Bulletin d'Information des Adhérents - Association Kokopelli - Automne & Hiver 2024

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BULLETIN

DES ADHÉRENTS

LE SOUCI, CALENDULA

OFFICINALIS — LA FLEUR SOLAIRE

RÉGÉNÉRANTE

CAMPAGNE “CULTIVONS-NOUS 2025 ! POUR LA LIBÉRATION DES PLANTES MÉDICINALES”

p. 12

p. 10 UN MONDE VÉGÉTAL

FICHE TECHNIQUE : RADIS

EN CHEMIN VERS L’AUTONOMIE ALIMENTAIRE ET SEMENCIÈRE

p. 16

BIEN ORGANISÉ

LES ESSENTIELS

DES PLANTES

SOMMAIRE

NOS CAMPAGNES

À la rencontre de Nantenaina Lova, cinéaste documentariste engagé !

Campagne Semences Sans Frontières, vers l’autonomie semencière des populations

Parrainer : un acte militant et solidaire, à la portée de chaque jardinier !

Parrainage pour Semences Sans Frontières p. 2 p. 7

Le Souci, Calendula officinalis — la fleur solaire régénérante ............. Campagne “Cultivons-Nous 2025 ! Pour la Libération des Plantes Médicinales”

p.10

Fiche Technique : Radis

p.12

En chemin vers l’autonomie alimentaire et semencière

ARTICLE DE FOND

Un monde végétal bien organisé .......................................................................

p.16

Les essentiels des plantes

Bulletin d’information réalisé par l’Association Kokopelli – décembre 2024 Forêt de Castagnès – route de Sabarat – 09290 Le Mas d’Azil Imprimé sur papier recyclé FSC. Fabrication Printteam – Nîmes.

P.10

ÉDITO

Chers amis,

Entendez-vous souffler le vent de la colère populaire ? Entendez-vous le désespoir des agriculteurs, leurs activités mises en péril par de trop nombreux accords de libre-échange ?

Entendez-vous la détresse des TPE et PME, littéralement englouties par des multinationales dirigées par les capitaux d’une poignée de milliardaires ? Entendez-vous les pleurs des paysans à qui l’on demande d’ajouter 15 heures de bénévolat à leurs 60 heures de travail hebdomadaires pour continuer à bénéficier du RSA, seul moyen pour eux de boucler les fins de mois ? Et surtout, entendez-vous l’arrogance insupportable de nos députés, ministres et sénateurs qui, à nos frais, mènent une vie d’opulence abjecte, regardant le peuple agoniser tout en grossissant joyeusement une dette abyssale, remboursable uniquement à la sueur du front des travailleurs ?

Chez Kokopelli, nous vivons cette crise économique, sociale et politique depuis notre îlot de nature ariégeoise. Conscients du privilège de travailler dans de telles conditions, le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles et le hululement des chouettes nous rappellent chaque jour qu’un autre avenir est possible. Un avenir doux, sain et fertile. Un avenir où les agriculteurs ne seraient pas enchaînés à une agro-industrie délétère pour les écosystèmes. Où les petites entreprises — créatrices d’innovations, de richesses partagées et de valeurs humaines — seraient promues et soutenues. Où la paysannerie offrirait un modèle rural harmonieux et solidaire. Où le bétail serait nourri d’herbe et de foin de qualité plutôt que boosté aux hormones. Où l’utilisation d’intrants chimiques serait inutile. Où chaque métier serait valorisé à sa juste mesure.

Si ce modèle semble aujourd’hui utopique, c’est pourtant vers lui que l’humanité doit se tourner pour sa survie avant d’être définitivement prise à son propre piège.

En cultivant et en se cultivant, tout simplement !

Alors, par où commencer ? Et comment ne pas baisser les bras face à l’IA envahissante, à l’industrie, à cette dystopie grandissante ? Peut-être en changeant, individuellement et collectivement, nos habitudes : marcher pieds nus dans la terre, cultiver un potager sain pour nourrir ses proches, soutenir les petits paysans, participer à la vie locale, viser l’autonomie alimentaire et surtout ne plus accepter l’inacceptable !

À LA RENCONTRE DE NANTENAINA LOVA, CINÉASTE DOCUMENTARISTE ENGAGÉ

Vous le connaissez peut-être ? Vous avez peut-être même vu son dernier long-métrage "Chez les Zébus Francophones", sorti au cinéma le 23 octobre 2024 ? Dans ce cas, vous savez déjà que Lova documente, mieux que quiconque, les mésaventures de ses compatriotes paysans malgaches. Il dénonce avec franchise et ironie les pratiques des puissants corrompus avec un style, propre à lui, inspiré du "Kabary". Le résultat : un documentaire atypique, tel un conte mis en scène, qui ne laisse personne indifférent !

Le "Kabary" est un art oratoire paysan typiquement malgache, reconnu par l’UNESCO comme patrimoine culturel immatériel mondial. Au moyen d’un discours argumenté et métaphorique, les orateurs — appelés Mpikabary — cherchent à faire sourire ou réfléchir les spectateurs pour mieux les convaincre.

Vous l’aurez compris, devant autant de points communs avec notre joueur de flûte — taquin, troubadour et dissident — une rencontre s’impose pour favoriser la convergence des luttes !

Synopsis : Ly est l’un des derniers paysans orateurs de la capitale de Madagascar. Sa vie bascule en 2016 quand des spéculateurs aux bras longs se mettent à convoiter les terres qu’il cultive. Tel un œuf qui se dispute avec un galet, Ly et ses amis paysans luttent tandis que leurs enfants et des marionnettes à l'humour taquin content l’histoire des grands !

À travers ce film documentaire, Lova (prononcé Louv’), réalisateur malgache qui vit à La Réunion, raconte les mésaventures de paysans des marais d’Antananarivo qui tentent de résister à la bétonisation de leur plaine rizicole. La voix de la célèbre comédienne franco-ivoirienne, Claudia Tagbo, déclame, telle une conteuse, la vie de LY…qui n’est pas sans rappeler celle d’Astérix. Dans un contexte politique mondial où le vivant est négligé, voire dénigré, ce film cherche à poser la question d’une humanité qui se définit bien trop souvent par son sens de la propriété privée et du repli sur soi au détriment d’autres valeurs et d’une agriculture durable.

>> Flashez le QRcode pour visionner la bande-annonce du film.

Pour en savoir plus : https://www.facebook.com/endemikafilms Site internet du film, avec calendrier des projections : https://www.zebusfrancophones.com/

Vous faites partie d’une association ou d’un collectif prêts à organiser une projection du film dans votre cinéma ?

Contactez Eva Lova-Bély (co-autrice et distributrice du film) : papangfilms@gmail.com ou +262 6 93 47 29 92 (Whatsapp)

Terres et semences : des biens communs de l’humanité

Témoignage de Lova

Je connais l’Association Kokopelli depuis longtemps pour son travail en faveur des graines reproductibles. En ce moment, je réalise le deuxième volet de mon documentaire "Chez les Zébus Francophones". Ce dernier a comme thématique l’expulsion à grande échelle des communautés paysannes malgaches de leurs terres de vie et de production par des entreprises étrangères ou des capitalistes locaux. Dans le deuxième volet, j'ai envie de creuser la question de l’indépendance. On va donc parler des techniques agricoles, des semences reproductibles et des dangers qui guettent l’autonomie alimentaire de Madagascar, des pays du Sud et plus globalement du monde. C’est pour cela que je me retrouve aujourd’hui au siège de Kokopelli, avec Ly, le personnage principal du premier volet du film, qui commence à remettre en question tous les enseignements en agriculture conventionnelle qu’il a reçus. Comme c’est très compliqué de faire voyager les Africains en Occident et faute de moyens, j’ai décidé d’imprimer la photo de Ly de la tête aux pieds, pour lui faire voir ce que moi je vois ici : tout ce que l’Association Kokopelli a déjà accompli en termes de sauvegarde de variétés et de libération juridique de la semence, patrimoine mondial qui, selon moi, devrait pouvoir circuler librement et s’échanger partout.

Réunir les voix dissidentes et innovatrices

Témoignage de Lova

Nos pays sont anciennement colonisés par plusieurs pays occidentaux. En anthropologie on appelle cela une relation dominant / dominé. Le problème, c'est que nous avons accordé la confiance en nous-mêmes à des experts étrangers qui nous disent ce qu'il faut faire. Il m'a semblé important d'emmener Ly avec moi, ici, pour qu'il observe que même dans les pays occidentaux, on commence à remettre en question le modèle de l’agriculture intensive, imposé auparavant comme une forme de colonisation auprès des paysans européens. À l'époque, il y avait plein de paysans en France, et maintenant on s’y retrouve avec seulement 5 ou 7 % d’agriculteurs. De plus, dû aux endettements, il y en a qui se suicident. À Madagascar, on ne parle pas de tout cela. On entend sytématiquement ce discours : « Si on veut s'en sortir, en finir avec la famine, il faut faire de l'agrobusiness et arrêter l'agriculture familiale, fusionner les petites parcelles, ramener les tracteurs et mécaniser le tout. » En gros, on va créer des ouvriers agricoles . Au lieu de voir une masse de paysans qui cultivent la nourriture saine, on veut créer de grosses industries qui cultiveront notre nourriture. Nous sommes donc sur un tournant de notre histoire. D’ou l’urgence de faire, maintenant, un film qui observe aussi le monde. Comme chez nous, tout ce qui vient de l’étranger est meilleur, je veux que d'autres voix de l'Occident parlent dans mon film pour qu'on puisse s'entendre. C'est là où nos peuples se rapprochent : les paysans qui veulent l'autonomie alimentaire ont les mêmes problématiques partout dans le monde et veulent faire l'agriculture autrement. C’est, justement, cette entente qui me semble importante à souligner. De savoir qu'il n'y a pas une sorte d'unanimité à vouloir épandre des pesticides partout, polluer les nappes phréatiques, manger des graines OGM, etc. Il y a des voix intéressantes aussi ici, et j’ai envie de rassembler toutes ces énergies-là dans mon prochain film. Faire découvrir Kokopelli, et d'autres organisations et paysans qui résonnent autrement. Si, on arrive à apporter ces voix dissidentes ou innovatrices dans nos pays, nous pourrons aller tous dans le même sens et proposer une terre plus saine et des graines reproductibles à nos descendants.

Rire de l’injustice plutôt que pleurer, résister plutôt que

s’apitoyer

Témoignage de Lova

“ ”

Je fais du documentaire pour le cinéma. Un cinéma qui dit les choses, qui ne cache pas les problèmes du monde et qui montre même des choses très dures à voir. Néanmoins, dans notre langue, pour exprimer le désespoir face aux situations aberrantes et tristes qu’on rencontre au quotidien, nous avons coutume de dire « Mampihomehy » qu’on peut traduire littéralement par « ça fait bien rire ». Rire de l'absurdité du monde, c'est comme notre bouclier. J’introduis donc beaucoup d'humour dans mes films pour désamorcer le ridicule de ce qui s'impose à nous. Comme je ne suis pas dans une démarche journalistique, je ne suis pas très limité par le temps. Je laisse donc des temps de silence et de contemplation où on est juste avec les gens dans leur travail.

La puissance des rencontres fertiles

Témoignage de Lova

J’aurais, justement, aimé aller voir tous les agriculteurs du réseau de producteurs de semences professionnels de Kokopelli. Je pense qu'au moment où on va finir ce deuxième volet, il y a moyen d'organiser des projections avec eux. Je vois les choses du point de vue de l’humanité. Nos adversaires se placent au niveau d’une envergure globale. Nous aussi, il faut qu'on s'organise pour mailler et pour s'entendre. Aujourd’hui, nous avons tissé des liens. Les autres s’organisent davantage pour se rencontrer et parler business. Et nous, il faut qu'on s'organise aussi pour faire des constats, échanger, s’encourager afin d’évoluer vers une humanité plurielle et unie à la fois. Toujours agir local et penser global. Nous ne créons pas un parti politique pour être xénophobes car les étrangers sont des porteurs de bonnes nouvelles pour nous. Ils nous confrontent à notre manière de vivre et de penser, ils nous stimulent pour faire évoluer les choses ensemble. Je repars aujourd’hui avec quelques graines de Semences Sans Frontières pour LY. Ce que Kokopelli propose avec sa campagne de solidarité — rendre les semences reproductibles disponibles à tout un chacun — dépasse largement les frontières et encourage certaines énergies ailleurs dans le monde. C’est par la solidarité qu’on peut gagner certains combats.

Offrons à tous l’opportunité de retrouver l’autonomie semencière, alimentaire et médicinale !

Pour bénéficier de notre campagne de solidarité, nous soutenir ou vous impliquer activement, rendez-vous sur le blog, rubrique Semences Sans Frontières : BLOG.KOKOPELLI-SEMENCES.FR

Ly et Hasina découvrent les semences de Kokopelli. Photo capturée dans les "rushes" du prochain film de Lova.

PARRAINER : UN ACTE MILITANT ET SOLIDAIRE, À LA PORTÉE DE CHAQUE JARDINIER !

Avec notre campagne Semences Sans Frontières, nous offrons des semences libres de droits et reproductibles — accompagnées de fiches techniques sur l’agroécologie et la multiplication de graines — à des communautés du monde entier qui nous sollicitent.

Chaque graine offerte — produite par nos producteurs professionnels ou nos parrains et marraines — emporte avec elle notre message pour la libre circulation des semences, leur multiplication, leur échange et leur partage sans entrave. Elles représentent ainsi l’autonomie et l’autodétermination de toutes les populations et leurs générations futures.

Parrainer consiste à reproduire, bénévolement, dans votre jardin — à partir d’une souche de semences que nous vous fournissons — une variété ou une espèce : la semer, cultiver et en récolter les semences, en respectant au mieux les conseils donnés dans la fiche de multiplication fournie. Vous enverrez ensuite, les semences récoltées par vos soins,  à notre service Solidarité afin que nous puissions en faire bénéficier des communautés rurales du monde entier dans le cadre de notre campagne Semences Sans Frontières.

Ainsi, devenir parrain ou marraine d’une variété c’est l’opportunité, à la fois, d’acquérir des savoir-faire et d’impulser une vague d’autonomie depuis votre jardin jusqu’à celui d’une communauté lointaine !

Extraction de semences de Kiwano

Concombre cornu d’Afrique

Vous avez la passion du jardinage, vous recherchez l’émotion et la surprise que procurent les nouvelles expériences, vous avez à cœur d’aider les populations à se libérer de l’emprise des multinationales agro-alimentaires et de promouvoir la culture vivrière durable ? Engagez-vous à nos côtés en participant au Parrainage au bénéfice de Semences Sans Frontières ! Inscrivez-vous jusqu’au 28 février 2025 , en remplissant le formulaire “Demande de Parrainage” sur notre blog (https://blog.kokopelli-semences.fr/presentation-ssf/comment-participer/). Un kit de Parrainage — comprenant le nécessaire pour accueillir et multiplier la plante de votre choix dans votre jardin — vous sera envoyé à partir du mois de mars 2025.

Nous vous accompagnerons avec joie dans votre expérience de parrain et marraine !

Quelques témoignages de participants en 2024 :

Daniel a multiplié l’Hibiscus Oseille de Guinée (Hibiscus sabdariffa) dans sa serre à Basse-Goulaine (44)

“Je me suis engagé dans cette aventure, motivé par l’idée du partage avec d’autres cultures qui en échange m’apprennent de nouvelles techniques culturales, coutumes et traditions. Je suis toujours ravi d’expérimenter pour apprendre encore davantage. Patience, rigueur et intérêt suffisent pour participer !

Nathalie a récolté des graines du Basilic "Africain", dans son jardin à Martigues (13)

C'est toujours enrichissant de découvrir une nouvelle variété et ses multiples propriétés. Le fait de cultiver dans ce cadre-là incite à beaucoup de rigueur, de soin, d'observation, de capacité d’adaptation aux aléas météorologiques autant que cela est possible — ce qui est bénéfique aussi pour la culture des autres plantes du potager — et de délicatesse au moment du tri des graines. C’était valable surtout pour cette variété de basilic qui a des graines toutes petites ! Le dossier fourni avec les semences est très complet et les conseils reçus lors des échanges mails toujours bien détaillés et très utiles.

La fleur d’Hibiscus sabdariffa
La récolte de Daniel
Daniel et sa culture
Tamisage des petites graines extraites au fond de chaque fleur sèche
Inflorescences de Basilic "Africain"

Camille et Édith ont cultivé le Gombo "Red Burgundy" à Ville Franche-sur-Saône (69)

Multiplier des semences, c’est multiplier le potentiel de liberté et de paix pour les peuples, mais c’est aussi une opportunité pour les parrains et marraines, de trouver des ressources nécessaires pour résister aux “crises” sociétales : nous avons plus que jamais besoin de confiance, de liberté et de beauté. Observer une plante de la semence à la semence vous offrira de belles surprises et d’importants cadeaux ! Alors, n’hésitez plus, participez à ce grand mouvement d’émancipation pour la Vie, la liberté et la beauté du vivant !

Fin août : une plante de gombo qui s’est pleinement développée et qui expose différentes étapes de maturité : de la fleur aux fruits mûrs

Des gombos recouverts d’une pâte à beignets dorent dans la poêle…le gombo au goût de haricot vert deviendra croustillant à l’extérieur et moelleux à l’intérieur

Les premières gousses mûres et sèches de gombo dont des graines ont pu être extraites

Édith et Camille, dans les cultures diversifiées du jardin où a poussé le gombo

Pour découvrir les témoignages de Daniel, Nathalie, Camille et Édith en entier, ainsi que celui de parrains et marraines d’autres variétés : Rendez-vous sur notre blog, rubrique Semences Sans Frontières :

LE SOUCI, CALENDULA OFFICINALIS —

LA FLEUR SOLAIRE RÉGÉNÉRANTE

Et si la seule vue d’une fleur pouvait agir sur nos émotions et apporter chaleur et réconfort aussi bien au cœur qu’à l’esprit ? Ne mériterait-elle pas d’être cultivée dans tous les jardins ?

L’Association Kokopelli a justement choisi de mettre à l’honneur, pour l’édition 2025 de la campagne "CultivonsNous !", cette fleur solaire aux couleurs chatoyantes : le Souci, Calendula officinalis.

Outre son allure d’astre lumineux et ses teintes chaudes, réputées expulser les mauvaises humeurs et favoriser la gaieté par les populations du Moyen-Âge, cette fleur offre également un large panel d’utilisations — mellifère, comestible, tinctoriale — ainsi que d’incroyables vertus médicinales.

Ses noms de souci et de calendula font référence à sa floraison. En effet le terme souci vient du latin "solsequia" signifiant "qui suit le soleil", tandis que calendula renvoie au mot " calendae " désignant le premier jour de chaque mois dans le calendrier romain, en lien à sa floraison presque perpétuelle.

En effet, le calendula fait partie de ces plantes incontournables — et indispensables dans toutes les trousses à pharmacie — pour soulager et guérir de nombreux maux du quotidien. Cette fleur, infusée de lumière, rayonne de bienfaits tant en utilisations interne qu’externe. Cicatrisant et régénérant cutané sans égal, le calendula apaise et soigne une foule de problèmes : coupures, brulûres, rougeurs, irritations, coups de soleil, contusions, dermatites, etc. Il soulage également les troubles gastriques, les affections hépatiques, les inflammations, les candidoses, ou encore les douleurs prémenstruelles.

Comment cultiver le Souci Calendula officinalis ?

Extrêmement facile à cultiver, aussi bien en pot qu’en pleine terre, le souci s’adapte à de nombreuses conditions et ne requiert que très peu d’entretien. Il se ressème tout seul et fleurit parfois même en plein hiver !

Semez en godet ou directement en place, à 1 ou 2 cm de profondeur, puis maintenez le substrat humide jusqu’à la levée. Les graines germent généralement en 1 à 2 semaines.

Au stade de 4 à 5 feuilles, repiquez les semis en godet au jardin à 15 ou 20 cm en tous sens. Pour les semis en pleine terre, éclaircissez au besoin à ces espacements.

Plants de souci prêts à être repiqués au jardin

Pincez l’extrémité de la tige centrale, dès que les plants mesurent 10 à 15 cm de haut pour privilégier leur ramification.

Cette campagne met à l'honneur, chaque année, une plante médicinale en distribuant ses semences gratuitement, tout en partageant les connaissances et les expériences liées à son utilisation.

Recevez votre sachet de Calendula, Souci en mélange, sur simple demande ou lors de votre commande sur notre boutique en ligne !

Retrouvez toutes les informations sur cette campagne en consultant notre blog :

Semis du souci
Semis
Semis sous abris
Semis en pleine terre
Récolte semences M JJ AS

Famille : Brassicacée

Genre : Raphanus

Espèce : Raphanus sativus

Le genre Raphanus comprend 8 espèces connues.

Semis :

0,5-2 cm 8-25 °C 3 à 10 jrs

pleine terre en ligne

Culture :

30 exposition besoin en eau espacement (en cm)

5-30

Multiplication :

Cycle : annuel

Pollinisation : allogame1, entomophile2

Nombre de porte-graines nécessaires à la reproduction : min 5, 10 idéalement

Faculté germinative des semences : 10 ans

Calendrier des semis et des récoltes :

Radis de tous les mois :

Dans le monde des légumes racines, les radis ne rivalisent aucunement avec les carottes ou les betteraves sur le plan nutritionnel. Cependant, côté thérapeutique, ils occupent une place prépondérante. En effet, en phytothérapie, le jus de radis noir est prescrit dans les troubles de la sécrétion biliaire ainsi que contre la coqueluche et certaines toux. Les radis contribuent au bon fonctionnement des systèmes immunitaire et nerveux, et facilitent la digestion tout en remédiant aux infections intestinales.

Radis d'hiver :

JJ AS ON D J FM A

Semis sous abris

Semis en pleine terre

Récolte des racines

Récolte des semences

1 Fécondation croisée entre deux plantes distinctes

2 Pollinisation par les insectes

Les radis se divisent en deux catégories principales :

• les radis de printemps et d’été, var. sativus, aussi appelés radis de tous les mois (radis Flamboyant, Rose de Pâques, Rouge à Bout Blanc…) aux racines mesurant de 2 à 20 cm selon les variétés ;

• les radis d’hiver, var. niger, (radis Noir Rond, Noir Long, Daïkon…) aux racines généralement plus volumineuses, jusqu’à 60 cm de long.

Il existe également le radis serpent (var. mougri), ou radis queue de rat, cultivé pour ses longues siliques délicieuses.

Les radis se déclinent en une fantastique collection de formes, de variétés, de couleurs et de goûts : jaune d’or, violet, rose, rond, long, rose à bout blanc, géant, etc. Croquants et rafraîchissants, ils offrent une saveur plus ou moins piquante selon la variété, la qualité du sol et surtout l’arrosage.

RADIS

Raphanus sativus

CONSEILS DE JARDINAGE

Mode de culture

Les conditions idéales pour la culture du radis sont : un sol bien meuble, particulièrement pour les variétés d’hiver et les daïkons, un arrosage abondant et fréquent, ainsi que des températures situées entre 15 °C et 21 °C. Le secret pour récolter des radis délicieux et croquants, c’est une croissance constante et rapide !

Les semis de radis s’effectuent directement au potager, en pleine terre, presque toute l’année en fonction des méthodes de culture ainsi que des variétés. Semez en lignes espacées de 30 cm et renouvelez les semis toutes les 2 semaines pour étaler les récoltes au fil de la saison. Veillez à respecter une profondeur de semis de 0,5 à 1 cm, pour les petits radis, et de 1 à 2 cm pour ceux d’hiver, car des semis trop enfouis peuvent engendrer une déformation des racines. Choisissez un emplacement ombragé et frais pour les semis d’été. En effet, les radis montent vite à graine et deviennent très piquants s’ils subissent des épisodes de chaleur et de sécheresse.

Maintenez le sol humide et éclaircissez les jeunes plantules, dès qu’elles mesurent 5 cm de haut, tous les 5 à 8 cm pour les variétés de petits radis et tous les 15 à 20 cm pour les plus grandes. Désherbez avec soin la ligne de semis puis paillez la culture.

Arrosez régulièrement, particulièrement en été, afin d’éviter que les racines ne se creusent.

PLANTES COMPAGNES

Les radis poussent bien en compagnie des concombres, des melons, des haricots, ou des laitues. Pour optimiser l’espace au jardin potager, semez des radis près des cultures plus lentes comme celles de la carotte ou du panais. Éloignez-les en revanche de l’hysope et de la sarriette.

Radis Rond Rose à Bout Blanc
Radis Bleu d'Automne et d'Hiver

PRODUCTION DE SEMENCES

Pollinisation

Pour la plupart des variétés de radis, les fleurs d’un même pied sont auto-incompatibles. Ainsi, le pollen de chaque plante est viable, mais ne peut féconder que les fleurs d’un autre plant. Ce mécanisme empêche leur autofécondation et entraine une autostérilité au niveau de la plante. Dans ce contexte, les insectes sont alors le vecteur des pollinisations.

Cultivées en même temps au jardin, les différentes variétés de radis peuvent s’hybrider entre elles. Pour conserver la pureté variétale, deux méthodes d’isolement peuvent être mises en place :

• L’isolation spatiale : éloignez les variétés de 150 à 800 mètres, en fonction des régions et des environnements.

• L’isolation temporelle : semez une variété de tous les mois et une variété d’hiver, de sorte que leur floraison ne coïncide pas.

Récolte des semences

Pour obtenir des graines de qualité, conformes à la description de la variété multipliée, il est tout d’abord nécessaire de comprendre les cycles des radis.

En effet, les radis sont des plantes annuelles ou bisannuelles selon les variétés. Si les radis de tous les mois réalisent leur cycle de vie, de la graine à la graine, sur la même année, les radis d’hiver sont, eux, bisannuels et nécessitent de passer par le froid hivernal pour déployer leurs fleurs et donc produire des semences.

• L’isolation physique : installez des cages voilées sous chaque variété et découvrez-les, en alternance, un jour sur deux.

Récolte des plants de radis porte-graines

celles d’hiver.

Pour les radis de tous les mois destinés à la production de semences :

• semez tôt dans la saison, en mars ou en avril ;

• retirez, en début de culture, toutes les plantes malades ou peu vigoureuses ;

• récoltez les radis dès qu’ils sont mûrs, c’est-àdire quand ils sont bons à consommer ;

• sélectionnez les racines les plus conformes à la description de la variété reproduite ;

• replantez-les tous les 25 cm dans le rang et en lignes espacées de 30 à 40 cm ;

• arrosez abondamment ;

• installez des piquets de chaque côté du rang, tous les 2 à 3 m, et tendez une ficelle autour du rang, de manière à encercler les plants à l’intérieur et éviter qu’ils ne se couchent pendant la fructification ;

• coupez les tiges dès que les siliques (fruit) — les petites gousses au bout des tiges — commencent à brunir ;

seuls changements sont :

• semez entre début juillet et fin août ;

• récoltez les radis avant les premières gelées ;

• stockez-les, débarrassés de leurs fanes, en cave ou en silo pendant tout l’hiver ;

• replantez les racines au printemps suivant ;

• surveillez le temps et protégez les collets des jeunes plants, à l’aide de voile d’hivernage ou d’épais paillis, en cas de gel.

Extraction des semences de radis

• étalez-les sur un drap dans une pièce sèche et ventilée, à l’abri de la lumière ;

• protégez-les éventuellement des oiseaux à l’aide d’un filet ;

• brassez régulièrement les plantes pendant le séchage ;

• placez les tiges dans un sac en tissu résistant et battez-le avec un fléau ou un bâton afin d’extraire les graines des siliques, ou passezles au rouleau à pâtisserie ;

• triez les semences des débris végétaux à l’aide d’un tamis ou par ventilation ;

• conservez enfin les graines de radis bien sèches dans un contenant hermétique ou un sachet en papier, préalablement annoté du nom de la variété et de l’année de récolte, dans un lieu à l’abri des variations de température.

Tri des graines de radis au tamis

Retrouvez la fiche technique complète sur le blog, rubrique Réussir ses Cultures : BLOG.KOKOPELLI-SEMENCES.FR

Les essentiels des plantes

UN MONDE VÉGÉTAL BIEN ORGANISÉ

Imaginons que les espèces végétales n’aient pas de noms. Comment pourrionsnous alors décrire la nature autour de nous, définir les plantes comestibles, ou toxiques, transmettre les usages des plantes médicinales, etc. ?

Alors, pour s’y retrouver et mieux comprendre les liens entre les différentes plantes, les Hommes ont cherché à les nommer et à les classer. Ce grand rangement végétal, c’est la classification.

La complexe histoire des sciences de la classification a largement évolué, depuis l’Antiquité à nos jours, au grès des pensées des sociétés ainsi que des technologies disponibles. Si initialement l’objectif était simplement de mettre un nom sur les organismes vivants autour de nous, de nos jours elle vise également à définir les liens de parenté existants entre eux.

La notion d’espèce

En parallèle avec le besoin de classer les êtres vivants est apparue également la nécessité de les définir et de les nommer. Mais comment faire pour que chaque espèce vivante est un nom unique, propre à ses caractéristiques ? Le naturaliste Carl Von Linné trouva la solution et il proposa de définir chaque espèce par deux mots latins : un nom de genre suivi d’un mot, indiquant l’espèce, appelé épithète. Le nom de genre commence toujours par une majuscule, le nom d’espèce est toujours en minuscule et l’ensemble s’écrit toujours en italique.

Le grand rangement

La classification peut être représentée par une poupée russe géante où chaque nouvelle boîte contiendrait des plantes de plus en plus proches d’un point de vue morphologique et génétique, et où les plus petites boîtes contiendraient une espèce précise. Mais, à la différence d’une poupée russe, chaque boîte peut contenir une à plusieurs nouvelles boîtes. Il existe ainsi des milliers de boîtes différentes dans la classification.

Par exemple, la tomate est une espèce nommée Solanum lycopersicum . L’aubergine, quant à elle, se nomme Solanum melongena , et le poivron Capsicum annuum . Et ces trois espèces appartiennent à la même famille ; les Solanacées. Donc dans la boîte Solanacée, on retrouve la boîte Solanum, la boîte Capsicum , et bien d’autres, et dans la boîte Solanum se trouve la tomate, l’aubergine, mais aussi la pomme de terre, la morelle, etc.

Selon ce fonctionnement, chaque famille peut renfermer plusieurs genres, chaque genre peut avoir plusieurs espèces, chaque espèce peut compter plusieurs variétés, etc.

Qui se ressemble s’assemble ?

Bien avant les découvertes génétiques, les espèces étaient identifiées par des critères de similitude basés sur l’observation. Les plantes ont alors été rangées en fonction de leur ressemblance, ou de leur dissemblance, puis classées et hiérarchisées.

Mais si cette classification n’est pas totalement fausse, et marche dans la plupart des cas, elle n’est pas entièrement vraie. En effet, dans ce fonctionnement, les liens de parenté existants entre les espèces vivantes n’étaient absolument pas pris en compte.

L’habit ne fait pas toujours le moine !

elles, les plus cultivées sont les solanacées, les cucurbitacées, les brassicacées, les fabacées et les astéracées.

En observant de plus près vos plantes, vous pourrez alors remarquer que certaines se ressemblent tandis que d’autres sont totalement différentes. Par exemple le melon et le concombre s’apparentent énormément au niveau de la fleur, du fruit, du port de la plante, etc. En revanche, ils sont assez distincts d’un brocoli ou d’une aubergine. Mais le brocoli, quant à lui, ressemble fortement au chou-fleur.

Depuis la fin du XXe siècle, les avancées dans les domaines de la génétique et de la biologie moléculaire ont complété et consolidé les liens de parenté entre les différentes espèces vivantes. Ces nouveaux travaux ont conduit à réorganiser certaines espèces au sein de la classification.

Par exemple ; si l’ortie semble plus proche de la mélisse que de l’orme dans la classification, d’un point de vue anatomique, et bien ce n’est absolument pas le cas d’un point de vue génétique !

Au jardin potager

La grande majorité des espèces du potager appartiennent à moins d’une dizaine de familles différentes. Parmi

Ces associations sont facilement réalisables en s’attardant de plus près sur les fleurs. Ainsi les fleurs des tomates, des aubergines, des poivrons, des physalis, ainsi que celles des pommes de terre sont très analogues. Devinez quoi ? Toutes ces espèces font partie la même famille botanique : les Solanacées.

Alors, laissez vos plantes du potager faire des fleurs, prenez le temps de les observer, et essayer de les classer à votre tour.

Fleur d'aubergine

Fleur de tomate

FOIRES ET SALONS !

Liste non exhaustive. Retrouvez l'ensemble de nos salons et les informations sur le blog, rubrique Calendrier.

• Du 14 au 16 février • Natura REZÉ (44)

• Du 21 au 23 février • Respire la Vie RENNES (35)

• Du 7 au 9 mars • Ma Planète Bio MULHOUSE (68)

• Du 14 au 16 mars • Vivre Autrement PARIS (75)

• Du 21 au 23 mars • Primevère LYON (69)

• Du 21 au 23 mars • Vivre Nature TOULOUSE (31)

• Du 4 au 6 avril • Fête des Plantes SAINT-JEAN DE BEAUREGARD (91)

• Du 29 mai au 1er juin • Foire Éco Bio d'Alsace COLMAR (68)

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