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Tellement genré ! 2
Audios, vidéo et textes lus sur
![](https://assets.isu.pub/document-structure/250215111530-c82d649aa6adf3860786a0c8a44c8caf/v1/37b2e766dda6db303ba9061719259aba.jpeg)
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Communication Lexique Grammaire
• parler des stéréotypes de genre
• exprimer un désir et une impatience : pourvu que, avoir hâte de / que
• exprimer une réserve
• exprimer la retenue
• réagir à l’offense
• juger un comportement ou un propos (1)
Prononciation l’emphase
• le genre
• des valeurs et des comportements
• attendre un enfant
• les verbes pour exprimer un effet (positif ou négatif) : favoriser, aider, empêcher
• les expressions avec genre
• les expressions avec le verbe passer
Rendez-vous avec Elias, sage-femme
![](https://assets.isu.pub/document-structure/250215111530-c82d649aa6adf3860786a0c8a44c8caf/v1/b2c4babb665dd7dbf880470d56eee356.jpeg)
• l’intensité et la quantité avec tellement / tellement de + nom
• la conséquence: tellement… que + phrase
• exprimer un choix avec soit… soit
Vidéo les jouets genrés
Méthodologie et préparation au DELF rédiger une introduction et une conclusion
![](https://assets.isu.pub/document-structure/250215111530-c82d649aa6adf3860786a0c8a44c8caf/v1/36421253d45abf5a2f6eeee493963e2d.jpeg)
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LE JEU DES STÉRÉOTYPES DE GENRE
1 10 Observez les cartes du jeu des stéréotypes de genre et écoutez ce professeur pour comprendre les règles. Puis faites le jeu en vous aidant des cartes.
2 Pour quelles phrases avez-vous été majoritairement d’accord entre vous ?
3 Que pouvez-vous dire à propos de ce genre de jeu ? Aidez-vous des expressions en étiquettes.
Ça favorise… Ça permet de…
Ça aide à… Ça évite / empêche de…
Ça favorise le débat sur les stéréotypes de genre.
4 En petits groupes, proposez d’autres phrases pour le jeu des stéréotypes. Vos camarades réagissent.
y Les femmes ne savent pas garder un secret. { N’importe quoi ! C’est tellement cliché !
5 11 Écoutez la chronique radio. Que dit l’étude sur…
• les stéréotypes sur les qualités professionnelles ?
• l’ambition ?
• les conséquences des stéréotypes de genre ?
6 Quelle carte du jeu est remise en question par l’étude ?
BÉBÉS ET JOUETS
7 a. Lisez l’article. Quels arguments vous ont le plus convaincu/e ? Pourquoi ?
Grossesse : pourquoi ne pas vouloir connaître le sexe de son bébé ? Nos bonnes raisons d’attendre jusqu’à l’accouchement
Pour ajouter de la magie à la magie
On organise tellement nos vies qu’on n’a plus de surprise. Le mystère maintenu rendra le moment encore plus exceptionnel.
Pour éviter la garde-robe genrée
Vous éviterez le cliché « rose pour les filles, bleu pour les garçons ». Achetez des vêtements mixtes avant l’arrivée de bébé.
Pour faire des économies
![](https://assets.isu.pub/document-structure/250215111530-c82d649aa6adf3860786a0c8a44c8caf/v1/020eb7274c74c16b7b60b5ee0d580d64.jpeg)
Pour embêter votre entourage
1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.
Conséquence directe du point précédent : il y a tellement peu de choix de vêtements non genrés qu’on en achète moins.
On ne pourra pas vous offrir de pyjama avec « belle comme maman » ou « fort comme papa » écrit dessus. Et toc !
Pour le fun
« Si tu as des envies de salé, ce sera un garçon, si tu as envie de fraises ou de sucré, ce sera une fille. » Vous vous amuserez des prédictions de vos proches et des « signes qui ne trompent pas ». Il y a tellement de superstitions sur le sujet !
Pour les prénoms
Vous aurez le temps de réfléchir à un prénom pour chaque sexe, et pourquoi pas des prénoms mixtes ? Nour, Sohan, Adel, Hilal, Camille…
Pour mettre des limites
Les gens sont tellement indiscrets ! Les proches ont une fâcheuse tendance à se mêler de tout. En gardant la surprise, vous n’entendrez plus ce genre de réflexions tellement banales : « Encore un garçon ? Vous pourrez faire une équipe de foot ! » ou « Une fille, c’est bien, c’est plus calme ! »
![](https://assets.isu.pub/document-structure/250215111530-c82d649aa6adf3860786a0c8a44c8caf/v1/91ca75b678e7e462f47a01a36edce748.jpeg)
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b. Quels types de réflexions ou prédictions fait-on dans votre pays quand une femme est enceinte ?
Chez nous, on dit que quand on a le ventre rond le bébé sera une fille.
8 Lisez ces phrases de l’article. Comment pourriez-vous reformuler les expressions en gras ? Comment les traduisezvous dans votre langue ?
• Les gens sont tellement indiscrets !
• Il y a tellement de superstitions !
9 a. À deux, de mémoire, complétez les phrases du texte.
1. Aujourd’hui, on organise tellement nos vies que…
2. Il y a tellement peu de choix de vêtements unisexes que…
TELLEMENT (1)
› Je suis tellement contente ! (= vraiment très)
› Il y a tellement de vêtements roses ! (= vraiment beaucoup)
b. Complétez les phrases suivantes avec des conséquences. Comparez avec un/e camarade.
1. Les bébés pleurent tellement que…
2. Les gens offrent tellement de vêtements que…
3. Les enfants grandissent tellement vite que…
10 a. 12 Écoutez les témoignages. Qui a voulu connaître le sexe de son bébé ? Pourquoi ?
b. Quels sentiments traduisent les expressions en gras dans les phrases suivantes ?
• Pourvu que ce soit une fille !
• Pourvu que ça marche !
• On avait hâte qu’il naisse.
• On avait hâte de savoir.
11 À deux, imaginez les phrases de ces parents impatients entre ces deux moments. Comparez avec un autre binôme.
1. On a hâte que notre bébé naisse.
8. On a hâte de devenir grands-parents.
12 13 ≈ SON Écoutez et imitez l’intonation de chaque phrase. Utilise-t-on la même intonation dans votre langue maternelle ?
13 En petits groupes, exprimez vos souhaits pour le prochain cours. Pourvu qu’on ne fasse pas de grammaire ! VIDÉO
![](https://assets.isu.pub/document-structure/250215111530-c82d649aa6adf3860786a0c8a44c8caf/v1/626f6edce0b257bab59999186f0807d8.jpeg)
14 D’après vous, quels jouets espèrent avoir une petite fille et un petit garçon pour Noël ? En petits groupes, imaginez des phrases dites par des filles, d’autres par des garçons.
« Pourvu que j’aie une poupée Barbie ! »
15 2 Regardez la vidéo et répondez aux questions.
1. À quoi joue la petite fille ? Est-ce qu’elle répond aux stéréotypes de genre ?
2. D’après la sociologue Mona Zegaï, pourquoi les garçons et les filles ont des jeux différents et spécifiques à leur sexe ? Quelles valeurs sont associées à ces jeux ?
16 À quoi jouent les garçons et les filles de votre entourage ? Est-ce que vous trouvez leurs jouets genrés ?
TELLEMENT (2)
On utilise tellement… que dans des phrases exprimant un rapport de cause à conséquence.
› Je suis tellement impatiente que je veux connaître le sexe du bébé.
› Les bébés pleurent tellement qu’on n’arrive pas à dormir.
› Il y a tellement de prénoms possibles que c’est difficile d’en choisir un.
ATTENDRE UN ENFANT
› la grossesse
› tomber enceinte
› être enceinte
› passer une échographie
› le/la gynécologue
› l’accouchement, accoucher
› la naissance, naître
› avoir un bébé
POURVU QUE
› Pourvu que ce soit une fille/un garçon !
› Pourvu qu’il ne soit pas malade !
AVOIR HÂTE DE / QUE
› On avait hâte de savoir
› On a hâte que le bébé naisse
GENRE ( DE ) (1)
› ce genre de jeux
(= type de jeux) / les jeux de ce genre vingt-neuf
17
ÉQUIPE MIXTE !
À votre avis, quels sports collectifs mixtes existent ? Échangez en groupes.
Le patinage artistique…
18 a. Lisez le document. Avec quels arguments êtes-vous le plus d’accord ?
DES ÉQUIPES MIXTES DANS LE SPORT ?
Faire concourir des femmes avec des hommes… Vous ne savez pas quoi penser du sujet ? Faites-vous une opinion !
POUR
► On est fatigué d’un monde avec les garçons d’un côté, les filles de l’autre.
► Ça aide à briser et à déconstruire les stéréotypes de genre.
► Ça apprend l’égalité et le respect, ce qui est bénéfique dans la vie professionnelle.
► Les filles et les garçons jouent ensemble, pourquoi les séparer vers 14 ans ? En plus, les filles abandonnent souvent le sport à l’adolescence.
► Ça permet une meilleure socialisation et développe l’esprit de camaraderie indépendamment du genre.
► Ça existe déjà dans de nombreux sports, qu’est-ce qui empêche de généraliser la pratique ?
![](https://assets.isu.pub/document-structure/250215111530-c82d649aa6adf3860786a0c8a44c8caf/v1/047cb0d4c51121d7b72f8070394e59f8.jpeg)
CONTRE
► Ça revient à nier les différences de morphologie entre les deux sexes.
► Ça peut se révéler dangereux pour les femmes, car les hommes peuvent les blesser sans le vouloir.
► Les hommes n’osent pas aller contre une adversaire, ils évitent de se confronter physiquement à une femme.
► Ça poserait des problèmes de vestiaires.
► Ce n’est pas dans le sport qu’il faut lutter contre les inégalités.
![](https://assets.isu.pub/document-structure/250215111530-c82d649aa6adf3860786a0c8a44c8caf/v1/4ef70441a79ebd2d3893a856ae4269fe.jpeg)
b. À deux, choisissez vos 2 arguments préférés (un pour et un contre). Expliquez votre opinion à l’aide des étiquettes.
D’un côté, c’est vrai que… Mais d’un autre côté…
D’un côté, c’est vrai que ça aide à déconstuire les stéréotypes de genre. Mais d’un autre côté on ne peut pas nier les différences…
19 a. 14 Écoutez les opinions, et dites si les personnes sont plutôt pour ou contre les équipes mixtes. Pourquoi ?
b. Réécoutez. Sur quels aspects les personnes ont des réserves ?
• Il/Elle est réticent/e sur...
• Il/Elle tique sur...
20 Lisez ces phrases de sportifs. Qu’en pensez-vous ? Est-ce que les sportives pourraient dire la même chose ? Échangez en groupes.
• Je suis un peu agressif sur le terrain, mais quand je joue contre des filles je me retiens d’insulter mes adversaires.
• Il y a des gestes que je ne me permets pas de faire face à une fille.
• Je n’ose pas plaquer mes adversaires, j’ai peur de leur faire mal.
21 Échangez en groupes. Qu’est-ce que…
• vous vous retenez ou vous vous êtes retenu/e de faire ?
• vous n’osez pas ou vous n’avez pas osé faire ?
• vous ne vous permettez pas ou vous ne vous êtes pas permis de faire ?
dans la pratique d’un sport dans votre vie professionnelle pendant un voyage avec amis / famille… dans la rue en réunion
À la pause déjeuner, au travail, je n’ose pas poser des questions sur la vie privée de mes collègues.
![](https://assets.isu.pub/document-structure/250215111530-c82d649aa6adf3860786a0c8a44c8caf/v1/35509cf1993cdca7de4b04bf58abe4be.jpeg)
EXPRIMER UN EFFET ( POSITIF OU NÉGATIF )
› Ça aide à…
› Ça permet (de)…
› Ça favorise…
› Ça entraîne…
› Ça évite / empêche (de)…
ÉMETTRE UNE RÉSERVE
› J’ai une petite réserve sur…
› Je suis (plutôt) réticent/e sur…
› Je tique un peu sur… (familier)
LA RETENUE
› Je n’ose pas…
› Je me retiens de…
› Je ne me permets pas de…
ÇA PASSE PAS !
22 a. Lisez l’affiche de ce site belge. À votre avis, qui dit les phrases dans les bulles ? À qui ? Pourquoi sont-elles sexistes ?
![](https://assets.isu.pub/document-structure/250215111530-c82d649aa6adf3860786a0c8a44c8caf/v1/8db7b3e5835a967bf81f95472f0c59ae.jpeg)
b. ∞ MÉMO Vous souvenez-vous des verbes pour exprimer un effet ? Que pouvez-vous dire au sujet de cette campagne ?
23 a. Lisez le témoignage de Lucie. Puis, en petits groupes, jouez la scène en respectant les attitudes et gestes décrits.
Témoignages
« Tu montres tes jambes, c’est pour qu’on les regarde » : récits du sexisme ordinaire
Le sexisme « ordinaire », celui du quotidien, est souvent déploré [...] mais l’opinion ne le rejette pas toujours en pratique. Au travers d’exemples, des femmes racontent comment il surgit dans leur vie de tous les jours. Au travail, dans la rue, en faisant du sport…
Marie Toumit / ouest-france.fr
SOIT… SOIT…
Lorsqu’elle est répétée, la conjonction soit sert à présenter un choix entre plusieurs possibilités.
› Quand il m’a fait cette remarque, j’avais le choix. Soit je ne disais rien, soit je m’énervais.
Lucie, 26 ans aujourd’hui, travaillait pour une chaîne de télévision. Un présentateur, assis sur le bord d’un bureau, est en train de discuter avec deux collègues masculins en face de lui.
« Je passe près d’eux pour récupérer des fiches. À ce moment-là, le présentateur s’interrompt net. Je sens qu’il me regarde. C’était l’été, j’étais en robe, raconte Lucie. Le collègue en face de lui claque des doigts et dit au présentateur : “Ohé, tu es avec nous ?” Il répond : “Excusez-moi, j’ai des moments d’absence parfois”, en me reluquant1 . Les autres ont ri d’un air faussement réprobateur, plutôt complice. »
Comment réagir ? « J’ai hésité. Soit je leur rentrais dedans .[...]. Soit je laissais passer… J’ai juste pris un air blasé2. »
1reluquer = regarder quelqu’un d’une manière déplacée, avec une curiosité indiscrète
2blasé/e = lassé/e, dégoûté/e, fatigué/e
b. Que pensez-vous des remarques et de l’attitude des collègues masculins de Lucie ? et de sa réaction ?
trente-deux
24
15 Écoutez les remarques. Qu’en pensez-vous ? Réagissez à l’aide des étiquettes.
C’est (pas) méchant. C’est (pas) très grave. C’est (pas) sexiste.
Ça va, ça passe. C’est pour rire. Ça part d’une bonne intention.
C’est une mauvaise blague. C’est hyper déplacé.
Faut pas laisser passer ça. C’est inacceptable.
25 a. 16 Écoutez le récit de ces femmes. Quels sont les différents types de réactions ? Comment réagissez-vous quand on vous fait une remarque qui vous dérange ?
b. Associez les phrases entendues dans l’audio avec ce qu’elles signifient.
1. Je passe par l’humour.
2. Ça peut faire passer un message.
3. Je me fais passer pour une idiote.
4. Je m’en passerais bien.
5. Je me passe de faire des commentaires.
6. Je ne laisse pas passer les remarques sexistes.
Ça fait prendre conscience de quelque chose.
J’évite de dire ce que je pense.
J’utilise l’humour.
Je réponds toujours.
Je n’en veux pas.
Je joue le rôle de la naïve.
26 À deux, comment réagissez-vous face aux situations suivantes ? Aidez-vous du lexique en marge.
• Un/e inconnu/e vous aborde dans la rue pour engager la conversation.
• Quelqu’un lit vos messages par-dessus votre épaule.
• Un/e collègue fait un commentaire sur votre physique, vos vêtements.
• Un/e ami/e critique vos choix professionnels / personnels.
• Une personne vous insulte.
y Moi, quand quelqu’un m’aborde dans la rue, ça me fatigue, mais je ne sais pas trop quoi faire…
{ Moi, ça m’énerve tellement…
27 Y a-t-il du sexisme au travail dans votre entourage ? Comment pourrait-on y remédier ? Échangez en groupes. méthodo
GENRE (2)
À l’oral, l’expression, genre / du genre introduit un exemple.
› On me fait souvent des remarques sexistes au boulot, du genre
« t’es bien habillée aujourd’hui, ça change ».
› Je me fais passer pour une idiote, genre
« pardon, j’ai pas compris ta remarque, tu m’expliques ? ».
RÉAGIR À L’OFFENSE
› Ça me déstabilise.
› Ça m’énerve tellement.
› Ça me fatigue.
› J’en ai marre.
› Je me sens blasé/e. / Je prends un air blasé.
› Je l’ignore. / J’ignore les remarques.
› Je ne sais pas / plus quoi dire.
› Je lui/leur rentre dedans. (familier)
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![](https://assets.isu.pub/document-structure/250215111530-c82d649aa6adf3860786a0c8a44c8caf/v1/9891e0fedfc0220e59ba9fa059d04365.jpeg)
Bonjour je m’appelle Elias, j’ai 32 ans et je travaille à la maternité d’un hôpital de Brest.
Quand on me demande quel est mon métier, je réponds que je suis sage-femme.
En général, ça déstabilise les gens ! Pourtant, le terme « sage-femme » est mixte, on l’utilise pour désigner les femmes et les hommes qui font ce métier. En fait, le ou la sage-femme est la personne « sage » (du latin sabius, qui désigne celui ou celle « qui s’y connaît, qui sait, qui est expert/e dans un domaine ») qui accompagne les femmes enceintes pendant leur grossesse, leur accouchement et après la naissance du bébé. Le mot « femme », dans le nom du métier de sage-femme, désigne en fait les femmes qui accouchent. Voilà pourquoi on ne peut pas changer le nom du métier.
Jusqu’en 1982, c’était impossible d’être un homme sage-femme en France. Il y avait des hommes gynécologues, mais pas d’hommes sage-femme. C’est grâce à une directive européenne que le métier de sage-femme s’est ouvert aux hommes. Quinze ans après la directive, on comptait seulement quinze hommes sages-femmes
en France. Aujourd’hui, ils représentent moins de 3 % de la profession. Il y a encore beaucoup de stéréotypes et de sexisme autour de ce métier. On pense que les hommes sont insensibles, qu’ils ne savent pas communiquer et que par conséquent ils ne peuvent pas comprendre ni aider une femme enceinte. C’est tellement cliché ! Je crois qu’il y a encore beaucoup d’hommes qui n’osent pas choisir ce métier car il existe une sorte de honte à faire un métier considéré comme un métier de femme.
Moi, j’ai eu envie de faire ce métier à la naissance de ma petite sœur. J’avais une dizaine d’années. J’avais tellement hâte de la rencontrer que j’ai demandé à ma mère si je pouvais assister à l’accouchement à l’hôpital. Je suis resté à la maternité avec mon père et j’ai observé l’équipe de sages-femmes. J’ai trouvé ça tellement chouette, l’ambiance, ce qu’elles faisaient médicalement et humainement. Tout de suite après la naissance de ma sœur, j’ai dit à mon père :
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« Je veux devenir sage-femme. » Il m’a dit un truc du genre : « Mais tu es un homme ! Ce n’est pas un métier pour toi. Ce sont les femmes qui aident les femmes à accoucher, pas les hommes ! » J’ai souvent entendu ce genre de remarques. En général, je les ignore, parce que ça me fatigue de devoir expliquer encore et encore la même chose.
Pour devenir sage-femme en France, il faut faire un an à l’université de médecine, puis quatre ans en école de sage-femme. Je me souviens que quand j’ai intégré l’école, j’étais le seul garçon de ma promotion. J’ai été super bien accueilli. Après mes études, j’ai été embauché à l’hôpital, où je travaille depuis cinq ans. Depuis que j’exerce le métier de sage-femme, ça m’est rarement arrivé que les parents soient méfiants. Mais c’est vrai que parfois, certains parents sont réticents quand ils me voient arriver pour l’accouchement. Une fois, un père m’a dit : « Allez chercher une collègue, je ne vous laisserai pas toucher à ma femme. » J’étais de garde depuis huit heures. Alors, j’étais tellement fatigué que je me suis énervé
1 Lisez le texte. Pourquoi le nom de métier « sage-femme » n’est pas genré ?
2 Pourquoi n’y a-t-il que 3 % d’hommes sage-femme en France ? Quels stéréotypes de genre expliquent cela ?
3 Comment Elias a-t-il eu sa vocation professionnelle ? Qu’est-ce qu’il aimait de ce métier ?
4 Listez toutes les remarques entendues par Elias dans sa vie de sage-femme.
5 Pouvez-vous penser à d’autres métiers qu’on croit généralement plus adaptés aux femmes ou aux hommes ?
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contre lui. Je lui ai répondu : « Monsieur, il y a deux possibilités. Soit j’accouche votre femme et tout va bien se passer, soit je vous donne ma blouse et mes gants, et c’est vous qui le faites. » Ça l’a calmé direct !
COMMUNICATION
LE GENRE
une équipe / des vêtements mixte(s) la mixité ≠ la non-mixité
· un jouet / un vêtement (non) genré
· un stéréotype de genre une remarque / un propos sexiste
LES EXPRESSIONS AVEC GENRE des sports de ce genre / ce genre de sport
· les remarques du genre « eh, mademoiselle… »
DES VALEURS ET DES COMPORTEMENTS
· l’égalité, traiter quelqu’un d’égal à égal
· le respect, être respectueux/respectueuse l’agressivité, être agressif/agressive la galanterie, être galant/e
· l’ambition, être ambitieux/ambitieuse
· l’insensibilité, être insensible
· l’impulsivité, être impulsif/impulsive
ATTENDRE UN ENFANT le/la gynécologue le/la sage-femme
· tomber enceinte
· être enceinte
· naître, la naissance passer une échographie
· accoucher, l’accouchement
· avoir un bébé
L’IMPATIENCE
On avait hâte de voir le match. On a hâte que le bébé naisse
L’ESPOIR / LE SOUHAIT
· Pourvu que la génération de nos enfants soit plus respectueuse.
Pourvu qu’il ne soit pas malade le jour du match !
EXPRIMER UN EFFET ( POSITIF OU NÉGATIF )
· Les jouets non genrés, ça aide à promouvoir l’égalité de genres.
Pour moi, les toilettes mixtes, ça favorise l’inclusivité et ça empêche de / ça évite de reproduire les stéréotypes de genre.
ÉMETTRE UNE RÉSERVE
· ► Je suis plutôt pour les toilettes mixtes, mais j’ai une petite réserve sur / je tique un peu sur la manière dont elles pourraient être perçues par certaines personnes ou cultures.
► Moi, je suis (plutôt) réticent parce ça pourrait entraîner des situations gênantes.
EXPRIMER LA RETENUE
Moi, j’ai une bonne relation avec mes collègues mais je ne me permets pas de les questionner sur leur vie sentimentale. (= je considère que je ne dois pas…)
Ça fait 6 ans que je travaille dans la même entreprise mais je n’ose pas demander une augmentation de salaire. (= j’ai peur de…)
Mon chef fait beaucoup de remarques déplacées, mais je me retiens de lui répondre. (= je ne dis rien même si j’en ai envie)
JUGER UN PROPOS OU UN COMPORTEMENT
·
► Jean dit que les femmes au volant, c’est toujours dangereux. Pour moi, c’est sexiste / inacceptable / déplacé / méchant .
► Ça va, ça passe… / C’est pour rire
RÉAGIR À L’OFFENSE
· Ça me déstabilise.
· Ça m’énerve.
Je me sens blasé/e.
Je l’ignore. / J’ignore les remarques.
· Je lui / leur rentre dedans.
· Je ne sais pas / plus quoi dire.
J’en ai marre.
EXPRESSIONS AVEC LE VERBE PASSER
• passer par (quelque chose) = utiliser quelque chose Quand un mec me fait une remarque sexiste, je passe par l’humour.
• faire passer un message (à quelqu’un) = faire prendre conscience de / faire comprendre quelque chose à quelqu’un.
· Quand j’étais enceinte, j’ai dit à ma famille que je ne voulais pas recevoir de vêtements pour le bébé. Je pense que j’ai fait passer le message.
• ça passe ≠ ça ne passe pas = c’est acceptable ≠ c’est inacceptable
On ne peut pas dire que les femmes sont moins fortes en maths que les hommes, ça ne passe pas.
• se faire passer pour = prétendre être
· Moi, quand on me fait une remarque sexiste, je me fais passer pour une idiote du genre « j’ai pas compris ta remarque, tu m’expliques » ?
• se passer de = je m’abstiens de, je me prive de Je me passe de faire des commentaires. Je me passerais bien des commentaires sexistes de mes collègues. (ironique) (= je n’ai pas besoin de, je ne veux pas de)
GRAMMAIRE
L’INTENSITÉ ET LA QUANTITÉ AVEC TELLEMENT
L’adverbe tellement utilisé seul a une valeur exclamative. Il permet d’insister sur l’intensité d’une action, d’un état ou d’une caractéristique, et peut être utilisé…
• après un verbe Ça m’énerve tellement !
• dans des locutions verbales
J’ai tellement envie d’avoir un bébé !
· J’avais tellement hâte !
• devant un adjectif
· C’est tellement drôle !
· Les gens sont tellement indiscrets !
• tellement de + nom
Devant un nom, tellement permet de souligner la quantité. Il y a tellement de personnes ! (= il y a vraiment beaucoup de personnes)
Pour insister sur une faible quantité, on utilise tellement peu de + nom.
Il y a tellement peu de vêtements non genrés ! (= il y a vraiment peu de vêtements non genrés)
LA CONSÉQUENCE AVEC TELLEMENT… QUE…
L’adverbe tellement utilisé avec que permet d’indiquer un rapport de cause à conséquence.
· J’avais tellement hâte de savoir le sexe de l’enfant que j’ai demandé au gynécologue. (la cause : une trop grande hâte, la conséquence : la demande au gynécologue)
· On organise tellement tout dans nos sociétés qu’on n’a plus de surprise. (la cause : trop d’organisation, la conséquence : l’absence de surprise)
EXPRIMER UN CHOIX AVEC SOIT… SOIT…
Lorsqu’elle est répétée, la conjonction soit sert à présenter un choix entre plusieurs possibilités. Elle peut précéder :
• une proposition avec un verbe conjugué ou à l’infinitif
Quand il m’a fait cette remarque, j’avais le choix. Soit je ne disais rien , soit je m’énervais . Les filles, vous avez deux possibilités : soit jouer avec les garçons, soit jouer entre vous.
• un nom, un pronom, ou un complément
On a deux prénoms possibles. Notre bébé s’appellera soit Gabriel , soit Louna.
On ne peut pas prendre Chloé et Philippe dans notre équipe, on serait trop nombreux ; c’est soit elle, soit lui.
Vous pouvez réagir aux remarques soit par l’indifférence, soit par l’agressivité.
MÉTHODOLOGIE ET PRÉPARATION
Rédiger une introduction et une conclusion
1 17 Écoutez le début de la conversation entre Fathi et sa sœur Leila. Que doit-on faire avant d’écrire l’introduction d’un texte ? Quelle problématique propose Fathi ?
2 Lisez le plan de la dissertation de Fathi. Répond-il à la problématique ?
1. Des débuts difficiles pour le sport féminin
a. Pendant l’Antiquité : les femmes peuvent pratiquer un sport, mais n’ont pas le droit de participer, ni d’assister aux compétitions sportives.
b. Au Moyen Âge : les stéréotypes de genre se durcissent. → Les femmes ne font pas de sport (la danse n’est pas considérée comme un sport + quelques femmes aristocrates font de l’équitation).
c. De la Renaissance au XIXe siècle : quelques progrès, mais seulement pour les aristocrates (jeu de paume, ancêtre du tennis).
2. Le combat des femmes pour accéder à la pratique sportive
a. Fin XIXe s. : le mouvement féministe prend de l’ampleur, les stéréotypes de genre restent très forts dans le domaine sportif.
• 1882 : sport pour les filles à l’école, mais pour les préparer à mieux faire le ménage !
• 1896 : les femmes n’ont pas le droit de participer aux Jeux olympiques
b. XXe s. : un siècle de luttes pour vaincre les résistances sociétales (figures militantes importantes : Alice Milliat, Billie Jean King ou Kathrine Switzer).
c. Aujourd’hui : les femmes ont gagné une partie du combat, mais il reste des inégalités.
• faible médiatisation du sport féminin
• faible rémunération des sportives et difficulté à se professionnaliser
• faible représentation dans les fédérations internationales
3 a. 18 Écoutez la suite de la conversation. Puis remettez dans l’ordre les différentes étapes d’une introduction.
La présentation du sujet
L’annonce du plan
L’accroche
La problématique
b. Que conseille Leila pour chaque étape ? Prenez des notes puis échangez en groupes.
4 Lisez l’introduction de la dissertation de Fathi et séparez par des barres obliques (/) les différentes étapes. A-t-elle respecté les conseils de sa sœur ?
INTRODUCTION
En 2024, pour la première fois de l’histoire, autant de femmes que d’hommes participent aux Jeux olympiques de Paris. Mais si, aujourd’hui, la présence des femmes dans les milieux sportifs est incontestable et incontestée, l’histoire nous montre que c’est le résultat d’un parcours long et difficile. Comment les femmes ont-elles progressivement conquis leur place dans le monde du sport malgré les résistances et les stéréotypes de genre ? Pour répondre à cette question, nous nous intéresserons d’abord aux débuts longs et difficiles du sport féminin, puis nous montrerons comment les femmes se sont battues pour accéder à la pratique sportive.
POUR ANNONCER LE PLAN
› D’abord… Puis,… / Ensuite,… / Enfin,…
› Dans un premier temps,… / Dans un second temps,…
› Nous verrons…
› Nous expliquerons…
› Nous nous interrogerons sur / Nous nous demanderons si…
› Nous analyserons…
POUR CONCLURE
› En résumé,…
› Pour conclure,…
› En conclusion,…
› Nous avons vu / analysé / démontré / expliqué que….
19 Écoutez la fin de la conversation entre Fathi et Leila. Que pense Leila de la conclusion ? Pourquoi ?
6 a. Lisez la conclusion réécrite par Fathi. A-t-elle suivi les conseils de Leila ?
CONCLUSION
Pour conclure, nous avons vu que le sport a longtemps été un domaine réservé aux hommes. Des interdictions de l’Antiquité aux préjugés tenaces du Moyen Âge, des progrès socialement limités de la Renaissance aux victoires en demiteinte du XIXe siècle, il aura fallu attendre le XXe siècle et son élan féministe pour que les femmes acquièrent progressivement, grâce à leur persévérance et leur combativité, le droit de pratiquer un sport et de participer aux compétitions librement. Pourtant, aujourd’hui encore, des inégalités persistent. Alors, combien d’efforts devront-elles encore fournir, combien de combats devront-elles encore mener pour pouvoir s’épanouir pleinement dans leur passion ?
b. Que pensez-vous de la question d’ouverture ? Quelles autres questions aurait-elle pu poser ?
QUELQUES CONSEILS
Pour l’introduction
› 1. L’accroche : on attire l’attention du/de la destinataire avec une information en lien avec le sujet (à travers un fait, un chiffre, etc.).
› 2. La présentation du sujet : le/la destinataire doit comprendre de quoi on va parler (à travers une phrase avec les mots-clés pour contextualiser).
› 3. La problématique : on annonce la question à laquelle on va répondre dans le développement.
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PROD. a. Lisez en bas de page le plan d’une dissertation sur le sexisme au travail. À deux, trouvez la problématique à laquelle ce plan peut répondre.
b. Rédigez une introduction et une conclusion.
c. À deux, échangez vos productions et commentez-les. Corrigez-les si nécessaire.
1. Les manifestations du sexisme au travail
a. Stéréotypes de genre et comportements sexistes en entreprise (mauvaise appréciation des capacités, remarques désagréables, harcèlement)
b. Différences de traitement des salariés par les entreprises (discrimination à l’embauche, différence de salaire ou d’évolution de carrière)
2. Les conséquences du sexisme au travail
a. Conséquences pour les victimes (tristesse, faible confiance en soi, stress, peur…)
b. Conséquences pour l’entreprise (mauvaise ambiance de travail, absentéisme, mauvaise image, perte de productivité…)
› 4. Le plan : on annonce les étapes de la réflexion qu’on va développer pour répondre à la problématique.
Pour la conclusion
› 1. On résume ce qui a été dit dans le développement.
› 2. On répond à la/aux question(s) posée(s) en introduction.
› 3. On peut ouvrir le sujet sur une autre question.
3. Les solutions contre le sexisme au travail
a. Solutions proposées par l’État (lois contre la discrimination et le harcèlement, numéro d’écoute pour les victimes, campagnes de sensibilisation)
b. Actions au niveau des entreprises (formation et sensibilisation des employés, sanctions contre les comportements sexistes et soutien aux victimes)