Quatre créations à découvrir ce week-end

Arts du cirque – Salle Rive gauche et grand Jard Le plein de créations et de rencontres ce week-end

La Nuit du cirque se prolonge jusqu'au bout du week-end à Châlons. Au menu : une carte blanche confiée à la compagnie Rasposo par le Palc, ainsi que trois créations contemporaines qui promettent d'interroger, parfois de bousculer le public.

Déjà présent à Saint-Memmie ce mercredi, le collectif Bal présentera sa dernière création, « Fil-Fil », à Châlons samedi matin, suivie d'un atelier à partager en famille et animé par les artistes eux-mêmes. Car au-delà de la diffusion de spectacles, la Nuit du cirque favorise la médiation culturelle et les échanges avec le public. La compagnie Rasposo compte d'ailleurs vivement sur ses retours à l'issue de la représentation qu'elle dévoilera vendredi et samedi. Une carte blanche, plus précisément, confiée les yeux fermés par l'équipe du Palc. « Cette semaine nous a permis de tester des choses, d'avancer sur ce qui deviendra une création à l'horizon 2023, voire 2024, précise Marie Molliens, directrice artistique de Rasposo. Comme une sorte de labo, une étape de travail dont on restituera le fruit. C'est complètement inédit. » Pour autant, c'est une forme de spectacle aboutie que proposera de découvrir la troupe, avec tous les ingrédients qui consti-

Pour cette 3e Nuit du cirque, les artistes de Rasposo accueilleront le public sous leur chapiteau. © Laure Villain

tuent son ADN : une solide complicité des artistes en piste, l'ambiance incomparable du chapiteau, de la musique jouée en live, une approche entre théâtre et cabaret, du cirque au sol et dans les airs, etc. Sans oublier quelques tableaux poétiques et métaphoriques, dont Rasposo a le secret. « J'ai voulu explorer le lien entre le corps du circassien en mouvement et l'aspect inanimé de la marion-

nette. Elle peut être complètement désarticulée, jetée au sol, placée dans des positions improbables, comme peut l'être le circassien. » Dieu, YouTube Deux contorsionnistes, un porteur et un acrobate cascadeur et le yoga ainsi que deux circassiens à la sangle aérienne et au trapèze donnent vie à cette réflexion. « C'est aussi un hymne à l'ivresse, aux libertés, et une façon d'aborder la notion de manipulation, réelle ou impalpable. » À découvrir également ce week-end, l'univers chorégraphique surprenant du collectif flamand Sinking Sideways, et la création « Cosmos » née des retrouvailles entre deux anciens élèves du Cnac : la contorsionniste, danseuse et acrobate aérienne Ashtar Muallem, et Clément Dazin, chorégraphe, circassien et metteur en piste. « Revenir à Châlons dix ans plus tard, avec un spectacle, c'est précieux et émouvant, confie ce dernier. Ce solo écrit à quatre mains évoque la quête spirituelle d'Ashtar, ses croyances et la Palestine, son pays d'origine. Elle se livre beaucoup et en même temps, elle convoque des anecdotes sur sa vie très drôles, presque absurdes. » Elle raconte par exemple la guerre et les interdits qui ont bercé sa jeunesse à Jérusalem, la façon dont le yoga peut tous nous sauver, et même sa rencontre avec Dieu sur YouTube. « Le texte se tord au gré de son corps. C'est un poème corporel qui alterne entre les rituels, les moments poétiques et politiques, la danse et le tissu, etc. » Moment vibrant en perspective.

Sonia Legendre

4 3e Nuit du cirque, jusqu'au dimanche 14 novembre, salle Rive gauche et grand Jard de Châlons. Tarif unique : 5 euros. Programme complet et billetterie sur lepalc.fr.

Théâtre et concert – Salle Rive gauche Deux œuvres d'hier à (re)découvrir ici et maintenant

La compagnie Ici et Maintenant Théâtre revisite les œuvres de l'auteur allemand Ernst Toller et du compositeur hongrois Béla Bartók. Deux univers, mais aussi deux visionnaires engagés contre la guerre, chacun à leur manière.

Tchekhov, Debussy, Hugo, Schumann ou encore Sophocle... Les monuments que choisit d'adapter à la scène d'aujourd'hui Christine Berg, fondatrice d'Ici et Maintenant Théâtre, ont en commun leur génie et l'intemporalité de leurs œuvres. « Quand j'ai lu la pièce « Hinkemann l'Allemand », publiée en 1923 par Ernst Toller, j'ai été bouleversée, se souvient-elle. Elle est à la fois complètement inscrite dans son époque, l'après-guerre 14-18 en Allemagne, et résolument visionnaire. Un siècle plus tard, même en ayant vécu d'autres drames, rien ou presque n'a changé. » Dans la droite ligne de l'expressionnisme, Toller raconte l'histoire d'un peuple meurtri par le conflit, à travers le destin tragique d'un vétéran, Hinkemann. « Il rentre de la guerre brisé et mutilé. Il n'a plus de sexe et se retrouve incapable de se réinsérer. Toller lui-même a fait la guerre et en est revenu très engagé à gauche. Ce qui lui a d'ailleurs valu d'être emprisonné. » La metteur en scène a travaillé avec le dramaturge et théoricien Philippe Godefroid, spécialiste de l'histoire germanique. « Notre défi, c'était aussi de faire traverser le reste du XXe siècle à ce personnage, jusqu'à voir ce qu'il deviendrait en 2020. Une sorte de fresque baroque, de grande cavalcade, avec une multitude de changements de costumes et d'atmosphères. » Au cœur d'une scénographie volontairement mouvante, les scènes réalistes, oniriques, voire carrément kafkaïennes se succèdent, offrant un rythme effréné à cet ensemble de quatorze tableaux qui retrace la descente aux enfers d'Hinkemann. « Chaque comédien incarne au moins trois personnages. Nous accueillons pour la première fois le jeune Tristan, un collégien châlonnais qui joue le rôle d'un enfant. Il est question de mémoire et de transmission dans cette pièce, c'était indispensable. » En filigrane, cette création théâtrale interroge notre capacité à tirer des leçons du passé pour ne pas reproduire nos erreurs. « Malgré toutes nos tentatives pour vivre ensemble, on n'arrive pas à s'aimer, à retrouver cette fraternité. » Pas de happy end, vous l'aurez

compris, mais tout de même une lueur d'espoir que constituent les jeunes générations et leur envie de faire autrement. La compagnie rendra aussi hommage au compositeur hongrois Béla Bartók grâce à un concept mêlant lecture et concert autour de son parcours. Christine Berg a sélectionné plusieurs extraits du roman biographique de Kjell Espmark et les partagera avec le public. « Il est né sous l'empire autrichien et a défendu, à travers son œuvre, une patrie qui n'existait pas encore, explique-t-elle. Il collectait dans les campagnes des chansons et des mélodies populaires pour s'inspirer de ces influences multiples. Comme pour nous prouver que la musique explose les frontières. Il a même demandé à Goebbels d'être classé La compagnie retrace le destin du soldat Hinkemann et du peuple allemand dans une création parmi les artistes dégénérés et s'est finale scénique et théâtrale surprenante. © Photo JAC ment exilé aux Etats-Unis. » Pour accompagner ce moment suspendu dans le temps, l'Ensemble instrumental de Champagne, dirigé par Gabriel Philippot, et ses 14 musiciens, interprétera deux compositionsScénographie majeures de Bartók : mouvante Suites de Danses et Mikrokosmos. S.L 4 « Hinkemann, l'Allemand » (à partir de 15 ans) vendredi 19 novembre à 19 h 30, « Béla Bartók, un esprit libre » samedi 20 novembre à 19 h 30, salle Rive gauche (15, rue de Fagnières). Tarif unique : 8 euros. Réservations indispensables : ici.maintenant.theatre@wanadoo.fr.

14 musiciens racontent Bartók

Salon - Reims Le tour de France des vins en un week-end

Evénement phare du calendrier rémois, le salon des vins des vignerons indépendants fait son retour du 12 au 15 novembre, pour le plus grand plaisir des amateurs, au sein du nouveau Parc des expositions de Reims.

Le salon des vins des vignerons indépendants de Reims est un rendez-vous à part, celui de tous les superlatifs. « C'est le plus grand rassemblement viticole du Grand Est et le plus grand salon organisé à Reims après celui des belles champenoises », confirme Valéry Gissat, directeur général de Reims Events. Lors de cette 28e édition, 304 vignerons, accompagnés par 45 exposants en gastronomie et produits du terroir, sont ainsi attendus pour proposer aux visiteurs une promenade à travers les vignobles de France. « Toutes les régions viticoles sont représentées », se félicite Pierre-Antoine Giovannoni, président en charge des salons des vignerons indépendants. Bordeaux, Savoie, Alsace, Bourgogne, Sud-ouest, Loire... La Champagne ne manque pas à l'appel, avec quelque 10 vignerons présents. « Cela peut sembler peu, mais ils sont à domicile. Et sur nos autres salons, je peux vous assurer qu'ils sont beaucoup plus nombreux. » Les visiteurs de l'événement champenois viennent de toute façon d'abord pour découvrir et rencontrer des vignerons qui n'habitent pas la porte à côté. « L'an dernier, faute de pouvoir organiser nos salons, nous avons

Loisirs

L’horoscope

BÉLIER du 21.03 au 20.04 Prêt(e) pour un nouveau départ ? Les astres vous offriront la possibilité de vous réinventer si vous acceptez de vous remettre en question. Côté cœur, exprimez-vous sans caprice ni retenue.

TAUREAU du 21.04 au 20.05 Vous avez sans doute vécu la dernière période avec un rythme assez soutenu. Toutefois, vous aurez tout intérêt à vous fixer des limites et surtout à éviter toute forme d’excès.

GÉMEAUX du 21.05 au 21.06 Un peu comme si vous étiez assis(e) entre deux chaises, la semaine exigera de vous une bonne dose d’équilibre et d’attention que ce soit en termes d’excès ou de carences.

CANCER du 22.06 au 22.07 Aujourd’hui, vos obligations d’ordre matériel trouveront une solution. Côté cœur, Vénus soignera vos amours aux petits oignons. En couple, votre moitié vous aime et vous soutient.

LION du 23.07 au 22.08 La bonne forme dont vous disposez actuellement ne devrait pas vous induire à trop de relâchements ou d’excès, car ceux-ci risquent d’avoir des répercussions assez fâcheuses.

VIERGE du 23.08 au 22.09 Il vous restera sans doute encore diverses affaires à régler ou à liquider. Cette période sera dévolue à cela, ce qui vous permettra de disposer vos pions pour une stratégie à long terme. BALANCE du 23.09 au 22.10 La période sera la plus intéressante en termes de développement de vos potentiels. Le moment est venu de faire certains bilans et, surtout, de ne pas vous voiler la face.

SCORPION du 23.10 au 22.11 Sur le plan professionnel, prenez une grande bouffée de patience et détendez-vous. Les planètes vous envoient une nouvelle inespérée et la chance que vous attendiez.

SAGITTAIRE du 23.11 au 22. 12 Une belle vitalité vous animera avec de nouveaux élans et une tendance générale positive. Toutefois, adonnez-vous à une alimentation aussi saine et équilibrée que possible.

CAPRICORNE du 23.12 au 20.01 Il vous faudra prendre certaines décisions dans votre vie tant professionnelle que privée, qui vous ouvriront à d’autres horizons, à d’autres milieux ou à d’autres connaissances.

VERSEAU du 21.01 au 19.02 Au cours de cette semaine, au plan relationnel, vous pourrez profiter de belles opportunités d’interactions. Veillez à ne pas accepter des charges qui dépasseraient vos moyens.

POISSONS du 20.02 au 20.03 Sur le plan personnel, il y a encore de nombreuses questions restées en suspens… Il conviendra donc de les traiter, histoire de ne plus traîner d’éventuels boulets au pied. Benoît Melvhille

Le succès du salon des vins des vignerons indépendants repose sur les rencontres entre les visiteurs et les producteurs. © Reims Events

axé notre travail sur le numérique, effectué plus de livraison pour rendre service à nos clients, mais rien ne peut remplacer le lien direct. » Et les relations humaines, c'est là tout le sel du salon des vins des vignerons indépendants. Et l'association de ces deux mots a son importance. Il s'agit d'un label créé en 1976, qui certifie que chacun de ces vignerons travaille son raisin, son vin et sa commercialisation tout seul, sans négoce ou coopérative. La charte de ce label stipule notamment que les vignerons doivent accueillir les clients, les

conseiller lors de dégustations, tout en prenant plaisir à présenter le fruit de leur travail et de leur culture. Un sacerdoce accepté par plus de 7 000 adhérents. Un salon, des vins et des vignerons Leur verre à l’effigie du salon à la main, les visiteurs sont donc invités à faire des rencontres, avec des vins et leurs créateurs. Ces derniers n’ont en effet pas d’égal pour raconter leur métier, leur histoire et leur production. Une envie de partager qui se traduit par une ambiance conviviale et animée. L’amateur enrichit ses connaissances œnologiques au fil de ses découvertes tandis que le connaisseur retrouve avec plaisir les crus et les vignerons qu’il connaît. Un concept à la fois simple et efficace qui offre à chacun la possibilité de se constituer une cave qui lui ressemble. Et cette recette fonctionne à merveille. En 2017, année record pour l'événement rémois, 41 000 visiteurs avaient arpenté les allées du Parc des expositions. Ils seront sans doute moins nombreux lors de cette 28e édition, malgré une année blanche en 2020 en raison de la crise sanitaire. « On a constaté une diminution du nombre de visiteurs comprise entre 12 et 15 % lors des salons que nous venons d'organiser à Lyon et Clermont, indique le président en charge des salons des vignerons indépendants. Cela s'explique par les contraintes sanitaires, notamment le pass. On sait aussi que certaines personnes ne veulent pas venir en raison de la foule. Cependant, cette baisse reste limitée et surtout, elle n'a pas d'impact sur le chiffre d'affaires réalisé par les exposants. » Avec ses animations, le prêt de chariots, une aire de retrait ou encore un espace de restauration, le salon des vins des vignerons indépendants de Reims a pensé à tout pour faciliter la vie des visiteurs.

Julien Debant

4 28e salon des vins des vignerons indépendants, vendredi 12 novembre de 15 h à 21 h, samedi 13 et dimanche 14 de 10 h à 20 h, et lundi 15 de 10 h à 18 h, au Parc des expositions, Reims. Tarif : 6€ (gratuit pour les moins de 16 ans accompagnés d'un adulte). Pass sanitaire et port du masque obligatoire. Infos : vigneron-independant.com

Météo

Vendredi Samedi

1° 9° 9° 12°

Qualité de l’air

Vendredi

Mauvaise Samedi

Moyenne Dimanche

9° 11°

Lundi

5° 10°

Dimanche

Moyenne

La CLCV vous informe

La législation sur le chauffage

La température minimale des logements est définie par l'article R111-6 du Code de la Construction et de l’Habitation. Le bailleur doit garantir une température minimale de 18 °C, correspondant à la température de l’air, mesurée au centre de la pièce et à 1,5 mètre du sol. En deçà de cette température, le chauffage est considéré comme défaillant et le logement ne répond plus aux critères de décence définis par l’article 6 de la loi n° 89-462 du 6 juillet 1989. En ce qui concerne la température maximale autorisée de 19°C, il s’agit d’une température moyenne pondérée en fonction du volume des pièces. Pour les logements hébergeant des personnes malades, âgées ou des enfants en bas âge, un arrêté du 25 juillet 1977, toujours en vigueur, fixe cette température à 22°C, avec un maximum de 24°C dans une pièce individuelle. CLCV de la Marne – Reims - Contact : 03 26 05 03 88 ou clcv-marne.over-blog.com