Regards croisés sur Reims et Tchernihiv

Le rapprochement engagé depuis six mois entre Reims et la cité ukrainienne de Tchernihiv s'accélère. Il se traduit aujourd'hui par une exposition et, d'ici quelques jours, par la signature d'un protocole d'accord entre les deux villes

Après la Première Guerre mondiale, Reims s'est reconstruite grâce notamment à l'aide internationale. Aujourd'hui, c'est à son tour de développer des échanges bilatéraux avec une autre ville meurtrie par les combats : Tchernihiv, cité située à 130 km de Kiev et peuplée de 286 000 habitants, avant l'invasion russe,. Dans ce cadre, après plusieurs rencontres entre les deux villes, marquées par des visites officielles en France et en Ukraine, Reims accueille le travail de Stanislav Senyk, photographe ukrainien de 25 ans. Récemment, il a pris en image des jeunes diplômés de l’équivalent du baccalauréat dans des sites bombardés de Tchernihiv, témoignant ainsi de leur volontarisme pour étudier malgré les bombardements subis lors de la campagne de Kiev. Ces photographies font l'objet d'une exposition grand public à découvrir le long des Promenades. En écho, elles sont accompagnées d'une sélection de 14 cartes postales et photographies de la cité des sacres meurtrie par la Guerre de 14-18, issues des ar- chives municipales et communautaires. Cette exposition sera officiellement inaugurée lors des Journées internationales de Reims, le mercredi 10 mai, en présence d’une délégation de Tchernihiv venue signer un protocole d’accord avec les collectivités rémoises. « Il s'agit d'un partenariat portant sur plusieurs domaines, explique

Des adolescents de Tchernihiv accueillis cet été

Dimitri Oudin, adjoint au maire de Reims délégué aux relations internationales, tout juste revenu d'Ukraine où il a été invité à participer au sommet des villes et régions du pays. Par exemple, on travaille avec eux sur des procédés techniques pour dépolluer l'eau de sites ayant connu des combats, mais aussi sur des échanges entre universitaires, étudiants et artistes des deux villes. » Dans ce cadre, une visioconférence entre collégiens du conseil municipal des jeunes de Reims et jeunes francophones de Tchernihiv est prévue samedi 6 mai. De même, des adolescents sont attendus cet été dans la cité des sacres où ils participeront aux activités proposées par la municipalité. « Ces jeunes présentent la particularité de tous avoir perdu un parent dans la guerre, précise l'élu. ll est de notre devoir de tout faire pour les accueillir au mieux. » J.D

S OLIDARITÉ

C ONCOURS

Le Boulingrin, en lice pour le titre du plus beau marché de France

Dans le cadre de la 6e édition de l’opération « Votre Plus Beau Marché », proposée par le journal de 13 heures de TF1, le marché des halles du Boulingrin de Reims est en lice pour devenir le plus beau marché de France. Inauguré en 1929, cet édifice emblématique de l’entre-deux-guerres a, depuis 2012, retrouvé sa vocation initiale, à savoir l'accueil d'un marché couvert, trois fois par semaine. Ce concours se déroule en plusieurs étapes. D'abord du 21 avril au 25 mai, avec une compétition entre les 24 lauréats régionaux, dont celui du Boulingrin qui représente la ChampagneArdenne, départagés par un vote national via le site votreplusbeaumarche.fr. Ensuite, du 26 mai au 10 juin, le concours entre dans une nouvelle phase avec la finale à 10, sachant que le lauréat 2023 sera annoncé dans le courant de la semaine du 26 juin.

56 km entre Châlons et Reims contre le cancer

L'an passé, environ 240 coureurs et marcheurs participaient à la première édition du Relais des cathédrales et permettaient de reverser près de 1 000 € à la Ligue marnaise contre le cancer. Cet événement ima giné par l'association 3S (sport, soli darité et santé) s'élancera de nouveau le 7 mai pour la même cause, mais dans le sens inverse : depuis la cathé drale Saint-Etienne de Châlons jusqu'à la coulée verte de Reims, à hauteur du pont Fléchambault. Les athlètes seront accueillis de 13 h à 16 h 30 sur un village doté de stands autour de la prévention, d'une scène et d'une buvette, après avoir sillonné - en équipes ou individuellement - quinze communes via les voies vertes et les chemins de halage. « On ne quitte le canal qu'entre le Mont de Billy et Sept-Saulx, précise Damien Vierdet, le président de 3S, ancien athlète de haut niveau. Ça nécessitera d'adapter l'ordre des relais, car les étapes les plus longues se trouveront en début de parcours. » Deux challenges « étudiants » et « élus » rejoignent cette année ceux déjà dédiés aux familles et aux entreprises. En marge des relais (de 10, 18, 20, 36 ou 56 km selon les équipages), le départ de la marche solidaire (5 ou 7 km) sera donné à Reims pour que les participants puissent assister à l'arrivée des coureurs et les encourager. Trois points de ravitaillement et de passage de flambeau sont prévus à Condé-sur-Marne (port nautique), Sept-Saulx (coopérative agricole) puis Sillery (parc de la Vesle). Ceux qui cherchent à compléter leurs équipes et leurs véhicules sont invités à contacter l'association.

Sonia Legendre

4 Relais des cathédrales, dimanche 7 mai, départs des courses à partir de 9 h 15, cathédrale Saint-Étienne, Châlons (tarifs : de 45 à 95 €). Départ de la marche solidaire (5 €) à 11 h à Reims (Coulée Verte, près du pont Fléchambault) - Inscriptions jusqu'au 4 mai : association-sport-3s.fr.

DANSEURBAINE