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3.3 -Récits de vie
3.3 RÉCITS DE VIE : MIDES À TRAVERS LA MEMOIRE DE SES ANCIENS HABITANTS :
Mohammed Elarbi Achiri - 76 ans - Agriculteur
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‘‘ Les paysages du passé restent un souvenir vivant dans mon esprit. Je me rappelle encore de notre ‘‘Houch’’. La base c’est le partage entre les membres de la communauté. Nous étions une très large famille de quasiment 60 personnes. Chaque famille a sa propre chambre. Parfois on trouve 2 ou 3 familles dans la meme pièce qui se divise en 3 par 2 cloisons.... Les jours de “Ziara” et des fetes de mariage sont mes plus beaux souvenirs. Pour les “Ziaras”, chaque saison est caractérisée par une visite, par exemple ‘‘La ziara des haricots’’. Ce jour là, nous partageons un sacrifice dans la place de “Al Rahba”. L’après-midi, les femmes cuisinent ensemble dans ‘‘Sabaa Rgoud ’’, et nous partageons et échangeons de la nourriture... Pour le mariage, on prépare d’abords une chambre, une extension de la maison... Décorée par des ‘‘ Klims’’ et des nattes. Le jour de la fete, des nattes sont étalées dans le patio et les femmes versent du blé. A chaque ““Zaghrouta”, toutes les femmes du village venaient et ramené du blé. Ainsi le couscous se prépare dans la bonne humeur et en chantant.
Abdel Kader - 71 ans - Eleveur / Agriculteur ‘’On utilise tous le palmier dattier. Avant on utilise le tronc pour les charpentes de nos maison, les clôtures ou brise vent, les couverture pour les toitures, le meuble... On tisse des corbeilles ou chapeau. Les noyaux de dattes c’est la nourriture des chameaux. Le palmier dattier qui joue le rôle d’un parasol et nous protège ainsi que les différents espèces cultivés du soleil et du vent. Un écosystème riche : des Olivier, oranger, grenadier, henné, poivre, oignon, patates ... Plein de légume et de fruit. Les palmiers dattiers aussi grande variété d’espèces.’’
Mabrouka Belhaj Ibrahim - 77 ans - Femme au foyer
‘‘ Nous étions une famille de cinq personnes. Mon grand-père vivait avec nous. Nous partagions une pièce ensemble, seul mon grand-père avait une pièce individuelle. Chaque matin ma maman prépare le petit déjeuner, et nous traitons la chèvre. Lors des froides journées d’hiver, nous partagions la chambre avec nos chèvres... Je suis toujours triste que nous ayons dû partir. Nous avons quitté notre maison et laissé nos souvenirs derrière. Certes, chaque fois que je peux, je visite le village et en même temps visite je visite notre saint ‘‘Mohammed’’. J’encourage mes filles de ne jamais abondonner notre village. Mon âme appartient vraiment à cet endroit, c’est là ou j’ai vécu ici et que j’ai grandi et j’aimerais pouvoir rester ici.
Ma maison me manque.’’
Ammar Ben Belgacem - 81 ans - Agriculteur ‘‘ Avant durant l’été, nous nous approvisionnons et nous passons la plupart de notre temps dans l’oasis. Nous avons vécu toute notre vie sur cette terre et nous avons bénéficié de ses avantages. L’oasis c’est mon endroit préféré, je viens ici tous les jours, j’empreinte un certain chemin à la recherche de l’herbe pour mes chèvres. C’est un sacré rituel pour moi. Je connais chaque coin de cet endroit, je ne pourrais jamais me perdre... C’est notre espace à nous, nous avons été créés à partir de cette terre et nous y retournons vers elle un jour.’’