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FAITS SUR LA CORÉE 한국의 어제와 오늘

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FAITS SUR LA CORÉE 한국의 어제와 오늘


FAITS SUR LA CORÉE 2015 Publication Droit d’auteur © 1973 Editeur : Service coréen de la culture et de l’information Ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme 408, Galmae-ro, Sejong-si, Complexe gouvernemental de Sejong, République de Corée Tél : (82-44)203-3339~47 Fax : (82-44)203-3595 Tous droits réservés Imprimé à Séoul ISBN 9788973755899 03910 Pour plus d’informations sur la Corée, veuillez visiter : www.korea.net


FAITS SUR LA CORÉE 한국의 어제와 오늘


INDEX

La vie en Corée

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Tourisme

Hanbok (habit traditionnel coréen)

Héritage historique de Séoul

Hansik (cuisine coréenne)

Attractions touristiques et centres

Hanok (maison traditionnelle)

commerciaux

Fêtes et cérémonies

Rues branchées

Religions

Loisirs au naturel

118

Attractions touristiques en dehors de Séoul

Société

32

Villages Hanok Principaux festivals locaux en Corée

Présentation sommaire de la Corée du Sud Éducation, recherche et industrie

Sports

Régime du travail et système de sécurité sociale

Comment la Corée du Sud est devenue une puissance sportive

Vers une société multiculturelle

Jeux Olympiques d’été de Séoul 1988

Arts traditionnels

Coupe du Monde de la FIFA 2002 en Corée du Sud et au Japon Les Championnats du monde d’athlétisme 2011 à Daegu

Hallyu (vague coréenne)

Jeux Olympiques d’été de Londres 2012

Culture Patrimoine classé par l’UNESCO

58

Jeux Olympiques d’hiver de Pyeongchang 2018 Taekwondo

162


Histoire

180

Economie

Les Commencements de l'histoire du pays (époque préhistorique - Gojoseon)

L’économie sud coréenne – le miracle sur le fleuve Hangang

Naissance des Trois Royaumes et autres États

L’économie capitaliste de marché ouvert

Époque des Royaumes du Sud et du Nord : Silla Unifié et Balhae

Les marques dirigeantes et des normes sudcoréennes

La dynastie Goryeo

Les efforts réalisés pour devenir une puissance mondiale

La dynastie Joseon La chute de la dynastie Joseon, l'annexion de la Corée par l'empire du Japon

Relations inter-coréennes

Mouvement d'Indépendance

Historiques de la division de la péininsule coréenne

Naissance d’une nation démocratique et développement de la puissance économique

Adhésion simultanée à l’ONU des deux Corées Échanges et coopération entre les deux Corées

Gouvernement

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Efforts pour instaurer la paix

Constitution Pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire

Sites Internet

Organisations indépendantes

Sources des photos

Gouvernement local Relations internationales

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La vie en Corée 생활


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Hanbok (habit traditionnel coréen) Hansik (cuisine coréenne) Hanok (maison traditionnelle) Fêtes et cérémonies Religions


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1 La vie en Corée 생활

Influencés par son environnement tels que 4 saisons bien distinctes et le territoire péninsulaire entouré d'eau de trois côtés et montagneux,

Famille habillée en hanbok (à gauche)

les Coréens ont développé leur propre culture tout à la fois excellente et particulière dans le domaine du logement, de la nourriture et de l’habillement.

Hanbok (habit traditionnel coréen) Afin de se protéger du froid hivernal et de la chaleur estivale, les Coréens ont mis au point une variété de matériaux de vêtements tels que le chanvre, le lin, le coton et la soie et ont créé leurs propres styles vestimentaires. Des vêtements en soie ou en coton matelassés de ouate de coton pour l’hiver et ceux à base de chanvre et de lin pour l’été sont des exemples représentatifs. Cet ensemble d’habits traditionnels, appelés hanbok, est révélateur de la simplicité et de la grâce de vêtements portés pendant des milliers d'années. Lorsque l’on fait référence aux Coréens, on évoque le terme de «peuple en blanc» ou bien de peuple aimant la paix, image de leur préférence pour s’habiller en blanc par rapport aux couleurs et aux motifs clinquants ; cela note également leur vénération de cette couleur pure. Toutefois, au cours du temps et en fonction de leur rang social, les gens ont aussi porté des hanbok colorés et raffinés. Depuis quelques années les concepteurs de hanbok, qui réinterprètent des motifs traditionnels pour les mettre au goût du 7


jour, se font un nom sur la scène internationale. Et, grâce aux séries télévisées historiques telles que Daejanggeum (Joyau dans le palace) qui a remporté un vif succès dans le monde avec la vague coréenne, de plus en plus d’étrangers s’intéressent au hanbok et le portent même, attirés par sa beauté éternelle. Bien que la plupart des Coréens d’aujourd’hui s’habillent en style occidental et moderne, le hanbok est toujours porté lors des cérémonies et des évènements spéciaux. De plus, certains portent dans la vie quotidienne un hanbok, modernisé de manière plus pratique et plus confortable. Ceci explique le sens de la mode et de la créativité des Coréens, qui savent s’adapter aux différents temps et modes de vie. Gangnam, devenu célèbre par 'Gangnam Style', est le district habité par des personnes aisées et le centre de la culture moderne coréenne représentée par l’art et la mode. Il est désigné comme Zone spéciale de la mode où des festivals de mode ont lieu chaque année, comme le concours des jeunes designers et des défilés de mode de concepteurs internationaux. Si le Gangnam-gu de Séoul est le centre de la haute couture, le quartier Dongdaemun est celui de la mode populaire et moderne. Dongdaemun est un complexe où l’on trouve de jeunes créateurs, des installations de production, de distribution et de vente, et il est ainsi prisé en tant que centre commercial de la mode moderne. Pour ces raisons, Dongdaemun est considéré comme le parcours obligatoire du tourisme et du shopping pour des visiteurs étrangers.

Hansik (cuisine coréenne) La philosophie des Coréens sur la nourriture se caractérise par la conviction qu’une bonne alimentation constitue le meilleur des médicaments. Selon cette idée la santé dépend de ce que l’on mange. Elle est également l’idée fondamentale de la médecine coréenne qui 8


apaise les maladies d’abord par la nourriture puis les soigne par le médicament s’il est encore nécessaire. Culture de la fermentation La fermentation est la caractéristique majeure qui permet de comprendre la cuisine coréenne. à l’origine, elle a été développée pour conserver les nourritures plus longtemps. Les aliments de fermentations les plus typiques

Doenjangjjigae (potage de doenjang) Doenjangjjigae est un plat populaire coréen. On mélange la pâte de soja (doenjang) au bouillon à base de viande ou de fruits de mers, de légumes, de champignons, etc.

sont des sauces comme la pâte de soja (doenjang), la sauce de soja (ganjang), la pâte de piment rouge (gochujang) et les poissons ou les fruits de mer salés (jeotgal). Le goût et la qualité de la cuisine coréenne dépendent de ces sauces fermentées durant plusieurs mois ou même jusqu’à plusieurs années. Doenjang (pâte de soja) et Ganjang (sauce de soja) Doenjang et ganjang sont fabriqués à base de meju, les blocs de soja fermentés. On fait d’abord bouillir les sojas trempés dans l’eau, puis on les écrase et on façonne des blocs en forme de brique. Ensuite on les fait fermenter tout en les séchant dans une salle réservée à cet usage. Quand ces blocs sont couverts de bacillus subtilis connu également sous le nom de bacille du foin, on les trempe dans une grande jarre d’eau salée avec des morceaux de charbon de bois chauffés et des piments rouges déposés en surface pour enlever les impuretés et les mauvaises odeurs. Une fois que le jang (sauce fermentée) est complètement fermenté pendant 2 ou 3 mois, on en sépare les liquides des solides. Les liquides récupérés deviennent la sauce de soja après plus de 3 mois de fermentation supplémentaire tandis que les blocs solides, égouttés, sont salés et 9


enfermés dans des jarres pendant plus de 5 mois pour faire la pâte de soja. Comme le bon vin, plus la sauce de soja vieillit, plus elle est savoureuse et parfumée. Gochujang (la pâte de piment) Pour faire la pâte de piment, on malaxe et on cuit tout d’abord de la fécule (poudre de riz gluant, de riz ordinaire, d’orge ou farine) à la vapeur. Ensuite on la mélange avec de la poudre de malte ou celle de millet spécialement destinée à cet usage pour aboutir à la saccharification. Enfin, on y ajoute du sel et de la poudre de piment Jangdokdae Jangdokdae est l’endroit où l’on place les poteries contenant des épices traditionnelles coréennes (jangdok), telles que la sauce de soja (ganjang), la pâte de soja (doenjang), la pâte de piment (gochujang), les poissons ou les fruits de mer salés (jeotgal).

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et on la stocke pour qu’elle puisse fermenter. Le gochujang est un ingrédient indispensable pour les Coréens, qui adorent le goût piquant. Comme toute autre sauce fermentée, plus elle est âgée, meilleure elle est. Le piment rouge et le gochujang sont non seulement le symbole de la saveur piquante de la cuisine coréenne mais aussi celui du caractère ferme des Coréens.


Jeotgal (poissons ou fruits de mer macérés dans le sel) Le jeotgal est servi à la fois comme un assaisonnement pour saler et réhausser le goût des plats tel que le kimchi mais aussi comme un accompagnement du repas. Il est produit à base d’anchois, de crevettes, d’huîtres ou de palourdes frais de saison que l’on fait macérer dans le sel et qu’on laisse fermenter dans un endroit bien frais. Plus il vieillit, plus il prend un goût profond. Pour le jeotgal d’accompagnement, on ajoute des condiments en plus du sel. Par exemple, sikhae, l’un des jeotgal prisés par les Coréens, est fait avec des poissons, du sel, des céréales cuites (riz, par exemple) de la poudre de piment rouge, d’ail et de choux, etc.

Saeujeot (Crevettes salées) C’est un assaisonnement salé et fermenté fait avec des crevette (saeu en coréen). Il est l’un des jeotgal (poisson ou fruits de mer macérés dans le sel) les plus utilisés avec myeolchijeot (les anchois salés). Les Coréens l’utilisent pour assaisonner et enrichir le goût des plats, surtout le kimchi.

Kimchi Le kimchi, plat traditionnel coréen aux variations et goûts multiples, est le symbole de la cuisine coréenne. Reconnu pour ses propriétés anticancéreuses et ses valeurs nutritionnelles, le kimchi jouit désormais d’une renommée mondiale. Le plus classique est le baechu kimchi (kimchi de choux entiers). Il est préparé avec du chou blanc salé et de la pâte de kimchi à base de poudre de piment, d’ail, de ciboule, de radis coréen, de poisson saumuré, auquel on ajoutera d’autres ingrédients comme des fruits de mer frais. Il est prêt à être dégusté après quelques jours de fermentation. Certains lui préfèreront le mugeunji, un kimchi fermenté de un an ou plus. Les ingrédients du kimchi varient en fonction de la région, selon les spécialités locales et la tradition. Séoul est ainsi célèbre pour son gungjung kimchi (kimchi royal), son bossam kimchi (feuilles de chou farcies au kimchi), son chonggak kimchi (kimchi de radis, dit «kimchi des vieux garçons»), et son kkakdugi (kimchi de radis découpés en dés) tandis que la province du Jeolla est réputée pour son godeulppaegi kimchi (kimchi de laitue coréenne, youngia sonchifolia) et son gat kimchi (kimchi de feuilles de moutarde). 11


Comment faire du kimchi de choux 1

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1 Préparer les ingrédients nécessaires. 2 Couper les choux, les laver et les saler. 3 Rincer les choux salés avec de l’eau froide et les égoutter. 4 Préparer les farcis en mélangeant des épices et du poisson fermenté. 5 Farcir chaque feuille de choux avec le mélange d’épices. 6 Enrouler les feuilles de choux et les conserver dans un endroit bien frais.

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Contrairement au kimuchi japonais, le kimchi coréen a été inscrit au Codex Alimentarius des Nations unies en 2001. Puis en 2012, la Commission a officiellement reconnu le terme «chou kimchi» jusqu’ici connu sous le nom de chou chinois. La vertu du kimchi est revenue sous les feux de l’actualité mondiale, lors de l’expansion de l’épidémie du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) dans le monde en 2003, après que les medias internationaux ont rapporté que les Coréens, qui consomment du kimchi à presque tous les repas, ont pu échapper à la maladie. En 2006, la revue de santé américaine Health Magazine classait le kimchi au nombre des cinq aliments les plus bienfaisants pour la santé dans le monde. Bibimbap Le bibimbap est composé de divers légumes de saison et de viande sautées et d'oeuf placés sur le riz auquel on ajoute une touche de pâte de piment. On le sert aussi dans une dolsot (marmite en pierre chauffée). Il est nécessaire de bien mélanger les ingrédients pour obtenir une saveur optimale. Jeonju, une ville gastronomique avec ses plats traditionnels, est célèbre surtout pour le bibimbap. Reconnue par l’UNESCO en tant que la ville de la créativité culinaire, elle organise chaque automne plusieurs festivals culinaires, y compris celui de bibimbap. A cette période de l’année, la ville s’anime avec nombre de visiteurs gourmands nationaux et internationaux. Récemment le bénéfice du bibimbap, qui prévient les maladies liées au mode de vie, s’est fait connaître dans le monde et, ainsi, il est en train de devenir un plat populaire dans le monde entier. Le bibimbap est l’un des 3 plats les plus représentatifs de la 13


cuisine coréenne avec le kimchi et le bulgogi. Ce symbole culinaire national est désormais servi par une compagnie aérienne. Comme c’est un plat sain et équilibré, de nombreux voyageurs l’apprécient depuis son apparition sur le menu et il évolue de façon à ce que les passagers puissent le manger plus facilement. Bulgogi (viande grillée) Le bulgogi signifie viande grillée sur le feu. Les tranches de viande, soit de bœuf, soit de porc, sont tout d’abord marinées dans un mélange de sauce de soja, de poireaux, d'ail et de sucre puis on les fait griller. Les visiteurs étrangers l’apprécient pour son goût légèrement sucré donc caramélisé quand il est grillé. C’est le plat de viande le plus représentatif parmi les mets coréens où, en général, les légumes sont plus dominants. Le bulgogi est utilisé, aujourd,’hui, comme un ingrédient pour la cuisine populaire occidentale, par exemple hamburger ou pizza. Tteok (gâteau de riz) Le tteok est le dessert traditionnel fait à partir de poudre de riz ou de riz gluant. On humidifie la poudre puis on la cuit à la vapeur ou on la frit ou bien on la fait bouillir avec d’autres ingrédients comme les haricots rouges, les armoises, les jujubes, les marrons, etc. Ainsi, le riz est l’aliment de base de la cuisine coréenne non seulement pour le plat principal mais aussi pour le dessert. Le tteok a toujours sa place lors des cérémonies traditionnelles comme des services commémoratifs, des mariages, des anniversaires et les jours de fête. Par exemple, au premier anniversaire du bébé, la famille et les amis fêtent l’occasion avec un baekseolgi, un tteok blanc très pur pour souhaiter sa longévité. Quand on démarre une affaire, on fait un patsirutteok, gâteau de riz aux haricots rouges. Les haricots rouges sont censés chasser 14


Bibimbab - C’est un plat traditionnel et populaire fait avec divers légumes de saison, de viande sautées et d'oeuf placés sur le riz auquel on ajoute une touche de pâte de piment (photo du haut). Bulgogi - C’est un plat très populaire à base de viande marinée, cuite au feu. Les gens l’apprécient pour son goût légèrement sucré et caramélisé quand elle est grillée (photo du bas).

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les mauvais esprits. Les Coréens préparent pour Seollal (nouvel an lunaire) la soupe de gâteaux de riz, et à Chuseok (jour d'action de grâce) des songpyeon, gâteaux de riz en forme de demi-lune, fourrés de divers ingrédients tels que des haricots, des graines de sésame, des châtaignes puis ils sont cuits à la vapeur. Nagwon-dong à Séoul est connu pour ses nombreux magasins de gâteaux de riz.

Injeolmi C’est une sorte de gâteau de riz à base de riz gluant. On cuit tout d’abord le riz gluant, on l’écrase avec un pilon et on le saupoudre avec de la poudre d’haricot. Ce gâteau de riz est très populaire pour sa texture à la fois douce et gluante et par son côté nutritionnel.

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Janggukjuk (bouillie jangguk) On broie tout d’abord le riz rond trempé dans l’eau puis essoré. On le fait bouillir avec de la viande, des champignons shiitake et de l’eau. Parce que cette bouillie est assaisonnée avec du ganjang (la sauce de soja), elle est appelée jangguk. Riche en protéines, elle est bonne pour les gens qui ont des problèmes de digestion tels que certains patients, les personnes âgées et les enfants en bas âge.

Kongguksu Ce sont des nouilles dans un bouillon fait de soja cuit et mixé fin. Très riche en protéines, le soja a longtemps été présenté comme de la viande de boeuf poussée au champ.


Juk (bouillie) Le juk est un des plats coréens qui se compose de céréales longtemps mijotées dans 5 à 7 fois plus de volume d’eau par rapport à la quantité de céréales. A l’origine il était servi aux enfants ou aux personnes âgées ayant un problème de digestion. Mais, aujourd’hui, une grande variété de juk faite de différents céréales ou légumes s’est développée et beaucoup de restaurants de juk, qui servent le juk comme plat principal, ont vu le jour. Les entreprises qui vendent différents types de juk instantané sont de plus en plus nombreuses. Guksu et Naengmyeon (nouilles et nouilles froides) La culture des nouilles a fleuri en Corée. Il y a même une tradition de servir le janchiguksu, des nouilles fines servies dans un bouillon chaud, aux invités d’un mariage. Ainsi, si quelqu’un vous demande quand vous lui ferrez manger des nouilles, cela veut dire quand vous mariez vous. Et, selon un mythe, on a servi des nouilles aux jours d’anniversaire croyant que l’on pouvait vivre longtemps à l‘image de la longueur des nouilles. Les naengmyeon, nouilles de sarrasin glacées servies dans un consommé de bœuf, est l’un des plats préférés des Coréens en été. C’est à l’origine un plat de la Corée du Nord que l’on mangeait en hiver. Le style des naengmyeon varie selon les différentes régions. Les plus réputées sont les Pyeongyang naengmyeon et les Hamheung naengmyeon. Les premières sont des nouilles dans un bouillon de viande avec des morceaux de glace, tandis que celles de Hamheung se dégustent mélangées avec une sauce épicée à base de piment rouge. Hanjeongsik (repas complet coréen) Un repas coréen typique contient traditionnellement du riz, de la soupe, du kimchi et plusieurs plats d'accompagnements. Il se composait jadis de trois à cinq plats d'accompagnement mais les menus destinés aux rois et aux nobles comportaient jusqu'à dix17


Hanjeongsik (repas complet traditionnel coréen) Un repas coréen typique contient traditionnellement du riz, de la soupe, du kimchi et plusieurs plats d'accompagnements, puis un dessert. Selon le nombre de plats d’accompagnement il varie de 3cheop, 5cheop, 7cheop, 9cheop à 12 cheop.12 cheop.

neuf plats d'accompagnement, utilisant des ingrédients de la plus haute qualité venus de tout le pays. Il est possible d'essayer ces plats dignes d'un roi dans des restaurant hanjeongsik. Les villes de Jeonju et de Gwangju de la région du Honam, connue en tant que grenier du pays, sont célèbres pour leurs hanjeongsik. Sachareumsik (cuisine bouddhique) La cuisine dite de temple trouve ses origines dans les temps anciens, et pourtant elle arrive toujours à trouver des échos dans les tendances de la cuisine actuelle. Comme les moines bouddhistes ne consomment aucune viande, les diverses recettes à base de haricots et de légumes qui apportent des protéines sont développées. Aujourd’hui la cuisine bouddhique connaît un grand succès non seulement auprès des végétariens et végétaliens mais aussi auprès des gens qui, soucieux de leur santé, pratiquent un régime diététique.

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Sul (alcool) L’alcool acompagne la joie et la peine des Coréens depuis très longtemps. Chaque région a développé son propre alcool utilisé pour les fêtes et les cérémonies. Il y a plus de 300 sortes d’alcools traditionnels. Les plus connus parmi eux sont : Munbaeju et Songjeolju de Séoul, Sanseong soju de Gwangju de Gyeonggi-do, Hongju et Leegangju de Jeolla-do, Hansan sogokju et Geumsan insam(ginseng) ju de Chungcheong-do, Gyodong Beopju et Andong Soju de Gyeongsang-do et Okseonju de Hongcheon de Gangwon-do. Le makgeoli a été un alcool populaire à l’origine. Ainsi il a différents noms comme nongju (l’alcool des paysans) car il a été traditionnellement bu par les fermiers après une dure journée de labeur, et takju ('tak' voulant dire opaque) parce qu’il a une consistance laiteuse et une apparence blanche et opaque. Il est également appellé dongdongju lorsque des grains de riz flottent librement à la surface (dongdong signifie qui flotte). Il est fabriqué en mélangeant du riz, de l'orge ou du blé cuits à la vapeur avec du nuruk (un agent de fermentation) et de l'eau. Son taux d'alcool atteint 6%-7%. Depuis que ses bienfaits pour la santé sont mondialement connus, les producteurs attirent de nouveau l’attention du public et des instituts académiques spécialisés dans sa fabrication. Il y a aussi

Makgeolli Makgeolli est un alcool traditionnel qui est fabriqué par la fermentation du riz, de l'orge ou du blé cuits à la vapeur avec du 'nuruk'(un agent de fermentation) et de l'eau.

des sommeliers spécialisés. Les Coréens boivent aussi du soju. Cet alcool plutôt moderne et populaire est fait avec l’espritde-vin extrait de patates douces, dilué dans l’eau avec des épices. Sa haute teneur en alcool et son prix modéré lui permet d’être l’alcool des gens ordinaires et il est aujourd’hui exporté à l'étranger. 19


Hanok (maison traditionnelle) Les maisons traditionnelles sont appelées hanok. Ce type d’habitation cherchait à créer une harmonie entre l’homme et la nature. L’une des plus grandes particularités du hanok est son système de chauffage spécifique appelé ondol. Le mot ondol veut littéralement dire la pierre chauffée. Lorsque la chaleur, venant du foyer de la cuisine, passe à travers des conduits crées sous le gudeul (la couche de pierres formant Hanok (maison traditionnelle coréenne) La maison du confucéen Yun Jeung de la fin de la dynastie Joseon située à Gochon-ri, Noseongmyeon, Nonsan-si, Chungcheonnam-do. D’après son nom de plume cette maison est également dénommée Myeongjae Gotaek (maison ancienne).

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le sol) vers les autres pièces de la maison, l’air chaud qui en émane remonte et apporte une chaleur ambiante très agréable dans toutes les pièces de la maison. La fumée produite par la combustion sort par la cheminée située de l’autre côte de la maison. Une autre structure spéciale du hanok est le maru. C’est une salle ayant un plancher en bois qui assure fraîcheur durant l’été qui est en général très humide et chaud. Les planches sont placées au-dessus du sol créant un espace pour l’aération en faisant circuler l’air froid et l’air


chaud. C’est un système de climatisation naturelle et créative qui fait du hanok un style architectural unique et scientifique. Les maisons des aristocrates possédaient un toit de tuile, ainsi on les a appelées giwajip, maison (jip) de tuiles (giwa). La couleur des tuiles dépendait du type de terre utilisé, d’où vient le nom de Cheongwadae, le palais présidentiel coréen, qui signifie la Maison aux tuiles bleues. Par contre, le toit de chaume était la caractéristique des résidences populaires. Le hanok est construit en bois et demande donc de l’entretien pour le maintenir en bon état. Construit avant 1363, Geungnakjeon (le hall du nirvana) du temple Bongjeongsa à Andong, Gyeongsangbuk-do, est le plus ancien bâtiment de bois en Corée. L’architecture coréenne prend en considération le positionnement de la maison par rapport à la topographie environnante. Selon ce principe appelé baesanimsu, la maison idéale serait construite à l’endroit où la montagne est derrière

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Hanok (maison traditionnelle coréenne). Seobaekdang du village de Yangdong, à Yangdong-ri, Gangdongmyeon, Gyeongju-si, Gyeongsangbuk-do.

protégeant du vent froid d’hiver et la rivière est devant permettant d’accéder facilement aux ressources en eaux. Ce type d’habitation cherchait à créer une harmonie entre l’homme et la nature et de plus en plus d’étrangers sont attirés par le charme fonctionnel et esthétique du hanok . Alors que les Coréens d’aujourd’hui adoptent le mode de vie occidentale préférant vivre dans des appartements modernes - plus de 60% des Séoulites vivent dans des habitations collectives - le système ondol, modernisé au cours du temps en plaçant des tuyaux d'eau chaude au sol au lieu d’utiliser l’air chaud du foyer, est toujours installé dans les bâtiments résidentiels. Ce système de chauffage au sol commence à être adopté par d’autres pays ayant des hivers rigoureux.

Le professeur Robert Fouser, celui qui aime le Hanok Le professeur Robert Fouser est le premier professeur étranger au département de l’éducation de la langue coréenne, à l'université nationale de Séoul. Il est responsable des cours de langue coréenne pour les étrangers, et a conduit des étudiants à des cycles supérieurs. Il a également fondé le programme coréen à l’université de Kagoshima au Japon avant de venir en Corée où il a commencé à enseigner le coréen. Son amour pourla langue coréenne l’a dirigé vers la beauté du hanok, la maison traditionnelle coréenne. Il a vécu dans un hanok de Bukchon et a déménagé dans un petit hanok rénové. Il mène une activité dans le but de conserver les vielles ruelles, les anciens hanok et les paysages naturels de Seochon. Récemment il a commencé à s’intéresser aux hanok situés dans d’autres lieux et pense à la possibilité de hanok considéré comme un espace de vie réelle. Ainsi, il essaie de formuler la théorie de la «Renaissance du hanok» qui permet d’expliquer la valeur du hanok d'aujourd'hui.

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Fête et Cérémonies Fêtes traditionnelles Jusqu’au début du 20e siècle, l’économie principale du pays a été l’agriculture qui a été pratiquée selon le calendrier lunaire. Ainsi il y avait plusieurs fêtes et rites exécutés dans le but d’avoir de bonnes récoltes. Ces fêtes traditionnelles, basées sur les croyances folkloriques et le calendrier lunaire, continuent jusqu’à aujourd’hui. Par exemple, les Coréens célèbrent le nouvel an selon le calendrier lunaire, appelé Seollal. A cette occasion les Coréens mangent une soupe à base de pâtes de riz nommée tteokguk, qui signifie aussi prendre un an de plus. Les jeunes, en particulier, saluent les anciens en souhaitant leurs meilleurs voeux par une révérence confucéenne, le sebae. Selon la coutume, les personnes âgées qui les reçoivent sont censées donner de l’argent de poche. Le Jeongwol Daeboreum correspond au 15e jour du premier mois du calendrier lunaire, et marque le premier jour de l’année où l’on peut admirer la pleine lune. Ce jour-là, des célébrations sont organisées pour l’unité régionale et de bonnes récoltes. Les gens partagent aussi du riz, ogokbap (riz bouilli avec cinq sortes de céréales) et des namul (légumes assaisonnés). Chuseok, le 15 août lunaire, fait partie des trois jours fériés majeurs en Corée. A cette occasion, les Coréens remercient leurs ancêtres pour la bonne récolte et partagent des céréales et fruits nouveaux de l’année avec les familles qui se réunissent. Rites de passage Les parents coréens célèbrent spécialement les cent jours après la naissance du bébé et son premier anniversaire. A cette occasion, son entourage prie pour sa longévité, sa bonne fortune et son succès dans la vie. Il y a une tradition d’offrir une bague en or pour le bébé à son anniversaire d’un an. La cérémonie du mariage est l’un des événements les plus 23


importants de la vie en Corée. Avant le 20e siècle, la tradition voulait qu’avant le mariage les femmes et les hommes non mariés ne puissent rester ensemble dans un même lieu. Ainsi c’était par les parents ou la marieuse que la procédure du mariage se réalisait. Mais aujourd’hui femmes et hommes se rencontrent librement et se marient sur leur propres décisions. Le saju, qui signifie les quatre piliers, basés sur l’heure, la date, le mois et l’année à laquelle vous êtes né, avait une valeur très importante dans le passé, valeur qui n’a pas disparu. De ce fait, même aujourd’hui certaines personnes consultent un devin pour le nouvel an ou avant le mariage. Autrefois, le mariage était une fête pour l’ensemble du village. La mariée portait le hwarot, la robe de mariage traditionnelle et le marié les samogwandae, les habits portés par les dignitaires. De nos jours, le mariage a lieu de manière occidentale : la mariée porte une robe blanche et le marié un smoking. Mais les coutumes d’antant telles que le pyebaek, la cérémonie où la mariée salue pour la première fois ses beaux parents, et l’ibaji, l’offre des mets que la famille de la mariée envoie comme cadeaux pour la famille 1 2

1. Sebae Les jeunes saluent au 1er janvier lunaire les personnes âgées en souhaitant leurs meilleurs voeux par une révérence confucéenne, le sebae. 2. Chuseok. Façonnage de songpyeon Una familia reunida en A Chuseok (jour d'action de grâce), une famille est en train de façonner des songpyeon, gâteaux de riz en forme de demilune, fourrés de divers ingrédients.

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du marié, sont toujours pratiquées. En Corée quand le bébé est né, il a déjà 1 an en considérant le temps passé dans le ventre de sa maman. Et, quand une personne a atteint 61 ans à l’âge coréen, ses enfants organisent habituellement un banquet afin de fêter cette occasion. Ce rite, qui s’appelle hwangab, signifie un retour à l’année de sa naissance : gab est l’unité ancienne du cycle de vie qui atteint 60 ans. Donc, quand une personne avait vécu 60 ans cela voulait dire qu’elle avait compris l’ordre de la grande nature. Mais aujourd’hui avec une espérance de vie moyenne qui va jusqu’à 80 ans, on pratique moins la fête du 60e anniversaire, mais davantage celui du 70e.


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Fêtes nationales Il y a 5 fêtes nationales principales en Corée. Le jour du Mouvement d’indépendance commémore la Déclaration d’indépendance proclamée au 1er mars 1919 contre l’occupation japonaise. Le 17 Mariage traditionnel La procédure d’un mariage traditionnel commence par le jeonallye où le marié va chez la mariée et lui offre un canard en bois. Puis, la mariée et le marié se saluent par révérence (gyobaerye), et enfin ils partagent un verre d’alcool de riz, ce qui signifie l’union du couple. Cette photo est la scène de gyobaerye où la mariée et le marié se font une révérence devant la table de la cérémonie de mariage.

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juillet est le jour où l’on célèbre la promulgation de la Constitution de 1948. Le 15 août est le jour de la Libération pour commémorer la reddition des Japonais aux Alliés et la libération de la Corée en 1945. Le jour de Fondation (le 3 octobre) commémore la fondation de la nation coréenne en 2333 av. J.-C. par le légendaire dieu-roi Dangun. La Journée du hangeul (l’alphabet coréen) est le jour de célébration pour la création du hangeul, proclamé le 9 octobre 1446. A l’exception du jour de la Constitution, ces jours sont officiellement des jours fériés.


Les jours fériés en Corée du Sud 1er janvier

1er mars

Nouvel an Premier jour de l’année. 1er janvier lunaire. La Nouvel an lunaire veille, le jour même et le lendemain sont des (Seollal) jours fériés. la Déclaration d'Indépendance Jour du Mouvement Ce jour commémore proclamée le 1er mars 1919 lors de l'occupation d’Indépendance japonaise.

Des rites solennels se tiennent dans la plupart Anniversaire de des temples bouddhiques du pays. Le dimanche Le 8 avril Bouddha (Le 8e jour soir, juste avant l'anniversaire de Bouddha, les du 4e mois lunaire) lanternes sont allumées et portées au cours d'une parade dans le quartier de Jongro. Ce jour-là, beaucoup d’évènements pour des 5 de mayo Fête des enfants enfants ont lieu. Jour en l'honneur des soldats et des civils qui ont donné Le 6 juin Jour commémoratif leur vie pour le pays. La cérémonie Hyeonchungsik a lieu au cimetière national de Séoul. Ce jour commémore la reddition des Japonais aux Alliés et la libération de la Corée en 1945, après 35 Le 15 août Jour de la Libération ans de colonisation. C’est également le jour où le 1er gouvernement coréen s’est établi en 1948. Au jour de la pleine lune en août selon le calendrier lunaire, les membres des familles coréennes se Le 15 août Chuseok rassemblent pour fêter la générosité de la terre et (lunaire) remercier les ancêtres. Appelé aussi Hangawi, on prie également ce jour-là en regardant la pleine lune. Jour qui commémore la fondation de la nation Le 3 octobre Jour de Fondation coréenne, en 2333 av. J.-C., par le légendaire dieu-roi Dangun. Jour commémorant la création du hangeul Le 9 octobre Journée du Hangeul (l’alphabet coréen) pour encourager la diffusion et les études de cet alphabet. Jour où l’on célèbre la naissance de Jésus. Fête Le 25 nationale, comme dans beaucoup d'autres pays Noël occidentaux, les chrétiens et non chrétiens décembre célébrent cette fête.

Jour férié Le premier jour de l’année est officiellement un jour férié. Après, il y a le nouvel an lunaire et Chuseok (le 15 août selon le calendrier lunaire) où la veille et le lendemain sont aussi des jours fériés. La fête des enfants (5 mai), le jour commémoratif (6 juin) et Noël (25 décembre) en en font partie. Les jours fériés officiels de la Corée comptent 15 jours au total y compris 4 jours de fêtes nationales. 27


Religions diverses Récemment, la Corée se transforme en société multiethnique, multiculturelle et multireligieuse. En Corée, la loi protége d’avoir différentes croyances et valeurs. Un Coréen peut choisir et pratiquer librement sa foi parmi diverses religions telles que le christianisme, le bouddhisme, le catholicisme, le confucianisme, le bouddhisme won, le cheondoïsme, les religions autochtones, l'islam, etc.

Religions En Corée, depuis le chamanisme, le bouddhisme, le confucianisme, le christianisme jusqu’à l'islam, les religions coexistent sans aucune tension. Selon les statistiques de 2005, 53% de l'ensemble de la population coréenne a une religion. Selon une enquête de 2008, il y a plus de 510 confessions et sectes religieuses locales et étrangères en Corée. La philosophie des Coréens est profondément enracinée dans le bouddhisme et le confucianisme. Plus de la moitié des sites du patrimoine culturel et des biens culturels coréens ont des liens avec le bouddhisme et le confucianisme. Le bouddhisme a été introduit en 372. Des dizaines de milliers de temples se trouvent dans tout le pays et le nombre de disciples dépasse celui des autres religions. Le confucianisme était la religion d'État de la dynastie Joseon (1392-1910). Il est plus proche d’un code de conduite éthique que d’une religion. Le confucianisme met l'accent sur la loyauté, la piété filiale et la vénération des ancêtres. Se réclamant de la pensée confucianiste, les gens ont cru que les ancêtres décédés affectent le succès des descendants. Cela a entraîné la coutume d’enterrer

Le nombre de croyants selon des religions

Protestantisme 34,5% 8 616

1 2

1. Eglise Jeongdong Jeil La première église protestante, située à Jeongdong, Séoul. 2. La parade des lanternes Au 8 avril lunaire, on célèbre l’anniversaire de Bouddha avec la parade des lanternes.

28

Bouddhisme 43% 10 726

Divers 1,9% 483

2005

Catholicisme 20,6% 5 146

※ Dans les religions diverses, le confucianisme, le bouddhisme won, le jeungsangyo, le cheondoïsme, le daejongisme et l'islam sont inclus. (Unité : mille / Source : Bureau des statistiques)


29


L’intérieur de la cathédrale de Myeongdong, à, Séoul.

les ancêtres au bon endroit. De fait, on peut souvent remarquer des tombeaux somptueux situés à un endroit bien ensoleillé à la montagne. Mais récemment, la tradition de sépulture disparaît petit à petit et les crémations sont de plus en plus nombreuses. Le catholicisme a été introduit par des ambassadeurs qui ont se sont rendus à Pékin à la fin de la dynastie Joseon et par des prêtres qui s’étaient introduits clandestinement en Corée. Les missionnaires ont été persécutés dans les premiers temps mais, par la suite, cette religion occidentale s’est rapidement propagée dans la population. La Corée a eu de nombreux martyrs et elle est le quatrième pays au monde qui a le plus de saints. Le protestantisme s’est également répandu dans tout le pays à travers des écoles et des hôpitaux à la fin de la dynastie Joseon. Il existe beaucoup d’universités, de lycées et de collèges qui enseignent l'esprit chrétien. Il y aussi plusieurs hôpitaux chrétiens. A part ces religions, les religions autochtones telles que le cheondoïsme, le bouddhisme won et le daejongisme se sont engagées dans un travail missionnaire dans le pays. Le cheondoïsme

30


La mosque centrale située à Itaewon, Séoul.

provient du Donghak, mouvement de paysans lancé au 19e siècle. Sa philosophie, innaecheon, qui veut dire l’homme est le ciel et toutes les personnes sont égales par principe, a eu grand impact sur la modernisation du pays. Le daejongisme est dédié au fondateur de la nation coréenne, Dangun, le légendaire dieu-roi. En 1955 l’association des églises islamiques a été fondée pour la première fois en Corée et le premier imam (chef de culte musulman) coréen a été élu. En 1967 la Fédération musulmane de Corée a été instituée et exploite depuis plus de 60 églises dans le pays. La Corée du Sud compte 100 000 croyants musulmans. Certaines personnes croient toujours que le chaman peut prédire l'avenir et guérir les âmes des morts et il y a aussi des gens qui rendent visite à l’astrologue oriental avant de lancer une affaire ou de se marier.

31


Société 사회


2

Présentation sommaire de la Corée du Sud Éducation, recherche et industrie Régime du travail et système de sécurité sociale Vers une société multiculturelle


Russie

Chine Baekdusan

Myohyangsan

Pyeongyang Geumgangsan

Mer de l’Est

Seoraksan

Gaeseong Baengnyeongdo Ganghwado

Séoul

Incheon

Ulleungdo Taebaeksan

Mer de l'Ouest Daejeon

Gwangju

Jirisan

Busan

de

Dé tro

it

Ulsan

Co ré e

Daegu

Geojedo Échelle

Légende

Jindo

Ligne de démarcation Ville Capitale Montagne

Détroit de Jeju Hallasan Jejudo

34

Japon

Dokdo


2 Société 사회

Présentation sommaire de la Corée du Sud Traits géographiques et topographiques La péninsule coréenne (lat. 33° 43° ; long. 124° - 132°) se trouve au centre de l'Asie du Nord-est. Elle est limitée par la Chine à l'ouest et par le Japon à l'est. La péninsule coréenne compte 950km de longueur longitudinale et 540km de largeur latitudinale, et a une superficie totale de 223 405km2, environ 100 283,9km2 de cette superficie est occupée par la Corée du Sud. La partie nord de la péninsule est rattachée au continent asiatique. Le relief de la péninsule est à prédominance montagneuse, avec seulement 30% de terre basse pour l'ensemble du territoire. Les montagnes de plus de 1 000m au-dessus du niveau de la mer constituent seulement

La Corée du Sud en bref Nom: République de Corée

Langue: coréen

Heure normale: +9 heures UTC

PIB: 1304,3 milliards de dollars américains

Capitale: Séoul (depuis 1394)

Superficie: 223 405km2 (Corée du Nord incluse)

Population: 51,33 millions (2014)

Corée du Sud seule: 100 283,9km2

Hymne national: Aegukga

- INB sur le revenu par habitant: 28 180 dollars américain - Taux de croissance du PIB: 3,3%

Système politique: Démocratie libre ; système présidentiel Drapeau: Taegeukgi Présidente: Park Geun-hye (depuis 2013) Fleur nationale: Hibiscus syriacus Indicateur économique (2014)

Situation géographique: La péninsule de Corée (lat. 33° 43° ; long. 124˚ - 132˚) - Devise: won (1 dollar américain = 1 099,3 won taux de change fluctuant)

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15% des zones montagneuses alors que les montagnes de moins de 500m représentent 65%. La chaine de montagne du Taebaeksan forme l'ossature de la péninsule, la partie orientale de la chaîne étant plus élevée que la partie occidentale. Les fleuves, petits et grands, proviennent des régions de hautes montagnes de l'Est et coulent en direction des mers de l'Ouest et du Sud, formant des plaines propices à la culture des céréales. Le climat créé par ces zones montagneuses à l'est influence la vie des populations. Le passage des vents de l'est à travers ces régions montagneuses est soumis à l'effet Foehn qui produit un vent chaud et sec du côté de la chaîne de montagnes se trouvant sous le vent. Les populations vivant du côté est des hautes montagnes connaissent de sérieuses difficultés de transport au regard du faible degré de développement de ces régions, comparé à la région située à l'ouest des hautes montagnes. Toutefois, ce faible degré de développement a au moins apporté un avantage aux populations locales : les paysages naturels sont restés intacts et beaucoup de personnes les choisissent à présent comme destinations. La côte bordant la mer de l’est est relativement droite et monotone, avec une différence de 30cm entre la marée haute et la marée basse. Cependant, les eaux le long de cette côte sont généralement profondes de plus de 1 000m. D'après le résultat des relevés au sonar des fonds réalisés par la Korea Hydrographic and Oceanographic Administration (Service d'hydrographie et d'océanographie de Corée), la plus profonde partie de la mer de l’Est sur les côtes coréennes se trouve dans une zone au nord de l'île de Ulleungdo avec une profondeur de 2 985m. En revanche, les eaux se trouvant le long de la mer de l'ouest sont peu profondes entraînant alors la formation de grands bas fonds intertidaux. La plus profonde partie de la mer de l'ouest sur les côtes coréennes 36


se trouve dans les eaux entourant l'île de Gageodo, Sinan-gun, Jeollanam-do avec une profondeur de 124m. Le marnage se situe entre 7 et 8m. La côte australe a un littoral fortement échancré. Environ 3 000 des principaux îlots se trouvent au large des côtes occidentales et méridionales de la Corée du Sud. Plusieurs plages se trouvant autour de la péninsule se vantent de leurs beaux paysages et de leurs installations touristiques de classe mondiale. Modification du climat au cours des quatre saisons La péninsule coréenne appartient à la zone tempérée. Il y a des différences climatiques notables entre les quatre saisons respectives. L'influence du climat continental induit une considérable différence de température entre l'été et l'hiver. Le climat est chaud et humide en été, et froid et sec en hiver. Au cours des trente dernières années, la plage de températures estivales a oscillé entre 20,5°C et 26,1°C, alors que la plage des températures hivernales a oscillé entre -2,5°C et 5,7°C. Il y a une forte pluviosité pendant la saison des pluies située entre fin juin et fin juillet. On y relève 60 à 70% de pluviométrie annuelle avec un pic en été chiffré à 1 300mm. La saison des pluies est suivie de la saison sèche et, pendant le mois d'août, considéré le mois le plus chaud de l'année, la température maximale atteint les 25°C même la nuit. Beaucoup de Coréens prennent leurs vacances d'été à cette période. Pendant cette période de forte température, environ 1 million de touristes visitent les célèbres plages coréennes comme Haeundae à Busan, Gyeongpodae à Gangneung et Daechon sur la mer de l'ouest. Il neige sur tout le pays en hiver permettant ainsi à la population de s'adonner avec plaisir aux sports d'hiver tels que le patinage sur glace et le ski. Gangwon-do est réputée pour ses pentes de ski ; les chutes de neige dans les zones montagneuses du Gangwon-do atteignent 50 à 60cm en un ou deux jours. 37


38


La température moyenne en journée au printemps et en automne se maintient entre 15 et 18°C. Au cours de ces saisons, le ciel est clair et le temps est beau et agréable. Ce climat encourage beaucoup de personnes à entreprendre des activités en plein air ou à aller en voyage. Ces derniers temps, la péninsule coréenne montre des signes de transition vers un climat de type subtropical suite au phénomène de réchauffement de la planète. En été, la température s'élève à plus de 35°C. Au printemps, les azalées et les forsythias éclosent plus tôt que par le passé. Au cours des 4-5 dernières années, plusieurs nouvelles et

1 2 3 4

Les quatre saisons de Corée 1. Printemps du pic Baraebong au pied du Mont Jirisan 2. Été de la vallée du pic Garibong au pied du Mont Seoraksan 3. Automne au mont Gayasan 4. Hiver au pic Jeseokbong au pied du Mont Jirisan (Source : Parc national de Corée)

remarquables données climatiques ont été relevées. En décembre 2010, une vague de froid a frappé la péninsule pendant 39 jours, s'étendant jusqu'au mois de janvier de l'année suivante. Les villes de Donghae et Pohang ont enregistré de fortes chutes de neige, battant un record vieux de 79 ans. En juillet 2011, Séoul et ses environs ont connu de fortes précipitations. Ce fut la plus forte pluviosité enregistrée par jour dans toute l'histoire météorologique du pays. D'après des données d'observation du climat, la température moyenne dans la péninsule coréenne a augmenté de 1,5°C au cours du siècle dernier. Il y de cela dix ans, le temps froid et le temps chaud se succédaient régulièrement tous les trois à quatre jours sur la péninsule. Mais cette tendance a disparu. La ligne de démarcation au nord pour la croissance des espèces d'arbres et de plantes telles que les pommiers et les théiers verts ne fait que se déplacer vers le nord. La présence de plus de poissons subtropicaux le long des côtes de la péninsule coréenne établit davantage la preuve du réchauffement de la planète. Des chercheurs ont commencé à observer des récifs de coraux dans les eaux près de Busan. Le nombre de plantes subtropicales va croissant dans les eaux près de l'île de Jeju. 39


Population Les archéologues pensent que les hommes ont commencé à s'installer sur la péninsule coréenne autour de 700 000 ans avant J.-C. au Paléolithique. La population de la Corée du Sud se chiffre à 51,33 millions en 2014. 49,4% de ladite population se concentre à Séoul et dans ses environs. La diminution actuelle du taux de natalité constitue un sérieux problème pour le gouvernement. Le taux de natalité du pays a connu une chute historique, de 1,08 naissance seulement par couple marié en 2005. Ce chiffre a connu une légère augmentation à 1,19 naissance en 2013 grâce aux efforts du gouvernement. Mais il est loin d'atteindre la moyenne globale de 1,71 enregistrée en 2012. Pour ce qui est de l'espérance de vie, l'espérance de vie en Corée du Sud se situait à environ 81,3 ans (2010) comparée à la moyenne de l'OCDE qui est de 80,2 ans. Vers la fin du 19e siècle et tout au long du 20e siècle, les Coréens ont, en grand nombre, quitté leur pays. La Chine, la Russie et les États-unis étaient au départ leurs principales destinations. Mais ils ont diversifié leurs destinations à partir de la moitié du 20e siècle. Le nombre de Sud-Coréens résidant à l'étranger s'élève à 7,01 millions(2013), dont 2,57 millions en Chine, 2,09 million aux ÉtatsUnis, 0,9 million au Japon et 0,61 million dans les pays de l'UE. Il y avait une sortie nette de la population jusqu'en 2010, mais la quantité d'entrée nette a dépassé celle de sortie nette depuis 2011. Le nombre de ressortissants étrangers résidant ou travaillant dans le pays a connu une forte augmentation, particulièrement depuis 2000. D'après les Statistiques de Corée, 407 000 ressortissants étrangers sont entrés dans le pays en 2014. Parmi les raisons qui justifient leur entrée dans le pays se trouvent en tête de liste, l'emploi (41,4%), suivi des séjours de courte durée (19,8%), puis des séjours permanents (6,4%), le 40


tourisme (6,0%) et les études (5,2%). Beaucoup d'étrangers viennent ces derniers temps en Corée du Sud pour des raisons aussi diverses que le mariage avec des Sud-Coréens, le travail, les études, etc. Langue et alphabet La plupart des linguistes placent le coréen dans la famille des langues altaïques, même si certains la considèrent comme une langue isolée, insinuant qu'elle ne peut être reliée à aucune autre langue. La forme écrite du coréen utilise le hangeul, un système d'écriture inventée par le roi Sejong (1397-1450) de la dynastie Joseon. Les Coréens sont très fiers de cette remarquable réalisation. Le hangeul est une écriture efficace, simple à apprendre et à utiliser. Le hangeul compte quatorze consonnes (ㄱ, ㄴ, ㄷ, ㄹ, ㅁ, ㅂ,

ㅅ, ㅇ, ㅈ, ㅊ, ㅋ, ㅌ, ㅍ, ㅎ) et dix voyelles (ㅏ, ㅑ, ㅓ, ㅕ, ㅗ, ㅛ, ㅜ, ㅠ, ㅡ, ㅣ).

Une variété de sons peut être produite avec le hangeul à travers différentes combinaisons de ses 24 lettres. Le hangeul est considéré comme l'une des langues les plus scientifiques parmi d'autres

Roi Sejong Le Grand. Sejong était le quatrième roi de la dynastie Joseon. Il a accompli diverses réalisations dans les domaines de la science, l'économie, la défense, l'art et la culture. L'une de ses plus grandes réalisations fut la création du hangeul en 1444. Le hangeul est un système d'écriture scientifique efficace et facile à apprendre. Sejong est respecté et considéré comme l'un des plus grands rois par les Coréens.

langues. Elle peut exprimer presque tous les sons que produisent la nature et les hommes. Chaque année, l'UNESCO décerne le Prix d'alphabétisation roi Sejong aux personnes qui ont apporté une contribution remarquable à l'élimination de l'analphabétisme. L'intégration du nom du 'roi Sejong' dans le nom du prix peut être considérée comme une reconnaissance tacite de cette grande réalisation qu'est la création du hangeul considéré comme un alphabet facile à apprendre et à utiliser. 41


Exposition de Shanghai 2010 Le pavillon sud-corĂŠen dĂŠcorĂŠ par les consonnes et les voyelles du hangeul.

42


43


L'emblème de la nation

Geon (Ciel)

Gam (Eau) yang

yin

Ri (Feu)

Fleur nationale : Mugunghwa (Hibiscus Syriacus)

Gon (Terre)

Drapeau : Taegeukgi

Aegukga (hymne national) Ahn Eak-tai

Musique

Jusqu'à ce que s'assèche la mer orientale, (et) que s'use le mont Paektu,

Que le ciel veille sur notre pays à jamais ! Que vive la Corée !

Des hibiscus à perte de vue, des fleuves et des montagnes splendides

Grand peuple de Corée, soit notre âme, inébranlable, reste fidèle à notre patrie chérie !

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Drapeau (Taegeukgi) Le drapeau de la Corée du Sud comprend un motif central, taegeuk, de couleur rouge et bleu au centre et quatre trigrammes à chaque angle sur un fond blanc. Le fond blanc symbolise la brillance, la pureté, et l'amour de la paix qui caractérise les différents groupes ethniques de Corée du Sud. Le motif taegeuk symbolise le yin et le yang (idée selon laquelle tous les éléments dans l'univers sont créés et évoluent ensemble dans une interaction entre le yin et le yang). Les quatre trigrammes indiquent les changements et le développement du yin et du yang au moyen de leur combinaison(“ ” représente le yin tandis que “ ” représente le yang ; ; et

[geongwae] ciel ;

[gongwae] terre ;

[gamgwae] eau

[igwae] feu. Les quatre trigrammes qui entourent le taegeuk

symbolisent l'unité. Le drapeau, avec le motif taegeuk que nos ancêtres aimaient utiliser en leur temps, exprime l'idéal de créativité et de prospérité que poursuit la nation coréenne. L'hymne national (Aegukga) L'hymne national du pays a été composé en 1935 par M. Ahn Eaktai qui a composé une mélodie et mis en musique les paroles rédigées au début des années 1900. Il a été adopté comme hymne national lors de la formation du gouvernement de Corée du Sud au mois d’août 1948. Auparavant, le pays chantait les mêmes paroles sur la mélodie de l’Auld Lang Syne, chanson populaire d’Écosse. Fleur nationale (Mugunghwa) On pense que le mugunghwa (hibiscus syriacus) est intimement lié aux traits distinctifs de la Corée du Sud à savoir : la sincérité, l'introversion, et la ténacité. Autour de l'an 880, les Chinois avaient désigné la Corée sous le nom de “pays du mugunghwa”. Le terme 45


coréen mugunghwa signifie littéralement “fleur qui ne se fane jamais”. L'hymne national du pays contient ce mot dans ses paroles : “Fleuves et montagnes sont à perte de vue couverts de fleurs de mugunghwa”. L'emblème du gouvernement et celui de l'Assemblée nationale ont la forme d'un mugunghwa. Système politique Le pays a adopté un système présidentiel où le président est élu au scrutin direct pour un mandat de cinq ans. L'actuelle présidente, Park Geun-hye, a été élue en décembre 2012 pour un mandat qui a commencé le 25 février 2013. Le gouvernement est constitué de trois pouvoirs indépendants, à savoir : le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif qui comprend 300 membres élus pour quatre ans à l'Assemblée nationale, et le pouvoir judiciaire qui comprend seize juges à la Cour suprême nommés par le président, avec l’accord du Parlement, pour un mandat de six ans. Il y a soixante-dix gouvernements régionaux locaux et 227 gouvernements locaux de base. Les chefs des gouvernements locaux et leurs membres sont, chacun élus pour un mandat de quatre ans. Séparation En 1948, les deux Corées ont formé leurs gouvernements respectifs sous les appellations distinctes de république de Corée (Corée du Sud) et de république populaire démocratique de Corée (Corée du Nord). Les deux Corées ont intégré les Nations unies au même moment en septembre 1991 et sont définies et considérées comme deux pays différents selon le droit international. La constitution de la Corée du Sud cependant considère la Corée du Nord comme une partie de la république de Corée. 46


Éducation, recherche et industrie Système éducatif Les Coréens prennent l'éducation très au sérieux. Dans le processus d'industrialisation, les ressources humaines apparaissent comme un important facteur nécessaire pour faire face, avec plus d’efficacité, à la rareté des capitaux et des ressources. L'engouement des parents pour l'éducation de leurs enfants a produit un grand nombre d'intellectuels qui, en retour, aident le pays à réaliser une forte croissance économique. Le système d'enseignement fondamental comprend la maternelle (1 à 3 ans), l'école élémentaire (6 ans), l'école intermédiaire (3 ans), le lycée (3 ans) et l'université (4 ans). Il y a aussi des collèges pré-universitaires (2 ou 3 ans), des écoles d'études supérieures (pour masters et PhD). Depuis 2004, l'éducation est obligatoire pour tous les SudCoréens ; ceux-ci sont tenus de terminer l'école intermédiaire. Le gouvernement a, en 2013, commencé à payer des allocations pour la garde de tous les enfants jusqu'à l'âge de cinq ans.

Nombre d'institutions scolaires en Corée (2014) 8 826

5 934

3 186 2 326 1 209 166 École Enseignement maternel élémentaire

Collège

Lycée

139

201

Écoles École Enseignement Université primaire supérieures spécialisée

Chapitre : Institutions scolaires / Source : ministère de l'Éducation

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"Le modèle éducatif coréen va créer une vague de popularité comme le fait la pop coréenne." Le président américain Barack Obama se réfère souvent à la fervente ardeur des parents coréens pour l'éducation de leurs enfants afin d’exhorter les parents américains à fournir plus d'efforts. On rapporte que la campagne d'innovation, initiée par le président Obama en 2009, en vue du renforcement de l'éducation dans les domaines de la science, du développement des aptitudes et compétences, de l'ingénierie et des mathématiques, pour les enfants américains relevant de l'école intermédiaire et du lycée, s'est inspirée de l'expérience coréenne. L'exemple le plus éloquent de réussite de l'introduction du modèle éducatif coréen aux États-Unis est à la Democratic Prep Charter School à New York. Environ 80% des élèves de cette école de Harlem (New York), quartier réputé pour son taux élevé de stupéfiants et de crimes, proviennent des ménages à revenu faible. Seth Andrew (34 ans), directeur de cette école a enseigné l'anglais en Corée du Sud pendant un an et a constaté que les Coréens ont la ferme conviction que l'éducation est le seul moyen de sortir de la pauvreté. Il a décidé de faire en sorte que les élèves de son école aient une conviction pareille et qu'ils soient plus respectueux des enseignants et de l'éducation comme le sont les Coréens. Ses efforts dans ce sens ont produit des résultats fort remarquables en six ans. En 2010, son école a été désignée la meilleure parmi 125 autres écoles privées de New York pour l'année scolaire 20102011 suite à une évaluation des performances des écoles. “Je suis sûr que le modèle éducatif coréen va créer une vague de popularité comme le fait la pop coréenne”, déclare Seth Andrew.

Un système éducatif hautement compétitif Grâce à un bon système éducatif et à l'attention dont il bénéficie, la Corée du Sud possède beaucoup de personnes qualifiées dans presque tous les secteurs. Les universités coréennes produisent de jeunes talents spécialisés en sciences fondamentales comme Olympiades scientifiques internationales Dans cette compétition internationale qui oppose les élèves des lycées et collèges dans les disciplines comme les mathématiques, la physique, la chimie, la biologie, l'astronomie, et l'information, les SudCoréens enregistrent de bons scores chaque année.

la physique et d'autres secteurs majeurs tels que l'électronique, l'ingénierie mécanique, le business management, l'économie et la comptabilité. Beaucoup d'adultes scolarisés peuvent s'exprimer et se faire comprendre en anglais ; certains d'entre eux parlent une autre langue étrangère. A présent, la disponibilité généralisée des sessions de formation professionnelle dans les lycées aide les élèves à obtenir des qualifications dans des secteurs spécialisés. D'après le programme international du suivi des acquis des élèves (PISA) de l'OCDE, les élèves Sud-Coréens font preuve d'un niveau élevé de performance scolaire en lecture, mathématiques et science.

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Investissement pour la recherche et le développement La Corée du Sud dispose d'un éventail de personnes talentueuses engagées dans la recherche de pointe. Dans les instituts gouvernementaux, les universités et autres compagnies coréennes de classe mondiale, sont engagés dans une série de projets allant de de la recherche fondamentale au développement des technologies de pointe et à celui des produits commerciaux innovants. Le budget du gouvernement consacré à la recherche et au développement contribue à un large éventail de secteurs tels que la haute technologie (réseaux et électronique), le développement durable, les sciences de la vie, la protection sociale et l’industrie mécanique. 12,4% sur 1 000 personnes économiquement actives ont été employées comme chercheurs en 2012 soit un total de plus 401 724 personnes ; de plus, leurs activités ont abouti à des demandes de brevets en Corée même et à l'étranger. Une société de l'information sophistiquée La Corée du Sud est un acteur de premier ordre en matière de technologie de l'information et de la communication. C'est un pays plein de dynamisme. Elle est devenue le premier pays au monde à

Salle de lecture numérique à la Bibliothèque nationale de Corée C'est un espace où les gens peuvent avoir accès et utiliser un vaste corpus de données numériques, faire de l'édition multimédia, de la documentation et de la recherche.

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commercialiser les technologies CDMA et WiBro. Elle a développé un réseau national basé sur l'utilisation de ces technologies en 2011. Le pays a aussi fait de la diffusion multimédia numérique (DMB) une réalité dans le quotidien des Coréens, sans oublier le développement sur tout le territoire d'un réseau de communication de 4G d'évolution à Service de réseau social Ce service, représenté par Twitter, Cyworld et Facebook, est conçu pour aider les personnes à bâtir un réseau de collaboration solide entre amis, collègues et connaissances.

long terme (LTE). Ces technologies sophistiquées d'information et de communication ont entraîné des changements dans beaucoup de secteurs sociaux. Elles ont, à titre d'exemple, apporté de l'innovation dans l'administration publique. Avec l'aide de telles technologies de pointe, les procédures pour déclarer la naissance d'un bébé, un déménagement ou la mort d'une personne sont traitées avec plus d'efficacité. Grâce au Social Networking Service (SNS) (Service du réseautage social), les gens utilisent maintenant un système de communication interactif dans lequel le gouvernement fournit au public les informations utiles tandis que celui-ci peut tenir le gouvernement informé des cas de dommages. Le pays a exporté des technologies relatives à la gouvernance en ligne d'une valeur de 873,18 millions de dollars américains entre 2002 et 2012. Au cours de l'évaluation biennale de la gouvernance en ligne effectuée par l'ONU, la Corée du Sud a été classée No. 1 en 2010, 2012 et 2014 sur 193 pays évalués en termes de scores détaillés. Le pays a occupé la première place dans le développement des indices associés aux infrastructures d'information, de communication et de ressources humaines, ainsi qu'à la participation des personnes en ligne. Avec l'amélioration des infrastructures sophistiquées de communication et l'augmentation du nombre d'appareils de communication mobile, les gens peuvent converser en temps réel et échanger des informations avec d'autres personnes dans tout le monde entier. Les services de réseaux sociaux comme Twitter et Facebook entraînent des changements révolutionnaires dans la société. Notamment, le service

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de réseau social Kakao Talk (messagerie mobile mondiale instantanée), développé en Corée du Sud en 2010, attitre davantage l'attention. Ce service compte 100 millions d'abonnés dans tout le monde entier. Il est utilisé par la plupart des Sud-Coréens se servant d’un smartphone. Pop Cast, une autre forme de service de réseau social, poursuit son avancée dans un nouveau secteur de la communication, la radiodiffusion. A ce jour, le service de réseau social est même plus influent en politique pour la formation de l'opinion publique, en plus des fonctions qui lui sont inhérentes comme la transmission de l'information et le divertissement. Changements et vision La Corée de Sud se transforme rapidement en une société du savoir. Les ressources humaines sont considérées comme l'élément le plus important de la société et comme une source principale de compétitivité nationale. En Corée du Sud, le développement des produits culturels créatifs de bonne qualité, secteur dans lequel les ressources humaines sont associées aux ressources culturelles, est perçu comme un secteur industriel appelé à jouer un rôle prépondérant au 21e siècle. Les exemples actuels des produits culturels prometteurs du pays sont la Enquête des Nations unies sur la gouvernance en ligne Classification

2005

2008

2010

2012

2014

Indice de développement de la gouvernance en ligne

5e

6e

1er

1er

1er

Services en ligne

0,97 (4e)

0,82 (6e)

1,00(1er)

1,00(1er)

0,97(3e)

Information/ communication infrastructure

0,67(9e)

0,69(10e)

0,64(13e)

0,83(7e)

0,93(2e)

Capitaux correspondants

0,98(10e)

0,98(7e)

0,99(7e)

0,94(6e)

0,92(6e)

Indice de participation en ligne

4e

2e

1er

1er

1er

(Source : Nations Unies Département des affaires économiques et sociales)

Agences gouvernementales Système d'information Les technologies de l'information et de la communication aident les agences gouvernementales à réaliser leurs missions avec plus d'efficacité en donnant des informations liées aux secteurs spécifiques comme la douane, les brevets, la comptabilité budgétaire, la gestion des catastrophes, le contrôle d'immigration, la classification des messages électroniques, la réponse aux requêtes du public, l'emploi, le transport, l'enregistrement des résidents, etc.

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Pop coréenne, les séries à la télévision comme Dae Jang Geum, et les programmes d'animation télévisés pour enfants comme Pororo. Selon le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD), l'Indice de développement humain (IDH) du pays va croissant. Cette croissance est certainement la conséquence de l'emphase de plus en plus accrue que met le gouvernement sur l'investissement et le développement des ressources humaines ; la ressource humaine est en effet considérée comme un élément clé dans les secteurs de la création industrielle. L'IDH est une donnée mixte qui réunit les statistiques de l'espérance de vie, l'éducation et les indices de revenus. Il est utilisé pour classer les pays en quatre niveaux de développement humain.

Régime de travail et système de sécurité sociale Système de sécurité sociale La Corée du Sud pratique un régime de travail et un système de sécurité sociale conformes aux normes internationales. Les trois droits fondamentaux des travailleurs sont garantis. Les droits fondamentaux des agents publics en tant que travailleurs sont également garantis en dépit de quelques restrictions sur leur droit à l'action collective. Dans les années 1980, le pays a adopté le système de salaire minimum afin de renforcer les droits des travailleurs. Le pays a également promulgué l’Equal Employment Opportunity Act (Loi sur l'égalité des chances en matière d'emploi) et un système qui assiste les personnes handicapées. Le pays pratique un système d'assurance sociale contre les imprévus relatifs aux catastrophes, à la maladie, au chômage et à la mort. Les travailleurs souscrivent une assurance contre les accidents du travail pour les accidents liés au travail, à la maladie ou la mort. La souscription Les quatre assurances sociales. Employés, employeurs et gouvernement partagent la charge de l’assurance pour les quatre assurances sociales.

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à une assurance maladie est obligatoire pour tous. A partir de fin juin 2014, 50,14 millions de personnes (étrangers compris), c’est-à-dire 98,5% de la population totale, ont bénéficié des avantages du système d'assurance maladie du gouvernement. Le système d'assurance médicale


du pays est estimé exemplaire par d'autres pays. Il procure des services médicaux de qualité et d'un niveau avancé à un coût raisonnable. Les travailleurs souscrivent une assurance-emploi. Lorsqu'un travailleur souscripteur à cette assurance est licencié, il/elle a droit à la moitié de son salaire pendant une période donnée et à un reclassement professionnel. Les travailleurs souscrivent aussi à une pension retraite et au régime de pensions national. Tout le monde est tenu de souscrire aux quatre assurances sociales (l'assurance contre les accidents de travail, l'assurance maladie, l'assurance-emploi, et l'assurance pension). Quant au paiement des primes d'assurance, les employeurs et le gouvernement supportent une partie des frais. Les frais d'assurance se payent en fonction du revenu individuel. Cette politique assure la redistribution des revenus. Le pays envisage de mettre en place un système de sécurité sociale qui soit opérationnel de la naissance à la mort. Une travailleuse enceinte a droit à 90 jours de congé maternité dont 60 payés. Elle a aussi droit à un congé temporaire d'une durée d'un an pour la garde

Pororo, la mascotte du pays pour les enfants, joue un rôle prépondérant dans le développement de l'industrie culturelle du pays en introduisant une variété de produits à l'aide des personnages et de programmes éducatifs animés.

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de l'enfant. Elle reçoit, au cours de cette période, une partie de son salaire. En 2013, le gouvernement a également commencé à payer des allocations pour la garde d'enfants aux parents dont les enfants sont âgés de moins de 5 ans. Avec l'augmentation du nombre de personnes âgées, la protection sociale en faveur des personnes âgées est apparue comme une importante préoccupation sociale. Le pays a adopté une assurancemaladie à long terme pour les personnes âgées et un système de pension vieillesse de base. Le statut de la femme coréenne Le recueil Samguk yusa ou Memorabilia of the Three Kingdoms (collection de légendes, de contes populaires et de récits historiques relatifs à la période de règne des Trois Royaumes de Corée ainsi qu'à d'autres périodes et États ayant existé avant et après ladite période), compilé par le moine bouddhiste Iryeon en 1281, contient un mythe très intéressant portant sur la naissance de la toute première femme coréenne. Il s'y lit qu'un(e) ours(e) s'était transformé(e) en la première femme coréenne après avoir accompli une difficile épreuve proposée par un dieu. L'ours(e) a supporté de s'alimenter uniquement d'armoise et d'ail pendant vingt jours sans s'exposer à la lumière du soleil. Après la réussite de cette épreuve naquit une femme qui épousa finalement Hwanung, le fils du dieu. Elle donna naissance à un fils qui fut appelé Dangun, l'ancêtre du peuple coréen. Ce mythe fondateur de la Corée illustre les principaux traits de caractère de la femme coréenne que sont la patience et la ténacité. Nombre de femmes ont joué un rôle majeur. Au premier siècle avant J.-C., une héroïne du nom de Soseono a joué un rôle clé dans le fondement des royaumes Goguryeo et Baekje. Au début du 7e siècle, la reine Seondeok de Silla a réalisé beaucoup d'exploits dont la stabilisation de la vie des gens ordinaires, le secours aux pauvres, et la construction 54


de l'Observatoire Cheomseongdae ainsi que la quatre-vingt-dixième pagode du temple Hwangnyongsa. Au début du 10e siècle, la reine Sinhye, épouse du roi Taejo de Goryeo, s'est distinguée en aidant son époux à mettre en œuvre d'importantes politiques nationales. Sin Saimdang de Joseon, qui vécut au début du 16e siècle, est respectée en tant que modèle de mère sage et de femme exemplaire. Son portrait figure sur les billets de 50 000 wons. Quant à Yu Gwansun, morte à l'âge de 18 ans après avoir été torturée par la police japonaise suite à son arrestation pour participation au mouvement d'indépendance en mars 1919, elle est considérée comme l'une des patriotes sud-coréennes de premier rang. Les étrangers qui ont visité la Corée vers la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle ont écrit que les femmes coréennes jouissaient d'un statut social considérablement élevé par rapport à leurs homologues des pays voisins. En 2001, la Corée du Sud est devenue le premier pays à créer le ministère de l'égalité des genres ; ce nom a été changé par la suite en ministère de l’égalité de genre et de la Famille. En 2013, Park Geunhye est devenue la première femme présidente de Corée du Sud en 65 ans d'histoire.

Transformation en une société multiculturelle La Corée du Sud a pendant longtemps été une société homogène sur le plan culturel. Mais le nombre de travailleurs migrants et d'étudiants étrangers a rapidement augmenté depuis la fin du 20e siècle. En 2014, le nombre d'étrangers présents dans le pays s'élève à 1,57 millions ; 240 000 d'entre eux sont mariés à des Sud-Coréens. Le nombre de travailleurs migrants dans le pays s'élève à 850 000. Le pays se transforme donc en une société multiculturelle. Les Coréens de souche ayant la nationalité chinoise constituent la plus forte proportion de ressortissants étrangers vivant dans le pays. Depuis peu, le nombre de foyers multiculturels a augmenté de façon spectaculaire et se chiffre 55


Statut des résidents étrangers en Corée du Sud

Autres (21,1%) Philippins (4,1%)

2014 Américains (4,5%)

Chinois (Coréens de souche inclus) (53,7%)

Asiatiques du Sud (4,8%) Vietnamiens (11,8%) (Source : ministère de l'Administration publique et des Affaires intérieures)

à 230 000 ; cette augmentation est en grande partie due au nombre élevé de mariages entre Coréens et étrangers. Le gouvernement a ouvert un service destiné à fournir un appui aux activités sociales des citoyens étrangers dans le pays et a promulgué le Multicultural Families Support Act (loi d'assistance aux familles multiculturelles). En vertu de ladite loi, les centres d'assistance aux familles multiculturelles (www.liveinkorea.kr) sont ouverts dans 200 lieux à travers le pays pour fournir les services suivants : des sessions de formation en langue coréenne conçues pour aider les étrangers à s'adapter à la vie en Corée ; leur apporter le soutien psychologique nécessaire ; aider à l'organisation des activités marquants les célébrations des autres pays ; aide dans la quête des opportunités d'emplois. Le gouvernement prend des dispositions en vue de reconnaître les cultures étrangères et fait des efforts pour éviter la naissance de conflits sociaux du fait de l'entrée des cultures étrangères. Une telle disposition consiste à apporter du soutien en vue de transformer les villages multiculturels en destinations touristiques. Chinatown à Seollin-dong, Incheon, est sans doute l'exemple le plus en vue d'une culture étrangère unique en Corée du Sud. Ce village 56


multiculturel a commencé à se constituer avec l'établissement des Chinois de souche à la fin du 19e siècle profitant de la proximité géographique du village avec la Chine. A ce jour, ce village sert de base avancée pour les échanges entre la Corée du Sud et la Chine. Il se présente comme une nouvelle destination touristique pour les passionnés d'histoire et de culture. Il y a une zone multiculturelle spéciale à Wongok-dong, Ansan, Gyeonggi-do, où les ressortissants de Chine, d'Inde et de Pakistan qui y vivent peuvent s'approvisionner en produits originaires de leur pays natal. Il y a un village japonais à Ichon-dong, Yongsan-gu, Séoul ; un village musulman près de la mosquée à Itaewon-dong, Yongsan-gu, Séoul ; un village français (Seorae village) à Banpo-dong, Gangnamgu, Séoul ; un village vietnamien à Wangsimni, Séoul ; et un village népalais à Chansin-dong, Séoul. Les étrangers jouent de plus en plus un rôle prépondérant en Corée du Sud, leur pays d'adoption. A titre d'exemple, Jasmine Lee, une Philippino-coréenne qui siège actuellement comme membre à la Commission d'égalité de genre et de la famille à la 19e Assemblée nationale. Elle est connue pour ses efforts en faveur de la protection de la sécurité sociale et de la valorisation des droits des ménages multiculturels. Depuis novembre 2013, un nombre total de cinquante-six Coréens nés à l'étranger dans treize pays différents travaillent comme agents publics auprès du gouvernement central ou auprès des gouvernements locaux. La Sino-coréenne Kim Mihwa, agent en service à Changwon-si, compte parmi ceux-là. Les célébrités étrangères que nous avons l'habitude de voir dans les programmes télés locaux sont Robert Holley (Coréano-Américain) et Sam Hammington (Australien). Tout compte fait, les étrangers récemment arrivés en Corée du Sud s'intègrent bien dans la société, et le multiculturalisme apporte beaucoup d'avantages : tout porte à croire que cette harmonieuse coexistence des diverses cultures continuera à se développer. 57


Culture λ¬Έν


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Patrimoine classé par l’UNESCO Arts traditionnels Hallyu (vague coréenne)


3 Culture 문화

Depuis les premiers établissements dans la péninsule coréenne et dans le sud de la Mandchourie pendant la préhistoire, le peuple coréen a développé une culture distincte correspondant à sa propre sensibilité artistique. Les caractéristiques géographiques ont fait que les Coréens ont accueilli les cultures continentales et maritimes et, ainsi, ont formé une culture à la fois unique et universelle que toute l’humanité peut se partager. L’héritage culturel coréen, y compris

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la musique, la peinture, la littérature, la danse, l'architecture, les vêtements et la cuisine, propose un délicieux mélange de traditions et de modernité, et il est maintenant apprécié dans de nombreuses parties du monde. À l'heure actuelle, la culture artistique coréenne attire de nombreux amateurs à travers le monde. Nombre de jeunes talents coréens se voient attribuer désormais des prix à des concours de musique et de danse les plus prestigieux de la planète, tandis que les œuvres littéraires coréennes sont traduites en plusieurs langues pour les lecteurs du monde. Plus récemment, des artistes de pop coréens ont fait sensation aux Etats-Unis, en Amérique latine et en Europe après être passé par le Japon, la Chine et l’Asie du Sud-est, tels que PSY dont le hit mondial, Gangnam Style, a rencontré une audience sur tous les continents. Cette prospérité culturelle que la Corée a connue ces derniers temps n’aurait pas été possible sans sa culture et ses arts

Zone historique de Gyeongju Gyeongju a été la capitale de Silla pendant un millénaire. La ville possède encore de nombreux vestiges archéologiques du royaume et, par conséquent, est souvent surnommée « musée sans murs, ni toit ». La photo montre les monticules des tombes de Silla situées en ville.

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traditionnels, qui ont été formés par la ténacité et la persévérance du peuple coréen combinées avec une sensibilité artistique mûrie tout au long de sa longue histoire. La sensibilité artistique unique dont les divers objets et les peintures murales des tombes de la période des Trois Royaumes témoignent, est devenue plus riche et plus profonde en traversant les périodes de Silla Unifié (676-935), de Goryeo (918-1392) et de Joseon (1392-1910). Cette sensibilité esthétique a été transmise à travers les générations, non seulement aux artistes mais aussi à l’ensemble du peuple. La Corée conserve un riche patrimoine culturel, dont certains éléments ont été inscrits sur les listes de l'héritage culturel protégé par l'UNESCO depuis les années 1990. Actuellement, un total de 40 composants du patrimoine coréen est classé en tant que sites du patrimoine mondial, mémoires du monde et patrimoine immatériel de l'humanité de l'UNESCO.

UNESCO - Trésors en Corée Sites du patrimoine mondial Palais Changdeokgung Le palais Changdeokgung, situé dans Waryong-dong, Jongno-gu, Séoul, est l'un des cinq palais royaux de la dynastie Joseon (13921910). Il possède toujours ses structures d'origine et certaines sont encore intactes. Il a été construit en 1405 pour servir de palais annexe mais est devenu la résidence royale officielle de la dynastie Joseon après la destruction du Palais Gyeongbokgung, le palais principal d'origine, par un incendie en 1592, lorsque les forces japonaises envahirent la Corée. Par la suite, il a maintenu sa position prestigieuse jusqu'en 1867, date à laquelle il fut rénové et restauré dans son état d'origine. Changdeokgung a été répertorié comme un site du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1997. Bien qu'il ait été construit pendant la période Joseon, 62


Changdeokgung montre des traces de l'influence architecturale de Goryeo, comme son emplacement au pied d'une montagne. Bien sûr les palais royaux ont été construits en général selon un schéma visant à mettre en évidence la dignité et l'autorité de son occupant, mais le positionnement de Changdeokgung, situé en bas du Mont Bugaksan, avait pour but de tirer le meilleur parti des caractéristiques géographiques. Les bâtiments d'origine du palais ont été conservés intacts, y compris Donhwamun, l'entrée principale, les halls Injeongjeon et Seonjeongjeon. Biwon (le jardin secret), le jardin traditionnel, se trouve à l'arrière des bâtiments principaux. Le palais contient également Nakseonjae, des bâtiments traditionnels raffinés, constuits au milieu du 19e siècle comme résidence pour les membres de la famille royale. Sanctuaire Jongmyo Jongmyo, situé dans Hunjeong-dong, Jongno-gu à Séoul, est le temple destiné aux ancêtres royaux de la dynastie Joseon (1392-1910). Il a été

Hall Injeongjeon au palais Changdeokgung Cette salle du palais a été utilisée pour des événements importants de l'Etat comme le couronnement des rois, les audiences royales, et la réception officielle des envoyés étrangers.

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construit pour abriter quatre-vingt trois tablettes d’esprits royaux de la dynastie Joseon, c’est-à-dire ceux des rois et de leurs épouses et ceux des ancêtres directs du fondateur de la dynastie. Comme Joseon a été fondée selon l’idéologie confucéenne, ses dirigeants ont estimé qu'il était très important de mettre l'enseignement de Confucius en pratique et de sanctifier les institutions pour lesquelles des plaques commémoratives ancestrales ont été consacrées. Les deux principaux bâtiments du sanctuaire royal, le hall Jeongjeon et le hall Yeongnyeongjeon présentent une symétrie mais il existe des différences dans la hauteur des plate-formes, la hauteur de l'avant-toit et du toit, et l'épaisseur des colonnes en fonction de leur statut. L'ensemble de ces bâtiments conserve ses caractéristiques d'origine, y compris les deux salles de sanctuaire Jongmyo Le sanctuaire confucéen de Joseon. Les tablettes des esprits des rois et de leurs épouses y sont conservées.

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qui représentent le style architectural du 16e siècle, unique sur le plan mondial. Les rites commémoratifs de la vie et des travaux des ancêtres royaux de la dynastie Joseon y sont toujours effectués régulièrement.


Forteresse Hwaseong à Suwon Située dans Jangan-gu, Suwon-si, Gyeonggi-do, Hwaseong est une grande forteresse (ses murs s’étendent sur 5,7km) construite en 1796 sous le règne du roi Jeongjo (1776-1800) de la dynastie Joseon. La construction de la forteresse a été lancée après que le roi a déplacé la tombe de son père, le prince héritier Sado, de Yangju, dans Gyeonggi-do, à son emplacement actuel près de la forteresse. Elle est minutieusement conçue pour fonctionner de manière efficace et pratique. Contrairement à d’autres forteresses, elle est non seulement dotée de fonctions militaires mais aussi commerciales, d’où vient la raison pour laquelle elle est prisée en tant que bien culturel. Lors de sa construction, des appareils scientifiques tels que le Geojunggi (type de grue, utilisant le principe de la poulie mobile pour déplacer des pierres sur une surface plane) et le Nongno (roue de potier pour soulever des pierres vers un terrain plus élevé) ont été utilisés. Ces équipements ont été développés par l'éminent penseur confucéen et écrivain Jeong Yak-yong (1762-1836) pour achever la construction. Grotte Seokguram et temple Bulguk (Bulguksa) Seokguram, situé sur les pentes de la montagne Toham à Gyeongju, Gyeongsangbuk-do, est un ermitage bouddhiste avec une grotte de pierre artificielle construite en 774 pour servir de salle de dharma. Le hall abrite une statue de Bouddha assis, entouré de gardiens et de disciples sculptés en relief, ensemble largement admiré comme un grand chef-d'œuvre. La grotte fait face à l'est et est conçue de telle sorte que la statue de Bouddha reçoive sur le front les premiers rayons du soleil levant de la mer de l'Est. Construit la même année que la grotte de Seokguram, le temple Bulguksa se compose de salles de prière particulièrement belles et de divers monuments, dont deux pagodes en pierre, Dabotap et Seokgatap, dans la cour 65


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située en face de la salle principale de prière du temple, Daeungjeon. Les deux pagodes sont largement considérées comme les plus belles pagodes existantes de Silla : la première est admirée pour ses détails sculptés, la seconde pour sa structure d’une remarquable simplicité. Dabotap, la pagode de Dabo, est marquée par une structure unique construite avec des blocs de granit sculptés. On retrouve son image sur l’avers des pièces de 10 wons coréennes. En revanche, Seokgatap, ou pagode de Sakyamuni, est mieux connue pour sa structure minimale, sa symétrie et son équilibre. La pagode Seokga est considérée comme l'archétype de toutes les pagodes coréennes en pierre et, ainsi, de nombreuses pagodes similaires ont été construites par la suite. Parmi les autres trésors conservés au temple se trouvent deux ponts de pierre remarquables, Cheongungyo (pont du nuage bleu) et Baegungyo (pont du nuage blanc), conduisant à Daeungjeon, la salle

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1. Forteresse Hwaseong à Suwon Cette fortification du 18e siècle a été construite sur la base des connaissances et des techniques les plus avancées connues alors, tant à l'Est qu’à l'Ouest jusque-là. 2. Temple Bulguksa Ce temple Silla, édifié au 6e siècle, est connu comme l'un des plus beaux exemples représentatifs de la doctrine bouddhique en termes architecturaux 3, 4. Grotte Seokguram Le grand Bouddha est assis sur un piédestal en forme de lotus placé au centre de la grotte.

principale de dharma du temple. Les ponts symbolisent le voyage que chaque bouddhiste doit faire pour atteindre la Terre pure du bonheur. Tombes royales de la dynastie Joseon Le nombre de tombes des rois et de leurs épouses royales de la dynastie Joseon atteint 44 dont quarante sont répertoriées comme patrimoine mondial de l'UNESCO. La plupart sont situées dans et autour de la région de la capitale, y compris les villes de Guri, Goyang et Namyangju dans le Gyeonggi-do. Certaines de ces tombes royales forment de petits groupes ayant pour noms Donggureung, Seooreung, Seosamneung et Hongyureung. Les tombes royales de la dynastie Joseon sont considérées comme un patrimoine tangible qui reflète les valeurs détenues par le peuple coréen, telles que l'idéologie confucéenne et la tradition feng shui. Ces vestiges historiques sont également très appréciés pour avoir été conservés dans leur état d'origine. 67


Janggyeongpanjeon du temple Haeinsa à Hapcheon

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Les tablettes d’impression en bois du Tripitaka Koreana, qui ont été

1. Donggureung Un ensemble de tombes royales construit pour neuf rois de Joseon et leurs dix-sept reines et concubines. 2. Yeongneung Le tombeau du roi Sejong et de son épouse, la reine Soheon. 3. Mongneung La tombe du roi Seonjo et de son épouse, la reine Inmok

gravées au cours de la période Goryeo (918-1392), sont conservées dans deux dépôts spécialement prévus à cet effet en 1488 au temple Haein. Avec les anciens bâtiments du temple, les dépôts du Tripitaka sont l’exemple d’une méthode à la fois scientifique et unique pour la ventilation et le contrôle de l'humidité afin d’assurer la sécurité du stockage de ces planches en bois séculaires. Les bâtiments ont été construits côte à côte au plus haut point (environ 700m au dessus du niveau de la mer) de l'enceinte du Haeinsa, qui est situé à mi-pente de la montagne Gayasan. Ceci permet une ventilation naturelle et efficace en exploitant le vent qui souffle de la vallée de Gayasan. La taille des fenêtres en treillis placées en haut et en bas des murs et celles de l’avant et de l’arrière du bâtiment n’ont pas été situées dans le même axe pour favoriser la circulation optimale de l'air venant de la vallée. De même, le sol, a été creusé profondément et rempli par des couches successives de charbon de bois, d'argile, de sable, de sel et de poudre de chaux. Ceci aide aussi à contrôler le taux d'humidité des pièces.

Guerriers en pierre, gardiens des tombes royales Chaque tombe royale de la dynastie Joseon se compose d’un ou plusieurs monticules hémisphériques protégés avec des bordures en pierres autour de la base, et des balustrades en pierre sculptées en forme d’agneau et de tigre, symboles de la douceur et de la férocité. A l’avant, il y a un autel rectangulaire en pierre qui a été utilisé pour offrir sacrifices et offrandes aux esprits de la royauté enterrée. Des piliers octogonaux élevés sont érigés à gauche et à droite permettant de la faire repérer de loin. Devant les statues d’animaux, on trouve des lanternes en pierre ; des murs protégent les trois côtés de la butte, au nord, à l’est et à l’ouest. A gauche et à droite des lanternes se tiennent une ou deux paires de statues de fonctionnaires civils se faisant face avec des chevaux derrière elles. En dessous de ces statues civiles se trouvent celles de militaires avec leurs chevaux placées de la même manière que ceux de leurs homologues civils.

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Forteresse Namhansanseong La forteresse Namhansanseong a été construite sur les ruines du château Jujangseong édifié sous la règne du roi Munmu de Silla unifié, en 672, suivant l’ordre du roi Injo de la dynastie Joseon, en 1626. Située à 25 kilomètres au sud-est du centre de Séoul, Namhansanseong se trouve à 480 mètres au dessus du niveau de la mer, s'alignant sur les crêtes des montagnes afin de maximiser sa capacité défensive. La forteresse, dont les remparts mesurent 12,3km, protège une vaste zone qui était destinée à être utilisée comme capitale de la Corée de l’ère Joseon (1392-1910) en cas d’urgence. Selon les archives de l’époque, environ 4 000 personnes vivaient en cette ville forteresse unique. Pour accomplir sa fonction Namhansanseong La forteresse Namhansanseong, pouvant servir de capitale refuge, incarne les évolutions technologiques de l'architecture des forteresses qui se sont succédées en Corée du 7e siècle au 19e siècle.

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de capitale en cas d’urgenge, un sanctuaire et un palais annexe ont été construits en 1711 sous le règne du roi Sukjong. De plus, avec une architecture influencée par les autres pays d'Asie de l'Est, la forteresse est l’image des larges échanges entre les quatre pays (la Corée de l’ère Joseon, le Japon de la période Azuchi Momoyama, la Chine des dynasties Ming et Qing), en particulier du


16e au 18e siècle lors des guerres continuelles. Le développement technique des armes et des armements au cours de cette période pendant laquelle la poudre à canon, importée d'Europe, fut introduite a aussi influencé l'architecture et l'aménagement de la forteresse. Ses murs et installations incarnent les évolutions technologiques de l'architecture des forteresses qui se sont succédées en Corée du 7e siècle au 19e siècle. Aires historiques de Baekje Baekje est l’un des anciens royaumes présents dans la péninsule coréenne de l’an 18 av. J.-C. à 660 apr. J.-C. Situé dans la région montagneuse du centre-ouest de la République de Corée, le bien en série des aires historiques de Baekje comprend huit sites archéologiques, dont la forteresse Gongsanseong (site historique n° 12) et les tombes royales de Songsan-ri (site historique n° 13) de la ville de Gongju, la forteresse Busosanseong (site historique n° 5), le site archéologique de Gwanbuk-ri (site historique n° 428), le temple Jeongnimsa (site historique n° 301), les tombes royales de Neungsan-ri (site historique n° 14) et les remparts (site historique n° 68) de Buyeo-gun, le site archéologique de Wanggung-ri et le temple Mireuksa à Iksan. Ce bien représente les voies historiques des échanges entre les anciens royaumes d’Asie de l’Est en Corée, en Chine et au Japon du 5ème au 7ème siècle et il symbolise le développement architectural et la diffusion du bouddhisme. Les capitales, les temples bouddhistes, les anciennes tombes, l’architecture et les pagodes en pierre de ce bien témoignent de la culture, de la religion et de l’art de la période du royaume de Baekje. Les forteresses, les palais, les remparts, les tombes royales et les temples bouddhistes, qui sont reconnus comme étant des éléments essentiels des villes antiques, représentent les attributs de la valeur universelle exceptionnelle du patrimoine des aires historiques de Baekje. 71


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1. Forteresse Gongsanseong, Gongju 2. Tombes royales de Songsan-ri, Gongju 3. Site du temple Jeongnimsa, Buyeo

Ce bien, qui a été conservé, illustre les anciens facteurs architecturaux et la progression technologique. Les forteresses, les remparts, la région montagneuse des tombes royales et l’emplacement des routes sont inclus dans le patrimoine et la zone tampon. Chaque élément qui s’applique au patrimoine est désigné par l’État et certains endroits font partie du programme spécialisé de conservation des villes anciennes. En outre, les éléments des sites archéologiques, les forteresses, les tombes royales, la structure architecturale des pagodes en pierre, les aires historiques de Baekje préservent l’authenticité de l’ensemble de l’agencement de la ville. Des efforts considérables ont été consacrés en ce qui concerne le patrimoine et les éléments inclus afin de préserver les vestiges historiques dans tous les

Yongjarye du Hunminjeongeum haeryebon Cette partie du Hunminjeongeum haeryebon présente des exemples de l’écriture coréenne avec 94 mots classés selon 3 catégories telles que la consonne initiale, la voyelle intermédiaure et la consonne finale.

aspects qui déterminent l’authenticité du patrimoine. Mémoire du Registre mondial Hunminjeongeum (Les sons appropriés pour l’instruction du peuple) L'alphabet coréen, le hangeul, est à la fois unique et pratique. Il se compose de lettres dont la forme s’est inspirée des organes vocaux humains au moment de la prononciation. Le hangeul a été promulgué en 1446 par le roi Sejong, qui est à l’origine de sa conception et l’a nommé Hunminjeongeum (Les sons appropriés pour l'instruction du peuple). La même année, il a ordonné à ses chercheurs de publier le Hunminjeongeum haeryebon (édition des commentaires) pour fournir des explications détaillées sur le but et les principes directeurs du nouveau système d'écriture. L'un de ces manuscrits est actuellement dans la collection du musée d'art Gansong à Séoul et a été inscrit

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comme mémoire du monde par l’UNESCO en 1997. La publication du Hunminjeongeum a ouvert un nouvel horizon pour tous les Coréens, surtout les femmes et la classe sociale inférieure, en leur permettant d'apprendre à lire, à écrire et à s’exprimer pleinement. L'alphabet, le hangeul, présenté dans le Hunminjeongeum, était composé, à l'origine, de 28 lettres, mais seulement 24 sont utilisés aujourd’hui. En 1989, l'UNESCO a créé le Prix d'alphabétisation du roi Sejong et le décerne chaque année aux organisations ou aux personnes qui ont contribué pour la lutte contre l’analphabétisme. Joseon Wangjo Sillok: Annales de la dynastie Joseon La dynastie Joseon a laissé une vaste collection de documents annuels relatifs aux rois et aux fonctionnaires, couvrant 472 années allant de 1392 à 1863. Ces dossiers, Joseon wangjo sillok (Annales de la dynastie Joseon), comptent 2 077 volumes et sont conservés à la bibliothèque Kyujanggak (Institut d'études de l’époque Joseon) de l'université nationale de Séoul. Les annales sont compilées en général après la mort d’un roi, au tout début du règne de son successeur. Elles sont basées sur des comptes rendus quotidiens, sacho, rédigés par des historiographes. Les annales sont considérées comme des ressources historiques de grande valeur, car elles contiennent des informations détaillées sur la politique, l'économie, la culture et d'autres aspects de la société Joseon. Une fois la rédaction des annales terminée, elles étaient mises dans les «dépôts de l'histoire», sago, et n’étaient accessibles à personne sauf dans des circonstances particulières quand il était nécessaire de se référer à des exemples passés en ce qui concerne la conduite formelle de cérémonies d'État importantes telles que les rites commémoratifs pour les ancêtres royaux ou la réception des envoyés étrangers, par exemple. A l'origine quatre dépôts de l'histoire ont existé : le Chunchugwan (Bureau d’enregistrement de 74


l’état) à la cour royale, et trois autres dans les principaux centres administratifs régionaux dans le Sud, à savoir Chungju, Jeonju et Seongju. Malheureusement, ils ont été détruits en 1592, lorsque le Japon a envahi la Corée, et la dynastie Joseon a été obligé, de construire de nouveaux dépôts sur les montagnes Myohyangsan, Taebaeksan, Odaesan et Manisan, les plus reculées du pays. Seungjeongwon ilgi : Journaux du secrétariat royal C’est une collection de journaux contenant les enregistrements de la vie publique des dirigeants de la dynastie Joseon et leurs interactions avec la bureaucratie, rédigés quotidiennement par le Seungjeongwon, le secrétariat royal, de mars 1623 à août 1910. Les dossiers sont recueillis dans 3 243 volumes et comprennent les détails des rapports et des appels des ministères et des organismes gouvernementaux. Ces journaux sont actuellement conservés à la bibliothèque Kyujanggak (Institut d'études de l’époque Joseon) de l’université nationale de Séoul. Ilseongnok

Ilseongnok Rapports privés concernant les activités quotidiennes des fonctionnaires et les affaires de l’état opérées par les dirigeants dans la seconde partie de la dynastie Joseon (1760-1910).

Ilseongnok est un enregistrement chronologique des activités royales et des administrations à la fin de la dynastie Joseon. Cela se présente comme le journal personnel des rois mais, en réalité, c’est un enregistrement officiel du gouvernement. Il se compose au total de 2 329 volumes, allant de 1760 (36e année du règne du roi Youngjo) à 1910 (4e année du règne du roi Sunjong). Les dossiers fournissent des informations vivantes et bien détaillées sur la situation politique et les échanges culturels entre l'Est et l'Ouest du 18e au 20e siècle. 75


Uigwe : livres des protocoles royaux de la dynastie Joseon Cette collection de livres magnifiquement illustrés contient des manuscrits officiels d'enregistrement détaillés des cérémonies de la cour ou des événements d'importance nationale aux fins de référence ultérieure. Les sujets les plus fréquemment traités dans ces livres sont les mariages royaux, l'investiture de reines et princes héritiers, les funérailles royales et la construction et le transfert de tombes royales. Pourtant il contient bien d'autres Yongjo Jeongsunwanghu Garyedogam Uigwe (18e siècle de Joseon) Garye signifie un grand événement heureux de la famille royale et ainsi Garyedogam Uigwe est le livre des protocoles du mariage d’un roi ou d’un prince héritier. Cette image fait partie du mariage entre le 21e roi, Yeongjo, et la reine Jeongsun.

événements de l'état ou d’actions royales comme les travaux aratoires du roi pour montrer l’exemple et la construction ou la rénovation de bâtiments du palais. Par exemple, la visite officielle du roi Jeongjo à Suwon, la nouvelle ville fortifiée à l'occasion de la construction de la forteresse Hwaseong à la fin du 18e siècle, est particulièrement célèbre. Ces publications ont été également conservées dans les dépôts de l'histoire comme les Joseon wangjo sillok. Mais ceux du début de Joseon ont été malheureusement détruits par le feu lors de l'invasion japonaise en 1592. Les 3 895 autres volumes de Uigwe ont été publiés après l’invasion. Mais certains volumes ont été volés en 1866 par l’armée française. Ils ont été conservés à la Bibliothèque nationale de France jusqu'en 2011 puis ont été renvoyés en Corée suite à un accord entre les gouvernements de la Corée et de la France. Tablettes d’impression en bois du Tripitaka Koreana et écrits bouddhiques diverses La collection du Tripitaka conservée au temple Haeinsa (établi en 802) dans l’arrondissement Hapcheon-gun, Gyeongsangnam-do, a été constituée pendant la période Goryeo (918-1392) en vertu d'un

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projet national qui a commencé en 1236 et a pris quinze ans pour le compléter. La collection est généralement connue sous le nom Palman Daejanggyeong, littéralement «le Tripitaka des quatre-vingt mille tablettes en bois», car il est composé de 81 258 blocs de bois. Le Tripitaka Koreana a été compilé par les gens de Goryeo qui recherchaient la puissance magique du Bouddha pour repousser les forces mongoles qui avaient envahi et dévasté leur pays au 13e siècle. Le Tripitaka Koreana, souvent comparé à d'autres éditions du Tripitaka produites par les dynasties Song, Yuan et Ming chinoises, est beaucoup apprécié pour son contenu plus riche et plus complet. Le processus de fabrication des planches en bois a joué un rôle important pour le développement des techniques d'impression et de publication coréennes. Les documents des droits de l’Homme du 18 mai à Gwangju Le soulèvement de Gwangju du 18 mai était une révolte populaire qui a eu lieu dans la ville de Gwangju du 18 au 27 mai 1980. Au cours de ce mouvement, les habitants de Gwangju ont défendu la démocratie en Corée et se sont activement opposés à la dictature militaire. Le soulèvement a fini par être réprimé dans le sang mais a exercé une influence importante sur les mouvements Tablettes Tripitaka Koreana Plus de 80 000 tablettes en bois, gravées, du canon bouddhique, ont été fabriquées à Goryeo au 13e siècle.

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démocratiques qui se sont propagés à travers de l’Asie de l'Est dans les années 1980. Ces documents, inscrits à l’UNESCO, se composent de documents écrits, de vidéos, de photographies et d'autres formes d'enregistrements effectués sur les activités des citoyens de Gwangju pendant le mouvement et le processus ultérieur de l'indemnisation des victimes.Cet ensemble a été recueilli par la Fondation commémorative du 18 mai, le Service nationale des archives et des enregistrements, la Bibliothèque de l'Assemblée nationale et diverses organisations aux Etats-Unis. Patrimoine immatériel de l'humanité Rite pour les ancêtres royaux et musique rituelle Le rite royal ancestral (Jongmyo Jerye) a lieu le premier dimanche de mai, pour honorer les rois de la dynastie Joseon décédés et les épouses royales, au Jongmyo à Séoul. Il a été l'une des cérémonies les plus importantes de l'état après l’installation de 1 2

1. Mumu de Jongmyo jeryeak (Danse rituelle militaire pour les ancêtres royaux au sanctuaire de Jongmyo) Le rite commémoratif ancestral royal, qui se déroule à Jongmyo, implique deux sortes d'exécutions de danses, munmu : celle des civils et mumu, celle des militaires. 2. Pansori La performance d'un artiste solo aidé par un batteur où le chant est combiné avec des récits et des gestes dramatiques pour présenter une longue histoire épique. (Source :Centre national des arts du spectacle traditionnel coréen)

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la dynastie Joseon comme un état confucéen en 1392. Conçu pour maintenir l'ordre social et promouvoir la solidarité, le rite se compose de spectacles de musique orchestrale de cérémonies et danses louant les réalisations civiles et militaires des ancêtres royaux de la dynastie Joseon. Ce rite confucéen séculaire, combinant interprétations splendides de musique et de danse, est très largement admiré non seulement pour la préservation de caractéristiques originales formées il y a plus de 500 ans, mais aussi pour sa forme syncrétique et composite unique de l'art. Pansori, le chant traditionnel Le pansori est une forme de narration musicale exécutée par un chanteur accompagné par un joueur de tambour ; il est composé d’un chant (sori) avec des gestes (ballim) et d’un récit (aniri). Il se présente comme un drame épique conçu à partir de contes


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populaires et d’événements historiques bien connus. Depuis sa création au 18e siècle, cette musique artistique a engendré des artistes et un public enthousiaste Festival de Dano à Gangneung Ce festival d'été a lieu à Gangneung, Gangwon-do, pendant 30 jours environ et débute le 5 Avril lunaire. Dano est l'un des plus anciens festivals folkloriques de la Corée et a été préservé plus ou moins dans sa forme originale depuis son apparition il y a plusieurs siècles. Le festival commence par le rite traditionnel pour honorer le dieu de la montagne de Daegwallyeong et continue avec une grande variété de jeux populaires, d’événements et de rites. Au cours des Festival de Dano à Gangneung Un couple masqué joue la comédie-masque traditionnelle Gwanno pendant le festival Dano qui est organisé dans la région de Yeongdong depuis avril jusqu’au début de mai selon le calendrier lunaire.

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rites, des prières sont offertes pour une bonne récolte, la paix et la prospérité des villages et des familles, l’union communautaire et la solidarité. Le premier événement du festival de Dano (Danoje) est la préparation de la boisson "divine" (sinju) pour l’offrir aux dieux et déesses, reliant ainsi le monde des humains avec le monde céleste. Elle est suivie par une série d'événements festifs tels que la comédie-masque pantomime, gwanno, jouée par des esclaves


gouvernementaux, la balançoire, le ssireum (lutte coréenne), le lavage des cheveux avec du changpo (iris), et la consommation du gâteau de riz, surichwi. Parmi ces événements, le lavage des cheveux au changpo est largement pratiqué par les femmes non seulement pour donner de la brillance aux cheveux mais aussi parce qu’elles croient que l'extrait de changpo repousse les mauvais esprits qui apportent les maladies. Ganggangsullae Ganggangsullae est une danse de groupe en cercle avec des chants et des jeux populaires. Les participants se tiennent par la main et dansent ensemble tout en chantant le chant du ganggangsullae dans un vaste espace en plein air. Elle a été pratiquée par les femmes le long des zones côtières sud-ouest du Jeollanam-do pendant les fêtes traditionnelles telles que Chuseok (la fête des récoltes) et Daeboreum (la première pleine lune de la nouvelle année selon le calendrier lunaire) en particulier. Au cours du temps, ganggangsullae s’est transformée plutôt comme un spectacle de danse exécuté par des danseurs professionnels. La performance originale comprenait plusieurs jeux folkloriques différents tels que namsaengi nori (le jeu des vagabonds de Namsadang, les baladins), deokseok mori (la roulade sur tapis en paille) et gosari kkeokgi (la cueillette de fougères arborescentes). Le chant de ganggangsullae est exécuté tour à tour par un chanteur et le reste des participants en chœur. Au début on chante au rythme lent de jinyangjo puis le chant s’accélère progressivement de jungjungmori vers jajinmori. La danse va également de plus en plus vite. Namsadang Nori Namsadang nori, généralement joué par une troupe d'artistes itinérants masculins, est un spectacle composé de plusieurs 81


parties distinctes dont pungmul nori(musique et danse), jultagi (funambulisme), daejeop dolligi(jonglerie avec des assiettes), gamyeongeuk(théâtre masqué) et kkokdugaksi noreum(théâtre de marionnettes). Les artistes jouent également des instruments lorsqu’ils dansent, comme les buk(le tambour), janggu(le tambour en forme de sablier), kkwaenggwari(le petit gong en métal), jing(le grand gong en métal), et deux instruments à vent appelés nabal et taepyeongso. Yeongsanjae Yeongsanjae, ce qui signifie littéralement «rite au mont d’esprit» est un rite bouddhiste effectué au 49 e jour après la mort d'une personne pour réconforter son esprit et le guider vers la renaissance au paradis d’Amida, la terre bouddhique du bonheur. Il servait également pour la paix et la prospérité de l'État et du peuple. Cette tradition a été transmise depuis la dynastie Goryeo (918-1392). La cérémonie se compose de l’hymne au bouddha

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1. Namsadang nori Elle était, autrefois, une activité sérieuse menée pour obtenir de la nourriture, mais maintenant c’est un sport de plein air à la recherche de l'unité avec la nature 2. Fauconnerie Elle était, autrefois, une activité sérieuse menée pour obtenir de la nourriture, mais maintenant c’est un sport de plein air à la recherche de l'unité avec la nature 3. Yeongsanjae La performance présentée par une troupe itinérante d'environ 40 artistes dirigés par un percussionniste appelé kkokdusoe

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et de danse. Le fait que le but de cette culture traditionnelle est d'orienter à la fois le vivant et le mort vers la sphère des vérités bouddhiques et de les aider à se libérer de tous les désirs et de la souffrance et que, par ailleurs, ce n’est pas un spectacle mais un rite bouddhique auquel participe le public, le valorise d’autant plus. Jeju Chilmeoridang Yeongdeunggut Ce rite chamanique séculaire a été effectué dans presque toutes les villes et villages de Jeju-do. Les fidèles prient pour une bonne prise et la sécurité des pêcheurs qui travaillent en mer. Selon la croyance populaire traditionnelle des habitants de Jeju, février selon le calendrier lunaire est le mois de Yeongdeung, au cours duquel la grand-mère Yeongdeung, une divinité du vent, visite tous les villages, les champs agricoles et les foyers, portant l’annonce de la récolte de l'automne à venir et repart le jour de la pleine lune.


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Taekkyeon Un art martial traditionnel coréen marqué par des mouvements physiques mais puissants et élégants

Taekkyeon Le taekkyeon est l'un des arts martiaux traditionnels développés en Corée et qui date d’avant Jésus-Christ. Autrefois, on le désignait sous plusieurs noms différents, tels que gakhui (le sport des jambes) et bigaksul (l’art de jambes volant). Bien que ces noms suggèrent qu'il est lié aux mouvements des coups de pied, il est très différent du taekwondo. Comme la plupart des autres arts martiaux où les armes ne sont pas utilisées, le taekkyeon vise à améliorer les techniques de l’autodéfense et à promouvoir la santé physique et mentale. La particularité du taekkyeon est que les gestes des mains, des pieds et du corps sont coordonnés avec les mouvements des muscles. Ainsi les mouvements sont souples et les échanges avec l’adversaire deviennent naturels. Son côté artistique est tout aussi remarquable avec un rythme musical et une danse des mouvements utilisant particulièrement les pieds et les jambes. Les participants sont encouragés à projeter l'adversaire au sol en utilisant leurs mains et leurs pieds ou à sauter et lui toucher le visage pour gagner le match.

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Jultagi Dans l'art traditionnel coréen du jultagi (funambulisme), l’acrobate effectue une variété de mouvements funambulesques, en même

Jultagi Performance de funambulisme combiné avec le chant, la comédie et l’acrobatie

temps qu’il chante et raconte une histoire comique, alors qu'il se promène sur le long d'une corde raide. Il est généralement assisté d'un eoritgwangdae (bouffon) qui se tient sur le terrain et répond à ses paroles et ses mouvements avec de bons mots et des gestes comiques destinés à provoquer des comentaires amusés des spectateurs. Le funambulisme se déroulait à la cour royale pour célébrer des occasions spéciales comme le nouvel an lunaire ou pour divertir des invités spéciaux tels que les envoyés étrangers. Les familles aisées ont également engagé des troupes pour fêter l’anniversaire, surtout celui du 60e anniversaire, hwangab. Mais l'aspiration des dirigeants de la dynastie Joseon vers un mode de vie plus austère l’a progressivement poussé vers les villages et les marchés, et il devint finalement un divertissement pour les gens ordinaires. Alors que le funambulisme dans d'autres pays tend à se concentrer sur les techniques de marche sur la corde, les 85


funambules coréens s’intéressent à des chansons et à des comédies et se livrent à des acrobaties, impliquant aussi les spectateurs plus intimement dans la performance. Fauconnerie La Corée a une longue tradition de maintien et de formation des faucons et autres rapaces pour chasser le gibier, comme le faisan ou le lièvre sauvages. Les preuves archéologiques et historiques témoignent que la fauconnerie sur la péninsule coréenne a commencé il y a plusieurs milliers d'années et a été largement pratiquée au cours de la période Goryeo (918-1392) en particulier. Le sport était plus populaire dans le Nord que dans le Sud, et se pratiquait généralement pendant l’hiver lorsque les agriculteurs étaient libres de travaux agricoles. Le fauconnier noue une ficelle de cuir autour de la cheville de l’oiseau puis fixe une étiquette d'identification et une clochette à la queue. Cette tradition coréenne a été inscrite sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité en 2010 avec celles conservées dans onze autres pays à travers le monde, y compris la République tchèque, la France, la Mongolie, l'Espagne et la Syrie. Arirang Arirang est le nom d'une chanson populaire chantée par les Coréens depuis longtemps. Il existe de nombreuses variantes de cette chanson, bien que les paroles de leurs refrains aient les mots «Arirang» ou «Arari» en commun. La chanson a été chantée Arirang (à gauche) C’est une chanson folklorique la plus aimée de toutes les chansons traditionnelles coréennes. Arirang est connu avec le refrain «Arirang Arirang Arariyo».

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pour de nombreuses raisons, comme pour calmer des sentiments d'ennui pendant le travail, confesser ses sentiments au bien-aimé, prier pour une vie paisible et heureuse, et divertir les gens lors d’une célébration. L’une des raisons pour lesquelles Arirang est restée dans le cœur des Coréens pendant tant d'années est sa forme.


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Elle permet à tout chanteur d'ajouter facilement ses propres mots pour exprimer ses sentiments. L'importance de Arirang dans la vie quotidienne du peuple coréen a été notée succinctement dans une revue mensuelle, le «Korea Repository», au mois de février 1896 par Homer B. Hulbert (1863-1949), un missionnaire américain et ardent défenseur de l'indépendance coréenne, avec le titre «La musique vocale coréenne»: «La chanson la plus populaire de la Corée est Arirang dont la prononciation sonne aussi jolie que la musique. Le statut de cette chanson pour les Coréens est le même que celui du riz, le mets que les Coréens consomment à tous les repas. Tous les autres morceaux ne sont que le sous-type de Arirang et on peut l’entendre partout et à tout moment. Arirang a été chantée avec d’innombrables paroles et mélodies improvisées. Les vers qui y sont chantés vont des récits légendeaires jusquà l’amour en passant par le folklore, les berceuses, les chansons à boire, la vie domestique, les voyages. Pour les Coréens, c’est une synthèse de lyrisme et de poème épique. Arirang c’est l’union des chansons d’enfants traditionnelles anglaises, des poésies de Byron et Wordsworth, et de «Oncle Rémus : ses chansons et ses paroles » de l’Américain Joel Harris». Kimjang, la fabrication et le partage du kimchi en Corée Le kimjang est une activité de fabrication de kimchi qui est menée dans toute la Corée à la fin de l'automne dans le cadre des préparatifs pour la saison d'hiver. Le kimchi, qui est en train de gagner une réputation mondiale en tant que nourriture coréenne la plus représentative, a toujours été l'un des plats d'accompagnement clés pour compléter tous les repas pris par les Coréens depuis les temps anciens. Voilà pourquoi le kimjang a longtemps été un événement annuel d'une importance primordiale pour les familles et les communautés entières dans toute la Corée. 88


Traditionnellement, la préparation du kimchi suit un cycle annuel. Au printemps, les ménages se procurent des fruits de mer, en particulier des crevettes et des anchois, qu’ils salent et laissent fermenter jusqu'à ce qu'ils soient prêts à être utilisés pour la saison du kimjang. Ils obtiennent ensuite de la fleur de sel de qualité séchée au soleil en été et préparent de la poudre de piment rouge et les principaux ingrédients, les choux et les radis de kimchi, à l'automne. Puis, à l'approche de l'hiver, les membres des familles et des communautés se rassemblent ensemble à une date mutuellement acceptée pour faire du kimchi en quantités suffisantes pour que les familles en aient suffisament pendant les hivers longs et rudes. Alors que la Corée est aujourd’hui un pays très moderne, la tradition séculaire de la fabrication du kimchi est toujours maintenue comme une activité collective culturelle, en contribuant à un sentiment commun d'identité sociale et de solidarité entre les Coréens. La tradition a été enregistrée par l'UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, le 5 décembre 2013.

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Sites du patrimoine mondial 1 Grotte de Seokguram et temple Bulguksa Archétypes de l'architecture bouddhique développés à Silla. Lieu Gyeongju-si, Gyeongsangbuk-do Site web www.sukgulam.org

10 Villages historiques de Corée : Hahoe et Yangdong Villages formés par les familles aristocratiques de Joseon basées sur l'idéologie confucéenne. Lieu Andong-si et Gyeongju-si, Gyeongsangbuk-do

2 Janggyeongpanjeon, dépôts du temple Haeinsa, Hapcheon Les bâtiments les plus anciens du temple Haeinsa, conservent plus de 80.000 tablettes de bois du Tripitaka Koreana. Lieu Hapcheon-gun, Gyeongsangnam-do Site web www.haeinsa.or.kr

11 Namhansanseong La forteresse Namhansanseong ; capitale en cas d’urgence de la dynastie Joseon, elle incarne les évolutions technologiques de l'architecture des forteresses qui se sont succédées du 7e siècle au 19e siècle. Lieu Gwangju-si, Gyeonggi-do.

3 Jongmyo Un sanctuaire confucéen pour garder les plaques commémoratives des rois de la dynastie Joseon et celles de leurs épouses. Lieu Jongno-gu, Séoul Site web jm.cha.go.kr

12 Zones historiques Baekje Site web www.baekje-heritage.or.kr

4 Palais Changdeokgung Le palais royal officiel de la dynastie Joseon pour 258 années (1610-1868). Lieu Jongno-gu, Séoul Site web www.cdg.go.kr 5 Forteresse de Hwaseong Un chef-d'œuvre architectural de fortifications Joseon alliant beauté et fonctionnalité. Lieu Suwon-si, Gyeonggi-do Site web www.swcf.or.kr 6 Zones historiques de Gyeongju Les vestiges bien conservés de Gyeongju, la capitale de Silla pour un millénaire. Lieu Gyeongju-si, Gyeongsangbuk-do Site web guide.gyeongju.go.kr 7 Sites de dolmens à Gochang, Hwasun et Ganghwa D'innombrables monuments en pierre datant de la préhistoire Corée. Lieu Gochang-gun du Jeollabuk-do, Hwasun-gun du Jeollanam-do, et Ganghwa-gun de la ville d’Incheon 8 Volcans et coulées de lave de l’île Jeju (Jeju-do) Coulées de lave et cônes volcaniques formés par les éruptions du Mont Hallasan, la plus haute montagne en Corée du Sud Lieu Mont Hallasan, Geomunoreum, et Seongsan Ilchulbong, Jeju-do Site web jejuwnh.jeju.go.kr 9 Tombes royales de la dynastie Joseon Cinquante-trois tombes royales de la dynastie Joseon conservés dans leur état d'origine. Lieu Seocho-gu à Séoul, Guri-si et Yeoju dans le Gyeonggi-do

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Mémoire du monde

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13 Hunminjeongeum (Les sons appropriés pour l'instruction du peuple) Un livre xylographique, seul volume imprimé en 1446, contenant des commentaires sur le système d'écriture coréen. 14 Joseon wangjo sillok : Annales de la dynastie Joseon Une énorme collection des Annales de la dynastie Joseon 1392-1863, reliée en 1893, en 888 volumes. Site web sillok.history.go.kr 15 JBaegun Hwasang Chorok Buljo Jikji Simche Yojeol (vol. II), le second volume d'une "Anthologie des enseignements zen des grands prêtres bouddhistes" Un manuel de niveau avancé publié pour moineschercheurs en Corée médiévale. Site web www.jikjiworld.ne 16 Seungjeongwon Ilgi : Journaux du Secrétariat royal Les relevés quotidiens des actions des dirigeants de la dynastie Joseon, contenant une foule de renseignements historiques confidentiels. Site web kyu.snu.ac.kr

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17 Uigwe : protocoles royaux de la dynastie Joseon Collections rares de dossiers richement illustrés sur des événements importants de l'état et des actions royales de la dynastie Joseon. Site web kyujanggak.snu.ac.kr 18 Impression-Tablettes de bois du Tripitaka Koreana et diverses canons bouddhiques Une superbe collection de canons bouddhiques gravés sur 80.000 tablettes de bois, fournissant des informations précieuses sur la politique, la culture et la philosophie de Goryeo au 13e siècle. Site web www.haeinsa.or.kr

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20 19 Dongui bogam : Principes et pratique de la médecine orientale Un ouvrage encyclopédique sur la médecine développée en Asie de l'Est depuis les temps anciens.

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20 Ilseongnok : chroniques quotidiennes de la cour royale et des responsables importants Journaux tenus par les dirigeants de la dynastie Joseon entre 1752 et 1910, contenant des enregistrements des affaires de l'État et les activités quotidiennes des rois de cette dynastie. 21 Patrimoine documentaire des droits de l'homme 1980 ; Archives du Soulèvement démocratique du 18 mai contre le régime militaire, à Gwangju Une vaste collection de documents, vidéos, photographies, etc., sur les mouvements démocratiques qui se propagent dans et autour de Gwangju au mois de mai 1980. 22 Nanjung Ilgi : Journal de guerre de l'amiral Yi Sun-sin Une collection de journaux intimes tenus par l'amiral Yi Sun-sin, l'enregistrement de ses activités quotidiennes et les situations de combat au cours de la Imjin Waeran (invasion japonaise, 1592-1598). 23 Les archives du Saemaeul Undong Une collection de documents historiques sur le Saemaeul Undong ("Mouvement de la nouvelle Communauté"), un mouvement exemplaire qui a conduit à la réussite du développement des communautés agricoles et à l'éradication de la pauvreté dans les années 1970

29 Yeongsanjae Rite bouddhique effectué pour réconforter et guider les esprits des morts vers la terre bouddhique du bonheur. 30 Jeju Chilmeoridang Yeongdeunggut Un rite chamanique traditionnel pratiqué à Chilmeoridang, un sanctuaire pour les dieux tutélaires de Geonip-dong, ville de Jeju. 31 Cheoyongmu Une danse de cour exécutée par cinq danseurs portant des masques et des costumes, cheoyong, aux cinq couleurs de base. 32 Gagok Musique vocale traditionnelle effectuée en mettant un poème en musique avec un accompagnement de musique orchestrale. 33 Daemokjang, architecture traditionnelle en bois Musique vocale traditionnelle effectuée en mettant un poème en musique avec un accompagnement de musique orchestrale. 34 Fauconnerie L'art traditionnel du dressage de faucons et de les former à la chasse au gibier 35 Jultagi Un divertissement folklorique traditionnel dans lequel un funambule effectue des mouvements acrobatiques et raconte des histoires comiques alors qu’il marche sur une corde.

Patrimoine culturel immatériel de l'humanité

36 Taekkyeon L’art martial traditionnel coréen pratiqué à des fins d'autodéfense et connu pour être bénéfique à la santé physique et mentale d'une personne.

24 Le rite royal ancestral au sanctuaire de Jongmyo et sa musique Un spectacle traditionnel de musique, de chant et de danse présenté durant le rite commémoratif tenu au Sanctuaire royal ancestral.

37 Tissage de mosi (ramie fine) dans la région Hansan La tradition de tissage de ramie, un tissu de qualité fine utilisée pour la production de vêtements d'été, conservée dans Hansan.

25 Pansori L'art traditionnel de la chanson dramatique réalisé par un artiste solo avec l'accompagnement d'un seul batteur, présentant une histoire épique en combinant chant, récits et gestes 26 Fstival de Dano (Danoje) à Gangneung Un festival d'été qui commence le 5e jour du 5e mois lunaire.

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troupe itinérante d'environ quarante artistes (namsadang) dirigé par le chef musicien (kkokdusoe).

27 Ganggangsullae Un divertissement folklorique traditionnel exécuté par les femmes pour célébrer les fêtes de la nouvelle lune avec des chants et des danses. 28 Namsadang Nori Spectacles folkloriques traditionnellement présentés aux communautés rurales par une

38 Arirang Une chanson populaire avec de nombreuses variantes chéries par le peuple coréen tout au long de son histoire. 39 Kimjang, réalisation et partage de kimchi en Corée La tradition culturelle de la préparation et la répartition de kimchi à manger pendant la saison d'hiver, généralement avec la participation de toute une famille ou d'une communauté 40 Nongak Community Band Musique, danse, rituels et en République de Corée

Pour plus d’information sur le patrimoine culturel coréen, visitez le site ‘www.cha.go.kr’

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Exécution de Yeomillak (“Joie du peuple”), musique de cour composée pendant le règne du roi Sejong au 15e siècle

Arts traditionnels Gugak Le gugak, terme, qui signifie littéralement «musique nationale», se réfère à la musique traditionnelle coréenne et à d'autres formes d'art connexes, y compris des chants et des danses cérémoniales. L'histoire de la musique en Corée devrait être aussi longue que l'histoire coréenne elle-même, mais c’est seulement au début du 15e siècle, sous le règne du roi Sejong de la dynastie Joseon (13921910), que la musique coréenne est devenue un sujet d'étude sérieux et a été développée dans un cadre aboutissant à la création du plus ancien système de notation mesurée en Asie, appelé jeongganbo. Les efforts du roi Sejong pour réformer la musique de cour ont conduit non seulement à la création d’un système de notation propre à la Corée, mais aussi à la composition d'une

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musique rituelle particulière pour le rite royal ancestral à Jongmyo, qui a été inscrit sur la liste des patrimoines culturels immatériels de l'humanité de l'UNESCO en 2001, et à la yeomillak (musique de la joie du peuple). Le terme gugak été utilisé par la Jangagwon, un organisme responsable de la musique à la fin de la dynastie Joseon, pour distinguer la musique coréenne traditionnelle de la musique étrangère.La musique traditionnelle coréenne est généralement classée en plusieurs types : «musique légitime» (appelée jeongak ou jeongga) appréciée par la royauté et l'aristocratie de Joseon ; musique folklorique y compris pansori, sanjo et japga ; jeongjae (musique et danse vraies) exécutée pour le roi lors d'événements festifs de l'Etat ; musique et danse en rapport avec les traditions chamaniques et bouddhiques tels que salpuri, seungmu, et beompae ; chants poétiques aimés par l'élite des lettrés tels que 93


gagok et sijo. Parmi les nombreuses chansons folkloriques, Arirang, inscrite sur la Liste représentative de l'UNESCO du patrimoine culturel immatériel de l'humanité en 2012, est particulièrement chérie par les gens ordinaires comme il existe de nombreuses variantes avec des paroles et des mélodies spécialement conçues pour toucher leurs cœurs. Les Coréens ont également développé une large gamme d'instruments musicaux. Ces instruments de musique traditionnels sont généralement divisés en trois catégories : instruments à vent tels que le piri, daegeum, danso et taepyeongso ; instruments à cordes tels que les gayageum, geomungo, haegeum, ajaeng et bipa ; et des instruments à percussion tels que buk, janggu, pyeonjong, pyeongyeong, kkwaenggwari et jing. Buchaechum (Danse à l’éventail) Danse traditionnelle de Corée généralement effectuée par des groupes de danseuses tenant des éventails décorés de motifs floraux

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Danse folklorique Le peuple coréen a hérité d'une grande variété de danses folkloriques comme les salpurichum (danse de purification spirituelle), gutchum (danse rituelle chamanique), taepyeongmu


(danse de la paix), hallyangchum (danse du mirliflore), buchaechum (danse de l'éventail), geommu (danse du sabre) et seungmu (danse bouddhique). Parmi celles-ci, talchum (danse des masques) et pungmul nori (jeu avec des instruments musicaux) sont connues pour leur satire contre l'aristocratie corrompue de Joseon et leur lien étroit avec les communautés rurales, qui ont longtemps été le fondement de la culture et de la tradition coréenne. La plupart des spectacles sont présentés lors des marchés ou sur les champs de foire, et les instruments tels que le gong et le tambour sont emloyés dans les danses des masques et sont très présents dans la musique paysanne. Peinture et calligraphie La peinture a toujours été un genre majeur de l'art coréen depuis les temps anciens. L'art de l'ancienne Corée est représenté par les

"Myeong-Seon (Méditation de thé)" par Kim Jeonghui (nom de plume : Chusa, 1786-1856) (Joseon, 19e siècle)

peintures murales des tombes de Goguryeo (37 av. J.-C. - 668) qui contiennent de précieux indices sur les croyances du peuple coréen, sur l'humanité et l'univers, ainsi que sur leurs sensibilités artistiques et techniques. Les artistes de Goryeo se sont intéressés à la peinture des icônes bouddhiques et ont légué certains grands chefs-d'œuvre, tandis que l'élite des lettrés de Joseon était plus attirée par le symbolisme des plantes et des animaux, tels que les Quatre nobles seigneurs (sagunja, à savoir orchidée, chrysanthème, bambou, et prunier) et les dix créatures de la longévité (sipjangsaeng), ainsi que par des paysages idéalisés. La Corée au 18e siècle a vu l'arrivée de deux grands artistes, Kim Hong-do et Sin Yun-bok, qui ont développé un intérêt passionné à peindre les 95


Ssireum (lutte coréenne) par Kim Hong-do (1745-1806) Cette peinture de Kim Hong-do, l'un des plus grands peintres de la seconde moitié de Joseon, retrace de façon saisissante une scène de lutte traditionnelle coréenne où deux lutteurs en compétition sont entourés par les spectateurs captivés. On ressent une vivacité dans les visages et les différents mouvements des gens.

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activités quotidiennes des gens ordinaires. Kim a préféré représenter un kaléidoscope de personnes dans diverses situations et des scènes de la vie quotidienne, tandis que Sin Yun-bok, pour sa part, a consacré ses efforts à capturer des moments érotiques dans ses œuvres tel que les baigneuses d’été, représentations étonnamment voyeuristes pour cette époque. La calligraphie, qui a été développée en Corée sous l'influence de la Chine, est un art de l'écriture dans lequel la beauté des lignes et des formes des caractères, l'énergie dans les coups de pinceau et les subtiles nuances de l'encre sont appréciées. Bien qu’elle ait été étroitement liée à l'encre et au lavis, la calligraphie a été un genre à part entière de l'art, très appréciée par les savants de l’époque. Les 4 outils principaux, le papier, le pinceau, le bâton d'encre et la pierre à encre ont même été appelés les quatre amis de l'étude. La Corée a produit plusieurs maîtres calligraphes dont Kim Jeonghui (1786-1856), particulièrement célèbre pour avoir développé son propre style, qui est connu comme Chusache ou style de Chusa (Chusa est son nom de plume). Ses œuvres calligraphiques ont même fasciné les maîtres chinois de son temps et sont encore largement admirées pour leur beauté artistique exceptionnelle. Poterie La poterie coréenne, qui gagne aujourd'hui les plus grands éloges de collectionneurs internationaux, est généralement divisée en trois catégories : cheongja (céladon bleu-vert), buncheong (céladon couvert de poudre grise et bleue), et baekja (porcelaine blanche). Les céladons sont les poteries les plus représentatives de Goryeo il y a 700 à 1 000 ans. Le céladon est marqué par sa surface bleue qui rappelle le jade et sa technique d'incrustation unique au monde qui s’appelle sanggam, utilisée pour la décoration des motifs. Gangjin du Jeollanam-do et Buan du Jeollabuk-do sont connus pour les fourneaux de céladon de la période Goryeo. 97


Le site du four à Gangjin, Jeollanam-do Les restes de fours anciens peuvent être vus à Gangjin, qui était l'un des principaux sites de productions de céladons durant la période Goryeo.

La porcelaine blanche, baekja, représente l'art céramique de la dynastie Joseon (1392-1910). Il y a trois types principaux de baekja, tels que le sunbaekja (porcelaine blanche pure sans motifs), le cheonghwabaekja (porcelaine peinte avec un pigment bleu cobalt) et le cheolhwabaekja (porcelaine décorée avec du fer oxydé). A l’époque le cobalt était le colorant le plus précieux, importé de Perse en passant par la Chine. Le four royal se trouvait à Gwangju, Gyeonggi-do. La cour royale de Joseon a tenu ses propres fours où furent produites les porcelaines de la plus haute qualité. Les techniques de pointe utilisées dans la production de porcelaines blanches ont été introduites au Japon par les potiers de Joseon enlevés au cours de la Imjin Waeran (invasion japonaise de la Corée, de 1592 à 1598). La troisième catégorie principale de la poterie coréenne, buncheong, a été faite par les potiers de Goryeo après la chute de leur royaume en 1392. Elle est caractérisée par la surface de l’enduit et des motifs décoratifs délicieusement simples créés à l'aide de plusieurs techniques différentes. 98


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1. Bouteille en forme de melon. Céladon (Goryeo, 12e siècle) 2. Pot en céladon avec des motifs de pivoine (Goryeo, 12e siècle) 3. Bouteille buncheong avec des motifs de lotus et vigne (Joseon, 15e siècle) 4. Bouteille en porcelaine blanche avec motif de ficelle à glaçure de fer (Joseon, 16e siècle) (Source : musée national de Corée)

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Artisanats Dans le passé, les artisans professionnels et les femmes ont développé une large gamme de techniques pour produire les objets dont ils avient besoin à la maison. Ils ont fait des meubles en bois tels que armoires, coffres et tables marqués par un sens aigu de l'équilibre et de la symétrie, et ont tissé des ustensiles de base tels que les paniers et les boîtes avec des nattes de bambou, de glycine, de jonc ou .de lespedeza. Ils ont fabriqué des masques, des poupées et des ornements de cérémonie avec du papier de riz, et ont décoré les objets domestiques divers avec de la laque noire et rouge récoltée dans la nature. Plus tard, ils ont développé l'art en utilisant des bandes colorées faites avec de la corne de bœuf, magnifiquement colorées et employant également de la nacre et des coquilles d'ormeau pour décorer les meubles. La broderie, les noeuds décoratifs (maedeup) et la teinture naturelle sont également des éléments importants des arts et métiers traditionnels coréens, qui ont été largement exploités pour fabriquer des vêtements attrayants, des objets domestiques et des ornements de mode personnel.

Le coffre à deux niveaux Ce coffre en bois utilisé pour stocker les vêtements est richement décoré avec une marqueterie de nacre. (Source : Musée national folklorique de Corée)

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1. Petits coffres de toilette de femmes 2. Tissus teints naturellement 3. Eventail brodé et autres articles de mode 4. Les poupées faites avec des papiers de mûrier coréen

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Hallyu (vague coréenne) Hallyu, la vague coréenne, est un terme largement utilisé aujourd'hui pour désigner la popularité des divertissements et de la culture coréens à travers l'Asie et dans d'autres parties du monde. Cette tendance est apparue au milieu des années 1990, après que la Corée est entrée en relations diplomatiques avec la Chine en 1992 et que les séries télévisées et la musique pop coréennes ont gagné une grande popularité dans les communautés chinoises. Lorsque l'une des premières séries télévisées «What Is Love ?» a été diffusée par CCTV en 1997, elle a eu un taux d'audience de 4,2%, ce qui signifie que plus de 150 millions de téléspectateurs chinois l’ont regardée. La musique pop coréenne, surtout celle de danse, a commencé à être présentée par «La salle de musique de Séoul» à Pékin en 1997 et a gagné une large popularité chez les jeunes. Le concert du groupe H.O.T, tenu au Gymnase des travailleurs de Pékin, en février 2000, a joué un rôle crucial pour la propagation de la vague coréenne en Chine. Après le succès de ce concert, les médias coréens ont commencé à utiliser sérieusement le terme de vague coréenne, hallyu, qui a été pourtant utilisé bien avant, au mois de novembre 1999 par le Quotidien des jeunes Pékinois (BYD). “Gangnam Style” de Psy "Gangnam Style" de Psy a attiré le monde avec la fameuse danse d'équitation. Il est devenu le premier titre du UK Official Singles Chart Top 40 en 2012 et a pris la 2e place sur le Billboard Hot 100 pendant sept semaines consécutives. La photo à droite montre la performance de Psy pour ses fans coréens rassemblés sur la place de l’hôtel de ville de Séoul de la même année.

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La vague coréenne a touché le Japon en 2003, lorsque la série télévisée de la chaîne KBS, Winter Sonata, a été diffusée par la NHK. Ce feuilleton a obtenu instantanément un immense succès et a rendu son héros masculin, Yon Sama (terme honorifique pour l’acteur Bae Yong-joon) très populaire. Ainsi, ses fans japonais visitent même les différents lieux de tournage en Corée, y compris l'île de Nami. La vague coréenne a conduit jusqu’à l'engouement pour la culture traditionnelle, la cuisine, la littérature et la langue. De plus en plus de gens deviennent membres des clubs de hallyu


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dans différents pays. Selon les derniers chiffres, à la fin 2013, il y avait 987 organisations de hallyu avec un effectif de 9 millions de personnes réparties dans 78 pays. Selon les catégories régionales, il y a 234 organisations en Asie de l’Est (environ 6,8 millions de personnes), 464 en Amérique (environ 1,25 million de personnes), 213 en Europe (environ 1,17 million de personnes), et 76 000 personnes en Afirique et, au Moyen-Orient, environ 60 000 personnes. Une grande majorité de ces organisations sont des fans de clubs K-pop mais, dernièrement, de nouveaux clubs dont les intérêts sont plus diversifiés tels que les séries télévisées, la cuisine et le tourisme, ont commencé à émerger. K-Pop Un domaine qui se développe plus rapidement dans la vague coréenne est la K-pop, ou musique pop coréenne. K-pop est entrée dans le marché de la musique japonaise au tournant du 21e siècle, et a grandi à partir d'un genre musical dans une sous-culture chez les adolescents et les jeunes adultes de l'Est et en Asie du Sud-Est. Actuellement, la propagation de la K-pop à d'autres régions du monde, par l'intermédiaire de la vague coréenne, atteint certaines parties de l'Amérique latine, de l'Inde du Nord, de l’Afrique du Nord, du Moyen-Orient, de l’Europe de l'Est et les enclaves d'immigrés du monde occidental. L'augmentation de K-pop sur la scène mondiale a probablement sa meilleure représentation avec "Gangnam Style" de PSY qui a balayé les classements musicaux dès qu'il est apparu à la fin de 2012. La chanson est devenue le premier titre de K-pop classé n° 1 du Single Album de l’Official Chart Company en Grande-Bretagne et a pris la 2e place au Billboard Hot 100 américain pendant sept semaines consécutives. La vidéo "Gangnam Style" a aussi établi un record notable en devenant la première vidéo regardée 2,0 milliard de fois (novembre 2014) sur YouTube.

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Les deux principaux groupes d'idoles de K-pop : Bigbang (ci-dessus) et 2NE1 (ci-dessous)

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Les supporters de K-pop en Espagne

Le succès mondial de "Gangnam Style" a été précédé par une vague de groupes d'idoles K-pop, tels que TVXQ, Super Junior, Big Bang, 2NE1, Beast, Girls’ Generation et Wonder Girls, qui ont dominé les marchés de la musique pop dans toute l’Asie. TVXQ a fait 65 tounées de concerts au Japon de 2006 à 2012, rassemblant environ 700 000 fans et la vente de plus de 6,3 millions d'albums, tandis que, à la fin de 2009, Wonder Girls est devenu le premier groupe coréen à figurer dans le Billboard Hot 100 américain avec le titre «Nobody». La popularité des chanteurs de K-pop repose en grande partie sur leurs excellentes capacités vocales, une mise en scène raffinée et un spectacle éblouissant avec une chorégraphie impeccable. Bien qu'ils aient l’air de bien s’amuser sur la scène, leur performance est le résultat d’un entraînement sévère et de longues années de pratique. Drama, le feuilleton coréen Le grand succès de «What Is Love?» (MBC) et de «Winter Sonata» (KBS) en Chine et au Japon a joué un rôle important pour la 106


popularité des séries télévisées coréennes à travers l'Asie et au-delà. Ces succès ont été suivis par «Dae Jang Geum» (MBC), une série télévisée épique sur une cuisinière, travaillant au palais, devenue la première femme médecin du roi. Réalisée entre 2003 et 2004, cette série est l’un des feuilletons les mieux notés en Corée avant d'avoir été exportée vers 87 pays à travers le monde y compris les Etats islamiques comme l'Iran où l’audimat a atteint près de 80%. Les téléspectateurs sont fascinés par la représentation de la culture coréenne traditionnelle, comme la cuisine de la cour royale, les costumes traditionnels et les médecines coréennes. Le succès remarquable de séries télévisées coréennes a continué dans les années 2010 avec «Big Thing» (SBS, 2010), «Géant» (SBS, 2010), «Jardin secret» (SBS, 2011), «Pluie d’amour» (KBS, 2012) et «Cet hiver, le vent souffle» (SBS, 2013). Parmi celles-ci, «Pluie d’amour» a été exportée au Japon pour 9 milliards de KRW (won coréens) et «Cet hiver, le vent souffle » a été diffusé par certaines chaînes locales en Amérique du Nord ainsi que dans dix pays asiatiques, dont la Chine et le Japon. Les récents K-drama qui ont charmé les téléspectateurs étrangers : «Grande chose» (à gauche) et «Pluie d’amour» (à droite)

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Films La popularité mondiale de la culture pop coréenne a entraîné l’apparition sur les écrans de cinéma de stars de la hallyu (vague coréenne) tels que Bae Yong-joon (mieux connu sous le nom Yon Sama au Japon), Jang Dong-gun, Lee Seo-jin, Kwon Sang-woo, Won Bin, Jang Keun-suk, Lee Byung-hun, Bi, Jun Ji-hyun et Bae Doona. Parmi ceux-ci, les quatre derniers sont ont joué les rôles principaux dans des films hollywoodiens ; Jang Keun-suk, quant à lui, est très célèbre au Japon. Des festivals internationaux organisés en Corée, y compris les BIFF (Festival de Busan), JIFF (Festival de Jeonju) et BiFan (Festival du film fantastique) jouent un rôle important pour la réputation internationale exceptionnelle des films coréens. Les communautés internationales de films ont récemment commencé à montrer un vif intérêt pour les films coréens et leurs réalisateurs. Les cinéastes coréens qui ont attiré l'attention des critiques occidentaux comprennent Im Kwon-taek, Lee Chang-dong, Park Chan-wook, Hong Sang-soo, Kim Ki-duk, Kim Jee-woon, Im Sang-soo et Bong Joon-ho. Ils ont tous produit des chefs-d'œuvre comme s’ils voulaient récompenser les soutiens et les attentions qui les soutiennent, tels que Coups de feu (2002) par Im Kwontaek, Secret Sunshine de Lee Chang-dong (2007), Thirst (2009) de Park Chan-wook et Le Goût de l'argent (2012) d’Im Sang-soo. Pour Kim Ki-duk, un moment mémorable est venu en septembre 2012 quand il est devenu le premier directeur coréen à remporter le Lion d'Or lors du 69e Festival international du film de Venise avec son film Pietà. Il a débuté en tant que réalisateur en 1996, trois ans seulement après avoir suspendu ses études d'art pour lesquelles il a séjourné à Paris de 1990 à 1993, et a commencé à réaliser des œuvres telles que Birdcage Inn (1998), L'ile (2000), et 3-Fer (2004) en provoquant une controverse parmi les critiques de cinéma et le public. En dehors de lui, Park Chan-wook, Kim Jee-woon et Bong 108


Joon-ho, qui ont été couronnés de succès à la fois commerciaux et critiques, ont été invités à Hollywood pour faire des films pour un public plus large. En 2012, Les Voleurs, un film de Choi Dong-hoon, a été invité à concourir au Programme de cinéma contemporain mondial de 2013 au Festival international des films à Toronto. L'intérêt accru pour les films coréens parmi les cinéphiles coréens a récemment produit des records remarquables au box-office. Les Voleurs, par exemple, a attiré 12,98 millions de

Festivals de films

Festival international des films à Busan (2-11. 10. 2014) Après son lancement en 1996, ce festival est devenu rapidement le plus renommé de l’Asie. Tenu en octobre chaque année, le BIFF offre à la communauté des films asiatiques la chance de présenter et discuter de nouveaux films, documentaires, des publicités et des films indépendants à la fois numériques et analogiques. C’est une occasion pour les réalisateurs et les acteurs asiatiques d’attirer l’attention des médias du monde. <www.biff.kr>

Festival international des films fantastiques à Buchon (17-27. 7. 2014) Le festival se tient chaque mois de juillet à Buchon, Gyeonggi-do, depuis 1997. BiFan présente aux cinéphiles des films d’horreur, des thrillers, des films policiers et des films fantastiques produits en Corée et dans d’autres pays d’Asie. <www.bifan.com>

Festival international des films à Jeonju (1-10. 5. 2014) Lancé en 2000 le festival a lieu en mai, chaque année, à Jeonju, Jeollabuk-do, la ville de la terre de la culture traditionnelle coréenne. JIFF se concentre sur les films marqués par la créativité et l’esprit pionnier ce qui le diffère des autres festivals de films conventionnels. <www.jiff.or.kr>

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Le réalisateur Kim Ki-duk Flanqué de Lee Jung-jin et Jo Min-Su (à droite) qui ont joué dans son film, Kim est devenu le premier cinéaste coréen à remporter le Lion d'Or lors du 69e Festival international du film de Venise avec Pietà.

spectateurs pour la seule Corée, et a été vendu à huit pays asiatiques y compris Singapour, la Malaisie, le Brunei et l'Indonésie. D’autres films ont attiré également plus de dix millions de téléspectateurs, comme Masquerade (2012), Silmido (2003), Taegukgi (2004), Le Roi et le Clown (2005), The Host (2006) et Haeundae (2009). Le Festival international du film de Guanajuato au Mexique a désigné la Corée en tant qu'invité d'honneur en juillet 2011, et a montré 76 films coréens, y compris Whispering Corridors et Bedeviled dans le cadre de programmes de films d’horreur coréens, et des films de deux réalisateurs, Bong Joon-ho et Kim Dong-won. Musique La communauté de la musique classique coréenne a continué à produire des artistes d’un niveau international de premier plan dans les domaines de musique vocale et instrumentale. Par exemple, cinq jeunes artistes coréens ont remporté cinq prix dans les disciplines de piano, de chant solo et de violon au Concours international Tchaïkovski qui s’est tenu en 2011, l'un des trois concours internationaux de musique de plus haut niveau. 110


Venant de Corée, des chanteurs remarquables comme Sumi Jo (soprano), Hong Hei-Kyung (soprano), Shin YoungOk (soprano), Kwangchul Youn (basse) et Samuel Youn (baryton basse) sont toujours atendus par les amateurs de musique classique de nombreuses régions du monde. En ce qui concerne la musique instrumentale, Yeol Eum Son (piano), Dong-hyek Lim (piano), Sarah Chang (violon) et Zia Hyunsu Shin (violon) donnent des concerts régulièrement en Corée, aux États-Unis et dans divers pays européens. Lee Hee-ah, la pianiste à quatre doigts, est aussi largement acclamée non seulement pour ses grandes performances, mais aussi pour son combat héroïque contre un état physique difficile. Ils ont été précédés par la première génération de musiciens classiques, y compris les deux pianistes, Han Tong-il et Kun-woo Paik, qui ont fasciné le public international entre les années 1950 et les années 1970. Myung-whun Chung, le maître actuel de l'Orchestre philharmonique de Séoul, a commencé sa carrière dans le monde de la musique classique en tant que pianiste. Il a joué régulièrement au sein du Trio Chung avec ses deux sœurs, Chung Kyung-wha, qui a gagné une reconnaissance mondiale en tant que violoniste, et Chung Myung-wha, violoncelliste. Plus tard, il s’est tourné vers la direction d’orchestre et a travaillé avec les plus prestigieux orchestres du monde, dont le Philharmonique de Berlin, le Philharmonique de Londres, l’Orchestre de Paris, en tant que chef d’orchestre invité. Après il a servi comme directeur musical et chef d'orchestre résident de l'Opéra de la Bastille à Paris. Théâtre musical Les amateurs de théâtre coréens ont récemment commencé à accorder plus d'attention à des comédies musicales. La demande accrue pour les comédies musicales de bonne qualité a abouti à la représentation de pièces mondialement renommées telles que 111


Jekyll & Hyde, Chicago et Cats, jouées soit par les troupse originales soit par des troupes coréennes. Mais au-delà des représentations de pièces étrangères, les comédies musicales écrites par des talents coréens se sont fait jour. Certaines ont été jouées au Japon et en Asie du Sud-Est. La prospérité de la comédie musicale a abouti à l’émergence de vedettes comme Choi Jung-won, Nam Kyung-joo et Jo Seung-woo, dont la réputation a grandi dans ce domaine, et Yoon Bok-hee, Insooni et Ock Joo-hyun qui sont devenues actrices de comédies musicales après de longues carrières en tant que chanteuses de chansons populaires. Danse moderne et ballet Avec le lancement de la Compagnie nationale de danse de Corée en 1962, les Coréens ont commencé à s’intéresser à la danse moderne. Le changement d’atmosphère a finalement conduit à la naissance d'une grande danseuse moderne, Sin Cha Hong (Hong Sin-ja), qui est créditée du titre de première danseuse d’avant-garde. Elle a étudié la danse avec Alwin Nikolais aux États-Unis et y travailla jusqu'en 1990. Elle est ensuite retournée en Corée pour s’engager dans diverses activités liées à la danse moderne. Le maestro Myung-Whun Chung a servi comme directeur de musique et chef d'orchestre résident à l'Opéra Bastille à Paris. Il a reçu le prix Una Vita Nella Musica du Teatro La Fenice à Venise, en juillet 2013.

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La Corée a vu la fondation de deux compagnies de ballet, Universal Ballet(1984) et Séoul Ballet(1986) dans les années 1980. Elles produisent toujours activement des spectacles de ballet classique en Corée et à l'étranger. La popularité croissante des ballets est due à Kang Sue-jin. Ce fut la première Asiatique à devenir membre du Ballet de Stuttgart en 1986 et elle y travaille toujours comme danseuse étoile. Une autre danseuse de ballet, très connue, est Seo Hee. Elle a rejoint l'ABT en 2004 et est devenue la première danseuse étoile corénne à l'ABT en 2012. Kim Ki-min est le premier danseur classique asiatique qui a rejoint le Ballet Mariinsky en 2012. Art moderne La première génération d'artistes modernes coréens est représentée par Nam June Paik (1932-2006), qui est considéré comme le fondateur de l'art vidéo. Elle a été suivie par une nouvelle génération d'artistes de peintres remarquables tels que Chang Ree-suok, Chang Doo-kun, Paek Young-soo, Chun Kyung Ja, Kim Tschang-yeul, et Suh Se-ok. Les sculpteurs tels que Kim Young-won et Choi Jong-tae, qui ont reçu le prix du roi Sejong, sont prisés tant en Corée que dans les pays étrangers. Lac des cygnes Kim Ki-min et Olesya Novikova dansent Le lac des cygnes du Ballet et Orchestre Mariinsky. Kim est le premier danseur asiatique qui a rejoint le Ballet Mariinsky.

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La croissance économique rapide de la Corée dans les années 1970 a entraîné la création de nombreuses institutions d'art publiques et privées dont 60 sont situées à Insa-dong et à Samcheong-dong au centre de Séoul en particulier, telles que Gana Art Space, Séoul Art Center, Gongpyeong Galerie et le musée des beaux-Arts de Kyung In. Plus récemment, Cheongdam-dong, Gangnam-gu a émergé comme une plaque tournante des beauxarts de Corée. Pour les manifestations artistiques internationales, la Biennale de Gwangju, lancée en 1995, s’est imposée comme foire incourtournable d'art contemporain en Asie. Littérature moderne Biennale de Gwangju Emergé comme un grand spectacle de l’art d’installation en Asie, la Biennale de Gwangju a joué un rôle clé en reliant la ville de Gwangju avec le reste de la Corée et le monde par l’art contemporain depuis sa création en 1995. Elle est la première de son genre en Asie.

La publication en anglais de Prends soin de maman, un roman de Kyung-sook Shin, par Knopf Doubleday Publishing Group aux EtatsUnis en avril 2011, a été considérée comme un signe de la vague coréenne dans le monde littéraire international. Le livre a été classé parmi les dix meilleures ventes d'Amazon dès qu'il a été livré sur le marché américain, et a été publié rapidement dans environ 30 pays en Asie (y compris le Japon), en Europe et en Australie. En juin 2012, l'auteure a rassemblé beucoup de monde à Ljubljana, la capitale de la Slovénie, à l'occasion de la publication de son travail en langue slovène. Puis, une autre oeuvre, Li Chin, a été traduite en français et publiée par la maison d'édition française Philippe Picquier. Gong Ji-young est une autre romancière coréenne contemporaine à succès. Certaines de ses œuvres comme Nos Heures heureuses (2005) et Ma Maison joyeuse (2007) ont été des succès de librairie. Son roman révélateur, Le Creuset (2009), a eu un énorme succès. Un film en a été tiré et le livre a été traduit en japonais en mai 2012.

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La poésie contemporaine coréenne est représentée par un grand nom, Ko Un, qui a régulièrement été mentionné comme l'un des candidats potentiels pour le prix Nobel de littérature. Il a continué à écrire des poèmes qui touchent le cœur des lecteurs depuis ses débuts avec La Tuberculose en 1958. Il a complété une série de poèmes, Dix milles vies en 2010, et ses anthologies de poèmes ont été publiées en Allemagne et en Turquie l'année suivante. Durant les vingt dernières années, les romans contemporains

Le roman de Shin, Kyungsook Prends soin de maman en version anglaise (à gauche). Le poète Ko Un, qui repréente la poésie coréenne (à droite)

coréens ont vu leurs nombres de lecteurs progresser à l'étranger. Secrets et mensonges de Eun Heekyung a été traduit en russe en 2009 et, la même année, un volume contenant trois nouvelles de Yun Heunggil (La Saison des pluies, Le Bois de chauffage et La Voile sans mât) a été traduit et publié par la maison d’édition Tranan en Suède. Les Gens de Wonmidong de Yang Gui-ja a été publié en chinois et en turc en 2010 puis, Les Contradictions, du même auteur, a été traduit en bulgare la même année. L'ouverture du Département des études coréennes à l'université de Sofia, en Bulgarie, en 1995 a entraîné la traduction de romans contemporains coréens y compris La Petite Balle lancée par un nain de Cho Se-hui et Notre Héros défiguré de Yi Mun Yol. Après la grande popularité de la K-pop dans le monde, la littérature coréenne attire l’attention mondiale. Ainsi de plus en plus de gens s’initient à l’apprentissage de la langue coréenne. L'Institut roi Sejong, une institution créée en 2008 pour soutenir l’étude de la langue coréenne menée à travers le monde, a augmenté le nombre de ses écoles affiliées de 17 en 2008 à 113 en 2013. Pendant ce temps, le 78e congrès du PEN Club International a eu lieu à Gyeongju, la capitale de l'ancien royaume de Silla, en 115


septembre 2012. La réunion, tenue en Corée pour la troisième fois après 1970 et 1988, a attiré 700 hommes et femmes de lettres venant de 114 pays à travers le monde, y compris les lauréats du prix Nobel, Jean-Marie Gustave le Clézio de France, Akinwande Oluwole Wole Soyinka du Niger, et Ferit Orhan Pamuk de Turquie. La cuisine coréenne et les coutumes culinaires La vague coréenne semble désormais s’étendre à d'autres domaines culturels tels que la cuisine et les traditions culinaires. Les restaurants servant des plats traditionnels coréens ont commencé à ouvrir dans les grandes métropoles comme New York, Londres et Paris, attirant des gourmets internationaux. Kimchi, bulgogi, bibimbap et autres plats aimés des Coréens tout au long de nombreuses générations commencent à apparaître dans les foyers du monde entier. Dans certains restaurants aux Etats-Unis, les chefs ont commencé à combiner des plats traditionnels coréens avec la cuisine occidentale : bibimbap burger, kimchi hotdog et gochujang steak apparaissent pour satisfaire le palais des New-yorkais qui cherchent des goûts nouveaux et exotiques. De même, le nombre de restaurants coréens a augmenté : une centaine à Paris, avec 30 à 80% de clients locaux contrairement au passé où seuls les expatriés coréens et les Asiatiques constituaient la majorité des clients. Selon les dernières recherches, les plats les plus populaires servis par les restaurants coréens à Paris sont le bibimbap et le bulgogi dont le premier est particulièrement très apprécié pour son équilibre nutritionnel. En juillet 2012, un dîner de style coréen a eu lieu au musée Victoria et Albert à Londres pour célébrer les jeux Olympiques de Londres. Les quelques 300 invités, dont Lord Sebastian Coe, le président du Comité d'organisation des jeux Olympiques de Londres, ont été impressionnés par les plats coréens.

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Musées nationaux en Corée

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11 Musée national de Jinju Lieu : Jinju-si, Gyeongsangnam-do Fermé : le lundi et le nouvel an lunaire <jinju.museum.go.kr>

Musée national de Gongju 12 Lieu : Gongju-si, Chungcheongnam-do Fermé : le lundi et le nouvel an lunaire <gongju.museum.go.kr>

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Musée national de Naju 13 Lieu : Naju-si, Jeollanam-do Fermé : le lundi et le nouvel an lunaire <naju.museum.go.kr>

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5 19 2

6 4

3

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14 Arboretum national de Corée Lieu : Pocheon-si, Gyeonggi-do Fermé : le dimanche, le lundi, le nouvel an lunaire, le Chuseok <www.kna.go.kr> 15 Musée national du Palais Lieu : Jongno-gu, Séoul Fermé : le lundi <www.gogung.go.kr>

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20 13

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16 Musée national folklorique de Corée Lieu : Jongno-gu, Séoul Fermé : le mardi et le nouvel an <www.nfm.go.kr>

1 Musée national de Corée

6 Musée national de Daegu

Lieu : Yongsan-gu, Séoul Fermé : le lundi et le nouvel an <www.museum.go.kr>

Lieu : Suseong-gu, Daegu Fermé : le lundi et le nouvel an <daegu.museum.go.kr>

2 Musée national de Gyeongju

7 Musée national de Cheongju

Lieu : Gyeongju-si, Gyeongsangbuk-do Fermé : le lundi et le nouvel an <gyeongju.museum.go.kr>

Lieu : Cheongju-si, Chungcheongbuk-do Fermé : le lundi et le nouvel an <cheongju.museum.go.kr>

3 Musée national de Gwangju

8 Musée national de Gimhae

Lieu : Buk-gu, Gwangju Fermé : le lundi et le nouvel an <gwangju.museum.go.kr>

Lieu: Gimhae-si, Gyeongsangnam-do Fermé : le lundi et le nouvel an <gimhae.museum.go.kr>

4 Musée national de Jeonju

9 Musée national de Jeju

Lieu: Jeonju-si, Jeollabuk-do Fermé : le lundi et le nouvel an <jeonju.museum.go.kr>

Lieu : Jeju-si, Jeju-do Fermé : le lundi et le nouvel an <jeju.museum.go.kr>

5 Musée national de Buyeo

10 Musée national de Chuncheon

patrimoine culturel maritime

Lieu : Buyeo-gun, Chungcheongnam-do Fermé : le lundi et le nouvel an <buyeo.museum.go.kr>

Lieu : Chuncheon-si, Gangwon-do Fermé : le lundi et le nouvel an <chuncheon.museum.go.kr>

Lieu : Mokpo-si, Jeollanam-do Fermé : le lundi <www.seamuse.go.kr>

17 Musée national de l’histoire

contemporaine de Corée Lieu : Jongno-gu, Séoul Fermé : le lundi et le nouvel an <www.much.go.kr>

18 Musée de la Poste Lieu : Cheonan-si, Chungcheongnam-do Fermé : le lundi, les jours fériés officiels, le nouvel an, les jours fériés consécutifs au nouvel an lunaire et à Chuseok <www.postmuseum.go.kr>

Musée national du Phare 19 Lieu : Pohang-si, Gyeongsangbuk-do Fermé : le lundi, le nouvel an lunaire et le Chuseokk <www.lighthousemuseum.or.kr> Institut national de recherche du 20

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Tourisme 관광


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Héritage historique de Séoul Attractions touristiques et centres commerciaux Rues branchées Loisirs au naturel Attractions touristiques en dehors de Séoul Villages Hanok Principaux festivals locaux en Corée


4 Tourisme 관광

Dancheong Le dancheong est l’art traditionnel de décorer les palais et les temples avec des motifs complexes colorés avec cinq couleurs de base, le bleu (symbolisant l’est), le blanc (l’ouest), le rouge (le sud), le noir (le nord) et le jaune (le centre). Cette peinture ornementale sert également à protéger les constructions en bois des intempéries.

Séoul, la capitale de la Corée, symbolise à elle seule une part importante du patrimoine culturel de la Corée et reste la ville incontournable pour tous les touristes étrangers. Même si Séoul figure aujourd'hui parmi les plus grandes métropoles modernes dans le monde, son centre historique, entouré d’une muraille construite il y a plus de 600 ans, abrite quelques-uns des plus précieux vestiges du patrimoine historique de la Corée avec ses palais royaux, ses portes et ses vieux quartiers résidentiels.

Le patrimoine historique de Séoul Le palais Gyeongbokgung Adossé au pied du mont Bugaksan, la principale montagne qui surplombe le centre historique de Séoul, Gyeongbokgung fut le 1 2

1. Le palais Gyeongbokgung Le grand palais royal de Joseon en plein cœur de Séoul 2. Le jardin du palais Changdeokgung. Vue du jardin à l’arrière du palais Changdeokgung, avec les pavillons Buyongjeong et Juhamnu de part et d’autre del’étang Buyongji.

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principal palais royal pendant près de 200 ans, de sa construction en 1395, trois ans seulement après la fondation de la dynastie Joseon (1392-1910), jusqu’à ce qu’il soit brûlé presque intégralement au tout début de l’invasion de la Corée par le Japon en 1592. Resté à l’état de ruines pendant 275 ans, il faudra attendre jusqu’en 1867 pour sa reconstruction mais, moins de cinquante plus tard, il tomba aux mains des colonialistes japonais qui détruisirent la partie avant du palais et construisirent, sur le site, leur siège colonial, le bâtiment du Gouvernement général. Ce dernier, un bâtiment d’architecture néo-classique, accueillera les administrations du


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gouvernement coréen, après la libération de la Corée en 1945, jusqu'à sa démolition en 1996 dans un effort de faire disparaître tous les vestiges de la période coloniale. Une partie des ruines

La porte Geummamun dans le jardin du palais Changdeokgung à Jongno à Séoul (à g.)

de ce bâtiment ont été déplacée dans le Hall de l’Indépendance à Cheonan dans la région du Chungcheongnam-do pour y être exposées au public. Dans le cadre d’un vaste programme de reconstruction du palais qui débuta en 2010, certains des bâtiments du palais ont été restaurés et la porte principale, Gwanghwamun, a été remise à son emplacement d'origine. De nos jours, le palais abrite quelques-unes des attractions touristiques incontournables du pays, notamment des édifices d’une architecture majestueuse, comme Geunjeongjeon, la salle du trône, et le pavillon Gyeonghoeru, entre autres. Le jardin du palais Changdeokgung Le jardin à l'arrière du palais Changdeokgung, l'un des palais royaux de la dynastie Joseon (1392-1910), toujours en place à Séoul, largement salué pour l'harmonie de ses structures architecturales exquises et l’environnement naturel qui les abrite, est devenu l'une des attractions touristiques phares de la ville. Ce jardin, connu sous le nom de «jardin secret» (Biwon), de «jardin interdit» (Geumwon) ou de «jardin à l'arrière» (Huwon), était un lieu de prédilection des différents événements royaux tels que les banquets et les pique-niques. Il abrite en son sein un magnifique étang entouré de plusieurs pavillons splendides construits sur une longue période. L’ouverture du jardin au grand public, jusqu'au milieu des années 1970, a provoqué de grands dommages qui ont conduit à sa fermeture pendant plusieurs années afin de le restaurer dans son état original. Depuis mai 2004, seule une partie du jardin est accessible au public et, à l’heure actuelle, les visiteurs doivent réserver les visites sur Internet. 123


Le palais Deoksugung Contrairement à d’autres palais royaux de la dynastie Joseon, le palais Deoksu abrite à la fois des bâtiments en pierre de style occidental et des constructions traditionnelles en bois.

Le palais Deoksugung Aujourd’hui, pour l’immense majorité des Coréens, le palais Deoksugung est étroitement associé à la lutte désespérée de la dynastie Joseon pour survivre aux incursions des grandes puissances impériales au tournant du 19 e siècle. En 1897 le roi Gojong proclame l'Empire coréen et désigne le palais Deoksugung comme 1 2

1. La porte Sungnyemun 2. La porte Heunginjimun Séoul, la capitale de la dynastie Joseon, était protégée par une longue muraille de pierres qui comportait huit portes par-mi lesquelles la porte Sungnyemun (Namdaemun ou porte duSud) et la porte Heunginjimun (Dongdaemun ou porte de l’Est), sont toujours visibles aujourd'hui. La première porte, littéralement «porte des céré-monies élevées» est célèbre pour être le trésor national n°1, tandis que la seconde porte n’est que l'une des huit portes fortifiées protégées par une muraille semi-circulaire.

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palais impérial, après avoir quitté la légation de Russie où il s’était réfugié un an auparavant, dans une tentative désespérée de garder son gouvernement libre de l'ingérence de l'empire du Japon. Avec la proclamation de l'Empire coréen, le palais commence à attirer l'attention des diplomates étrangers travaillant dans les légations des États-Unis, de Russie, de Grande-Bretagne et de France situées autour du palais. Aujourd'hui, la gloire éphémère du palais Deoksu comme seul palais impérial de l'histoire de la Corée transparaît à travers la cérémonie de la relève de la garde du palais, qui a lieu trois fois par jour sauf le lundi. La promenade le long du mur Sud du palais a été particulièrement populaire parmi les jeunes en quête d'ambiance romantique.


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La porte Sungnyemun (porte du Sud) La porte Sungnyemun, ou «porte des cérémonies élevées» est la porte Sud de l’ancienne muraille construite pour protéger la capitale (aujourd’hui le centre-ville de Séoul) de la dynastie Joseon. C’est la plus grande des anciennes portes de la muraille encore existantes aujourd'hui en Corée. Elle a été classée en première position sur la liste des trésors nationaux coréens en 1962. En février 2008, le pavillon en bois au sommet de la porte en pierre a été sérieusement endommagé par un incendie criminel. Il a retrouvé sa splendeur originale grâce à des travaux de restauration de grande envergure qui auront duré cinq ans. La porte est souvent associée au grand complexe de commerces qui se sont créés tout autour, notamment l’immense marché traditionnel de Namdaemun qui est devenu une importante attraction touristique. Cette partie de la ville, toujours très animée, attire les clients coréens et étrangers à la recherche de vêtements, d’ustensiles de cuisine, d’appareils électroménagers et d'autres produits proposés à des prix relativement bas en dépit de leur bonne qualité. Un grand nombre de boutiques exerçant leur activité à cet endroit ont leurs propres usines afin de pouvoir maintenir la compétitivité de leurs produits. Le marché de Namdaemun accueille plus de 9 300 boutiques et attire plus de 500 000 clients par jour. Il a permis la formation d’un vaste réseau commercial international d'importateurs et exportateurs coréens disséminés à travers le monde dont l'activité brasse des sommes d’argent considérables. La porte Heunginjimun (porte de l’Est) Située sur la partie orientale de l'ancienne muraille de Séoul, la porte Heunginjimun («porte de la bienveillance qui élève») attire des dizaines de milliers de personnes de partout en Corée et 126


des pays voisins en raison à la fois de son importance historique et de sa proximité avec plusieurs grands marchés situés tout autour, notamment le marché Gwangjang, le marché Pyeonghwa, le marché Sinpyeonghwa et le marché Dongdaemun. Tous ces marchés sont particulièrement réputés pour les différents articles de mode qu'ils proposent, en particulier les vêtements et les accessoires. En comparaison avec les grands magasins qui vendent généralement les produits de luxe à des prix plus élevés, ces marchés regorgent de grossistes qui fournissent à des prix concurrentiels des produits de bonne qualité à des détaillants dans toute la Corée.

Centre commercial de Dongdaemun

Les attractions touristiques et les centres commerciaux Insa-dong Insa-dong, situé en plein centre-ville de Séoul, est un quartier important qui regorge d’innombrables boutiques d’antiquités et d'objets anciens, de livres anciens, d’encadreurs maîtres-artisans, d’objets traditionnels, de pinceaux et articles de calligraphie, de galeries d’art, de salons de thé traditionnels, de restaurants et de bars qui offrent aux touristes la possibilité de vivre une expérience culturelle passionnante. Ce quartier compte de nombreux lieux fréquentés par les artistes, les écrivains et les journalistes coréens qui, désormais, attirent les touristes coréens et étrangers. En 1998, le gouvernement métropolitain de Séoul lui a octroyé le titre de quartier de la culture traditionnelle et l’a transformé en zone piétonne tous les week-ends pour en faire un environnement plus convivial pour les visiteurs. 127


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Myeong-dong Myeong-dong a longtemps été le quartier commercial le plus animé et le plus prospère de Corée, où les boutiques chic et les boutiques de luxe attirent les visiteurs de toute la Corée et les touristes originaires des pays d’Asie, avec des produits de luxe, des vêtements, des produits cosmétiques, des chaussures et des accessoires mode de marque ainsi que des souvenirs. Ce quartier est également le centre financier, culturel et commercial depuis la guerre de Corée (1950-1953). Dans les années 1970 et 1980, il est devenu le lieu de prédilection des fashionistas les plus dynamiques et les plus enthousiastes de Corée. La place qu’occupe Myeong-dong dans l’univers de la mode en Corée a diminué quelque peu ces derniers temps, mais son influence sur le marché de la mode coréenne conserve une part importante. De nombreuses grandes marques de mode internationales possèdent déjà ou viennent d’ouvrir de nouvelles boutiques dans ce quartier pour reconquérir les fashionistas des nouvelles rues émergentes de la mode du quartier de Gangnam ainsi que les touristes étrangers. Le quartier de Myeong-dong abrite également la cathédrale de Myeongdong, construite en 1898, monument symbolique pour tous les catholiques coréens ; ce

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quartier fut aussi le siège historique de l'ambassade de Chine. La rue Apgujeong Rodeo Cette rue, qui tire son nom de la célèbre rue commerçante Rodeo Drive de Beverly Hills, affiche quelques-unes des plus prestigieuses enseignes de la mode de la région. Rodeo Street à Apgujeong-dong est considérée comme la «Mecque de la mode coréenne» et des lanceurs de mode coréens. Rodeo Street regorge de boutiques luxueuses, notamment des vaisseaux amiral des plus grandes marques de mode internationales, des restaurants, cafés et bars sélects.

1. Insa-dong L’une des destinations les plus prisées par les touristes étrangers à Séoul. Ce quartier regorge de boutiques d’antiquités, d’objets traditionnels, de galeries d’art, de salons de thé traditionnels, de restaurants et de bars. 2. Myeong-dong Le quartier de la mode le plus animé et l’attraction principale pour les touristes étrangers visitant Séoul.

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On y trouve également des boutiques qui vendent des articles de modes spéciaux, très prisés des jeunes fashionistas, et qui satisfont aux demandes particulières de la clientèle. En octobre, la rue devient le centre du Festival de la Culture d’Apgujeong qui organise des projections de films, des défilés de coiffure, des défilés de mode, des concours de danse et autres manifestations culturelles.

Rues branchées Jongno et Cheonggyecheon Jongno est l'un des deux quartiers de Séoul, avec le quartier de Myeong-dong, ayant caractérisé les débuts du dynamisme économique et culturel de la Corée des années 1970 et 1980. C’est ici que l’on trouvait et que l’on trouve encore, entre les actuelles stations Jongno 2(i)-ga et 3(sam)-ga, les plus vieux cinémas de Séoul, les plus grandes librairies du pays et de célèbres institutions privées, notamment des écoles de langues étrangères, faisant de ce quartier un lieu d’effervescence continuellement rempli d’étudiants. Le Cheonggyecheon, un ancien cours d’eau qui traverse le cœur de Séoul, a été reconstruit et remodelé il y a quelques années pour devenir très vite l'une des plus grandes attractions de la ville. Initialement cet ancien cours d’eau qui servait aux familles vivant aux alentours pour la baignade et le lavage a été recouvert et transformé en route dans les années 1950, puis une voie express surélevée vit le jour au-dessus de la rivière, comme symbole de la croissance industrielle de la Corée durant les années 1960 et 1970. Toutefois, la voie express fut démolie en 2003 dans le cadre d'un vaste projet de restauration du cours d’eau qui s’est achevé deux ans plus tard. Hongdae Street (rue de l’université Hongik) Hongdae, le quartier autour de l'université Hongik, a connu, dès le début des années 1990, une explosion de cafés et de clubs 130


musicaux qui ont attiré les jeunes amateurs de musique de tous les coins de Séoul. Ce quartier devient progressivement la place culturelle la plus dynamique de Séoul et le lieu de prédilection des jeunes en quête de divertissements. L’originalité de Hongdae par rapport à d'autres quartiers semblables, ce sont ses spectacles live de groupes «indé» se produisant dans les clubs disséminés dans tout le quartier. Groupes de rock, funk, techno music ou pop musique en tout genre se produisent dans ces clubs pour le plus

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1. Place Cheonggyecheon Un espace de détente et de rafraîchissement attrayant en plein centreville de Séoul 2. Quartier Hongdae Des rues remplies de jeunes, d’artistes ambitieux et de spectateurs

grand plaisir des jeunes qui s'y retrouvent tous les soirs. On trouve également dans ce quartier de Hongdae de nombreuses galeries d'art qui exposent des œuvres originales de jeunes artistes émergents. Parfois, ces artistes se joignent à d’autres artistes exerçant d'autres formes d'art comme la musique ou la danse pour offrir des spectacles de rue mêlant leurs arts. Rue Garosu (Garosu-gil) de Sinsa-dong Littéralement «la rue bordée d'arbres de Sinsa-dong». Sinsa-dong Garosu-gil est une rue de Sinsa-dong, à Gangnam-gu, bordée de part et d’autre d'arbres ginkgos. Cette rue et ses allées avoisinantes sont devenues récemment l'une des principales attractions de Séoul, brassant tous les jours des dizaines de milliers de fashionistas dans 131


ses cafés selects, ses galeries d'art, ses boutiques de luxe et de mode. Dans les années 1990, Garosu-gil a commencé à attirer de jeunes designers ambitieux qui ont ouvert des boutiques dans toute la rue. C’est devenu une « rue de la mode ». Le succès de leurs boutiques a été suivi par l'ouverture d'autres boutiques dans lesquelles sont vendus de magnifiques objets d’intérieur, des meubles et des accessoires de mode. Itaewon Itaewon, situé au sud de la montagne Namsan, au cœur de Séoul, est l’une des destinations touristiques les plus populaires de la ville, en particulier pour les touristes étrangers amateurs de shopping, de divertissements et de sensations fortes dans un environnement plus confortable. Le développement du quartier et de sa notoriété auprès des touristes étrangers visitant la Corée est en grande partie lié à la présence de la 8e Armée des États-Unis près de Yongsan depuis la guerre de Corée (1950-1953). Aujourd'hui cet arrondissement, qui comprend Itaewon et le quartier tout proche de Hannam-dong, est réputé en raison de la présence de nombreuses ambassades étrangères comme celle d'Allemagne, du Danemark, d'Argentine, de Roumanie, d'Uruguay, du Liban, de Hongrie, du Sultanat de Brunei et du Qatar, de la mosquée centrale de Séoul et de diverses communautés étrangères. Les rues de Itaewon sont pleines de boutiques de vêtements et d’accessoires de mode, de discothèques, de bars et de restaurants dont nombre d'entre eux offrent, du moins 1

aux visiteurs coréens, une carte de plats exotiques du Mexique,

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d'Inde, du Vietnam et de Turquie et une atmosphère très cosmopolite.

1. Garosu-gil de Sinsa-dong Une rue achalandée prisée des jeunes fashionistas. 2. Itaewon Véritable centre multiculturel de la Corée.

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En 1997, le gouvernement coréen l’a officiellement désigné comme quartier touristique d’Itaewon. Depuis cette date, le Festival Global Village s’y tient tous les ans en octobre. En outre, des spectacles de rue sont organisés tous les jours pour les touristes étrangers.


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Les loisirs au naturel Le mont Jirisan Le mont Jirisan est la montagne la plus haute et la plus étendue de Corée du Sud continentale. Il offre un panorama splendide avec ses nombreux pics pittoresques dont le Cheonwangbong qui culmine à 1 915m, le Nogodan et le Banyabong. Son paysage de crêtes et de vallées s’étend sur 40km d'est en ouest. Cette montagne s’étend sur trois provinces, Jeollanam-do, Jeollabuk-do et Gyeongsangnam-do, et ses forêts représentent 20% des ressources forestières de Corée. Il a été officiellement désigné comme le premier parc national de Corée (1967). Situé à l’extrême sud du Baekdu Daegan, une grande chaîne montagneuse qui forme l'épine dorsale de la péninsule coréenne, le Jirisan s’étend sur toute la Corée, du mont Baekdusan à l’extrême Le mont Jirisan au printemps

nord du pays jusqu’au sud dont il caractérise la géographie. Ce mont

(Source : Service des parcs nationaux de Corée)

majestueux aux forêts denses est l’habitat naturel d’espèces rares de

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la faune et de la flore comme le porte-musc de Sibérie, le goral de Corée, le bouleau d’Asie et l’azalée royale. Les principales crêtes qui vont du Cheonwangbong, le pic le plus élevé à l'est, jusqu’au Nogodan à l'ouest, forment des vallées profondes où quelques-uns des plus grandes fleuves de Corée comme le Nakdonggang, le Seomjingang et le Namgang entre autres, puisent leur source. Certaines de ces vallées abritent des forêts luxuriantes aux vues magnifiques, en particulier les forêts de Piagol et de Baemsagol, qui attirent tous les ans plus de deux millions de randonneurs. Le mont Jirisan est l’habitat naturel d’une grande diversité d’espèces animales et végétales qui reflètent l’équilibre écologique de cette montagne, et notamment des animaux en voie de disparition comme le porte-musc de Sibérie, le goral de Corée, et quelques-unes des plus grandes attractions naturelles de Corée comme l’immense colonie d'azalées royales qui recouvre le plateau

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Cascade sur le mont Seoraksan, Sokcho, Gangwon-do.

de Seseok Pyeongjeon, l'ancienne forêt dense de Piagol, les arbres âgés dégarnis par le vent éparpillés autour des cimes offrant ainsi la vision d’un paysage étrange et irréel. Ce patrimoine naturel inestimable recèle quelques-uns des biens culturels les plus précieux de la Corée, notamment les temples bouddhistes historiques qui regorgent de nombreux trésors historiques et culturels. Le mont Seoraksan Troisième plus haute montagne de Corée du Sud après Hallasan et Jirisan, le mont Seoraksan est situé au centre de la grande chaîne montagneuse du Baekdu Daegan, qui forme l'épine dorsale de la péninsule coréenne, avec son plus haut sommet, le pic Daecheongbong (1 708m) qui surplombe toute la côte est de la Corée. Ses sommets escarpés, ses falaises aux formes grotesques

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et ses vallées profondes aux eaux cristallines l'ont fait comparer à Geumgangsan, la «Montagne de diamant» dans le Nord, depuis

Paysage de Seoraksan, Sokcho, Gangwon-do. (Source : Service des parcs nationaux de Corée)

longtemps admirée comme la montagne aux vues époustouflantes de Corée. Le mont Seoraksan s’étend sur une vaste zone au centreest de la péninsule coréenne, divisée en trois parties, Oeseorak («la montagne enneigée extérieure») à l'est du pic de Daecheongbong, Naeseorak («la montagne enneigée intérieure») à l’ouest, et Namseorak («la montagne enneigée du Sud») où l’on trouve les célèbres eaux thermales d’Osaek. Par ailleurs, c’est là-même que la rivière Namdaecheon prend sa source. Elle traverse la région de Yangyang pour se jeter dans la mer de l’Est. Les rivières Bukhangang et Soyanggang coulent en direction de l’ouest pour se jeter dans le fleuve Hangang, qui traverse Séoul. Le mont Seoraksan abrite nombre d’espèces locales ou

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Vue nocturne de la Tour N de Séoul et d’un pavillon octogonal à Namsan (à droite)

menacées telles que la truite de Mandchourie, le cyprinoïde de Corée, la campanule diamant (geumgang chorong) et l’edelweiss. La montagne a été aménagée en Parc national en 1970 et a été inscrite en 1970 au réseau mondial des réserves de biosphère par l’UNESCO. Elle abrite, par ailleurs, de nombreux témoignages du patrimoine historique, culturel et naturel, parmi lesquels des temples bouddhistes tels que les Baekdamsa, Sinheungsa et le Bongjeongam, qui est l’un des cinq temples abritant les reliques de Shakyamuni, le Bouddha historique, le rocher Heundeulbawi et le rocher Ulsanbawi, une falaise majestueuse de 873 mètres. Le mont Seoraksan est célèbre pour ses paysages d'une beauté à couper le souffle formés par ses sommets, ses vallées encaissées, ses rochers aux formes grotesques et ses temples bouddhistes qui attirent tous les ans des millions de randonneurs venant de tout le pays. En même temps, Seorak-dong, une ville touristique située au pied de la montagne et y donnant accès, offre de nombreuses possibilités d’hébergement et de centres de loisirs constituant un environnement propice pour les touristes et les randonneurs. Le tourisme à Seoraksan est typiquement associé à la présence de l’Observatoire de l’unification de Goseong, situé à l’intérieur de la zone démilitarisée et de la côte est. Monts Namsan et Bukhansan Namsan, un sommet de 262 mètres situé au cœur de Séoul, recèle un grand nombre de sentiers de randonnée appréciés de longue date par les habitants de Séoul. La montagne est recouverte de nombreux arbres apportant beaucoup d’air frais et de nombreuses fleurs pendant toute l’année. Le chemin jusqu’au sommet nécessite habituellement près d’une heure de marche en empruntant l’un des différents itinéraires, même s’il reste possible de prendre le téléphérique. Le sommet de la montagne comporte plusieurs

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points de vue exceptionnels surplombant le centre de Séoul, y compris la Tour N de Séoul (ou Tour Namsan), l’une des attractions les plus appréciées de Séoul, où les visiteurs peuvent contempler un panorama exceptionnel de Séoul et, si la météo est favorable, Incheon et la côte de la mer l’ouest, ainsi qu’une balise historique utilisée pour les communications longue distance au cours de la période Joseon (1392-1910). Plusieurs institutions culturelles telles que le théâtre national de Corée, la bibliothèque municipale de Séoul et le village Hanok de Namsangol sont situées au pied de la montagne. Le parc national Bukhansan dans les quartiers nord de Séoul offre également des lieux populaires pour différentes activités de plein air telles que la randonnée et l’escalade, en particulier. Cascade de Soseung sur le mont Seoraksan et un paysage de Seoraksan, Sokcho,Gangwon-do. (Source : Service des parcs nationaux de Corée)

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Rivières de Corée Deux importants cours d’eau prenant leur source dans la région montagneuse du centre-est de la péninsule coréenne se rejoignent


pour donner naissance au Hangang, ou fleuve Han, qui traverse Séoul avant de se jeter dans la Mer de l'Ouest à l’ouest. Les rivières ont fourni de l’eau à l’ensemble des champs et des usines dans la capitale et dans ses environs ainsi que de l’eau potable à plusieurs villes dans cette zone, parmi lesquelles Séoul. Les rivières sont aménagées avec plusieurs barrages destinés notamment au contrôle des inondations et à la production d’électricité. Le Nakdonggang est le plus long fleuve de la péninsule coréenne : il parcourt 520km à travers Gyeongsangbuk-do et Gyeongsangnam-do avant de se jeter dans la mer du Sud. Son estuaire est formé par l’Eulsukdo, un large delta aux roseaux abondants, formant la plus importante réserve d’oiseaux d’Asie. Le Geumgang et le Yeongsangang sont d’autres rivières importantes. Elles alimentent en eau le plus grand grenier du Sud-Ouest. Les rivières Imjingang, Mangyeonggang et Seomjingang constituent, par ailleurs, d’importantes sources d’eau pour le reste de la Corée.

Une vue du soleil couchant sur la rivière Yeongsangang, la principale source d’eau pour le Sud-Ouest de la Corée

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Île Jejudo Jejudo, la plus grande île de Corée (73km environ d’est en ouest, 31km du sud au nord), est située dans le détroit de Corée, au sudouest de la Corée continentale. L’île, de forme ovale, préserve un patrimoine culturel d’une grande richesse qui est différent de celui de la Corée continentale. Il s’agit également de la seule province de Corée dans laquelle les oranges poussent dans des conditions naturelles, apportant ainsi un revenu important pour de nombreux foyers depuis les années 1960. C’était une destination de lune de miel extrêmement populaire pour les Coréens continentaux pendant les années 1970-1980. Depuis, c’est devenu l’une des principales attractions touristiques, attirant des centaines de milliers de touristes des pays voisins, parmi lesquels le Japon et la Chine.

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En 2006, le gouvernement coréen, souhaitant faire de l’île de Jeju une zone de libre échange, lui a accordé le statut de province autonome spéciale. Elle est désormais un lieu très populaire pour les rencontres internationales, y compris les rencontres au sommet. Jejudo a été formée suite à une série d'éruptions volcaniques et est caractérisée par une topographie volcanique constituée de 368 oreum (cônes parasites) et près de 160 coulées de lave. Ce patrimoine naturel unique a donné lieu à l’inscription de l’île au réseau mondial des réserves de biosphère par l’UNESCO en 2002,

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1. Lac du cratère Baengnokdam du mont Hallasan Cratère volcanique en forme de chaudron (11m de profondeur et 1 720 m de circonférence) au sommet du mont Hallasan 2. Cône de tuf Seongsan Ilchulbong L’un des nombreux cônes parasites disséminés autour de Jeju

à l’inventaire du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2007 et au réseau mondial des parcs géologiques en 2010. La reconnaissance mondiale de Jejudo au patrimoine naturel vise à favoriser la promotion de la valeur de l’île, qui devient ainsi une destination

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touristique et l’un des atouts-clés de la Corée en matière d’environnement. Hallasan, un volcan éteint, s’élève du centre de Jejudo à une hauteur de 1 950 mètres, ce qui en fait ainsi l’un des plus hauts sommets de la Corée du Sud. La montagne abrite plus de 1 800 espèces de plantes alpines qui choisissent leur habitat en fonction de l’altitude et présentent une végétation d’une grande variété. La montagne est dans l’ensemble formée de basalte et comporte des versants abrupts sur sa face sud et plus doux côté nord. Elle comporte en son sommet un lac formé dans le cratère, le Baengnokdam, avec plus de 50 cônes parasites disséminés alentour. Le cône de tuf de Seongsan, l’Ilchulbong, situé à l’extrémité est de Jejudo, est probablement l’attraction touristique la plus populaire de l’île. Ce pic volcanique de 182 mètres évoque un immense amphithéâtre avec son centre profond en forme de cuvette, recouvert de roseaux et bordé de falaises rocheuses. De nombreux visiteurs comparent également ce site de célébration du lever du soleil, désormais classé monument naturel, à un château fortifié imprenable ou à une tiare élevée formant un cercle complet. Parmi les autres attractions clés reflétant les merveilles naturelles de Jeju figurent la grotte Yongcheondonggul, située à Woljeong-ri, Gujwa-eup, qui combine de façon exceptionnelle les caractéristiques à la fois des grottes en calcaire et des tunnels de lave, les grottes en calcaire d’Hyeopjae et de Pyoseon et les forêts de Gotjawal, qui se sont formées dans les zones rocheuses résultant d’une éruption volcanique. Ces forêts offrent un habitat naturel unique pour les plantes rares, dont quelques-unes sont adaptées aux climats froids alors que d’autres sont typiques des zones tropicales ou subtropicales. Ces forêts intactes et densément boisées sont souvent appelées les «poumons de Jeju». 144


Situé sur la côte sud, à Seogwipo, le complexe touristique de Jungmun s’enorgueillit de nombreux lieux et équipements fascinants pour de nombreuses activités de plein air, parmi lesquelles la natation et les bains de soleil, le golf, l’équitation et la chasse, des hôtels de renommée mondiale et des attractions naturelles enchanteresses telles que les cascades à trois niveaux de Cheonjeyeon et les colonnes jointives côtières. Une nouvelle attraction a récemment été ajoutée à la liste déjà longue lors de l’ouverture en juillet 2012 du plus grand aquarium d’Asie, l’Aqua Planet, sur la plage Seopjikoji à Seongsan-eup. L’une des principales attractions de l‘île, le sentier Jeju Olle, aménagé récemment, comprend une série de sentiers naturels le long de la côte, offrant aux randonneurs le spectacle fascinant de Jeju, des villages traditionnels ainsi que des champs enclos ou séparés par des murets en basalte, des bords de mer où des pêcheuses âgées (haenyeo, «femmes de la mer») plongent pour recueillir des fruits de mer, et le souffle du vent faisant onduler les champs d’herbes hautes (Jeju est connu comme Samdado, littéralement «île des trois abondances», soit les pierres, les femmes et le vent). Jejudo est renommée pour ses nombreux produits agricoles et halieutiques tels que le cactus palmier (Opuntia ficusindica), également appelé baengnyeoncho (plante centenaire), qui a récemment surpris les scientifiques du monde pour ses extraordinaires bienfaits pour la santé humaine. Pour certains touristes coréens, Jeju est remarquable en raison de sa juridiction sur la partie la plus au sud du territoire coréen, une petite île nommée Marado située à près de 10km de sa côte sud-ouest, et Ieodo, un rocher immergé de 4,6 mètres au-dessous du niveau de la mer, situé à 149km au sud-ouest de Marado, à l’emplacement de la station de recherche océanique d’Ieodo. 145


1

Îles Ulleungdo et Dokdo

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Située à environ 130km à l’est de la péninsule coréenne, Ulleungdo

1. Port de Dodong à Ulleungdo, une île volcanique située dans la mer de l’Est 2. Dokdo (Ulleung, Gyeongsangbuk-do) Dokdo comporte deux îlots rocheux, Dongdo et Seodo, situés à près de 150m l'un de l’autre, et 89 affleurements rocheux. 3. Hallyeosudo Premier parc marin de Corée célèbre pour ses paysages marins spectaculaires, résultat de la présence de nombreuses îles de différentes tailles flottant dans les eaux bleues.

est une île volcanique de près de 72km² bordée de falaises rocheuses escarpées et surmontée d’un bassin (nommé bassin Nari). Elle est associée historiquement à un groupe d’îlots rocheux nommés Dokdo, situés à 87,4km de sa côte sud-est, et formant ainsi la partie la plus orientale du territoire coréen. Désormais gardée par les garde-côtes, Dokdo comporte deux grands îlots rocheux et quatre-vingt neuf petits rochers et accueille soixantedix espèces végétales même si la plupart des îlots sont arides. Elle a été retenue pour abriter en 1982 la zone de nidification d’oiseaux de Dokdo et a été désignée comme monument naturel n° 336 puis zone de protection de Dokdo en 1999. Hallyeosudo (parc marin national de Hallyeohaesang) La zone des bords de mer de Yeosu, Jeollanam-do, jusqu’à Hansando, Gyeongsangnam-do, a été louée de longue date pour ses paysages marins d’une beauté à couper le souffle caractérisés par des eaux d’un bleu intense, des îles de toutes les tailles, des falaises rocheuses aux formes fantastiques et des littoraux spectaculaires. La zone est également connue pour être l’habitat de différentes espèces marines et est devenue le premier parc marin national en 1968. Yeosu, l’une des principales villes industrielles de Corée, dans laquelle s'est tenue l'Exposition mondiale de 2012, compte parmi les attractions touristiques les plus populaires du parc marin national telles que Odongdo, un îlot recouvert de camélias, de

Camélia d’Odongdo Odongdo, un îlot près de Yeosu, abrite près de 3 000 camélias qui restent en fleurs d’octobre au milieu de l’hiver.

belles côtes et des sites historiques associés aux victoires de la flotte de la dynastie Joseon, sous le commandement de l’amiral Yi Sun-sin, contre les forces japonaises qui ont envahi la Corée en 1592. Une nouvelle attraction est venue s’ajouter en février 2013,

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Promenade de la forêt de métaséquoïas sur l’île Namiseom

avec l’ouverture du pont Yi Sun-sin, l’un des quatre plus grands ponts, reliant deux des plus grandes villes industrielles de la zone, Yeosu et Gwangyang. Isla Namiseom L’île Namiseon – située à 3,8km au sud de Gapyeong-gun, Gyeonggi-do, au centre d’un grand lac artificiel créé par le barrage de Cheongpyeong, construit en 1943 – est devenue une attraction touristique très importante auprès des fans de la Hallyu (Vague coréenne) en Asie grâce au succès spectaculaire de la série télévisée Sonate d’hiver, filmée en partie à cet endroit. L'île comporte de nombreux arbres parmi lesquelles le pin pignon coréen, le métaséquoïa, le bouleau blanc et le ginkgo, créant de nombreux sentiers naturels romantiques. Outre la randonnée, l’île offre aux visiteurs des lieux et des installations pour réaliser différentes activités intérieures et extérieures parmi lesquelles des parcours cyclistes, des galeries d’art, des musées, des ateliers d’artisanat, des bungalows et des campings.

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Zone démilitarisée de Corée La fin de la Guerre de Corée en 1953, suivie par la signature de l’Accord d’armistice de Corée, a abouti à la création de la Ligne de démarcation

Rubans de prière attachés à la barrière en fil barbelé entre la zone démilitarisée et le pont de la liberté.

militaire (MDL) et de la Zone démilitarisée de Corée (DMZ), de près de 250km de long et de près de 4km de large, soit 2km côté sud et 2km côté nord. La partie occidentale de la DMZ comporte un village rural nommé Daeseongdong, plus connu sous le nom de « Village de la paix » chez les Coréens du Sud. La partie occidentale de la DMZ contient également Panmunjeom, lieu de la signature de l’Accord d’armistice de Corée en 1953. Elle constitue la zone commune de sécurité (Joint Security Area, ou JSA) dans laquelle seules les unités armées dotées d’une autorisation émise par la Commission Militaire d’Armistice (MAC) sont autorisées à se rendre. L’interdiction d’accéder à la DMZ au cours des 60 dernières années a contribué à garder intact l’environnement, une qualité pour laquelle elle a attiré ces derniers temps l’intérêt des scientifiques et des personnes préservant l’environnement dans le monde entier. 149


Attractions touristiques en dehors de Séoul Gyeongju, capitale millénaire Gyeongju, Gyeongsangbuk-do, a été autrefois la capitale de l’ancien royaume de Corée de la période Silla (57 avant J.-C.– 935) pendant près d’un millénaire, et comporte de nombreux sites et reliques de valeur patrimoniale témoignant de ses réalisations culturelles remarquables. Le reste de l’héritage historique et culturel a justifié l’inscription de la ville à l’inventaire du patrimoine mondial de l’UNESCO, sous le nom de Zone historique de Gyeongju, en 2000. La gloire culturelle de Silla est illustrée par des sites tels que le temple Bulguksa, fondé afin de représenter le monde idéal du bouddhisme auquel aspirait la population de Silla, Seokguram, une grotte façonnée par l’homme, admirée pour sa structure architecturale unique remarquable et ses sculptures, ainsi que Cheomseongdae, considéré comme le plus ancien observatoire astronomique d’Asie. Le royaume et l’aristocratie de Silla ont laissé à la postérité des sépultures importantes à Gyeongju et dans les environs. Les archéologues ont découvert des trésors inestimables dans certaines de ces tombes, comme la représentation d’un cheval céleste peint sur un morceau de barque en bouleau blanc (tombe Cheonmachong), et des couronnes en or abondamment décorées par des artistes raffinés et 1 2

1. Le mont Namsan à Gyeongju L’image d’un Bouddha assis sculpté dans la roche sur le mont Namsan 2. Tombe du roi Muryeong (Gongju, Chungcheongnam-do) La chambre funéraire de la tombe du roi Muryeong, le 25e souverain de Baekje, et de son épouse, témoigne de l’influence des dynasties du Sud de la Chine

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habiles (tombe Geumgwanchong). Outre les magnifiques découvertes archéologiques, ces tombes antiques regroupées dans le centre-ville de Gyeongju ont créé des paysages fantastiques et fascinants. Les bouddhistes de Silla au 8e siècle ont réalisé une grande cloche de temple connue comme la «Cloche sacrée du grand roi Seongdeok». Outre ses dimensions imposantes, la cloche est dotée de caractéristiques uniques destinées à produire un son clair résonnant longuement lorsqu’elle est frappée. Certains des trésors les plus précieux du bouddhisme de Silla, des images sculptées dans la pierre et des pagodes en particulier, peuvent être admirés à


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Namsan, et contribuent à faire de cette montagne, «gardienne de

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Gyeongju», l’un des endroits les plus sacrés du bouddhisme coréen.

1. Hahoe byeolsingut tallori Danse masquée traditionnelle préservée dans le village Hahoe à Andong, danse qui se moque de l’élite dominante et corrompue de la société Joseon 2. Le village Yangdong à Gyeongju Un village qui a préservé le style de vie traditionnel pendant plus de 500 ans

Gongju et Buyeo, capitales de Baekje Gongju et Buyeo, sont deux villes du Chungcheongnam-do, chacune étant la capitale de l’ancien royaume coréen de Baekje pendant la période allant de la fin du 5e au 7e siècle. Les réalisations culturelles du royaume de Baekje au cours de cette période sont illustrées par la tombe du roi Muryeong et d’autres tombes anciennes à Gongju, au rocher Nakhwaam et au lac Gungnamji, à Buyeo. Les tombeaux antiques de Songsan-ri, Gongju, comportent sept tombes royales du royaume Baekje parmi lesquelles celles du roi Muryeong et de son épouse. Des archéologues ont découvert à l'intérieur d'une tombe un grand nombre d’objets funéraires préservés pratiquement dans leur état original, qui donnent des indications importantes sur le style de vie des habitants du royaume de Baekje.

Seonyu julbullori Ce festival de feux d’artifices traditionnel consiste à suspendre des sacs de poudre de charbon de racines de mûres sur quatre longs (env. 230m) tissus suspendus entre le Pavillon Mansongjeong, sur une rive du fleuve Nakdong (Nakdonggang), et le sommet de la terrasse Buyongdae sur l’autre rive du fleuve.

Buyeo, la dernière capitale du royaume de Baekje pendant 123 ans, jusqu’en 660, recèle quant à elle des reliques de grande valeur remontant à la période de prospérité culturelle d’un royaume qui a exercé une influence considérable sur les pays voisins. D’autres sites de l’héritage de Baekje préservés dans la ville, parmi lesquels le rocher Nakhwaam, associé aux derniers jours de Baekje, et Gungnamji, qui présente les caractéristiques d’un jardin du palais Baekje, font désormais partie des attractions touristiques incontournables. Village Hahoe à Andong et village Yangdong à Gyeongju En 2010, deux anciens villages, Hahoe à Andong et Yangdong à Gyeongju, ont été inscrits à l’inventaire du patrimoine mondial de l’UNESCO, sous le titre de «Villages historiques de Corée». Ces villages ont été créés

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et développés par plusieurs familles aristocratiques influentes de Joseon, et continuent à préserver des conditions de vie originales dans lesquelles les maisons et leur environnement ont été construits il y a plusieurs centaines d’années. Chaque village a été créé sur un site choisi dans le respect des principes traditionnels du feng shui, à savoir la « montagne derrière et l’eau devant », et est formé de maisons d’habitation avec des sanctuaires familiaux, des académies communales, des pavillons. On y trouve également des champs cultivés fournissant aux villageois tous les produits de base dont ils ont besoin. Le village Hahoe, à Andong, a été créé au 17e siècle lors de l’installation de plusieurs familles du clan Pungsan Ryu. Le village, qui compte désormais 450 maisons aux toits traditionnels ou aux toits de chaume, est entouré par le fleuve Nakdonggang, avec des pins poussant sur les rives, créant un beau paysage rural. Le village est également associé à une performance traditionnelle, le Byeolsingut tallori, destinée à invoquer l’aide divine pour la sécurité et la prospérité du village, et le Seonyu julbullori, un festival local de feux d’artifices, organisé sur les rives de la rivière L’autre village historique, Yangdong, situé à 16km au nord-est de Gyeongju, repose sur près de 500 ans d'histoire. Il compte près de 160 maisons traditionnelles, aux toits de tuiles et de chaume, et est entouré d'abords naturels attrayants, de vallées peu profondes et de petites collines. Le village est apprécié non seulement pour ses maisons anciennes attrayantes mais aussi pour d’autres éléments patrimoniaux préservant 1 2 3

l’influence de l’idéologie de Confucius et des coutumes anciennes. 4

1. Village Hanok de Bukchon

Villages Hanok

2. Village Hanok de Jeonju

Le récent regain d’intérêt pour les maisons traditionnelles coréennes

3. Maison Seongyojang à Gangneung 4. Maison d’hôte de Bukchon

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modernisées (appelées hanok) chez les architectes designers et les acheteurs de maisons dans toute la Corée ont également contribué


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à attirer de nombreux touristes vers ces anciens villages et districts de Corée où ils découvrent le style de vie coréen traditionnel dans un environnement traditionnel. Les villages Hanok de Bukchon à Séoul et de Jeonju à Jeonju sont deux des principales destinations pour les personnes intéressées. Le village Hanok de Bukchon à Séoul constitue une zone résidentielle située au nord de la zone de Jongno et de Cheonggyecheon au centre-ville de Séoul — d’où son nom — autrefois occupée par de riches familles aristocratiques pendant la période Joseon. Cette zone est devenue l’une des principales attractions touristiques, principalement pour son atmosphère restituant un monde ancien avec ses maisons traditionnelles bien conservées et leurs allées étroites et ventées qui les relient. Entouré par les deux palais royaux de Joseon, Gyeongbokgung et Changdeokgung, les monts Inwangsan et Bukhansan s’élevant directement derrière, et les gratte-ciel modernes au sud, ce district illustre une harmonie unique entre le présent et le passé de Séoul. Plus grand district Hanok de Corée et l’une des destinations touristiques les plus populaires parmi les visiteurs se rendant à Jeonju, le village Hanok de Jeonju compte près de 700 maisons aux toits en tuile traditionnels, dont quelques-unes ont été transformées en maisons d’hôtes, restaurants, salons de thé et ateliers, offrant aux visiteurs l’occasion de découvrir le patrimoine culturel local. Le district comporte par ailleurs des sites historiques parmi les plus importants de la ville tels que le sanctuaire Gyeonggijeon, dans lequel on peut admirer le portrait officiel du roi Taejo, à l’origine de la dynastie Joseon, une école confucéenne locale (hyanggyo) et la terrasse Omokdae, qui offre un magnifique panorama sur tout le district. Il ne subsiste en Corée que quelques maisons de maître remontant à la période Joseon, parmi lesquelles Seongyojang à 156


Gangneung, remarquable pour ses splendides bâtiments vieux de 300 ans, parfaitement préservés et des jardins traditionnels parfaitement entretenus. Construite par un membre mineur de la famille royale Joseon et toujours utilisée comme habitation par l’un de ses descendants, Seongyojang est considérée comme un exemple remarquable de l’habitat de la riche classe dominante de Joseon. On y trouve également des pièces telles qu'un quartier intérieur (anchae) pour les femmes, un quartier extérieur détaché (sarangchae) pour les réceptions d’hôtes, un quartier des serviteurs (haengnangchae) pour les serviteurs et des pièces séparées (byeoldang), ainsi qu’un étang artificiel à l’entrée et un pavillon appelé Hwallaejeong.

Festivals locaux Comme dans beaucoup d'autres parties du monde, les communautés locales en Corée ont développé une vaste gamme de programmes et d'événements culturels pour marquer leurs réalisations ou célébrer

Tourisme en Corée Le nombre de touristes étrangers en Corée a connu une forte croissance ces dernières années, en passant de 5 millions de touristes en 2001 à plus de 12 millions en 2013. Les observateurs sont convaincus que cette augmentation est liée au phénomène de la Hallyu («Vague coréenne») et de ses fans dans toute l’Asie, des personnes cherchant des services médicaux avancés et celles désirant effectuer des achats en Corée.

Nombre de touristes étrangers en Corée Unité : 1 000 Source : Office du tourisme coréen

14 200 12 170 11 140

9 790

5 140

2001

2011

2012

2013

2014

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le patrimoine culturel et naturel qui est leur héritage. Ainsi, le

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Festival local de la boue de Boryeong, Chungcheongnam-do, attire

1. Festival international de la danse des masques de Andong Ce festival contribue à l’effort pour préserver et faire revivre la danse Hahoe byeolsingut tallori et promouvoir les activités liées aux masques dans le monde entier.

les vacanciers estivaux de toute la Corée et de l'étranger, tandis

2. Festival de la boue de Boryeong Des festivals d’étés en Corée, le festival de la boue de Boryeong est l’un des plus populaires aujourd’hui et attire tous les ans des dizaines de milliers de vacanciers.

agricole local préservé dans cette ville, le Festival culturel du Hanji

que le Festival international de la danse des masques de Andong, Gyeongsangbuk-do, divertit tous les ans les touristes qui viennent visiter la ville. Parmi les autres festivals populaires, on compte le Festival de l’horizon à Gimje (Jeollabuk-do) qui a pour thème le patrimoine de Jeonju ou encore le Festival du bibimbap à Jeonju organisé pour célébrer le patrimoine qui a permis à la ville de Jeonju d’acquérir une réputation internationale. Le Festival des lanternes, Namgang Yudeung, à Jinju, Gyeongsangnam-do, commence, lui aussi, à jouer un rôle équivalent. Organisé pour commémorer les gens ordinaires de Jinju qui ont combattu héroïquement pour protéger leur ville natale contre l'invasion des forces japonaises pendant la bataille de l’année Imjin (Imjin waeran, invasion japonaise de 1592) à la fin du 16e siècle, ce festival offre aux touristes de fantastiques spectacles nocturnes de lanternes flottant le long de la rivière Namgang. à Chuncheon, Gangwon-do, le Festival international du mime de Chuncheon (CIMF) propose une palette passionnante de spectacles présentés par des compagnies de théâtre de mime venant du monde entier, réunies pour l’occasion.

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Principaux festivals locaux de Corée

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6 3 4

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7 1

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3

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8

6 9 10

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4

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5 Pour plus d’informations sur les différents festivals de Corée, rendez-vous sur www.visitkorea.or.kr 160


Chungcheongnam-do

Gyeongsangnam-do

1. Festival de Cheonan Heungtaryeong Le festival présente aux visiteurs des événements festifs excitants avec pour thème les danses folkloriques du monde entier. Date: 7-11 oct. 2015 Lieu: P arc de Cheonan Samgeori et parc de Arario, Cheongan-si Site Internet: cheonanfestival.com

6. Festival de la culture du thé sauvage de Hadong Au programme de ce festival de nombreux événements sur la tradition du thé en Corée. Date: 22-25 mai. 2015 Lieu: Centre de la culture du thé de Hadong, Hwagaemyeong et Agyang-myeon dans Hadong-gun. Site Internet : festival.hadong.go.kr

2. Festival de Geumsan Insam Ce festival de la santé et du bien-être se tient en automne et présentes une vaste palette d’événements basés sur l’expérience ainsi que des concours sur l’insam, le ginseng coréen cultivé à Geumsan. Date: 2-11 oct. 2015 Lieu: Ginseng and Herbal Street et Ginseng Expo Square, Geumsan-gun Site Internet: www.insamfestival.co.kr

7. Festival des lanternes Namgang Yudeung à Jinju Lancé pour commémorer la tradition des lanternes flottantes sur la rivière Namgang durant l’invasion japonaise de 1592, ce festival propose de nombreux événements liés au passé de ce lieu dont une exposition de lanternes traditionnelles du monde entier, un défilé de lanternes sur la rivière et des spectacles de feux d'artifice. Date: 1-11 oct. 2015 Lieu: Autour de la rivière Namgang, Jinju. Site Internet: www.yudeung.com

Gangwon-do

Jeollabuk-do

3. Festival de glace de Hwacheon Sancheoneo Ce festival se tient en hiver lorsque la rivière Hwacheoncheon est recouverte de glace. Nombreuses activités ludiques et spectacles festifs dont les fameux concours de pêche sous la glace et de pêche à mains nues de la truite des montagnes. Date: 1 janv.-1 fev. 2015 Lieu: Rivière Hwacheoncheon et cinq bourgs (eup) et communes rurales (myeon) de Hwacheon. Site Internet: www.narafestival.com 4. Festival international du mime de Chuncheon Ce festival offre une large palette de spectacles de rue et des performances de mime utilisant le corps humain comme un remarquable moyen d’expression artistique. Date: 24-30 mai. 2015 Lieu: Chuncheon-si Site Internet: www.mimefestival.com 5. Festival du champignon Songi Ce festival célèbre la saison du champignon Songi ou champignon des pins avec une palette d’activités excitantes sur ce produit local très spécial de Yangyang. Date: 1-4 oct. 2015 Lieu: Région autour de la rivière Namdaecheon à Yangyang-gun Site Internet: song-i.yangyang.go.kr

8. Festival de l’Horizon à Gimje Ce festival offre une large palette d’événements axés sur l’expérience et des programmes dont le thème porte sur les traditions agricoles locales. Date: 7-11 oct. 2015 Lieu: Byeokgolje Plaza, Gimje Site Internet: festival.gimje.go.kr

Jeollanam-do 9. Festival des papillons de Hamyeong Ce festival propose différentes expositions et événements festifs sur les fleurs et les papillons. Date: 1-10 mai. 2015 Lieu: Parc des Expositions de Hampyeong, Hampyeong-gun Site Internet: www.hampyeong.go.kr 10. Festival du céladon de Gangjin Ce festival présente différentes activités et programmes pour la préservation et le développement de l’héritage culturel du céladon Goryeo. Date: 1-9 août. 2015 Lieu: Sites des fours à céladon Goryeo à Gangjin Site internet: www.gangjinfes.or.k

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Sports 스포츠


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Comment la Corée du Sud est devenue une puissance sportive Jeux Olympiques d’été de Séoul 1988 Coupe du Monde de la FIFA 2002 en Corée du Sud et au Japon Les Championnats du monde d’athlétisme 2011 à Daegu Jeux Olympiques d’été de Londres 2012 Jeux Olympiques d’hiver de Pyeongchang 2018 Taekwondo


5 Sports 스포츠

L'équipe nationale de la Corée du Sud a surpris le monde en se classant à la 5e place dans le tableau des médailles (or, argent et bronze) aux jeux Olympiques de Londres 2012. Il est également intéressant de noter que l'équipe sud-coréenne a remporté la médaille de bronze au football lors de ces Jeux. Le potentiel du pays dans le domaine du football s’explique par la présence de plusieurs joueurs sud-coréens dans les ligues européennes. Aussi, lors des jeux Olympiques de Beijing 2008, l'équipe sud-coréenne a remporté la médaille d'or au baseball et plusieurs joueurs sudcoréens jouissent aujourd’hui d'une grande popularité parmi les fans aux États-Unis et au Japon en tant que membres d’équipes professionnelles locales. Dans les disciplines originairement occidentales comme le patinage artistique et l’escrime, où les Asiatiques obtiennent d’habitude un faible un record, la Corée du Sud prend son envol. 2

1 3

1. Shin-Soo Choo est un voltigeur pour les Rangers du Texas de la 1e Ligue de baseball des États-Unis. 2. Yuna Kim a remporté le Championnat du monde de patinage artistique en 2013. 3. In-bee Park a été choisi comme le Joueur de l'année de la LPGA en 2013.

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Yuna Kim, a établi plusieurs fois un record mondial dans le patinage artistique et, en escrime, les athlètes sud-coréens ont gagné de nombreuses médailles. Aux épreuves de golf, il est commun de voir les Coréens remporter les championnats de la PGA et de la LPGA et surtout au championnat de la LPGA féminin trois ou quatre Coréennes se classent constamment dans les dix premières dans un tournois. A Yeongam-gun, Jeollanam-do, une course de Formule 1 s’est tenue en 2010 et 2013 et le Tour de Corée, une course de vélo professionnelle sur route, a lieu chaque année.


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Comment la Corée du Sud est devenue une puissance sportive Les facteurs les plus importants derrière la transformation de la Corée du Sud en une puissance sportive sont le grand nombre d'amateurs de sport et les investissements efficaces du pays. Le pays s’efforce de trouver des jeunes athlètes prometteurs, de les former de manière efficace, et de les aider à développer leurs compétences en les faisant participer aux compétitions nationales. Il y a aussi des installations sportives professionnelles destinées exclusivement à la formation des athlètes sélectionnés pour les événements internationaux comme les jeux Olympiques ou les jeux Asiatiques. Amateurs de sports De nombreux amateurs de football sud-coréens se rassemblent tôt le matin tous les dimanches. Ces équipes de quartier organisent des matchs entre eux. Le nombre de ces joueurs s’élève actuellement à environ 500 000. Cette passion des gens ordinaires pour le sport est l’un des ressorts importants du succès des sports de haut niveau. En 2013, le nombre d’amateurs de sports appartenant à des clubs Marathon de Chuncheon Le marathon de Chuncheon se tient chaque mois d’octobre à Chuncheon, Gangwon-do

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L'évolution du nombre des clubs sportifs de quartier et de leurs membres 93

95

98

101

98 90

83

82 75

4 554 4 132

3 646 2 702

2006

2 914

2007 Clubs

2 985

3 081

3 086

2008

2009

2010

Membres

3 081

2011

2012

2013

2014

(Unité : mille, / Source: ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme)

s’élevait à 4,13 millions de personnes soit 8,1% de l'ensemble de la population. Parmi eux, le nombre d'amateurs de football qui ont rejoint des clubs (590 000) est au sommet de la liste, suivi par celui de tennis, de badminton, de ping-pong, de gateball et de gymnastique suédoise. Le gouvernement encourage les gens à participer aux activités physiques en fournissant un soutien aux clubs sportifs. La plupart des clubs sportifs organisent des événements de temps à autre. La piste Ollé à Jeju. Un parcours de randonnée sur l’île de Jeju. «Ollé» est un mot du dialecte local de Jeju qui fait référence à un chemin étroit entre la grand-rue et l'entrée d'une maison. Mme Seo Myeongsuk, une journaliste, a commencé à utiliser ce mot pour les parcours de randonnée en montagne sur l'île en s’inspirant du sentier de pèlerinage de SaintJacques-de-Compostelle dans le nord de l'Espagne. (Source : Fondation Jeju Ollé)

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Au cours des dernières années, le nombre de clubs de marathon a augmenté de manière drastique. Au printemps et à l'automne, des concours de marathon sont organisés presque chaque week-end dans tout le pays. Les marathons d’amateurs attirent des milliers, voire des dizaines de milliers de participants. Une organisation qui suit de près ces manifestations sportives estime que le nombre de personnes qui s’engagent dans le jogging, la course, et les courses de marathon s’élève entre 800 000 et 4 millions. Le nombre de participants, professionnels ou amateurs, aux courses de marathon atteint à plus de 20 000 personnes en général. Comme le pays est montagneux, la Corée du Sud a un environnement idéal pour les alpinistes et les randonneurs. Il y a beaucoup de montagnes à proximité de grandes villes, permettant aux citadins de profiter facilement des possibilités d'escalades et de randonnées. Ces montagnes rocheuses sont idéales pour l’escalade. Au cours de ces dernières années, les sentiers montagneux de l'île de Jeju ont émergé comme une destination favorite pour les randonneurs. Avec cette popularité de la randonnée, les gouvernements locaux ont rivalisé les uns et les autres pour établir de bons sentiers de randonnée. Le cyclisme est aussi devenu le centre d'attention comme sport respectueux de l'environnement. Le nombre de clubs cyclistes a augmenté en conséquence. Un vaste réseau de pistes cyclables qui longent et traversent le pays a été établi et beaucoup de gens maintenant roulent à vélo durant le week-end le long des grands fleuves du pays. Un grand nombre de gens sont attirés par les sports professionnels tels que le baseball, le football, le volley-ball, etc. Encourager une équipe favorite est un passe-temps amusant. Le baseball et le football professionnels attirent respectivement, chaque année, 8 millions et 3 millions personnes. 168


Nombre moyen des spectateurs des jeux de sports professionnels majeurs

11 562 10 983

11 374

10 709 7 656

7 157 5 358

1 471 2009

Volleyball

11 429

13 747

13 055

12 873 11 402

4 575 1 472 2010

Basketball

5 400

5 687 4 092

1 744 2011

Football

8 115

1 744

1 525

1 967

2013

2012

Baseball

4 458

KISS L'Institut coréen des sciences du sport à Nowon-gu, Séoul, s’engage dans le développement et la distribution des méthodes d'exercices physiques, la recherche visant à aider les athlètes à améliorer leurs capacités, la formation des futurs dirigeants sportifs. Il mène aussi des recherches approfondies sur la science du sport.

2014

(Unité: Personne / Source:MCST)

Collaboration entre le sport et la science Aux jeux Olympiques d’été de Londres 2012 un Sud-Coréen a remporté la médaille d'or au saut de cheval d’arçons et aux agrès. Cette réussite est le résultat de la collaboration entre la science et le sport. Les scientifiques du sport ont étudié les conditions optimales pour réussir une difficile épreuve technique et sont parvenus à la conclusion que le laps de temps optimal pour un athlète de toucher le cheval était 0,15 secondes et que l'angle optimal entre le bras et le corps était de 22 degrés afin de rester en l'air plus longtemps et exécuter des cercles plus rapides. L'athlète sud-coréen a réussi à gagner la médaille d'or à la suite d’une formation basée sur des conditions optimales adaptées à la structure de son corps. L'Institut coréen des sciences du sport (KISS) emploie des experts dans la kinésiologie, la psychologie, la physiologie, etc. Ces spécialistes aident les athlètes à atteindre les meilleurs résultats possibles lors des compétitions. Cinq experts ont accompagné l'équipe nationale pendant les jeux Olympiques d'été de Londres en 2012. Il y a seize

Centre de formation Jincheon Le centre de formation dispose d'une installation qui peut accueillir 350 athlètes de douze sports (athlétisme, tir, natation, tennis, soft tennis, volleyball, basket-ball, baseball, softball, aviron, canoë et rugby), des établissements annexes et des facilités conçues pour aider les athlètes à se mettre en condition.

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académies de sports dans le pays qui échangent des informations par un système informatique intégré. La Corée possède plusieurs installations de qualité pour la formation et la pratique des équipiers. Le Centre de formation Taereung à Séoul est équipé d'installations de formation, de pistes de course, de courts intérieurs et extérieurs, d’une piscine intérieure qui répond aux normes internationales et d’un dortoir pour 300 athlètes. En 2011, le pays a construit un nouveau centre de formation à Jincheon-gun, Chungcheongbuk-do, pour les athlètes sélectionnés pour l’équipe nationale. Ceux qui se sont entraînés ici ont gagné les médailles d'or et d'argent en athlétisme, la natation et le tir à la carabine aux jeux Olympiques de 2012 à Londres. Le centre de Jincheon sera élargi pour accueillir jusqu'à 800 athlètes, pratiquant 25 sports différents. Il y a également le centre de formation sportif de Taebaek. Il est spécialement installé sur les monts Hambaek pour l'amélioration des fonctions cardiorespiratoires des athlètes.

Jeux Olympiques d’été 1988 à Séoul Les 24es jeux Olympiques d'été ont eu lieu en 1988 à Séoul, avec un nombre record de délégations d'athlètes (13 304 personnes venant de 159 pays) ayant participé à l'événement. Ces Jeux ont adopté «la réconciliation et le progrès » comme devise de base. Le Emblème des Jeux olympiques de 1988 L'emblème a été conçu sur la base du triple Taegeuk, le motif traditionnel transmis depuis de nombreuses générations. Il a été largement affiché aux portes d’entrée des maisons traditionnelles. Il s’est retrouvé également sur des objets artisanaux. Il symbolise le vœu pour la promotion de la paix à travers les jeux Olympiques.

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comité organisateur a fixé les objectifs suivants : la participation du plus grand nombre d'athlètes, la réconciliation du monde entier, les meilleurs résultats, la sécurité et la réduction des coûts. La Corée du Sud est devenue le 16e pays (et le 2e en Asie) à avoir accueilli les jeux Olympiques d'été. Les compétitions ont été organisées dans 23 disciplines officielles et deux sports de démonstration. La Corée du Sud s’est classée à la 4e place au classement général, avec 12 médailles d'or, 10 médailles d'argent et 11 médailles de bronze.


La valeur la plus importante des JO de Séoul 1988 est qu’ils ont été le lieu de la réconciliation entre les blocs de l'Ouest et de l'Est, après le boycottage du Bloc occidental des jeux Olympiques de Moscou de 1980 et le boycottage de rétorsion du Bloc de l'Est aux jeux Olympiques de 1984 à Los Angeles. L'événement à Séoul a transcendé le conflit idéologique et la discrimination raciale, conformément à la Charte olympique, et a servi comme une occasion pour faire connaître la situation du développement économique du pays et de la culture traditionnelle, et le potentiel des Coréens dans le monde entier.

La Coupe du monde de la FIFA 2002 en Corée du Sud et au Japon. Tenue pendant 31 jours (du 31 mai au 30 Juin), la Coupe du monde Corée / Japon 2002 était la première Coupe du monde à être organisée conjointement par deux pays. C’était aussi le premier tournoi qui s’est tenu en dehors des continents européen et américain.

La prise de la rue par les Diables rouge Après leur soutien enthousiaste pour l’équipe nationale au cours de la Coupe du Monde 2002 Corée / Japon, les supporteurs, avec des T-shirts rouges ont gagné le surnom de Red Devils (Diables rouges). Leurs encouragements dans la rue a surpris le monde entier. Il est dit que près de la moitié de tous les Sud-coréens , soit 21,93 millions de personnes, ont pris part aux manifestations de soutien pendant le tournoi 2002.

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L'événement a produit une série de résultats surprenants, dont le plus inattendu a été sans doute l’arrivée en demi-finale de la Corée du Sud. L'événement a été également l'occasion de révéler un autre aspect des Sud-coréens au monde. Les supporteurs du football national, tous vêtus d’un T-shirt rouge (d’où le nom de «Diables rouges»), ont soutenu avec enthousiasme l’équipe coréenne. Leurs encouragements ont influencé les gens et ont créé une nouvelle culture d’encouragement de rue. Des dizaines de milliers de gens, habillés en rouge, sont sortis dans la rue au beau milieu de la nuit et ont impressionné le monde entier. Lors du match de l'équipe sudcoréenne contre l'Allemagne pour les quarts de finale, 6,5 millions de personnes, soit un huitième de la population, ont rempli les rues pour encourager l’équipe nationale.

Les Championnats du monde d’athlétisme 2011 à Daegu Les Championnats du monde d’athlétisme 2011 se sont déroulés à Daegu, troisième plus grande ville du pays, du 27 août au 4 septembre 2011, avec plus de 100 millions de spectateurs dans le monde entier. Le stade de Daegu est le lieu qui a fait ses preuves lors de nombreuses compétitions sportives internationales, y compris la Coupe du Monde de la FIFA, Corée / Japon 2002 et les Universiades d'été 2003. Pendant les championnats de Daegu 2011, les écrans géants à haute définition 1 2

1. Les athlètes lors de la course d’obstacles aux Championnats d'athlétisme mondial de l'IAAF de Daegu 2011. 2. Lors de la Coupe du monde 2012, des milliers de personnes rassemblées sur la place de l’hôtel de ville de Séoul ont encouragé l’équipe nationale coréenne, créant une nouvelle culture d’encouragement de la rue.

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du stade ont affiché, jusqu’au centième de seconde, les écarts de temps entre les athlètes, offrant ainsi une vision remarquable aux spectateurs du monde entier.

Les Jeux Olympiques d’été de Londres 2012 Aux jeux Olympiques d'été de Londres 2012, la Corée du Sud a pris la 5e place en termes de nombre de médailles. Parmi les pays asiatiques, la Corée s’est retrouvée au 2e rang après la Chine. Les athlètes sud-coréens ont remporté 13 médailles d'or, 8 médailles


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Médaillés sud-coréens aux jeux Olympiques d’été de Londres 2012 Ki Bo-bae (Tir à l’arc) Ki Bo-bae a remporté deux médailles d'or aux épreuves de tir à l'arc individuelles et d'équipes féminines.

Park Tae-hwan (Natation) Park Tae-hwan a remporté deux médailles d'argent aux 200m et 400m nage libre masculin.

Kim Jang-mi (Tir au fusil) Kim Jang-mi a remporté la médaille d'or dans l'épreuve féminine de tir au pistolet à 25m.

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Choi In-jeong (Escrime) L'équipe nationale d'escrime a obtenu des résultats remarquables lors des jeux Olympiques d'été de Londres 2012. Choi Injeong a remporté une médaille d'argent dans l'épreuve d’équipe féminine d’épée.

Kim Jae-bum (Judo) Kim Jae-bum a remporté une médaille d'or dans la catégorie masculine des moins de 81kg au Championnat du monde et aux JO d'été de Londres 2012.

Yang Hak-seon (Gymnastique) Yang Hak-seon a remporté une médaille d'or en gymnastique. Il a atteint le plus haut score en exécutant une vrille à 1 080 degrés et un salto.

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d'argent et 7 médailles de bronze dans les disciplines suivantes : tir à l'arc, tir à la carabine, escrime, gymnastique, judo et natation. Pour le tir à l’arc il y a les médailles d’or aux épreuves individuelles féminines et masculines et aux compétitions par équipes féminines. L’équipe masculine a gagné la médaille de bronze. En tir à la carabine, le pays a remporté trois médailles d'or et deux médailles d'argent, permettant d’apparaître comme une puissance mondiale dans le tir. Un archer et un tireur ont remporté deux médailles d'or chacun. Le pays a également remporté deux médailles d'or au judo et une médaille d'or en lutte. Plus que tout autre pays, l'équipe sud-coréenne a surpris le monde aux jeux Olympiques de Londres en dépassant les performances des autres pays en escrime, considérée autrefois comme un sport d’aristocrates occidentaux. Ainsi, gagner six médailles en escrime (2 médailles d’or, 1 médaille d’argent et 3 médailles de bronze) aux épreuves d’équipes masculines et aux épreuves individuelles féminines est tout à fait remarquable. Toutefois la réalisation la plus remarquable de l'équipe nationale coréenne a été la médaille d'or en gymnastique artistique au cheval d’arçons. Yang Hak-seon a remporté la première médaille d'or en gymnastique dans l'histoire olympique du pays avec une technique remarquable. Quant au Taekwondo, art martial d’origine coréenne, l'équipe a remporté une seule médaille d'or, ce qui signifie qu’il est désormais devenu un sport international. Au moment de la participation aux jeux Olympiques d'été de Londres, la devise de l'équipe nationale sud-coréenne était "De Londres à Londres", en se référant, 64 ans après, à sa première participation aux JO de Londres en 1948. On voit également l'évolution du statut du pays : d’abord bénéficiaire de l'aide étrangère il est passé au statut de donateur en seulement 64 années, manifestant ainsi son souhait de partager avec d’autres pays sa richesse et son expérience acquise au long des années. 176


Les jeux Olympiques d’hiver de Pyeongchang en 2018 Les prochains jeux Olympiques d'hiver auront lieu à Pyeongchang entre le 9 et le 25 février 2018. Les offres de Pyeongchang pour

Jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang 2018 Le président du CIO, Jacques Rogge, annonce que Pyeongchang sera la ville hôte des prochains jeux Olympiques d'hiver, en 2018.

accueillir les jeux Olympiques d'hiver de 2010 et 2014 ont échoué, mais la ville n’a pas été découragée et a finalement réussi à sa troisième tentative pour 2018. Ainsi, la Corée du Sud est devenue l'hôte des jeux Olympiques une fois de plus, après les jeux Olympiques d'été de 1988 à Séoul. Les jeux Olympiques d'hiver de Pyeongchang 2018 seront les 2es jeux Olympiques d'hiver tenus en Asie après ceux de Nagano au Japon en 1998. Les jeux Olympiques d'été et d'hiver, la Coupe du monde de la FIFA, et les Championnats du monde d'athlétisme de l'IAAF sont, dit-on, les quatre plus importants événements sportifs internationaux. La Corée du Sud sera le 6e pays à les avoir accueillis tous les quatre d'ici à 2018 après la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon et la Russie.

Taekwondo Le Taekwondo est un art martial d'autodéfense originairement coréen où les concurrents utilisent les mains et les pieds. Dans les temps anciens, les Coréens ont pratiqué le Taekwondo comme une préparation obligatoire au cas où éclaterait guerre. Mais au fil du temps, il est devenu progressivement un sport populaire et un élément ludique a été ajouté. En 1971, il a été désigné 177


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comme le sport national de la Corée. En 1973, le 1er Championnat du monde de Taekwondo a eu lieu à Séoul et, en 1980, le CIO a l’adopté

Démonstration de Taekwondo à Times Square à New York.

comme une discipline officielle des jeux Olympiques. Il est devenu un sport international avec près de 100 millions de pratiquants dans le monde entier. Comme le taekwondo met l’accent non seulement sur la culture physique mais aussi spirituelle, il jouit d'une popularité tant chez les hommes que chez les femmes. Le gouvernement sud-coréen aide à envoyer des maîtres de Taekwondo dans le monde entier. Les casques bleus de l’ONU enseignent le Taekwondo aux résidents des territoires contestés où ils stationnent. Dans de nombreuses régions du monde, le Taekwondo est considéré comme un symbole de la Corée du Sud. Pour ses effets éducatifs liés à la discipline spirituelle et à la persévérance, il est en train de devenir une option pour le traitement des jeunes souffrant d’addiction à Internet, aux jeux vidéo, par exemple.

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Histoire 역사


6

Les commencements de l'histoire du pays (Époque préhistorique - Gojoseon) Naissance des Trois Royaumes et autres États Époque des royaumes du Sud et du Nord : Silla unifié et Balhae La dynastie Goryeo La dynastie Joseon La chute de la dynastie Joseon, l'annexion de la Corée par l'empire du Japon Mouvement d'Indépendance Naissance d’une nation démocratique et développement de la puissance économique


Hache en pierre Cet outil multifonction remonte au Paléolithique. Il a été découvert à Jeongok-ri, Yeoncheon-gun, Gyeonggi-do.

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6 Histoire 역사

Les commencements de l'histoire du pays (Époque préhistorique - Gojoseon) L'histoire de la nation coréenne apparaît en Mandchourie et dans la péninsule coréenne, lorsque les populations commencèrent à s'y installer il y a 700 000 ans. Parmi les sites historiques représentatifs auxquels on peut associer la population de l'âge paléolithique ayant utilisé des outils fabriqués à partir de cornes d'animaux et taillé des outils en pierre, on peut citer le site de Geomeunmoru à Sangwon, Pyeongannam-do, le site de Jeongok-ri à Yeoncheon, Gyeonggido, celui de Seokjang-ri à Gongju, Chungcheongnam-do et celui de Durubong à Cheongwon, Chungcheongbuk-do. Les premiers habitants de la péninsule survécurent grâce à la pratique de la chasse des animaux et la collecte collective de plantes comestibles.

Poterie avec motif en forme de peigne Cet objet à fond pointu a été découvert à Amsa-dong, à Séoul. Il s'agit d'un site historique représentatif du Néolithique. (Source : Musée national de Corée)

En Corée, l'âge du Néolithique débuta vers 8 000 av. J.-C. Les peuples commencèrent l'agriculture, la culture des céréales telles que le millet et utilisèrent des outils en pierre polie. Ils prirent l’habitude de s'installer de façon permanente dans certains lieux et formèrent des sociétés claniques. L'un des traits les plus représentatifs du Néolithique est la poterie avec des motifs de peigne dont des exemples furent trouvés partout dans la péninsule coréenne, y compris à Amsadong, Séoul, à Namgyeong, Pyeongyang ainsi qu’à Suga-ri, Gimhae. L'âge du bronze commença aux environs du 10e siècle av. J.-C. sur la péninsule coréenne et aux environs du 15e siècle av. J.-C. en 183


Mandchourie. Les sites historiques associés à l'âge du bronze ont été trouvés dans les provinces du Liaoning et Jilin, en Chine, et à travers la péninsule coréenne. Avec le développement de la culture du bronze, une société émergea, dans laquelle le chef d'un clan exerçait une grande influence. Les chefs les plus forts de certains clans commencèrent à fusionner de nombreux clans pour en faire un seul. Ces groupes se développèrent très progressivement pour devenir des États précoces. Les tribus ayant joué un rôle central dans la mise en place de Gojoseon - lequel apparaissant comme le premier État reconnaissable du peuple coréen - développa la croyance dans le roi des Cieux et le culte des ours. Deux factions considérèrent, dans le même temps, Dangun Wanggeom comme leur grand prêtre et chef politique. Gojoseon favorisa une culture d'indépendance dans le Liaoning, en Chine, et le long de la rivière Daedong. Vers le 3e siècle après J.-C., les rois, tels que le roi Bu et le roi Jun devinrent puissants et léguèrent leurs trônes à leurs fils. Ils mirent en place un solide système de règles, soutenus par des serviteurs de haut rang et des officiers militaires. Vers la fin du 3e siècle, la dynastie Qin fut remplacée par la dynastie Han en Chine, créant une période de bouleversements sociaux. De nombreux peuples migrèrent vers le sud, à Gojoseon. Leur chef, Wiman, accéda au trône en 194 après J.-C. et Gojoseon élargit

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son territoire sous son règne. À cette époque, Gojoseon avait adopté la culture du fer, développé l'agriculture et divers produits artisanaux et augmenté sa puissance militaire. Il tenta de monopoliser les profits, tout en servant d'intermédiaire dans le commerce entre la péninsule coréenne et la Chine, profitant de sa proximité géographique avec la Chine. Cela mena à une confrontation entre Gojoseon et la Chine des Han. Han attaqua Gojoseon avec un effectif important de forces terrestres et navales. Gojoseon résista impudemment à l'attaque et remporta une grande victoire au début de la guerre. Par contre, sa capitale, la forteresse Wanggeomseong, tomba après une année de guerre et Gojoseon s'effondra en 108 après J.-C. Dolmens Les Sept Merveilles du Monde font référence à des sites tels que la Grande Pyramide de Gizeh, la Grande Muraille de Chine, Stonehenge en Angleterre, etc. Bien que n'étant pas classés parmi les Sept Merveilles du Monde, les dolmens de la péninsule coréenne ont une valeur identique et le prestige d'être considérés comme l'une des nombreuses merveilles du monde. Voici trois raisons soutenant les dolmens et leur haute valeur culturelle et historique : Premièrement, la péninsule coréenne possède plus de 36 000

Dolmens situés dans le parc de Suncheon, Jeollanam-do

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dolmens, soit environ la moitié de tous les dolmens dans le monde. Deuxièmement, la diversité des objets, y compris des ossements, des objets en pierre, des objets en jade et en bronze qui ont été découverts dans les sites des dolmens. Cependant, bon nombre d'entre Dolmens en forme de table à Bugeun-ri, Ganghwa

eux ne contenaient aucun objet. Par conséquent, les informations spécifiques sur les auteurs des constructions des dolmens, leurs buts et leurs habitudes de vie à l'époque, n'ont pas encore été tous trouvés. Troisièmement, on ne peut que s'interroger sur la manière dont ces grosses pierres ont été transportées et sur les compétences utilisées pour construire les dolmens. Dans le passé, on avait l’habitude de classer les dolmens en Corée en deux catégories en fonction de leur emplacement : le type du Nord comme «type table» pour ceux situés au nord du fleuve Han, et le type Sud (la pierre horizontale, à même le sol, repose sur plusieurs blocs de pierre) pour ceux situés au sud de la

Dague de bronze en forme de mandoline et longue dague en bronze (Gojoseon)

rivière Han. Cependant, après que les dolmens de type Sud ont été découverts au nord du fleuve Han et les dolmens de type table au sud du même fleuve, les appellations de type nord/sud furent

Ces deux objets sont représentatifs de l'âge du bronze. Ils furent conçus pour être des armes ou des objets rituels. Celui de gauche a une apparence similaire au bipa (mandoline coréenne), tandis que celui de droite est plus mince et présente une ligne droite.

dolmens : "Les gens disent qu'autrefois les saints avaient placé les

(Source : musée national de Corée)

dolmens à ces endroits. C'est en effet une merveilleuse technique."

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abandonnées. Depuis, d'autres chercheurs ajoutèrent de nouveaux types à ce système de classification. Les dolmens font souvent référence aux tombes, mais il est difficile de certifier ce type d’assertion. Yi Gyu-bo, un grand érudit de Goryeo au 12e siècle, laissa les remarques suivantes à propos des


Au début du 20e siècle, le missionnaire américain Horace Grant Underwood affirmait que les dolmens n'étaient pas des tombes, mais plutôt qu'ils avaient été posés à ces endroits pour des rituels sacrificiels offerts aux dieux de la terre. Un folkloriste coréen, nommé Son Jin-tae, expliquait, dans un conte populaire, que les dolmens étaient les maisons des sorcières, appelées Mago halmeoni dans certains contes. On trouve peu de dolmens en Chine, à l'exception de la Mandchourie, et au Japon, alors que des milliers d'entre eux peuvent être vus dans la péninsule coréenne. Ils ont été érigés depuis des milliers d'années, mais ce processus fut stoppé quelques temps avant l’ère chrétienne. Il existe de nombreux mystères non résolus entourant les dolmens, tels que la raison de leur concentration en si grand nombre sur la péninsule coréenne en Asie du Nord ainsi que les rapports possibles avec ceux trouvés en Europe ou en Inde. L'acceptation de l'UNESCO de la demande du gouvernement sudcoréen, en 2000, pour l'enregistrement des dolmens de Ganghwa, Hwasun et Gochang comme patrimoine culturel mondial, témoigne de l'intérêt croissant du monde au sujet de leur importance dans le domaine de l'anthropologie culturelle.

Naissance des Trois Royaumes et autres États

Stèle pour le Grand Roi Gwanggaeto (Goguryeo ; 5e siècle) Le roi Gwanggaeto, le 19e roi de Goguryeo, avait élargi le territoire de son royaume jusqu’à la Mandchourie et aux provinces maritimes de la Sibérie. En 414, son fils, le roi Jangsu, érigea une stèle (6,39m de haut, 37 tonnes) dans l'actuel Jian, province du Jilin en Chine, pour commémorer les grandes réalisations de son père. L'inscription, qui comprend 1 775 caractères, explique comment Goguryeo a été fondé et comment il a élargi son territoire.

Vers la fin de la période de Gojoseon, des États tribaux s’installèrent, l'un après l'autre, en Mandchourie et dans la péninsule coréenne. Buyeo s'établit dans les plaines le long de la rivière Songhua dans la province du Jilin en Mandchourie. La population de Buyeo cultivait et élevait du bétail ainsi que des chevaux. Elle conservait également les fourrures. Au début du 1er siècle après J.-C., elle commença à appeler son chef principal «roi», noua des liens avec d'autres pays et entra même en relations diplomatiques avec la Chine. À la fin du 3e siècle, Buyeo fut incorporé à Goguryeo. La population de Buyeo 187


tenait, au mois de décembre, un festival annuel appelé Yeonggo. Au cours de ce festival, elle organisait un rite sacrificiel à l'attention du ciel, chantait et dansait ensemble et les détenus étaient également libérés. Le royaume s'effondra lors de l'établissement d’une confédération régionale, mais les factions qui fondèrent Goguryeo et Baekje s'enorgueillirent de leurs statuts d'héritiers de Buyeo. Le Samguk Sagi (Histoire des Trois Royaumes) stipule que Gojumong, qui fonda Goguryeo en 37 avant J.-C., était originaire de Buyeo. Goguryeo prospéra considérablement dans les zones environnantes du mont Baekdusan et le long du fleuve Amnokgang. Juste après sa fondation, le royaume conquit un certain nombre de petits États dans la région et déplaça sa capitale à Gungnaeseong (Tonggu), près du Amnokgang. À la suite de nombreuses guerres, il chassa les factions fidèles à la dynastie des Han et élargit son territoire plus loin que le Liaodong à l'ouest et au nord-est de la péninsule coréenne. Il devint un État puissant, exerçant son contrôle sur la Mandchourie et la partie nord de la péninsule coréenne. Il y eut également un certain nombre de petits États tels que Okjeo, Dongye qui occupaient l'actuel Hamgyeong-do et le Nord du Gangwon-do, le long de la côte Est de la péninsule coréenne. Situées dans des régions éloignées, elles ne se développèrent pas très rapidement. Okjeo offrait des tributs, tels que du sel et du poisson, à Goguryeo. Les habitants de Dongye organisaient, en octobre, un rite sacrificiel pour le ciel, appelé Mucheon, pendant lequel ils entretenaient un esprit de collaboration en chantant et en dansant ensemble. Leurs activités favorites comprenaient le tir à l'arc, arc connu sous le nom de dangung, et les courses sur les gwahama (des chevaux assez petits pour passer sans encombre sous les arbres fruitiers). Ces deux États furent également incorporés à Goguryeo. 188


Les trois royaumes et Gaya (5e siècle après J.-C.)

Goguryeo

Mer de de l’Est

Pyeongyang

Usanguk Dokdo

Mer de l'Ouest Ungjin (Gongju) Sabi (Buyeo) Baekje

Silla Gaya

Geumseong (Gyeongju)

Tamna

La région au sud de Gojoseon était occupée par un ensemble de petites tribus regroupées sous les noms de Mahan, Jinhan et Byeonhan. Mahan était une confédération composée d'un total de 100 000 foyers dispersés dans 54 petites tribus, réparties entre les domaines des actuelles provinces du Gyeonggi, Chungcheong, et Jeollado. Byeonhan était situé dans une zone comprenant aujourd'hui Gimhae et Masan. Jinhan était situé dans une région qui comprend aujourd'hui Daegu et Gyeongju. Chacun des deux derniers était composé de 40 000 à 50 000 foyers. Les trois mini-États étaient 189


Une peinture des scènes de chasse du Tombeau des danseurs (5e siècle, royaume de Goguryeo). Représentation d’une chasse pleine de dynamisme des peuples de Goguryeo (37 av. J.-C. - 668)

connus collectivement sous le nom de Samhan. La population de Jarre avec figurines d'argile (Silla ; 5e siècle) Dans l'Antiquité, les peuples fabriquaient des figurines d'argile en forme d'animaux, lesquelles étaient utilisées comme des jouets ou des accessoires funéraires. Ce pot renseigne sur la croyance religieuse du peuple de Silla. Il s'agit d'un matériau important pour les chercheurs et les amateurs d'histoire et d'art. (Source : musée national de Corée)

Samhan organisait des rites de sacrifice pour le ciel, en mai et en octobre. Lors de ces occasions, elle se rassemblait pour savourer des boissons alcoolisées, de la nourriture, chanter et danser. Avec la propagation de la culture du fer et le développement des compétences agricoles, les États puissants tels que Goguryeo, Baekje et Silla, s'établirent progressivement en Mandchourie et dans la péninsule coréenne. Goguryeo Goguryeo fut le premier des trois royaumes à s'établir clairement comme pays souverain. Il commença à étendre son territoire à la fin 1er siècle et adopta un système centré sur la royauté à la fin 2e siècle. Au début du 4e siècle, le roi Micheon de Goguryeo chassa de la péninsule coréenne les factions fidèles à la dynastie des Han. En 372 (2e année du règne du roi Sosurim), Goguryeo adopta le bouddhisme et promulgua un code de lois dans un effort d'établir un système de règles approprié. Il établit également le Taehak, un institut d'enseignement confucéen. Le grand roi Gwanggaeto, un des fils du roi Sosurim, chassa les Khitan, les Sushen et les Dongbuyeo,

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Couronne en or de Gaya Elle a été trouvée à Goryeong de Gyeongsangbuk-do. Les piliers se sont reliées à la couronne par le fil d’or et les jades courbes sont crochées par les bosses.

puis il élargit son territoire en Mandchourie. Il captura également un grand nombre de forteresses de Baekje dans le Sud et aida Silla à surmonter une crise en chassant les envahisseurs Wako (japonais). Baekje Baekje avait été créé en 18 av. J.-C., conjointement par les peuples qui vivaient le long du fleuve Han et ceux provenant de Buyeo et Goguryeo, ainsi que les migrants venus d'autres régions. Vers le milieu du 3e siècle, pendant le règne du roi Goi, le royaume avait pris le contrôle complet sur les régions le long du fleuve Han, puis mis en place un solide système de gouvernance politique en adoptant la culture avancée de la Chine. Vers le milieu du 4e siècle, le roi Geunchogo occupa Mahan et augmenta la taille de son territoire jusqu'à la côte sud de l'actuel Jeolla-do. Le long de la frontière nord, Baekje fit face à Goguryeo dans le but de prendre le contrôle de l'actuel Hwanghae-do. Il exerça aussi un contrôle sur Gaya dans le sud. A cette époque, le territoire de Baekje comprenait l'actuel Gyeonggi-do, le Chungcheong-do, le Jeolla-do, le cours moyen du fleuve Nakdonggang, ainsi que le Gangwon-do et le Hwanghae-do. 191


Silla Silla trouve ses origines dans le Saroguk, l'un des mini-États de Jinhan. Il fut établi comme royaume en 57 avant J.-C. par des indigènes de l'actuel Gyeongju et les peuples venant d’autres régions. Ceux ayant pour noms de famille Park, Seok, et Kim accédèrent au trône à tour de rôle. Vers le 4e siècle, le royaume s'étendait à la plupart des zones situées à l'est du fleuve Nakdonggang. Pendant le règne du roi Naemul, Silla permit aux troupes de Goguryeo de rester dans le royaume pour aider à chasser les envahisseurs Wako. Il adopta également la culture et la Grand brûle-parfum en bronze doré (6e siècle) Cet objet précieux a aidé les chercheurs à élargir leurs compréhensions des peuples de Baekje, en termes de religion, artisanat, culture artistique, religion et idées (Source : musée national de Corée)

civilisation chinoise sur le territoire Goguryeo. Au Byeonhan, situé le long du cours inférieur du fleuve Nakdonggang, la confédération Gaya émergea, avec Geumgwan Gaya qui y joua un rôle majeur. La confédération qui avait développé une culture du fer, exerça une influence considérable sur les zones situées le long du fleuve Nakdonggang. Les miniÉtats formant Gaya avaient commencé la culture du riz dès leur installation et commercèrent activement avec Wa (le Japon) et Lelang, profitant du fer, produit localement, et de la facilité des routes maritimes. Unification des trois royaumes sous Silla Au 5e siècle, les trois royaumes de Goguryeo, Baekje et Silla, installés sur la péninsule coréenne s’engagèrent dans une politique d'expansion territoriale sous un régime dirigeant fermement établi et centré sur la personne du roi. En 427 à Goguryeo, le roi Jangsu, un fils du roi Gwanggaeto, transféra la capitale à Pyeongyang. Il occupa Hanseong (aujourd'hui Séoul), la capitale de Baekje, ainsi que les régions situées le long du fleuve Hangang, étendant son territoire jusqu'à l'actuel Jungnyeong Pass (Danyang et Yeongju) et Namyang-myeon, Gyeonggi-do. Grâce à cette expansion

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territoriale, Goguryeo apparut comme une puissance de l’Asie du Nord avec laquelle il fallait compter. En 475, Baekje, déplaça sa capitale à Ungjin (aujourd'hui Gongju) après avoir cédé à Goguryeo les régions le long du fleuve Hangang. Il se battit pour retrouver sa puissance afin de reprendre le territoire perdu. Le roi Dongseong affronta Goguryeo en renforçant son alliance avec Silla. Le roi Muryeong accentua le contrôle sur ses terres dans le but de jeter les bases d’une nouvelle prospérité. Le roi Seong, un fils du roi Muryeong, déplaça la capitale de Baekje vers Sabi (aujourd'hui Buyeo), s'efforça de réformer le système de gouvernance, reprit le contrôle des régions situées le long de la rivière Hangang, dans une alliance avec Silla. Quant à Silla, Saroguk changea sa dénomination pour Silla au début du 6e siècle, réforma son système politique, et réorganisa ses zones administratives, y compris la capitale, sous le règne du roi Jijeung. En 512, le roi Jijeung intégra Usanguk (composé de l'actuel Ulleungdo et Dokdo) au territoire de Silla. Le roi Beopheung stabilisa le régime au pouvoir en proclamant des lois, fixant des règles sur les tenues officielles et en adoptant le bouddhisme comme religion officielle de l'État. Il intégra également Geumgwan Gaya dans une campagne d'extension de territoire. Le roi Jinheung réorganisa le Hwarangdo (institution nationale destinée à former des jeunes aristocrates) en un organisme national et agrandit considérablement le territoire. Il s'empara des terres situées le long du fleuve Hangang de Baekje, conquit Dae Gaya à Goryeong, les régions situées le long du fleuve Nakdonggang et agrandit le territoire aussi loin que Hamheung, le long de la côte Est. En 612, la Chine des Sui, laquelle avait unifié l'ensemble de la Chine continentale en un seul État, attaqua Goguryeo, mobilisant plus d'un million de soldats. Le général Eulji Mundeok de Goguryeo noya la plupart des envahisseurs chinois dans le Salsu (aujourd'hui fleuve 193


Cloche sacrée du grand roi Seongdeok (Silla Unifié, 8e siècle) Avec ses 18,9 tonnes, c'est la plus grosse cloche du pays. Elle est aussi appelée la Cloche d'Emile. Les apsaras volants (image de droite) sont les preuves des qualités artistiques de Silla.

Cheongcheongang). En 618, la dynastie Sui ayant subi d'énormes dommages en raison de l'échec de la campagne, laissa place à la dynastie Tang. La Chine, sous le règne de la dynastie Tang, attaqua également Goguryeo plusieurs fois, mais échoua à chaque tentative. Pendant ce temps, Baekje continuait d'attaquer Silla. Silla sollicita en vain l'assistance de Goguryeo, puis envahit Baekje grâce à une alliance avec la Chine des Tang. Les troupes de Silla, dirigées par Kim Yu-sin, remportèrent victoire sur une force d'élite des troupes commandées par Gyebaek de Baekje à Hwangsanbeol et marchèrent sur Sabi, la capitale de Baekje. Des troupes chinoises de la dynastie des Tang envahirent Baekje dans l'estuaire du fleuve Geum (Geumgang). Finalement, en 660, Baekje capitula face aux forces alliées Silla-Tang. Les forces Silla-Tang ensuite attaquèrent Goguryeo, alors devenu le royaume le plus puissant en Asie du Nord. Entre-temps, Goguryeo qui avait appauvri ses ressources dans deux guerres à grande échelle contre les deux dynasties chinoises, tomba en 668. Après la conquête de Baekje et Goguryeo en alliance avec Silla, la Chine sous le règne de la dynastie Tang tenta d'exercer un contrôle sur l'ensemble de la péninsule coréenne, y compris Silla. Silla mena une guerre contre les Tang et la remporta sur sa marine 194


de guerre à Gibeolpo près de l'estuaire du fleuve Geum (Geumgang), puis chassa l'ensemble des forces de la dynastie Tang de la péninsule, accomplissant ainsi l'exploit important de l'unification de la péninsule coréenne en 676.

Époque des royaumes du Sud et du Nord : Silla unifié et Balhae Avec l'unification des trois royaumes de la péninsule coréenne en 668, Silla connut une expansion marquée à la fois de son Silla unifié et Balhae (8e siècle)

Balhae

Sanggyeong

Mer de l’Est Pyeongyang Usanguk

Mer de l'Ouest

Silla

Dokdo

Geumseong (Gyeongju)

Tamna

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territoire et de sa population. Silla unifié entra dans une période de développement économique fulgurant. Il répara les ouvrages de défense à la frontière de la Chine des Tang. Les deux pays connurent des échanges importants entre les négociants, les moines et les érudits confucianistes. Silla gérait un trafic d'exportation de l'or/ argent et de ginseng vers les Tang et importait des livres, de la porcelaine, des tissus de soie, de satin, des vêtements, des produits de l'artisanat. Les marchandises en provenance d'Asie centrale furent introduites à Silla et les commerçants de cette région effectuaient des visites à Silla via la Route de la Soie et les routes maritimes. Les principaux ports de Silla, par lesquels de nombreux produits en provenance d'Asie centrale et du Sud étaient importés, comprenaient Ulsan et Danghangseong (aujourd'hui Hwaseong, Gyeonggi-do). Au début du 9e siècle, le général Jang Bo-go de Silla installa une base avancée à Cheonghaejin (aujourd'hui Wando, Jeollanam-do), dans le but de faire face à la menace pirate et encourager le commerce avec les pays voisins, notamment la Chine et le Japon. Dans le même temps, les survivants du royaume déchu de Goguryeo résistaient au règne de la Chine des Tang. En 698, un groupe d'entre eux, sous la conduite de Dae Jo -yeong, conjointement avec le Mohe, fonda Balhae près de l'actuel Dongmiaoshan dans la province du Jilin, en Chine. Le nouveau royaume dut, à l’occasion, affronter Silla dans le Sud. Balhae commença à élargir son territoire et reprit le contrôle sur la majeure partie de l'ancien territoire de Goguryeo. Pendant le règne du roi Mu, Balhae contrôlait le nord de la Mandchourie. Vers 755, le roi Mun réforma le système de gouvernance et transféra la capitale à Sanggyeong (aujourd'hui Ningan-xian, province du Heilongjiang). Les habitants de Balhae étaient fiers de leur patrimoine hérité de Goguryeo. 196


La dynastie Goryeo Des écrits conservés au Japon montrent que les rois de Balhae s'identifiaient eux-mêmes aux rois de Goguryeo. Balhae, finalement, devint si grand et fort que la population chinoise des Tang l’appela Haedong seongguk ("le pays prospère de l'Est"), mais il tomba en 926 à la suite des dévastations causées par une éruption du mont Baekdusan et une invasion des Khitan. À la fin du 8e siècle, Silla avait été affaibli par une lutte interne pour le pouvoir entre les membres de la noblesse; Puis au 10e siècle, les dirigeants des puissantes factions locales telles que Gyeon Hwon et Gungye, avaient établi leurs propres régimes. En 892, Gyeon Hwon

Goryeo (11e siècle )

Seogyeong (Pyeongyang)

Mer de l’est

Gaegyeong (Gaeseong) Usanguk Namgyeong (Séoul ) Dokdo

Mer de l'Ouest Donggyeong (Gyeongju)

Tamna

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avait établi un royaume nommé ancien Baekje, avec Wansanju comme capitale, puis il prit le contrôle des régions aujourd'hui nommées Jeolla-do et Chungcheong-do. En 901, Gungye, un membre de la famille royale Silla, fonda l'ancien Goguryeo, exerça un contrôle sur l'actuel Gangwon-do et le Gyeonggi-do. Il élargit le territoire, réforma le système administratif et déménagea la capitale à Cheorwon. Il changea également le nom du pays pour Taebong. Vase céladon «Prunus» avec des incrustations de dessins de nuages et de grues (Goryeo, 12e siècle) Ce vase vert céladon est représentatif des céramiques de la période Goryeo. Les dessins raffinés sur ces objets ont été créés par incrustation d'argile blanche et noire dans les rainures gravées sur leurs surfaces. Les dessins incrustés de ce genre sont reconnus comme une technique unique.

Gungye perdit de sa popularité auprès son peuple tout en exerçant un contrôle sur les dirigeants locaux et renforçant sa prétention au trône. En 918, il fut chassé par Wang Geon, un dirigeant local de Songak. Wang Geon changea le nom du pays pour Goryeo, annonça que le pays allait hériter de Goguryeo, puis transféra la capitale à Songak. Goryeo resta hostile à l'ancien Baekje et adopta une politique d'engagement positif avec Silla. En 935, Silla unifié fut intégré pacifiquement à Goryeo. Après une lutte de pouvoir entre les dirigeants de l'ancien Baekje, Gyeon Hwon capitula face à Wang Geon. En 936, l'ancien Baekje capitula face à Goryeo. Ainsi, Wang Geon unifia plus tard les trois royaumes sur la péninsule coréenne. Goryeo adopta le confucianisme comme idéologie politique et établit un système d'éducation efficace en fondant le Gukjagam (une institution nationale d'enseignement supérieur) et de nombreux hyanggyo (écoles privées locales). Le bouddhisme exerça aussi une influence considérable sur la société Goryeo en général. Le royaume avait adopté une approche plus tolérante à l'égard de l'acceptation des autres religions, comme indiqué par le Yeondeunghoe (Festival des lanternes de lotus) et le Palgwanhoe (Festival des huit vœux). Les rites, pendant lesquels les prières étaient offertes comme des bénédictions, étaient basés sur un mélange syncrétique de religions de toutes natures et du bouddhisme.

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Goryeo s'était engagé dans le commerce actif avec de nombreux pays, y compris la Chine des Song. De nombreux commerçants de la Chine des Song, de l'Asie centrale, d'Arabie, de l'Asie du Sud et du Japon se rendaient à Byeongnando, aux portes de la capitale, Gaeseong. Les commerçants de la Chine des Song vendaient du satin, de la soie et des herbes médicinales, tandis que les négociants de Goryeo vendaient de la toile de chanvre et du ginseng. Les joyaux tels que l'ivoire, le crystal et l'ambre étaient importés d'Arabie. Et, enfin, le nom "Corée" fut tiré de Goryeo pendant cette période. Le royaume de Goryeo donna naissance à une magnifique culture. Les dessins incrustés trouvés sur de la porcelaine vert jade à Goryeo témoignent d'un art unique, sans pareil ailleurs dans le monde à cette époque. Le Tripitaka Koreana (une collection coréenne du Tripitaka, ou écrits bouddhiques, sculptée sur 81258 tablettes de bois), qui avait été faite pendant la période Goryeo, constitue l'essence de la culture bouddhique et le summum de la réussite de la technologie d'impression au moyen de planches de bois. Les premiers modes d'impression au monde à partir des caractères mobiles en métal, furent également inventés durant la période Goryeo. D'après des documents fiables, le peuple de Goryeo inventa les modes d'impression à partir de caractères mobiles en métal plus de 200 ans avant Johann Gutenberg en Europe. Un livre intitulé Jikji (anthologie des enseignements zen des grands prêtres bouddhistes) fut imprimé en 1377 grâce à un mode d'impression employant des caractères mobiles en métal, soit 78 ans avant sur son homologue européen imprimé en 1455. Le Jikji est conservé à la Bibliothèque nationale de France et a été enregistré comme Mémoire du monde en 2001. Guerre avec les Mongols Au début du 13e siècle, la situation de la Chine changea de façon soudaine. Les Mongols conquirent la dynastie des Jin de Chine 199


et étendirent leur influence dans la péninsule coréenne. Ils envahirent Goryeo sept fois entre 1231 et 1259. Dans un effort de résistance à ces attaques, Goryeo déplaça sa capitale à Ganghwa. Même la population ordinaire et les esclaves combattirent les envahisseurs. En 1259, un accord de Le Jikji (1377), le plus ancien texte existant imprimé avec des caractères métalliques mobiles

paix fut signé entre les deux pays. La dynastie des Yuan de Chine, établie par les Mongols, accepta les six conditions de Goryeo pour la paix, lesquelles comprenaient une garantie d'existence continue de la dynastie Goryeo et le retrait immédiat des troupes mongoles de la péninsule coréenne. L'accord était un résultat de la résistance persistante de Goryeo au dessein des Mongols d'exercer un contrôle direct sur Goryeo. Malgré l'accord avec les Mongols, un groupe de soldats Goryeo avait continué à les combattre, déplaçant sa base d'opérations à Jindo, puis à Jejudo. Ils continuèrent à se battre jusqu'en 1273. Leur campagne de quarante-deux années de résistance contre les Mongols, le pouvoir le plus fort du monde à cette époque, témoigne de leur persévérance et de leur esprit invincible. Cependant, le pays était dévasté et la vie des populations était ravagée en raison des longues années de guerre. Les Mongols détruisirent de nombreux patrimoines culturels précieux, y compris la pagode à neuf niveaux du temple Hwangnyongsa.

La dynastie Joseon Vers la fin du 13e siècle, Goryeo se trouvait dans une situation difficile en raison de problèmes internes et externes, y compris une lutte pour le pouvoir au sein de la noblesse, les incursions de bandits (Turbans rouges) et de pirates Wako. 200


A cette époque, le général Yi Seong-gye était devenu populaire auprès du peuple pour son rôle visant à chasser les envahisseurs étrangers. Il renversa la dynastie Goryeo et fonda une nouvelle dynastie, Joseon. Comme premier roi, connu sous le nom de Taejo, il choisit Hanyang (aujourd'hui Séoul) - jugé comme lieu propice selon les principes du feng shui - comme capitale de la nouvelle dynastie. Il ordonna aussi la construction du palais Gyeongbokgung et du temple Jongmyo, ainsi que de routes et de marchés. La nouvelle capitale, située dans le centre de la péninsule coréenne,

Joseon (15e siècle)

Hamgil-do (Hamgyeong-do) Pyeongan-do

Hamheung

Pyeongyang

Mer de l’Est Hwanghae-do Haeju Gyeonggi-do Gangwon-do Ulleungdo Hanseong (Séoul) Wonju

Mer de l'Ouest Chungcheong-do

Gongju Jeonju

Dokdo

Gyeongsang-do Daegu

Jeolla-do

Jejudo

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était facilement accessible via le fleuve Hangang, qui coulait directement au cœur de la ville. Le roi Taejong, troisième roi et un des fils du fondateur de la dynastie, apporta une contribution importante à la stabilisation du système de gouvernance. Il adopta un système par lequel toutes

Cheonsang Yeolcha Bunya Jido Joseon (17e siècle) Cette carte astronomique de Joseon (à gauche montre les constellations). (Source : musée national du palais de Corée)

les personnes étaient enregistrées en vertu de la loi Hopae et créa six ministères, à savoir les ministères de l'Administration du personnel, des Finances, du Protocole, de la Défense, de la Justice et des Travaux publics, dans le but de gouverner le pays. Le roi Sejong, le quatrième roi et un des fils du roi Taejong, inaugura une ère de grande prospérité politique, sociale et culturelle. Les savants à la Jiphyeonjeon (Assemblée des savants) développèrent des politiques solides et efficaces. Pendant les règnes de Sejo, Yejong et Seongjong, le Gyeongguk Daejon (Code national) fut élaboré dans le but d'établir un système de décisions à long terme. La création du Hangeul Les Coréens avaient utilisé les caractères chinois comme leur alphabet et système d'écriture pendant de nombreux siècles. l'idu et le hyangchal, les systèmes de transcription du coréen parlé en caractères chinois, avaient été mis au point, mais laissaient beaucoup à désirer. En 1443, le roi Sejong supervisa la création du hangeul (alphabet coréen) et le fit connaître à la population trois ans plus tard, en 1446. La forme des lettres de l'alphabet coréen était basée sur les formes prises par l'appareil vocal pendant la prononciation. De nombreux spécialistes sont unanimes sur le fait que le hangeul est le système d'écriture le plus scientifique et le plus facile à apprendre au monde. Ce fut certainement un long chemin vers l'amélioration de la communication entre le peuple et le gouvernement, et cela joua un rôle décisif concernant les bases d'un pays culturellement avancé. 203


Développement de la science et de la technologie Au cours de la période Joseon, la science et la technologie connurent un développement considérable. La jagyeongnu (clepsydre), l'angbuilgu (cadran solaire) et la honcheonui (sphère armillaire) furent tous inventés dans la première période de la dynastie. Un pluviomètre, le premier en son genre dans le monde, fut utilisé. Des dispositifs pour améliorer le cadastre et la cartographie furent également mis au point. Pendant le règne du roi Taejo, le Cheonsang Yeolcha Bunya Jido (carte du ciel) fut établie sur la base d'une version précédente élaborée pendant la période Goguryeo. Pendant le règne du roi Sejong, le Chiljeongsan (calcul des mouvements des Sept Déterminants célestes) fut fondé sur la base du calendrier Shoushili de Chine et du calendrier islamique d'Arabie. De notables progrès furent réalisés dans le domaine de la science médicale. Le Hyangyak Jipseongbang (La Compilation des prescriptions propres à la Corée) et le Uibang Yuchi (Recueil des prescriptions médicales) furent compilés. Des modes d'impression à partir de caractères mobiles en métal, tels que le gyemija et le gabinja, furent mis au point pendant les règnes de Taejong et Sejong, ce qui permit de publier de nombreux livres.

Angbuilgu (Joseon; 17e ~ 18e siècles) Un cadran solaire capable de marquer les changements à la fois sur le temps et la saison (à gauche) (Source: Musée national du palais de Corée)

Pluviomètre (Joseon, 18e siècle) Ce pluviomètre était installé à Seonhwadang, Daegu(à droite)

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Les relations étrangères de la dynastie Joseon Joseon entretenait des relations amicales avec la Chine de Ming. Les deux pays échangeaient des envoyés royaux chaque année, et s'engagèrent dans de nombreux échanges culturels et économiques. Joseon accepta également la demande du Japon pour des échanges bilatéraux en ouvrant les ports de Busan, Jinhae et Ulsan. En 1443, Joseon signa un accord avec le chef du clan de Tsushima du Japon pour des échanges bilatéraux. Joseon fit également du commerce avec des pays asiatiques tels que Ryukyu, le Siam et Java. Développement des compétences artisanales La porcelaine est peut-être l'artisanat le plus représentatif de la période Joseon. Le céladon gris-bleu poudré ou la porcelaine blanche furent largement utilisés à la cour royale ou dans les bureaux gouvernementaux. Vers le 16e siècle, la qualité de la production de porcelaine de la dynastie Joseon atteignit son apogée. La porcelaine blanche habituellement exposée, aux formes simples et lisses, était basée sur une tradition établie au cours de la période Goryeo. Elle était adaptée au goût aristocratique des érudits confucéens.

Pot de porcelaine blanche avec dessins de pruniers, bambous, oiseaux (Joseon ; 15e siècle) Ce vase, fabriqué au début de la période Joseon, affiche une atmosphère unique coréenne dans sa représentation raffinée de bambous, de pruniers et d'oiseaux. (Source : musée national de Corée)

Imjin Waeran Tout au long des 14e et 15e siècles, Joseon maintint de bonnes relations avec le Japon. Au 16e siècle, cependant, le Japon voulut un accroissement plus important du commerce bilatéral, mais Joseon refusa de se conformer à cette demande. En 1510 et 1555, les Japonais jetèrent le pays dans le chaos en occasionnant des troubles. Au Japon, Toyotomi Hideyoshi, mena à terme une période de 120 années de luttes inter claniques et unifia le pays. 205


Puis, en 1592, il envahit Joseon avec près de 200 000 soldats, dans le but de dissiper la force de seigneurs locaux et de stabiliser son règne au Japon. La guerre dura jusqu'en 1598. Se sentant menacé par les troupes japonaises d'invasion, le roi Seonjo prit la fuite vers Uiju, près de la Chine des Ming, et demanda aux Ming de venir à son aide. Les envahisseurs japonais marchèrent dans les provinces du nord de la dynastie Joseon. Les milices coréennes commencèrent à se battre contre les envahisseurs ici et là dans tout le pays. Il est particulièrement intéressant de noter que les forces navales coréennes dirigées par l'amiral Yi Sun-sin remportèrent des victoires successives contre les envahisseurs et défendirent la région-grenier de Jeolla-do. Les forces japonaises se retirèrent de Corée, mais envahirent Joseon à nouveau en 1597. Bien que l'amiral Yi Sun-sin se trouva avec seulement treize navires de guerre, il remporta une victoire dévastatrice contre la flotte japonaise composée de 133 navires. La bataille navale menée dans le détroit de Myeongnyang fut un des plus grands engagements militaires de tous les temps, et est certainement digne de figurer dans tout registre de l'histoire mondiale des batailles navales. Après la mort de Toyotomi Hideyoshi, les envahisseurs japonais rentrèrent chez eux. Pendant cette guerre de sept ans, de nombreux patrimoines culturels à Joseon, y compris le temple Bulguksa, furent détruits. Les Japonais emportèrent de Joseon des livres, différents matériels d'impression et des œuvres d'art. Avec ces butins de guerre, les Japonais étaient en mesure d'améliorer l'érudition et les arts dans leur propre pays, tandis que les fabricants de porcelaine que les troupes japonaises avaient enlevés de Joseon aidaient le Japon à développer sa propre culture de la porcelaine. 206


Développement de la culture populaire A la fin de l'époque Joseon, le commerce et l'industrie entrèrent dans une période de développement rapide. De nombreux enfants pouvaient recevoir une éducation dans des écoles privées dans leurs quartiers. Grâce à ces améliorations dans la qualité de vie des populations, elles commencèrent à profiter de divers loisirs. Des histoires écrites en hangeul, facilement compréhensibles, par opposition aux œuvres littéraires publiées en chinois, furent largement distribuées. Le pansori (un genre de narration musicale) et la danse avec des masques furent développés. À la fin du 19e siècle, Sin Jaehyo codifia le pansori saseol (récits en pansori). Cinq grandes chansons représentatives du pansori, le Chunhyangga (Le chant de Chunhyang), le Simcheongga (Le chant de Sim Cheong), le Heungboga (Le chant de Heungbo), le Jeokbyeokga (Le chant de la falaise rouge) et le Sugungga (Le chant du lapin et de la tortue) furent transmises jusqu’à nos jours. Des pièces de danses masquées telles que le Tallori et le Sandaenori jouissaient d'une grande popularité parmi les gens ordinaires.

Sandaenori Il s'agit d'un type de jeu traditionnel mis en scène, dans lequel les acteurs et actrices masqués s'engager dans des gags, des danses, des chansons, etc.

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Traité de Ganghwa Le traité de Ganghwa est un traité commercial très inégalitaire, unilatéral, signé entre Joseon et le Japon le 27 février 1876, sous la menace de la force.

La chute de la dynastie Joseon, l'annexion de la Corée par l'empire du Japon Avec le début de la révolution industrielle du 18e siècle, le capitalisme développé en Europe et les grandes entreprises firent leurs apparitions. Les pays européens élargissaient leurs colonies en Asie et en Afrique. Au milieu du 19e siècle, les puissances occidentales forcèrent la Chine des Qing et le Japon à ouvrir leurs portes, puis demandèrent la même chose à la dynastie Joseon, mais cette dernière rejeta formellement ces demandes. Joseon ne céda pas à la pression appliquée sous forme d'attaques navales en 1866 par les Français et en 1871 par les Américains. Dans la période qui suivit, les puissances occidentales n'arrêtèrent pas d'exercer une pression. En 1875, le Japon, lui, envoya le cuirassé Unyo Maru pour attaquer les îles Ganghwado et Yeongjongdo, exigeant que Joseon ouvre ses portes à des missions commerciales étrangères. Finalement, Joseon fut contraint de signer de manière extrêmement inégale un traité unilatéral avec le Japon en 1876 sous la menace de la force. Par la suite, les puissances impérialistes, y compris le Japon, rivalisèrent entre elles pour piller les ressources de Joseon. En 1897, Joseon changea son nom en «empire de Corée» et poussa en avant dans les réformes et une politique d’ouverture au monde, mais il était trop tard. Le Japon remporta rapidement de grandes victoires dans ses guerres contre la Chine des Qing et la Russie, émergea comme une puissance forte en Asie du Nord, et prit des mesures visant à annexer Joseon. De nombreux patriotes coréens, y compris Ahn Jung-geun,

Les dirigeants du gouvernement provisoire. Ils jouèrent un rôle central dans le Mouvement d'indépendance en avril 1919, lorsqu’un gouvernement provisoire fut créé à Shanghai, en Chine, et le pays libéré en août 1945.

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résistèrent à un tel projet, mais en vain. En août 1910, l’empire de Corée devint une colonie japonaise.

Mouvement d'Indépendance Pendant la période coloniale (1910-1945), les Japonais pillèrent les ressources de la Corée, interdirent l'utilisation de la langue


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coréenne - allant même jusqu'à exiger des Coréens de changer leurs noms personnels et leurs prénoms pour des noms japonais et enrôla des Coréens pour des travaux forcés ou comme soldats, portant l’uniforme japonais, dans la guerre du Pacifique. Les Coréens s'engagèrent dans des luttes persistantes pour retrouver leur indépendance. Ils organisèrent des groupes clandestins pour lutter contre les Japonais au sein du pays. Ils établirent également en Chine, en Russie et aux États-Unis, des bases avancées en vue de leur indépendance. En mars 1919, les dirigeants coréens proclamèrent la Déclaration d'indépendance. Les étudiants et les citoyens ordinaires se joignirent à eux lors de manifestations de rue à travers tout le pays. Ces manifestations se poursuivirent pendant 12 mois, impliquant environ 2 millions de personnes, et furent violemment réprimées par les Japonais, avec plusieurs milliers de morts et de blessés. Le mouvement s'étendit aux Coréens résistants en Mandchourie, aux provinces maritimes de la Sibérie, aux États-Unis, en Europe et même au Japon. Après le Mouvement d'indépendance de mars 1919, des organisations officielles représentant les Coréens furent établies à Séoul, dans les provinces maritimes de la Sibérie et à Shanghai. Un gouvernement provisoire de Corée s'établit à Shanghai et fut le premier gouvernement républicain démocratique du pays ; il adopta une constitution moderne et un système politique qui sépara les trois branches de base du gouvernement (exécutif, législatif et judiciaire). Les Coréens de livrèrent également à des luttes armées contre les Japonais. Dans les années 1920, plus de trente unités de l'Armée d'indépendance coréenne s'engagea dans des activités de résistance en Mandchourie et dans les provinces maritimes de la Sibérie. En juin 1920, une unité de l'Armée de l'indépendance coréenne, dirigée par Hong Beom-do, porta un coup dévastateur aux troupes japonaises à Fengwutung, province du Jilin, en Chine. En octobre 1920, des 210


volontaires coréens, dirigés par Kim Jwa-jin, remportèrent une grande victoire contre les troupes japonaises à Helongxian, en Mandchourie. Les Coréens y font référence sous le nom de bataille de Cheongsalli. En 1940, le gouvernement provisoire de Corée (PGK) installa l'Armée de libération coréenne à Chungqing, intégrant de nombreux combattants bénévoles de l'indépendance dispersés en Mandchourie. Le PGK déclara la guerre au Japon et envoya des hommes au front en Inde et au Myanmar pour se battre aux côtés des forces alliées. Certains jeunes Coréens reçurent une formation spéciale d'une unité militaire spéciale des États-Unis afin de mieux les préparer dans l'attaque des forces japonaises en Corée. Le 15 août 1945, les Coréens finalement reçurent ce qu'ils avaient espéré depuis si longtemps : la libération du pays à la suite de la capitulation du Japon dans la guerre du Pacifique. Les troupes américaines et soviétiques furent déployées respectivement au sud et au nord du 38e parallèle, pour désarmer les troupes japonaises restées sur la péninsule coréenne.

Passage à la démocratie, développement en une puissance économique Le 10 mai 1948, la première élection démocratique du pays eut lieu en Corée du Sud sous la supervision de l'ONU dans le but d'élire les 198 membres de l'Assemblée nationale. Le 17 Juillet de la même année, la constitution fut promulguée ; Rhee Syngman et Yi Si-yeong, deux combattants de l'indépendance profondément respectés par les Coréens, furent élus en tant que premier président du pays et vice-président. Le 15 août 1948, la république de Corée (ROK) fut inaugurée comme une démocratie libre, héritant de la légitimité du PGK. Les Nations unies reconnurent le gouvernement de la république de Corée comme le seul gouvernement légitime de la péninsule coréenne. 211


Toutefois, au nord du 38e parallèle, une élection générale sous la supervision des Nations unies ne put être effectuée en raison de l'opposition de l'Union soviétique. Le 9 septembre 1945, la république populaire démocratique de Corée (RPDC) fut établie comme pays communiste et Kim Il-sung, qui avait servi comme officier de l'armée soviétique de Russie, prêta serment comme président. Au milieu de la confrontation entre une démocratie libre dans le Sud et une dictature communiste dans le Nord, le gouvernement sud-coréen dirigé par le président Rhee Syngman fut accablé par de nombreux problèmes, tels que l'établissement de l'ordre intérieur, l'élimination de toute trace de domination coloniale et les conflits entre la droite et la gauche, entre autres. Le 25 juin 1950, les troupes nord-coréennes armés de chars et aidées de combattants soviétiques, envahirent le Sud, déclenchant ainsi une guerre totale. Le Conseil de sécurité de l'ONU condamna unanimement l'invasion nord-coréenne et publia une résolution recommandant que ses Etats membres fournissent une assistance militaire à la Corée du Sud. Lorsque la marée de la guerre se retourna contre le Nord avec l'intervention des forces de l'ONU, les troupes chinoises communistes se joignirent à la guerre du côté du Nord. Les deux parties s'engagèrent dans de violents combats jusqu'à ce que, le 27 juillet 1953, les deux parties finalement signent un accord d'armistice. Le président Syngman Rhee ne signa pas l'accord, appelant vivement à la prolongation de la guerre dans le but d'unifier l'ensemble du pays sous l’égide du Sud. Les trois longues années de guerre fratricide lancée par les communistes avaient laissé toute la péninsule coréenne en ruines. Des millions de soldats et de civils furent tués. La plupart des installations industrielles du pays furent détruites. La Corée du Sud était devenue le pays le plus pauvre au monde. Toutefois, la guerre avait enseigné aux Coréens du Sud la valeur de la liberté. 212


L'expérience avait jeté les bases qui inspirèrent le patriotisme dans le cœur des jeunes étudiants et des soldats en uniforme, ce qui devint le principal moteur de la modernisation du pays. Le président Syngman Rhee renforça son régime autoritaire. En 1960, le Parti libéral au pouvoir truqua l'élection présidentielle. Les jeunes étudiants descendirent dans les rues en signe de protestation. La situation se dégrada quand plusieurs manifestants furent abattus par la police. Le président Syngman Rhee annonça sa démission et se réfugia à Hawaii. Peu de temps après, la constitution fut modifiée ainsi que la composition du gouvernement et un système bicaméral fut adopté. Conformément à la nouvelle constitution, le régime, dirigé par le Premier ministre Jang Myeon, fit ses premiers pas mais la situation politique devint extrêmement fragile au milieu des luttes politiques et des manifestations continues des étudiants. Le 16 mai 1961, un groupe de jeunes officiers de l'armée dirigé par le général Park Chung-hee s'empara du pouvoir par un coup d'État. Lors de l'élection présidentielle tenue en octobre 1963,

Gyeongbu Expressway Première autoroute nationale de Corée reliant Séoul et Busan, elle a été ouverte en 1970.

213


après deux années de régime militaire, Park Chung-hee, qui avait pris sa retraite de l'armée, fut élu président et entra officiellement en fonction en décembre de la même année. Le gouvernement dirigé par le président Park mit en place un plan quinquennal de développement économique avec le slogan de «modernisation de la patrie» et réalisa une croissance économique rapide en mettant en œuvre une politique orientée vers l'exportation. Les observateurs appelèrent cela «le Miracle sur le fleuve Hangang». Le pays avança vigoureusement dans son développement, y compris la construction de l’autoroute du Gyeongbu et de lignes de métro dans les grandes villes. Le pays instaura également le Saemaeul undong (Nouveau mouvement communautaire), transformant la société agricole appauvrie en un pays principalement axée sur les exportations. Lorsque le gouvernement annonça la réforme Yusin (Réforme en vue de la revitalisation), qui avait été conçue pour prolonger la durée du gouvernement en place après dix-huit ans de dictature, en octobre 1972, les étudiants et les citoyens ordinaires s'engagèrent dans un mouvement de démocratisation. Après l'assassinat du président Park le 26 octobre 1979, un nouveau groupe d'officiers de l'armée dirigée par le général Chun Doo-hwan (Singunbu) s'empara du pouvoir par un coup d'État. Il fit taire, par la force, les voix appelant à la démocratisation, y compris le mouvement de démocratisation du 18 mai. Chun Doo-hwan prêta serment comme président et régna avec une poigne autoritaire. Le gouvernement Chun Doohwan se concentra sur la stabilisation économique, ramenant sous contrôle, avec succès, l'inflation des prix. Sous sa direction, le pays continua de réaliser sa croissance économique. Le 29 juin 1987, Roh Tae-woo, un candidat à la présidence du parti au pouvoir, fit une annonce spéciale indiquant qu'il accepterait la demande de la population pour la démocratisation 214


et l'élection directe du président. En décembre de la même année, il fut élu président pour un mandat de cinq ans. Il entra en fonction officiellement en février 1988. L'administration de Roh Tae-woo noua des relations diplomatiques avec les pays communistes, y compris l'Union soviétique, la Chine, et ceux de l'Europe de l'Est. Durant son mandat, les deux Corées rejoignirent l'ONU simultanément, le 17 septembre 1991. Le gouvernement Kim Young-sam, qui fut inauguré en 1993, s'efforça d'éliminer la corruption en édictant une règle pour les hauts fonctionnaires publics concernant la déclaration de tous leurs biens et l'interdiction de l'utilisation de prête-noms dans toutes les transactions financières. Le niveau de transparence dans les transactions commerciales fut considérablement renforcé par cette mesure. Le gouvernement mit également en œuvre un système de décentralisation offrant une plus grande autonomie locale. Kim Dae-jung fut investi président en 1998. Son gouvernement réussit à surmonter la crise des devises qui avait frappé le pays un an plus tôt, et s'efforça de développer à la fois la démocratie et l'économie de marché. Dans ses relations avec le Nord, le gouvernement adopta la "politique du soleil". Le 15 Juin 2000, les dirigeants des deux Corées se rencontrèrent lors d'un sommet tenu à Pyeongyang, Corée du Nord, et firent une déclaration conjointe. Puis, les deux Corées établirent un système de réconciliation et de coopération, se mirent d'accord sur la réunion des membres de familles dispersées, la reconnexion des lignes de chemin de fer reliant Gyeongui et Donghae, la revitalisation du mouvement d'unification dirigé par le secteur privé, et l'expansion de la coopération économique, y compris le tourisme dans les monts Geumgang. Le gouvernement Roh Moo-hyun, qui fut inauguré en 2003, se concentra sur trois objectifs principaux, à savoir, la réalisation de la démocratie avec la participation de la population, un 215


La 18e présidente, Park Geun-hye Elle fut investie en février 2013. Elle est la première femme présidente du pays.

développement social équilibré et la construction de l'Asie du Nord, tout en mettant l'accent sur la paix et la prospérité. Le gouvernement organisa également le deuxième sommet entre les dirigeants des deux Corées à Pyeongyang, le 4 octobre 2007, et signa un TLE (Traité de libre échange) avec les États-Unis. L'administration de Lee Myung-bak, entrée en fonction en février 2008, annonça cinq mesures importantes visant à mettre en place un nouveau système de développement mettant l'accent sur les modifications nécessaires et leur mise en pratique. Le gouvernement soulignait que cela devrait être un gouvernement qui servirait le peuple. Il fit également des efforts pour rationaliser l'organisation du gouvernement, privatiser des entreprises publiques pour les rendre plus compétitives et réformer les réglementations administratives. D'autres politiques adoptées par le gouvernement comprenaient la naissance d'une alliance créative digne du 21e siècle avec les

216


États-Unis et la création d'une Corée mondialisée au sein de la communauté économique Sud-Nord. Mme Park Geun-hye devint la première femme du pays à être élue présidente lors de l'élection tenue le 19 décembre 2012. Elle fut investie le 25 février 2013. Son gouvernement présenta une nouvelle approche : le développement de la nation et le bonheur de la population. De 1948 à 2013, au cours des soixante-cinq dernières années, le pays passa de l'un des pays les plus pauvres du monde à une puissance économique et est devenu un exemple de démocratie libre. Ce processus peut être considéré comme un exemple unique dans lhistoire du monde.

217


Coup d'oeil sur l'histoire Les Samguk sagi(Mémoires historiques des Trois Royaumes) et Samguk yusa(Gestes mémorables des Trois Royaumes) divisent l'histoire de la Dynastie Silla en trois périodes.

Période des Trois Royaumes Silla (57 av. J.-C.~ 935 apr. J.-C.) Baekje (18 av. J.-C.~ 660 apr. J.-C.) Goguryeo (37 av. J.-C.~ 668 apr. J.-C.)

Poterie avec motifs réalisés au peigne Il s'agit d'une faïence représentative du Néolithique, contenant des motifs géométriques sur la surface, tels que des points, des lignes et des cercles.

Couronne d'or (Silla, 6e siècle) Sur cette couronne se dressent plusieurs pics : trois en forme de branches, deux en forme de cornes de cerf. Elle est aussi ornée de plaques d'or rondes et de bijoux en jade, en forme de virgule. Il y a également deux accessoires, pendant, en forme de feuille d'arbre.

Âge du Bronze Gojoseon Période Samhan

Dague en bronze de style Liaoning et dague fine en bronze Ces dagues en bronze représentent l'âge du bronze au moment du passage à l'âge de fer.

Gaya (42 ~ 562) Armure et casque Ils ont été faits durant la période Gaya (5e siècle). Les plaques d'acier ont été courbées pour épouser les contours du corps humain et étaient attachées les unes aux autres par des clous.

Âge du fer Buyeo

Le Paléolithique Le Néolithique

Corée av. J.-C.

5000

2000

1000

500

200

100

apr. J.-C.

200

300

400

500

Chine Sui (581~ 618)

Âge du Bronze Shang (1600 ~ 1046) Zhou (1046 ~ 256)

Période des Royaumes combattants (475 ~ 221) Qin (221 ~ 206) Han antérieurs (206 av. J.-C.~ 25 apr. J.-C.)

Dynasties du Nord et du Sud (420 ~ 589)

Période Chun Qiu (770 ~ 476) Han postérieurs (25 ~ 220)

Période des Trois Royaumes (220 ~ 280) Chin (265 ~ 420)

Mondel Civilisation mésopotamienne Dynastie de l'unification de l'Égypte

Civilisation grecque Établissement de l'Empire romain (735)

Naissance de Jésus-Christ L'Empire romain proclame le christianisme comme religion d'État (392) Division de l'Empire romain entre l'Orient et l'Occident (395) Jules César (101 ~ 44)

Première Guerre punique (264 ~ 241) Socrate (470 ~ 399) Deuxième Guerre punique (219 ~ 201) Alexandre le Grand (356 ~ 323) Troisième Guerre punique (149 ~ 146)

218

Les Anglo Saxons créent un royaume en Angleterre (449) Mahomet (570 ~ 632)


Au début du XXe siècle, la classification des périodes selon les dynasties au pouvoir était une pratique courante. Toutefois, plusieurs nouvelles façons de faire se sont développées avec l'adoption des méthodes de recherches occidentales sur les débuts de l'époque moderne. Joseon (1392 ~1910)

Silla unifié (676 ~ 935) Bouddha de la grotte Seokguram Cette oeuvre représente la beauté esthétique du Silla unifié. C'est une statue de Shakyamuni, qui a atteint l'illumination

Coupe du monde de football de 2002 Hunminjeongeum Ce livre explique les principes sur lesquels se base le hangeul. Le hangeul est le système d'écriture du pays, qui a étécréé par le roi Sejong (règne : 1418 ~ 1450)

Goryeo (918 ~ 1392)

La guerre de Corée (1950 ~1953)

Dépôts Janggyeong Panjeon, du temple de Haeinsa Le Tripitaka Koreana [une collection coréenne du Tripitaka (textes bouddhiques) gravé sur environ 81258 tablettes en bois] est la plus ancienne collection existante de textes bouddhiques, avec les contenus les plus complets.

Création du gouvernement de la république de Corée (1948) Corée impériale (1897 ~ 1910)

Balhae (698 ~ 926)

600

700

Tang (618 ~ 907)

900

Les 24es jeux Olympiques d'été de Séoul (1988)

1000

1100

1200

Song (960 ~ 1279)

1300

1400

1500

Ming (1368 ~ 1644)

Période des Cinq Dynasties et des Dix Royaumes (907 ~ 960)

1800

1900

Qing (1616 ~1911)

2000

Création de la république populaire de Chine (1949)

Yuan (1271 ~1368)

Création de la république de Chine (1912)

Première croisade (1096 ~1099)

Première Guerre mondiale (1914 ~1918) Seconde Guerre mondiale (1939 ~1945)

Marco Polo (1254 ~1324) Magna Carta (1215) Charlemagne devient empereur d'Occident (800)

Hijra (622), première année du calendrier islamique

Guerre de Cent Ans (1344 ~1434) Invention de l'imprimerie par Gutemberg(1455) Découverte de l'Amérique par Colomb(1492) Réforme protestante de Luther (1517)

Guerre de Sécession (1861 ~1865) Déclaration d'indépendance des États-Unis (1776) Révolution française (1789 ~1793) Guerre de Trente Ans (1618 ~1648)

219


Gouvernement 정부


7

Constitution Pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire Organisations indépendantes Gouvernement local Relations internationales


7

Gouvernement 정부

Le gouvernement de la république de Corée a été instauré le 15 août 1948. Trois mois plus tôt, les premiers membres (au nombre de 198) de l’Assemblée nationale avaient été élus au cours des premières élections générales organisées sous les auspices de l’ONU. Le 17 juillet de la même année, l’Assemblée nationale nouvellement élue a promulgué la constitution et élu Rhee Syngman premier président, le 20 juillet. Rhee Syngman était célèbre dans le pays et au-delà de ses frontières pour son rôle de leader du mouvement indépendantiste du pays. La 3e Assemblée générale de l’ONU organisée à Paris en décembre 1948 a déclaré que le gouvernement instauré au sud du 38e parallèle était le seul gouvernement légitime de la péninsule coréenne.

Constitution La constitution du pays a été promulguée le 17 juillet 1948 après un mois et demi de travail pour sa rédaction. Depuis, le gouvernement considère ce jour comme férié. Le premier amendement à la constitution a été apporté en juillet 1952, et le 9e et dernier amendement a été voté par référendum le 27 octobre 1987. La constitution du pays définit la démocratie libérale comme principe de gouvernement général. Elle garantit la liberté et les droits du peuple grâce à différentes lois. Elle garantit également 227 dispositions visant à l’égalité dans tous les secteurs, comme la politique, l’économie, la société et la culture, et reconnaît la nécessité 222


de créer un État providence. La constitution précise également que chacun a l’obligation de payer des impôts, de participer à la défense nationale, d’éduquer ses enfants et de travailler. La constitution stipule que le pays doit s’efforcer de maintenir la paix au niveau international. Elle souligne que les traités internationaux signés par le pays et les lois internationales généralement acceptées ont les mêmes effets que les lois nationales. Enfin, elle garantit le respect des droits des étrangers conformément aux lois et traités internationaux.

Pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire L’Assemblée nationale est une institution qui représente l’opinion du peuple. Toutes les lois du pays sont élaborées par l’Assemblée nationale. Actuellement, celle-ci compte 300 membres, chacun étant élu pour un mandat de quatre ans. Les membres de l’Assemblée nationale sont pour partie élus par les circonscriptions locales (246 membres) et pour partie par les partis politiques (54 membres) à des fins de représentation proportionnelle.

Sièges de la 19e Assemblée nationale occupés par chaque parti politique Indépendant (3)

Parti de la Justice (5)

Parti Saenuri (160)

La 19e Assemblée nationale Nouvelle alliance politique pour la démocratie (130) (2015. 6)

223


Actuellement, le parti dirigeant est le parti Saenuri. Il s’agit du parti qui compte le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale. Le principal parti d’opposition est le parti New Politics Alliance for Democracy (Nouvelle alliance politique pour la démocratie). La première Assemblée nationale a été élue en mai 1948. Les membres de l’Assemblée nationale actuelle, soit la 19e Assemblée nationale, ont été élus en mai 2012 et leur mandat prendra fin en mai 2016. Les bâtiments de l’Assemblée nationale se trouvent à Yeouido, près du fleuve Han qui traverse Séoul. Le pouvoir exécutif du gouvernement est exercé par la branche exécutive sous la direction du président. Actuellement, le président est élu au suffrage direct pour un mandat de cinq ans. Conformément à la constitution, le président ne peut pas être réélu pour un second mandat. La présidente actuelle, Park Geun-hye, a été la première femme élue président en décembre 2012. Son mandat est devenu effectif en février 2013. La réunion du cabinet, duquel le président et le Premier ministre sont respectivement président et vice-président, discute des politiques importantes conformément aux droits et devoirs de la branche exécutive du gouvernement. En l’absence du président, le Premier ministre commande aux ministres du gouvernement à sa place. Actuellement, la branche exécutive du gouvernement compte deux commissions, cinq bureaux, vingt-deux ministères, seize administrations et six comités. La branche judicaire du gouvernement se compose notamment de la Cour suprême, de cours d’appel, de tribunaux régionaux, de tribunaux de la famille, de cours administratives et de la Cour des brevets. Le juge en chef de la Cour suprême est nommé par le président avec l’accord de l’Assemblée nationale. Les autres juges sont nommés par le président sur recommandation du juge en chef. Le juge en chef et les autres juges sont nommés pour des mandats de six ans. 224


Organigramme du gouvernement Président

• Bureau coréen des audits et inspections

• Commission de communication coréenne

• Service de renseignement national

Premier ministre • Ministère de la Sécurité publique et de la Sûreté • Ministère de la Gestion du personnel

• Commission coréenne pour le commerce équitable

• Ministère de la Législation gouvernementale

• Commission des services financiers

• Ministère des Affaires relatives aux patriotes et aux vétérans

• Commission coréenne anti-corruption et de protection des droits civils

• Ministère de la Sécurité des aliments et des médicaments

• Commission pour la sécurité et la sûreté nucléaires

Ministère de la Stratégie et des Finances

Ministère de l’éducation

Ministère des Sciences, des TIC et de la Prospective

Ministère des Affaires étrangères

Ministère de l’Unification

Ministère de la Justice

Ministère de la Défense nationale

Ministère de l’Administration gouvernementale et des Affaires intérieures

Ministère de la Culture, du Sport et du Tourisme

Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales

Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’énergie

Ministère de la Santé et du Bien-être

Ministère de l’Environnement

Ministère de l’Emploi et du Travail

Ministère de l’égalité des femmes et de la Famille

Ministère de la Terre, des Infrastructures et du Transport

Ministère des Océans et de la Pêche

Organisations indépendantes Outre les branches exécutive, législative et judiciaire du gouvernement, un certain nombre d’autres agences exercent des fonctions indépendantes. La Cour constitutionnelle peut déclarer une loi inconstitutionnelle, juger un appel concernant la destitution d’un officiel de haut rang et décider de la dissolution d’un parti politique au nom de la constitution. 225


Présidents

226

Park Geun-hye

Lee Myung-bak

Roh Moo-hyun

18e Président (2013- )

17e Président (2008-2013)

16e Président (2003-2008)

Kim Dae-jung

Kim Young-sam

Roh Tae-woo

Chun Doo-hwan

15e Président (1998-2003)

14e Président (1993-1998)

13e Président (1988-1993)

11e et 12e Président (1980-1988)

Choi Kyu-hah

Park Chung-hee 5e, 6e, 7e, 8e et 9e Président (1963-1979)

Yun Bo-seon 4e Président (1960-1962)

Rhee Syngman

10e Président (1979-1980)

1er, 2e et 3e Président (1948-1960)


La Cour constitutionnelle se compose de trois juges nommés par le président, trois juges nommés par l’Assemblée nationale et trois juges nommés par le juge en chef de la Cour suprême. Le président de la Cour constitutionnelle est nommé par le président avec le consentement de l’Assemblée nationale. La Commission d’élection nationale est chargée des problèmes relatifs aux élections, à l’organisation légale des référendums, aux partis politiques et aux financements politiques. Un membre de la Commission n’est pas autorisé à rejoindre un parti politique ni à s’engager dans aucune activité politique. Les membres sont élus pour six ans et élisent eux-mêmes leur président. La National Human Rights Commission of Korea (NHRCK, Commission nationale coréenne des droits de l’homme) est chargée de faire respecter et de protéger la dignité et les valeurs des êtres humains en tant qu’individus souverains en protégeant et promouvant leurs droits fondamentaux. La Commission a été créée en novembre 2001 suite à la demande populaire d’amélioration du respect des droits de l’homme, demande exprimée tout au long du processus de démocratisation. La Commission est également chargée des problèmes d’infraction au respect des droits de l’homme et de discrimination impliquant des étrangers résidant ou travaillant dans le pays.

Gouvernement local Le pays a adopté le système d’autonomies locales en juin 1995. La Loi sur les autonomies locales a été adoptée en 1949, mais le système n’a pas été mis en œuvre pendant la période de bouleversements politiques, avec notamment la guerre de Corée, la révolution estudiantine d’avril 1960 et le coup d’État de mai 1961. Les gouvernements locaux sont divisés en gouvernements de 227


Ville autonome spéciale de Sejong Il s’agit du 17e gouvernement local de haut niveau du pays. Il a été créé en juillet 2012 afin de résoudre le problème de surpopulation de la grande couronne de Séoul en répartissant les fonctions gouvernementales dans l’ensemble du pays. De plus, sa création visait à promouvoir le développement équilibré des terres nationales et de la décentralisation. Les 17 ministè-res du gouvernement central déménageront de Séoul à Sejong fin 2014.

haut et bas niveau. En comptant la Ville autonome spéciale de Sejong ajoutée en 2012, le nombre de gouvernements locaux de haut niveau est passé à dix-sept (à savoir la Ville spéciale de Séoul, six métropoles, huit provinces et la Province autonome spéciale de Jeju). Le pays compte 227 gouvernements locaux de bas niveau (leurs noms se terminent par -si/-gun/-gu). Les responsables des gouvernements locaux et les conseillers municipaux sont élus au suffrage direct. Les mandats des responsables durent quatre ans et ceux-ci peuvent être réélus pour trois mandats maximum. Il n’y a pas de limite au nombre de réélections des conseillers municipaux. Le système d’autonomies locales est très significatif car il permet d’atteindre les objectifs de la démocratie au niveau local grâce à la participation des résidents locaux.

Relations internationales La Corée du Sud s’efforce de promouvoir des relations amicales et d’échanges avec les autres pays. En juillet 2012, le pays avait établi des relations diplomatiques avec 189 pays et disposait d’ambassades dans 112 d’entre eux, auxquelles il convient d’ajouter 42 bureaux consulaires et 4 bureaux de représentation. Par le passé, la diplomatie du pays s’est focalisée sur les pays occidentaux, y compris les États-Unis, mais depuis la fin des années 1980, elle a progressé en œuvrant à une diplomatie diversifiée par des échanges actifs avec d’autres pays, y compris des pays socialistes. En tant que membre de diverses organisations internationales telles que l’UNESCO, le FMI, l’APEC, l’AIEA, l’OIT ou l’OMS, le pays s’efforce de promouvoir des activités positives. La Corée du Sud est devenue membre de l’ONU en 1991 et a rejoint l’OCDE en 1996. Le pays joue également un rôle au sein du CIO depuis 1947. 228


Population, surface et adresse administrative par région

Gouvernements régionaux 9

Gyeonggi-do

Adresse administrative : Suwon Population : 12,23 millions Surface : 10 171 km2 www.gg.go.kr 10

10

1

2

9 12 11

8

11

15 3

5 13 6 16 7

4 14

17

12

Séoul

2

Incheon

Adresse administrative : Jeonggak-ro, Namdong-gu Population : 2,88 millions Surface : 1 041 km2 www.incheon.go.kr 3

Daejeon

Adresse administrative : Dunsan-ro, Seo-gu Population : 1,53 million Surface : 540 km2 www.daejeon.go.kr

5

Daegu

Adresse administrative : Gongpyeong-ro, Jung-gu Population : 2,5 millions Surface : 884 km2 www.daegu.go.kr 6

Ulsan

Adresse administrative : Jungang-ro, Nam-gu Population : 1,16 million Surface : 1 060 km2 www.ulsan.go.kr 7

Busan

Adresse administrative : Jungang-daero, Yeonje-gu Population : 3,53 millions Surface : 770 km2 www.busan.go.kr 8

Sejong

Adresse administrative : Guncheong-ro, Adresse administrative : Naebang-ro, Seo-gu Jochiwon-eup Population : 1,47 million Population : 0,12 million Surface : 501 km2 Surface : 465 km2 www.sejong.go.kr www.gwangju.go.kr 4

Gwangju

Chungcheongbuk-do

Adresse administrative : Cheongju Population : 1,57 million Surface : 7 406 km2 www.cb21.net

Jeollabuk-do

Adresse administrative : Jeonju Population : 1,87 million Surface : 8 067 km2 www.jeonbuk.go.kr

Gouvernements municipaux Adresse administrative : Sejong-daero, Jung-gu Population : 10,14 millions Surface : 650 km2 www.seoul.go.kr

Chungcheongnam-do

Adresse administrative : Hongseong Population : 2,05 millions Surface : 8 204 km2 www.chungnam.net

13

1

Gangwon-do

Adresse administrative : Chuncheon Population : 1,54 million Surface : 16 874 km2 www.provin.gangwon.kr

14

Jeollanam-do

Adresse administrative : Muan Population : 1,91 million Surface : 12 267 km2 www.jeonnam.go.kr 15

Gyeongsangbuk-do

Adresse administrative : Daegu Population : 2,7 millions Surface : 19 029 km2 www.gyeongbuk.go.kr 16

Gyeongsangnam-do

Adresse administrative : Changwon Population : 3,33 millions Surface : 10 535 km2 www.gsnd.net 17

Province autonome spéciale de Jeju

Adresse administrative : Jeju Population : 0,59 million Surface : 1 849 km2 www.jeju.go.kr

229


Les Sud-Coréens servent le monde en tant que membres de la communauté internationale grâce à la coopération internationale au niveau gouvernemental et aux activités bénévoles d’organismes privés.

Coopération internationale

(Source: bénévoles COPION, Sud-Coréens en compagnie de locaux à Katmandou, au Népal)

l’OCDE. Récemment, le pays a également contribué aux efforts

La Corée du Sud fait de son mieux pour maintenir sa force économique croissante dans le secteur de la coopération internationale. Elle participe à des programmes d’aide aux pays pauvres par l’intermédiaire de la Banque mondiale, du FMI et de mondiaux de maintien de la paix, à la stabilisation économique mondiale, à la préservation de l’environnement, etc. La Corée du Sud a présidé le sommet du G20 organisé à Séoul en novembre 2010 et a choisi pour l’occasion le slogan «Shared Growth Beyond Crisis» (Une croissance partagée au-delà de la crise), confirmant par là son statut de pays moteur. Les observateurs

230


ont déclaré que le pays s’attelait de manière très efficace au problème des opérations de change, ce qui était indispensable au vu de la crise économique qui s’étendait alors dans le monde. Le sommet de Séoul était le cinquième sommet du G20 et le premier d’entre eux organisé en Asie. Le sommet de Séoul sur la sécurité nucléaire en 2012 constitue un autre événement témoignant du statut de la Corée du Sud comme pays essentiel au maintien de la paix dans le monde. Il a permis aux participants de discuter des installations nucléaires (y compris les centrales électriques) des différents pays et de la manière dont la coopération internationale pouvait éviter les attaques terroristes nucléaires. Il s’agissait du deuxième sommet consacré à la sécurité nucléaire après celui organisé à Washington DC en avril 2010. Lors de l’événement de Séoul, les pays participants ont adopté les 11 points du Communiqué de Séoul consacré à des méthodes concrètes de garantie de la sécurité nucléaire. La Corée du Sud développe son rôle dans la communauté internationale en obtenant des résultats remarquables dans le secteur de la croissance verte. Pour témoigner de ces initiatives, nous pouvons citer les exemples parlants de l’ouverture à Séoul du siège du Green Climate Fund (GCF, Fonds vert pour le climat) des Nations unies et la transformation du Global Green Growth Institute (GGGI, Institut mondial de la croissance verte) en un organe international. Le GGGI, créé en juin 2010 sous l’impulsion du gouvernement de Corée du Sud, est devenu un organe international basé à Séoul lors de la Conférence des Nations unies sur le développement durable (Rio+20) organisée à Rio de Janeiro (Brésil) en juin 2012. Le GGGI, en tant qu’organisation internationale, devrait contribuer largement au développement de la communauté internationale. 231


Aide aux pays en développement En un demi-siècle seulement, la Corée du Sud est passée de l’un des pays les plus pauvres au monde en un pays développé capable d’aider les autres. Cette «success story» phénoménale a fait de la Corée du Sud l’hôte tout désigné du Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide, plus grand sommet international dans le Le GCF est surnommé Banque mondiale du secteur environnemental. Il s’agit de la première institution financière internationale que la Corée du Sud a pu attirer à Songdo, Incheon (en octobre 2012). Lors de la 16e session de la conférence des membres de la CCNUCC organisée à Cancun, au Mexique, en 2010, les participants ont voté la création dudit fonds vert. (Source: Central Park à Songdo, quartier international, Incheon)

232

secteur de la coopération et du développement, organisé à Busan en novembre 2011. Les programmes d’aide aux pays étrangers de la Corée du Sud sont coordonnés par la Korea International Cooperation Agency (KOICA, Agence de coopération internationale coréenne). Créé en 1991, cet organisme est chargé d’élaborer des programmes d’aide aux pays en développement et de partager l’expérience de développement coréenne. La KOICA apporte une ODA (Official Development Assistance, Aide au développement officielle) de 400 à 500 millions de dollars chaque année afin


de contribuer au développement de pays africains et asiatiques. Ces fonds sont utilisés dans de nombreux domaines tels que notamment l’éducation, la santé, l’agriculture, l’exploitation forestière, la pêche, les administrations publiques et l’énergie industrielle. La Corée du Sud s’efforce d’améliorer activement les systèmes de gouvernements dans les pays en développement en formant des fonctionnaires. Le Central Officials Training Institute (Institut central de formation des fonctionnaires) propose des formations dans de nombreux secteurs dont la direction, la gestion personnelle, la planification économique et industrielle et le développement rural. Ces formations s’appuient sur le New Community Movement (Nouveau mouvement communautaire) coréen des années 1970. Depuis 1984, 1 500 fonctionnaires étrangers ont assisté à ces formations. La Corée du Sud est également fière de contribuer à la paix et à la sécurité mondiale en participant à de nombreuses opérations de maintien de la paix et en contribuant au budget du maintien de la paix mondiale de l’ONU. Actuellement, des troupes sud-coréennes sont stationnées dans huit pays dont le Liban, le Sud-Soudan, l’Inde, le Pakistan et le Sahara occidental où elles sont chargées de maintenir l’ordre, de la réhabilitation, de services médicaux et de bien d’autres tâches.

233


Economie 경제


8

L’économie sud-coréenne-le miracle sur le fleuve Han L’économie capitaliste de marché ouvert Les marques dirigeantes et les normes sud-coréennes Les efforts réalisés pour devenir une puissance mondiale


8 Economie 경제

L’économie sud-coréenne-le miracle sur le fleuve Hangang La constitution de la Corée du Sud stipule que «le droit de propriété est garanti pour chaque citoyen». Cela signifie que le pays adopte le système d'économie de marché, respecte le droit des individus et des entreprises de mener des activités économiques libres, et garantit les bénéfices et propriétés effectués et accumulés par eux. Voitures à exporter à partir du quai d’embarquement et de l’aire de stockage en plein air de l’usine Hyundai Motor à Ulsan. Les voitures sont l'un des principaux produits d'exportation du pays.

236

Toutefois, la constitution ne garantit pas la poursuite illimitée et sans entraves de l'économie capitaliste libre. La constitution stipule qu’une situation injuste doit être corrigée si le mésusage du capital, employé comme instrument de l’économie de marché libre, cause des dommages aux personnes.


Cinq principaux produits d'exportation de la Corée du Sud et les montants à l'exportation Dispositifs à cristaux liquides 28 160

Dispositifs à cristaux liquides 25 971

Produits pétroliers 52 787

Produits pétroliers 56 098

Navires 39 753

2012

Navires 37 168

2013

Semi-conducteurs 57 143

Semi-conducteurs 50 430 Automobiles 47 201

Automobiles 48 635

(Unité : millions de dollars / Source : ministère du Commerce, de l'Industrie et de l'Energie)

La Corée du Sud a connu une croissance économique à une vitesse sans précédent. Les observateurs appellent ce que le pays a accompli, le «Miracle sur le fleuve Hangang» parce que la plupart des installations industrielles du pays ont été détruites au cours des 3 ans de la guerre de Corée (1950~1953) et le pays était dépourvu de capital et de ressources naturelles. Au début des années 1960, le pays a mis en avant les plans d’un développement économique orienté vers l'exportation. Dans un premier temps, les principaux produits d'exportation du pays étaient des produits industriels légers fabriqués principalement dans de petites usines, ou bien des matières premières. A partir des années 1970, le pays a investi dans les installations de chimie lourde et a jeté les bases pour l'exportation de produits industriels lourds. À l'heure actuelle, le pays dispose d'un certain nombre d'industries qui se prévalent d’une compétitivité internationale solide, comme les industries de la construction navale, la sidérurgie, et la chimie. La fondation de cette forte compétitivité a été construite à ce moment-là. 237


Le pays a accueilli les jeux Olympiques de Séoul de 1988, ce qui a donné au pays un élan pour rejoindre le niveau des pays avancés. Les médias internationaux ont appelé le pays l'un des quatre dragons asiatiques, avec Taiwan, Singapour et Hong Kong. En décembre 1996, le pays est devenu le 29e pays à rejoindre l'OCDE, qui est composée en grande partie des pays développés. La Corée est désormais devenue «le dragon mondial». En 1960, les exportations de la Corée du Sud s’élevaient à 32,8 millions USD, mais en 2013, elles ont atteint 559,6 milliards USD. En 1948, le PIB du pays était une maigre somme de 60 dollars par personne, alors qu’en 2013 il a atteint 26 205 dollars américains. La Corée du Sud a progressivement mis en place une structure économique orientée vers l'exportation, centrée sur les grandes entreprises dans le processus de poursuite de la croissance pour compenser le fait d’être un pays avec un capital et des ressources insuffisants. Des conglomérats en sont venus à dominer l'industrie,

PIB

RNB par habitant

2014

14 495

2013

13 043

2012 2011 2010

2008

5 335

1990

2 703 643 81

(Unité : centaines de millions de USD)

238

2011

26 205 22 489 22 489

2010

20 759

2009

10 493

2000

1970

11 164

9 309

2007

1980

2012

8 344

28 180

2013

11 292

10 147

2009

2014

17 193

2008

19 296

2007

21 695

2000

11 292

1990 1980 1970

6 303 1 660 225

(Unité : USD)


tandis que la structure économique du pays est devenue fortement tributaire des exportations et des importations, laissant l’économie du pays sensible aux conditions extérieures. En novembre 1997, une crise de change a frappé le pays, en le forçant à se tourner vers le FMI pour un plan de sauvetage. C’était la première épreuve à laquelle le pays avait dû faire face après des années de croissance économique rapide. Le pays a pris la décision radicale de retirer des entreprises insolvables du marché et ensuite est allé de l'avant avec la restructuration industrielle. En seulement deux ans, le pays a retrouvé ses niveaux précédents de taux de croissance et de prix ainsi qu'un excédent de la balance des comptes courants. Dans le processus, quelque 3,5 millions de personnes se sont jointes à la campagne de collecte de l'or pour aider le gouvernement à rembourser les fonds empruntés au FMI. Un total de 227 tonnes d'or a été collecté. Le monde s’est émerveillé de la participation volontaire du peuple coréen pour rembourser les dettes nationales.

Volume du commerce extérieur de la Corée du Sud (2013) 4 157 3 848

2 541

1 547 1 246

Chine

EtatsUnis

Allemagne

Japon

Pays-Bas

1 233

1 118

France

GB

1 075

983

966

Corée du Hongkong Canada Sud

(Unité : milliards de dollars / Source : FMI)

239


Réserves de devises étrangères 2014

363,6

2013

346,5

2012

327,0

2011

306,4

2010

291.6

2009

270,0

2008

201,2

2007 2000

262,2 96,2

(Unité : milliards de dollars / Source : Banque de Corée)

En plus des efforts concertés pour s’extirper de la crise de change, le pays a bénéficié de certains gains fortuits, tels que l'adoption d’un système économique et financier globalisé. Cependant, le processus de restructuration a également eu ses côtés sombres. La dépense fiscale du gouvernement a augmenté et le déséquilibre des revenus s’est approfondi. Après avoir surmonté la crise économique, l'économie sudcoréenne a continué d'enregistrer une croissance solide. Le PIB nominal a presque doublé en 7 ans, passant de 5 046 milliards USD en 2001 à 10 493 milliards USD en 2007, enregistrant un taux de croissance élevé de 4 à 5% par an, sauf pendant la période de crise économique mondiale. En fait, durant la période 2008-10, alors qu’une grande partie du monde traversait une crise financière dévastatrice, le pays a enregistré un taux incroyable de croissance économique de 6,3%. Les principaux médias internationaux ont qualifié cet accomplissement du pays comme une «relance de manuel scolaire». En 2010, la Corée du Sud avait émergé comme le 7e plus grand pays exportateur du monde. De 2011 à 2013, le volume total des exportations et des importations du pays s’élevait à 1 billion USD. 240


Ainsi, le pays est devenu 8e pays au monde pour atteindre l'objectif de 1 billion USD dans le commerce extérieur annuel. Les réserves de devises du pays s’élevaient à 363,6 milliards USD à la fin de décembre 2014, et le pays est dans une position suffisamment stable pour faire face à une crise de change avec ses dettes extérieures à court terme de 31,7% en 2014. La cote de crédit souverain de la Corée a augmenté grâce à la reconnaissance des résultats économiques éblouissants obtenus par le pays.

L’économie capitaliste de marché ouverte En adoptant l'économie de marché ouverte, la Corée du Sud négocie avec d'autres pays en vue de signer plusieurs ALE (accords de libre échange), permettant ainsi aux étrangers d'investir dans le pays librement, tout en encourageant les entreprises nationales à investir dans des pays étrangers librement. Le pays offre des avantages aux investisseurs étrangers relevant de l'objectif à long terme de s’imposer comme un centre financier et une base logistique majeure en Asie du Nord-Est. Ouverture du marché et les ALE Le pays a ouvert son marché dans la plupart des secteurs, notamment l'agriculture. Les Coréens ont toujours attaché une grande importance à l'agriculture, en la considérant comme la base de l'univers. Néanmoins, le pays prévoit d'ouvrir complètement son marché du riz, qui sera le dernier élément à être ouvert dans le secteur agricole, d'ici 2015. Le pays va de l'avant avec l'ouverture complète du marché par le biais des ALE. Le pays prévoit de signer des ALE avec de nombreux pays sous le slogan «Le territoire est étroit mais celui de l’économie est mondial». En juin 2015, la Corée du Sud a signé des ALE avec 50 pays, dont le Chili, Singapour, l'AELE, l'ASEAN, l'Inde, l'UE, le Pérou, 241


La signature d’ALE entre la Corée du Sud et les Etats-Unis M. Kim Hyun-jong, le représentant de la Corée du Sud, et Karan K. Bhatia, représentant de l’USTR, se serrent la main lors de l'achèvement des négociations d'ALE bilatéraux.

les États-Unis, et la Turquie. L'ALE signé avec la Colombie et le Vietnam doit devenir effectif. Le pays est actuellement engagé dans des négociations pour conclure des RCEP et les ALE avec l'Indonésie. Soutien pour les IDE (Investissements directs étrangers) La Corée du Sud encourage non seulement l’ouverture du marché mais aussi les IDE par la loi sur la promotion des investissements étrangers. Les IDE font référence à l'acquisition de 10% ou plus de la part des capitaux propres d'une entreprise nationale par un étranger par un investissement de 100 millions de wons au minimum, ou aux emprunts à long terme (5 ans ou plus) d’une entreprise étrangère depuis sa maison mère à l’étranger. En vertu de la loi sur la promotion des investissements étrangers, le gouvernement garantit les bénéfices réalisés par les investisseurs étrangers et leur offre plusieurs avantages, tels que des incitations fiscales, un soutien de trésorerie, et l'atténuation des réglementations liées au fonds. Le pays protège également les droits de propriété intellectuelle des étrangers et leurs opérations de change. Les investisseurs étrangers sont garantis de garder 242


les profits qu'ils gagnent en Corée du Sud grâce à leur opération créative et efficace. Les investisseurs étrangers sont éligibles au soutien du

Une vue du port de Busan, le port de commerce principal de la Corée du Sud.

gouvernement sud-coréen concernant l'achat ou la location des terrains pour la mise en place d'une usine ou d’installations de recherche, la construction d'un bâtiment et l’installation d’électricité ou de communication. Ils peuvent demander l’étalement du règlement de la somme jusqu'à 20 ans en cas d'achat d'un terrain appartenant au gouvernement ou à une collectivité territoriale. Le gouvernement fournit également un soutien de trésorerie selon le montant d'IDE et le nombre d’emplois. Le gouvernement est prêt à fournir des terres et du capital si une entreprise étrangère affiche d’excellentes prouesses technologiques et maintient l'emploi pendant un certain temps. Les IDE sont l’un des indices qui montre que la Corée est un pays de la finance et du commerce répondant aux normes internationales. Surtout le profit d’un investisseur étranger est utilisé comme un indicateur de l’avenir de l’économie. Les IDE dans le pays ont bondi après la crise de change en 1998 et affichent une croissance régulière au cours des dernières années. 243


Le montant cumulé des IDE dans le 3e trimestre 2014 s’élevait à 14,82 milliards de dollars. C’est le gain cumulé le plus élevé parmi tous les troisièmes trimestres derniers. Le montant IDE suggère une tendance de croissance équilibrée en termes de types d'entreprises, de régions et d'investissement. Le gouvernement continue à améliorer le système de soutien aux investisseurs étrangers. En octobre 2010, il a modifié les critères de soutien de trésorerie pour les investisseurs étrangers et a élargi la portée de terres appartenant à l'État et à la municipalité pour des contrats privés dans le but d'optimiser les conditions d'IDE. Le pays invite également les pays émergents, dont la Chine et les pays du Moyen-Orient, à investir dans le secteur des services à forte valeur ajoutée. À cette fin, un «China Desk» a été lancé en mai 2010, et le «service tapis rouge» qui accueille les investisseurs étrangers comme des VIP du gouvernement, est également entré en fonctionnement. Le pays désigne les habitants des États-Unis, du Royaume-Uni, de la Chine et du Japon en tant qu'ambassadeurs de relations publiques pour attirer les IDE dans le pays. Investissement pour devenir un centre logistique régional La Corée du Sud se prépare pour une période où son volume combiné exportation/importation atteindra 2 000 milliards d’USD. Le pays s’efforce également pour devenir un pôle logistique majeur en Asie du Nord. Le pays investit massivement dans l'automatisation et la sophistication des installations de déchargement des frets pour l’import-export dans le but de multiplier par 2 l'actuelle compétitivité logistique. Le pays s’efforce de dynamiser son réseau de logistique aérien et de développer des complexes industriels situés à proximité des aéroports. Le pays occupe la troisième place au monde en termes de transport de fret lourd souscrit à l’OACI (Organisation de 244


l’Aviation Civile Internationale), tandis que l'aéroport international d'Incheon se classe deuxième au monde en termes de capacité de manutention de fret international. Le fret aérien a une haute valeur ajoutée. Il représente environ un quart de la charge totale de transport, même si elle n’occupe que 0,2 - 0,3% de toutes les formes de cargaisons de transport en termes de poids. Le gouvernement sud-coréen a élargi le terminal de fret de l'aéroport d'Incheon et forme, dans des établissements d’enseignement adaptés, de jeunes talents en vue de prendre en charge la logistique du fret aérien. En outre, le pays s’est engagé à améliorer le système logistique de fret aérien, en utilisant une technologie de l'information de pointe. L’aéroport international d'Incheon exploite un système sophistiqué pour un fonctionnement basé sur l'informatisation de la logistique du fret aérien, qui va de la réservation de fret aérien jusqu’au suivi. Il est prévu que le volume de fret international manutentionné à l'aéroport international d'Incheon va augmenter

L'investissement direct étranger 19 003 16 286

15 454

14 548

13 673 11 563

11 712

2005

2008

9 093

3 204

1996

1999

2002

2011

2012

2013

2014

(Unité : millions de dollars / Source: ministère du Commerce, de l'Industrie et de l'Énergie)

245


Aéroport d’Incheon, plateforme aéroportuaire L’aéroport d’Incheon est un aéroport tous temps, opérationnel 24h sur 24. Cette épine dorsale aéronautique est aussi connue au monde en tant que plateforme aéroportuaire : les avions de tous pays y font escale. En Asie du Nord-Est, l'aéroport de Kansai à Osaka, l’aéroport Chek Lap Kok à Hong Kong, l'aéroport de Pudong à Shanghai et l'aéroport d'Incheon en Corée du Sud, ouvert en 2001, sont les principales plateformes aéroportuaires. (Source: Vues de l'aéroport international d'Incheon)

considérablement jusqu’à 3,5 millions de tonnes d'ici 2015 contre 2,72 millions de tonnes en 2010. Il est à noter que l'aéroport international d'Incheon a été classé à la première place mondiale pendant 7 années consécutives par l'évaluation annuelle des services aéroportuaires menées par le CIA (Conseil international des aéroports), un conseil consultatif pour plus de 1 700 aéroports dans le monde. Cela témoigne que la qualité du personnel et des matériels de l'aéroport international d'Incheon est parvenue à un très haut niveau. En outre, l'aéroport 246


est devenu le premier aéroport au monde à être inscrit au tableau d’honneur du CIA. Situé sur une péninsule, la Corée du Sud dispose de nombreux ports de commerce international, y compris Busan, Incheon, Pyeongtaek, Gwangyang, Ulsan, Pohang, et Donghae. En 2013, le volume du fret manutentionné dans les ports du pays a atteint 1 358,96 milliards de tonnes, soit une augmentation globale de 1,5% par rapport à l’année précédente. Dans cette croissance, les marchandises importées et les marchandises exportées s’élèvent à 23,47 millions de TEU et les frets transbordés à 9,32 millions de TEU, ce qui représente une augmentation de 4,1% et de 9,7% respectivement par rapport à l'année précédente. Ainsi, l’aéroport d’Incheon assume-t-il son rôle en tant que base logistique majeure en Asie du Nord-Est.

La fluctuation du volume du commerce à l'aéroport international d'Incheon

50,1 46,7

46,2

46,4

49,2

48,1

46,2

47,8

44,2

1,70

1,84

2002

2003

2,13

2,15

2004

2005

43,8

2,34

2,56

2,42

2,31

2008

2009

45,6

44,6

42,9

40,6

2,68

2,54

2,46

2,46

2,56

2010

2011

2012

2013

2014

1,18

2001

Volume de fret (millions de TEU)

2006

2007

(Source: ministère des Terres, de l'Infrastructure et des Transports)

Volume de transbordements (%)

247


La fluctuation du volume du commerce et de transbordement dans les ports sud-coréens 39,7 37,7

36,4 35,4

34,9

35,5

35,5

35,1

35,7 34,5

35

34,3 21,61

31,1

9,99

2001

11,89

2002

13,19

2003

40,3

14,52

15,22

15,97

2004

2005

2006

17,54

17,93

2007

2008

Volume de fret (millions de TEU)

22,55

23,47

2012

2013

24,73

19,37 16,34

2009

2010

2011

2014

Source : ministère des Océans et de la Pêche)

Volume de transbordement (%)

Marques dirigeantes et normes sud-coréennes Le gouvernement s’est engagé à diversifier les articles d'exportation et à améliorer leur qualité par une sélection annuelle des produits de qualité mondiale. Parmi les produits de qualité sélectionnés en 2012, le nombre de ceux qui jouissent de la plus grande part du marché mondial s’élève à 143 articles, y compris les semiconducteurs de mémoire, TFT-LCD, les installations de dessalement, les transporteurs de GNL, et les mémoires flash. Leur nombre augmente d'année en année. La technologie informatique est le point le plus fort de l'économie du pays. Ce secteur englobe toutes les compétences nécessaires à l'innovation de la gestion et des réformes administratives ainsi que des compétences liées aux logiciels d'ordinateur, d’Internet, de multimédia et d’appareils de communication. 248


La Corée du Sud se place au premier rang mondial dans la technologie des communications mobiles, avec une infrastructure de communication de haut niveau : pour les réseaux 4G, celui de WiBro (Internet sans fil à haut débit) s’est déjà établi à l’échelle nationale en 2011 et la technologie de LTE (évolution à long terme) s’est installée dans tout le pays. Ainsi la balance commerciale liée

Compétitivité dans la construction navale. L'industrie de la construction navale sudcoréenne bénéficie d'un avantage concurrentiel dans les navires à forte valeur ajoutée tels que les navires associés au développement des ressources et à leur transport.

à la TI (technologie informatique) a enregistré un excédent de plus de 70 milliard d’USD en 2011 et 2012. Le pays affiche une compétitivité internationale solide dans les téléphones portables, les semi-conducteurs, les ordinateurs et les périphériques, et continue à faire des efforts pour maintenir sa position de leader dans ces secteurs qui évoluent rapidement. La construction navale est une autre histoire de réussite du pays. En 2011, le pays a remporté des commandes d'une valeur 13,55 millions CGT, ce qui représente 48,2% des commandes 249


La centrale nucléaire de Yeonggwang, Jeollanam-do La Corée continue à faire des investissements continus dans la production de l’énergie nucléaire. Cette énergie occupe une place importante dans la production d’électricité du pays. Le pays a fait connaître ses capacités dans ce domaine par l’exportation d’une centrale aux EAU (Émirats arabes unis) en 2011.

mondiales de construction navale. Le pays jouit particulièrement d'une forte compétitivité dans la construction de navires à forte valeur ajoutée, tels que les ensembles offshore, les porteconteneurs de grande taille et les navire de transport de gaz. En 2012, le pays se classait au 5e rang mondial en termes de nombre de voitures produites (4,56 millions), en raison des efforts déployés pour améliorer la qualité mais aussi faciliter la signature des ALE (accords de libre-échange) avec d'autres pays. Le nombre de voitures produites en 2012 atteint un chiffre record malgré la récession économique mondiale et les prix élevés du pétrole. Actuellement, seuls cinq pays, les États-Unis, le Japon, la Russie, la France, et la Corée du Sud sont équipées de la technologie de centrales nucléaires. Le pays est devenu le 6e pays exportateur au monde en fournissant une centrale aux EAU. Le pays dispose également d’une compétitivité internationale solide dans les secteurs fer / acier et de la chimie.

250


Le secteur relativement nouveau mais en forte croissance à l'exportation est celui des produits culturels, y compris les publications, la musique, les jeux vidéo, les émissions télévisées et la production de films. En décembre 2008, le montant des exportations de ce secteur est passé de 23,38 à 46,12 milliards USD, en partie grâce à hallyu (la vague coréenne). Le pays fait des efforts considérables dans les jeux vidéo et leurs contenus, qui sont

Jeux vidéo, contenus cultu-rels avancés. La Corée du Sud est devenue un exportateur important de contenus culturels, tels que K-Pop, émissions télévisées, et jeux vidéo, ainsi que des voitures et des produits électroniques. (Source: des jeunes jouent aux jeux vidéo lors de la manifestation G-Star qui s’est tenue à Busan en 2013. )

considérés comme un secteur prometteur, combiné de technologie cinématographique et de l’informatique avec des idées créatives. La Corée du Sud serait le seul pays dans le monde avec autant de cybercafés à travers le pays et où tant de jeunes gens passent leur temps à jouer à des jeux vidéo entre eux tout en créant une nouvelle culture de la société. En 2012, l'industrie du jeu vidéo du pays a généré 10 trillions 9 952 000 won de ventes domestiques et les biens exportés ont atteint 2 trillions 8 534 milliards de won. L'industrie des contenus 251


culturels est importante pour sa contribution significative à l'économie en termes d'exportations et de création d'emplois, et a un fort potentiel de croissance en tant que secteur prometteur d’avenir. La Corée du Sud est en train de faire tout son possible pour améliorer sa compétitivité internationale dans le secteur de la technologie de l'information. Le pays va de l'avant avec les travaux d’intégration des technologies de l'information avec d'autres technologies dans le cadre du plan «Vision 2020». Ces idées incluent la convergence des technologies de la communication avec l’industrie automobile ou l'amélioration de la sécurité dans l'industrie de la construction navale au moyen de la technologie de l'information. Il est prévu que ces efforts vont améliorer la qualité des produits et promouvoir le développement des secteurs à haute valeur ajoutée.

Les efforts pour devenir une puissance mondiale À l'heure actuelle, la Corée du Sud s’efforce de se transformer en un système économique mondial. Parce que le pays a accompli une croissance rapide en peu de temps, le problème de déséquilibre dans le développement de grandes entreprises et des PME, en raison de la mise en œuvre d'une politique économique qui a été fortement tributaire de l'exportation des grandes entreprises, est apparu. Ainsi, la nécessité d'une croissance partagée a été identifiée comme une solution potentielle. La question a été soulevée comme un problème qui devrait être résolu au niveau international au cours de la crise économique mondiale en 2008. En 2010, la Commission présidentielle pour une croissance partagée a été créée en vue de régler les conflits entre grandes entreprises et PME. La commission a pour tâche de favoriser le 252


climat propice à une croissance partagée dans les industries,

Le Sommet du G20 de Séoul 2010.

d’annoncer les indices de croissance partagée de grandes entreprises, de désigner les secteurs et les éléments appropriés pour les PME. Elle règle également les conflits entre les grandes entreprises et les PME par un consensus social. Le sommet du G20 à Séoul en 2010 s’est déroulé sous ce thème. Le sommet du G20 a vu le jour à la suite de la crise économique mondiale en 2008, selon l’idée qu'il était nécessaire que des grands pays émergents prennent part aux discussions économiques internationales, alors que le sommet du G7 avait fixé certaines limites à cet égard. Il a été souligné que le système financier international ne reflétait pas le fait que la part et le rôle des pays émergents ont augmenté considérablement au cours des trois décennies précédentes. Il a été retenu qu’il devait y 253


avoir également, à côté des réunions du G 20, des réunions des ministres des finances de ces 20 pays. Lors du Sommet du G20 tenu à Séoul en 2010, la Corée du Sud a assumé non seulement le rôle de pays d’accueil mais aussi le poste de président. Cela signifie que le pays avait joué un rôle actif dans l'ordre économique international. Le Sommet du G20 de Séoul a adopté la Déclaration de Séoul composée de vingt articles et est parvenu à un accord comprenant 74 articles. Autres résultats du sommet : l'annonce du Consensus de développement de Séoul pour une croissance partagée, du Plan d'action pluriannuel et du Plan d'action anticorruption. La Déclaration Séoul a souligné le rôle des pays en développement et émergents dans un mouvement pour mettre un terme à la guerre des changes entre les grands pays et pour réformer le FMI qui est centré sur les pays industrialisés. Son contenu a porté sur le besoin urgent de stabiliser les marchés financiers mondiaux et de fournir un soutien spécifique pour les pays pauvres qui luttent pour leur développement économique. La déclaration de Séoul a fourni une occasion de renforcer significativement le statut de la Corée du Sud au sein du marché économique et financier mondial.

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Relations inter-coréennes 남북관계


9

Historique de la division de la péninsule coréenne Adhésion simultanée des deux Corées à l’ONU Echanges et coopération entre les deux Corées Efforts pour instaurer la paix


9 Relations inter-coréennes 남북관계

A présent, la péninsule coréenne reste divisée en deux états et des conflits et confrontations entre ces deux États persistent toujours. Les deux sommets en 2000 et 2007 ont permis la revitalisation des dialogues, des échanges et de la coopération intercoréenne. Pourtant, les provocations et les menaces de la Corée du Nord aggravent les tensions inter-coréennes qui se répètent.

Historique de la division de la péninsule coréenne Le 15 août 1945, la deuxième guerre mondiale prit fin suite à l’annonce de reddition des Japonais. Les forces américaines et celles de l’Union soviétique stationnaient au sud et au nord du 38e parallèle dans la péninsule coréenne qui avait été placée contre son gré, pendant 40 ans, sous un régime colonial.

25. 6. 1950.

Début de la guerre de Corée

258

27. 7. 1953.

La signature de l’armistice

4. 7. 1972

Prononciation de la Déclaration conjointe du 4 juillet 1972


Le 25 juin 1950, la Corée du Nord a entamé l’invasion de la Corée du Sud, qui a transformé la péninsule en un champ de bataille, sinistre reflet des conflits internationaux et des idéologies. Jusqu’à ce que l’armistice fut signée le 27 juillet 1953, le peuple coréen a connu une tragédie fratricide sans précédent. Dès lors, la division de la péninsule coréenne s’est ancrée et, même 60 ans après la guerre, l’état de trêve continue jusqu’à présent.

Adhésion simultanée à l’ONU des deux Corées Même avant les sommets inter-coréens tenus en 2000 et 2007, l’ambiance de réconciliation est apparue résultant de la politique du gouvernement à l’égard du Nord. En conséquence, les deux Corées se sont mises d’accord sur l’adhésion simultanée à l’Organisation des Nations unies lors de la 46e Assemblée Générale des Nations unies en septembre 1991. L’adhésion simultanée à l’ONU est revêtue d’un sens historique parce que ladite adhésion a mis fin à une polémique sur la légitimité entre les deux Corées en les menant à une ère de réconciliation et de coexistence.

30. 11. 1972.

La première réunion du comité de coordination entre le sud et le nord

20.~23. 9. 1985.

18. 11. 1998.

La première réunion des familles dispersées

Commencement de la visite des Sud-Coréens dans la montagne Geumgang

259


Echanges et coopération entre les deux Corées Entre septembre 1990 et octobre 1992, les deux Corées ont eu huit réunions bilatérales y compris la première intervention à haut niveau tenue à Séoul. En décembre 1991, les deux parties ont signé un accord de réconciliation, non-agression, échanges et coopération entre le Sud et le Nord (appelé accord de base inter-coréen). L’accord s’est concentré sur le respect mutuel entre les deux régimes, la renonciation à toute agression armée, échanges et coopération dans de nombreux domaines et la garantie des échanges libres des personnes entre les deux pays. A partir du milieu des années quatre-vingt-dix, le gouvernement de la Corée du Sud a continué à fournir des aides au Nord qui a connu de sérieuses difficultés. Pendant la période de 1999 à 2007, le Sud a fourni au total 2,55 millions de tonnes de fertilisant au Nord dans le cadre des efforts afin d’aider les Nord-Coréens qui souffraient du manquée de denrées alimentaires résultant de l’inefficacité du système nordcoréen agricole et du manque d’engrais et produits chimiques. Retrouvailles des familles dispersées Selon les estimations, il existe environ dix millions de familles

13.~15. 6. 2000.

La premier sommet inter-coréen

260

15. 9. 2000.

Entrée simultanée de délégations conjointes des deux Corées lors de la cérémonie d’ouverture des jeux Olympiques de Sydney

30. 6. 2003.

Commencement des travaux du complexe industriel de Gaeseong


dispersées à cause de la division de la péninsule coréenne. La première réunion la de Croix Rouge s’est tenue en août 1971 pour discuter de la possibilité de réunir les familles dispersées mais peu de progrès ont été réalisés notamment à cause de la divergence d’opinions. Les deux Corées ont réentamé une réunion dans les années quatre-vingts et enfin se sont mises d’accord sur la visite réciproque des familles dispersées. Durant quatre jours, à partir du 20 septembre 1985, des visites historiques ont été réalisées. Il s’agissait seulement d’un groupe de trente-cinq personnes du Sud et trente du Nord mais l’évènement a revêtu un sens historique du fait que ces retrouvailles ont été réalisées pour la première fois en 40 ans. Il y a eu aussi des échanges de groupes artistiques entre les deux Corées. Les retrouvailles des familles sont devenues un événement de routine suite au sommet tenu en 2000 et dix-huit autres réunions ont eu lieu entre août 2000 et octobre 2010. La Corée du Nord leur a réservé un lieu spécial dans la montagne Geumgang. De plus, des retrouvailles ont été effectuées sept autres fois, mais par vidéo, entre août 2005 et novembre 2007.

19. 9. 2005.

Déclaration conjointe de non nucléarisation de la péninsule coréenne lors des quatrièmes pourparlers à six

19. 9. 2005.

Le deuxième sommet inter-coréen

261


Le complexe industriel de Gaeseong Le projet du complexe industriel de Gaeseong réalisé par la Corée du Nord permet aux entreprises privées sud-coréennes de construire des usines sur les terrains loués pour 50 ans, à Gaeseong, et de fabriquer des produits. Gaeseong est la troisième ville de la Corée du Nord après Pyeongyang et Nampo. La ville offre des avantages indéniables aux sociétés sud-coréennes grâce à sa proximité avec la Corée du Sud. Gaeseong se trouve seulement à huit kilomètres de Panmunjeom. Suite à la première proposition faite en 2000, le projet a officiellement commencé en novembre 2002 avec la promulgation, par le Nord, de la loi sur le complexe industriel de Gaeseong. La cérémonie de commencement des travaux s’est tenue en juin 2003 avec la présence des dignitaires politiques et économiques des deux Corées. A présent, plus de cent vingt fabricants du Sud et leurs soustraitants opèrent dans le complexe industriel de Gaeseong tandis que 50 000 Nord-Coréens y travaillent. Avec les capitaux sudcoréens couplés à la main d’oeuvre nord-coréenne, la production des biens a commencé en décembre 2004.

5. 12. 2007.

Commencement d’une visite de Sud-Coréens dans le complexe industriel de Gaeseong

262

11. 12. 2007.

Ouverture de la voie ferrée de Gyeongui-Donghae (Commencement de transport de fret entre Munsan (Sud) et Bongdong (Nord))


Montant de production et nombre des travailleurs nord-coréens dans le complexe industriel de Gaeseong 46 997

46 950 40 185 32 332 25 142

22 378

25 648

18 478

53 448

7 373

53 947 52 329

49 866 46 284 42 561 38 931

1 491

22 538 11 160

6 013 2005

2006

2007

2008

2009

2010

Nombre des travailleurs nord-coréens

2011

2012

2013

2014

(Source : ministère de la Réunification)

Montant de production (million de dollars)

Concernant l’opération de complexe industriel de Gaeseong, les deux parties ont signé quatre accords sur la coopération dans le domaine des garanties d’investissement et des accords sur les communications, le dédouanement, la quarantaine et le séjour ; tous ces accords sont entrés en vigueur.

Efforts pour instaurer la paix Le gouvernement coréen s’est efforcé d’instaurer une paix permanente dans la péninsule coréenne et de développer de bonnes relations avec le Nord à travers les dialogues, échanges et coopération. La Corée du Sud tenait à sa position de base, c’est-à-dire le gouvernement sudcoréen continuera à déployer ses efforts pour améliorer ses relations avec le Nord à travers dialogues et coopération même durant les périodes de tensions extrêmes, par exemple, la tension occasionnée 263


par la fermeture par le Nord du complexe industriel de Gaeseong. En général, le gouvernement de la Corée du Sud et les SudCoréens ont réussi à maintenir une ambiance sociale calme et stable. Le Sud fait face de manière flexible à toutes les tensions dans la péninsule coréenne en continuant les dialogues et coopération tant à l’intérieur qu’à l’extérieur afin de maintenir la paix avec les pays voisins. Donc, la Corée du Sud peut être l’un des pays les plus en sécurité dans le monde. Depuis ses débuts, en février 2013, le gouvernement Park Geunhye de la Corée du Sud poursuit le processus de renforcement de confiance dans la péninsule coréenne dans le but de développer de meilleures relations avec le Nord, en renforçant la confiance entre les deux Corées basée sur la position ferme de sécurité nationale, en instaurant la paix dans la péninsule coréenne et en jetant les bases pour la réunification. Le gouvernement fait de son mieux pour promouvoir dissuasion, dialogue et coopération de manière équilibrée et pour encourager le Nord de faire de bons choix y compris la renonciation à son programme nucléaire. Le gouvernement sudcoréen accélérera ses efforts de développement conjoint avec le Nord afin de jeter les bases pour une réunification pacifique et déploiera ses efforts pour contribuer à la paix et la prospérité en Asie du Nord-Est et dans le monde à travers la réunification des deux Corées.

264


265


Sites Internet

Korean Cultural Center, Brésil brazil.korean-culture.org

Portails de Corée

Centre culturel coréen, Royaume-Uni london.korean-culture.org

Service coréen des cultures et informations www.korea.net

Korean Cultural Center, Allemagne germany.korean-culture.org

Organisation du tourisme de Corée www.visitkorea.or.kr

Korean Cultural Center, France www.coree-culture.org

Agence coréenne de promotion, de commerce et investissement www.kotra.or.kr

Centre culturel coréen, Russie russia.korean-culture.org

Information culturelle de Corée

Centre culturel coréen, Kazakhstan kaz.korean-culture.org

Centre culturel coréen, Chine china.korean-culture.org

Korean Cultural Center, Turquie tr.korean-culture.org

Centre culturel coréen, Shanghaï shanghai.korean-culture.org

Centre culturel coréen, Pologne pl.korean-culture.org

Centre culturel coréen, Tokyo www.koreanculture.jp

Korean Cultural Center, Hongrie hu.korean-culture.org

Centre culturel coréen, Osaka osaka.korean-culture.org

Centre culturel coréen, Espagne www.spain.korean-culture.org

Centre culturel coréen, Vietnam vietnam.korean-culture.org

Korean Cultural Center, Belgium brussels.korean-culture.org

Centre culturel coréen, Sydney koreanculture.org.au

Centre culturel coréen, Nigeria ngr.korean-culture.org

Korean Cultural Center, Philippines phil.korean-culture.org

Corps administratif

Korean Cultural Center, Indonésie id.korean-culture.org

Ministère des Stratégies et des Finances www.mosf.go.kr

Korean Cultural Center, Thaïlande thailand.korean-culture.org

Ministère des Sciences, Technologies d’information et de communication et Planification d’avenir www.msip.go.kr

Korean Cultural Center, Inde india.korean-culture.org

Ministère de l’éducation www.moe.go.kr

Korean Cultural Center, Washington, D.C www.koreaculturedc.org

Ministère des Affaires étrangères www.mofa.go.kr

Centre culturel coréen, New York www.koreanculture.org

Ministère de l’Unification www.unikorea.go.kr

Centre culturel coréen, Los Angeles www.kccla.org

Ministère de la Justice www.moj.go.kr

Centre culturel coréen, Argentine argentina.korean-culture.org

Ministère de Défense nationale www.mnd.go.kr

Korean Cultural Center Mexique mexico.korean-culture.org

Ministère de Sécurité et d’Administration publique www.mogaha.go.kr

266


Ministère des Cultures, du Tourisme et du Sport www.mcst.go.kr

Ministère de la Sécurité et l’Administration publique www.mpss.go.kr

Ministère de l’Agriculture, des Aliments et des Affaires rurales www.mafra.go.kr

Administration des patrimoines culturels www.cha.go.kr

Ministère du Commerce, des Industries et de l’énergie www.motie.go.kr Ministère de la Santé et du Bien-être www.mw.go.kr Ministère de l’Environnement www.me.go.kr Ministère de l’Emploi et du Travail www.moel.go.kr Ministère de l’égalité des sexes et des Familles www.mogef.go.kr Ministère de la Terre, des Infrastructures et du Transport www.molit.go.kr Ministères des Océans et de la Pêche www.mof.go.kr Ministère de Législation du gouvernement www.moleg.go.kr Ministère des Affaires des patriotes et des vétérans www.mpva.go.kr Ministère de Sécurité des aliments et des médicaments www.mfds.go.kr Service national des impôts www.nts.go.kr Service national des Douanes www.customs.go.kr Service national des achats www.pps.go.kr

Administration de développement rural www.rda.go.kr Service national des forêts www.forest.go.kr Administration des petites et moyennes entreprises www.smba.go.kr Bureau national des propriétés intellectuelles www.kipo.go.kr Administration coréenne de météorologie www.kma.go.kr Ville multifonctionnelle administrative www.macc.go.kr Comité coréen des communications www.kcc.go.kr Comité de commerce équitable www.ftc.go.kr Comité des services financiers www.fsc.go.kr Comité coréen de l’anti-corruption et des droits des citoyens www.acrc.go.kr Comité de sureté et sécurité nucléaire www.nssc.go.kr

Corps législatif Assemblée nationale de Corée www.assembly.go.kr

Justice

Service national des statistiques www.kostat.go.kr

La Cour suprême www.scourt.go.kr

Ministère public (parquet) www.spo.go.kr

Organisations indépendantes

Administration des militaires www.mma.go.kr Administration des projets de défense www.dapa.go.kr Agence nationale de police www.police.go.kr

Cour constitionnelle www.ccourt.go.kr Comité national des élections www.nec.go.kr Comité national des droits de l’homme www.humanrights.go.kr

267


Sources des photos Centre du patrimoine de Gagok

Village folklorique d’Andong Hahoe

Musée d’arts de Gansong

Anseong Namsadang Ba-eudeogi

Comité du festival Danoje de Gangneung

Yonhap News

Musée du céladon de Gangjin

Centrale nucléaire de Yeonggwang

Village folklorique de Yangdong

Ohmy News

Kim Byeong-hun

Yu Myeong-jong

Université de Corée

Yoon’s color

Musée national du palais

Yi Dong-mi

Service national des parcs

E-histoire

Centre national de Gugak

Ihwa Media

Musée national folklorique

Zone franche économique d’Incheon

Bibliothèque numérique de Corée de la Bibliothèque nationale

Illustratrice Jeong Hye-seon

Musée national de Corée

Musée de préhistoire de Jeongok

Fondation Biennale de Gwangju

Comité d’organisation du festival international des films de Jeonju

Administration météorologique

Fondation des arts de la scène traditionnels

Kim Cheol-hwan

Église méthodiste Premier

New Daily

Jogye, ordre de bouddhisme coréen

Newsbank

Marathon du Chosunilbo, Chuncheon

NEWSis

Korea JoongAng Daily

Conseil des sports de Corée

Cheong Wa Dae

Cathédrale de Myeongdong

Calligraphe Kang Byung In

Administration coréenne des patrimoines culturels

Maison d’édition Knopf (Knopf Doubleday publishing)

Comité d’organisation du festival de la boue de Boryeong

Topic image

Comité d’organisation du festival international des films de Busan

Entreprise publique des aéroports coréens

Hasisi Park

Comité d’organisation du festival des films fantastiques de Pucheon

Organisation coréenne de tourisme

Jeju Olle Leeum, musée d’arts de Samsung

Institut avancé des sciences et des technologies de Corée (KAIST)

Seonam Seok In-cheol

Nestlé Corée

Site historique du quartier Amsadong à Séoul

Association de l’art du papier

Seo Jae-sik

Institut de la cusine traditionnelle coréenne

Seo Heon-gang

Service coréen de culture et d’information

SM entertainment Shutterstock.com Fondation du festival international de danses masquées d’Andong 268

Entrerprise publique des routes



DATOS SOBRE COREA 한국의 어제와 오늘

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