Eraldatzen 4 2014 aldizkaria

Page 1

201 4 Zb.4

Le comité des précaires du Pays Basque dans l'éducation, kesako? Théorie du genre et manipulation Écoles bilingues à parité horaire et expérimentation PISA, zer neurtzeko neurria? Laburrak - Brèves


Eraldatzen

LAB Irakaskuntzaren aldizkaria

Le bulletin d’information de LAB Éducation

Le Comité des précaires du Pays-Basque dans l’éducation: kesako?

Nous sommes EVS, AVS, enseignants… tous préoccupés par l’avenir de nos postes précaires. Aguerris de nos expériences personnelles, nous sommes tous certains d’une chose : ce n’est qu’ensemble que nos voix porteront et que nous pourrons nous faire entendre ! Nous nous réunissons une fois par mois le mercredi après-midi afin de débattre, d’échanger sur nos situations respectives toutes différentes et d’organiser des actions afin de dénoncer des irrégularités de fonctionnement.

Une nouvelle mobilisation devant l’antenne locale de l’Inspection académique à Bayonne s’est décidée le 29 janvier 201 4 afin de réclamer le paiement des heures dues mais aussi la reconnaissance de vrais métiers par une VAE (Validation d'Acquis) et l’intégration avec titularisation de tous les personnels précaires. Soutenus par les syndicats LAB, Solidaires, CNT-AIT et SNUipp, notre information a également été relayée par la télévision et la radio publique du Pays-Basque Sud ainsi que les radios Euskal Irratia et France Bleu Pays-Basque qui étaient présentes.

24 heures travaillées = 24 heures dues

Convaincus de la justesse de nos démarches, nous avons de nouveau sollicité un rendez-vous avec le DASEN le 1 2 février à Pau qui n’a rien donné puisque ce dernier l’a annulé l’avant-veille du jour J. Le Comité a été reçu par deux personnes de son cabinet qui ont pris note des doléances.

Cette année, lors de notre réunion de rentrée 201 3, nous avons eu la surprise d’apprendre que les EVS devaient travailler 20h par semaine, payées 20h alors que jusqu’à la rentrée 201 3, elles travaillaient 24h par semaine payées 20h (en raison de l’annualisation du temps de travail). Aucune annonce officielle n’a été faite de la part des différents employeurs qui se sont contentés d’une simple confirmation orale. Nous avons donc fait passer le message autant que possible afin que chacun et chacune ne travaillent pas plus que leurs temps prévus. Au mois de novembre, les comités du Béarn et du Pays-Basque se sont réunis avec M. Barrière, le nouveau DASEN des Pyrénées Atlantiques pour dénoncer cette situation ambiguë et revendiquer le règlement des heures complémentaires effectuées à tort dans les contrats passés c'est-à-dire les 4h travaillées en plus jusqu’à la rentrée 201 3. Nous n’avons pas été entendus.

Ensemble, nous saurons nous faire entendre !

Persévérants, nous avons exigé une ultime rencontre fixée le 26 mars à Pau afin de trouver une solution à toutes nos revendications. A l’issue de celle-ci, constatant que la conciliation n'était pas possible, les EVS présents ont été encouragés à constituer les dossiers permettant désormais de porter cette affaire devant la justice des Prud'hommes pour non respect des engagements contractuels. Tous ceux qui ont été EVS jusqu'à aujourd'hui peuvent également porter plainte sachant qu'à ce jour, les EVS du comité qui ont porté plainte ont gagné leurs procès (entre 7 000 et 9000 euros de dédommagement chacun) mais que beaucoup de dossiers sont encore en cours car la procédure est longue.

Pour plus d’info n’hésitez pas à nous contacter : e-mail : ipehprekarieak@gmail.com Réunion/Permanence : chaque 2ème mercredi du mois (1 5h-1 7h) à la Bourse du Travail : 1 0, rue SainteUrsule 641 00 Bayonne (en face de la gare SNCF)


Eraldatzen

THEORIE DU GENRE ET MANIPULATION

C'est le dernier « coup » des opposants à la supposée « théorie » du genre : suivant les recommandations de Farida Belghoul, ancienne proche de la marche des Beurs, proche du militant d'extrême droite Alain Soral, des dizaines de parents ont retiré leurs enfants de l'école pour protester contre « l'enseignement obligatoire de la théorie du genre » dès la primaire. Une vaste opération d'intox, qui repose sur des fantasmes de plus en plus répandus. Article publié en 1935. On dirait des fois que nous n'avançons pas !

La coéducation des sexes par la gémination des écoles a fait, depuis la guerre, des progrès effrayants. C'est la “LEPRE DE LA LAICITE”. Par milliers se comptent les école géminées, c'est-à-dire les couples d'écoles dont l'une réunit grands garçons et grandes filles sous la direction de l'instituteur, l'autre, petits garçons et petites filles sous la direction de l'institutrice... GENEROAREN TEORIAREN ARRISKUA...

"Handituko naizelarik, gizon baten heineko lan saria irabazi nahi dut !"

La coéducation et la gémination sont en effet immorales. Par la promiscuité

des filles et des garçons, elle excite leurs sens plus tôt qu'on ne pense, elle enlève aux jeunes filles la réserve et la pudeur et en fait des CARÇONNES dès l'âge de treize ans. Mais n'oublions pas que l'âge de la scolarité va être prolongé jusqu'à quatorze ans, et avec lui la promiscuité ; Que les cours complémentaires se poursuivent jusqu'à seize ans,

et avec eux la promiscuité ; Que la coéducation a été établie dans les collèges et les lycées dans les classes supérieures, et avec elle la promiscuité jusqu'à l'âge de dix-sept et dix-huit ans. La promiscuité se pratique en classe et en récréation, et cela suffit pour que plus d'une élève soit déjà allée se faire soigner aux Maternités. Que sera-ce lorsque, à l'exemple des Soviets,

abominables apôtres de la coéducation, la promiscuité

des sexes se pratiquera dans l'internat et dans la serre surchauffée des dortoirs, après que dans la journée on aura donnée à filles et garçons réunis l'enseignement sexuel avec exercices pratiques de

pièces anatomiques articulées?

N'y a-t-il pas là un plan abominable de déchristianisation par la corruption de l'âme et du corps de la jeunesse ?

LABek hezkuntza alorreko web berria abian ezarriko du Euskal Herriko hezkuntzaren komunitatea osatzen duten buraso, ikasle, irakasle eta langile orok lan tresna komunikatibo berri bat ukanen du eskuragai datorren ekainetik goiti. Izan ere, data horretan abian ezarriko da LAB Hezkuntzaren alorreko webgune berria. Webgneak EAE, Nafarroa eta Iparraldearen hiru errealitate administratibo eta hezkuntza eremuak hartuko ditu kondutan eta 3 hizkuntzetan argitaratuko da. Eztabaidek, forumek, teknologia berriek (twitter...) bere tokia izanen dute ere. Zuen ekarpen, kritika eta iradokizunak ongi etorriak izanen dira.


Eraldatzen

Ecoles bilingues, réforme des rythmes scolaires et nouvelles organisations du temps scolaire "Ah? Tu travailles en Ikas-Bi?" Combien de fois n'avons nous pas entendu cette question, même de la part de collègues enseignants d'une filière ou d'une autre. "Non, je travaille dans le public bilingue à parité horaire..." Silence... "Oui bon, enfin c'est un peu comme Ikas-Bi quoi!" Paso... Concrètement comment fonctionnent les "sections publiques bilingues à parité horaire"?

Comme leur nom l'indique ce sont des sections à parité horaire (1 2h hebdomadaires d'enseignement dans chaque langue pour les élèves) au sein des écoles publiques du Pays Basque Nord. Les élèves ont deux enseignant-e-s, un-e dans chaque langue, et le programme d'enseignement est réparti sur les deux langues. Nous sommes dans un système " Un-e maître-sse, une langue" à la différence du système " Un-e maître-sse, deux langues" , pratiqué en Bretagne par exemple. Dans la grande majorité des cas l'alternance entre les langues s'articule à la demi-journée.

Les textes officiels sont très clairs: l'alternance la plus courte est la demijournée. Rien n'empêche donc une alternance à la journée

A ce sujet les textes officiels sont très clairs: l'alternance la plus courte est la demi-journée. Rien n'empêche donc une alternance à la journée. C'est d'ailleurs déjà le cas pour quelques écoles maternelles. Cela dit en envisageant la parité horaire sur l'année et non plus sur la semaine, l'équation peut se résoudre même avec une alternance à la demi-journée. A notre sens les seuls arguments qui doivent présider au choix du mode d'alternance doivent être d'ordre pédagogique et pratique. En ce sens il nous semble impératif que ce choix découle d'une réflexion des équipes éducatives et ne soit surtout pas imposé par l'administration dont nous savons que les arguments réels ne sont pas d'ordre pédagogique mais relevant plutôt de la gestion du personnel. En effet ce sont les travailleurs des écoles qui connaissent le mieux leur école, les contraintes et les possibilités d'organisations qui en découlent. Ils sont donc les plus à même de faire le choix de cette alternance.

Si sur certaines écoles le constat est satisfaisant, malheureusement c'est loin d'être le cas partout. Cela tient surtout à des espaces géographiques où la présence de l'euskara est forte dans les familles comme dans le village.

« Ce modèle de fonctionnement semble idéal: une véritable machine de masse à produire des locuteurs parfaitement bilingues! »

Pourtant, à y regarder de plus près on se rend compte que ce n'est généralement pas le cas. Si sur certaines écoles le constat est satisfaisant, malheureusement c'est loin d'être le cas partout. Cela tient surtout à des espaces géographiques où la présence de l'euskara est forte dans les familles comme dans le village. Ce à quoi il faut bien évidemment ajouter des instits' souvent sur le même poste depuis des années et faisant preuve d'une rigueur et d'une énergie sans faille quant à la transmission de la langue. Le plus souvent, à la sortie du primaire les élèves atteignent péniblement le niveau A2 du « cadre européen commun de référence pour les langues ». En des termes plus triviaux, la compréhension orale est bonne mais la production orale comme écrite est beaucoup plus laborieuse, ce qui peut créer une usure et un sentiment de frustration chez les enseignant-e-s. Ce constat est quasi-unanime chez les enseignantes et les enseignants de basque du primaire public.

« Comment expliquer un tel déséquilibre entre les deux langues? » En tout premier lieu, il nous semble indispensable de faire le distinguo entre « temps d'enseignement » et « temps de vie » de l 'enfant. Si le premier est à parité horaire, nous sommes loin du compte en ce qui


Eraldatzen

Il nous semble indispensable de faire le distinguo entre « temps d'enseignement » et « temps de vie » de l 'enfant. Si le premier est à parité horaire, nous sommes loin du compte en ce qui concerne le deuxième. En effet pour l'immense majorité des enfants d'Iparralde l'environnement familial et social est très largement francophone. D'où l'importance capitale de la normalisation de l'euskara dans la vie publique. concerne le deuxième. En effet pour l'immense majorité des enfants d'Iparralde l'environnement familial et social est très largement francophone. D'où l'importance capitale de la normalisation de l'euskara dans la vie publique et plus simplement l'intérêt de faire vivre à ses enfants des expériences

bascophones hors des murs de la classe (Uda leku, activités sportives et culturelles en euskara...) Un autre point crucial est la formation des ATSEM, des personnes chargées de l'accueil périscolaire, des employé-e-s de cantine et autres personnels municipaux en euskara. De ce point de vue là, la parité horaire semble bien peu de chose. Un premier levier est donc l'augmentation du temps d'enseignement en euskara, rendue possible en maternelle grâce à des « protocoles d'expérimentation ». Jusqu'à présent les expérimentations mises en place sont de deux ordres: soit ¾ de temps en basque pour ¼ de temps en français (1 8h pour 6h hebdomadaires), soit en immersion totale. A l'heure actuelle seul quatre écoles se sont lancées dans l'expérience: les maternelles de Donibane Garazi et Azkaine pour le 1 er modèle depuis plusieurs années déjà; en immersion l'école Alsace de Biarritze (PS et MS uniquement) depuis la rentrée 201 2 et l'école de Larresoro à partir de septembre 201 4 sur l'ensemble du cycle 1 . Si aucune évaluation ou bilan officiel n'a été fait par l'administration, les personnels sont formels en ce qui concerne les progrès des élèves dans la compréhension mais surtout dans

leurs capacités d'expression que ce soit avec les adultes ou entre paires. Deux autres aspects qui ressortent des témoignages des enseignante-s impliqué-e-s dans ces démarches sont la limite des moyens humains supplémentaires qui ne sont pas systématiquement assurés et la nécessaire adhésion de l'ensemble de l'équipe sans laquelle ce genre d'expérience est vouée à l'échec. LAB irakaskuntza est convaincu de l'importance de l'expérimentation pédagogique et de la nécessaire augmentation des heures d'enseignement en euskara dans le système public afin de lui conférer l'efficacité escomptée au niveau linguistique. En ce sens nous encourageons toutes les équipes pédagogiques à se réunir et à débattre sur ces modalités d'enseignement. Nous réaffirmons également notre engagement en faveur d'une école publique proposant un enseignement immersif sur l'ensemble du primaire et du secondaire. Dans l'attente de la généralisation de cette offre immersive nous soutenons toutes les écoles engagées dans cette démarche et encourageons toutes les équipes pédagogiques à y réfléchir de concert.

LAB Irakaskuntza est convaincu de l'importance de l'expérimentation pédagogique et de la nécessaire augmentation des heures d'enseignement en euskara dans le système public afin de lui conférer l'efficacité escomptée au niveau linguistique.


PISA, zer neurtzeko makilatxoa ?

Eraldatzen

Azken urteetan, edozein erreforma justifikatzeko, behin eta berriz ezarri dizkigute OCDEk zuzentzen dituen PISA azterketak estakuru edo oinarri gisa, Baina zeintzuk dira azterketa hauen oinarri ideologikoak ? Zeintzuk dira irizpideak ? Zer neurtzen dute zehazki ? Didier Muguet jaunak argitaratu artikulu batek gaia landu du eta bere iritziz hezkuntza askatzaile baten bidean eskolak ukan behar duen betekizuna marrazten digu. Gainbehera ? Eskolen egoera aztertzeko tresna berri bat dute gaur egun gobernuek. Hutsik egiten ez duen orakulu baten gisara, PISA azterketak kontsultatzen dituzte edozoin erabaki hartu baino lehen, garaian erregeek astrologoak edo aztiak kontsultatzen zuten bezala. Gobernu berritik kanpo gelditu den Peillon jaunak udazkenean egunkari bati egin adierazpenetan zera zioen “ikusiko duzue, abenduan PISA azterketaren berriak ukanen ditugu. Frantzia gainbehera doa”. Frantzia 1 0. postutik 1 7.era pasatze dela jakiteak gainbehera doala iduritzen zitzaion ministro ohiari, kirol mailako sailkapen bat balitz bezala. Baina sailkapen horrek ez du erranahi handirik. Zergatik ? Bataz besteko berean mugitzen diren estatu ezberdinen artean diferentziak oso estuak direlako. J.Y. Rocheux-k dioen bezala, estatistikari begira ezberdintasun nagusienak ez dira estatuen arteko bataz bestekoenak, estatuen barneko ikasleen artekoak baizik. Horrela, Frantzian, irakurketa konplexua menperatzen dutenen eta konpetentzia horretan guttieneko lortzen ez dutenen artean dago tarte handiena.

Peillonek bere aitzineko ministroen diskurtso berbera atxikitzen zuen, eskolaren egoera katastrofikoa dela baieztatuz, baina berak sustatuko zituen erreformei esker egoera askoz ere hobeagoa izanen dela erraiteko. Argi da Peillonek ez zekiela zer den PISA testa, zerez egina den, zer neurtzen duen eta zein den emaitzen balioa. Baina Peillonek zioenak bat egiten du publiko zabalak PISA testaz duen irudiarekin : estatu ezberdinen hezkuntza sistemen arteko sailkapen bat egiteko tresna edo termometro bat. Baina inork ez du zalantzan jartzen zein printzipiotan oinarritzen eta zein interesen arabera ebaluatzen den. Batzuk, Bruno Suchet-ek bezala, datu “objektiboak” direla erraiteraino ausartzen dira. Termometro hau erreferentzia bilakatu da erabakitzaile, behatzaile, aztertzaile, kontrolatzaile eta hezkuntza alorreko ikuskarientzat. Baina PISA testa jendea trompatzeko fikziozko tresna denaren froga nagusia hau litaike : sailkapen buruan, ezagutzen dugun hezkuntza sistema okerrena ematen du, Hego Koreakoa. PISA testa, Banku mundialak diruztatu eta OCDEko adituek zuzentzen duten makina sortzaile bat da. Ez da jakintasunaren

adierazle bat, “normalizazioren” ekoizle bat baizik.

Hego Korea eredu bat ote ? Hona zer dioen UNESCOren webguneak : “Bere garapen ekonomiko azkarrari eta demokratizazio prozesuari esker Koreako Errepublikak herri pobre bat izatetik herri industrializatu bat izatera pasatu da, bere egiteko moldeengatik ezaguna. Bere hezkuntza sistema, OCDEko herrien artean aintzinatuenetarikoa da (ikus PISA azterketaren emaitzak)…


Eraldatzen

Iruzkin egile ezjakinentzat, “ikasle hoberenaren” miresleentzat, perfomantziek eta emaitzek dute soilik balio. Horrela zioen Peillonek bere “Eskola berfundatu dezagun. Gure haurren etorkizunaren alde” (Seuil ed.) liburuan”: “Finlandiatik Hego Koreara, hezkuntza sistema

perfomanteenak, ezberdinak izanki ere, ezaugarri komun

batzuk dute komunean. Eskolaldiaren hastapenean arreta berezia eskaintzen diote lehen ikaste prozesuei. Irakasleei, egiazko formakuntza jarraikia ematen diete, oso profesionala, lanbidean sartze progresiboa eskaintzen diete […] ikasleen arteko ezberdintasunak eskola eta sozial mailako nahastearen bidez orekatzen dituzte, ikasleei irakaskuntza komun bat proposatuz berant arte”.

“Instrukzio” honen motore bakarra hoberena izateko lehiakortasun edo “konkurrentzia” da.

Alta, irudi horren gibelean hezkuntza sistema patologiko, patogeno eta estresagarria dago, eta ororen buru ez hezitzaile, ez formatzaile eta ez perfomantea. Korear gaztearen bizi osoa eskola lanari eta azterketen prestaketari itzulia da, goizeko 8etatik gaueko 1 1 ak arte, 6 egunez astean. Egunez eskola publikoan eta gauez institutu pribatuan (55 000 Korean) eta kurto pribatuetan. Eta zer lantzen dute eskolan ? Funtsean test edo frogen eta quizak erantzuteko gaitasuna prestatzea. Programa gai bakan batuek osatzen dute, eta ikasteko moldea memorizazio, disziplina eta errepikapenean oinarritzen da. Instrukzio” honen motore bakarra hoberena izateko lehiakortasun edo “konkurrentzia” da. Horregatik, ezin dira konparatu frantses estatuko eta Koreako ikasleak : F1 eko auto gidari bat eta gidatzaile arrunta konparatzea bezala litzateke. Sistema honen ondorioak larriak dira : azterketa prestatze luzeak, “bachotage”, kurtso pribatuak… Irakasleak ere emaitza onen eta meritokraziaren sisteman sartuak

dira. Baina batez ere, sistema horretan irabazle eta galtzaileen arteko eskemak sortzen diren jendarte arazoi insentsibilizatuak bizi dira. Joera hauek irakaskuntza publikoaren gainbehera ekarri du eta kolegio mailan ikasketak abandonatzen zituztenak 600 000 ziren 1 997an adibidez. Funtsean, aukeren ezberdintasuna hezkuntzaren motore bezala kontsideratua da. Hezkuntzaren merkatugintzaren printzipioa, eskola errentagarria izatea da. Honen ondorioa da ere familien presioa. 2009an, presio hori jasaiten ez zuten 202 kolegioko ikasle bere buruaz beste egin zuten, ministeritzaren xifren arabera. Sistema honekin oso kritikoa den unibertsitario batek dionez, ikasle korearrak testak gainditzeko prestatuak dira, baina unibertsitatean sartzen direnean, %44k ikasketak uzten dituzte diplomarik eskuratu gabe. Beste era batean erraiteko, eskolak gazte menderatuak fabrikatzen ditu, baina kultur hezkuntza oso eta aberastasun gabeak. Korear gazte batek dion bezala “ Eskola hila da, hezkuntza hilik dago, ikasleak hilzorian daude”.

Zer da PISA beraz ? Azterketan parte hartzen duten 67 estatuen hezkuntza “adituen” arabera, eskola sistemen balioa irudikatzen duen erakuslea da. Termometro bat. Adituek badakite oso zaila dela hori neurtzea, baina eredu bat proposatu dute. Badakite ezin direla konpetentzia guztiak neurtu (adb. marrazketa, musika instrumentala, kantua, eskulanak, kanpoko hizkuntzak…) baina

matematika, idatziaren ulermena eta munduaren ezagutza hartu dituzte neurgai. Hezkuntza munduan lan egiten dugunok testaren eraikuntzarekin gure distantziak hartu behar ditugu tresna bakar eta magikoei buruz. Agian, tenorea heldu zaigu neurketa hauen balioaz kritikoak izateko.


Annulation effective de la journée de carence

Comme Marylise Lebranchu, la ministre de la Fonction publique l’avait décidé en février dernier, la suppression de la journée de carence en cas d’arrêt de maladie mise en place en 201 2 par le précédent gouvernement a pris effet le 1 er janvier. La disparition de cette mesure injuste et inefficace est à mettre avant tout au crédit de la mobilisation.

Beskoitzeko ikastolaren aurkako salaketa kendu du Prefetak

Beskoitzeko ikastolaren eraikitzeko xedearen aurka ez duela dei eginen jakitera eman dio prefetak Herriko Etxea eta Beskoitzeko ikastolako lehendakariari joan den martxoan bidali gutun batean.

Ez du azalpen zehatzik eskainitzen gutunean, soilik bere salaketa kentzen duela. Hortaz, Beskoitzeko ikastola berria eraikitzen ahalko da. Seaskaren aldetik berri “ona” dela adierazi dute, Hur gorostiaga Seaskako zuzendariaren hitzetan. Azken hilabete hauetan mobilizatu diren “euskaltzaleak eskertzen ditu”, bere iduriko horri esker egin baitu gibelera prefetak. ”Bazterrak lasaitzeko balioko du”. Nahiz eta gaineratu duen Seaskak segituko duela galdegiten “soluzio orokor” bat.

Charte des langues régionales : l'alsacien prend les devants

Lassée d'attendre l'Etat, Saverne et Mulhouse ont décidé d'anticiper la ratification de la charte européenne des langues régionales. Alors que l’Etat français n’a pas encore ratifié la Charte européenne des langues régionales, des élus alsaciens prennent les devants et adoptent une version régionalisée du texte. Le conseil municipal de Mulhouse a voté en ce sens : seuls les deux représentants du Front national se sont opposé à l'adoption d'une telle charte. La semaine dernière c’est Saverne qui l’approuvait, une première européenne. «Le principe est le même, nous avons simplement retiré tout ce qui concernait l’Etat et chaque collectivité doit choisir 35 engagements sur les 75 listés».

Les salarié-e-s plus imposé-e-s avec la fiscalisation des mutuelles d'entreprise

Une disposition de la loi de finances pour 201 4 passée quasiment inaperçue risque de coûter cher aux salarié-e-s qui sont affilié-e-s à un régime complémentaire obligatoire de protection sociale au sein de leur entreprise. Soit environ 1 0,5 millions de salarié-e-s sur les 1 3,2 millions qui bénéficient d'une « mutuelle » d'entreprise. Jusqu'à présent, les cotisations versées sur une mutuelle d'entreprise obligatoire étaient déductibles du revenu imposable et la part versée par l'employeur était considérée comme un avantage en nature non imposable. Cet avantage est estimé en moyenne à 480 euros par an par bénéficiaire par le Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie. A compter de l'imposition des revenus de 201 3 - soit pourl'impôt à payer en 201 4 – la fraction des cotisations versées par l'employer correspondant à la couverture des frais de maladie, maternité et accident devient imposable. Dans le cas d'un salarié-e pour lequel la contribution de l'employeur est de 1 00 euros par mois, soit 1 200 euros par an,le supplément d'impôt sera de l'ordre de 150 euros s'il est imposé dans la tranche marginale à 14 % et de 325 euros s'il est imposé dans la tranche à 30 %.

Helbidea: 1 3 Marengo Karrika Baiona Lapurdi 641 00 E-posta: baiona@labsindikatua.org E-posta honek spam erroboten kontrako babesa du, ikusteko Javascript-a gaitu behar duzu Telefonoa: 05 59 59 50 20 Faxa: 05 59 59 50 21 http://irakaskuntza.labsindikatua.org


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.