Dans la première partie les auteurs dressent une analyse, un bilan de l’évolution du numérique aujourd’hui. Prenons l’exemple de Paypal, , racheté en 2011 par EBay et dont le développement fulgurant, à bouleversé la conception des services bancaires et du paiement en ligne. Aujourd’hui nous pouvons remarquer la mise l’importance du développement de nouvelles plateformes, de nouveaux outils. De nouvelles méthodes de travaille donc : « Aujourd’hui la valeur principale est désormais crée par les utilisateurs et qu’il faut savoir la capter».
Les auteurs :
Nicolas Colin : ingénieur, inspecteur
des finances, est entrepreneur et contribue aux travaux de plusieurs think tanks.
Henri Verdier : normalien, entrepreneur, est président du pole compétitivité de Cap Digital et membre de prospective de l’Arcep et de la Cnil. La révolution numérique ce n’est pas demain mais c’était hier. Il faut donc penser à la mise en place de nouvelles règles industriels, de nouvelles aspirations sociales, de nouvelles libertés et de nouveaux fonctionnements collectifs ou encore de nouvelles valeurs économiques. Le titre de cet ouvrage est inspiré du mot latin Multitudo qui signifie foule : c’est à dire une multitude gens réunis. Dans un keynote disponible sur internet l’auteur défini le terme de la façon suivante : « somme des individus qui ont leur désir » ce qui englobe la dynamique, le processus et les institutions. Pourquoi, vingt cinq ans après le début de la révolution numérique, est il encore si difficile aux Etats, aux grandes entreprises et autres institutions de s’adapter à cette nouvelle donne ? Comment aider les organisations à réus-
Mais quels sont les facteurs ayant permis la révolution numérique ? On notera tout d’abord la baisse des coûts des processeurs ce qui a permis à chacun de disposer de son propre ordinateur. Et entrainer un fort développement des communications et ainsi l’ l’émergence du social networkinga. Nous sommes aujourd’hui dans un cycle d’innovation technologique permanent constitué de mises à jours successives ( mises à jours des applications, des cartographies des GPS...). La démultiplication de la puissance créatrice et du désir de créer en dehors des institutions traditionnelles fait partie intégrante de cette révolution et de nouvelles stratégies industrielles, faisant appel au design (Apple), à la créativité des consommateurs. (P35. Description de l’évolution numérique dans les pratiques)
Quant aux Règles économiques actuelles elles sont inadaptées à l’économie numérique : Ex : Le ratio du nombre d’utilisateurs d’une application ou le nombre de salariés de l’entreprise ce sont des données difficilement exploitable, prenons l’exemple de start-up développement des applications celles-ci ont seulement quelques salariés. Lors de la lecture du chapitre 4 intitulé « Entreprendre après la révolution industriel » on constate qu’effectivement aujourd’hui le positionnement dans la sphère intime des utilisateurs permet de créer de nouvelles expériences mais aussi de nouveaux rites. Ainsi que l’importance du recueillir la production de données ex : ventes, données logistiques. Il est nécessaire d’apprendre à les recueillir mais aussi à les interpréter. Pour cela de nouveaux outils de suivis sont nécessaires pour mettre en place de nouvelles stratégies de création de valeur. Pour créer de la valeur il préconise de ménager une place à la sensibilité et à la créativité de son utilisateur : ex du WEB 2.0. Pour terminer l’auteur suggère l’évolutiuon politique que devrai suivre l’Etat Français, il aborde les thèmes concernant l’enjeu éducatif ou encore les réformes à adopter. L’auteur suggère l’apprentissage aux plus jeunes à developper du code, afin d’acquérir la capacité à developper dans un langage informatique. A l’instar des Etats Unis, l’instauration des régimes fiscaux privilégiés (ex aux EU: l’Internet Tax Freedom Act.). Dans l’objectif d’un état prenant part à ce nouvel âge, car il de nouvelles réformes fiscales sont nécessaires à la création de valeur. Ainsi que l’importance de conserver un internet libre comme bien de la multitude. Ce livre m’a parut être en parfait accord avec notre temps, aujourd’hui le monde change, évolue très rapidement. Il paraît nécessaire de faire évoluer nos méthodes de travail, de penser, ainsi que les outils économiques pour rester dans la course.
L’age de la multitude - Nicolas Colin & Henri Verdier ENTREPRENDRE ET GOUVERNER APRES LA REVOLUTION NUMERIQUE
Ezio Manzini est un designer italien, professeur à l’école politechnique de Milan, il dirige l’unité de recherche de design et d’innovation pour le développement durable. Ezio manzini travaille en étroite collaboration avec le designer enseignant françois Jégou pour l’élaboration de l’article étudié.
Le scénario du quotidien durable est présenté avec des habitats qui «s étalent» dans la ville mais aussi la décentralisation même de la ville et de ses fonctions au niveau local . L’accés aux services est préférée à la possesion d’objets. Les habitants, les sujets hypermodernes peuvent ainsi voyager et adopter des modes de vie fluides et durables . Quels sont les points essentiels pour mettre en place une forme de vie fluide et durable ? Ses besoins ? Quelles sont le perspectives ? Les Formes de vie fluides Un des cractères émergeants de la société contemporaine est la dissolution des liens rigides entre les fonctions quotidiennes et leurs contextes, presque tout peut être fait presque partout et de façons très différentes. Aussi, la société dans son ensemble semble perdre en solidité , les formes de vie sont fluides et les projets flexibles. Un monde fluide est un monde par définition qui promet de générer des expériences. La fluidité du monde apparait comme un potentiel multiplicateur d’expériences et donc une valeur à rechrecher . Attention, le mode de vie fluide ne peut être durable si les sujets hypermodernes essaient de vivre la fluidité comme opportunité d’accés à l’hyper consommation d’expériences.
Ce comportement de grands consommateurs nécéssite une grande quantité de produits et infrastructures ainsi le sujet paie la fluidité de sa vie par une croissante consommation environnementale. Le probléme se pose quand les limites apparaissent. Il faut savoir passer d’une consomation hyper elevée à une consommation hyper réduite. Pour conserver ce mode de vie durable il existe trois tendances: Le passage de la possesion à l’accés: on favorise la fluidité à la possesion d’objets. La redécouvrte des biens commun: on cherche le bien être libre tel que l’air et «les ser vices» communs en cohérence ave la recherche de la fluidité. Une écologie des temps : On prend en compte la valeur de la lenteur , la fluidité s’asso cie à des flux rapides et lents pour attendre à une qualité particulière de service.
Les besoins de l’individu hypermoderne : VOYAGER LÉGER :
SE DÉPLACER:
l’agence de la mobilité gère un système articulé de transports basé sur l’utilisation de moyens de transports différents . On y privilégie des formes de transport légères et des services collectifs . L’emploie de la voiture est évité . PRODUIRE ET UTILISER L’ÉNÉRGIE :
le laboratoire de l’énérgie permet une optimisation du système énérgétique. On cherche l’épargne d’énergie , une éventuelle auto-production ainsi que l’usage des sources renouvelables disponnibles localment . On gère les insatllations sur les bâtiments en éxterieurs un ingénieur de quartier donne des conseils technique et favorise le contacte avec les agences spécialisées . Voyager léger est une indiaction cohérente avec la tendance en cours , cependant aujourd’hui les services sont ajoutés à la multitude de produits. Il faudra un changement culturel. Plusieurs concepts ont été retennus lors de workshop internationnaux : quatre perspectives sont prommeteuses Libérer l’espace domestiqe : la maison étendue qui s étalle dans la ville. Se libérer de la mobilité imposée : les activités localisées doivent se décentraliser. Promouvoir les biens communs environnementaux. Un système écosensible. Promouvoir les biens commus sociaux : le voisinnage électif. Qualité sociale. Le sénario propose des formes de vie d’une société fluide qui leur conférent des propriétés plus amples et plus variées que celles traditionnement associées à un lieu c’est une rélité augmentée . Toute échelle peut ainsi influencer le global et activer une nouvelle forme de communauté et d’identité à une ville.
Ce dont les sujets fluides ont le plus besoin réside dans les caractéristiques des lieux dans lesquels ils s’arrêtent et non ce qu’ils ont dans leur baggage. L’individu peut voyager léger grace à la dotation des lieux d’arrêts, qualité et quantité . FAIRE À MANGER :
L’atelier alimentaire serait un veritable lieu propice à la culture alimentaire et la création de liens.On y traite des sujets liés à la production du terroire, la production biologique, l’équité des systèmes de distribution.
Au-delà de l’hyperconsommation Ezio Manzini 2006
Scénarios pour des formes de vie fluides et durables
Cet ouvrage retrace l’émergence de la piraterie au cours du XVIIe et XVIIIe siècles. Il explique d’une part la philosophie de libertée développée au sein de ces micro-sociétés. Mais aussi en quoi leur permanente opposition à tous les ordres établis sur la terre ferme fonde ces mini-anarchies installées dans des «Zones d’Autonomie Temporaire». Do or Die est un collectif de libertaires anglais qui publie la revue d’écologie radicale du même nom. C’était un magazine publié au Royaume-Uni de 1992 à 2003 portant sur des rapports et analyses écologiques à l’échelle mondiale.
Contexte.
C’est dans un contexte de troubles et de guerres entre les nations européennes, où l’Etat a connu une absence de pouvoir que cette expérience révolutionnaire de piraterie a pu voir le jour. En effet, XVe siècle le Nouveau Monde vient tout juste d’être découvert, ce qui laisse des cartes inexactes et incomplètes. Certaines zones du globe sont encore inconnues ce qui laisse aux pirates nombre de cachettes, criques secrètes et îles inexplorées pour s’installer. De plus, la mer des Caraïbes est impossible à contrôler et de nombreux navires marchands l’empruntent ce qui permet une chasse facile pour la piraterie.
sont prises contre eux : l’Etat ne les subventionne plus et va même jusqu’à leur infliger la peine de mort. Les pirates commencent à s’interposer, refusant d’enrichir l’Etat à leur dépend. La guerre entre les pirates et les lois de l’Etat est déclarée. Les pirates deviennent alors des esclaves en fuites, des mutins et un mélange pluriethnique d’immigrants et de prolétaires rebelles venant du monde entier dans les îles des Caraïbes servant de colonie pénitentiaire à l’Angleterre. Les Caraïbes se transforment peu à peu en havre de radicaux.
Philosophie.
La piraterie attire par sa philosophie libertaire dont la mise en pratique propose des conditions de vies meilleures que celles proposées par le gouvernement concernant en temps de non guerre les marins, soldats, esclaves, domestiques et boucaniers du XVIIe siècle. En effet, la haute mer en piraterie « contribuait à une stabilisation instantané des inégalités sociales ». Les pirates prônent un système totalement égalitaire, solidaire et fraternisé dans des « Zones d’Autonomie Temporaire » telles des ports libres où l’Etat n’a aucune influence ni contrôle. Ils sont non-autoritaires : chaque membre a signé un code écrit et adopté par l’ensemble de l’équipage et commun à l’ensemble des navires pirates. Ce code de démocratie radicale comprend par exemple une aide mutuelle, le partage équitable du butin, l’élection et la destitution du capitaine (commande uniquement pendant la bataille) et la prise de décision par l’ensemble de l’équipage. Ce système commun permet aux différents navires de se reconnaître et de mettre en place des raids combinés. La piraterie développe une sorte de culture qui lui est propre, mélange de différentes cultures. Elle s’est tellement développée au XVIIe et XVIIIe siècles que l’on parle de « l’Age d’Or » de la piraterie. Cette philosophie nourrit une plus grande utopie, celle du capitaine Masson et de son équipage au XVIIIe siècle. En effet, à la suite de désillusion, il décide de fonder la ville de Libertalia, « une communauté consciente, utopique et sans lois, au nord de Madagascar ». Le principe de cette utopie est de créer « une vie de liberté » en mutualisant les richesse, rendant un tout commun, prenant des décisions soumises au vote de chaque membre, jusqu’à inventer un langage propre.
Commencement.
L’émergence de la piraterie est reconnue vers la fin du XVe et début du XVIe siècle avec la découverte du Nouveau Monde et l’évolution technologique de navigation qui y est liée. La piraterie est alors composée principalement des premiers rebelles prolétariens et des exclus de la civilisation, issus d’une société capitaliste, en guerre, parmi la révolution agricole et développant le commerce d’esclaves ; qui pillent les voies maritimes entre l’Europe et l’Amérique. Au tout début les actes de piraterie sont encouragés par le gouvernement pour prendre le dessus sur les autres pays. Cependant, devant leur communauté grandissante, des mesures
Age d’Or.
Lors de cet Age d’Or de la piraterie, cette dernière est animée par un désir de vengeance envers l’Etat et ses lois, les capitaines et maîtres qui les ont utilisés plus tôt. Désir souvent visible dans le nom donné à leur navire et par leur drapeau noir à tête de mort, le « Jolly Roger ». En effet, les commandants capturés étaient torturés à la hauteur de ce qu’ils faisaient subir à leur propre équipage. Cette animation crée un cercle vicieux entrainant les pirates à attaquer les villes qui ont capturé et pendu l’un des leurs, mais aussi entrainant le gouvernement à lancer une véritable chasse au pirate pour but de peine de mort, récompense à l’appui. Leur haine mutuelle s’est alors accentuée, renforçant la solidarité de la communauté des pirates.
Drapeau pirate de Bartholomew Roberts. «A Barbadian’s Head» et «A Martican’s Head».
Vie pirate.
Bien que les pirates soient en guerre contre l’Etat, les terres indigènes leurs sont encore accessibles. Certains pirates viennent y mettre pied à terre pour s’y installer et fonder une famille. Ils se mêlent alors à la population indigène, partageant leurs coutumes et cultures. Certains vont même jusqu’à gouverner ces villes ou villages. Cependant d’autres pirates y mettront pied à terre pour les piller et les voler. La vie à bord des bateaux est connue pour ses fêtes, son abondance d’alcool, sa musique mais aussi à la liberté d’attirance physique envers n’importe quel genre. C’est pourquoi, dans ce contexte, il n’était pas étonnant de voir des femmes pirates prendre la mer. C’était alors pour faire fortune, suivre leur conjoint ou leur amant ou se rebeller contre les rôles selon le sexe. Généralement elles se travestissaient et restaient anonymes ce qui les rendait peu nombreuse et sans descendance. Elles portaient des armes et certaines participaient même au commandement du bateau.
Fin.
Bartholomew Roberts (1682-1722)
La fin de la guerre entre les nations européennes (Traité d’Utrecht, 1913) et les nouveaux traités commerciaux à l’échelle internationale, permettent à l’Etat de se renforcer et de se concentrer sur la chasse aux pirates. De nouvelles mesures sont prises pour accélérer ce processus: les actes de pirateries peuvent être jugés immédiatement à bord des patrouilles navales sans attendre leur arrivée à Londres. Le règne de la piraterie est porté à sa fin.
Bastions Pirates - Do or Die n°8 2001/2005
Liberté, Égalité, Fraternité
Bolo’ bolo est un ouvrage fascinant qui peut se lire comme un manifeste social. Dans une logique de reconstruction de l’humanité qui passerait par l’utopie des Bolo’bolo : zone autarciques de libre échange de biens et de savoir. P.M avec une certaine ironie entend notre planete comme un “vaisseau spatial” où nous somme tous embarqué. Ils nous faut alors nous détacher de la “machine” une entité independante de nous mais intimement liée. Cette machine nous impose la vie telle que nous la connaissons: la vie capitaliste. P.M établit trois catégories de population qui acceptent dans leurs vie les deal de la machine. Il propose d’établir son projet de Bolo’bolo pour détruire la machine. Il établit les principes de substruction, de dysco et de trico pour s’en affranchir. Enfin il nous livre un mode d’emploi de sa methode en établissant un calendrier provisoir de mise en oeuvre du projet. Il rend son utopie réelle et palpable en établissant un language universel.
Un Bolo’ est une communauté de base, ou tribu, commune, voisinage, quartier, communauté de rue, communauté de vallée, un village de 300 à 500 Ibus (ou + ou -), constitués en Kana (clan, bande, cercle d’amis, ménage) de 20 à 30 Ibus. Ce sont les Ibus (= individu, personne, citoyen, homme, femme, enfant...) qui le mettent en place suivant leur convenance. Chaque Ibu a chez lui un grand coffre de 50x50x100 cm, où il place ses objets et biens privés, le Taku (= malle à souvenirs). Hormis cela, chaque Ibu s’adonne au partage garantit par le Sila (hospitalité, tolérance, assistance, loi, existence). Les Ibus vivent grâce à l’indépendance énergétique (Pali), l’auto-sufficance agricole (Kodu), l’utilisation équitable et utile de l’eau (Sufu), le troc (Feno) ou les dons (Mafa et Buni). Les Ibus ne vivent plus dans des réserves, mais partout en pratiquant le Gano, la réapproriation des surfaces inutiles : les usines, les bureaux, les supermarchés… Toutes les communications continuent à se développer, et les informations circulent (Pili), des activités communes se mettent en place (Kene). Un groupement de 10 à 20 Bolo’ peut alors former un Tega (arrondissement). Un groupement de 10 à 20 Tega peut également former un Fudo (grande ville, comté, petite région). A ce niveau de population, et malgré les avancées scientifiques continuelles, les assemblées (Dala) et les délégations (Dudi) semblent toujours nécessaires. Pour simplifier, “les Bolos organisent une sorte d’auto-administration et d’auto-gouvernement à l’échelle locale”. Pour comprendre l’essence de ce livre, il faut remonter au début des années 1980. Il se jouait alors une forme d’insurrection urbaine européenne, un moment historique très fort. Les squats se multipliaient à Paris, Vienne, Berlin ou Amsterdam, avec des actions en pagaille. À l’époque, j’habitais (et habite toujours) Zurich, et on enchaînait les manifestations : l’activisme se vivait sans relâche. En peu de temps, on a occupé une cinquantaine de maisons, dont un grand bâtiment qui servait plus ou moins de centre de jeunesse – c’était un lieu de rencontre inspiré par les centres sociaux italiens.
L’asa’pili est une langue construite par P.M.dans son essai Bolo’bolo. D’une part, P.M. explique au moyen de cette langue imaginaire ses idées avec originalité. D’autre part, dans la société qu’il propose, l’asa’pili serait une langue auxiliaire internationale neutre. L’asa’pili se compose de quelques mots base chacun représenté par un symbole comme ci dessus. Voici quelques exemple de mots créer pour Bolo’bolo ainsi que leurs définition. SILA: garantie de vie, hospitalité, tolérance, assistance, loi, existence. IBU: je, tu, elle, il : individu, personne, citoyen, homme, femme, enfant, quelqu’un, personne. BOLO: communauté de base, tribu, commune, voisinage, quartier, communauté de rue, communauté de vallée, village.
Exemple d’un BOLO BOLO en Suisse P.M nous montre la un exemple d’un quartier “lambda” qui pourrait être transformé en bolo. L’idée est simple il s’agit de vidé tous les rez de chaussé pour créer des grands halls et ainsi activés la vie commune. Il s’agirait d’ilot en ville contenant une population d’environ 500 individus. P.M établit ce schema pour la ville mais réfléchit également à etendre ce système à la campagne.
NIMA: identité culturelle, style de vie, mode de vie, culture, tradition, philosophie, religion, idéologie, personnalité. Par les notions de dyscommunication, de dysproduction et dysruption, P.M préconise une solution miracle pour enrailler la machine. Il faut , en son sein, faire des gestes de désobeissance. Qu’ils soient à petite échelle ou a la grande il attaquerons le coeur de la machine pour mieux la faire mourir.
Il est très interresant de voir que le language peut participer à un changement de notre société. Le language et le vocabulaire comme identité d’un groupe ou d’une idée doit peut être s’établir dans nos futurs projets.
Bolo’bolo - P.M édition de l’éclat 1983
Une réforme de la vie quotidienne
Le design de nos existence, est à la fois une critique de la societé dans laquelle nous evoluons et le manuscrit d’une idée nouvelle, d’une nouvelle manière de voir le design et le fonctionnement de notre mode de vie. En effet, il condisdère que la societé capitaliste consumériste dans laquelle nous évoluons détourne les notions de désir et de création en pulsions d’achat, et fabrique des sociétés démotivées, autodestructrices. Il éoque la création d’une troisième ère industrielle celle d’une économie industrielle de la condribution. C’est la naissance d’une innovation non plus conçue par le haut, par des ingénieurs et du marketing, mais émergeant de réseaux, d’échanges de savoirs, d’amateurs passionnés. Le philosophe Bernard Stiegler est au cœur de la construction de cette « économie de la contribution ». Avec l’Institut de recherche et d’innovation (IRI), qu’il a fondé au centre Pompidou, à Paris, il réfléchit aux industries culturelles de demain. Dans l’association Ars Industrialis, il a réuni un réseau international de compétences (intellectuels, artistes, scientifiques, ingénieurs, banquiers...) pour penser une « politique internationale des technologies de l’esprit ». Selon lui, une seule voie pour l’innovation : l’intelligence collective.
Ce qu’il critique dans le fonctionnement de notre societé c’est la séparation entre le producteurs et le consommateurs qui engendrent le productivisme en masse et le consumérisme impulsif. La société qui se veut idéal à ses yeux et celle où nous arriverons à établir une économie industrielle de la contribution.Se lon lui, la création d ‘objet, c’est un engagement un acte politique qui concerne la cité et son avenir. Il s’appuie pour cela d’exemple tel que le Bauhaus, et s’interesse aux questionnements de l’époque sur cette réhabilitation/construction. Selon lui il faut adapter ce modèle au contexte présent. A l’époque des technologies industrielles numériques, une nouvelle culture émerge, qui appelle l’invention d’une nouvelle civilisation.”
Bernard Stiegler né le 1er avril 1952 à Sarcelles 1, est un philosophe français qui axe sa réflexion sur les enjeux des mutations actuelles — sociales, politiques, économiques, psychologiques — portées par le développement technologique et notamment les technologies numériques. Le Bauhaus, à Weimar, est la transformation de l’institut des arts décoratifs et industriels fondé en 1901 à Weimar (Allemagne) et qui prendra, en 1919, avec la direction de Walter Gropius, le nom de Staatliches Bauhaus.
“En inventant la figure du consommateur, Ford a résolu - très provisoirement - le problème du chômage par une production de masse profitant à tout le monde, y compris aux travailleurs.” Dans un premier temps Bernard Stiegler, fait une analyse critique de la societé dans la quelle nous vivons. Il parle d’une 3ème ère industrielle En effet, il dégage trois «convictions» au sujet de ce nouveau monde industriel.: celui donc d’un hyper industrialisation (qui vient apres la postindustrialisation qu’il considère derrière nous), puis celui de l’immateriel et enfin celui de la technologie relationnelle, le capitalisme culturel.
Ensuite, il nous décrit différent projet, prototype mis en place grace au IRIS. Ainsi, il nous montre que les «industries culturelles» ont fabriqué un consumérisme culturel qui est incompatible avec une véritable expérience artistique et intellectuelle.Cette nouvelle manière d’échange, change le rôle du public qui devient la nouvelle avant-garde. C’est dans cette esprit, qu’avec IRIS il développe le logiciel Lignes de temps (p122). Ce logiciel permet l’analyse de film par exemple et de costituer un appareil critique autour duquel se rassemble des cinéphiles. Mais B.Stiegler souhaite aller plus loins dans l’étude de ce logiciel et se demande: «comment transformer l’image temporelle d’un discours en une image spatiale?» (travail effectué ac l’ENSCI). Enfin, B.Stiegler nous propose 3 possibilités de nouvelle perspective de societé basées sur l’économie de contribution: une économie politique élargie, une innovation repensée dans une perspective hyperindustrielle, et enfin, une manifestation de la valeur sociétale. “La spéculation a détruit l’investissement, c’est-à-dire la motivation créative à l’origine de l’innovation durable.”
Fondateur et président du groupe de réflexion philosophique Ars industrialis créé en 2005, il dirige également depuis avril 2006 l’Institut de recherche et d’innovation (IRI) qu’il a créé au sein du centre Georges-Pompidou. IRIS, en 2006, le Centre Pompidou, sous l’impulsion du philosophe Bernard Stiegler, a créé en son sein l’Institut de recherche et d’innovation pour anticiper, accompagner, et analyser les mutations des pratiques culturelles permises par les technologies numériques, et pour contribuer parfois à les faire émerger. http://w w w.iri.centrepompidou.fr/ Ars industrialis, (« Association internationale pour une politique industrielle des technologies de l’esprit ») est une association culturelle et philosophique française créée le 18 juin 2005 à l’initiative du philosophe Bernard Stiegler. Active sur Internet et à travers diverses publications1, cette association propose de développer une réflexion critique sur les « technologies de l’esprit » (industries de l’informatique et des télécommunications, notamment) et à interroger les impératifs économiques qui les sous-tendent. Accueillant des membres et des adhérents à travers le monde, l’association se veut « européenne ». Son siège est à Paris. http://arsindustr ialis.org/
Le design de nos existences - B.Stiegler
Société de contribution
La première partie traite de manière historique les procédés employés lors de la création de nouvelles inventions. L’auteur met en avant la difficulté en tant que personne individuelle de créer une invention, la produire et la vendre. En effet avant les années 90’s, il est impossible de concevoir un «objet» sans le céder à des industriels et de fait, en perdre la possession. Ce passage historique est comparée à de nouvelles méthodes que le Web à permit de déployer. L’effervescence de l’internet et la possibilité pour tous de pouvoir accéder à cet outil de partage via un ordinateur personnel à fait évolué les méthodes de conception et de création. Les fichiers peuvent être partagés, modifier par d’autre, et enfin être améliorés. Quiconque possède ces outils peut intervenir sur un projet et l’enrichir sans en créer un nouveau depuis une page blanche. C’est ce qu’on appelle aujourd’hui l’Open-Source.
Il décrit premièrement le fonctionnement des imprimantes 3D, fraiseuses numériques. Méthode d’addition, méthode de soustraction de matière, elles reposent sur des principes proches de la sculpture. Ainsi, ces technologies peuvent être limitées. Tout d’abord sur la précisions des outils: les rendu de ces outils n’atteignent pas encore la qualité des industriels. La technologie est nouvelle et faite avec des moyens bien plus maigres que l’industrie. Ensuite le coût de production a aussi ces limites. L’auteur prend en exemple la production des canards en plastiques:
Malgré ces limites, l’on peut voir apparaitre un nouveau type «d’usine». Elles se composent non pas de chaîne d’assemblage, mais de plot de production constitués d’imprimante 3D et autres nouveaux outils de productions numérique. Elles ne produisent plus que deux ou trois type de produit en bout de chaine mais des centaines de différents. Les ouvriers ne sont plus que de simple opérateur, mais des inventeurs passionnés qui ne cessent d’améliorer leurs créations ensemble et à en développer de nouvelles. Ils sont les MAKERS. Cette «usine» devient alors une sorte d’entreprise. C’est comme ça que de nouvelles entreprises voient le jour. C’est le regroupement de personnes passionnées par un sujet similaire, sans diplôme dans ce domaine mais «d’E-autoformation Google», qui génère tout ça.
DEUX MANIERE DE FABRIQUER LE CANARD
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Nous sommes dans une période où l’industrie dictée par le « haut » est amenée à devenir une industrie dictée par la « base ». Une personne créer un projet, elle laisse son projet libre d’accès et librement modifiable. Un autre individu va pouvoir intervenir sur le projet. Il va venir y rajouter des modifications et améliorations en fonctions de ses compétences. Et ainsi de suite le projet va évoluer, se transformer afin d’obtenir un produit spécifique et adapté à son usage. Cette chaine n’a pas de fin, elle peut être sans cesse prolongée. Mais comment passer d’un fichier numérique à un objet physique sans abandonner son projet à des industriels comme dans le passé ? Ou bien comme dirait l’auteur : «Comment passer du Bit à l’Atome ?» Impression 3D, découpeuse Laser, fraiseuse numérique, autant d’inventions Open Source sont mis à la disposition du grand public. Ce sont des extensions physiques du numérique. De chez soi, l’on peut concevoir du prototype à l’objet final. Le besoin de recourir à un industriel devient alors inutile. Un investissement peu couteux dans ces outils de production et vite rentabilisé lorsqu’on est amené à travailler sur un projet et s’en servir afin de produire des dizaines de prototypes. Cependant, l’auteur nous rappelle que nous n’en sommes qu’au début. Ces «machines» sont constamment modifiées, améliorées et détournées. L’évolution de ces technologies change tous les jours. C’est donc dans une seconde partie que Chris ANDERSON nous parle de «l’avenir».
Si l’on tient compte de l’amortissement du coût de la machine nécessaire pour imprimer ces canards un par un en 3D (processus qui peut prendre une heure) au lieu de les mouler par lots d’une douzaine ou plus en moins d’une minute par lot, le point de croisement à partir duquel le moulage par injection devient moins cher ne dépasse pas quelques centaine d’exemplaire pour des petits lots, la fabrication numérique l’emporte désormais.
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LA CAVERNE AUX MACHINES DE MAKERBOT INDUSTRIES
EXEMPLE DE “REWARDS”
De même que le Web a réinventé le processus de production industriel, il a réinventé le processus de spéculation financière. Des sites comme KickStarter ou bien Ulule en France, se sont créés. Ils permettent aux «Makers» plusieurs choses utiles pour financer leur projet. Tout d’abord il leur permet de chiffrer la conception du projet, ce sera le budget de leur demande de financement participatif. Ensuite il dispose d’une zone d’affichage gratuite pour présenter leur projet la masse des internautes du monde entier. Vient alors la phase de communication du projet au sein des potentiels «Backers» : les personnes susceptibles d’être intéressé par ce nouveau «produit» qu’il leur est présenté. Ces Backers sont les fondements d’une communauté. Nourrissez-la de de «Rewards» (contrepartie) quand ils «Pledgent» au-delà d’un certain montant et ces récompenses se transformeront en véritable homme sandwich, vêtu de vos produits dérivés, de votre «marque» sous forme de casquette ou de T-shirt. Et enfin aucune déception si le projet n’est pas financé, les Backers sont remboursez et les Kickstarters gagne en communauté et relations. Mais c’est bien que si le projet est Backé que la machine démarre. Que devient-alors ce petit groupe de créateurs autonomes et indépendants ? Ce sont tous ces questionnements que Chris Anderson aborde dans ce livre. Il donne des exemples existant de son expérience personnelle sur le sujet. Il a le mérite d’avoir des propos qui ouvre des perspectives sur nos nouveau processus de développement et de création pour tous et donne des methodes pour parvenir à la réalisation d’une industrie de la «Base».
MAKERS - CHRIS ANDERSON
La nouveLLe révoLution industrieLLe
KURT Sébastien CC-BY-NC
DIAGRAMME DE L’OPEN SOURCE
Si vous fabriquez un million de petits canards en caoutchouc, rien ne peut battre le moulage par injection. Le premier exemplaire coûtera peut-être 10 000 dollars de frais d’outillage à cause du moule, mais chaque caneton contribuera ensuite à amortir ce coût initial. Quand vous en aurez fait un million, ils ne couteront que quelques centimes pour la matière première. Faites-en autant sur une imprimante, et le premier canard ne coutera peut-être que 25 dollars pour le temps et les matériaux, une énorme économie. Hélas le millionième en coûtera autant: une production en volume ne s’accompagne pas d’une baisse du coût.
« From Control to Design » est livre paru en 2008 et édité par Tomoko Sakamoto, Albert Ferre et Michael Kubo. Ce livre présente six agences indépendantes explorant l’application de la conception paramétrique et algorithmique en architecture. Plutôt que d’une compilation de projets individuels, « From Control to Design » présente le travail de chaque auteur comme une contribution élargie, par la recherche et les projets, qui reflète une attitude particulière envers les potentiels de la conception paramétrique et algorithmique. Il édite les recherches et projet de 6 agences : _Michael Meredith _AGU (ARUP) _Mutsuro Sasaki _P.ART (AKT) _Designtoprodution _Aranda/Lasch Enfin, le livre s’achève par une conversation entre Sanford Kwinter et Jason Payne. C’est donc à travers les exemples d’applications directes et de théories d’usages que « From Control to Design » décrit l’architecture paramétrique et algorithmique.
En parallèle, les développements récents dans les processus de conception algorithmiques ont ouvert la voie à d’autres scripts et procédures qui permettent, en préservant des qualités spécifiques, d’obtenir des formes complexes et efficientes. Un paramètre est au sens large un élément d’information à prendre en compte pour prendre une décision ou pour effectuer un calcul. On parle aussi d’argument. Le paramétrique est une technique de contrôle et de manipulation globale des objets de conception à toutes les échelles. C’est une approche innovante du design numérique qui permet de générer des formes à géométrie complexe à partir de l’exploitation d’une grande quantité de données (environnementales, acoustiques, structurelles, sociales, urbaines, etc…).
L’algorithmique est l’ensemble des règles et des techniques qui sont impliquées dans la définition et la conception d’algorithmes, c’est-à-dire de processus systématiques de résolution d’un problème permettant de décrire les étapes vers le résultat. En d’autres termes, un algorithme est une suite finie et non-ambiguë d’instructions permettant de donner la réponse à un problème.
L’architecture et le design paramétriques questionnent les nouveaux rôles des architectes et des concepteurs qui ne sont plus des simples créateurs de formes et d’espaces, mais plutôt des coordinateurs d’un processus organique et complexe capable d’interpréter et de transformer des données.
« Il ne s’agit plus d’un nouveau style de mimétisme, l’œuvre d’art n‘imite plus l’apparence extérieure de la nature mais plutôt le mécanisme aveugle du processus naturel. » Remko Sha
Les technologies contemporaines offrent de nouvelles libertés architecturales et imposent de nouvelles questions. Une importance croissante a été accordée au rôle de la conception paramétrique, un processus fondé non pas sur des quantités métriques fixes mais sur des relations cohérentes entre les objets, ce qui permet au changement d’un seul élément de propager des modifications correspondantes dans le système entier.
L’approche paramétrique a connu une grande diffusion dans le dernières années grâce à Grasshopper, un plug-in gratuit de programmation visuelle pour le logiciel Rhinoceros. Le paramétrique permet d’élaborer un modèle (sorte d’arborescence comprenant des actions et des liens entre ces actions) au sein duquel plusieurs paramètres peuvent être modifi és. Chaque fois qu’un paramètre est changé, de nouvelles possibilités sont générées. Les paramètres peuvent être des angles, des longueurs de segments, des courbures, etc. Un architecte se servira du paramétrique pour optimiser une structure, donc s’assurer de n’utiliser que la quantité de matière nécessaire. Il pourra aussi l’utiliser, et c’est souvent le cas, pour effectuer une recherche formelle. Le paramétrique, dans ce cas, permet d’atteindre un haut niveau de complexité et produit souvent des formes qui rappellent celles de la nature (biomorphisme). Les outils paramétriques peuvent également, du point de vue plus constructif que conceptuel, servir à défi nir la découpe des éléments d’une forme ou à élaborer des systèmes d’attache.
Un algorithme est une suite finie et non ambigüe d’opérations ou d’instructions permettant de résoudre un problème. Une recette de cuisine est également un algorithme. Elle en contient les éléments constitutifs : _des entrées (les ingrédients, le matériel utilisé) _des instructions élémentaires simples, dont l’exécution amène au résultat voulu _un résultat : le plat préparé. L’algorithme est une méthode de génération pour produire des formes et des structures complexes basées sur des règles de composants simples. L’algorithmique représente le lien entre l’imaginaire scientifique et l’organisation des phénomènes naturels. Cette invention permet à l’homme d’appréhender une science de la nature. En appliquant cette science au design d’architecture, il simule l’acte naturel dans une conception de type artificielle. Par l’algorithme, l’architecture tout comme la nature, peut évoluer en permanence en interaction avec ses constantes et variables établies. Le hasard n’existe plus, le génie créateur de l’architecte est tué par le pragmatisme des systèmes naturels et scientifique. Le contrôle sur la création est total : « From Control to Design »
FROM CONTROL TO DESIGN
Parametric/Algorithmic Architecure
Parametric design finds itself
John Thackara propose de mettre l’humain au coeur du design dorénavant, plutôt que la technologie comme jusqu’alors. C’est une belle assertion peut-être, donner forme aux choses pour leurs qualités d’échange avec nous et non pas pour leur auto-complication. Peutêtre aussi est-ce une fausse piste, que l’humain n’est pas un bon critère de design universel du monde car il est très exclusif et dominant, au détriment de toutes les surprises que pourraient apporter des préoccupations plus individuelles et factuelles. L’inattendu qui submerge avec intensité une toute petite partie de notre attention quand on s’apprête à commencer un bouquin, disparaît à la fin de la première phrase. La suite ne nous concerne plus, c’est au livre de faire le travail, on lui a offert notre volonté de le lire et il doit la transformer en envie. Mais tout ça n’existe pas à la lecture d’un simple texte volatile. Dans un journal, sur internet, les messages qui ne s’apparentent pas à une aventure de lecture ne nous attrapent pas de la même manière. Ils nous prennent par l’habitude, la facilité, ils nous prennent par la curiosité distraite, on les lit parce qu’on sait lire, comme on sait parler de nos soucis ou s’habiller. Ça nous plait, ça nous distrait, ça n’est pas important, c’est normal, et on ne peut pas vraiment s’en passer. À quelle catégorie allait appartenir In The Bubble, ce livre de John Thackara que je devait lire pour un cours d’architecture sur le thème des innovations sociales ?
le livre. Alors, cette première phrase sera-t-elle de celles-ci ? J’avais bien besoin de basculer dans le monde des mots parce que le titre ne m’évoquait rien… In The Bubble, Designing in a Complex World. Je n’aime pas le design. Il me fatigue. Donc j’ouvre le bouquin, et bonne surprise, la première phrase me happe ! « ‘’In the bubble’’ is a phrase used by air traffic controllers to describe their state of mind, among their glowing screens and flows of information, when they are in the flow and in control. Lucky them. » Je comprends vite que le design de Thackara n’est pas celui des objets ou matériaux, mais bien l’idée très large de mettre en place quelque chose, de lui donner forme. Et que tout ce qui nous entoure est le résultat d’autant de processus de design. Et que si on est dans un tel embarras historique, nous autres humains sur cette terre d’accueil éventrée, c’est que nos designers ont fait des bêtises. De la arrive l’idée très simple : « if we can design our way into difficulty, we can design our way out. »
Vautré dans la lecture je ne remarque pas ce que fait John Thackara dans mon dos. Je lis et j’apprends en même temps, il me raconte des histoires sur notre société technologique, il remarque ce qui ne va pas, et simplement il commence à ébaucher des pistes de réponses. Pas des mode d’emplois tout fait, des prédispositions, des manières d’aborder le design pour éviter de perpétuer la catastrophe.
Je l’avais en format PDF, sur mon ordinateur. Il avait donc l’envergure restreinte d’un simple texte, mais je savais bien que c’était un livre. Parfois, ce qui donne au livre son statut ce n’est pas tant l’objet, avec les pages, les couvertures, le poids, qui sont la personnalité du livre, mais la première phrase elle-même. Elle ne se contente pas de préparer le lecteur à lire, de le transformer en bouquineur, elle peut aussi créer
Que s’est-il vraiment passé ? J’ai lu… une réplétion de faits, un attroupement de connaissances rondes et bien façonnées, qui abreuvent le cerveau et bloquent la réflexion en le gorgeant d’idées empaquetées trop bien ficelés. On n’arrive plus à les démembrer, les sortir de leur contexte.
Je relève la tête pour boire mon thé et immédiatement mes pensées se réorganise autrement. Mince. en émergeant la tête dans le thé j’ai vu de quoi John parlait : le drame de notre époque. Je suis en train de lire un de ces livres qui dénoncent les horreurs de notre société, la terrible situation dans laquelle on est, notre fin proche. Un livre catastrophe. Je replonge la tête dans le livre et cette angoisse de notre époque disparait, les analyses simples et nouvelles reprennent la place, légères. Voilà ce qui ne va pas, et voilà pourquoi. On est à deux doigts de savoir quoi faire alors. Je continue à lire avec espoir. En vain, malheureusement. Bon peu importe me dis-je une fois finit, je sais au moins ce qui ne vas pas, et pourquoi. Me voilà empli de nouvelles connaissances. Je suis un être satisfait.
Au commencement John s’est posé deux questions. Where do we want to be ? And how do we get there ? Ces questions sont simples, et ce qui est mieux encore c’est que John n’y répond pas. C’est bien, en effet, parce qu’il raconte plutôt comment se comporter pour ne pas provoquer du néfaste. C’est mieux, ça laisse plus de choix possibles, d’ouvertures nouvelles, plutôt que de prédéfinir ce qui est bon et de tenter de l’atteindre en oubliant tout ce à quoi on n’avait pas pensé. Cette bonne surprise ne dure pas car en fait John ne propose pas d’idées. Pour faire ça il faudrait prendre parti philosophiquement et pratiquement un peu plus. Mais John thackara n’a pas envie, il a déjà trop à faire avec toute une connaissance à brasser et transmettre. John Thackara tu énonces une multitudes de connaissances qui prennent constamment la forme d’idées, des idées pour décrire des phénomènes, des idées pour mieux formuler dans des phrases prêtes à emporter. Mais je ne peux pas savoir si tes idées sont intéressantes à lire, John, car tes idées aujourd’hui sont des évidences communes. Gage de leur validité ? Ou au contraire de leur simplicité ?
In the Bubble Designing in a complex world - John Thackara
less stuff and more people
« La convivialité » est un essai d’Ivan Illich, paru en 1973 à New York, l’ouvrage comporte 158 pages et s’articule autour de cinq chapitres. Il s’attache à développer une critique morale de la société industrielle. Il analyse ainsi l’évolution de nos sociétés occidentales comme « autodestructrice » et dénuée de sens, les outils du capitalisme ne se justifiant que par et pour eux-mêmes. L’homme devient donc esclave de ces outils. Illich propose des pistes vers d’autres possibilités, qui s’expriment selon lui par un retour à des outils conviviaux, qu’il oppose aux machines. Les idées d’Ivan Illich ont très certainement été influencées par le contexte particulier régnant durant les années 1960, celui- ci étant marqué par une critique radicale de la société capitaliste et de ses institutions. Dans ce livre Illich s’attache à formaliser une critique pratique et globale de la société industrielle. En effet, elle ne s’inscrit ni dans un mouvement idéologique, ni dans l’expression d’une angoisse existentialiste, mais bien parce qu’elle cherche à identifier les causes de l’absurdité de cette société. Ivan Illich est né à Vienne en 1926. Il arrive aux États-Unis en 1951, et travaille comme assistant auprès du pasteur d’une paroisse portoricaine de New York. Entre 1956 et 1960, il est vice-recteur de l’Université catholique de Porto Rico, où il met sur pied un centre de formation pour les prêtres américains qui doivent se familiariser avec la culture latino-américaine. Illich fut co-fondateur du Center for Intercultural Documentation (CIDOC) à Cuernavaca, Mexico.
À compter de 1964, il a dirigé des séminaires sur le thème «Alternatives institutionnelles dans une société technologique», avec un accent spécial sur l’Amérique Latine.Il meurt en 2002 en Allemagne. Polyglotte, homme du Sud autant que du Nord, solidement enraciné en Occident et familier avec l’Orient, Illich mérite pleinement la qualité d’humaniste. Ses écrits sur l’école, la santé, la convivialité, l’énergie ont eu un rayonnement universel, provoquant de féconds débats dans de nombreux pays.
D’après l’œuvre « La convivialité » d’Ivan Illich, il y a non seulement la société industrielle qui crée sans cesse de nouveaux besoins, mais en plus elle ne parvient pas à satisfaire les attentes profondes des individus. C’est l’un des thèmes-clés de l’ouvrage d’Illich. Selon lui, tous les types d’institutions dictent des règles qui doivent être suivies par les individus. La notion d’outil apparé est et expliquée. Illich ne cesse de dénoncer la démesure de ce qu’il nomme les «outils» dans la société industrielle. Ainsi, selon lui, l’énormité de ces derniers est telle, qu’elle écrase l’individu qui perd alors son autonomie et sa dignité. Définissant tout instrument, objet ou institution, mis au service d’une intentionnalité ou comme moyen d’une fin. Toute action humaine et relation sociale se fait donc par le biais d’outils, qui modèlent les rapports sociaux entre les hommes ainsi que le rapport de l’homme au monde. Selon le principe de la contre productivité de l’outil cher à Illich, on peut citer quelques illustrations très significatives de sa pensée. L’école uniformise et rejette au lieu de former, la voiture immobilise au lieu de transporter, la médecine ne soigne plus mais rend malade ou encore l’énergie n’assure plus le confort mais met le citoyen en danger.
D’après Ivan illich on a voulu se servir de l’outil pour remplacer l’esclave, mais c’est l’esclavage de l’homme par l’outil qui s’est réellement produit. On est passé d’une relation de l’homme à l’outil à une relation de l’outil à l’homme. Pour contrer l’avènement de la crise de la société industrielle, il faut revoir en profondeur les fondements de la relation de l’homme à l’outil. Il est nécessaire de concevoir une société constituée d’outils justes. D’après Illich Une société dotée d’outils justes et efficaces serait conviviale car elle permettrait la réalisation de la liberté individuelle par la créativité, le don spontané et le retour à des valeurs éthiques. L’outil convivial est maîtrisé par l’homme et lui permet de façonner le monde au gré de son intention, de son imagination et de sa créativité, autrement dit il rend l’Homme autonome. Ainsi la science, qui est devenue une institution gérée par un corps d’experts, enlève à l’homme sa capacité à créer et à imaginer. C’est ainsi que la science définit les valeurs et les normes que les hommes doivent respecter au lieu de les laisser revendiquer leurs droits et leurs besoins. La loi et le droit sont le reflet de l’idéologie de la société. La mise en place d’une société conviviale ne passe pas forcément pas la destruction totale de l’institution. Il faut simplement se réapproprier la structure légale pour qu’elle reflète pleinement les caractéristiques de la convivialité.
L’ensemble des institutions industrielles subissent ce qu’Illich appelle les deux seuils de mutation. Pour illustrer ce concept, il se base sur le développement de la médecine moderne, qui en devenant une marchandise comme les autres, n’est plus considérée comme moyen mais comme une fin. Illich formule une critique extrêmement corrosive et détaillée de l’avancement de la médecine.
Ainsi ses progrès, au lieu de permette une meilleure qualité de vie aux citoyens, ont eu pour conséquence de rendre la population capable de travailler dans des conditions de plus en plus dures et de moins en moins dignes. Il en est ainsi pour la médecine, les transports ou encore le logement. D’après Ivan Illich, tant que des spécialistes et des experts en tout genre conditionneront notre manière d’envisager la vie, la mise en place d’une société conviviale ne sera pas possible. L’alternative à l’aliénation de l’homme par la société industrielle est une société conviviale donnant à l’homme la possibilité d’exprimer sa créativité dans l’action grâce à des outils correspondants à ses valeurs propres. Pour Ivan Illich la transition vers une telle société post-industrielle exige de renoncer à la surpopulation, à la surabondance et au surpouvoir. De plus, il faut complètement redéfinir la conception des nouveaux outils pour remplacer ceux qu’il considère comme non-conviviaux. Pour cela, un renversement complet des institutions sera nécessaire. Illich prend l’exemple de la dégradation de l’environnement, pour renforcer sa thèse. Contre la crise de l’écologie, il faut s’attaquer à ces trois sources en limitant les naissances, la consommation et le gaspillage et en apprenant à travailler ensemble de manière conviviale. Par conclusion Ivan Illich dresse un bilan plutot angoissant de la société industrielle et suggère une société fondée sur le respect de l’autre, la liberté et l’imagination créatrice de chacun, mais ne propose pas de moyens réalistes d’y parvenir ce qui peut donc sembler assez utopique. Si Ivan Illich donne une image assez claire de la négativité des outils industriels sur l’homme, la notion d’outils conviviaux reste néanmoins trop vague. De plus, chacun peut comprendre et envisager la convivialité de façon personnelle. Ivan Illich précise bien que le développement de la convivialité peut varier selon les différentes cultures, mais qu’en est-il du fait que des individus appartenant à une même culture, un même pays, peuvent donner un sens différent à leur vie ? À la lecture de « La convivialité » plus de trente ans après sa première publication, il est frappant de constater que le débat soulevé par Ivan Illich est toujours d’actualité.
LA CONVIVIALITE - Ivan Illich
Outil convivial
Né le 27 avril 1935, Lloyd Kahn est une figure de la culture alternative. À la fin des années 1950 Kahn dirige Le Journal de l’Aviation (USAF) pendant deux ans, alors qu’il sert dans l’Armée de l’Air des États-Unis. De retour en Californie en 1960 il travaille un temps comme courtier d’assurance, avant de se convertir en charpentier, forgeant ainsi son expérience de la construction. Persuadé du rôle important que doit jouer l’auto-construction dans l’avenir, il devient l’un des pionniers de l’auto-construction et de la construction écologique. Il se construit ainsi sa propre maison avec du bois de récupération. Influencé par Buckminster Fuller, il s’adonne dès 1968 à des expériences de construction de dômes géodésiques. En 1970, Kahn a publié son premier livre, Domebook One, suivi l’année suivante de Domebook 2. Constatant finalement à la fin de l’année 1972, que le dôme n’est pas l’habitat le mieux adapté, il se lance dans la recherche d’autres techniques de construction d’habitat à travers les USA, l’Irlande et l’Angleterre, et publie en 1973 l’ouvrage Shelter, aux éditions Shelter Publications dont Lloyd Kahn est le rédacteur en chef, publications spécialisées sur les ouvrages de construction et d’architecture, ainsi que sur la santé et le sport.
Riche de plus d’un millier de photographies, Shelter de Lloyd Kahn est un ouvrage grand format (38,5 cm x 28,5 cm) de cent soixante-seize pages présentant différents types d’abris et d’architecture vernaculaire dans toute leur variété. Il remporte un grand succès lors de sa sortie, les mouvements contre-culturels nord-américains atteignant leur apogée à la fin des années 1960, en pleine crise du pétrole. Véritable répertoire d’architecture vernaculaire, l’ouvrage fait également office de manuel d’auto-construction, prônant l’autosuffisance comme forme de vie alternative en résistance au capitalisme. Kahn nous explique ainsi : « Ce livre […] veut poser les bases d’une nouvelle société. Dans les temps à venir, notre tâche sera de réaliser des rapports harmonieux entre les techniques du passé qui sont encore utilisables et les inventions du Xxè qui sont acceptables ». Les habitats décrits sont simples, construits à partir de matériaux naturels et d’énergie humaine.
La première partie du livre tente de retracer l’évolution des habitats vernaculaires, des origines à nos jours, d’articuler et de comprendre des concepts culturels s’appliquant à la structure de l’habitat.
Les différents types d’habitat traditionnel sont classés selon l’approche architecturale : creuser dans la masse : creuser dans le roc par extraction de matière (ex : les cônes de Cappadoce, dans le centre de la Turquie) ; édifier : troncs et branches servant de structure grâce au nattage, ou briques de terre séchées pour l’Habitat africain, ainsi les tribus Dogons (près de Tombouctou) construisant à même le roc. Aux éléments techniques de construction des huttes de l’âge de fer, se succèdent un catalogue des principaux types de tentes Touareg (tentes en peaux ou en nattes) et les différentes étapes de leur montage. Dans certaines régions sont mis au point différents types d’habitat traditionnel, exemple en est des tribus berbères et arabes d’Afrique du Nord : abris tendus (tentes légères en peau de chameau), abris creusés (cavernes troglodytes du sud de la Tunisie), abris construits (Ksars du sud du Maroc).
L’énergie humaine est beaucoup plus propre que l’énergie mécanique». Shelter insiste ainsi sur l’importance de la récupération de matériaux et de l’utilisation de matériaux locaux, exigeant moins de transport et de transformation. Ainsi Drop City, première communauté hippie en Amérique (Colorado), fut totalement auto-construite.
Shelter s’intéresse également à l’histoire des charpentes, des charpentes primitives anglo-saxonnes aux charpentes anglaises du Moyen-Age, ou encore s’attache à présenter des constructions en bois très anciennes, de Norvège, ou encore du Nord de la Russie (églises, huttes, greniers), comme l’Église de la Transfiguration.
L’histoire du développement de l’auto-construction lors de la colonisation du Nouveau Monde est ensuite retracée. La plupart des Européens qui émigrèrent en Amérique au XVIIè siècle venaient du sud-est de l’Angleterre, ce qui explique la ressemblance des premières constructions coloniales (structure classique, assemblage de piliers et de poutres complété par un clayonnage recouvert de boue et d’argile). Le premier village de colons fut établi à Princetown, dans le Cap Cod. Les colons européens qui traversèrent le Missouri se servirent de mottes d’herbe comme matériau, à l’instar des tribus indiennes autochtones Omaha et Pawnee qui vivaient dans des huttes de terre circulaires. Vers 1850 une méthode originale se développa : le balloon framing, montants de cloison cloués et fixés sur la charpente, rendue possible par la fabrication de clous à la machine. Une seconde partie de l’ouvrage est consacrée aux éléments techniques et conseils d’auto-construction : élaboration de fondations et parquets, constitution de sols (en terre, en ciment), fabrication de portes, lucarnes et fenêtres etc... Les qualités et caractéristiques de différents matériaux naturels sont décrits, car comme le souligne Lloyd Kahn : « La partie la plus importante de la construction d’une maison réside dans le choix des matériaux à utiliser». Ainsi pour le matériaux bois par exemple, sont développés la structure du bois, les différences entre bois tendres et bois durs, sa teneur en humidité, sa densité, le bois à choisir pour tel ou tel type de structure. « Le travail manuel est la base de toute construction, du moins pour les structures simples et de taille réduite.
Un chapitre est également consacré aux maisons mobiles avec de nombreux conseils de mise en œuvre, ainsi que des exemples décrits. Ce type d’habitat présenterait un grand nombre d’avantages : - pare-brise + fenêtres pouvant offrir un champ visuel de 360° - mobilité - durabilité (un cars en aluminium ne connaît pas la rouille), moins de risque d’incendie et de dégâts causés par un possible tremblement de terre ou affaissement de terrain. - Conditions de chauffage optimales - Ventilation facilitée - Entretien et nettoyage réduit au minimum, du fait de la surface très réduite Lloyd Kahn consacre également une partie de l’ouvrage à ses expériences concernant la construction de dômes géodésiques. Le premier dôme géodésique a été construit en 1922 (structure légère, montants en acier, couverture en ciment pâteux) à Jena (Allemagne) d’après les travaux de Walter Bauersfeld et Richard Buckminster Fuller, avec pour objectif de recevoir un grand nombre de personnes et d’avoir la possibilité de projeter le mouvement des planètes et des étoiles. Les expériences de Lloyd Kahn et Steve Baer sur la construction de dômes et zomes sont analysées (Pacific High School, dômes d’Ananda, Red Rockers), présentant les échecs, les écueils à éviter, ainsi que les différentes structures de dômes, et les matériaux à utiliser (bois, toile de jute (dôme de Bernard Maybeck), mousse de polyuréthane, fibre de verre). L’auteur revient sur ses expériences dont il ressort frustré, pour insister sur le fait que les auto-constructeurs doivent avant tout s’inspirer de ce qui a déjà été fait, sans doute la visée première de Shelter. L’ouvrage est construit comme un collage de textes et d’images hétéroclites, tel un scrapbook, et la construction du livre peut apparaître parfois désordonnée. Mais le fait que soient ainsi juxtaposés histoire, éléments techniques de construction et récits d’expériences d’auto-construction permet de mêler l’expérience architecturale et l’expérience de vie.
Shelter- Lloyd Kahn
Architecture vernaculaire
Débutant à la fin des années 50 aux États-Unis sur un fond de protestation contre la ségrégation, la guerre menée au Vietnam et plus largement contre le mode de vie nord-américain, un mouvement contestataire renverse un temps l’image que les États-Unis ont auprès des intellectuels européens. Caroline Maniaque, titulaire d’un doctorat en architecture (Université Paris VIII), est architecte et historienne de l’art. Elle est maître de conférences à l’École nationale supérieure d’architecture ParisMalaquais où elle enseigne l’histoire et la culture architecturale. Elle est également chercheur au laboratoire Ipraus. Ses recherches et publications ont trait, d’une part, à la culture architecturale savante des années cinquante et, d’autre part, à la culture alternative nord-américaine des années soixante et son impact en Europe. Au sortir de la seconde guerre mondiale, les États-Unis triomphants sont l’incarnation d’un capitalisme puissant et orienté vers l’avenir. Les voyageurs européens en Amérique sont en quête d’une préfiguration du futur et vont explorer les performances technologiques d’un idéal qui est en train d’englober le monde, l’américanisme. Un dialogue culturelle se met en place, mais au cours des années 60, les voyageurs commence à importer une américanisation à double sens, car l’attitude des français est plus complexe : fascinés d’une part par la pop culture américaine, la politique gaulliste les marque en même temps d’un antiaméricanisme caractéristique. La guerre du Vietnam y constitue la toile de fond politique et sociétale des critiques sur les bienfaits des secteurs de pointe, qui provoque des déplacements de population vers la Sun Belt, sud et ouest des Etats-Unis. Le système universitaire américain est secoué par des révoltes depuis 1964, nourrissant un contexte empreint « d’un transfert progressif du pouvoir de l’individu à l’appareil technologique, d’un travail vivant à un travail mort, d’une machine à tout un système mécanisé ». Marcuse.
Une Amérique double est en alors en train de se faire absorbé par la France et l’Europe, vectorisée par les médias et la culture, l’impérialisme raciste d’un coté et Jack Kerouac, Martin Luther King et Bob Dylan de l’autre.
Agnes varda sera une des pionnière dans ce travail de diffusion, à travers ses premiers documentaires sur la ville de Sausalito, donne un premier visage à celles de communautés qui font cet autre choix, celui de vivre dans des maisons barges , ou dans des dômes géodésiques construits avec des matériaux de récupération à Drop City. les jeunes architectes sont attirées par ces architectures marginales qui confèrent un sens à leur réalité en détournant les déchets et les rebuts de la société. Les dômes de Steve Bear sont copiés dans tout le pays et sont empreints de cette sensibilité écologique sans être antitechnologiques, inspirés par les structures de l’inventeur Buckminster Fuller. Les jeunes architectes européens sont attirés par ce retour au travail manuel, à la chose construire, contrairement au canons des beaux arts, et l’émancipation face aux dépendances créées par une société de consommation en pleine essor. Faire l’expérience du voyage au Colorado et au Nouveau-Mexique prend des formes de pèlerinage.
La diffusion des articles et revues françaises passe par le suces d’Architectures without architects et de la construction de la notion d’architecture spontanée, qui exercent l’œil à voir autre chose que le canon moderne. Arquitectural Design sera un pionner dans la représentation de la contre culture en Angleterre. Elle est une des premières a présenter les communautés de Libre au Colorado ou de la Lama Foundation au Nouveau-Mexique, toutes deux riches de structures originales, ou le mode de vie y est raconter sans détour. Le Whole earth catalog sera un des outil de diffusion les plus important aux États-Unis : il présente simultanément des outils et des objets traditionnels mais efficaces et des outils hautement technologiques comme les ordinateurs. La revue est marquée par l’impact médiatique des images en couleur de la Terre d’Apollo 8 et contribue au développement du mouvement environnementaliste. L’individu y est mis en avant, les lecteurs sont invités à participer aux choix et à l’évaluation des contenus. Le Dome cookbook de Steve Bear et le Inflatocookbook du collectif Antfarm sont vendus 1 dollars pièce et produisent eux mêmes les éléments présentés vendus par correspondance. La dimension communautaire définit les publications : elle n’est plus marginale mais fait aussi société par l’utilisation inédite du feed back. Les techniques de communication développées par la culture underground sont représentées : bande dessinées, caricatures, effets psychédéliques.
En France, La face cachée du Soleil, dont les protagonistes sont Frédéric Nicolas, Marc Vaye et JeanPierre Traisnel réutilise les principes de fusion avec l’imagerie populaire. Il est imprimé pour la première fois dans le cadre du projet de fin d’étude d’étudiants à l’imprimerie des Beaux arts. Elle revendique l’utilisation de l’énergie solaire tout en utilisant les outils de communication underground.
Écriture manuscrite, aspect artisanal, non professionnel la définissent. Suivront le magazine Habitats et Le Catalogue des ressources: prônant l’auto construction et le Do it yourself. Le succès parallèle de Shelter est un indicateur de l’emprise du phénomène dans l’hexagone qui prend une nouvelle épaisseur avec le choc pétrolier de 1973. On insistera sur les « différence administrative et réglementaire qui ne permettront pas une diffusion construite efficiente en France. » Jean Soum. La démocratisation des cultures populaires, la prise de conscience pour les jeunes architectes et les enseignants que l’architecte n’est pas seulement un bâtisseur mais aussi un citoyen capable de partager son savoir de spécialiste et de le rendre au grand public change les mentalités. Le goût de construire et le besoin de transversalité des savoirs se positionnent en rupture avec une production architecturale de type capitaliste internationale, et au cours des années 70 se mettent en place progressivement des structures de recherches au sein des écoles. Entre 75 et 78, environ 10 pour 100 des thématiques choisies par les étudiants pour leur diplôme concernera le confort thermique et les économies d’énergies. Le mouvement de la contre-culture, une vrai révolution qui témoigne d’une réaction à la fois contre le capitalisme, contre la ville, contre la high tech américaine et contre l’institution même de l’architecture. Ce courant s’est efforcé de changer la nature de l’architecture, et si dès les années 80 des facteurs politiques, culturels et économiques vont éroder la contre-culture nord-américaine, l’architecture alternative aura une résonance prolongée, jusqu’à parvenir à imposer des réflexions et des comportements qui sembles désormais incontournables, des thèmes comme les énergies renouvelables, , les maisons autonomes, le réemploi, aujourd’hui évidents.
GO WEST - Caroline Maniaque
Architectes de la contre-culture
«J’appelle dispositif tout ce qui a, d’une manière ou d’une autre, la capacité de capturer, d’orienter, de déterminer, d’intercepter, de modeler, de contrôler, et d’assurer les gestes, les conduites, les opinions et les discours des êtres vivants» Giorgio Agamben
ORIGINE HISTORIQUE Le dispositif serait apparu et aurait permis la création de l’homo sapiens, consistant à le séparer de lui-même (animal) et de son milieu immédiat, notamment par le langage. La scission du sujet par un dispositif produit donc un nouveau sujet.
« Qu’est-ce qu’un dispositif ? » est un livre écrit par Giorgio Agamben en 2006. Dans cet ounotion complexe de dispositif. théologiques, étymologique, philosophique et historique.
ORIGINE THEOLOGIQUE Foucault parle au départ non pas de dispositif mais de « positivité », repris du texte d’Hyppolite « Introduction à la philosophie de l’histoire de Hegel » et fait ensuite une opposition entre religion naturelle (religion générale de l’humain avec le divin) et la religion positive (venant d’une contrainte et ayant pour résultat l’obéissance). Ainsi le dispositif serait une contrainte, opposé à la liberté.
La Nymphe et le Berger, Titian (1570) dans «L’Ouvert. De l’homme à l’animal.»
Ces dispositifs se retrouvent au sein de tout gouvernement ou entité de contrôle (gouvernement politique, religion, …).
Agamben à La Demeure du Chaos
Comment devons-nous résister, appréhender tte machine gouvernementale ? C’est pour cette raison qu’Agamben a décidé
ORIGINE PHILOSOPHIQUE Ensuite Foucault commence à utiliser ce terme lorsqu’il parle du « gouvernement des hommes », et Giorgio Agamben en conclut que les dispositifs proviennent de jeux de pouvoir, de rapports de force. Agamben veut aller étudier comment ces dispositifs agissent à l’intérieur des relations, dans les mécanismes et les jeux de pouvoir.
ORIGINE ETHYMOLOGIQUE Provenant du terme grec « Oikonomia gestion des hommes. En latin, cela a été traduit en « Dispositio » (soit dispositif ). Ces termes traduits en plusieurs langues permet à Foucault de les rapprocher du domaine de l’économie. praxis, de savoirs, de mesures, d’institutions dont le but est de gérer, de gouverner, de contrôle et d’orienter – en un sens qui se veut utile – les comportements, les gestes et les pensées des hommes. » êtres vivants et les dispositifs, et entre ces deux classes se situent les tiers, les sujets, qui résultent de la relation entre les vivants et les dispositifs.
AUJOURD’HUI Cette chronologie du dispositif concerne les prisons, les asiles, les écoles, la confession, les usines, les disciplines, les mesures juridiques, mais les dispositifs sont aussi nos outils de tous les jours. Agamben s’interroge sur les dispositifs de notre vie quotidienne et sur la manière dont ils changent notre « sujet » et nous désubjectivisent. Que deviennent ces dispositifs à l’ère de la haute-technologie, à l’ère de l’Open knowledge ? Quelles formes prennent-ils ?
tre subjectivité, à la perte de notre liberté, de notre intimité. Mais qu’est-ce que la liberté au ciété, de vivre une vie contrôlée ? Ou est-ce plutôt ce que la société essaye de nous faire avaler, lentement, sans que nous puissions réagir ? L’auteur nous convainc ici que la solution réside dans la profanation. Il propose ainsi une théorie politique à ces dispositifs dans le but de restituer les dispositifs à un usage commun de ce qui a été saisi et séparé en eux, de les désacraliser et de les démocratiser.
mène, tout en donnant un avis très marqué. Les dispositifs, aujourd’hui sous forme de téléphones portables, d’ordinateurs, d’alimentation, d’activités…, et pouvant même être le langage, contrôlent, modèlent en perma nence le citoyen dans ses détails. Comme le dit Agamben, « aux yeux de l’autorité, rien ne ressemble autant à un terroriste qu’un homme ordinaire ». PROFANATION Tous les citoyens sont de nos jours ordinaires, soumis, obéissants et le danger est énorme car le capitalisme gagne du terrain de jour en jour.
«Qu’est-ce qu’un artiste contemporain ? BEN : “Est contemporain celui qui prend en pleine face le faisceau obscur de son temps !”» Thierry Ehrmann
Qu’est-ce qu’un dispositif? - Giorgio Agamben
DEJOUONS LA MACHINE GOUVERNEMENTALE
Vive la Co-révolution!” peut être considéré comme le cri de guerre de la société collaborative. La société collaborative s’organise autour de différents grands axes. Tout d’abord, il s’agit d’un retour au bon sens, c’est à dire, redéfinir le “Vivre ensemble” en pronant le savoir faire et le savoir être face à l’apparence et au superficiel. Il s’agit de créer une société plus humaine, une société où tous les acteurs intéragissent et où l’interêt relationnel prône contre l’intêret matériel. La société collaborative crée un monde de partage où se dévellope une identité collective et une culture de la solidarité. On parle d’un véritable “Système D collectif”. Cette société repose sur la nouvelle technologie ( Web 2.0, réseaux sociaux...) qui permet de tisser des liens, de collaborer et de partager..
Le contexte de crise dans lequel nos sociétés font partis depuis les années 2000 incite les populations à s’organiser autour d’un système D collectif. Il s’agit de revoir les logiques de consommations. L’hyperconsommation laisse place à une consommation collaborative où les besoins fondamentaux remplacent le superficiel.
Cette Co-révolution prend appui sur les atouts d’Internet, des réseaux sociaux et de la créativité de la génération Y qui impactent fortement sur nos modes de pensées. Ce Web 2.0 ou Web participatif interconnectent les citoyens et crée une mentalité 2.0, un sentiment communautaire.
La devise “moins de biens, plus de liens” annonce une société moins consumériste et une révolution des modèles économiques. La vision individualiste (j’achète, je consomme, je jette) laisse place à l’action globale et collective ( j’achète, je consomme, je recycle, je donne...). Les auteurs tissent ainsi des liens entre consommation collaborative, être ensemble et économie ouverte. La consommation collaborative s’organise en quatre axes: La co-utilisation, a co-élaboration, le troc et la co-habitation.
Les outils actuels font de cette société, une société Open source basée sur une nouvelle forme d’intelligence collective. On peut aussi dire, que c’est une société créative fondée sur l’innovation et le partage (DIY). Cette société possède des lieux d’apprentissage où les outils de production y sont distribués équitablement et où l’objectif est d’apporter facilité et gestion au bien commun.
- La co-utilisation repose sur l’économie de l’échange et de la fonctionnalité, elle traduit le partage de l’usage. - La co-élaboration définit les pratiques d’achats groupés ou de financement collaboratif qui aboutissent à un projet. ( exemple: les fatlabs ). Les projets associatifs, coopératifs et mutualistes appartiennent à la co-élaboration. - Le troc, signifie le don contre don qui repose sur une logique d’échange d’égal à égal. - La co-habitation s’attache au “faire ensemble”, la notion de propriété n’existe pas, le but est de favoriser un bien commun.
Les auteurs sont partis du fait que la logique collaborative imprègne aujourd’hui notre société et qu’elle peut être une réponse aux enjeux du dévellopement durable. Ils partent aussi du constat qu’aujourd’hui, qu’une majorité de citoyens appartient à une logique consumériste et n’a pas conscience des effets cumulés de son comportement. Cependant, les citoyens dégagent une certaine lassitude à cette hyperconsommation et désirent désormais vivre dans des systèmes économiques plus humains.
Cette manière de concevoir la consommation est nouvelle, le consommateur peut consommer en achetant de l’usage et de l’accès. On ne parle plus de consommateur mais d’utilisateurs ou d’usagers. Les services d’auto-partage comme le co-voiturage, la co-location concercent désormais les espaces de travail, le co-working défini sur Wikipédia comme “un type d’organisation du travail qui regroupe deux notions : un espace de travail partagé, mais aussi un réseau de travailleurs encourageant l’échange et l’ouverture».
Les médias et réseaux sociaux fonctionnent comme un “levier économique, social et politique dominant”. Ils participent à la naissance d’une nouvelle civilisation numérique, à la culture du “nous” et à la prise de conscience des enjeux du dévellopement durable. Les réseaux sociaux favorisent une mobilisation citoyenne mondiale Notre société évolue dans un monde hyper ouvert où il est essentiel d’être transparent pour créer des liens, innover, collaborer. L’interconnexion permanente des réseaux engendre une mutualisation en réseau des ressources de chacun. Les modes de partage et de collaboration tel que la co-location ou le co-voiturage, le troc, le don, l’échange sont désormais rattrapés par le P2P ( pair à pair ), une technologie informatique permettant aux ordinateurs de communiquer en réseau, de partager des contenus multimédias via internet. Plus le système comporte d’ordinateurs, plus le système est performant et le partage important. Pour conclure, La Co-révolution se traduit par l’addition de la collaboration, de la transparence, du partage et de l’interdépendance. La co-révolution peut aussi se traduire par la fameuse formule mathématique : 1+1 = 3 “ La collaboration à deux ou à plusieurs apporte plus que la somme des parties en présence” ( Vive la co-révolution! ).
VIVE LA CO-REVOLUTION! - A.S Novel & S.Riot - 2012
1+1 = 3
Stewart Brand est un biologiste qui a passé sa scolarité à la célèbre Phillips Exeter Academy avant d’obtenir un diplôme de biologie en 1960 à l’université Stanford. Il s’est marié avec Lois Jennings, une mathématicienne.
L’épaisseur des éditions les plus tardives dépassait les deux centimètres. Les premières éditions furent publiées par le Portola Institute, dirigé par Richard Raymond. En 1971, le catalogue remporta le National Book Award.
En 1962, il a étudié le design au San Francisco Art Institute, la photographie au San Francisco State College, et a participé à une importante étude scientifique sur le LSD à Menlo Park (Californie).
L’intention de Stewart Brand était de fournir des « outils d’accès » et d’éducation pour que les lecteurs puissent « trouver leur propre inspiration, former leur propre environnement et partager leurs aventures avec quiconque était intéressé pour le faire ».
Avant d’expliquer ce qu’est le Whole Earth Catalo il est necessaire de resituer le context ,durant la fin des années 1960 et le début des années 1970, environ 10 millions d’Américains sont impliqués dans la vie en communauté et les phénoménes de projets participatifs fleurissent a travers les etats unis. En 1968, utilisant les outils les plus simples de composition et de mise en page, Brand et ses collègues publient pour la première fois The Whole Earth Catalog, Le titre Whole Earth Catalog provient d’un projet antérieur de Stewart Brand. En 1966, il lança une campagne publique pour que la NASA dévoile la photo satellite de la sphère terrestre vue de l’espace : la première image de la Terre en son entier (Whole Earth). Il pensait que cette image pouvait être un puissant symbole, évoquant chez les gens un sentiment de destin partagé et de stratégie adaptative.
L’épaisseur des éditions les plus tardives dépassait les deux centimètres. Les premières éditions furent publiées par le Portola Institute, dirigé par Richard Raymond. En 1971, le catalogue remporta le National Book Award. L’intention de Stewart Brand était de fournir des « outils d’accès » et d’éducation pour que les lecteurs puissent « trouver leur propre inspiration, former leur propre environnement et partager leurs aventures avec quiconque était intéressé pour le faire ».
Buckminster Fuller
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The insights of Buckminster Fuller are what initiated this catalog.
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Of the four books reviewed here, Nine Chains to the Moon is his earliest and most openly metaphysical, Ideas and Integrities his most personal, No More Secondhand God the most recent, World Design Science Decade the most programmatic.
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People who beef about Fuller mainly complain about his repetition - the same ideas again and again, it's embarrassing. It is embarrassing, also illuminating, because the same notions take on different uses when re-approached from different angles or with different contexts. Fuller's lectures have a raga quality of rich nonlinear endless improvisation full of convergent surprises. Some are put off by his language, which makes demands on your head like suddenly discovering an extra engine in your car - if you don't let it drive you faster, it'll drag you. Fuller won't wait. He spent two years silent after illusory language got him in trouble, and he returned to human communication with a redesigned instrument.
I.
With that, empirical curiosity, and New England perseverance Fuller has forged one of the most original personalities and functional intellects of the age.
Nine Chains to the Moon
No More Secondhand God
Buckminster Fuller 1938, 1963; 375 pp.
Buckminster Fuller 1963; 163 pp.
$2.45
$2.25
both frr n: Sou"' ' '' ! nois Univesity Press 600 rand Car; Illinois 62903 WHf
I see God in the instruments and the mechanisms that work reliably, more reliably than the limited sensory departments of the human mechanism. And God says observe the paradox of man's creative potentials and his destructive tactics. He could have his new world through sufficient love for "all's fair" in love as well as in war which means you can junk as much rubbish, skip as many stupid agreements by love, spontaneous unselfishness radiant. The revolution has comeset on fire from the top. Let it burn swiftly. Neither the branches, trunk, nor roots will be endangered. Only last year's leaves and the parasite-bearded moss and orchids will not be there when the next spring brings fresh growth and free standing flowers. Here is God's purposefor God, to me, it seems, is a verb not a noun, proper or improper; is the articulation not the art, objective or subjective; is loving, not the abstraction "love" commanded or entreated; is knowledge dynamic, not legislative code, not proclamation law. not academic dogma, not ecclesiastic canon. Yes, God is a verb, the most active, connoting the vast harmonic reordering of the universe from unleashed chaos of energy. And there is born unheralded a great natural peace, not out of exclusive pseudo-static security but out of including, refining, dynamic balancing. Naught is lost. Only the false and nonexistent are dispelled. And I've thought through to tomorrow which is also today. The telephone rings and you say to me Hello Buckling this is Christopher; or Daddy it's Allegra; or Mr. Fuller this is the Telephone Company Business Office; and I say you are inaccurate. Because I knew you were going to call and furthermore I recognize that it is God who is "speaking." And you say aren't you being fantastic? And knowing you I say no. All organized religions of the past were inherently developed as beliefs and credits in "second hand" information. Therefore it will be an entirely new era when man finds himself confronted with direct experience with an obviously a priori intellectually anticipatory competency that has interordered all that he is discovering. [No More Secondhand God]
Ideas and Integrities
Buckminster Fuller 1963; 318 pp.
$10.00
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from: Pre-* Ne or
-Mall Inc. 1 Cliffs '07631 ARTH CATALOG
Standing by the lake on a jump-or-think basis, the very first spontaneous question coming to mind was, "If you put aside everything you've ever been asked to believe and have recourse only to your own experiences do you have any conviction arising from those experiences which either discards or must assume an a priori greater intellect than the intellect of man?" The answer was swift and positive. Experience had clearly demonstrated an a priori anticipatory and only intellectually apprehendable orderliness of interactive principles operating in the universe into which we are born. These principles are discovered but are never invented by man. I said to myself, "I have faith in the integrity of the anticipatory intellectual wisdom which we may call 'God.'" My next question was, "Do I know best or does God know best whether I may be of any value to the integrity of universe?" The answer was, "You don't know and no man knows, but the faith you have just established out of experience imposes recognition of the a priori wisdom of the fact of your being." Apparently addressing myself, I said, "You do not have the right to eliminate yourself, you do not belong to you. You belong to the universe. The signifi cance of you will forever remain obscure to you, but you may assume that you are fulfilling your significance if you apply yourself to converting all your experience to highest advantage of others. You and all men are here for the sake of other men."
postpaid
H CATALOG
[Ideas and Integrities] Thinking is a putting-aside, rather than a putting-in discipline, e.g., putting aside the tall grasses in order to isolate the trail into informative viewability. Thinking is FM - frequency modulation-for it results in tuning-out of irrelevancies as a result of definitive resolution of the exclusivity turned-in or accepted feed-back messages' pattern differentiatability. ["Omnidirectional Halo" No More Secondhand God] Common to all such "human" mechanisms - and without which they are imbecile contraptions - is their guidance by a phantom captain. This phantom captain has neither weight nor sensorial tangibility, as has often been scientifically proven by careful weighing operations at the moment of abandonment of the ship by the phantom captain, i.e., at the instant of "death." He may be likened to the variant of polarity dominance in our bipolar electric world which, when balanced and unit, vanishes as abstract unity I or O. With the phantom captain's departure, the mechanism becomes inoperative and very quickly disintegrates into basic chemical elements. This captain has not only an infinite self-identity characteristic but, also, an infinite understanding. He has furthermore, infinite sympathy with all captains of mechanisms similar to his . . . . An illuminating rationalization indicated that captains - being phantom, abstract, infinite, and bound to other captains by a bond of understanding as proven by their recognition of each other's signals and the meaning thereof by reference to a common direction
(toward "perfect") - are not only all related, but are one and the same captain. Mathematically, since characteristics of unity exist, they cannot be non-identical.
WDSD Document 1 World society has throughout its millions of years on earth made its judgements upon visible, tangible, sensorially demonstrable criteria. We may safely say that the world is keeping its eye on the unimportant visible 1 percent of the historical transformation while missing the significance of the 99 percent of overall, unseen changes. Forms are inherently visible and forms no longer can "follow functions" because the significant functions are invisible . . . . There are very few men today who are disciplined to comprehend the totally integrating significance of the 99 percent invisible activity which is coalescing to reshape our future. There are approximately no warnings being given to society regarding the great changes ahead. There is only the ominous general apprehension that man may be about to annihilate himself. To the few who are disciplined to deal with the invisibly integrating trends it is increasingly readable in the trends that man is about to become almost 100 percent successful as an occupant of universe.
Our Air Force Redomes were installed in the arctic mostly by eskimos and others who had never seen them before. The mass production technology made assembly possible at an average rate of 14 hours each. One of these radomes was loaned by the U.S. Air Force to the Museum of Modern Art in New York City for an exhibition of my work in 1959-1960. It took regular building trades skilled labor one month to assemble the dome in New York City. WDSD Document 2 I define 'synergy' as follows: Synergy is the unique behavior of whole systems, unpredicted by behavior of their respective subsystems' events. [Ideas and Integrities] selfishness (self-preoccupation pursued until self loses its way and self generates fear and spontaneous random surging, i.e., panic, the plural of which is mob outburst in unpremeditated wave synchronization of the individually random components). [No More Secondhand God]
Le Whole Earth Catalog suppose une image idéale du progrès humain reposant sur un développement technologique décentralisé, personnel et émancipateur, aussi appelé « soft technology ».
Des analyses de professionnels de chaque domaine spécifique ont été collectées. Les informations recueillies servaient aussi à savoir où les outils répertoriés pouvaient être trouvés ou achetés. La publication du Whole Earth Catalog a coïncidé avec la montée en puissance de l’expérimentation sociale et culturelle, briseuse de conventions, et associant la culture du « Do It Yourself » avec la « contreculture ».
Utilisant la police de caractères et les outils de mise en page les plus prosaïques, Stewart Brand et ses collègues créèrent le premier numéro du Whole Earth Catalog en 1968. Dans les numéros suivants, la qualité de la production s’améliora graduellement. Les pages surdimensionnées mesuraient 28 cm sur 36 cm.
Brand, biologiste fortement intéressé par les arts et la société, pensait qu’il existait à son époque une vague d’engagement pour la rénovation de la société industrielle américaine avec des préoccupations écologiques et sociales justes.
L’idée derriére ce livre est qu’il était important de répertorier tous les outils jugés « utiles » : livres, cartes, outils de jardinage, vêtements spécialisés, outils de charpenterie et de maçonnerie, matériel de sylviculture, tentes, équipement de soudure, revues professionnelles, premiers synthétiseurs et ordinateurs, dans un seul et meme catalogue afin d’en faire profiter un maximum de personnes. l’édition de 1972 s’est vendu à 1,5 million d’exemplaires et a remporté le premier National Book Award américain dans la catégorie « Affaires contemporaines ».
lieu d’amener le magasin vers le public, Brand décida de créer un catalogue pour que les gens puissent contacter directement les vendeurs. En 2009, Brand a développé ces mêmes idées dans un ouvrage intitulé Whole Earth Discipline: An Ecopragmatist Manifesto ; le livre explore comment l’urbanisation, l’énergie nucléaire, le génie génétique, la géo-ingénierie et le retour à la vie sauvage peuvent être utilisés comme des outils efficaces dans la lutte contre le réchauffement climatique. Andrew Kirk, dans son ouvrage Counterculture Green, nota que le Whole Earth Catalog fut précédé par le Whole Earth Truck Store. Le projet de Brand était de conduire un camion autour des États-Unis dans l’espoir d’y faire des foires éducatives. Le camion faisait guise de boutique mais aussi de bibliothèque alternative et de service de micro-éducation mobile. Le « camion-magasin » s’installa finalement de façon permanente à Menlo Park en Californie. Au lieu d’amener le magasin vers le public, Brand décida de créer un catalogue pour que les gens puissent contacter directement les vendeurs.
The whole earth catalog - Stewart Brand
Stay hungry. Stay foolish
Abstract
Dans ce ouvrage Richard SENNETT fait un tour de la question sur l’artisanat en donnant une definition allant au delà du travail manuel. Il y explore les questions de la compétence, de l’engagement et celle du jugement. Il y fait une analyse thématique en naviguant entre passé et présent pour assembler des données liées l’Expérience.
La boite de Pandore
L’auteur introduit l’ouvrage en proposant son point de vue sur les «dangers de la curiosité». Il cite pour soutenir son propos des faits relevant de la mythologie greque, notemment le châtiment envoyé sur la terre par le dieu Zeus: la boite de Pandore. Il met en parrallèle ce fait mythologique grèque avec les travaux de Robert Oppenheimer qui aboutirent à la fabication de la bombe atomique et à son largage sur les ville d’Hiroshima et Nagasaki. Pour etayer son propos il citera son proffesseur et philosophe Arendt pour qui les soixante dix millions de morts pendant les cinquantes premières années du XXeme siècle sont un mélange d’aveuglement scientifique et de puissance bureaucratique. Mais même de nos jours la destruction se poursuit. La terre à mis 1 million d’années pour générer l’energie faussile que nous consommons en une année. Open up the Pandora box, F.S. Church
Artisans
Selon l’auteur l’artisan n’est pas que le vieil homme assis au milieu d’apprentis et d’outils. Selon lui l’artisan peut bien être dans un laboratoire ou une salle de concert. Ce qui fait d’eux des artisants réside dans la recherche de l’exellence. L’exellence est conditionnée par le type d’organisation des entreprises et la facilité qu’ont celle-ci à s’adapter aux enjeux modernes imposés par les progrès technologiques (Nokia qui malgré les difficultés de départ a su se reconvertir avec ses windowsphones, Sonyerickson: qui a eu du mal à suivre le développement des smartphone, linux qui par son organisation rend la relation quasi-instantanée entre la résolution et la découverte des problèmes. ) Le lieu de travail de l’artisan est l’atelier. selon lui l’atelier est un espace productif dans lequel les gens traitent en face à face les problèmes d’autorité. Dans ce context, la machine devint très tôt l’enemi de l’artisan, parce qu’elle demeure plus productive. Sennet compte deux catégories de machines: le repliquand et le robot. Il propose de travailler par contre intélligemment avec la machine.
Metiers
La deuxième partie du livre met l’accent sur les progrès réalisés pour developpement d’un savoir faire. Celui-ci se heurte à des resistances que l’on trouve sur notre chemin (le pianiste qui veut devenir vurtuose) ou que l’on créé (exemple du revettement en façade du musée Guggenheim de Franck Ghery). ces deux situations requièrent une «tolérance de la frustration et de l’imagination». Les obstacles auxquelles l’homme de metier est amener à faire face nous oblige à faire des progrès de façon sinusoidale et non de façon linéaire. Quand une personne recourt à des techniques en vu d’améliorer sa pratique du metier, plus «elle sonde, plus elle y gagne en satisfaction du travail bien fait et en sentimet de compétence» qui est la «finalité». Musée Guggenheim Bilbao, Frank Gehry
Musée Guggenheim Bilbao, Frank Gehry
Artisanat
Cette partie traite la question du «travail de qualité» et des aptitudes pour y parvenir. l’idée de travail de qualité renvoi à celle d’énergie obsetionnelle qui pour se definir comme l’énergie à produire dans la formation d’un objet ou d’une compétence. l’intransigence doit être complémentaire de l’energie obsetionnelle pour aboutir à un travail de qualité, celle-ci consistant à ne rien laisser passer par négligence ou par indifférence. On aboutit à un travail de qualité lorsque l’on travaille avec assiduité, ainsi la «servante industrieuse deviendra plus probablement une bonne cotoyenne que sa maitresse qui s’ennuie».
“ Les artisans sont surtout fiers du travail qui mûrit. C’est bien pourquoi la simple imitation ne procure pas une satisfaction durable; la compétence doit évoluer. La lenteur même du temps professionnel, est une source de satisfaction; la pratique s’enracine et permet de s’approprier un savoir-faire. La même lenteur permet aussi le travail de reflexion et d’imagination - au contraire de la course aux resultats rapides. La maturation demande du temps; on prend durablement possesion d’une compétence.” Richard Sennett
Ce que sait la main, Richard SENNETT 2008
La culture de l’artisanat