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Reims
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Social
Le mouvement dure à la polyclinique de Bezannes Cela fait plus d'un mois qu'une grève illimitée a été lancée au sein du groupe Courlancy Santé. Alors que les syndicats ont refusé les récentes propositions de la direction, la prise en charge de certains patients se tend.
L
a grève illimitée, entamée le 8 décembre à l’appel des syndicats CFDT et FO, se poursuit à la polyclinique de Bezannes. Depuis, le mouvement social concerne ponctuellement tous les services des trois établissements rémois de Courlancy Santé (Les Bleuets, Courlancy et Reims-Bezannes), qui compte 1 300 salariés. Les grévistes se relaient pour dénoncer « la dégradation des conditions de travail et le manque d'effectif » et obtenir des hausses de salaire et de personnels. « La grève reste illimitée pour permettre, chaque jour, à des personnels de se mettre en grève quand ils le souhaitent. Il y a des roulements, explique Marie-Pierre Trochain, déléguée syndicale Force ouvrière (FO). Souvent, les salariés se mettent en grève par service pour faire comprendre qu’ils sont mécontents et que leurs revendications ne sont pas entendues par la direction. » Celle-ci pensait avoir fait un grand pas en avant lorsqu’elle « a décidé de procéder unilatéralement à des ajustements salariaux exceptionnels », peuton lire dans un récent courrier de vœux de la direction du groupe Courlancy, adressé au personnel. À savoir : une prime de 300 €, une augmentation de la prime de nuit, une prime mensuelle de 130 € pour les infirmiers du bloc et un passage de
La grève illimitée débutée le 8 décembre touche surtout la polyclinique de Reims‐Bezannes. © DR
la grille A à la grille B (soit un échelon supérieur) Les grévistes ont également très peu goûté les prodans certains services. Pas de quoi satisfaire les pos du gastroentérologue Karl Tchirikhtchian, qui exerce à la clinique de Bezannes. Il a adressé, sagrévistes. « Au départ, on parlait de revalorisations importantes, de pénibilité, de conditions medi dernier, une tribune au journal « L’Union », de travail, mais tout cela a disparu et la direction dans laquelle il met en cause la grève. « Je tiens à est allée au minimum », dénoncer l’attitude irresponestime Marie-Pierre Trochain, « On veut une vraie sable de certaines catégories de grévistes qui mettent en qui explicite : « La prime de reconnaissance » péril la sécurité et la prise en 300 €, on la réclame depuis charge des patients ». Le méla première vague et on l’a finalement obtenue grâce à la grève. L’augmentadecin dénonce des opérations, parfois essentielles tion de la prime de nuit, ça correspond à 15 € par pour des patients, qui sont déprogrammées en raimois, c’est ridicule. Le passage de la grille A à la son, selon lui, de travailleurs qui débrayent au dergrille B, c’était une obligation légale, pas un geste nier moment. « Cette grève nous empêche de de la direction. Et enfin la prime de technicité soigner des patients parfois dans un état graveconcernera uniquement les infirmiers du bloc, ment menacé », avance le gastroentérologue. c’est oublier les autres personnels. C’est sélectif, Faux procès, répondent les syndicats. « C’est trop donc discriminatoire, et ça va diviser les salariés. » facile de dire ça. Le préavis est déposé depuis
longtemps, la direction devrait adapter son planning opératoire, en annulant, par exemple, des opérations qui ne sont pas vitales, comme les liposuccions ou les mammoplasties, dénonce MariePierre Trochain. Pendant les premiers mois du covid, on a tout donné pour que les gens soient soignés. Aujourd’hui, on veut une vraie reconnaissance. » Autrefois actionnaires majoritaires du groupe Courlancy, les quelque 300 médecins de la polyclinique ne le sont plus depuis novembre 2019 et la reprise par Saint-Gatien, appelé à la rescousse pour pallier de sérieuses difficultés financières. Ils ne participent donc plus au dialogue social. Après cette passe d’armes, celui-ci ne devrait pas s’améliorer.
Simon Ksiazenicki
EN BREF Les magasins E.Leclerc du Grand Reims recrutent Les magasins E.Leclerc de Champfleury et Saint-Brice-Courcelles participent à « La Grande Rencontre », samedi 22 janvier prochain. Cet événement est un immense job dating, organisé dans plus de 470 centres E.Leclerc et 6 plateformes logistiques régionales, qui vise à recruter les futurs collaborateurs de l'enseigne. Durant cette journée, ce sont ainsi 42 postes (CDI et CDD) qui seront à pourvoir dans les magasins de Champfleury et Saint-Brice-Courcelles : bouchers, vendeurs, employés polyvalents, responsables de rayons, mécaniciens... Pour participer, les candidats, munis de leur CV, doivent se présenter le jour J en magasin, entre 10 h et 17 h, afin de rencontrer les recruteurs et de passer un premier entretien de 10 minutes. La liste complète des postes à pourvoir est disponible sur www.recrutement.leclerc
Des étudiants rémois imaginent Reims 2028 Imaginer le logo de la candidature de Reims capitale européenne de la culture 2028, tel est le défi mené par 32 élèves du lycée Marc Chagall depuis plusieurs semaines. Ces étudiants, en cursus arts appliqués, sont accompagnés par leurs professeurs, mais également par un des-
igner, ancien étudiant de l’ESAD de Reims, Hugo Alvarez, qui anime ces ateliers de création à raison de six heures de travail par semaine. Parmi l’ensemble des propositions, deux créations portées par les lycéens seront présélectionnées pour être soumises au vote populaire, lors d’une grande campagne lancée à Reims et dans le Grand Reims, du 14 février au 14 mars.
Reims sur le podium des villes les moins stressantes
D’après les résultats d’une étude réalisée par « Le Figaro », Reims serait sur le podium des 20 plus grandes villes les moins stressantes de France, juste derrière Angers et Le Mans. Pour établir ce palmarès, le journal a pris en compte différents critères liés à l'environnement et à la vie quotidienne : facilité d’accès aux services, temps de trajet domicile-travail, ensoleillement,
ou encore taux de la population surexposée au bruit lié au trafic routier. Sans surprise, Lille, Lyon et enfin Paris occupent les trois dernières places de ce classement.
Journée portes ouvertes de l’ÉSAD de Reims Faut-il savoir dessiner pour entrer à l’ÉSAD de Reims ? Comment devient-on designer ? Qu’est-ce que le design culinaire ? À quels diplômes prépare l'école ? Quels débouchés après l’ÉSAD de Reims ? Autant de questions auxquelles des réponses seront données lors de la journée portes ouvertes de l’Ecole supérieure d’art et de design de Reims (12, rue Libergier à Reims), organisée ce samedi 22 janvier de 10 h à 18 h. Toutes les disciplines enseignées à l’école seront représentées : l’art, le design & culinaire, le design graphique & numérique et le design objet & espace.
Coronavirus : centre de dépistage éphémère à Tinqueux En raison de la flambée de l’épidémie de covid-19 et du nouveau protocole sanitaire dans les écoles qui impose de nombreux tests de dépistage aux élèves cas contacts et positifs, pharmacies et laboratoires sont pris d'assaut depuis la rentrée. Afin de soulager ces établissements, la préfecture de la Marne a décidé d'ouvrir des centres de
dépistage éphémères, dans chacun des arrondissements du département. Ainsi, à Tinqueux, les bénévoles de la Protection civile de la Marne seront sur le pont ce samedi 22 janvier, de 9 h à 17 h, à la salle Guy Hallet. Sans rendez-vous, ces prélèvements naso-pharyngés permettront de réaliser des tests antigéniques, dont les résultats seront communiqués aux patients sous 24 heures maximum.
L'affiche de Reims Polar dévoilée Après une première édition de lancement 100 % numérique, le festival de cinéma prendra ancrage à Reims pour six jours de fête du 5 au 10 avril prochains. L'affiche de l'événement vient d'être présentée : en jaune et noir, aux couleurs du polar ! Et après la référence à Mad Men l’an dernier, c’est au grand maître du genre JeanPierre Melville et à son Samouraï que rend hommage Reims Polar 2022, une édition placée sous le signe de la poésie et de la liberté infinie que déploie ce genre mythique de l’histoire du 7e art.