'ouvrages) j'ai cependant compofé celle du batimer1t de la planche 11 , ou j'ai mis tout ce qui peut fe trouver daos la difi:ribution des bacimens , pour faire voir de quelle maniere l'on doic en laver & exprimer en perit les minuties, & j'ai foppofé qu'on ne pouvoit pas prendre des jours par les c&rés du bacirnenc, foic qu'il ne fue pas ifolé ou qu'il ne fue pas permis d' en prendre, pour faire.voir q u' on peuc éclairer certaines piéces aucant qu'il eft po!Iible par une ouverture dans le tolt, ce qui forme une perite cour; mais cette ouverture doit coujours erre dans une croupe, & jamais dans une face ou cela ne feroít pas propre. 1
E xplication des lettres de la Planche z z. La premiere figure eíl: le plan d'une maifon , fur les cocés de laquelle on fuppofe que l'on ne peut pas prendre des jours , foit qu'íl ne foit pas permis d'en prendre, ou qu'elle foir reíferrée entre d'autres maifons; voici les par• ties de cette figure avec leurs dimenfions. a. Paífage qui perce le batimen(de la cour au jardin, de 6 pieds de Iargeur. b. Salie de I 5 pieds de largeur fur 2,:0 de profondeur. c. Office de I o pieds en quarré. .. d. Garde- manger de pareille grandeur; éclairé par une fenecre au-deífus de la porte I• I>
Ei' ou Í..A vis. 11. P ari. Seél-. XV. 1 t 5 qúi communique la petite cour au four. e. Cour du foüt ·tle I ó pieds fur 9 ¼:, laquelle prénd jour pa:r une ouvercure de ineme grandeur dan·s la croupe du toic~ f. Cabinet ·d e I o pieds fur 9 pied:s ¼, doic coucher la Cuiúniere. , ~ g. Cuiíine de 1 5 pieds de largeut fur 2.0 de profondeur. h-. Décharge de la cuiíine ; de 1 o pieds fur ,14, ou l' on pourra faire la leffi ve. : i. Cabinec au linge fal~, de 7 pl~ds fur i o. k. Ecurie de 9 pieds-; fur .2.0 d_e profon- . <leur. . l. Cham.bre de parade conchet' de I t piéds de largeur fur 20 de profondeur. m. Cabinec de toilette , ·de 19 pieds e1i ., quarre. . . n. Garde-robe d:e pareille grahdeut. o. Petice cour aux.-la-crines de I o pieds-fur .9 ¼, laquelle prend jour par une ouvercure de pareille grandeur dans la croupe du roit. p. Efcalier de 9 pieds ¡ fur 1 5 pieds. q. Salon a manger , de 9 pieds ¡ fur í > pieds, avec cheminée. , r. Anci-cabinet , de 9 pieds ¼fur i o. .. s. Cabinet de 1 o píeds fur 14 pieds de profondeur, avec cheminée. t. R.etranchemem de 1 pieds fur I o_, polir ferrer les livres & papiers de conféqu_eri€:e. u. Bucher de 9 pie<;ls ¼ fur 20~ . La deuxiéme figure tepréfence la fac.e du· H ij
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LES RE.CLlS DU DESSEIN
corps de logis , & ce lle des deme pav illons &des deux cerra-fl·es. La rroifiéme figure dl le plan des caveg o\l fouterreins, dont voici l'explication des lectres. E. V o u.te pkin ceintre en berceau. F. Voure furbaiífée, ou en anfe de panier, pour parler vulgairement. G. Voute d'arrete. H. V ouce gothique, ou en are de cloitre. La quatriéme figure fait voir la coupe du corps de logis & la fas:ade d'une des aíles du batiment , prifes f ur les lignes AB & _C D, dont voici expli-cation. M & P. Cave de -8 pieas de hauteur fous def. l. Chambre de rez-de-chauífée de I I pieds !. de hautenr. :,. K. Chambre du premier écage , de m~me hauteur. L. Grenier de 7 pieds de hauteur fous l'entrait. MN O. Fas:ade d'un des deux murs de l'allée, ou paífage fur la n1oitié de fa lougueur. Enfin .la cinquiéme figure eíl: le plan de la couverture & celui des terraífes, vu vue a 'oifcau:, done voici l'explication des lettres. Q. Ouvertnre dans la croupe , pour don· ner rour la perite cour des lacrines. R. Aucre parcille ouverture dans la crou-
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LAv1s.II. Part. Se.él XV.
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pe , pour doru.1.er jour la pecice cour du ·four , & de la fraicheur au garde-manger-. S. Pan de couv.ercur.e. . Nota 1 °. Que le four a fa bouche fous la hotte de la cheminée de la cuiíine . .2, 0 • Que les fourneaux ou pocagers font dans l' embrafure de la fenetre- de la. cuiíine ,. qui eft pro.c he d_u ca.b.inet. oÚ. c;ouche la. CuiGniere. 3°. Le puits- & fon auge font l''un & l:'autre entre la fenecre du cabinet au linge fale ,, & celle de l'écurie. Et enfin les latrines qui font dans la perite cour o, font féparées, l'une pour les Mairres. & l' aucre pour les domeftiques , & leur fo!fe• qui eíl: plus baífe que les ca ves, eft de la 1.11e me gra.ndeu.r que leur c;our, 4
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LES~ REGLES l'JU DESSEIN
:~ <r~~<;-~:<r=~~~~~~ .TR O IS IÉ ME
PA RTIE.
SECTION I. Des parties du Plan (;n ~ntier ·, & gé"" néralement de tout ce qui y t?fi compris, " l,linfi que du payfage qui l' environne. D ans quel goút · & dans quel détail on doit exprim~r _le tour. Planches 14. & 15.
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E R TI SS EME N T,
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N a mis cette Sellion par ordre al-
phabécique, afi.n de trouver avec plus de facilité les cho fes done on a befo in. A,fenal. D ans les places dont l'échelle eíl: d'un pouce ou d'un · pouce & de~ni pour cene toifes, 0 ~1. en deffinera & Javera au carmin les maífes des batimens , obfervanc de lailfer en blanc tout ce qui fera cour , autant qu'il fera poffible, comme a. pl. I 4. Ma)s lorfque l'échelle fera d'une ligne pour trois roifes au plus , on pourra fort bien diíl:inguer l'arfenal des autres batimens, ou en marquant les forges par de petits foufflecs, & les moulins bras & eheval par des
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ET DU L.A VIS. III. p art. sea. I. I I, perites roues , que l'on deffinera l'une &;
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l'autre l' ene re de la Chiné , obfervant de les placer dans la parrie de bacimens qui leur convient, qui eíl: roujours la plus éloignée du logement des Officiers d'artillerie & de la falle d'armes. On diíl:inguera au!li ce qui fera hangar. Et enfin on repréfentera, fi l"on veuc , en plan, le comble de la falle d'armes , en marquant les arretes & les noues de la couverture, ( comme A, pl. I 5'.) & l'on deffinera & lavera le tour> comm~ il eíl: die an. 2. Seél. 3. 2e. partie. Rae. On l'exprimera par une pecice ligne r noire que l' on fera traverfer la riviere, en. lui donnant une courbure du coté du courant de l'eaL1 , & en marquant un pieu 2. chaque bout. Cetce ligne courbe marque la. corde qui conduic le bac. pl. r 4. B anquet?e. 11 n' eíl: pas néceíláire de 1a marquer, moins que l'échelle du plan ne foit au moins d'une ligne pour trois coifes 2 alors on l'exprimera par une ligne noire tresdéliée, qui marqueratoutenfemblefon taluc, ne pouvant point entrer dans un plus. grand détail, a moins que l'échelle ne foit d'une· ligne pour toife. B ai.ardeau. Dans les plans dont l'échelle eíl: d.'un pouce ou d'un pouce & demi pour cent toifes , on eexprimera par denx lignes déliées & paralleles , qui feront rouges {i le batardeau eíl: de maconnerie, & noires s'il ~ H iii j
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n'di que de cerre; obfervant de mettre dans · , le rnilieu de la longueur du premier un petic zero, pour marquer la pecice courelle ap~ pellée Dame, comme acelui qui eíl: a l'an.. gle flanqué du baíl:ion 4. (pl. I 4. ) dont l'u ... fage eft d'empecher qu'on ne fe gliífe d'un bout du b acardeau l'autre; & on lavera entre les deux paralleles & dans la dame , dela couleur qui conviendra, par l'art.2. Seél~ 3. 2 11 • panie. On ne marquera peine les taluts ni de l'un ni de l'aucrc, n'éc~nc pas fenfibles ) fdon cette échelle , comme il eíl: ai(é de le voir par celui qui eft a, l'angle flan.qué du baftion 2,. pl. I 4. · · Mais lodque Péchelle Cera d'une ligne pour trois,coifes au plus,onmarquera ceux de mas:onnerie par trois lignes au carmín , dont celle du milieu fera tres - déliée , obfervane de ne point paífer celle - ci par - deffos la d ame, & on les lavera en rouge clair. Voyer_ celui qui efl a l'angle flanqué du baflion 4. pl. 1 5. A l'égard de c~ux de terre, on marquera leur ralut 8c on les Javera comme les parapets. Voyez celui c¡ui efl a l' angle flanc¡ué du bajlion 2,. pl. I 5 ~ · Batiment particulier. Dar1s les plans dont l'échelle eíl: d'un pouce ou d'un pouce & d.emi pour cene toifes ., on en deffiniera le cóntour au carmin, & on le lavera d'une demi-teinte , excepté ce qui fera cour &. jardín , a.mane qu'il fera poilible , comme
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nu LAVIS. III. Part. Seél. l. 12..1 celui marqué b, (plcr:nche I 4. ) finen on en lavera l'emplacemenc tout uni , en adouciífant dans le milieu , ne diíl:inguant ni cour ni jardin , comme les deux i!les e & d, ou fans adouc:iífement, cornme celles mar, quees e. Mais lorfque l'échelle fera d'une ligne pour crois roi(es au plus , on en pourra re-préfencer, íi l'on veut , le plan de la couverture, en en marquanc les arreces & les noues, & en la lavanc de la couleur qui conviendra, fªr l'an. 2.. Seél. 3.feconde panie. Voye 1 le báziment B. J:Í. r s. Batterie a barhette. Dans les plans dont l'échelle eft d'un pouce ou d'un pouce & demi pour cent toifes , on marquera feu- _ ,lement fon emplacernenc par des lignes déliées, qui feront rouges fi fon revetement eíl: de ma~onnerie, ou noires s'il eíl: de gazon > fans marquer les madriers de la placeforme; mais l'on marquera fes pecices ram• ·pes par ou l'on monte le canon , obíer... vant d'en mett:re deux lorfque le baíl:ion efe vuide, comme celle qui eft l'angle flanqué du¡.baíl:ion 2.. (pl. 14.}, & une feulemenc lorfqu'il eft plein , comme ce lle du baíl:ion 4· méme planche. Mais lorfque l'échelle fera d'une ligne pour rrois toifes au plus , on marquera les caluts de fon revecement quand il ne fera que de gazon ¡ on marquera auffi les maET
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12,2,
LES REGLES DU DES~EIN
d~iers de la plac'e -fonne, qn'on la vera d'u. ne couleur de bois claire, comme l'on peut voir aux angles flanqués des baftions 2 & 4• pl. I 5• Batteries ayee embrafares. Il n'eíl: gueres poffible de les marquer, a moins que l'échelle ne foit d'une ligne au moins po~r-erois toifes, encore cela n.'eft pas abfolument né. ceffaire. Berme. 11 n'eíl: pas néceífaire auffi de la marquer , ~ moins que l' échelle du plan ne foit au moins d'une ligne pour crois toifes, alors on l'exprimera par une lign·e noire dé. liée , bien nourrie ; mais il faut tou jours les marquer aux ouvrages a demi-revecemens, .afin de les diíl:inguer des reveeemens entiers. Yoyer les demi-lunes 1. 3. & 5'. planc. 14 &
I )•
Bois, ou Foret. Le goue en doie ~ere ex-
pédicif; car il arrive fouvenc qu'il y en a beaucoup a faire dans l'accompagnemenc d'un plan & dans les carees ; il fauc done foivre le goue qui expédie le plus l pourvu qu'il foie paífable, & fui vi des bons Deffinaeeurs; celui que nous allons enfeigner eft fuivi de . . pluíieurs. Je figure premierement les arbres par quatre ou cinq pecits traics de plume chacun, l'encre de la Chine, obfervant d'en meccre par Íneervalle deux ou trois enfemble, 8{, quelquefois da vai:icage, fans les ranger crop
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ET D-0 LA vis. III. P art. Seél. l. 1 2, J régtilierernenc, ni les faire trop égaux , y ¡nelanc auffi de petices brouífailles par íntervalle , en les femant plus clair les uns &; ,les aucres en des endroits qu'en d'autres; enfoite je donne ma, ceinte claire de vérd fur coute l'~cendue du bois, & quand cecte ' teince efr bien féche, te donne un pedt coup de verd foncé fur chaque arbre ,. du c&cé de l'ombre , pour le rendre de relief 2 le t;ouc dans le goCic marqué dans la pl. I 4. Boulangerie. Lorfqu'elle eíl: fous terre, comme deífous un bafrion plein , ou fous le J;empart d'une co.urcine , on en marque la ·figure par deS' lignes ponéluées en rouge, fuivant l' art. 7. Seél. :z,. feconde partie; & ·quand elle efr hors de ten;e , on en qeffine le baciment tel qu'il dl:, que l'on décaiUe felon que la grandeur de l'échelle le per ... mee , & on le la ve comm~ les aucres b~ti... mens. Canal. S'il eft revetu de ma~onnerie, les lignes qui marqueront fon revecement feront en rouge i mais s'il 11'efr pas revecu, les .lignos feront noires, & on lavera fon lit avec la couleur d'eau, comme les rivieres ; & s'il eíl: en projet, on la vera fes bords en jaune, en adouciífant du coté des terres. Voye¡ planche 14. · Caponiere. Dans les plans done l'échelle efl:: d'un pouce ou d'un pouce & demi pour cene toifes , on en marquera le parapec l'a.r
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LES REGLES DU DESSEit-f
1.2.4
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une ligne feulement, comme celle qui eíl: la gorge de la demi-lune I ' (pl. 14 & I 5.) laquelle traverfe le foífé , obfervanc de laif,¿ fer un paífage du c&ré de la contrefcarpe, pour communiquer dans le foífé & dans les aucres ou vrages, & on la vera fon glacis comme celui des chemins couverts, puifqu'il efl: faic. de meme. Mais lorfque l'échelle eft d'une. ligne pour trois coiíes au plus , il faut y marquer la banquetee, ainfi qu'aux autres ouvrages, comme 011 peut le voir celle qui efr la gorge de ' la demi-lune I. pl. 1 5. · Cavalier. II ne fera point néceífaire d'y marquer les embrafures des batceries , ni les talucs de fon revetement, íi ce n'eíl: lorfque le plan fera fur 1' échelle d"t1ne ligne pour trois toifes au plus; ce qui n'eíl: poinr abfolu.. mene néceífaire ; au refl:e fon parapet fera. lavé d'une ceinte entiere d'encre de la Chine, comme celui des autres ou vrages .. .Ca(ernes. '} V B,. . . ¿· Ch.apelle. oyez aument parucu zer.. Chauffée. On la deffinera l'encre de la Chine 1 ·& l'on y marquera fes talucs, pour.. que l'échelle du plan ne foic pas moindre que d'un pouce pour <::ene toifes ; & 011 Javera d'une demi-ceince d'encre de la Chine l'un de fes taluts, qui fera du coté de l'om.. bre. On marquera auíli les pones aux en .. droits il y en aura.. , obíervant de faire
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III. Part. Seél. J.
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teu x: de pi erre en rouge , & ceux de bois l'encre de la Chine , en marquanc ceux-ci les madriers de leur plancher , autant qu;il iera poffible, le tour dans le gout de la chauffée qui traverfe le marais, pl. 14. Chemins. On les marquera par deux lignes <léliées & cendres a l'encre de la Chine, tracées négligemmenc , & non ferme, obfervanc de meccre des haies ou il y en aura , par ele petices brouífailles., dans le gout de celles du payfage, (pl. 14.) fans y rien laver. Je ne puis paífer fous filence le mauvais gouc de quelques deffinateurs au fujet des chemins , les uns les marquant par deux lignes paralleles , & donnant d•un coté une ombre coupée, ce qui les éleve comme une chauífée, pendant qu'ils font le plus fouvenc creux; les aucres enfm les lavent dedans d'u-ne couleur de terre rougeatre; mais ces gouts ne valenc rien, & ne font point naturels : a l'égard de ceux qui font ponél:ués , tour autre que celui qui a fait le plan efl: en droic de les prendre pour des aq ueducs ou des chem ins foucerreins , comme il y en a fous l'Obfervacoire de París. Chemin couvert. La ligne qui en marque doic erre un peu moins groífe que parapet 1e celle du trait magifl:ral de la place ; au furplus on ne lave point leur terre-plein , mais feulemenc leur glacis, avec une d~mi-teinte d•encre de la. Chim:: ) en adouciífanc in-
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1 2.6 LES REGLES DU ÚESSl:.IN f~níiblement a rien vers leur pied. Chemin des Rondes. On n'y lave rien non plus. . · Cimetiere. On les marque ordinaitemerit par de pecites croix rouges ou nofres , pour marquer les unes de pierre, & les aucres de bois. Conirefearpe. V oyez Revétement. Communication. Celles qui font pour c::ommuniquer quelque redoute ou lunecte qui font au pied du glacis du chernin couvert , s'exprimenc dans les plans done l'échelle eíl: d'un pouce ou d'un pou_ce & demi pour cent coifes au plus , par . ,_ deu:x: lignes noires feulement , fans entre~ dans ün plus grand décail , comme il eíl: aifé de voir par celles qui communiquent du chemin couven: aux lunettes 6. & 7.
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Mais lorfque l'échelle fera d'une ligne pour rrois toifes au plus , il fera bon de mar.. .quer les craverfes que l'on y fait pour empecher l' enfilade ; & les deux lignes qui m a-rquent la communicacion íeront en crochet comme les chemins couvercs. Yoye 1 ce/les des lune1tes 6. & 7. pl. I ;. Corps-de -garde. Dans les plans dont l"é~ chelle eíl: d'un pouce ou d'un pouce & demt pour cene toifes, 011 le marquera par un petic reéhngle defiiné & lavé au carmin. Voye{ celui de la demi-lune 3. pl. I 4.
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LAv1s. 111. Pan. Seél. I. ·
12.7
Mais ~lorfque l'échelle fera d'une lign.é pour trois toifes au plus, on pourra fort bien exprimer fa galerie qui fert mettre les ar1nes a couverc pendant le jour. Voye'?_ celui de la demi-lune ; . pl. 1 r. , D igues. Celles qui font ele ma~onnerie feront deffinées & lavées au carmín, obfervant de faire le trait du c&té de l'eau plus gros que l'autrc, qui doit ~tre clélié; & celles qui ne font que de terre feront deffinées &; lavées l'encre de la Chine ; mais celles qui ne fouciennent l'eau qu'a une certaine hauceur , fervant de déchargeoir au canal done elles foutiennent _les eaux, font toujours de mas:onnerie, & pavées deífus, lequel pavé efr entretenu par une charpente, que l'on exprime comme celle qui foutient l'eau du canal qui paífe dans la. ·redoute 8. pl. 14. Echelle. Le gout le plus fimple eft le plus propre pour les échelles des deífeins. Voyer celles de la pl. 4. Eglife. Voyez Bátiment particulier. Au furplus mettez une petite croix dans endroit du maitre-aucel. Embrafores. 11 n'eíl: point abfolument néceífaire de les marquer, a moins que l'échelle du plan ne foit d'une ligne pour trois toifes au plus, parce qu'elles ne font pas fenfibles lorfque 1' échelle eíl: plus petite. Efcalier. 11 u'eft point néceífaire non plus
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LES REGLES D'U DESSEIN
de marquer les efcaliers que i'oh fait aux a.11.a gles rentrans de 1a contrefcarpe pour moncer fur Iechemin couverc, ainfi queceuxqui font aux gorges des ouvrages décachés pour monter de méme; moins que l'échelle ne foic auffi d'une ligue pour trois toifes au plus, Yoye:r. la pl. _1;. A E.fca"fe ..Voyez R.evetemeni. . Ecluje. Lorfque l'échelle du plan dl: plus petice qu'un pouce pour crente-íix toifes, oh en marque les bajoyers & les pile$ par une ligne feulement au carmín , de la groífenr de celle des revécemens des ouvrages, obfervant de faire les pile~ poincues aux d~ux bouts ~ pour e_n exprimer les avants & arrieres-becs. P-oye:r. l'éclufe qui .e.fl a l' angle faillant du chemin couvert du bajlion 4 planche 14. Mais lorfque l'échelle du p1an Cera' d'une ligne pour trois coifes au_ plus , c'eíl:-a-dire d'un p~~1ce pour treJ?te.- Gx coifes , on marquera l'epaiífeur des baJoyers & des piles ,de l'éclufe par deux lignes déliées au carmin , entre lefquelles on la vera d'une teinte entiere de la mcme couleur. Voyer. celle qui efl a l' angle faillant du chemin couvert , vis-a-vis l' angle flanqué du ba.flion 4. pl. I ; • Etang. On en marquera les bords & la. chauífée qui en foutienc les eaux, l'encre de la. Chine, obfervant de marquer auíii les taluts de cette chauífée ; & fi elle eft revecue
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E'I' DU LAVIS.
III. Part. Seél. l.
12.9
du coté de l'eau, comme il arrive quelquefois , foic que ce revécemenc foic pierre féche ou a.vec mortier, on l'exprimera comme les aucreg revetemens , par une ligne rouge > &; l'on marquera l'endroit de la vanne par deux lignes ponécuées en. travers de la chauífée fur couce fa largeur ; on obfervera auffi de faire par incervalll.} dans l'écang & for fes bords quelques jonc.;s & rofeaux, le tout irrégulierement, & on en lavera l'étendue avec la couleur d'eau, en adouciífant dans le milieu. Voye 1 celui de la pl. I 4. Fléche. Pour marquer & connolcre le cou• rant de l'eau des rivieres & des ruiífeaux, on mee une petice fléche dans leur lit , ou coté de leur bord, lorfque ce lic n'a pas aflez de largeur pour pouvoir l'y placer, la. quelle fléche l'on deffine alfez petite a l'encre de la Chine & dans le gou[ le plus fimple. Voyer celle qui marque le cours de la riYiere, pl. 1 4. & r ; . Le peri e dard eíl: le bouc d·e la fléche qu'on doit encendre marcher le pref!lier avec l'eau. Fontaine. Si le baíl.in de fa fource eíl: de mas:onnerie, on en deffinera le plan au carmin, & on l'emplira de couleur d'eau. Foffes. S'ils font pleins d'eau, on les Ja... vera avec la couleur d'eau, en adoucilfanc la teinte vers le milieu , & en en confervanc la force fllr les bords > autant qu'il fera poffible ;
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I•
LES REGLES DU DESSEIN
& fi les foílés font fecs, on les lavera d'une couleur de cerre rougeacre. Fraifes. On ne les marque point dans un plan en encier: on peut dire en patfant qu'elks ne font pas plus utiles que la 'Cinquiéme roue a un charioc, fur tour lorfque la piéce eíl: bien paliffadée au pied & fur fa berme ; elles ne lui fervent done tout au plus que d'ornement. Glacis. Oi1 les lave avec une demi-teiate d'ene re de la Chine , en en confervant la force au fommec, & en l' affoibliffant infenfiblemenc rien vers leur pied. On obfervera de ne pas laver toutes les faces , rnais une feulement alternadvemeut. Guérite. On ne les marque point dans un plan en· entier, fi ce n'eft leur paíf.'lge, lorf• 9:ue l'échelle du pla11 eft d'un pouce pour trence-íix toifes au plus; mais cela eíl: affez inutile. Halle. Dans les plans dont l'échelle n'e.íl: que d'un. pouce ou d'un pouce & demi pour cent toifes, il fuffira de laver fon emplace• mene d'une demi-teinte de carnlin , comme les autres iíles des batimens. Mais lorfque l'échelle du plan fera d'un pouce pour crente-fix toifes au plus , on en marquera les piliers , que l'on deffinera & Javera au carmin. Voyet_ celle marquée C. pl. I 5 •
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Hópital. Voyez Batiment particulier•
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ET DU LAVIS.
III. Part. Seél. l.
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Hauteur. On les deffinera la plume, on fimplement avec le pinceau l'encre de la Chine. Note¡ qu'il n'eíl: pas ai[é d'y réuffir de bon gout, fur tour la plume, parce qu'il eíl: plus difficile de les repréfenter en plan, comme l'on doit toujours faire, qu'en perfpeél:ive. Voye 1 Montagne. Haies. On les .exprimera par de perites brouífailles, l' en ere de la Chine , par deífus lefquelles on donnera un petit coup de pinceau a vec du verd. Jardins. On les deffinera avec une demiteince d' encre. de la Chine , dans le gouc qu'on les voit, (planche 14.) & l'on donnera quelques petits coups de pinceau avec du verd dans des endroics , & du jaune dans d'aucres; le touc irrégulieremenc & cres-légeremenr. Note'{ que l~s Jardins qui font dans la pl. 14. fonc fermés par de pecits foífés ou canaux que la riviere remplic d'eau. , Ijles des maifons bourgeoifes. On en deffi~ nera le conrour au carmín , obfervant de faire les lignes du coté du jour déliées , & celles du c&ré de l'ombre plus gro!fes, comme nous l'avons expliq1:1é dans la faconde partie., faélion 2,. fur-rouc dans les plans ou les rues fonc un peu régulieres ; car lorfqu' elles fonc trop irrégulicres, il eíl: plus propos de faire toutes les lignes déliées; enfuite on lavera l'étendue de chaque iíle I ij 11
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REGLES
nu
DEsSE1N
d'unc demi-teinte de carmin, en l'affoiblif. fant dans le -i-nilieu , cómme celle qui eíl: roarquée d (pl. i:4-) & D (pl. 1 ,. ) ; ou fi l'on airne rnieux , on les lavera uniment avec une teince claire , comrne celles marquées e-, (pl. 14.) & E, (pl. 1 y.) Voila les deux goucs les plus fui vis, on choiíira celui qui plaua: cependanc il eíl: bon de dire que le dernier gofac ne conviene gueres que pour les plans done l'échelle n'eíl: que d'un pouce ou d'un pouce & demi pour cene toifes. Ifle de riviere. On les deffinera l'encre de la Chine, & on en laveral'écendue d'une teinte claire de verd , que l'on affoiblira aans le rnilieu en adouciífant, obfervanc de conferver la force de la teinte fur les bords, lorfque le terrein fera aífez grand pour pouvoir le fairc , finon on les lavera tout uniment; enfuice on fera de petices brouífailles dans ces iíles s on y donnera auffi un petic coup de verd avec le pinceau , dans le fens horizontal; on en fera de merne avec du jaune , le tour légerement , par incervalles & irrégulierement. Ligne magijlrale. Voyez ReYétement. Magajin a poudre. Dans les plans done l'échelle n'eíl: que d'un pouce ou d'un pouce & demi par cene toifes, on en marguera les rnurs de la cage par une ligne rouge feuk• mene , égale a celle dd revece1uent des ou•
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LAVIS.
111. Part. Seél. I.
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vrages , fans en marquer les contreforts , enfuite on les la vera d'une ceince claire de carmin. A l'égard du mur de cloture qui eíl: autour du magaún , on le marquera par une ligne rouge déliée ; & s'il n'y a que des paliífades au lieu de mur, on les exprimera par des poincs noirs. Voye 1 celui qui efl dans le ba:flion 2. pl. I 4. Mais lorfque l'échelle du· plan fera d'un pouce pour trente-íix coifes au plus,. il fera beaucoup mieux de m arquer l'épaiífeur du mur de la cage du magaíin & de fes concre ... forcs , par deux ]ignes déliées au carmin , entre lefquels on lavera de la meme couleur, & on exprimera la voure par deux lignes ponétuées d'angle en angle de la figure, fa ns y. rien la ver; au furplus 0a obfervera de m arquer la porte du magafin , auffi-bien q~1e ce1le du mur de clorure done il eíl: ifo.,. 1& ; & fi au -lieu de ce mur il n'y avoir que des p'1,liífades, on les exprimeroic par de petics zeros. Voyez_ le maga/in a poudre. qui efl . dans le. bajlion 2.. pl. I r.. Marais. On les. exprimera par des ondes de coulcur d'eau, que l"on tracera la plume avec l'encre de la Chine; enfuice on Javera .entre ces ondes d'une ceinte de verd égale a. celle des prairies,. fur laquelle on fera des herbages en m aniere de rofeaux , le tot:JC da ns le gofac de c;elui qui eft dans la plan .. clz,; r 4 • 1 i ij:
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1:
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34 LES R.EGLES DU DESSEIN Montagne. Les uns les deílinent a la plume, enfuice ~avene par-deífus les coups de plume avec une demi-q::ince d'encre de la Chine, en donnant la ceince plus forre du coté de l'ornbre .; mais ce gouc a un air {ale & ridicule : ainfi je n'ai jamais trouvé que la plume fic bien avec le !avis. Si l'on die que le lavis fert pour donner l'ombre plus force dans des endroits que dans d'autres , je répondrai que cela fe doit faire par des hachures plus forces , fans quoi la plume n'a rien de beau; il fauc done ou tout un, ou tout aucre. Les autres font les montagnes en• tierement au pinceau , avec l'encre de la Chine , cecee maniere eíl:: plus aifée aaccraper de bon gouc, que celle a la plume, elle con· · viene mieux auffi lorfqu'il s'agit de faire des terres,labourées, des vignes, des bois & autres payfages f ur ces hauceurs, parce qu'ils s'y trouvenc moins brouillés que parmi des hachures la plume ; mais il fera encore bien de meilleur gouc de faire les moncagnes & les collines d'une couleur de cerre rougeatre , que l'on rembrunira du coté de i'ombre; c'eíl: le got1t que je préfére a cous les autres. Palijfades. On ne les marque point dans les plans en encier, non plus que les frai1
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fes.
Parapet¡ Dans le,s plans en entier, on le Javera d'une teinre enriere d'encre de fa 1
ET ou LAvrs. III. Part. Seél. l. 13 5 Chine, le plus uniment que l'on pourra. Parterre. On en deffinera la broderie la plume, avec une demi-teince d'encre de la Chine, ou avec une force teince de verd, & l' on en meccra une aífez claire dans le fond. Voyez. celui du bátiment marqué B, dans la pl. 1 5'. , Paffage de guérite. On ne peut gueres le marquer que dans les plans done l'échelle eíl: d'une ligne pour coife. Pont de bois. On le deffine l'encre de la Chine~ dans le gout de ceux qui craverfenc le fo!fé de la place & celui de la demi-lune, ( pl. I 4 . & 1 5'.) mais il ne faut pas que l'encre foit trop noire ; la ceinte pour la ver les parapets fera fuffi.famment noire pour ces fortes d'ouvrages; & pour dif1inguer le pontlevis du pont dormant, on y faic deux diagonales. Voye 1 les mémes planches. Au furpbs on n'y lave rien. Pont de pierre. On les exprimera par deux lignes rouges paralleles, & l'on en marquera les avancs & arrieres-becs, autanc qu'il fera poffible. On n'y lave rien non plus. Porte d' entrée d' une place. Dans les plansdonc l'échelle eíl: d'un pouce ou environ d'un pouce & demi pour cent coifes, 011 en marquera le paífage par deux lignes rouges, & s'il y a un corps-de-garde de chaque coté du paífage daos le raluc du ren1parc, comme Sarrelouis, fi. Longwy & aucres places I iiij
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13 6 LES REGLES DU DEsst rN neuves, on les marquera auffi en rouge, & on les lavera d'une demi-ceince de la meme couleur. Voye¡ ceux de la porte, entre 2.. & 4. pl. 14. . Mais lorfque l'échelle du plan fera d'un poucc pour crence-fix coifes au plus , il fera mieux de repréfenter les bacimens qui font au-deífus de la porte & des corps-de" gardes, par le plan de leur couverture, comme on peut le voir la porte entre 2. & .et. pf. l), Poterne. On l'exprimera par denx lignes · ponél:uées traverfanc le remparc, pour marquer leur paífage fouterrein, obfervant de 1narquer auffi fon encrée par des lignes qui ne foient pas ponéluées. Voyer celles c¡ui .font dans le milieu des courtines, vis-a-vis les demi-lunes I . & >. pl. I 4. & I 5'. Prairie.. On en 1narquera la pointe de l'herbe par de pecices vécilles, avec une ceinte d'encre de la Chine qui ne foic pas plus force que celle avec laquelle on lave les parapets des ouvrages ; enfuite on paffera une ceince claire de verd : n1ais il fauc que le gouc en foic léger , comme il paroit par La pl. r4. Puits. On en deffinera le contour au car... 1ni11, que l'on emplira de couleur d'eau. Ravines. On les deffinera a la phune ou au pinceau, en obfervanc de faire le craic forr: du coté du jour, & l'aucre délié du coté de
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LAvrs. III. Part. Seél. l.
r 37 l'ombre, par la Jeconde régle, SeBion I I. de la Jeconde partie: on donnera auffi une petite ombre avec le pinceau concre le gros ~rair. Voye 1 pl. I 4. Redoute. On. la deffincra par un perit quarré au carmin, qu'on emplira d'une derniteinte de la meme couleur. Redoute de terre. O n la deffinera l' en ere . de la Chine telle qu'elle fera, & on lavera fon parapet & fon foífé cornme les aucres ouvrages. Rempart. Anciennement on lavoit les remparrs d'une derni-teince d'encre de la Chine; mais préfenc on ne les lave plus. Rampes. 11 n'eíl: poinc néceífaire de les marquer, moins que l'échelle ne foic d'un pouce pour trente-fix toifes au plus. Voye 1 celles du talut du rempart a cóté de la pone d'entrée de la place~ & celles du rempart des demi-lunes 3. & 5. pl. r f. Revétement. Lorfqu'il eíl: de mas:onnerie, on le marque par une ligne rouge bien nourrie, qui doic etre pfos groífe que celle qui marque les gorges & les concrefcarpes des ouvrages; & lorfque ce rcvecement n'eíl: que <le _gazon , la ligne qui le marque doit ecre no1re. Notez que le demi- revecemenc des ouvr~ges fe diíl:ingue par un peric efpace blanc, qu1 eíl: une benne qu'on lai{fe entre ce demi.. revécement & le pied du talut excé.. ET DU
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1 38 LES REGLES DU DESSJ!IN rieur de la parcie du revecemenc qui eíl: de gazon. Voyer les demi-lunes 1. 3. & 5. planches r 4. & r f. Rideau. Voyez Hauteur & Montagne. Riyiere. On renfermera fon lic par deux lignes ·noires, dont celle du coté du jour fera plus groífe, & l'autre aífez déliée, par lá Jeconde régle., Seélion r r. de laJeconde partie; c.n íuice on lavera fon lit avec la couleur d'eau, en confervant la force de la ceince fur les bords, & en l'adom::iilant dans le milieu du lit, pourvu que la riviere fe trouve d\rne largeur pouvoir le faire ; car il faut que ce lit aic au moins deux lignes de pied de Roi , pour pouvoir ménager la force de la teinre fur les bords & l'affoiblir dans le milieu, fi. non on le lavera tour uni. Ruiffeau. On le renfermera auffi de deux lignes noires, fi l'échelle du plan le permet, finon on ne fera qu'un traic , contre lequel on mettra un pecic fil de couleur d'eau d~ c&cé de l'ombre. Voye 1 les deux ruijfeaux qui paffent da12s le marais ., pl. 1 4. Sentier. On l'exprimera par une feule ligne déliée l'encre de la Chine., qui ne foic , ni forme ni trop no'i re, au concraire aífez pale; pour cet effec on fe fervira. d'une derniteince , obfervant de faire quelques pecirs bouts de haie par incervalle, pour lui donner du gout. VoY.er. la pl. 1 4· Souterrein. Voye7t l'art. 7. Seélion 2,. de
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ET DU LAVIS. III. Pan. Sea. I. r 39 la faconde partie. V oyez auffi le fouterrein du baftion 4. pl. I 4. & I 5". Talut. II n'eft pas néceífaire de le mar-
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quer, moins que l'échelle du plan ne foic d'une ligne pour trois toiíes au plus, alors on le marquera par une ligne no1tc cres-déliée & bien nourrie. Terres lahourées & labourahles. Comme il y en a fouvenc beaucoup faire dans l'accom.. pagnement d'un plan, on doic rechercher, comme pour les bois, un gouc qui foic expédicif, pourvu qu'il foic paífable & fui vi de plufieurs. V oici la fas;on done je les fais; mais at1paravanc il eft bon de dire qu'il y a trois chofes a obferver dans la ma1iiere de faire les terres labourées, pour évicer le mauvais gout dans lequel pluGeurs Deffinat:eurs tombent. La fremiere, de ne poinc GI. lonner tomes les piec~s de rerre dans un meme fens, & de prendre garde, en vonlant éviter ce défaut, de comber dans un aucre plus grand , en les faifant alternacivemenc dans un fens contraire , ce qui feroic le panier d'oíier. La flconde , d'éviter que celles qui fonc voifines & concigues foienc toujours de meme figure & de meme grandeur, G ce n'eíl: tres -rarement & par intervalle. Et la troijiéme, de ne point arranger les · piéces de cerre d'une maniere trop affelrée ,
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LES '.REGLES DU DESSEIN
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ce qui eíl: une fuice de la premiere chofe obferver. Je ne parlerai point d'une maniere de faire les terres labourées & de les arranger, qui eíl: des plus ridicules ; parce que j,e n'en ai vu de cette fas:on que daos un plan de Charleroi qui eíl: gravé. Touces les piéces de cerre y font prefque quarrées & a peu pres de la meme grandeur, & bordées rout: autour régulieremenc de pecirs zeros ., pour tnarquer apparemment des arbres ou des buiífons. 11 y a auffi une prairie qui eíl: encore d'un. tres-mau vais gouc; ainfi le Graveur a forc bien faic de ne pas meccre fon nom. Il n'eíl: point 1narqué auffi fe vend ce plan; ce n' eíl: pourtanc pas manque de place , puifqu'il y a trois cartouches dans lefquels il n'y a rien d'écric. II y a encore dans un des coins de l'eíl:a1npe la caree des environs de la place, fur une petire échelle qui eíl: en . récompenfe d'un aífez bon gouc, & c'eíl: ce qu'il y a de mieux. Je fais done d'abord les íillons ou rayons des terres labourées avec le crayon noir, par des traics fermes & paralleles entr'enx , efpacés les uns des autres d'environ une Egne de pied de Roi, obfervanr de leur donner fur les cóceaux une courbure qui fuive a peu pres la convexicé du terrein , & de faire le contraire au pied des coceaux, qui eft la
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~u LAv1s. 111. Part. Seél. l. l4t 1:neme courbure dans le fens conrraire. Ec parce que dans la campagne il y a toujours pendant l'été des terres labourées qui fonc en herbe , c'eft-a-dire en bled vei.·d, d'autref clone les épis font precs a fécher , d'autres piéces de rerre qu'on laboure pour fe repofer pendant l'année, & d'autres enfin qui font ea friche ., ce qui fait dans la campagne une variété de couleurs qu'il eft bon d'imiter autant qu'il eft poffib.le ; d'aurant plus qu'il eft mieux pour enjoliver le plan, d'en repréfenter le payfage dans _fa plus belle faifon. Pour cet effec , apres avoir tracé au crayon les piéces de terre, comme nous l'avons- die ci-deífus , on donnera fur chaque trait un petit coup de la vis avec le pinceau, de la couleur qui conviendra achaque piéce de terre, pour imiter, autans: qu'on le pourra, le naturel ; mais il faut que ce coup de lavis foic léger, c'eíl:-a-dire qu'il ne s'étende pas fur toute la piéce de terre , & que la teinte foic claire , attendu que cela feroic trop placard , mais feulement fur chaque traic ou fillon , en adonciífant d'un c&ré. C'eft pourquoi 1°. pour les piéces de terre qui font en bled verd, je me fers d'une teince claire de verd. 2. 0 • Pour celles done les bleds fonr murs, d'une teinte claire de gommegutte, & cette teinte pene auffi¡ repréfenrer les navecces qui fonc en fleur. ; 0 • Pour celles !.T
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LES REGLES DU DESSEIN
qui font labourées pour fe repofer, d'une teinte claire d'une couleur de terre , d'un brun rougeacre. 4". Ec enfin pour les terres qui fonc en friche , j'en lave l'écendue avec une reinte claire de verd, comme les prairies ; & au lieu de fillons, j'y fais de perites brouífailles léger~ment par incerva11e, avec une demi-teinte d'encre de la Chine, ainfi qu'au pied de quelque piéce de terre; je fais auffi quelque bouc de haie & quelques arbres, pius ou moins, felon que Je pays eíl: plus ou moins cou vere -;-le touc dans le gout de celles qui fon e dans le payfage. (pl. I 4. ) Terre-plein. O n la voie anciennemenc d'une teinte el aire d' en ere de la Chine le terre-plein des ouvrages; mais préfent on n'y lave rien, & cela eíl: beaucoup mieux., car un plan lavé dans cet anden gout avoit un air fa.le. Traveife de chemin cou-JJert. II faut metcre le plus gros eraic du coté _d e fa banquetee , & la: laver avec la meme reinte des parapets du corps de la place. Au forplus il n'eíl: pas néceífaire. d'y mettre de banquetee , moins ,q ue l'é·chelle du plan ne foie d'un pouce pour trois toifes au plus, & on ne doie la marquer que par une ligne noire déliée, comme celle qui marque les taluts des ouvrages. ( Voye 1 les pl. r 4. & 1 y. ) A l'égard des era verfes qui fe font dans les ouv.rages , comme fur la
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LA VIS. 111. P art. Seél. I. I 4 3 capitale d'un baftion , d'une demi-lune on d'une place d'armes, pour en empecher l'enñlade, les deux lignes qui en renferment l'épaiífeur doivent ecre également groífes. · Vignes. On les deffinera dans le gottt de celles qui font dans le payfage de la pl. I 4. & l'on donnera fur chaque cep un petit coup de pinceau de verd aífez vif, mais légerement, c'efl:-a.dire fans l'étendre trop. Voúte. Celles de mas;onnerie qui font au rez-de-chauffée des ouvrages , feront marquées par des lignes ponétuées en rouge ; & celles qui feront au-deffus du rez-de-chauffée , le feront par des lignes ponétuées en noir. Voye1_ l'art. 7. Seél. 2. feconde partie. ET DU
Á. V E R TI SS E .Z.í E NT.
Dans les plans en entier des places , on doic toujours marquer les piéces de forcificarion par des chiffres ; mais les bacimens, comme les 1nagafins poudre, & autres, les arfenaux ; les cafernes & autres bacimens appartenant au Roi, doivenc ecre marqués par des lettres alphabeci9,ues, pour éviter la confufion & le grand nombre de chiffres,qui empechenc de trouver promptement une piéce de fortification dans un plan en entier , fortout lorfqu'elles font en grand nombre. Quand coutes les lectres de l'alphabet fonc employées, apres .s'etre íervi des majufcules,
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144 LES REGLES DU DESSEIN on [e fervira de lettres romaines, & meme des ltaliques, íi on avoic encore befoin de lettres , comP.:1e je l'ai fait dans le plan de Befans-on , ou les piéces de forrificacion & tous les dedans de cette place , tels que les magafins apoudre, afourages, les corps-deo-ardes, les ca(ernes & amres bacimens apparcenant au Roi, ainfi que ceux appartenant la Ville , éomme l'H&tel-de-ville & ceL1x ou l'on rend la Juftice, les H&pitaux, les Eglifes & les Couvens, & enfin les magafins de prov ifion , écoient marqués tous par des cbiffres , ce qui en faífoic un {i grand nombre & par con(équent une {i grande confufion, qu'on avoic une peine infinie de crouver une piéce de forcificacion ou aut~e, lorfqu'on avoit befoin de f~avoir ou elle eroit placéc dans le plan. . Mai--s pour éviter encore le grand nombre de chiffres , il ne fauc point correr les courtines, les places d'armes, les chemins couverts, ni aucune partie de la con::re(carpe; & lorfqu'on aura beíoin d'indiquer ces parties dans quelques rnérnoires, on dira , la courtine entre 1 & 2 ; de meme , la place d ' amzes de l'angle faillant de la contrefcarpe du bajlion 3, ou de la demi-lune 4, ou l'angle rentrant de la contrefcarpe entre le bajlion 3 & la demi-lune 4. A l'égard des autres chofes qui ne concernent poincla forcificacion, qui peuvenc fe trouver
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ET ñu LAVIS. III. Pan. Sea. -14t trouver aux environs aes places , cómine izameaux ,fennes, maifons de campagne, & autres cho.fes; on en écrira le nom aupres _comme l'on peut voir dans !aplanche 14.
RE MARQUE . Ón obfervera que toutes cés différetires piéces , foit qu'elles foient marquées par <ies -chiffres ou par des lettres , doivent étre rangées .v ers un des _corés du plan , ou des deux cotés, s'il efe néceífaire, dans une marge d'environ .~roi:s quacr~ póuces de largeur , foivaut l'brdre nacúrel des nom~ bres , en commens;ant par ug bouc de I_a ptincipale enceince de la place , & finiffanc par l'autre loout qui le joint :, obfer..;. vant d'y comprendre les demi-lunes de cha.t. que front, c'eft-a-dire qu'apres avoir coceé le premier baíl:ion d'un front , on cocceí-a la demi-lune de ce front , & enfuíce l' au;;. t re baíl:ion du lneme front , en continua;ntt de meme dans toute l' enGeinre j s'il y a une citadelle qui cienne la ville, on coccera fes piéces en tournan~ autour po~r aller joindre l;autre coté de tenceince de la ville; & enfin s'il y"1 uné fauíl& braye ou uné double enceince , on continuei;a en cotcer les piéces , en commens:ant ou ron. aura fini la principale e,nceince, & en fuivaot roujo1.1.r s
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LÉs REGLES nu DEsSEIN le meme ordt e. On en fera de meme pour les ouvrages avancés , pour les cicadelles
décachées de la place & . aunes forts , s'il y e n a, en faifant de coutes ces chofes des articles que l'on diftinguera par des ticres. Un exemple fera cornprendre aifément tout ce que nous venons de dire ; c'efl ce que nous allons faire par le rnodéle qui fuit , pour lequel nous avons choifi Befan~on , parce que cecee place nous fournira a peu pres tous les cas qui penvent fe trouver, & nous en avons coté les piéces fuivant l'ordre & les príncipes que nous avons écabli.
MODELEBESAN90N
VIL LE. Principale enceinte de la Place.· Derni-baftion Tour bafiionnée 3. Moulin 4 . Digue du moulin 1.
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·~ de Révoccc;
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LAVIS.
/JI. Pan. Sea. J.
147
s. Baftion de la Fau!fe-bra ye J 6. Tour bafl:ionnée 1 7. Flanc de la F auffe-braye >de Brigille.
S. Digue du moulin
1
Baíl:ion J Tour bafl:ionnl:e de Saint Pierre. 1 I. Baftion des Carmelices. I 2,. Baftion du Saint Efprir. 13 . Flanc ou Redan t d C d 14. Fianc ou Redan l es or e ters,. I 5. Tour bafiionnée de l'I--18pita1. 9. 1 0.
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·Retranchement d'e Champ-Mars,; i G. Bafl:ion 17. Baftion de Champ-Mars. i8. Baftion 9. Baftion & .moulin del' Archev~ché~ o. Tour bafl:ionnée } d Ch . . , e amp-- Marsb l • T our baft1onnee 2, .• Baftion & moulin de la ville. 3. Digue dudic mouli.t?• 4. Poterne } . s. Anciene tour du Rivage. 6. Baftion Nocre-Dame. 27. Ancienne tour fervant de magaÍtn poudre. 2. 8. Ligne de cómmunication ele la ville i la citadelle. 2.9. Digue ¿ · . • Moulin 30 5 de Tara1gneux.
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LES REGLES DU DESSJHN
Portes de la Ville. La pcrte de Révorte, entre r & 2. La porte de Brigi lle, en ere 6 & 9. La porte Royale, entre r 2 & 14. Ec la porte Noue-Dame, entre 1.4 &
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Portes avancées. Porte taillée dans le roe fur le chemin de .. Porte de Malpas fur le chemin de ..•.
P artie de ville de l; autre c8té de la ri• viere , appellée Battant , ou le petit Befan~on. Principale enceinte & fas demi-lunes.
3r.
Ancienhe tour } d e 1a p e1otte.. 3 2.. e ontre-gar d e 3 ·3. D Baíl:ion . 1une_} de Battant. , 34. em13 5. Baíl:io11 avec cavalier. 3 6. Baíl:ion du c&cé de la ville '2 dt1 Fort 3 7. A ucre baíl:ion du 1neme c&cé 5 Griffon, 3 8. Derni-lune. 3 9. Baíl:ion avec cavalier } d Ch . 40. Derni-lune e armon. 41 . Baíl:ion d'Arrene a v ec retranchemenr; ,
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LA VIS. III. Part. Sea. l.
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Portes du petit Befanfon. Porte de Battant, entre 3 3 & 3 5'. Porte de Charmon , entre 3 5 & 3 S. Porte d'Arrene, entre 37 & 39.
Redou,es ayancé.es •. 41... Redoute de Brigilie. 4 3. Redoure de Bactant. 44. Redoure de Charmon.
C ITADE LLE. Princip_aie enceinte.
4 r. Demi- baíl:ion
46. Demi-lune
I
du cocé de la ville.
4 7. Demi-bafiion 48. Demi-baíl:ion ( du c&cé de la. 49. Aucre demi-bafl:ion S campagne. i'I
1',
Ouvrages de f autre cóté du fol[é ,. d:t vzéme front. 50. D -mi-l aíl:ion. 5 I. D e mi- 1 une. 52 · O m i-baíl:i:?'n . (delaFau{fe.brayt. 53. A Ltre dem1-baihon a5
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LES RECLES DU DESSEIN'
Front Saint Eiienne avancé du c6té de la P'ille. 5 4. Baíl:ion. 5 5. Demi-lune retranchée. 5 6. Demi.,.baftion.
1:
Porte de la Cita.del!~ & du ftont a11ttncé du cóté de la rille. Porte Noire, entre 5 5 & 5 7. Porte de l'entrée de la citadelle, entre 46 & 48. ' . . Porte de fecours, entre 49 & 50.
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Dedans d~ la rifle. 'A. S. Je-an l'Evangelifte , Métro.poliraine, Paroiífe. B. S. Jean-Baptiíl:e, Paroiífe. C. Saince Brigitte, Chapelle~ D. Les J acobins, Couvent. E. Le$ Dames de la Vifitation , Couvent. F. Les BenédiB:ins réformés, Couvent. G. L'Hocel de Malrhe, ou le Temple~ H. S. Maurice, Paroiífe. I . Cafernes de Cavalerie. K. Cafernes d'Infanterie. L. S. Paul, Abbaye & Paroiífe~ M. Les D ames Bernardines, Couvent!. N ~Les :Oa.mes de l'i\nn,orn;:iation >. Couve.1;1c,
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nu LAvrs. Ill. Part. Seél. l. 15 1·
O. La Con.frairie de la Croix. P. Les Dames Carmelices, Couvenc. Q. Les Cordeliers , Cou ven t. R. Les Peres S. Antoine. S. Les Dames Urfuiines, Couvent.. T. Les Jéfuices , Couvent. V. L'Hopical des Bourgeois. X. Les Capucins, Couvent. Y. Les Dames de la Charicé. Z. Les Dames de Refuge, Cou ven t. &. Les Meres Cordelieres,. Couvent.. a. L' Arfenal. b. L'Hocel de Ville. c. S. Pierre, Paroiífe. d. Bénédiél:ins réformés , Couvent & p~.... roiífe. e. Séminaire~ f. Les .Car mes chauífés , Couvent. g. Les Minimes, Couvenc & Paroiífe .. h. S. Quen.cin, Chapelle.
Dedans de la parti~ de ville de l'aittre de ia riviere ~ appeliée Baccant ., au. Pecit Befans;on ..
i. Sainte Marie Magdeleine > Paroiífe. l. Les Carmes Déchauífés .. m. S. Jean l'Aum&nier. n, H&pita.1 des vieilles gens ..
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LES REGLES DU DESSEI~
Dedans du Fon, Gri.flon~ . p. Logemeqt qu Com~andant't p. Cafernes 1_ d'I e, -.
q. Cafernes 5 n!antene, r. l\rfenaI, $.· Chapelle. r~ Magaíiµ poudre.
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D . ·edans . de - la Citadell-e,; . . ,,,
u~ Logement du Gouverneur. x. Grand corps de cafernes. y. Co.rps de caferQes Ef.pagnQleS-t z. Arfenal. a. Pavillon d'Officiers.• (7. Maga~n? poudre. ~~ Logément 'du Liel:1:tenaut de Rol, d. Chapellc. ~ .. Grand .puits'!.
l!T DU LAv1s.
J/I. Pan. Sea. /l.
SE C TI O N
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II.
De quelques ouvrages qui fa font pour le (iége d' une place , comme tranc b.ées , batteries de canon & de mortiers , br~ches, & autres. Da~s quel goút & dans qur¡l détail on doit exprimer le tout. Pl. 16~
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'Echelle des plans fur lefquels on mar ... que ces ouvrages ne doit pas écre
moindre d'un pouce pour cent toifes , ni plus grande que d'une ligne pour trois co-ifes • . Nous allons donner l'attaque d'un front de fortificadon dans le goíh de feu M. Goulon, Ingenieur & Général de l'Empereur. Les prerniers travaux qui fe font poür le fi~gc d'une place & que ron marque fur le plan, font les tranchées , que l'on exprime par deux ligues noires paralleles , obfervant q.e faire celle du coté de la place plus groífe que Pautre , qui doit etre déliée. La groífe ligne marque le c&cé l' on jecce les terres que l'on tire de la tranch~e , qui eft coujou~s celui de la place. . Ces tranchées onc ordinairement d<;mze píeq.s c.ie lar~eur ; celles par doie paífer
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LEs REcLEs nu DEssmN l'arcillerie en ont jufqu'a vingc- cinq. les 1 boyaux que l' on faic -pour communiquer d'u. ne cranchée l'aucre, ne d.oivent avoir touc au plus que íix pieds de largeur , & éo~rne 1 fuivant l'échelle, on ne pourra pas marquer cecee largeur, on les fera moins larges que les tranchées. . A l'égard des batteries de ca·non, on leur fera un parapec de dix-huit pieds d',épaiífeur, percé d'embrafores, done on lavera feule1nent les merlons d'une teinte entiere de gomme-gucce ., laiífant les embrafures couces blanches, comme aux aunes batteries ; fi l'on veut , ón cirera une ligne parallete a trois toifes de diftance dn parapet , pour mar• quer la place-forme de la batterie. Pour les bacceries mortier, elles fe font comme les précédentes, l'exception qu'on ne leur faic poinc d'embrafores ; mais on fait de pécirs zeros fur la place-forme , pour les diftinguer des batteries de canon , & pour en marquer en quelque fas:011 les n1orciers. Voyer_ la pl. I 6. Les épaulemens que l'on faic pour couvrir la cav lerie, ne font autre chofe qu'un·para• pee de dix.huic a vingc pieds cl'épaiífeur, que l'on deffine l'encre de la Chine, & qu'on lave d'une reince enrie-re de gomme-gurce ; mais comme ces épaulemens font aífez élevés, il leur fauc marquer un caluc en dehors & en dedans par une ligne noire tres.,.déliée l pare~ 1
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nu L~vrs. III. Part. Seél. II. 15 r
qu'ils font a{fez fen!ibles fur un plan done -l'échelle eíl: d'une ligne pour trois toifes, & pn ne lave ríen ces ralucs. Lorfqu' il y a une force garnifon dans fa pl;ice aíliégée , les · affiégeans font des redouces qu'on deffine a. l'encre de la Chine, . & done l'enceinte n'eft auffi qu'un parapec qu'on lave d'urie teinte entiere de gammegurce , & fon fo!fé d'une derni-teinte de la rneme couleur. 1 Les fapes fe marquent & fe lavent comme les cranchées , ainíi il n'y a nulle différence pour le deífein. · Lorfqu'on faje des mines ou des fourneaux~ on en marqué l'encrée par un perir zero que l'on emplic de noir , & les mines & fourneaux_ fo marquent par des lignes ponél:uées en no1r. Le paífage du foífé pour attacher le Mineur, s'exprime par une craverfe qu'on lavo d'une ceince enciere de jaune, Les bré<;:hes faites par le canon ou la mine , fe deílinent la plume ou au' pinceau , & on les lave d'une de-m i-c~inte de gomme ... gucce. Enfin les tranchées que les affiégés font: dans les ouvrages & dans la place-, s'expriment par un parapet , au.. devanc duquel eft un foí.fé qu~on lave d'une demi - ceinte de go~me - gucte , fy; le parapec d!une teince <muere.
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nu
DEsSEIN
SECTION III. De la maniere de deffiner les Armées campées & en bataille , & tout ce qui en dépend. Pl. 17. & 18.
O
N fera c·es fortes de plans fur l'échelle d'un pouce pour quacre cens toifes, afin d'éviter qu'ils ne deviennent d'une grandeur embarraífante & excraordinaire, caufe de l'étendue de pays qu'une armé©- occupe; & fuivant ~0tt~ ~chelle l'on repréfencera chaque ligne d'un camp ou d'une armée rangée en ordre de bacaille , par un reélangle, qui fera, fuivanc l'échelle, de la meme longueur & largeur que le te-rrein occupe par les troupes qui forment la ligne en queíl:ion. Enfin la diíl:ance d'un reél:angle un au• tre, fera auffi la merne, felon l'échelle, que celle d'une ligne t'amre, fur les lieux ; & l'on emplira ces reéhngles de la couleur qtÚ conviendra , c'eíl:-a-dire en bleu , fi c'c-íl: l'armée du Roi de France, & ainfi des an• tres Souverains , fuivant les couleurs que nous leur atcribuons daos la Seélion qui foir. S i l'armée eíl: campée, o.u r,rng_ ée en ordre de bacai!Le ~ ~ui eft ordinaire~1c;n,c en d~ux
a
a
a
1,
1,
ET bU LAVIS,
111. Part. Sea. 111.·
IJ7
lignes , autanc qu'il ell poffible, pour prtSfenter l'ennemi un plus grand fronc , fans comprendre le corps de réferve, qui ell íur les c&cés ou la queue, fuivant que le terrein le perrnet, l'on obfervera de divifer par ele ·petics incervalles duque reétangle en trois parties , ptmr dillinguer les ctois rnembres done chaque ligne efi: co'tnpofée, que l'on nomme L'aíle droite, l'aíle gauche, & le cem~e, & ces trois incervalles feronc encore, fuivanc l'échelle, telles qu'elles feronc for le terrein : au furplus on pourra mettre par écrit au bas du plan par colo11nes) dans un cadre particulier, le élétail des Régimens en la forme qui foit , & pour cer dfet nous prendrons pour modéle celui de Compiegne en 1698. ·
a
a
DE
BATAILLE
de l' Armée du_Roi , commandée par Monfaigneur LE Duc DE BouRG o G NE, le premier Septembre 169 8. P R E M I E RE L I G N E. l r: E.
DR. o 1 TE , commandée par M. de Rofen , Lieutenanc Général. · Les Maréchaux de carnp de cette aile, font Meílieurs de Mar.fin &. de Vendeuil.
A
r
158
LES REGLES DtJ DES!EtN'
CAVALERIE. RE.GIMEN
s.
Colonel Général brag. 3 Efcac:1.) M. de Royal Dragons , 3 Efcad. \ No gene. Grenadiers cheval ., I Ef. Noa1lles, ; Eí: Duras, 3 Ef. Lorges, . 3 Ef. Villeroy, 3 Ef. M. de Gendarmes du R. oi , 2. ·Ef. Leftrade Chevaux-Legers du Roi , 2, Ef. Premiere Compagnie des Moufquecaires, Deuxiéme Com pagnie , Chev. Legers Dauphin, Gendarmes Dauphin , Chevaux Legers de la Reine 1 · 1 Ef. M. de Ge.n,darmes de la. Reine , 1 Ef. Flaman.. Gendarmes Flamans , 1 Ef.~ v ille. Bourguignons , ' I Ef. Anglois, I Ef. Ecoífois > I Ef.
a
Total., 35 E.f. I
'.E,T
nu·LAVIs.111. Part. Sea.111. 15.9
u 1c HE commandée par M. de ufca , Lieucenant Général. Les Maréchaux de camp de· cecte ai.lc: > ont MM. de Locmaria & d' Alégre. A
I LE G A
CAVALERIE. B.Jt I CA..
EtlIM ENS.
.DI E.R.S.
uira{liers du Roi, oyal Allemand , rleans, amille, arabiniérs ,
3 Ef.~ Ef. ~- le P_rinGc 1, 2,
10
, ouvre,
Ef. Ef.
Cam11le.
E( ( M. le Chev. ·5 du Rofel.
22 Ef.~ Ef. · · . ourbon, Ef. M. de Praílm. oyal Rouffillon, 3 eftre de Cam·p Gén. 3 Ef. eyfac, Dragons, 3 Ef.} M • d e G Ul. eftre de_Camp Gé3 Ef. ·vaudan. riéral, Dragons ,
Total.,36 Ef .C
EN TR. E
commandé par M. de Crenan,
1eucenant Général.
Les Maréchaux de camp font Meffieurs e Surville, Da vejan & de Villeroy.
_.,
,\
160
LES REGLES DU DESSEIN
ÍNFANTERIE. BRIGADIER$..
Picardie; Coefquin; Du Roi, Gardes Fran~oifes; Gardes Suiífes ,
Dauphin, . Languedoc, Royal Icalieh; Navarre,
.3 Bat. l M. le Prince t Bat.S d'Epinay. 4 Bar. de Puyfegur. 6Bat.l S .11 . 4 Bat. S a1 ans,
3 Bar. 7. de Princé. Bat,S
1
t Bat. l
3 Bat. S Je Mars;ay.
2.6 Bataillons• ... Total, . -· ~
SECOND E
)
LIGNE.
AxLt DROITE commandée par M. de Créqui , Lieutenant Général. Les Maréchaux de camp de cette a1le, font Meffieurs de Bezohs & de Courtebonne.
CA.VALER/E. R
EGIME NS.
Du Roi, Royal Pifmont, F uíl:emberg , T alle1nont ,
'
13RIGADIE RS,
. Tiífen• 33 .Ef.~ Ef. M. de 2. Ef. Hauífen, 2 Ef. Bourgogne
ET bu LAv1s.
/lI. Part. Sea. JI/.
'.Bourgogne , CondtS, Grignan) Roquepine, D' Auvergne, Rohan, C,hartres; Úauphin Erranger, Cravattes du Roi,
2.,
2
Ef. 1 Ef. 1
~
Ef. ~ Ef. 1 E(.)
:2.
E(.~
2,
2,
M
l 61
p ·
d
. e
Ulo
guyon.
Ef. M. ie Prince 3 Ef. de Rohan. 3 E[. _ 2,
Total., 30 Efcadrons, A I L :e. G A u e H E commandée par M. de Gaffion, Lieucepanc Gét1éral. -1,,es Mar~chamc de camp font Meílieurs leS'Cotnte de Rouífy, & de la. Macee.
CAVALERJ E. RÉ, G'.lMENS\
Anjou., Villequiers,
2
Coífé,
2
T ournefort ; Rofen,
2 2
13erry, Clermont,
2
Duras, Dourches, Saint Pouangé, Mauroy, Vivans,
2
EC)
Ef. l , Ef ~ . M. ~e Ef. ¡ V 11lequ1ersh·
Ef.J EC)
~ Ef. 1 2 Ef. 2. Ef.
~
r:,
¡ Clermont1
2
Ef.J
2,
Ef. '2
.2.
-~ . M. de
.
Ef. ,s M. de Vi vans.
i.
LES REGL:ES DU DESSEIN
16'¿
3 Ef.) M d y·
La Reine, Royal Ecranger,
3 EC S"
• e
ivans.
---------
Total., 3o Efcadrons. CENTRE
comrnandé par M. d'Artagnan.
Les Maréchaux de camp font Meffieurs d'Albergoti & d' Antin.
INFANTERIE. RE GIMEN s. Bourbonnois, La Couronne , Lyonnois, La Chaíl:re, Cruífol, Roí.iargue, · Tonloufo » Anjou,
V ermandois , Lée, - Du Maine, Rouffillon
>
Hurnieres, Stoppa, La Reine -, Greder Allem. Poicou,
BRlCADIER.S. 2.
I 2,
I 1 1 1
I I I
Bat.1 M. de Rocheforc. Bat. Bat. ~ d 1 l Bat. M. e a C 1afrre. Bat.f Bat. - M . de Cadrieux. Bat. -
Bat.} Bac. M. de Lée.
Bat. Bat.? 2 Bat. S M. de Thry. 1 Bat. "2 M d -. . 'Hum1eres; 2 Bác. 5 3 Bar. M.de Ch~marante 2. Bar. "2 1 Bar.S M. de Mornay. 1
·Total J.-4 Bataillons.
ÉT
nu LAv1s. J/l.
CoRPS DE
ge Pracontal ,
Part. Seél. 111. 163
commandé Marécbal de Camp.
RESERVE
par
M.
DRAG-ONS. R EGI ME Ns. La Reine, Hautfort, Du Maine, La Valliere, Noailles, L~ Ferronaye, V1lletoy, Touloufe, Dauphin, ,.
Total
BRIGADIERS..
3 Ef.}M . Ef. . d e S • H. erm1ne~ 3
.2,
Ef~ Ef. M. de Cheladec. Ef. . ,
.2, 2,
Ef.~ Ef.
2 2
,~ Ef. 3 ·Ef. 1,1
.
.
M. de S~uten1ollh .
Eftadrons.
RE CAP I-TV LAT 10 N. Ef.
p . { Aile droite , L1!1-iere Aile gauche , , igne.
.
3 >. }·
Bató
3 6. . 7 1 • Centre., .. . . . . . ·, . . - • 2.6
º·}
, ~ Ailc¡: droite, 3 S. econae A1"Ie gauch e· , ; o. 60. ·L zgne. . C . , . . , entre . . . • • • • . . 24 Carps de refer_ve , _~ _. : • . . ·.2. r • Total général des E.fa11dr.
1
P· Tot. d,s Ba.
-
L ij
5Gl
t54
LE~ REGL'ES
nu DEss~iN
Mús fi l'on vouloit que ce déc~il fut deíiiné d-ans le plan, il faudroit alors que l'échelle du -pl.rn fue d'un pouce pour deux cens toiíes au plus, afin -de pouvoir marquer chaque e[cadron & chaque bataillon que l'on deílineroit dans le gout de la Planclze 1 8, en expriman e l'un & l'autre -par un petit quarré, done le cé:né feroic peu pres de cinquame toi[es, & en difringuanc l'Infanterie par un petic drapean, la cavalerie par un écendard, & les Dragons par une aucre e(péce d'écendard, tels qu'ils font repréfenrés, obfervamt. de faire toucher les uns & les aucres aux petics quarrés lorfque l'armée fera rangée en bataille, & de les en éloigner trois coifes lorf• qu'elle fera campée. On obfervera auffi que chaque bacaillon doit avoir trois drapeaux, & cbaq ue efcadron trois écendards , & enfin on emplira chaquc quarré d'une teinte entiere, de la couleur qui conviendra a la nation , comme nous le di.rons daos la Seél:ion qui fuic. r . On expriniera en6.n les gardes qui font ame énvirons du camp ~ par un tres- petit quarré que l'on ernplir::;¡¡. de meme de la couleur q~i conviendra, & l'on y mettra alJffi un drapea.u Ú c'eft qe )\nfanterie; ou un écendard fi ee!l: de la cavalerie. Comme la g~ande parcie 'des régi1nens font compofés de plus d'un bacaillon li c•eft de i:infancerie > ou de plus d'un efca1
a
a
pl~s
Fr DU LAVIS.
III. Part. Seél. III.
f6f
dron fi c'eíl: de la cavalerie , on obfervera tres -exaélement d'embra!fer ceux done jls font compofés, par une ligne ponéluée en crochet , en la maniere ordinaire , for le milieu de laquelle on écri~a le nom dn re-gimenc, & l'on fép~rera chaque brigade par une pareille ligne ponlluée en crochet ,.. qui embraífera les régimens qui compofent la brigade, co_mme. il eft aifé de le voir pa-,; la: pl. 18. & l' oñ écrira la céce de chaq_ue brigade le nom du Brig~dier .. Si le c amp eíl: recranché, fon m.atquerá le recranchemenc par un pecic craic d'une moyenne groffeur, :rnquel on fera une fort peric~ diíl:ance une ligne parallele eres - dé .. liée, pour en marquer le foífé,. & ~~ne aut re pareille en dedans pm1r n'larquer t>épaiffeur du par apet , qu'on la-ver.a eo jaune-.. Voye 1 la p?- t 8 ... L es lignes de c.irc0.nvaltatioo & de con ... trev allacion fe font de méme que les re.- • tranchemens .. Les can ons & les cai!fons de l'arcilleric s'expriment comrne its font repré(encés daos
a
a
la pl.
17-.
·
Enfin on écrira daos un coin de fa caree ou du plan, Camp,., ou B ataille de te! 8.ndroit> <;t u bas de laquelle infcripcion on n'oubliera.. pas de metue l'échelte du plan o.u de !acaree.
L i ij
166
LES REGLES DU DESSEIN
s·ECTION
IV.
De la maniert1 de diftinguer dans les deffains les Troupes auxiliaires qui campofent une armée.
·A
Pres avoi'r donné la maniere de diíl:in.:. _ . guer dans les deífeins les armées carnpées & en bataille , il efl: bon de donner auffi <:elle de connoicre dans ces deífeins les troupes auxiliaires qui compofent une_ armée; ce qu'on pourra faire par des couleurs différentes pour chaque nation de l'Eu• rope, ainfi que nous allons l'expliquer, N ous marquerons done les troupes de France en blcu. Celles d' Angleterre en violet. On fe fervira pour cet effet du fixiém·e melange,Premi ere P art. S eél. 3 .. Celles de Hollande d'un jaune orangé. L'infu{ion de fafran fera própre pour celle-ci. Celle-s d'Efpagne en noi r. On employera une teinte force d'encre de la Chine. Celles d'Icalie en verd vif: C elles de Savoye feront m.arquées d'une teime de biftre. Celles de Suiífe d'un ronge de t;uile. Le
ET DU
LAvis.111. Part. Sea. IV. 167
;vermillon fera cres-propre pour cecee coul_eur. Celles ·d' Alkmagne d'un gris d'ardoifo. On fe fervira pour cclle.. ci du cinquiéme . melange. Premiere Part. Seél. 3. Celles de Pologne d'un j.rnne pale. Une demi-tein.ce de gomme-gucre ,foffira. _ Celles de Mo!covie en blanc. Celles de Suede fe\onc poincillées . avec une demi-ceince d'encre de la Chine. Celles de Danemarck fero ne poinci!lées d'une ceinrc enciere de gomme-gmce. Et celles de Turquie feronc d'une couleur de feu vif. Pour cet effec on fe fervira d'une teince force de carmin. .
SE C TI O N
V.
notes ou marques que l' on jo·int aux: pofition.s des C artes géographiques, & que l' on place en quelques endroits.--des e arte-s. PI. I 9-·
P
O U R connoicre dans tes carees l~s jurifdi&ions & les prérogacives des villes & amres > les Géographes onc inventé de perites figures, done quelques-unes fonc parlantes pour les chofes qu'elles. doivent fignifier,. & ils. ene dormé aux amres celle Ggnifi . . L iii i
1.
I 68 LES REGLES DU DESSI!IN caciori qu'il leur a plu , dont quelq11es - uns fe font différemmenc fervi d'une parcie J mais il me femble qu'ils auroient beaucoup mienx faic de convenir d'une méme fignificacion , c'efi pourquoi nous rapporcerons celles qui font les plus uGtées pour ces petices marques ou figures, apres que nous aurons expliqué ce que l'on doic encendre par le moc de Pojition. On nomme Pefztion, dans les carres géographiques, tous les point-s que l'on peuc lever géomécriquemenc ; & pour a voir une caree bien juíl:e , l'on n'en doic poinc négliger de ceux-ci , qui font les villes, les bourgs , les v illages , les hameaux, les mécairies , les chaceaux , les abbayes, les prieurés , les commanderies , les chapelles 1 les maifons de campagne, les moulins eau & venc , les fours chaux , briques & miles , les carrieres, les fontaines, c'eíl: -a.. gire l.eurs fources, les arbres de remarque, les crolx de pierre & de bois ,. les poteaux & bornes qui marquenc les limites des finagcs & des feigneu ri~s , aufquels fonc ordinairernent attachées les ar,rnoiries du Seigneur de la eerre , les poteaux a vec des bras que l'on nomme _Guidons , qui indiquent les chemins; les gibets & les grands coudes des ;rivieres & des chemins., lefquels poincs de poficion fervent placer le payfage, qui con... fiíle , r~a voir ¡ .f,q ·i:nó.pcagnes , co.reaux oq rideaux , v.al•
a
a
a
a
a
a
ET DU
LA VIS. 111. Part. Seél. V.
I6JJ
lées , forets , prairies , rerres labourables 1 vignes, marais-falans , jardins, allées d'arbres , haies , buiffons , chauífées , digues , levées ou curcies , dunes , rivieres, ruiffeaux, é~angs, & enfin en chemins & en fenciers. Au furplus on écrira tres-exaétemenc les noms propres de chaque ville, bourg, &c. aupres de la poíicion meme; on ée:rira -auffi ceux des rivieres & des ruiffeaux , & au. tres. Nous expliquerons dans les Seétions fuivanees de quelle maniere on doic repréfenter chaque chofe , & dans quel détail on doit: entrer pour chaque caree, tant pour les poficions que pour le payfage , & l'on verra dans les plane:hes la fas:on d'exprimet toutes o.es chofes en perit. - Pour revenir aux íignificarions des notes ou marques (pl. r 9.) que l'on employe dans les carees, nous dirons que les deux premi_eres qui font deux couronnes, l'une fermée & l'autre ouverte , font propres pour marquer, l'une les empires , & l'aucre les royau.mes, dans les carees qui~~ontiennenc quelqu'une des quatre parties du monde ; pour cec effet on les placera dans le cceur du royau-. me ou de l'empire' Oll aupros de la capitale) aut;~nt quiil fera poilible-. La troiíiéme, qui fonc deux clcfs en fau~· •toir :t dénote ks. fiefs de l'Eglifo~
170
1.
LES REGLES DU DESSEIN
Les neuf foivantes íignifient les dignirés ele l'Eglife, foit Cacholique, Schifmacique, ou Proteíl:ance; ces figures fe placent coujours au bout de la fiéche du clocher de l'églife ou du temple. Dans les crois manieres de pofer un ou deux fabres dans· un champ de baraille , tels qu'on les voit ici, on connoit ie gain ou la perce d'une bataille. On doic encendre par celui qui a la pointe en haut, la bataille gagnée pour le Prince fur les cerres duquel elle a écé donnée ; & par celui qu · a la pointe en has, on doit encendre le concraire pour ce mem~ Prince. Ainíi, par exemple, fi le Roi ele Fnince gagne une baraille fur les cerres de l'Empereur, il faut: mertre le fabre la pointe en bas; fi au contraire il la perd, il fauc mettre la pointe en haut; & lorfque la perce fe. ra égale de part & d' a.ucre , on meccra deux fabres qui auront la pointe en haut , fi le champ de bataille eíl: _reíl:é au Prince fur les terres duque! la bacaille a écé donnée ; & 011 fera,le contraire s'il l'a perdue .. J?.ot:tr fairc connoicre fi une Abbaye ell d'hommes ou de filies, on mee enfuice du nom· propre de l'abbaye les lecrres majufcules A.R. H. li ce font des hommes, ce qui veuc dire Abbaye Royale d'hommes; ou A. R. F . fi ce font des filies, & ces crois leccres fignifiem Abbaye Royale de filies. Noie:r_ qu'on ne doic mecer~ aucun crait
nu LAvis. III. Pan. Seél. V. 1·7 1 fur ces le erres , il faut feulement les féparer chacune d'un poinc. Les fept leccres majufcules avec un petit traie deífus , done deux jointes enfemble qui ne fone compcées que pour une , dénotem; les fepc dégrés de qualicés done quelques terres font qualifiées: on place encore celles-ci aupres des poficions qui marquent les cerres qui one ces cicres de haute nobleífe. Les trois lettres majufcules , done deux onc un pecic traic au-deífos., & la troifiéme un pecic triangle, l'aigle deux teces, & les douze notes ou figures qui fuivent l font connoitre les avantages & les prérogatives que quelques villes & feigneuries poífedent. Ces figures fe placent auffi au- deífus de la poíition , & non au clocher , a la réferve des trois majufcules & de l'aigle, qui fe mectent a coté de la poíicion. ET
a
S ECT ION
VI.
Des pofitions pour _la earte particuliere d'une p~ace, & du pay{ige qui doit y €tre- compris. Pl. 2.0.
A
Vant que d'expliquer de quelle maniere & dans quel gouc on doic deffiner les poficions dans la caree particuliere d'une place, il efr. bon de dire que lorfqu'on
' I 72,
LES REGLES DU DESSEIN'
1/aura pas touc le rems qu'il fauc pour lever le plan des bourgs & villages avec leurs rues, on poÚrra les rcpréfonter en élévation, en la maniere qu'ils le fonc dans la pl. 20. Alors il fera plus convenable de faire auffi en élévacion, & dans le gouc que nous di.rons, les hameaux , les métairies , les chaceaux, le$ abbayes, les prieurés, les chapelles, !es commanderies , les maifons de campagne & aucres que l'on trouve fur les chemins i co1n1ne de petics cabarets & hocelleries. A l' égard des aucres poíicions ,. comme, . 'a venr & 'a eau, 1ours. e ' cuaux, t. mou l111s a. a' briques & cuiles, carrieres , croix, po• teaux & bornes marquanr les limites des fi... nages & des feigneuries , & ceux qui en(eignenc les chemins,. les arbres de remarque & les gibecs, ils doivenc coujours. erre defü~ nés en élévatioo , d a n.s le gouc que nous dirons ci-apres, & cel qu'on le voic dans la.
a
'planche
.2.0.
Pour les ponts, bac-s , gués , éclu(es & <.iigues i on ne peut pas les repréfencer a.urre· n1ent qu'ils fonc exprimés & figurés dans Ta n1eme planche .2.0. Au furplus on écrira eres• exaél:ement les noms des. pofüions aupres de leur .6gure. Voici par ordre alphabédque tout ce que nous avons crairer- dans cecee Seélion, afia <le pouvoir crouver avec plus de facilité ce dont on am:a befo.in..
a
1,
ET
nu LAvrs. IJ/. Pari. Sea. PI. r7 J
'Abbaye. On en deffinera le plan cel qu'il fera, au carrnih, & on en lavera d~une de•mi-ceince cout ce qui fera baciment, obfervant de mettre une perite croix dans le plan de l'églife; & on en écrira le 1101n & furnom aupres de la poíition. Mais lorfqu'on voudra la ~epréfenter en ~lévacion, pn deilinera 'a l'encre de1a Chine une pecice églife a V(:C un clo~her en fléche > a.u fommet de laquelle on fera une perite croix avec une croífe. On lavera le clocher en bku, & la couverture de l'églife en rou~e, avec le vermillon. . Arbre de remarque. On le fera un peu plus gros que les aucres, obfervant de le figurer auffi davancage, & l'on y donnera un peric coup _d e verd-brun avec le pinceau du coté de l'ombre, & un pecic coup de verd-clair jaunacre du coté du jour_ .Bac. · } V oyez la premzere · S eazon. <:7 •
B OLS •
.Bourg. On en deffinera le plan au carmin, tel qa'il fera, & on en remplira d'une demiteince tout ce qui fera bacimens, obfervant ele meccre une perite croix l'églife. Mais íi e' eft en élévacion , on le repréfentera par une égli(e avec un clocher en fléche, une cour aupres & crois perites maifons ; le tout dans le gouc qu'il eft repréfenté , obfervant coujours de fa.ver le clocher en bleu, & la cou verture de 1' églife en rouge,
a
174
Lts
REGLES b-U ntSSEiN'
ainíi que celle des, maifons , a.vec le ver.. millon. Briqueterie. On la repréfentera toujours eh élévacion, par un pecic apencis, cel qu'on le voit; & on lavera fa ·couvercurn avec le verm~llon. · Canal. V oyez la preniiere Seélion. Carriere. On la figurera par une en.trée obfcure, dans le gouc qu'on la voic. Chapelle. On la deffinera l'encre de la ·chine-, comme elle eíl: repréfentée , a vec une pecite croix la poince dü ·pignon , &. on en lavera la couverture avec le verniil.i Ion. · , Cháteau. On le deíl.inera auffi l'encre de la Chine, cel qu'on le voic, & on en lavera Iá couvercure du corps de logis e~i bleu, & celle des deux tours en rouge avec le vermillon. 1 Chauffée. • S ecao!i. ~. } _V oyez La premzere . chemzn. Commanderie. On la de.ílinera r ·e ncre de la Chine , comme les chapelles\ · ma'is on. figurera la croix ~ que l'on metcta ~da poince du pignon, celle qu'<?n·Ia voic, & .on lavera' la couvercure en b_leu ~ pour Ia·mfoux ·diíl:ingu,er de la chapelle~ ~ ,_ . Digue. On la figurera.. par deux lignes noires déliées , entre lefquell<::s on lavera. d'une teince d'encre de la Chjne _lorfqu'ellefera de terre , & par une groífe hgne rouge
a
a
a
a
ET nu LAV1s. ///. Part. Seél. PI. 17.r · feulernenc quand elle fera de ma~onnerie. Dunes., On les deffinera & lavera comme les montagnes , avec une couleur de fable. Eclu[e. On en cjeffinera peu pres· la figu:.. _ re par úh fimple craic au carmin, celle qL-1'oo la voit. Etang. '2 V , . S ~Fléche. S oyez 1,a premzere ecaon. Forét. Voyez la premiere Seélion. Four achaux. O n le deffinera a1'en ere de la Chine dam le gouc qu'on le voit, & on mplira d'une forre teinte de carmin l'ou, erture par'ou l'on jette le bois. Gihets: On les deffinera au naturel telsqu'ils font, obfervant de faire les piliers au. armin & les traverfes l'encre de la Chine. Ces figures pacibulaires qui font doubles, riples & quadruples ~ font ordinairemenc fur les grands chemins & for les éminences des erres qui onc haute , moyenne , & baífe · uíl:ice. · Gué. On le marque par un petit chemin p01;é\:ué en noir ,· craverfant la riviere. Hameau. On en deílinera au carmin le plan des maifons, qu'on lavera d'une ceinte de la meme couleur. Mais {i c'eíl: en élé'vacion, on !'ex primera par crois maifons feulemenr, qu'on deffinera l'encre de la Chine, & on la vera leur couvercure ~vec k vermillon. On obfervera de ·
a
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i
76
LES REGLtS DU DESSEI'N
ranger toujours les trois maifons de la m~tne maniere dans la caree. H auteur.· } V . l . . . S rt· 1:r . oyez á premzere ecuon. nazes. . Hóullerie. On la reptéfentera par une petite maifon en élévation , laquelle on me::.. tra une enfeigne, le tout deffiné l'encre d~ la Chine & dans le gout qu'on la voit. La couve:rntte féra lavée avec le vermillon, & la petite eníeigne avec du bleu. Jardin, Voyez la premiere Seélion. ljles des maifans bourgeoifes. On réunira ·d ans le plan de la place comes les iíles des maifons bourgeoi[es en une feule, comme A & B, pl. 20. fans níárquer aucune rue, parce qu'il n;eíl: pas poffible d'entrer dans un plus grand dtcail lorfque l'échelle de la caree 1 n'eíl: que d un pouce po~n· quacre cens toi• fes, & on la vera cette ifile cotale d'une de. ' m.i-teince de carmin , ~n adouciífanc dans le nlilieu. Maijon de campagne. Si c'e~ en plan, 011, la deffinera & lavera au carmm; & {i c'eH: en élévation , on 6.gurera une petite maifon en pavillon, dont on lavera la couverture avec le vermillon. Marais. Voyez la premiere SeE!ion. Moulin a eau. On l'exprimera par une pe.. tite maifon avec une roue dans l'eau, dcffinée l'encre de la Chine, & la couverture de la . maifon fera lavée avec le vermíllon. 1
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Moulin .,
ET bú LAvis. III. Part. Se'él:.
/71.
177
Moulins a v·e ntde hois & de pierre. On les detlinera l'encre dé la Chii1e, da.ns le gouc qu'on les voit; & on la vera la couvercure , de celui de pierre avec le vermillon, & de celui de bois avec le biíl:re. Mur ou muraille. Son épailieur fera expri.. mée par une feule ligne au carmin. Place fortijiée. L'épaiífeur des tetnpátts de la ville & des _ouvrages décachés fota exprimée par deux lignes íeulemenc, l'une qui marquera fon revécemenc, laquelle fera au carmin fi le revecement eíl: de mas:onnerie, ou ~ Pencre de la Chine s'il n'eíl: que de gazon; & l'aucre ligne fera toujours noire & déliée, pour marquer le talut intérieur du remparc, On marquera auffi la concrefcarpe par une ligne rouge fi elle eíl: de ma·~onner ie , ou noire fi elle n'eíl: que de gazon. -: le chemin couvert par une ligne noire, un peu plus force que celle du pied de fon . glacis ., qui doic erre trés-déliée. Pont de pierre. On le marquera par deux lignes rouges., fans y rieh laver. Pont de hois. Celui- ci par deux lignes noires déliées, en marquant les madriers en travers; on n"y lavera rien non plus. P oteau qui marque les limites des Seigneuri-es. On les deffinera ~ l'encre de la Chin e-, obfervant d'y mercre en haut un petit écu f~ fon qu' on empl ira de bleu. P oteau ayee des bras pour indir¡_uér les
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r7S LEs RECLEs nu DESSEIN chemins. On les ddiinera au!Ii a l'encre de la Chine, dans le goúc qu'on les voic, obfer. vanc d'y metcre amane de bras qu'il y aura de chemins
aenfeigner.
Prairies. V oyez la premiere Seélion. Prieuré. Voyez Ahbaye ., a- l'exceprion qu'au lieu d'unécroffe, on n'en fera qu'une demie, comme elle cíl: marquée.
Puits. Riviere. Ruijfeau. V oyez la premiere Ravines. - Seélion. Sentiers. Terres lahoÚrées. Village. Voyez Bourg , {i c'eíl: en plan; mais G c'eíl: en élévacion, on l'exprimera par trois maifons & une églife., avec un clocher fléche, qu'on la vera en bleu, & la couver,ture de l' églife d'une reinte de vermillon ainfi que celle des trois maifons. · Vignes. V oyez la pre.miere Seélion. ; Ville. Soit qu'elle foic forcifi ée ou qu'elfe ne le foic pas, il efi coujours mieux dans ces forces de carees de-la repréíentet en plan avec fes fortifications, s'il y en a, -ou avec fa firuple enceinre, que l'on marquera par une ligne rouge, felona peu pres le contour qu'elle au- . ra, & une noire forc déliée qui lui [era para!• lele , pour marquer le foífé. Voye 1 la pre-
a
.miere S eélion.
ETt>ULAv1s.11LPart.Sea.
VI.
I7f)
R.emarc¡_ues pour les canes maritimes. ·
1 \>. Dans les ports de mer on marquera par des chiffres, aux endroits ou il fera néceífaire , le nombre de toifes ou de mefores ufüées d' eau qui refte baífe mer dans les pleid.es lunes des équinoxes. 2 Q. Les bancs de fable feront pointiUés & lavés comme les autres fables. 3°. Ce qui !era vafe fera lavé en noir. 4º. Les rochers qui ne couvrent ja-mais feront la vés en rouge. · j" "'. Les bancs des rochers plats fous lamer feront hachés & lavés en rouge. · 6°. Les rochers qui couvrent & découvrent feront exprimés par une croix rouge. 7 °. Ceux qui ne découvrent jamais feront marqués par une double croix; & lorfque ces rochers feront pres de terre , on pourra les aligner par quelques points fixes fur re.r-;re , d;ou les lignes qui paíferont par ces P?Ínts formeront un ~angle dont le fommet· v1endra rendre l'endroic du rocher. · 8°. Les endroits ou l'on peut mouiller fe... ronc marqués par de petics ancres. 9°. Enfin les routes d'un lieu en un aucre feronc auffi marquées par deux lignes para1.. leles ponél:uées en noir.
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REGLES Du DESSEI~
SECTION
VII.
Des poGtions pour la Carte_particuliere ,d'une Elec'1ion , & du payfage qui éláit y étre compris. Planche 2. 1.
D
~ns la carre particuliere ~'une E le~t1on , on do1c entrer · dans le deca11 qui fiiic. Il fera toujours mieux de tnettte la ville de l'Eleél:ion en plan plutot qu'en élévacion, aíin de la diflinguer comme la principale ville de la caree, & qu'elle frappe davancage 1a vue pour la trouver prompcemenc. On la repréf<=;ntera done par une fimple enceinte avec des petites tours rondes & ..quarrées; mais lorfqu'elle fera forcifiée, on fora , au lieu de tours, des petits bafiions, obíervant d'y en mcttre le nombre effeél:if, -aurant que cela fe pourra; enfuite on y placera les perites notes ou figures de la pl. I 9. Sea. s. qui feronc néceífaires pour en faire connoicre les jurifdiél:ions & les prérogaci• ves, & l'on écrira auffi le nom de la ville en Jeccres majufcules. A l'égard des autres villes , s'iI s'y en trouve dans l'Eleél:ion , on les repréfencera _par deux petites toLirs & une figure ronde
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ET DU' l,Avrs.
111. Part. Seél. VII. r8 r
entre les deux, a· leur pied >: comme il: eíl. a.ifé de le voir. Les bourgs íeront expr1més par une petite tour &: une figure ronde cacé de fon
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pied. les villages feront m-arqués par une petite: tour feulement. Les hameaux par un peti-t eiuarré.. Les mérai:ries. par un-. F'ecit túa:ngle-.. . Les chateaux par Lme perite figure ronde fur laquell'e fera ~me girouette-; & ceux-· qui feronc forrifies, on les diíl:inguer:a par un .pecic qua:né pofé fur un de fus., angh:~s , &. la girouette für {;elui d'en-hal'lt-. Les abbayes,. pa,r-· 1.u1e perite· fig1a:1-re-ronde& une croífe au-ddfus. · Les prieurés, par une meme 6.guFe r-onde,, un bacon de Prieur au-ddfus. Les commanderies, par un petitrtria-ngle· & une croix fur t'angle. Nota, que lorfque les cha-ceaux ,. tes- abbayes , les prieu-rés , les com mtlnderies & l'es ch;:i.peUes feront ruinés., & que· les foñds e1i feront éteints , l'nn obfervera de faire pencher les perites marques qui les diíl:inguent les unes des aurres , ~omme il efr aifé de levoi r dans la pl. 2, I· Les moulins vent· feront marq1:1és- par un petic criangle & quacre ailes au-dd1us. Les 1.n.o ulio~ eau feront· exprimés pa-t:
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1 Sz LEs REGLES nu DESSEIN une perite roue clentelée au 1nilieu de la ri .. vier.e , canal ou ruiífeau. Les gibets feront deffinés au naturel, te1s qu'ils feront, foit doubles, triples cm quadruples. · Les rivieres feront 1narquées par deux li·gnes hoires , dont !'une fera cres-déliée , & l'autre un peu plus groífe, & paralleles dam leurs íinuofüés, qu'on remplira de <;:ouleur d 'eau. Les canaux fe marquenc par deux lignes paralleles la regle , done une doic ecre tres-déliée , & l'autre un peu plus. groífo, obfervanc d'en marquer les coudes , s'il y en a ; & on les ren~plira auíii de coulem d'eau. Les lacs , les étangs & les montagnes coníidérables feront deffinés & 1avés com· me nous l'avons expliqué dans la premien S ec1ion. Enfin on marquera les terres ou 1im1~ tes de l'Eleél:ion par des poims ronds, pour en faire voir l'étendue, &:. l' on orienrera la carte, comme ~1ous le ·d irons dans la S eaion IO. Voila rouc ce qu'nn peut mettre dans la carte d'une Eleél:ion , tant pour le payfage q ue pour les poficions. Nota Iº. Qu'il ne faudra pas oublier de m eccre dans un c;oin de la (.:aJ;te l' explicatÍoI;l
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ET nu LA vxs. III. P art. Seél. VII. 1 8 3 des notes ou marques, avec l'échelle au·deífous. 20. De mettre les norns des villes en lectres majufcuies , obfervanc _q ue ces lec tres (oient un peu plus grandes pour la v iHe de l'Eleltion que pour les aucres , s'il s'y en trouve; ceux des bourgs en l~ccres romaines; & ceux des villages en leccres ita! iques, de rneme que ceux des hameaux > des mécairies ~ & aucres, l'excepcion qu'ils feront d'un caraél:ere un peu plus pecic que celui des villages; le tour afin que l'on puiífe diíl:inguer par les caraél:eres des leccres, au!Ii-bien que par la figure, une ville d'un bourg,. un bomg d'un village, &c. De marquer le courant des riv-ieres,. des ruilfeaux & des canaux, par_ une perite fléche que l'on joindra aupres > & d'écrire leur nom. · ·4°. Et enfin de joindre aux pofitions les. notes ou marques de la pl. 19. qui convien~ dronc , pour en faire connokre les jArifdic-,,. tions & les prérogacives.
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184
LES REGLES DU DESSEIN'
S EC T I O N
V I I I.
Des pofitions pour la C arte d'une pravince, & du payfage qu.i dQit y étre compris. Planc;he 2 i ~
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0ici da,ns quel décail on doit entrer pour ces ·forces de e artes. . 11 fera roujours mieux de mettre la ville capitale de la province en plan , done on écrira le nom en lettres ma jl.lfE;:ules. A l'égard des aut;res villes, les plus con. . fidérabks feront repréfencées pa.r troi.s perites tours & une figure ronde au pied decelle qu. milieu, qui doit étr<:¿ un peu plus haut~ que les deux autres; & les autres viJ.les m0ins confidérables par deux tou-rs feuleJJ}ent , & une perite figure ronde entre- les d~u~ ~ fon pied. · Les bourgs, par une tour, & la petite figu... re ronde a c~té de fon pied. Les villages, par une tour feulement. Les chateaux , par une petit~ figu.re ron.. de , & une girouette deífus. Les cha.ceaux fortifiés , par un petit quar ... ré pofé fur un de fes angles,. & une giroue~ta deífus l'angle oppof¿.
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ET DU LAv1s.
//l. Pan.Sea. VIII.
18;
Les abbayes , par une petite figure ronde & une croífe au-deífus. Les prieurés, par une pareille figure ronde & un bacon de Prieur deífus. A l'égard du payfage, on n'y mettra que les moncagnes & les forets les plus confidé~ rables par leur écendue. On ne marquera que les. rivieres & non les ruiífeaux ; les grandes par deux lignes, & les petites par une feulemenc; & enfin les lacs & les canaux. On enfermera les Eleél:ions qui feront comprifes dans la province, par des poincs ronds, & on rp.arqu~ra les limites de la province par des longs. Enfin on joindra aux pofitions ou il fera néceffaire , les notes ou marques de la pl. 19. qui leur conviendront , pour en faire connoitre les jurifdlB::ions & les préroga'tives ; & l'on mettra dans un coin de la caree, comme nous l'avons ·die ci-devant, l'explicacion des notes, ave(; l'échellc de la ~arte au bas. '
:
1,
·186
LES REGLES DU DESSEI~
SECTION IX.
Des pofitions pour lr¿i Carte d'un Royau. me , & du pa yfage qui doit y étre -compris. Pl. 2 1. •
D
ANS les cartes d'un royaume done l'échelle n'efi que d'un pouce pour quinz.e lieues , on ne peuc gueres _e ncrer dans un plus grand décail que celui qui fuir. Les villes fortifiées & la capitale du royaume, feront deffinées en plan , & leur nom fera écrit en lectres maju.fcules , ob• fervant que celles. de la capicale foienr d.'un c~raél:ere plus grand que celles. des aucres v1lles. La capitale de chaque proviríce fera exprimée par deux petites tours & une figure ronde encre les deux,, a leur pied, & leur nom fera écrit d\m caraél:ere ,uri peu plus gros que ceux des aucres villes. Enfin les aucres villes feront marquées par une perite tour & une fignre roi{de •a coté de fon pied; & leur nom fera écric en Ieccres rnmaines. Nota, qu'aux villes il y a éveché, on marquera une croix au bouc de la {léche du clocher; & fi c'eft un arc;hevec.hé ~ on mee-
ou
ET ou LAVIS. III. Part. Seél. IX. 187 tra une d0ub e croix, comme il eíl: aifé de voir d'ans la ¡ L. r 9.
A l'égar du payfage, l'on ne mettra que· les montagnes & les 'forecs les plus coníiaérables. . On marquera les grandes rivieres par deux lignes paralleles dans leurs finuoficés, & les pecices ri vieres par une ligne feulement. On marquera auffi les lacs & les canaux fur lefquels il y a des éclufes. , On terminera les froncieres du royaume & des écats voifins par des poiocs longs , &; les provinces par des ronds.
SECT ro N X.
De la Bouífole·~ qui fart a orienter les C artes & les Plans. Planche 2.2.. A bou!fole qui fert a orienter les carees & les plans, fera deffinée dans l'un des uois gours marqués dans la pl. 22,. fig. I. 2. & 3. & íera phcée dans quelque coin de la caree ou du ~plan ; & lorfque dans l'un Ol~ dans l'aucre il y aura quelque parcie de mer, il fera mieux d'y placer la bouffole; alors on tire-ra de toutes les divifions de cecee bouffole des lignes au bord de la mer. · Cecee bouífole marque les quatre poior;s
L
18 8 LES REcLEs nu DEssE IN cardinaux du monde, qui fe nomment fur terre Orient , Occident, Septentrion & Midi. Sur lamer océane Ejl, Ouejl., Nord &;
Sud. Ec fur lamer méditerranée, LeYante,.Po.
nente., Tramontana, & Ojlro.
a
L'orienc eft oppofé l'occident, & le fep~ tencrion au midi. De ~eme eeft eft oppofé 1' ouefl:, & le nord au fud. Levante efl: oppofé a. Ponente., & Tramon. tana jlro. Ces quatre principales parties du monde qui fe croifent angles droics, fe divifenc en quatre aurres, done les noms font compofés. de deux d'encre les quacre premiers. La premiere qui eíl: entre le nord & I'eft, comme d, (jig. 2.. pl. 22 . ) fe nomme NordEjl; la feconde qui cíl: entre le fod & l'oueíl:, comme l, ~ (mém~jig.) eft appellée Syd-Ouejl ,' la troifiéme entre le nord & l'oueft, comme a, (mémefig.) fe nomme Plord-Ouejl; & la quacriéme enne l'dl: & le fud, coi-nme e.,. eft appellée Sud-Ejl. Et for la médite-rranée, la premiere entre tram0ntane & le1- ante,. comme d, eft nom1née Greco. La feconde, en ere oflra & ponente , c;omme b ,. eíl: appellée Garbino. L:i tro if- é-me, entre tramontane & ojlro, fe nomID<' Maejlro. Et la qu atriéme, entre leva.n.t4.
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&
ojlro 3 c(t appellée Siroc.,a ..
ET t>U LAVIs,///. Part. Sea. X. 18, Levante eíl: levant., ponente; qui lui eíl: "oppofé, efi le couchant; tramontana efi le nord; & vjlro , qui lui efi: oppoíé , efr le
midi.
La croix dans la bou{fole, (fig. ; . ) marque l'orient; la boule qui lui eíl: oppofée, l'occidenc; la fleur de lys, le feptentrion , & le dard qui lui eíl: oppofé, marque le midi. Enfin dans les carees maricimes on divife ~ ces huic partiesen huic aurres , qui fonc en.femble feize, & celles-ci en feize autres, qui fonc e:;n touc rrence-deux, que l'on nomme en général Rumbs de v.ents. On pourra laver les rayons des bouífoles ' de différences couleurs , en cecee maniere , ,. f~avoir les_ moiciés des quacre principaux rayons en bleu , & les quacre aucres en jau1ne ; enforce que les memes couleurs foient i toujours oppofées fur chaque moicié de rayon. Pour faire mieux comprendre ce que · je viens de dire, j' a-i poinrillé les demi-rayons qui doivent ecre d'une meme couleur, comme en jaune , dans les quatre principaux , rayons, & j'ai haché les quacre aucres moitiés qui doivent ecre en bleu: j'ai de meme poincillé les quacre moiciés des quatre rayons ~ ruarqués a., b., e, d:, que l'on mectra en verd, & j'ai laiífé les qnatre autres en blanc, que ,i l'on meccra en rouge. Au furplus les carees géographiques s'o,1 .rientent toujours quarrément leur bordure,
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t9ó LES REGLES DU ÚESSEtN c'efr-a-dire qu'elles font rournées de maniere que les qu~fre cocé~ du quadre regardent les quatre ·pomts cardrnaux du monde i & le nord ou feptencrion eíl: toujours au cocé qui borne la caree par le hauc.
SECTION
XI.
Des quadres ou bordures des deffeins.
Planche
P
2.-2..
OUR terminer les deífeins on !et.ir fait une bordure aucour; qui eft ordinairement compofée d'un gros & d'un pecit trait; le gros doic ecre coujours en dehors, & plus ou moins large, felon que le deífein eft plus ou moins grand, parce que toutes chofes de, mandent une certaíne proportion : on en trouvera quacre modeles pour qnatre di.ffé .. rentes grandem~s de deífeins. Le crait marqué A, qui fait partie d\me bordure, avec un carcouche fimple, fera pro• pre pour les deífeins qui occuperont la feuille enciere du grand aigle ; celui marqué B, pour la feuille du grand colombier; celui mar'• qué C, pour la feuille du nom de Jdi.,s; & cnfin le trait marqué D, pour les deíleins< qui occuperont la feuille du grand raiíin. Si nous détenninons ici les groífeurs des
nu LA VIS. 111. P art. Seél. XIl. 1 9 t traits de cl1aque bordure , c'eft parce que j'en ai done le eraie écoit a'une largeur extraordinaire fans néceílicé, ce qui étoic ridicule s ainíi j'ai cru qu'il écoic propos de réglcr les bordures pour les grande~irs des laeífeins les plus ordinaires. ET
vu
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SECTION XII.
De
la maniere de coller les plans & les cartes fur toile , & de les en décoller lorfqu'il efl néceflaire. OUR coller un plan, ou une carte, ou
quelqL1e eftampe que ce foic fur coile, 1 faue premieremenc clouer la eoile fur une uperficie qui foic vereicale, comme fur une orce, ou fur une cloifon, ou enfin for une able que l'on pofera vercicalemene lorfqu'il 'agira d'y appliquer le plan ou la caree., enorce que cecee coile fo-ic bien cendue; puis vec une brotfe de poil de cochon enduire ette toile de colle faite a vec la fleur de faine de feigle ou de froment; enfuiee appliuer le plan ou la catre for la coile, en la aniere qui fuit, apres qu'on ]es aura huel'tés, en appliquant for le dos, c'eíl:-a-dire urle coté blanc, un linge mouillé. . 11 fauc done commencer coller une ban-
a
,1. de ·d u plan óu de la caree , par en haut , de 1a t
LES REGLES DÚ DESSEIÑ
largeur d'env_iron trois. doigts, horizoncalement, penqant qu'une perfonne ciendra le bas du plan ou de la e arte, pour empecher qu'il ne s'applique encieremenc fur la coi le, & concinuer de coller par pareiJ.les bandes horizontales, appuyant ddfus un linge blanc, en poufhnr coujours l'air en bas; & quand le plan ou la caree fera encieremenc collée, on appuiera doucement le linge par couc le plan, afin qu'il n'y air aucun endroit de fouf. flé, & lorfqu'il fera fec on le dédouera, & fera fait. Note'{, qu'il taut que la colle foic entiere• mene refroidie avanc que de "l'employer; car aucremenc elle fécheroic en l'écendant. Si par hazard il falloic ; par quelque né• cefficé, décoler ce plan ou un autre , q uand rneme il feroic vieux collé , il ne faudroit qu'en. mouiller la toile avec un.e éponge ou aucre chofe , enfuice mectre le plan a la cave,'& cinq ou ftx heures apres le remouil• ler encore une fois, & le lendemain eífayer de le décoller; & s'il ne fe décolloic pas facilemem, on le remouilleroit une troiGéme fois, & meme une quacriéme & cinquiéme fois, de jour aucre, s'il le falloic, afin de ne rien déchirer, alors le plan fe décolleroit aiféinent. ·
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SECTION
t't ntt LAv1s.
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ÍÍÍ. Pan. Seél.
SE C.T I O N 1
XJJJ.
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XII l.
Lifle générale des couleurs & papiers propres au lavis; des plumes , houts 1, d' aíles & de corbeau ; des crayons de '~pierre de mine fine, & des pinceaux, , avec leurs prix. ·
1
l ~ N ,que 1~ prix des marc_handifes Coit: fuJet a varter pat la conJonél-ure des teros, nous laiíferons pas de marquer ccelui de celles dont il :s;agic ici, quoique quelques-unes de ces tnárchandifes foient bien rencheries_, for-tout roucremer~
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Premieretnent des couleurs.
II y á ·du carmin depuis qt.iárante fols fo gros jufqu'a. trois Ii vres. L'once de gomme-gutte, . • • . 10 l L'once de verd de veffie, • . . • to L'onc;e de vermillm:1 le plus beau, 1 o L' ouce de couleur d;eau , . • • . • . 4 1· L'onte de gotnme Arabique la plus . blanche , . . . . -~ . . . . . I S La coquille de verd d'iris; . • • • f Le pain ou baton d'encre de la Chine de denx ouces de lortgueur , fur environ 11euf ligues N 11 1 1
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1
:
1 94 LE.s REGLES nu DnssErN de largeur, & trois d'épaiífeur, .:faite en Hollande ou Paris , J.a comrnune, . • . • . . . .. • • • 5 f. Et la rneilleure , • • . . . 1o Celle qui eíl: véritablernent de 1a Chine , & de merne volume •q ue nons venons de dire, . • 1 liv. o Et la plus belle,, . . . . I I o La douzaine de moyens pin.:ceaux , .. • • • . • • . • . ~ I8
a
On trouvera toutes ces touleurs & des pinceaux , fs;a voir , A la Corne1nufe , rue Greneta. A l'Eroile d'or, meme rue. Et au Cerifier , rnerne rue , vis-a-vis le Charriot d'or. A I'égard des pinccaux , le fieur Doucelin qui demeure dans le cnl-de-fac de la rue de Jouy, en faic qu'íl vend dix-huic fols la douzaine. Les _meillenrs pinceaux fe font chez fo fieur Bonair , rue du Roulle , au coin de 1a rue S. Honoré , chez un Marchand de Mo.. des , au quacriéme écage ; mais il les vend huit fols piece : il ne les vendoit il y a cinq ans qúe fix fols. Pour ce qui eíl: des crayons de pierre Be m ine fine , ils font meilleur m arché fur le ponr-neuf que par- tout ailleurs ; & com ,ne la pierre de mine fin dont ces crayons
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4
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ET bu LAv1s.
111. Pan. Seél. Xll/.
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fonc fait:s, viene d• Anglererre, lotfqu'on eíl:: en guerre avec cecre nation ces crayons font forc chers: en voici done les prix au plus haut.
La dguzaine de crayons · fins d'un pouce de longueur , . • . • • . 2. l. 8 f. Cel1e de longueur au-deífous & au-deífus 'd'un pouce , fe vend a ptoporcion. Les era yons fins en bois de íix eouces & de. mi delongueur chaque bacon, o • Je) f. , Et les communs, • . . • o • 1 f. G. d.
11
D es papiers batius & lavés, & desplumes , bouts d 'az"les & de corbeau. La main du grand aigle vaut L a main du grand colombier La nuin du N om de Jefus La main clu grand raifin . • La, m ain du peric raifin , ou carre . . . . La main du double compre* La main de papier a la ferpente, de douze pouces fur v ingt de grandeur ' fans erre battu ) . Le meme' papier battU • • • Le papier: a la ferpence de Hollande . . . . . . • • •
9 l. 6
3 5 f.
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it Tomes ces mames eCpeces de papiers Ce vendent ~nviron un cinquiéme de plus lorfqu'ils íonc de Hollande; ds fQn C d'ailleurs un peu plus petits que cc:ux de FranNce.• .
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LES REGtES DU DESS'SIN
Le meme battll . . . . . .2. I. La main de papier a la ferpence verni , pour calquer les de!feins ; I o (. Le méme huilé . . • • . . ·t 5' 11 y a des bouts d' ailes depuis dix fo Is Je cene jufqu'a quatre livres. . Le cent de plumes·de corbeau, 3 liv. Comme tous les Marchands Papetiers ne vendenc pas du papier baccu & lavé , voici -a peu prt:s ~eux qui ont le plus de réputation pour ces fortes de papiers; on y crouvera aufli d:es crayons, desplumes, bouts d'aíles & de corbeau. " Chez Prudhomme , la Prudence , rue des Lombards , vis - a- vis celle des , cinq Diamans~ A l'Image N'o tre - Dame, rue de Buífy, F aubourg S. Germain. Rue dq petit pone-,~ l'Image,Notre-Dame. Au Griffon, rue S. Antoine, proche les Jéfuites. A la petite Vertu, rue Dauphine, vis-avis la rue Contrefcarpe. Ruedes petits Champs, vis-a-vis le paf. fage S. Honoré.
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FIN. lf .
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*~***************** TABLE
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MATIERES CONTENUES DAN.S CE.T ÜUVR.A, GE ...
A BBAYE , A ,/Jccompagnemens. d'un plan>
comment -fe repréfente, foit en plan, foit en, pages I 7 3 , 1 8 Jl. comment doivent etre traités > Il8 &,jitiv._ 11.doucir une telnte, maniere dont cela fe fai"t, 3S llngle de rldullion, ce que c'eft , 64. Son utilité pou.; ré~ ' duire un plan, 63. Comment il fe trace pour réduire en petit, 64 & .fui-rJ. Cornment il fe fait pour remettre un plan fur une plus grande échelle , ibid. Autre maniereplus expéditive- de i;édui.re les plans p-ar l'angle de réduél:ion, ,6. Avantages de cette maniere de Fédaire les plans , ibid. Matieres fu¡, lefquelles il eft p.H>pos de trac.e r l'angle de rédull:ion, 63. Maniere de Féduire un plan · a la moitié jufte, ib,id. Maniere d'augmenter un plan di!. double, 69, pout réduire un plan au tiers, ibid. pour· faire un plan triple d'un autre, ibid. Maniere de réduire un plan au quart de fa grandeur , 7'.J. pour fai¡¡e un plaa quatre fois plus grand. ibid. lfrbres, c0mme ifs, cyp;es,.&c. comment fe marque-ne dans le plan d'un jardin , 1 o 3, 11.rb.res de remarque, comment il faut les exprimer.. 1:73: ,Armles camples & en hataille , maniere de les de!Iiner avec. tout ce qui en dépend, 156 & .fuiv. Obfervations :l faire. pour <lifri'1gue r les tre),is principales parti<.?s dont une ar.mée eíl: cornpofée, 1 56, I 57. Modele d'une arrnée rang~e en bata.ille , pour en détailler les. Officier..s géaénaux ,., amíi que taus les régimens d'infanter.ie & de cavalerie > 1 f 7 ~ f ui.v , Mar'l.ues pour d.ifünguer l'infancer_ie, la cav~lene & les dragons, 164, Marques pour deGg nei' les e1ff4,ens ba.t ai Uons ou efaadi:ons c¡_ui. ap p,art ienmrn.t aux. élévation,
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TABLE DES MATIERES~
mÉmes Régimens, , . · 164, -i~r, .A.rrondijfement des foffes , dort fe traGer avant les pames droites, 62.. Pourquoi , ibid. .Ar.fenal , comment il faut le traiter dans le plan d'une place, 118 & 119
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•r. ' Bac, comment on le repre1ente • 119 Bancs de fab'le, comment les exprimer, 179 Banquctte , comment il fauc la tra:iter dans un plan de forti, ficacion , 119 Batardeau , con1ment l'exprimer, I 1 9 , 1 2.0. Bacardeau de ma<¡:onnerie , ibid. Batardeau de terre ~ l 20. Comment marquer fa courelle ou dame, ibid, Bátimens particuliers , comment les repréfenter dans le plan d'une place, 120, 111 Batir,;~;s publics , & antres , fe déúgnent dans le plan particnlicr d'une place par des lettres de reuvoi, 143 Batteries de cft,non, comment fe repréfenrent, I 2 t , tu, I 5 4. Bat1eries a barbette , 12 r. Batteries avec embrafu• res, 111 Batteries de mortier , comme on doit les repréfente1•, 1 ¡4 'f3ayc d'une pone ouverte ne doit poinc e ere lavée, 11 3. Com· . mene la repré(enter lorfque la porte eft fern:iée, ibid. Berme , en quelle occaúon & comment on doit l'expn• mer fur UJ~ plan, · •JI! Bijlre , ce que c'eíl: , 4, Son uíage pour laver tout ce qoi eft de bois , ibiJ. En que! écat on le tronve chez lc1 Droguiftes , 5. Moye.n efe fuppléer :i cette couleur, íbid, B iftre liquide, M aniere de le faire, 12.. Bi.ftre .fec, ou en ,oquilles, comment ·on le fait>, · ibid, Bleu de Pru.Jle, ce que c'eft , 3. Maniere de le rendre pro· pre au lavis , ibid. Commenc on le délaye, 7. Di.fficile :i employer bien uniment, ro. Maniere de fuppléer ~u défaut de cette couleur. ibid, Bo'éte pour fcrrer le.s couleurs , quelle doit etre fa forme & fa conftruél:ion , z. 5. Dimenúon de cha cune de fes par• tics , 2 5 , 16 Bois or, foréts. Maniere dont PAuteur les traite , 12.2., 123, Que le_ gout en doit etre expédi tif, 1u B12Hlangeries. Comment les repréfenter, foit qu'elles fo1ent foucerreines, ou hors de terre . 1 :z.3 Eou·rg: Commem on le .de.llinc', foit en plan , foi, en él'é# vat1on , J7_}
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TABLE DES MATIERES.
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ourgs & villages , peuvent fe repréfenter également en. ' ptan&en élévation, 171, 172.,181 011J[ole, fon atilité pour orienter les G:arces, 187. Dans quel gouc il faut la defliner , ibid. Sa defcription, r 8 8. Noms des principaux vents qui doivent y etre marqués , ibid. Maniere dont elle doit hre lav,ée ,. 18 9, oyaux de communication, Maniére de les marq_uer fur un plan d'attaque, 1 54 r.iches, comment fe repréfentent , 1.5 t. riqueterie, fe deffine toujours en élévation, 174,
c. adres 01, Bordures , doi-vent ~tre plus: ou moins- !arges füivant la différente grandeu-r des deífeins, 19o~Proportions. a ce fu jet , ibid. age d'un batiment ', ce que c'e-ft, 37. Cage d'un cÍ<:alier , ibirl~ alqtter a ftt, pointe, maniere dont cela fe pratique ,, S7· Inconvéniens, de cette fai;on de copier, un deífein ,. ibid. amp retranché, comment le repréfenter, 16 5, anal 01t Riviere , c01inment on doic le marque-r fur un plan, 106. C,1,mil revbu. & non r.ev.itu, commenc les repréfenter , 1 2..3 , 1 S z. anif Qn'il eft néceífaire d>-en avoir une petite provifion , 2.4. Ceux qui ont de g1:os manches font les plus commodes , ibid. tJnons & Cai§ons de l'artillerie & des vivrcs -, comment les exprimer daos le plan d'une armée campée-ou en bataille, IGJ rmton. Voyez Ijle de maifa_ns. Caponiere. Maniere dont on doit la traiter dans les prans de différentes grandeurs , I 'l.4 ( 41-min, ce que c'eft, 2.. Maniere de connotcre fa bonne ou mauvaife qualité 3. Le plus beau foi(onne davancage :a. ibid. Commenc ou le délaye, 6i, 7. Sa grande chercé. 7 Précautions pour le rnénager, ibid. Qu'il en faut délayer peu la fois , ibid. Maniere dont il fe. conferve , ibid. Carriere , comment C-e repréfente ,, 1:,4 C,me particuliere d'"une Elettion. bétails dans lefquels on. doit y entrer , · 180. Car~e d'tme province, Comment il en faut marquer les prin1:1pales pofüions., 1 S+
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TABLE DES MATIERES. !.00 C arte d'tm ro:,aume , pofitions qu'il eft néceffaire d'y marquer, 186 C artes géographiques. Maniere de les orienter ~ 1 9 r , r 9~ Cartes maritime¡. M.¡niere d'~n dé(igner les accompagne~ mens, 179 eavalier, comment doit eue repréfenté, I 14 Chambres a coucher, cornmenc on en marque les lits, 100 Chn,pelle. Maniere de l'exprimer en élévation, 174 Charpente. De quelle couleur eJle doic ec¡e lavée , 45. Com, mene on diflingue dans les de!Teins, le bouc cies pieccs qui font coupées d'avec celles q m fon e entieres , 46, Qu'on ne doit hacher a la plurne la coupe des picces de bois qu'apres 'lue tout l'ouvrage eft l.wé , ~ ~ , 98. Pour quelle r,\ÍÍOq, 98 Chajfis pour deillner la vhre , 2.8 , 5 5. Conftruél:ion, & dimenfions cie ce chaílís , 1.8, 29. De quel bois il doic etre fabriqué, ibid. En que¡Ie occafio.n on doit (e (ervir de cecee maniere de deílíner, r 5. Quelle forre de papier il fanc prendre pour cette opéracion , ihid. Ch Jtlatt, commenc fe repréfente, 174, 1S1 ChkttJfée, commenc la repréfenter, ainfi que fes acco11;1pJgnemens, 1 24, 1 t¡ €hemins, com.{llent les repréfenter fur un plan, 1 is. Ne doivenc etre lavés d'aucune couleur, ibid. Quelle doit etre leur largenr , 53 Chemin cow1.1ert, maniere de le repréfenter, u¡ Chemin des ronde,, ne Ce lave poin t dans un plan, I t6 Chevalet de bois, pour tenir les vafes C(){lleur dans une lituacion inclinée, 26. Sa forme, ibid, Cimetiere, comm~nt on le défigne fur un plan, 1 1,6 Cloifans de charpenee , de quel~e couleur elles doivent ecr~ lavée!; , 9 ,t. On doit ~es ¡11ar9uer p;ir des hachures , ibid. C-o!le a bo1uhe , Jl\aniere de la faire, 1 3 , 14. Son ~tilité, 14, Maniere de s'ea fervir p~ur coll~r les pla~s , ibid. Combles O(' cowuertures de bá timens~ comment le repréfencent en plan, 1 o 2 , 1 o 3. Maniere de les laye¡ pour repréfen cer l'inclinaifon de leurs faces , ibid. C4mm4.nderic i ;naniert, pai;tiéuliere de la repréfenter , 174, ,
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C-ommunications ~ comment ~es marc¡ner qans l~s flans de fortili.cation, 1l ~ Compas , leur nécefiité pour le deffein , 2.0. De quelle efpéce & de quelle grandeur il les faur, ibid. Inuriliré de la perit~ ¡ ¡ge.le; c_iu'o~ fait ~ l.\lle de l~qrs fO,Ántes roui; telll"
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TABLE DES MATIERES. 1.0I l'encre , 2. 1 Comptées - fe dit des chofes qui font trop bien arrangées clans le 'payfage. Voyez Terres labourées. Défaut _de cette maniere de defftner, 36 Comreftarpe. Voyez Revetement. Copies. Différe ntes méthodes pour copier exaél:ement un deffein, 5 4 & fl1iv. \ Copier aux earrettux, maniere (iont cela fe fait, 57. Longue ur de cette méthode, ibid. ; Copier a la vítre. Voyez Chaffis. Corps de garde, comm~nt les repréfenter, I?.6, 12.7 Co11leurs dont on fe fert pour le la vis des plans, 1. Leur prix, '
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Couleur d'eau. Voyez Verd-de-gris liquide. Que cette forte; •. de couleur ne vaut rien pour les deífeins qui doivent etre expofés :i l'air , 55 Couleurs liquides. ,\ttention qu'il faut avoir en les paffant ,; par le filtre , · 1 2. 1 Coupes & p'Y'ofils , comment doivent etre t:airés , 107 &fiti'II, [pupe d'ttn idificc, ce que c'e:íl:, 3 8, So.o utilicé, il,id. Comment doit etre lavée & ombrée, 108 Coupe de la maronnerie, ne fe lave point, 1 I o. Doit etre pointillée dans les de!feins un peu en grand , ibid. Co11pe de la charpcnte. Voyez Charpente. Co11Re des chappes t:le ciment d'un toic , quelle teime lui conv1ent , 109 Co11pe des eaux d'une rivicrc ou d'un canal, comment fe repréfente, 108 Coupe du pa'lli d'une eour, quelle couleur lui convient, 108 Coupe des t erres, commeot fe repréfente, ibíd. Couverturcs de batiment , comment fe; repréfentent t 4~. Voye ,:., auffi au mot Comble. Cra:,on de mine de plomb, leur pri:x;, I 9f Crayons en bata.ns , ¡;e que c'eft , 1 9· Qu.'ils font plus propres au deífein & plus commodes que ceux en pierre,ibid. Profit qu'il a s'en fervir préférable.{Ilent ~ <;es derniers, ibid~ Cra:,on noir. V0yez Mine de plomb. Cuivre & Bronze, de quelle coulc:ur on doit fe fervir ~ou r ~n laver les ouvrages • 4t
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TABLE DES MA TIERE~ D
Déera.f[er un deífein, commenr cela fe fait, 39 Demi-revitement, maniere de le repréfenter ;, 137, 138 Dltacher. Comment on fait détacher les panies d'un b~timent les unes de deíl'us les autres, 3 8 , 39 Deffeins. Ce qu'on entend par ce terme: en général, 39. Maniere dont on doit s'y prendre pour b.ien defliner & laver proprement un plan de fortification, 61 & fuiv. Dejfiner a la vitre > Manieze de le faire, 5 s. V oyez au mot Chajfis. Digues de ma~onnerie & de terre , comment il faut le, cxprimer fur un plan, I 2.7 , 174 '/)ijfribution d'un biitirnent. Modele pour faire voir la nuniere dont on doit •en exprimer cl;iaque partie , 11 i
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fitiv.
Dunes, fe dellinent & fe lavent comrne les montagnes ,_175·. Yoyez ce mor. ·
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E~ Eau gommée , comment elle fe fait;. , Eattx, comment les repréfenter; 40, 4S Et/o-elles des deífeíns. Qu'il faut les traiter dans le gout le plus !imple, p., 12.7. De celles qui convienoent a chaque efpece de deífein, 48 & fuiv. qu'elles doivent toujours avoir un rapport ex:iét :iu pic:d de Roí, 5 r. Maniere de les faire, ;2., Qu'il frroit a propos de les avoir toutes gravées fur une lame de cuivre ou de coroe, 5 3. A qui l'on peut s'adreífer pour les avoir ai,níi toutes tracées, & divifées avec préciíion, 54. Néceliiré de mettie une échelle au bas de chaque carte, ou plan de bataille & de fiége , l 65 Eclu.fe. Maniere clont on doit en marquer les différenres pardes , fui vant la grandeur du plan , 1 2. 8 , ~ 7 5 'E.curies , comment on en marque fur un plan les mangeo1res & les poteaux de féparation, 101, 102.. Eglifas , commenr les diíl:inguer fur un plan, 1 2.7 Egrtilles fines, leur utilicé pour piquer les de1feins, 2.4Etévation d'un batiment, ce q_ue c'efl:, 3 8- Comrnent elle fe lave, ~ 11 Elé-uation des ouvrages ele forri.fication, de Jq uelle mao1ero elles doivent etre lavées , , 11 -0 , 11 I f,mbraji1,res des laatteries de canon. 11 n'cft ¡ias néceífai.Ie
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TABLE DES MATIERES.
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de les marquer, rnoins que le plan ne foit deffiné fur une grande échelle, I 2.7. Voycz Batterie de canon. Emplacement d'un bátiment, ce qu'on enteí:id par-la, 37 Encre de la Chine , ce que c'eíl:, 1. Comment on connoit la bonnc, 2.. Quelle eíl: la meilleure, ibid. Son prix fuivant fes différentes efpeces & qualités, 193, I9f· Nom~ & adreffes des Marchands chez qui on en trouve , ibid. Commcnt elle fe délaye, 7. Q1'il en faut délayer pell la fois , ibid. Qq'il faut la préfener de la pouíliere, ibivi. lnconvénienc d'en crop délayer la fois, ibid. Ce te, qu'd n entencl par [aire de l'encre de la Chine, 3 3. Ii.ntomioir da verre pour filtrer les couleurs , maniere de le fa ire , 12. 1. ·, Epaulemens pour couvrir la cavalerie , ce que c'eíl:, I i 4. M aniere de les ex;primer fur un pl~n, ibid. Epingles jaunes. Q.i:1'il eíl: propos d'en faire une petire provilion , 2.4. l.eur uíage, ibid. Equerre, néceffoire un Deffinateur, 2.3. Quelle doit ~ere fa grandeur , ibid. Efcaliers , comment fe repréfentent en plan , 9 9 , 1 oo. Ne fe marquent poinc daos les plans de fonification , moins qu'ils ne Coient deffinés un peu en grand, uS Efcarpe. Voyez RevJtement. Etagesfeuterreins, comment fe repréfentent en plan, 100 &fuiv. Etang, comment le repréfenter, foit que fa chauífée foir revetuc de 1nas;onneric ou non, 12.8, 12.9 Etui a eoqHilles d'yvoire, pour ferrer les couleurs, 26 Etui de mathématique, néceífaire un Deffinateur, 1.,1, Ce qu'il doit contenir, ibid.
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FtJ¡ade d'un bJtiment , ce que c'eft, 37. Dégradation des objets qu'il faut obferver en l'ornbrant , 111. Que les parties les plus avancées doivent ~tre entierernent blañches , & qu'on doir ombrer les parties enfoncées pro .. portian de leur éloignement , ibiá. a¡ade inclinée d'un revetement de terraífe. Voyez T 11fat 1 1• & Ligne de talut. F1ml tres, comment fe marquent daos un plan, 89. Comrnent fe !avene dans une fa~ade de bitirnent > J 1 :z. Fe~. Ouvragcs de fer, comment fe repréfentent • 4> Fleche , pour marquer la direél:ion du cours d'une riviere •, coi:n mcut doit etre exprimée, u.~, 1
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.2.04 TABLE DES MATIERES. Fontaine ou fource , comment la marquer dans un plan ; 12.9
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Forits. Voyez Bois. Fof[és pleins d'eau, comment on les repréfente ,.. 12.9 Fof[és fecs , de quelle couleur ils fe lavent, 40) 130 Four a chaux, maniere de i'exprimer • 175 Fralfes, for le glacis,. leur iautilité dans les fo.rtifications ,
G. Gaz.onage, Gaxons , de quelte couleur on doit fe felivi1 pour les repré[enter, 40 , 45 Glacis du chemin couvert, ce que c'eíl:, 39. Maniere de les lave¡ & de les ombrer ,. 130 Gibets , comment on les repréfente, ~ QU_QA. lc5 place, 17- 5' 18 2.
f;omme-gutte, ce que c'efl:, 3. D'0u 0n J-a to;e , ihid. Com~ ment elle fe forme • 4. Ses propriétés & fon ufage dans la médecine, il?id. Son utilité pour le lavis des plans & pour les deí!eins de fortification, ib. Comrnent on la délaye, 8 Gul, maniere de l'indiquer fur une c:arte , 1 7> Guérites, ne fo marquent point ordínairement, 130. Qu'nn cm exp.drni:; q_uelq_uefoís feulemi:;nt le paífage,. ihil~
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Rachures a la plume, fervent m.arquer la c.oupe des. piéces. de charpente ,. 9.~ Qu'íl ne faut pas que l'encre qui fen les faire foit trop noire, ibid. Qu'elles doivent ecre tres-fines & déliées, ibid. 9,_u'-on ne doit les faire qu'a~ pres avoir lavé les pieces de bois de la c;oulear qui leur convient. , · ib.id •. '13alles, comlnent Ce repréfentent., ' 130 Hameau , comment fe deffine , foir t!:B pla-a, foit en élév.ation., 17'5 , 18 I R:iuteurs , difficulré de les bien repréfenter en plan par le moyen des hachures , 1 31 Ilaies, comment s'expriment dans les plans., il;jd: Rott:llerie >. commen.t fe Iepréfenre ). ;¡._;1.11:
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TABLE DES MATIERES.
2.or
I. .u-díns , comment en les repréfente dans le plan particulier 1 3t . 104 r¡s & Cypres; comment on les deffiné dans le plan d'un 103 jardin, nde ou Indigo ) ce que ~•eft , 5. Sa forme & fa cóuleur , ibid. Son ufage peur le lavis , ibid. II s'apprere avec de 8 , l'eau gommée , nfirumem _, quels font les plus néceífaires un De.llinateur,
d'une place ,
Jets d'eau, comment fe repréfentenr ~
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,
njlrument pour réduire les plans , par une méthode beaucoup plus expédicive & plus univerfelle que par l'angle de rédull:ion, 7@. Coníl:ruétion & defcription de cet inftrument , :¡o & fui'IJ. Maniere de le monter & de l'ajuíl:er , ibid. ;;, 5. Fayon de s'en fervir,
our , De quel coté il eft a propos de le faire venir dans les deífeins , 8 8 & .fui'IJ. Qu'il eft d'ufage de le faire venir du coté gauche dans les élévations & les profils , & meme ,, dans les plans, 89. Régles générales pour les jours & les ornbres, 89, 90. Comment rendre en !avis les jours fur 95 différenres furfaces , 1 3 :z. 'Jfle dans une riviere, comrnent fe repréfente , r.Jle de mai.fons, ce que c'efl:, 36. Comment la deffiner & la ver dansle plan particulier d'une place , 13 I , 13 :z., I 7 6.
L. L11,ver un plan, ce .que c'eíl: , 3 5. Pourquoi on dit laver , &
non pas enluminer ou peindre un plan , ibid. Que la maniere done ·on lave les deífeins de fortification eft plus avantá.geufe que celle dont on fe fert dans l'Architell:ure 44, 47 . · civile, lavis ,. origine de ce mor , 3 5. Lavis dur, lavis tendre , ce qu'on entend.par la, ibid. Maximes pour laver uniment, en plein , & en adouciiTant , 8 5. Difficulté d'employer le carmín & l'encre de la Chine uniment & en adoucHfanc . 36. Qu'il ne faut lavtt que fur du papier battu & lavé, ibid. Ce c¡u'il faut faire lorfque le papier boit , ibid. Que le lavis fe fait plus facilement fur du vieux papier que '<Íllt du nouveau, ibid. 9-ue le pinceau doit toujours étrc '\
TABLE DES MATIERES. plein de la reinte qu'on employe , ibid. Maniete d,a~ doucir une teit}te , 87. Que cet adouciífement doit fe faire promptement, ibid, Qu'il faut tremper dans l'eau de tems en tems le pinceau avec lequel on adoucit , ibid. Qu'il ne faut jamais fe fervir de vieilla reinte lorfqu'on veut faire ua lavis propre & vif, 88. Qu'íl fauc remuer avec le pinceau la ceinte chaquc fois qu'on en prend pour laver, & y remetrre de cems en tems u?e gource, d'eau, 8 8. gu'auparavant de !avet un plan, 11 fauc decraífer le pap1er avec de la m1e de pain, pour &rer les faux rrairs du crayon , 61 Lavis de couleur d;eau, qiton doit roujours fe fervir du m~rne pinceau pour cette couleur , 81 Lavis d'encre de la Chine, ce qu'il faut faire pour l'adoúcir lorfquºil paro1t trop dur l ibid. Lettres de r:envoi pour l'explicarion des parties d'un plan 1 expédient dont on fe fert lorfque les lettres majufcules ou capitales font épuifées, 143 , 14~ Lieues ufüées en France , 5 2.. Qu'il y en· a de ttois forte! de grandeurs, ibid. Lignes, maximes pour les tirer propremenr , 78 & ji,i'li, Il faut que le papier fur lequel on les tire foit appliqué fur un canon ou fur une planche bien unie, 79. Que les lignes au carmín & a l'encte de la Chine ne doivem point avoir trop de corps, ibid. Inconvéniens des ligne! tirées avec de l'encre tro}'l épaiífe , ibid. Inconvéniens du carmín dérremp6 uvec trop de gomme, ihíd. Que pour bien tirer des lignes il ne faut appuyer fur la table ni le bras ni la main qui tient la plume, 80. Qu'on doit renir la plume a plomb fur le papier pour bien tirer des lignes , ibid. Que les lignes ponél:uées doivenr fe tirer l la régle, & non a la rnain, ibid. Ce qu'on entend par u;ne ligne pleine & bien nourrie , 3 3. Invention pour tirer plufieurs ligues paralleles & bien nourries dans toute leur écendue, par le moyen d'un compas, 8 2. & fuiv, Attenrion qu'il fauc avoir en tirant des lignes de cecee fa~on , 84. Qu'il faut t'o ujours tracer a l'encre de la Chine les lignes des plans & des bitimens particulíers, quelle que foit la couleur dont on doit les laver enfuite, 40, 110. Qu'il ne faut jamais tracer ces lignes ave, du rouge , i6il.. Lignes de cireonvallation & de contrevallation , comment 1 {e repréfenrenr, . 16 5 Dgnes mngifirales , ou Lignes du &ordon., ce 4ue ~eil:, 61.
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TABLE DES MATIERES. 2.0¡ Ligne du parapet, ce que c'eft , 6I Ugne de talut, ce que c'eft, 3p. Comment cette ligne fe marque for les plans; ibid. M. ttfonnerie. avec quelle couleu_r on -doit la laver. 40. 43 Qu..eUe fe repréfente dans 1' Architell:ure m1liraire clifferemment c¡¡ne dans l'Architeél:ure civile , 4 3, 44 agafins ;i poudre, cornment les repréfenter dans les plan¡, d'une place , I 3 2,. 13 3 aifons de r:ampttgne , Maniere de les e'xprimer, foit e11 plan , ou en élévation , 176 tJrais , comment il f-auc les exprimer fur un plan , r 33 affefs de terre , comment ils fe lavent dans le plan des fouterreins des ouvrages de fortification, 1 o r, 106 Utinge des couleurs , pour fup¡,léer a quelques - unes. 9 Ó- .fuiv. ine de plomh , ce que c'eft, 1 8. II y en a de la fine & d_e .la commune , ibid. Qu'il y en a de la fine de clifférenre q1:1alité, ihid. Minfl! de plomb tendre , fes défauts, ibid. Mine de plomb dure_, fes inconvéniens, i/,id. De quelle qualité il faut la choifir , ibid. Mine de plomb commune n'efl: point propre pour le deffein , 1.9 ines & Fo.urneaux, comment on les exprime, I 51 inuties dans les batimens , comment 011 les exprime daas un plan, 100 ontagnes , dilférenleS manieres de les deffiner , r 34-Quelle eft la meilleure maniere , ibiá. oulin 4 eau, comment fe repréfente, 176 , -1 8 t, oulin a vent , de bois ou de pierre, maniere de l'e:xprimer ~ 177, 18r ur ou mur1&ilte, fon épaiífeur fe marque par une feule ligne, 177 urs mit9Jens , comment s•expriment fur un plan , 102. urs de terraj[e avec parapet , comment les repréfenter ea plan, 10>
N. otes ou r:1arques qui fe joignen~ aux pofi_ri_o~s ~a_ns une ca~te ¡?;eographique, 16 7 . &.fuiv. Leur ut1lHe, Exphca~iou de celles qui fe.rvent mdiquer les d1fferenres poíiuon, d'une carte , 1 ~ :J & fuiv.
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~b11.
TABLE DES MA TIERES.
o. ~mbrt1s, de qnelle maniere elles fe forment fur Íés dilfé• rentes furfaces, 91 , 92.. Lenr effec & leur utilicé, ibid. Que les ombres font encore plus néceffaires daos un cleífein géomérral que clans une tHévatio~ perfpell:ive, 9 1. Difficulré d~ ,les bien plaeet & de lcu bien rendre fur le pa pier , 9 1 , 91.. M:iaiere de les repréfenter fur des corps fphériques & cylindriques de relief, 92.. Del ombres far les forfaces concaves , ibid. Ombres produites par des corps érrangers, s, 3. Ombres fur une furface parallele notre vue, ibid. Ombres fur une forface fuyance , 9 3 , 94. Ombres fur une furface inclín& l'horizon, 94. Ombres coupées, ce que c'eft, :36. Om• hres adoucies, ce que c'eft, ibid. Orangets & autres · arbriffeaux en caiffe ,. comment fe re, préfentent, 103, 104 Outremer, maniere de le conno1rre, 3. Maniere de l'ap• preter pour le la vis. 7. Cl!conomie avec laquelle il fau1 le délayer , · • ibiJ. Ouvrages de bronze , de cuivre , & de fonte , de que!Je couleur on doit les laver, 4l Qttvtages coupés, rompus , ou écorchés, comment fe repréfentenr dans l' Architeéture civile & dans les forrifications, 4¡ Otevrages de dijférente nature , de quelle couleur on doir fo fervir pour 11:s diíl:ingues Íes uns des aurres , 40
a
a
&
fviv.
Ottvrages de fortiftcation , comment on doit les cotter dan! le plan d'une place , I 4 3 & .fuiv. Modele de la maniere d'en cottet les différentcs parries, 146 Duvr1eges projettés , comment fe repréfentent , 4 3 , 44 ~
P. PaliJ!ades, ne í'e marqblent point dans les pl.tns en emier d'nne place , 134 papier a dcjfiner ·, maniere de conno~rre celui qui eft le plus pro pre au lavis , 16. Noms & marques des pa~ piers de différente grandeur • 16 , 17. Son épai!le~r augmente :i proportion de fa grandeu.r , 17. Le plus vieux fabriqué eíl: le meilleur pour le !avis, ibid. Prix des papiers battus & lavés , 19 5 p¡¡,pi~r
1
TABLE DES MATIERES.
209
P-apier a la Jerpente , ce que c'eft, 17. Ses propriécés & ufages , ibid. Maniere de le rendre plus tranfparent, 1 8, Que le papier a la ferpenre huilé eft préférable :l celui qui ell: verni, ibhl. Pour quelle raifon, ibid. Son ucilit€ pour piquer exaél:ement un plan , 60 .1' arapet, de que lle couleur il fam le la ver 1 134 Parterres, comrnem fa repréfencent _en plan, 103. Com, mene on les exprime dans le plan d'une place , 13 5 P ascommun , ce que e' ~ft , 5 :z. Pas géométrique, fa grandeur, 5 2. / Paj]age de guérite, ne fe marque gueres que dans 1es plans dont l'échelle eft d;une ligne pour toife ; 1 35 Paj[age du fof[é , fa~on de le repréfenter dans un plan d'at.. raques , I 55 Pavé, comment on en lave la coupe, · 10 8 Peifpeérive cavaliere, ce qu'on entend par.la, 38 Phioles, ou pe tites bouceilles de verre ', néceífaires-pour ren1, fermer les couleurs liquides , 2 5 Piéces de forti/ication , fo défignent dans un p1an par des chif4 fres de renvoi , . I 43 Piéces de gaz.on, de quelle coufour elles doivent ~tre la~ vées, 103. On doit les poinriller avec de Pern;:re de la Chine , ibid, Pied de Roz , ce que c'eft , . . 48 Pierre de mine de plom/,. Voyez Mine de plomb. , Pinceaux , leur prix , 1 94. Ou fe trouvént les me1l1eurs, ibid. De quelle groífeur il faut les choiíir, l. 3. Combien on doit en avoir de chaque efpece , ibid. Cornnumc diftinguer les bons d'avec les mauvais , ibid, Pinces de cuivre a coulans , leur utilicé pour tenir les deffeins & le papicr fur !equel on defline, 2.4 Piquer etn dejfein , ce qu'on entend par la , 5 5. Inconvénienr de cette méchode, 56. En quelle occafion il eíl: • néceífaire de la pratiquer , ibid. De quelle maniere il faut s'y prendre pour éviter la confuúon en piquanc un plan de forcificacion , 5 8 & f uiv. Qu'il ne fauc piquer ' <¡ue ce qui fe doit tirei: a la régle , r 9. Qu'on ne pique ' lJOint le payfage , ibZf/,. Invenúon pour piquer exaél:emenr un plan fans fe tromper, . 60 P iquoír, ou Porte-éguille, ce que cieíl: > 2.1, 22,. Sa forme &; fa grandeur , 2. 2. Place fortifiée , ce que c'eft, 39. Maniere d'en repréfence r les principales panies, 1 77 Plans, différences !ignifications de ce mbt, (oit daos la
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,2.10
TABLE DES MATIERES.
Géomérrie , foit pour le deffein , 37 l!lan d'tm jardin ou d'un parterre , comment fe repréfente , 103 l?lan des fondations d'un ouvrage de fortification , comment en repréfenter Je terrein vuide, 106 l'lans -partict4liers des ouvrages, a quelle hauceur ils font ceo. fés écre pris, 9:t , 99. Pour quelle raifon ils fonr pris a cette hauteur , ibid. Maniere dom ils doivent étre lavés, 99. Par quelle teince on doit commencer a les laver, 97 & .fuiv. Qu'il faut toujours commenccr par les ombres coupées & adoucies, 97. Pour quelle raifon, ibid. Plan de fortification, commenr oI) en doit déíigner toutes les piéces & , l~s accompagnemens , 143. C_e qu'il fauc faire p.our eviter la contu!i~n dans les ch1ffres & les Jettres de renvoi , r 44. Maniere d'arranger daos un plan les légendes qui expliquent tomes ces lettres de renvoi, 144, 145. Modele pour fervir d'exemple de la maniere d'indiquer tous les accompagnemens d'un plan par des chiffres & des lettres de renvoi de différens caraél:eres , 146 & .fuiv. Plans, maniere de les coller fur toile & de les en décoller, 1 91
1
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92,
P lancher d'un radier d' écltt.fe , & a u tres ouvrages de cette nature, co_mment les repréfenter en plan , 1oó Plan,hers & Plafonds i comment fe Jigurent fur les plans, 100
Planchette ou -petite table pour faire des deffeins de médiocre grandeur , 30. Equerre particuliere propre pour cene planchette , ibid. Avantage de cecee équerre fur les autres , ibid. Conftruéhon & dimeníion de la planchette, 3 1. Conftruéhon de l'équerre qui doit fervir for cette· planchette , ibid. Plate-bandes d'un parterre, de quelle couleur on doit les laver, 103 Plongle d'un parapet, !=e que c'efi, 39 Plumes , maniere de les railler pour tirer des lignes bien également, 78, 79. Que fon bec doit etre coupé droit & bien net , 78. Qu'il ne doit erre ni trop long ni trop court , ibid. Que les meilleures pour le deffein font celles appellées Bouts d'ailes, 1 5 , 8 I. Qµe celles de l'aiie droite font plus commodes que celles de l'aíle o-auche, ibid. Comment on doit les choiíir , ibid. Que les plus vieilles font.. les lT\eilleures, 1ó. Leur prix, 1.95 1 1.96.
TABLE DES MATIERES.
2. l l
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Noms & demeures des Marchands chez qui l'on crouve Paris les meilleur~s plumes, papiers, crayons, couleurs ,&c.. 193 & Juiv . Qu'oo doic referver les plumes neuves poun , les craics déliés , & les achever d'ufer pour les groífes lignes, 81 Plumes de corbeau, font propres pour deffiner le payfage ,. 16 , 8 I
a
Plt1mes de cygne, quoi elles font propres , 1 &; Pont de bois, com mene on l'ex prime dans le plan parriculier d'une place , I 3 5 , 177. Comrnent on e.n repréfente le plancher, · J ot. Pont de pierre, comment on le deíline , 135' , I 77. Ne fe lave ,d'aucune couleur, ib{d. Comment on le repréfente fur le plan parriculier d'une place, 106. Maniere done on exprime fon parapet ou garde-fou , ibidL Porte-.crayon , de quelle maniere il doit erre coníl:ruit, 2 1. Porte-crayon a coulans, ce que c'eíl: , ibid. Por-te-tr.n.yon tt ref{ort, quelle doic ecre fa longueur & fa groífel!r, ibid ... Porte de vtllt:, comment s'exprime daos le plan particulier· d'une place , 1 3 s , 1 3~ Pqrtes & fenetre-s , comment fe marquent fur les plans ,._ 99. Comment doivent ecre lavées daos une fa~ade de bitimenc , , ' 1 J 2.. Pofition, ce qu'on encend par ce terme ,. 168. Pofüions eífentielles daos une caree géographique , ibid. Leul' utilicé pour bien placer les parcies du payfage d'une caree, 168 , 169. PoGtions pour la caree paniculiered'une 'place, 171 & {uw. PoG.tions qu'on- eft o.bligé d'exprimer coujqurs en élévation, 17:z. Potei;u ponr indiquer les chenüns, comme.nt 1~exprimer for _ une caree , 1·77 , 17 8. foteau Jeigneurial, comm·ent fe repréfente, 177 Poternes, comment les exprirner for un pla,n,. 136 Pots de fteurs, c.o mment les rep.réfencei; dans le plan d'un• ¡ardin , · 104, P,qutres de,s planche'l's , que- leur plaee dQic ~¡re laiffée en blanc dans l'épaiífeur des murs , 11 3 · Prairies, comment les rep-réfenter, 136: Prieu,é, marque· pou_r k eiílinguer d•une Abbaye ~ 17 8 , 1 81 Pr<>fil. d'un édifiu, ce que e'eíl:, 3& Profils de f<J1'tification, commeut on les lave-, 109 Projers, de quelle couleur ils doivenc ecre lavés. dans l' Architeél:ure civile & dans les forcifications , 9 9. Pr~its ,. m.aniere de les. e:xprimet dans. un plan, 1 36'.
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2- I
2,
TABLE DES MATIERES. Q.
Quarticr d:ins le plan d~une vill~, de quoi il eft compofé, 3á
Quartier dans un corps de cafernas, ce qu'on entend par ce terrne ~ 37
R. Radier d'une éclu.fe, de quelle maniere il fe lave~ 106 Rampes pour m'onter au remparc, ne fe marquenc point dan,s le plan parciculier d'une place, 1 37 Rapporteter eíl: plus commode de cor.ne que de cuivre, 1.z. R.avincs , commenc fe rep.réfencent fü.r; un plan, 1 36 ¡{edoute~, commeuc fe ¡narquenc daos le plan d'un fiége, 1 5 s Redoretes de ma¡onnerie, de quelle mao,iere on les exprime, 137. Redotetes en terre, comment les repréfenter, i/;id. R éduEiion, maniere de réduire les plans de grand en pe tic , & de pecic en grand , 63 & fieiv. Regles, de quel bois il faµt les c.hoifir, :z.:z.. Incommoditt des régles d'ébene & de bois d'Inde, ibi.l. Que le fapin eíl: le bois le plus pro pre a faire de grandes régles, ibid. Cornbien il en fauc avoir , & de qnelle grandeur , 21, Qu'elles doivenc ecre bien dreífées des deux c&cés & d'é.: gale largeur & ~paiífeur fur coute leur longueur, ibid. Qu'tl n'y a que les Ebenifres qui en faífenc de bonnes , ibid, Rcmpart-, ne fe lave plus daos les pl,rns ~ 1 37 R etranchemens ou Tranchéc¡ faites par les a!Iiégés, com..menc 011'1cs exprime , · 1 55 Rcvétement de tcrraf{e , quelle hauteur on le do~t prendre pour un plan, 104,105 Rcvhement de ma¡onnerie, com!l\ent l'exprimer, 1 37 R evetement de gaz.onnage , comment on le repréf1mte, ibid. • R idea11,. Voyez Hauteurs & Mqmagnes. Riviere ou R1,if{eau, e::ommenc on doit l'exprimei;, J 3 8, ' 18:z.. Qu'il faut en laver le milieu en. adouciífant, lorfque la grandeur de l'échelle le pern1et , i/¿id. Voyez. aufli. a¡¡ mor Canat Rochers, maniere de lt:;s exprimer for une caree maririme, 17.9. Uom cs, commenc les marquer fur une. carte-.{Jlariti\11e i i6id .. Ruij[eau, corqmept le {e¡m:fen~er ~ ~ 3¡
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TABLE DES MATIERES.
2. I
3
s. S able , comment on doit le repréfenter, 4 5. Comment on en lave Ja ·coupe , · 109 Sappes , [e m arq uen e comme les tranchées, 155 S entiers , comment les exprim er dans le plan des environs d' une place , 138 S iége , queJJe doi t erre fa haqreur pour ne point fatiguer la pe,fonne qui écr it o n qui delli ne, · . 28 outerreins, com me nt o n les re préfenrc: fur un plan , 138 tatue avec fo n pi édeftal, comment la repréfenrer dans un . ylan ~ · 104
T. able, quelle doit erre fa hameur pour deílin er écant allis ; 2 8. Sa haureur pour delliner éranc debout, ibid. Nouvelle conft ruéhon de rabie cornmode pour faire de grands deffei ns, 2 6 . Ses dirne níions, 27. & 28 alut , en quelle .occaíion il eft néce!faire de le marquer • &commenc, 139 einte, ce que c'eíl: , 3 3. Des différentes ceintes &. de lcur forf e, fuiva. i;ic les chofe.s qu'elles doin;nt :epréfenrer, 34. T~1nces em íeres, ce que c;'eíl: , ibid. Temces fo1bJes ou temtes clai n;s, ibid, Teime s forces, ce qu'on entend par la, ibid. Servenc pour tirer des lig nes, ibid . Inc;ommodité d'une teinre trop force, ~bid. Demi-tei.nte, ce qt~e c'eft, 3 f n re-plein , ou ma(uf de cerres , c;ommepi; fe reprefente dans un plan, 101. Te~Te-plein des Quvrages de forc ification, 147,
erres labourécs i ' différen~es manieres de les exprimer fur un plan, 1 39 & fu iv . Obfervacions :l faire pot!r les bien defiiner , 1 39. f ;i ~on ridicule done elles font traicées dans un plan de Charleroy , 140. M aniere de les delliner de _bon goth, 140 , r 41. Des di.fférences couleurs don e o ~ d,0_1~ les laver íhivanc la varié cé d.es J,>iéc;es de cen;e~ qui ·.6 Y peuv enr trouver, 1 41, 142. · irer 2. 8 ,. a l11, v ttre , ce que c'efi: , cit ,& cowuertur"! de b.d timent , commen~ doivent ~tre laves dans un~ élévacion , 1 1 2. , 113 obfe rver . . D éo-radation b t our leurs parcies fuyances, 1 1 2. Erreur dans laquelle tom. ene les D efii nateurs en lavant le toh d'une maifon plus forcern en c au fommet qu'au pied , 9 5 , 96. d'ou proviene ~we erre11r/6: Réf¡le q'o¡nic¡ue ~onnée i <;ettc;. oi;<;aíion.~.2.l'.f /
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2.14 -TABLE DES MATIERES. Tranchées, comment s'expriment fur un plan, 1 53. Quelle doit ecre leur largeur, · ibz'd, Travaux d'un fiége, comment & dans quel gofü on doit les exprimer. 1 5 3 & fi1i'11, Traverfas du chemin couvert, comment 011 doit les repréfe• ter , r 41 Troupes auxiliaires, maniere de les diíl:inguer daiis un deffein, 166, 167. Des couleurs 9.ui conviennent achaque nacion de l'Euro_pe pour en diíl:inguer les troupes dans unplani 166,16~
v.
"Pafes de F ay ente pour délayer les co.uleurs , 2.4. Quelle doit Acre leur forme & leur gra • deur, i6id, 17erd-de-gris liquide , m aniere de le connotcre , 4. Son utilicé pour les eaux, ibid. Maniere de l'employer & de Je conferver, 8. Maniere de le faire, r r. Maniere de nétoyer les vafes dans lefquels on en a laiífé fécher , & Perd d' Iris, ce que c'efl: , 5. I1 fe vend en coquillcs • i6id, Son ufage pour le !avis, i6id. Maniere de le préparer, 13 Perd de wffie, ce que c'efl: • 5. Son peu de chercé, i6id, Maniere de le faire, · i, Permillon, maniere de connohre le bon, 6. Son utilicé pour le !avis des plans, ibid. Comment on le délaye ~ 7 17ignes, comment les repréfenter daos un plan , 14¡ 17illage , maniere de le repréfenter, 17 8, 181 17ille fartijiée, ou non fortifilc, 178 , 180. Qu'i! vaut C0U• jours m1eux la repréfencer en plan qu'en élévacion, ibitf. 17outes de mafonnerie, comment les exprimer, 143 f'outes en berceau, comment fe marquent for un plan, ror, 17outes d'arréte , comment les repréfencer, ibid·. Votms en are de clÍÍttre, maniere de les ex primer , i6id, Poutes des caves & des écages foucerreins., comment. il faut les exprimer fur un plan, rol Puides ne fe lavent point dans les plan..s ~ 46.. Comment les e;xprimer dans les coupes & ptqfi,ls ,.. 47
Fin d.e la Ta.ble des M atkte~
APPROBATION. 'At h1 par ordre da Monfeigneur le Chancelier, Les n_lglet du Deflein & du Lavis. Je crois cette nouvelle édition füull:ive & fort utile. FArT París ce 7. Février 1743. M O N T CAR V l LLE,
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P R l VIL E GE
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O'UIS , par la grace de Dieu , Roi de France & de Návarre, a nos arnés & féaµx Confeillers, les Gens tenanc os Cours de Parlement, ·Maitres des Requetes ordinaires e notre H&tel, Grand Confeil , Prév6t de Paris, Baillifs > énéchaux, leurs Lieutenans Civils, & autres nos Jufl:iciers u'il appaniendra, SALUT. Notre amé CHARLES-ANTOINli 0MBERT, Libraire n Paris, & ordinaire pour notre Arcil. erie & pour le Genie, Nous a fait expofer qu'il deúreoit faire imptimer & donner au public plu!ieurs Ouvrages ui ont pour titrc , Les Regles du Deffein & du La.vis, &c. • 'il nous plaifoit lui accorder nos Lettres de, pri~ilége pour ce écelfaires: A CES cAUsBs, voulant favorablement traiter edit Expofant, nous lui avons permis & permetcons pa1· ces réfentes , de faire impri11ler lefdits Ouvrages_ ci -deífus pécifiés, en un ou plufieurs volumes , & autant de fois ue boQ lui femblera , & de les vendrc , faire vendre & ébiter par tour notre Royaume pendant le teros de quinz.e nnées confécucives, a compter du jour de la date defditcs réren tes ; faifons défenfes ~ toutes forces de p•fonnes de uelque qualité & condition qu'elles foient, d'en introduire 'impreffiori étrangere dans aucun líen de notre obé iífance; omme auffi a tous Libraires, Imprimeurs & autres d'imprier, faire imprimer , vendre, faire vendre , débiter ni conrefaire lefdits Ouvrages, ni .d'en faire aucuns extraits, fous _uelque précexte que ce foir , d'augmenration , correc1on , chaogemens ou autres , fans la permiffion e:xrelfe & par écrit dud.it expofanr ou de ceux qui auront roit de lui ; a peine de confi.fcation des e:xemplaires conrefaits, de trois mille livres d'amende contre chacen des contrevenans dont un tiers a Nous, un tiers a l'H&telDieu de Paris: l'aurre riers audit Expofant, & de tous dépens • doin11?ag~s & intérets : A la charge ~ue ces pi;éfentes fero nc enreg1íl:rees tout au long fur le regiíl:re de la Commuuauté
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rl~s Libraires & Impriiüeu rs de París, dans ttois mois de fa d<!te d'icelles; que l'impreílion defdits Ouvrages fera faite dans hotre Royaume & non ailleurs ', en bon papieí: & beaux caraél:eres , fo ivant _la feuille imprimée & anachée pour modéle fous le conrrefcel des préfentes; que l'Impécrant fe. conformera en cout ·aux réglemens de la Librairie, & notammenc celui du 10 Avnl 172. f ; & qu'avaac de Je; expofer en ven~e les manufcrics ou irnprimés qui auro nr fervi de copie l'impreilion defdics Ouvrages, feront remis dans le n1eme écar ou l'apptobacion y aura été donnJe, Js mains de notre tres-cher & téal Chevalier le Sieur Dagueífeau Cháncelier de France , Comrnandeur de nos Ordres ; & qu'il en fera-enfuite rernis deux exemplaires dans notre Bibliorhéque publique , un dans celle de notre Ch!iteau du Louvre, & un dans ,elle de notre rres~cher & féal Chevalier le Sieur Dagueifeau , Chancelier de Fránce ; le tout peine de nullicé des pré(ences : du conrenu defquelles- vous mavdons & enjoignons de faire jouir ledic Expofant ou fes ayans caufe pleinement & paifiblement , fans fouffrir qu'il leur foit faic aucun trouble ou empechemenr. Voulons que la copie • defdices préfentes qui fera im• prirn ée tout au long au commencement ou a la fin defdits quvrages , foic tenue pour duernent fignifiée , & qu'aux copies collationnées par l'un de nos amés & féaux Confeillers-Secrér.aires , foi foit ajoucée comme _a. !'original. Cornmandons au premier nocre Huiffier ou Sergenr for ce requis , de faire ponr l'exécurion d'icelles cous aéle! requis & n>éceifaires, fans demantier aucre permiffion, & nonobftant clameur de haro, Chárce Normande & Lemes ce concraires ; car cel efl: notre pl aifir. Donné a Ver· failles, le vingc-fixiéme jonr d'Avril, l'an de grace mil fept cens quarance - trois , & de hocre regne le vingr - hui• tiéme. Par le Roí en fon Confeil , SAINSON.
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R egijlré fur le Regijlre Xl. de la Chambre Royale des Li• & I mprime1,rs de P aris, nº. 1 8 5 , fol. r 5 5 , conformi· ment aitx anciens réglemens, confirmés par l'Edit, du 2.8 Fe~ 11rier 172.3 . .A Paris, le 2.3 Mai 1743. l,r aires
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