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L'histoire de la Tunisie regorge de tout. Notre héritage est énorme et varié dans tous les domaines, précisément notre patrimoine architectural, symbolisant l'aboutissement de dizaines voire de centaines de cultures s'entassant, se suivant, se bouleversant, se chevauchant, formant ainsi l'architecture tunisienne d'aujourd'hui. De nos jours, ces vestiges du passe témoins de notre culture, notre identité sont souvent abandonnés, oubliés voir totalement Délaissées, de simple lieu de passage, un simple décor et arrièreplan pour notre parcours quotidien. ces identités perdues, se trouve partout dans le gouvernorat de Tunis qui subit des mues continuelles et incessantes , dévorant petit à petit les traces du passé , par un présent sans limites , laissant sans doute un futur sans identité exposant ainsi la Tunisie future a l'orphelinat et a l'illettrisme culturel . Dans tout ce patrimoine le plus marquant reste les plais beylicaux. Des joyaux architecturaux, ayant un jour symbolisé la plus haute institution du pouvoir en Tunisie, et dont le contenu est a la fois extravaguant, diversifié et original. Ces joyaux délaisses se situent un peu partout et surtout à la Marsa "zone résidence aristocratique et beylical" Cette réflexion est réalisée dans l'optique de revaloriser les palais beylicaux en leur attribuant une fonction digne de l'histoire qu'ils représentent, et afin de sauvegarder notre patrimoine architectural d'une extinction menaçante. "Revaloriser cette activité n'est autre que rendre justice a la vraie valeur de l'héritage culturel qui a toujours reflété l'image du pays " De ce fait et suite à cette logique la fonction attribuée doit réconcilier le palais avec son environnement tout en gardant son aspect de noblesse et sa valeur culturelle "l'un des principaux fondements de toute société : " La lecture et ses dérivés" Pour résumer, les palais beylicaux peuvent être sauvés de la ruine et revenir à la vie, en y injectant une fonction nouvelle contemporaine qui vise à privilégier le livre. Mettre le livre à l'endroit du Bey ?
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« La bibliothèque est apparue il y a plusieurs millénaires, mais les premières compte tenu du poids et l'encombrement des" livres" n'avait que le nom en commun avec nos bibliothèques. Mots aujourd'hui en voie de disparition au profit de l'hybride médiathèque » Michel RENOUARD
Qu'est-ce qui fait que le livre a survécu aussi longtemps jusqu'à nous, et nous a mis en rapport avec des faits parvenus à travers les âges ? On se trouve dans une époque où le livre se trouve délaissé, abandonné, mené à l'oubli, noyé par une nouvelle vague de technologie, une époque où le sujet du retour au livre se résume à un débat ou à un simple événement temporaire. - Quels sont les moyens de renouer les liens entre les lecteurs et le bon vieux livre ? - Qu'est-ce que le livre a à nous proposer ? - Connaissons-nous vraiment le livre ? D’autre part, Notre patrimoine subit le même sort, plusieurs édifices ancrés un peu partout à travers le pays, donnant une impression sombre malgré une architecture imposante et un passé glorieux. Ces conséquences du délaissement du patrimoine renvoient l'image d'une société déchirée entre un passé glorieux et un futur prometteur, de ces divisions émergeait l'idée de revitaliser un élément de notre patrimoine, témoin d'une richesse et d'une civilisation s'ouvrant par une extension vers le Nouveau Monde. - Comment faire pour lier le passé au futur ? - Comment faire en sorte que cette nuance soit lisible en architecture ? C'est l'idée de la complémentarité, de la mémorisation et l'étendue qui aboutit dans le mythe Babélien "La tour de Babel". S’inspirant du mythe de la ziggourat, notre réflexion et notre projet essayent de répondre à deux questions fondamentales : - Comment mettre un programme et une fonction nouvelle dans un édifice ancien ? - Comment ajouter une expression moderne à un style architecturale passé ?
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Nous nous proposant avant d’entamer le développement des principaux chapitres, de définir les différents objectifs qui visent à imaginer une nouvelle destinée pour les palais beylicaux, et parallèlement, à faire de la bibliothèque en Tunisie, un lieu de vie et de rencontre, dont la résultante sera un lieu englobant mémoire, culture, détente et savoir. Six Chapitre principaux sont à suivre, et nous permettront de passer de l’étude historique à la phase conceptuelle, passant par la partie analytique, afin de répondre aux intentions et au programme à établir. Le 1er chapitre : Nous essaierons au cour de ce chapitre de remontée aux origines lointaines qui fonts que la notion de bibliothèque existe de nos jours. De l’origine des langues, passant par les écritures et les livres jusqu’à la bibliothèque, cette étude nous permettra de voir de près les changements et les mutations de la bibliothèque, et de mieux comprendre l’impact culturel et autre qu’exerce cette dernière Le 2ème chapitre : on établira par la suite une étude analytique de la bibliothèque qui déterminera les fonctions spécifiques de celle-ci, et présentera les enjeux qu’elle représente vis-à-vis de la société moderne, définissant ainsi ses caractéristiques, suivie d’une étude d’exemple de bibliothèque en Tunisie Le 3ème chapitre : ce chapitre traitera de l’analyse d’exemples de bibliothèques dans le monde qui expriment au mieux l’idée proposée de la nouvelle notion de bibliothèque Le 4ème chapitre : on essaiera dans cette étape de présenter la justification du choix de la fonction et celle du site par le biais d’analyse globale précédée par un aperçu historique passant du général au détaillée. Le 5ème chapitre : ce chapitre comportera la présentation de la reconversion, évoquant ses valeurs et ses objectifs. Incluant l’étude d’exemple en Tunisie ce chapitre traitera aussi des différents types et tendances, ainsi que des dualités que la reconversion représente, menant ainsi à l’étude d’exemple de reconversion dans le monde. Le 6ème chapitre : ce dernier présentera le projet résultant de tout ce qui vient de suivre, justifié par l’intention, le programme fonctionnel ainsi que les concepts utilisés, terminant par une esquisse du projet.
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<< Le climat doux, les pays gras et fertiles ont été les premiers peuples et les derniers ou les nations se sont formées, parce que les hommes s'y pouvaient se passer plus aisément les uns des autres, et que les besoins qui font naître la société s'y sont fait sentir plus tard. Supposer un printemps perpétuel sur la terre ; supposé partout de l'eau, du bétail, du pâturage ; supposer les hommes sortants des mains de la nature, une fois dispersée parmi tout cela ; je n'imagine pas comment ils auront jamais renoncé à leur liberté primitive et quitter la vie isolée et pastorale si convenable à leur indolence naturelle, pour s'imposer sans nécessité l'esclavage, les travaux, la misère, inséparables de l'État social. Celui qui voulait que l'homme fut sociable touche du doigt l'axe du globe et l’inclina sur l'axe de l'univers. A ce léger mouvement je vois changer la face de la terre et décidée la vocation du genre humain >>1 Jean Starobinski
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Jean-Jacques Rousseau : Essai sur l'origine des langues 08/2006
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« La parole est la première institution sociale : l'essence des choses »
On dit que « l'on parle aux yeux bien mieux qu'aux oreilles », effectivement le moyen de communication qui précède la langue été bel et bien des mouvements, le sens affecté passivement, les moyens d'action possible, ce qui permet de conjoncture les facteurs qui joueront un rôle déterminant dans la formation des langues : ->les mouvements c'est-à-dire, les gestes, le toucher, perçu par la vue et par le tact ->la voix perçue par l'ouïs, les moyens de communication sont les moyens avec lesquels on peut agir sur autrui. En effet le besoin de communiquer est redevable au désir et non aux besoins physiques, la nécessité de communiquer des sentiments et non des pensées => la voix « Les besoins dictèrent les premiers gestes et les patients arrachèrent la première fois »
Définition : Une langue est un système de signes linguistiques, vocaux, graphiques ou gestuels, qui permet la communication entre les individus.
Ceci dit le fait-il qu'il y ait une langue exige qu'il y ait une communauté : Qu’a-t-il fallu pour se mettre en société ? Après l'origine absolue => l'origine ou plutôt un commencement => un groupe : La première institution n'est ni stable ni incorruptible : elle doit être entraînée par des conséquences imprévisibles et non maîtrisées, soit que les hommes n'ont pas assez de force ou de sagesse pour faire perdurer l'institution primitive Le climat : autant de circonstances naturelles qui rassemblent de force les groupements familiaux et qui leur impose la nécessité de collaborer pour survivre.
La principale cause qui distingue les langues est locale : Le climat où elles naissent (autrement dit langue du Midi et langue du Nord) Adam parlait : Noé parlait ; soit Adam avait été instruit par Dieu-même. En se divisant les enfants de Noé abandonnèrent l'agriculture, la langue connue périt avec la première société. Cela serait arrivé quand il n'y aurait jamais eu de "tour de Babel".
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En un mot dans les climats doux, dans les terrains fertiles il a fallu toute la vivacité des patients agréables pour commencer à faire parler les habitants : La première langue, fille du plaisir est non du besoin, portèrent longtemps l'enseigne de leur prédécesseur ; leur communication gestuelle ne s'effacèrent qu'avec les sentiments qui ont vu le jour lorsque de nouveaux besoins introduits parmi les hommes, les forcèrent à arracher les premiers mots, les premier cris, les premières voix : les premières expressions. Dans les pays froids, voulut la nature est avare, les patients naissent du besoin et les langues, tristes souvent filles de la nécessité sentent de leur dure origine. On voit déjà que les hommes plus robustes, doivent avoir des origines moins délicates, leurs voix doivent être plus âpres et plus fortes. Les hommes censés s'occupaient à pourvoir a leur subsistance songent à peine à des liens plus doux, tout se borne à l'impulsion physique : << L’occasion en faisait le choix, la facilité faisait la préférence [...] avant de songer à vivre heureux il fallait songer à vivre >>2 << Aidez-moi>> la société s'est forgée par l'industrie, au lieu d'<<aimez-moi>>. Ces termes, quoique assez semblables, se prononcent d'un ton bien différent ce qui fait que ces voix s'accompagnent toujours d'articulations fortes qui les rendent durs et bruyants.
L’histoire, l'archéologie, la géographie, l'architecture et paradoxalement l'étude de la région antique, nous permettent d'appréhender la tour de Babel comme une réalité existante : qui a effectivement existé
Babel en hébreu signifie "il confondit, il brouilla ; confusion… "C’est le nom hébreu de Babylone. Le mot Babel en acadien signifie "bab-ilr" se qui veut dire " la porte de dieu "elle symbolise l'hostilité contre Israël et par ses constructions géantes représente le paganisme et l'oppression. L''histoire nous a fait parvenir que Babylone, <<pays entre les deux fleuves>>,a été le cœur religieux et intellectuel de la Mésopotamie. Actuellement situé à 100 km au sud-est de Bagdad en Irak, celle-ci est entre autre célèbre pour une de ses tours " la ziggourat de Babylone": On suppose qu'il fut irrigué sous le règne de Hammourabi : chef amorite, qui soumis et unifia la civilisation sumérienne et fit de Babylone le nouveau centre Moyen-Orient vers 1792-1750 avant Jésus-Christ
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Jean-Jacques Rousseau : Essai sur l'origine des langues 08/2006
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Tour pyramidale à étages «ziggourat » appelé (e-temenank) => Maison de fondement du ciel et de la terre au sommet de laquelle se trouvait, dit-on, un temple dédié à la ville, la demeure de Dieu sur terre «Marduk » ,détruit partiellement par l'assyrien "Sennachérib" (704 à 681 avant Jésus-Christ ). Elle fut reconstruite par Assarhaddon en (680 à 669 avant Jésus-Christ) et son fils face à une Assurbanipal (688 à 627), entièrement restaurée et embellie après par Nabopolassar et son fils nabuchodonosor II (604 à 562).En 539 avant Jésus-Christ le père Cirrus II (Cirrus Legrand) conquit facilement Babylone, une ville déclarée ouverte, et préférerait y résider la conserve ainsi que ses successeurs jusqu'à Darius. Finalement anéantie, 479-478 par le despote, XERXÉS Ier, en 333 avant Jésus-Christ devant la capitale suite à la pénétration d'Alexandre le Grand il décida de reconstruire Babel mais sa mort précoce a mis fin à ce projet. La tour de Babel comportait plusieurs étages, mais rien ne précise sa hauteur exacte ou bien le nombre d’étages, il est plausible (par rapport aux autres constructions mésopotamiennes) que la tour de Babel comporte au moins sept étages et qu'elle ne dépasse pas la pyramide de Chéops. Hérodote rapporte qu'elle comportait huit étages que le septième était le temple du sommet (ou à célébrer les rites) et que la rampe extérieure d'accès était en spirale. -Selon la tradition judéo-chrétienne : Nemrod, le « roi chasseur » régnant sur l les descendants de Noé décida de bâtir une cure assez haute à Babel pour pouvoir atteindre le ciel afin que les flottes d'un nouveau déluge de puissent les submerger. Suite à ce désir de gloire et de puissance et en privilégiant la diversité, Dieu sema la confusion dans ses hommes, pour cette audace, et Dieu les punit en les « confondant » à travers leur moyen d'expression la langue. En multipliant les langues, Dieu divise les hommes et anéantit chez eux toute ambition de dépassement. -Selon la Bible : La construction d'un édifice pour rivaliser avec le ciel et donc atteindre Dieu, et c'est en effet une des fonctions des ziggourats de souligner une échelle qui relie le ciel a la terre (construction en gradin, escalier pour les dieux)
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La supposition évoquée sur l’origine scientifique de la langue marque dès le début de la théorie : une langue du « midi » et langue du « nord », signant ainsi une division claire en 2 langue mère, ce qui par conséquence exclut totalement la théorie religieuse, la théorie mono genèse. Par contre selon les religions énoncée, on constate une contradiction claire, entre défit et crainte. En effet la Bible évoque un esprit de défi au « tout-puissant » alors que les ziggourats sont conçues comme des lieux permettant à la divinité de rejoindre sa créature un véritable « axis mund » (axe du monde propre à chaque civilisation) exemple : pyramide, ziggourat, totem etc.…, l'idée du complot contre Dieu vient peut-être du fait que les ziggourats été utilisées comme observatoire astronomique. Dieu avant « Adam » en créa un monde fonctionnant avec la seule force de son verbe, la langue adamique. Le déluge, suite à ça, est la cause de la disparition de la langue adamique, mais fait en sorte de ne laisser que quelques survivants de cette langue mythique. La tour de Babel ensuite fait disparaître cette langue pure et directe pour laisser place à une pluralité d'idéologies devenues hermétiques les unes aux autres : Amnésie Linguistique -Comment expliquer la multitude des langues existantes de nos jours ? -Quelle était cette langue paradisiaque ? -Quelle langue parlait-il ? Ceci-dit on ne le saura sans doute jamais, que ce soit la langue commune ou bien l'évolution naturelle des besoins de communication humaine, la révélation du prototype du projet humain qui est sanctionné, puni dans le mythe babélien Enfin tous ces événements se seraient déroulés à Babylone, la capital de la Mésopotamie, la même ou 4600 hébreu vivait en captivité, après avoir connu le pillage de Jérusalem et la profanation de leur temple, là aussi au Muri un des plus grands conquérants, Alexandre le Grand le 13 juin 333 avant Jésus-Christ. Une ville avec une telle destinée ne pouvait être que mythique
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La naissance de l'écriture est si récente que la période qui nous en sépare représente moins de 1 % de l'histoire de l'humanité, elle est apparue au Proche-Orient en Chine et en Mésopotamie, à des dates bien différentes. "Mais bien des civilisations ne l'ont pas connu. " De nos jours l'écriture est devenue omniprésente, même les aveugles peuvent lire.
La première trace écrite, celle de nos ancêtres se symbolise par quelques traces visuelles sur les parois des grottes (rupestre ou pariétales) dites "empreinte de main négatif" car il leur manquait certaines phalanges. Une des premières traces d'écriture est la Tablette d'écriture près cunéiforme : 3200 avant Jésus-Christ : Mésopotamie. L'écriture est fille du dessin, même si la peinture pariétale ne constitue pas une écriture ; elle est une tentative de nos ancêtres de laisser une trace derrière eux, très ancienne, et très antérieure au début de l'écriture.
Il n'est pas douteux que nos ancêtres ont tout d'abord écrit des chiffres rudimentaires (des traits sur des os ou des morceaux de bois) : « Un premier pas vers l'abstraction vers l'écriture » Ces signes sont sûrement accompagnés avec des symboles (10 poissons, 100 vaches… Etc.) Soudain la mémorisation des échanges qui deviendra le commerce par la suite… Et plus facile confié sur un support. (Os, argile, Pierre, écorce, papyrus…) Par contre griffonner 50 traits sur un bâton prend du temps. Dans ce cas par convention il s'est établi un symbole qui signifie 50. Par exemple : _ Les Romains utilisèrent des lettres pour écrire le nombre, (I, V, X, L, c, d, m) _ En Chine l'écriture fut sans doute due aux pratiques divinatoires, en Égypte à la religion et en MésoAmérique à l'astronomie
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La vie de nomade ne pose pas de problème d'intendance ou de stockage mais à partir du moment où il fallait cohabiter des individus sur un espace géographique restreint il devenait nécessaire d'aller audelà de l'immédiate quotidienneté et donc <<écrire c'est se souvenir de ce qui a été conclu (le passé) songer à ce qui n'est pas (virtuel), ou qui sera bientôt (le futur)>>
L'épisode de la tour de Babel nous conduit en Mésopotamie où les tours en gratte-ciel sont légion, origine d'une nébuleuse de dialectes. Une seule langue commune (théorie mono genèse) ou bien plus sûrement que naissante partout dans le monde (théorie de la poly genèse)
L’invention de l'écriture a certes donné naissance à diverses variantes, mais ce qui compte, c'est la structure profonde pas le trait des signes, ceci n'étant que des conventions : dessin de la réalité
=> à la fois signes et écritures (chinois et hiéroglyphes) => l'écriture : cela veut dire code abstrait. « L'écriture est le résultat de l'abstraction de dessins au fil du temps »
Reste qu'il ya des systèmes mixtes, qui regroupent à la fois des symboles ayant une valeur figurative à d'autres une valeur phonétique et grammaticale « Les origines sont comme les montagnes, une fois escaladées, elles font percevoir d'autres horizons d'autres origines »
Faite d'entaille et de coins réalisés dans de l'argile avec une sorte de poinçon, l’écriture cunéiforme représente plusieurs types et plusieurs formes il est appelé pictogramme. Pictogramme : dessin stylisé remplaçant un mot ou un concept Elle a duré trois millénaires et ne disparaît qu'au début de notre ère. Le mot cunéiforme recouvre donc des réalités si différentes que Figure 1 : écriture cunéiforme seuls quelques rares linguistes ou archéologues peuvent se dire tablette sumérienne en argile spécialistes. Employé pendant trois millénaires de l'Anatolie à la Perse orientale « le cunéiforme et d'une certaine manière la première écriture des relations internationales » 13
* Les signes chinois : sont formés de dessins plus ou moins proche de la réalité, chaque mot, chaque objet, chaque idée chaque concept à son caractère, Chaque signe s'inscrit dans un carré imaginaire, et chaque caractère correspond à une idée d'où le nom d'idéogrammes ou sinogramme * Le japonais : n'est pas cousin du chinois utilise certes des caractères chinois mais la prononciation se prononce en « Kanji » japonais, apparaît plus tard forme plus simplifiée «kana » se divisant en 2 types : -Les katakanos : servent pour les onomatopées et les mots européen -Romaji : réservé à certains cas et c'est la transcription romanisée
Figure 2 : les idéogrammes asiatiques
* Les Coréens : sont restés fidèles au Sinogramme jusque en 1446 où ils créèrent un alphabet spécifique de 25 lettres « L’expérience, je suis convaincu prouvera au chinois qu'il serait dangereux de simplifier à outrance les caractères, ce serait organisé cette confusion qu'ils veulent éviter, et installé Babel à l'intérieur d'une seule langue »
Autre lieu de naissance de l'écriture on 'y trouve une civilisation spécifique qui malgré des différences marque bien des points communs (architecture, croyances…) Écriture originale : les glyphes qui rappellent les hiéroglyphes
Figure 3 : glyphe mayas sur bois
Le mot glyphes, du grec signifiant ciselé gravé en creux. Les glyphes et les hiéroglyphes deux types d'écritures offrant en effet des ressemblances. Il s'agit d'un système extra complexe (logo syllabique et phonétique) certains-même pensent que les Égyptiens ou Phéniciens ont traversé la mer pour apporter en Méso-Amérique l'architecture et l'écriture. Et l'explique par l'existence de tabac et de cocaïne sur la tombe des pharaons, alors qu'avec le climat aride d'Égypte il n'y avait ni l'un ni l'autre.
Malgré toute la recherche scientifique en Méso-Amérique, sept civilisations recèlent des zones d'ombre : les olmèques, les Mayas, les zapotèques, les Mixtèques, les Aztèques... La plus ancienne est l'olmèque, mais bien documentée les Mayas sont les plus connus. 14
Comme les signes chinois, les hiéroglyphes sont à l'origine des pictogrammes: des images qui ressemblent à la réalité objective du monde quotidien, elle est apparue environ 3200 avant la première dynastie pour disparaître devant la domination byzantine et recèle 3 types d'écritures distinctes : -hiéroglyphes -hiératiques (sur papyrus au poteries) -démotique forme simplifiée de hiératiques.
Figure 4 : hiéroglyphes égyptien gravée
Les cunéiformes ont été utilisés dans toutes le Proche-Orient et en Anatolie mais les hiéroglyphes sont restés cantonnés à l'Égypte et sont immédiats périphériques.
Alors que le Lieu de naissance est incertain, l'alphabet, selon l'histoire est né au Proche-Orient. L'alphabet est aussi appelé le phénicien (pour ne pas oublier le rôle joué par les phéniciens du levant dans la diffusion de cet alphabet.)
Beaucoup de langues ne connaissent pas l'écriture comme ce qu'on vient de voir (chinois, égyptien etc.) pour qu'il y ait l'alphabet il faut une série limitée de lettres selon un ordre ancestral qui est plutôt une convention, et parlant de convention pour parler d'alphabet, le nombre de caractères doit être entre 22 et 50, si il ya plus il s'agirait donc d'une écriture à idéogrammes. il existe 2 type d'alphabet: -l'alphabet complet (voyelle plus consonne) -l'alphabet consonantique (consonne) exemple : arabe, hébreu et phénicien Il y a aussi des alphabets plus complexes avec des lettres différentes par syllabe . Exemple : dans l'alphabet européen chaque console se combine avec une voyelle (bo,ba ... )=> (b+o,b+a ...)
Il est difficile de saisir ce moment où l'écriture devient alphabet : Le Protosinaïtique est une écriture simplifiait les hiéroglyphes, celle-ci peutêtre le chaînon manquant entre les hiéroglyphes et l'alphabet phénicien, ce qui signifie que les Égyptiens auraient joué un rôle dans la création de l'alphabet phénicien
Figure 5 : évolution des hiéroglyphes au Protosinaïtique au grec
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C'est par acrophobie que l'écriture a progressé de l'l'hologramme à la lettre, au fil du temps l'hologramme se simplifie, change d'orientation, se renverse jusqu'à devenir méconnaissable. Prenant l'exemple de la lettre A : c'est d'abord la représentation d'une tête de bœuf ou taureau qui se dise à « aleph » en sémitique qui est devenu peu à peu la lettre A symbolisant le son /a/ « Plus on s'éloigne de la réalité est plus on se rapproche de l'alphabet »
L’alphabet de nos jours vient du, et appeler latin, c'est l'alphabet romain (Latium) venant des Grecs qui lui-même tient du phénicien, mais a la source l'alphabet est d'origine sémitique. aujourd'hui B
Grec Bêta
hébreu Beth
" Beth " signifie << maison>>
Le même ordre alphabétique : aleph,beth.. alpha,beta.. alif,ba.. a,b hébreu grec arabe français L’alphabet phénicien s'écrit de droite à gauche et ce sens est seulement conservé par l'hébreu et l’arabe
On appelle alphabet un système réduit de lettres permettant en principe de transcrire les sons d’une langue, consonne+ voyelle, certaines langues sont dites << consonantiques>> : ne notent que les voyelles, exemple : arabe, hébreu Sur les côtes africaines ou à proximité, d'autres écritures ont été influencées par des modèles venus d'ailleurs en particulier phénicien et grec puis du monde arabe. Regroupant ainsi une multitude de variété de langue, par exemple : *Écritures africaines et asiatiques :
-Les Touaregs vivants en Algérie du Sud au Niger et au Mali (amazighe) : parlant une langue "le tamasheq" dialectes berbères qui comportent 24 signes existent depuis deux siècle avant notre ère -en Afrique Noire les alphabets indigènes sont récents 1933 et 1960 *Chez les amérindiens cherokee et iee:
-apparu au XIXe siècle en Amérique du Nord (alphabet syllabique) *Chez les inuit : l'inuktitut :
aucune autre population au monde n'a occupé une étendue comparable à celle des Esquimaux (la moitié du tour de la terre) Esquimaux « mangeurs de viande crue » , et malgré la distance qui les sépare ces populations parlent une même langue cousine de l'aléoutien " l'Alaska ". Cette dernière s'écrit en caractères latin ou cyrillique mais aussi sous un syllabaire spécifique et possèdent deux mots connaissable en français : kayak et igloo 16
Il faut se méfier des apparences, car des écritures différentes au premier regard peuvent apparaître semblables après examen, par exemple : le maltais, le swahilie, le vietnamien utilisent des caractères latins tandis que le yiddish s'écrit avec des caractères hébreux de gauche à droite. A première vue les écritures sont nombreuses mais ce qui semble différent peut avoir la même origine de même le russe, Romain et grec semblent différents mais fonctionnent de la même manière.
écriture, jugée par certain comme la continuité naturelle ou l’extension logique de la langue, mais considérer par d’autre comme une défiguration. Selon jean Jaque R. en divisant les langues en groupes de voyelles et de consonnes on dénature là les langues anciennes si spontanées créant ainsi des langues robotisée, systématique et limitée. Malgré cette réflexion, l’écriture reste à nos jours le meilleur moyen de communication inventée par l’homme. Ainsi, au fil du temps l’écriture a subit des mues et nous ai parvenue par-delà les civilisations entant que moyen de communication universelle et continue. « Mais bien des civilisations ne l’on pas connue ». Etant multiples et variées (on compte plus de 6000 de nos jours) certaines on disparues et disparaissent encore (on compte environ 5000 disparue), les écritures les plus complexes ont disparu de nos jours à l'exception du chinois encore que celle-ci soit simplifiée au fil du temps. Cependant, ce n'est jamais la complexité relative d'une écriture qui entraîne sa disparition, mais l'effondrement des civilisations qui la portent (Égypte des pharaons l'empire maya). Pour l'essentiel l'écriture est née entre les différents continents : au Proche-Orient, en Chine et, plus tard, en Mésoamérique. Les choses sont plus simples pour l'alphabet : il est phénicien, ce qui n'exclut pas une ascendance assez complexe quant à sa descendance elle fut exceptionnelle. D'une manière ou d'une autre, directe ou indirecte, évidente ou discrète, presque tous les alphabets du monde en dérivent.
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Née de l'écriture, témoin privilégié de la pensée humaine, le livre au cours de son histoire semble reposer sur trois constantes : l'existence d'un support plus ou moins maniable, la reproduction et la diffusion d'un texte selon des modalités qui peuvent inépuisablement varier. Le livre moderne est l'aboutissement d'une évolution qui a débuté plus de 3500 ans après l'apparition de l'écriture et de 1000 an après celle de l'imprimerie. Le mot « livre » vient du latin" libér". Ce terme désigne primitivement la pellicule qui est située entre le bois d'un arbre et l'écorce extérieure, et qui a porté, avec la pierre, les premières écritures. Le nom grec qui signifie « livre » "biblion" provient de "biblios" « papyrus » il a donné le mot « Bible » ainsi qu'en français bibliothèque. Au cours de ce 2éme millénaire, de patients copistes ont façonnés cet outil devenu un élément essentiel de notre vie culturelle.
Triomphant en Égypte Grèce et Rome, le papyrus (le support le plus répandu de l'Antiquité) est fabriqué d'une plante poussant elle-même dans la vallée du Nil (il est apparu au troisième millénaire avant Jésus-Christ) Les premiers livres se présentent sous forme de rouleau appelé « volume » ("volumen" en latin) vue que le papyrus ne supporte pas le pliage et ne permettait pas d'écrire en recto-verso. Ce qui explique le système de rouleau composé de feuilles collées côte à côte et enroulées sur des bâtons de bois au d'ivoire. Figure 6 : rouleaux papyrus
À l'époque hellénistique, l'existence de grandes bibliothèques notamment celle de Pergame en Asie Mineure et celle d'Alexandrie, qui aurait rassemblé plus de 500 000 volumes, suppose un réseau bien organisé d'ateliers de copie.
Au début de la trêve, la forme du livre a changé du "volumen" au" codex" : Un assemblage de cahiers cousus ensemble prenant ainsi l'aspect qui nous est aujourd'hui encore familier, ce dernier présente des qualités rénovatrices : -un maniement plus facile que le rouleau papyrus. -Un stockage plus aisé.
Figure 7 : codex
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-Moins encombrant (ils voyagent plus facilement). -Supporte l'écriture recto-verso. L'usage s'en généralise avec la diffusion du christianisme entre le deuxième et le quatrième siècle. Suite au codex le rapport de l'homme au livre s'en trouve modifié, principalement dans l'organisation des textes : division par chapitre, titre, table de matières, la séparation….
Le triomphe de cette nouvelle forme de livres est lié à l'emploi d'une nouvelle matière première dont l'usage se perpétue pendant plus d'un millénaire : le parchemin. Selon la légende, le souverain de Pergame, développe à partir du deuxième siècle avant Jésus-Christ, l'industrie du parchemin pour ne plus dépendre de l'approvisionnement égyptien en papyrus. Figure 8 : Texture de parchemin Il s'agit la d'une matière d'origine animale : des peaux de moutons, chèvres ou veaux. Après une longue préparation donnant un support plus souple et plus solide que le papyrus et utilisable sur les deux faces. Avant l'apparition du papier, le parchemin constitue le principal support d'écriture de la période médiévale, mais le parchemin entraîne un coût important parce qu'il faut plusieurs peaux (une quinzaine de peaux pour un ouvrage moyen) _"les palimpsestes" : sont les parchemins dont les textes sont jugés périmés par souci d'économie sont grattés et réutilisés. _" Le parchemin de qualité supérieure" « le vélin » et obtenu à partir de veaux ou de chevreau mort-né.
L’époque byzantine, après l'effondrement romain a vu fleurir de riches bibliothèques. En Europe la culture latine se réfugiait dans les monastères (foyer de vie spirituelle et de conservatisme de la culture) « le moine doit partager son temps entre la prière, le travail manuel, et la lecture de l'ouvrage spirituel » règle édictée par saint Benoît.
L’expansion des villes suscite l'apparition de la bourgeoisie : une clientèle de juristes, marchande, universitaires, une clientèle laïque ou les livres religieux ne satisfaisaient plus la demande, les intérêts se sont tournés envers les romans de tous types. Mais le livre religieux reste encore à la fin du Moyen Âge, un domaine majeur.
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L'illustration remplit dans le manuscrit diverses fonctions, de structuration de texte, d'information ou d'ornementation ,on distingue schématiquement trois genres principaux : _ Naissance d'une technique de dessins sur codex : enluminures _L'initiale ornée : est destinée à mettre en valeur la première lettre d'un texte _L'encadrement : mettre en valeur une partie du texte ou une page. Illustration en pleine page : décoration mais elle joue plus un rôle informatif ou explicatif Les détails ajoutés au livre suite a son évolution son nombreuses car suivent après l’illustration, les reliures (rôle : ornementation, et protection définissant le cout et la valeur du livre), les formats.
La copie de manuscrit a révélé ses limites de production, très tôt après des recherches sont menées pour découvrir un procédé permettant de les multiplier plus rapidement. Enfin apparu le papier, une invention chinoise traditionnelle du début du deuxième siècle, mais aussi un support moins coûteux et plus souple que le parchemin. Elle se répand après dans certains pays musulmans, dans l'Europe, l'Espagne, l'Italie au huitième siècle où bénéficie d'importantes innovations techniques visant une plus grande résistance. => Coût du livre bas, mais sa fragilité en limite l'emploi comme support des ouvrages manuscrits.
La découverte de Gutenberg n'est pas sans lien bien direct avec la xylographie (du Grerc "xulon" : bois et "graphein" : écriture), la méthode d'imprimer évolue du : Bois gravés pour image pieuse (utilisé depuis longtemps pour la décoration des étoffes, cette techniques conservera notamment un usage dans la décoration des livres après l'imprimerie.), au plomb, la presse a encre (l’écriture décisive d'un génie mal connu. La typographie repose sur le principe très différent de la combinaison de caractères mobiles métalliques que le compositeur peut assembler à sa guise.) Figure 9 : machine d’impression avec xylographie
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Sous le vrai nom de Johanne Gensfleish dit Gutenberg (né à la fin du XIVe siècle) ne nous a pas laissé grand-chose à propos de lui et si le résultat de ses travaux est universellement connu, les différentes étapes de son œuvre conservent une large partie de mystères.
250 villes européennes ont produit avant 1501 des livres qu'on appelle incunables (en latin : incunabulum = berceau) la coupure de 1501 ne correspond pas à une modification des conditions de production du livre ni de sa présentation. Elle a néanmoins été adoptée pour tout recensement et inventaire de bibliothèque Aussi révolutionnaire que soit la découverte de l'imprimerie ne constitue pas du point de vue de la forme du livre, une rupture, dans le livre imprimé comme dans le livre manuscrit les volumes se composent de cahier (c'est-à-dire un assemblage de feuilles pliées, le nombre de pliages successifs détermine le format du livre « in-folio », « in-quarto », « in octavo ») relié ensemble . Plus beau et plus accessible, le livre est au cœur de la vie religieuse et culturelle du XVIe siècle, outil de combat au service des idées nouvelles, objet de collection pour l'élégance ou le luxe de sa présentation il est une fête permanente pour les yeux et l'esprit.
Le livre atteint désormais son apogée ; le triomphe de l'imprimerie fait en sorte que le livre soit une industrie, de nouveaux emplois au service de ce dernier sont nés, et la convoitise affamé de cet objet devenu a jamais culte ; pousse à régir toutes sortes de lois le protégeant, comme les lois d’édition et autres. Le monde a grandi et la démultiplication du livre connaît au XIXe siècle son premier bouleversement depuis Gutenberg : Élargissement rapide des marchés, conjuguée avec la mécanisation des techniques, entraîne une modification totale de ses modes de production et affecte jusqu'à sa forme. Grace à une matière première plus abondante et l'invention de Louis Nicolas Robert, (la technique du papier en continu et grâce aux différents instruments de publication ainsi que d’impression, le livre devient beaucoup mois rare, et ces nouvelles conditions de fabrication en font un objet différent, avec un impact plus vaste. Le livre évolue suivant sont temps tout en gardant les mêmes attributs. << La disquette, le CD-ROM, le CD, cassettes, vidéos, DVD… Rien de plus éphémère que les supports durables >>3
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Jean-Claude Carrière & Umberto : N'espérez pas vous débarrasser des livres 09/2010
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À l'évolution des modes de fabrication et à l'élargissement du public correspondent un renouvellement et une diversification des contenus. Des livres atteignent désormais tous les agents de la vie et tous les domaines de l'activité humaine. savoir et aux loisirs Livres religieux
Manuels et livres scolaires littératures populaires
Les ouvrages pratiques livres bien-pensants
Histoire Scientifiques
Sur sa lancée, et malgré quelques soubresauts, le livre poursuit pendant la première moitié du XXe siècle, une expansion, que le cinéma et la radio, nouveaux venus dans l'univers des médias ne menacent pas encore. Mais l'actualité de l'édition est d'abord dominée par la littérature.
<<Que nous choisissons de faire remonter l'invention du livre au premier codex ou au rouleau de papyrus, nous sommes la devant un outil qui par-delà les mues qu'il a suivi s'est montré d'une extraordinaire fidélité à lui-même.>>4
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550 ans après Gutenberg, le livre, dans sa forme traditionnelle du codex que nous lui connaissons, vit une révolution encore plus radicale. Au terme d'un siècle qui a vu poindre de toutes parts les concurrences, ne serait-il pas, alors qu'il est plus répandu que jamais, sur le point d'être définitivement terrassé ? Quel visage aura le livre demain ? Des chiffres significatifs : de l'après-guerre à nos jours, la place de l'imprimé, dont celle du livre, ne cesse de croître, notamment grâce au livre de poche et d’une relation unique entre lecteur et auteur. -quel avenir pour le livre ? Dans la longue durée de l'histoire du livre, la révolution numérique semble bien constituer une révolution sans précédent. Si l'objet livre au fil des siècles avait cessé d'évoluer pour développer toujours plus de pérennité, de compacité, et de liberté, il restait toujours clairement identifié à un usage au sein duquel support des cultures et support de lecture demeuraient inséparables. L'invention même de Gutenberg n'avait pas marqué de rupture fondamentale avec le livre manuscrit. Elle n'avait pour but premier que de fabriquer plus rapidement et de multiplier, ce qui permettait de rendre moins grave et moins cher de vivre. La révolution numérique, en revanche, est indissociable d'une dématérialisation du support. Après avoir déjà saisi nombre d'industries culturelles (cinéma, musique), elle affecte aujourd'hui le livre et semble bien y produire des bouleversements de grande ampleur dans les effets sont encore difficiles à mesurer. Mais le livre, lui, revenait à sa singularité constitutive, à son statut particulier d'espace à part, de lieux secrets, de révélations discrètes et toujours différées, s'offrira sans doute toujours comme des modalités de la pensée, ouverte à la lecture sous le signe du plaisir : plaisir du feuilletage, du vagabondage du rêve buissonnier et de la vision et de l'interaction totale avec l'objet.
Du rouleau au codex, du manuscrit à l'imprimé, l'homme n'a cessé, tout au long de son histoire, de faire la preuve de sa capacité à inventer des formes neuves pour s'adapter à de nouveaux usages. Avons-nous oublié le bonheur simple de tourner les pages du livre ? Et perdre ainsi un de nos jeux ultimes repères, cet objet depuis longtemps sacraliser, clé du savoir et d'une certaine mise en image ou mise en ordre du monde et de la pensée ? «Le livre est comme la roue, une sorte de perfection indépassable dans l'ordre de l'imaginaire : l'invention de la roue est condamnée à se répéter, tel est le cas du livre» 5
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Après l'apparition et le développement de l'écriture ainsi que des supports sur lesquels l'écriture fut conservée, désormais les lois qui régissent la civilisation, la société et les religions peuvent être fixées et transmises à travers l'espace et le temps. Très vite on ressentit le besoin de conserver dans un endroit propre les tablettes d'argile ou feuilles de papyrus qui renfermaient les précieux symboles : Les premières bibliothèques virent le jour en parallèle que les premières archives destinées à contenir les documents juridiques et administratifs. Elle n'est plus une salle mais une ville, en sachant que la bibliothèque à ses débuts chez les Romains avait un statut digne de son nom. Elle était suite à sa beauté, désignée espace pour la promenade, de petites places idéales pour des conversations érudites de salle de réunion et de réfectoire. De même, les grands bains publics, les somptueux thermes possédaient des salles équipées de livres où l'on pouvait se reposer en lisant. Elle peut être également un monument de la grandeur de la conscience culturelle et de l'engagement civique. « Si de tels temples, lui sont dédiés, le livre a pour vocation de vivre »6 La bibliothèque et tous ses aspects nous rassurent sur la destinée du livre dont on avait craint la fin au moment de l'avènement de la science, électronique il devrait certes cohabiter, cohabiter avec les produits des nouvelles technologies ; mais sa fonction restera irremplaçable, dans la culture et dans l'esprit.
Nous savons peu de choses sur la nature de la première bibliothèque de tous les temps, et aucune preuve ne nous permet de fixer la date de la fondation des premières archives en tant qu'actes humains conscients et volontaires après la diffusion des techniques d'écriture, mais a propos de ce qui nous est parvenu, la bibliothèque a subit plusieurs modifications :
La niche est le premier modèle d'une institution sociale qui connaîtra très vite une immense fortune, dans cette première forme, y compris à l'époque latine, la bibliothèque de temples anciens et souvent à quelques exceptions près, un espace de fortune creusée dans les murs d'un ensemble architectural employé à un autre usage : un palais, un temple, un gymnase. La lecture, considérée comme Figure 10 : niche 6
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une activité à part ; complémentaire du temps consacré à "l'otium" (mot latin qui signifie loisir) Au début du Moyen Âge"" armarium"" était le terme le plus fréquent pour désigner une bibliothèque : ce terme ne correspondait ni à un édifice ni a une salle plutôt, un meuble ou on met les trucs précieux, il se référait a la base pour le meuble ou l'on mettait les armes. La nécessité de développer l'instruction privée fut la condition préliminaire essentielle à la conception d'une pièce spécifique où l'on pourrait lire et écrire sans être dérangé. C'est au septième siècle que cette nécessité a vu le jour, mais était limitée presque exclusivement aux abbayes de l'ordre de bénédiction ou se trouvaient les premiers espaces destinés principalement à l'étude. Cette dernière était conçue a l'image d'une succession de pièces ou de petits édifices dénommés "sacréstia", "armarium","scrinum" ou plus simplement "archivum" et étaient disposés autour d'une grande clôture Le" scriptorium", une longue salle spacieuse au réz de chaussée dans un bâtiment adossé à l'église, composé de deux étages : étages supérieurs cantonnés la bibliothèque, les tables des moines y étaient symétriques aux fenêtres et la table ou un brasero était placé au centre de la salle. Ce premier aspect de la bibliothèque a été suivi de légères modifications et Figure 11 : copiste monastique dans le « scriptorium » : salle de d'ajouts pour laisser place à l'innovation conceptuelle de la bibliothèque lecture monastique désormais construite comme une succession d'espace, le meilleur témoignage de ce nouvel aspect est la bibliothèque Laurenzia de Florence rendue publique en 1571, un témoignage du mariage réussi entre la tradition médiévale et la modernité : -Aspect intérieur expressif tandis que l'extérieur est anonyme -Salle principale, la deuxième d'une suite de trois salles -L'atmosphère de calme et de régularité qui invite à la pose est à l'étude -Les espaces singuliers traduisent un ordre hiérarchique -La salle de bibliothèque conventionnelle de 26,5 m sur 10 m -Véritable nouveauté au niveau de la force évocatrice de la décoration picturale des murs et plafonds
A partir du neuvième siècle, le cabinet de travail, situé à l'intérieur du palais résidence exclusif d'une grande famille sert à la fois d'archives privées et de lieux de conservation des livres, désigner généralement par le terme de "scriptoria", il comprend des livres, des tableaux, des vases plus ou moins précieux
Figure 12 : Galerie livresque Ambrosina de milan, 1603-609
"L'armarium"
réduit en somptueuse salle au trésor devient un univers absolument privé le passage du bureau-cabinet de travail privé et secret à un lieu semi-public laisse deviner l'ambiguïté d'un lieu cumulant de multiples fonctions qui donnèrent naissance au bout de plusieurs siècles à des 25
institutions distinctes telles que le théâtre, archives ou musée...mais aussi , le palais représente donc bien l'une des origines des édifices publics Une telle ferveur entraîne un nouveau modèle architectural d'espaces destinés à la bibliothèque et s'affirme des premières décennies du XVIIe siècle et pendant une grande partie du XVIIIe siècle, il s'agit d'un type de salles bien définies avec des caractéristiques inédites: une pièce unique, large et très haute, éclairée par une source de lumière zénithale avec un plafond souvent constitué d'une voûte en berceau avec Chaque mur entièrement recouvert de rayonnages de bibliothèque appelés "wall systeme": Un nouveau modèle de bibliothèque s'affirme comme lieu d'études où l'on peut exposer une grande concentration de textes provenant de tous les savoirs du monde et non plus seulement de splendides collections d'objets précieux, Les décoration sont bannies, Plus qu'une vision théâtrale, c'est une subtile disposition intellectuelle d'origine littéraire qui s'affirme Cette dernière évolution souligne qu'il ne s'agit plus d'une simple exhibition du rôle du mécénat, comme au siècle précédent mais bien de la prise de conscience réelle de la valeur idéologique et politique de la culture, de la diffusion et de contrôle de l'information Dans le continent européen au XVIIIe siècle c'est la première fois qu'une bibliothèque se présente sous forme d'un édifice isolé et autonome d'après un modèle unique à plan circulaire, l'époque d'un espace d'usage public conçu comme une grande salle unique est révolue : Dans la lignée de la salle d'audience, de la salle de théâtre, de la collection d'arts et du cabinet scientifique. La bibliothèque devient à son tour pour la 1ère fois, un édifice autonome, avec un plan composé de locaux et un aspect extérieur définitif qui se traduit par un bloc à quatre façades principal. « Une bibliothèque, un édifice qui doit donc être disposé de manière à ce qu'il règne la plus grande sûreté et le plus grand calme, peut être considérée d'une part comme un trésor public informant le dépôt le plus précieux, celui des connaissances humaines de l'autre comme un temple consacré à l'étude»7 Jean Nicolas Durand Figure 13 : la salle- basilique –amphithéâtre proposée par Etienne louis Boullée pour la bibliothèque national de paris 1784 7
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Une immense salle de lecture entourée de vastes magasins séparés voit ainsi le jour, la bibliothèque se dessine comme une académie, un palais, parlement ou palais gouvernemental. La bibliothèque d'après" Otto Wagner" est l'édifice (l'institution) qui exige le plus grand nombre de solutions modernes et son quant à la bibliothèque de XXe siècle reste dans l'ensemble celui d'un édifice isolé, mais cette forme différente de celle des bibliothèques du XIXe siècle. Le nouvel édifice se décompose en corps de bâtiments autonomes, ils accueillent dans son cadre, le vide, la verdure, l'air et la lumière.
Attesté entre 285 et 246 avant Jésus-Christ , dans l'importante capitale du monde hellénistique et encore plongé dans le mythe, cet édifice de recherche avait surtout pour mission de collectionner tout le savoir suite à l'ordre par Ptolémée Ier Sôter à tous les souverains et gouverneurs du monde qui leur demandait de lui envoyer toutes sortes de documents et œuvres : poteries et écritures, médecine et divinité etc.… Figure 14 : représentation de la bibliothèque d’Alexandrie
« Nos ancêtres eurent la sage et utile coutume de transmettre leur pensée à leurs descendants par le moyen des écrits, afin que ceux-ci ne périssaient pas, mais qu'en les enregistrant comme des annales et en laissant s'accroître le nombre de volumes, ils arrivent au fil du temps, de degrés en degrés à l'ultime perfection du savoir »8 Vitruve dans son traité" architectura"
Selon Vitruve aussi, la bibliothèque contenait plus de 700 000 volumes, et César on a brûlé 400 000 au cours de la guerre civile. Aux alentours de 640 après Jésus-Christ, l'édifice se trouve à un stade avancé d'abandon et il fut détruit complètement lors du conflit en Zénobie et Aurélien. Peu de temps après, ce qui restait des manuscrits et volumes qui ont échappé à César furent jetés au feu. Détruite pour le Dieu même au nom duquel elles avaient été commandées, la bibliothèque d'Alexandrie, même après sa disparition, continuait à diffuser son héritage en tout lieu, vu que les savants qu'il l'en dirigeait avait eu le grand mérite de créer tous les conditions requises pour encourager la lecture et la consultation des ouvrages.
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Une suite ordonnée d'espaces diversifiés : telle est la bibliothèque d'aujourd'hui : Dans des pièces lumineuses, des rayonnages ouverts pour la consultation libre des périodiques côtoient de larges tables où l'on peut examiner des documents cartographiques. Des salles austères réservées à l'étude des manuscrits anciens contrastent avec les écrans vidéo pour le visionnage du film. Plongée dans la pénombre des fauteuils confortables nous incitent à écouter des documents sonores ; on dit que côté jardin, les enfants feuillettent leur livre jouent sur des maisons tabourets. Au lieu d'une seule grande salle de lecture qui accueillait un public indistinct de lecteurs très divers, aujourd'hui, la bibliothèque dynamique de petite ou moyenne importance à affectée à une école ou à un centre de quartier, possède différents espaces équipés permettant de consulter des livres, d'écouter des cassettes ou de découvrir une collection d'objets anciens. Bibliothèque ; coûteux symbole de l'autorité et de l'efficacité d'une administration centrale requiert : la majesté, la retenue, la luminosité la régularité qui la définissait auparavant, cède la place à l'expressivité, l'extra version, la singularité, la visibilité. Centre idéal d'un vaste quartier : elle symbolise une référence, une vitrine. Elle doit fonctionner sans s'arrêter de jour comme de nuit, considérée à la fois comme un palais et une usine, cet édifice doit assurer la mise en sécurité d'une partie de la connaissance universelle ainsi que du paraître aux yeux de tous comme un lieu de vie collective unique et raffinée Favoriser les rencontres scientifiques et d'inépuisables découvertes culturelles
La bibliothèque doit : -Être accessible -Dans une zone densément habitée -Représenter un équipement complémentaire -Avoir le programme mythique : le programme mythique de la bibliothèque c'est-à-dire les qualités requises pour se distinguer de tous les précédents : expressivité, extraversion et singularité plus visibilité. -Développer les relations de l'édifice avec le site naturel et les édifices avoisinants. Le lieu de vie collective très actif. 28
L'Histoire de la bibliothèque a traversé trois identités différentes au cours des siècles, de simples parcelles, la bibliothèque été définie en suite a l'espace découvert d'un lieu public, pour en arriver finalement à être une zone bâtie autonome et définie. Autrement dit, les 3 étapes sont : -La salle unique : tire son origine d'une pièce secrète et inaccessible d'un temple préhistorique -L'édifice complexe -Une partie intrinsèque de la ville. Une des premières définitions typologiques de la SALLE UNIQUE date de l'époque de la construction d'un cloître pour une congrégation religieuse ou communauté universitaire, celle-ci a été redéfinie à la Renaissance sous le nom de « la pièce secrète» située dans l'appartement du prince, elle réapparaît sous la forme d'un petit cabinet de travail qui s'ouvre ensuite comme un théâtre de la connaissance destinée à la vie de la cour dans les galeries du Palais-Royal. On la retrouve également dans les grands ensembles conventionnels , sous la forme d'une salle ainsi dire sacré, ayant pour vocation d'affirmer la toute-puissance de la voie de la foi après l'essor du livre imprimé C'est à Wolfenbüttel et à Oxford que la bibliothèque est conçue pour la première fois comme un édifice totalement autonome ; et en pleine époque des lumières la bibliothèque évoque de nouveau des spécialités impossibles mais la majesté de la salle répond pleinement à son nouveau devoir politique : rassembler tout le savoir national « Ce simple édifice compact entouré de jardins s'agrandit et devient une composition complexe »9 La bibliothèque en volume se distingue facilement dans le tissu urbain au XIXe siècle mais l'édifice se morcelle et perd pour toujours son ancienne unité formelle pleine de noblesse sous l'influence de l'avant-garde au XXe siècle. À la fin du XXe siècle, dans les pays riches, la valeur dimensionnelle de la bibliothèque change radicalement. Dans les campus américains d'abord, puis dans les nouveaux centres des capitales européennes. La bibliothèque finit par devenir une ville avec ses passages, ses places, ses commerces, musée et théâtre. « Salle -> édifice -> ville »
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C'est la première fois, à notre époque moderne que l'on exige que la ville assure à la fois une certaine sobriété et un soin minutieux du détail, avec l'expansion ordonnée de surface dessinée du sud du grand répertoire de la tradition ,de l'art civil ,des places de l'architecture, des jardins La nouvelle architecture devra donc exprimer une pluralité de messages suggestifs, qui adopteront les penchants et les modes de notre temps et ne revendiqueront plus la majesté, la retenue et la régularité, mais, à l'opposé, le respect des différences locales et la captation continuelle des compétences, des fonctions et des attentes sociales variée. Chaque opération repose, donc, sur un projet rigoureux, extension des qualités urbaines de l'espace public qui recèle toujours une référence explicite-hommage, incitation aux nostalgiques, à la ville existante. Cette question doit être examinée à l'aube d'une définition tridimensionnelle censée de l'espace urbain existant Depuis l'instauration d'une relation étroite entre l'architecture et la ville, sur le plan formel également, c'est inouï, les dernières années du XXe siècle, ont connu une nouvelle phase l'expérimentation générale de l'édifice public qui se poursuit aujourd'hui encore, pour la réalisation de projets : toutes les expériences architecturales déjà réalisées pour d'autres entités urbaines doivent être prises en compte : un campus, un parc... Les bâtiments ne peuvent pas être isolés du contexte social et urbain dans lequel ils s'inscrivent C'est ainsi que se présente l'ultime modèle formel de la bibliothèque, modèle architectural du temps présent lorsque la bibliothèque est devenue ville « La façon dont ils sont formés dans le respect de la lumière est le problème de tous les bâtiments. Ce bâtiment ci commence par un homme qui veut lire un livre. »10 Louis I. Khan "les espace l'ordre et l'architecture"
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La bibliothèque, une niche au fond d’un temple, une chambre, un édifice pour parvenir à une ville autonome considéré comme un « temple du savoir ». Cette évolution est notamment due au livre, en effet sans la sacralité du livre, la niche aurait sans doute connue un tout autre destin. Certes c’est le livre et le savoir qu’il représente qui sont à l’essence même de la bibliothèque, mais c’est aussi la cause de la fin macabre que s’est perpétuer celle-ci. De la bibliothèques d’Alexandrie, a celle de Pergame, passant par « Béit el hikma », renvoyant un image forte et étant un symbole imposant de noblesse et de pouvoir , elles étaient la cible privilégier lors des guerre, et sa suppression venait à éradiquer le savoir, les connaissances et les croyances de toutes une civilisation pour imposer celle du colonisateur. Une forme de filtrage, une forme de censure a la quelle ont succombées tous ces temples de la connaissance uniquement pour assouvir un égaux glorieux, une fin ironique pour le mythe de la ziggourat, la tour de Babel. Le livre, résultant de l’écriture, elle-même représentante de la concrétisation de la langue, qui en passant, représentait l’unique moyen de communication de l’homme, devient un objet de convoitise à la fois voulue et craint, ainsi édifiant des édifices qui lui son dédier que lui-même sera la source de leur destruction. Malgré ce destin menacé de censure, le livre continue d’être : Une telle destinée serait-elle en mesure d’être envahie par la nouvelle technologie ? Comment sera la cohabitation entre la matière (livre) et l’immatérielle (internet) ? Comment une bibliothèque doit s’imposée face aux réponses désormais exigées par cette cohabitation ?
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L'art, la littérature voient leur épanouissement dans les périodes les plus chaotiques, la nécessité de stockage de ces mémoires de ces témoignages reflétant ces périodes, ses erreurs, ces malformations, de l'humanité permet d'avoir l'idée de la bibliothèque
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Une bibliothèque est un moyen d'accès à l'information, aux idées et aux œuvres de l'imagination. « L’histoire spécifique des constructions de bibliothèque qui reste à écrire permettrait à coup sûr de réfléchir plus profondément sur les rapports complexes qu'entretiennent la société et la lecture, l'architecture et le livre »11
À quoi sert une bibliothèque ? La réponse à cette question est évidente. Les enjeux d’une bibliothèque vont bien au-delà de sa mission première, en effet, il est acquis que la bibliothèque tire son existence du principe même d’égalité d’accès à la culture pour le plus grand nombre. Pourtant, au-delà de ce principe établi, il est intéressant de savoir à quoi peut servir la construction ou la rénovation d’une bibliothèque.
les bibliothèques constituent non seulement des lieux de culture grand public, mais offrent aussi une image portant l’idée de société pacifiée et civilisée par l’objet même de la lecture, et développent alors l’idée d’un service public légitimant l’action politique, l’image positive de la lecture publique renvoie aux habitants une certaine idée d’eux-mêmes qui crée ce consensus déjà souligné Non seulement mais aussi un lieu de sociabilité car, une bibliothèque ne constitue pas qu’un objet de communication facile, ses lieux de lecture publique peuvent aussi contribuer à la sociabilité de la ville, y compris pour les faibles ou non lecteurs. En effet, une ville est faite de rencontres, c’est d’ailleurs son principal intérêt pour celui qui y vit et qui y est attaché, les bibliothèques, par leur ouverture à tous et surtout leur utilité dans les études, structurent petit à petit le rapport aux savoirs, le rapport au monde, sinon aux livres. Ainsi, dans le monde des collectivités locales, une bibliothèque est un lieu qui offre une visibilité communicationnelle.
Un outil de communication mais aussi un enjeu urbain : Étant un élément structurant en termes d’urbanisme, et un lieu de sociabilité porteur de valeurs, qui participe à l’attractivité du territoire, la bibliothèque, par sa taille et sa fonction sociale, peut devenir, si l’on y prête attention, un élément structurant du développement urbain d’une ville. Les bibliothèques sont en effet susceptibles d’être parties prenantes de la réactivation identitaire locale,
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de représenter le renouvellement d’une promesse de nouveau développement micro local, voire de redéfinir l’urbanité de la ville. Ainsi, une bibliothèque peut porter en elle un renforcement ou une « recréation » identitaire, dès lors qu’elle occupe un espace ayant rempli une autre fonction auparavant, la construction et la modernisation de cet espace peuvent devenir porteuses d’une identité renouvelée, si tant est qu’elle respecte pour une part l’architecture de l’ancien lieu. Mais une bibliothèque peut également devenir la promesse d’un nouveau développement, annonciateur d’une restructuration plus importante d’un quartier. Elle devient alors le premier acte d’une rénovation urbaine et contient par essence une représentation de l’évolution d’un quartier ou d’un centre-ville.
"La bibliothèque devient ville", cette annonciation est applicable du point de vue matériel (le gabarit, s'agrandit en volume), mais a une signification tout autant symbolique, que matérielle. Elle représente en certains point fondamentaux la ville , en effet de nos jours la bibliothèque , de sont architecture à son contenu , est définie en tant que vitrine de la ville , ainsi que l'engagement culturel fourni par cette dernière , qui reflété, pour finir le niveau intellectuelle social . <<La lecture est la pratique culturelle la moins inégalement partagée>>12
L’irruption de nouveaux supports, de nouveaux services va de pair avec un élargissement considérable des publics et des activités de bibliothèque, « Il faut refaire découvrir le livre comme quelque chose de vivant, aussi bien auprès de ceux qui lisent qu'auprès de ceux qui ne lisent pas, je dis bien" ceux qui lisent " parce que trop souvent pour eux le livre est devenu un objet d'information, c'est-à-dire de documentation et de savoir »13 Philippe de Boissy
Une action socioculturelle innovante : l'action socioculturelle est alors le moteur du service public. Les équipements de quartier, les plus neutre possible architecturalement, les plus intègres au tissu urbain du voisinage, veut faciliter l'approche des noms lecteurs. C'est aussi la mise en place d'activités de création et de diffusion destinés à encourager la consommation culturelle comme a rapprocher les écrivains de leur public, une évolution sociales et culturelle vers une société de consommateurs des biens culturels
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Le rôle et la mission d'une bibliothèque varie de l'une à l'autre selon le plan mythique de cette dernière, elle est toute fois adaptée à toute les tranche d'âges, ainsi qu'a toutes les catégories sociales. Celle-ci symbolise pour tous des :
lieux de découvertes moyens de formation continue sources d'informations générales, politiques et sociales réservoirs d'idées opportunités d'acquérir de nouvelles aptitudes centres socioculturels centres de ressources et d'études locales lieux de partage et d'épanouissement. l'accès au savoir
Entre autre, les missions de la bibliothèque recèlent des contradictions mettant à jour les oppositions de ces fonctions soulignant ainsi l'ardeur et la variété de ses apports à la société : _ Usage public et usage privé : la bibliothèque, par l'un de ses premier fondement, rempli la mission publique et général, mais doit aussi servir la fonction privée, parfois intime, tournant autour de la recherche et de la conservation, qu'elle est redevable de fournir à ses lecteurs. _ Conservation du patrimoine et diffusion de l'actualité : Le patrimoine demande à être protégé, alors que l'information demande a être exposée. La contradiction en ce point apparait en général, vu qu'elle souligne le désaccord passé / futur. On peut constater que pour la conservation il faut , de la sécurité , de l'obscurité et des températures bien spécifiques et tout cela représente une gène pour le chercheur , et inversement , tout ce qui aide le lecteur accès libre , photocopie , et lumière naturelle est préjudiciable au patrimoine _ Encyclopédisme et spécialisation : Face a un programme chargé et à un public extrêmement varié, la bibliothèque doit répondre par des généralités mais aussi des particularités pour cerner le tout. En conclusion, on peut arrondir les principes d'une bibliothèque en 3 grandes lignes : _ L'accès libre et direct à un univers de savoir et de loisir _ La diffusion de l'actualité et la sauvegarde du patrimoine _ Avoir a disposition de nouvelles technologies afin de favoriser la recherche et faciliter l'accès à la technologie On ne pourra jamais bâtir le futur, sans avoir à nous appuyer sur les vestiges du passé
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<<Chaque bibliothèque à sa propre personnalité, inscrite dans son architecture, de son site à son décor, de son aspect à son contenu, une façon de se présenter et de s'offrir >>14
L'accueil est une fonction primordiale dans tous les bâtiments à usage public ainsi que privée, il a pour fonction : Informer les usagers sur les procédures d'accès a l'information Informer les usagers sur la localisation des documents Orienter les usagers vis-à-vis de l’équipement Effectuer les démarches d'inscription et les procédures nécessaires
L'espace d'accueil ou le hall d'accueil est déterminant dans une bibliothèque, il est à la fois l'image et l'impression première vis-à-vis de la bibliothèque et tous les équipements qui vont suivre après lui pour l'usager. Il est un espace de transition de l'extérieur urbain au projet ou il doit être : _ Un espace ambivalent et protégé : étant un élément à la fois signalétique vu de l’extérieur, le hall d'accueil doit aussi symboliser un espace protégé tourné vers l'intérieur du bâtiment. _ Un espace multiple : desservant ainsi toutes les fonctions de la bibliothèque, cet espace joue le rôle d'espace de rencontre, espace d’information, espace d'orientation, espace de surveillance et de découverte de ce que la bibliothèque nous offre. _ Un espace lisible et visible _ A l’entrée de la médiathèque _ Surveillance des entrées et des sorties _ Occupe environ 20% de la surface totale
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Gérald Grunberg : Magazine : Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment / N° Bibliothèque Dans la Cité
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Ses dimensions et sa qualité architecturale varient selon les dimensions de l'équipement et donc du public et du flux qu'il va contenir (surface en moyenne selon les dernières réalisations < 5 000m) . Le choix architectural est fondamental dans le dimensionnement du hall, occupant 20% de la surface il représente un rapport de 1,35 entre la surface utile et la surface hors œuvre
La lecture et la consultation, les fonctions premières de la bibliothèque, doivent subvenir au besoin de l'usager en matière d'information et de documentions, ils doivent tout autant offrir une atmosphère suivie d'une ambiance agréable répondant au attentes des usagers
L'espace de lecture et de consultation est l'espace principal qui caractérise les bibliothèques de nos jours, l'espace de travail étant dans certains cas un espace à part entière présente les mêmes caractéristiques que l'espace de lecture ou presque. Le tout symbolisant le cœur de la bibliothèque et se plie à certaines caractéristiques : _ A la foi de documentation, de lecture et de détente _ A la foi publique et privée _ Présentant une atmosphère conviviale _ Une ambiance calme et paisible _ Répondant a touts les besoins au niveau du confort physique, visuel et auditif de l'usager _ Liberté d'accès _ Adjacent à l’espace de stockage et de conservation de collection _ Occupe environ 50% de la surface totale _ Très ouvert et modulable
La circulation joue un rôle clé dans la conception d'une bibliothèque, en effet elle dessert tous les fonctions de la bibliothèque et se compose de 3 types (interne, externe, privé) Circulation interne : circulation entre les différentes zones d'une fonction Circulation externe : circulation entre les différentes fonctions Circulation privée : circulation qui asservit les espaces internes empruntés par les fonctionnaires de la bibliothèque
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Pour servir toutes les fonctions d'une bibliothèque, les caractéristiques de l'espace de circulation : _ Clarté d'indication _ Luminosité importante _ Clair voyance et lisibilité dans la circulation horizontale _ Lisibilité de la circulation verticale _ Occupe en moyenne 15 à 20 % _ Séparation des 3 circulations, les circulations publiques d’une part (interne et externe), et celle du personnel d’autre part. II-
Une bibliothèque n'en n'est pas une sans le personnel qui y travaille. Elle avant tout est un lieu de travail pour les diverses fonctions qu'elle abrite (agents de bibliothèques, bibliothécaires, directeur de bibliothèque ...etc.), ces espaces dédies au travail des usagers et de la bibliothèque elles même sont divers et variés : - Espace de travail du personnel :
- Occupe en moyenne 12 à 8 m² par individu - Espace indispensable - Situé prés de l'administration et de l'espace de - Stockage peut aussi avoir un accès vers l'extérieur
- Administration :
- Occupe en moyenne 100 m² proportionnellement au projet - Ayant une entrée indépendante, son emplacement se doit d'être stratégique (prés de la salle de stockage, des espaces publics, du hall d'accueil ...)
- L'espace de stockage : - Un espace fermé - Une superficie >100 m² proportionnellement au projet - Un espace clos, à l’ abri du public, réservé au personnel, mais d'une présence et une utilité indispensable - Un espace de rangement, qui peut tout autant être nommé "archive ", si on y place les documents concernant la ville et autre, l'archive peut tout autant être un espace indépendant
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Accessibilité : d'abord par sa visibilité elle doit se signaler d'elle-même comme un lieu de vie publique, l'accessibilité et aussi question d'urbanisme et de situation de site et surtout une question d'architecture et signalétique. Adaptée aux personnes handicapées : l'accès des personnes handicapées étant obligatoire et réglementé, doit être suivi d'un ameublement adéquat pour permettre à toutes les personnes de circuler ainsi que d'étudier qu'elles soient handicapées, empêchées ou éloignées.
Figure 15 : Atteintes gestuelles – stature de la population – hauteurs des présentations et dimensions du mobilier
Fluidité, flexibilité : "liberté" un des premiers mots qui qualifié une bibliothèque, liberté d'y lire ce qu'on veut, d'y circuler ou l'on désire. Cette liberté se doit a une fluidité calculée, qui lie intelligemment les divers espaces, selon une logique et une hiérarchie bien étudiées, mais aussi se doit d'être soulignée par une flexibilité au niveau des ameublements et de son aménagement de tel sorte à pouvoir manœuvrer les espaces pour une fonction autre ou temporaire , même en cas d'extension ou d'ajout fonctionnel.
Figure 16 : unité de passage
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Lisibilité : la multiplication des ouvrages et des fonctions ainsi que du mobilier, cause en générale, une fatigue visuelle, cette fatigue doit être compensée par une architecture et un choix de couleur ainsi que d'indication intérieure calme et simple et de compréhension aisée Mobilier : sujet à différentes conditions, l'ameublement doit respecter toutes les caractéristiques, il joue tout autant un rôle esthétique, fonctionnel, et peut être utilisé pour la délimitation des espaces au lieu du cloisonnement favorisant ainsi un plan libre et une lisibilité fluide de l'espace en question.
Figure 17 : ratios théoriques des places de lectures
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Figure 18 : collection en salle de rayonnage
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Niveau de confort visuel : l’éclairage, étant l'un des fondements d'une bibliothèque, sa maitrise devra combiner selon le lieu et le moment, les sources de lumière naturelle et artificielle. L’éclairage est omniprésent dans une bibliothèque, mais son utilisation différente d'un espace à un autre, oblige dans certains cas l'utilisation de la lumière naturelle combinée a la lumière artificielle qui présente en elle même différents types (source de lumière ponctuelle, source de lumière diffusée ...) ainsi que plusieurs couleurs... Niveau de confort acoustique : une bibliothèque est un lieu qui requiert de la part des usagers une attention soutenue sans la perturbation extérieur, ces nuisance sonore parvienne de source varié majoritairement extérieure (bruit aérien, véhiculaire, ....) Volume : la qualité du volume doit certes assouvir au certains besoins esthétiques, mais doit aussi être pensée au niveau de l'ameublement et du flux, en conséquence, doit tout autant prendre en considération les charges au sol ainsi que les hauteurs sou-plafond Matériaux : le choix des matériaux se fait selon les normes de sécurité en prenant en considération l’utilisation quotidienne d'une bibliothèque, mais aussi doit asservir la noblesse de ces fonctions.
Concernant cette caractéristique, elle est déjà sujet aux caractéristiques évoquées avant, dans ce cas l'ambiance climatique dépend des matériaux, eux même utilisés utilisé pour l'acoustique, l'éclairage et sont tous dépendants du volume en question. Le climat intérieur se doit de prendre en compte : _ La température de l'air ambiant _L'humidité _ Le débit de renouvellement d'air _ La pollution de l'air Ces derniers sont certes exigés pour le confort de l'usager ainsi que du personnel, mais se sont aussi des facteurs essentiels dans la conservation des livres.
Exemple de schéma fonctionnel (le projet ATRIUM de la bibliothèque de l’université de Montpelier) :
Figure 19 : schéma fonctionnel du projet Atrium de la bib. De l’université de Montpelier 42
A vu le jour suite au décret du 8 mars 1885. Elle se constituait alors de collections offertes par la Direction de l’Instruction Publique ainsi que de la bibliothèque d’un ancien Consul de France en Tunisie, Charles Tissot. En 1975, l’établissement dispose du dépôt légal de toute la production nationale. Composée d’une salle des manuscrits de 590 m² réservée aux chercheurs et aux personnes munies d’une autorisation spéciale de recherche. Elle compte 40000 titres dont des ouvrages rares et anciens couvrant tant le thème religieux que la littérature, la médecine, la musique, etc... – d’une salle de recherche de 1200 m² – d’une salle de lecture générale ouverte aux abonnés annuels et à ceux munis d’une carte de chercheur exceptionnelle. Son fonds est consultable en libre accès. Il se compose d’ouvrages en différentes langues (on peut en compter 50 différentes) – d’une salle des collections spéciales, composée de trois salles de 50 m² – de 16 bureaux de recherche d’une superficie totale de 225 m² – de laboratoires pour la reliure, la restauration ou encore la numérisation – de magasins divisés en différentes tours : une pour les périodiques (5000 m²), trois tours pour les ouvrages et des magasins spécifiques pour les manuscrits – d’une salle pour les conférences – d’un espace pour les expositions – d’un restaurant ouvert à l’équipe de la bibliothèque ainsi qu’aux visiteurs – d’un parking – d’un espace accueil pour les visiteurs. Ce réseau compte 369 bibliothèques, dont 340 fixes et 29 mobiles, dans lesquelles sont recensés 536349 ouvrages en langues arabe et étrangère. On compte 179722 adhérents, dont la majorité sont des étudiants et élèves. La bibliothèque de la grande mosquée de Kairouan et celle de la mosquée Ezzitouna à Tunis furent les premières à voir le jour en Tunisie et possèdent des fonds importants de manuscrits et de documents rares et précieux. En 1847 fut créé le « centre des correspondances de l’État », sous la tutelle du Grand Ministère, il avait pour mission de s’occuper des archives. Pour cela, il collectait les documents publics auprès des hauts fonctionnaires et des dignitaires de l’État. La Tunisie fut le second pays, après l’Égypte, à organiser ses archives. Durant le protectorat français, le système de classement des documents administratifs suivait celui établi en France. Des archives ont été créées dans les différents services de l’État Tunisien.
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On compte à ce jour près de 200 bibliothèques universitaires dont 173 inscrites dans le réseau informatisé des bibliothèques universitaires tunisiennes BIRUNI. Le projet développé à partir de 1997 est concrétisé en 2004. Son objectif principal est « de constituer le catalogue collectif regroupant les fonds documentaires des bibliothèques universitaires et de les doter de moyens nécessaires et d'un système d'information performant, permettant un accès ergonomique et le plus exhaustif possible aux documents existants ».
Cette étude nous a permis de dégager les recommandations d’ordre technique et fonctionnel, ainsi que les différentes caractéristiques se rapportant à l’ambiance et à la spatialité, à prendre en considération dans la conception du projet.
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Située au cœur de Westphalie, région allemande au Nord du Rhin, tortue monde est la province la plus orientale du bassin de la Ruhr, l'une des plus importantes sur les plans économique, productif & commercial. À la fin du XIXe siècle, les quartiers en marge de la vie historique furent occupés par les bâtiments de la nouvelle gare ferroviaire. Dans les dernières années du XXe siècle, la ville a connu d'importants travaux de transformation et comme de nombreux îlots n'avaient pas été reconstruits après la démolition des anciennes usines, l'un des récents concours d'édifices publics prévoyait d'occuper ces terrains pour y construire, entre autres, la nouvelle bibliothèque.
L'édifice de la bibliothèque occupe un lot pour ainsi dire rectangulaire qui jouxte immédiatement la gare ferroviaire, parallèlement à l'une des principales vois express de la ville. Concept architectural 1
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La bibliothèque se compose de deux parties, la courbe, séparée par un passage découvert et relié, au deuxième et troisième étage, par de larges passerelles. Les principales fonctions de l'institutionlecture, conservation, administration-sont donc nettement distincte s'organisent à l'intérieur de deux édifices qui différent à la fois par la forme, le volume occupé, la hauteur, les matériaux de construction et les couleurs utilisées.
Analyse de masse
À la barre rectangulaire, massive et austère, destinée essentiellement aux bureaux et aux magasins, s'oppose ainsi au volume tronconique, saillant et entièrement vitrée qui abrite les salles publiques, à la fois lieu de rencontre, de détente et de lecture.
L'accès à la bibliothèque se fait grâce à un passage couvert situé entre les deux corps de bâtiment. Le bâtiment curviligne est constitué d'une salle unique qui occupe ou la hauteur de l'édifice composé de trois étages munis de galeries décroissantes assaillant donnant sur le vide central. Aurait eu assez, au milieu d'un vaste hall d'entrée une zone circulaire-répartie autour des escalators de liaison permet d'accéder au niveau supérieur-abrite les services d'information et d'orientation des lecteurs.
Les façades des deux bâtiments sont très différentes. Le volume curviligne saillant et délimité par une façade structurale formée de panneaux en verre fixé à la structure métallique. Le mouvement horizontal modulaire de panneaux transparents tranche avec la verticalité accentuée des montants en acier incliné.
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Les grands rôles publics et les salles de lecture bénéficient également d'un éclairage naturel latéral qui s'intègre aux points lumineux originaux situés le long de la façade intérieure de l'édifice.
Analyse de géométrie
Espace intermédiaire de liaison Espaces publics Espaces administratifs lumière naturelle indirect
Analyse fonctionnelle
Réception bureaux salle de lecture espace multimédia sanitaire circulation verticale
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Analyse Structurelle
Analyse d'éclairage
Lumière naturelle directe Lumière naturelle indirecte
Analyse de Circulation
Circulation : Directions linéaires
Circulation entre les deux bâtiments
Circulation : Directions rayonnantes
Axes Principaux du bâtiment
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La lumière naturelle est portée en profondeur dans les étages plus bas à travers une série de triples moniteurs clairvoyant isolés et puits de lumière. L'intérieur du bâtiment est bordé dans un bois de cèdre acoustique, givré et découpées en laser en panneaux acryliques reflétant l'abstraction de motifs de l'agriculture qui était autrefois une partie intégrante de la communauté. Un système de plancher d'accès pour le redressement continu du bâtiment, tandis que tous les services sont distribués par un circuit de distribution lumineuse continue, accessible sur toute sa longueur pour la flexibilité. La peau articulée de l'altération du cuivre est conçue pour fournir une peau de ventilation naturelle et triples lanterneaux isolés couchés fournit une enceinte haute performance. Cette nouvelle installation 51,600 pieds carrés combine les fonctions d'une bibliothèque publique moderne avec les composants d'une bibliothèque du campus central de l'art. La bibliothèque comprend une salle de réunion comprenant 200 sièges multifonctionnels, centre de conférence et de multimédia, salles de classe de haute technologie, un centre informatique, des chambres calmes et d'interaction, ainsi que tous les éléments des deux bibliothèques publiques et universitaires. 50
Une bibliothèque pour enfants et une salle de contes sont organisées en dessous de l'académie, une institution avec raccordement vertical à la cour extérieure dédiée à l'usage des enfants. Le bâtiment est modelé selon l'architecture d'un circuit intégré, assurant une isolation entre les différentes fonctions et promouvoir l'interaction et la connexion entre les fonctions et les espaces similaires. Les programmes universitaires affectés à l'intérieur de la bibliothèque publique sont organisés autour d'espaces interconnectés verticaux ; assurant une liaison discrète tout en conservant une organisation stricte au sein de chaque discipline.
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Le "Collége South Mountain Communityé" comporte plusieurs compartients : -Atelier de technologie -Commerce -Art liberal -Classe et Atelier de travail -Atelier de Remodelage -Nouvelle Bibliothèque
FACADE Sud-Ouest
FACADE Nord-Est
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FACADE Nord-Ouest
FACADE Nord-Est FACADE Sud-Est
Plan Masse:
1: Nouvelle Bibliothèque 2: Entrée véhiculaire 3: Parking 4: Entrée édifice 5: Entrée services 6: Liaison piétonne
La nouvelle bibliothèque de la " South Mountain Community " a été conçue a base de carrées . La base de carrées et rectangle de l'édifice est lisible sur la forme globale, les façade et aussi sur les Plans ci-dessous 53
Programme : 1ére étage : - Entrée
A
- Service Clients - Coin nouveauté - Cyber café - Médiathéque - Salle de conférence - Salle polyvalante
A
- Zone enfant
RDC
- Salle de données - Salle de classes - Kiosque - Atrium - Staff technique
A
- Bureaux de service
2éme étage : - Salle de lecture -Terrasse - Collection spéciale -Archive
A
- Classe de littérature
1ére Étage Salle de Classe Salle de conférence
Salle d'etude d'etuded'étud e Atrium
- Salle des périodiques
Salle des périodiques Zone enfant
- Staff Administrative
Archive
- Salle d'attente Staff technique
Coupe A-A
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Le projet proposé dans le cadre d'étude de la 5éme année, se veut de réhabiliter un des symboles historiques et politiques de notre patrimoine, symbole du plus haut grade connu à l'époque husseinite, "les palais beylicaux ". Après réflexion, le choix s'est fait sur le palais du pouvoir beylical d'Ahmad bey, à la Marsa plus exactement dans le quartier historique "le SafSaf". Situé à une étude détaillée des environs, le palais faisant partie désormais de l'arrière plan quotidien de la Marsa, se doit d'abriter une nouvelle fonction digne du passé qu'il représente, et de la noblesse de l'histoire qu'il renferme. Suivant cette logique et répondant à toutes les caractéristiques que représente le site et l'édifice, la bibliothèque en tant que nouvelle fonction semble l candidate apte à répondre à toutes les exigences imposées par l'histoire du palais, du quartier SafSaf ainsi que de la ville que représente "la Marsa".
La bibliothèque, un terme oublié en Tunisie n'ayant que le nom en commun avec la bibliothèque d’antan, remplit désormais plus la fonction de salle de travail ou plus précisément de salle de révision. Elle est fréquentée uniquement pour le calme mythique qui caractérise les bibliothèques. Ayant perdue le fil conducteur des évolutions et renouvellements qui ont été réalisés dons son domaine, la bibliothèque en Tunisie est restée dans un état de stagnation emportant ainsi sa fonction et son statut a l'oubli et le désintéressement public. La réflexion proposée par ce projet, un concept qui projette la réintégration du palais du bey par le biais d'une bibliothèque dans la vie de tous les jours, ainsi et par les caractéristiques mêmes du palais, la réintégration de la bibliothèque en tant que reflex dans le quotidien du tunisien. Réciproquement, la bibliothèque est déjà un concept imposant avec tous les points bénéfiques qu'il offre à la société, en plus du fait de lui insuffler une nouvelle image. Une mise à jour de sa définition, peut faire en sorte qu'elle rattrape son temps et serait un argument suffisant, pour intéresser le public et la ville. De ce fait entrer dans le quotidien général et surtout insuffler une nouvelle vie dans nos palais, notre patrimoine. LA BIBLIOTHEQUE PUBLIC DE LA MARSA :
Figure 20 : déplacement de la bibliothèque de la Marsa
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Le palais d'Ahmad bey se situe a la Marsa , à SafSaf , se localisant a proximité des axes principaux de la Marsa ,le site et sa périphérie présentent une densification urbaine considérable, et un flux public assez dense , et présentent un accès direct. Le voisinage du palais est divers et variée, en effet il se trouve à proximité des locaux de service publics (STEG, SONEDE ....) mais aussi à proximité des locaux de restauration le tout dans une zone dense en habitat. Le fait que la zone soit chargée, ne présente pas de problème de flux ni de pollution sonore, vue que les axes avoisinant le palais sont des axes secondaires, et le flux y'est principalement piétonnier.
Située à 18 kilomètres au nord-est de Tunis. L'histoire de la ville remonte à l'époque punique où son premier noyau appartient au quartier de Mégara, faubourg de la cité punique de Carthage. Dans Salammbô, et en raison de son nom — Marsa ou Mers désignant un port ou un mouillage — , des archéologues ont cru pouvoir y situer les ports puniques de Carthage. Mais, si la baie de La Marsa a parfois servi de mouillage, comme en 1856 pour le débarquement des troupes tunisiennes envoyées par Sadok Bey en Crimée, rien n'est encore venu confirmer l'existence d'un port à cet emplacement. Peu après la conquête arabe, on y érige un ribat, où des hommes pieux montent la garde et enseignent à partir du XIIe siècle le soufisme, et où sont inhumés quelques marabouts célèbres. Au début du XVIe siècle, le souverain hafside Abû Abd Allâh Muhammad al-Mutawakkil choisit cette localité pour résidence estivale et y fait bâtir trois palais au sein d'un parc situé en plein centre 2. Plus tard, la Abdalliya sert de résidence aux consuls d'Angleterre avant de devenir la maison des hôtes européens en visite en Tunisie. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le bâtiment sert d'école primaire. Aujourd’hui seule subsiste la Abdalliya El Koubra, témoignage de l'architecture princière hafside, qui abrite un centre culturel. Le climat conjugué aux paysages de falaises rocheuses, forêts de pins et orangeraies en font vite un lieu prisé des dignitaires, savants, bourgeois et artistes qui suivent la famille régnante. Car, dès le 57
début du XIXe siècle, les beys de Tunis font ériger de nombreux palais où ils s'y installent de mai à septembre : Mohammed Bey fait construire Dar El Tej vers 1855 avant que son successeur n'entame la construction d’un pavillon dominant la plage, la Koubbet El Haoua, destiné à dissimuler les baignades de la famille régnante. De même, sous le règne de Naceur Bey, est construit le palais Essaâda à l’intention de son épouse Lella Kmar, une odalisque circassienne qui épousa trois beys successifs2. Centre du pouvoir pendant une partie de l’année, la ville attire vite ambassades et consulats dans le centre ou le long de la côte en direction de Gammarth, certaines bénéficiant de demeures beylicales délaissées comme les représentants français et britanniques.
Un puits, une noria, une chamelle, un arbre gigantesque et un restaurant. Ce sont là, depuis, au moins, le milieu des années cinquante, les seules caractéristiques qu'on reconnaisse au Café le SafSaf. L'origine très lointaine de ce lieu le décrivait comme un Lieu de rencontre et caravansérail, par des caravanes venues d'on ne savait où mais sûrement en partance pour Tunis, d'autant plus profitable qu'il y avait aubaine inestimable un puits. Sinon pour le climat du lieu, du moins pour cette source d'eau, les caravaniers prisaient cet endroit qui leur offrait de quoi abreuver leur bétail de tous genres et semblait présenter quelques vertus thérapeutiques, en tout cas assez bonne pour la digestion. Curieusement, ce n'est pas le puits providentiel qui allait donner son nom à l'espace, mais un peuplier gigantesque trônant à quelques pas de la source. Vieux d'au moins trois siècles, le peuplier, altier et carrément hautain, ombrage de ses branches une bonne partie de la terrasse intérieure. En cherchant l'équivalent de peuplier dans la langue arabe, Cheikh Bahri tomba sur le mot Saf Saf. Sitôt 58
découvert, le nom fut sitôt attribué à l'endroit. Depuis, au moins, un siècle et demi, tout le monde parle du SafSaf de la Marsa, alors que très peu nombreux sont ceux qui en connaissent le sens. Qu'importe. Un nom et un café sont donc nés…
Le Palais Bordeaux représentait toujours le palais officiel principal, certains des Beys furent tentés d'y ajouter d'autres palais secondaires édifiés à proximité, sinon sur le littoral... Ainsi, en adoptant l'architecture européenne dans la construction de leurs palais et ils se plaisent à vivre et recevoir dans un nouveau cadre occidental. Boudant le palais d'el Abdellya qui était la résidence d'été officielle de ses prédécesseurs Ahmed bey (1835-1855) acquière le «ksar safsaf » édifié sur l'emplacement présumé de la petite abdellya, par Guiseppe Maria Raffo dans le gout italianisant cher à cette époque Le palais d'Ahmed bey qui n'était séparé de la mer que par les jardins de son ministre Mohamed Khaznadar. Le conte Raffo (Le beau-frère et ministre des affaires étrangères du Bey, est un conte génois, installée depuis longtemps dans la régence, et était connu pour sa richesse dut à la faveur dont il jouissait auprès d'Ahmed Bey) l'a tout d'abord édité pour en faire sa résidence personnelle.
Devenu propriété beylicale ; le palais ne cessa de s'agrandir avec la construction de nouveaux bâtiments ajoutés les uns aux autres sans ordre préétabli et selon les caprices du moment, aboutissant à un ensemble hétéroclite entremêlé de jardins. Au séjour du palais safsaf, s’ajoutait aussi l'agrément d'un pavillon balnéaire (Kobbet lahoua) réservé aux plus fortes chaleurs de l'été, de récentes démolitions ont diminué l'importance de la résidence, avec la suppression d'une partie de la façade à encorbellement et moucharabieh, ainsi que le cours d'honneur et la salle du trône qui dominait la place saf saf. Ces démolitions auraient été provoqué par un nouvel aménagement de la place du saf saf et la construction d'une mosquée sur les lieux mêmes de la mosquée édifiée par Ali III.
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La partie qui subsiste est constituée des appartements privés d'Ahmed bey distribués entre deux étages au-dessus des communes. On y accède, depuis la cour d'entrée par un grand hall voûté suivi d'un escalier de marbre. Le Patio couvert, répondant à un souci de modernisation qui ne cessa de s'amplifier, ne manqua pas avec les chambres et salons qu'il dessert, de bénéficier de l'ornementation de faïence espagnole pour les egayer reflétant l'engouement généralisé du XIVe siècle pour toute ornementation d'origine européenne. Ce grand patio dallé de marbre s'éclaire sur son pourtour de grandes fenêtres hautes. Le décor du faux plafond en stuc est composé d'éléments géométriques simples et floraux qui se répètent et se combinent entre eux. En effet au XVIIIe siècle et au XXIe siècle l'influence artistique turque et italianisante prédominantes durant la période husseinite se manifestent par l'introduction d'éléments nouveaux qui étonnent surtout par leurs proportions inhabituelles : étoiles, médaillon..... De part et d'autre de l'entrée, de salles d'apparat se font face montrant un mélange de fidélité à des formes traditionnelles : dispositions en T des pièces voûtées et d'innovation baroque bien qu'on ait cherché à concilier parfois certains souvenirs de l'architecture traditionnelle avec les innovations modernes, il n'en résulte pas moins uniformité inévitable autant à l'intérieur qu'à l'extérieur de cette demeure. En façade, autour de la porte d'entrée à arques cintrés des panneaux sculptés à l'italienne, se répètent plusieurs rangées semblables de fenêtres à persiennes qui interrompt seulement un larges balcon à moucharabieh de bois.
Dar el bey contrairement à ce que son nom indique, est aujourd'hui menacé et fait l'objet d'un vandalisme croissant, le délaissement et le désarroi qu'elle subit est parfaitement lisible dés l’entrée, les portes amochées rouillées provoquent un sentiment de mépris ou de dégout, par contre la majesté de ses lieux laissent nt encore échapper un soupçon de noblesse.
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L'état des lieux à l'intérieur est chaotique, les signes de vandalisme y sont claires, les faïences arrachées, et les décorations de touts genres dérobées. Mais le plus surprenant reste l'état de délaissement. On peut lire les traces de l'oubli tellement marquant sur ces plafonds, ces vitres , murs et métaux, emportant avec elles l'imagination du passé qui a pu résider entre ces murs et l'histoire que le palais un jour ou l'autre eut la tache de contenir. Les gros œuvres du palais ne représentent pas de dégradation majeure irrécupérable. Seul le plancher du 2éme étage et en état de ruines et pourrait être rénové. Les quatre facettes peuvent être restituées et restaurées dans leur état originel. Mais avec l'acte de vandalisme qu'ils ont subis tous les éléments décoratifs et ornementations toniques peuvent également être restaurés à l'identique. Certes le palais a subi beaucoup de changements au fil du temps. Ces changements ont fait de lui un édifice véhiculant une histoire, mais nécessitant également une prise en charge immédiate.
La partie de ' Dar el bey transformer en Habitation Circulation horizontale Circulation verticale Bit éthyéfa Commerce
La partie de ' Dar el bey transformé en Habitation Circulation verticale Circulation horizontale La partie de 'Dar el Bey' en état de ruine
La partie de ' Dar el bey transformer en Habitation Circulation verticale Circulation horizontale La partie de 'Dar el Bey' en état de ruine
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LA MARSA , à l'extrémité EST du gouvernorat de Tunis ,est la 3ème municipalité la plus peuplée de la capitale soit environ 77890 d'habitants (d'après les sondages de 2004) ,le quartier Safsaf est le cœur même de la Marsa , il se situe au sud- est de la Marsa ,une vraie attraction culturelle, populaire et touristique entre autre grâce aux équipements publics qu'il abrite : Équipements de loisirs : - De restauration : café, restaurant, fast-food ... - Parc : espace vert, espace de jeux pour enfant .... - Sportif : club de sport, maison de jeune, terrain de jeux public .... Équipements de services : - De culte : mosquée - Universitaire : universités (polytechnique, IPEST ...) - Hôtelier/touristique : zone hôtelière, artisanat, discothèque.... - Santé : clinique, dispensaire, ... Équipements économiques : - Centre commercial - Commerce en tout genre - Salle de cinéma 62
Palais Ahmad Bey
Complexe sportif Marsa jeune
Plage de la Marsa
Ancien palais Kobbet Lahoua
Centre commercial
Lycée GustaveFlaubert
Zone hôtelier :(Gammarth)
École polytechnique
Palais El Abdalliya El-Koubra
Municipalité Ancien :Palais Essaada
Mosquée Al-Ahmadi
Marchée
Zone immeuble
Mosquée El-Ahmadi
Zone de service (SONEDE, STEG..)
Logements et divers
Voies principales et ruelles
Zone de restauration et loisirs
Parcours piétons SafSaf
TGM transport public
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La partie Nord-est : se composant essentiellement d'habitat (zone immeuble) La partie Sud-est : essentiellement composée d'équipements de loisir, activité économique et restauration La partie Sud-ouest : se distingue par les équipements de service (SONEDE, STEG ...), ainsi que la municipalité et la mosquée Al Ahmadi A proximité des axes principaux, le site est desservi depuis les 4 cotés par des ruelles, rue secondaires et voies tertiaires, supportant des flux de faible et moyenne densité.
Voies Tertiaires Voie Piétonne Voies secondaire Voies Principales Figure 21 : analyse des types et densités de flux de la Marsa adjacents au site
La zone supporte essentiellement une densité moyenne, plus précisément une densité piétonne et véhiculaire. Majoritairement piétonnière vue qu'elle est desservie par un parcours uniquement piéton, la difficulté de passage véhiculaire de l'intersection ente la rue "Monji Slim " et "Abdelhamid el Mekki " au nord-est de la zone, y contribue largement.
Flux faible Flux moyennement faible Flux moyen
Flux intense Figure 22 : analyse des flux adjacent au terrain
Ces voiries, desservent le site, autant qu'elles desservent un entourage bien varié qur représente le quartier safsaf, un quartier riche sur l'échelle urbaine, contenant des habitats de tout genre ainsi que les différents équipements de loisir et de service. 64
Dispensaire 3
Parcours piéton
Café SafSaf
2
Galerie d'exposition Marchée
STEG, SONEDE, Poste de police….
1
Café Hwass Mosquée El Ahmadi
Passages couverts Parking
65
2
1
3
Figure 23 : Illustration des passages couverts du cartier Safsaf
-Seuil, limite….. Passage couvert : Un élément omniprésent du tissue urbain de la marsa. Un passage couvert marquant une pause et délimitant les zone tout en étant un espace de liaison et de transition
Éléments marquants la transition entre les différents scénarios que contient le parcourt urbain, symbolisant un élément caractéristique de la Marsa, SafSaf. - Les parcours piétons : Le parcours piéton du cartier Safsaf est l'un des principaux qui caractérise le quartier en lui même et l'une des principales voies malgré qu'elle soit piétonne a desservir et a symboliser le quartier safsaf. Ce parcours constitue une perspective monumentale pour la mosquée el Ahmadi, et constitue un contenue divers d'espace de restauration (faste Food , pizzeria) ainsi que des espaces de loisir ( café, filmothèque ....) Le quartier SafSaf est essentiellement Piéton, en effet du coté Nord-est les passages couverts ainsi que la difficulté de passage véhiculaire a la façade Est vis-à-vis du terrain y contribuent largement.
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- Les Parkings : Les parkings et les espaces de stationnements sont multiples autour du Terrain. -Parking du marché -Parking de la mosquée -Parking de la zone de restauration rapide -Espace de stationnement destiné à l'espace de services
-
Figure 24 : dispersion des parkings autour du terrain
Figure 25 : 2 coupe sur le tissue urbain
Mise a par la zone immeuble (rouge) le tissue urbain se compose essentiellement d'édifices de hauteur moyennant les R+2 présentant une homogénéité transpercée par la hauteur du minaret de la mosquée El-Ahmadi . 67
L'emplacement dit stratégique du site est du à son emplacement a la Marsa mais aussi, par son voisinage immédiat : -Les espaces de restauration et les cafés populaires - Les espaces de service - Lieu de culte - Divers services publics (marché, dispensaire, galerie ...) Tous ces éléments représentent un voisinage qui renvoie à une zone déjà attractive de nature. Le terrain posséde 3 accée principaux : -L'accé existant du palais orienter Nord-est -Les accées de terrain d'extention (orientéeSud-ouest)
Figure 26 : schéma des axes, accès et orientation du terrain
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La maison ifriqiyenne à cour centrale encadrée de portiques et salles en T renversé à défoncement central renvoie à des modèles qui se sont croisés tant en méditerranée orientale et occidentale qu'en Mésopotamie depuis l'antiquité avant d'être fixés au Maghreb au IX siècle << Le seul moment ou semble avoir existé une unité de conception architecturale entre les habitations de l'Orient et du Maghreb>>
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-Chambre en T :
Figure 27 : Plan d’une maison traditionnelle
Les espaces de la demeure occupés par les membres de la famille sont situés dans la grande maison (dãr elkébira) et répartis autour du patio. Vastes et richement décorés, ces appartements privés profitent de l’air et de la lumière grâce à des ouvertures donnant sur le patio et parfois, à des petites fenêtres percées en hauteur et donnant sur l’extérieur. De l’intérieur, ces espaces étaient subdivisés en fonction de la qualité des ambiances lumineuses créées. Le plan en « T » a généré des coins latéraux, ombrés et isolés et d’autres, centraux et plus éclairés.
Figure 28 : Coupe sur " Bit bel Qbu ou bel Mqaser"
Figure 29 : Plan d'une " Bit bel Qbu ou bel Mqaser" 71
- Patio couvert :
La La luminosité desdes appartements royaux, estest le le luminosité appartements royaux, résultat dede la disposition interne composée dede « résultat la disposition interne composée « quatre quatrebyùt byùt (pièces), (pièces), divisés divisés en deux appartements auau Nord et et auau Sud, dede part et et appartements Nord Sud, part d'autre dede l'iwãn (ou(ou liwãn) central, flanqué dede d'autre l'iwãn liwãn) central, flanqué chambres à caractère plus privé », », dede sorte que chambres à caractère plus privé sorte que lesles espaces espaces internes internes soient soient bien bien aérés aérés etet convenablement éclairés. L'iwãn, issu d’une convenablement éclairés. L'iwãn, issu d’une tradition bien plus ancienne, estest donc néné dudu tradition bien plus ancienne, donc désir d’avoir desdes espaces fonctionnels pour désir d’avoir espaces fonctionnels pour toutes toutes lesles heures heures etet toutes toutes lesles saisons, saisons, à l’abri à l’abri dudu vent mauvais et et dudu soleil ardent. vent mauvais soleil ardent. Figure 19 : Différent type de patio
Le lanterneau utilisé pour apporter de la lumière aux patios désormais couverts (wùst msakkef). Un tel changement s’est opéré essentiellement au niveau de la maison des hôtes afin de rendre le patio, à la fois clos et protégé, tout en assurant la communication et la circulation entre les espaces. - Malkaf : Un capteur de vent (malqaf), disposé en toiture crée à l'intérieur de l’espace une ventilation naturelle, contrôlée, qui rafraîchit l'ambiance et la protège contre la chaleur excessive. Le captage se fait des deux côtés, Nord-Ouest et Nord-est, profitant des vents frais (shamãl) et de la brise marine (sabã) tout en se protégeant des vents du Sud, chauds, secs et chargés
Figure 20 : circulation d’air à travers el- Malkaf
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- Makhzen : Espace dédié au stockage de nourriture essentiellement. Ses dimensions dépendent et varies selon la nature et le volume de stockage que peut y disposé la famille, ayant en générale un emplacement au rez de chaussé et possède une ouverture à part. - Skiffa : L'équivalent a un sas d'entrée, la skiffa est un espace de transition entre extérieur et intérieur et peut être représenté en un ou plusieurs espaces successifs selon la fonction que contient l'espace intérieur vis-à-vis de l'ouverture à l'extérieur. -Circulation : La circulation entre les différents espaces de la maison familiale se fait, outre par le patio, par des galeries, des passages coudés, des couloirs et des escaliers. Ces espaces de transition, sorte «d'organes de liaison », sont situés à des endroits spécifiques. Ces éléments ci-dessus cités sont les éléments distincts de toutes "Dar". Mais d'autre éléments, provenant de luxe ou de nécessitée fonctionnelle, peuvent y être ajoutés (dar idhiéf/ dar lakhdam /hammam…). Ces espace sont distincts et chacun a une empreinte spécifique décrite par une dimension (grande, petite, en T …) et un traitement personnel (toiture plate, voute en berceau, voute croisée …)
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L’aile familiale :
Plan 2éme étage :
Les espaces de la demeure occupés par les membres de la famille sont situés dans la grande maison (dãr el-kébira) et répartis autour du patio. Vastes et richement décorés, ces appartements privés profitent de l’air et de la lumière grâce à des ouvertures donnant sur le patio et parfois, à des petites fenêtres percées en hauteur et donnant sur l’extérieur. De l’intérieur, ces espaces étaient subdivisés en fonction de la qualité des ambiances lumineuses créées. Le plan en « T » a généré des coins latéraux, ombrés et isolés et d’autres, centraux et plus éclairés. L’aile des hôtes :
Plan 1ére étage :
Les salles les plus nobles sont les mieux éclairées. Celles-ci situées à l’étage de la maison des hôtes (dãr el-dhyãf), s’ouvrent sur la rue et parfois sur un jardin intérieur. La prise de jour se fait à travers différents types de dispositifs d’ouverture. C’est dans ces salles d’apparat que le maître de la maison s’entretient avec ses invités et leur offre, parfois, la possibilité d’y séjourner. Lors de ces rencontres, le maître s’installe au milieu du défoncement central (qbù) de la salle en T, situé en face de la porte d’entrée. Son choix d’occuper cet endroit bien en vue exprime vraisemblablement son désir de se mettre en valeur, d’afficher sa notabilité, et d’affirmer son prestige et son rang social . L’aile des servantes :
Plan RDC :
Quant aux espaces occupés par le corps domestique de sexe féminin, ils se trouvent dans la maisonnette de service (dwîriya) élevée sur un étage. Celle-ci est organisée autour d’une courette à ciel ouvert dont les proportions peuvent atteindre le tiers du patio principal. Ces espaces communs ne sont pas vastes. Ils ont une hauteur sous plafond plus basse que celle des autres pièces de la demeure. L’unique source de lumière pour ceux situés au niveau inférieur est la courette. Les chambres de l’étage, réservées pour le logement des servantes, sont éclairées par la lumière provenant de la courette et parfois par de petites fenêtres sur rue. La communication de la dwîriya avec les appartements privés du maître est assurée par un des organes de liaison » (couloirs, cour, escaliers).
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En premier lieu l’établissement du patio principal qui va symboliser le noyau du palais fonctionnellement, mais aussi un noyau lumineux vu qu’il va desservir les espaces englobant le noyau de lumière Ensuite l’établissement du patio secondaire qui va servir principalement le RDC ( eddwirya )
Une fois le patio principal établi, on établit par la suite la circulation autour de ce dernier, qui va desservir les espaces adjacents. La circulation autour du patio secondaire doit se faire par la même logique que celle précédemment citée, mais doit être adjacente voire croisée avec la circulation du patio principal, pour former un axe de circulation continue sur tout le palais
L’étape suivante consiste en l’établissement des espaces à desservir : Par exemple : Le patio principal ne passe que par le 1er et le 2ème étage et ne dessert que les espaces « noble »et principal ( dar kebira , dar ethyaf.. ) Le patio secondaire ne dessert que les espaces destinés au service ( dwirya , dar el harka ) et s’étend sur 2 étages (RDC et 1er )
Se qui reste des espaces, sont des divers ajouts et extensions qu’a subit le palais tout au long de son parcours, exprimant ainsi une diversité architecturale (architecture italianisante … ), avec des décores tout autant plus variés …. 76
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Que ce soit des édifices ou des éléments urbains, cette étude nous a mené a déterminé, notamment grâce à l’aperçu historique, les voies principales et les éléments distinctifs du site. Plus en détail cette analyse nous a aidés à décortiquer le palais en question, pour en tirer les fonctions distinctif de chaque étage qui le caractérise, et d’en comprendre la fonctionnalité, les éléments distinctifs et les composantes architecturales que recélé ce dernier. Ces constatations représentent le travail sur le quel vas se fonder le projet, comme il était déjà mentionner : On ne pourra jamais bâtir le futur, sans avoir à nous appuyer sur les vestiges du passé
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«La reconversion du patrimoine architectural et monumental a toujours existé, notamment à la suite des mutations socio-économiques ou de changements politiques et qui ont marqué l'histoire d'un pays. Cette pratique a touché en particulier les lieux de culte, de pouvoir abritant des fonctions sociales spécifiques. Cette forme de récupération et de reconversion s'est poursuivie jusqu'à nos jours avec une évolution sensible aussi bien au niveau conceptuel que quantitatif. Le processus suit des règles précises pour permettre de créer dans l'existant »
Avant
Après
S'il s'agit d'une architecture de collage et de juxtaposition dans la pertinence réside dans l'art et la technique de la jonction entre le nouveau l'ancien, en conservant la lisibilité de chaque période de l'histoire. Les nouvelles adjonctions et les collages de matériaux doivent être dissociables de l'objet patrimoine pour pouvoir revenir à l'état initial du bâtiment avant l'intervention. La réversibilité, une notion fragile et non évidente à respecter, permet de réaliser les concepts de l'architecture contemporains : la légèreté, la transparence, la démontrabilité.
Depuis la fin du XIXe et jusqu'au milieu du XXe siècle la reconversion du patrimoine monumental consistait essentiellement en l'affectation de nouvelles fonctions, sans que les édifices ne subissent de transformation significative, dans un souci de conservation, surtout quand leur valeur culturelle était reconnue. 80
Cependant cette perception conservatrice de la reconversion a quand même permis la sauvegarde de biens patrimoniaux parvenus dans de bonnes conditions jusqu'à notre époque. En Tunisie cette période a vue la sauvegarde et la reconversion de palais les grandes demeures en musées ou locaux administratifs parmi lesquels on peut citer le palais de Bardo et Dar Ben Abdallah, transformés en musée. Les forts restaurés et ouverts à la visite du public, les églises reconverties en bibliothèques et en espace culturels.
Les anciens palais qui remontent aux périodes hafside, ottomane et husseinite sont-ils condamnés à disparaître progressivement de notre paysage urbain, entraînant avec eux des pans de notre histoire et une foule de détails à connaître, aussi bien sur la manière de construire que sur le quotidien des familles aisées et la façon dont elles vivaient l’espace de leurs grandes demeures au cours des siècles passés . La reconversion d’une œuvre architecturale est une pratique qui consiste à lui trouver une vocation nouvelle permanente ou transitoire vers une utilisation définitive. Cette démarche de réutilisation raisonnée et consciente est devenue l’un des principaux moyens trouvés pour préserver le patrimoine bâti et pour le mettre en valeur.
Le protectorat français établi en 1881, effectue sur l’ensemble des palais du Bardo, de 1885 à 1888, d’importants travaux, transformant les intérieurs en salles d’exposition destinées à accueillir des collections archéologiques, historiques et ethnologiques nationales. Cette reconversion annoncée par le décret beylical du 25 mars 1885 proclamant la création du musée Alaoui dans l’ancien harem de M’hammed Bey, est l’aboutissement de la politique de patrimonialisation des biens culturels, entamée dès 1876 par le premier ministre tunisien, le grand réformateur Kheireddine Pacha ; ainsi, il mettait fin aux activités des collectionneurs privés du gouvernement de son prédécesseur, Mustapha Khaznadar(1837-73). Cette initiative visait à la constitution de collections muséographiques nationales des différentes périodes de l’histoire du pays.
Dans ce contexte, le musée Alaoui devient le cœur d’un circuit archéologique englobant les grands sites culturels aménagés (Carthage, Dougga, Thuburbo Majus, l’amphithéâtre d’El Jem et Sbeitla), et acquiert ainsi une notoriété 81
internationale par la richesse de ses collections, en particulier celle des mosaïques romano-africaines. En cette période d’après-guerre, des musées régionaux voient le jour en particulier ceux de Sousse et de Sfax, ainsi que certains parcs archéologiques, tel celui des thermes d’Antonin de Carthage, et deviennent par arrêtés, des annexes du musée Alaoui, facilitant ainsi la gestion et la conservation des pièces antiques. Des carnets de cartes postales illustrant les collections du musée diffusent ses trésors à travers le monde. Cette opération de médiatisation, bien accueillie par le public, s’est poursuivie après l’indépendance de la Tunisie.
En Décembre 2003, la direction du musée est confiée à Taher Ghalia, chercheur spécialiste de l’Antiquité tardive. Une époque de transition s’ouvre ; le musée va être réactualisé jusqu’à devenir la vitrine du patrimoine tunisien, avec le démarrage des études du nouveau projet muséographique et architectural. Un programme scientifique est élaboré pour l’exécution d’une muséographie présentée à travers des circuits chronologiques et thématiques, selon des modes d'exposition modernes adaptés aux goûts du grand public Comme pour toutes les grandes institutions de sa valeur, le Bardo doit se moderniser pour accueillir un public de plus en plus nombreux et exigeant. Le palais - ou pour être exact, les palais du Bardo - a nécessité une intervention se déclinant à la fois sur la restauration de l’architecture et de celle des décors, ainsi que sur la construction de nouveaux volumes d’exposition et d’espaces dédiés aux services.
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m
Plan 2éme étage
Plan R-D-C
Plan sous-sol
Plan 1er étage
Plan Mezzanine 1er
Coupe 83
La ville est un espace fonctionnel par excellence, elle est aussi un lieu chargé d'histoire et de culture. Les bâtiments qui la composent sont témoins de son évolution, qu'elle soit maghrébine ou européenne, ainsi qu'ils représentent une mosaïque de styles architecturaux et de vocabulaires esthétiques. Les monuments historiques ou patrimoine du quotidien, tous véhiculent une parcelle de nos représentations sociales, sont des espaces à vivre et à sauvegarder, un élément architectural témoignant d'un passé riche et d'un héritage culturel immense et varié. Étant délaissé et abandonné, ce dernier représente un fardeau pour le cadre paysager immédiat. Suite aux " exigences des temps modernes ", sa réhabilitation et l'intégration d'une nouvelle fonction s'avère d'une importance capitale, pour sa sauvegarde, ainsi que par sa mise en valeur, et son enrichissement. De tous les types d'intervention architecturale, la reconversion se présente comme l'une des approches les plus abouties mais aussi les plus délicates pour redonner sens et vie à un espace patrimonial grâce a l'exploitation intelligente du potentiel de l'espace. En effet, toute la richesse qu'un bâtiment peut ou ait contenue, sera la base de la nouvelle fonction attribuée, ainsi de même pour les nouvelles pratiques qu'il renfermera désormais, le tout offrant une richesse de nouvelles perspectives architecturales et fonctionnelles. En d'autres termes, la reconversion ouvre de nouvelles perspectives et laisse surtout place a l'imagination et à l'intelligence que devra en faire part l'architecte, en effet l'intervention sur un édifice existant pose certaines contraintes spécifiques, au niveau du programme et des exigences techniques permettant ainsi de composer avec l'édifice en question. En plus de la dimension physique, une reconversion se doit de préserver la dimension immatérielle, mémorielle, soulignant la trace du bâtiment dans le temps le tout se traduisant dans une créativité inscrite dans une dialectique rassemblant l'espace et le temps. De ce point, ce patrimoine jadis délaissé, reprend une place imposante dans le tissu urbain assurant sa durabilité et son existence a travers le temps, faisant en sorte de mettre en scène son passé, en préservant une nouvelle âme garantissant ainsi une future continuité de son histoire et de son usage.
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<< Les lieux dont on se souvient, et les lieux qu'on anticipe, s'enchevêtrent dans les laps de temps du présent. Mémoire et anticipation constituent en effet la perspective réelle de l'espace et lui donnent une profondeur>>
1-Passé / présent :
La réécriture spatiale permet le dialogue entre le passé et le présent, en effet le va et vient entre les échelles temporelles au cours d'une reconversion crée une sorte de dialogue discutant la question du temps, question éminente dans une telle pratique. En effet, la reconversion du patrimoine place instantanément ces échelles distinctes, en phase, permettant en quelque sorte l'établissement d'une surface d'entente. De ce fait le bâtiment déjà édifié symbolise le passé alors que sa reconversion sera désormais son présent donnant par la suite une description probable de son futur.
2- Ancien/ Moderne :
On ne pourra jamais évoquer une reconversion sans évoquer cette nuance entre ancien et nouveau. Parfaitement respecté au cours de ce type d'intervention sur le patrimoine, l'ancien étant la base même de toute l'opération est l'élément le plus imposant, mais ce dernier n'exclut pas la souscription du moderne suite à une aire intermédiaire harmonisant le tout. L'adhérence du neuf à l'ancien participe indéniablement à assurer l'adaptation et la fluidité de la future fonction et à la réactualisation de l'espace.
3- Forme / Fonction :
La reconversion remet en question la démarche conceptuelle usuelle, elle opte pour une interaction équilibrée entre ce qu'on devrait avoir comme espace et ce que la forme existante offre déjà comme potentiel préétabli. Cette interaction offre sans aucun doute un programme moins souple que celui établi d'office à dispatcher sur le terrain. La forme ou autrement dit l'enveloppe possède certains atouts indispensables, aux quels la fonction doit s'adapter. Réciproquement, l'évolution des fonctions parallèlement à l'évolution de l'activité humaine fait que certaines modifications sont nécessaires à la forme pour s'accommoder avec ce dynamisme constant à fin d'arriver à un mélange homogène et continu. 85
Le mimétisme dans la reconversion opte pour la reproduction architecturale ancienne, c.-à-d. que le mimétisme vise à essayer de retrouver l'architecture d'origine dans toute sa modénature et son vocabulaire architectural a fin de garder le style traditionnel évitant la défiguration du tissue urbain.
Cette tendance, comme son nom l'indique, se fond sur une logique d'inspiration et de compréhension de l'état initial visant l'établissement d'une homogénéité avec les ajouts. Suivant cette logique on vise à une complémentarité lisible par les matériaux et les formes, entre l'ancien et le nouveau.
Une méthode avec une volonté tournée vers l'avenir, qui propose une affirmation osée. Une rupture entre l'ancien et le nouveau par opposition, avec une intention de recycler l'existant, qui souligne un contraste totalement perceptible de délibérant totalement des différente contraintes due a l'existant.
Ce monument industriel reconverti dans le but de sa conservation en un espace de montage pour art a l'aide d'une extension englobant le projet de tout les cotés
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Le résultat combiné de la reconversion de deux structures existantes et de l'ajout d'une extension en hauteur sur l'existant donne un espace mixte à l'édifice tout en gardant l'image du bâtiment intact.
Ce nouveau musée installé dans une ancienne centrale électrique, offre une occasion de créer un nouveau point d'ancrage dans la ville en modifiant l'équilibre urbain et en développant le quartier environnant
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La conception s'est faite en étroite collaboration avec les responsables du patrimoine de la ville. Elle révèle le vrai potentiel du bâtiment en associant un style contemporain novateur à l'intérieur d'un édifice de murs de brique et ossature de fonte. On peut ainsi voire à travers ce type de reconversion la nuance et le contraste frappant entre l'extérieur et l'intérieur faisant de l'ancienne usine un hôtel unique et élégant.
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Nous avons vu certaines bibliothèques à couper le souffle dans le passé et cette librairie n'est pas une exception quand il s'agit de design innovant. Une branche de la populaire chaîne néerlandaise librairie Selexyz se trouve juste à l'intérieur d'une église dominicaine du 13ème siècle à Maastricht, en Hollande. Le projet connu sous le nom Selexyz Dominicanen Maastricht, conçu par le cabinet d'architecture Merkx + Girod, illustre une union brillante entre les esthétiques opposées. L'espace maintient la structure architecturale de l'église et des caractéristiques de conception définitives tout en invitant les Stylings contemporains d'une librairie moderne.
Construite en 1294, la cathédrale possède de grands espaces ouverts offrant étagères de trois étages. Étant donné que l'église contient 1.200 mètres carrés d'espace utilisable avec seulement 750 mètres carrés de surface au sol.
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Les architectes ont décidé de concevoir verticalement. Ils intègrent le système moderne de la boutique sans obstruer les motifs religieux ou de la structure de l'ancien site. Dans l'espace, il ya également un café. Comme un clin d'œil passé, la vie de la librairie, il ya une longue table en forme de croix dans la salle à manger, qui est situé là où le choeur autrefois se trouve.
Rez- de - chaussée
Mezzanine
Coupe 90
Au Danemark, la nouvelle bibliothèque royale et nationale édifiée au centre de Copenhague à quelques mètres du palais Christiansborg, est un symbole majestueux au cœur de la culture danoise. Il vient doubler une institution existante, la plus vaste bibliothèque historique des pays nordiques, installé dans un édifice construit par l'architecte H.J.Holms est inauguré en 1906. Le bâtiment occupe le côté sud-est d'une place carrée aménagée en jardin qui accueillait également dans sa parti sud-ouest l'ancien arsenal aujourd'hui transformé en musée militaire. La nouvelle bibliothèque Royal du Danemark tels qu'elle se présente aujourd'hui, et donc la réunion de plusieurs bâtiments qui possèdent chacun des fonctions à l'aspect architectural différent.
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La bibliothèque a comme surface près de 50 000 m², son ensemble se compose de quatre parties nommées "holm", "Hansen", "diamant" et "poisson", chaque nom ayant une signification, bien précise. La nouvelle expansion se trouve de l'autre côté de la rue : il s'agit du bâtiment connu sous le nom de "diamants", présenté comme un seul bloc compact noir, ou de sept étages ; il est interrompu au milieu par un volume profond de coupe trapézoïdale. La façade donnant sur l'eau s'incline vers le canal : elle est éclairée par la réflexion de la lumière sur l'eau. Le rez-de-chaussée comprend outre le hall d'entrée-des salles d'exposition permanente de deux livres, de dessins… La librairie, la cafétéria et le restaurant. Au centre, sur l'axe transversal du plan rectangulaire de la composition se trouve un pont piétonnier vitré qui surplombe la rue et permet d'accéder à la salle de lecture de la bibliothèque ancienne située au premier étage de l'ancien bâtiment. L'étage supérieur sert essentiellement de passage et d'accès aux salles de lecture ; on les troua de divers espaces pour l'exposition de photographies ainsi que de restauration. Au deuxième étage des salles de lecture pourvue de mezzanine donnent sur le grand hall central. Il dispose de plus de 300 places assises. Les documents sont placés dans les magasins avec des rayonnages en libre accès et toujours le long de la façade donnant sur le canal, ils offrent des zones de lecture organisée sous forme de carrel15 et de petits espaces de travail individuel. Au dernier étage se trouvent les bureaux de l'administration qui longent le périmètre du bâtiment et sont éclairés par la lumière provenant du patio.
Coupe Transversale
Coupe longitudinale
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Carrel : un pupitre adjacent a une fenêtre, espace de lecture des 1ére bibliothèques monastiques
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Les deux parties du grand bâtiment compact donnent sur la cour centrale flanquée de galeries suspendues en série de formes sinueuses et variantes en décroissant d'étage en étage. Le grand vide en question diffuse lumière dans les étages latéraux affectés à la lecture.
Extérieurement, l'imposant bâtiment est entièrement recouvert de granite anthracite qui lui confère une forte singularité au milieu du paysage homogène du quai.
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L’objectif à atteindre au cour de ce projet est la réalisation d'un concept visant la réintégration d'un édifice témoin de notre histoire dans notre quotidien. Exploitant les potentialités du site (la mémoire des lieu, son contexte urbain et sa valeur historique) et les notions offertes par la fonction contemporaine de bibliothèque abritée dans l'édifice en question, le projet a pour vocation de symboliser un noyau central réalisant le rôle d'un capteur vers la ville créant par la suite un nouvel espace de vie, de rencontre et de culture polyvalent.
Partant de l'idée de reconversion d'un ensemble qui était fonctionnel auparavant, la bibliothèque, fonction respectant les valeurs de ce patrimoine, s’intègre sans lacune dans le tissu urbain englobant le site en question. Ensemble cohérent et distingué, la conception d'une bibliothèque destinée au public, vise à renouer la relation entre le livre et le lecteur ainsi qu'à optimiser les modes de diffusion de l'information. Autre que les rôles déjà cités concernant la bibliothèque, une de ces obligations vis à vis de ce projet est la remise en valeur de l'édifice. En effet, avec le potentiel et les atouts de la fonction attribuée, le palais pourra désormais profiter d'une nouvelle vie ainsi qu'une nouvelle fonction, le réintégrant par la suite dans la vie de tous les jours. Simultanément, la bibliothèque n'est plus perçue dans son sens noble en Tunisie ; Malgré l'expansion remarquée du livre tunisien, la définition de la bibliothèque se résume de nos jours à un meuble chez soi, ou a un lieu pour réviser envié pour son calme. Cependant la fonction bibliothèque déjà connue ne suscitera guère l'attention et n'aura sans doute pas un impact autre que temporaire, l'idée est donc de redonner une nouvelle image à la bibliothèque en lui implantant de nouvelles fonctions, dans le cadre culturel, visant à redéfinir son 95
rôle au sein de notre société, et faire en sorte qu'elle rattrape son évolution, après une stagnation qui a suffisamment duré. Les ajouts spécifiques additionnés au programme de la bibliothèque auront, appart les fonctions qu'ils remplissent, le rôle de mettre la bibliothèque au gout du jour par le biais de la nouvelle technologie. La nouvelle vision des rôles que peut jouer une bibliothèque est amplifié ainsi que diversifié. L'ampleur de l'impact qu'aura la bibliothèque sur le public adéquat n'en sera qu'augmenté. Cette redéfinition de la bibliothèque désormais plus diversifiée sera en plus mise en valeur par le potentiel historique et l'emplacement stratégique du site faisant d'elle un noyau culturel et emblématique du quartier Safsaf, voire de la ville de la Marsa. les potentialités que possède le palais en architecture et en accessibilité, ainsi que son voisinage immédiat déjà convoité par une grande partie des services et largement sollicité par un public diversifié et varié ne fera qu'amplifier le flux convergeant vers la bibliothèque provoquant par conséquence une sensibilisation culturelle du grand public.
<< "Je l'ai lu dans un livre " argument qui aujourd'hui encore paraît suffisant>>
Le résultat définie par ce concept fera en sorte, de conserver la noblesse des palais beylicaux, par une attribution fonctionnelle de même valeur, elle même sous le besoin d'une mise à jour. Actualiser par de nouvelles attribution et remise en avant par le potentiel unique provenant d'un emplacement dynamique et historique, cet édifice fera en sort de symboliser un impacte historique et faisant de lui une source de diffusion culturel continue.
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Service administratif Magasin fermé
Espace Recherche
Service technique
Espace livresque
Espace Informatique
Espace détente
Exposition HALL D'ACCEUIL HALL D'ACCEUIL Espace présentation
Librairie
Entrée Contrôle antivol Sortie
Espace Grand public : Informatique
Salle de Lecture
Recherche
Exposition Présentation
ENTRÉE SORTIE secondaire
Stockage ENTRÉE
Librairie Détente
HALL D'ACCEUIL
Espace de Réception et Culture : ENTRÉE/SORTIE PRINCIPALE
Bureaux
Services Technique
SORTIE de services
Administration 99
La bibliothèque, une image encore floue qui dessine des rayonnages de livres, et des rangées de tables accompagnées de chaises, le tout sous une lumière tamisée. Cette image héritée de l’histoire, a subit des mues, et est sujette à de perpétuels changements faisant en sorte d’appliquer les mêmes notions de bibliothèque mais a la manière du 21éme siècle.
Cette notion de modernisation de la bibliothèque, quasiinconnue en Tunisie, laisse place à des espaces ouverts, riches en spatialité et en lumière naturelle. Par conséquent de nouvelles notions s’invitent, faisant d'une bibliothèque un lieu de vie, de détente, voire de promenade. Désormais, les espaces sont colorés et variés, les pouffes remplacent les chaises, les rayonnages acceptent un design plus osé, et la technologie devient une partie intégrante d'une bibliothèque.
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La tour de Babel représente une inspiration fréquente pour tout type de projet. En effet, ayant été un symbole depuis des millénaires, ce mythe ne perd pas de sa symbolique, et continue jusqu'a nos jour de représenter le savoir, la naissance de la diversité linguistique, le défi etc.... les descriptions à-propos de son architecture sont diverses et variées, les plus célèbres sont représentées par les 3 images ci-dessous :
Pieter Bruegel l'Ancien
Lucas van Valckenborch
Raoul Giordan
Figure 30 : illustration de la tour de Babel selon ses différentes descriptions
La Tour de Babel est associée au savoir : la prise d'assaut du ciel et de l'invisible pouvoir qui y siège par les hommes, selon la bible, mais interprétée différemment dans d'autres religions, et le savoir, à son tour, pour nous, est associé aux langues, en leur diversité et leur difficulté. Suivie après de l'écriture et sa complexité inscrite dans les livres, leur diversité et leur histoire, regroupés par la suite dans un édifice : la bibliothèque, en elle-même synonyme du savoir et de la sagesse symbolise une version miniature du mythe babélien. Regroupant tout le savoir humain d'antan, selon certains, ce mythe est aujourd'hui ressuscité avec l'apparition d'internet regroupant à son tour la majorité voire le tout de la connaissance humaine. Partant d'une seule langue le genre humain atteint l'épisode de la tour de Babel, le point de l'amnésie linguistique, suite a son union pour atteindre un but commun. "c'est par l'union que c'est crée la diversité" (contradiction) Partant d'un seul noyau, une seule langue, jusqu'à environ 6000 actuellement, l'épisode de la ziggourat en spirale est jusqu'a nos jours l'unique référence qui monte jusqu'a la naissance des origines de la diversité linguistique. 101
Pourquoi cyber bibliothèque ? Le nouveau nom attribué à la bibliothèque incluant les outillé technologique de nos jour est « médiathèque », en effet la médiathèque est la nouvelle appellation de la bibliothèque du 21 ème siècle. Alors pourquoi cyber bibliothèque et non pas médiathèque ? La « bibliothèque » est un mot qui nous vient du passé et a pour lui seule une symbolique de sagesse, d’histoire, et d’un passé unique et distingué ; Alors que le mot « cyber » est un mot qui reflète le moderne, le future et la technologie.
Figure 31 : nuance entre ancien et moderne
Les multiples dualités dans le projet, entre ancien et moderne, passée et future, ... etc sont l’inspiration du nom « cyber bibliothèque », qui en lui mémé contenant ces 2 mots représente cette dualité. La traduction de la nuance et de la dualité contenue dans le nom est ensuite traduite architecturalement, une nuance lisible depuis la façade.
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La centralisation : partant d'un élément central (une langue mère unique) pour en arrivé a plusieurs :
symbolisant l'élément central, le patio couvert de Dar el Bey, est entouré d'autres patios, ajoutés avec l'extension symbolisant à leur tour la diversité et la pluralité. Ces patios sont disposés de telle sorte à composer une spirale autour du patio central rendant ainsi hommage à la forme caractéristique de la tour.
Figure 32 : répartition des patios secondaires en spirale par rapport au patio centrale
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La conception de l'extension suit la logique avec la quelle, et selon le résultat des recherches menées au long de l'année, a été réalisée le palais à l'époque .Déjà citée au cours de l'analyse du palais la conception, elle se résume en 3 étapes : L'établissement du patio, Circulation, Espace à desservir
Le projet comporte une extension sur le terrain adjacent, du côté sud-ouest. La surface d'extension s'est élargie , après la réhabilitation .Sa restitution a son état d'avant a dévoile le potentiel du terrain même du palais, permettant l'élargissement de la surface dédiée à l'extension.
Terrain adjacent : Sud-ouest L'établissement du patio à la partie sudouest représentant le centre de l'extension à ce niveau du terrain.
Terrain adjacent : Sud-ouest L'établissement d'une circulation autour du patio. Une enveloppe qui dessert les espaces adjacents au patio
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Terrain adjacent : Sud-ouest L'établissement de la possibilité d'espaces pouvant être desservis par la circulation entourant le patio, qui représente la source de lumière principale vis-à-vis de ces espaces.
Terrain Principal : Ouest L'établissement d'un second patio représentant le 1er centre de la partie ouest du terrain principal
Terrain principal Ouest L'établissement d'une circulation entourant le 1er patio du terrain principal, qui dessert les possibles espaces de ce dernier
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Terrain principal Ouest L'établissement de l'espace possible autour de la circulation enveloppant le patio, autrement la source de lumière principale
Terrain principal Nord-ouest L'établissement du 2éme patio sur le terrain représentant le centre de la partie nord-ouest
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Terrain principal Nord-ouest L'établissement de la circulation visant à desservir les possibles espaces autour du patio
Terrain principal Nord -ouest L'établissement des possibles espaces desservis par la circulation autour du patio ainsi que de la lumière provenant de ce dernier
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Vue d'ensemble finale sur les différentes phases de l'extension et les espaces possibles à desservir
Vue d'ensemble finale sur les différentes phases de l'extension et les espaces possibles à desservir par rapport au processus de conception du palais primaire
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La vue d'ensemble, (schéma ci-dessus) permet une lecture des différentes circulations ainsi que les rapports possibles entre ces dernières, on peut aussi constater, notamment grâce aux circulations entourant les multiples patios, une fluidité et une liberté de circulation.
L'usage des multiples patios permet de profiter d'un flux lumineux général, immergeant tout les recoins de l'édifice de lumière naturelle. Réduisant la consommation de lumière artificielle. Les patios son destinés aussi à l'aération naturelle génale et représente sur l'échelle architecturale d'intéressants volumes fonctionnels avec le quels on peut aborder les jeux entre les vides et les pleins amplifiant la lisibilité et la spatialité du volume en question. (Schéma ci dessus)
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Hall d'accueil
SERVICE PUBLIC
ESPACE RECEPTION ET CULTURE
Espace loisir et restauration Espace d'Exposition temporaire, permanant et livres anciens Espace Réunion et Présentation
ESPACE GRAND PUBLIC
SERVICE INTERNE
Espace de Consultation, de Lecture et de Travail Espace de Recherche et de consultation des livres anciens Espace Administratif et Technique 112
Ce travail qui vient d’être présenter dans le cadre du projet d’une « cyber » bibliothèque public sous le nom de « La tour de Babel » s’appuie sur un travail de recherche historique et analytique, dans le but de répondre aux besoins cognitifs d’une société cherchant à s’intégrer dans un monde sans frontière culturelle et médiatique. Ce concept, étant un champ d’action de nouveaux moyens de diffusion de l’information a échelle municipale, vise à la sauvegarde d’un patrimoine riche et variée, et de renouer les liens perdues entre lecteur et auteur. Ce concept est réalisé dans l’optique de redéfinir la vision de la bibliothèque centrale et unique. Agissant à l’échelle municipale, la cyber bibliothèque, peut être défini entant qu’entité propre à chaque municipalité, toujours dans la revalorisation du patrimoine délaissé, une partie intégrante et omniprésente de notre tissue urbain.
L’application de ce concept fera en sorte d’établir des points de diffusions culturel à l’échelle municipale, qui servira entre autre à la sauvegarde et à la revalorisation, du moins, d’un ensemble d’édifices appartenant au patrimoine. Ayant chacun un passé distinct qu’il referme, ces vestige du passée, éparpiller un peu partout en Tunisie, auront désormais le rôle de diffuser le savoir tout en étant liée à la bibliothèque National de Tunis. Une image globale de plusieurs points secondaires qui converge vers un point unique, une image qui revient encore à l’étape culminante de la langue unique décrite dans le mythe de la ziggourat la tour de Babel.
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- Jean-Jacques Rousseau/ Essai sur l'origine des langues : établie et présenté par Jean Starobinski Le 21 août 2006 - HISTORE DE L'ÉCRITURE, de l'idéogramme au multimédia : sous la direction de Anne-Marie Christin Décembre 2011 - Naissance des écritures : texte de Michel RENOUARD Février 2011 - HISTOIRE DU LIVRE : Bruno Blasselle (conservateur et directeur de la bibliothèque de L'ARSENAL) Novembre 2008 - Jean- Claude Carrière & Umberto Eco, N'espérez pas vous débarrasser des livres : Entretiens menés par Jean-Philippe de Tonnac Septembre 2010 - La cour du bey de Tunis : MOHAMED-EL AZIZ BEN ACHOUR - Bibliothèques, architecture 1995-2005 : Aldo De Poli
mai 2004 - Architecture & Reconversion : CHRIS VAN UFFELEN Octobre 2011 - Histoire de l'architecture en Tunisie De l'antiquité à nos jours : de Leila AMMAR
2010
- Tunis, Architecture et urbanisme : Abdesselem MAHMOUD - Le moniteur des travaux publics et du bâtiment/ Bibliothèques dans la cité/HORS SERIE : sous la direction de Gérald Grunberg 1995 - Archibat, Revue maghrébine d'aménagement de l'espace et de la construction : Promotion immobilière en Tunisie N°26 aout 2012 - Archibat, Revue maghrébine d'aménagement de l'espace et de la construction : Palais de Tunisie : Richesse et diversité N°17 décembre 2008 - Archibat, Revue maghrébine d'aménagement de l'espace et de la construction : Architecture et lieux d'enseignement N°29 juin 2013 - Archibat, Revue maghrébine d'aménagement de l'espace et de la construction : Architecture et Reconversion N°20 juin 2010 - Les Essentiels /Les Cahier de science & vie / édition hors série : Aux Origines Des langues et de l'écriture septembre 2013 - les Cahier science&vie / aux origines du monde : Les origines de l'écriture N°107 octobre2008
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- CharteAthenes.pdf
- Le Corbusier : La Charte d'Athènes -THESE_Hind_Karoui.pdf - DCB18_Forestier.pdf - 058_066.PDF -10ReflexionReconversion.pdf - Memoire_Blot-Julienne_version_corrigee.pdf
- http://roumientrelafranceetlatunisie.com - http://photoanciennetunisie.blogspot.com -http://fr.wikipedia.org -http://www.elmarsa.net -http://www.archdaily.com/ -https://www.facebook.com/pages/marsa-ville - http://www.artezia.net
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I.P : illustration personnel Figure 1 : écriture cunéiforme tablette sumérienne en argile ............................ Naissance des écritures 2 Figure 2 : les idéogrammes asiatiques .................................................................Naissance des écritures 2 Figure 3 : glyphe mayas sur bois ........................................................................ http://www.civilisations.ca 2 Figure 4 : hiéroglyphes égyptien gravée ......................................................... http://fr.wikipedia.org/wiki/ 2 Figure 5 : évolution des hiéroglyphes au Protosinaïtique au grec ............................................................... histore de l'écriture, de l'idéogramme au multimédia 2 Figure 6 : rouleaux papyrus ................................................................................... http://www.artezia.net 2 Figure 7 : codex .......................... http://www.cegepsherbrooke.qc.ca/~bourgech/webmed/paleo/codex.htm 2 Figure 8 : Texture de parchemin ..........................................................................http://fr.stockfresh.com/ 2 Figure 9 : machine d’impression avec xylographie ........................................ http://bibliotheque.colmar.fr 2 Figure 10 : niche ......................... http://le-bibliomane.blogspot.com/2011/10/larmarium-claustri-de-labbaye 2 Figure 11 : copiste monastique dans le « scriptorium » : salle de lecture monastique http://lesboggans.over-blog.com/article-la-civilisation-de-l-occident- ................................ 2 Figure 12 : Galerie livresque Ambrosina de milan, 1603-609 .................................................................... 2 Figure 13 : la salle- basilique –amphithéâtre proposée par Etienne louis Boullée pour la bibliothèque national de paris 1784 .................................. commons.wikimedia.org/wiki/File:Étienne-Louis_Boullée 2 Figure 14 : représentation de la bibliothèque d’Alexandrie ............................ http://fr.wikipedia.org/wiki 2 Figure 15 : Atteintes gestuelles – stature de la population – hauteurs des présentations et dimensions du mobilier .............. Le moniteur des travaux publics et du bâtiment/ Bibliothèques dans la cité/HORS SERIE 2 Figure 16 : unité de passage ............................................................................................................... I.P 2 Figure 17 : ratios théoriques des places de lectures ................................................................................... Le moniteur des travaux publics et du bâtiment/ Bibliothèques dans la cité/HORS SERIE 2 Figure 18 : collection en salle de rayonnage................................................................................................ Le moniteur des travaux publics et du bâtiment/ Bibliothèques dans la cité/HORS SERIE 2 Figure 19 : schéma fonctionnel du projet Atrium de la bib. De l’université de Montpelier ................................. http://patrimoine.upv.univ-montp3.fr/architecture/operation-campus/le-projet-atrium/ 2 Figure 20 : déplacement de la bibliothèque de la Marsa ................................................................... I.P 2 Figure 21 : analyse des types et densités de flux de la Marsa adjacents au site ................................. I.P 2 Figure 22 : analyse des flux adjacent au terrain ................................................................................. I.P 2 Figure 23 : Illustration des passages couverts du cartier Safsaf ......................................................... I.P 2 Figure 24 : dispersion des parkings autour du terrain ........................................................................ I.P 2 Figure 25 : 2 coupe sur le tissue urbain ............................................................................................. I.P 2 Figure 26 : schéma des axes, accès et orientation du terrain ............................................................. I.P 2 Figure 27 : Plan d’une maison traditionnelle ............................................................... THESE_Hind_Karoui 2 Figure 28 : Coupe sur " Bit bel Qbu ou bel Mqaser" .................................................... THESE_Hind_Karoui 2 Figure 29 : Plan d'une " Bit bel Qbu ou bel Mqaser" ................................................... THESE_Hind_Karoui 2 Figure 30 : illustration de la tour de Babel selon ses différentes descriptions ..................................................................................................http://fr.wikipedia.org/wiki/Tour_de_Babel 2 Figure 31 : nuance entre ancien et moderne ..................................................................................... I.P 2 Figure 32 : répartition des patios secondaires en spirale par rapport au patio centrale .................... I.P 2
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