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La manga mania s'installe à Épernay

Une boutique dédiée à la culture manga va ouvrir dans le centre-ville sparnacien. À l'origine de ce projet, deux jeunes amies passionnées qui ont décidé de changer de vie professionnelle.

L'attrait des Français pour la culture nippone ne date pas d’hier. Depuis l’arrivée des séries d’animation japonaises sur les écrans tricolores dans les années 1970, l’engouement n’a cessé de croître, symbolisé par le succès phénoménal du manga. Celui-ci a atteint son paroxysme en 2022, au cours d’une année exceptionnelle pour la bande dessinée : sur les 85 millions de BD neuves vendues en France, plus de 48 millions sont des mangas !

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Plutôt restreinte à Épernay pour les fans du genre, l'offre va prochainement s'étoffer avec l'ouverture prochaine d'une boutique consacrée à la culture manga : Onagadori. Le nom a été choisi par ses deux gérantes, Auriane et Justine, en référence à cette race de poule nippone antique, dont la queue exceptionnellement longue peut atteindre jusqu’à 8 mètres. « Nous cherchions un symbole franco-japonais et cette race typique de coq du Japon était idéale », raconte Auriane au moment de finaliser la décoration de la boutique et l’installation de dizaines de livres, figurines, produits dérivés, vêtements et objets de déco dédiés à l'univers du manga et de l'animation japonaise.

Ce projet, cela fait de nombreux mois que les deux amies y réfléchissent. « On a travaillé dans le même magasin pendant deux ans.

Chez Tokyo x Séoul, honneur au Japon et à la Corée

À deux pas de la future boutique de manga, un concept-store sur le thème de la pop culture coréenne et japonaise a ouvert ses portes en septembre dernier, toujours dans la rue du Professeur-Langevin. Baptisée Tokyo x Séoul, l’échoppe propose des vêtements, du textile, des CD, des peluches et des produits dérivés autour de la culture japonaise, mais aussi sud-coréenne, et notamment du phénomène musical K-pop. Un concept qui devrait être complémentaire de celui de son futur voisin.

On avait cette passion en commun et un jour, on s’est dit qu’on aimerait ouvrir une boutique de mangas, car il n’y a pas beaucoup d’offres, que ce soit à Épernay ou même dans la Marne », explique Justine, 30 ans. Les deux jeunes femmes quittent alors leur vie de salariée pour se lancer dans celle de gérante indépendante. « Au début, c’était difficile, confie la Sparnacienne. Ça nous a pris du temps de trouver un local, car c’est très cher à Épernay, et on ne voulait pas faire beaucoup de travaux. » Elles jettent finalement leur dévolu sur une ancienne agence de voyages, en plein centre d’Épernay, au 13, rue du Professeur-Langevin. Les deux amies récupèrent les clefs en décembre, réalisent quelques

T RAVAUX travaux d’aménagement et depuis quelques semaines, elles reçoivent les produits de leurs fournisseurs français.

En cette fin de mois de février, la boutique prend forme, les rayons grossissent et l'ouverture est espérée avant mars. Les deux entrepreneuses ont foi en leur projet. « On a fait une étude de marché et les gens se sont montrés très intéressés, assure Auriane. On pense qu’on peut attirer des clients de l’agglomération d’Épernay, voire de Reims, et surtout, un public jeune. » Il n’y a pas de raison pour qu’Épernay ne succombe pas, elle aussi, à la folie du manga.

Simon Ksiazenicki

Pompage de nappe sous l'esplanade Charles de Gaulle

Habituées à des manifestations d’ampleur contre la réforme des retraites ces dernières semaines, les rues de Reims, Châlons et Épernay étaient plus clairsemées, jeudi 16 février.

À l’occasion de cette cinquième journée de mobilisation, environ 1 700 personnes ont été recensées dans la cité des sacres, bien moins que lors des précédents rendez-vous. Dans la capitale du champagne, ils étaient environ un millier.

Les congés scolaires y sont pour beaucoup dans cette baisse de la fréquentation, mais la mobilisation a le mérite de se maintenir pour la cinquième fois en moins de deux mois. « On est sur une période de vacances, on s’y attendait, concède Sylvie Szeferowicz, secrétaire générale de l’union départementale de Force ouvrière. Mais l’objectif de ces manifestations, c’est de préparer les journées des 7 et 8 mars. » Ces mardi et mercredi-là, l’intersyndicale, réunissant les grandes organisations hostiles à la réforme des retraites, a décrété une grève générale. « On appelle à un blocage complet de l’économie. En tout cas, on l’espère, il appartient aux travailleurs de s’en emparer, poursuit la syndicaliste marnaise. Le gouvernement n’est pas lucide et ne veut pas voir que cette réforme est rejetée par une immense majorité de la population. » À ce stade, il n'y a pas de nouvelle date de manifestation envisagée jusqu’au 7 mars, en raison des vacances scolaires, mais les syndicats promettent de rester mobilisés, « dans les entreprises » notamment.

Les travaux de construction du parking souterrain de l’esplanade Charles-deGaulle vont bon train et une nouvelle étape, démarrée lundi 13 février, impose des restrictions importantes autour du site. Une opération de rabattement de nappe phréatique, soit une baisse temporaire du niveau de la nappe d’eau, a nécessité la création d’un réseau de rejet des eaux vers le milieu naturel, depuis l’esplanade Charles-de-Gaulle jusqu’à la rue de Reims. Jusqu’à ce vendredi 17 février, les perturbations de circulation concernent les rues Edouard-Fleuricourt, de Reims et Pupin. Du lundi 20 au vendredi 24 février, la circulation et le stationnement seront interdits rue Pupin et le chantier se déplacera à l’angle de l’avenue de Champagne et de la rue Jean-Chandon-Moët.

EN BREF

À la découverte de la Jeune chambre économique d'Épernay Association apolitique qui œuvre pour la formation de citoyens de moins de 40 ans et la création de projets économiques, sociaux, environnementaux ou encore culturels, la Jeune chambre économique d’Épernay et sa région organise une soirée découverte le jeudi 23 février, à 19 h, afin de présenter ses actions sur le territoire. Le lieu sera communiqué aux participants après leur inscription.

Infos : epernay@jcef.asso.fr et @JCEEpernay sur Facebook

5 ÉPERNAY www.lhebdoduvendredi. com Du 17 au 23 février 2023

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Nsolite

Un Sparnacien s'offre un Johnny Hallyday de 235 m²

Grand collectionneur, Cédric Leclerc a acquis la toile géante qui ornait l’église de la Madeleine lors des funérailles du rocker. Il espère pouvoir l'exposer prochainement.

Un Johnny Hallyday serein, souriant, en noir et blanc, adressant un dernier adieu à la foule. Ce portrait a été vu par des millions de téléspectateurs et des milliers de fans venus rendre hommage au défunt rocker, le 9 décembre 2017, devant l’église de la Madeleine. La toile géante de 235 m², qui avait quitté le fronton de l’édifice parisien le soir même, faisant naître les plus folles rumeurs, est tombé, cinq ans plus tard, dans l’escarcelle de l’un des plus grands admirateurs de Johnny. Sparnacien d’adoption, Cédric Leclerc est collectionneur depuis 30 ans et revendeur depuis 5 ans. Sa dernière acquisition le rend particulièrement heureux. « C’est extraordinaire, lâche-t-il. D’autant que ça a été un parcours du combattant pour l’obtenir. » L’identité de l'ancien propriétaire de ce portrait, acquis pour un montant tenu secret, le fan marnais ne la connaît pas. Ou en tout cas, il ne souhaite pas la dévoiler. « Au final, c’est auprès d’une agence photographique qu’a eu lieu la transaction. »

Vendredi dernier, le Sparnacien s’est rendu à Marnes-la-Coquette, où se trouve la villa de Laeticia et Johnny Hallyday, pour récupérer, auprès du chauffeur particulier de la star défunte, la précieuse toile. Une transaction qui ne s’est pas résumée à un gros chèque, assure le collectionneur : « Ce n’était pas qu’une question de sous Mon pedigree et mon statut ont séduit le vendeur, qui cherchait quelqu’un qui en prendrait soin. »

Il faut dire que Cédric Leclerc n’est pas n’importe qui dans le petit monde des fans de Johnny Hallyday. Il y a tout juste un an, l’ouverture, à Épernay, de sa petite boutique de produits liés à l’Idole des jeunes, baptisée Dans la chaleur de Johnny, avait déclenché un tourbillon médiatique national

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