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Le futur de la voie des sacres dévoilé
Après des mois de concertation, la ville de Reims a présenté, jeudi soir, le projet de requalification de la voie des sacres. L'objectif est de lui redonner son statut patrimonial, tout en répondant aux exigences du XXIe siècle.
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Menée depuis presque un an, la concertation de la municipalité auprès des habitants sur le projet de requalification de la voie des sacres a fait couler beaucoup d'encre. Si l'ensemble de l'opinion s'accorde sur le besoin de rendre à l'axe Chanzy-Gambetta une esthétique et des fonctionnalités dignes de notre époque, la métamorphose annoncée pour fin
2025 inquiète, en particulier les riverains et les commerçants. Il faut dire que l'équation est complexe. Pour accueillir les bus à haut niveau de service, une voie dédiée aux vélos, une autre pour les véhicules, des espaces de stationnements et de larges trottoirs, sans oublier d'intégrer les équipements propres à la vie quotidienne, il faudrait que la voie des sacres mesure 22 m de large. Le problème, c'est qu'elle ne dispose que de 15 m. Face à cette contrainte, la ville de Reims a choisi d'adopter le système dit de la bande équipée. Il s'agit d'un espace censé accueillir, en complément des trottoirs, diverses fonctionnalités selon les besoins : terrasses, places de livraison, conteneurs enterrés, bancs, végétalisation, arceaux à vélo... Ainsi, l'axe se composera principalement de deux trottoirs de 2,5 m de large, d'une bande équipée de 2,5 m également et d'une voie de circulation au centre de 7,5 m environ, tantôt accessible aux véhicules, aux bus et aux vélos, tantôt uniquement réservée aux transports collectifs et aux cycles. Logiquement, le stationnement tel qu'il existe aujourd'hui va donc disparaître. Les places de livraisons, annoncées au nombre de 26, seront intégrées à la bande équipée et pourront, chaque jour à partir de 11 h, être utilisée par les particuliers pour stationner en courte durée (15 minutes). Pour compenser les places perdues et assurer aux résidents une offre de stationnement suffisante, la municipalité évoque un report sur les rues connexes (Voltaire, de Contrai, du Jard, des Moulins, d’Oseille, des Créneaux, etc.), tout en rappelant la présence de nombreux parkings publics à proximité de cet axe. D'ailleurs, des discussions sont en cours pour étendre les horaires du parking Gambetta et mutualiser celui du magasin Carrefour Market.
Pour asseoir sa nouvelle identité, qui doit signifier qu'elle est un axe important de Reims, la voie des sacres sera habillée en cohérence avec les matériaux d’espaces majeurs comme ceux utilisés sur le parvis de la cathédrale et de la basilique SaintRemi. L'ensemble de l'aménagement entend aussi répondre aux problématiques environne- mentales, en donnant plus de place au végétal, dont la surface le long du parcours passera de 3 à 11 %. Enfin, le projet prévoit évidemment de révéler l'histoire des lieux via divers éléments signalétiques et un motif identitaire qui évoquera les 33 rois sacrés à Reims.
Les premiers travaux sont attendus dès l'automne prochain, avec le lancement des premières fouilles archéologiques.
Mise à feu réussie pour Latitude E
Nouvelle boutique éphémère à Reims Commerce
Espace dédié aux commerçants et artisans installés dans la cité des sacres, Reims Commerce (22, rue Carnot) accueille également une boutique éphémère. Jusqu’au 24 juin, trois nouvelles entreprises se la partagent : « Comme par Nature », qui fabrique des produits cosmétiques de manière artisanale, « Ofi Or », marque spécialisée dans les huiles végétales, et « Fla’veg », dédiée à la maroquinerie à partir de « cuir » de maïs. Infos : reims.fr/reimscommerce
Concours : customisez l'une des 15 000 œuvres des musées de Reims
Latitude réalise ses essais à SaxaVord, située sur la petite île écossaise d’Unst. © Latitude
L’ entreprise aérospatiale rémoise Latitude poursuit sa campagne d’essais sur la première version de son moteur Navier qui doit, à terme, équiper sa fusée Zéphyr, dédiée au lancement de petits satellites dans l’espace. « Notre début d’année est particulièrement rempli entre la première campagne d’essais moteur, notre campagne de recrutement de cent nouveaux collaborateurs et collaboratrices et désormais une seconde campagne d’essais moteur, se réjouit Stanislas Maximin, PDG de Latitude. Ces différents jalons remplis avec succès démontrent l’expertise et la détermination des équipes présentes à Reims, tout comme au sein de notre site d’essai à SaxaVord ». Entamés en début d'année, ces nouveaux essais se sont déroulés une nouvelle fois en Écosse, sur la petite île d’Unst située dans l'archipel des Shetland. Si la première campagne avait pour objectif de valider le comportement global du moteur lors de la séquence de mise à feu, cette seconde campagne doit valider les performances sous conditions maximales du moteur Navier. Entièrement produit en impression 3D, il a été ainsi poussé à ses limites, afin de confirmer son design et de préparer sa seconde version qui doit propulser la fusée Zéphyr dès l’année prochaine. Fondée en 2019 et installé à Reims depuis 2020, Latitude a pour ambition d'effectuer son tout premier lancement dès fin 2024.
Latitude recherche 100 nouveaux collaborateurs
Alors qu'elle compte actuellement une centaine de collaborateurs, Latitude souhaite doubler ses effectifs d'ici fin 2023. Les candidats intéressés peuvent obtenir les informations sur les différentes offres d’emplois disponibles et postuler directement sur les sites de la société : latitude.eu/careers ou latitude.eu/jobs
Cette année, dans le cadre de la 2e édition de son concours de création graphique, les musées de Reims proposent de s’emparer des collections présentes sur le musée numérique afin d’assembler, de détourner et de s’approprier une ou plusieurs des 15 000 œuvres à disposition des établissements rémois, en créant une œuvre haute en couleur. Un seul mot d’ordre : un résultat « pimpant » et original. La création devra faire écho à la saison 2023, à savoir « Les musées prennent des couleurs », et respecter ainsi le thème « Couleur et lumière ». Trois prix de 1 000 € chacun seront décernés par le jury, qui sélectionnera aussi les meilleures propositions pour une exposition programmée sur les Promenades à l’automne 2023. Ce concours, ouvert à toute personne majeure, est ouvert jusqu'au 9 juin. Les réalisations sont à envoyer à l’adresse : projets-musees@reims.fr.
Étape
rémoise pour le bus Mes tips santé
Avec le bus Mes tips santé, l'Assurance Maladie propose aux jeunes une expérience réelle et immersive pour les guider et les accompagner dans la prise en main de leur santé. Traversant toute la France du 30 mai au 13 octobre, il sera à Reims ce samedi 3 juin, de 10 h à 18 h, place d'Erlon. Entrée libre.
Le Digitruck à Reims pour favoriser l’inclusion numérique
Depuis le lundi 29 mai et jusqu'au samedi 17 juin, le Digitruck est à Reims. Après une première semaine place Jean Moulin, il s'installe lors des deux suivantes place d'Erlon. Initiée par la société Huawei, le Digitruck est un conteneur reconverti en salle de classe itinérante et connectée. Ce lieu d’initiation à l’informatique propose gratuitement un programme de formations conçu pour favoriser l’inclusion numérique : utilisation d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone, mise en forme de son CV, candidature en ligne à des offres d’emploi, gestion de son image professionnelle et de sa santé en ligne, etc. Les inscriptions se font sur place, au 06 46 75 98 25 ou sur digitruck@wetechcare.org.
E B
Un an après la construction d'un bâtiment trois fois plus grand sur le parc industriel de Recy Saint-Martin, près de Châlons, l'entreprise Silicéo, spécialisée dans l'énergie solaire, commence déjà à se sentir à l'étroit. Les projets et les recrutements vont bon train.
En visitant les locaux de Silicéo ce mer credi 31 mai, le préfet de la Marne, Henri Prévost, a pu mesurer la vitesse à laquelle cette entreprise spécialisée dans le photovoltaïque s'est développée ces dernières années. L'histoire commence en 2009, à Livry-Louvercy. « cherchait à installer des panneaux solaires sur la toiture de l'exploitation agricole de mon père, trace Jean-Baptiste Bournaison, directeur général de la société. On s'est vite rendu compte que c'était compliqué. On l'a donc fait nous-mêmes. » Quelques mois plus tard, le concept s'implante à Mourmelon. Puis à Saint-Martin-sur-le-pré, en 2017. Au printemps 2021, Silicéo comptait une centaine de collaborateurs. Ils sont 215 aujourd'hui, CDI, alternants, intérimaires et stagiaires confondus, et travaillent depuis avril 2022 au sein d'un bâtiment flambant neuf de 7 500 m2, construit sur la zone industrielle de Recy Saint-Martin, un kilomètre plus loin.
L'entreprise a investi
7,5 M€ dans ce projet, financé à hauteur de 250 000 € grâce au Contrat de redynamisation de site de défense (CRSD). « La bonne nouvelle, c'est que le site sera déjà bientôt trop petit, sourit le dirigeant. Nos bureaux risquent d'être saturés d'ici six mois, mais nous avions prévu une extension en dessinant les plans. » Elle pourrait se concrétiser dans un an et demi, peut-être deux, et offrira aux équipes 6 000 m2 supplémentaires. « Dix recrutements ont été actés cette semaine et nous avons encore une quinzaine de postes à pourvoir. Ça
Publireportage évolue en fonction des chantiers. » Environ 450 sont programmés cette année, principalement pour les secteurs agricole et industriel. Silicéo équipera par exemple d'une toiture photovoltaïque la nouvelle usine de Privé SA, à Saint-Memmie. Parmi les opérations déjà menées par le passé : l'aménagement de plus de 3 000 panneaux photovoltaïques sur le toit de la coopérative Cérèsia à Reims et la création d'ombrières solaires pour le parking du centre commercial E.Leclerc à Fagnières. « Notre force, grâce à notre bureau d'études et notre centre de supervision, c'est qu'on est capable d'installer des équipements solaires, mais aussi d'assurer leur conception, la gestion de l'aspect administratif, l'exploitation et la maintenance. On se positionne également sur la production et la revente d'énergie, tout en formant nos salariés en partenariat avec différents organismes du territoire. »
Près de 1 500 centrales photovoltaïques basées dans le quart nord-est sont surveillées depuis Saint-Martin et 12 techniciens de maintenance peuvent intervenir au besoin. Des photographies aériennes réalisées par drone permettent aux ingénieurs de maquetter leurs projets en 3D. Et si cette expertise a un coût, elle porte aussi ses fruits. En 2019, le chiffre d'affaires de Silicéo atteignait la barre des 10 M€. Il s'est élevé à 38,5 M€ l'an passé.
Sonia Legendre