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Orbis Pictus, la marionnette magistrale
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F ESTIVAL
Premières foulées pour les Flâneries Musicales
Pour sa 14e édition, laissant l’originel Palais du Tau à ses travaux, le festival de marionnettes Orbis Pictus pose ses valises et ses malles dans le quartier du Forum. Samedi 17 et dimanche 18 juin, dès 10 h, ce sont plus de vingt artistes spécialistes des arts marionnettiques qui vont investir les lieux, du Cellier au Cryptoportique, en passant par l’Hôtel Le Vergeur. Petit balayage d’horizon de la programmation : au Cellier, la compagnie Juste Après propose un plateau représentant un dispositif archéologique au cœur duquel le public est invité à se saisir d’un morceau d’argile rouge. Comme une œuvre collective, « Ride » est une enquête matérielle dans l’histoire de nos ancêtres. Dans le jardin du musée-hôtel Le Vergeur, la compagnie Drolatic Industry présente Molly Biquette, une vieille chèvre qui raconte des histoires aux plus petits et interroge le lien entre la marionnette et le marionnettiste. Dans le musée, Jeanne Marquis, future artiste en compagnonnage 2024 au Jardin Parallèle, présente « Tache Pistache ». Comme Hugues Krafft, Jeanne est collectionneuse : elle collectionne les taches. Il s’agit donc de la suivre au gré des méandres du musée à la recherche des plus belles taches à encadrer. Au Cryptoportique, au frais, en souterrain, la compagnie Pseudonymo propose, avec « Oracle », une expérience participative pour un spectateur volontaire : muni d’un casque et d’un micro, il va pouvoir interroger un être venu d’un autre espace-temps… Sur la scène du Cryptoportique, place aux légendes ! La compagnie Rouge Bombys fait revivre Polichinelle, avec son sac de farces polissonnes et ses codes ancestraux. Enfin, en déambulation continue, autour de Boulingrin, de la cathédrale et de l’Hôtel le Vergeur, vous pourrez découvrir le Grand Démon du Collectif Vaudou et du Jardin Parallèle, une gargouille géante construite lors d’un stage participatif mené par le talentueux Eduardo Félix. Tout ceci n’est pas exhaustif : il faut le voir, pour le croire.
Le Grand Démon sera en déambulation continue, impressionnante et fascinante. © Pascal Canot
Après une inauguration grandiose ce jeudi à la basilique Saint-Remi, le festival de musique classique rémois propose déjà un premier week-end bien fourni. Ce samedi 17 juin, à 20 h, le public est invité au Pressoria - Voyage Sensoriel au cœur du Champagne, à Aÿ pour écouter l’Azahar Ensemble. Ce quintette à vent arrive d’Espagne et propose, par sa programmation, un petit tour d’Europe avec Mozart, Nielsen, Ravel et les cinq danses gitanes de Turina.
Le dimanche, c’est repos, pour mieux repartir dans le rythme effréné de la partition des Flâneries, avec le très attendu concert de Daniel Erdmann, compositeur et saxophoniste, accompagné d’un quatuor à cordes, lundi 19 juin à 20 h à la Cuverie du Champagne Charles de Cazanove. « With strings, light blue » est à la croisée du jazz et du classique, une hybridité envoûtante aux arrangements particulièrement audacieux.
Et mercredi 21 juin, évidemment, c’est jour de fête ! Pour honorer la musique comme il se doit, les Rémois ont rendez-vous dans le Parc de la Maison Mumm pour un concert singulier, La Symphonie des Oiseaux, où Johnny Rasse et Jean Boucault, chanteurs d’oiseaux, donnent une performance écrite en trois actes, accompagnés d’un violon et d’un piano. Une communion avec la nature et les plus grands airs classiques qui saura surprendre et séduire, c’est certain.
Agathe Cèbe
4 Festival Orbis Pictus, sam. 17 juin de 10h à minuit et dim. 18 juin de 10h à 18h, autour du Forum. Spectacles au Musée-Hôtel Le Vergeur : tarifs libres, au Cryptoportique : entrée libre, au Cellier : de 5 à 6€. Infos : 06 98 92 09 69 ou www.lejardinparallele.fr
4 Azahar Ensemble, samedi 17 juin à 20 h à Aÿ-Champagne. Tarifs : 10 à 15€. Daniel Erdmann, lundi 19 juin à 20 h à la cuverie du champagne Charles de Cazanove, Reims. Tarifs : 10 à 15€. La Symphonie des Oiseaux, mercredi 21 juin à 20 h au parc du champagne Mumm, Reims. Entrée libre. Infos : www.flaneriesreims.com
Agenda
À Crugny, Bisou Bisou souffle ses quatre bougies
Le désormais fameux parcours d’œuvres à ciel ouvert de Crugny revient cette année, du 18 juin au 18 septembre. Couvé par Maison Vide, cet ambitieux projet promet déjà de régaler les nouveaux visiteurs, avec pas moins de sept artistes et collectifs invités à s’immiscer dans le paysage crugnatien. Pour les découvrir, une première journée de fête est organisée le dimanche 18 juin. Le rendez-vous est donné au jardin partagé, à midi, chacun avec son piquenique, puis à 14 h 30, pour le départ de la déambulation d’œuvres en œuvres. Le violoniste Léo Mathieu accompagnera la balade et agrémentera chaque pause d’une petite mélodie bucolique. Les promeneurs pourront alors découvrir le travail de Mary et Jiem, un duo artistique passionné par les arts naïfs et les différentes formes de peintures populaires, de Benjamin Ottoz, qui se plaît à explorer l’ambiguïté des formes et des frontières entre les matières, des Frères Tasseaux, qui interviennent, en duo aussi, en milieux ruraux et urbains pour interroger l’équilibre fragile de la construction et du mouvement, de Julie Faure-Brac, artiste qui s’avoue bouleversée par la relation ambigüe entre l’humain et la nature, les animaux et le sacré et de Julien Paci, spécialiste des objets-sculptures monumentaux qui ne cachent pas leur lien avec l’éphémère. Enfin, le Club Superflux, qui est intervenu toute l’année à Crugny au gré de résidences interactives avec les habitants sera aussi de la partie. Tout sera dévoilé lors de cette journée d’inauguration qui se terminera avec un petit DJ Set dont seule Anne-Sophie Velly, directrice du lieu et de l’exposition, a le secret : elle a invité Tiki Polo pour une ambiance exotique et tropicool…
A.C.
4 Inauguration Bisou Bisou #4, dimanche 18 juin dès 12 h, à Maison Vide, rue Mannot, Crugny. Entrée libre. Infos : maisonvide.fr