Bulletin d'Information des Adhérents - Association Kokopelli - Automne & Hiver 2023

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BULLETIN D’INFORMATION DES ADHÉRENTS

p. 12 Automne

ALERTE OGM ! LA COMMISSION EUROPÉENNE

TRAVAILLE-T-ELLE POUR

L’AGRO-INDUSTRIE ?

UN VÉRITABLE HOLD-UP, SAUCE OGM, SUR NOS ASSIETTES SE TRAME DANS LES COULOIRS SOMBRES DE LA COMMISSION EUROPÉENNE !

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FICHE TECHNIQUE : ANETH EN CHEMIN VERS L’AUTONOMIE ALIMENTAIRE ET SEMENCIÈRE

Hiver
/
2023

SOMMAIRE

NOS CAMPAGNES

À la rencontre d'Armand Dussex

Campagne Semences Sans Frontières, vers l’autonomie semencière des populations

Le Parrainage, bien plus que de la multiplication de semences !

Parrainage pour Semences Sans Frontières

Le cresson de Pará : préparation et recette en photo

Campagne “Cultivons-Nous 2023 !

Pour la Libération des Plantes Médicinales”

ARTICLE DE FOND

Alerte OGM ! La Commission Européenne travaille-t-elle pour l’agro-industrie ?

Un véritable hold-up, sauce OGM, sur nos assiettes se trame dans les couloirs sombres de la Commission européenne ! p.12

Fiche Technique : Aneth

En chemin vers l’autonomie alimentaire et semencière

NOS ACTUALITÉS

Réunion annuelle avec nos producteurs professionnels

Bulletin d’information réalisé par l’Association Kokopelli – Novembre 2023 Forêt de Castagnès – route de Sabarat – 09290 Le Mas d’Azil Imprimé sur papier recyclé FSC. Fabrication Printteam – Nîmes. p.16

Retour en images de ces 2 journées d'échanges et de partages p.20

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ÉDITO

Chers amis,

Une fois n’est pas coutume, et parce que les valeurs écologistes imprègnent depuis 25 ans l’ADN de Kokopelli, je mettrai à profit cet espace d’expression pour partager mon inquiétude quant à l’avenir de l’agriculture et également pour sonner le glas de l’interdiction de cultiver des OGM en Europe.

Alors que nous pensions être relativement protégés (enfin, à condition bien sûr de fermer les yeux sur l’import massif pour l’alimentation animale), voici que la Commission européenne tente un véritable hold-up alimentaire en introduisant, à l’aide de divers tours de passe-passe sémantique, dans les champs et les assiettes, les NGT. Ces plantes, ainsi issues des “New Genomic Technics”, ne sont évidemment rien d’autre que des OGM. Une fois de plus, nous devons donc nous lever contre les abominations des industriels qui, dans leur quête maladive de profit, sont prêts à anéantir une grande partie de la biodiversité sans le moindre remords.

Le GNIS (ou SEMAE pour les âmes sensibles au greenwashing), qui harcèle Kokopelli depuis 25 ans et qui aujourd’hui s’autoproclame porte-parole de la “transition agroécologique”, n’hésite pas à affirmer que l’utilisation des NGT est une condition de réussite de cette dite “transition”. Cette institution corrompue et d’un autre âge, véritablement inféodée à l’agro-industrie, se donne des missions dont je ne peux m’empêcher de citer la troisième : « Relever les défis de la transition agroécologique et du changement climatique grâce au progrès génétique ».

Si l’avenir de l’agriculture et des générations futures n’étaient pas en jeu, ce serait à hurler de rire. Mais ce n’est pas drôle, car sous prétexte de réduire l’utilisation de produits chimiques — mensonge répété tel un disque rayé depuis plusieurs décennies — et de lutter contre le réchauffement climatique (carte Joker utilisable à l’infinie et dans n’importe quel contexte), ces laquais de l’agro-industrie seraient capables de faire prendre des vessies pour des lanternes aux décideurs publics et d’imposer ainsi un paradigme agricole à leur image : mortifère et toxique ! Prenons conscience que tant que l’agro-industrie, et leurs armées de lobbyistes, gangrèneront toutes les instances parlementaires, nulle victoire écologiste ne sera vraiment et complètement acquise. Et quand je parle d’écologistes, je ne parle évidemment pas d’Europe Écologie Les Verts qui brille, comme toujours, par une absence systématique de tous les sujets les plus importants.

Chers amis, pardonnez-moi le caractère sombre de ces lignes, mais l’heure est grave et les luttes doivent, plus que jamais, être menées ! Dans les jardins, dans les champs, dans les assiettes, dans les institutions, etc. Chaque geste et chaque action compte.

Chez Kokopelli, nous ne baisserons pas les bras et nous espérons vous compter encore de nombreuses années à nos côtés dans cette bataille pour la préservation de la biodiversité sauvage et cultivée !

Merci pour votre soutien !

ANANDA GUILLET, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION KOKOPELLI

À LA RENCONTRE D'ARMAND DUSSEX

Convoyeur de semences reproductibles destinées aux familles des hautes vallées de l’Himalaya

Passionné de montagne et de nature

Pendant de nombreuses années, Armand

Dussex fut gardien de la cabane des Audannes. Situé sur le plus beau balcon naturel des Alpes suisses et perché à 2 500 mètres d’altitude, c'est dans ce refuge qu'Armand accueille maint alpiniste s’attelant à l’ascension du Wildhorn — sommet glaciaire emblématique de 3 248 mètres.

Rencontre avec l’ethnie sherpa

Son amour de la montagne et sa soif de découvertes poussent Armand à partir au Népal. Au cours de plusieurs voyages dans la région isolée du Khembalung, une immense vallée glaciaire nichée à l’est du Népal, il acquière une grande connaissance de ces contrées et des coutumes du peuple sherpa.

Fervent partisan de la préservation de la culture locale, Armand est également fondateur du Musée valaisan des Bisses à Ayent où l’on peut découvrir l’univers fascinant de l’irrigation traditionnelle de la montagne — de l’époque romaine à nos jours — et son importance pour la biodiversité dans le canton du Valais.

Le leurre d’une vie plus facile à Katmandou

Dès son premier voyage dans les hautes vallées himalayennes, Armand se lie d’amitié avec Khamsu Sherpa. Ce dernier a quitté, avec sa famille, son village natal Saisima — reculé dans la vallée du Khembalung qu’il estime dépourvu de perspectives — pour migrer à Katmandou.

NOS CAMPAGNES 2

Témoignage d'Armand Dussex, membre fondateur de Nepalko Sathi

“Sherpa” ou “sherpa”

Sherpa (avec majuscule) : membre de l’ethnie sherpa, mais également nom de famille des membres de cette même population. Le mot sherpa signifie peuple (pa) de l’Est (cher). En raison du manque de traces écrites retrouvées sur l’histoire des Sherpas, il est difficile de connaître les origines de leur migration, il y a 500 ans, depuis la province du Kham à l’est du Tibet, jusqu’au Népal lors de laquelle ils ont dû franchir les hauts cols himalayens.

sherpa (avec minuscule) : langue des Sherpas, proche du tibétain, mais également mot utilisé pour désigner les porteurs, d’autant que la plupart sont issus d’autres ethnies. Les summiters, travailleurs de haute altitude, en revanche sont principalement des Sherpas.

Au Népal, l’exode rural vide le pays de ses forces vives. En dehors des quelques régions qui attirent de nombreux touristes, les habitants des villages isolés de l’Himalaya, las de vivre pauvrement et plus ou moins en autarcie, sont attirés par la capitale où ils espèrent trouver un travail et améliorer leurs conditions de vie. Les raisons ne manquent pas : permettre aux enfants de suivre de bonnes écoles, avoir accès aux soins médicaux et avoir un logement confortable. Les espoirs sont vite déçus. Le chômage est endémique et obtenir un travail est difficile. Les montagnards trouvent à s’engager comme porteur dans les trekkings, puis quelquefois, comme cuisinier et guide. Seuls les plus doués, réussissent à gagner leur vie dans les expéditions en haute montagne, souvent avec de gros risques pour leur santé voir au péril de leur vie. Quoiqu’il en soit, ce travail n’est que temporaire et pour la plupart, leur salaire est insuffisant pour vivre dans la capitale. Si au village c’était la pauvreté, ici c’est la misère.

Source : Flore Dussey, Tendi Sherpa, Plus haut que l’Everest, Éditions Glénat, 2023, p.13,14

structure d’entraide

Suisse-Népal

Khamsu ne regrette pas son départ pour la capitale népalaise. Son fils Thendi — aujourd’hui guide de haute montagne, reconnu à l’international, ayant réussi l’ascension de 21 sommets de plus de 8 000 mètres, dont 14 fois celle de l’Everest  — a pu ainsi accomplir de grandes choses. Conscient que son parcours reste exceptionnel, celui-ci va mettre sa renommée directement au service des siens sur ses terres natales.

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Une

Thendi Sherpa, parmi l’élite des guides népalais, se préoccupe de l’avenir des montagnes et de leurs peuples plutôt que de performances

En 2008, Khamsu, Thendi et Armand fondent l’ONG Nepalko Sathi ("Amis du Népal") qui œuvre pour un développement durable dans les vallées retirées du Népal afin de limiter l’exode des populations tout en protégeant l’environnement des montagnes sacrées et en respectant les traditions bouddhistes et le patrimoine. Tous les projets sont amenés par les habitants du Khembalung et s’articulent autour de 4 thématiques : éducation, mobilité, confort de vie et agriculture.

Les "Jardins du Ciel"

Nous avons engagé diverses actions telles la construction d’une école, l’amélioration des chemins d’accès, la construction de plusieurs ponts, la distribution de fourneaux, l’installation de panneaux solaires, l’aide à la scolarisation des enfants, la création de jardins nourriciers, etc.

En 2015 un séjour sur place m’a permis de découvrir l’insuffisance alimentaire des habitants. À part les nourritures vivrières, soit quelques céréales et des pommes de terre, ils ne cultivaient pas grandchose. Les légumes et fruits faisaient cruellement défaut, nous les avons donc encouragés à varier les cultures.

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Les femmes de Gonthala suivent avec intérêt les explications d'Armand

Pour améliorer les conditions alimentaires de la population , il a semblé approprié d’initier principalement les femmes, traditionnellement garantes des cultures, à la permaculture. Les techniques utilisées, vectrices d’amélioration et de complémentarité, respectent le savoirfaire local et ont l’avantage de varier et densifier la récolte. Thendi Sherpa — véritable courroie de transmission entre ce monde retiré et l’engagement des amis occidentaux — joue un rôle indispensable dans le lancement de ce projet. De nombreuses familles ont découvert la joie de subvenir à leurs besoins alimentaires par leurs propres moyens.

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un
inconnu, le radis
Le plaisir de déguster
légume
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Ainsi, au printemps 2017, avec l’aide de bénévoles suisses, un premier "Jardin du Ciel" est aménagé. Ce grand potager communautaire en forme de mandala, perché à 2 200 mètres d’altitude au cœur du village de Gonthala, donnera lieu à la mise en place de plusieurs jardins familiaux.

Dans le village de Gonthala le sol n'a jamais contenu le moindre engrais chimique ou pesticide, une promesse essentielle pour cultiver les premiers 600 m2 à disposition de toute une communauté

L’intérêt des semences reproductibles

Le premier jardin familial à Gonthala

Kibuti Sherpa fait partie des femmes qui descendent au village de Sekhaya pour scolariser leurs enfants, rentrant à Gonthala que durant les vacances scolaires. Ayant suivi la formation de permaculture, elle a installé en 2018 un nouveau jardin à cette altitude plus basse de climat subtropical où il est possible de cultiver toute l’année. Un second jardin a été créé en 2022, afin que plus de familles puissent bénéficier des récoltes.

En 2018 et 2019 nous avons obtenu de Semences Sans Frontières des graines qui ont pu être utilisées dans notre jardin communautaire et les jardins familiaux. Les récoltes ont été abondantes. En 2020, l’apport de graines d’autres espèces et variétés s’est révélé encourageant ; plusieurs jardins ont vu le jour. Ensuite, la pandémie de covid 19 nous a empêchés de nous rendre sur place durant plus d’une année et le développement du projet en a souffert. En particulier, le suivi des semences a été négligé et les habitants manquent vraiment de techniques pour récolter et conserver les semences. Le manque de semences indigènes et la vente en commerce de semences hybrides et non reproductibles rendent les paysans dépendants des grandes firmes agroalimentaires. Les distributions de semences biologiques de variétés potagères libres de droits et reproductibles de Kokopelli ainsi que les fiches de multiplication de semences offertes, sont des aides précieuses pour aller vers l’autonomie semencière.

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Octobre 2023 – un nouveau colis de SSF permet à Kibuti de diversifier encore pus les cultures dans les jardins de Sekhaya

"La Ferme près du Ciel"

Au printemps 2022, Nepalko Sathi lance un nouveau projet : "La Ferme près du Ciel" à 2 300 mètres, dans le village de Saisima. Ce projet, à trois jours de marche de la route carrossable, tend non seulement à assurer l’autonomie alimentaire du village, mais aussi à devenir un centre de formation à la permaculture. C’est ainsi qu’Armand sollicite, une nouvelle fois, le service Solidarité de Kokopelli pour initier ce nouveau programme.

Je me réjouis de partir au printemps 2024 dans ce pays avec un nouveau lot de semences de Kokopelli. En plus des acteurs de "La Ferme près du Ciel" et dans nos jardins familiaux, plusieurs paysans de la région qui ont beaucoup de peine à trouver des semences reproductibles seront très heureux de tester les graines fournies par la campagne Semences Sans Frontières.

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À l’âge de 81 ans, Armand continue à cotoyer l’aventure au cœur de l’Himalaya au sein de Nepalko Sathi. Il assure avec une vive passion le suivi des jardins, en se rendant deux fois par an dans les villages soutenus, aux contreforts du Makalu.

Offrons à tous l’opportunité de retrouver l’autonomie semencière, alimentaire et médicinale !

Pour bénéficier de notre campagne de solidarité, nous soutenir ou vous impliquer activement, rendez-vous sur le blog, rubrique Semences Sans Frontières :

NOS CAMPAGNES 6
BLOG.KOKOPELLI-SEMENCES.FR
Aménagements des jardins de Saisma, futur centre de formation en permaculture Construction d'une serre à Saisma

LE PARRAINAGE, BIEN PLUS QUE DE LA MULTIPLICATION DE

SEMENCES !

En 2023, pas moins de 500 parrains et marraines ont agi à nos côtés en multipliant les semences de plus de 21 variétés libres de plantes médicinales, aromatiques, céréalières, mellifères ou d’engrais verts. Parmi eux, Zoé, Marie-Emilie, Roland et Laurent, nous partagent les joies comme les difficultés de la multiplication de graines.

Zoé D. a récolté 1 054 g de Pois gourmand à rames “Golden Sweet“ dans son jardin à Meymac (19)

Ouverture des gousses bien sèches pour en extraire les semences

J'ai beaucoup aimé semer les graines et observer la vie de la plante jusqu'au bout, découvrir ses jolies fleurs de différents violets et en récolter les belles graines à la fin. J’expliquais aux visiteurs de mon jardin la démarche de cette culture : qu’il s’agissait bien de pois gourmands qui se consomment normalement avec la gousse, mais que ceux-là allaient grossir jusqu'à maturité dans le cadre du parrainage pour Semences Sans Frontières. Quoi de mieux que de partir de la graine pour aller jusqu'à la graine suivante ? En plus, on peut en garder quelques-unes pour continuer à les reproduire d’année en année !

Marie-Emilie D.B. a cultivé l’Amarante “Kahulu” dans son potager à Villemagne (11)

Grâce à cette expérience, j'ai découvert une variété de plantes — qui suscitait l’intérêt de tous de par son côté ornemental et rare — et ses vertus. Pouvoir en multiplier les semences afin de contribuer aux besoins des populations par un système différent de ce que nous connaissons m’a procuré beaucoup de satisfaction. Le repiquage ayant été fait stratégiquement, les amarantes m'ont été utiles pour protéger les légumes, se trouvant à leurs pieds, des fortes chaleurs. À ceux qui ont une passion pour le jardin et comprennent l’intérêt des semences dans la chaîne alimentaire, qui aiment les nouvelles expériences et veulent aider les populations à sortir des griffes des multinationales agroalimentaires boursières…rejoignez ce parrainage !

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Roland S. a multiplié la Sauge officinale dans son jardin à Plachy-Buyon (80)

En 2022, je me suis engagé une deuxième fois dans le parrainage en cultivant la sauge. Il a fallu attendre la seconde année de culture pour obtenir la floraison de cette vivace.

Par rapport à l'expérience de l'année précédente (en 2021 j’ai parrainé le cosmos “Redcrest”), deux difficultés supplémentaires se sont présentées : la nécessité de prolonger d'une année la surface consacrée à cette culture et les très longues heures passées à la récolte et au tri. En effet, j’en suis venu à la nécessité d'un pinçage manuel, fleur après fleur, pour être sûr de récupérer toutes les graines viables. Mais ces complications n'ont en rien entaché mes motivations et la satisfaction éprouvée au moment du pesage final de ma récolte de 280 grammes, puis de son envoi au service Solidarité. Dans le jardinage, on apprécie la récolte des fruits et des légumes pour consommer plus sainement. Mais ce qui peut être encore plus motivant, c'est la récolte des semences, une étape souvent perdue de vue par les jardiniers d'aujourd'hui qui rachètent chaque année de nouvelles graines. Or, les récolter soi-même est une étape riche d'enseignement sur la générosité de la nature. Dès lors, pourquoi ne pas accompagner un peu plus cette générosité en les transmettant gratuitement à celles et ceux qui n'ont pas les mêmes facilités d'accès ou mêmes moyens financiers pour acheter des semences indispensables à leur quotidien ?!

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NOS CAMPAGNES 8
Récolte des inflorescences entières d'Amarante "Kahulu" par Marie-Emilie Les amarantes associées à d'autres cultures La Sauge officinale en fleur dans le jardin de Roland... ... et sa récolte de semences

Laurent K. a cultivé le tagète nématocide à Pontcharra (38)

La météo n'a pas facilité la pousse des semis en pleine terre et les limaces en ont bien profité. Je devais donc me battre afin que ces dernières n'aient pas le dernier mot et que les semis puissent arriver à terme sans trop de dégât. J’ai fait connaître à d'autres jardiniers-ères les tagètes nématocides et leurs propriétés avec les utilisations qui en découlent. Ils ont compris tout l'intérêt de cette plante et les avantages qu'ils peuvent en tirer au jardin. Je leur ai parlé également des qualités personnelles nécessaires pour mener à bien un parrainage : être patient et sérieux, ne pas prendre cela à la légère. Puis, rester attentif, vigilant, ne pas se décourager, et voir le côté positif même si c'est difficile. Il y a toujours une raison, et un mal peut être un bien ! J’ai aimé contribuer à la préservation des graines libres. L'idée du parrainage n'est pas de faire une production pour une production, c'est bien plus que cela ! C'est un lien humain à travers des échanges tant avec l’équipe du service Solidarité de Kokopelli qu'avec d'autres jardiniers-ères. C'est aussi, le respect du vivant, la hauteur de mes tagètes le démontre, j'ai d'ailleurs été le premier à être très surpris. La surprise a été totale quand j’ai appris que la floraison est en octobre. Néanmoins, il n'y a pas eu de déception, mais juste l'impatience de voir ces tagètes fleurir. Aujourd'hui, c'est le cas, nous sommes tous ravis d'en voir le résultat, la récolte sera belle !

Le tagète nématocide prend de la hauteur avant de fleurir dans le jardin

Les récoltes de ces jardiniers solidaires — complétées des semences potagères issues de notre réseau de producteurs professionnels et de manuels de culture — prendront leur envol vers les communautés rurales, aux quatre coins du monde, soutenues par notre campagne Semences Sans Frontières. Un grand merci à tous les participants de la saison 2023 !

La nouvelle saison du parrainage se prépare ! Pour s’engager à nos côtés — et ainsi rendre les semences libres et reproductibles, accessibles à tout un chacun — le formulaire de participation à la saison 2024 sera disponible en ligne à partir de décembre 2023 et jusqu’à fin mars 2024. Au plaisir de pouvoir vous accompagner !

Le Parrainage consiste à reproduire bénévolement, à partir de graines fournies par Kokopelli, une variété ou une espèce et à envoyer une partie des semences récoltées à l'association afin d’en faire bénéficier des communautés rurales du monde entier dans le cadre de la campagne Semences Sans Frontières.

Retrouvez toutes les informations sur le blog, rubrique Semences Sans Frontières/Comment participer ? : BLOG.KOKOPELLI-SEMENCES.FR

NOS CAMPAGNES 9
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de Laurent

LE CRESSON DE PARÁ :

PRÉPARATION ET RECETTE EN PHOTO

Cet été, alors que les inflorescences jaune-or des plants de cresson de Pará émergeaient par millier, nous avons réalisé quelques recettes pour intégrer cette plante, à la saveur détonante, dans nos pharmacopées.

Le

macérat alcoolique ou teinture mère

Le macérat alcoolique de cresson de Pará s’obtient simplement en mélangeant 100 g de plante fraîche avec 200 ml d’alcool bio à 95°. Laisser macérer dans un bocal fermé, à l’abri de la lumière, pendant au moins un mois et remuer régulièrement. Filtrer cette teinture dans un récipient en verre hermétique.

Préparation du macérat alcoolique

Le Romazava, une spécialité malgache

INGRÉDIENTS

15 ml d’huile végétale

500 g de bœuf

1 gousse d’ail

Cette procédure permet de conserver les principes actifs de la plante pendant plusieurs années.

2 tomates fraîches sel et poivre

200 g de cresson de Pará (brèdes mafane)

3 à 4 lamelles fines de gingembre frais

2 petits oignons

Témoignage de Dominique Gée

Au-delà de l’aspect anecdotique du chaud-froid en bouche, cette plante est un excellent auxiliaire dans la cuisine. Je l’ai utilisé dans beaucoup de plats tels que ratatouille ou toutes sortes de mijotés et elle donne un coup de peps incomparable aux plats. Magnifique !. J’espère récolter des graines pour en resemer l’année prochaine.

NOS CAMPAGNES 10
Macération du cresson de Pará
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ÉTAPES

Détailler la viande en cubes (1), couper ensuite les tomates en morceau (2), puis hacher les oignons (3), le gingembre (4) et l’ail (5).

Récupérer les jeunes feuilles tendres ainsi que les boutons floraux des tiges du cresson de Pará et les rincer (6).

Mettre un peu d’huile dans un fait-tout et le placer sur un feu fort. Déposer les cubes de viande et les saisir pendant quelques minutes (7).

Ajouter l’ail, l’oignon et le gingembre, puis faire revenir environ 5 minutes (8).

Incorporer les tomates et laisser mijoter quelques minutes (9).

Verser de l’eau chaude, jusqu’à l’immersion totale des cubes de viandes (10).

Faire bouillir pendant 7 à 10 minutes en écumant régulièrement, puis baisser le feu. Placer ensuite un couvercle et laisser mijoter, à feu doux, pendant une heure.

Ajouter enfin le cresson de Pará et cuire encore 20 à 25 minutes (11) (12).

À servir chaud avec du riz !

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ALERTE OGM ! LA COMMISSION

EUROPÉENNE TRAVAILLE-T-ELLE POUR L’AGRO-INDUSTRIE ?

L’heure est grave ! Il y a urgence et nous devons, une fois de plus, dire NON à une attaque de l’agro-industrie. Ce véritable hold-up sur nos assiettes se déroule actuellement dans les couloirs sombres de la Commission européenne qui s’apprête à totalement déréglementer les OGM ! Ou plus particulièrement, les nouveaux OGM élaborés grâce aux nouvelles techniques génomiques.

Les OGM aujourd’hui

Jusqu’à présent toutes les manipulations volontaires du génome des plantes en laboratoire étaient soumises à la législation OGM en vigueur au sein de l’union européenne. Ainsi, l’agro-industrie se voit dans l’obligation de réaliser des évaluations sanitaires et environnementales, d’obtention une autorisation, d’étiqueter obligatoirement les produits contenant des OGM, de maintenir une traçabilité sur toute la chaine de production et de mettre en place des méthodes de détection et de monitoring des effets de ces plantes dans le temps. De plus, les Etats Membres de l’UE s’y voient reconnaître le droit d’interdire la culture des OGM sur leur territoire !

L’agro-industrie impose son paradigme basé sur l’utilisation massive de produits chimiques et sur l’utilisation de plantes génétiquement modifiées

ARTICLE DE FOND 12

Une véritable déréglementation !

Ce que la Commission propose, ou tente d’imposer, c’est un régime dérogatoire spécial — permettant de s’exonérer de l’application de ces règles — pour les OGM dits “de seconde génération”. Si c’est un peu technique, il convient néanmoins de bien comprendre la gravité de la situation.

Ainsi, les organismes obtenus grâce aux “nouvelles techniques génomiques” ou NGT — permettant “d’éditer” le génome comme on imprime, supprime ou remplace des lettres dans un texte (par le recours, essentiellement, à une nouvelle technique appelée “CRISPR-Cas9” ou “ciseaux génétiques”) — pourraient, selon la Commission, être obtenus par des techniques de sélection conventionnelle (ex : par croisement), dès lors qu’il n’y a pas d’insertion de matériel génétique extérieur au « pool génétique des obtenteurs »1.

Les OGM sont déjà cultivés sur de vastes surfaces de par le monde, en particulier aux USA, au Canada, au Brésil et en Argentine (maïs, soja), ou encore en Inde (coton). Le recul, de plus de 30 ans déjà, nous a montré qu’ils n’ont pas permis d’améliorer la productivité, la qualité nutritionnelle des aliments, l’autonomie des paysans et encore moins de diminuer la pression de l’agriculture sur l’environnement.

Ainsi rappelons que les OGM c’est (la liste est loin d’être exhaustive) :

• Une très forte concentration du marché des semences agricoles dans les mains de quelques multinationales grâce à des brevets ;

• Un marché véritablement captif générateur d’une dépendance intolérable des agriculteurs vis-à-vis de l’industrie ;

La définition officielle d’une plante NTG serait donc la suivante : « un végétal génétiquement modifié obtenu par mutagenèse ciblée ou cisgenèse, ou une combinaison des deux, à condition qu’il ne contienne aucun matériel gén é tique ne provenant pas du pool génétique des obtenteurs qui aurait pu être inséré temporairement au cours du développement du végétal NTG ».

La Commission propose, sur cette base, deux types de plantes :

• la catégorie 1, qui concernerait les végétaux équivalents aux plantes conventionnelles

• la catégorie 2, qui touche tout le reste des plantes NTG.

• Une perte de biodiversité agricole et des effets désastreux sur l’environnement avec de la déforestation, une utilisation massive d’herbicides, un transfert de gènes “modifiés” vers des espèces apparentées, etc ;

• Un appauvrissement et une désertifi-cation des sols.

En Europe, seul un OGM est autorisé et cultivé sur de faibles surfaces (le maïs MON 810), mais de très nombreux pays interdisent sa culture, notamment la France. En pratique, cet OGM — et bien d’autres importés en Europe — se retrouve déjà dans l’alimentation du bétail et donc dans nos assiettes. En revanche, les règles d’étiquetage applicables empêchent les OGM de se retrouver directement dans les produits destinés à la consommation

1 Le « pool génétique des obtenteurs » est défini très largement comme le génome de la plante et celui de toutes les espèces avec lesquelles elle peut être croisée, y compris par le recours à des techniques de sélection avancées.

ARTICLE DE FOND 13

humaine. Et pour cause, les consommateurs européens ne veulent pas manger d’OGM et l’industrie alimentaire le sait.

C’est précisément la raison pour laquelle la Commission européenne propose d’exonérer les nouveaux OGM de la législation applicable, et en tout premier lieu des obligations d’étiquetage.

« En d’autres termes, la Commission propose de laisser l’industrie remplir notre bol alimentaire d’OGM à notre insu !

Cette proposition est totalement inacceptable !  »

Une libération MASSIVE des OGM dans les champs et les assiettes !

La définition des plantes NTG (selon les critères de l’Annexe 1), incompréhensible pour la plupart des citoyens, autorise après analyse de modifier très profondément le génome des plantes à l’aide de ces nouvelles techniques génomiques.

Il est, de plus, malhonnête, de la part du législateur européen, de vouloir ainsi priver les consommateurs de leur droit de savoir ce qu’ils consomment et de leur droit de choisir librement leur alimentation.

Des garde-fous ?

Pour les plantes NTG de catégorie 1, la Commission n’a mis en place aucun gardefous. Tout simplement :

• Pas d’évaluation sanitaire ou environnementale des risques ;

• Pas d’autorisation mais une procédure extrêmement légère de vérification des critères d’équivalence ;

• Pas d’information du consommateur (pas d’étiquetage) ;

• Pas de méthode de détection de ces OGM, pas de traçabilité et pas de suivi de leur évolution dans l’environnement et dans la chaîne alimentaire.

Aussi est-il acquis que 90% des modifications génétiques pratiquées sur les plantes entreraient dans la catégorie 1.

Les incidences de ces techniques de sélection sur le génome des plantes sont mal connues et nous n’avons aucun recul sur leur utilisation. Personne ne peut prédire les conséquences qu’elles pourraient avoir sur les écosystèmes, dans la chaîne alimentaire et sur notre santé.

Il serait parfaitement irresponsable de les laisser envahir nos campagnes et notre alimentation sans aucun contrôle, aucun suivi et aucun étiquetage.

Les produits issus de ces plantes seront donc librement, et sans contrôle, mis sur le marché, et consommés par la population, sans que leurs risques n’aient été aucunement évalués, et sans possibilité pour les consommateurs de connaître le caractère OGM des produits qu’ils achètent.

En outre, les États Membres perdront le droit de refuser la culture des OGM sur leur territoire.

Enfin, bien que les nouveaux OGM resteraient interdits dans l’agriculture biologique, aucune mesure de traçabilité ou de coexistence contre les risques de contamination ne permettra d’appliquer cette interdiction.

« Les filières "sans-OGM" disparaîtront donc totalement ! »

ARTICLE DE FOND 14

NON, C’EST NON !

Nous avons plusieurs leviers d’action et nous devons TOUS les actionner ! Réagissez à nos côtés :

Écrivez aux eurodéputés français, afin de partager avec eux vos inquiétudes quant à ce projet de déréglementation.

https://www.europarl.europa.eu/meps/fr/

Signez la pétition en ligne de Pollinis qui atteint déjà prêt de 500 000 signatures. Elle doit atteindre le million de signatures afin d’avoir encore davantage de poids !

https://mobilisation.pollinis.org/nouveaux-ogm-caches/

Partagez l’information autour de vous et utilisez massivement, sur les réseaux sociaux, le hashtag #nongmo en vous prenant en photo avec votre fruit ou légume préféré et une pancarte “non OGM”

La mobilisation contre les OGM doit être totale. Ne laissons pas aux générations futures une alimentation génétiquement modifiée, toxique et mortifère.

Mobilisons-nous !

ARTICLE DE FOND 15

Famille : Apiaceae

Genre : Anethum

Espèce : graveolens

Aneth Bouquet

Le genre Anethum comprend 4 espèces connues.

Semis : 1 cm 10-24 °C 7 à 10 jrs

pleine terre/ godet en ligne

Culture :

60 cm à 90 cm exposition Besoin en eau

30 cm

25 cm espacement (en ligne) bac/pot

Multiplication :

Cycle : annuel

Pollinisation : autogame1, entomophile2

Nombre de porte-graines nécessaires à la reproduction : min 10, 80 idéalement

Durée germinative des semences : 2 à 3 ans

Calendrier des semis et des récoltes :

Récolte des feuilles

Récolte des semences

1 Fécondation croisée entre deux plantes distinctes

2 Pollinisation par les insectes

Originaire du bassin méditerranéen, l’aneth se cultive et se consomme depuis des millénaires par de nombreuses civilisations. Mentionnée dans des textes égyptiens vieux de 5 000 ans, cette plante très prisée s’employait à la fois comme aromatique et comme remède par les peuples grec et romain. Au Moyen-Âge, elle continue d’être utilisée en médecine et fait encore partie des 4 semences carminatives des apothicaires avec l’anis, le cumin et le fenouil. Au XVIIe siècle, les populations la consommaient pour favoriser les capacités du cerveau, maintenir la chaleur et l’énergie du corps et apporter une intense vitalité.

L’aneth, bien plus petit que le fenouil auquel il ressemble beaucoup, mesure de 60 à 90 cm de hauteur. De sa longue racine pivot jaillit une grande tige frêle, creuse, finement striée et ramifiée. Il porte des feuilles vert-bleu, soyeuses, extrêmement découpées en lanières filiformes, au parfum puissant et à la saveur caractéristique. Les inflorescences, appelées ombelles, apparaissent dès l’été au-dessus du feuillage. Elles sont constituées de 15 à 30 rayons inégaux, au bout desquels se présente une ombellule composée de nombreuses petites fleurs jaune-verdâtre. Après pollinisation, ces fleurs laissent place à un fruit ovoïde, brun clair et côtelé, nommé diakène. Il se scinde en deux à maturité et renferme les vraies graines.

16 M JJ AS ON D J FM A
Semis sous abris Semis en pleine terre
16

ANETH

Anethum graveolens

CONSEILS DE JARDINAGE

Mode de culture

Aisé à cultiver, aussi bien en pot qu’en pleine terre, l’aneth apprécie une exposition ensoleillée et chaude, mais peut toutefois monter à graine précocement lors de période de canicule. Il affectionne les terres meubles et bien drainées, ainsi que les emplacements abrités du vent.

semaines suivant la plantation et pailler généreusement pour conserver le sol frais et humide.

Semer clair, directement en place, en rangs distants de 30 cm, recouvrir légèrement les semences et arroser en pluie fine. Garder les semis humides jusqu’à la levée. Les graines germent généralement en 5 à 10 jours selon les conditions. Éclaircir à 25 cm sur le rang quand les plants portent 2 à 4 feuilles.

Pour les semis en godet, prendre soin de sa racine pivot, sensible aux repiquages et préférer des contenants assez hauts ou biodégradables. Transplanter, après les dernières gelées, lorsque les plants atteignent le stade de 4 à 5 feuilles. Arroser régulièrement pendant les premières

17 FICHE TECHNIQUE
Aneth Greensleeves Jeunes pousses d’aneth Plants d’aneth, prêts à être mis en terre Semis d’Aneth "Greensleeves" en plaque alvéolée

Plantes compagnes

L’aneth est un bon voisin de la laitue, du concombre, de l’oignon et du chou dont il favorise sa croissance et sa résistance. En revanche, il n’apprécie pas la compagnie des autres Apiacées et notamment celle du fenouil, du persil ou du panais.

ENTRETIEN DE L’ANETH

L’aneth, peu contraignant, ne nécessite pas d’entretien particulier, excepté quelques désherbages notamment en début de culture. Échelonner les semis toutes les 2 à 3 semaines pour profiter plus longtemps de cette plante aromatique et officinale.

PRODUCTION DE SEMENCES

Pollinisation

L’ombelle de l’aneth se compose d’ombellules constituées de nombreuses petites fleurs soit mâles, soit femelles, soit hermaphrodites. Pour ces dernières, l’organe reproducteur mâle libère le pollen avant que le stigmate de l’organe femelle n’y soit réceptif. Ce mécanisme empêche leur autofécondation et entraine ainsi une autostérilité au niveau de la fleur.

Fleur à 5 pétales jaunes et à 5 étamines

Fruit de l'aneth, appelé diakène, composé de 2 méricarpes contenant chacun une graine

Fleurs jaunes, en ombelles à 15-30 rayons inégaux

Cependant, la possibilité d’autofécondation au niveau de la plante existe en raison de la succession des ombelles sur une même plante et de leur épanouissement séquentiel. De plus, les fleurs mâles produisent du nectar et attirent ainsi un grand nombre d’insectes, principaux vecteurs de pollinisations croisées.

Semence d'aneth

FICHE TECHNIQUE 18

Cultivées en même temps au jardin, les différentes variétés d’aneth peuvent s’hybrider entre elles. Pour conserver la pureté variétale, deux méthodes d’isolement peuvent être mises en place :

• L’isolation spatiale : éloigner les variétés d’environ un kilomètre.

• L’isolation temporelle : semer une variété assez tôt dans la saison, puis la seconde lorsque la première commence à fleurir. Elle doit produire ses semences avant la floraison de la seconde.

Récolte des semences

Récolter prioritairement les ombelles primaires et secondaires. Comme de nombreuses plantes de cette famille, celles-ci donneront les meilleures graines. Les ombelles, déhiscentes, s’ouvrent très facilement à maturité pour disséminer leurs graines. Veiller à les récolter régulièrement avant que les semences tombent au sol.

Les fruits murissent progressivement et deviennent bruns à maturité complète. À ce stade, couper les ombelles — de préférence le matin — et les placer sur un tamis ou un tissu.

Disposer le tout dans un endroit sec et ventilé le temps de parfaire leur dessiccation. Lorsqu’elles sont totalement sèches, les battre légèrement pour décrocher les dernières semences.

Trier les graines des débris végétaux à l’aide d’un tamis ou par ventilation. Pour cela, transvaser verticalement les semences d’un récipient à un autre, à l’extérieur, lors d’une journée avec un peu de vent. Les déchets, plus légers, s’envoleront tandis que les graines, plus lourdes, tomberont. Ce vent peut aussi être créé grâce à un ventilateur ou un sèche-cheveux.

Stocker les semences nettoyées et bien sèches dans un sachet en papier, ou dans un bocal hermétique, dans un endroit à l’abri de la lumière et des variations de température. Indiquer la date de récolte ainsi que le nom de la variété avant de les entreposer.

Semences d’aneth

Retrouvez la fiche technique complète sur le blog, rubrique Autonomie Semencière :

FICHE TECHNIQUE
Fruits d'aneth contenant les semences
BLOG.KOKOPELLI-SEMENCES.FR

RÉUNION ANNUELLE AVEC

NOS PRODUCTEURS PROFESSIONNELS

Une fois de plus, nous avons invité nos producteurs en Ariège pour échanger sur le thème de la semence. C'est un moment privilégié pour faire le point sur l'année écoulée, les problématiques rencontrées et décider des nouveaux enjeux et objectifs. Voici un petit aperçu en images de ces 2 journées riches en partage et moments de convivialité !

En provenance du Mercantour, de Corrèze, de la Creuse, ou encore de Belgique, une trentaine de producteurs professionnels se sont retrouvés au château de Cazalères en cette fin d’automne

NOS ACTUALITÉS 20

Pause déjeuner bien méritée

Blandine et Lisa, productrices depuis 2021, multiplient entre 35 et 40 variétés sur 2 500 m2, à 650 m d’altitude en Haute-Loire

Nous travaillons en traction animale et manuellement, sur notre ferme "Le Jardin des Tribules", 2 500 m2 de jardin avec 400 m2 de tunnels maraîchers, en bord de rivière à 650 m d’altitude.

Le projet est né de notre rencontre, de l’envie de jardiner ensemble et d’en faire notre métier. Notre voisin Kévin, également producteur de semences pour Kokopelli, nous a présenté son activité et ça nous a inspirées.

NOS ACTUALITÉS 21
Pendant ce temps, en cuisine, Ziggy compose le déjeuner En salle, l'ambiance est studieuse
“ ”

FOIRES ET SALONS !

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• Du 8 au 12 novembre •

Marjolaine PARIS (75)

• Du 10 au 12 novembre •

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LYON (69)

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