La Salamandre d'Axolotl Magazine hybride 0

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LA SALAMANDRE D’Axolotl Magazine de Romans (nouvelles et poésies) - Arts – Tourisme

Proses et poèmes de Damien Lopez Stock à Breloques : Brèves de métro parisien.

Christophe Pelardy, Artiste savant fou Gregory Berben, Peintre colleur et sculpteur Ma Feifei, Photographe « Made in China ». Take Cover, groupe japonais de JPop-Rock. Kei Minoura (danceur) Naoyuki Hiyoshi (jazz) Damien Lopez (poète)

Destination Kobe : vignettes Insolite, Temples shintos .

Recette d’un chef cuisinier Takumi Otsuki. Recette de l’Oyakodon Ugisuball, Boite à Bento


Illustrations : Mariko marikoillustration.web.fc2.com

LA SALAMANDRE D’Axolotl


PRESENTATION DU PREMIER NUMERO - Bienvenu dans le premier numéro de La Salamandre d’Axolotl. Il s’agit d’un nouveau concept de Magazine hybride. Un Magazine hybride ? La Salamandre Axol…quoi ? Et ça sert à quoi tout ça ?

Axolotl Salamander Team - Sally

- Maya

- Khan

- Bogo

La Salamandre Axolotl se veut être un Magazine hybride car il présente trois grandes parties séparées dont les thèmes et les sujets sont assez différents. Ce prototype de magazine s’axe sous une forme inédite intitulé le R.A.T. (en plus je suis né sous le signe chinois du Rat, ça tombe bien !). Le R.A.T. signifie : Romans (sous forme de pulps, nouvelles et poésies) ; Artistique (présentation d’artistes de tout style artistique) ; Touristique (découverte et expérience de voyage : côté insolite, particularités culturelles). Voila les trois grands domaines que va aborder ce Magazine à chaque numéro.

Pourquoi fabriquer un magazine hybride ? On aimerait juste pouvoir dire : parce qu’on en a eu envie tout simplement ! Mais disons avec plus de détails que ce magazine met en principe un des principaux aspects des métiers de la communication. En général, on pose toujours la question : « ça sert à quoi concrètement ? » Et la réponse est à peu près toujours la même : « …..Ben……Heu……Tu sais quoi…..C’est les métiers de……la Communication quoi ! » Et inévitablement, on regarde avec un petit air bizarre qui signifie : « encore des glandeurs de fac de lettre ! » Et bien ce magazine apporte enfin une réponse valable : le but de la « Salamandre d’Axolotl » est de devenir un média entre des artistes, des créateurs, des lieux et leur public. C’est faire découvrir et faire la promotion de jeunes talents, d’œuvres ou d’endroits pour en faire profiter le plus de gens possible ! Tel est notre vocation ! Tel est notre but ! Et c’est exactement pour cela que nous avons décidé de créer ce Magazine. Ouvrir des horizons nouveaux au plus grand nombre de gens possibles, avec un style sympathique, pas du tout élitiste.

Rédacteur en chef, rédacteur, iconographe : Giovannoni Julien

Illustration, rédactrice, traductions francojaponaises : Nakayama Mariko

Merci. Giovannoni Julien. 3


Une Salamandre d’Axolotl est un animal qui existe vraiment ! Laissez-moi-vous raconter une petite histoire : en me promenant tranquillement dans une rue au Japon, mon regard a été attiré par un salon de coiffure. Ce n’était pas le salon de coiffure qui m’intéressait mais l’étrange animal qui baignait dans un bocal derrière la vitrine. Cet animal était une espèce de poisson sur pattes couleur blanc rosé. A son apparence, dans mon esprit trop imaginatif, je me suis dit : « ça alors ? Une larve de bébé dragon chinois ! ». Je l’ai longtemps regardé et puis, il a bien fallu que je rentre chez moi ! Mais je voulais en savoir plus sur cet animal, parce que j’ai beau avoir de l’imagination, « larve de dragon chinois » ça me paraissait un peu trop chimérique comme explication. J’ai donc fait des recherches sur internet et j’ai découvert que ce petit animal était une « Axolotl Salamander » « Wooper Looper en Japonais ». C’est un animal originaire du Mexique (pour les espèces sauvages) qui a la particularité de pouvoir, s’il le désire où pour des besoins de survie, rester à un état de larve sans faire la métamorphose qui le transformera en vraie salamandre. C’est pour cela qu’il a cette apparence hybride moitié poisson, moitié reptile. C’est ce que l’on appelle la « Néoténie ». C’est aussi pour cela que j’ai décidé de faire de La Salamandre d’Axolotl le titre et la mascotte de ce magazine hybride (qui présente lui aussi des créations à caractère hybride).

Un peu de mythologie : Le nom "Axolotl" a des origines aztèques. En nahuatl (langage aztèque) il signifie Chien d'eau, parfois surnommé de monstre aquatique Water Dragon (Dragon de l'eau) ou serviteur de l'eau. Xolotl est le nom du dieu aztèque de la mort et de la transformation : d'après la légende, Xolotl prit la forme de l'axolotl pour échapper à l'exil. Cependant il s'agit d'une légende et l'axolotl n'a jamais été pris pour emblème de la divinité. Jusqu’à aujourd’hui……………………….. Dans ce magazine !

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EDITO . Tous les rédacteurs en chef de tous les magazines doivent passer par l’Edito. Le lieu pour exprimer l’opinion du rédacteur en chef et annoncer les propos contenus dans le magazine. Ne le prenez pas mal, mais à part la passion de vous présenter ce premier numéro, je n’ai pour l’instant aucune grande opinion de plus à vous exprimer. Je ne veux pas vous faire un rappel de l’actualité, je veux au contraire vous en éloigner pour vous plonger dans un autre univers ! En revanche j’ai été agréablement surpris d’avoir découvert pour la rédaction de ce magazine, beaucoup de jeunes gens qui ont à cœur de s’investir dans leur désir de création. Qu’ils soient artistes débutants ou professionnels. Cela nous fait découvrir qu’au-delà du marasme ambiant qui règne en maître aux gros titres de nos journaux télévisés, le monde est loin d’être fichu. Il change, évolue, se remet en question, mais en aucun cas il ne détruit l’univers artistique et créatif qui sommeille en chacun de nous et s’exprime sous différentes formes. Tant qu’il y a de l’imagination, il y a de l’espoir ! Aussi, j’espère que vous prendrez plaisir à lire le contenu de ce magazine, et si cela vous motive vous aussi à créer, j’en serai heureux. Je remercie tous les artistes et participants à la création de ce premier numéro.

Directeur de la rédaction

Giovannoni Julien Julien.gio@gmail.com

Sommaire Présentation du premier numéro - Pages 3-4 Edito – Page 5 JJJ Edito – Page 6 Parties Romans Poétiquement Damien : Anecdote au sujet d’un animal mythique - Page 7 Vert ciel – Page 15 Poésies – Page 16 Brèves du métro parisien : - Pages 30 – 31 Léon – Page 63 Parties Artistes Damien Lopez – Page 8 Christophe Pelardy – Pages 18-26 Ma Feifei – Pages 32-36 Gregory Berben – Pages 37-41 Take Cover – Pages 48-51 Chambre d’Artiste : mariko – Pages 52-54 Christophe Pelardy – Pages 55-57 Parties Tourisme Vignettes insolites de Kobe – Pages 914 Spectacles et artistes de Kobe : El Aire, Great Blue Live House – Page 27 Naoyuki Hiyoshi & Bajili Bojili – Page 28 Kei Minoura – Page 29 Temples Shintos de Kobe – Pages 42-47 Partie Le Grill Recette de Takumi Otsuki – Page 58 Takumi Otsuki – Page 59 Cuisinez L’Oyakodon – Page 60 Uguisuball – Page 61 La Boite à Bento – Page 62

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Donc pour rendre l’édito désespérément rigide plus sympathique, on a imaginé une petite thématique récurrente « Le J. Jonas Jameson Edito ». J.J.J. est dans les comics Spiderman l’éditeur du journal pour lequel Peter Parker (alias Spiderman) travaille. C’est surement le personnage le plus nerveux et le plus exécrable de toute l’histoire des comics. Je pense que le créateur de Spiderman, Mr Stan Lee a du le créer pour exorciser ses angoisses avec ses éditeurs. Alors je vous propose un petit jeu : si vous le voulez, faites nous parvenir vos remarques, vos commentaires et même des idées d’articles en passant par la voix de J.J.J. Comment faire : c’est très simple, il vous faut remplir les vignettes vierges de parties de Comics situées juste en bas. N’hésitez pas à être imaginatifs et à nous remonter les bretelles. Sinon, à défaut, vous pouvez nous envoyer des photos de Spiderman !!!

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-Poétiquement Damien Anecdote au sujet d’un animal mythique Un sous-bois enchanté fut un jour piqué de fantaisie. D’un essaim de libellules et de papillons vibrant sous le soleil couchant rose agrume et sous l’amour de l’herbe grasse et pimpante, se produisit l’épiphanie d’une licorne. La créature bien présente supportait sa légende avec élégance. Elle marchait si divinement qu’elle rendait les sylphides jalouses. Elle était belle et fière, et rangée sur elle comme une mariée. Sans défier le folklore, elle portait avec raffinement et noblesse sa robe blanche. Sa crinière et sa queue drapées par une tiède brise affirmaient clairement leur prétention de chevelure de blonde. Quant à sa corne : nacrée – elle s’étirait célestement en torsade et caressait même les nuages. Elle n’aurait pu se contenter d’être auréolée d’or et de scintillement. Dans son extase atavique ataraxique, elle eut la préconnaissance d’un léger incident. Un homme ayant chu de son cheval s’était rompu le cou. Alors qu’il allait expirer, elle posa la pointe de sa corne sur le cœur du mourant. Une lueur blanche s’en émana, comme de l’éblouissement primordial. L’homme passa de l’état de surbrillance à la posture debout. Puis il s’en alla titubant de larmes béatifiques, perdu dans les limbes de sa foi. L’équestre bête, de nouveau seule dans le bosquet, soudain alléchée par la seule chose qui allèche les licornes, s’enivra de l’odeur d’une vierge posée là, au détour de la résurgence d’un ru clair, tout contre un chêne millénaire. Elle était si demi-nue qu’il aurait fallu cacher les yeux d’un enfant s’il en eût été. Elle portait une tunique si légère que la regarder simplement semblait la déchirer. La créature plongea son regard dans celui de la vierge et se complut chastement dans son parfum. Alors que la licorne s’approchait, la vierge frémit si fort qu’elle geignit. Toute palpitante, elle reçut la tête de l’animal sur son sein satin. Ethériquement la scène venait de s’écrire dans les étoiles. …Onirisme éclatant et fantasia…

Mais comme une brique lancée dans ta tronche, une dizaine de rustre crièrent l’assaut prévu. Ils geysèrent de toute part : troncs, fourrés, rochers. Le plus pouilleux, en tête, brûlant de rage merde et de postillons furieux courut sur la bête cornue. Dans sa course, son collier d’oiseaux bleus étranglés ballotait sur son torse velu. Mais les moulinets qu’il faisait avec sa hache et son fléau d’arme n’effarouchèrent pas la bête. L’hallucination s’était dissolue : c’était un implacable rhinocéros qui répliquait. De ses mouvements fauves, il orchestra une petite tuerie. Un coup par-ci, un coup par-là. Des uppercuts des naseaux. Sous ses pattes, les crânes explosent comme des raisins. Fendu par une corne, un ventre se répand dans la poussière. Des cervicales se télescopent. Du néant : le chaos et ce monstre imprévisible qui ne fait que se débattre pour grappiller encore quelques secondes de vie. Mais bientôt, d’autres barbares émergèrent. Des flèches parvinrent à pénétrer le cuir le plus fin de l’animal. Il écuma une morve rouge. D’une chiquenaude éjecta un dernier bougre. Une hache ouvrit le sommet de son crâne et avant de sentir une épée filer entre ses côtes jusqu’à son cœur, le pachyderme maudit la violence gratuite. Le calme était à peine revenu qu’un des guerriers demanda benoîtement : « On n’aurait pas dit une licorne ?...Dommage ! » La vierge aspergée du sang de la créature répondit un peu étourdie : « C’est que l’on confond facilement… ces bêtes-là ! » Damien Lopez - 03 octobre 2008 7


Damien Lopez Le nouvelliste-Poète de ce premier numéro de « La Salamandre d’ Axolotl » se nomme Damien Lopez ! C’est son nom ! Ce n’est qu’une partie de sa personnalité, ce n’est pas grand-chose mais c’est quand même important ! Damien a rapidement commencé à écrire dès sa jeunesse collégienne, vers 13 ans à peu près. Mais comme font beaucoup de gens, il a commencé en écrivant de petites histoires, de petites nouvelles avec des monstres et du sang ! C’était déjà la base, et bien plus tard à l’université, il fit des études de lettres. Avec une amie, il s’est rendu compte qu’ils étaient bien formés du point de vue théorique, mais pas du point de vue de partage de sensibilité véritablement littéraire et artistique. Et ils ont décidé ensemble de faire un « atelier d’écriture » qui était plutôt un moment où ils pouvaient partager leurs écrits, se pousser à écrire pour les gens qui aimaient ça mais qui manquaient de punch, et au final ils se sont retrouvés une dizaine à se réunir de façon hebdomadaire et écrire. Une fois sur l’autre, ils se lançaient des thèmes, et pour optimiser son temps d’étude et d’écriture, Damien opta pour la forme brève. La forme brève qui est en l’occurrence la poésie. C’est comme ça qu’il a débuté dans ce domaine. Son univers poétique est basé sur le principe de non-contradiction ! Il va tenter d’abolir les frontières entre certaines notions, les plus antagonistes, la mort et la vie, le noir et le blanc…..Pour expliquer cela, il donne une citation qui est pour lui très fondamentale, une citation d’André Breton : c’est issu du second manifeste du surréalisme : « tout porte à croire qu’il existe un point de l’esprit d’où la vie et la mort, le réel et l’imaginaire, le passé et le futur, le communicable et l’incommunicable, le haut et le bas cessent d’être perçus contradictoirement. » Donc, une sorte d’abolition des frontières entre certaines choses qui vont l’emmener sur des thèmes qui sont communs au travail de La Salamandre : le thème de l’hybridation ! Damien aime les surréalistes, voir plus loin puisqu’il a étudié des auteurs post surréalistes comme Raymond Queneau, et comme lui, il a commencé à composer une banque de donnée de citation et de compilation ! De cette compilation est apparu un gros dossier informatique qu’il a appelé : « Ma grosse glande à citations » ! Cette compilation au titre un peu rustique mais qui est sérieuse, possède 49 page de citations diverses : des citations de passant et des citations célèbres qui vont de l’antiquité au 21ème siècle. Donc d’Aristote en passant par Du Baillet, en allant jusqu’à Théophile de Viaux, René Descartes, Molière, Montesquieu….En allant jusqu’au 21 ème siècle où il a des citations de sa grand-mère comme de Jean-Pierre Verguen et certains de ses professeurs. Dans sa poésie, il y a aussi un grand thème. Les bestioles, qui sont quand même un thème assez récurrent, les animaux, tout ce qui vit en réalité. Qui vit, qui bouge, qui mange, qui chie et qui se reproduit ! Par ses poésies, Damiens exprime sa volonté de communiquer autrement, abolir des frontières de pensée, « Faire péter une cloison ! » Comme il l’a déjà dit et écrit. Car lorsqu’il voit certains gens communiquer aujourd’hui, cela inspire beaucoup Damien : « C’est magique ! Ca me fait penser………Vous voyez les gentils taciturnes ? (Rires) Genre l’ours ! L’espèce de bourru dans sa grotte, et au final il a un cœur tendre ! Ca me fait penser un peu à ça (rires). Je l’y reconnais un peu, genre toujours un peu le Zorro, un peu le grand cœur tendre et malgré tout ça au final, les gens ça l’emmerde ! (Rires). » Pour l’instant, Damien n’envisage pas de faire de sa poésie son métier Artistique par excellence. Pour lui, ce travail d’écriture est à la base une volonté de communiquer autrement, donc c’est éminemment personnel, et il ne considère pas gagner de l’argent dessus. Et il à un métier, il est professeur. Pour tous ceux qui veulent se lancer dans l’écriture, il n’a qu’un conseil : « …………….Ecris ! » « Mais sans faire les choses pour bien faire ! C’est une grosse erreur ! C’est une très grosse erreur parce que si je fais la chose pour bien faire, très rapidement je vais me rendre compte que bien faire, c’est un peu un rêve. On ne fait jamais bien ! On ne fait jamais comme on veut ! Il ne faut pas s’enrager sur le perfectionnisme et au final ne plus oser rien faire. Je fais ! Et après je laisse aux autres le plaisir de juger. » 8


- Kobe Kobe n’est peut être pas la ville japonaise la plus connue dans le monde, c’est une de ces villes a la renaissance florissante suite au terrible tremblement de terre de 1995 qui fit d’énormes dégats matériels et humains. Mais Kobe, c’est bien plus que cela : c’est une des rares villes japonaises construite sur les collines qui dominent la mer (généralement, les Japonais ne construisent pas sur les montagnes). Kobe est donc étendue entre la mer et la montagne. Devenue un grand port commercial en 1867, Kobe devint une ville cosmopolite dès les débuts de l’ère Meiji (la ville a eu une concession étrangère qui vint se localiser au dessous du fameux mont Rokko). On dit de Kobe que c’est la ville la plus « Européenne » du Japon. C’est vrai et faux à la fois : vrai car la ville possède toujours de vieilles maisons européennes de style allemande, hollandaise, anglaise et française situées dans le quartier Kitano au nord du centre ville de Sannomiya (c’est toujours le quartier abritant le plus d’occidentaux). Faux, car la ville possède un style bien Japonais, plus inspiré des infrastructures à l’américaine qu’à l’européenne. Cependant, si on compare Kobe à son « excentrique » voisine Osaka, on remarque que la ville possède un style plus accès sur une architecture qui se veut plus sage, plus artistique et peut être un peu plus accès sur le luxe.

Kobe est aussi la ville parfaite des adorateurs de la montagne. En tant que grand port commercial, on pourrait croire que Kobe possède plus une culture maritime et côtière. En réalité, beaucoup des côtes de Kobe sont industrialisés, même Suma beach n’est pas la plus belle plage du monde. Cependant, l’accès à la montagne est incroyablement direct. Il suffit de monter quelques mètres derrière la gare du Shinkansen de Shin Kobe (accolé au bas de la montagne), pour se retrouver au départ de longues randonnées dans les monts, Rokko et autres magnifiques endroits. Pour ce numéro, nous n’allons pas vous présenter les grands lieux touristiques de Kobe mais une sélection de ses parties insolites, traditionnelles et culturelles que l’on connait peu. On vous souhaite un excellent voyage spécial en dehors des sentiers battus !

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- Vignettes insolites du monde – Vignettes insolites du monde est une série d’articles consacrés à des paysages, objets, décors, etc.…. Peu connus et totalement drôles, décalés, intéressants, achroniques…..Dans une partie du monde. Pour ce numéro, nous avons épluché les endroits insolites de la ville de Kobe (Japon, région du Kansai). Le Japon est déjà au naturel insolite, et bien en cherchant encore un peu plus dans des recoins reculés, on peut réussir à trouver des choses encore plus insolites !

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Si Praha est la cité aux mille tours et clochers, Kobe est (comme toutes les villes du Japon d’ailleurs) la ville aux millions de distributeurs automatiques de boissons. Et parmi les centaines de boissons proposées, même pas le quart d’entre elles est connue des occidentaux ! Quoi qu’il en soit, reconnaissons qu’ils savent soigner le design de leurs « boissons énergisantes » ! Si la Lifegard est assez répandue au Japon, celle de gauche est une « limonade série spéciale » au design représentant les personnages d’un « Kaiju movie » (films japonais de monstre comme Godzilla). Effrayant !!!! Lieux : Kobe, distributeur situé dans le quartier de Suma (Quartier des plages et du parc marin).

Restons dans les « Kaiju Eiga » et intéressons nous un peu à « Ultraman » le super héros géant androïde créé dans un « tokusatsu » (série d’effets spéciaux) datant de 1966 ! Très mal connu en France, c’est une véritable institution au Japon qui passe de générations en générations de fans. Même si la série d’origine est finie depuis 1968. Des films, de nouvelles séries et des produits dérivés continuent à déferler sur tout l’archipel nippon. Normal alors que lorsqu’Ultraman sort un nouveau film, ses nouveaux petits fans répondent présents ! Lieux : centre commercial Promena, quartier Kobe

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Soyons francs, regardons les choses en face sans aucun chauvinisme ! Les « Shinkansen » (trains japonais à grande vitesse) ont un design plus stylisés et futuristes que nos TGV ! Leurs ancêtres aussi valent le détour. Voici les Kodama, les anciens Shinkansen. Et dire que ces trains circulaient dans les années soixante et qu’ils battaient déjà des records de vitesse !

On dirait que ces trains ont été construits par les «Thunderbirds » La vieille série américaine futuriste avec des marionnettes et des maquettes de véhicules rétro futuristes. Dommage qu’ils ne soient plus en circulation ! Ces vieux trains sont épatants !

Lieux : exposés devant les usines d’engins ferroviaires de la société Kawasaki. Quartier de Nagata (Sud)) à Kobe.

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Ce message d’information dans le train signifie en gros : « les Yakusas ne passeront pas ! Tous alliés contre les gangs ! » Les méchants Yakusas sont les caricatures balafrés à droite et à gauche c’est tout le peuple japonais qui se dresse come un seul homme contre l’intimidation et les arnaques des gangs. Vous pouvez voir sur le site www.warp.or.jp/boutsui/ c’est tout en Japonais et pas très utile pour nous, mais les illustrations enfantines sont marrantes ! Lieux : dans les trains de la ligne Hanshin.

Maintenant, beaucoup de monde connait le « Manekineko » c’est ce célèbre chat qui se situe dans presque tous les commerces asiatiques car, en agitant sa patte gauche, il porte bonheur pour la prospérité des affaires. Ceci n’est, hélas, pas la grande maison secrète de Manekineko, mais la devanture d’un bar japonais Un Isakaya. Lieu : quartier de Shinkaichi

Les propriétaires de cet Isakaya ont visé gros pour la prospérité de leur commerce. S’ils font faillite, il n’y aucune justice !

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Les distributeurs japonais……Il y aurait de quoi y consacrer une encyclopédie entière ! Ici il n’y a pas la place alors allons seulement au plus insolite. Le quartier de Motomachi, au centre de Kobe est célèbre pour son quartier chinois et la Chine est célèbre pour ses pandas, donc espérons que ce distributeur qui combine le tout deviendra célèbre aussi. C’est un des seuls distributeurs Coca cola qui doit exister comme ça !

Lieu : quartier Chinois de Motomachi, Kobe juste à côté du grand portail d’entrée ouest

Pendant toutes ces années, on a cru qu’il était impossible de devenir un « super Sayen » comme dans « Dragon Ball Z ». Il suffisait de se doper avec une boisson énergisante ! Encore une fois, même si la série d’origine est vraiment terminée depuis longtemps, les produits dérivés montrent que certaines Japanimations sont devenues des institutions nationales….Et commerciales ! Lieux : Nagata, Kobe 14


Pourquoi y a-t-il surtout beaucoup de vol de vélos au Japon ? Par ce qu’ils ne font pas d’offrande à l’esprit protecteur des vélos ! En tout cas ici, ils ont trouvé la parade. Un petit sanctuaire et hop ! En réalité, je pense plus que ce sont les vélos qui ont squatté la zone du sanctuaire. Lieu : quartier Daikai, Kobe

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Et pour finir, un petit quizz : Qu’elle est l’utilité de cette remorque ? ……………………………… ………………………………….……………….5………..4…………..3………..2………………1…………….Temps écoulé ! Ce sont des toilettes ! Transportables en remorque, placées au coin d’une rue (très fréquentée) lors d’une fête spéciale de la ville. Pratique, peut être, décors mignons, sans doute, mais discret, surement pas. Lieux : Sannomiya, Kobe. Mais seulement lors du jour de la fête de la ville.

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Vert ciel Vivez d’amour Même si les étoiles avancent à reculons Cummings

Tiphanie vit des images défiler, des idées en vrac sans pouvoir les contrôler. Elle ne pouvait ni parler ni bouger. Elle réfléchissait, mais pas comme d’habitude. Là, ses pensées lui tombaient dessus. Elle vit des images de la veille et de l’avant-veille. Sa vie, des mots et la télé s’entrelaçaient. Son père qui fait la cuisine et Lagaf’ qui imite le singe. Elle ne comprenait rien mais elle était sereine, presque béate… les gens lui souriait. Elle était forte. Puis une question se pointa : Quelle heure est-il ? Tôt ou tard ? Surement tard ! Pour Tiphanie, il était toujours trop tard. Elle resta un moment ainsi sans rien faire. Puis elle ouvrit les yeux ou du moins elle le crut. Devant elle : vision d’horreur. Le chaos ou peut-être le néant. Des formes souples, des angles cassants, des ombres, un rai de lumière et un point rouge intense comme un œil s’enchevêtraient. Son crâne la fit souffrir et ses paupières semblaient percées de deux clous. Ces formes et ces ombres étaient inertes comme l’araignée qui simule. Elle se dit qu’on lui en voudrait si elle bougeait, alors Tiphanie ne bougeait pas. Elle se focalisa sur les semblants de lumière : le rai et le point. Le premier avait des tons changeant, comme un soleil étouffait par des nuages gyrovagues. Puis un klaxon au loin. Des chiens qui aboient. Et tout lui parut plus clair. L’œil rouge était simplement la diode de sa chaîne hifi. Le rai de lumière était la lumière du jour filtrant sous sa porte ; son père avait dû ouvrir les volets en grand. C’est qu’il était tard. Les angles étaient les murs, la porte, le bureau et l’arête de son nez. Elle se souvint alors qu’elle ne s’appelait pas Tiphanie…mais Muguette. Oui, son père avait décrété un jour que toutes les femmes devaient porter un nom de fleur. Elle fut ainsi affublée d’un prénom printanier. Son prénom expliquait en partie le dégoût de sa propre personne. Il suffisait qu’on l’évoque, pour qu’elle sente tout le ridicule qu’elle supportait. Muguette, donc, enfila ses pantoufles et sortit de sa chambre. Le soleil tapait déjà fort dans le salon. Sa main en casquette, elle se traîna jusqu’au canapé et alluma la télé. Elle fut d’emblée dépitée par une formidable pub chantant l’efficacité de certaines truelles. Elle poussa un long soupir le temps de se rendre jusque dans la cuisine. Elle y trouva un mot de son père, jeté sur du post-it. « Muguette, il est 11h, tu dors toujours, j’y vais. Tu as du courrier sur la commode. Biz ». Elle froissa le papier, qui tomba directement à ses pieds. Le courrier ne l’affligea pas plus. C’était des lettres de refus pour différents emplois. Ce n’était pas les premières et elle commençait à se plaire dans son inaction chronique. Elle rafla une maigre pitance qui traînait dans la cuisine. Un verre d’eau et un paquet de Curly entamé. Vautrée sur le canapé, à l’envers : les pieds au sommet du dossier, la tête rouge pendante à quelques dix centimètres du carrelage, elle zappait de la main droite, et attrapait des Curly de sa main gauche, qu’elle portait à ses lèvres salées. De temps en temps, elle s’étirait et se grattait de façon animale. Elle finit par tomber malencontreusement sur les informations. C’était un brouhaha informe qui méritait que Muguette s’y attarde. Elle revivait vaguement son réveil angoissant. La présentatrice échevelée hurlait dans son tailleur. Des techniciens couraient dans tous les sens en se griffant le visage. Muguette interloquée se demanda ce que pouvait bien être ce sacré bordel. Dans l’imbroglio vociférant de sa télé, elle crut comprendre qu’il se déroulait en ce moment même une catastrophe naturelle.« Ah ! Ces punitions divines ! » s’amusa-t-elle. Devant l’amplification chaotique régnant sur le plateau, elle finit par éteindre la télé. Elle s’attendait à ce que ses oreilles retrouvent un peu de tranquillité mais un grand fatras était perpétué dehors, dans la rue. Elle ouvrit la fenêtre, et devant elle se rejouait la scène du journal télévisé. En pire sans aucun doute. Les voitures se télescopaient dans tous les sens. Les hommes et les femmes, passants de toute espèce pleuraient d’effroi et de panique en implorant le ciel. A son tour, Muguette sentit ses jambes onduler, lorsqu’elle vit ce qui mettait un tel bazar. Derrière les rares nuages essaimés, le ciel… qu’imploraient les badauds était… vert. Damien Lopez 16


Poème extrait d’Onir (rêve mis en poème à saccade) Au dragon en haut d’un vallon ténébreux fort sombre – brille moi – en chevalier scintillant d’armure – lance dressée sur pur sang musclé – col noir - sol cendre – surgit le dragon – salamandre écaillée – bouche bardée de tyrannosaure à l’extrémité d’un crocodile souple – le dos arbore deux pipistrailes – taille veicolo longo – il me tend ses griffes d’ours – je galope - // impact // - lance s’effrite et n’entame pas la peau de la bête – se tient le ventre pour essuyer sa douleur – elle vautourne dans les airs et m’assaille – harpie vociférante – elle m’avale – elle me crache – elle crache le feu – je roule derrière mon bouclier peu loin de la grillade – je fume en partie – mes sourcils flambent – attaque bis sans recrachat – dans la gorge – sous mes pieds ses glaires braises bouillonnent et s’apprêtent à me rendre visite – bouclier à mes pieds j’obstrue la canalisation – instant épique – l’épée à ma ceinture passe à mes mains dessine un grand cercle au-dessus de moi – le monstre est décapité du dedans Damien Lopez

Croisement du soir

Traversant le mur du silence Emergeant, fébrile et timoré De ma voix méconnue ou ignorée Vain sous ce phare réduit, Ilot-grumeau de la nuit Où mon bonsoir-robinson est sans Vendredi

Damien Lopez

Au Kékélandeur,

ASTERION Aux confins de l’animalité Du coude au trou poplité Crasse humanité -larve- est la bête dressée Bovin phalloïde… Astérion végète Ou bourgeonne. Il n’attend plus son heure. Les neuf mois tués dans l’œuf Sorti du dédale Aux affres du temps Il observe et digère toutes les dimensions : Autant d’herbe chair fraîche Qu’il se plaît à brouter.

Damien Lopez 17


" Toi aussi un jour!" Toi aussi un jour, comme moi, tu te rapprocheras de l’animal qui est en toi ! C’est ce que semble vouloir nous dire la mouche hybride de Christophe Pelardy, artiste plasticien illustrateur qui réalise des prouesses notamment avec des stylos graphiques.

Toutes les illustrations et photos de Christophe Pelardy présentées dans ce reportage proviennent de kklandeur.blogspot.com/ 18


1ère Année __ Numéro 1

Des Monstres Grotesques aperçus dans une petite ville du Sud-est de la France ! « Mon travail réside principalement dans l’exploitation et le détournement d’objets……………. Je m’intéresse dans cette démarche à la question d’étrangeté Hybride » Déclare leur créateur, un artiste illuminé du nom de Pelardy Christophe !

ASTERION ; KéKéLANDEUR ; Zeub’Art ; Animal Hybride ; mais qui sont ces nouveaux savants fous ? Le Cannet-Rocheville, petite commune sans histoires du Sud-est de la France a vu sa tranquillité perturbée par l’apparition de monstrueuses créatures ! C’est dans une petite maison du Mas de Pagnol que cette affaire iconoclaste débuta. Selon le témoignage du voisinage, l’homme qui y vivait était étrangement discret ! Parfois, de vieux vêtements disparaissaient ! Que devenaient-ils ? Mystère, on ne les revoyait jamais. Jusqu’à cette nuit effroyable où le ciel était déchiré par d’inquiétants éclairs annonciateurs d’une tempête de fin d’été ! Et surplombant le vacarme assourdissant des orages, un rire incroyable de savant fou, ivre de sa propre folie créatrice résonna à travers toute la contrée. « Ils sont vivants ha, ha, ha, ha, ha !!!! » s’égosillait inlassablement cette voix ! Le reste de cette nuit restera gravée dans les mémoires de tous les voisins calfeutrés chez eux, tremblant derrière leurs volets etettive d’un éclair, des êtres

et portes fermés. Sortant dans la rue, bravant les trombes d’eau et n’étant visibles que par la lumière intermittente et furtive d’un éclair, des êtres bizarres aux corps mélangés d’humains et d’animaux ainsi que d’objets anodins du quotidien, arpentaient les rues ! Un témoin oculaire qui désire garder l’anonymat vit l’homme du Mas de Pagnol, créateur de ce freak show grotesque, se frotter les mains car plus jamais les humains ne pourraient nier l’existence de ses enfants hybrides ! Et depuis cette nuit, chaque soir d’orage aux alentours du Mas de Pagnol, les habitants tremblent d’effroi en se demandant quelle nouvelle étrangeté viendra au monde ! Aussi, un décret municipal imposa aux habitants du Cannet Rocheville de ne plus jamais jeter leurs vieux habits car….qui sait sous quelle forme monstrueuse ils réapparaitront !

Ce qui était un innocent ensemble de gilet et de pantalon est devenu une ubuesque tromperie organique !

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- Quoi de mieux pour un journal hybride que de consacrer un article à un artiste hybride ? Un maître de l’hybride devrait-on dire ! Il serait impossible de présenter dans son intégralité tout le travail artistique de Christophe Pelardy pour ce petit reportage. Ce jeune artiste est un véritable forçat de l’illustration, de la sculpture, la photographie de la mise en scène, le détournement d’objets et de matières qui sont ses thèmes de prédilection ! Un simple coup d’œil sur son blog suffit à nous donner le Frénégonde, (Ignobilis Venus vertige devant l’étendue de Charnus) sa création artistique ! Lancinante créature velue qui ne demande qu’un peu d’amour !

Pelardy pour ce petit reportage. Ce jeune artiste est un véritable forçat de l’illustration, de la sculpture, de la photographie de la mise en scène, du détournement d’objets et de matières qui sont ses thèmes de prédilection ! Un simple coup d’œil sur son blog suffit à nous donner le vertige devant l’étendue de sa création artistique !

coup d’œil sur son blog suffit à nous donner le vertige devant l’étendue de sa création artistique !

Un Artiste fou récidiviste

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Véritable savant fou de l’Art, Christophe Pelardy donna naissance à toute une faune de freaks et d’espèces organiques et textiles ! Il fit ressusciter un improbable descendant du minotaure « Astérion ». Il créa et fit disparaitre le Zeub’Art : un personnage fantasque, une véritable «extension de sa toile ». Avec l’aide d’un comparse, Christophe Ongaro, ils créèrent la « Zeub’artonic » qui aurait pu devenir un tube de dance floor ! Repoussant toujours plus loin les limites de l’imaginaire, il parsema Villefranche sur Mer de gargouilles hybrides….. Et quand il a un peu de temps libre, il fait du street art et répond volontiers à notre interview :

Tromperie, textile)

(Eléphantiasis

Militant pour les droits des vêtements usés.


a attrait à….Quelque chose qui est très reconnu dans l’art de maintenant, c'est-à-dire « l’Art de la performance » ! Donc étant donné que j’avais aussi des talents d’acteur et de pitre dans ma personnalité, pourquoi pas jouer des personnages dans des mises en scène ? D’où le lancement d’un concept d’entité différente à chaque fois pour pouvoir me lancer dans un rôle qui permette d’être à l’intérieur de mon Art, d’aller à fond, de pousser les choses plutôt que de rester dans une matière figée. Au lieu de rester planté à côté d’un tableau accroché au mur, c’est plus sympa à chaque fois de brouiller un peu les pistes, je peux être « lui », ou « lui », ou « l’autre » ou peut être « quelqu’un ! » c’est sûr ! (Rires).

Pour commencer Christophe, même topo que pour les autres, présente-toi de la manière que tu veux : Christophe : Alors bien le bonjour, je m’appelle Christophe Pelardy, Kekelandeur pour les intimes. Je suis artiste plasticien, j’ai eu mon diplôme des beaux arts en 2009, et depuis j’écume les expositions de la région et alentours. J’ai exposé au salon de Villefranche sur mer (06) mes « gargouilles de l’étrange » et je dirais que mes matières de prédilection sont les textiles et……La peau humaine, que je transforme de manière très hybride ! On peut m’appeler l’artiste hybride par l’intermédiaire de mon médium de prédilection qui est le dessin, mais aussi la sculpture étant donné que je touche un peu à tous les matériaux. Et bien sûr, toute illustration m’intéresse, je peux illustrer des livres et autres formats, car le dessin organique, c’est vraiment une matière que j’aime torturer, tordre, transformer…. Je me dis que l’évolution n’a pas fini de nous surprendre et qu’avec moi, l’homme et l’animal ne sont pas forcément si loin l’un de l’autre et que les espèces peuvent s’entremêler ! - Alors Christophe, ou Kekelandeur, ou Zeub’art,

ou Astérion, ou encore Hybride en gestation, je ne sais plus trop…. Justement, ces multiples personnalités que tu prends, chaque fois une nouvelle pour chaque nouvelle création, d’où t’es venu ce concept ? Christophe : ça date de quand j’étais encore étudiant aux beaux arts de Toulon. J’ai voulu expérimenter tout ce qui a attrait à….Quelque chose

- Justement ! Pour rester un peu dans le dédoublement de personnalité, j’ai remarqué que dans tes œuvres, l’aspect physique et psychique de tes personnages et tes créations m’ont l’air très… (Comment le dire en un mot ?)…..Très torturés, « Tumeurifiés » peut être (je ne crois pas que ce mot existe mais il résume bien l’idée !). Cependant, je ne peux pas m’empêcher de trouver en les regardant qu’ils sont parfois mignons, sympa, en tout cas toujours un aspect


cas toujours un aspect comique ! Comment arrives-tu à gérer ces deux côtés ? A la fois faire un aspect dégoutant et leur donner un ressentiment affectueux ? Christophe : Justement, ça rejoint un peu cette idée de jouer des rôles de personnages, à un moment donné, même dans les dessins ou les sculptures, l’aspect torturé est une présence forte. Quand on détourne de la matière comme de la chair putréfiée, des pieds, voire des textiles mal lavés pour créer des mutations, des hybridations animales dans une génétique qui aurait été complètement détournée. D’ailleurs, c’est tout cet aspect du détournement des choses d’être à la fois dans le monstrueux mais en même temps, à la manière d’un « Eléphant man » ou d’un « Freaks show », le monstre n’est pas nécessairement là où on le verrait de prime abord. Souvent, comme le fait de ne pas juger un livre à sa couverture, derrière le monstre et sa difformité se cache peut être un être normal et attachant malgré ce que l’on ne connait pas, d’où le monstrueux. Le monstrueux, c’est lorsque l’on s’approche de la norme, et justement, sortir de la norme c’est peut être s’en rapprocher ! - Pour rassurer les gens dont l’esprit s’emballerait, je tiens à préciser que tu es une personne certes Artiste, mais tout à fait normale, bien dans sa peau. Pas du tout une âme torturée ou psychopathe. Comment t’es venue alors cette inspiration pour ton style artistique ? Christophe : Comme tu as pu le voir en photographiant ma chambre, c’est un univers très

tourné vers la bande dessinée et la science fiction. Depuis tout petit, dans les années 80, j’ai été attiré par la fameuse série « les tortues ninjas » où nous pouvons voir des personnes touchées par un mutagène et au contact d’animaux se transformer justement en hybrides doués de parole qui sont des espèces différentes mutées entre elles, grâce à un génome transformé de façon anormale. Du coup, c’est un peu l’inspiration de ma jeunesse qui me reste depuis toujours. Puis, en tant que garçon, en priori on est plus attirés par le côté monstrueux quand on est petit sans pour autant être un « dérangé ». Justement, c’est tout le paradoxe dans « Kid Paddle (série de BD humoristique)» : tout ce qui est mignon, on ne va pas être attiré par ça, le monstrueux attire plus car il est décalé. Justement ce « pétage de câble » des personnages, cette anormalité, l’univers comme le catch (dont je collectionne pas mal de figurines aussi), sont des personnages qui jouent des rôles avec chaque fois une personnalité nouvelle. C’est cette bande dessinée à ciel ouvert, avec des personnages qui jouent des rôles, qui m’attire dans ce que je fais ! C’est vraiment un univers qui va se tourner vers la bande dessinée et toute cette science fiction, c’est pour ça que je joue vraiment sur cette notion de décalage. Et pourtant, je suis bel et bien quelqu’un de normal, attiré par l’anormal ! Ce qui m’est peut être un moyen de retomber sur mes pieds et de m’apercevoir que tout va bien ! (Rires).

pieds et de m’apercevoir que tout va bien ! (Rires). - Ben tiens, pour reprendre le catch et faire une petite pause : Si Alberto Del Rio était de nouveau champion de la WWE, t’en penserais quoi ? Christophe : (Rires) Et bien je trouverai que ce n’est pas plus mal ! C’est marrant, j’aime bien justement, il fait le fourbe, il utilise ses attaques au bon moment où, (bien sûr comme tous les fourbes), Edge l’a fait auparavant et d’autres avant lui ! Mais ce nouveau JBL de la WWE, malgré tout, a du culot ! Le fait qu’il soit accompagné par un valet, ça redonne un esprit comme dans les années 80 où les catcheurs jouaient des rôles complètement absurdes et ça marchait très bien. Récemment, le catch est devenu un peu convenu, même si on sait que tout est du chiqué, les choses sont devenues un peu moins folles. Et justement, ce personnage qui arrive là, genre le riche mexicain qui arrive avec ses belles voitures, son gros accent et tout ça….moi je trouve ça bien marrant, c’est pas mal, et puis de toute façon il fini bien à un moment donné par se faire avoir par quelqu’un d’autre et se faire voler sa ceinture hein ? Peut être par un CM Punk où un John Cena qui l’ont souvent remis en place, par exemple !


Le sommeil de Corantin

Fouine encapuchonnée

Ce Camé de Léon

Garde robe d’Eléphant Man 23


Grand spectacle ce soir au théâtre de la WWE ! Grandes performances de lutte et de cascades à vous couper le souffle ! Avec en bonus, la participation exceptionnelle du célèbre duo comique Zingler et Swagger dans leur numéro récurrent : On ne gagne jamais !!! (Citation Philippe Cherreau et Christophe Aigus).

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- Donc, une de tes expositions récurrentes, c’est au festival d’art contemporain de Villefranche sur mer où tu as deux années consécutives présenté une série de trois sculptures d’Hybrides en gestation. Explique-nous ça un petit peu ? Christophe : Le concept d’Hybrides en gestation, ça reprend ce que j’ai dit à propos des personnages en mutation qui sont un peu mal formés, mais en même temps, on ne peut pas s’empêcher de les approcher même s’il y a une distance entre nous et eux. Et là le principe, c’était de participer à cette manifestation qui exposait de jeunes artistes qui voulaient se faire connaitre par les galeries. Donc on fait des installations d’œuvres partout dans la ville. On est plusieurs à participer, dont une association de Street painting avec laquelle j’ai participé pendant deux ans à Toulon à faire des peintures au sol, etc.…. Et moi pour ce coup là, j’avais décidé, tout en gardant justement mon esprit hybride et déglingué, et lors d’un premier repérage, pourquoi pas des gargouilles ? Par rapport au fort, à cette petite ville qu’est Villefranche, il y a une rue que s’appelle « la rue obscure ». Ca me correspond très bien, il va falloir partir sur l’idée de la gargouille avec ce côté médiéval bien ancré dans la ville. Et donc j’ai créé trois personnages : une sorte de mélange entre des lutins de la forêt, Cyrano de Bergerac avec expansion de sa péninsule nasale. Mais en même temps, l’utilisation d’une matière qui fait penser que ces créatures sortent du sable avec un grain

fait penser que ces créatures sortent du sable avec un grain particulier sur le charnel et qui reste un aspect très sculptural. Elles furent exposées dans trois lieux différents de la ville : la rue obscure (vrai coupe gorge sombre), dans le fort et la troisième dans la guérite principale du fort en lien direct avec les chasseurs alpins. Une de mes gargouilles attendait de pied ferme à l’entrée du Fort pour accueillir les visiteurs.

quand même l’essentiel quand on est Artiste d’exposer dans différents lieux comme je l’ai fait à La Garde près de Toulon, dans la galerie contemporaine G, où j’avais exposé mes « textiles » et autres énergumènes dont Astérion avec des vidéos, des dessins, des laboratoires de l’étrange, une sorte de Freak show à ma manière ! Les créateurs de « Freaks » et « Elephant man » seraient, je l’espère, très content et fiers de ce que je fais !

- Comment envisages-tu ta carrière artistique pour l’avenir ? Christophe : Alors là, je dirais que je vis un peu au jour le jour, comme une hybridation que je n’aurais pas encore créée. J’avoue que jusqu’à présent ce n’est pas évident de jongler avec l’Art aujourd’hui, mais les temps peut être changent car apparemment, au niveau culturel il y a des enjeux qui commencent à changer. Donc je ne désespère pas, j’aimerais bien pouvoir enseigner le dessin comme je le fait de temps en temps avec une association des beaux arts du Cannet. Donc si quelqu’un désire prendre des cours de dessin, je n’hésite pas à lui apprendre mes techniques. C’est vrai que si je pouvais enseigner dans une école, ce serai mon grand but ! Apprendre l’Art à des passionnés ! Mais c’est toujours un challenge aussi d’intéresser les gens qui à priori n’aiment pas les arts plastiques. Et continuer à exposer bien sur ! Car c’est quand même l’essentiel quand on est Artiste d’exposer dans

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- Si tu étais un « Freaks » (monstre de foire), qui serais-tu ? Christophe : Je pense que je serais un mélange de la célèbre mouche dans les Tortues Ninjas qui est le célèbre Baxter ! Et de caméléon, un animal avec ses yeux exorbités et sa langue démesurée, qui m’a toujours fasciné. Donc un hybride Mouche-caméléon ! Et tous ces êtres aussi qui vivent dans les abysses et que personne n’a jamais vu. On n’en a pas découvert le quart ! Il faut en découvrir d’autres pour m’inspirer encore plus (Rires). Mais un Freaks plus ou moins caméléon, ce serait pas mal pour l’instant. - Si un jeunot se lance dans l’art, comme toi un dessinateur plasticien, mais qu’il hésite, qu’il manque de confiance en lui… Que lui conseillerais-tu ? Christophe : Je lui conseillerais de toujours continuer, à faire ce qu’il a envie, de dessiner même si c’est un « à côté » au départ. Car s’il a une passion et qu’il aime dessiner, il ne doit pas perdre ça ! Actuellement je donne des cours de dessin à un jeune qui est en première année d’architecture, donc un autre univers du dessin, et en quelques cours j’ai pu lui apprendre à gérer une perspective, les ombres et les lumières. Ca veut dire qu’il en veut, donc si vous en voulez et que vous voulez continuer à apprendre le dessin, continuez ! Dessinez, dessinez ! La meilleure façon d’apprendre le dessin c’est de tenir un carnet de poche et de faire un petit dessin par jour, ou même tous les deux jours, mais toujours avoir de quoi pratiquer 26 et si on se sent prêt, il faut se

toujours avoir de quoi pratiquer et si on se sent prêt, il faut se lancer ! Il faut contacter les galeries, voir des gens, avoir des contacts ! Il n’y a pas vraiment de recette miracle, c’est savoir se vendre, créer un blog ou un site internet (encore mieux). Et aujourd’hui, les médias sont assez nombreux pour permettre d’être découvert ! C’est à nous d’être repéré ! Donc pour ce petit jeunot, je dirais : fonce ! - Et pour finir Christophe, quel est ton rêve ? Christophe : Mon rêve serait d’être publié, créer un livre d’illustration, vraiment un truc d’Art professionnel ! Je fais beaucoup d’illustrations, pour moi et des commandes (que je n’ai pas fini d’ailleurs !). Mais c’est vrai que quand on jongle entre boulot alimentaire et la création pour se faire connaître, on n’est pas tout le temps disponible pour le dessin ! C’est pourquoi il faut se forcer un peu. Mon rêve serait d’être publié au moins une première fois

pour faire les festivals que j’aime beaucoup de bande dessinée. Et si on me repère, exposer dans des grands lieux, et par la suite exposer dans d’autres pays, ne sait-on jamais ! Il faut y croire ! La vie d’Artiste n’est pas évidente, mais il faut rester dans le domaine de la création, ne jamais en sortir, bifurque autour pour y rentrer en plein dedans ! Etre publier, avoir un boulot fixe qui reste dans le domaine du dessin, mon rêve serait pour l’instant ça ! Et si ça me permet de voyager, tant mieux ! 


La passion artistique à Kobe

Lorsque des étudiantes de la Fac Internationale de Kobe se passionnent pour le Flamenco et autres danses latines et sud-américaines, cela donne El Aire ! (club de danses latines). Contacts : El.aire77@gmail.com http://elaire77.web.fc2.com/

La galerie Passage à Kobe expose régulièrement de jeunes artistes débutants. L’été 2011, l’illustratrice mariko (illustratrice du magazine) y avait fait une exposition sur le thème de sa ville natale. Galeries Passage – Kobe – Quartier Sannomiya Tel : (078) 331-8565

Le GreatBlue Live House du quartier de Motomachi à Kobe, un charmant petit bar qui offre des lives de groupes musicaux, l’ambiance y est souvent très « Jazzy bar » ! Jazzy ? Pas seulement, il y a dans la musique des groupes s’y produisant quelque chose d’innovant, à la fois un mélange de mélodie « Old Jazz » et des influences plus contemporaines ! Un des groupe de musique récurent du « GreatBlue Live House » se nomme Bajili Bojili, son pianiste qui en est le leader et le créateur est un jeune, talentueux et sympathique Japonais se prénommant Naoyuki. Que nous allons vous présenter sans tarder à la page suivante. 27


NAOYUKI HIYOSHI

Vous est-il déjà arrivé ce type de situation : vous êtes invité à sortir dans un lieu mais ce soir là, vous n’avez vraiment pas la motivation d’y aller ? Quelles que puissent en être les raisons : lever du pied gauche, déprime de la crise financière, « flémingite foudroyante », etc.…… Vous ne voulez pas bouger ! Finalement, on vous y emmène presque de force et une fois sur place vous vous dites : « Qu’est ce que j’aurais regretté de ne pas y être allé ! ». C’est un peu dans ces conditions que l’on a découvert les talents musicaux de Naoyuki Hiyoshi !

Naoyuki est un jeune Artiste Musicien Compositeur à Kobe, originaire de la campagne de Miyazaki (rien à voir avec le créateur du studio Ghibli) ! Il pratique la musique comme un artiste indépendant, spécialisé en musique moderne et improvisation. Son style est majoritairement le jazz contemporain, mais il joue aussi dans des duos avec des auteurs compositeurs et interprètes, mais aussi des collaborations avec des dessinateurs, des danseurs et des chœurs. Son initiation à la musique fut grâce à un professeur de l’école primaire qui lui donna des leçons de piano, il avait pressenti sa passion. Avant son entrée à l’école primaire, il joué souvent les chansons que j’avais apprises avec un harmonica à clavier, 28 dans le jardin de ma maison, devant ma grand-mère.

jouait souvent les chansons qu’il avait apprises avec un harmonica à clavier, dans le jardin de sa maison, devant sa grandmère. Les gens lui disent souvent qu’il a un “univers mystère” au niveau musical. Naoyuki est persuadé que le monde a une conscience très forte pour “ créer une œuvre ”. Dans ses lives aussi, il s’efforce toujours de faire ressentir des choses comme quand on regarde un film, ou qu’on lit un livre. Son univers est une chose qui cherche à exciter l’imagination ! Comme il joue un style de musique venant pour lui de l’étranger (Le Jazz), sa musique en elle même est fortement influencée par l’étranger. Mais d’autres de ses inspirations sont beaucoup influencée par le Japon. Surtout des univers présents dans des films, des poèmes, des tableaux, etc.…. Concernant son style de musique, Naoyuki le pense très japonais. Mais les choses qu’il veut dire par “très japonais”, ce ne sont pas des images comme le ninja et le kabuki ! Pour lui c’est une musique qui utilise des gammes japonaises, c’est la force de créer quelque chose qui évolue selon “ un sens ”, en mélangeant chaque bonne chose que l’on peut trouver, sans distinction de pays. Ces notions qui sont : “ un sens ”, “ l’espace ” ou bien “ la respiration ”, etc.….. Pour lui ce sont ça les choses “ très japonais ”. Naoyuki a déjà joué au Etats-Unis, mais il aimerait jouer n’importe où s’il y a un piano ! Récemment il aimerait jouer surtout en Europe du nord, en Allemagne, et en France, etc.….. Et rêve de pouvoir continuer à faire de la musique en tant que pianiste, artiste, et composer ses œuvres. Il pense aussi à participer à une musique de film. Même s’il juge que son expérience dans la musique est encore jeune, Naoyuki pense que les choses nécessaires pour les musiciens, ce ne sont pas ni la carrière ni l’âge, c’est d’avoir toujours la passion pour la musique en tant qu’Art.


musiciens, ce ne sont pas ni la carrière ni l’âge, c’est d’avoir toujours la passion pour la musique en tant qu’Art. Vivement son prochain live plein d’agréables surprises dans son « Univers Mystère » ! Pour suivre toute l’actualité de Naoyuki Hiyoshi et de son groupe Bajili Bojili, on vous invite à consulter son blog : http://piyoshi.exblog.jp/ En espérant que bientôt, ils pourront faire un Live en France.

Nouvel album de Bajili Bojili, plus d’informations sur le blog.

“Pour danser, on utilise son corps, rien de plus ! » Kei Minoura, jeune Japonais, est un artiste qui n’utilise aucun accessoire : pas de pinceaux, pas de crayons, pas d’instrument de musique, pas de logiciel, pas plus d’appareil photographique. Pourtant, dire que Kei fait de l’Art à partir de rien est totalement faux, il utilise l’instrument qui est probablement le plus important : son corps ! Car Kei est un danseur ! Il repousse sans cesse les limites de son corps pour des représentations de ballet classique en Russie. La pratique de son Art lui permet certes de voyager, mais lui impose aussi une grande rigueur ! Kei, est un danseur professionnel de ballet classique. Depuis bientôt quatre ans, il se produit en Russie pour la « Moscou City Ballet Compagny ». Et donc j’ai pu, grâce à cette compagnie, acquérir l’expérience

Kei Minoura pour la « Moscou City Ballet Compagny ». Et donc il a pu, grâce à cette compagnie, acquérir l’expérience pour se produire partout dans le monde. Même après plus de 400 représentations ! Il est vraiment heureux de pouvoir travailler avec cette compagnie et bien sûr pour le public. Après avoir échoué à être un pianiste professionnel, il rejoint un club de gymnastique associé à un véritable amour pour la musique. C’est en continuant cette passion pour la musique et cela l’a emmené à devenir un danseur de ballet classique. Sa passion quand il danse est aussi similaire à celle qu’il avait quand il faisait de la gymnastique. « Quand je danse, je ressens quelque chose comme une découverte, je suis très excité de trouver quelque chose lorsque je danse en salle, et j’ai vraiment envie d’acquérir de bonnes techniques. Je vois clairement ce que je veux, oui je vois clairement mon but. Mais quand je danse lors d’une représentation, je ne pense plus ! Je ressens juste de l’excitation et une envie de danser toujours mieux. » Mais Kei voudrait désormais développer un style de danse personnel plus en accord avec sa passion pour la musique. « En ce moment, j’aime beaucoup le Gospel et le Rap car c’est comme une prière, une célébration. Dans le Gospel c’est évident, mais dans le Rap aussi. Le Rap américain. J’aime quand les rappeurs font leurs phrases, ça ressemble vraiment à de la prière. Ils y prient leurs propres vies, il y a beaucoup de sens. » C’est pourquoi il aimerait danser en Allemagne et aux Pays bas, dans un ballet de dance contemporaine. Mais, en tant qu’artiste japonais, il voudrait danser en Asie et en particulier à Shanghai. Shanghai lui fait ressentir quelque chose de différent, une ville comme lui : un mix des nations ! Dans la pratique d’un ballet, il doit y avoir au moins 70% d’amour pur pour cet Art. 29


MON STOCK A BRELOQUES Par Giovannoni Julien

Patchwork Littéraire Brèves de métro parisien - Sur la ligne 6 après l’arrêt Belleville, une femme style bohémienne commença à faire la manche auprès des passagers. Ce n’était pas une heure de pointe, chaque passager avait une place libre pour s’asseoir sauf un homme trentenaire qui préféra pour on ne sait quelle raison rester debout, accoudé à la barre de fer près d’une porte entrée-sortie. La mendiante était insistante auprès des passagers et tentait lourdement de se faire prendre en pitié ! Alors qu’aucun des passagers assis ne lui donnait d’argent, l’homme debout redoutait l’arrivée de son tour à être abordé par la mendiante. Etait-ce parce qu’il était debout ? La mendiante passa à côté de lui sans l’importuner ni prendre la peine de lui demander quoi que ce soit. L’homme regarda la mendiante s’éloigner dans la rame du métro… Il se sentit alors très mal, il se regarda dans la vitre de la porte. Paraissait-il si misérable que ça ? Avait-il une apparence si pitoyable que même cette mendiante ne prenne pas la peine de lui demander quelques pièces ? Bon, d’accord il ne s’était pas rasé ce matin, il n’avait pas enfilé de costume non plus, mais tout de même ! La gêne céda le pas à la colère ! Il parti à la suite de la mendiante, la dépassa et se tint droit devant elle : - Dites donc madame ? Lui dit-il d’un ton sec. Je ne suis pas assez bien pour que vous me demandiez de l’argent ? La mendiante, surprise comme on peut le comprendre, ne sut pas quoi dire et tendit la main à l’homme pour lui demander alors de l’argent. - J’ai pas d’argent à vous donner ! Répondit l’homme. Mais par principe, on demande aux gens ! C’est juste une question de respect ! Et l’homme descendit à la prochaine station d’un pas vif et nerveux. La mendiante et les passagers restèrent un moment à le regarder s’éloigner sur le quai. Puis le train redémarra. - Toujours sur la ligne de métro 6, le train s’arrêta comme d’habitude à la station Alexandre Dumas. C’est ici qu’entra un passager avec une tête de d’Artagnan ! Un jeune homme, dans le début de la vingtaine, pull noir, pantalon serré noir, chaussures dorées, mais un visage au style de…….mousquetaire ! Une tête de mousquetaire comme on en fait plus ! Des cheveux châtains clairs et longs. Raides mais un peu frisés vers le bas, un visage sérieux, sa barbe est un bouc fin et long, de courtes moustaches fines ! D’Artagnan, quoi ! Accident temporel ? Possible car, à la vue de ses vêtements, il avait une notion de mode plutôt mal adaptée. Mais peu crédible, car pour un homme du 16 ème siècle, il possédait une bien trop bonne maitrise 30 du métro.


Accident temporel ? Possible car, à la vue de ses vêtements, il avait une notion de mode plutôt mal adaptée. Mais peu crédible, car pour un homme du 16 ème siècle, il possédait une bien trop bonne maitrise du métro. Le jeune homme regarda bizarrement un autre jeune homme face à lui qui le regardait bizarrement en retour ! Ne pouvait ‘il pas comprendre que pour ce deuxième jeune homme, étudiant en prépa littéraire, l’entrée d’un d’Artagnan à la station Alexandre Dumas était plutôt comique ? Ou alors n’y a-t-il jamais eu de d’Artagnan ailleurs que dans l’imagination d’un esprit épuisé de jeune étudiant en prépa littéraire ! - Journée touristique du weekend sur la Ligne 1, beaucoup de touristes donc ! Qui s’entassent dans cette rame de métro automatique. Soudain, la voix à l’hautparleur d’un agent de la Ratp qui déclare : - Mesdames et messieurs, on nous signale la présence de pickpockets dans votre rame de métro ; veuillez faire attention à vos affaires à l’entrée et la descente du train ! A la suite de cette annonce, les gens commencent à lancer des regards suspicieux à gauche et à droite, des regards de travers à l’encontre de leurs voisins. Les mains qui se resserrent sur leurs sacs et leurs poches ! Dans ce climat de suspicion totale, un couple, homme et femme commencent à parler tout haut et fort ! L’homme à la fille : - Alors, tu va toujours voir ton psy pour tes problèmes de kleptomanie ? Une vieille dame serre très fort son sac à main contre sa poitrine. - Non, il m’a jeté, il en avait marre que je lui vole des trucs dans son bureau ! Répond la fille. - Aie ! je le comprend. Remarque, j’aimerais bien récupérer mon briquet zippo que tu m’as volé tout à l’heure. La même vielle dame commence à pâlir… La femme du couple se met à fouiller dans ses poches : - Ah ? Mais il faut me prévenir mon pote, je vole tellement de truc presque malgré moi que je ne m’en rends plus compte ! Tiens ? - Qu’y a-t-il ? Elle sort un porte monnaie. - Ce porte monnaie, je suis certaine de ne pas l’avoir volé, et il n’est pas à moi ! - Sure ? - Certaine ! - Peut être que vous vous être entre-volez avec un autre kleptomane ! Rare mais ça arrive ! Le vieille dame était arrivée à l’extrême limite de sa panique ! Elle sortit une bombe lacrymogène de son sac et aspergea la femme et l’homme du couple en leur hurlant : - Vous n’aurez pas mes petites économies espèces de racailles ! Et elle sorti affolée à la prochaine station, tandis que les deux personnes du couple avaient les yeux qui leur brulait et qui n’arrêtaient plus de pleurer ! Cette erreur, car c’en était une, était du à une blague de mauvais goût de la part de ce jeune couple. Une blague qu’ils ne referont pas de sitôt ! Mais les agents de la Ratp eux, continueront à faire des blagues de fausses alertes aux pickpockets pour se délecter de ces accidents cocasses ! Une dernière chose pour clore cette brève : en rentrant chez elle, la vieille dame vida son sac qu’elle avait vaillamment défendu. Elle constatât qu’il était plein de portes monnaies, portables, bijoux et briquets ! Cette vieille dame était une vraie kleptomane qui ne se rendait même pas compte de ses vols ! Ligne 8, l’heure dite de pointe, celle des usagers fatigués qui rentrent après le travail. Ils n’aspirent qu’au 31 repos et au calme après une journée dans la capitale bruyante !


MA Feifei Photographe Artistique

En se promenant à Cannes, surtout aux environs du kiosque à côté de la mairie, il est courant de voir des artistes et autres artisans vendre leurs créations sur des stands exposés à l’extérieur. Ce soir là, nous avons été interpelés par la présence de deux nouveaux exposants, Ma Feifei, qui expose ses créations photographiques et Zhang Huijun, son compagnon qui l’aide à vendre son art. Des photos « Made in China » qui méritent bien un petit article. Les photos de Ma Feifei offrent un style nouveau à ce que l’on expose généralement dans la ville de Cannes. Des paysages du Nord Ouest de la Chine dans un univers qui semble hors du temps, les architectures des bâtisses des villages sont semblables à ce qu’elles étaient il y a plus de 2000 ans ! Des poissons séchés, une vieille locomotive à vapeur, de lourdes portes aux moulures richement décorées….Autant de visions d’un passé figé sur une photographie. Mais Ma Feifei ne fait pas de la carte postale, ses photos possèdent un message : par exemple la beauté éphémère d’une femme symbolisée par la métaphore d’un mannequin habillé d’une robe papillon en papier mâché. Un jeune homme de Chine vêtu d’un élégant costume moderne, accordé à sa chemise peinte sur sa peau comme de la porcelaine Ming. Symbole de son identité collée au corps. Ou encore une série de photos montrant une main comptant de un à dix à la manière chinoise. Rien de ce que prend Ma Feifei avec son appareil n’est réalisé sans intention plus ou moins cachée. 32


accordé au paysage du jour où je suis née ! - Tu ne penses pas que c’est déjà une naissance un peu artistique ? Ca ne t’aurait pas un peu influencé dans ta vie d’artiste ?

Un vrai travail artistique « Made in China », pas dans le sens où on pense à une vulgaire copie, à du travail délocalisé. Non ! Ma Feifei présente un travail artistique issu d’un univers qui lui est propre, celui d’une artiste chinoise venue de Chine et ne cachant pas sa passion pour le reste du monde. Merci de nous avoir présenté ton travail artistique Feifei. Pour commencer cette interview, je vais te laisser te présenter, tu te présente comme tu veux avec les informations que tu as envie de donner ou pas, c’est toi qui dirige ta présentation :

Feifei : Le prénom c’est sensible en fait ! Parfois un peu triste, sensible, mais surement artistique ! Même si mon prénom est triste, moi j’essaie de vivre dans la joie. Même si mon prénom qui m’influence est un peu....Mélancolique ? Je ne connais pas bien ce mot, en fait (rires) ! - « Mélancolique », ça peut signifier triste mais à partir de quelque chose de sensible et parfois poétique ! Feifei : Alors non ! Pas pour moi ! Je ne me laisse pas aller dans la tristesse, j’avance avec courage ! J’essaie d’être toujours contente et positive même face à des obstacles un peu mauvais ! Et j’espère que ça se ressent dans mon art.

- Dis-moi Feifei, il existe beaucoup de formats artistiques, mais toi tu as choisi la photographie. Comment t’es venue cette passion ? Feifei : Et bien d’abord, ce n’est pas moi qui ai choisi cette spécialité ! C’est un peu compliqué, en fait en Chine, tous les étudiants apprennent l’art pour des concours nationaux. Lors de ces concours, il y a le même objectif selon le format choisi : par exemple ceux qui font de l’aquarelle et d’autres qui pratiquent le dessin au fusain ! C’est très spécialisé ! Mais tous les étudiants qui apprennent l’Art doivent acquérir les connaissances de base dans tous les domaines ! Et parmi ces domaines de base il y a la photographie artistique ! Après on choisit une spécialité de base et mes parents m’ont incité à choisir la photographie. La direction générale est l’Art, mais chacun doit se spécialiser. Il y a plusieurs catégories et on en choisit une ! En Chine c’est comme ça ! C’est différent de la France dans ce domaine !

Feifei : Eh bien, tout d’abord, je suis une Chinoise qui a vécu et étudié en France depuis quatre ans et demi et après……et bien j’espère être une artiste (rires) !

- Il y a une chose que je voudrais que tu me précise, ton prénom Feifei a une signification bien précise en Chine. Feifei : Oui ! En fait, Feifei, mon prénom vient d’un poème chinois. Un grand poème chinois très connu. Et ce prénom, c’est mon grand père qui me l’a donné. Le jour de ma naissance était un jour d’hiver et il tombait beaucoup de neige. Un mélange de neige et de pluie. Le sens de mon prénom est totalement 33


- D’accord, donc on a choisit la photographie pour toi !

- Tu as choisis la France pour y faire des études. Pourquoi cette préférence ?

Feifei : Voila, mes parents ne pensaient pas que la photographie d’art avait plus de débouchés, mais ils savaient que la carrière d’artiste est très difficile. Donc ils ont pensé que la photographie était la moins pire. Qu’elle me permettrait de mieux rebondir ! - Mais, heureusement, toi tu as visiblement aimé la photographie puisque tu continue aujourd’hui dans ce domaine ? Feifei : Oui ! Heureusement j’aime bien ! Même quand j’étais plus jeune, c’était déjà une passion ! Donc pas de problèmes avec le choix de mes parents ! - Je rappelle que tu es Chinoise, ce qui est intéressant pour ma prochaine question. Aujourd’hui, lorsqu’on parle de la Chine, on parle de la Chine moderne, du miracle économique chinois. Or toi, j’ai l’impression que tu aimes photographier la Chine ancienne, même dans les photos avec mannequins, il y a un sens traditionnel. Veux-tu montrer que la Chine actuelle perd de vue ses traditions ? Feifei : Tout d’abord, non ! Je fais des photos de paysages traditionnels. Ca ne veux pas dire « des photos traditionnelles » ce n’est pas pareil ! Après, bien sûr comme beaucoup de monde je pense qu’il faut protéger sa propre culture, les bonnes choses de ses origines. Sur mon travail, ce ne sont pas que des photos de paysages traditionnels. Il y a un mélange de parties traditionnelles car il s’agit de paysages qui conservent leur aspect ancien, mais il y a aussi34du contemporain. En fait,

leur aspect ancien, mais il y a aussi du contemporain. En fait, comme avant je travaillais en Chine, on s’influençait beaucoup du folklore traditionnel chinois, alors peut être que mon travail peut avoir une apparence plus traditionnelle. Mais maintenant que j’ai étudié en France dans une école de beaux arts contemporains au Mans, alors je pense que mon travail actuel est plus proche de l’art contemporain. C’est l’environnement qui m’influence

- Et l’artiste en pense quoi ? Feifei : Si mon travail peut rappeler aux gens qu’il faut protéger sa propre culture, j’en serais contente. Mais pour moi, mon travail artistique évolue avec l’environnement qui m’entoure.

Feifei : Comme je l’ai dit tout à l’heure, en Chine j’étais influencée par l’art traditionnel et pratique. En raison de l’art classique et l’art photographique français très connu, la France a eu une grande attraction sur moi. Généralement, L’art photographique classique le plus connu est celui de la France, tandis que l’art photographique contemporain le plus connu est celui des Etats Unis. Donc j’ai choisi la France par rapport à ça. Il y cinq ans auparavant, j’avais aussi reçu le Visa pour aller étudier aux Etats Unis, mais à la fin j’ai choisi la France car il y a beaucoup de grands artistes photographes français qui m’ont inspirée. La plus grande influence photographique en Chine est celle de la France ! - Tu penses avoir plus d’opportunités d’avenir avec ton art en France, en Chine où d’autres pays du monde ? Feifei : Ca dépend si on parle de maintenant, de cinq ans plus tard ou encore plus tard. Pour l’instant je pense, c’est encore en France. Ou peut être bientôt dans les pays Nord Américains. Je vois mon travail artistique plutôt en occident, peut être, on ne peut pas être totalement sûr de l’avenir. Donc peut être aussi que dans cinq ans ce sera en Chine !

-Tu as fait beaucoup de photos pour monter des paysages de la vie au Nord Ouest de la Chine (au nord du Tibet, les régions Ouigours). Qu’as-tu voulu nous montrer de là bas ?


Feifei : Ce sont des photos de paysages ! Les paysages de là bas possèdent une beauté unique et particulière. On y trouve des choses spéciales.

Il faut un long trajet pour y aller et j’y suis restée assez longtemps, j’ai pu bien communiquer avec les habitants, communier avec les paysages. C’est encore fort dans mon souvenir, même si ce voyage date déjà de six ans. Je me rappelle surtout qu’un jour, on a pris un minibus avec mes camarades, on entend dans le bus une chanson, c’est un chanteur de l’ouest de la Chine très connu. On a traversé ces paysages envoutants en écoutant ces chansons. Et quand aujourd’hui encore j’entends de nouveau ces chansons, mon esprit peut retourner directement là bas, dans le Nord Ouest de la Chine !

Feifei : Ca, c’est un projet qui doit, de nos jours, se décider en fonction de la réussite commerciale de son Art. Je suis pour le moment dans une période où je vends mon art ! Ce n’est plus comme avant, en Chine, il y a plusieurs siècles où les artistes ne pensaient qu’à l’Art pour l’Art, vivant comme des vagabonds ou des ascètes. Moi je veux pouvoir vivre de mon art ! Il y a beaucoup de très célèbres peintres chinois qui ont toujours vécu dans la misère et dont l’art a été reconnu bien après leur mort. On ne vit plus à la même époque, si je ne gagne rien je ne peux pas continuer mon travail artistique. Je ne veux pas être reconnue après ma mort (rires). Même si pour l’instant je n’ai aucune pression, pas d’argent à envoyer à ma famille, je ne compte pas vivre comme un parasite !

- Donc, ta vie d’artiste de maintenant c’est quoi ? Feifei : En fait, l’exposition c’est le début. Je me sens au milieu de ma vie d’artiste. Bien sur, je dois faire des photos qui ont plus de chance d’être vendues (plus proche des commerçants dans un sens), mais si j’ai une galerie un jour, peut être alors là je serais dans une démarche plus voir uniquement artistique. Mais pour le moment, et pour en revenir à la question d’avant, je vais peut être faire des photos sur le Tibet, pour une nouvelle exposition qui je l’espère va intéresser les gens !

- Dans tes photos où tu utilises des mannequins, tu fais passer des messages. Je remarque que tu aimes faire passer des messages sur l’identité, les femmes, le côté éphémère de la vie avec des corps. Selon toi, quel est ce lien entre ces messages et le corps ? Est-ce indissociable ? Feifei : Ce n’est pas fait volontairement ! Et je ne crois pas que j’utilise toujours des corps ! Quand on veut passer un message, on utilise parfois un corps parce que c’est plus intéressant pour les gens qui regardent. Il y a plus de sens. Un paysage naturel est figé, il reste longtemps identique à lui-même. Avec un corps, les gens regardent un visage, on remarque que tous les gens regardent un visage car c’est quelque chose qui évolue, qui change de forme, d’expression. C’est plus parlant qu’un paysage.

A ce propos de visages, sur ta dernière série de photo, tu as fait un travail monumental en prenant des photos de plus de mille personnes, en découpant les visages, les trafiquant et les regroupant ! Qu’as-tu voulu représenter ! Feifei : Oula ! Tu es comme un prof des beaux arts ! (rires)

- As-tu déjà décidé d’une nouvelle destination pour une future série de photos ?

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- Je vais reformuler la question de façon plus cool (rires) ! C’est quoi le délire dans cette photo ? Feifei : C’est un hommage au grand peintre français Dubuffet. L’utilisation du négatif pour chaque photo rapproche l’ensemble du dessin. Le style devient plus proche des dessins de Dubuffet. Cette photo évoque l’enfantement, le reflet, la joie, la communication, voila ! - Parce que moi, lorsque je regarde ta photo, ça me fait penser à la foule ! La foule où tu es une identité propre mais tu es noyé dans une masse anonyme car tu es tout petit au milieu de beaucoup de gens ! Enfin, c’est ce que ça me fait ressentir. Feifei : En fait, c’est très intéressant, ces différences de ressentiments n’existent vraiment qu’avec l’art. Chaque personne peut ressentir une chose propre à elle-même et avoir sa propre idée. Ca s’accorde avec chaque personne. L’Art n’est pas une pensée unique. Chaque personne se retrouve libre d’être ce qu’elle est devant elle.

- Quel est ton rêve Feifei ? Feifei : Mon vrai rêve hein ? Quand je veux aller dans un lieu ou un pays, je veux pouvoir y aller instantanément sans aucune contrainte ! J’aimerais être libérée de mon travail, même si mon travail artistique me laisse une grande liberté. J’aimerais avoir beaucoup de temps et ne pas à m’inquiéter de mon avenir artistique pour pouvoir me consacrer aux jeunes artistes de talents. Une association comme un mécénat pour lancer des jeunes artistes !

- Quel conseil donnerais-tu à un jeune photographe artistique qui débute et qui n’est pas très sûr de son avenir dans ce domaine ? Feifei : Je n’aurais pas imaginé que quelqu’un d’autre que moi veut se lancer là dedans (rires) ! Je dirais qu’il faut garder confiance et aller de l’avant, toujours, prendre des photos, c’est du travail, mais ça peut aussi être un acte spontané. Si quelqu’un hésite trop, ne sait pas s’il veut continuer ou pas, je pense il vaut mieux qu’il s’arrête ! Non désolé, je n’ai pas vraiment de grand conseil à donner - Et bien merci beaucoup Feifei ! Je te souhaite de réaliser ta carrière artistique et tes rêves.

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Interview d’artiste de Gregory Berben

Heureusement, pour une fois, l’on m’a montré un article de journal. Sans quoi j’aurais bêtement raté l’occasion d’aller voir une exposition de l’artiste Grégory Berben à deux pas de chez moi. Voila pour les circonstances de la rencontre. Grégory Berben est un artiste que je nommerais « peintre colleur », et encore, la peinture et les affiches ne sont pas les seuls éléments qu’il utilise. Gregory fait aussi dans la sculpture et le recyclage de composants électroniques. Il découpe tous ces éléments et les recollent dans de formes inédites mais en aucun cas de façons non réfléchies. Le fond de ses tableaux est original ainsi que la forme de certains : tous ne finissent pas avec les formes rectangulaires ou carrées de base.

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Je ne prendrais pas plus le risque de me faire grand connaisseur d’art en voulant expliquer à la place du l’artiste ce qu’il a voulu faire. Car le grand intérêt de cette interview, autant que le travail artistique, est la rencontre de Grégory lui-même ! C’est un artiste présent et sympathique prêt à accorder du temps même aux médias les plus modestes du moment qu’ils sont sérieux. Bien qu’étant autodidacte dans le domaine de l’Art, Gregory est un artiste confirmé, je le remercie alors d’autant plus de sa gentillesse pour avoir répondu à mon interview. - Bonjour Gregory, la première question de toutes nos interviews d’artiste est récurrente : Présente-toi de la façon que tu veux. Gregory : Et bien j’ai 37 ans, je suis issu du milieu du sport. J’ai commencé des études de commerce, puis j’ai fait deux ans au CRESP d’Antibes, ce qui m’a emmené à être professeur de tennis et directeur d’un club du bassin cannois. J’ai totalement arrêté le tennis pour me consacrer à l’art. C’était en été 2009, Cela va faire deux ans et demie que je vis de mon art. - Alors Gregory, pourquoi as-tu choisi ce style particulier pour tes tableaux ? Gregory : Et bien je ne pense pas que j’ai choisi en fait, c’est juste que je me suis toujours refusé à rentrer dans les musées depuis toujours. Donc en fait, je pense que c’est un style vraiment issu de mon imaginaire, ce que l’on peut voir dans la rue, en se baladant, en conduisant. Ce que l’on peut voir aussi dans les photos des magazines, des images qui, malheureusement sont souvent des images de catastrophe, mais aussi de joie. En bref, toutes ces images que l’on reçoit dans la figure à longueur de journée. Moi ça m’a emmené dans cette direction de peinture, qui a mit du temps à mûrir, parce que les tableaux de mes premières années ne ressemblaient pas à ce que je fais maintenant. C’était très coloré, très immature dans le style de la technique. Il m’a fallu bien six, huit ans avant de commencer à avoir un travail intéressant. - Tu fais un véritable travail de gravure sur tes tableaux parfois ! Est-ce que ce n’est pas trop difficile à maitriser ? Gregory : Ce n’est pas trop de la gravure, c’est plus du collage en fait ! Donc, il y a des affiches de rues que je viens décoller la nuit dans les limites de la région. De temps en temps, lorsque j’ai des amis qui viennent en vacance dans la région, symboliquement des fois, ils m’emmènent de vieilles affiches. C’est sympa, des fois je me retrouve avec des affiches spécifiques de villes et de régions que je ne connais pas. Je trouve ça intéressant de découvrir d’autres parties de la France comme ça ! C’est toujours un travail de découverte, vraiment ! En utilisant ces affiches, je m’aperçois de ce qui se passe dans d’autres régions, c’est pratique ! Ca me fait voyager un petit peu.

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- Tu as des références particulières que tu utilises pour tes tableaux, par rapport aux affiches et aux matériaux ? Gregory : Pas vraiment en fait, c’est plus par période. J’aime bien travailler un tableau, ou un style de tableau, en faire deux, quatre d’affilée. Après me dire : soit je reviens à quelque chose d’ancien en essayant de l’aménager un petit peu, soit réfléchir à quelque chose de nouveau. Donc là dernièrement, je suis parti à un moment donné sur un travail géométrique. Juste avant j’étais plus sur le collage et peinture. Et en ce moment je continue sur le collage et peinture mais en essayant de travailler sur des phrases symboliques. Courtes, soit en Français, soit en Anglais. Par exemple : une que j’ai reçu dernièrement : « Open your Art » avec la symbolique d’enlever le H et le E pour faire Art. Pas mal de fois ce sont des gens d’internet qui s’amusent à me transmettre des phrases, puisque sur mon site, de temps en temps je fais appel à eux et ils me donnent des idées, donc soit je retiens une de leur phrase, soit je les emménage. Pas plus tard que hier, on m’a proposé (et c’est toujours sympa de recevoir des petits textos comme ça) : « we Art the champion », ce sont des petites symboliques que j’aime bien faire en ce moment dans les tableaux. En comparaison à d’autres de mes tableaux où il n’y a aucune symbolique, c’est plus un travail technique en termes de collage, de couleur et d’équilibre.….. Mais il n’y a pas un symbole par le biais d’une phrase qui va te faire poser la question : « Qu’est ce qu’il a voulu dire ? » ; « Il a voulu faire passer un message » ! - Alors, en ce moment il y a vraiment une grande mode de faire des tableaux avec des collages. Qu’est ce qui selon toi, en quelques mots, fait que ton travail artistique à toi est vraiment personnel, différent des autres ? Gregory : Est-ce que ce ne serai pas justement parce que pendant longtemps je ne suis jamais rentré dans les musées, ni dans les galeries, ni dans les expos ? J’accepte juste en ce moment des invitations que j’ai grâce à mon métier, donc de temps en temps je suis obligé de me rendre dans des lieux, on va dire un peu culturel,

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mais cela reste relativement rare. Donc du coup, je ne m’imprègne pas des autres et peut être que si je l’avais fait, mon travail que l’on dit un peu original n’aurait pas été, puisque je me serais inspiré des autres. Peut être qu’aujourd’hui, tu m’aurais dit : « Ca ressemble à un tel…..Etc.…… » ? Le fait aussi de ne pas avoir fait les beaux arts et tout, ça a l’avantage de m’avoir fait perdre des années en terme de techniques mais je l’ai gagné en originalité. - Juste une petite parenthèse, pour un de tes tableaux en particulier, est ce que tu as recyclé ton ancien ordinateur ? Gregory : Ah tout à fait ! Pour deux tableaux ! Pas très très grands : 2m par 50cm pour l’un et 1m30 pour 80cm pour l’autre, j’ai bien dû démonter 6 ordinateurs, 2 ou 3 claviers, 2 imprimantes et 1 ou 2 fax ! C’est vrai que dans certains on a des surprises mais pour d’autres, on ne peut rien en ressortir quasiment. Par exemple, dans une imprimante, je ne vais en ressortir qu’un petit circuit imprimé, au contraire dans un ordi, plus il est vieux, on va en ressortir plein de chose, même le ventilateur ! Donc ça, ça peut être intéressant ! - Donc, si je te donne mes anciens travaux de Techno du collège, tu es preneur ? Gregory : Ouais, je suis un peu preneur de toutes les matières sympas à travailler ! Là j’attends des éléments de satellite ! Donc je ne sais pas du tout à quoi ça va ressembler, mais c’est l’idée de travailler quelque chose qui était censé partir dans l’espace qui m’intéresse plus. Après, la matière en elle-même, je ne sais pas trop si ce sera des objets différents de ceux à caractère « terrestre ». - Ok, quand on t’a rencontré, tu exposait à la salle Saint Bernardin du vieux Cannet (06). Tu en as pensé quoi vis-à-vis du lieu d’exposition ? Gregory : Ben c’est un lieu sympa, j’ai été attiré par le fait que ce soit une ancienne chapelle, c’est vrai que du coup, en discutant avec des gens, même des artistes autres que la peinture, je me suis rendu compte que beaucoup de gens exposaient dans des chapelles et ça m’a séduit dès le début. Après, c’est un petit désavantage d’être dans une rue peu passante, ce qui fait qu’il n’y a pas 500 000 visiteurs par jours. D’un autre côté, ça a un côté proche puisque je m’étais engagé à être présent les après midi d’ouverture et du coup les gens peuvent me rencontrer, poser des questions. Je pense qu’ils ont apprécié ce côté « présence de l’artiste » qui apparemment est plutôt rare parce que souvent on est représenté par des gens. - Comment envisages-tu ton avenir artistique pour l’instant ? Gregory : Pour l’instant, grâce au fait d’avoir fait un peu de commerce, je me suis fixé une sorte de route, sans bifurquer n’importe où ni d’accepter n’importe quoi. C’était relativement rapide quand même car j’ai tout arrêté depuis deux ans et demi pour me consacrer à mon travail artistique. Encore ce soir, j’ai un vernissage à Miami, bon je ne vais pas m’y rendre parce que ça fait un petit peu loin ! Mais c’est vrai que si tu m’avais dis il y a deux ans et demie que je serais à Bruxelles, à Paris, à Madrid, à Miami au même moment, j’aurais signé de suite ! Là c’est en train de se passer, donc le jeu c’est de continuer ma ligne directive, de ne pas me lancer dans n’importe quel projet et d’essayer de continuer à croitre, et j’espère avoir de bonnes surprises plus tard. - Si tu rencontrais quelqu’un qui comme toi n’a pas fait le parcours Beaux Arts, mais qui se découvrirait un talent artistique et voudrait l’exploiter, que lui conseillerais-tu ?

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Gregory : Déjà, je lui conseillerai de faire très attention à l’entourage, parce que c’est vrai que les gens de ton entourage sont souvent très gentils, à te dire que ce que tu fais c’est fabuleux. Il faut se méfier car c’est souvent faux et à moins que cette personne ne soit un génie. Je pense que si du jour au lendemain, elle décide de peindre, je pense que ce ne serais pas possible que sont travail soit accompli en l’espace de quelques semaines. Il faut vraiment du temps et ne pas prendre le risque de tout lâcher du jour au lendemain en disant « je vais être artiste ». C’est comme vouloir être chanteur, etc.…..Ca correspond à toutes les catégories d’artistes. Il faut faire attention, essayer d’exposer, avoir une ligne directive et s’y tenir. Il y a ceux qui vont beaucoup créer et qui vont se mettre à exposer un peu partout, dans des restos, dans la rue. Si on part là-dessus, pourquoi pas ! Soit on part sur du haut de gamme et on se dit : voila je vais être obligé de refuser beaucoup de choses. Il y a un côté gestion d’image aussi. Dans tous les cas, il faut bien réfléchir ! Il ne faut pas partir à l’improviste en se disant on verra. Il faut être organisé ! - Merci. Et pour finir, la question récurrente à chaque fin d’interview : quel est ton rêve ? Gregory : En termes de peinture, ce serait de continuer à me développer pour faire comme certains artistes pour que ma renommée puisse profiter aux autres. C'est-à-dire soit créer des associations, soit créer une fondation (ça, ça viendra beaucoup plus tard). Mais entre temps, si mes œuvres peuvent rendre service à des causes humanitaires ou caritatives, j’en serai le premier ravi. Une part de mon rêve réside là dedans. Là j’ai des petits tableaux qui sont partis il y a un an et demie pour la fondation casque rouge, la semaine prochaine j’offre un tableau à la fondation du Prince Albert et à l’association de Stefanie de Monaco. Je n’accepte pas tout et n’importe quoi, je ne donne pas un tableau à quelqu’un qui n’a pas de projet ficelé, mais dès qu’arrive des personnes motivées avec un bon dossier, ça me fait plaisir et ce sont des jolies rencontres car ces personnes là sont présentes. Par rapport à ce que je vivais avant dans le tennis où je rencontrais beaucoup de tennisman dans un milieu fermé, là d’un coup on va discuter, on va se présenter à des anciens ministres comme c’était le cas à Paris et moi ça me fait revenir un petit peu en arrière et ça m’enrichit personnellement de discuter avec des gens d’horizons complètement différents. Je peux côtoyer des artistes, des fans, des critiques, des hommes politiques, des acteurs et tout ça dans une même pièce, une même exposition. Je trouve tout cela très enrichissant !

Merci beaucoup Grégory, pour moi aussi cette rencontre d’artiste était très enrichissante. Je vous invite à regarder le travail artistique de Gregory Berben en visitant son site : www.gregoryberben.com 41


Les temples Shinto (shinto Jinja)

L’on dit que la ville japonaise aux mille temples est Kyoto. Dans un sens c’est vrai, quoique Nara ne soit pas mal placée dans cette catégorie non plus. Pourtant, ce coup ci, nous allons profiter de la ville de Kobe en toile de fond pour débuter ce premier article consacré aux temples Shintos. (Attention : si vous êtes allergiques à la religion, je vous conseille quand même de lire cet article, car la religion traditionnelle des Japonais : le Shintoïsme, pourrait actuellement être qualifiée de « religion la moins contraignante du monde » dans sa pratique.)

« Le shintoïsme est plus une tradition qu’une religion profonde ». En effet, les Japonais ne prennent pas vraiment la religion au sérieux, un dicton explique que « les Japonais naissent shintoïstes, se marient chrétiens et meurent bouddhistes ». Entre ces « modes religieuses » ils se revendiquent fermement athées. Mais par tradition et superstition, ils vont entre deux occupations, faire une prière au kami (divinité) d’un temple pour avoir de la chance. Donc au japon vous avez très peu de chance de tomber sur des Japonais qui veulent vous convertir religieusement, sauf les évangélistes mais c’est un autre sujet. Cet article est consacré aux temples Shintoïstes car c’est un sujet qui me tient à cœur. Après quatre voyages au Japon, j’ai vu dans ma vie plus de temples shintoïstes de toute taille que d’églises, mosquées et synagogues réunies. Et pour cause, les temples shintos sont partout au Japon et souvent dans des endroits où on ne les attend pas. Par exemple : à Shinjuku, en plein cœur du centre des affaires de Tokyo bouillant de monde, entre deux gratte ciel se situe un petit carré « spirituel » avec un petit temple shinto. 42


Dans les mégalopoles japonaises, les temples shintos sont comme des oasis de calme et de spiritualité dans des villes grouillantes de bruit et de lumière. Dans les campagnes et les lieux plus sauvages et naturels, les temples deviennent de vrais décors de films anciens et de légende. Comment fonctionne un temple shintoïste : Il faut énormément de connaissances historiques, mythologiques et sociologiques pour être un expert en shintoïsme. Mais, si on s’y intéresse, on en apprend beaucoup de choses lors d’un voyage. Les Japonais naissent shintoïstes, qu’ils le veuillent ou non, s’ils sont nés sur le sol japonais, ils sont shintoïstes sans aucune cérémonie (même s’il existe une sorte de cérémonial de baptême). L’entrée d’un temple se reconnait à la « Tori ». Cette grande porte qui fait partie de l’image folklorique du Japon (rouge ou grise généralement) en bois ou en pierre. Avec son arc typiquement d’architecture asiatique et n’étant reliée a aucun mur. Car la Tori est une porte donnant sur du vide, un extérieur. Et pourtant, lorsque vous avez passé cette porte, vous êtes déjà dans le temple. Même s’il ne s’agit que d’une cour ou d’un jardin. Le temple shinto n’est pas un endroit clos comme une église. Quand vous regardez l’intérieur des bâtiments d’un temple, vous serez surpris de n’y trouver presque rien, peu de statues, pas de grandes salles de prières. Et l’autel pour prier se situe devant le bâtiment, au dehors. C’est là toute la différence : en occident, les lieux religieux sont des sanctuaires refermés sur la divinité comme une maison. Au Japon, les dieux shintos sont à l’extérieur, pas cloitrés dans les bâtiments. En tant qu’éléments non concrets, semblables un peu aux esprits de la nature, les divinités shintoïstes peuvent être personnifiées par un rocher, un arbre, une statue, une tombe, etc.….

La prière Shintoïste Les Japonais prient en se tenant devant un autel, une espèce de réceptacle en bois avec des fentes. Auparavant, ils doivent se « purifier » c'est-à-dire se laver les mains et la bouche (généralement dans l’ordre : main gauche – main droite – se frotter la bouche avec la main gauche) ils font cela avec une petite fontaine sculptée non loin de l’autel. Ou alors il y a parfois des réceptacles pour s’asperger d’encens (mais c’est plutôt dans les temples plus accès sur les divinités Bouddhistes). Après il doit jeter une pièce dans les fentes de l’Autel. La meilleure pièce à jeter est celle de 5 yens (dorée avec un trou au milieu) qui s’appelle en Japonais un Go Yen (jeu de mot rimant avec bonheur). Sinon, on peut mettre 50 yens ou 100 yens. Les pièces de 1 yen sont considérées trop faibles mais certains les mettent en offrande devant les statues. Les pièces de 10 yens sont bien si on en met deux pour faire 20 yens. Apres avoir jeté la pièce, on tire sur une corde reliée à une cloche au dessus pour la faire sonner et attirer l’attention du kami. Puis on s’incline et on tape des mains (la gestuelle et le nombre diffère selon le temple) généralement, un petit schéma explicatif accompagne le tout. Voila, vous avez fait la prière de base ! Et peut importe que vous ayez ou non une autre religion, cette prière est plus un « porte chance » qu’autre chose. Il existe d’autres cérémonies plus religieuses avec des prêtres shintoïstes et des « Miko » (des jeunes femmes du temple) servant à l’office et aux boutiques du temple, (c’est comme un petit boulot). Il existe des équivalents de baptêmes, communions et mariages shintoïstes. Mais ce n’est pas une obligation religieuse. 43


- Temples Shinto de Kobe Présentation d’un choix personnel de 8 temples Shintoïstes à Kobe (si cet article marche bien, je ferais une suite de présentations de temples d’autres villes dans un autre article) : Il ne s’agit pas des temples les plus connus et les plus beaux du Japon, plutôt d’une sélection totalement personnelle de temples que j’ai souvent visité, volontairement ou par hasard.

1- Ikuta Jinja (A Sannomiya Centre) Les Japonais disent de lui que c’est un temple symbole de l’amour. C’est pourquoi de nombreux mariages traditionnels shintoïstes y sont célébrés. Dans ce temple, j’y ai vu des baptêmes, des mariages et de grandes cérémonies spéciales. Très fréquenté pour le nouvel an (comme beaucoup de temples), mais celui là beaucoup plus dans tout Kobe. Les gens y viennent pour l’Omikuji (un oracle écrit). Si le papier parle d’un bon présage, on doit le garder précieusement. Si au contraire, il est mauvais, le papier est plié et attaché en nœud dans un endroit réservé à cet effet.

2- Rokko Hachiman Shinto Jinja (Hachimanyu) (A Rokko Hankyu) Temple situé directement à côté de la gare Hankyu de Rokko. Ma première visite était en Automne, les arbres à momiji dont les feuilles jaunes et rouges tombant par terre sous le léger souffle du vent donnaient une ambiance particulière et poétique. Ce joli temple modeste par sa taille est situé au cœur d’une petite zone boisée, ce qui en fait un coin de fraicheur très agréable lors des grosses chaleurs d’été. Son originalité est un magnifique dragon asiatique sculpté comme verseur d’eau pour la fontaine de purification. Ce temple est en bois, de couleur marron et blanc. Peu de rouge ou de couleurs vives sauf pour un petit mausolée orné de petits Tori rouges.

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C’est un grand temple à dominance de couleur rouge. Au nord de la célèbre rue « Ikuta Road ». Pas le plus beau car en milieu très citadin, mais surement le plus populaire de tout Kobe. Il y a entre autre comme relique de Kami, la base du tronc d’un grand arbre centenaire.


3- Nibu Jinja (A Rokko) Ce temple est si petit et si peu connu que seuls quelques habitants du quartier autour connaissent son existence. Je l’ai connu car j’habitais à un pâté de maison de lui sans en soupçonner l’existence. Le Kami qui y est prié est représenté par un grand arbre.

Ce petit temple peu connu ; dont la vieille Tori est en pierre et dont la cour sert de parking, n’est vraiment pas populaire. Mais il occupe une place spéciale pour moi. Je l’ai découvert tout seul par hasard et j’apprécie l’atmosphère de calme que s’en dégage.

4- Minnatogawa Jinja (A Kosoku Kobe) ce temple très connu de Kobe, situé non loin de la célèbre tour de Kobe est un temple de grande taille, reconnaissable à ses dorures sur sa Tori principale et bâtiments ainsi que ses nombreux petits sanctuaires . Agencé comme un petit parc, ce temple offre une atmosphère très calme, voire un peu trop austère. Minnatogawa Jinja semble avoir eu une origine historique assez importante. Probablement érigé en l’honneur d’une victoire sous le Japon féodal. Sa particularité est une statue dans un bâtiment secondaire à l’extrême droite de l’entrée. Cette statue représente une tortue portant sur sa carapace une haute pierre. Très ancien temple, probablement antérieur à l’époque Edo.

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5- Sannomiya Jinja (Sannomiya, Tor Road) Ce temple est la personnification même du petit carré traditionnel au milieu des grands immeubles modernes des centres ville japonais. A la différence de l’Ikuta Jinja, c’est un petit temple très peu fréquenté où pourtant des milliers de personnes passent à côté chaque jour. Son histoire qui y est expliquée est la suivante : ce temple a été l’enjeu d’un accident historique pendant l’instabilité du début de l’ère Meiji en 1868. Un incident entre des marins étrangers qui génèrent la procession des troupes de Bizen entraina l’agression d’un des marins devant ce temple. Le chef des troupes de Bizen, Zenzakuro Tenki fut forcé de se faire seppuku dans un temple d’Hankyu devant des représentants de six pays étrangers horrifiés. Bien loin de ce drame, quand j’ai visité le temple, j’y ai trouvé un chat dormant sur l’autel.

6- Nagata Jinja (A Nagata) C’est un temple d’environ la même taille que l’Ikuta Jinja. Ce temple, beaucoup moins visité en raison de l’éloignement du quartier est cependant très populaire, surtout lors des fêtes de l’été. C’est un temple d’une belle architecture avec de nombreux sanctuaires. Le quartier de Nagata était celui qui avait été le plus durement touché lors du grand tremblement de terre de Kobe. Donc le temple est aussi un symbole de renaissance. Ce temple est un lieu de repos, calme, situé à côté d’une rivière. De nombreux pigeons peu farouches occupent sa cour et quémandent de la nourriture aux visiteurs.

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7- Arima Jinja (je ne connais pas le nom exact de ce temple) Il y a beaucoup de temples Shintos à Arima, la ville des onsen (bains de sources d’eau chaude naturelle) derrière Kobe. Mais ma préférence s’est portée sur un temple un peu particulier. On a vu des grands temples, des moyens, des petits, en voici un vraiment petit voire minuscule. Une petite Tori devant un petit sanctuaire semblable à un calvaire chrétien, placé dans un recoin d’une rue et c’est tout. La pierre à côté doit surement être spéciale pour qu’on y ait bâti ce tout petit temple à côté. Et croyez moi, ce n’est pas le plus petit temple shinto que l’on peut trouver au Japon.

Pour s’y rendre on doit monter cette petite montagne, à chaque étape se situent des petits temples dont un qui sert d’abri aux chats sauvages. On grimpe donc sous la forêt et arrivé devant le temple, c’est comme un décor de film de sabre japonais, on doit monter plus d’une centaine de marches raides. Mais arrivé au sommet, la récompense est un magnifique panorama de Kobe. Beaucoup de Japonais âgés montent sur ce temple à partir de quatre heures du matin avec le soleil levant et une grande forme. C’est un temple à visiter absolument !

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Illustrations : mariko - marikoillustration.web.fc2.com

8- Takatori Jinja (Sur la montagne Takatori, a Nagata) On termine par ce qui est pour moi un des temples les plus exceptionnels que j’ai vu. Ce temple est situé presque au sommet d’une grande colline, une petite montagne du nom de Takatori à 328,8 mètres d’altitude.


- Si vous voyez une Salamandre d’Axolotl qui interview un Hippopotame rose et sexy, ne vous inquiétez pas, vous n’êtes pas sous l’effet d’une drogue hallucinatoire. C’est une rencontre de mascottes : Notre reporter au Japon et M. Takecava, la mascotte et le symbole du jeune groupe de Japan Pop Rock Take Cover. Take Cover signifie en français « se cacher », mais ce n’est pas vraiment la philosophie de ce groupe qui veut au contraire tout faire pour être connu ! Ils enchainent les Live dans les salles de concert et parfois en plein air : à Kobe, Osaka, Tokyo, Yokohama, Kyoto, etc.…. L’histoire commence lorsque deux camarades de lycée : Kyôhei Sasagawa (chanteur et guitariste) et Takahiro Tsukamoto (bassiste du groupe), décidèrent de fonder leur groupe de J Pop Rock. Ils furent ensuite rejoints par Fumiya Inoue (guitariste). Takahiro Tsukamoto motiva alors son petit frère Masahiro (percussionniste) pour compléter le groupe. Take Cover était né ! Depuis le groupe a enregistré deux albums : Pure (Puya) en 2009 ; Imaginary Line en 2010 ; et trois singles : Kibou no ashita (un lendemain d’espoir) / Rensa (la chaine) ; Reproduction/compass ; Koi ha hurricane (L’amour est un ouragan) / Komoriuta (La berceuse). 48


La musique de Take Cover est à l’image de la J Pop et du J Rock, elle est d’ailleurs un mélange des deux. Ils alternent des musiques Rock plus nerveuses tel que Dance Dance, un titre qu’ils avaient créé pour être la musique d’un Yosakoi (groupes de danses japonais pour des festivals et évènements comme des Matsuri (carnavals)) ; et dans un même album, ils jouent des morceaux plus tranquilles, des ballades comme Tenohira (La paume).

Take Cover étant un groupe uni où chaque membre apporte une part de lui-même au groupe, nous avons décidé de faire une interview de groupe ! On a peur de rien, des questions pour les quatre en même temps : - Bonjours Kyôhei, Takahiro, Fumiya et Masahiro, nous ferez-vous l’honneur d’une petite présentation perso : ではインタビューを始めるに当たって、ご自由に自己紹介をお願いします。 Take Cover : Bonjour à tous ! Nous somme TAKE COVER, jeune groupe Indies (label indépendant) de musique au Japon. どうもこんにちは!日本でバンド活動してるTAKE COVERです。 - Comment a débuté votre passion pour la musique ?

どのようにして音楽が好きになったのですか? Take Cover : Ce qui nous a fait commencer, c’était notre passion pour un groupe de musique qui s’appelle Mr. Big. En hommage à ce groupe, le nom de notre propre groupe vient du titre d’une chanson de Mr. Big. 皆、Mr. Bigというバンドが好きでやり始めました。ちなみにバンド名もMr. Bigの曲名から来てます。 49


- Quel est votre univers musical ? あなたの音楽の世界は、どういった世界ですか? Take Cover : On veut au travers de nos chansons, faire ressentir des sentiments qui connectent les gens entre eux. Comme l’amour et le remerciement de ce que nous offre la vie, où alors les choses importantes qui nous entourent. 自分や自分をとりまく世界の愛、感謝。そういった人と人をつなぐ感情を歌ってます。 - Est-ce que vos inspirations pour la musique sont uniquement japonaises ? あなたの音楽へのインスピレーションとなっているものは、日本のものですか?それとも外国のもので すか? Take Cover : Des fois, les chansons étrangères nous donnent aussi de l’inspiration. 曲によっては外国の曲も糧となっています。

- Vous reprenez un style de musique très Japonais ou plus personnel ? あなたは、自分の音楽のスタイルを、とても日本人的なものである、と思っていますか?それとも、も っと個人的なものである、と思っていますか? Take Cover : Nous pensons que c’est Japonais dans le genre. Mais il ressort aussi des apports personnels comme pour tout le monde. 日本人的なものではあると思います。ただ誰もがもっているように、それが個人的なものでもあると思 います。 50


- Vous voudriez pouvoir jouer où dans le monde?

世界中のどの場所で歌うor演奏してみたいですか? Take Cover : Si on est demandé, on veut bien jouer n’importe où ! 求められたらどこでも演奏したい。 - Quel est le rêve de votre groupe ? あなたの夢は何ですか? Take Cover : D’être le groupe de la musique qui peut changer l’univers des gens qui nous écoutent et qui sont touchés par notre musique. 僕らの音楽を聴いた人の世界も変えてしまうようなバンドで ありたい。 - Que conseilleriez-vous à des jeunes qui veulent devenir musicien comme vous ?

あなたのように、ミュージシャンになりたいと思っている子ども達に向けて、何かアドバイスをお願い します。 Take Cover : Si vous avez une passion incertaine, arrêtez ! Si votre démarche est sérieuse, traversez la route ! (passez les difficultés), continuez ! ハンパな気持ちならやめとけ、本気でやるならつらぬけ。 - Et votre Mascotte qui ressemble à un hippopotame rose anorexique, M. Takecava, il en pense quoi ? M. Takecava : …………………………… (Bon, tant pis !)

Merci d’avoir répondu à mes questions Take Cover, bonne chance pour l’avenir ! ご協力どうもありがとうございました!これからの活躍にも、期待しています! By ジュリアン in France Si vous voulez suivre l’actualité du groupe Take Cover, rendez vous sur leur site : http://www.take-co.net/top.html

Dernier Album de Take Cover

« A small world »

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Chambre d’artiste Difficile de comprendre tout l’univers d’un artiste ! Même lorsque ce dernier peine à vous expliquer son long travail d’inspiration afin de donner naissance à ses œuvres. Chambre d’artiste a décidé d’élaborer une autre approche pour comprendre ces univers inconnus. Comprendre les artistes grâce à la décoration de leurs chambres ! Voila le principe de ce chapitre. Aucun commentaire, aucune explication, juste les artistes, leurs chambres et vous ! Deux des artistes présentés dans ce magazine nous ont permis de pénétrer dans l’intimité de leur chambre. Remercions-les donc de cette petite visite dans leur « antre artistique » et partons à la pêche aux indices afin de ne pas se perdre dans les méandres de leurs univers artistiques !

MARIKO NAKAYAMA (Illustratrice du magazine)

Chambre à Kobe - Japon 52


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Christophe Pelardy

(Artiste Plasticien)

Chambre au Cannet Rocheville - France 55


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Recette de Takumi Otsuki. Takumi Otsuki vient d’Osaka, il est actuellement cuisinier, sa passion : la cuisine française ! Depuis qu’il s’est découvert sa passion pour la cuisine, Takumi Otsuki n’a qu’un seul but dans sa vie : devenir chef cuisinier en France. Et il vient de réussir en se faisant engager dans un prestigieux restaurant de Lyon. C’est une profession difficile, il le sait mais il est déterminé. Après avoir suivi des cours en management (pour pouvoir gérer plus tard un restaurant), il apprit en même temps ardemment le Français. Et bien évidemment ses « baito » (petits boulots) étaient ceux de cuisinier dans un grand restaurant d’Osaka. Passionné par les parcours des grands chefs français comme Paul Bocuse, il aime refaire chez lui les plus grandes recettes servies dans les grands restaurants français. Et fort de cette inspiration, il en invente lui-même !

Voici sa recette pour ce numéro: Agneau rôti, sauce au rhum avec champignons sautés et purée de pomme de terre parfumée de citron. (Recette pour 3 personnes). Ingrédient : 300g de carré d'agneau (côte sans les os) Garniture① (champignons sautés) 6 champignons de paris 5g d'ail haché 5g de persil haché Huile d'olive

Garniture② (purée de pomme de terre parfumée de citron) 1 pomme de terre Zeste du citron pour 2 citrons (éliminer la partie du blanc) 20g de beurre 200g de lait Sauce 200ml de jus d'agneau 80g d'échalotes ciselées 40g de rhum 20g de rhum Beurre

1, Ficeler le carré d'agneau. Saler et poivrer la viande puis à feu vif avec de l’huile jusqu’à ce qu’elle se colore. Mettre au four à 200℃ en arrosant pendant 5 minutes environ. La sortir encore bleu, et la laisser reposer. 2, Préparer Garniture①. Émincer les champignons de paris. Colorer l'ail avec de l'huile d'olive à feu doux puis ajouter les champignons de paris. Ajouter à la fin le persil haché et assaisonner. 3, Préparer Garniture②. Faire cuire les pommes de terre à l'eau et tamiser, puis ajouter du beurre. Faire blanchir les zestes de citron à l'eau et les égoutter. Ensuite mélanger le lait et les zestes et mixer le tout. Enfin mélanger tout et assaisonnez. 4, Préparer la sauce. Faire suer les échalotes dans du beurre et ajouter du rhum (40g) et réduire. Mouiller avec le jus d'agneau, réduire, puis passer au chinois. Rectifier l'assaisonnement en sel et poivre ensuite verser du rhum (20g) puis monter au beurre. 58


Portrait de Takumi Otsuki, Un jeune japonais qui rêve de devenir chef cuisinier en France. Devenir un grand chef français ! D’où lui vient une telle passion ? Depuis tout petit surement, j’ai toujours aimé cuisiner ! Confie-t-il, d’abord ce fut la cuisine japonaise très traditionnelle, puis comme si c’était inné en moi, j’ai été attiré et passionné par les parcours des grands chefs français. Il suffit de parler quelques minutes avec Takumi pour constater que la cuisine est toute sa vie. Mais on se pose alors la question de : pourquoi, avec une telle passion, as-tu suivit à l’université une License en management d’entreprise ? C’est très simple, c’est pour pouvoir gérer plus tard un restaurant, je sais très bien qu’il s’agit d’une profession très difficile. Surtout au niveau où je veux l’exercer. Mais ne vous inquiétez pas, je cuisinais souvent pour ma famille, je testais avec eux mes recettes. Comme j’essaye de faire des plats de grande qualité, je leur dis qu’ils ont beaucoup de chance d’avoir un grand chef privé à la maison (rires) ! Mais Takumi sait rester modeste, il sait qu’intégrer un grand restaurant français n’est pas facile. Déjà, dans son baito, le travail était difficile, il s’attendait à ce qu’en France ce soit bien pire ! Mais c’est une fatalité que Takumi, à l’instar de beaucoup de jeunes aspirants cuisiniers, était prêt à accepter. Mais en tout cas, précise-t-il, je fais des efforts pour bien connaitre la mentalité française au niveau de la cuisine. Beaucoup d’étudiants français avec lesquels j’améliore mon parlé, me disent que c’est une chance pour moi que je sois Japonais ! En effet, dans le domaine de la haute gastronomie, la France et le Japon possèdent une fascination réciproque. Beaucoup de restaurants

une fascination réciproque. Beaucoup de restaurants japonais ont été récompensés par le guide Michelin, encore plus qu’en France. Quand aux grands chefs français, dans tous les reportages on les entend se féliciter de leurs collaborations avec le Japon. Pour moi, c’est la même chose, je suis passionné par la culture gastronomique française et cela, je pense, c’est grâce aux bons échanges entre nos deux pays. Lorsqu’on lui demande alors ce qu’il a apprit sur la cuisine française grâce à ces échanges francojaponais, Takumi possède de bons arguments : Avant toute chose, j’ai apprit les particularités gastronomiques régionales de le France ! Et cela, ce sont des choses que l’on a du mal à se figurer à partir du Japon ! Par exemple, la première fois que je suis venu en France, j’ai consacré mon voyage à en faire un parcours gastronomique de Paris à Lyon. J’ai mangé dans de grands restaurants, mais je n’ai même pas effleuré les particularités régionales françaises. C’est une erreur que font beaucoup de Japonais : ils visitent seulement les plus grandes villes, et certains seulement Paris. Certes, la majorité des grands restaurants sont dans ces grandes villes. Mais ce que l’on ignore souvent, c’est que ces grandes villes comme Paris n’ont pas de spécialité locale, leur diversité culinaire provient des apports de chaque région française ! En pratiquant mon Français avec des étudiants venant de diverses régions de la France, j’ai appris beaucoup de choses nouvelles sur les spécialités régionales : Le cassoulet Toulousain, l’entrecôte bordelaise, la fondue Bourguignonne, le Gratin dauphinois, la tarte aux pommes normande, cannelés du sud ouest…etc.……. 59


1) Préparez du riz. Coupez le poulet et l’onion en petits morceaux. 2) Faites bouillir les sauces avec de l’eau, le bouillon et le sucre. Ajoutez l’onion et le poulet déjà coupés, et faites cuir le tout. 3) Ajoutez les œufs et laissez cuire à feu doux (jusqu’à moitié de cuisson). Mettez le tout sur le riz. Bon Appétit !!!

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Les Uguisu Balls

L’Uguisu Ball est une friandise du Kansai. D’ailleurs il n’est fabriqué que dans le Kansai (région de Kobe, Kyoto, Osaka, etc.….) On peut dire que c’est une friandise régionale ! Attention cependant, l’Uguisu Ball possède un étrange pouvoir qui peut être dangereux pour la ligne : Si on commence à en manger, on risque de ne plus pouvoir s’arrêter jusqu’à avoir presque fini le paquet !

Il existe au Japon un bonbon très populaire nommée Uguisu-boru (Balls Uguisu) qui ressemble à de petites billes brunes et blanches. Leur forme fait penser à des bourgeons de fleurs. Les Uguisu Balls sont constituées de riz soufflé et de caramel. Très sucrées, elles peuvent être mangées comme des bonbons ou accompagnement d’apéritif.

Enfin, il ne faut pas confondre avec l’Uguisubari qui est « le plancher du rossignol » C’étaient les ancien planchers grinçants des temples qui permettaient de prévenir la présence de Ninjas !

Le nom « Uguisu » vient d’un petit oiseau, un passereau japonais qui chante beaucoup à l’approche du printemps. Dans la poésie japonaise, les haïkus et renga, Uguisu signifie « le début du printemps ». Le rapport avec la forme des Uguisu Balls, c’est que dans la poésie, l’Uguisu « l’oiseau » est associé aux fleurs d’un arbre. Des fleurs dont le bourgeon est la forme de l’Uguisu-Ball.

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Top 5 des raisons d’utiliser une boite à « bento » Le bento, aussi appelé 弁当 est la nouvelle menace venue d’Asie pour notre traditionnel sandwich et nos plats américains ou turcs de restauration rapide avalés en deux minutes pendant la pause de Midi ! Venu du Japon, le bento est un repas rapide contenu dans un coffret pour être emporté et mangé dehors. Ou sur place au travail en continuant d’une main à travailler (technique d’asservissement du patronat japonais !). A l’heure où j’écris ces lignes, les boites à bento commencent à envahir la France ! Une mode balbutiante qui prend lentement mais surement de l’ampleur. On en retrouve en vente dans certains restaurants et épiceries japonaises, mais aussi dans des magasins d’accessoires design ! En tant que porte parole des fondamentalistes du bento, voici 5 bonnes raisons d’utiliser une boite à bento : 1. Retrouver la joie de préparer son petit repas de midi le matin. Le bento a une durée de conservation des aliments assez limitée, il est recommandé de le préparer le matin pour le midi. Retrouvez les joies de l’enfance comme lorsque votre maman vous préparait votre gouter…..que les grands vous volaient à la récréation…. Bref, un retour à la création personnelle ! C’est toujours mieux que le dilemme : « alors pour midi, Mcdo ou Quick ou Kebab ou brioche dorée ou….Pfffff ! »

2. Le bento est constamment varié et surtout diététique. Un bento bien composé doit contenir environ 40 % de riz, 30 % de protéines (viandes), 20 % de légumes frais et 10 % de légumes macérés ou de fruits. Mais vous savez quoi ? On s’en fout ! Mettez ce que vous voulez dedans ! Et si vraiment vous êtes en panne d’inspiration, il existe déjà quelques restos japonais où vous pouvez les acheter tout fait !

3.

On peut l’emporter n’importe où, c’est pratique !

Oui, un sandwich aussi, vous pouvez l’emporter n’importe où ! Mais une boite à bento ne va pas vous faire tomber des morceaux de tomates tomates ou de la sauce sur votre beau costume ou tailleur ! D’un aspect aérodynamique et adaptable à tous les terrains, le bento vous offrira le meilleur confort de restauration, que ce soit dans les trains, les avions, les excursions, votre bain, etc.….

4. La boite à bento est économique et empêche le gaspillage ! Grâce à la boite à bento, vous pouvez user du concept du « vide frigo ». Tous les restes d’aliments (non périmés !!!) qui trainent dans votre frigo peuvent être utilisés pour garnir votre boite à bento ! Toutes les petites quantités accumulées peuvent donner lieu à un bon repas ! Au Japon, le bento permet de recycler les restes de la veille !

5. Parce qu’avec une boite à bento, vous pouvez développer votre talent artistique avec la nourriture !

Source : paperblog.com ; ipjblog.com

Le bento japonais, surtout celui préparé pour les jeunes enfants, est agrémenté de décorations en forme d’objets et de personnages. C’est cet « art du bento » que l’on appelle le « charaben ». La préparation de la nourriture prend alors un rôle symbolique et créatif. Allez jeter un coup d’œil à pas mal de blogs consacrés au bento et vous serez surpris de l’imagination sans limite des gens. Et puis, c’est une belle revanche sur l’époque où vos parents vous grondaie nt parce que vous jouiez avec la nourriture !

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Remerciements et liens de sites de tous les participants à ce premier numéro : Rédaction : Giovannoni Julien : julien.gio@gmail.com juliengiovannoni.blogspot.com mariko : marikoillustration.web.fc2.com/ Artistes : Damien Lopez Christophe Pelardy http://kklandeur.blogspot.com Gregory Berben : www.gregoryberben.com Kei Minoura Naoyuki Hiyoshi Piyoshi.exblog.com Ma FeiFei Feifei.artiste.oldiblog.com Take Cover www.take-co.net/top.html Takumi Otsuki

La Salamandre d’Axolotl Magazine hybride. Protection SACD N°253376

Toutes les Infos sur : http://salamandre.web.fc2.com/ Par mariko

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R O M A N

TOURISME

A R T I S T E S L E G R I TE L L

Illustrations : mariko - marikoillustration.web.fc2.com


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