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Annoncé à Reims, le rappeur d'ultradroite Millésime K s'est rabattu sur Champillon

Après le tollé, la discrétion. En avril dernier, un collectif rémois avait alerté l’opinion publique et les autorités avant la venue à Reims du rappeur Millésime K, aux paroles et aux prises de position nationalistes, autoritaires, violentes, antiimmigrations et antisociales. Un mois plus tôt, le premier concert de la tournée de l’artiste aux 700 000 abonnés sur TikTok avait été annulé par le rappeur lui-même, devant une hostilité similaire d’associations locales. Attendu à Reims le 5 mai, Millésime K a finalement atterri à… Champillon. Une photo du rappeur, sur la petite scène de la salle des fêtes de ce village situé en bordure d’Épernay, a été publiée sur les réseaux sociaux et son maire, Jean-Marc Béguin, nous a confirmé l’information. « Je l’ai appris, après coup. La gendarmerie m’a demandé le nom du loueur, qui s’était présenté comme une société d’événementiel, et c’est à ce moment-là qu’elle m’a donné le nom de ce chanteur que je ne connaissais absolument pas. » La technique est régulièrement utilisée par le rappeur et son entourage pour éviter d’être déprogrammé. Sur son site, Millésime K précise que les lieux des concerts sont envoyés par mail aux acheteurs de places une semaine avant leur date. Soucieux de ne pas faire de publicité à l'artiste d'extrême droite, le maire de Champillon a souhaité ne pas ébruiter l’affaire. « Dans la mesure où il n’y a pas eu de problème et qu’on a été payé, il n’y avait rien à faire par la suite. Si on avait été mis au courant avant, on aurait peut-être réagi autrement. » Samedi dernier, le concert de Millésime K a été interdit à Nantes par la préfecture de Loire-Atlantique en raison de « risques en matière de sécurité ».

É VÉNEMENT

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Journée des fiertés à Épernay

Le 17 mai 2013, la loi sur le mariage pour tous faisait de la France le 14e pays au monde à autoriser le mariage homosexuel. Une avancée sociétale qui a ouvert de nouveaux droits pour le mariage, l'adoption et la succession et représentait, en 2022, 7 000 unions, soit moins de 3 % des mariages célébrés en France.

Afin de marquer ce dixième anniversaire, l’association Couleur champenoise, qui a pour objectif de lutter contre les discriminations et les violences à l’égard des personnes LGBT+, organisera, ce samedi 20 mai, à partir de 15 h, une journée des fiertés, sur le parking du hall des sports Pierre-Gaspard. Au programme de cet après-midi : un village associatif, des animations, un spectacle transformiste… « Nous voulons célébrer les fiertés de notre communauté et mettre en avant différentes associations qui luttent avec force, courage et détermination, explique Jonathan Mauduit, le président de l’asso. Durant cette journée, nous allons nous mobiliser, afin de permettre à notre communauté de se sentir valorisée et protégée face à la recrudescence des actes qui la touchent malheureusement régulièrement. » En juillet dernier, le Collectif LGBTQ+ sparnacien, qui n’était pas encore l’association Couleur champenoise, avait organisé la première marche des fiertés de l’histoire de la capitale du champagne. Dans une ambiance conviviale, quelque 150 participants avaient défilé derrière les couleurs de l’arc-en-ciel. S.K

L'événement aura lieu samedi après‐midi. © l'Hebdo du Vendredi

4 Infos : 06 24 97 58 46 et couleurchampenoise@hotmail.com

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