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Reims ferme le square des Victimes de la Gestapo
Un hommage émouvant et suivi. Jeudi matin, les obsèques de l’infirmière du CHU de Reims, Carène Mezino, assassinée le lundi 22 mai sur son lieu de travail par un homme souffrant de troubles psychiatriques sévères, ont été célébrées en la basilique Saint-Remi de Reims. La cérémonie rendant hommage à la jeune femme de 37 ans, mère de deux enfants de 8 et 11 ans, s'est déroulée en présence de ses proches et d'une foule considérable d'officiels et d'anonymes. Parmi les premiers, le ministre de la Santé, François Braun, qui s'était rendu au chevet des personnels du CHU de Reims et des deux femmes agressées le jour du drame. Parmi les seconds, des dizaines de personnes ont glissé quelques mots de réconfort pour la famille de la disparue, dans les nombreux registres de condoléances mis à disposition devant la basilique et sur le parvis. Des dons ont également été récoltés pour une association. Dans l'avis de décès, la famille de Carène Mezino avait invité « les personnes de la fonction publique » à venir « dans leur tenue de fonction », « afin de souligner leur engagement ». Sur le parvis, à l'issue de la cérémonie et avant le départ du véhicule funéraire sous les applaudissements, les blouses blanches étaient nombreuses à rendre un dernier hommage à celle que ses collègues tenaient en haute estime en raison de sa personnalité rayonnante et de son dévouement pour son métier d'infirmière. La crémation de Carène Mezino a ensuite eu lieu dans l'intimité familiale.
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Les obsèques de l’infirmière assassinée ont eu lieu jeudi, en la basilique Saint‐Remi de Reims. © l'Hebdo du Vendredi
Situé au 18, rue Jeanne d’Arc à Reims, sur l’emplacement de l’ancienne maison utilisée par la Gestapo pendant l'occupation nazie, le square des Victimes de la Gestapo, inauguré en 1987, est désormais fermé au public durant les temps scolaires. Dans un communiqué, la ville de Reims indique que « cette décision a été prise à la suite de nombreuses détériorations et aux problèmes récurrents dans ce square ». Elle précise que ce lieu de mémoire « pourra toujours être utilisé par l’école Pouply », située juste à côté et qui dispose d'un accès direct sur cet espace vert, mais aussi qu'il sera ouvert « pendant les vacances scolaires ». Le lieu de mémoire restera également accessible lors des commémorations, comme par exemple celle du 30 août, jour anniversaire de la libération de Reims, ou du 9 novembre, date où l’on commémore la Nuit de cristal, pogrom contre les Juifs vivant sur le territoire du Troisième Reich qui se déroula dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938 et dans la journée qui suivit. A noter, enfin, que les composteurs partagés, actuellement accueillis dans le square, vont devoir déménager. Un nouvel emplacement, « le plus proche possible », est activement recherché. La principale piste envisagée est qu'ils rejoignent ceux déjà présents au parc de la Patte d’oie.