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Pourquoi les deux projets privés du Jard ont pris du retard

Sur les rails avant la pandémie, les constructions d'un ensemble immobilier de standing et d'un hôtel sur l'esplanade Charles-de-Gaulle ont été mises à mal par la conjoncture. Les choses pourraient néanmoins s'accélérer cet été.

La rénovation de l’esplanade Charlesde-Gaulle voulue par la majorité municipale est une fusée à plusieurs étages. Le plus visible et le plus structurant a été entamé l’été dernier. Il consiste à creuser un parking souterrain de 360 places sur plusieurs niveaux et d’aménager un parvis en surface, qui seront livrés à la rentrée 2024. C’est à ce moment-là que la ville mènera la deuxième étape de son grand projet, rendre au Jard un grand parc urbain de deux hectares, comme c’était encore le cas il y a un demi-siècle. En parallèle, deux équipements privés doivent également voir le jour, mais ils ont achoppé sur le contexte économique.

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La création d’un ensemble immobilier de standing sur la poche du Jard, cette dent creuse le long de la rue Eugène-Mercier, est le projet le plus ancien puisque l’emprise foncière de 2 550 m² a été acquise début 2020 par l’opérateur lillois Sigla Neuf, moyennant 683 000 €. À l’époque, la li - vraison était espérée pour septembre 2023, mais entre-temps, la pandémie et la guerre en Ukraine sont passées par là. « Le projet est en cours de finalisation, fait savoir la société lilloise qui n’a pas encore démarré le chantier. La conjoncture actuelle et la hausse du coût des travaux font qu’on ne rentrait plus dans l’enveloppe budgétaire initiale. Il a fallu trouver des variantes pour y remédier. » Le promoteur assure que 48 % de ce programme baptisé Les Champélites, qui prévoit la construction de 50 lo- gements, une cellule commerciale au rezde-chaussée et 99 places de stationnement en sous-sol, ont déjà été commercialisés. Un bon signe puisque dans ce genre d'opération, les banques attendent au moins 40 % de pré-commercialisation pour donner leur feu vert. « Elles continuent de nous suivre et on espère lancer les travaux avant l’été », assure Sigla Neuf. Livraison prévue au premier trimestre 2025. Pour l’autre projet privé qui jouxtera cet ensemble immobilier, les difficultés sont si -

T RAVAUX milaires. Bouygues aurait dû démarrer, depuis de nombreux mois, la construction d’un ensemble hôtelier pour le compte du groupe Pingat, qui exploitera ensuite l’établissement sous la marque Marriott. Au départ, la fin de l’année 2022 était évoquée pour la mise en route du chantier, mais là encore, le contexte a contraint le groupe qui gère La Caserne Chanzy, face à la cathédrale de Reims, à revoir son calendrier. Les travaux doivent débuter après cet été. Cet équipement de 110 chambres, qui sera doté d’un restaurant, d’un bar, d’un spa, d’une salle de séminaire, de deux boutiques et d’un parking souterrain de 67 places, n’ouvrira pas avant 2025.

Simon Ksiazenicki

Un terrain à défricher avenue Jean-Jaurès

Le promoteur immobilier Sigla Neuf dispose d'un autre terrain à Épernay, toujours nu depuis... 2007. Il s’agit d’une emprise foncière située en haut de l’avenue Jean-Jaurès, entre les numéros 89 et 93. Elle compte environ 500 m² qui donnent sur l’artère et 6 500 de plus, à l’arrière, connectés avec l’allée de la Garenne. Un premier permis d’aménager a été refusé par la ville, mais un autre a été redéposé tout récemment. Le promoteur espère commercialiser sept lots à bâtir dans ce secteur prisé des Coteaux Nord-Ouest.

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