L’univers Pressoria, expériences en Champagne !
Aux pieds des coteaux historiques inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco en 2015, Pressoria propose un voyage sensoriel pour s’immerger dans
pressurage de la maison Pommery devenu Centre d’Interprétation des Vins de Champagne est un
Un effet Unesco sur tout le territoire
Huit ans après l'inscription des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne sur la liste du Patrimoine mondial de l'Unesco, le territoire a profondément changé son rapport au tourisme. Cette reconnaissance internationale a insufflé une véritable dynamique collective, reconnue par tous les acteurs.
Le champagne et la Champagne sont intimement liés. Le breuvage réputé comporte en lui la terre qui l’a vue naître. C’est cette connexion que Pressoria, situé à Aÿ-Champagne, souhaite partager avec ses visiteurs. Et quoi de mieux pour cela que de la vivre ?
Les cinq sens sont ainsi mis à contribution pour une expérience immersive dans ce paysage viticole unique. Un voyage sensoriel au sein d’un bâtiment patrimonial conjuguant culture et nature tout en rendant hommage à son histoire.
Un haut lieu du patrimoine architectural et industriel
L’ancien centre de pressurage Pommery est ainsi un lieu symbolique du patrimoine immatériel de la Champagne. Construit en 1902 et actif jusqu’en 2002, l’édifice renaît plus tard sous l’égide de la Communauté de Communes de la Grande Vallée de la Marne (CCGVM) qui en a fait un acteur essentiel de la valorisation de l’excellence du savoir-faire champenois. La volonté a été de conserver des traces du passé pour préserver l’âme des pressoirs et y allier la modernité de la scénographie.
Des expériences interactives et immersives
Le nouvel équipement touristique dédié aux vins de Champagne ouvre en juillet 2021 sous le nom de Pressoria avec l’ambition de rendre ludique la découverte d’un univers mystérieux. On peut toucher la craie, sentir l’odeur de la terre humide, entendre le cycle des saisons, voir évoluer les racines sous nos pieds et goûter le fruit du travail de ces Hommes. Le visiteur est plongé dans tous les détails de la vie de ce terroir si riche et de son vin à travers dix salles offrant des innovations techniques.
A la fois ludique et didactique, le parcours est rythmé d’écrans tactiles, jeux de lumière, bandes sonores, films, ambiances olfactives qui rendent vivante cette visite accessible à tous.
Enfin, pour prolonger l’expérience, Pressoria dispose d’une boutique, d’espaces à la location et organise des expositions temporaires d’artistes locaux ainsi que des rendez-vous originaux. Retrouvez « les rdv Pressoria », avec notamment des ateliers de sonothérapie, séances de yoga, foodtruck… Pressoria est une belle porte d’entrée pour découvrir la richesse des trésors de notre région.
PRESSORIA 11 boulevard Pierre Cheval, 51160 Aÿ-Champagne Réservations 03.26.77.98.77
ou contact@pressoria.com www.pressoria.com
Ouvert tous les jours sauf les jeudis, de 9h30 à 18h30
Le 4 juillet 2015, l’Unesco reconnaissait l’intérêt exceptionnel pour l’héritage commun de l’humanité des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne. La récompense d'un travail de plus de dix ans, porté par une équipe d’élus et de professionnels du champagne, au premier rang de laquelle figurait Pierre Cheval, décédé à 66 ans, quelques mois après cette consécration collective.
Huit ans après, tous les Champenois, ou presque, savent que leur région est inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco, mais beaucoup ne savent pas forcément ce que cela recouvre. « Globalement, on voit l’impact, il y a un élan international de visiteurs qui est plus important, une qualité d’accueil bien supérieure et des propositions touristiques foisonnantes, confirme Frédéric Dricot, gérant du bar à champagne C La Nautique à Épernay et observateur avisé de la vie touristique champenoise. Mais on a parfois du mal à matérialiser ce que ça veut dire, l’Unesco. »
Ce bien, c’est d’abord trois zones : une centrale qui regroupe les trois secteurs des coteaux historiques entre Hautvillers et Mareuil-sur-Aÿ, de la colline Saint-Nicaise à Reims et de l'avenue de Champagne et du Fort Chabrol à Épernay, une zone tampon tout autour et enfin une zone d’engagement qui concerne l’ensemble de l’AOC Champagne. « C’est la complexité de notre site qui est un paysage culturel s’étendant sur 320 communes, admet Amandine Crépin, directrice de la Mission Coteaux, Maisons et Caves de Champagne, l’association chargée de faire vivre et de préserver cette inscription. C’est très grand, ça peut être difficile à appréhender par rapport à une cathédrale, par exemple, qui est un patrimoine au sens classique. En plus d’un territoire, il y a toute une dimension immatérielle, liée au savoir-faire des Hommes. » Mais selon la directrice de la Mission, ce 4 juillet 2015 a tout changé pour notre territoire. « Aujourd’hui, quand on évoque la Champagne, on voit les coteaux, les architectures des maisons de négoce, les villages de vignerons, les caves… Ça a permis de donner du contenu à une destina-
tion qui n’en avait peut-être pas. C’est tout le paradoxe de cette région qui fabrique un produit mondialement connu, dans une région qui l’est beaucoup moins. » Bien avant l’Unesco, il y avait les routes touristiques du Champagne, un ensemble de circuits fléchés à travers le vignoble champenois. Même si la Champagne profitait depuis longtemps de la manne touristique, ces quelques centaines de panneaux joliment décorés étaient sans commune mesure avec l’effet Unesco. « En 2015, il y a eu plus de 1 000 retombées médiatiques à travers toute la planète. On a parlé du territoire dans le monde entier, se souvient Amandine Crépin. L’inscription, c’est une reconnaissance internationale. Ensuite, un chemin s’est construit, il y a eu une prise de conscience collective. »
Pour Dominique Lévêque, maire d’Aÿ depuis 1989, proche de Pierre Cheval et donc fin connaisseur du dossier, l’Unesco est venue couronner un travail entrepris plusieurs années auparavant. « C'est un facteur déclenchant, mais il y avait déjà eu une prise de conscience extrêmement forte que l’œnotourisme était une carte à jouer. » Selon les chiffres de l’office de tourisme d’Hautvillers qu’il a compilés, pour 11 % des visiteurs, la première raison qui les a poussés à visiter la Champagne, c'est l’Unesco. « Ça peut paraître assez faible en comparaison du champagne, qui est à 41 %, mais c’est un tout qui fait l’attractivité de notre région. L’Unesco, c’est la cerise sur le gâteau. »
Hautvillers, justement, berceau du champagne depuis qu’elle a accueilli le moine Dom Pérignon à la fin du XVIIe siècle, profite depuis plusieurs décennies d’une fréquentation touristique importante. Mais alors qu’il y a quelques années encore, les visiteurs ne pouvaient être accueillis que le week-end ou sur rendez-vous, les bars à champagne y ont poussé comme des champignons. C’est le cas également à Épernay (lire par ailleurs), mais aussi dans les villages, où de plus en plus de vignerons ont compris l’importance de recevoir les touristes sur les exploitations. « En presque dix ans, on constate que la Champagne a beaucoup évolué,
« L’Unesco, la cerise sur le gâteau »
notamment dans sa mise en valeur touristique, analyse Amandine Crépin. Les d’offres d’accueil et la fréquentation des sites se sont multipliées. » C’est vrai aussi pour les activités culturelles et de loisirs avec, par exemple, le musée d'Épernay, le centre d'interprétation Pressoria à Aÿ, de nouvelles balades dans les coteaux en trottinettes, en 2CV, en van ou encore en Mehari électrique, mais aussi en matière d’hôtellerie et de logement. On pense bien évidemment à la montée en gamme de l’offre, symbolisée par l’ouverture du Royal Champagne, à Hautvillers, en 2018, de la Caserne Chanzy, face à la cathédrale de Reims, un an plus tard, ou encore de Loisium en Champagne, à Mutigny, l’été dernier. Toutefois, les propositions plus abordables ne sont pas en reste. « À Aÿ et Hautvillers, le nombre d’investisseurs étrangers qui veulent racheter des maisons pour faire des locations saisonnières a explosé, constate Dominique Lévêque. Ça devient difficile de trouver un logement pour les jeunes couples,
Épernay en profite à fond
car il y a une augmentation importante du foncier. On a l’accord du préfet pour limiter ce phénomène, mais ça montre que l’enjeu touristique est devenu quelque chose de majeur. »
Selon la directrice de la mission Coteaux, Maisons et Caves de Champagne, l’effet produit par l’Unesco ne se limite pas au tourisme, il est aussi local. « De plus en plus de Champenois ont pris conscience qu’ils vivent dans une belle région, en sont fiers et le revendiquent, note Amandine Crépin qui observe également une évolution dans la pratique des acteurs champenois. Le regard et la prise de conscience environnementale et paysagère de la filière a complètement changé. Du fait de l’inscription, mais aussi du contexte global lié au dérèglement climatique. »
Et c’est bien là tout l’intérêt de cette liste du patrimoine mondial : protéger les sites et les monuments dont la sauvegarde concerne l'humanité.
Simon KsiazenickiS’il y a bien une ville qui a profité de l’inscription des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco, c’est bien Épernay. En huit ans, le visage de la ville a profondément changé. La rénovation de l’avenue de Champagne avait bien été inaugurée en 2009, mais l’Unesco a accéléré la mutation de la capitale du champagne. Sur l’artère la plus riche du monde, sous laquelle « dorment » plus de 200 millions de bouteilles stockées dans 110 km de caves, les bars à champagne ont fleuri aux portes des maisons et depuis 2021, la rénovation du château Perrier a permis l’ouverture du musée du vin de Champagne et d'archéologie régionale. « On a la chance d’avoir un musée extraordinaire qui est un attrait fabuleux pour la destination champagne, se réjouit Laurence Prévot, directrice de l’office de tourisme d’Épernay. C’est devenu une porte d’entrée à part entière du territoire et un aimant pour attirer d’autres publics, notamment des familles. »
En deux ans, le musée est devenu une porte d’entrée pour les touristes. © l'Hebdo du Vendredi
Outre ce grand projet patrimonial, la ville s’est également dotée d’un ballon captif, une attraction touristique qui permet de matérialiser, dans les airs, une partie de ce bien, de l’avenue de Champagne aux coteaux historiques situés entre Hautvillers et Mareuil-sur-Aÿ. Et les initiatives privées ont suivi : « Il y a une effervescence des projets sur l’ensemble du territoire, avec l’émergence d’agences œnotouristiques, de nouveaux parcours de visite dans les maisons et chez les vignerons et d’offres d’hébergement », analyse Laurence Prévot qui cite notamment le projet hôtelier qui doit voir le jour en 2025, sur l’esplanade Charles-de-Gaulle rénovée, au cœur d’Épernay. Sans compter les Airbnb... Surtout, la crise sanitaire mondiale n’a pas grevé cette belle dynamique. Dès l’an passé, le retour des touristes a été « spectaculaire », avec des clients qui étaient sortis des radars, tels les Américains, les Anglais et les Scandinaves. Il n’est en effet plus rare d’entendre parler d’autres langues que le français dans les rues d’Épernay et plus seulement en été. Les grandes maisons de champagne attirent, mais pas seulement. « Il y a un produit magique, le champagne, mais Épernay coche beaucoup d’autres cases. On est une ville à taille humaine, entourée d’un cadre naturel magnifique qu’est le vignoble. Les visiteurs recherchent de plus en plus ce tourisme d’expérience inédite et sur-mesure. » En 2022, 3,7 millions de visiteurs extérieurs ont été recensés par l’agglomération d’Épernay (source : Flux Vision Orange).
Les initiatives, publiques et privées, se sont multipliées à Épernay depuis l’inscription. © l'Hebdo du Vendredi
Et selon la directrice de l’office, le tourisme en Champagne a de beaux jours devant lui. « Le potentiel de développement est très fort. Avec la Coupe du monde de rugby en 2023, les Jeux olympiques et paralympiques de Paris en 2024 et les dix ans de l’inscription Unesco et les 100 ans de l’avenue de Champagne en 2025, on est très optimiste. »
BATEAU CHAMPAGNE VALLEE
Des croisières au cœur des vignes : Promenade, déjeuner ou dîner.
DOSSIER
Le champagne, un atout Unesco parmi d'autres pour Reims
La cité des sacres compte deux biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco. L'une rassemble la cathédrale, le palais du Tau et l'ancienne abbaye Saint-Remi et l'autre les Coteaux, Maisons et Caves de Champagne. Une richesse que la ville cherche à faire fructifier.
Dans la cité des sacres, le champagne est presque exclusivement représenté par de grandes maisons. Répondant aux noms de Mumm, Veuve Clicquot, Taittinger ou encore Krug, celles-ci n'ont pas attendu l'inscription des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco, en 2010, pour ouvrir les portes de leurs caves aux visiteurs avides de parfaire leurs connaissances sur le processus de fabrication du vin qui fait la renommée de la région. L'un des meilleurs exemples en la matière est celui de la maison Vranken-Pommery. Ses galeries, datant de l'époque gallo-romaine, abritent ainsi des milliers de flacons, mais aussi, depuis le début des années 2000, des œuvres d'art contemporain réalisées par des artistes de renommée mondiale. De même, la maison n'a pas attendu l’Unesco pour entreprendre de faire revivre la Villa Demoiselle, magnifique témoignage de l'architecture de la Belle époque, totalement rénovée dans les règles de l'art, de 2004 à 2008. Dans la cité des sacres, les visiteurs demeurent évidemment sensibles aux bulles, mais ils ne sont pas attirés que par le précieux breuvage. « Reims a toujours eu à cœur de ne pas orienter sa communication uniquement sous le prisme du champagne en raison d’un patrimoine et d’une histoire qui permettent de multiplier les angles à destination des touristes », témoigne le maire de la ville, Arnaud Robinet. Il faut dire qu'avec la cathédrale Notre-Dame, le palais du Tau et l'ancienne abbaye Saint-Remi, pour ne citer que les monuments inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco, en l'occurrence depuis 1991, Reims ne manque pas d'atouts de séduction. « Le champagne est une porte d’entrée, mais la richesse du patrimoine rémois est une opportunité d’allonger la durée de séjour. Il ne s’agit donc pas de mettre tous les œufs dans le même panier. » Cependant, avec le classement des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne, qui englobe notamment la colline SaintNicaise et les crayères, la municipalité s'est « à nouveau pleinement emparée de cet aspect primordial de son identité qui a pu être sous-exploité dans le passé. » L'offre dédiée a depuis été largement mise en avant, en particulier par l'office de tourisme du Grand Reims, tandis que la collectivité s'est attachée à accompagner les projets portés par les acteurs du champagne. Des ac-
Au Patrimoine mondial depuis 1991, la cathédrale reste l’emblème de Reims. © l'Hebdo du Vendredi
tions qui peuvent sembler modestes, alors que Reims a pensé, un temps, à accueillir une cité du champagne. « Notre philosophie, c'est que les collectivités ont vocation à accompagner, pas à se substituer, indique Arnaud Robinet. C’est notamment pour cela que le projet autour d’une cité du champagne n’a pas été poursuivi, faute de porteurs crédibles au plan financier. » Ce totem aurait dû voir le jour près des halles du Boulingrin. Pour autant les ambitions rémoises en la matière ne sont pas totalement mortes, mais plutôt en veille, à l'image du projet consistant à faire de l'axe Paix-Pasteur-Vasnier, l'avenue de Champagne de Reims. « Les façades des maisons qui ont investi le boulevard de la Paix ont été dégagées en supprimant les stationnements dans un premier temps, rappelle le maire. Quant à la réfection de l’axe, elle est toujours en étude et fait toujours partie de nos ambitions. Par ailleurs, les projets d’envergure en lien avec le champagne et qui voient le jour ailleurs en ville sont eux aussi accompagnés au point de vue des travaux de voirie notamment. » Sur le champagne, la collectivité rémoise semble ainsi toujours à l'affût de LA bonne idée qu'elle pourra aider à faire émerger.
Julien DebantTout le monde peut devenir ambassadeur de la Champagne
Afin de fédérer toutes les bonnes volontés du territoire autour de la préservation des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne, la Mission du même nom a lancé, l’an dernier, le Club des ambassadeurs. Ouverte à tous les bénévoles, particuliers, entreprises, professionnels et partenaires institutionnels désireux de pérenniser, embellir et valoriser l’inscription Unesco, l’association compte déjà 170 membres. Plus d’informations sur champagne-patrimoinemondial.org, rubrique « S’engager ».
CUMIERES
245 Quai de la Marne
03 26 54 49 51
Départ de Cumières, du 15 mars au 15 décembre.
Venez profiter également de la terrasse du bistro du bateau, à quai, les fins de semaine à compter de début mai.
Pensez à réserver vos ballades champagne-et-croisiere.com
LOISIUM en Champagne célèbre
l’art de vivre
DOSSIER
Châlons mise aussi sur le champagne
Si elle ne possède pas de vignes, Châlons-en-Champagne, labellisée Vignobles & Découvertes, voit les initiatives œnotouristiques fleurir sur son territoire. Plusieurs acteurs s'engagent pour (re)valoriser ses caves de champagne, typiquement de plain-pied.
Au cœur de la nature champenoise, un beau vaisseau de bois semble s’être posé tout en légèreté. L’hôtel et spa LOISIUM en Champagne s’inscrit dans un écrin de nature comme pour mieux la célébrer. Aux abords de la Montagne de Reims, l’établissement 4 étoiles, dédié à l’œnotourisme et à la valorisation de la Champagne, emprunte son vocabulaire architectural à l’océan de verdure qui l’entoure.
Ouvert à l’été 2022, l’élégant complexe tout de bois et de verre à faible impact environnemental, cache de nombreux espaces de détente et de convivialité : 101 chambres confortables et design, une brasserie, un bar à champagne, un spa avec piscine extérieure et des salles de séminaire de grande capacité. Tout est ouvert pour laisser rentrer la nature et la lumière.
LOISIUM en Champagne, lieu de ressourcement
A la croisée des routes touristiques de la région, le LOISIUM en Champagne célèbre les coteaux inscrits à l’Unesco qui ont fait la renommée de la boisson des rois et de l’art de vivre à la champenoise.
L’hôtel est une bulle de détente, idéalement placée pour découvrir les trésors de ce territoire riche d’histoire, de saveurs et de savoir-faire. Produits régionaux, champagnes d’exception et vue imprenable sont évidemment au menu des différents lieux de partage, de dégustation et de relaxation. Ainsi, la Brasserie l’Horisium propose notamment une expérience olfactive et sensorielle autour du champagne et une carte mettant en valeur les producteurs locaux et la saisonnalité. Le bar Les Bulles offre une ambiance cosy pour partager ses cafés, ses en-cas gourmands et surtout sa belle vinothèque que l’on réside à l’hôtel ou non. Enfin, le spa de 1 000 m2 baigné de lumière par ses grandes baies, ses matériaux naturels, sa terrasse, sa piscine et son solarium invitent au bien-être en accord avec le décor. Lieu de ressourcement rêvé entre expérience culinaire, ambiance décontractée et douceur de vivre, le LOISIUM en Champagne propose également des formules de soin détente, des dégustations commentées et des événements pour mieux vivre et découvrir de façon originale ce territoire d’exception.
Situé à Murigny, l’hôtel LOISIUM en Champagne dédié à Entre vignes et forêt, l’établissement déploie son charme discret proposant une halte conviviale qui fait rimer confort et LOISIUM
L'inscription des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne au Patrimoine mondial de l'Unesco, en 2015, a valu des retombées touristiques certaines au territoire marnais. Châlons-en-Champagne ne figure pas dans le périmètre géographique officiellement distingué, mais fait partie de la zone d'engagement des Paysages de Champagne. Certes, la ville-préfecture de la Marne ne possède pas de vignes. Ses kilomètres de caves – les seules de plain-pied en Champagneau cœur desquelles vieillissent des millions de bouteilles, lui confèrent toutefois un sérieux atout en matière d'oenotourisme. En 2020, après deux ans de travaux, l'emblématique maison Joseph Perrier, fondée en 1825, dévoilait un nouveau circuit de visites pour valoriser ses caves historiques. Et avec lui, une scénographie lumineuse, un espace muséal ainsi qu'un lieu entièrement repensé pour les dégustations. L'initiative a clairement trouvé son public. D'autres lui ont même emboîté le pas. Négociant-manipulant originaire du vitryat, JeanBenoît Hery a racheté, rue basse de Compertrix, un bâtiment et 3 km de galeries souterraines creusées à flanc de la colline de craie du quartier Mont SaintMichel. Il s'est beaucoup documenté sur le passé de ce patrimoine d'exception, d'antan occupé par la maison Duval-Leroy, avant de se lancer dans sa réhabilitation. Il a aussi créé sa propre marque de champagne et développé sa production pour la laisser se bonifier dans cet écrin naturel. Soit environ 20 000 bouteilles à ce stade, dont la moitié destinée à l'export. « Nos vignes sont situées à Fleury-la-Rivière, précise-t-il. La vendange 2022 a été belle, on croise les doigts pour 2023. De nouvelles cuvées sortiront d'ici quelques années. » Si les acheteurs qu'il accueille sont invités à déguster ses vins tout en découvrant une partie des caves, il faudra encore patienter pour qu'un circuit œnotouristique accessible au grand public puisse voir le jour. « C'est un projet auquel je tiens, mais qui nécessitera une remise aux normes totale et du person-
Ces caves gallo-romaines ont été rachetées par deux négociants-manipulants. © l'Hebdo du Vendredi
nel permanent. Ça représente un gros investissement financier. J'envisage également d'aménager une boutique. »
Dans la continuité de ce site, le négociant-manipulant Erik Meyblum, installé en Languedoc-Roussillon, a fait l'acquisition du bâtiment voisin et de ses crayères. « Elles s'étendent sur 1 km et peuvent stocker 2 millions de bouteilles, estime-t-il. Elles ont été exploitées pendant près de 2 000 ans. » L'instigateur vise les 400 000 cols estampillés Champagne Louis Balincourt à l'horizon 2025. Et le cachet du patrimoine acquis est devenu son argument de vente. « On a réalisé nos premiers dégorgements sur place l'an passé. » L'ouverture d'une boutique est espérée à l'automne prochain, avant les fêtes de fin d'année. « On proposera, en plus de nos champagnes, les cuvées de confrères et des vins non pétillants. On aimerait également créer un bar au niveau des galeries condamnées, avec des dégustations thématiques et des animations musicales. » Là aussi, le chemin pour obtenir l'autorisation d'accueillir le public risque d'être long. Une campagne de levée de fonds sera prochainement lancée autour d'un projet de parcours œnotouristique. Objectif : réunir 100 000 € pour financer les travaux. Sonia Legendre
Deux monuments au Patrimoine Mondial de l'Unesco
On ne le sait pas toujours, mais la collégiale Notre-Dame-en-Vaux de Châlons et la basilique Notre-Dame de l'Epine sont classées depuis 1998 au Patrimoine mondial de l'Unesco. Une distinction attribuée au titre des chemins de Saint-Jacques-deCompostelle.
Marche des réconciliations, sixième Désireuse de célébrer l’anniversaire de l’inscription des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne au Patrimoine mondial, la Mission du même nom organise, chaque année, la Marche des réconciliations. Une randonnée et une journée festive qui visent à célébrer la diversité des paysages champenois puisque le lieu de rendez-vous change chaque année. Ce dimanche 25 juin, c’est Vertus qui accueillera la 6e Marche des réconciliations et les animations qui y seront liées.