2 minute read

L'ECE à terre chez les Belges

Next Article
Réserves

Réserves

L'Élément chirurgical embarqué (ECE) est connu des marins qui l'ont côtoyé sur le Charles de Gaulle, les Transports de chalands de débarquement (TCD) Foudreet Sirocoou sur les Bâtiments de projection et de commandement (BPC) Mistralet Tonnerre. A trois reprises, en 2008 et 2009, il a participé au fonctionnement de l’hôpital militaire belge de Tibnine, au Liban.

Depuis le conflit entre Israël et le Hezbollah, à l'été 2006, l'ONU a renforcé les moyens de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), présente depuis la guerre civile de 1975. La Belgique et le Luxembourg contribuent aux troupes déployées au sud-Liban, près du village de Tibnine. Le détachement comprend un hôpital de campagne qui assure le soutien médicochirurgical de tous les militaires du secteur ouest, entre le fleuve Litani au nord et la frontière libano-israélienne au sud. Dans cette zone, sont installés près de 8 000 soldats, italiens, français (1 530 militaires), belges, polonais, ghanéens et coréens.

Advertisement

Cette unité est armée par soixantedix personnels médicaux, paramédicaux, techniques et administratifs du service de santé militaire belge, venant principalement de l'hôpital militaire Reine Astrid de Bruxelles.

Trois séjours au camp Scorpion

En 2008, à part quelques exercices courts ou peu éloignés des côtes, l'ECE peut espérer poser son sac à terre pour quelques mois car le Charles de Gaulle, son principal lieu d'exercice en mer, se trouve en Indisponibilité périodique pour entretien et réparation (IPER). Les relèves au Liban se faisant à un rythme rapide et le personnel médical et paramédical étant beaucoup sollicité, le directeur de la composante médicale des forces armées belges demande à la France son concours. C’est ainsi qu’en dix-huit mois, les sept médecins, infirmiers spécialisés et manipulateur en électroradiologie de l’ECE séjournent trois fois dans le camp Scorpion, près de Tibnine, pour assumer les responsabilités chirurgicales et de réanimation de ce rôle 2. Y consultent non seulement les casques bleus du secteur ouest, mais également certains contingents du secteur est, pour différentes raisons, en particulier de proximité, comme les Indonésiens, les Malaisiens et les Népalais. L’hôpital belge soutient plus de 80% des 12 500 soldats de la FINUL, auxquels s’ajoutent les militaires libanais stationnés dans cette zone. Dans une région durement touchée par le dernier conflit, la population locale profite des installations médicales opérationnelles jour et nuit. L’essentiel de la pathologie concerne la traumatologie et les brûlés car l'hôpital militaire de Bruxelles est un centre de référence en la matière. Tout naturellement, médecins et infirmiers font profiter les Libanais de leur expertise.

Ces missions prenantes et passionnantes changent de l'univers maritime de l'ECE. Elles se déroulent dans de très bonnes conditions car cette petite équipe s'intègre dans une structure hospitalière aux équipements de qualité et au personnel nombreux.

Début 2009, le gouvernement belge décide de fermer l'hôpital de campagne pour se redéployer dans d'autres missions de l'OTAN. Le soutien chirurgical du secteur ouest est désormais assuré par des Indiens, installés dans des locaux neufs à Naqoura, dans le camp où est regroupé l'état-major de la FINUL.

Médecin en chef Loïc Lemesle Médecin-chef de l’ECE

Photo : ECE

This article is from: