Magazine la salamandre n°1

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LA SALAMANDRE D’Axolotl n°1 Magazine Hybride de Romans - Arts - Tourisme Nouvelles et poèmes : Julien Noël ; Damien Lopez Romans : Sonia Alain ; Laure Toussaint Denis Cressens

Roberto Savaggio, Violoniste électro Illustratrices japonaises : mariko, Idarie, Momosora

Macchansan, conteur de Rakugo Christophe Pelardy, Street painting

La Biennale Sauvage : Street Art sur mobilier Urbain à Paris Temples shintos .

Recettes : Ramen & Cake au citron Nameko : Nouvelle mascotte japonaise.


Illustrations : Mariko marikoillustration.web.fc2.com


Axolotl Salamander Team - Sally

- Khan

- Maya

- Bogo

Magazine Hybride ? - Bienvenu dans le premier numéro de La Salamandre d’Axolotl. Il s’agit d’un nouveau concept de Magazine hybride. Magazine hybride car il regroupe trois types d’articles : ceux qui présentent des Nouvellistes et des Romanciers ; ceux qui présentent des Artistes de différents domaines ; ceux qui présentent une partie touristique insolite ou inhabituelle d’une ville ou d’un pays ; et enfin, un petit bonus cuisine (Le Grill) parce que bien manger, c’est bon pour la santé ! Ainsi est né le projet de La Salamandre d’Axolotl Magazine. Un projet un peu fou de quelqu’un qui ne parvenait pas à trouver un magazine qui regroupait tous ses centres d’intérêt et qui a donc décidé de le créer lui-même. Un magazine en constante évolution hybride à l’image du petit animal « l’Axolotl » qui en est la mascotte. Si vous êtes avides de nouvelles découvertes dans les domaines du Roman, de l’Art et du Tourisme insolite, et même si vous ne l’êtes pas encore, bienvenue dans le premier numéro de La Salamandre d’Axolotl.

Equipe Participant au Magazine Marion Richard Chroniqueuse Littéraire

Giovannoni Julien

Nakayama Mariko

Rédacteur en chef, rédacteur, iconographe.

Illustration, rédactrice, traductions francojaponaises.

julien.gio@gmail.com 0664799612 juliengiovannoni.blogspot.com

sunfl0wer.815@gmail.com marikoala.blogspot.fr

Thriller, Jeunesse, YA, Témoignages, Livres enfants, Science-fiction, Fantastique, Fantasy, Bit-lit, Romance... Visitez son Blog: http://uneenviedelivres. blogspot.fr/

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EDITO . Un des Artistes que j’ai interviewé m’a demandé : « La Salamandre D’Axolotl, n’est ce pas un pléonasme ? » Je lui ai répondu que oui, mais seulement à moitié car : Un Axolotl ne peut être qu’une Salamandre, mais toutes les Salamandres ne sont pas des Axolotls ! J’ai ensuite dit que j’utiliserai cette phrase pour l’édito et nous y voila ! Ceci résume assez bien ce que j’ai ressenti à la création de ce premier numéro. Dans l’infinie toile du net et la masse des réseaux sociaux, on a l’impression que tous ceux qui présentent leurs créations littéraires et ou artistiques sont tous les mêmes. Ce n’est qu’en étant attiré par leur travail et connaissant un peu plus leur univers personnel que l’on s’aperçoit à quel point chacun est unique. Chacun possède son propre parcours qui l’a emmené à créer quelque chose qui doit être montré et partagé. C’en est de même pour la « Thématique Biennale Sauvage » de la partie « Tourisme insolite ». Les Graffitis des grandes villes sont si courants qu’ils en deviennent habituels pour le regard. Et pourtant, certaines de ces œuvres de Street Art attirent notre regard lassé car elles évoquent la sensibilité de leur créateur et véhiculent, sinon un message, au moins un ressentiment. J’espère qu’il en sera de même pour ce premier numéro du magazine « La Salamandre d’Axolotl ». Nous ne sommes pas les premiers êtres humains à présenter des créations littéraires, artistiques et touristiques, mais j’espère qu’avec notre originalité et notre style visuel vous prendrez plaisir à lire le contenu de ce magazine. En espérant être un bon média de présentation pour tous les artistes présentés dans ce premier numéro. Ils le méritent et je les remercie encore de leur participation. Directeur de la rédaction Giovannoni Julien

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Sommaire A propos de la dure vie de pirate (Julien Noel) - P.6 Julien Noel - P.12 Biennale sauvage session 1 – P.19 Histoire d’une brouette (Damien Lopez – P.21 Illustratrices japonaises – P.24 Sonia Alain – P.27 Chroniques littéraires de Marion – P.33 Biennale sauvage session 2 – P.37 Laure Toussaint – P.41 Denis Cressens – P. 48 Macchansan – P. 56 Biennale sauvage session 3 et 4 – P.60 Roberto Savaggio - P.66 Biennale sauvage session 3 et 4 – P.70 Street Painting à Brignol, Christophe Pelardy – P.73 Recettes de cuisine – P.75 Nameko – P.77 Les contes de toujours pour les lecteurs d’aujourd’hui – P.78


Pour rendre l’édito désespérément rigide plus sympathique, on a imaginé une petite thématique récurrente « Le J. Jonas Jameson Edito ». J.J.J. est dans les comics Spiderman l’éditeur du journal pour lequel Peter Parker (alias Spiderman) travaille. C’est surement le personnage le plus nerveux et le plus exécrable de toute l’histoire des comics. Je pense que le créateur de Spiderman, Mr Stan Lee a du le créer pour exorciser ses angoisses avec ses éditeurs. Alors je vous propose un petit jeu : si vous le voulez, faites nous parvenir vos remarques, vos commentaires et même des idées d’articles en passant par la voix de J.J.J. Comment faire : c’est très simple, il vous faut remplir les vignettes vierges de parties de Comics situées juste en bas. N’hésitez pas à être imaginatifs et à nous remonter les bretelles. Sinon, à défaut, vous pouvez toujours nous envoyer des photos de Spiderman !!!

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- À propos de la dure vie de pirate Nouvelle de Julien Noël

À propos de la dure vie de pirate, de l’assaut d’un navire commercial et de la mort méconnue du capitaine John Coxon, basé sur le témoignage d’un témoin des faits et compagnon du bien connu Bartholomew Sharp.

Mon nom est Robert Butler. Je suis né en 1666 à Port-Royal, du temps où la ville était encore considérée comme la plus dépravée de la chrétienté, avant que les eaux ne viennent la recouvrir. Les prédicateurs annoncèrent que c’était à cause de nos péchés, du rhum, des Illustration: old pirate Anry www.anry.ru

lupanars et des salles de jeux que la ville serait frappée, que nous méritions d’être punis. Je le méritais sans doute à cette époque, peut-être je le mérite encore aujourd’hui… Mais je n’étais pas à Port-Royal le jour où la terre a tremblé. J’ai survécu et atteint l’âge honorable de septante-etun ans. D’autres plus vertueux, mon père et mes frères qui étaient restés humbles — et pauvres — pêcheurs, y ont tout perdu, jusqu’à leur vie. Si c’est Dieu qui a déclenché cette apocalypse, il doit être bien myope pour avoir tué tant d’innocents et laissé vivantes tant d’ordures. J’en étais une et, aujourd’hui, je vais réparer cette erreur. Je meurs en vieil homme dans mon lit, moi qui m’étais autrefois juré de trépasser les armes à la main ; on m’enterrera demain alors que je m’étais imaginé la mer comme sépulture. Comme tout moribond je regarde en arrière, vers ma vie écoulée. Je songe aux mauvais choix que j’ai faits, à ceux que je referais sans hésiter, même sachant qu’ils étaient mauvais. J’ai eu de la chance, moi qui suis analphabète et avais pour seule ressource mon courage : celle de survivre à mon ancienne vie de pirate, celle d’avoir su me retirer à temps, d’avoir su réinvestir mes gains — pourquoi parler à demi-mot ? Mon butin — dans une petite auberge qui marcha bien, de m’être trouvé une femme qui me fit des enfants dont je pus être fier... 7


Et puis aussi celle de voir mon sang perdurer par mes petits-enfants, plus beaux et intelligents que je n’aurais jamais rêvé l’être, comme ma petite Annie qui me fait la grâce de coucher ces mots sur papier et de mettre en ordre mes phrases de rustre marin. J’ai eu de la chance, oui. Surtout comparé à tous ces destins que j’ai connus et qui ont fini pendus au bout d’une corde ou engloutis par la mer... Parmi ces malchanceux, il y en a un dont aujourd’hui nul ne connait la cause du trépas sinon moi. Un cruel homme de ses amis m’a jadis fait jurer au nom du diable de ne jamais révéler ce secret et il a été bien gardé mais, à l’heure de ma mort et au moment de bientôt me présenter face à Dieu tout puissant, créateur de toute chose, je veux me libérer de ce pacte et éliminer ainsi le moindre commerce que j’ai jamais eu avec celui que les plus effroyables parmi les boucaniers adoraient. Ou alors peut-être désiré-je simplement braver le dernier interdit qu’il me reste, sentir une dernière fois cette étrange impression d’invincibilité qu’on ressent lorsqu’on enfreint une loi ? Cela fait tellement longtemps... Je me suis engagé à seize ans comme matelot sur le Trinidad, le vaisseau amiral de Bartholomew Sharp. À l’époque, ce capitaine anglais pillait les navires et les colonies espagnoles. Il a coulé ou pris quelque vingtcinq vaisseaux et mis à sac presque autant de villes ; j’étais son compagnon dans la majorité de ces crimes. Au début de ma carrière, vers 1683, il retrouva un ami à lui qui s’essayait à une activité légale sinon honnête, au service du gouverneur. John Coxon s’était en effet récemment soumis à ce dernier, tentant de tirer un trait sur le passé que Sharp et lui avaient en commun, et avait été envoyé comme corsaire à la recherche du pirate français Pierre Egron, plus connu sous le pseudonyme de Jean Hamelin. Il croisa la route de mon capitaine à Saint-Thomas, paradis des frères de la côte où le gouverneur Adolphe Esmit protégeait sous son autorité des flibustiers, protection dont Coxon avait lui-même joui par le passé. Il savait que le même privilège avait déjà été accordé à Hamelin et avait donc opté pour cette petite île comme point de départ de sa recherche. Le français n’y était pas mais il trouva Sharp attablé dans un bouge. Il ne fallut que quelques verres pour que ces deux vétérans des Rendez-vous de l'île d'Or se retrouvent pleinement et que Coxon décide de reprendre le pavillon noir — quoique, alors, le rouge était le plus souvent hissé, Sharp et beaucoup d’autres préférant promettre un massacre qu’une reddition —, cédant comme moi et beaucoup d’autres avant nous au charme brutal du capitaine. Les deux équipages passèrent la nuit en libations et, le lendemain, nous levâmes l’ancre à l’aube, accompagnés du navire de Coxon, et partîmes ensemble en chasse. Ce fut une période riche en prises et en butin, où les doublons espagnols nous faisaient bien vite oublier la désagréable promiscuité que nous entretenions avec de vraies brutes et les atrocités qu’ils effectuaient sous nos yeux et nous sous leurs ordres. Il y eut bien sûr des pertes dans nos camps, je reçus la pire blessure de ma carrière — un méchant éclat de bois arraché à la balustrade par un boulet et qui pénétra profondément dans mon abdomen, y causant plus de dégâts qu’une balle de mousquet — et fus soigné par le médecin de bord, un certain Basil Ringrose. Le doc’ était un chic type, érudit mais abordable, qui a écrit un livre dans lequel il raconte sa vie parmi nous. Selon un camarade qui l’a lu, il ne dit pas un mot de la mort de Coxon. Il faut dire que Sharp était alors encore en vie et veillait à ce que la vérité reste profondément enfuie. Et puis les Espagnols ont eu Ringrose lors d’un raid et il n’a plus jamais eu l’occasion de le faire. Peut-être ce texte pourra-t-il compléter son œuvre…


John Coxon est mort le quatorze avril 1683. Je n’oublierai jamais cette date. Nous avions repéré un grand galion espagnol au large des Keys, plus lourdement armé que la frégate de huit sur laquelle je me trouvais ou que celle de six que commandait Coxon. De plus, nous ne pouvions compter sur le support des deux sloops confiés aux seconds de Sharp et qui, grâce à leur rapidité supérieure à la majorité des navires, rabattaient habituellement les proies vers notre vaisseau. Le Fancy avait en effet été coulé quelques semaines plus tôt et l’on avait renvoyé la Emma à quai pour y être réparé suite à une méchante canonnée que la belle avait subie. Confiant dans le renfort de Coxon, Sharp n’avait pas pris la peine d’attendre son retour pour reprendre la chasse là où elle avait été abandonnée. Le genre d’erreur que son tempérament tumultueux était prompt à commettre… Nous nous approchâmes par sa poupe, battant pavillon néerlandais afin de ne pas les effaroucher. Plus rapides, ce n’était qu’une question de minutes avant que nous les ayons rattrapés. Nos timoniers avaient ordre d’entourer le vaisseau ennemi, le Trinidad à tribord et le navire de Coxon à bâbord. Dès qu’ils nous eurent amenés à portée de canons, nous hissâmes le pavillon rouge comme de coutume et donnâmes une salve de canons sur le pont adverse — de façon à faire un maximal de dégâts humains et limiter les dommages matériels, préservant autant que possible la valeur de la prise — tout en réduisant la voilure pour rester à son niveau. Les Espagnols ripostèrent de leurs plus grosses pièces. Ne pouvant rivaliser avec leur puissance de feu, Sharp ordonna l’abordage. Hélas, le timonier n’eut pas le temps d’appliquer cet ordre en virant de bord, car un boulet ramé tiré du pont inférieur de l’ennemi (dont on pouvait désormais apercevoir le nom à la proue : Santa Agostina) vint heurter le mât d’artimon à sa base, qui s’affaissa dans un craquement terrible sans pour autant chuter car retenu par les manœuvres. Ainsi déséquilibré vers bâbord et la voilure vrillée, le Trinidad était en bien mauvaise posture. Nous reçûmes une salve de plus qui déchira le pont et blessa cruellement nombre des nôtres, puis la Santa Agostina nous dépassa. Elle n’avait pas réduit sa voilure, que du contraire, et profitait sagement de notre embarra pour prendre ses distances. De son côté, alors que Sharp hurlait qu’on finisse d’abattre le mât blessé — davantage soucieux de ne pas laisser s’échapper sa proie que de préserver son navire —, John Coxon montait à l’abordage. Ses hommes avaient été touchés aussi durement que nous par les tirs, mais tenaient bon et escaladaient la coque ennemie, plus haute que la leur, tandis que les marins espagnols se penchaient loin par-delà la balustrade pour couper la corde des grappins aux longues tiges qui la leur mettait hors de portée. D’autres dans un même temps tiraient au mousquet sur nos alliés. Ceux-ci prirent néanmoins pied sur le pont adverse et se dispersèrent, certains retenant la contre-attaque des Espagnols qui chargeaient sabres brandis, d’autres couvrant l’arrivée de leurs compagnons ou s’appliquant par tous les moyens à mettre l’ennemi en panne ou à le ralentir de façon à nous le laisser aborder en renfort sitôt que nous nous serions dépêtrés de notre mât récalcitrant. Comme à son habitude, Coxon monta lui-même à l’abordage après s’être assuré que la manœuvre d’arrimage était complète. S’il était courageux, il n’était pas téméraire et savait que son rôle n’était pas de donner les premiers coups avec les braves, mais de s’assurer qu’aucun couard ne restait en arrière. Les premiers pirates à bord de l’Espagnol avaient lancé des poignées de chausse-trapes sur le pont et s’élançaient protégés par leurs lourdes bottes parmi les marins aux pieds nus et bien vite ensanglantés.


Coxon, quoique chaussé de bottes à chaudron — bien plus élégantes que celles des hommes d’équipage mais fort minces —, ne craignait guère ces pièges et virevoltait entre eux comme au quadrille. De son épée, plus légère que les coutelas des boucaniers — une lame véritablement destinée à la guerre et non à équarrir des morceaux de viande fumée —, il fendait plus que Hamlet luttant pour l’honneur de son père. Les Espagnols subissaient ses feintes et ses estramaçons, ainsi que les coups rudes et brutaux assénés par ses compagnons. Les braves étaient nombreux parmi son équipage, j’avais pu le vérifier à de nombreuses reprises ; beaucoup ne vivaient que pour l’abordage et en avaient fait un art : ils crochetaient les sabres ennemis d’habiles mouvements de leur hache pourtant conçue davantage pour couper les cordages que les chairs avant de percer les ventres de leur autre arme, ou renversaient d’un mouvement de poignet leur pistolet pour s’en servir de massue après que le silex en ait fait cracher son unique plomb, autant de gestes experts qui ne peuvent se voir que sur un navire assiégé. L’étranger à ces scènes n’est pas capable de se les figurer. Il s’attendra, comme moi-même je l’ai fait, à de l’escrime telle qu’on en voit sur les planches des théâtres tandis que c’est plutôt une bagarre de taverne sans bonne humeur. Que dis-je, une bagarre pleine de rage et de peur, où l’on n’hésite pas une seconde à tuer car c’est la seule façon de s’attirer la victoire et de rester soi-même en vie… Alors on frappe. On abat ses armes sur l’ennemi avec force et espoir plus qu’on ne cherche à le toucher. On se bouscule, on tente de faire passer l’autre pardessus bord. Si l’on ne peut l’envoyer en enfer par les armes, Neptune pourra toujours l’accueillir en son royaume aussi bien que Satan l’aurait fait dans le sien. Quant à nous, nous entendions le combat faire rage pendant que nous jetions le mât d’artimon à la mer, que nous démêlions les manœuvres et arrangions la voilure qui nous restait — celle que les boulets adverses n’avaient pas trop déchirée — afin que le vent nous pousse finalement vers les deux navires qui s’étaient mis en panne. Sur la Santa Agostina, nos amis se battaient avec l’énergie du désespoir contre un ennemi en surnombre. Coxon était blessé à plusieurs reprises déjà mais pourfendait toujours les défenseurs sans se soucier que sa belle chemise se couvrait de sang et de sueur. Les rangs se clairsemaient dans les deux camps et les détonations se faisaient rares au fur et à mesure que les pistolets et les mousquets se déchargeaient. La rumeur de la bataille diminuait tandis que nous venions coller notre coque à celle de l’Espagnol, sans que nous puissions savoir qui triomphait. Sharp fut le premier à se saisir d’un grappin et à escalader la paroi goudronnée, s’aidant d’une hache comme d’un piolet. Il sauta la balustrade, pistolets aux poings, aussitôt suivi de tous les autres, moi dans les premiers. Je n’avais jamais rien vu de tel, jamais pensé qu’un pont pût à ce point se couvrir de cadavres et ruisseler de sang. Des quelque trois-cents hommes qui avaient dû se battre, il n’y en avait guère plus que deux douzaines sur leurs pieds. Des nôtres, surtout, ainsi que quelques Espagnols qui finissaient d’être étripés ou qui se terraient dans des coins sombres et y mouillaient leur pantalon, tremblants au sort qui leur serait réservé. Partout, l’on gémissait, pleurait ou crachait du sang. Au milieu de ce carnage se tenait John Coxon qui se retourna à notre approche. Reconnaissant Sharp, son visage ouvert d’une large plaie s’éclaira d’un faible sourire. « Hé bien, tu en as mis du temps ! », lança-t-il presque avec nonchalance avant de faiblir tout d’un coup et de s’effondrer.


Basil Ringrose fut appelé mais ne put rien faire pour Coxon dont la vie s’échappait par toutes ses blessures et ruisselait, se mêlant à celle qui fut arrachée ce jour-là à tous les autres, pirates et marins espagnols. Il adressa un regard désolé à Sharp et se tourna vers la multitude des blessés légers, ou pour le moins récupérables, tandis que le capitaine rendait son dernier soupir. Certains des marins pouvaient être sauvés et le doc’ s’y appliqua aussitôt, ordonnant qu’on l’aide à déchirer des chemises en pansements et à réduire l’hémorragie de ceux qui contenaient encore assez de sang pour survivre. Ce fut une triste fin de journée. Des cales fort pleines mais bien peu de personnes pour toucher ce butin qui l’eurent effectivement mérité. Le navire de Coxon, gravement percé par les canons espagnols, prenait l’eau de partout et aurait sûrement sombré dans l’heure quels efforts qu’on fasse pour colmater les brèches. Sharp fit donner l’ordre d’y porter les morts de notre camp et de le laisse couler. Les cérémonies n’étaient pas bien prisées parmi notre communauté et ils auraient de toute façon finis à la flotte, alors autant les laisser dans le navire où ils avaient vécu et ainsi les séparer des Espagnols qu’on acheva au besoin et jeta de l’autre bord afin qu’ils ne se mêlent pas aux nôtres. Je soulevai moi-même le corps de Coxon par les pieds tandis qu’un compagnon en prenait les épaules. Sharp nous arrêta en chemin vers la dernière demeure de son ami, hésita un instant, sembla tenté de récupérer son épée en souvenir, puis nous dit d’y aller. Un tiers mourut avant le lendemain et un autre de fièvre les jours qui suivirent. Le dernier tiers des survivants, à peine une quinzaine, fut intégré à l’équipage de Bartholomew Sharp qui devint amiral et ramena tant bien que mal — faute d’équipages complets — ses deux navires à terre où il dépensa une partie des richesses espagnoles en primes d’engagement pour de nouveaux hommes. À tous, il nous fit jurer de garder le secret des circonstances de cette prise. « Coxon nous a quittés il y a une semaine pour la côte pacifique. Ceux parmi ses hommes qui ne voulaient pas faire ce voyage nous ont rejoints et, ensemble, nous avons pris la Santa Agostina qui s’appellera dès à présent le Revenge. » J’ignore si c’est la peur d’être accusé de ne pas avoir secouru à temps son ami qui lui fit prendre cette décision ou la honte de s’être accaparé la prise d’autrui, toujours est-il qu’aucun d’entre nous n’était assez audacieux pour lui désobéir et que Sharp mourut sept ans plus tard sans que sa réputation n’en fût entachée. Il s’était entretemps rangé et était rentré dans les bonnes grâces du Roi en lui cédant de nombreuses cartes maritimes espagnoles, dont certaines trouvées dans la plus luxueuse cabine de la Santa Agostina. Celui-ci fit rappeler les corsaires lancés à sa poursuite et Bartholomew Sharp finit sa vie tranquillement et jouissant d’une bonne position bien mal acquise. Bien vite, il se dit que John Coxon et ses hommes s’étaient perdus en mer ; personne ne démentit cette information. Moi, j’ai vogué quelques temps sous le commandement d’autres avant de me retirer à mon tour et d’enfin user de mes parts de butins accumulées durant une décennie de rapines. Demain, je serai mort mais ces années malhonnêtes m’auront permis de fonder une famille et de lui léguer de quoi vivre dans la dignité. C’est ce que j’ai toujours voulu : sortir de la misère qui m’a vu naître, et je n’ai pas de regret car ces crimes n’ont pas été profitables qu’à moi. Ce secret était la dernière chose qui m’appartienne et je te le confie, petite Annie. Fais-en l’usage qui te semblera le meilleur. Fin du testament de Robert Butler Propos recueillis à Duncans, le 23 mai 1737


Julien Noël L’auteur de cette palpitante et tragique confession de pirate se nomme Julien Noël. Ecrivain, Nouvelliste et Poète nous venant de Belgique. Nous vous le présentons sans plus tarder dans l’interview qui suit. Bonjour Julien, la première question est : Présentez-vous comme vous voulez : Bonjour. Qui suis-je ? Rien que de très banal, en somme : je suis un apprenti écrivain (j’aime aussi dire « embryon d’auteur ») comme il y en a tant d’autres. J’ai vingt-trois ans et je suis encore « aux études » (j’entamerai en septembre la seconde année d’un Master de Lettres, dans l’optique de devenir enseignant) ; comme tant d’autres, j’ai grandi le nez plongé dans des livres. J’ai passé le cap de l’écriture aux alentours de mes vingt ans, simplement (je suppose) car mes rêveries commençaient à déborder du cerveau : je ne voulais pas qu’elles se perdent, alors j’ai pris la plume. Julien, vous écrivez des récits, des nouvelles, des poèmes (dites moi si j’en ai oublié), pouvez vous nous définir un peu votre style ? Il y a dans beaucoup de mes textes en prose une certaine recherche de richesse stylistique. J’aime les mots rares, les tournures de phrases abstruses… Cela ne vient pas sans vice, malheureusement : j’ai donc une certaine tendance à l’archaïsme, aux incises outrancières et (d’une façon très involontaire) à la prétention. En poésie, j’applique les règles de la prosodie, certes souvent de façon élastique car je les méconnais encore fort. Mes poèmes portent donc une sorte de verni classique, sans cependant qu’un puriste puisse les considérer comme tels (ils pêchent notamment par leurs rimes, souvent pauvres ; des « rimes de chansons » et non de poèmes). D’autre part, il faut savoir que j’écris de la poésie narrative et non vraiment lyrique — des histoires en vers, somme toute. C’est un mirage, mais j’aime l’idée que ces textes ont quelque chose de « bardique » : je fais appel au merveilleux et au folklore, à un certain imaginaire collectif et légendaire. Mon but premier est d’évoquer ce qu’il y a (qu’il reste ?) de magique, d’une façon ou d’une autre, dans notre monde. Dans votre blog, vous parlez des règles de la Prosodie concernant vos textes, pouvez vous l’expliquer un peu pour ceux qui ne connaissent pas ? Il s’agit des règles classiques de la poésie. Pour faire simple, c’est avant tout un système de régularité formelle. C’est donc la prosodie qui édicte les usages selon lesquels on compte ses syllabes (règles d’élisions, de hiatus…) afin d’écrire des vers de longueur égale. C’est également elle qui régente les détails de certaines formes poétiques fixées par la tradition (rondeau, sonnet, ballade…). En somme, il s’agit d’instructions à suivre pour prétendre à l’écriture de poèmes classiques. Quels sont les livres et auteurs qui vous influencent ou que vous appréciez beaucoup ? Question difficile… Pour ce qui est de la prose, je suis fort influencé par ce qu’on appelle parfois l’ « école fantastique belge » et notamment par son représentant le plus connu, Jean Ray.

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Cependant, je dois dire apprécier également énormément les contes fantastiques de Théophile Gautier ou d’Edgar Poe. En ce qui regarde la poésie, l’une de mes grandes influences est le romantisme. Les Ballades de Hugo, par exemple, sont mon premier modèle. D’autre part, j’apprécie aussi beaucoup la poésie parnassienne et « fin de siècle ». Enfin, et pour être bref car je pourrais encore en citer tant, je voue une immense admiration à Aloysius Bertrand et à son Gaspard de la nuit. Du point de vue thématique, c’est l’inspiration de nombre de mes poèmes, quoiqu’il n’ait que très peu d’influence sur moi du point de vue formel : je suis en effet parfaitement incapable d’écrire un poème en prose.

Vous avez créé un fanzilettre : « L'Orpheline aux yeux de feu follet ». Vous voulez en parler un peu ? Bien sûr, merci de m’y inviter. Comme vous le dites bien, L’Orpheline aux yeux de feu follet est une fanzilettre. Le mot est né de la contraction de « fanzine » et de « lettre » et désigne donc un fanzine de faible ambition : une simple page recto verso en noir et blanc, à télécharger et imprimer chez soi. Pour créer la mienne, je me suis inspiré de celle du blogueur/auteur Gulzar Joby, intitulée La Vérité est sous votre nez (qui a notamment publié l’une de mes premières microfictions). Celle-là est consacrée à la science-fiction. J’ai quant à moi doté L’Orpheline d’une thématique fort précise et restreinte, à savoir les personnages de sorciers/sorcières (au sens large). La fanzilettre rassemble par conséquent uniquement des œuvres en mettant en scène. Un appel à textes et illustrations est ouvert de façon permanente ; libre donc à vous de me soumettre vos créations. Avec votre expérience personnelle, pensez vous qu’il y aurait de l’avenir pour des publications de fanzines de Nouvelles ? Il y a deux façons d’aborder cette question. D’une part, l’on peut s’interroger sur la vitalité du fanzinat publiant des nouvelles littéraires. De ce point de vue, je suis très optimiste : certes, bien des publications papier tendent à disparaître, mais elles sont remplacées par des structures numériques très dynamiques et exploitant au mieux les possibilités modernes. Aucun souci à se faire de ce côté, donc. En revanche, si l’on détourne un peu la question pour l’appliquer aux auteurs de nouvelles publiés en fanzines, la réponse est toute différente. J’ai tendance à constater (mais peut-être je me trompe ; d’une certaine façon, je l’espère) que les écrivains diffusant leurs œuvres par ce biais peinent à se faire accepter par l’édition traditionnelle. Il s’agit d’un milieu assez clos, selon moi, et qui a donc, à la longue, tendance à tourner sur lui-même (peut-être remarquez-vous parfois, en parcourant des sommaires de fanzines, à quel point les mêmes noms y reviennent sans cesse). Ne me faites cependant pas dire ce que je ne dis pas : les fanzines sont un outil formidable pour quiconque désire faire lire ses textes à petite échelle et obtenir des retours sur sa plume. Mais j’en viens de plus en plus à douter que ce puisse être la voie du succès… Que conseillerez vous à de jeunes Auteur(es) qui se lancent comme vous dans l’écriture ? Je leur conseillerais d’écrire, tout simplement. Écrire pour de vrai. J’ai, durant des années, écrit dans ma tête et en ai conclu, comme beaucoup d’autres avant moi, que cela ne mène à rien. Une histoire n’existe pas tant qu’elle n’est pas couchée sur le papier. Et si l’on a le sentiment que tout concorde, qu’il ne reste plus « qu’à » transcrire cela en mots, c’est une illusion. Un texte, cela se doit se construire sur le brouillon. Mallarmé a un jour répondu ceci, alors que Degas lui faisait part de ses échecs en poésie : Ce n’est point avec des idées qu’on fait des vers, c’est avec des mots. Je ne peux que lui donner raison. 13J’en ai tellement… Je tâche cependant de rester réaliste. Souvent, j’entends de jeunes auteurs comme

moi dire qu’ils veulent vivre de leur plume. Je pense qu’il ne faut pas se leurrer : l’éventualité que cela


Le rêve, s’il est un grand allié de l’écrivain, en est aussi un ennemi redoutable. Lorsque, comme moi, on lui est soumis une grande part de ses journées, l’idéal est d’instaurer une routine d’écriture (en se fixant un objectif journalier, par exemple). Car si l’on attend qu’une histoire soit parfaite dans sa tête pour l’écrire, on ne l’écrira jamais. Enfin Julien, quel est votre rêve ? J’en ai tellement… Je tâche cependant de rester réaliste. Souvent, j’entends de jeunes auteurs comme moi dire qu’ils veulent vivre de leur plume. Je pense qu’il ne faut pas se leurrer : l’éventualité que cela arrive est plus mince que Kate Moss. J’ai donc des rêves de taille raisonnable : par exemple, trouver un public pour mes textes qui — même réduit — soit tel que je n’aie plus à me poser la question « et si c’était mauvais ? » (Ou pire : « et si j’étais mauvais ? »). Mais l’idée d’être un poète du dimanche me convient tout à fait — Verlaine et Mallarmé (sans avoir la prétention de me comparer à eux) ne gagnaient-ils pas également leur croûte comme professeurs ? Un autre rêve ? Un beau recueil à mon nom, qui sente le vrai papier et aurait l’une de ces couvertures en toile qu’on ne fait plus…

N’hésitez pas à consulter le travail et l’actualité de Julien Noël sur son blog : http://noeljulien.blogspot.fr/

Poème de Damien Lopez

Le resto tout seul

C’est une autre dimension… La table prend des airs de globe précolombien, l’eau s’y noie néant. Comme en un antique temple, le moindre objet est colossal… Les couverts de géant présentent leurs inox sans pudeur, presque sous microscope, on dirait des éléments d’armure féodale et cette bouteille bien trop grosse… Non, je ne pourrai pas tout boire… pas tout ça. Il me le semble me le plier le cou pour l’apercevoir le sommet du goulot. En même temps que l’attente l’angoisse croît. Jusqu’à la libération mensale menée par… Cet – symbole de ma solitude – œuf gigotant au milieu de ma carbonara, comme de l’or ou du soleil en coquille à portée de ma bouche.

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- La Biennale Sauvage - Musée plein air et gratuit à Paris – Et si vous pouviez visiter des œuvres d’artistes juste en vous baladant dans la rue ? Sans dépenser un centime pour l’entrée d’un musée. Une scène d’Art en constant changement et évolution ? Avec le Street Art, c’est possible. Paris est une des plateformes mondiales du Street Art, une majorité des plus célèbres Artistes « Graffitis » de rue y ont exposés et y exposent encore : Invaders, Obey, Cyklop, Konny Standing…..Et d’autres moins connus qui y ont peints de véritables fresques murales.

La Salamandre D’Axolotl vous emmène faire une petite visite à travers une grande « Biennale Artistique Sauvage ». Au milieu du mobilier urbain artistiquement détourné, souvent en des lieux improbables et parfois totalement inattendus. De quoi, vous surprendre, vous amuser, voir vous choquer, en bref briser la routine du décor de notre environnement urbain quotidien…..

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- Session 1 – Les Murs -

Par définition, une « Biennale sauvage » serait une exposition d’Art clandestine. Cela semble assez bien définir les œuvres de Street Art dans Paris. Un lieu d’exposition très étendu et un Art toujours à la limite de la légalité, ce que nombre de Street Artistes revendiquent dans leurs performances artistiques. Mais ce qu’apporte en plus une biennale sauvage contrairement à la biennale classique c’est cette évolution constante des œuvres de rues. Exposées sur des lieux publics, donc non protégées, subissant les assauts du climat et les dégradations du vandalisme. L’œuvre de Street Art est donc souvent temporaire, un jour telle ou telle création sera sur tel ou tel mur et le lendemain elle peut avoir été détruite, changée, dégradée ou encore modifiée. Commençons par les murs, une ville ce sont des milliers de murs et souvent en béton grisâtre qui ne semblent attendre que l’embellissement angélique d’un Street Artiste à l’image de Weeno, artiste Graffiti de Nanterre. (Image ci contre). Certaines œuvres de Street Art sont protégées des dégradations de la rue car elles occupent des positions difficilement accessibles. Comme on en trouve parfois dans la capitale française. Des façades vides qui offrent une toile murale à des œuvres aux dimensions impressionnantes. « L’homme Bouc ou Minotaure » de l’artiste Bonom en est un très bon exemple. Ce dernier peint ses fresques immenses sur tout ce que Paris peut compter de façades vides (il « expose » surtout à Paris et à Bruxelles). Ses œuvres recouvrent souvent les barreaux d’échelles d’accès au toit qui sont ses points d’appuis. Les barreaux d’échelle semblent alors prendre part à l’œuvre tel des points de sutures sur la créature peinte. (Rue Traversière, 12ème Arr.)

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Une des règles du Street Art, qui apporte de la notoriété dans ce milieu d’artiste est la performance d’avoir pu dessiner son œuvre dans le coin le plus improbable et qui implique une grande prise de risques. On cite bien sur les toits parisiens, (comme l’a fait, parmi tant d’autres, l’artiste M.Chat). Mais il ne faut pas oublier les bords de chemins de fer et surtout la quasi majorité des tunnels du Métro, même si dans ce cas là on parle plus de Tags que de Graffitis.

Pour reprendre le caractère éphémère du Street Art mural, la « Main qui perce le mur » de l’artiste Gremb n’existe plus. Le pilier de pont sur lequel elle avait été peinte a eu droit à une nouvelle couche de peinture. D’où l’intérêt de garder une trace d’une œuvre de Street Art qui peut vous attirer, car il n’est pas dit qu’en revenant la voir, elle sera toujours là.

Heureusement que d’autres fresques murales résistent au temps, telle cette œuvre de la rue Lemon. Elle est d’une importance capitale car elle indique l’entrée d’un lieu (une rue) incontournable pour tout amateur de Street Art parisien. à Kobe. 17


Et cette rue est Rue Denoyez, 19 Arr. Près de Metro Belleville. Elle est remplie d’ateliers dont les façades sont toutes entièrement recouvertes de graffitis. Dans cette rue la moindre jardinière est une œuvre de Street Art. A la superposition des fresques murales, l’on a l’impression d’y constater le travail de plusieurs générations de Street Artistes. L’image ce dessous montre une fresque actuellement en création qui va surplomber une plus ancienne. Bien qu’il y ait parfois un effet de « trop » ou « d’empilement », cette rue donne au Street Art ses symboles de renouveau et de renaissance continuelle.

On ne présente plus le Street Artiste Invaders. Probablement un des plus connus dans le milieu. Ses « extraterrestres en mosaïques » du retro Game du même nom ont envahis une multitude de villes. Il fut tellement imité que l’on ne sait plus lesquelles des œuvres en mosaïques de Paris sont de lui ou d’un Street Artiste admirateur. Mario, La panthère rose, les fantômes dans Pacman…. ce ne sont là qu’un petit échantillon de toutes les créations du même style artistiques qui nous surprennent à chaque recoin de rue.

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L’artiste Ben est-il un Street Artiste ? Personnellement j’en doute et je me permets de penser que bon nombre de Street Artistes ne seraient également pas d’accord. Même si le travail artistique de Ben a souvent été utilisé pour l’ornement de mobilier urbain (exemple, les arrêts du Tramway à Nice). Cependant, cette œuvre de lui, sur une façade de Ménilmontant, bien qu’étant plus une installation qu’une œuvre de Street Art mural attire assez l’attention pour mériter d’être présentée. Ben est-il alors quand même un tagueur ou un Street Artiste ? Je ne sais pas, « Il faut se méfier des mots » !

Toujours à Ménilmontant, une peinture murale aux dimensions impressionnantes. Mais cela implique une question : Est-ce l’illégalité dans la réalisation de son œuvre qui défini le Street Art ? Si non, l’on peut considérer que les artistes qui peignent des fresques sur commande des communes sont eux aussi des Street Artistes. Et concernant les Street Artistes, nombreux sont ceux qui cherchent à ce que leur Art soit reconnu légalement. Difficile de se prononcer sur ces questions, on est face à mur ! 19


Terminons notre session des murs avec quelques vues des b창timents de la Rue Denoyez.

A suivre : La Session Affiches 20


Photo: bodie-death-valley

- Histoire de brouette Nouvelle de Damien Lopez

L’éclosion d’une histoire. Ne craignez rien, c’est une chose terriblement commune, mais toujours inédite. Les préambules campent des personnages, des lieux, des situations, mais ici ce serait surement le comble de l’absurde : nonsense : une histoire dirigée ! Rien ne l’est ! Pourquoi celle-ci le serait-elle ? Un furieux imbroglio ! Voilà ce qu’est la marche du monde… Je ne sais pas ce que je vais raconter… Nous sommes le 11 avril, alors le personnage se nomme Stan. Le choix facile de son prénom n’est pas une critique, bien au contraire, c’est un véritable choix, avec toute la portée ontologique qu’il pourra prendre. Je veux dire : point de raillerie ! Si la marquise sort à 5 h, c’est qu’elle sort à 5 heures... Pas de si ! La marquise sort et elle sort à 5h. Les choses sont écrites, indubitables, nous en sommes les scribes. Stan n’est pas marquise. Pour l’instant, il ne fait que pousser une brouette, en pensant précisément qu’il pousse une brouette. Autour, tout baigne dans l’immaculé. L’omniscience justifierait ma démiurgie, je pourrais d’emblée tout vous déblatérer, mais pour l’instant c’est la seule chose à dire. Si Stan existe, à cette seconde-même, c’est parce qu’il pousse une brouette en pensant brouette. Rien devant, rien derrière, juste lui et sa brouette, avançant, et dans sa tête, juste lui et sa brouette. Enfin… j’exagère peut-être. Je serais mauvais si j’omettais de décrire certains détails importants. Sa mèche, pleine de sueur, collée sur son front mais déjà en train de sécher. Sa chemise retroussée - comme toute chemise d’un mec poussant une brouette, finalement. 21


Et puis ses mains sales – sans référence aucune. Et les lacets de sa chaussure droite, défaits ! De là, on remarque que ses rangers sont toutes crottées – encore une fois, on n’échappe pas à la logique. Tout à coup, il a une idée folle ! Inventer l’école ? Non, en tout cas pas dans l’immédiat. Dans l’immédiat, il a la ferme intention de s’arrêter sur le champ pour refaire ses lacets : le genre de trucs que font les gens qui vivent à cent à l’heure. Et accrochez-vous bien, parce que ce qui suit est inattendu. Sans raison apparente – parce qu’il n’y en pas, il ne s’arrête qu’au bout d’une dizaine de mètres. Il se baisse, refait les lacets de sa chaussure droite, puis défait les lacets de sa chaussure gauche, pour les refaire immédiatement. Stan aime les choses parallèles. C’est pour cela que s’il a du sang sur une main, il en a sur l’autre. Et c’est pour cette raison, que dans sa brouette, il y a deux sacs noirs, bien répartis : histoire d’équilibre. Les deux sacs sont bien fermés. Non ! D’ici, on peut voir un index qui dépasse du sac de gauche. L’un au moins n’est donc pas si bien fermé que ça. Stan déplacerait-il un corps dans sa brouette ?… Les faits sont là ! Cela ne veut pas dire que c’est lui qui l’a mis, ni même que c’est lui qui l’a tué. Remarquons que les deux sacs sont relativement ronds ou volontiers patatoïdes, et ils ne sont pas très grands. On imagine facilement un seul corps découpé et distribué entre les deux sacs. Nous serions des monstres de préjugés si nous envisagions le double meurtre. Je le suis moi-même en accusant Stan, peut-être à tort, de meurtre. Pour l’instant, nous pouvons seulement dire qu’il pousse une brouette avec deux sacs noirs, dont l’un au moins contient un doigt. Au sujet de ce doigt, Stan ne pourrait rien dire, il n’a même pas vu qu’il dépassait. Ne sait-il même pas, peut-être, qu’on pourrait avoir la mauvaise pensée de croire qu’il trimbale un corps dans sa brouette ? Par contre, je suis bien placé pour vous faire remarquer que ce n’est pas un doigt ordinaire. Il semble qu’il a trois phalanges, et qu’il a été sectionné au niveau du métacarpe et qu’il est noir ! Pas d’hématome, mais bien de pigment ! Malheur ! Seraitce un crime raciste ? Une telle hypothèse oriente nécessairement la non-histoire de Stanislas. Ce même Stanislas qui se baladait nonchalamment avec sa brouette serait-il un meurtrier, un raciste ? Serait-il un de ces psychopathes qui fascinent tant les auteurs et qui aurait séduit ma plume ? Il a des rangers, avons-nous vu ! Peut-être que si nous nous étalions dans une description précise apprendrions-nous des choses sur Stan, qu’il est rasé à blanc par exemple, qu’il porte un pantalon militaire ou encore qu’il a un brassard rouge sur lequel est imprimé une étrange croix dans un cercle blanc ? Le problème est que Stan est un vrai chevelu. Son pantalon est à velours côtelé et il trouve que le racisme est foncièrement immoral. Rien ne paraît pouvoir élucider cette étrange affaire… Bientôt, il arrive à un endroit – cela arrive fréquemment lorsqu’on se dirige quelque part. Une pelle à côté d’un trou semble l’attendre. Là, il déverse le contenu de sa brouette et rebouche toujours impassiblement le trou. Alors qu’il rebouche en pensant qu’il rebouche, sans aucune conscience de l’acte quantique et abyssal de l’anéantissement du trou - il sent monter en lui une once de fierté. Il donne à ces sacs une belle et digne sépulture !

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Le meurtre serait une belle amorce ! Je pourrais ménager le suspens, fonder ce récit sur un manque, celui de la cause du meurtre, mais cela n’a aucun intérêt ! Stan est sans autres histoires que celle-ci, cette vertigineuse journée du 11 avril où il ne se passa rien. Il n’en vivra pas d’autre : un homme trouvé mort derrière chez lui. Comme cette histoire s’est imposée, découper cet homme était ce qu’il pouvait faire de mieux. La seule chose en réalité ! Stan s’est fait scribe. Il sait que c’est mal, mais il sait aussi que les hommes, si ce sont des hommes, qui ont mis ce cadavre dans son jardin, le remercieraient pour son acte de solidarité. Mais il reste tout de même dubitatif. Dubitatif pour plusieurs raisons. La principale est pour la beauté inouïe de ce dernier mot – ce dernier mot pour lui-même. A mi-chemin entre bite et débiter en tronçons lisses et réguliers, l’idée du sushi n’est pas loin, sûrement le plaisir de la section ou de la sécation et cette alternance de voyelles molles et de consonnes « les dents sur le fer ». Et puis pour son sens. Il y pense souvent au canular. Céleste ou mystique. Et si à chaque clin d’œil tout disparaissait. Et si la seule vérité était le fourmillement organique projeté derrière les paupières. Et s’il n’y avait rien. Seulement le blanc, le blanc de la page sans bordure. Et les yeux fermés sont les lettres noires. Au final, ses mains sanglantes sombreraient dans l’oubli… Non, elles naîtraient dans le néant. Le rien du néant. Le néant, c’est encore trop quelque chose. Les histoires doivent porter cette incertitude, « quelque chose plutôt que rien ».

Poême de Damien Lopez

Cours d’aquariophilosophie

Plancton expliqua qu’il ne fallait pas se fier à la raie alitée, ni même au saumon sur le canapé. A l’heure de l’apéro, toujours est la manta l’eau… aux autres heures aussi d’ailleurs. Et gardon une pensée pour le seau crade qui reçut un poisson violent qui n’était autre que la fameuse carpe diem qui le précipita dans la gueule du loup, mâchoire bien avancée du brochet ou tubiforme de l’esturgeon. Aussi le Shah qui pour se la jouer pelote romantique trempa sa patte dans l’impluvium central, fit un trou dans le toi… Oui ! Toi Reg…

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Illustratrices japonaises En plus d’être toutes les trois de jeunes Japonaises, mesdemoiselles Idarie, mariko et Momosora ont en commun d’être illustratrices. De façon amateur ou professionnelle toutes adorent représenter le monde de façon joyeuse et originale. Elles font toutes les trois preuve d’une inspiration loin des normes si habituelles des mangas japonais qui s’exportent dans le monde. Histoire de prouver qu’heureusement, en dépit d’un style graphique qui s’impose trop souvent comme le référent général d’un pays, il existe de nombreux Japonaises et Japonais à posséder et revendiquer leur style propre.

En lisant ce magazine, vous avez déjà vu un aperçu du travail artistique de l’illustratrice mariko car c’est elle qui illustre la majorité des fonds de ce magazine ainsi que les mascottes Axolotl. Au-delà des personnages, les créations de mariko portent actuellement sur des paysages avec mises en scène, sur des illustrations de mannequins de mode et parfois sur des accessoires ou encore de la nourriture. Désireuse de pratiquer son Art de façon professionnelle, mariko s’essaye à de nombreux styles (feutres, acrylique, etc.…)

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mariko prend souvent des photos lors de ses voyages. Ses photos sont déjà une démarche artistique car il s’agit d’un ressenti particulier. Elle reproduit ensuite le paysage en le modifiant par une coloration qui correspond à sa vision artistique. Le style de mariko pourrait être désigné d’ « impressionnisme moderne ». Au travers de ses dessins c’est sa propre conception de la « beauté japonaise » qu’elle veut faire partager.

Momosora, elle, dessine principalement aux crayons de couleur. Elle exprime ses sentiments ou ses sensations du moment avec des choses abstraites comme des animaux ou des paysages. Elle choisit les couleurs comme elle le sent, et fait bouger ses mains à sa fantaisie. Il y a des fois où elle peut dessiner comme elle l’a imaginé, et d’autres fois où le résultat du dessin montre un monde beaucoup plus grand que ce qu’elle avait pensé. C’est un monde très personnel et doux, que l’on peut ressentir en se laissant traverser par le filtre de “百々空 (Momosora)”.

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Ses images d’animaux fantastiques sont une petite inspiration de l’animisme originel japonais. Ses dessins sont pour elle le moyen d’offrir des cadeaux à ses amis.

Enfin, Idarie possède un style plus minimaliste, elle dessine beaucoup de petites choses. Son univers est un monde incrusté d’images fragmentaires dans sa tête, comme un puzzle, fait pour joindre des pièces détachées. Après s’être un jour essayé à de grands tableaux avec couleur, elle s’est aperçue que son véritable style était les petits dessins noir et blanc tracés en quelques lignes. Elle partage sa vision du monde avec les formes et les couleurs qu’elle veut y voir, pas comme il devrait être réellement.

P.S. : Le renvoi d’interview d’Idarie par fax m’a paru être la partie la plus originale et personnelle de son travail à présenter. 26


Sonia Alain « L’amour au temps de la guerre de cents ans » Sonia Alain est une de ces romancières qui dépoussière les livres d’histoire, loin de l’austérité des dates à retenir par cœur et de l’infinité de noms des dynasties royales successives. Sonia confie parfois ses craintes que l’appellation « roman historique » ne rebute les plus jeunes lecteurs, je dirais au contraire qu’à l’image de sa trilogie sur « L’amour au temps de la guerre de cent ans », ce type de roman est la meilleure façon pour les jeunes lecteurs d’aborder et de connaitre l’histoire. Avec de parfaites références du contexte historique dans ses romans, Sonia Alain raconte « la petite histoire » dans la « grande histoire ». Celle d’un couple avec ses joies, ses peines, ses tourments, les rebondissements souvent aventureux de leur relations dans une Europe moyenâgeuse traversée par des crises, (ce pourrait même être parfois contemporain). Bref, Sonia Alain est une Conteuse et sa « trilogie médiévale, mais romantique » à reçu un très bon accueil d’un public pourtant pas toujours majoritairement féru d’Histoire.

Titre : Le masque du gerfaut (tome 1 de L’amour au temps du Moyen âge) Auteur : Sonia Alain Editeur : vlb éditeur

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La trilogie de Sonia Alain avait débuté sous le nom du « Masque du gerfaut » (le gerfaut ou faucon gerfaut est un rapace de l’hémisphère nord de l’Europe et Amérique, utilisé comme oiseau de chasse, son masque est le petit cache opaque que les dresseurs lui apposent sur les yeux – merci Wikipédia !-). Suite à un changement d’éditeur, la trilogie s’est poursuivie sous le nom « L’amour au temps de la guerre de cents ans ». Un nouveau titre vraiment intéressant et qui prend l’Histoire à contre pied car lorsque l’on évoque la « Guerre de cents ans » l’on pense généralement massacres, famines, peste et buchés (surtout pour Jeanne d’Arc). C’est pourtant parfois au cœur du chaos que les relations sentimentales et amoureuses s’en retrouvent les plus exacerbées. C’est aussi ça le talent de Sonia Alain : faire ressortir la beauté dans une époque que les mémoires ont conservées comme uniquement douloureuse.

Titre : La tourmente (tome 2 de L’amour au temps du Moyen âge) Auteur : Sonia Alain Editeur : les éditeurs réunis

1) Bonjour Sonia, la première question de toutes mes interviews est : Présentez-vous comme vous voulez :

Bonjour à tous, Je me présente, Sonia Alain, auteure, chroniqueuse littéraire, conférencière, et formatrice dans le domaine de la petite enfance. D’abord éducatrice en garderie, j’ai ensuite été enseignante au niveau collégial. Depuis quelques années déjà, je donne également des formations, ainsi que des conférences. En parallèle je travaille à contrat pour « Les Ateliers du Petit Prince » en tant que relationniste et conceptrice web. De plus, je tiens une chronique littéraire sur le site Internet « Le Globe – Regard des citoyens ». Le reste du temps, je le consacre à mon écriture. Je suis une personne simple, qui aime la vie. J’adore rire, en plus d’être une romantique dans l’âme…


2) Sonia, vous êtes l’Auteure d’une saga historique : Le masque du Gerfaut, L’amour au temps de la Guerre de Cent Ans (tome 1 & 2) (Même série, mais publiée chez deux éditeurs différents d’où le changement de nom). D’où vous vient cette attirance pour les sagas historiques, voir médiévales ?

J’ai toujours eu une passion pour le Moyen Âge. Adolescente déjà, j’aimais lire des romans qui se déroulaient dans cette époque, et c’est d’ailleurs encore le cas aujourd'hui. Lorsque j’étais éducatrice en garderie, j’abordais ce thème avec les enfants, afin de leur faire découvrir la beauté de cette période de l’humanité. C’est malheureusement un sujet qui est peu exploité dans les cours d’histoire au Québec et c’est déplorable. Il y a tant de choses à apprendre de cette époque; le quotidien des gens, la vie dans les châteaux, les croyances, les coutumes, etc. Il y en a pour tous les goûts. 3) Quelles sont vos démarches de recherches pour les références historiques ?

Je fais beaucoup de recherche dans les bouquins; autant dans les livres d’information pour adultes, que ceux pour enfants. Il y a une petite mine de renseignement et d’images dans ces livres. Évidemment, avec la technologie d’aujourd’hui, je fais également des recherches sur Internet. Je commence par trouver les gens qui ont vécu à cette époque, les événements qui s’y sont déroulés, ainsi que les lieux qui existaient. Ensuite, il est plus facile d’y rattacher d’autres informations (ex. : l’habillement, les soins, les croyances, les règles de vie, etc.) lorsqu’on possède ces données.

4) (question sur le ton de la plaisanterie) Aimeriez-vous pouvoir vivre au Moyen-âge ?

Hum! Bonne question! En tant que passionnée de l’histoire, je dirais que oui, mais le fait que je sois une femme me ferais beaucoup hésiter avant de me lancer dans une telle aventure. Il me faudrait l’assurance que je puisse revenir à notre époque en tout temps… ;-) 5) Lorsqu’on évoque la période de la Guerre de Cents Ans, l’on parle habituellement d’une période instable, rythmée par la Guerre et les affrontements. Vous, vous avez plutôt choisi de parler de relations sentimentales au milieu de la tourmente. Pourquoi ce parti pris ?

Parce que comme partout ailleurs, que ce soit dans les temps plus anciens ou même aujourd’hui, il n’en demeure pas moins que derrière ces conflits se trouvent des hommes, des femmes et des enfants. Il ne faut pas oublier cette variante plus humaine. Les événements qui se sont déroulés durant la Guerre de Cent Ans sont assez marquants et sanguinaires, sans parler du passage de la peste noire qui décima une grande partie de la population au même moment. Malgré toute cette horreur, des gens s’aimaient, avaient des rêves, et espéraient en un avenir meilleur… 23


Titre : L’insoumission (tome 3 de L’amour au temps du Moyen âge) Auteur : Sonia Alain Editeur : les éditeurs réunis

Pauvres Anne et Joffrey (les deux héros amoureux de la Saga), vous ne leur laissez pas une once de répits dans leurs aventures en pleine Europe et Afrique du Nord. Pensez-vous que ce qui rend épique des personnages, c’est la difficulté des épreuves qu’ils doivent surmonter ?

Je crois que oui! C’est du moins ce qui ressort beaucoup des commentaires de mes lecteurs. Les émotions sont très intenses, et les lecteurs en viennent à les ressentir d’une certaine manière. Je voulais que mes personnages vivent des émotions à la hauteur des événements qui ont marqué cette période. Qu’ils démontrent par leur volonté, leur loyauté, leur courage et leur noblesse que malgré tout, surmonter les épreuves, quelles qu’elles soient, était possible! Je désirais montrer également que même si l’humain est faible par moment, il n’en demeure pas moins qu’il sait faire preuve d’énormes sacrifices lorsque la vie d’êtres chers est en danger. L’amour peut se révéler un puissant moteur pour l’humain, et c’est ce que je souhaitais faire ressortir. Les critiques et l’engouement du public pour votre Saga sont très positifs. Vous attendiez vous à un tel résultat lors de l’écriture ?

Non, pas du tout, car « Le masque du gerfaut » était mon premier roman. J’avais écrit une histoire qui me passionnait et me faisait vibrer, de celles que j’adore lire, mais j’ignorais ce qu’il en serait des lecteurs. Quant au tome 1 et 2 de « L’amour au temps de la Guerre de Cent Ans », j’appréhendais un peu la réaction des lecteurs, car je désirais que leurs attentes soient comblées, qu’ils apprécient la suite de l’histoire d’Anne et de Joffrey autant que le premier roman. J’ai été surprise de voir que la plupart aimaient ces deux nouveaux tomes encore plus que le premier. Maintenant que cette belle aventure est terminée, je reçois des messages de lecteurs qui


Que voudriez vous dire aux gens qui sont rebutés par le terme « Roman historique » parce qu’ils l’associent trop à des cours d’histoire ?

Je trouve cela dommage, car mes romans sont avant tout une belle histoire d’amour et d’aventure. C’est aussi un beau voyage dans le temps. Certes, le contexte est historique, puisque nous sommes au Moyen Âge, mais c’est loin d’être un cours d’histoire composé d’énumération de dates, d’événements et de noms. Au contraire, c’est un récit vivant, vibrant d’émotion, qui vous tient en haleine jusqu’au bout. Lorsque je fais des séances de dédicaces dans les Salons du livre, plus d'une fois on m'a fait la réflexion; « moi je ne lis pas des livres aussi vieux » (en parlant du fait que le récit se déroule à l’époque du Moyen Âge). Pourtant, une romance reste une romance, peu importe le contexte qui l’environne. Quand des lecteurs récalcitrants de prime abord se laissent convaincre de lire l’histoire d’Anne et de Joffrey, je reçois souvent par la suite des commentaires comme quoi ils ont adoré. Pour votre prochaine Saga, vous travaillez sur une série fantastique. Cela va-t-il encore se dérouler dans un univers Moyenâgeux, une autre époque historique, un univers fantasy, futuriste, ou contemporain peut être ? Pouvez-vous nous présenter un peu cette future saga ?

La nouvelle saga sur laquelle je travaille est une série fantastique qui se déroule à notre époque (en 2011), du moins au tout début, mais il n’en sera pas toujours ainsi. À un moment de l’histoire, je reviendrai au Moyen Âge. Toutefois, je ne vous dis pas quand et comment, afin de vous laisser la surprise. ;-) Je peux vous dire cependant que mes trois héroïnes sont ce qu’il y a de plus mortel. Néanmoins, elles auront à faire face à une réalité parallèle à la leur qui chamboulera leur existence à tout jamais. Dans tous les cas, même s’il s’agit d’un récit fantastique, je ne peux m’empêcher d’y ajouter également un volet historique. Les lecteurs découvriront des croyances et des cultures d’autres au Quel fil dea leur Revenons un peu àépoques vous, Sonia. été lelecture. déclic pour raconter et écrire des histoires ? Déjà adolescente, j’adorais inventer des suites aux films que j’avais vus et aimés. J’imaginais plusieurs scénarios, et par la suite j’écrivais de petites histoires que je lisais parfois à mon entourage. Ce goût est devenu de plus en plus prononcé au fil du temps. Vous écrivez d’abord sur un cahier, puis vous transposez à l’écran d’ordinateur. Cela ne vous fait-il pas deux fois plus de travail ?

C’est plus de travail, je le concède. Cependant, j’ai besoin du contact du crayon avec le papier. C’est viscéral… Pour moi, écrire directement à partir d’un clavier d’ordinateur est beaucoup trop impersonnel. J’ai mon crayon fétiche avec lequel j’écris, et j’ai des cahiers que je choisis avec soin. Une fois que mon récit est retranscrit à l’ordinateur, j’imprime ce premier jet et je relis cette copie papier afin d’apporter les modifications nécessaires à mon récit. Pensez-vous un jour vivre exclusivement de votre plume ?


Pensez-vous un jour vivre exclusivement de votre plume ?

J’aimerais beaucoup, mais je suis réaliste. Le marché québécois n’est pas si grand, il est d’autant plus important pour moi de percer en France pour élargir mon lectorat. Surtout que les romans qui se déroulent au Moyen Âge ne sont pas ce qu’il y a de plus populaire au Québec. Il est certain que si mes romans étaient traduits en anglais, cela aiderait aussi mes chances d’y arriver, mais ce n’est pas évident. Nous verrons bien et seul l’avenir nous le dira… ;-) De plus, une adaptation cinématographique serait très bénéfique. D’ailleurs, il y avait eu des démarches d’entamées pour « Le masque du gerfaut » par un réalisateur français, malheureusement, cela ne s’est pas concrétisé. Que conseillerez vous à de jeunes Auteur(es) qui se lancent également dans l’écriture de romans ?

Il faut aller au bout de ses rêves, et surtout ne pas s’arrêter aux premiers refus. Votre récit doit être solide, bien documenté, vos personnages crédibles. Il doit y avoir une évolution dans votre histoire et surtout, il faut éviter les répétitions de situations. Avant d’envoyer votre manuscrit à une maison d’édition, faites relire votre texte à des personnes qui seront à l’aise de vous partager leur opinion réelle. Avoir d’autres regards sur votre texte aidera beaucoup à découvrir les incongruités, les faiblesses, ou encore les passages moins compréhensibles. Par la suite, il faut vérifier qu'il n'y ait pas de mots qui se répètent trop souvent, minimiser l’utilisation d’adverbes qui terminent en « ent » (ex. : chaleureusement), faire attention aussi au « et », « mais », « car » en trop grande quantité. Le logiciel « Antidote » est un très bon outil pour ce type de correction. Assurez-vous de décrire ce que les personnages ressentent et non seulement nommer leurs émotions (ex. : expliquer que le cœur bondit dans sa poitrine, que ses mains sont moites, qu’un filet de sueur coule le long de sa tempe, au lieu de dire simplement que le personnage a peur). Il faut lire, relire, travailler, retravailler plusieurs fois son récit avant qu’il soit prêt à être envoyé. Finalement, faites des recherches pour trouver les maisons d’édition adéquates au type de roman que vous avez écrit. Enfin, Sonia, quel est votre rêve ?

En fait, il y en a trois : Que ma série historique soit traduite et distribuée à travers le monde, afin de faire découvrir l’histoire d’Anne et de Joffrey. Que ma saga historique soit adaptée à l’écran. Souvent, les lecteurs me font la réflexion qu’ils voient les images défiler devant leurs yeux en faisant la lecture de mes romans. Et plus d’un m’a demandé quand une série télévisée ou un film serait réalisé… Que ma nouvelle série fantastique imprègne tout autant mes lecteurs que ma série historique.


Les chroniques littéraires de Marion Pour ce premier numéro du magazine, j’ai le plaisir d’introduire Marion qui s’occupe de la partie chronique littéraire. Dire que Marion aime les livres, c’est un euphémisme, en fait elle les adore et les dévore (littérairement parlant). C’est ainsi qu’elle a eu la gentillesse de nous faire partager ses impressions sur trois des romans qu’elle a lu. Voici son choix littéraire pour ce numéro : Thomas - alias Harry dans La Cité - a la chance de pouvoir participer à un jeu virtuel en temps réel très sélecte. Tout le monde n'aura pas la chance de pouvoir y jouer. Dès qu'il reçoit tout l'équipement, il l'essaye avant le lancement officiel, comme tous les autres joueurs, pour se familiariser à l'environnement de La Cité. Il va de rencontres en rencontres, de découvertes en découvertes. Car rien n'est indiqué. Tout le monde devra découvrir la règle du jeu lui-même. Il n'est pas seul à s'y être inscrit, son meilleur ami aussi. Mais La Cité a beaucoup d'emprise sur la vie réelle, la vie de Thomas va vite basculer...

Titre : La Cité Tome 1 : (La suite est disponible) Auteur : Karim Ressouni-Demigneux Editeur : Rue du Monde Pages : 236 Prix : 16€50 Public visé : Jeunesse

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On n'entre pas tout de suite dans le vif du sujet, on apprend d'abord à connaître un peu Thomas ; ce qu'il aime, ce qu'il fait dans la vie... Mais dès qu'il reçoit tout le matériel pour jouer, tout s'enchaine assez vite. Dans un premier temps, il ne se passe pas grand chose car il découvre La Cité et d'autres joueurs, mais ça commence déjà à être captivant. Thomas est vite devenu accroc à ce jeu et il en est de même pour nous ! Pour ma part, c'est plus le jeu en lui-même qui m'a intéressé que les personnages mais ça ne gâche rien ! On y trouve son plaisir partout. Il y a toujours de nouvelles découvertes à faire puisque les règles ne sont pas expliquées (volontairement). Comme Thomas et les autres, on a envie de tout comprendre, de tout trouver mais ce n'est pas si simple et ce premier tome ne nous fournit aucune réponse ! On ne sait pas ce que fait réellement la lumière blanche à ceux qui enfreignent certaines petites règles, comme parler de la vie réelle dans La Cité. Enfin, pour tout, on ne sait rien de ce qu'il se passe, il y a plein de choses étranges qui nous laissent dans le flou et nous poussent à lire encore plus.


J'ai donc hâte de lire le deuxième tome pour avoir des réponses à mes questions et savoir ce que Thomas a compris puisque apparemment il a compris quelque chose... Le suspense est très dur à supporter de ce côté-là... Je risque donc de le relire encore et encore d'ici la sortie du second tome ! Thomas est un adolescent comme tous les adolescents de notre époque : accroc aux nouvelles technologies. Mais ça le rend bien plus crédible face à son envie récurrente de jouer à La Cité. Car, en effet, ce jeu prend de plus en plus de place dans sa vie, à tel point que ses notes scolaires baissent et que tout le monde le trouve absent, déconnecté de la réalité. On n'en apprend pas beaucoup sur les autres personnages car le narrateur est Thomas mais je suppose qu'on en apprendra plus par la suite. Ceux qui jouent ou ont joué à World of Warcraft (ou autres, mais je ne connais pas d'autres jeux qui ont autant d'impact sur la vie réelle...) comprendront alors ce que l'on ressent lorsqu'on lit La Cité. Impossible de décrocher et de poser le livre tellement on est pris par l'histoire, comme si on jouait réellement nous même. L'auteur a très bien su montrer la dépendance qu'on peut avoir face aux jeux vidéos car on ressent la même chose. Lorsque j'ai terminé le livre, je suis restée sur ma faim, j'avais envie de découvrir plus, de continuer l'aventure. Nocif comme livre finalement, car on ne pense plus qu'à ça. À La Cité, à ses secrets. Un livre surprenant et intriguant où se marient aventures, amitiés et morales. Marion Lorsque Anne a freiné brutalement de peur d'avoir renversé quelqu'un, elle était loin de se douter de ce qui allait lui arriver... Ludo, son frère qui l'accompagnait, est parti à la poursuite de leur chien, qui s'est enfuit de la voiture. Quand elle s'est remise du choc de cette grosse frayeur, voyant qu'il n'y avait personne finalement, elle décide de partir à la recherche de son frère qui tarde à revenir... Mais, très vite, elle perd connaissance et se réveille dans une maison avec des occupants bien étranges qui n'ont pas vraiment l'intention de la laisser partir...

Titre : La tribu Auteur : Stéphanie Lepage Editeur : Persée Pages : 92 Prix : 11€66 Public visé : Adultes (thriller assez gore)

J'étais curieuse de découvrir comment ce genre d'intrigue pouvait tenir la route en si peu de pages.. Simplement parce qu'elle commence dès la première page et se termine à la toute dernière page. On rentre tout de suite dans le vif du sujet avec des situations pour le moins mystérieuses. Au début, on ne comprend pas vraiment ce qu'il se passe et il est assez difficile de retenir qui est qui, car il y a beaucoup de monde dans cette maison. Mais ça vient assez rapidement, ça ne m'a pas gêné plus que cela, surtout que j'avais toujours hâte de découvrir la suite des événements. Tout ce que je peux dire, c'est que l'auteur nous mène par le bout du nez pour notre plus grand plaisir. On le comprend assez rapidement mais il est impossible de prévoir la fin, tout est possible ! Les révélations nous tombent dessus sans qu'on puisse les voir venir et c'est un vrai régal. J'ai vraiment bien accroché à l'histoire qui a une intrigue superbement menée, malgré qu'elle soit courte. Je ressors de cette lecture déçue qu'il n'y ait pas d'avantage mais le peu qu'il y a peut se suffire à lui-même ! 34


Le deuxième petit bémol vient des personnages.. On ne sait pas grand chose sur les personnages principaux, sur leur vie, on ne sait que le minimum (même si on en apprend beaucoup plus dans les révélations...). Tout le roman repose quasi uniquement sur l'intrigue, ça laisse peu de place au développement des personnages. Mais j'ai trouvé ceux-ci clairement crédibles, que ce soit au niveau des dialogues que de leurs réactions dans certaines situations, et du coup, ça ne m'a pas du tout gêné pour apprécier cette lecture. Par contre, pour ce qu'il en est des propriétaires de cette maison peu rassurante, on voit très vite à qui l'on a à faire. Ils ont chacun une personnalité propre qui est intéressante à suivre. Je pense notamment au grand-père qui a un langage bien cru, à la mère de Stanislas qui est folle, à sa soeur qui est impulsive... Ils prennent les choses avec une grande normalité, ce que j'ai trouvé assez drôle par moments tellement ça paraissait naturel... Ils ont l'air tellement normaux... La grande force de ce roman est donc l'intrigue. L'auteur nous cache beaucoup de choses dès le début et on en apprend encore dans les toutes dernières pages. Elle n'y va pas par quatre chemins pour nous dire ce qu'il en est. Le style est fluide, sans fioritures, parfait pour qu'on ne puisse plus décrocher une fois commencé. Je suis partagée entre le coup de coeur, car ce roman m'a énormément plu, j'ai été scotché au livre, prise en haleine du début à la fin, mais en même temps j'aurai aimé pouvoir en lire beaucoup plus. Tout va très vite et même si l'on apprécie l'histoire, on aimerait que le suspense soit bien plus présent (malgré qu'il y soit déjà et tout au long !). Je pense que je pourrai quand même dire que c'est un mini coup de coeur ; pour ce talent dans cette façon de décrire les événements, de tenir en haleine, de garder le suspense et de mener en bateau. Marion

J'ai été absorbée par cette histoire dès le début. L'intrigue se met rapidement en place contrairement à ce que je craignais au départ. Je n'ai trouvé aucune longueur et j'ai même été surprise d'avoir tourné les pages aussi vite !

Titre : Le sanctuaire d'Ombos Auteur : Damien Leban Editeur : Les Nouveaux Auteurs Pages : 535 Prix : 19€90 Public visé : Adultes

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Quand je commence un gros pavé, en général, j'ai peur que l'histoire stagne ou qu'il y ait des passages ennuyeux parce que trop développés mais ici, ce n'est pas du tout le cas ! Bien sûr, tout est développé : les personnages sont vraiment bien recherchés et approfondis, l'intrigue est complète... mais ils ne sont pas trop développés, juste ce qu'il faut pour nous donner envie de continuer l'histoire et d'arriver au bout de ce cauchemar. Il y a tellement de possibilités de fin qu'on ne peut absolument rien prévoir. Ce roman est divisé en deux parties. La première est le point de vue du shérif Neman, on suit donc toute l'affaire dans les moindres détails. Puis, la deuxième partie concerne Emma et elle est d'autant plus intéressante puisque ça nous emmène encore plus loin dans l'enquête ! Le shérif Neman ne peut pas tout savoir sur ce qui se rapporte aux événements surnaturels qui ont eu lieu puisque c'est surtout Emma qui agit bizarrement et qu'il n'arrive pas à la retrouver, donc, le point de vue de cette jeune femme est très intéressant à suivre.


On découvre ainsi ce qu'il s'est passé de son côté pendant que Neman et son équipe la cherchaient... Il y a des révélations de temps à autres, au cours de l'enquête, mais on n'est jamais au bout de nos surprises et ça nous permet au moins de reprendre un peu notre souffle car tout s'enchaîne rapidement et l'atmosphère que dégage cette histoire est insoutenable par moment. Dans la deuxième partie, l'étau se resserre et ça devient angoissant parce qu'on ne sait pas du tout comment ça va finir... Le shérif Neman paraît froid et dur au début mais on finit par connaître ce qui le ronge depuis des années et cette enquête va l'aider à avancer malgré toutes ces horreurs. C'est un personnage humain et profondément touchant... J'ai beaucoup aimé sa petite voix provenant de son subconscient qui l'incite toujours au vice... Ça a mis un peu de légèreté à l'histoire. Je n'ai pas spécialement accrochée avec Emma, mais pour aucune raison particulière. Pourtant, la partie où on a son point de vue est celle que je préfère... Je me suis trop attachée au shérif Neman pour autant apprécié d'autres personnages je pense. J'étais déjà à peu près sûre que ce roman allait me plaire quelque part vu que l'histoire est basée sur du surnaturel et sur un psychopathe mais je n'aurai jamais cru qu'il aurait été un coup de cœur ! L'auteur a beaucoup de mérite, c'est un premier roman réussi avec succès et j'ai été totalement conquise ! Je n'y ai trouvé aucun défaut. Une histoire haletante et prenante, avec des personnages et des situations étudiés mais aussi très réfléchis. Une écriture souple et rythmée. Il mérite amplement son prix ! Marion

Visitez le blog des chroniques de Marion http://uneenviedelivres.blogspot.fr/


- Session 2 – Les Affiches -

Les détracteurs du Street Art ont souvent comparés les œuvres de Street Artistes à du Vandalisme. Les Street Artistes recourant au collage d’affiches en ville leurs ont prouvé le contraire. Leur Street Art n’est qu’un élément éphémère qui s’ajoute au décor urbain et peu être aisément retiré. Or, bien qu’aisément déchirables, les créations de Konny Stading demeurent longtemps en place. Konny Stading est Berlinoise et vit à Paris et il ne semble donc pas être sans raison qu’elle expose très souvent (c’est même ici que l’on retrouve la majorité de ses œuvres) à Beaubourg autour du centre Pompidou. On trouve dans ce coin de Paris, du mobilier urbain d’inspiration industrielle qui rappellent beaucoup celui de la ville de Berlin.

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Le collectif Birdy Kids, réunissant trois jeunes créateurs, a quand à lui exposé ses affiches de Street Art coloré et acidulé dans les quartiers environnant Saint Paul. Créant un joli antagonisme avec ce quartier ancien de Saint Paul Le Marais considéré comme un « village » dans Paris. A certains endroits (image ci contre) les Street Artistes s’entassent et font chevaucher leurs collages les uns sur les autres, créant un visuel d’œuvre élargie et inédite.

Fred le chevalier est un Artiste Street art qui a actuellement le vent en poupe, ses collages inondent les rues, je mets au défi un Parisien de ne pas en avoir déjà croisé un sur les murs. Des collages qui enjolivent les murs défraichis de Paris. Je ne possède pas la liste exhaustive mais vous trouverez souvent ses créations sur les murs des petites rues parallèles à l’Avenue Saint Germain des Près. Et de plus récentes dans la rue Mouffetard. Si la pluie n’est pas passée avant.

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Lorsque l’Artiste Combo, un des « maîtres du détournement d’image par le collage » expose dans une galerie à Paris. Il ne se prive pas et s’offre un mur ! L’occasion d’admirer son « Yoda – second empire » ou encore son « Mario – smooth gangster ».

Pour son exposition intitulée « Hold Up », le Street Artiste Combo a réalisé une performance des plus intéressantes. En tapissant la façade et la devanture de la salle d’exposition avec ses œuvres il a créé une double exposition. L’officielle, c'est-à-dire celle à l’intérieur de la salle d’exposition où ses œuvres sont affichées dans des tableaux, sous verre, c'est-à-dire protégées. Mais il a également doublé cette exposition officielle par une expos sauvage (on va dire semiclandestine) sur la devanture et la façade, c'est-à-dire au péril des dégâts de la rue. Il a ainsi représenté l’antagonisme du Street Art d’aujourd’hui. Du travail clandestin qui devient officiel une fois reconnu dans la rue. 39


Pour terminer en beauté avec la session affiches. Voici un échantillon des collages parmi les plus « divers » dans les Rues. A suivre : Le mobilier urbain


Laure Toussaint « Kunoichi et le Samouraï »

Deux petites explications s’imposent avant de débuter la présentation de Laure Toussaint et de son livre. Premièrement : pour les lecteurs non japonais, qu’est ce qu’une Kunoichi ? Il s’agit des Ninja femmes (espionnes, assassins parfois), mais en plus de leurs homologues masculins, leur « art ninja » s’axait beaucoup sur la séduction et la manipulation. Deuxièmement, pour les lecteurs japonais, qu’est ce qu’un Samouraï ? (Ne rigolez pas, j’ai très souvent entendu cette question, les Japonais ne comprennent pas totalement à qui ont fait référence en employant ce terme.). Pour un non japonais, « Samouraï » est un dérivé de langage provenant de « saburau » ou « saburaï », il ne signifie pas « guerrier » mais « celui qui sert ». Cependant les occidentaux ont choisis ce mot dès le XVIIIème siècle pour évoquer les « Bushi » (authentique guerrier japonais de famille noble depuis le XIème siècle – le « kyuba no michi » voie de l’arc et du cheval). Donc les occidentaux ont utilisé Samouraï (qui est un homme au service de la cour, un noble ou une administration) comme terme commun pour parler des « Bushi » (le guerrier japonais). Maintenant que tout est clair, vous aurez compris que « Kunoichi et le Samouraï » sera la rencontre d’une envoutante « agent de l’ombre » et d’un farouche noble guerrier.

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Mais la situation ne sera probablement pas aussi simple, car Laure Toussaint est une grande Conteuse et l’action du livre se déroule sous l’ère Edo (1603-1867) qui est une époque aux forts antagonismes ; Le Japon ne doit cette période durable de paix que grâce à son isolement et enfermement sur soit. Nous pouvons présenter maintenant Laure Toussaint et son roman. Ligne 8, l’heure dite de pointe, celle des usagers fatigués qui rentrent après le travail. Ils n’aspirent qu’au repos et au calme après une journée dans la capitale bruyante ! Malheureusement, pour les passagers de l’avant dernier wagon, ils durent subir les paroles fortes et insipides de deux jeunes filles, deux jeunes lycéennes à vu d’œil ! Ces filles, pas très féminines soitquestion dit en passant, parlaient entre ellescomme avec unvous ton voulez et des expressions dignes Bonjour Laure, première récurrente : Présentez-vous : des jeunes Tout çaOui, pourbonjour dire que,!bien parlant?deC’est manucure, ces difficile deux jeunes filles faisaient plus Oui, peur Me que présenter toujours de parler de soi.beaucoup J’ai quar… que leurs masculins parlent de drogue feu, de ou encore de braquage ! bahhomologues là on passe ! Monqui parcours n’a rien d’arme à voir àavec quiracket je suis aujourd’hui, ou peut-

être que si ? Dans ce cas ce serait avec un psy’ que je devrais discuter. Sinon, je suis maman avant toutes choses, à plein temps, sans grasse mat’, avec réveil en pleine nuit, les nerfs qui lâchent, etc. Donc j’écris pour rester zen. Je préfère être appelée Raconteuse d’Histoires (dans tous les sens du terme !) plutôt que auteur(e) ou écrivain(e). J’écris car cela m’amuse. Ce n’est ni un défouloir ni un sacerdoce, juste un plaisir, que je tente de partager. J’ai énormément d’imagination, depuis toujours, et j’adore mettre à mal mes personnages. Ce doit être mon côté pervers qui domine ? Laure, avant de vous connaitre un peu mieux en tant qu’Auteure, parlons un peu de votre roman « Kunoichi et le Samouraï », pouvez vous nous le présenter un peu ?

Kunoïchi et le Samouraï est mon premier roman publié, mais le second manuscrit écrit. Il se situe au Japon Médiéval, durant l’ère Edo sous le règne des Tokugawa (dictature shogunale). Le pays est alors dirigé par une main de fer, les régions fermées et conduites par des Daimyo (seigneurs attachés au Shogun en place)… La crainte et la violence sont le quotidien du petit peuple. Il met en scène une jeune fille née du viol de sa mère. Rejetée par celle-ci, Haïko démarre dans la vie pleine d’amertume et de colère. Placée dans une école, elle grandit en apprenant l’Art du Ninjutsu. Elle devient une Kunoïchi experte et vindicative ; elle n’a qu’un objectif : se venger des monstres qui ont causé sa triste naissance. Elle part sur les routes dans le but de trouver les cinq hommes responsables de son malheur pour leur infliger la punition qu’elle estime leur devoir. Haïko fera des rencontres, apprendra l’amour, découvrira son pays… et surtout se découvrira elle-même. Et puis, il y a Tatsuya ! Mais je ne peux pas tout dévoiler, n’est-ce pas ?

Ligne 8, l’heure dite de pointe, celle des usagers fatigués qui rentrent après le travail. Ils n’aspirent qu’au repos et au calme après une journée dans la capitale bruyante ! Malheureusement, pour les passagers de l’avant dernier wagon, ils durent subir les paroles fortes et insipides de deux jeunes filles, deux jeunes lycéennes à vu d’œil ! Ces filles, pas très féminines soit dit en passant, parlaient entre elles avec un ton et des expressions dignes 42 des jeunes


Titre : Kunoichi et le Samouraï Auteur : Laure Toussaint Editeur : Librairie Terriciae

D’où vous est venu ce choix d’un roman d’aventure et d’une relation sentimentale dans l’époque du Japon de l’ère Edo ?

Il était une fois une raconteuse d’histoires qui appréciait le Japon, les Japonais et leurs idéologies, leur Histoire, leurs coutumes et traditions… et qui, à l’époque, était une mordue de la série Samouraï Champloo… ! Elle avait d’ores et déjà son point de départ : l’ère Edo. Tout de suite, elle plongea dans des livres d’histoires, et chercha sur le web tout ce qu’elle put apprendre sur cette ère de tumultes. Les idées s’accumulèrent et sa trame se mit en place, ainsi que les deux guerriers et les idéologies et philosophies qui en découlaient : Ninjutsu/Bushido. Quant à l’histoire d’amour, d’une certaine manière elle s’est imposée. Lorsque j’ai pu donner corps aux personnages, je me suis très vite retrouvée avec deux guerriers pratiquant des arts martiaux distincts. Une évidence me sauta alors en mémoire : j’avais trop souvent vu le cas : un Ninja, un Samouraï… c’était du vu et revu, lu et relu ! Alors j’ai fouiné. Pour découvrir que les Japonaises n’étaient pas en reste quand il s’agissait de prendre les armes, et l’idée de confronter un guerrier Samouraï à une guerrière Kunoichi est née. Je faisais d’une pierre deux coups ; je donnais la parole aux femmes et aux Kunoichi.

Au-delà de l’histoire d’un homme et d’une femme, (Namiko Haïko – une mercenaire assassin de l’ombre, et Tsubaki Tatsuya – un samouraï en phase d’être déchu). Avez-vous voulu évoquer la rencontre et les relations entre deux arts de combats aux idéologies opposées ?

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Oh que oui ! C’était même l’idée principale. Opposer ces deux arts martiaux, les confronter, les mettre en relation… Si les uns (Ninja donc Ninjutsu) étaient considérés comme des mercenaires, ils n’en étaient pas


Au-delà de l’histoire d’un homme et d’une femme, (Namiko Haïko – une mercenaire assassin de l’ombre, et Tsubaki Tatsuya – un samouraï en phase d’être déchu). Avez-vous voulu évoquer la rencontre et les relations entre deux arts de combats aux idéologies opposées ?

Oh que oui ! C’était même l’idée principale. Opposer ces deux arts martiaux, les confronter, les mettre en relation… Si les uns (Ninja donc Ninjutsu) étaient considérés comme des mercenaires, ils n’en étaient pas moins de redoutables soldats et tacticiens militaires. Les autres (Samouraï donc Bushido) de redoutables exécuteurs. Chacun des deux arts possédaient son propre code, quoi que l’on ne considérait guère celui du Ninjutsu, puisque sans respect, sans honneur, sans justice… Alors que l’on mentionne ces nobles notions chez les Samouraï, qui eux agissaient sous le joug d’une autorité (le Daimyo et par conséquent le Shogun). Tous n’en étaient pas moins sanguinaires et n’avaient pas peur de la mort. Les apprentissages étaient similaires, durs tant physiquement que moralement, et inhumains. Ils étaient différents et complémentaires aussi, je crois ? Le Ninjutsu, côté obscur du Bushido ? Dans votre roman, je ressens l’influence des Chambara japonais (livres, films et mangas de sabre), cela m’a fait penser à la rencontre entre Ogami Ito : (Baby Cart - Shogun Assassin) et Yuki (Lady Snow Blood). Quelles ont été vos influences pour l’univers de ce livre ?

J’apprécie énormément la référence. Merci. Mais je ne connaissais que le roman « la Pierre et le Sabre » de Eiji Yoshikawa, et les séries Mangas Animés « Samouraï Champloo » et « Afro Samouraï » au moment de me lancer dans l’écriture. C’est grâce à cela, en partie, que j’ai pu (peut-être, je le souhaite) respecter toutes les parties historiques, politiques, religieuses et morales de cette époque. Quelles sont vos démarches de recherches pour les références historiques ?

Avant d’écrire ne serait-ce qu’une ligne du premier jet (sur papier toujours au début), j’ai passé environ six mois à éclairer ma lanterne. Non, non, je n’exagère pas ! Que ce soit en bibliothèque : livres d’histoires, de géographies, livres traitant du Shintoïsme, du Bouddhisme…j’ai dû également fouiller pour mettre la main sur des cartes de l’époque. La toile fut aussi une source quasi inépuisable de renseignements. Bon nombre de blogs traitent des arts martiaux, des samouraïs, des kunoichi… J’ai rencontré (à travers la toile) des Maîtres (des Senseï), qui me parlèrent de leur art, qui me décryptèrent les combats et leurs mouvements, et qui m’instruisirent sur les armes utilisées… bien que fastidieux, les recherches sont, selon moi, presque aussi fascinantes que l’écriture du texte en lui-même. Ligne 8, l’heure dite de pointe, celle des usagers fatigués qui rentrent après le travail. Ils n’aspirent qu’au repos et au calme après une journée dans la capitale bruyante ! Malheureusement, pour les passagers de l’avant dernier wagon, ils durent subir les paroles fortes et insipides de deux jeunes filles, deux jeunes lycéennes à vu d’œil ! Ces filles, pas très féminines soit dit en passant, parlaient entre elles avec un ton et des expressions dignes des jeunes


On qualifie votre œuvre de « Romanga ». Pour les Japonais qui s’amusent de la vision occidentale sur le passé médiéval de leur pays, qu’auriez vous envie de dire quand à l’inspiration que le Japon provoque chez vous ?

J’aime beaucoup l’alliance modernisme/traditionalisme qui anime le Japon et les Japonais. Ils conservent cette capacité dans l’Art, la gastronomie, les croyances, la vie quotidienne, leurs courants de pensées. Je les trouve et ressens comme une certaine noblesse chez eux. On a l’impression que rien ne peut déstructurer leur société, ils savent rebondir de manière étonnante. La jeunesse est audacieuse, et met en avant ses idées. J’apprécie, bien que je n’en lise pas beaucoup, les mangas. Ces petites BD sont le reflet de leur société. Au travers de ces livres, on découvre : l’Histoire, les mœurs modernes, les droits sociaux, le monde du travail, les mythes et légendes… et j’en passe ! Peut-être que je devrais faire une suite à Kunoichi, avec tout cela, il y a matière. Bientôt un voyage au Japon en vue ?

Franchement, j’aimerai ! Mais hélas non. À moins que Kunoichi et le Samouraï devienne un best-seller au Japon. Je peux toujours rêver, non ? Revenons un peu plus à vous Laure, vous n’avez pas fait que « Kunoichi et le Samouraï », pouvez vous nous parler de vos autres écrits et projets en cours ?

J’aime assez le « vous n’avez fait QUE… ». Et oui, il n’y a que ce livre de publié, pour l’instant. Mais un second devrait voir le jour cette année, toujours publié aux éditions Terriciaë. Je viens de terminer un policier fantastique, une série en fait, probablement de quatre ou six épisodes. C’est un mélange d’Urban Fantasy, d’investigation et Boy’s Love ! (Pour le coup je me demande si le Japon ne m’influence pas plus que je l’aurais cru ?) Je tairai le titre car il est actuellement dans les bureaux de onze éditeurs. Alors on croise les doigts s’il vous plaît, merci ! Un autre manuscrit est aussi à l’étude dans ce vaste monde de l’édition et concoure pour les éditions Bleue Pétrole. Verdict à la fin du mois ! Ce dernier est un roman conté, dans lequel un père tente d’expliquer la mort grâce à un conte fantastique de son invention. D’une manière générale, je n’ai pas de genre ou de style préférentiel. J’écris ce qu’il me vient, comme je le veux. Je m’essaie à la narration littéraire, au passé, au présent, au « je »… Comme je l’ai dit, je m’amuse ! Ligne 8, l’heure dite de pointe, celle des usagers fatigués qui rentrent après le travail. Ils n’aspirent qu’au repos et au calme après une journée dans la capitale bruyante ! Malheureusement, pour les passagers de l’avant dernier wagon, ils durent subir les paroles fortes et insipides de deux jeunes filles, deux jeunes lycéennes à vu d’œil ! Ces filles, pas très féminines soit dit en passant, parlaient entre elles avec un ton et des expressions dignes des jeunes Tout ça pour dire que, bien que parlant de manucure, ces deux jeunes filles faisaient beaucoup plus peur que leurs homologues masculins qui parlent de drogue d’arme à feu, de racket ou encore de braquage !


Plus particulièrement, concernant votre prochain roman publié « L'attrapeur, un homme sans histoire », pouvez vous nous le présenter un peu ? Quel sera son univers ?

Si Kunoichi et le Samouraï est une narration pure, L’attrapeur lui, est intimiste. Il n’y que deux personnages. L’écriture est au présent. Il s’agit d’un homme, sans nom, sans histoire, sans passé errant sur les routes de France et plus particulièrement de Normandie (un peu de chauvinisme régional de ma part) pour répondre à des appels. Ainsi, allant d’âmes en âmes désireuses de le rencontrer, il œuvre pour le bien de l’humanité. C’est un homme foncièrement bien et de bien. Seulement, sa condition et sa situation le navre. Mais Bon Dieu qui est-il ? D’où vient-il ? Pourquoi ne peut-il pas vivre comme les autres ? Et surtout vivre pour lui et uniquement pour lui. Il aura des réponses à ses questions, mais à quel prix ?! Ici, il est question d’altruisme et de ses dangers. À trop vouloir se donner aux autres ne risque-t-on pas de se perdre ? De laisser notre individualité et notre personnalité en souffrir ? L’attrapeur est tout cela. Par ailleurs, comme dans beaucoup de mes textes, je tente de rendre la mort belle et salvatrice. Il faudra le lire pour en savoir plus.

Titre : L’Attrapeur Auteur : Laure Toussaint Editeur : Librairie Terriciae

Quel est votre rituel d’écriture ?

Je n’en ai pas vraiment. Je suis maman de deux monstres épuisants de 5 et 8 ans, alors les temps d’écriture sont à peu près aussi concrets que la semaine des quatre jeudis ! J’écris quand je peux. Lorsqu’ils sont à l’école surtout. Deux heures le matin, trois l’après-midi, en moyenne. Le plus important pour moi, c’est le premier jet. Aussi, je me balade avec un cahier et un crayon papier (la mine glisse plus vite qu’avec un bille) et où que je sois, quoi que je fasse, si le besoin et l’idée se présentent, je griffonne sur mon cahier. Autant dire que j’écris cinq à sept pages par jour sur le fameux cahier. Puis lorsque j’estime avoir environ soixante-dix à cent pages, je commence le recopiage sur PC en retravaillant le texte. Et ainsi de suite. Par contre, il me faut du silence, un silence de mort, lorsque je dois retranscrire mon premier jet.


Comment à débuté chez vous cette envie de raconter des histoires ?

Pff… ! Bon. Tout a commencé lorsque j’étais enfant et que… Je rigole ! Sérieusement. D’aussi loin que je me souvienne, gosse déjà, il fallait que j’en fasse des tonnes en français. Si l’on me donnait un sujet de disserte avec pour consigne de ne faire qu’une copie double, j’en noircissais deux, voire trois. J’étais du genre à pondre une rédaction en alexandrin… ! En gros, écrire ça me bottait quoi ! Et puis je suis devenue une adulte responsable (là je pouffe mais cela ne se voit ni ne s’entend), je suis entrée dans la vie active et le temps que je ne prenais plus à écrire de magnifiques textes, je le prenais pour exprimer ma façon de penser aux admirations qui osaient me barrer la route, ou qui ne saisissaient pas ma détresse parce que je traversais une période difficile… Donc, d’une manière ou d’une autre j’ai toujours écris. Et un jour (c’est là que l’histoire rebondie) de 1996, je suis tombée sur un os (un gros, genre diplo’ croisé avec un T-Rex). Résultat, soins intensifs et longue maladie. Du coup j’avais du temps à n’en plus finir, et mon imagination, mes rêves, mes désirs, les autres (oui oui, vous qui gravitez autour de moi !) sont devenus sources intarissables d’idées. La plupart du temps l’idée me vient d’un rêve que je note au matin. (Et ouais, je me souviens de tous mes rêves, moi !) L’attrapeur par exemple. Pour Kunoichi, c’est l’ère Edo qui m’a émoustillée. Pour le dernier, je voulais des personnages récurrents, quant au conte, ce sont mes enfants avec la question qui fâche : « Dis Maman, c’est quoi quand on meurt ? » En bref, l’inspiration est partout, à condition de savoir l’observer et la saisir. Pensez-vous un jour vivre exclusivement de votre plume ?

Le pensez non. Il faut garder les pieds sur terre. Y songer ? Mille fois oui. Mais bon, voilà ! Sauf si ?! Non… non, ce serait trop beau !... Euh ! peut-être que j’y pense en fin de compte ? Que conseillerez vous à de jeunes Auteur(es) qui se lancent également dans l’écriture de romans ?

D’y croire. De persévérer, de n’écouter que soi, de faire preuve de patience et d’acharnement. De particulièrement bien se renseigner sur les éditeurs ciblés. De faire attention aux contrats d’éditions. De travailler son français (je sais de quoi je parle en ce qui concerne les « coquilles » et le manque d’attention des correcteurs). De le vouloir tout simplement. Enfin, Laure, quel est votre rêve ?

De laisser une trace à mes enfants. Mince, déjà fait ! Mon nom est à la BNF ! De continuer à ne pas me prendre au sérieux, de faire ce que j’aime… Oh non, celui-là aussi il est réalisé ! De me faire interviewer par un jeune rédacteur/auteur talentueux, bourré de mérite et qui se lance dans une aventure incroyable et audacieuse que celle d’une création d’un Webmagazine… C’est bon ça comme rêve, non ? Merci beaucoup.


Denis Cressens Ecrivain de romans et de pièces de théâtres Certaines personnes ont l’amour des mots et la passion de l’écriture. C’est le cas pour Denis Cressens. Il a écrit trois Romans et plus d’une vingtaine de pièces de théâtres dont environ une quinzaine ont été jouées. Et pourtant Denis n’écrit pleinement que depuis 2003, une sorte de reconversion après une grande partie de sa vie dans une carrière commerciale. De son expérience professionnelle passée, il en retire une grande inspiration pour ses polars, à l’image de « Pacific Secret » que nous allons vous présenter avec lui avant d’aborder son travail théâtral.

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Merci de nous avoir présenté votre travail littéraire Denis. Pour commencer cette interview, à votre tour à vous de vous présenter comme vous le désirez : Denis : Une carrière commerciale dont 27 ans dans l’industrie pharmaceutique. J'y ai été, longuement et avec grand bonheur, coach opérationnel. (On dit officiellement Directeur, c'est plus chic pour l'image, ça flatte l'égo, mais au bout du compte tous les cadavres se ressemblent ...). Une cascade de fusions/rachats, associée à la cupidité humaine d'une poignée d'individus vils et à une justice inique, m'a précipité dans la vase affligeante de la discrimination avérée, aux salariés à la peau ridée. Oui nous sommes au pays des droits de L’homme !!!Celui qui donne des leçons au monde entier en fonçant tête baissée dans le mur de la décadence... (Bref cet aléas de vie m’a valu d'être mis 8 ans au banc de la société économique et sociale .Malgré plus de 2500 cv adressés et restés stériles: je n'avais plus l'âge du marché et étais soudain devenu obsolète... Seuls peuvent comprendre ceux qui ont vécu ou vivent encore aujourd'hui cette triste expérience….)

Durant ces 8 ans de galère économique et sociale, plutôt que de m'abandonner aux mirages des potions tranquillisantes, hanter des psy impuissants à panser les maux et les travers de l'homme, ou écouter les nombreux donneurs de leçons de tout poil, et avoir entendu des insultes gratuites, après avoir tout perdu ce qu’honnêtement gagné (je sais ça fait rire !!), après une période de flottement, fin 2003, j'ai décidé de résister à cette société, tourner la page et m'essayer à l'écriture…..dans l'espoir de me refaire. Les mots furent ma résilience...et le début de mes écrits. Pour me roder j’ai commencé par un ouvrage sur la Comm…mon ex et cher ancien job !

Denis, vous êtes Auteur de Roman et vous écrivez des pièces de théâtre. Si vous le voulez commençons par votre Roman « Pacifique Secret » qui est un roman géopolitique nous emmenant de la France au Québec, aux îles Mariannes jusqu’en extrême orient. Pourriezvous nous en parler un peu ? Denis : Par définition, il est difficile de présenter un roman fait de vrai et de faux sans trop en dévoiler…..C’est l’histoire d’une petite fille qui passe ses vacances chez son grand-père Pani, au Canada. Les parents de Chloé doivent rentrer d’un voyage d’affaire, mais …. Leur avion disparaît au-dessus du Pacifique, sans laisser aucune trace. Les boites noires sont muettes. Les autorités impuissantes. Pani va tout faire pour élever Chloé avec amour, tentant de combler cette terrible double-absence. Deux ans plus tard, des indices parviennent, presque par hasard, jusqu’à Pani. Malgré elle la famille se retrouve au cœur d'une intrique qui révèle une manipulation géo-politicofinancière. Appuyé par l'American Nuclear Control and regulation Agency, tous les espoirs semblent permis…… 49


Titre : Pacifique Secret Auteur : Denis Cressens Editeur : Alpen - Romart éditions

Ce qui m’a surpris et intéressé dans votre roman, c’est qu’il semble posséder deux parties : une première partie plus « drame » où la jeune Chloé, alors en vacance chez son grand père Pani, apprend que ses parents disparaissent en avion au dessus du Pacifique. Elle va se reconstruire grâce à son grand père et le piano. Deuxième partie où l’on entre plus dans l’enquête Géopolitique, lorsque des indices mais aussi des questions non éclaircies sur ce tragique accident d’avion en plein Pacifique, reviennent faire irruption dans la vie du grand père Pani et de Chloé. Pourquoi avoir choisi cette trame scénaristique ? Denis : Voilà une bonne question. Comme vous savez, c’est donc mon troisième ouvrage et second roman, je voulais que ce soit diffèrent, explorer autre chose, juste égoïstement pour mon plaisir. Lorsque j’écris je me lance moi aussi dans une aventure qui se déroule là devant moi sur mon écran au fur et à mesure des mots que je pétris. Ici j’ai donc démarré sur un lieu et deux mots qui me plaisaient Pacifique Secret. Depuis la dernière guerre mondiale et la fin des essais nucléaires en extérieur cette partie du monde était oubliée, voire occultée, et pourtant…. Par ailleurs sur la forme, au début de cet ouvrage j’avais l’ambition d’essayer d’émouvoir le lecteur avec quelque chose de fort et à la fois attendrissant. Mais comme dans un conte je voulais que tout se termine au mieux. J’ai un tempérament positif quoiqu’il en soit et quoiqu’il en coute de dire la vérité, la mienne J’ai donc mouliné des lieux, des sentiments et de l’actualité passée sous silence pour alimenter l’intrigue et faire vivre cette histoire…et puis, vous l’aurez remarqué j’aime bien distiller gratuitement quelques coups de griffes à notre société…. 50


Vous semblez extrêmement bien documenté sur les transactions, échanges, trafics, mais aussi les tenants du pouvoir dans le domaine de la géopolitique. Avez-vous puisé dans votre expérience professionnelle pour servir votre intrigue ?

Denis : de nature curieuse, je lis beaucoup, politique, recherche technologique et médicale, économie, la vie du monde quoi ! Je cherche toujours ce que les puissants veulent nous cacher derrière les lignes ou les discours pour mieux nous manipuler….Je coupe , recoupe et vérifie juste par jeu et donc aussi pour alimenter mes récits…..

Votre Roman est une source de renseignements sur l’origine des histoires géopolitiques entre la Chine, le Japon et Taiwan (notamment ces petites îles, plus récifs qu’îles, qu’ils se disputent) ? Quelle a été votre démarche de documentation ? Denis : Quand je lis des romans (Ken Follet, Patricia Cornweel, Harlan Cober et bien d’autres…..) j’ai plaisir, en plus de l’histoire, d’apprendre et découvrir autre chose que la stricte intrigue. Par conséquence j’émaille mes récits de cultures diverses sur ci ou ça et à chaque fois je me documente, je vérifie, je croise depuis internet jusqu’aux ambassades…ou encore en contactant directement tel ou tel lieux….avec un but être rigoureusement vrai pour tout ce qui n’est pas l’intrigue….par exemple au moment de l’écriture, l’adresse, la description et la carte d’un restaurant sont rigoureusement exactes….

Au-delà de la grande enquête géopolitique, « Pacifique Secret » est surtout l’histoire de Pani, un grand père qui, suite à un drame le touchant directement, devient responsable de sa petite fille et de son bonheur malgré tout. Un personnage qui reprend espoir au fil du roman et qui va affronter de nombreuses épreuves et intrigues afin d’avoir enfin….la vérité. On sent que ce genre de personnage et le combat qu’il mène, seul, vous touche, je me trompe ?

Denis : De nature rebelle à ce qui est communément admis par la majorité manipulée et aseptisée, j’ai une affection particulière pour ceux qui osent cultiver leur différence, redresser la tête…ceux qui marchent en dehors des clous tout en restant et revendiquant la légalité…J’aime les autodidactes ils sont inventifs, combattifs doivent toujours prouver…. J’aime les utopistes car ils ont souvent raison avant les autres….

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Avez-vous un ou plusieurs autre Romans en cours ? Denis : Oui un troisième roman est en chantier et il se déroule encore dans un autre secteur, l’alimentaire….

Denis, passons maintenant à votre deuxième grand travail littéraire et créatif, vous écrivez des pièces de théâtre. Comment vous est venue cette passion ? Denis : C’est assez simple, j’avais fait du théâtre amateur entre 17 et 20 ans….j’ai toujours aimé cet art car il oblige à être vrai, authentique…pas question de recommencer 50 fois une scène, il faut être bon au premier coup et chaque soir……Au théâtre on ne fraude pas ! Lorsque j’ai eu achevé mes deux premiers ouvrages, je me suis retrouvé devant ma page Word désespérément vierge…..Une amie, devenue ma compagne, m’a suggéré d’essayer d’écrire une pièce…Je trouvais cette idée folle, je l’ai donc fait : c’était mi 2005.Ainsi est née « La journée du Boss » .Magie d’internet en 2006 elle était créée au Canada et jouée plusieurs fois. J’ai donc décidé de continuer….

Vous avez écrit une vingtaine de pièces (que j’énumèrerai a la fin de l’interview). Quel est votre style ? Avez-vous une thématique préférée ? Denis : Je ne m’interdis rien, mes thèmes, mes genres sont variés, comme les distributions….Un objectif cependant : Rire en Griffant nos Travers…et il y a de quoi faire….j’écris du théâtre de notre temps... A noter que j’ai fait 3 co écritures toujours pour le plaisir d’essayer quelque chose d’autre….

Certaines de vos pièces ont-elles déjà été jouées ? Si oui, quelle expérience en avez-vous retiré ? Denis : Au moment où je vous réponds je suis sur la 22ièm et à ce jour, depuis 2006 donc, 13 ont été créées. Je précise que pour l’heure je suis joué principalement par des compagnies amateurs. Je ne les ai pas vues toutes jouées pour des raisons géographiques. Je dois dire que c’est très plaisant de redécouvrir une histoire souvent oubliée (je ne suis pas dans le culte du Moi…) Entendre ses mots dans la bouche d’autrui est agréable comme manger du chocolat…Entendre le public rire et applaudir c’est boire du champagne….


D’où vous viennent vos idées de sujets ? Denis : La vie, le monde sont un gigantesque théâtre. Il suffit de se baisser pour en voler des bribes. Une expression ici, un mot là, une attitude la bas, rejoignent mon petit carnet, puis ma boite à outil…… et tourne la mayonnaise.

Plus personnellement Denis, votre travail d’écriture est comme une renaissance chez vous. Vous citez dans votre biographie, que c’est après avoir été « remercié » de dizaines d’années de bons et loyaux services dans votre professions que vous vous êtes lancé dans l’écriture. Comment avez-vous ressenti ce besoin de création ? Denis : Quand vous avez tout perdu car le chômage un jour s’arrête, eh oui !!…Quand on vous fait comprendre ou que l’on vous dit à 52 ans que vous êtes un fainéant, voire un asocial, occultant 30 ans de travail quotidien sans un seul jour d’arrêt et avec une belle ascension professionnelle, vous avez deux solutions : sauter par une fenêtre, mais j’ai le vertige….ou enrichir les psy et la pharmacie qui m’avait rejeté….J’ai préféré m’essayer à l’écriture sous les quolibets et haussement d’épaules des mêmes…. avec le secret espoir de me venger en me reconstruisant.. .Oui l’écriture est ma douce résilience…Mais je dois surtout un merci à mes enfants et Elise qui, seuls, m’ont toujours soutenu !

Romancier, dramaturge, avez-vous encore d’autres cordes à votre arc ? Denis : Des défauts tout plein…. quelques regrets comme le piano dont je joue mal mais j’en écoute tous les jours ou presque il accompagne mes heures d’écriture…… Non pas d’autres cordes, des idées pour de prochaines aventures de plumes, oui,….

Que conseillerez-vous à de jeunes (et moins jeunes) auteurs qui désirent se lancer dans l’écriture de roman ou de pièce de théâtre comme vous ? Denis : Qui suis-je pour conseiller ? Je crois qu’il faut aller au bout de ses envies envers et contre tout, savoir résister aux chemins que d’autres veulent vous tracer…bref soyez rebelle et faites ce que vous avez envie, mais faites le-le mieux possible….. Enfin, Denis, quel est votre rêve ? - Que l’on découvre remède au syndrome de Katagener dont souffre une de mes petites filles - Pouvoir avoir à nouveau un logis… - Continuer à écrire le plus longtemps possible

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Pitch de certaines pièces de théâtre écrites par Denis Cressens

Chamonix Pascal a rencontré Hélène sur un télésiège ce 31 décembre. Il l’invite à réveillonner. Arrive à l’impromptu, et donc en trop, son ami Vincent fraichement remercié par son amie…Vincent repart, revient, s’ensuit une série de quiproquo…. Hélène serait-elle la criminelle recherchée par la police ?

Micmac Chez Charlie Charlie, qui cultive du cannabis pour son usage personnel se fait voler quelques pieds. Contre l’avis de Swann, complice, elle (il) porte plainte pour le principe. Ce qui devait arriver, arrive…Une enquête menée par Sacha Convert ou l’on découvrira que la coupable jamais présente sur scène est omniprésente : maman mère de Camille

L’Uluberlu L’informatique ne le veut plus, qu'à cela ne tienne, il se lance avec bonheur dans l'art contemporain sous l'oeil vif de sa compagne et l’inénarrable Sosso...une façon de faire la nique au monde actuel et d'en rire......une pièce pour se détendre….. Une promotion a…New Dehli amène Romain, informaticien, à réaliser son rêve refoulé : être artiste. Il se reconvertit dans l’art contemporain accompagné par Géraldine sa compagne…et l’impayable Sosso amie du couple…..Naissance d’un artiste provocateur à travers la création de diverses oeuvres dont….. la sérénité, la toile pleine de vide, le tube mystère…la main tendue… Sosso clôturera en apothéose avec sa création L’ultime fusion….. De la détente !

Les Exclus "Les amoureux du banc public de Brassens ont disparu, remplacés par les exclus de notre société dite moderne…Reviendront-ils un jour... pas sûr, mais tant qu'il restera à nos clochards nouvelle mode un zeste de solidarité, d’humanisme et d'humour, il restera de l'espoir " Ils viennent de trois horizons différents avec en commun un licenciement qui les conduit sur le même banc public, au ban de la société, avec leur histoire, leurs espoirs…. Rires et coups de griffes à nos travers les conduisent à un nouveau départ….

La Botte Un héritage inattendue pour deux soeurs, mais pour le percevoir une obligation: retrouver un frère naturel, caché, dont la seule particularité connue est une tâche (en forme de botte sur une fesse) Décor : Un bar de province ….. « Bar du Canasson » sur un mur une photo de chauve-souris .Une horloge qui fait tic-tac… Un cabinet de rencontre attenant au bar Pièce à caractère familial : Pas de message, juste distraire, un suspens pour tenir haleine jusqu’à la dernière seconde, la vraie vie avec ses aléas…

Clair-Obscur Une taverne actuelle avec un tableau au mur (Prince’s day de Jan Steen) et une horloge… Arrive un artiste peintre de notre temps, Jan, un révolté de notre monde de comptable…il se saoule…Jan a un maitre, Rembrandt avec lequel il se confond beaucoup…jusqu’à s’identifier à lui comparant la situation des artistes, assez similaires aux deux époques dans un monde marchand qui ne comprend pas l’art ...il en mourra…comme son maitre.


Les Celib’attentes L’une vient de reprendre sa liberté en se séparant de son futur ex……sa copine, seule également, vient la voir dans son nouveau petit logement avec vue sur cimetière….La discussion s’engage sur….les hommes, le futur ex et leurs vies de femme face à un monde dominé par les mâles …..Ou l’on se rend compte en fin de parcours la copine vient de récupérer l’ex de l’autre…. Pièce pour faire rire un peu aux dépens des hommes

La Machine à faire rire La Société DCD spécialiste du confetti présente son nouveau produit, La Machine à Faire Rire…Essais divers, et contacts avec conseil en management, banquier au sujet du développement du produit…..Ou l’on retrouve mêlé le rire sur commande de la machine pendant les tests…, et l’ambiance business….avec son cynisme… à la fin le patron décide de se passer du banquier comme du conseil pour lancer son projet

A B Comme….. Les coulisses facétieuses de l’écriture chez un auteur de théâtre….En panne d’idées, il se voit fixer des contraintes par son agent, amant secret de sa femme. Se mêlent au jeu une plombière venue traiter la fuite du bidet…la nouvelle fille au pair …. Ainsi qu’un jeune et beau comédien au chômage….un vaudeville abracadabrantesque….

Mort Pour…. Un poilu, un soldat du débarquement de 1944, une victime de la crise économique, un Casque Bleu….se rencontrent dans l’au-delà « département Mort pour…. ». Ils nous regardent, eux qui ont été sacrifiés pour des raisons pas toujours aussi nobles que feint de le croire la bonne société…… Ils parlent et nous regardent.... nos contradictions, nos incohérences dans un monde toujours violent qui fait fi des expériences du passé...

Le Trafabouteur Accompagnée de son tout nouvel et dernier ami Le Trafabouteur , comédien et automate, Sylvie, psy de profession, assez déjantée, s’invite à l’improviste chez sa cousine qu’elle n’a pas revu depuis plusieurs années….Elle vient suivre un stage de théâtre dans cette ville et a décidée de squatter ici….La cousine et son mari sont enseignants, vivent de façon normalisée dans un petit appartement… qu’ils abandonneront à la fin pour aller chez la mère d’Elodie …

La Cour-ge Un tribunal improbable, quoique…pour un voleur de courge responsable ou coupable ???….Un cadavre de 106 ans mère d’un notable bling bling ……L’audience est retransmise en direct par Vot’télé et son chroniqueur vedette…. Une pièce interactive puisque ce sont les jurés issus du public, non comédiens donc, qui signeront le dénouement et final de chacune des représentations….Une comédie qui griffe…..


Macchansan Conteur de Rakugo

Macchansan est un très sympathique homme japonais en apparence totalement comme les autres, il travaille dans une entreprise d’imprimerie à Kobe. Cependant, la première fois de ma vie que j’ai vu Macchansan, c’était en tant que conteur de Rakugo. J’imagine déjà la question que vont se poser tous les lecteurs : « qu’est ce que c’est que le Rakugo ? » Pour y répondre au mieux, il me faut retracer tout le contexte de rencontre. Je suis invité à une soirée privée dans un Isakaya japonais (bar d’aspect traditionnel avec tables basses où les Japonais se rendent entre amis pour boire et se restaurer). Au fond de notre salle d’Isakaya, se situe une petite estrade. Vont alors successivement monter dessus deux hommes habillés d’Hakama (kimonos homme) et chacun va pendant une demie heure se mettre à raconter une histoire avec éloquence. Ce qui me surprend alors, c’est que les invités ne se préoccupent guère d’être très attentifs à ces animateurs de soirées. De plus, bien qu’ils parlent en Japonais et que je ne comprends pas grand-chose, je réalise que ces « sketchs » n’ont pas pour but d’être grandement comiques, ils racontent seulement une histoire en donnant une ambiance « vocale » à la soirée. J’apprends après qu’il s’agit de conteurs de « rakugo » une performance que je dirais « théâtrale » assez peu connue mais traditionnelle au Japon. Dans un Rakugo, la sonorité des mots et l’emploi du langage en japonais est indispensable au caractère artistique de cette performance. J’ai longtemps hésité de faire cet article sur le « Rakugo » car je réalisais qu’à mon image, la plupart des lecteurs étrangers au Japon n’allait pas comprendre le sens de cette performance et la comparer à tort avec du Stand ‘up ou de l’animation de soirée. Or, le Rakugo est si spécial, si représentatif des traditions méconnues du Japon et représente un rôle social si particulier dans ce pays que j’ai décidé d’interviewer Macchansan. (Merci à mariko pour la traduction).

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- Pour commencer Macchansan, présentez-vous comme vous voulez : ではインタビューを始めるに当たって、ご自由に自己紹介をお願いします。

上方落語初、赤ちゃんの育児をする父親が主役の落語、「イクメン落語」を演じる社会人落語家。芸名を「 元 姫路市民」と申します。育児をする男性はイケメンよりもかっこいい。そういう願いを込めてできた言葉が 「イクメン」。私には4歳になる息子がおりまして、育児を少ししているイクメンです。育児をしていると 失敗や疑問がたくさん出てきます。そういう失敗や疑問をもとにして作った落語がイクメン落語です。

Je suis un conteur de rakugo qui joue un personnage nommé «Ikumen-rakugo», ce rôle unique et principal est celui d’un père qui s’occupe de son enfant, et c’est mon premier rôle de rakugo dans l’art du « Kamigata-rakugo »*. Personnellement, je me nomme «Moto Himejishimin». Et j’espère que dans la société, l’homme qui s’occupe de son enfant est plus cool que l’« Ikémen (bel homme)», par ailleurs, le mot « Ikumen» (en japonais : S’occuper ses enfants : «Ikuji») s’est créée. Moi, j’ai un garçon qui aura bientôt 4 ans, et je suis bien un Ikumen qui fait un peu d’Ikuji  Quand on s’occupe de nos enfants, on a beaucoup de malentendus et d’incompréhensions. Ikumen-rakugo est donc un rakugo qui parle de ces malentendus là. * (le Kamigata-rakugo est l’appellation du rakugo qui se joue dans les régions d’Osaka et Kyoto)

La performance artistique que vous effectuez n’est pas très connue en dehors du Japon, vous pouvez nous l’expliquer un peu ? あなたが行っておられるパフォーマンスは、日本の国外ではあまり知られていませんね。私たちに少し説明していただ けますか?

日本には「落語」という、たった一人で、しかも相手に想像をさせて楽しませる古典芸能があります。その 落語には江戸時代から現代までの庶民を中心とした笑い話がたくさんあります。しかし、育児をする男性を 題材にした落語がなかったので、私が実体験をもとにしてイクメン落語というのを作りました。育児に悩ん でいる、疲れている父親や母親に少しでも癒しを与えるために、力を抜いてもらうために取り組んでいます 。

Au Japon, il existe une performance théâtrale traditionnelle qui s’appelle le «rakugo». Ce sont des pièces ou sketchs que l’on joue seul sur la scène pour divertir des gens attablés à un repas. Le rôle d’un artiste de Rakugo est d’amuser l’environnement de ces spectateurs avec des histoires issues de notre propre imagination. Dans la plupart des rakugo, il y a beaucoup de récits comiques touchant des sujets de tous les jours chez les gens depuis l’ère d’Edo jusqu’à notre époque. Mais, il n’y avait jamais eu de récit parlant des «Ikuji» (s’occuper de ses enfants), alors j’ai inventé mon Ikumen-Rakugo avec mes expériences vécues. Je travaille pour relaxer aux mieux tous les papas et maman qui sont fatigués.

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- Où trouvez-vous constamment de l’inspiration pour vos histoires ? お話のインスピレーションはどのようにして見つけるのですか?

息子との触れ合いの中で面白いことがあれば、それをもとにして話を作ります。息子の言い間違いや、私 自身の間違いでどっちかが笑えばそれを落語にします。

Si je trouve des choses intéressantes dans mes échanges communicatifs avec mon fis, je les utilise pour créer un récit. Et si mon fis ou moi rigolons à cause d’une incompréhension, gaffe ou situation comique venant de lui ou de moi, je fais un rakugo avec ça.

- Est-ce que vous pensez défendre la culture traditionnelle japonaise avec votre Art ? あなたのアートで、あなたは日本の伝統文化を守っていると思われていますか?

思います。(思いたいです)。今まで落語に興味のない人が、少しでも興味を持ってくれたから。

Oui, je pense (ou j’espère). Car les gens qui n’avaient aucun intérêt pour le Rakugo commencent au moins à s’intéresser un petit peu à cet Art.

- Est-ce que vous avez pensé un jour à exporter cet art à l’étranger ? いつか外国人にこのアートを輸出したいと思わていましたか?

外国人の方でも、子育ての基本的なトラブルや悩みは一緒と思います。通じるところもあるでしょうが、 まず言葉の壁があります。好んで輸出しようとは思いませんが、イクメン落語に興味のある外国人の方に は一生懸命演じます。

Même si ce sont des gens d’étrangers, ils ont les même accidents ou soucis de vie que nous. Je pense qu’il y a des choses sur lesquelles on peut faire comprendre le rôle du Rakugo, mais d’abord il y a la barrière de la différence de langage qui va dénaturer cet Art. Donc je ne pense pas que je l’exporterais spontanément, mais si je rencontre quelqu’un d’étranger qui s’intéresse à mon Ikumen-rakugo, je le jouerai de mon mieux pour lui.

- Comment voyez-vous l’avenir de cet Art ? あなたはこのアートとの将来をどのように見ていますか?

なくならないアートであり、なくしてはいけないアート。

C’est un art qui ne disparaît pas, et qu’on ne doit pas perdre.

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- Quel est votre rêve ? あなたの夢は何ですか?

私が「育児はおもしろい」と思ったから育児を続けられる。イクメン落語で、育児はおもしろい。だから つらい時も耐えていける。そんな父親、母親が増えていってほしい。

On peut continuer de faire l’Ikuji (un homme s’occupant de ses enfants) parce que la société a fini par penser qu’être un Ikuji est intéressant. Quand je joue devant des gens, être un Ikuji leur apparait intéressant grâce à ma performance d’ Ikumen-Rakugo. Donc on peut endurer même quand c’est dur. Les papas et mamans qui pensent comme ça, il y en aura de plus en plus, c’est ce que je désire.

Merci d’avoir répondu à mes questions, bonne chance pour l’avenir ! ご協力どうもありがとうございました!これからの活躍にも、期待しています! by ジュリアン in France

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- Session 3 – Le mobilier urbain Si la tendance se poursuit, il n’y aura bientôt plus un seul poteau couleur terne ou bronze d’origine à Paris. Nombreux sont les Street Artistes qui donnent des couleurs aux poteaux. Cette mode des « poteaux arc en ciel » avaient débuté dans la Boulevard de Charonne 20ème Arr. On en trouve désormais dans la Rue des Jardins SaintPaul 4ème Arr. Et il y a fort à parier que l’on trouve des poteaux peints en beaucoup d’autres lieux.

Le collectif Le Cyklop est allé encore plus loin dans cette démerche en transformant les poteaux en petits « monstre monoculaires ». Peints à la bombe une de ces séries se trouve à l’entrée sud du Boulevard de Picpus, 12ème Arr.

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Le Street Art est un Art de plus en plus reconnu, y compris celui qui s’attaque au mobilier urbain. Lors de la 2ème Edition de l’Exposition Le M.U.R. de l’art (association d’artistes urbains), l’ont eu la chance s’apercevoir certains Street Artistes (comme Le Ciklop) en pleine performance. Certes, dans le milieu clos des murs d’une exposition, le Street Art apparait comme dénaturé (on a l’impression que l’on expose des morceaux de rue). Cependant, ce sont des occasions pour tous ces Street Artistes de rencontrer sans risque leur public et admirateurs et inversement.

D’où vient cette famille Simpson dans le style de Le Cyklop ? Réponse page suivante.

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Cette performance est un hommage, d’abord à l’œuvre de Goscinny et Uderzo (d’où Astérix et Obélix) car située près de la librairie Goscinny dans la rue Goscinny, 14ème Arr. Par extension furent crées un grand nombre de héros de bande dessinée, de dessins animés, de jeux vidéos, etc… Le procédé n’était pas une peinture à la bombe mais un collage sur le poteau. Ce qui explique que beaucoup sont désormais en très mauvais état. Dommage….

Ont été représentés en poteau : Astérix, Obélix, Mario, Luigi, les barbes à papa, Lucky Luke et les Daltons, le Marsupilami, Mickey, la fée clochette, la petite sirène, Némo, les Simpson, Pikatchu, Superman, Batman, les Totally Spies, Avatar, Bécassine, Garfield, les Schtroumfs, Tom et Jerry……. Tous devenus des cyclopes !

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Avec son art du pochoir, l’artiste C215 à peint ses portraits sur les boite de local électrique ou de la voirie au quai Panhard-etLevassor (14ième Arr.)

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C’est en affichant son sourire sur tous les supports urbains imaginables que M. Chat est parvenu à avoir sa propre gamme de produits dérivés (cahiers, stylos, crayons, pochettes, etc.……)

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- Session 4 – le sol -

Pour le Street Art sur sol, il existe des performances beaucoup plus travaillées et de meilleures qualités artistiques que les exemples présentés ci contre. Cependant j’ai voulu montrer « Arreuh » le « Superfoetus » car il s’agit d’un Projet basé sur la multiplication du symbole d'un foetus sur différents supports artistiques : Street Art, bijoux, Body painting, tatouage, sculpture, peinture, tags, sur les vêtements... Un autre Street Artiste a tagué des phrases sur l’asphalte des trottoirs. Noue ainsi une certaine relation avec les piétons solitaires dans l’austérité des rues.

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La première fois que je vis jouer Tom Upton (le violoniste jouant sous le nom de Roberto Savaggio), c’était à l’Alexander Platz de Berlin un jour de décembre 2012. Dans ce décor Urbain « Indus », il bravait le froid en T-shirt emporté par la mélodie de sa performance de violon électro. Le « technostring », tout l’art de Tom réside dans ce mot, il fait des performances au violon sur des Dumb Bass d’électro mixées par son partenaire DJ. Les mélodies de Tom attirent les foules, que ce soit sur scène ou dans la rue. A la fin de cette présentation de Tom Hagen (AKA « Roberto Savaggio ») je vous recommande de foncer sur Youtube écouter certaines de ses performances musicales.

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Roberto Savaggio « Technostring » Soundcloud.com/roberto-savaggio

robertosavaggio@gmail.com

Julien: bonjour Tom, présente-toi comme tu veux.

Tom: Bonjour Julien, je suis née sous le nom de Tom Upton mais on me connait souvent sous le nom d’artiste Roberto Savaggio, qui est en fait deux personnes : moi même et un DJ de Berlin appelé Simon Duprée. J’ai joué du violon depuis l’âge de cinq ans et occupé mes jeunes années à jouer de la musique classique, avant de me m’essayer à la musique folk, et enfin au Dubstep pour finalement arriver dans l’univers de la Deep House / Techno. Julien: ton nom es Tom, tu es originaire d’Angleterre. Tu pratique ta musique à Berlin, et ton surnom est “Roberto Savaggio” (sonorité italienne). Est-ce ton intention de te présenter toi-même comme un mélange européen ?

Tom: Non actuellement, ce n’est pas le but initial. Roberto Savaggio est en fait un mélange, une variation du nom Robbie Savage, un ancien footballeur professionnel qui jouait Wales, et dont le nom est entré dans mon vocabulaire comme une extension de l’adjectif, ‘savage’ lequel, en argot Anglais peut signifier ‘good’ or ‘bad’. Mais qu’est ce qu’un nom ? Un nom peu signifier quelque chose mais qui s’en préoccupe vraiment ? Il y a tellement de façons différentes dont Roberto Savaggio peut se lire. L’un peut y lire un choix délibéré de sonorité italienne, ce qui peut s’allier à l’idée d’avoir une inspiration classique inspire par les mélodies du violon au dessus des basses électroniques, puisque l’Italien est le langage de la musique classique. De la même manière un autre peut interpréter l’idée d’avoir un nom pour un groupe qui utilise deux styles et évoquer l’idée d’un lien inséparable entre les sons classiques et électroniques. Les deux travaillant ensemble dans une parfaite harmonie. . Maintenant, vous avez une idée générale, les noms peuvent être sujets de spéculations, mais les noms sont absolument insignifiants dans un sens, en comparaison de la musique qui est jouée à partir du nom.


Julien: Quand as tu commencé à développer ta passion pour le violon ? Tom: Longtemps après avoir commence à jouer. Ceux qui ont appris ou essayer le violon doivent savoir que celà prendre longtemps avant que cet instrument ne puisse produire un son qui va le passionner. Julien: Quand as tu eu l’idée de créer un mix entre les sons du violon et de la techno? Tom: J’ai eu une formation de violoniste classique, de là mon instinct naturel était de voir entendre et jouer des combinaisons de notes et une progression en rapport avec la tradition classique. Quand j’ai découvert la Dance music et tout particulièrement ses compositions minimaliste, j’ai commence à remarquer des similarités entre les deux styles. Particulièrement dans le style baroque avec ses phases de répétitions et variation de 4, 8, 16et 32 bar phrases, une signature 4/4 kick drum. Ces rythmes se retrouvent dans la deep house et la techno.

Julien: Beaucoup de vidéos sur toi te montrent performer dans la rue. La Rue est ‘elle une part de ta musique? De ton art? Tom: Performer dans la rue est extrêmement important pour ma vision musicale. Première raison, c’est la meilleure voie pour promouvoir mon son sur une catégorie de gens la plus variée possible. Ces spectateurs me donnent une idée sur ma cible d’audience et ma notoriété. Deuxièmement, c’est un super entrainement pour les représentations, parce que tu dois toujours performer, mais tu peux essayer de nouvelles techniques et harmonies sans le risqué de se rater comme lors d’un concert officiel. Troisièmement, celà me donne quelques rentes financiers qui me permet de vivre sans sacrifier le temps que je consacre à la composition et la production de ma musique. Julien: Quel est ton univers musical ? Tom: Mon univers musical provident de nombreuses galaxies de la dance music qui le deep house, la techno, le dupstep, le jungle and le break. Et dans un tempo plus lent : le reggae, le hip hop, le classique et le funk. Julien: De qui ou de quoi t’inspires-tu ? Tom: Parmi les personnes qui ont influence mon travail, on trouve Nicolas Jaar, Carl Craig et d’autres acteurs du live électro comme Bass Clef. Mais la musique n’est pas la seule chose qui m’inspire. Je suis inspire par les gens que je rencontre, leurs projets et autres formes artistiques. J’ai récemment vu le “Man on Wire”, qui m’a donné un nouveau sens d’auto-croyance, de confiance en soi. En voyant le protagoniste achever sa tâche impossible de marcher sur un fil entre les Twin Towers.


Julien: Pourquoi “technostring”? Tom: La raison pour les deux parts de notre groupe (violon –DJ) est évidente : la décision de les lier toutes les deux dans le même univers et créer un nom facile à retenir. Julien: Penses-tu que ton style de musique est particulièrement personnel ? Tom: Absolument. C’est le cas de chaque musique de posséder une attirance. Promeus ton style, ne t’éparpille pas. Julien: Y a-t-il un pays en particulier où tu voudrais performer ? Tom: Pour le moment, Bristol est le seul endroit ou je me verrais bien performer. Il me reste quelques années pour voir du pays avant de me poser sérieusement. Julien: Veux-tu faire de la musique de façon professionnelle ? Tom: Avant toute chose, je n’ai pas suivi la voie pour devenir un violoniste classique standard. J’envisage professionnellement mon travail de la manière qui me plait. Je pense que ce doit être le cas pour tous ceux qui envisagent leur travail artistique vraiment sérieusement.

Julien: Quel est ton conseil pour un jeune joueur de violon? Tom: si tu as en dessous de 13 ans, ne soit pas trop dur avec ta mère, si tu es plus vieux, essaye de pratiquer sur tes morceaux favoris. Julien: quelle serait le rêve de ta vie? Tom: Vivre dans un endroit agréable avec un accès facile à la musique, faire du surf et du snow.


- Session 5 – les panneaux de signalisation -

On peut faire beaucoup de choses avec un panneau de sens interdit ou d’interdiction de tourner. Il suffit d’utiliser les traits du Stickman, et le tour est joué.

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- Session 6 – les insolites -

Pas de commentaires, admirez ou amusez vous !

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juste

regardez,


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Street painting sur mobilier urbain – Avec l’artiste plasticien Christophe Pelardy et les enfants de Brignol (Var) –

L’Art sur mobilier urbain s’exporte beaucoup en dehors de Paris. Pour cette fin de mois d’août 2013, il s’agissait d’une performance réalisée avec des Artistes et des enfants pour décorer originalement des bancs publics dans la ville de Brignole. A l’origine du projet, la galerie « Le Bazar du Lezard et la municipalité de la ville.

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Le Nameko (La mascotte champignon)

Une mascotte pour présenter un champignon ou un champignon pour présenter une mascotte ? Le Nameko (ou champignon caramel) est une variété de champignon avec un chapeau orange vif et une saveur douce. Les champignons Nameko sont cultivés au Japon où ils sont très populaires, et ils sont exportés vers différentes régions du monde. Quelques restaurants japonais proposent des plats aux champignons Nameko, et ces champignons sont aussi très populaires dans la cuisine familiale japonaise. Plutôt gélatineux, le Nameko reste supplanté par un autre champignon japonais plus utilisé dans les plats avec viande : le Shiitakes.

Cependant, le Nameko a gagné une popularité incroyable dans le monde des Smartphones, ce champignon gluant que l’on trouve souvent dans les soupes miso et nouilles soba, est devenu une improbable star du jeu vidéo. La trilogie de jeux intitulés «Kit Nameko Saibai», ou «le kit pour cultiver nameko», est l'un des jeux les plus populaires de Smartphones depuis Débuts Juin 2011 au Japon.

Le Japon et les champignons sont une grande histoire (ne pensez pas « champignon hallucinogènes » où vous aurez de gros problèmes avec la justice japonaise). Les champignons y sont considérés comme une bénédiction des dieux et certaines espèces particulièrement gouteuses se vendent très chers. Ainsi, la mascotte champignon Nameko est devenue une nouvelle tendance, une nouvelle folie avec son énorme dérivé de représentations et de produits. Cette mascotte a conquis tout l’archipel, dans chaque région du Japon on retrouve des pendentifs du Nameko en costume ou en spécialité culinaire locale.

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Les Contes de toujours pour les lecteurs d’aujourd’hui !

- Le Chat Botté Cette rubrique propose de rapporter la version la plus originale possible de Contes très connus. Un retour aux origines pour découvrir ou redécouvrir des histoires immortelles.

Un meunier ne laissa pour tous biens à trois enfants qu’il avait, que son moulin, son âne et son chat. Les partagent furent bientôt faits : ni le notaire, ni le procureur n’y furent point appelés ; ils auraient eu bientôt mangé tout le pauvre patrimoine. L’ainé eut le moulin, le second eut l’âne, et le plus jeune n’eut que le chat. Ce dernier ne pouvait se consoler d’avoir un si pauvre lot. Mes frères, disait-il, pourront gagner leur vie honnêtement en se mettant ensemble : pour moi, lorsque j’aurai mangé mon chat, et que je me serais fait un manchon de sa peau, il faudra que je meure de faim. Le chat, qui entendait ce discours, mais qui n’en fit semblant, lui dit d’un air posé et sérieux : ne vous affligez point, mon maître ; vus n’avez qu’à me donner un sac et me faire faire un paire de bottes pour aller dans les broussailles, et vous verrez que vous n’êtes pas si mal partagé que vous croyez. Quoique le maître du chat ne fit pas grands fonds là-dessus, il lui avait vu faire tant de tours de souplesse pour prendre des rats et des souris, comme quand il se pendait par les pieds ou qu’il se cachait dans la farine pour faire le mort, qu’il ne désespéra pas d’en être secouru dans sa misère. Lorsque le chat eu ce qu’il avait demandé, il se botta bravement ; et, mettant son sac à son cou, il en prit les cordons avec ses deux pattes de devant, et s’en alla dans une garenne où il y avait grand nombre de lapins. Il mit du son et des lacerons dans son sac, et, s’étendant comme s’il eut été mort, il attendit que quelques jeunes lapin, peu instruit encore des ruses de ce monde, vînt se fourrer dans son sac pour manger ce qu’il y avait mis. A peine fit

Image : Ichioka Keiko

fut-il couché, qu’il eut contentement : un jeune étourdi de lapin entra dans son sac ; et le maître chat, tirant aussitôt ses cordons, le prit et le tua sans miséricorde. Tout glorieux de sa proie, il s’en alla chez le roi et demanda à lui parler. On le fit monter à l’appartement de Sa Majesté, où étant entré, il fit une grande révérence au roi, et lui dit : Voilà, sire, un lapin de garenne que M. le marquis de Carabas (c’était le nom qu’il prit en gré de donner à son maître) m’a chargé de présenter de sa part. Dis à ton maître, répondit le roi, que je le remercie et qu’il me fait plaisir. Une autre fois il alla se cacher dans un blé, tenant toujours son sac ouvert ; et lorsque deux perdrix y furent entrées, il tira les cordons et les prit toutes deux. Il alla ensuite les présenter au roi comme il avait fait du lapin de garenne. Le roi reçu encore avec plaisir les deux perdrix, et lui fit donner pour boire. Le chat continua ainsi, pendant deux ou trois mois, de porter de temps en temps au roi du gibier de la chasse de son maître. Un jour qu’il sut que le roi 78


devait aller à la promenade sur le bord de la rivière, avec sa fille, la plus belle princesse du monde, il dit à son maître : si vous voulez suivre mon conseil, votre fortune est faite ; vous n’avez qu’à vous baigner dans la rivière, à l’endroit que je vous montrerai, et ensuite me laisser faire. La marquis de Carabas fit ce que son chat lui conseillait, sans savoir à quoi cela serait bon. Dans le temps qu’il se baignait, le roi vint à passer, et le chat se mit à crier de toute sa force : Au secours ! Au secours ! Voila M. le marquis de Carabas qui se noie ! A ce cri, le roi mit la tête à la portière, et, reconnaissant le chat qui lui avait apporté tant de fois du gibier, il ordonna à ses gardes qu’on allât vite au secours de M. le marquis de Carabas. Pendant qu’on retirait le pauvre marquis de la rivière, la chat, s’approchant du carrosse, dit au roi que, dans le temps que son maître se baignait, il était venu des voleurs qui avaient emporté ses habits, quoi qu’il eût crié au voleur de toute sa force ; le drôle les avait cachés sous une grosse pierre. Le roi ordonna aussitôt aux officiers de sa garde-robe d’aller quérir un des plus beaux habits pour M. le marquis de Carabas. Le Roi lui fit milles caresses ; et, comme les beaux habits qu’on venait de lui donner relevaient sa bonne mine (car il était beau et bien fait de sa personne), la fille du roi le trouva fort à son gré ; et le marquis de Carabas ne lui eut pas plus tôt jeté deux ou trois regards fort respectueux et un peu tendres, qu’elle en devint amoureuse à la folie. Le roi voulut qu’il montât dans son carrosse et qu’il fût de la promenade. Le chat, ravi de voir que son dessein commençait à réussir, prit les devants ; et ayant rencontré des paysans qui fauchaient un pré, il leur dit : Bonnes gens qui fauchez, si vous ne dites au roi que le pré que vous fauchez appartient à M. la marquis de Carabas, vous serez tous hachés menu comme chair à pâté. Le Roi ne manqua pas à demander aux faucheurs à qui était ce pré qu’ils fauchaient. C’est à M. le marquis de Carabas, dirent-ils ensemble ; car la menace du chat leur avait fait peur. Vous avez là un bel héritage, dit le roi au marquis de Carabas. Vous voyez, sire, répondit le marquis, c’est un pré qui ne manque point de rapporter abondamment toutes les années. Le maître chat, qui allait toujours devant, rencontra des moissonneurs et leur dit : Bonnes gens qui moissonnez, si vous ne dites pas que ces blés appartiennent à M. le marquis de Carabas, vous serez

serez tous hachés menu comme chair à pâté. Le roi, qui passa un moment après, voulut savoir à qui appartenaient tous les blés qu’il voyait. C’est à M. le marquis de Carabas, répondirent les moissonneurs ; et le roi s’en réjouit encore avec le marquis. Le chat, qui allait devant le carrosse, disait toujours la même chose à tous ceux qu’il rencontrait, et le roi était étonné des grands biens de M. le marquis de Carabas. Le maître chat arriva enfin dans un beau château, dont le maître était un ogre, le plus riche qu’on ait jamais vu : car toutes les terres par où le roi avait passé étaient de la dépendance de ce château. Le chat eut soin de s’informer qui était cet ogre, et ce qu’il savait faire, et demanda à lui parler, disant qu’il n’avait pas voulu passer si près de son château sans avoir l’honneur de lui faire la révérence. L’ogre le reçut aussi civilement que le peut un ogre, et le fit reposer. On m’a assuré, dit le chat que vous aviez le don de vous changer en toutes sortes d’animaux ; que vous pouviez, par exemple, vous transformer en lion, en éléphant. Cela est vrai, répondit l’ogre brusquement, et pour vous le montrer, vous m’allez voir devenir lion. Le chat fut si effrayé de voir un lion devant lui, qu’il gagna aussitôt les gouttières, non sans peine et sans péril, à cause de ses bottes qui ne valaient rien pour marcher sur les tuiles. Quelques temps après le chat ayant vu que l’ogre avait quitté sa première forme, descendit et avoua qu’il avait eu bien peur. On m’a assuré encore, dit le chat, mais je ne saurais le croire, que vous aviez aussi le pouvoir de prendre la forme des plus petits animaux : par exemple de vous changer en rat, en une souris ; je vous avoue que je tiens cela tout à fait impossible. Impossible ! reprit l’ogre ; vous allez le voir : et en même temps il se changea en une souris, qui se mit à courir sur le plancher. Le chat ne l’eut pas plus tôt aperçu, qu’il se jeta pardessus et la mangea. Cependant le roi, qui vit en passant le beau château de l’ogre, voulut entrer dedans. Le chat, qui entendit le bruit du carrosse qui passait sur le pont-levis, courut au-devant, et dit au roi : Votre Majesté soit la bien venue dans ce château de M. le marquis de Carabas ! Comment, monsieur le marquis, s’écria le roi, ce château est encore à vous ? Il ne se peut rien de plus beau que cette cour et que tous ces bâtiments qui l’environnent : voyons les dedans, s’il vous plait. Le marquis donna la main à la jeune princesse, et, suivant le roi qui montait le premier, il s entrèrent


dans une grande salle, où ils trouvèrent une magnifique collation que l’ogre avait fait préparer pour ses amis, qui le devaient venir voir ce jour là et qui n’avaient osé entrer, sachant que le roi y était. Le roi, charmé des bonnes qualités de M. le marquis de Carabas, de même que sa fille, qui en était folle, et voyant les grands biens qu’il possédait, lui dit, après avoir bu cinq ou six coups : Il ne tiendra qu’à vous, monsieur le marquis, que vous ne soyez mon gendre. Le marquis, faisant de grandes révérences, accepta l’honneur que lui faisait le roi ; et dès ce jour même, il épousa la princesse. Le chat devint grand seigneur, et ne courut plus après les souris que pour se divertir.

MORALITE Quelque grand que soit l’avantage De jouir d’un riche héritage Venant à nous de père en fils, Aux jeunes gens, pour l’ordinaire, L’industrie et le savoir-faire Valent mieux que des biens acquis.

Remerciements et liens de sites de tous les participants à ce premier numéro : Rédaction : Julien Giovannoni : julien.gio@gmail.com ; juliengiovannoni.blogspot.com – mariko : sunfl0wer.815@gmail.com ; marikoala.blogspot.fr Marion Richard : http://uneenviedelivres.blogspot.fr/ Artistes : Julien Noel : http://noeljulien.blogspot.fr/ Damien Lopez mariko, Idarie, Momosora Sonia Alain : soniaalain.com.overblog.com Laure Toussaint : Lauretoussaint.blogspot.com Denis Cressens: https://sites.google.com/site/lesecritsdedcomediesromans/home Christophe Pelardy : http://kklandeur.blogspot.com Roberto Savaggio : soundcloud.com/roberto-savaggio Macchansan : La Salamandre d’Axolotl – Magazine hybride N°1 Protection SACD N°253376 Toutes les Infos sur :

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R O M A N

TOURISME

A R T I S T E S L E G R I TE L L

Illustrations : mariko - marikoillustration.web.fc2.com


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