5 minute read

Une pétition contre la vente du domaine de Commétreuil

La vie n’est pas un long fleuve tranquille pour le domaine de Commétreuil, ce parc de 146 hectares situé à 15 kilomètres au sud-ouest de Reims, riche d'une immense forêt, de grandes pelouses, d'un vaste étang et d'une majestueuse demeure de style normand. En sommeil depuis 2011 et la fermeture du Centre d’initiation à la nature, porté par le Parc naturel régional de la Montagne de Reims, le domaine devrait prochainement être cédé, en partie, à un hôtelier qui projette d'y construire un restaurant de 110 couverts, un hôtel de 75 chambres et des activités orientées vers la nature. Avant que le futur Barn Hotel de Commétreuil voie le jour, la commune de Bouilly doit réviser son plan local d’urbanisme (PLU) et c’est la raison pour laquelle une enquête publique a été ouverte en mars et en avril derniers. Les habitants ont pu y compiler leurs remarques… et leurs réprobations, à l'image de celles de Stéphane Lang, conseiller départemental (Les Républicains). Également président de la jeune association Les Amis du domaine de Commétreuil, l’adjoint au maire de Reims est un opposant au projet et vient de lancer une pétition pour faire stopper la vente. Il accuse le projet hôtelier de « dénaturer, polluer, privatiser, bétonner, détruire » et « saccager » le domaine. Stéphane Lang défend un projet d'espace naturel de sensibilisation et d'éducation au jeune public.

PATRIMOINE

Advertisement

Au cœur de Reims, un îlot de nature à découvrir

Depuis 2011, l'association Cultures à l'Îlot Saint-Gilles œuvre pour préserver un petit coin de nature niché entre les denses habitations du quartier du Barbâtre. Ses membres ont transformé ce site, longtemps laissé à l'abandon, en véritable jardin partagé. Il s'agit d'une première pierre essentielle pour la préservation de cet espace patrimonial qui pourrait, à terme, être mis en valeur dans le cadre d'un projet urbain d’éco-habitat participatif, intergénérationnel et innovant, à l'étude depuis 2019, en partenariat avec Reims Habitat et l'association Frat Habitat Intergénérationnel. Bref, un lieu atypique à découvrir qui, chaque dernier samedi du mois, s'ouvre aux curieux, sous la conduite des membres de Cultures à l'Îlot SaintGilles. Rendez-vous ce samedi 27 mai à 11 h, au 123, rue du Barbâtre.

EN BREF

Un passeport pour devenir acteur de la transition écologique du Grand Reims

Après l’adoption de sa stratégie bas carbone en décembre dernier, le Grand Reims engage un plan de 80 actions permettant de réduire significativement les émissions territoriales de gaz à effet de serre. Afin que chacun puisse prendre part individuellement à l’action collective, le passeport pour demain vient de voir le jour. Son fonctionnement est le suivant : depuis le 17 mai, des ateliers et des défis sont proposés gratuitement aux habitants de la communauté urbaine. Une fois réalisés, seul ou en équipe, ils sont inscrits sur le passeport qui sera validé lorsque huit ateliers et deux parcours associatifs auront été effectués. Une fois cette dernière étape franchie, il sera alors possible de s’inscrire sur la plateforme collaborative et de devenir ambassadeur de la transition écologique. Infos : grandreims.fr

L'appel à projets « Ma ville en vert » sera clos le 5 juin

Depuis plusieurs années, la ville de Reims lance un appel à projets écologiques, dont l’objectif est de financer des actions à caractère environnemental, devant se dérouler dans les douze mois suivant l’attribution, sur le territoire rémois. Ainsi, tous les habitants réunis en associations sont invités à proposer leurs idées, fédératrices et innovantes, sur le site internet de la ville, jusqu'au lundi 5 juin. Les dossiers déposés seront examinés par une commission avant d’être soumis au vote des Rémois en ligne. À la clé, un soutien financier pouvant aller jusqu’à 5 000 euros pour aider les projets lauréats à devenir réalité.

Dans le cadre de son futur réaménagement, la place Brouette a fait l'objet d'une réunion publique, mardi 23 mai, qui a mis en lumière toutes les problématiques de ce haut lieu du quartier Jean-Jaurès.

Ces dernières semaines, la ville multiplie les concertations autour des projets de réaménagement de plusieurs espaces publics très fréquentés. Mardi 23 mai, c'était au tour de la place Brouette, cœur historique du quartier Jean-Jaurès, d'être sous le feu des projecteurs municipaux. Les habitants étaient en effet invités à écouter le diagnostic réalisé par l'agence de paysage et d'urbanisme OLM et à donner leur avis sur ce projet. Située au croisement de l'avenue Jean-Jaurès et des boulevards Carteret et Jamin, à seulement 1 km de la cathédrale, la place Brouette s'étire sur 6 500 m², intégrant notamment la bibliothèque municipale Holden, édifiée en 1887 selon les plans de l’architecte Ernest Brunette. Elle accueille aussi un arrêt de bus, une petite aire de jeux, des places de stationnement et, occasionnellement, un manège pour enfants et une partie du marché Jean-Jau- n'est pas une place, c'est un parking où on n'a pas envie de s'arrêter », fait remarquer un habitant, lors de la réunion organisée en mairie. La courte description est un peu caricaturale, mais symbolise bien les manques de la place Brouette, constatés par l'agence OLM mandatée par la ville. « Elle possède toutes les qualités, sauf celles d'une place », juge d'ailleurs conformément au souhait de la municipalité, entend en faire, « une porte d'entrée du centre-ville ». L'ambition est de proposer à terme un site végétalisé et multifonctionnel, grâce à des aménagements et des équipements répondant aux diverses attentes des riverains, et offrant les espaces nécessaires aux piétons et aux usagers des modalités douces, tout en intégrant une solution de gestion des eaux pluviales afin de limiter les risques d'inondations dans l'avenue Jean-Jaurès. L'idée est aussi de mettre en valeur la bibliothèque et de mieux connecter la place avec la rue Ferrand, artère qui mène au parc Jamin. Seulement voilà, atteindre tous ces objectifs demandera quelques sacrifices. L'espace à gagner ne pourra pas se faire sur la voirie, utilisée ici par les convois exceptionnels et les services de sécurité et de secours. Peut-être alors sur le stationnement et ses 60 places disponibles sur l'ensemble de la place ? « Rien n'est acté pour le moment », selon les porteurs du projet. Et si le sujet de la voiture est une préoccupation majeure pour les habitants et les usagers du quartier, ce n'est peut-être pas la première. Plusieurs personnes dans l'assistance ont fait état de problèmes de sécurité. « Il y a des trafics et la place est mal fréquentée, avec des clochards et des personnes alcoolisées qui causent des nuisances sonores énormes », assure un riverain. « On ne peut même plus ouvrir nos fenêtres », renchérit un autre. Et un troisième d'affirmer : « d'avril à octobre, dès qu'il fait beau, le parc est privatisé de 17 h à 23 h par une communauté qui le ferme avec des liens ». Une situation qualifiée « d'inadmissible » par certains riverains qui envisagent « de déménager ».

Une seconde réunion sur la place Brouette est d'ores et déjà programmée le jeudi 6 juillet, à 18 h 30, toujours à l’hôtel de ville, pour présenter les premières esquisses de ce projet qui doit sortir de terre avant 2026.

J.D

Projets de réaménagements : les prochaines réunions publiques

l Présentation du projet final de réaménagement de la place Saint-Nicaise, mercredi 31 mai, à 18 h 30, à l'hôtel de ville (entrée libre) l Présentation du projet de requalification de la voie des sacres, jeudi 1er juin, à 19 h, à l'hôtel de ville (sur inscription à démocratie.locale@reims.fr ou au 03 26 77 76 79) l Balade urbaine sur le réaménagement de la place Luton, lundi 5 juin, à 10 h, et mardi 6 juin, à 14 h (sur inscription à démocratie.locale@reims.fr ou au 03 26 77 76 79) l Balade urbaine sur le réaménagement de la place Brouette, mardi 6 juin, à 10 h (sur inscription à démocratie.locale@reims.fr ou au 03 26 77 76 79)

Plus de 3 000 participants attendus à la Foulée des sacres

Ce samedi 27 mai, à partir de 20 h

This article is from: