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Pont de la rue de Reims : quel chantier !

Les travaux entamés au début du mois de février sur le pont ferroviaire de la rue de Reims entraînent déjà des perturbations pour les automobilistes. Et ce n'est que le début puisque le chantier, qui va durer un an, entrera dans une phase plus complexe au printemps.

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Il va falloir s’armer de patience. Les travaux démarrés au début du mois sur le pont de la rue de Reims, en vue de la réfection de cet ouvrage vieux de 90 ans, vont durer jusqu’en décembre. Ce qui signifie que la circulation dans ce secteur et, par ricochet, dans les rues du centre-ville d’Épernay, sera chaotique durant toute l’année, surtout aux heures de pointe. « L’autre jour, à 18 h, j’ai mis 25 minutes pour me rendre de l’entrée de Magenta au collège Jean-Monnet. D’habitude, je mets moins de dix minutes », peste cette Sparnacienne. Des bouchons pénibles, mais qui disparaissent rapidement sitôt les quelques heures critiques du matin et du soir passées. Dans sa phase première, le chantier impose d’importantes déviations. D’abord pour les poids lourds de plus de 3,5 tonnes qui ne peuvent ainsi plus circuler sur ce pont de 55 mètres de long. Durant cette première phase de travaux, il n’est également plus possible, pour tous les véhicules, d’emprunter l’ouvrage lorsque l’on circule dans la rue de Verdun. Ils sont déviés vers la trémie qui ressort rue Pierre-Semard, aux abords de la gare d’Épernay. Il est prévu une réouverture pour les véhicules légers de cette voie de circulation, au moment de la deuxième phase de travaux, qui débutera à la mi-février. Sur l’ouvrage en lui-même, une des quatre voies

La circulation coupée le week-end du 1er Mai de circulation est aussi condamnée, comme ce fut le cas pendant de très nombreux mois, à partir de l’été 2018, lorsque SNCF Réseau avait mené son premier diagnostic sur l’état de cette construction traversée quotidiennement par 7 000 véhicules. Plus de deux ans après, le pont était enfin rouvert pleinement aux autos, mais le revoilà frappé par des restrictions qui rappelleront donc des souvenirs récents aux automobilistes sparnaciens… D’autant que la situation risque de se compliquer à partir du mois de mars. Pour le moment circonscrit au trottoir sud du pont, dont l’accès est également interdit aux piétons, le chantier se déplacera ensuite au cœur de l'ouvrage. « Cette étape sera la plus importante et la plus délicate, car on va travailler sur les deux voies centrales, explique Christophe Legand, chef du service d’ingénierie routière du département de la Marne. C’est toujours compliqué de travailler avec de la circulation routière, mais c’était important de la maintenir, avec au moins une voie ouverte de chaque côté durant toute la durée du chantier. »

Cette phase devrait se dérouler entre le 20 mars et le 22 mai avec, en point d’orgue, la jonction des deux tabliers (structures porteuses), prévue vraisemblablement du 28 avril au 1er mai, qui nécessitera la coupure complète de la circulation.

« Il faudra couler le béton et le laisser sécher. On ne pourra pas se permettre d’avoir la moindre vibration », explique l’ingénieur du conseil départemental.

La moitié du chantier sera alors atteinte. Restera ensuite la reprise complète des superstructures (étanchéité, chaussée et trottoirs), le remplacement des grades-corps en béton par des gardecorps métalliques et le renouvellement du mobilier d’éclairage public. Mais ça, c’est une autre histoire…

Simon Ksiazenicki

Des perturbations à prévoir en mars pour les trains

Si ce chantier d'ampleur se déroule à la surface du pont de la rue de Reims, certaines opérations qui seront menées lors de la deuxième phase vont bouleverser la circulation ferroviaire, sous l'ouvrage. Les perturbations auront lieu à partir du mois de mars pour les trains qui relient Épernay à Reims et pour les TER de la ligne Vallée de la Marne. Cette dernière, qui s'étend entre Paris à Bar-le-Duc en passant par Dormans, Épernay et Châlons, est déjà sujette aux retards et aux dysfonctionnements depuis de nombreuses années. La SNCF a décidé de privilégier les trains du matin et du soir, qui seront maintenus, si bien que ce sont les voyages de journée qui seront supprimés. Des trajets de substitution en autocar seront proposés aux utilisateurs.

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