[Thème] OpenData : Qu'est-ce que c'est ?

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OPEN DATA CITOYEN

WWW Le partage des documents informatiques commence vers 1990 grâce à Tim Berners Lee qui invente le « World Wide Web » (Internet) mais disponible uniquement à partir de l’ordinateur NeXt. Il invente alors en 1994 le World Wide Web Consortium (W3C), renommé « Web sémantique » afin de développer un espace de partage pour tous basé sur l’interaction. Son but est de libérer les données mondiales, donc faire de l’ « Open Access » pour connecter les informations entre elles.

E-DÉMOCRATIE

E-SERVICES

DONNEES PUBLIQUES

POLITIQUE

ADMINISTRATION E-ADMINISTRATION

OPEN KNOWLEDGE L’ « Open Access » (accéder librement aux données), se regroupe avec l’ « Open Content » (contenu ouvert) et l’ « Open Data » (données publiques ouvertes) sous la notion d’ « Open Knowledge », soit la culture libre. On peut notamment parler de l’Open Knowledge Foundation (OKF), association à but non-lucratif crée en 2004 en Angleterre qui promeut la culture libre sous toutes ses formes. Cette organisation est aujourd’hui présente dans plus de 40 pays et continue de s’étendre. Chaque personne physique ou morale peut rejoindre le réseau afin référencer des jeux de données provenant du monde entier pour son utilisation ou celle d’autrui, rechercher des jeux de données que d’autres ont collectés et identifier des jeux de données librement réutilisables sous des formats ouverts et une licence libre. Leur but est de rendre la culture ouverte afin de permettre aux personnes de travailler ensemble, de mieux faire face aux défis locaux et mondiaux, de comprendre notre monde, de dénoncer l’inégalité et l’incapacité/inefficacité et de tenir les industries et les gouvernements responsables.

CARTE DES PAYS AVEC DE L’OPEN-DATA “See how data can change the world A world where knowledge creates power for the many, not the few. A world where data frees us — to make informed choices about how we live, what we buy and who gets our vote. A world where information and insights are accessible — and apparent — to everyone. This is the world we choose.” OKF


DONNÉES

POURCENTAGE DES EXTENSIONS DE FICHIERS DISPONIBLES

Les données sont de la matière, certes non concrète et palpable mais qui est capable d’interagir, de se propager, de se transformer et surtout d’être visible et accessible par tous. Les données publiques sont collectées par des organismes publics, sont non-nominatives et ne portent atteinte ni à la vie privée, ni à la sécurité. Les données publiques ouvertes doivent être complètes, primaires, opportunes, accessibles, exploitables, non discriminatoires, non propriétaires, libre de droits. Par exemple, on peut partager les données dans une ville concernant des informations et des données (territoires, réseaux urbains, horaires, évènements, flux…), des applications et des services (systèmes de payement, systèmes d’information géographiques…), des infrastructures et des espaces (capteurs urbains, espaces publics, canaux d’information…). L’Open Data passe par la standardisation et l’utilisation de formats ouverts , pour éviter les problèmes d’inter-opérabilité et de portage.

48% 24% 15% 6% 5%

OPEN-DATA SOUS LICENCE OPEN-LICENCE

ODBL

48%

OPEN DATABASE LICENSE

33%

CREATIVE COMMON

6%

LICENCE Ces données étant censées être libres d’accès et de rediffusion, nous pouvons néanmoins nous interroger sur la question de propriété intellectuelle, d’utilisation ? Dans certains pays, les agences nationales recommandent de libérer les données sous des licences ouvertes, quand ne sont pas directement dans le domaine public, afin de faciliter la réutilisation. En France, l’Agence du Patrimoine Immatériel de l’Etat (APIE) a été chargée de créer ces licences dans un cadre de réutilisation des données publiques. Mais malheureusement, encore beaucoup de licences délivrent des données qui sont payantes. Toutefois, nous pouvons quand même citer 3 licences moins restrictives qui sont la licence Creative Commons (CC) et le Domaine Public (DP). Les licences Creative Commons permettent avec des moyens standardisés et simples d’accorder des permissions de droits d’auteur supplémentaires aux œuvres de tout le monde (d’une personne individuelle aux grandes entreprises et grandes institutions publiques). Les données disponibles sur un espace commun de contenu peuvent ainsi être copiées, distribuées, modifiées, remixées et adaptées, dans le respect des lois sur le droit d’auteur. Six licences peuvent être attribuées, que ça soit pour obliger de citer le nom de l’auteur (et/ou) de diffuser sous la même licence /de ne pas apporter de modification/de ne pas commercialiser. D’autres licences ouvertes existent en dehors des CC, dont ODBL, ODC-by, luris, IP, PDDL… Bien que les données soient sous licence, elles peuvent atteindre des données personnelles et individuelles et dévoiler des informations non désirables. Quel système doit être mis en place (par l’Etat ?) afin de prévenir de ce genre de situation ?

ENJEUX ET CONSÉQUENCES Toute cette avancée grandiose de la création collaborative et de l’accès libre aux données ouvertes est censée s’appliquer à toutes les personnes, or il reste encore aujourd’hui une partie de la population n’ayant pas accès à Internet. Cette partie est certes minoritaire mais nous devons construire une société (soit-elle numérique) accessible et praticable par tous. Il se pose alors la question de l’accès à ces nouvelles technologies par ces minorités. Nous parlons d’Open Data et d’Open Gouv mais Internet est pour le moment toujours payant. Comment permettre alors le libre accès à ces données et aider ces minorités à accéder aux connaissances ? Je pense que cela fait partie des projets d’innovation sociale qui nous permettent de réfléchir et d’appréhender cette nouvelle ère du numérique. Par ailleurs, cette culture du numérique (n’étant pas innée) aura besoin d’être développée au sein de l’Education grâce à des espaces de formation et de médiation dédiés (exemple de l’École des Données de l’Open Knowledge Foundation). Ces outils numériques modifient notre manière d’apprendre, d’enseigner mais le retard entre l’Education Nationale et l’évolution technologique semble énorme. Comment va migrer l’éducation ? Quels vont être les métiers de demain ? Internet présente une révolution socio-politique et ce serait donc à partir de ce modèle que nous devrions repenser l’organisation de l’ensemble de la vie sociale et politique. Cette révolution, très majoritairement anthropocentrique va nous permettre à chacun d’acquérir de nombreuses connaissances et de les développer. Mais qu’en est-il de notre action ? Agissons-nous uniquement dans le but d’acquérir un savoir universel ? Je pense que ces données sont des outils, crées par collaboration qui nous permette de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons. Après, libre à nous d’utiliser ces données immatérielles afin d’agir face aux changements concrets et matériels.


RÉ-UTILISATION INDIVIDUELLE DES OPEN-DATA PAR IMPORTANCE D’USAGE

INDIVIDUEL ADMINISTRATION

TOP 3 DES FICHIERS CONSULTÉS

NON-COMMERCIAL

1

LISTE DES ASSOCIATIONS

2

ETABLISSEMENTS PUBLICS

3

ESPACES VERTS

DEVELOPPEURS UNIVERSITAIRE

CITOYENS ETABLISSEMENT PUBLIC

CONSULTANT COLLECTIF CHERCHEURS JOURNALISME

ASSOCIATIONS

COMMERCIAL

L’OPEN-DATA EN FRANCE Aujourd’hui cette modernisation de l’action publique grâce aux outils numériques nous permet d’avancer vers un gouvernement plus démocratique qui se base sur la transparence, la participation, la collaboration, et l’innovation. Ce changement reste très progressif en France car l’État est souvent en retard par rapport à l’appropriation des outils numériques. Néanmoins, la création d’Etalab, mission mise en place par le gouvernement en 2011, a mis en ligne le portail national et plateforme collaborative data.gouv.fr qui permet l’accès à plus de 13.000 informations publiques gratuites et réutilisables, issues de l’Administration centrale. Les thématiques générales concernent les ministères, les établissements publics, et les collectivités locales. Ce portail interministériel poursuit la mise à disposition gratuite des données publiques, conformément au principe général de réutilisation libre, facile et gratuite en mettant l’accent sur les données à fort impact sociétal (santé, éducation, etc.) et/ou à fort potentiel d’innovation économique et sociale.

11% SERVICES D’ETAT COLLECTIVITÉ TERRITORIALE 12% 36% 52% DEVELLOPEMENT D’UNE PLATEFORME OU D’UNE POLITIQUE D’OPEN DATA

33% PORTAILS DÉDIÉS

PORTAILS MUTUALISÉS

ORGANISME PUBLIC

17%

PLATEFORMES

D’HEBERGEMENT

SITES D’ORGANISMES SYSTÈMES D’API

AUCUNS OUTILS

8% 8%

23%

AUTRES MOYENS

SERVICES D’ETAT COLLECTIVITÉ TERRITORIALE 22% 36% 42% PRODUCTION OU GESTION D’INFORMATIONS PUBLIQUES SUSCEPTIBLES D’ÊTRE OUVERTES ORGANISME PUBLIC

DONNÉES TRANSFERÉES 1.16 TO

DONNÉES MOYENNES UPLOADÉES PAR JOURS 1.64

GO

TRAFFIC DE DATA.GOUV

POTENTIELS ET APPLICATIONS Toutes ces données disponibles peuvent être ensuite réinterprétées et réutilisées (selon les droits d’auteur) par des personnes (physiques ou morales). Ainsi, nous avons des initiatives privées qui se sont créés, notamment DataPublica qui développe des jeux de données, collectées en partie sur data.gouv.fr. Des expériences ouvertes ont été également initiées par les citoyens, comme par exemple WikiMedia France et OpenStreetMap.fr. Ce dernier s’est développé dans le but de créer une carte libre du monde. Ils collectent des données dans le monde entier sur les routes, voies ferrées, les rivières, les forêts, les bâtiments …, données ré-utilisables sous licence libre ODbL. Il est possible de contribuer à OpenStreetMap en corrigeant des erreurs, en ajoutant des informations manquantes comme un nom de rue, un nouveau sens unique, tracer de nouveaux objets (rues, routes, chemins, bâtiments, points d'intérêt) à partir d'images aériennes ou d'enregistrements issus de GPS, de photo géolocalisées prises avec nos smartphones. Ces cartes peuvent être également réutilisées en croisant des informations avec d’autres données et cartes trouvées sur le Web, comme on trouve sur le site Bdon.org ou sur Ordnance Survey. Cela donne lieu à la création d’une énorme base de données, dont tous les citoyens peuvent se servir et ajouter des données de manière instantanée et géolocalisée.


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