Pour une Maman unique

Lévêque. Raison pour laquelle les élus de la CCGVM ont consenti, en juin dernier, à un prêt de 60 000 € et qu’ils ont dû prendre, tout récemment, une nouvelle délibération concernant cette créance. « Elle a été gelée et le remboursement de ces 60 000 € est conditionné à un retour à meilleure fortune de la SPL

Le Pressoir, explique le président de la CCGVM. Si la SPL réalise des bénéfices en 2023, nous nous réunirons, début 2024, pour négocier le remboursement. La Communauté de communes pourrait vivre sans ce remboursement, mais c’est un engagement et il est légitime qu’elle recouvre cette créance, année après année. » Le public, c'est pratique !

Une créance de 60 000 € gelée tation est passée de 1 770 personnes pour l’intégralité du mois en 2022, à 2 400 pour la première quinzaine de cette année. « Il y a une progression importante en nombre de visiteurs, mais aussi en chiffre d’affaires, grâce à l’augmentation des tarifs d’entrée et à la privatisation d’espaces, que nous n’avions pas intégrée à notre business plan initial », détaille le président de la SPL. De 76 000 € entre janvier et avril 2022, celui-ci est passé à 207 000 € cette année. Ce qui rend « très optimiste » le maire d’Aÿ, qui prédit même un bénéfice à l’issue de 2023.

Si les élus se sont accordés sur l’abandon temporaire de cette dette, c’est que Dominique Lévêque a présenté des arguments convaincants pour l’avenir. Ceux-ci tiennent en quelques chiffres.

En 2022, Pressoria a accueilli 25 000 visiteurs, tandis qu’ils étaient déjà près de 10 000 à avoir franchi les portes du centre d'interprétation, de janvier à avril 2023. Et rien qu’en mai, la fréquen-

Un repreneur pour le restaurant

Autre déconvenue qui a émaillé le parcours de Pressoria depuis son ouverture à l’été 2021, celle du restaurant qui lui est adossé. Instant terroir avait ouvert ses portes un mois et demi avant le centre d’interprétation, mais dès février 2022, son chef était contraint à la liquidation judiciaire. Lancé au sortir du troisième confinement, l'établissement a souffert du contexte sanitaire, mais pas seulement.

Il y a quatre ans, au moment du lancement de l'opération de mécénat pour le futur centre d’interprétation sensorielle des vins de Champagne, Dominique Lévêque avait annoncé que l’objectif de fréquentation avait été fixé à 50 000 visiteurs annuels, afin d’arriver à l’équilibre financier en trois ans. Malgré toutes les péripéties (lire par ailleurs), Pressoria devrait finir par atteindre cet objectif, trois ans après son ouverture.

Simon Ksiazenicki

« La formule du midi n’était sans doute pas adaptée aux visiteurs de Pressoria qui avaient déjà déboursé le prix d’une entrée et étaient peut-être peu enclins à mettre 40 ou 50 € par personne pour déjeuner », analyse Dominique Lévêque, président de la CCGVM. Plusieurs mois de loyer (5 750 € mensuels) n’ont pu être réglés à la SPL Le Pressoir, déjà en délicatesse avec ses finances, raison pour laquelle les élus de la CCGVM avaient décidé de ne pas réclamer à la SPL les loyers dus pendant la période de non-activité du restaurant. Mais ce dernier va très prochainement renaître. « Monsieur Romain Lacaille, qui tient l’Avarum à Aÿ, va reprendre la gestion. Il devrait s’installer fin juin, fait savoir Dominique Lévêque. On lui a demandé un ticket repas du midi autour de 20-25 € pour un hors d’œuvre et un plat ou un plat et un dessert. Avec cette formule et une totale liberté le soir, si c’est bien géré, ça ne peut que fonctionner. »