Cristiana Reali

La pièce de théâtre de Simone Veil, "les combats d’une effrontée", sera joué par Cristiana Reali le 25 Juin à Tel Aviv. Cette représentation captivante de l'une des figures les plus marquantes de l'histoire contemporaine sera jouée pour la dernière en Israël. La pièce, écrite, retrace sa vie et son parcours politique, depuis sa déportation à Auschwitz jusqu'à sa carrière politique en France et en Europe. Cristiana Reali offre une performance émouvante et captivante qui rend hommage à la vie extraordinaire de Simone Veil. Rencontre sans filtre avec Cristiana Reali.

Vous incarnez Simone Veil, cette femme politique et figure emblématique de la lutte pour les droits des femmes en France. Pouvez-vous nous dire ce que représente Simone Veil pour vous ?

CR : Je suis originaire du Brésil, je suis arrivée à Paris justement dans les années Veil, en plein dans ses combats, nous étions quatre filles à la maison, donc nous nous sentions concernées.

J’ai une admiration et un intérêt pour cette femme et sa vocation, j’ai tellement aimé sa droiture, son humilité, sa résilience, son autorité et son modernisme, c’est ce que j’ai voulu mettre en avant dans cette pièce. On peut dire qu’elle a eu une vraie mission dans sa vie , car elle a tellement lutté pour les prisonniers , les handicapés , et bien sur les femmes.

Pour toutes ces raisons, je ne voulais pas qu’elle reste dans les livres d’histoire.

J'ai souhaité la faire renaitre en quelque sorte en adaptant cette pièce avec des touches de modernité pour susciter l’intérêt des jeunes , comme mes deux filles qui ne la connaissaient qu’à travers leurs livres d’histoire.

Elle nous a laissé un héritage qu’il faut continuer à transmettre car il est toujours d’actualité, elle a été gardienne de la mémoire.

Ses réalisations politiques et son combat pour le droit des femmes, mais aussi son courage et sa détermination sont de vrais modèles pour toutes les femmes.

Simone Veil a-t-elle était une source d’inspiration dans votre vie, et que trouvez-vous le plus inspirant dans le combat de Simone Veil pour les droits des femmes ?

CR : Tous les combats se valent. Ce qui m’inspire chez elle, c’est son côté très classique, très guindé et pourtant toujours tourné vers l’avenir et les nouvelles générations. Malgré toutes les horreurs qu’elle avait connues, elle était toujours tournée vers l’avenir et je fonctionne un peu comme ça.

La pièce librement adaptée des mémoires de Simone Veil « Une Vie », débute avec cette jeune journaliste, appelée à prendre la parole sur Simone Veil dans une émission de radio. Dans le regard de cette jeune femme, la vie de Simone Veil apparaît, troublante de modernité. C’est extrêmement original et rend Simone Veil plus moderne qu’elle ne l’était déjà. Comment l’idée de cette pièce est-elle née ?

CR : A sa mort, j’ai lu ses mémoires « une vie » et j’ai pensé qu’il y avait quelque chose à faire de cette figure emblématique. J’ai ainsi obtenu l’accord de sa famille après son décès, et j’ai ressenti également une caution morale, à savoir dans la peau de quelqu’un d’autre ? de la Magistrate, politicienne et féministe qu’était Veil. En tant que comédienne, était-ce un exercice plus simple ou complexe ?

CR : Je crois que je n’étais pas consciente du rôle que j’allais interpréter, et au fur et à mesure des répétitions je me suis dit « mais qu’est-ce que je fais ? On va me tomber dessus ! ».

Au-delà d’avoir le même chignon et le même style vestimentaire, je vais être porteuse de paroles, ce sont elles qui feront que je vais lui ressembler.

Le livre est écrit comme elle parle, ce n’est pas de la littérature, elle avait une façon de s’exprimer bien à elle. J’ai également écouté beaucoup d’enregistrements radio, d’interviews qu’elle a donnés dans les années 70/ 80, et je me suis imprégnée d’elle. Je pense aussi avoir un timbre de voix qui se rapproche de la sienne. D’ailleurs, à force de l’écouter, j’ai fini par prendre ses intonations et ses phrasés.

CR : Co-écrire a été passionnant, j’avoue que je n’aurais pas pu le faire sans Antoine. On s’est un peu complétés, lui dans l’écriture et moi dans la mise en scène.

Ce spectacle est-il pour vous un devoir de transmission ?

CR : Ce spectacle est-il pour vous un devoir de transmission ?

Simone Veil disait souvent, « Je n’aime pas le devoir de mémoire, le seul devoir que nous avons c’est d’enseigner, de transmettre ». À partir du moment où les témoins de cette histoire ne seront plus là, c’est une obligation de transmettre.

Simone Veil ne craignait pas l’avenir, quelle est votre vision sur l’avenir de notre société?

CR : Simone Veil m’a donné une leçon, j’ai découvert pendant la lecture de ses mémoires sa force, elle ne craignait pas l’avenir, au contraire elle lui faisait confiance et se battait pour lui. Ma vision de la société est un peu la même, malgré tout ce qui se passe, il y a encore beaucoup de choses qui vont mal, comme la guerre en Ukraine, le climat …mais c’est toujours mieux qu’hier. Je suis parfois inquiète pour nos ados, nos enfants parce que le monde est compliqué mais je reste confiante en me disant qu’ils sauront faire face et s’adapter. La seule chose qui m’inquiète, c’est que nous n’avons plus de personnages comme Simone Veil, de vrais leaders qui ont vécu des guerres et s’en sont relevés.

Les dirigeants d’aujourd’hui sont dirigeants de stars up ou des PDG , souvent bien moins cultivés que les dirigeants d’autrefois .

Pensez-vous que jouer cette pièce en Israël aura une résonnance particulière, et aurait fait plaisir à Simone Veil de là où elle se trouve ?

CR : Je pense et j’en suis convaincue, car ce que j’ai compris en jouant cette pièce à travers le monde, c’est qu’elle voulait enseigner aux jeunes. Faire la dernière de cette pièce en Israël a une grande symbolique pour moi. Je suis très spirituelle et je pense qu’elle en serait très fière et très heureuse. On aura, je pense, beaucoup d’émotion à la jouer en Israël.

Est-ce votre première visite en Israël ? Que pensez-vous de ce pays ?

CR : Non, je suis déjà venue. J’ai grandi dans le milieu juif avec de nombreux amis, ou encore avec Francis Huster. J’espère pouvoir revenir plus longtemps, pour prendre le temps de tout visiter. Ce pays est incroyable, je trouve que les Tel Aviviens ressemblent beaucoup aux brésiliens, ils ont le sens de la famille, la culture de leur pays est importante tout comme les Brésiliens. Ils portent une joie de vivre malgré toutes les guerres et sont de ce fait très solidaires. Les Israéliens sont très chauvins comme très critiques et, comme les Brésiliens, ce sont de vrais fêtards !

Pioneer Wealth Management (92) Ltd est un prestataire de services financiers agréé par l'Autorité des marchés financiers d'Israël.

Visitez notre site Internet : https: //www.piowealth.com

Pioneer Wealth Management vous souhaite, ainsi qu’à vos proches, une belle fête de Yom Ha’atzmaout

A cette occasion, nous vous invitons à effectuer un bilan financier par l’un de nos gestionnaires de patrimoine agréés.

Avec plus de 35 ans d'expérience et une vision globale des marchés financiers, Pioneer Wealth Management Israël fournit des services de gestion de patrimoine indépendants aux familles, professionnels et particuliers, en Israël et à l'étranger, dans différentes devises telles que, dollar, euro et shekel.

Pioneer Wealth Management Israël

• une gestion de votre patrimoine sur mesure

• une solide expérience avec la clientèle européenne

• une gestion de portefeuille indépendante en shekels et en devises étrangères

• une sélection d’investissements en architecture ouverte

• un accès facilité avec nos banques partenaires en Israël et à l’étranger

N’hésitez pas à nous contacter, ensemble nous trouverons les solutions d’investissements qui vous sont adaptées.