13 mars 2002 - NOUVELLES DE L'ENFER 8

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NOUVELLES DE L’ENFER

13 MARS 2002


Des Nouvelles de l’Enfer Par Hank Skinner Le 13 mars 2002 Laissez-moi vous expliquer comment le système de classification est détourné par les gardiens et comment le Major Lester en fait sa propre interprétation. Pour cela, il me faut tout d’abord vous citer en références les articles du règlement et les lois en vigueur : LES C RITÈRES DE PLAC EM ENT AU NIVEAU II O U III SELO N LE DEATH RO W PLAN, JUILLET 2000, PAG ES 15 & 16. 2. NIVEAU II – Les détenus assignés au niveau II : -

doivent être des perturbateurs chroniques mais n’ayant eu aucun rapport (de moins de trois (3) mois) récent d’agression ou de comportement agressif. Le détenu peut venir du niveau III grâce à des changements de comportement ou d’attitude, la DRCC peut revoir son statu et le reclasser au niveau II. Le détenu peut avoir été impliqué dans un incident ou avoir reçu un rapport disciplinaire justifiant son placement à un niveau plus restrictif.

3. NIVEAU III. Les détenus placés au niveau III sont des perturbateurs chroniques et sont de nature agressive ou violente (ie. passif de violence, attaques armées, historique de possession d’armes, agressions ou tentatives d’agression sur d’autres détenus ou sur des membres du personnel, bagarre avec ou sans arme). Le détenu peut : a. présenter un risque potentiel d’évasion (évasion ou risque d’évasion évaluée comme violente ou il a été déterminé lors des circonstances de cette évasion ou tentative d’évasion que le détenu présente un risque important de violence). b. Présenter une menace à l’ordre et à la sécurité de l’établissement, et ce étayer par des preuves de violations disciplinaires sérieuses et répétées (agressive par nature) ou : c. Présenter une menace à la sécurité physique des autres détenus ou du personnel et ce, à cause d’un comportement agressif ; incluant des détenus violents identifiés comme membres d’un groupe représentant une menace à la sécurité. (STG – Gangs de prison). En résumé, les détenus du niveau II sont des perturbateurs chroniques non-violents et qui, pour se retrouver au niveau III, doivent avoir exprimer un type de comportement physique violent, par le biais d’une agression ou une attaque. Comme je l’avais expliqué auparavant, « ie. », qui est utilisé dans les critères du niveau III, est une citation latine, abréviation pour « id est » qui signifie « pour dire » ou « pour citer ». Voilà donc, ce que sont les critères du niveau III et ceci n’est pas simplement un exemple ou un repère. Cela signifie également que les employés du TDCJ-ID doivent respecter ce règlement. Le Major Timothy Lester et ses sbires, y compris Priscilla Daly à Huntsville, ne suivent pas le règlement, mais fabriquent le leur au fur et à mesure. Je vais vous donner une explication plus détaillée. Le règlement intérieur de la prison et les conditions générales sont interprétés par les tribunaux au pied de la lettre, ces mêmes tribunaux exigent que les fonctionnaires comme Lester fassent de même, dans leurs analyses pour déterminer si un ou plusieurs fonctionnaires ont violé, intentionnellement ou de fait, le dit règlement. Lorsque des fonctionnaires de l’administration pénitentiaire mettent en avant des « interprétations » illogiques ou exagérées de ce règlement ; toutes excuses pour échapper à leur responsabilité ou pour avoir violer les droits des prisonniers ; ne seraient pas acceptés par ces tribunaux et ces fonctionnaires seraient jugés responsables. Au cours de l’action en justice que j’ai intentée en 1998 contre le TDCJ, l’administrateur en charge de la classification, Stuart Bell, a été cité à témoigner sous serment pour expliquer

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comment le système est sensé fonctionner. Les points sur lesquels il a insisté étaient les suivants : 1/La classification n’est pas destinée à être utilisée à des fins punitives et 2/ le seul moyen de se retrouver en niveau disciplinaire est de commettre un délit pour lequel la sanction est le placement en niveau disciplinaire : non-violent au niveau II et violent au niveau III. En ce qui concerne l’aspect punitif, les standards juridiques qui déterminent ce qui est punitif sont fixés par la Cour Suprême des Etats-Unis – tout action contraire prise à l’encontre d’un prisonnier par un fonctionnaire de l’administration pénitentiaire, avec l’intention de punir ou de dissuader, est de fait considéré comme punitive. Kathy Cleere du bureau de l’Ombudsman du TDCJ-ID a de fait éclairci ce point en déclarant à Sandrine Ageorges que les « prisonniers au niveau II et III sont soumis à un statu disciplinaire punitif » et ne peuvent donc plus avoir les quatre heures de visites selon l’interprétation du règlement de visites par James Zeller (qui d’ailleurs ne dit rien de tel mais, en fait, le contraire. Toutefois, comme vous le verrez, les fonctionnaires de Polunsky n’appliquent que très rarement le règlement sur ce sujet ou d’autres). Voici les codes disciplinaires d’un comportement agressif/violent. Je peux ajouter qu’ils existent tous. 2.1 Se battre avec ou attaquer un détenu (je n’aime pas le terme « détenu » alors j’utiliserai le mot « prisonnier » à la place) avec une arme, sans provoquer aucune blessure sérieuse. 2.2 Se battre avec ou attaquer un prisonnier à l’aide d’une arme provoquant des blessures sérieuses. 2.3 Se battre avec ou attaquer un prisonnier sans arme, en provoquant des blessures sérieuses. 2.10 Se battre ou attaquer un prisonnier sans arme, ne provoquant aucune blessure sérieuse. 2.1, 2.2 et 2.3 sont des délits de niveau 1. 2.10 est un délit de niveau 2. Les rapports disciplinaires sont classés par code et par gravité. Les délits du niveau I sont les plus graves, ceux du niveau 2 moins sérieux et ceux du niveau 3 les moins graves. Les délits de niveau 1 et 2 se terminent généralement en rapports disciplinaires majeurs et les délits du niveau 3 sont souvent des rapports disciplinaires mineurs. Lester a tendance à tout classer en rapport majeur pour nous dans le couloir puisqu’il ne peut pas jouer sur des points de remise de peine. Il est de tempérament répressif et il se satisfait rarement de rapports mineurs. Par ailleurs, les niveaux dans le code des délits n’ont rien à voir avec les niveaux de classification, qui sont en fait dans l’ordre inverse : le niveau I étant le plus souple avec le plus de privilèges(qui se résument quasiment à rien) et le niveau III qui est le pire et le plus restrictif, sans biens personnels ni privilèges, pas même de produits d’hygiène. 3.1 Attaquer un gardien, ou toute personne autre qu’un prisonnier, avec une arme provoquant une blessure sans gravité. 3.2 Attaquer un gardien, ou toute personne autre qu’un prisonnier, avec une arme provoquant une blessure grave. 3.3 Attaquer un gardien, ou toute personne autre qu’un prisonnier, sans arme provoquant une blessure sans gravité. 3.4 Attaquer un gardien, ou toute personne autre qu’un prisonnier, sans arme provoquant une blessure grave. 6.0 Possession d’une arme – une arme intentionnellement une blessure sur autrui.

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fabriqué

pour

causer

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Il y a d’autres types de délits qui peuvent être considérés comme agressifs, cela dépend du contexte, mais cela ne s’applique pas en principe à la population du couloir de la mort et sont en général gérés séparément comme « faits à part ». Par exemple, 5.1 – 5.3 Extorsion, 7.0 Abus sexuel, 8.0 Émeute, 10.0 Tout acte décrit comme un crime, 10.1 Contact non-autorisé, 11.0 toute acte décrit comme une infraction, 1.0 Évasion, 4.0 Menace à l’encontre d’un gardien, 18.0 Dégât ou destruction matériel, 22.0 Menace à l’encontre d’un autre prisonnier, 24.0 Refus d’obtempérer. Un de ces délits isolé ne peut être considéré comme acte agressif ou violent, sauf bien sûr la possession d’arme, l’extorsion de biens matériels, l’abus sexuel et l’émeute. Par contre, toute attaque liée à ce genre de délit sera traitée comme un fait à part. Par exemple, si vous insultez un gardien et vous le menacez, ceci n’est pas un comportement agressif parce que vous ne pouvez pas blesser quelqu’un à travers une porte en acier juste en utilisant des mots. Par contre, si vous êtes dans le couloir escorté par un gardien, que vous l’insultez et qu’en plus vous lui bottez les fesses, là ce sera considéré comme un comportement agressif. Vous seriez alors passible de deux délits 4.0 Menace et 3.0 Agression (3.1, 3.2, 3.3 et 3.4 en fonction du cas). 4.0 Menace n’est pas considérée comme une agression par elle-même parce qu’elle n’implique pas de contact ou de blessure, pas d’acte physiquement violent. A cause de la façon dont nous sommes logés et classés en ségrégation, même les uns par rapport aux autres, le seul délit violent qui puisse nous concerner est l’attaque sans arme sur un gardien (quand nous sommes en contact avec eux) et l’attaque sur un autre prisonnier qui est plutôt rare car nous ne pouvons que nous croiser dans un couloir alors que nous sommes escortés. Je veux dire que si vous êtes vraiment ingénieux et rapide comme l’éclair, vous parviendrez tout juste à filer un coup de pied avant que les gardiens vous mettent le cul par terre. La plupart des hommes dans le couloir ne se pistent pas mutuellement. Notre point commun qui est d’être « au plus bas parmi les morts » (pour citer Van Drehle) nous évite de nous faire du mal. Il suffit de regarder quelqu’un qui attend de mourir, d’attendre de mourir à votre tour pour comprendre ce que je dis. Cet air hanté que nous avons tous, vous regardez quelqu’un d’autre et vous vous dîtes « merde, après tout ce qu’il a vécu… comment est-ce que je pourrais lui faire du mal ? » Enfin, je m’éloigne du sujet. Voilà ce qu’il m’est arrivé lors de mon dernier changement de classification : Le 8 août 2000, une gardienne qui m’escorte me fait mal sans autre raison qu’elle se trouve simplement être une garce finie, haineuse et mesquine. Je fais un rapport. Elle a du inventer quelque chose pour se justifier. J’étais au niveau I à l’époque. Elle m’a accusé de l’avoir menacée. On m’a jugé coupable (bien sûr) et je me suis retrouvé au niveau II. Pendant toute cette période j’avais rédigé les plaintes internes pour d’autres et pour moi-même. Chaque fois que je devais redescendre au niveau I, ils inventaient un rapport d’une sorte ou d’une autre pour que je ne progresse pas. Je peux vous dire que la chasse à Hank était ouverte. Je pouvais voir d’autres prisonniers trafiquer je ne sais quoi, personne ne disait rien, je fais le moindre truc et c’est un rapport disciplinaire majeur. Je suis le seul prisonnier dans l’histoire de ce système qui s’est retrouvé avec des rapports disciplinaires pour avoir « trafiqué et dealé » avec un objet inanimé – « la douche ». Je suis resté au niveau II pendant un an. Afin d’avoir d’autres exemples de mauvais traitements sur les prisonniers sous ce système de classification, j’ai commencé à encourager les autres mecs à partager leurs histoires et à me documenter sur les faits. J’ai du coup rédigé de plus en plus de plaintes internes et préparé les appels disciplinaires d’autres prisonniers qui se faisaient avoir. Sur le papier, vous perdez toujours, mais lorsque vous assignez pour de bonnes raisons, vous verrez que le prisonnier en question ne tarde pas à avoir de l’avancement. J’ai lu ce que je voyais et ce que je savais et non ce que l’homme me disait. Maintenant, nous avons une bonne appréciation de la façon dont tout cela fonctionne. Je suis prêt à argumenter la plainte pour notre groupe si toutefois on nous accorde une audience. Le 24 août 2001, j’avais préparé quelques appels, trop bien à mon avis. Ils m’avaient fouillé de façon répétitive à n’importe quelle heure depuis des semaines, pas les autres, juste moi. Cette

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nuit-là, ils sont venus vers 23h15 et j’ai senti que quelque chose se tramait juste à leur manière de se comporter. Raymond Duff, un sergent du 3ème service, (il était gardien de niveau III au premier service avant) et moi n’avons jamais fait bon ménage. Il a personnellement supervisé et participé à cette fouille. Ils ont détruit le peu de choses qu’il me restait, piétiné mon dentier, balancé mes Tshirts, caleçons, les fournitures, les médicaments, ils ont cassé mes lunettes. J’ai demandé à voir le Lieutenant de garde. Je suis assis par terre dans la coursive, menotté derrière le dos, calme et aussi passif que je peux l’être. Duff demande aux autres gardiens « soulevez le et placez le dans sa cellule ». Ils me soulèvent et essayent de m’envoyer la tête la première dans la porte de ma cellule. Lorsque j’avance mon pied pour stopper l’élan et je que je rebondis contre la porte, ils me flanquent la tête par terre. Le gardien prétend, à tort, que j’ai essayé de l’attaquer « en repoussant mon corps vers l’arrière sur lui, ce qui n’a provoqué aucune blessure ». De toutes façons, le truc doit être filmé quelque part sur une bande vidéo et il n’y aucun moyen au monde par lequel j’aurais pu attaquer ou même tenter d’attaquer quelqu’un alors que nous étions au milieu d’une utilisation de force excessive à mon encontre, en plein dans un « fuck job ». J’ai préparé ma défense et ils ne s’en tireront pas comme ça. Deux jours avant l’audience, l’un des gardiens impliqués, Whitfield, dit à l’autre gardien avec qui je m’entends plutôt bien, qu’ils ont « tout calculé » pour m’accuser et que tout est « organisé pour… » Truc suivant, j’apprend par le courrier que l’audience a eu lieu sans moi que j’ai été condamné à 4h24 du matin le 7 septembre 2001. J’avais déjà été placé au niveau III le jour suivant l’incident (le 25 août 2001) et voilà que j’apprends deux semaines plus tard que je suis coincé sans aucun moyen de contrer ce rapport. Ils ne font pas d’audience pour les rapports majeurs et encore moins à 4h24 du matin. J’ai essayé d’en parler avec le conseiller qui m’assistait pour préparer ma défense mais j’ai appris qu’elle ne travaillait plus ici. J’ai écrit un I-60 pour le conseiller en chef, Dan Brown, lui expliquant pourquoi j’avais besoin d’accéder aux enregistrements de l’audience car j’en avais été exclu et que rien n’était écrit ou expliqué dans le rapport d’audience. Je n’ai obtenu aucune réponse. J’ai vu Brown quelques jours plus tard quand il est venu dans notre section pour visiter un autre prisonnier. Je l’ai appelé, il m’a ignoré et il est parti. La date limite pour l’appel approche de plus en plus. Je dépose une plainte contre Brown pour m’avoir refusé l’accès aux enregistrements de l’audience. J’en parle avec l’enquêteur en charge des plaintes internes, David McCleod, qui me dit qu’il va s’arranger pour que je puisse les entendre. Au cas où vous ne le sauriez pas, le droit d’être présent à l’audience, de confronter des témoins de la partie adverse, d’avoir 24 heures de préavis avant l’audience, d’obtenir l’aide juridique pour préparer votre défense, d’avoir accès à l’enregistrement de l’audience et les raisons présentées par écrit pour tout jugement de culpabilité et pour la punition qui en découle, le droit de faire appel et de présenter des témoins et des preuves à décharge, tout cela fait partie du droit d’accès à une procédure équitable qui a été établie par la Cour Suprême des Etats-Unis et qui doit être respectée par les fonctionnaires de l’administration pénitentiaire avant qu’une punition puisse être appliquée. Comme je vous l’ai dit auparavant, la classification par niveau tend à abroger ces droits et toutes les applications intentionnelles. La punition immédiate, la procédure légale plus tard. Dans ce cas, pas du tout. Le dernier jour avant que le délai légal de l’appel n’expire, je suis donc contraint de déposer un appel sans avoir entendu l’enregistrement de l’audience, je liste tous éléments cités ci-dessus. Les fonctionnaires ont 40 jours pour répondre. J’ai déposé cet appel le 21/9/01 mais le responsable ne le reçoit pas avant le 24/9/01 quand je le vois dans le couloir. 40 jours passent et aucune réponse. J’attends quelques jours de plus, puis j’écris au responsable. Pas de réponse. Je le vois et je lui en parle. Il me dit qu’il va me recontacter. Il ne le fait pas. Pendant les 90 jours suivants, ce rapport est utilisé pour me maintenir au niveau III. J’écris à tous les supérieurs de cette prison auxquels je puisse penser, en vain. J’ai des copies de ma copie carbone de cet appel. J’ai envoyé des copies aux deux enquêteurs en charge des plaintes internes, aucune réponse. Le temps passe… Novembre… Décembre… Janvier…. Finalement, j’écris au directeur et le menace de l’assigner au tribunal. L’enquêteur en charge des plaintes internes m’accuse d’envoyer des messages de délation sur lui au directeur (pour essayer de lui faire faire ce pour quoi il est payé, cela n’est pas de la délation). Il est d’accord et me laisse déposer un appel hors délai.

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Entre temps, le 15 novembre, nous avons eu l’exécution de Rudd et le lockdown qui a duré. Je me prends la tête avec un lieutenant et nous voilà embarqués dans une dispute verbale à propos de la destruction intentionnelle de mes papiers juridiques. Il me dit qu’il va faire de moi son projet préféré et qu’il va me faire fouiller tous les jours. Il commence à faire exactement ce qu’il a dit. Le 14 décembre, je n’en peux plus de ces représailles et je refuse de sortir de ma cellule. Ce qu’il se passe alors c’est que cela fait à peu près 90 jours que je n’ai pas eu un seul rapport pour agression depuis l’incident du 24/8/01, alors maintenant ils sont sérieusement après ma peau pour tenter de me faire « dégoupiller ». (Comme une bombe qui explose, BOUM !) D’accord, je refuse de sortir le 14 décembre parce qu’ils détruisent mes affaires et laissent un bordel total dans ma cellule juste pour que je pète les plombs, tous les jours. Je suis fatigué de tout ça, mais je ne veux pas faire de mal à qui que ce soit, pour le moment. Alors je reste assis dans ma cellule et je leur ris au nez pendant qu’ils me demandent de me « soumettre pour une fouille à corps ». Ils m’aspergent de gaz, je ris encore et leur dit de me « soumettre à ces barges ! », ça s’appelle « remonter le coucou », les rendre fous. Je suis juste assis là avec un chiffon sur la bouche. Vous voyez, la résistance passive n’est pas un délit d’agression passible du niveau III. Alors ils sont furax et ils me font la peau, ils me laissent sur le carreau à moitié conscient. Je me réveille sous la douche avec de l’eau plein les narines. Mais ils ne peuvent pas m’accuser d’agression parce que je n’ai rien fait de violent, juste un refus d’obtempérer tout au plus et cela n’est pas considéré comme une agression. Il faut qu’ils trouvent un autre moyen de me garder au niveau III. Je suis jugé pour « refus d’obtempérer, de me soumettre à une fouille à corps et pour avoir refusé d’être menotté » et pour « possession de contrebande » - de la soupe, des biscuits et deux marqueurs. Je suis innocenté de l’accusation de possession de contrebande. Le Lieutenant est maintenant furieux contre moi. Un sergent va lui parler pour moi et lui demande de me lâcher un peu, il répond « qu’il aille se faire foutre Skinner ! qu’il aille se faire enculer ! Je vais te faire rester en heures supplémentaires pour que tu fouilles sa cellule ! ». Je suis dans le parloir, je discute avec mon pasteur, je lui explique ce que le Lieutenant me fait subir. Je suis plutôt angoissé. Je lui dis que le mec m’en fait voir de toutes les couleurs. Les plaintes ne changent rien et si jamais je lui fous une trempe, je serais en tort. Ils vous forcent à vous comporter comme ça, intentionnellement, ils vous provoquent et ensuite ils vous punissent pour vos agissements. C’est de la folie pure. Le Major Lester appelle ça « une approche pro-active ». Ha, ha. Moi, j’appelle ça de la torture psychologique sadique. Trois jours plus tard, pas moins de trois heures après que j’ai été jugé non-coupable pour possession de contrebande, la gardienne (Victoria Williams) qui travaille dans le parloir ce jour-là, me colle un rapport, en déclarant que ce que j’ai dit au pasteur (voir ci-dessus) constitue une menace contre le Lieutenant en question. Elle arrange ce que j’ai dit, en transformant le « si j’allais faire quelque chose contre lui » en « je vais faire quelque chose contre lui ». Alors maintenant il ne s’agit plus d’une hypothèse mais d’une déclaration d’intention – une menace. Je vais à cette audience de clown et le DHO me déclare coupable. Ma parole contre celle d’une gardienne. Comment est-ce que j’aurais bien pu menacer quelqu’un (un Lieutenant) qui n’était même pas là ? Le TDCJ-ID est au top. Pour ajouter encore plus d’insultes à la manière, le Major Lester me dit qu’il considère ce rapport comme une agression selon le Death Row Plan, critères du niveau III. Il ajoute que le Warden Chance, qui vient se faire « emmerder » par Paul Colella 4 jours auparavant, prendra part à l’audience disciplinaire (DRCC) et qu’ils vont tous nous garder au niveau III. C’était sûr qu’ils n’allaient pas me laisser partir comme ça du niveau III alors il fallait bien qu’ils trouvent une raison, non ? même une aussi fine que ça. Relisez les critères du niveau III, au début de ce papier. Est-ce que cela dit dans ‘ie.’ ou 3.a, 3.b ou 3.c quelque chose concernant les menaces ? Encore moins à propos de menaces proférées à l’encontre de quelqu’un qui ne serait même pas présent à ce moment-là ? Ce genre de truc se passe tout le temps ici. Il y a 30 jours, ils pondaient des rapports pour « regards inquisiteurs » ou « défiance » si vous ne faisiez que soutenir leurs regards quand ils étaient proches de vous. Maintenant c’est « langue trop bien pendue » qui constitue une agression physique ? ! ? ! ? Vous voyez, 30 ans après la plainte de Ruiz, ces gens et leur système n’ont pas

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changé d’un iota ; ils ont juste trouvé d’autres moyens de contourner le problème pour faire aboutir leur trucs diaboliques et déshumanisants ; ce qu’ils ont toujours fait par le passé mais maintenant on utilise des termes politiquement corrects du style « modification de comportement », « agression courante », etc… Comme le chantait Bruce Springsteen : « Rencontrez le nouveau patron, c’est le même que l’ancien. » Vous ne vous demandez pas pourquoi je suis toujours en train de « menacer » les gardiens mais que jamais aucun d’entre eux n’a jamais été frappé par moi ? Pour me condamner à mort, ils ont du établir que j’étais un danger futur pour la société. TDCJ-ID est très conscient de ça et du fait que je vais peut-être obtenir un nouveau procès. Pour être certain que l’état puisse établir cet élément sur ma future dangerosité, ils ne peuvent pas demander à votre avocat de dire « il vient de passer 6 ans dans une prison violente et n’a pas eu de comportement agressif une seule fois… » Heumm ? Alors, ces gardiens vont vous pousser jour après jour en espérant que vous allez dégoupiller. L’ironie n’est pas tout à fait perdue en qui nous concerne. Ces gens m’ont rendu tellement fou par moments que j’ai voulu les tuer. La seule chose qui m’ait arrêté, c’est ma conscience. Selon le bon docteur de l’état « Dr Mort » lors de mon procès, Richard Coons, je suis un sociopathe qui n’a aucune conscience, je suis incapable de tirer des leçons de mes erreurs, j’excelle dans la violence et j’aime voir les autres souffrir… Vous, gardiens qui lirez ceci, particulièrement tous ceux qui me maltraitent, mettez vous à genoux pour remercier Dieu que je ne suis pas celui décrit par Richard Coons et que je ne suis pas coupable des crimes pour lesquels je suis ici. Si c’était le cas, un certain nombre d’entre vous seraient déjà morts, on aurait sans doute soudé ma cellule pour ne plus l’ouvrir afin de s’assurer que je n’ai plus aucune opportunité de tuer d’autres gardiens. L’ironie n’est pas complètement perdue pour moi. Alors quelles que soient les situations qui se présentent, je suis assez rapide pour leur montrer ma nature non-violente. Quand je vois des gardiens faire des trucs qui vont forcément les entraîner vers de la violence à leur encontre, je les en préviens toujours et je leur explique pourquoi. Ceux qui sont vraiment allumés vont détourner mes propos pour en faire des menaces. Quand Karen Skinner, CO III, (aucun lien familial avec moi) m’a attrapé et m’a planté ses ongles pointus comme des lames de rasoir un centimètre de profondeur dans mes triceps, je me suis plaint aux autres gardiens présents et Skinner a dit « T’as de la chance que je ne t’ai pas botté le cul ! ». Ce à quoi j’ai répondu : « Non, espèce de garce, tu as de la chance que je ne t’ai pas mis mon pied au cul. » J’étais dans ma cellule, derrière une porte pleine en acier de plus de 4 cm d’épaisseur et je ne faisais que commenter un événement passé (même si elle m’avait fait mal quelques minutes auparavant). Ma déclaration était destinée à prouver ma nature pacifique parce que n’importe quel autre prisonnier aurait déchiré les fesses de cette bonne femme. Elle se tenait à côté de moi et me tenait sous l’aisselle pendant que l’autre gardien vérifiait ma cellule pour voir qu’il n’y avait pas de trous dans les murs, etc… Elle m’a simplement fixé en me jetant un regard de haine et elle a commencé à me labourer le bras. Je n’ai pas réagi, je n’ai rien dit. Je n’aurais rien dit du tout si l’autre gardien n’avait pas remarqué le sang qui gouttait de mon bras et s’il n’avait pas posé de questions. A l’audience, elle n’a pas nié ce que je viens de citer en référence. Le DHO lui a demandé « mais vous êtesvous sentie menacée ? » Elle a répondu d’un ton moqueur « Bien sûr que oui, je me suis sentie menacée ! ». J’ai été jugé coupable bien que mon commentaire se référait à un événement passé, ce n’était qu’une appréciation non-violente et surtout pas une menace. Pendant toute la procédure d’appel, ils ont continué à ignorer la réalité et à maintenir une fausse accusation. J’en ai parlé avec Lester, en personne. Il m’a dit qu’il était responsable en grande partie pour l’interprétation de « menace », il avait décidé qu’il s’agissait d’une menace et voilà tout. Dans l’exemple le plus récent, je vous ai parlé d’un sergent du 3ème service qui s’appelle Travis Seppanen, à propos d’un faux rapport disciplinaire qu’il m’avait collé suite au refus d’obéir à son ordre de rendre les briques de lait du petit-déjeuner (ils s’en donnent à cœur joie là-dessus depuis que Paul a écrit sur les restrictions de conteneurs et sur le fait que quelqu’un lui aurait proposer une brique pour qu’il puisse boire. Ils ne sont pas suffisamment intelligents pour comprendre qu’il

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ne s’agissait que d’une référence à une blague entre nous tous, alors voilà qu’ils sont en quête des briques de lait après chaque repas. L’autre nuit, ils ont préparé deux équipes différentes et sont tombés à bras le corps sur Cartwright #999224 et sur Rhoades #999049, ils les ont battus jusqu’à plus soif pour une foutue brique de lait en carton. Ils étaient enragés parce qu’on leur a ri au nez. Voilà ce vieil attardé de Sgt Raymond Duff qui dit, alors qu’il est harnaché et casqué avec l’équipement anti-émeute et un masque à gaz « Prisonnier Cartwright, je vous donne un ordre direct de rendre cette brique de lait où nous allons devoir utiliser des produits chimiques et une équipe de 5 hommes pour venir la récupérer ! Vous comprenez ? ! » Cartwright : « Allez vous faire foutre, flicards, venez donc la chercher ! ». Le ridicule absolu de la situation nous a fait éclater de rire, j’ai tellement ri que j’en avais les larmes aux yeux et que littéralement je me suis roulé par terre de rire, comme tous les autres d’ailleurs. Bien sûr, tout cela a cessé d’être drôle dès qu’ils sont entrés dans sa cellule pour le passer à tabac. Ils ne l’ont pas raté. Le jour suivant, son visage était noir et bleu. Rick a dit qu’il allait bien mais c’est un mec stoïque. Ils pourraient briser tous les os de son corps et il continuerait à essayer de dire qu’il va bien, même s’il devait bouger une mâchoire cassée. Quand Paul dit que ces mecs défendent leur conviction, vous n’avez même pas idée de ce que cela signifie. J’ai vu Rick tellement battu qu’il pouvait à peine marcher pour aller à la douche à moins de 10 mètres plus loin). Pour en revenir à Seppanen, je lui ai rappelé qu’il avait donné un ordre à Cartwright pour rendre la brique de lait mais qu’il ne m’avait jamais rien demandé et que la gardienne qui l’accompagnait à déclarer qu’elle ne mentirait pas si on lui posait la question. Seppanen a admis ne pas m’avoir donné d’ordre et en fait ne m’avoir rien dit du tout, mais il dit que le rapport est déjà enregistré et qu’il ne va pas le faire annuler (c’est l’attitude habituelle dans le personnel du TDCJ-ID. Même quand il est clair qu’ils ont fait une erreur, ils deviennent hostiles et défiants, mais ils refusent d’admettre et/ou de corriger). J’ai dit à Seppanen, « vous savez, l’autre nuit, vous vous êtes plaint de vous faire balancer des excréments ou de l’urine et ceci est une exemple parfait pour vous expliquer pourquoi cela vous arrive. Les prisonniers pensent que si on va leur mentir et les punir de toutes façons pour quelque chose qu’ils n’ont pas fait, alors autant se faire prendre pour quelque chose, quelle est la différence ? Alors comment vous allez vous sentir la prochaine fois que vous allez bosser ici si je vous balance de la merde ? » - j’ai essayé d’illustrer tout ça avec une exemple. Seppanen, étant le crétin qu’il est, me pond un 2ème rapport disciplinaire prétendant que je l’ai menacé. Seppanen savait que mes mots n’étaient pas menaçants et il sait que je n’ai jamais balancé de l’urine ou des excréments sur aucun gardien. Il s’est juste énervé parce que je l’ai mis à poil devant les autres prisonniers et qu’il a du admettre avoir menti. Ce qui n’était qu’une petite erreur de sa part au début, mais via son refus de la rectifier et en rajoutant un autre mensonge pour couvrir le premier, ça devient alors un sérieux problème hors proportion. Seppanen savait aussi que mes mots n’étaient qu’un exemple pour lui prouver qu’il se doit d’agir correctement en disant la vérité et qu’il doit faire annuler ce rapport ; et aussi parce que toutes ces mauvaises choses qui lui arrivent sont liées à sa propension au mensonge. Pendant l’audience, il n’a rien nié, mais par contre il a persisté à dire qu’il s’était senti menacé. A l’audience, le rapport pour avoir refusé un ordre a été purement et simplement annulé car le gardien et le témoignage n’étayaient en rien cette accusation. Le DHO m’a, par contre, jugé coupable d’avoir menacé Seppanen et déclaré que « une menace est une violation selon la perception de l’intéressé en tant que menace physique réelle ». Alors maintenant, je suis non seulement responsable de mes propres actions mais aussi de ces « perceptions » erronées des gardiens. Ha, ha. Bon, il fallait bien que je sois coupable de quelque chose, non ? La loi sur ce sujet est très claire et bien établie. D’abord, je peux être tenu responsable uniquement de mes propres actes, et non des actions ou des convictions des gardiens. Deuxièmement, les mots dans le règlement disciplinaire sont en langage clair, celui de tous les jours, en termes de définition du dictionnaire : une menace est : « une déclaration d’intention en vue de faire du mal à quelqu’un à moins que cette personne ne remplisse certaines conditions ».

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Comme vous pouvez le constater en revoyant le code disciplinaire, une menace n’est pas un délit d’agression et n’est même pas citée en exemple dans les types d’attaques physiques énumérées dans les critères pour le placement ou continuation au niveau III. Dans les exemples cités ci-dessus, vous pouvez voir que je n’ai pas menacé ces gardiens. Même si je l’avais fait, ce n’est pas un délit justifiant un placement au niveau III et ceci ne recoupe aucunement la lignée des attaques ou agressions physiques dans le cadre des délits inclus dans les critères du niveau III. J’ai été jugé coupable sur ce rapport de menace sur Seppanen le 8/2/02. Depuis les quatre derniers mois, j’ai fait appel de ces décisions de classification par Lester et Chance sur une seule et unique base : je ne suis pas violent et je ne dois pas être au niveau III, de ce fait, je ne suis pas correctement classifié. Pendant que ces fonctionnaires ont menti et utilisé toutes les excuses pour me garder au niveau III, j’ai exposé et démontré chacun de leurs mensonges avec l’intention de leur donner l’opportunité de réparer leurs erreurs. Ils ont régulièrement refusé de le faire et finalement le 11 mars 2002, j’ai fini par recevoir l’étape 2 de ma plainte en réponse à mon appel sur ma classification, signée par Priscilla Daly qui déclare, à tort : « l’enquête a révélé que vous étiez coupable d’agression sur un membre du personnel le 8/2/02. Aucune action n’est recommandée par ce service. » Cette déclaration est un mensonge éhonté. Comme je vous l’ai montré avec les codes disciplinaires, les délits d’agression sont code 3.1 – 3.4. Je n’ai été accusé d’aucun de ces délits le 8/2/02 ou à aucune autre date d’ailleurs depuis les 18 derniers mois. (Cela représente 3 fois l’historique disciplinaire des 6 mois et six fois les «3 mois d’historique récent » imposée par la classification au niveau II). Le 11 mars 2002, Timothy Lester, Selester Bacon, James Ludwig et Dena Allen se sont réunis en commission (DRCC) de classification qui continue à me maintenir au niveau III. Quant à la raison de cette continuation, Lester a écrit lui-même, « Reste en D-3, agression récente sur personnel. » Un autre mensonge éhonté. Priscilla Daly et Timothy Lester, au lieu d’admettre leurs erreurs et de les corriger, ont manipulé et fabriqué des raisons complètement fausses pour me maintenir au niveau le plus punitif, le niveau III où je ne peux même pas m’acheter des produits de base pour assurer mon hygiène quotidienne. Ensuite Lester demande à ses gardiens de me coller des rapports disciplinaires pour refus d’appliquer les règles d’hygiène et il continue d’utiliser ce prétexte pour me maintenir à ce niveau punitif. Cela fait bientôt huit (8) mois que je suis au niveau III et, avant cela, au niveau II pendant treize (13) mois. Voilà un résumé de la situation synthétisée : -

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Le 24 août 2001, je suis faussement accusé dans les rapports #20010355563 pour « tentative d’agression ». Ce rapport est utilisé pour me maintenir au niveau III jusqu’au 11/12/01 ; Le 11 décembre 2001, je suis faussement accusé d’avoir « menacé » un Lieutenant dans le parloir où il n’était même pas présent ; Le 8 février 2002, je suis à nouveau faussement accusé d’avoir « menacé » un sergent. Alors qu’il ne nie pas lors de l’audience que mes mots n’étaient pas une menace, je suis jugé responsable d’avoir incité la « perception » de ce sergent plutôt que pour mes actes ; Le 6 mars 2002, le premier rapport est cassé (#20010355563) après que Sandrine Ageorges se soit plainte auprès des fonctionnaires à Huntsville pour avoir « égaré » mon appel et mes plaintes et pour avoir refuser d’y répondre. Cela n’a d’ailleurs plus d’importance car à cette date-là, ils avaient déjà utilisé ce rapport pour me garder au niveau III pendant 109 jours – du 25/8/01 au 11/12/01 ; A la date d’aujourd’hui, les appels concernant le rapport #200201833 du 11/12/01 (pour avoir menacé le Lieutenant qui n’était pas là) avait aussi été perdu et du coup jamais traité. Il devait y avoir une réponse le 27/1/02 ; Le rapport actuellement en cours pour « menace » du 8/2/02 #20020114551 a été largement exagéré pour être transformé en « agression sur un membre du personnel » et utilisé pour

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falsifier les formulaires administratifs (I-128 et I-204) par Priscilla Daly et Major Timothy Lester pour justifier leur décision de me maintenir au niveau III. L’appel déposé le 11/2/02 devrait obtenir une réponse au plus tard le 23 mars 2002. Je vais faire une prédiction sur la réponse qui sera : le rapport #20020145551 a été étudié. Il apparaît qu’il y ait suffisamment de preuves pour étayer un verdict de culpabilité. Aucune faute de procédure n’a été relevée, de ce fait, il n’y aucune raison valable pour donner suite à cet appel. Aucune autre action n’est recommandée par ce service. » J’ai pris le soin de vous expliquer tout cela en détail pour que vous compreniez bien que lorsque je vous dis que Lester et Cie ne suivent pas le règlement ; qu’ils déforment la vérité et l’arrangent à leur façon ; qu’ils modifient sciemment les rapports disciplinaires pour nous maintenir dans ces satanés niveaux disciplinaires, vous pouvez me croire parce que je vous dis la vérité et ce sont ces fonctionnaires pourris du TDCJ qui sont les menteurs. De plus, j’ai les éléments pour prouver tout ce que j’avance et il n’y a pas que moi qui soit maltraité ainsi. Pas plus que seulement Roy Pippin qui se plaint également, comme les fonctionnaires veulent le faire croire. Tout cela nous ramène à ce que me disait le directeur Cary Steve Staples lorsqu’il me menaçait avec son grand discours en 1998 : « ce que vous ne réalisez pas c’est que, dans ce jeu, nous jouons à domicile ; nous faisons le règlement et nous l’appliquons comme bon nous semble. Nous contrôlons les registres sur l’utilisation abusive de la force, nous écrivons les rapports. Si nous disons que cela n’est pas arrivé, cela n’est pas arrivé. Vous ne pouvez pas gagner. » Je viens jute de récupérer copies des rapports majeurs #2002011632 de Derrick Jackson #999263 lorsqu’il a été placé au niveau III pour avoir prétendument « désobéi à l’ordre de déplacer son bras » (par Wynee U. Marshall que tout le monde déteste ici – vous n’avez qu’ à lire ce que Paul dit à son propos, tout est vrai). J’ai aussi ses formulaires I-204 du 10/1/02 et du 7/2/02 dans lesquels Lester a écrit « descendre au niveau III pour comportement agressif récent » et lorsque Jackson a fait appel, Priscilla Dally a répondu dans l’étape 2 du rapport #2002079607 que cela constitue « un comportement agressif » et justifie son placement au niveau III, daté du 28/2/02. Le règlement établit clairement que le simple fait de désobéissance ne justifie ni l’utilisation de produits chimiques, ni ne peut être considéré comme un acte agressif justifiant une utilisation abusive de la force. Pourtant Jackson, qui est un diabétique chancelant, qui mesure à peine 1m60 et doit peser autour des 73 kilos s’est retrouvé couvert de gaz, transféré dans une autre cellule sans avoir été décontaminé et s’est vu refusé toute assistance médicale en plus de se trouver placé au niveau III où il ne peut se procurer les produits d’hygiène de base. Priscilla Daly pense que tout cela est correct, ainsi que Kelli Ward son homologue à Huntsville, avec le directeur Zeller qui approuve les actions de Lester, par écrit. IAD-OIG n’ont fourni aucun avis contraire non plus. Pour ceux d’entre vous qui ont quelques connaissances médicales, j’imagine que vous pouvez comprendre à quel point il est important de maintenir une hygiène de base quand on est diabétique. S’il a une petite coupure ou une infection, il peut facilement perdre la vue, il peut finir avec une amputation ; où il pourrait même mourir des suites de complications médicales résultant d’un truc aussi simple qu’un ongle incarné. Regardez Rudy Hernandez, le diabétique qui devait être exécuté le 12 mars, 2002 (à la date d’aujourd’hui, je ne sais pas s’il a été assassiné ou non ?). Enfin, il a récemment été amputé d’une jambe juste sous le genou. Se retrouver au niveau III pour avoir refuser de déplacer son bras ? TDCJ-ID et le monde de Lester en plein travail ! Hank Skinner #999143

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