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stage à DjiboutiMedicHos : 2 e

Prépa Opex MedicHos : 2 e stage à Djibouti

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Grimage de blessé fictif

Du 5 au 10 février 2011, un 2 e s t a g e d e s o u t i e n Médicalisation en milieu hostile (MedicHos), placé sous l’égide de l’École du Valde-Grâce (EVDG) a été réalisé au profit du service de santé d e s F o r c e s f r a n ç a i s e s stationnées à Djibouti (FFDJ).

Trois médecins, quatre infirmiers et quatre brancardiers-secouristes du Centre médical interarmées (CMIA) ont participé au soutien médical d’une compagnie de la 13 e Demi-brigade de Légion étrangère (DBLE) au Centre d’entraînement au combat d’Arta-plage (CECAP).

Au préalable, les stagiaires ont bénéficié d’une période de formations théorique et pratique. La première formation est délivrée soit par télé-enseignement via internet depuis le CITeRA de l’HIA Desgenettes vers l’HMC Bouffard, soit par les réanimateurs de l’HMC. La formation pratique, quant à elle, s’est déroulée au bloc opératoire de Bouffard. Un mois auparavant, ils ont suivi un stage pré-MédicHos de trois jours au CECAP pour acquérir les connaissances de base en tir, en déplacement au combat, en topographie, des procédures radio, etc.

Réalisme

Le réalisme de l’exercice est dû à la qualité des grimages de blessés par deux infirmiers du service de réanimation de l’HMC Bouffard. Le commandant d’unité a défini la mission. La compagnie a joué la répétition de la manœuvre sur « bac à sable » et le scénario militaire (escorte de convoi, reconnaissance d’axe, prise en compte d’engins explosifs artisanaux, prise de col, attaque de FOB…).

Les blessés fictifs confrontaient les équipes soignantes aux réalités de la

© Photos : CCH Tabone - CPI-FFDJ

médicalisation en milieu hostile. Après application du secourisme au combat par leurs camarades, les stagiaires mettaient en œuvre les techniques de réanimation de l’avant (SAFE MARCHE RYAN).

Milieu hostile

La chaleur, la soif, les longues périodes d’attentes dans le VAB avant les phases d’activité intense, le poids de l’équipement de combat, le difficile brancardage en milieu montagneux désertique, le manque de sommeil, les phases d’afflux de blessés ont marqué les organismes pendant ces cinq jours. La demande de MEDEVAC se fait par message 9-line avec une évacuation par hélicoptère.

Cet entraînement permet de se rapprocher de certaines conditions du théâtre afghan. Les périodes de repos étaient mises à profit pour des ateliers pratiques (coniotomie, drainage thoracique sur mannequin, scénarios d’urgence sur mannequin simulateur Simman ® , etc.). Ces instants sont aussi dédiés aux retours d’expériences de missions récentes, concrètes, en Afghanistan.

Débriefing

Les débriefings individuels et collectifs systématiques ont mis en évidence trois points essentiels : l’application rigoureuse de la séquence SAFE

Prise en charge au point de regroupement des blessés

MARCHE RYAN, l’importance de la communication entre les acteurs de santé, le commandement, et les troupes de manœuvre, et l’intérêt du leadership pour diriger les moyens.

Ce stage a bénéficié d’un grand soutien du COMFOR Djibouti, le général de division aérienne Caspar-Fille-Lambie et des formations des FFDJ (1) . La visite du vice-amiral d’escadre Rogel, souschef opérations de l’état-major des armées, a témoigné de l’importance que les armées accordent à la préparation opérationnelle du service de santé. La mobilisation des énergies de multiples acteurs du Service témoigne ainsi de leur parfaite cohésion.

Médecin en chef Éric Kaiser Professeur agrégé du Val-de-Grâce Service anesthésie-réanimationurgences HMC Bouffard - Djibouti

(1) CMIA, 13 e marine. DBLE, BATALAT, BA 188, commandos

 L’évaluation formative continue des stagiaires était assurée par les MC Kaiser et Eve, réanimateurs de l’HMC Bouffard, le MC Martinez de l’HIA Desgenettes, directeur du CITeRA de Lyon, le MC Louge de l’HIA Sainte-Anne, urgentiste et spécialiste de la plongée et le MC Ernouff, médecin-chef de l’antenne 13 e DBLE.

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