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Les Sparnaciens peuvent rencontrer Christine Mazy

LLors de son élection au poste de maire d’Épernay par le conseil municipal, le 23 janvier dernier, Christine Mazy avait annoncé qu’elle souhaitait ouvrir des permanences pour recueillir les interrogations et témoignages des habitants de la ville. « J’entends aller au-devant des Sparnaciens, pour mieux appréhender leurs attentes, essayer d’y répondre et solliciter leurs questions. Je serai la maire de toutes les Sparnaciennes et de tous les Sparnaciens, quels que soient leurs convictions, leur milieu ou leur quartier », avait-elle assuré. Elle pourra mettre en pratique cette ambition lors de trois rendez-vous programmés les jeudis 16, 23 février et 2 mars, de 10 h à 12 h. Afin de participer à ces entretiens, il convient de prendre rendez-vous auprès du cabinet du maire : 03 26 53 36 13/14

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Manif' enflammée à Épernay ce samedi

Après une troisième manifestation contre le projet de réforme des retraites qui a rassemblé environ 1 500 personnes dans les rues de la capitale du champagne, une quatrième mobilisation est annoncée, ce samedi 11 février, comme ailleurs en France. Sauf qu'à Épernay, ce rassemblement, organisé par l’intersyndicale qui regroupe la CFDT, la CGT, FO, la CFECGC, la CFTC, la SNUIPP-FSU, l'Unsa et Solidaires, aura lieu en fin de journée, à 18 h, et prendra la forme d'une manifestation aux flambeaux. Au départ de la place de la République, des torches seront vendues à 1 €. Il y a tout juste trois ans, lors d'une précédente mobilisation contre une autre réforme des retraites, la sous-préfecture de la Marne avait interdit ce genre de défilé au flambeau. La ville d’Épernay avait même pris un arrêté municipal en ce sens avant une manifestation de Gilets jaunes.

Emmaüs brade

ses vêtements à Tours-sur-Marne

Les compagnons et les amis d'Emmaüs de Tours-sur-Marne organisent une braderie de vêtements à moitié prix, qui durera du samedi 11 au mardi 28 février inclus, dans leurs locaux du 6, rue Saint-Antoine, ouverts à la vente les mercredi, vendredi et samedi, de 14 h à 17 h. Les rayons mercerie et rétro seront ouverts le samedi 11 février, comme chaque deuxième samedi du mois. Infos : 03 26 58 61 81

Le député de la 4e circonscription de la Marne est élu depuis 1993. © l'Hebdo du Vendredi

Le député centriste de la Marne, Charles de Courson, a fait sensation en réclamant la fin des régimes spéciaux de retraite des parlementaires, que le texte actuel, qu'il récuse, ne prévoit pas.

Vous réclamez la suppression des régimes spéciaux de retraites, notamment pour les parlementaires. Pourquoi ?

Cela fait un tiers de siècle que je le réclame ! Je plaide pour la mise en extinction des régimes spéciaux, c’est-à-dire que ceux qui y sont, y restent, et que tous les nouveaux recrutés passent au régime général. La réforme ne propose de mettre en extinction que cinq des 17 régimes spéciaux, il en reste 12, dont celui de l’Assemblée nationale et du Sénat. L’Assemblée nationale a déjà réformé son système de retraite qui fait qu’on est assez proche de la fonction publique d’État. Un député qui a fait un mandat de cinq ans touche, à ses 62 ans, 684 € net de pension mensuelle. Un sénateur qui a fait un mandat de six ans a droit à 2 400 €. On gagnerait à passer au régime général.

Comment vos pairs jugent-ils cette demande ?

Ça n’a pas été accueilli à bras ouverts, mais les parlementaires doivent montrer l’exemple. On me traite de populiste, mais c’est cette non-réforme qui porte le populisme. On ne peut pas demander des efforts importants aux couches sociales les plus modestes, pendant que les parlementaires s’exonèrent de ces efforts. Ce n’est pas défendable de réformer les autres régimes et pas les nôtres. D’un point de vue de l’exemplarité et de la dignité du Parlement, ça aurait de la gueule.

L’examen du texte a débuté, lundi, dans un climat houleux. Quelle image cela donne-t-il de l’Assemblée nationale ?

Ça donne une image détestable. Certains groupes

Près de 1 500 personnes mardi à Épernay, combien samedi ?

participent plus que d’autres à cela, je pense à La France insoumise. Ces milliers d’amendements sont contre-productifs. Notre groupe (Libertés et territoires) a été raisonnable, avec 160 amendements déposés. Chacun sa stratégie.

Quelle va être la stratégie du gouvernement qui ne dispose que d’une majorité relative ?

Le gouvernement a failli être battu, mardi soir, lors du vote sur l’article liminaire. Il a été sauvé par les 27 Républicains qui ont voté pour, mais quinze ont voté contre et huit se sont abstenus… De toute façon, il n’y aura pas de vote sur l’ensemble du texte en première lecture puisqu’il y a 20 500 amendements et nous n’avons que huit jours (les débats s'achèveront le vendredi 17 février et le texte sera transmis au Sénat). On en examinera peut-être 2 500… Ce qui pose problème, c’est que la présidente a refusé la motion référendaire que nous avons déposée et de réunir la Conférence des présidents. Tout est fait pour qu’il n’y ait pas de débat sur le fond. Il y a un déni de démocratie.

Pensez-vous que l’exécutif doit écouter la rue ?

Le président de la République et les députés parlent d’une légitimité démocratique qu’ils n’ont pas. C’est un texte qui coupe le pays, avec des manifestations qu’on n'a pas vues depuis des années. Qui appuie le gouvernement ? Pas un syndicat, y compris les réformistes qui ont l’impression de s’être fait rouler dans la farine. Ils sont tous vent debout contre la réforme. Les organisations patronales sont extrêmement discrètes, ce n’est pas pour rien. Et dans les courants politiques, les seuls sur lesquels le gouvernement comptait, Les Républicains, se déchirent. Tant que le gouvernement ne renonce pas à l’article 7, qui prévoit le passage de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans, nous voterons contre. C’est une situation très périlleuse.

Propos recueillis par Simon Ksiazenicki

Alors que les débats entre députés sur la réforme des retraites ont débuté, lundi, à l’Assemblée nationale, dans une ambiance extrêmement tendue, l’atmosphère était presque plus calme, mardi matin, dans les rues de Reims. Il faut dire que le consensus était de mise parmi les 4 000 manifestants (comptage syndicats + journalistes) qui réclamaient tous, en chœur, le retrait du projet de loi. Emmené par quelque 200 jeunes à l’avant, le cortège était un peu moins garni que lors des deux précédentes mobilisations, lorsque environ 6 000 personnes avaient défilé, le jeudi 19, puis le mardi 31 janvier, dans la cité des sacres. À Châlons comme à Épernay, la baisse de la fréquentation était du même ordre, avec approximativement 1 500 personnes mobilisées dans les deux villes ce mardi. Alors que l’inflation touche tout le monde, certains y ont sans doute réfléchi à deux fois avant de se déclarer en grève pour retourner battre le pavé. Gilles, retraité de la Sécurité sociale, n’a pas eu ce problème, mais ce militant de Force ouvrière (depuis 47 ans !) compatit : « C’est sûr que trois jours de retenue sur salaire, ça se ressent, concède-t-il. C’est pour cela que c’est une bonne chose que les prochaines manifestations aient lieu le week-end, pour ceux qui ne peuvent pas se permettre de se mettre à nouveau en grève. » Comme partout en France, la prochaine manifestation contre la réforme des retraites à Reims aura lieu ce samedi 11 février. Gilles sera à nouveau de la partie : « Sauver notre système de retraite vaut bien de sacrifier quelques heures de son week-end ! ». S.K

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